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  • il y a 6 jours
Mettez vous d'accord avec Kristell Niasme, Maire de Villeneuve Saint-Georges, Gilles Platret, Maire de Chalon sur Saone, Alexis Bachelay , Maire adjoint à Colombes et Sophie De Menthon, chef d'entreprise, présidente du mouvement ETHIC font le tour de l'actualité au micro de Valérie Expert

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2025-05-01##

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News
Transcription
00:00Mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:03De retour avec vous dans le studio de Sud Radio en ce jeudi 1er mai.
00:07Nous sommes avec vous en direct pour commenter l'actualité avec Christelle Niasme.
00:12Bonjour.
00:12Bonjour.
00:13Vous êtes maire de Villeneuve-Saint-Georges.
00:15Gilles Platret, maire de Chalon-sur-Saône.
00:17Bonjour.
00:18Les maires sont courageux, ils viennent alors qu'ils pourraient se reposer le 1er mai.
00:21Les maires bossent le 1er mai.
00:21Les maires bossent le 1er mai.
00:23En revanche, les autres, on ne peut pas en dire autant.
00:26Alexis Bachelet devrait nous rejoindre dans un instant.
00:28Maire adjoint à Colombes, alors il est peut-être qui fait la grasse mat, je ne sais pas.
00:32Et Sophie de Menton, chef d'entreprise, présidente du mouvement éthique.
00:35Alors Sophie, je pense que c'est pour donner l'exemple parce qu'elle râle contre ses impossibilités
00:41de travailler le 1er mai pour les boulangers, entre autres, et les fleuristes.
00:45On va y revenir certainement avec elle.
00:47On va revenir sur ce 1er mai, la gauche à Dunkerque, le RN à Narbonne, les syndicats en perte de vitesse.
00:53On va revenir sur cet état d'urgence que réclame Gabriel Attal pour interdire les écrans
00:59pour les moins de 6 ans et les réseaux sociaux aux moins de 15 ans.
01:03Et puis ce sondage, la gauche unie serait au second tour de l'élection présidentielle.
01:07Vos coups de cœur, vos coups de gueule.
01:09On va commencer avec vous Christelle.
01:11Et charité bien ordonnée, on commence par soi-même.
01:15Donc ça concerne votre commune de Ville-Neuve-Saint-Georges.
01:18Ma chère commune, que j'entends.
01:20Vous voyez que vous avez remporté il n'y a pas très longtemps, face à Louis-Boyard.
01:25On se rappelle des...
01:27Un vrai challenge.
01:27Voilà.
01:28Encore plus à remporter et maintenant à administrer.
01:31Mais c'est pour notre plus grand bonheur.
01:32Moi je voulais parler d'un objet volant bien identifié qui va arriver chez nous fin 2025.
01:39C'est un type de transport aérien qu'on aime bien chez nous.
01:42Pas les avions qui nous rendent un peu compliqués.
01:44Les taxis volants.
01:45Les taxis volants, voilà.
01:46Ça c'est plutôt sympathique.
01:48Ça donne une belle image à notre ville.
01:50Et puis c'est le fameux câble 1 qui va arriver.
01:54Le premier téléphérique urbain de toute l'île de France.
01:58Avec plein de chiffres assez impressionnants.
02:0111 000 voyageurs attendus.
02:03Des pylônes qui s'élèvent à plus de 43 mètres.
02:05Alors nous on les a vus arriver.
02:06Ces pylônes extrêmement hauts avec les câbles se déployer petit à petit.
02:11Donc c'est assez impressionnant.
02:12Et donc ça va être quoi ? Un grand téléphérique en fait ?
02:14Ça va être un grand téléphérique urbain avec des vraies cabines qui vont prendre jusqu'à 30 voyageurs par cabine.
02:22Surtout toutes les 30 secondes, on va avoir un renouvellement de cabine.
02:25Donc c'est assez rapide pour traverser de Créteil à Villeneuve-Saint-Georges.
02:29Parce que c'est ça le tracé de la ligne.
02:30Ça va permettre de faciliter les transports.
02:33Parce que c'est l'objectif de faciliter les transports dans la banlieue.
02:36Parce que nous c'est toute la complexité.
02:37Quand on est sur des villes de banlieue, notre difficulté est de nous déplacer entre nos territoires.
02:42L'intérêt que j'y vois, c'est qu'effectivement ça va nous permettre de désengorger notre ville.
02:46Pour bien que Villeneuve-Saint-Georges c'est quand même la porte d'entrée par le Val-de-Marne pour aller sur la région parisienne.
02:52Nous on est toujours assez contraints dès qu'arrivent les heures de pointe.
02:58Le matin vers le soir quand il faut rentrer chez soi.
03:02Et on a du mal nous à circuler et à rentrer chez nous.
03:04C'est-à-dire qu'à des moments on ne peut plus rentrer à la maison.
03:06Un trajet que vous faites en 5-10 minutes, vous passez à une bonne heure.
03:10Donc là, ça va nous permettre d'améliorer un petit peu notre quotidien.
03:15Et bien sûr on attend une extension du tracé.
03:17Ce serait assez salutaire, un peu plus proche de la gare.
03:19Et puis on est ravis d'accueillir un mode de transport novateur.
03:23Parce que ça dit aussi ça.
03:24C'est une belle innovation.
03:25Mais ça existait dans le passé à Meudon.
03:30Il y a eu un moment à Téléféry qui partait de Bellevue et qui allait sur les rives de Seine.
03:36Mais oui, c'est tout à fait novateur.
03:38Et on revient et on réinvente le transport en commun.
03:40On imagine, on repart effectivement dans le passé.
03:43Parce qu'il y en avait déjà qui existaient dans les années 30.
03:45Donc on avait imaginé des premiers à ce type de transport.
03:48Et aujourd'hui, on le fait revenir en zone urbaine particulièrement dense.
03:52Combien de voyageurs par jour a priori ?
03:5411 000 voyageurs attendus par jour.
03:56C'est quand même assez...
03:57C'est colossal.
03:58Et des travaux qui ont duré combien de temps ?
04:00Alors les travaux, ça fait quand même plus de 10 ans qu'on parle de ce fameux Téléféry.
04:04Ça fait quand même plus de 10 ans que c'est dans les projets.
04:07Et les transports fonctionnent comment ?
04:09C'est compliqué.
04:11C'est compliqué.
04:11Il y en a beaucoup.
04:12On a une ville bien desservie puisqu'on a le RER.
04:14On a un accès gare, transport en commun.
04:18On a pas mal aussi de lignes de bus.
04:20Donc on est très bien desservie.
04:21Mais toute la difficulté, c'est quand vous avez des voies qui sont saturées.
04:25À un moment donné, les voies terrestres, c'est plus possible au bout d'un moment.
04:28C'est la problématique.
04:29Je voyais hier, je suis tombée dans la chaise en voyant,
04:32en raison d'une hausse des températures, le trafic est perturbé sur le RER-B.
04:36Mais dans quel pays on vit ?
04:38Non mais dans quel pays on vit ?
04:39On peut se moquer, entre guillemets, des Espagnols avec leur panne géante.
04:43En France, ça peut pas arriver.
04:45Mais le RER-B, à cause des variations de température, ne fonctionne pas.
04:49Il y a 15-20 ans, vous aviez une régularité sur les trains.
04:53Aujourd'hui, c'est plus possible.
04:54Malgré tous les investissements qu'on pourra faire,
04:58il y a une réalité qui est celle de nos villes.
05:02On est saturé, en réalité.
05:04On a de plus en plus de population,
05:06donc il faut adapter nos réseaux de transport,
05:09il faut les réinventer.
05:10Je n'espère pas qu'un jour, on réinscrive des nouvelles traversées de Seine.
05:15Pourquoi pas qu'on étudie, qu'on se tourne enfin vers le fleuve aussi.
05:18Ça, c'est une vraie réflexion.
05:19Ça fait un petit moment qu'on en parle.
05:21Que nos villes ne soient plus construites d'eau à la Seine,
05:25d'eau à nos cours d'eau,
05:26et qu'on puisse enfin étudier ce...
05:28Mais investir, ça demande des gros investissements.
05:30En tout cas, je crois savoir que nos habitants sont prêts pour l'inauguration.
05:33Parce que j'ai entendu dire qu'ils étaient prêts à venir en fin 2025,
05:36et qu'ils sont prêts à venir équipés de bonnets et de skis pour l'inauguration.
05:41Très bien, pour le clin d'œil, j'y plaîtrais.
05:44Oui, il faut inventer des nouveaux moyens.
05:46Ah oui, mais là, on en parlait juste avant que l'émission ne commence.
05:50J'ai plus vite fait de venir depuis Chalon chez vous,
05:53que parfois si j'habitais dans la première ou deuxième couronne.
05:56Parce que moi, en une heure et quart de train, je suis gare de Lyon.
05:59Et effectivement, il faut innover.
06:01Oserais-je plaider pour le respect du paysage,
06:04même s'il est bien entamé par ailleurs dans les villes proches de Paris.
06:08Mais c'est vrai que la congestion de la capitale et de ses abords
06:11est quand même un vrai souci.
06:13C'est aussi un souci de qualité de vie pour vos habitants.
06:16Et je trouve qu'il faut absolument innover.
06:18Il y aura sans doute d'autres solutions qui viendront avec la technologie
06:21dans les années qui viennent.
06:22Celle-ci en est une.
06:23Bon, je souhaite bon courage à ceux qui pourront en profiter
06:25et qui gagneront un peu de temps pour leur vie personnelle
06:28sur le temps de transport.
06:30Alexis Bachelet nous a rejoint.
06:31Alexis, maire adjoint à Colombes.
06:34Vous avez entendu ce téléphérique qui va arriver à Villeneuve-Saint-Georges ?
06:38Oui, oui, j'ai entendu.
06:41Je crois qu'il y en a un ici, les Moulineaux aussi d'ailleurs.
06:43Oui, c'est possible.
06:44Oui, oui, c'est possible.
06:45Bon, bienvenue à vous.
06:47On est le 1er mai.
06:48Votre coup de cœur, ou coup de gueule, ou coup de projecteur plutôt,
06:53c'est sur ce 1er mai.
06:55Oui, le 1er mai, évidemment, c'est la fête des travailleuses et des travailleurs,
07:02mais il y a eu aussi des événements qui ont marqué l'actualité dans notre pays.
07:08Et moi, en ce 1er mai, j'ai toujours un peu une pensée pour Pierre Béagouvois
07:12qui s'était suicidé.
07:14C'est vrai.
07:14Et je rappelle que c'était quand même un parcours assez atypique.
07:21C'est un ouvrier qui est devenu Premier ministre.
07:23Je ne sais pas si on reverra ça un jour dans notre pays,
07:26ce type de parcours politique remarquable.
07:29Et puis aussi, moi, quand j'étais jeune militant,
07:32j'étais frappé par le meurtre de Brahim Bouaram à Paris.
07:38C'était aussi un 1er mai, c'était en 1995.
07:42Je crois que c'était des militants du Front National
07:44qui étaient sortis du cortège et qui l'avaient jeté dans la Seine
07:46et ils s'étaient noyés.
07:47Oui, absolument.
07:49Et ça fait écho à aussi l'actualité,
07:53avec le meurtre de la Boubacar Sissé,
07:57pour des raisons également de religion ou de couleur de peau.
08:01Donc voilà, c'est des échos dans l'actualité du moment.
08:06Et je pense que c'est pas mal de ne pas oublier ces événements-là.
08:12Et finalement, il y a des choses qui, malheureusement,
08:15n'ont pas forcément évolué dans la bonne direction dans notre pays.
