Le maire SE de Gauriaguet, Alain Montangon, revient sur l’agression d’un élu lors d’un rodéo urbain en Gironde.
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00:00— Bonsoir, monsieur. Oui, alors je viens de l'avoir au téléphone il y a quelques minutes. Mais nous avons échappé au drame absolu parce qu'il s'en est fallu de peu qu'il laisse sa vie, finalement, dans cette affaire. Alors ce soir, il est très choqué. Il est traumatisé. Mais bon, il est hors de danger. Donc déjà. Mais enfin, on atteint les résultats du scanner parce qu'il risque une opération derrière parce qu'il a une triple fracture au visage.
00:24— Oui. Donc effectivement, c'est... — Ah oui, il a été mis KO. C'était un jeune homme solide, costaud, un ancien rugbyman. Et il a été mis au sol, perdu connaissance. Et on l'a frappé au sol, quoi.
00:37— Ben juste... — Des hordes sauvages, quoi, qui... On se croirait autant des visigots ou des uns, quoi.
00:41— Vous parlez d'une horde sauvage, monsieur le maire, justement, sur les faits. Le parquet parle d'une dizaine d'individus qui faisaient du rôdé au urbain.
00:49Et c'est pour cela, d'ailleurs, que votre élu municipal est intervenu. Est-ce que vous avez une idée des auteurs des faits ?
00:56Puisqu'en général, dans nos petites communes, on se connaît. Et on le rappelle, Goriaguet, c'est une petite commune charmante de France
01:02où il n'y a pas de problème, en règle générale.
01:04— Oui, tout à fait. Alors on a quelques rôdés au urbain de temps en temps. C'est des jeunes de la commune.
01:09Bon, on les connaît. C'est pas la première fois, d'ailleurs, que mon adjoint intervient.
01:13Et il est allé en toute confiance. Mais seulement hier, ce qui s'est passé, c'est que c'était des gens hors communes qui étaient là,
01:19en plus des quelques jeunes qui étaient là. C'est-à-dire qu'il y avait une quinzaine de personnes en moto.
01:25Donc il est intervenu suite à avoir croisé des gens qui faisaient des rôdés au urbain, ni plus ni moins,
01:33qui ont tenté de le renverser ou qui ont failli le renverser. Donc il est retourné sur le site.
01:38Et là, quand il est arrivé, il s'est aperçu qu'il avait des gens qu'il ne connaissait pas, quoi.
01:45Et qui ont été très violents et qui l'ont attaqué tout de suite, quoi. Voilà.
01:49— Et dans ses souvenirs, peut-être des profils jeunes, plutôt des mineurs, plutôt des majeurs ?
01:56Est-ce qu'il a eu une idée, peut-être ?
01:57— Il n'a pas précisé. — Il n'a pas précisé.
02:01Des adolescents, une vingtaine d'années, certainement.
02:03— En tout cas, Gérald Darmanin parle ce soir d'une France où il n'y a plus de lieu tranquille.
02:08Triste illustration chez vous, ce soir, M. le maire.
02:12Vous êtes directement touché, donc, par cette insécurité, par cette violence de plus en plus inouïe,
02:17radicalisation de la délinquance. On le voit bien.
02:20Quel est votre sentiment sur ce constat du ministère de la Justice ?
02:24— Mais c'est une violence qui ne date pas d'aujourd'hui.
02:26On l'a vu arriver depuis des années, par le laxisme que nous avons dans nos politiques.
02:30Parce que Darmanin, il dit ça ce soir.
02:32Mais il est ministre depuis combien de temps ?
02:34Voilà.
02:36Donc aujourd'hui, on a un laxisme de la société, un assauvagement,
02:39et puis une éducation qui n'est plus là, des parents qui démissionnent.
02:43Parce que les plus responsables, là, c'est pas ces adolescents qui ont fait ça,
02:47c'est les parents qui n'ont pas su les éduquer.
02:49Et ça, il faut remonter dans le temps.
02:52Depuis 40 ans, on assiste à un délitement de notre société.
02:56Et là, ce soir, ça arrive chez nous.
02:58Mais enfin, on le voit tous les jours.
03:00Quand on suit l'actualité, il se passe pas un jour sans qu'il y ait un incident.
03:03Que ce soit chez les élus ou dans la société civile.
03:06— Monsieur le maire, peut-être, avant de vous libérer,
03:10vous m'avez confié hors antenne, puisque nous nous sommes eus au téléphone tout à l'heure,
03:14que vous aviez justement une réunion prévue demain
03:17pour installer des vidéos de surveillance dans votre commune.
03:22Petite commune, je le disais.
03:23— Oui, alors on en a déjà, mais on veut étoffer,
03:25on veut effectivement étoffer le phénomène.
03:29Et justement, nous devions mettre une au baltrap.
03:33Et cette caméra est en attente, elle est acquise.
03:37Et on attendait la réunion de demain pour la poser, oui.
03:40— Et voilà, puisque vous parliez d'un baltrap,
03:42nous sommes dans une zone rurale, votre commune.
03:44Nous sommes dans les vignes, finalement.
03:46Cette agression, elle n'a pas lieu dans un quartier difficile.
03:49— L'ombre où ça se passe, c'est dans un endroit tout à fait désert.
03:54Ils faisaient du rodéo dans l'agglomération.
03:57Et donc, on a des jeunes qui ont suivi jusque-là,
03:58parce que c'est là où ils se réfugient quand il y a...
04:00Les jeunes se réfugient là quand il y a un petit souci,
04:04enfin, qu'ils veulent être tranquilles.
04:05Et c'est un endroit autour des bois et des vignes, quoi.
04:09Sous-titrage Société Radio-Canada