08:19Oui, c'est bien de rappeler ces deux événements.
08:25Ce 1er mai, Sophie de Menton vient d'arriver.
08:27Bonjour Sophie.
08:27Bonjour Valérie, bonjour à tous.
08:29Si je suis là, il n'y avait pas un taxi dans les rues.
08:32Vous pouvez prendre les transports, Sophie.
08:34Oui, c'est vrai, je me suis demandé s'il n'y avait pas grève dans le métro.
08:38Non, mais il y a moins de métro, je pense, le 1er mai.
08:41Moi, je vais vous dire, ce qui m'a frappé ce matin en venant,
08:43c'est que j'ai vu très peu de vendeurs de muguets.
08:46Très, très peu de vendeurs de muguets.
08:48Vous aussi, vous l'avez constaté ?
08:50Un vendeur à Saint-Michel sur tout le parcours
08:52qui m'amenait depuis le centre de Paris ici.
08:54Non, mais il y en avait un peu.
08:55Et pourtant, il y a plein de muguets dans les bois.
08:56Oui, oui, cette année, c'est...
08:57Par contre, les fleuristes sont ouverts.
09:00Oui, mais ils n'ont pas le droit normalement.
09:02Et donc, c'est complètement fou d'ailleurs,
09:05parce que les fleuristes n'ont pas le droit le jour
09:07où on vend du muguet, ça va être dingue.
09:09Alors qu'on permet aux gens qui n'ont pas le droit de vendre,
09:11de vendre.
09:13Sans parler des boulangeries, etc.
09:15Enfin, c'est complètement délirant.
09:17On va marquer une pause, Sophie,
09:19et je vous donne la parole au retour,
09:21ainsi qu'à vous, Gilles Platret,
09:23pour vos coups de cœur et coups de gueule.
09:25A tout de suite.
09:27Et nous sommes ensemble en direct avec vous
09:29sur Sud Radio en ce 1er mai
09:31avec Christelle Niasme, maire de Villeneuve-Saint-Georges.
09:34Gilles Platret, maire de Chalons-sur-Saône.
09:36Alexis Bachelet, maire adjoint à Colombes.
09:38Et oui, c'est le hasard du calendrier
09:41qui fait que nous avons des élus ce matin.
09:44Sophie de Menton, chef d'entreprise,
09:45présidente du mouvement éthique.
09:46Élus aussi, élus éthiques.
09:48Voilà, élus éthiques, vous représentez
09:50les patrons ce matin.
09:53Oui, l'en faut.
09:53Certains nombres de patrons.
09:55On va parler du 1er mai, évidemment,
09:56avec ces manifestations, ces meetings.
09:59À gauche, c'est à Dunkerque.
10:02Pour le RN, c'est à Narbonne.
10:03On va parler des syndicats.
10:05On va revenir sur les écrans.
10:07Et le sondage, un peu choc quand même,
10:10qui met le RN en tête des intentions de vote.
10:13Alors, vous me direz, ça ne veut pas dire grand-chose.
10:15Ça, un an de l'élection présidentielle.
10:17Néanmoins, c'est une photographie, à l'instant T,
10:19de l'état d'esprit des Français.
10:21On continue avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
10:24Sophie, vous, c'est un coup de cœur ?
10:26J'ai même deux coups de cœur, exceptionnellement.
10:27C'est le 1er mai.
10:28D'abord, un coup de cœur, parce qu'il y a une auteure
10:32qui s'appelle Stéphanie Désor,
10:34qui sort aujourd'hui un bouquin que j'ai adoré,
10:37qui était Caroline et John John.
10:39Elle le sort en livre de poche, donc c'est bien,
10:41parce que ça prouve que c'est lu, etc.
10:42Et elle a sorti un bouquin accro qui s'appelle
10:48« Jany le Magnifique », qui est l'histoire, effectivement,
10:51de Jany Agnelli.
10:54Et c'est l'histoire d'une famille absolument incroyable,
10:57des entrepreneurs inimaginables.
10:59Et elle a un talent de plume.
11:01Elle est complètement haletante quand elle écrit ça.
11:03C'est très, très, très, très documenté.
11:07Et puis, évidemment, il y a un peu de roman dans les personnages.
11:10Et puis, elle a l'air de Coup de cœur.
11:11Très bien, je l'ai lu, et je l'ai lu en deux jours.
11:14J'en ai fait un coup de cœur dans l'émission
11:16du coup de cœur des libraires que vous pouvez écouter
11:18sur cette radio le dimanche.
11:20Et c'est vrai qu'elle vous transporte dans une autre époque.
11:22Elle a une écriture très imagée.
11:24Et franchement, pour ses poux...
11:25Elle écrit de telle façon qu'on ne peut pas lâcher,
11:27parce que c'est haletant.
11:28Absolument.
11:29Et tous ses livres sont parus en poche.
11:31Et en particulier, je vous conseille celui sur Pamela.
11:33Ah, une merveille !
11:35Qui était la belle-fille de Winston Churchill.
11:38Et le livre sur Jenny Agnelli commence avec cette liaison
11:43que Jenny Agnelli a eue avec cette femme.
11:45Voilà, ça, c'était la minute culturelle.
11:47Important.
11:48Et deuxième coup de cœur.
11:49Deuxième coup de cœur pour une association
11:53qui s'appelle Terpeta.
11:57T-E-R-P-T-A.
11:59Terpeta.
12:00Il paraît que ça se prononce Terpeta.
12:01Ah, d'accord.
12:01Pardon.
12:02On m'a dit.
12:03Alors, allez-y.
12:04Et donc, je trouve ça, ça me bouleverse.
12:07Quand les personnes âgées rentrent en EHPAD,
12:10on leur enlève leur chien, leur chat.
12:12Mais quand on voit l'attachement qu'on a nous-mêmes
12:15pour nos animaux,
12:16et là, quand seul, il rentre dans un EHPAD,
12:18que les enfants les visiteux,
12:19pas si souvent que ça, d'ailleurs.
12:21Il faudrait s'en souvenir.
12:23Et donc, ça avait commencé.
12:25On avait dit, oui, il pourrait y avoir.
12:26Mais, on vient de décider qu'il fallait qu'ils soient capables
12:29de s'occuper entièrement de leur animal.
12:31Si on est en EHPAD, c'est pas pour aller se balader à 11h du soir dans la rue,
12:35pour le sortir.
12:36Je pense qu'il y a énormément de solutions,
12:38et que c'est quelque chose qui est beaucoup plus important que ça n'en a l'air.
12:41La santé mentale, et l'animal,
12:44sans parler de l'animal,
12:45qui tout d'un coup est abandonné par une personne âgée
12:48qui probablement, d'ailleurs, vit avec son animal depuis 10 ans.
12:51Et je trouve ça bouleversant.
12:53C'est vraiment un appel à lancer
12:54ceux qui vont visiter leurs parents dans des EHPAD,
12:58influencer, essayer...
12:59Ou dans le choix, oui, qu'on fait d'un EHPAD,
13:01c'est pas toujours facile, parce qu'il n'y en a pas beaucoup pour l'instant.
13:03En plus, ça coûte cher, puis il y a l'argent là-dedans.
13:06Et on pourrait demander à des jeunes, d'ailleurs, je pense,
13:08de promener les animaux, après tout,
13:10d'être un peu de solidarité.
13:13C'est une très bonne idée.
13:14C'est un projet de...
13:15Je crois que c'est vrai qu'il y avait un projet de loi
13:17autour, effectivement, de l'accompagnement dans les EHPAD.
13:21C'est un moment de la vie
13:23où, justement, on a besoin encore plus d'accompagnement.
13:26Il y a l'isolement, il y a l'abandon,
13:29même si le terme n'est pas beau,
13:30mais effectivement, la distance qui se crée avec la famille
13:32et le rapport à l'animal est plus que reconnu,
13:36puisque maintenant, on reconnaît...
13:37On accepte même maintenant les animaux...
13:38Dans les cancers, oui, oui.
13:40Dans les hôpitaux, pour accompagner dans les voyages,
13:43parce qu'on sait qu'il y a une valeur thérapeutique.
13:45Donc, il y a le respect à la fois de l'animal qui y est dû
13:48et puis de nos personnes âgées
13:50qui sont dans un moment de vie
13:52où ça le déchirement.
13:53Vous avez tous vos repères qui sont perdus,
13:55vous perdez en plus votre animal de compagnie.
13:56Donc, il y a effectivement des avancées
13:58extrêmement importantes à voir là-dessus.
14:00Et puis, ça dit beaucoup de choses.
14:01Ça dit aussi notre capacité à...
14:04Quand on sait comment on traite nos personnes âgées,
14:07ça dit aussi la capacité,
14:08le regard qu'a la société sur les siens,
14:12sur les animaux,
14:13l'humanité qu'on met dans chaque chose
14:15pour traiter les plus fragiles.
14:16Donc, non, c'est un sujet qui est particulièrement...
14:18Et vous pouvez faire quelque chose, vous, par exemple ?
14:20En tant qu'élu ?
14:20Oui.
14:21En tant qu'élu, c'est ça.
14:25Pour nous, moi, je sais que sur ma ville,
14:27moi, j'ai un véritable...
14:29Enfin, ça fait partie aussi des engagements
14:30que portent les élus locaux pour la cause animale.
14:33Ça se développe de plus en plus dans les villes.
14:36Chez nous, on accompagne beaucoup...
14:38On est à l'école du chien libre.
14:39Je ne sais pas si ça vous...
14:40L'école du chien libre ?
14:41Libre, tout à fait, parce que c'est un statut
14:43qui existe depuis 1982.
14:45Les chats ont le droit de vivre en liberté
14:47et qu'un chat sauvage a le droit d'exister.
14:50Mais c'est des initiatives, en tout cas,
14:52qui sont des initiatives locales
14:54et on ne peut pas rentrer, effectivement,
14:55tant que le législateur n'a pas se tuer.
14:57Une initiative du chien carréé.
14:58On va avancer dans l'actualité.
15:01Gilles Plattray, vous avez un coup de cœur
15:02ou un coup de gueule ?
15:03C'est les deux en même temps.
15:04En fait, vous savez, quand vous aimez quelque chose
15:06et qu'il est attaqué,
15:07votre coup de cœur se transforme en coup de gueule.
15:09Mon coup de cœur, c'est un spectacle
15:11qui tourne maintenant depuis quelques années en France
15:13qui s'appelle Historoc,
15:15qui est monté par Dimitri Casali,
15:16qui est un historien qu'on connaît bien,
15:19spécialiste de l'Empire,
15:20qui a publié une quarantaine d'ouvrages sur Napoléon,
15:24notamment à l'initiation des enfants.
15:26Et il a monté un spectacle.
15:27Moi, je l'ai reçu deux années de suite à Châlons,
15:28donc je peux en parler très librement.
15:30Un spectacle qui retrace l'histoire de France
15:33depuis les croisades jusqu'à De Gaulle
15:35avec une trentaine de panneaux
15:37et des chants.
15:39On associait des gamins.
15:41Et ce qui est fabuleux, si vous voulez,
15:42dans ce moment-là,
15:43c'est qu'il y a un moment de communion
15:44autour de l'histoire de France
15:45qui est extraordinaire.
15:47Des gamins, des centres-villes,
15:48des quartiers qui sont là,
15:49qui chantent ensemble,
15:50d'espèces de karaokés géants,
15:51mais qui se jouent avec 400, 500, 600 enfants,
15:55des écoles primaires.
15:56Dimitri va dans les écoles avant.
15:57Enfin, c'est quelque chose d'absolument fabuleux.
15:59Et j'engage vraiment
16:00tous mes collègues maires
16:01à faire appel à lui.
16:02Et donc, c'est vraiment,
16:04pour communier autour de notre nation
16:06et de son histoire,
16:07c'est quelque chose d'extraordinaire, d'incomparable.
16:09Mon coup de gueule,
16:10c'est que la mairie d'Orléans
16:12a programmé,
16:13comme beaucoup d'autres mairies,
16:15sa venue.
16:15Ça s'est passé il y a deux jours.
16:17Mais ça s'est hélas passé
16:18sous fond d'une polémique inacceptable,
16:21puisque les élus d'extrême-gauche,
16:24qu'on connaît bien
16:25et qui nous bordélisent régulièrement
16:26nos assemblées,
16:28la presse d'extrême-gauche,
16:29je pense à Max Centre,
16:31je suis obligé quand même
16:32de citer le nom du média,
16:34ont parlé de trumpisation,
16:36d'anonanisation des esprits
16:38et ont lancé une polémique
16:39pour essayer d'interdire le spectacle.
16:41Alors, heureusement,
16:42la mairie a résisté,
16:44le spectacle a eu lieu,
16:45500 enfants,
16:46c'était un délire complet.
16:48Vous savez,
16:48quand vous avez tous les enfants
16:49qui montent sur scène
16:50et qui se mettent à chanter
16:52à la fin du spectacle à Marseillaise,
16:54alors forcément,
16:55l'extrême-gauche va crier à l'horreur.
16:57Mais on se dit
16:58qu'il y a quand même
16:58des moments encore
16:59de communion nationale
17:00qui sont capables d'exister dans ce pays.
17:02Et que si nous,
17:03on est assez forts
17:04parce qu'on y croit
17:04à cette vertu-là,
17:06pour l'imposer dans le paysage
17:07et en faire quelque chose de naturel,
17:09alors on peut peut-être
17:09bâtir une France
17:10un peu plus fraternelle demain
17:11et un peu moins clivée
17:12par des communautés
17:13qui vont se regarder de travers,
17:15voire s'affronter directement.
17:16Le spectacle de Dimitri,
17:18History, Historoc,
17:19c'est quelque chose
17:19qui réconcilie les Français
17:20autour de leur histoire.
17:21Donc voilà,
17:22c'était le coup de gueule
17:22et le coup de cœur
17:23sur tout ce matin.
17:24On peut en écouter
17:24un petit extrait,
17:25dit Jomène,
17:26notre réalisateur.
17:28Rallez-vous,
17:29ralliez-vous à la laïcité,
17:32vous la trouverez
17:33au chemin de la gloire.
17:35Rallez-vous,
17:37ralliez-vous à la laïcité.
17:38Ça, c'est l'épisode
17:40sur Henri IV, justement,
17:41qui impose une séparation
17:42des convictions religieuses
17:44et de l'État d'un côté.
17:45Fabuleux.
17:45C'est fabuleux.
17:45De faire connaître l'histoire.
17:47Ils vous assurent que les gamins chantent
17:49et communient.
17:50C'est fabuleux.
17:51Voilà un bon spectacle.
17:51C'est réac, Alexis ?
17:52Bon, ben c'est bien.
17:54Alexis Bachelet, c'est réac ?
17:56Je ne connais pas le spectacle, Valérie.
18:00Je vous taquine.
18:01Je vais vous parler de quelque chose
18:01que je n'ai pas vu.
18:02Voilà.
18:02Alors moi, je vais vous parler
18:03d'un livre que je n'ai pas vu.
18:04Je ne suis pas journaliste.
18:05Oh, voilà.
18:06Bing !
18:08Non, mais sur le principe,
18:10sur le principe,
18:11vous pourriez trouver
18:12que c'est un peu réac
18:14de parler de l'histoire
18:15de cette manière.
18:17Non, un livre...
18:18Tout ce qui est bien est réac, maintenant.
18:19Non, Laurent Valdiguet,
18:20qui est un journaliste,
18:22enquêteur,
18:23j'en ai fait des investigations.
18:24Je l'ai aperçu hier soir
18:25dans une émission de télévision.
18:26Il parlait du livre
18:27qui paraît aujourd'hui
18:29avec une enquête dans Marianne
18:30à propos de Dominique Pellicot.
18:32Oui, je l'ai vu hier soir.
18:33Donc, ça m'a perturbée
18:36et troublée
18:36parce qu'il dit,
18:37la thèse de son livre
18:38est de dire
18:39qu'il aurait pu être arrêté
18:41il y a bien longtemps.
18:42On l'avait piqué, entre l'idée.
18:43Qu'on avait...
18:44Voilà, que la police,
18:46entre autres,
18:46n'a pas poursuivi
18:47certaines pistes.
18:48L'histoire des scellés
18:50d'une des victimes
18:51qui ont été perdues
18:52dans les couloirs,
18:53dans les méandres
18:54du palais de justice
18:55est absolument hallucinante.
18:57Je vais le lire.
18:58Ça s'appelle Fétiche 45
19:00qui était le nom de code
19:01de Dominique Pellicot
19:03quand il agressait
19:07sur les différents réseaux.
19:10Ça s'appelle
19:10Les autres vies de Dominique Pellicot.
19:11C'est aux éditions du Seuil
19:12et c'est vrai
19:13que les dysfonctionnements
19:15sont assez troublants, perturbants
19:16et qu'on se dit
19:17qu'hélas...
19:19Et alors, sa femme,
19:20parce que ça change
19:20un peu les choses.
19:22Sa femme ne pouvait pas
19:23ne pas savoir
19:23que son mari
19:24avait été traîné
19:26devant le juge,
19:27mis en examen.
19:31Je ne sais pas,
19:31je vais le lire.
19:32Comme Alexis,
19:33mais en tout cas,
19:33j'ai trouvé,
19:34l'enquête paraît
19:35dans Marianne
19:36qui sort aujourd'hui.
19:39Et qu'est-ce qu'il y a ?
19:40Ça vous fait sourire,
19:41Alexis ?
19:42Non, non,
19:44ce qui me fait sourire,
19:45c'est la vanne de tout à l'heure.
19:47Vous revenez ?
19:48Les journalistes
19:50qui n'ont pas lu,
19:51vous voyez,
19:52c'est exactement ça.
19:53Mais je l'ai vu hier en parler.
19:54Sauf que Valérie,
19:55il faut dire que,
19:55franchement,
19:56elle les lit.
19:56Je les lis,
19:57les lis.
19:57Incroyable.
19:57Faut-il trouver
19:59les brérés aujourd'hui ?
20:00Oui.
20:01Oh, quand même.
20:02Non, aujourd'hui,
20:041er mai.
20:05Ah oui.
20:06Ça, c'est vrai que c'est une honte.
20:08C'est possible.
20:08C'est une scandaleuse.
20:09Ça, c'est très juste
20:10ce qu'elle vient de dire.
20:11Absolument.
20:12Faut-il travailler le 1er mai ?
20:14Allez, on va en parler
20:14dans un instant.
20:15D'accord.
20:17Sud Radio,
20:18le 10h midi,
20:19mettez-vous d'accord,
20:20Valérie Expert.
20:21Alors,
20:22nous sommes le 1er mai
20:23avec vous en direct.
20:251er mai,
20:26la fête des travailleurs,
20:27des manifestations aujourd'hui
20:29un petit peu partout
20:30en France,
20:32à Paris,
20:33pardon,
20:33et à Dunkerque,
20:34la gauche tiendra meeting.
20:36L'ERN sera à Narbonne
20:38avec des syndicats
20:39qui semblent
20:40en perte de vitesse.
20:41Ça représente quoi
20:42ce 1er mai
20:43pour vous
20:43aujourd'hui ?
20:45Alors,
20:46le 1er mai,
20:47alors d'abord,
20:48moi,
20:48fête du travail chômé.
20:50Ah !
20:50Parce que j'aime bien
20:51l'idée de fête du travail.
20:52Je rappelle au passage,
20:53pardon Valérie,
20:54que j'ai lancé
20:55il y a 22 ans
20:56la fête des entreprises.
20:57J'aime ma boîte
20:58qui n'est pas chômée
21:00avec
21:00donc vraiment
21:03en consolidation
21:03de l'entreprise.
21:04Donc déjà,
21:05c'est assez étrange.
21:06Et ce jour,
21:08c'est bien de fêter
21:08le travail,
21:091er mai.
21:11Alors,
21:11ce jour où
21:12il est interdit
21:13de travailler,
21:14c'est quand même,
21:15surtout en ce moment,
21:16c'est quand même
21:16très choquant.
21:17c'était à la base,
21:19rappelons-le,
21:20le Muguet.
21:21Merci Valérie
21:22du joli brin de Muguet.
21:24Ce Muguet
21:25était destiné
21:26au Parti communiste.
21:27Oui,
21:28absolument.
21:28Pour le financer.
21:30Donc déjà,
21:31mais il faut spécifier,
21:32j'y tiens beaucoup,
21:34et je pense au livre
21:34qui vient de sortir,
21:36le président du Parti communiste,
21:37de Fabien Roussel,
21:40qui vient de sortir
21:41un bouquin sur le travail,
21:42et qu'à la base,
21:43les communistes
21:43sont très respectueux
21:44du travail.
21:45Alors,
21:46ils veulent autre chose,
21:46ils veulent une égalité,
21:47ils veulent,
21:48bon,
21:48très bien,
21:49mais ils sont respectueux
21:50du travail.
21:50Et aujourd'hui,
21:52cette espèce de bagarre
21:54que mènent
21:56certaines,
21:57Sophie Binet en particulier,
21:58en disant
21:58c'est chômé,
21:59c'est chômé,
22:00cette espèce de guerre
22:01contre le travail,
22:03finalement,
22:04est quand même
22:04assez antinomique
22:05du 1er mai.
22:07Donc,
22:07je pense que
22:08ça n'a plus de sens
22:08et que c'est grave.
22:09Il faut absolument
22:10réinvestir les gens
22:11sur le travail,
22:12travailler quand vous pouvez,
22:14où vous pouvez,
22:15il faut les laisser
22:15libres de travailler.
22:17En revanche,
22:17il faut peut-être
22:19les payer aussi.
22:20Oui,
22:20mais alors,
22:21d'abord,
22:21aujourd'hui,
22:23les salariés
22:25sont beaucoup plus payés
22:26s'ils viennent travailler
22:26le 1er mai.
22:27Excusez-moi.
22:28Je précise que
22:29vous n'êtes pas payés.
22:29Une auditrice dit
22:30est-ce que les chroniqueurs
22:31sont payés double ?
22:31Non,
22:32ils ne sont pas payés.
22:33Du tout.
22:34Mais j'ai un bouquin
22:34déjà pas bugué.
22:35Donc,
22:37oui,
22:38c'est facile de dire
22:39qu'il faut les payer.
22:40Ce n'est pas pour ça
22:40que les gens vont bosser.
22:41Et ensuite,
22:42on ne va pas recommencer.
22:43Si on ne les paie pas plus,
22:44c'est parce qu'on ne peut pas.
22:45Parce qu'on aimerait bien
22:45les payer plus.
22:46Mais aujourd'hui,
22:48par exemple,
22:48ils sont payés plus
22:49le 1er mai,
22:49c'est une règle.
22:50Donc,
22:51ce désinvestissement
22:53du travail,
22:54on a une gauche
22:55très coupable.
22:56Mais très,
22:56très,
22:56très coupable.
22:58Culpabilisant,
22:58toi et Christelle.
22:59Alors,
23:00Christelle et puis
23:00Abeliexie.
23:01Je pense qu'il faut
23:02s'intéresser
23:02au fondement des choses.
23:04On interroge un peu
23:05notre société.
23:06Quand on a mis en place,
23:08quand le 1er mai,
23:09il y a eu les premiers,
23:09enfin 1919,
23:10après il y a eu 1947,
23:12on travaillait,
23:12j'ai lu un peu d'ailleurs
23:13sur les travailleurs,
23:14les travailleuses,
23:15c'était pour défendre
23:16les conditions de travail.
23:17Bien sûr.
23:17Et il en faut.
23:18On a le droit de travailler
23:18dans de bonnes conditions
23:19et ça,
23:20je pense que tout le monde
23:20est d'accord sur le fait
23:22qu'on a le droit
23:22de travailler
23:23dans de bonnes conditions
23:24et tant mieux,
23:25les droits ont avancé
23:26en la matière.
23:28Maintenant,
23:29quelques siècles plus tard,
23:30il faut s'interroger
23:32sur le contexte
23:33dans lequel on est aujourd'hui
23:34où on a des gens
23:35qui voudraient bien
23:36faire avancer
23:37leur commerce.
23:39Je veux dire,
23:39on en souriait tout à l'heure,
23:41on parlait de l'achat
23:41d'un livre,
23:43une librairie ouverte,
23:44pas ouverte un 1er mai,
23:46alors que paradoxalement,
23:47vous avez
23:47tous les sites
23:48de vente en ligne
23:49qui sont disponibles.
23:50Comment on fait ?
23:51Tout à l'heure,
23:52je suis arrivée,
23:52je cherchais un café
23:53très naïvement,
23:54un 1er mai,
23:55impossible.
23:56Quand on a des gens
23:57qui sont passés...
23:57Je viens de dire des exceptions.
24:00Exceptionnellement,
24:01enfin,
24:01où est-ce que c'est le premier ?
24:03Mais c'est une journée
24:03où, il faut le dire,
24:04les salariés sont payés double
24:05et ils ont une journée
24:06de récupération.
24:07Donc,
24:07c'est triple,
24:09et c'est triple,
24:09triple salaire.
24:11quand vous avez
24:12toutes les charges
24:13qui augmentent
24:14absolument partout,
24:15vous voudriez bien travailler
24:16pour développer
24:17votre activité ?
24:18Alors,
24:18vous avez le droit
24:19de travailler
24:20si vous êtes le patron.
24:22Oui,
24:23si vous êtes le patron,
24:24un,
24:24et deux,
24:25vous avez le droit
24:25de vous faire aider
24:26les boulangeries
24:27qui sont membres éthiques,
24:28absolument,
24:29me l'ont bien spécifié,
24:30il était formidable d'ailleurs
24:32ce matin,
24:33le patron
24:33de la Fédération des Boulangers.
24:34Vous faites travailler
24:38votre famille gratos.
24:39Alors,
24:39Alexis,
24:40je vous donne la parole.
24:42Le 1er mai,
24:44est-ce que ça a encore
24:44un sens aujourd'hui ?
24:47En fait,
24:48le 1er mai,
24:49d'abord,
24:49ce n'est pas la fête du travail,
24:50pardon de corriger
24:51ce pied de menton,
24:52c'est la fête des travailleurs
24:53travailleuses
24:53et des travailleurs.
24:55Et l'origine
24:55de cette fête du travail,
24:57elle vient d'outre-Atlantique.
25:00C'est des anarchistes
25:01qui ont mené
25:02des combats aux Etats-Unis
25:03pour obtenir,
25:04à l'époque,
25:04c'était la première revendication
25:06du 1er mai,
25:07les premières néfastations
25:08du 1er mai,
25:09c'est sur la durée de travail.
25:11Ils réclamaient
25:11la journée de 8 heures.
25:14Je pense qu'à l'époque,
25:15ils ne réclamaient même pas
25:15les congés payés
25:16parce que ça n'existait pas.
25:17Et puis,
25:18il y a eu aussi,
25:19à cette époque-là,
25:19il y avait encore
25:20du travail des enfants.
25:21c'était pour protester
25:24contre les excès
25:25de l'exploitation capitaliste
25:27et c'était aussi,
25:30ça commençait à être massif
25:31puisque à la fin du 19h,
25:33siècle,
25:33on a l'industrialisation
25:36qui a déjà démarré
25:37aux Etats-Unis.
25:38Il y a beaucoup plus d'ouvriers
25:39qu'auparavant
25:40et ça commence aussi
25:41à monter en Europe.
25:42Donc,
25:42à un moment donné,
25:43effectivement,
25:43face à l'exploitation de masse,
25:45c'est,
25:46pardon,
25:46de reprendre un vocabulaire
25:47qui va effrayer,
25:49je le plâterais,
25:49c'est un peu marxiste,
25:51mais ça a existé.
25:53Ça a existé.
25:54C'était les premiers pas
25:55du capitalisme
25:56et les premiers pas
25:56du capitalisme,
25:57Sophie Demanton,
25:58là,
25:58c'est elle qui va se ressauter,
26:00mais c'était un peu sauvage
26:01pour les travailleurs,
26:02vous voyez ?
26:02On pouvait travailler
26:03dès 14-15 heures,
26:04il n'y avait pas de journée
26:04de repos hebdomadaire,
26:06il n'y avait pas de projet
26:06de paix.
26:07Alors,
26:07j'imagine,
26:08j'ose espérer,
26:09que personne ne regrette
26:11cette époque quand même.
26:12on a eu des progrès.
26:14Alexis,
26:15c'était 1886.
26:19Personne n'en regarde
26:20cette époque
26:20comme si ce n'était pas
26:21une évidence.
26:22Ce qui est intéressant,
26:23c'est qu'en fait,
26:24ces combats-là,
26:25évidemment,
26:25ils ont changé.
26:26Aujourd'hui,
26:27il y a encore des combats
26:27à mener,
26:28par exemple,
26:28sur l'égalité salariale.
26:29Est-ce que c'est normal
26:30que les femmes soient
26:30en moyenne,
26:32les salariés soient payées
26:33moins 30% que les hommes ?
26:34Évidemment non.
26:36Moi,
26:36ça me donne envie
26:37d'aller manifester
26:38le 1er mai.
26:39Est-ce qu'effectivement,
26:40c'est normal que dans
26:41certains secteurs d'activité,
26:44on ait de la précarisation ?
26:46Ben non.
26:48C'est bien,
26:48c'est mieux d'avoir
26:49un emploi stable,
26:49durable,
26:50que d'être précarisé.
26:51Ça ne veut rien dire
26:51la précarisation aujourd'hui
26:53avec les plateformes.
26:53Ça n'a plus de sens aujourd'hui.
26:55Ça ne veut rien dire.
26:55Est-ce que ça,
26:56c'est derrière nous ?
26:57Ben non,
26:58ce n'est pas vrai.
26:58Il y a une histoire.
26:59Alexis,
27:00ça ne veut rien dire aujourd'hui.
27:02Laissez-le terminer.
27:03La précarisation,
27:04ça ne veut rien dire.
27:04La précarisation,
27:05mais est-ce que vous pensez
27:06que ces manifestations...
27:08le temps partiel subit ?
27:09On sait par exemple
27:10que dans la grande distribution,
27:12c'est les femmes
27:12qui subissent
27:12le temps partiel subi.
27:13Ça existe, Sophie.
27:15Mais bien sûr,
27:15ça existe.
27:16Les femmes sont très contentes
27:17que ce soit le temps partiel
27:18très souvent.
27:20Ça existe pour ça.
27:21On ne peut pas faire
27:21comme si le monde du travail,
27:23le monde du travail,
27:24il existe toujours.
27:24Il y a toujours
27:25des combats à mener.
27:27Il y a toujours
27:27des tensions
27:28entre les intérêts...
27:29Il faut complètement
27:30mettre du sujet.
27:31Sophie,
27:31laissez parler un petit peu.
27:32C'est l'intérêt des salariés.
27:33Ils ont pas les mêmes intérêts,
27:34Sophie,
27:34mais c'est pas grave.
27:35Je vois des images
27:36en ce moment du 12e arrondissement
27:39puisque la manifestation
27:40va passer de la place d'Italie
27:41à Nation.
27:45Les commerçants
27:47ont mis des murs
27:49pour protéger leurs vitrines.
27:52Je vois des banques
27:53qui ont mis des panneaux de bois
27:54et je vois des inscriptions
27:56à l'instant
27:57qui disent
27:58« Génocide en cours,
28:01Palestine,
28:01plus de 50 000 morts,
28:02des enfants et des femmes
28:03et des hommes ».
28:04C'est-à-dire que
28:05cette fête du travail
28:06aujourd'hui,
28:07c'est une fête politique.
28:09C'est une fête
28:09qui génère,
28:10j'entendais un syndicaliste policier
28:12qui disait
28:12que c'était une des pires
28:13journées pour eux,
28:14journée de violence,
28:15journée de manifestation
28:16qui ont des revendications
28:17qui n'ont plus grand-chose
28:18à voir avec le travail
28:20et on le voit
28:20d'une manière générale
28:21quand il y a
28:22des manifestations aujourd'hui.
28:24Mais ces images
28:24sont effarantes,
28:25effarantes de voir
28:26ce quartier
28:27qui est complètement
28:28bunkerisé
28:30contre les violences.
28:32Et ceux qui payent,
28:33c'est ceux
28:33qu'on était censés défendre,
28:34les artisans locaux
28:35qui un jour
28:37où ils devraient
28:37pouvoir faire
28:38du chiffre d'affaires
28:39ne peuvent pas travailler
28:40et qui doivent
28:41au quotidien lutter
28:42parce que
28:42maintenant l'ubérisation
28:44de tout
28:44vous trouvez facilement
28:45en ligne.
28:46Aujourd'hui,
28:46j'ai des récommerçantes
28:47qui ne peuvent pas vivre.
28:48Les centres commerciaux
28:49aujourd'hui se vident
28:50parce qu'ils ne font plus
28:52de chiffre d'affaires,
28:53ils ne trouvent plus
28:53de clients.
28:54Les petits commerces
28:54c'est compliqué.
28:55C'est terrible.
28:56Et le seul jour
28:56partout,
28:57mais c'est terrible.
28:59Et le seul jour
28:59où ils pourraient
29:00ou des journées
29:00où ils pourraient travailler
29:01pour essayer
29:03de gagner un petit peu plus,
29:04on leur dit
29:06que c'est pour protéger
29:07leurs droits.
29:08Je ne dis pas
29:08qu'il ne faut pas
29:09protéger
29:10les employeurs
29:12comme les employés.
29:13Mais maintenant,
29:13c'est peut-être plus
29:14se questionner
29:15sur les évolutions
29:15de notre société
29:16qu'il faudrait voir.
29:18Et puis là,
29:19ces manifestations
29:20qui n'ont plus rien à voir
29:21avec le projet initial.
29:24Enfin, je veux dire,
29:24on est dans l'absurde.
29:25On va voir ce qui va se passer
29:26dans le domaine de l'absurde.
29:27Gilles Plâteret.
29:28Alors, peut-être...
29:29Il y a des manifs à Châlons ?
29:30Pas aujourd'hui.
29:31Enfin, il n'y a pas
29:32une manifestation traditionnelle,
29:33mais il n'y a pas
29:33de manifestation violente
29:34comme on peut le voir
29:36hélas à Paris.
29:38Je voudrais répondre
29:38au camarade Bachelet
29:40qui m'a interpellé
29:41comme un suppôt
29:41du grand capital.
29:43Je ne suis pas,
29:43par ailleurs,
29:44même si je suis favorable
29:45à la liberté d'entreprise
29:46et à la création
29:47de richesses communes
29:48pour qu'elles puissent
29:49être redistribuées
29:50à tous les Français.
29:51Voilà.
29:51Donc ça,
29:51c'est une position
29:52de principe chez moi.
29:53Donc, à ce titre-là,
29:55favorable
29:55à l'économie de marché.
29:56Pour autant,
29:57je pense qu'il y a
29:58des traditions dans ce pays
29:59et que le 1er mai
30:01est une fête laïque.
30:03Beaucoup de fêtes chômées
30:04de notre calendrier
30:05ont une origine religieuse.
30:06Bon.
30:07Celle-ci a une origine laïque.
30:09Pour moi,
30:09le problème
30:10n'est pas le problème
30:11du 1er mai.
30:12Le problème,
30:13c'est un problème
30:13de temps de travail hebdomadaire.
30:15Je reviens sur cette idée
30:17que nous avons,
30:18collectivement,
30:20d'abord,
30:20en acceptant
30:22les 35 heures
30:23et en ne saisissant pas
30:24la possibilité
30:24de les réformer,
30:26nous avons appauvri
30:27notre pays.
30:28Et que la génération
30:29qui vient après nous
30:30va payer
30:31très chèrement
30:33l'addition
30:34de cette décision
30:35qui doit aujourd'hui
30:37être réformée.
30:37Donc,
30:38pour moi,
30:39le problème
30:39n'est pas le 1er mai.
30:40Le 1er mai,
30:41c'est un problème
30:41de temps de travail hebdomadaire.
30:42Et de jours chômés en France.
30:43Alors,
30:44il y a beaucoup de jours chômés,
30:45mais très honnêtement,
30:46Sophie,
30:46si on arrivait,
30:47alors,
30:47je vais poser
30:48peut-être un pavé dans la mare,
30:50mais peu importe.
30:51On travaille beaucoup
30:52sur le recul
30:53de l'âge de la retraite,
30:54etc.
30:54Moi,
30:56je suis favorable,
30:57et c'est pour ça
30:57que j'interpelle
30:58notre ami Bachelet,
30:59au système
31:00mitterrandien
31:01de 1981.
31:03C'est-à-dire
31:04retraite
31:05à 60 ans,
31:08temps de travail
31:09de 39 heures hebdomadaires.
31:11Parce que
31:11si on ramenait
31:12le temps de travail
31:13hebdomadaires
31:14à 39 heures,
31:14on créait
31:15un choc de productivité
31:16qui enrichirait
31:17notre pays.
31:18Ça fait une demi-journée
31:19de travail de plus
31:20par semaine.
31:20Et on pourrait
31:21laisser partir les gens
31:22en retraite plus tôt,
31:23ce qui est une vraie
31:24aspiration.
31:25Moi, je le vois bien.
31:26Des gens que je connais
31:26qui ont envie
31:27de pouvoir s'occuper
31:28de leurs enfants,
31:28leurs petits-enfants,
31:29etc.
31:30Mais simplement,
31:30il faut d'abord
31:31qu'on bosse plus
31:31quand on est en âge
31:32de le faire bien.
31:34Donc, plutôt que de faire
31:34traîner des gens
31:35qui vont être au chômage
31:36et qui ne récupéreront
31:37pas pour la moitié
31:38la possibilité de travailler.
31:40Après, c'est une idée
31:41que je mets sur le débat.
31:42Passons, revenons
31:43aux 39 heures
31:44et abaissons
31:45l'âge de départ retraite.
31:46Et puis, le 1er mai,
31:47j'allais dire,
31:47il deviendra subsidiaire
31:48parce qu'aujourd'hui,
31:49ce qu'il nous faut,
31:50c'est un temps de travail
31:51plus important par semaine.
31:53Partiellement,
31:53vous avez raison.
31:5635 heures ont tué la France,
31:57je suis d'accord.
31:58Mais on a quand même
31:59un nombre de jours fériés.
32:01C'est aussi quelque chose
32:02de facile à récupérer.
32:04Or, quand le jeudi de l'Ascension
32:05n'est même pas férié en Italie,
32:07qui est le pays
32:08le plus catholique du monde,
32:10je veux dire qu'il y a un moment
32:11où je trouve que le nombre de jours,
32:12et pourtant je suis catholique,
32:14le nombre de jours fériés
32:15religieux est absurde.
32:16Et puis, il y a un point
32:17que nous n'avons pas soulevé,
32:18qui est la question des syndicats.
32:21Les syndicats sont arrivés
32:23après-guerre.
32:24Ce sont les mêmes syndicats.
32:25Plus personne n'est syndiqué.
32:26Il y a 10% de syndiqués en France.
32:29C'est eux qui ont pouvoir
32:30de vie et de mort
32:31sur l'économie française.
32:33Les grèves.
32:34Ils déclenchent des grèves.
32:35Chirac l'avait déjà dit
32:36qu'on ne peut rien faire,
32:37ils vont arrêter le pays.
32:38On a donc des syndicats
32:39qui sont extrêmement politisés,
32:41qui ne défendent plus
32:42vraiment les salariés.
32:44Et il faut changer.
32:45Il faudrait que nous payions.
32:46Non, mais c'est important
32:47parce que sur la feuille de paie,
32:48vous êtes tous en train
32:48de payer des syndicats
32:49qui ne vous défendent plus.
32:51Ils continuent de défendre.
32:52Non, ils ne défendent rien du tout.
32:53Bon, on va marquer une pause.
32:54C'est l'heure de la pub.
32:55A tout de suite.
32:57Sud Radio, le 10h midi.
32:59Mettez-vous d'accord.
33:01Valérie Expert.
33:02Bon, continuons.
33:03Un mot quand même
33:03sur les syndicats.
33:04Effectivement,
33:05les salariés
33:06boutent de plus en plus
33:06les syndicats.
33:08Néanmoins, je voudrais
33:08qu'on avance un peu vite
33:09parce que je voudrais
33:10qu'on parle aussi
33:11de la proposition
33:11de Gabriel Attal
33:12et de cette problématique
33:13des écrans
33:14chez les jeunes.
33:16Comment la régler ?
33:16Comment installer
33:18une réflexion
33:18sur le sujet ?
33:19Donc, les syndicats.
33:21Vous, vous disiez,
33:21hors antenne,
33:22que vous travaillez très bien
33:23avec les syndicats
33:23dans votre ville.
33:24Les syndicats de maison,
33:25entre guillemets.
33:25Les syndicats
33:26qui ont des centrales nationales
33:29mais se préoccupent d'abord
33:30des enjeux locaux,
33:32le travail est extraordinaire.
33:33Moi, c'est ce qui se passe
33:34à la mairie de Châlons.
33:35Ils lâchent rien
33:35sur un certain nombre
33:36de revendications.
33:37On a des discussions
33:38serrées et très respectueuses.
33:40Mais, en fait,
33:41ils sont d'abord attachés
33:42au bien-être des agents.
33:44Et moi, je dis
33:45à l'occasion des vœux,
33:46des médailles du travail,
33:48etc.,
33:48je dis aux agents,
33:49mais quand il y a un souci,
33:50saisissez vos syndicats
33:51parce que derrière,
33:51on va avoir un dialogue.
33:52Et je crois que
33:53quand on a conservé
33:55le sens du syndicalisme,
33:57c'est-à-dire la défense
33:58des salariés
33:58au plus près des besoins
33:59du terrain
34:00et qu'on ne fait pas
34:01de la politique nationale
34:02avec des mots d'ordre
34:02politiciens,
34:04alors on fait du bon...
34:05Enfin, ce que j'oserais
34:05appeler bon syndicalisme.
34:06Je ne suis pas...
34:07Moi, je ne suis pas
34:07de ce côté-là.
34:08Donc, peut-être
34:09que j'en parle mal,
34:10mais je suis employeur.
34:10Et y compris.
34:11Mais pour autant,
34:11c'est quand même
34:12ce qui se passe.
34:12Absolument.
34:13Et y compris les salariés
34:14qui rachètent leur boîte,
34:15qui non seulement
34:16défendent les salariés.
34:17De surcroît.
34:17Mais exactement.
34:18Mais ça, c'est vrai.
34:19Enfin, voilà.
34:19Et puis, vous savez,
34:20les syndicats souffrent
34:21de la crise de représentation
34:22qui est partout présente.
34:24On dit, effectivement,
34:25il y a moins de 10%
34:26des salariés syndiqués.
34:27Il y en a quand même
34:28beaucoup plus
34:29qui se réfèrent aux syndicats
34:30quand ils en ont besoin.
34:31Puis, très honnêtement,
34:32combien de Français
34:34adhérents d'un parti politique
34:35aujourd'hui ?
34:36C'est bien en dessous de 10%.
34:37Donc, voyez bien
34:37que c'est une crise
34:38de représentation générale.
34:39Mais honnêtement,
34:40le syndicalisme,
34:41quand il est près du terrain
34:42et des intérêts
34:43des salariés,
34:44c'est quelque chose
34:44d'extraordinaire,
34:45y compris pour les employeurs.
34:46On en a besoin.
34:48Alexis.
34:48Alexis Basseau.
34:50Oui.
34:51D'abord, moi,
34:52je suis d'accord
34:53avec Gilles Platret
34:54puisque moi aussi,
34:56en tant qu'élu local,
34:57je suis du côté
34:57des employeurs.
34:59Et évidemment,
35:01les syndicats
35:01sont indispensables
35:02puisque dans ma collectivité,
35:04il y a presque
35:052000 agents.
35:07Donc, on ne peut pas
35:07discuter individuellement
35:08avec les 2000 agents.
35:10Heureusement qu'il y a
35:10des structures paritaires
35:13où les employeurs
35:14peuvent discuter
35:16avec les représentants
35:17des agents
35:17et que ça permet
35:18de régler au quotidien
35:20tous les problèmes
35:21qu'il y a
35:22dans une grande collectivité.
35:24Et en fait,
35:25je suis assez étonné
35:25par le discours de Sophie
35:27parce qu'elle reproduit
35:30en fait les travers
35:31des grandes centrales
35:32salariales nationales.
35:33Je m'explique.
35:35C'est vrai qu'il y a
35:35un décalage énorme
35:37entre les mots d'ordre
35:39nationaux
35:39et les postures nationales
35:41et ce qui se passe
35:42sur le terrain
35:43dans les entreprises.
35:44dans les entreprises.
35:45Il faut savoir
35:46que même la CGT
35:47qui, au niveau national,
35:49on a l'impression
35:50qu'ils sont toujours
35:51opposés à tout,
35:53qu'ils disent non,
35:53etc.
35:54Mais dans les entreprises,
35:56ils signent 80%
35:57des accords
35:58d'entreprise.
36:00C'est-à-dire que
36:00ils font leur boulot,
36:02comme dit Gilles Platret,
36:03ils regardent
36:03ce qu'il y a dans l'accord
36:04et si c'est gagnant-gagnant,
36:06c'est-à-dire s'ils amènent
36:07des choses favorables
36:09pour les salariés,
36:10pour les gens
36:11qui aussi les ont
36:13plébiscités
36:13ou ont voté pour eux,
36:14ils signent l'accord.
36:16Et c'est encore plus vrai
36:17pour la CFDT,
36:18pour des syndicats
36:19entre guillemets
36:19moins durs
36:21ou plus réformistes.
36:22Donc en fait,
36:23ce que décrit
36:23Sophie de Menton,
36:24c'est théorique,
36:25ça n'existe pas.
36:26La lutte des classes
36:27où c'est de la guerre
36:28dans les entreprises,
36:29les salariés
36:30veulent tout le temps
36:31se mettre en grève,
36:32il n'y a aucune entreprise
36:32qui peut fonctionner
36:33dans la vérité.
36:34C'est faux.
36:35Il y a effectivement
36:36quelques secteurs,
36:38notamment dans les transports,
36:39où on a souvent
36:40une médiatisation
36:41de mouvements,
36:43etc.
36:43Mais c'est un biais,
36:45c'est un biais médiatique
36:46parce que dans 80%
36:48ou 90% des entreprises,
36:49le dialogue social,
36:50il fonctionne
36:51et chacun est dans son rôle.
36:53Effectivement,
36:54comme le dit Gilles Platret,
36:55le salarié,
36:56le salarié,
36:56il est représenté
36:57par des syndicats
36:58qui défendent des choses
36:59très concrètes,
37:00très pragmatiques.
37:02Un tout petit mot
37:03pour vous répondre,
37:04Alexis.
37:05Je dis la même chose,
37:06je dis que nous avons
37:07absolument besoin
37:07des syndicats.
37:08Je voudrais qu'il y ait
37:09beaucoup plus de salariés.
37:10Je finis.
37:11Je voudrais beaucoup plus
37:12de salariés syndiqués.
37:13Je ne veux plus
37:14des syndicats actuels.
37:15Je veux qu'il y ait
37:16des nouveaux syndicats
37:16qui émergent.
37:17Je veux qu'il y ait
37:18une obligation
37:18de se syndiquer
37:20quasi pour les salariés
37:21pour avoir
37:22une véritable démocratie
37:24syndicale.
37:25Ce que je reproche,
37:26c'est l'état d'esprit
37:27des grands syndicats
37:27aujourd'hui.
37:28Le syndicat maison
37:29entre guillemets
37:30est quelque chose
37:31de formidable.
37:31J'ai eu moi
37:32une boîte,
37:33j'avais jusqu'à
37:341300 salariés,
37:35je discutais
37:36avec l'UNSA
37:37une fois,
37:37je me souviens
37:37toujours,
37:38et ma boîte
37:39n'allait pas bien.
37:40Et c'est l'UNSA
37:41qui m'a dit
37:41bon allez,
37:42on n'augmente pas là.
37:43Vous ne pouvez pas
37:43augmenter.
37:44C'est incroyable
37:44les syndicats.
37:45Donc je dis
37:47qu'il faut des syndicats
37:49et il ne faut plus
37:50les centrales nationales
37:51que nous avons.
37:52Bon,
37:52on va marquer une pause
37:53et on va parler
37:54de la santé mentale
37:55des adolescents.
37:57Comment lutter
37:57contre les écrans
37:59en particulier
38:00chez les petits ?
38:01A tout de suite.
38:01Théry Expert.
38:03Mettons-nous d'accord,
38:04je voulais qu'on revienne
38:04sur cette tribune hier
38:06de Gabriel Attal.
38:07Alors certains diront
38:08il est en campagne,
38:09machin.
38:10Néanmoins,
38:10il pose la question,
38:11il pose une vraie question
38:12sur le danger
38:14des écrans
38:15chez les petits.
38:17Comment sensibiliser
38:18les parents ?
38:19Comment faire
38:20pour interdire
38:21ces écrans ?
38:22C'est une tribune
38:23qu'il a co-signé
38:24avec Marcel Ruffaut
38:25hier dans le Figaro.
38:27C'est un sujet,
38:28Gilles Platret,
38:28qui est important.
38:30La santé mentale
38:31des adolescents,
38:32est-ce que le lien
38:34n'est pas forcément
38:34à faire directement
38:35sur les troubles psychiatriques ?
38:39Néanmoins,
38:39c'est évident
38:41qu'il y a un impact
38:41sur les enfants,
38:43sur les très jeunes,
38:44quand on les expose
38:45aux écrans ?
38:46On est entièrement d'accord.
38:47D'ailleurs,
38:47cette tribune,
38:48qui certes,
38:49n'est sans doute
38:49pas dénuée
38:50complètement d'idées politiciennes,
38:52mais malgré tout,
38:53pose un vrai sujet.
38:54Et elle fait suite
38:54à une autre tribune
38:55de plusieurs sociétés savantes,
38:57dont la Société Française
38:58de pédiatrie,
38:59Société Française
38:59de santé publique,
39:01qui alertent.
39:01Alors là,
39:02pas pour les adolescents,
39:03mais qui disent,
39:04alors que les recommandations mondiales
39:06sont d'éviter les écrans
39:07jusqu'à 3 ans,
39:08de pousser l'interdiction
39:10jusqu'à 6 ans,
39:10précisément parce que
39:12c'est cette époque-là
39:13où le cerveau
39:14est en train de se former
39:15et où finalement
39:16des retards cognitifs
39:18peuvent apparaître,
39:19des défauts de compréhension,
39:21de mémorisation,
39:22de concentration.
39:23Donc on voit bien,
39:24en fait,
39:24alors que pendant des années,
39:26quand on nous disait
39:27est-ce qu'il n'y a pas
39:27une influence,
39:28on nous renvoyait
39:29parce qu'on sentait bien
39:30quand même que,
39:31voilà,
39:31il y a aussi,
39:32il y a quand même
39:32des considérations commerciales
39:33derrière tout ça
39:34et on sentait bien
39:35qu'il ne fallait pas parler
39:35des méfaits,
39:36mais aujourd'hui,
39:37nous avons du recul
39:38sur ce qui se passe
39:39et moi ce que je peux dire
39:40et on en parlait,
39:41on peut le dire hors antenne,
39:42c'est indépendamment
39:44de ces sujets
39:44qui sont des sujets
39:45de concentration
39:46des petits,
39:48c'est l'arrivée
39:49dans nos écoles
39:50puisque nous gérons
39:51la partie bâtimentaire
39:53et le personnel,
39:54notamment des ADSEM
39:55dans les écoles maternelles,
39:57nous voyons arriver
39:57de plus en plus d'enfants
39:59et ça je peux vous dire
40:00avec une expérience
40:01de 11 ans de mère,
40:02c'est monter,
40:03je l'ai vu monter
40:03ce phénomène
40:04d'enfants violents,
40:06d'enfants qui ne se concentrent
40:07absolument plus
40:07et derrière,
40:09je suis obligé de le dire,
40:10même si ça concerne
40:11un petit pourcentage
40:12des parents
40:12qui ont totalement
40:13abandonné
40:14la mission éducative
40:16qui devrait être la leur.
40:17Donc,
40:18ces sujets de l'écran
40:19et on sait très bien d'ailleurs
40:20que c'est souvent
40:20dans les familles défavorisées
40:21que la consommation
40:23d'écran est plus importante,
40:24sont en train de monter,
40:25donc moi je,
40:26alors je ne sais pas
40:27s'il faut les intérêts
40:27pour les ados
40:28mais en tout cas,
40:28jusqu'à 6 ans,
40:29je pense que c'est aujourd'hui
40:30une nécessité
40:31et ça serait déjà
40:31un pas extraordinaire.
40:33J'ai failli,
40:34l'autre jour,
40:34j'étais au restaurant
40:35et donc il n'y a pas
40:35que les familles défavorisées.
40:37Non, c'est ce que je voulais dire.
40:37Non, non, bien sûr.
40:38Je parlais de la proportion,
40:39bien sûr.
40:40Mais là, il y avait
40:40deux enfants
40:43de 3 et 5 ans,
40:45les parents avaient filé
40:46leur portable
40:47deux heures à table
40:48pour être tranquille.
40:49J'ai failli,
40:50mais d'ailleurs,
40:51je vais le faire dorénavant,
40:52j'ai failli arriver
40:53très gentiment
40:54et dire,
40:54excusez-moi,
40:54mais vous savez,
40:55je crois que vous ne devriez
40:56pas laisser l'écran
40:57à vos enfants.
40:57Il faut le dire.
40:58Non mais si,
40:59nous n'agissons pas
41:00individuellement.
41:01Si nous contentons
41:02de critiquer
41:03et de constater
41:04les dégâts horribles,
41:05moi, je pense que nous sommes
41:06dans un moment
41:06tournant de la société
41:08où on est individuellement
41:09responsable autour de soi.
41:11Oui.
41:12Christelle ?
41:13Non mais,
41:13le propos est juste.
41:15Effectivement,
41:16on ne peut pas nier
41:16les conséquences
41:17extrêmement lourdes
41:18sur la concentration.
41:21Moi, je fais le même constat
41:22chez moi.
41:23On a les déficits
41:25de l'attention,
41:26la surexposition
41:29aux écrans
41:30en dehors du temps
41:31passé sur les écrans.
41:32qui désocialisent.
41:33On a aussi un rapport
41:35à tout un tas de contenus
41:36qui ne sont pas
41:38sans conséquences.
41:39Qui ne sont pas
41:39sans conséquences.
41:40Tout à l'heure,
41:41on parlait aussi
41:42de générations
41:43qui deviennent
41:46de plus en plus violentes
41:47dès le plus jeune âge.
41:49Je crois qu'on a,
41:49moi je l'appelais un peu
41:50la génération
41:51crash test.
41:52On a des parents
41:52qui sont arrivés
41:53avec un outil
41:54qui est le téléphone,
41:55les modifications
41:56de l'usage du numérique
41:58et puis finalement
41:59sans aucun contrôle.
42:00Quel contrôle parental
42:01on met sur ces outils
42:03comme on fait
42:04pour prémunir
42:04nos enfants
42:05face à l'usage
42:06de ces outils ?
42:07Là, on le voit
42:08très clairement
42:08dans tout ce qui est dit
42:10et ce qu'on constate
42:11au quotidien.
42:12On donne
42:12pour pouvoir
42:13apaiser une situation.
42:14Ça devient un peu
42:15la nounou finalement.
42:16la nounou, la béquille
42:18pour apaiser.
42:19Mais sauf que les...
42:19Oui ?
42:20Et comment on fait ?
42:21Comment vous faites face
42:22à des...
42:23Écoutez, ça fait l'autorité.
42:24Ça suffit, comment on fait ?
42:25Non, je pensais aux ados
42:27pour qui c'est extrêmement compliqué
42:29de confisquer le portable.
42:31Mais c'est compliqué
42:32quand ils sont ados,
42:32c'est parce qu'avant,
42:33on n'a pas...
42:34Quand ils étaient plus petits,
42:35on ne s'est pas dit
42:36qu'ils n'étaient pas...
42:37On ne pouvait pas
42:37donner un enfant
42:38à un tout petit,
42:39un téléphone.
42:40Alexis.
42:40Là, je vois...
42:41Pardonne-moi.
42:42Non, Alexis,
42:42je vais continuer, Christelle.
42:43Je voyais où ils disaient
42:45oui, mais bon,
42:46dans l'école,
42:47dans les collèges et lycées,
42:48donc là, la loi est passée
42:49quand même.
42:49Il faut savoir
42:50qu'elle était en expérimentation,
42:51qu'à partir du 1er janvier 2025,
42:53on n'est plus censé
42:54avoir de téléphone.
42:54En plus, on y va par palier.
42:56On est très doux,
42:57on n'impose pas.
42:58Mais oui,
42:59mais s'ils doivent prévenir
43:00leurs parents responsables
43:02en urgence.
43:03Pardon, mais on faisait comment
43:03avant pour un responsable
43:05en urgence ?
43:06On a des équipes éducatives.
43:08Il y a du monde
43:09quand même
43:09dans les services scolaires.
43:10Enfin, à un moment donné...
43:12Là, on est sur les plus grands,
43:13mais pour les plus petits,
43:14Alexis,
43:14vous avez des enfants petits.
43:18Comment vous avez géré ça ?
43:21D'abord,
43:23il faut reconnaître quand même
43:24qu'aujourd'hui,
43:27quand on est parent,
43:29on n'est pas très,
43:30très bien aidé
43:31par les pouvoirs publics
43:33en matière de prescription
43:34de ce qu'il faut
43:36ou de ce qu'il ne faut pas faire.
43:38Alors, intuitivement...
43:39Vous avez vraiment besoin d'être ?
43:41On sait, intuitivement,
43:42quand on est parent,
43:44on se dit qu'effectivement,
43:45des tout petits enfants,
43:46il ne faut pas leur mettre
43:47la tablette dans les mains
43:48et pourtant,
43:48on le voit souvent.
43:49Moi, j'ai même vu une fois
43:50une dame avec une poussette,
43:51donc un tout petit enfant,
43:53et il y avait la tablette
43:54sur les genoux de l'enfant
43:55qui devait avoir
43:56dans une poussette
43:57un enfant qui a moins de 2 ans.
43:58Donc, on voit quand même
43:59des choses très étonnantes,
44:01très choquantes
44:01et on ne peut pas imaginer
44:03effectivement,
44:04à un moment donné,
44:05que ça ne puisse pas avoir
44:06des effets nocifs
44:07sur la santé
44:08ou le développement de l'enfant.
44:09Pourquoi les pouvoirs publics ?
44:10Mais autant,
44:12là, je lisais justement
44:13qu'il y avait des spécialistes
44:15qui disaient
44:16qu'en dessous de 6 ans,
44:17il faut proscrire,
44:18interdire la tablette,
44:20le portable,
44:21les écrans.
44:22Ça, au moins,
44:23ça a le mérite d'être clair.
44:25Après,
44:25comment on le met en œuvre ?
44:27Évidemment,
44:27on ne va pas mettre
44:28la police,
44:30on ne va pas mettre
44:30la justice là-dedans
44:31parce qu'ils n'ont
44:32pas d'autre chose à faire.
44:33Mais il faut qu'il y ait
44:34une pression sociale,
44:34il faut qu'il y ait des campagnes.
44:35Vous savez,
44:36quand on a voulu réduire
44:38la consommation du tabac,
44:39l'alcool au volant,
44:41on a mis le paquet,
44:42on a dit,
44:42voilà,
44:43un verre,
44:43ça va,
44:43trois verres,
44:44bonjour les dégâts.
44:45Il y a des gens
44:46qui ont compris quand même.
44:47Vous voyez,
44:47à force de répéter les messages,
44:49sur 10 ou 15 ans,
44:50on va obtenir des résultats.
44:51Si on ne dit rien,
44:52si personne ne dit rien,
44:54les gens,
44:54ils sont livrés à eux-mêmes
44:55et il y en a qui font n'importe quoi.
44:57La deuxième chose,
44:57c'est que je trouve
44:58que la proposition de Gabriel Attal
45:00sur les 15 ans
45:01réseaux sociaux,
45:02enfin,
45:03je ne sais pas,
45:04c'est encore un jeune homme,
45:05Gabriel Attal,
45:06mais je ne sais pas
45:06dans quel monde il vit.
45:07Parce que,
45:08autant,
45:09sur les moins de 6 ans,
45:11je pense que les parents
45:12ont un vrai rôle
45:13et là,
45:14il faut y aller.
45:15C'est le bon moment
45:15parce qu'on a des petits enfants
45:17et on peut vraiment
45:17imposer des contraintes.
45:19Mais enfin,
45:20un jour,
45:20j'espère que Gabriel Attal,
45:21il aura des enfants
45:22et qu'il verra
45:23qu'à 15 ans,
45:25c'est un peu tard
45:25pour leur interdire des choses.
45:27Non,
45:27mais là,
45:27il n'y en a déjà.
45:28Il y en a plein.
45:30Mais enfin,
45:31excusez-moi,
45:31aujourd'hui,
45:32les enfants,
45:33il faut regarder la société
45:34dans laquelle on vit.
45:35Moi,
45:35mon fils,
45:36il est au collège.
45:37Avant,
45:38on a résisté.
45:39Il y a des enfants,
45:39ils ont des portables
45:40à l'école primaire.
45:42D'ailleurs,
45:42il y a des combats.
45:43Maintenant,
45:43dans les règlements
45:43des écoles,
45:45on est obligé de mettre
45:45interdiction des portables
45:47dans l'école.
45:48Ça n'existait pas avant.
45:49Il y a quelques années,
45:50on n'y aurait même pas pensé.
45:51Aujourd'hui,
45:51on est obligé de le mettre
45:52et de dire à certains parents,
45:53les directeurs d'école,
45:54disent,
45:55non,
45:55madame,
45:56votre fils,
45:56il n'a pas à avoir
46:01moi,
46:02mon fils,
46:03il est au collège maintenant.
46:04J'en ai un qui est au collège,
46:05le plus grand.
46:06Il a un peu de route à faire.
46:08Donc,
46:08sa mère,
46:08c'est vrai qu'elle préfère
46:10qu'il ait un portable
46:10parce que ça la rassure.
46:12Entre l'école,
46:13le collège,
46:14ce qui est où tu es,
46:14qu'est-ce que tu fais ?
46:15Au collège,
46:16on peut leur donner un portable
46:18avec,
46:19évidemment,
46:21des explications.
46:22Ils n'ont pas le droit
46:22de faire n'importe quoi à faire.
46:23Il y a un contrôle parental
46:25qu'on peut d'ailleurs exercer.
46:27Mais je reconnais
46:28que ce n'est pas facile.
46:29Il y a des parents
46:29qui peuvent être dépassés
46:30parce qu'il faut quand même
46:31savoir manier les portables,
46:33etc.
46:33Et il y a sûrement
46:34des familles
46:35où c'est la liberté.
46:37Pour avoir...
46:40Mais la proposition
46:40de Gabriel Attal,
46:41elle est complètement
46:42surréaliste.
46:43Non,
46:43mais lui,
46:44il propose carrément
46:45de couper
46:46que les réseaux...
46:47De couper...
46:48Comment dire ?
46:51Couper dans la société
46:52ou les réseaux sociaux.
46:53Il faut dire
46:53qu'il faut couper Internet.
46:54Alors,
46:55on leur dit
46:55qu'on coupe Internet
46:55parce que
46:56comment vous distinguez
46:57Internet des réseaux sociaux ?
46:59Aujourd'hui,
46:59tout est entremêlé.
47:00Il y a un univers,
47:01il y a un espace numérique
47:02où les enfants...
47:02On peut donner aux enfants
47:03des téléphones
47:04qui téléphonent
47:04et qui ne font que ça.
47:05Comme ça,
47:05votre femme serait rassurée.
47:07Sur le portable,
47:07ils peuvent à la fois
47:08apprendre
47:09parce qu'ils peuvent
47:10utiliser leur portable.
47:11Moi,
47:11aujourd'hui,
47:12mon fils,
47:12il utilise chat de GPT
47:13pour...
47:14Quand il y a un mot
47:15qu'il ne comprend pas
47:16au collège,
47:17il utilise chat de GPT.
47:18Bon,
47:18ce n'est pas moi
47:18qui lui ai appris
47:19à utiliser chat de GPT.
47:20Il l'a découvert tout seul.
47:21Il a 12 ans.
47:22C'est un garçon intelligent.
47:24Il réfléchit vite.
47:25C'est son univers,
47:25le numérique.
47:26Ils sont baignés
47:27depuis leur naissance.
47:28C'est sûr.
47:29Donc,
47:30après,
47:30si vous voulez,
47:31il faut discuter avec les enfants.
47:32Les adolescents,
47:33il faut les alerter.
47:34Il faut dire
47:34attention au contenu.
47:35Ça,
47:36c'est interdit.
47:37Quand il y a des...
47:38YouTube,
47:39ils sont branchés,
47:40mais vous n'imaginez pas
47:41les adolescents aujourd'hui.
47:42Ils sont sur YouTube
47:43tout le temps.
47:44Je ne suis pas certaine
47:44qu'en termes de pédagogie,
47:46ils apprennent énormément...
47:47Enfin,
47:47je veux dire,
47:47quand on voit les algorithmes,
47:48ce qui vous revient
47:49quand vous regardez
47:50les réseaux sociaux,
47:50c'est quand même assez triste.
47:53Si ça permettait
47:54d'améliorer l'éducation
47:56sur la langue française,
47:57peut-être qu'on aurait
47:57moins de fautes d'orthographe.
47:59Quand vous voyez TikTok,
48:00c'est assez triste
48:01le niveau de ce qu'on voit
48:03sur les réseaux sociaux.
48:04Je pense qu'effectivement,
48:06je vous rejoins
48:06sur la notion de...
48:08Oui,
48:08je pense qu'il faut
48:08qu'il y ait un renfort
48:09de communication
48:10de la part des pouvoirs publics.
48:11Mais à un moment donné,
48:12il y a une véritable responsabilisation
48:15qui doit arriver
48:16de la part des parents.
48:17C'est un peu facile de dire
48:18j'ai besoin d'être rassuré
48:19parce que mon enfant,
48:20ceci,
48:20moi ce qui m'inquiète,
48:21c'est quand les enfants
48:22ils sont surexposés
48:23aux réseaux sociaux
48:24et qu'on diffuse
48:25du harcèlement scolaire,
48:27de la violence
48:28dans des conditions
48:30absolument incroyables,
48:31qu'on les expose
48:32à des contenus pas possibles
48:33qui rendent le corps
48:36accessible,
48:38qui libèrent en fait
48:40une espèce de...
48:41On parlait tout à l'heure
48:42de la prostitution.
48:44De la pudeur.
48:44Oui, absolument.
48:45Exactement.
48:46De petites...
48:47D'enfants de 12 ans.
48:48Parce qu'à 12 ans,
48:49on est une enfant.
48:49qui aujourd'hui
48:51ont un rapport
48:52à leur corps
48:52qui, pardonnez-moi,
48:53me choque.
48:55Bon, il y a un vrai sujet
48:56et je pense que ça,
48:58on n'a pas besoin
48:58d'avoir un tract
48:59dans le cahier
49:00de ces enfants
49:01pour comprendre
49:02qu'on a dépassé
49:03des limites.
49:04Je veux dire,
49:05quand on a un parent
49:06responsable,
49:07on sait qu'on doit
49:08protéger ses enfants.
49:10Mais, je ne sais pas
49:11si vous avez des enfants,
49:12Christelle.
49:14J'ai un petit peu plus
49:16avec vous.
49:17Autour de moi,
49:18des gens qui ont...
49:19Moi, j'ai eu des enfants
49:20avant les réseaux sociaux.
49:23Un petit peu,
49:24mais avec le téléphone
49:24qui se développait.
49:25Mais Alexis,
49:27vous avez un petit garçon
49:28de 12 ans.
49:28Moi, j'ai un copain
49:29qui a une petite fille
49:30de 13 ans.
49:30Enfin, une jeune fille.
49:31J'ai une petite fille,
49:32c'est une jeune fille
49:32de 13 ans.
49:33Le téléphone la rend dingue.
49:35Je vous racontais
49:36cette histoire.
49:36Il a confisqué le téléphone
49:38et il est convoqué au lycée
49:39en disant
49:40votre fille avait le téléphone
49:41en classe.
49:41Donc, il lui dit
49:42mais c'est quoi ce téléphone ?
49:43Et elle dit
49:44c'est une copine
49:45qui m'a prêté le téléphone.
49:47Il dit mais comment tu fais ?
49:48Elle est allée piquer
49:48la puce la nuit
49:50de son téléphone
49:50pour la mettre
49:51dans un autre téléphone.
49:52J'en ai une autre
49:53qui avait des enfants
49:53plus jeunes
49:54qui avait mis
49:56un contrôle parental.
49:57La gamine,
49:58elle a vu le code
49:59que faisait la mère.
50:00Elle a filmé
50:01le code
50:02avec son portable.
50:03Elle a donné
50:03le téléphone à sa mère
50:04pendant que le téléphone
50:05filmait.
50:05Ça les rend fous
50:06et la société
50:07je pense est plus forte
50:08que les parents
50:09quand je dis la société.
50:10C'est-à-dire
50:10l'attraction
50:12de ces réseaux.
50:13Je crois qu'ils sont prêts
50:14à tout
50:14pour pouvoir aller
50:15sur TikTok.
50:17Je pense qu'il devrait y avoir
50:17s'il y a des études
50:19amenées sur le sujet
50:19peut-être qu'il faudrait
50:20s'intéresser
50:20parce qu'il y a
50:21une forme d'addiction
50:22et les concepts
50:23d'addiction.
50:24C'est exactement
50:25ce que vous décrivez.
50:25Vous avez la gravité
50:26que ça a.
50:27C'est une question
50:28de santé publique.
50:30Il faut poser ce débat-là
50:31sur la question
50:32de la santé publique.
50:33Aujourd'hui,
50:34que ce soit d'ailleurs
50:35dans les jeunes années,
50:36celle de la formation
50:37cérébrale,
50:38on l'a dit tout à l'heure,
50:39et là pour le coup
50:39c'est documenté,
50:40quand vous avez
50:41cinq sociétés savantes
50:42françaises
50:42du plus haut niveau
50:43qui disent la même chose
50:44dans une même tribune,
50:45c'était il y a quatre jours,
50:46vous devez quand même
50:47avoir une alerte là-dessus.
50:49Et puis une santé publique aussi
50:51parce que derrière
50:52à l'adolescence,
50:53effectivement on va tomber
50:53dans des phénomènes
50:54d'addiction.
50:55Et derrière,
50:56avec des contenus
50:57qui peuvent avoir
50:57là aussi,
50:59sur ces jeunes années,
51:00des conséquences psychologiques.
51:01On parle notamment
51:02des contenus
51:03qui peuvent être
51:04des contenus pornographiques.
51:06Il y a une vraie mission
51:06qui est convuite au Sénat,
51:07je le dis parce que
51:08c'est la sénatrice
51:09Marie Mercier
51:10qui est à côté de chez moi
51:11et qui mène ce combat
51:13justement sur la lutte
51:15contre l'exposition
51:16des adolescents
51:17et des enfants
51:18d'une façon générale
51:18face à des images
51:21pornographiques.
51:22Et on a vraiment,
51:23donc on est sur des questions
51:24de santé publique.
51:25Je pense que c'est vraiment
51:25le bon niveau
51:26pour placer le débat.
51:27Après on a une vraie question,
51:28Sophie de Menton a raison,
51:29question d'éducation parentale.
51:31C'est-à-dire,
51:31quel est le ressort
51:32de l'autorité
51:33pour se faire respecter,
51:35mais attention,
51:36face à une lutte
51:36qui est une lutte
51:37d'addiction justement.
51:38Et c'est ça la difficulté
51:39pour les parents.
51:40Je pense qu'il faudrait,
51:42je suis tombée par hasard
51:43sur une émission
51:43que je ne regarde pas,
51:44c'est populaire,
51:45mais j'ai été scotchée
51:47par la sagesse de ça,
51:49c'est Super Nanny.
51:49Je suis tombée
51:51sur Super Nanny hier soir
51:52et elle était dans une famille
51:54où il y avait
51:54trois enfants,
51:57un couple sympathique,
51:58jeune, etc.
51:59Les mômes étaient couchés
52:00avec la tablette.
52:02On les emmenait se coucher
52:02donc ils étaient contents
52:03parce qu'à cinq ans
52:04elle avait sa tablette
52:04et elle s'endormait dessus.
52:06Le plus petit aussi.
52:07Ils avaient,
52:08alors il y avait,
52:09tout y était,
52:09il y avait le sucre
52:10où ils ne bouffaient que des,
52:12je ne donne pas de nom de marque
52:13mais tout ce qu'il y avait.
52:14Et alors,
52:15je pense que s'il y a
52:15quelque chose à faire,
52:17c'est l'éducation des parents.
52:18Et je pense par exemple
52:19quand on parlait.
52:20Mais je pense que les parents
52:21sont eux-mêmes.
52:23Non,
52:25parce que les parents
52:26sont dépassés.
52:27Quand je dis dépassés,
52:28c'est pas français.
52:28C'est pour ça qu'il faut les éduquer.
52:29Non,
52:29ce n'est pas les éduquer.
52:30Ils savent.
52:31Vous le savez que ce n'est pas bien.
52:32Je vous donne un exemple.
52:33Comment être autoritaire ?
52:34J'ai un petit-fils
52:35qui a quatre ans.
52:36Je lui dis,
52:37évidemment,
52:37il voit tout le monde
52:38avec des portables
52:39de temps en temps.
52:40Évidemment,
52:40je ne veux pas dire
52:41qu'il ne voit pas
52:42des vidéos,
52:42des machins.
52:44Et je lui dis,
52:44tu sais,
52:45les écrans,
52:45ce n'est pas avant 6 ans.
52:46Il me dit,
52:47non,
52:47c'est comme dit le slogan.
52:48Et alors,
52:48il me dit,
52:49non,
52:495.
52:50Je lui dis,
52:50non,
52:506.
52:52Il a 4 ans et demi.
52:53Il me dit,
52:53non,
52:535.
52:54Je lui dis,
52:546 ans.
52:55Et déjà,
52:56à cet âge-là,
52:57il a une addiction,
52:58enfin,
52:58pas une addiction
52:59parce qu'il n'a pas de portables,
53:00mais il voit
53:01d'appétence pour ça.
53:03Et je pense que les parents,
53:04il faut arrêter.
53:05Non,
53:05mais cet enfant va devenir
53:06négociateur.
53:08C'est ça qu'il faut dire.
53:09Moi,
53:09je voudrais le rapprocher
53:10de la tribune hier
53:15que je trouvais remarquable
53:16signée par Henri Guénaud
53:18et Alain Bentolila
53:19qui étaient hier
53:19sur Sud Radio
53:20qui parlaient de l'école.
53:21Que peut-on faire
53:22face à une école
53:22de plus en plus déshumanisée ?
53:24Et ça passe aussi
53:25par la réflexion.
53:27Si votre fils,
53:27Alexis,
53:28il va sur grog
53:29pour chercher des mots,
53:30c'est très bien.
53:31Mais c'est aussi
53:32d'apprendre à réfléchir.
53:33C'est de savoir lire,
53:35écrire,
53:35compter
53:35et d'avoir
53:37sa propre réflexion.
53:40C'est un jugement.
53:41C'est là-dessus.
53:42Ils ne pensent plus.
53:43On n'apprend plus
53:44aux enfants à penser.
53:45Et quand je reçois,
53:46moi,
53:46dans mon entreprise
53:47des jeunes
53:47qui ont fait
53:48des très bonnes études,
53:49je suis très contente,
53:50je passe un an
53:51à leur dire
53:51est-ce que vous pouvez penser ?
53:53On leur apprend
53:53à traiter l'information.
53:54Ils ne pensent pas.
53:56Je dis,
53:56quel est votre avis ?
53:57L'approche
53:58les yeux exorbités.
53:59Quel est votre avis
54:00sur ce texte ?
54:00C'est pour ça
54:01que moi,
54:01j'avais arrêté
54:02à essayer de recruter
54:03des stagiaires
54:06de Sciences Po
54:06parce qu'ils étaient
54:07inaptes à la réflexion.
54:09Ça n'a pas toujours
54:10été le cas de cette école.
54:11Je vous connais
54:12la défendre
54:12qui se passait
54:13il y a 30 ans.
54:14On apprenait
54:14à penser,
54:15on apprenait
54:16à analyser,
54:16on apprenait
54:17à décortiquer
54:18l'information.
54:19Juste un point
54:20sur Alexis
54:20qui a attiré
54:21mon attention.
54:22Pardon Alexis,
54:22mais vous avez dit
54:23et il y a plein de gens
54:25comme vous
54:25qui le feraient.
54:26Vous avez dit
54:27c'est ma femme
54:27sur le trajet
54:28pour l'école
54:28qui a peur
54:30qu'elle est bien contente
54:31de pouvoir téléphoner.
54:32Non, c'est une femme.
54:32Il n'a pas dit sa femme.
54:33Non, non, il a dit sa femme.
54:34C'est votre femme Alexis ?
54:37Ah oui,
54:37elle a celle
54:38qui appelle son fils.
54:38C'est la mère de mon fils.
54:39Oui, d'accord.
54:40Son fils,
54:40c'est éventuellement
54:42le vôtre aussi.
54:42Moi, je vous rassure,
54:43je l'appelle aussi.
54:44Ce n'était pas
54:44à propos sexiste.
54:45Non, non,
54:45c'est pas sexiste.
54:48C'est pas sexiste,
54:50mais c'est très intéressant.
54:51La mère est faible,
54:53elle n'a pas eu
54:53l'autorité qu'il fallait.
54:54Très bien.
54:55Non, mais attendez,
54:56on vient d'avoir
54:57un cas formidable.
54:59Et je dis
54:59que la première des choses
55:00des parents,
55:01c'est d'en parler
55:01et de dire,
55:02bon, il ne faut pas
55:03qu'il ait de portable.
55:04Oui, mais sur le chemin
55:04décolle.
55:05Non, il ne faut pas.
55:05Et puis, si c'est vrai,
55:06parce que je peux
55:07comprendre ça,
55:08il faut revenir
55:09pour certains enfants petits
55:10à des téléphones
55:11qui téléphonent.
55:12Il ne faut rien d'autre.
55:13Ils peuvent appeler
55:13un numéro
55:14et ils ne font rien d'autre.
55:16Et ça, je suis pour.
55:17Parce que pouvoir appeler,
55:18je comprends très bien
55:19les parents ou les enfants
55:20jusqu'à 12 ans
55:22ou je ne sais pas quel âge,
55:24mais on pourrait imaginer
55:25des téléphones
55:25qui téléphonent
55:26et il ne faut que ça.
55:28Ça existe déjà, Sophie.
55:29Pardon, je...
55:31Oui, oui, ça existe déjà.
55:32Oui, ça existe,
55:33mais on ne s'en sert pas.
55:34Non, ils ont honte
55:35d'avoir des téléphones
55:35qui ne sont pas...
55:37Mais c'est une vraie question.
55:39Moi, je rejoins Alexis
55:40sur la...
55:42En tout cas,
55:42le mérite de Gabriel Attal,
55:43c'est de nous faire parler,
55:46de poser le spray.
55:47Après, les solutions,
55:48moi, je suis très dubitatif.
55:51Merci à tous les quatre.
55:52Bon 1er mai.
55:53Bonne manif à vous.
55:54Les charges de CRS
55:57ont déjà commencé
55:57face à des agressions,
55:59face à des antifas.
56:03Merci à vous.
56:04Très bonne journée
56:05sur Sud Radio.
56:05Très bon 1er mai.
56:06Demain, nous serons
56:07à la foire de Paris,
56:08figurez-vous, en direct.
56:09Merci à vous.
56:10Sous-titrage Société Radio-Canada

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