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Mettez vous d'accord avec Jean Christophe Gallien, Jérôme Dubus, Gilles Platret et Frank Tapiro

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-11-13##

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Transcription
00:0010h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:03Nous continuons ce 10h midi avec les débats autour de l'actualité avec Jean-Christophe Gallien.
00:08Bonjour, politologue et conseiller en communication, Jérôme Dubu, membre du poste d'idée d'Horizon.
00:14Bonjour, Gilles Platrait, ravi de vous accueillir, Gilles Platrait, maire de Châlons-sur-Saône.
00:19Les autres aussi, mais il se trouve que Gilles Platrait n'est pas venu depuis très longtemps.
00:25Et Franck Tapiro, publicitaire fondateur de Diaspora Défense Force.
00:31On va parler du match France-Israël de demain soir.
00:35On va revenir sur les nominations dans l'administration Trump hier avec Elon Musk, ministre de l'Efficacité.
00:42Comme disait Julia Trujofold, c'est le Marie-Claire Carré-Hergé du gouvernement Trump.
00:49Et il est félicité ce matin par le ministre de la fonction publique français qui le félicite.
00:54Non, non, c'est pas une blague, c'est Casparian la félicitant, lui disant qu'il espérait qu'on pourrait le faire, qu'ils pourraient travailler ensemble.
01:04La revalorisation des retraites, moi j'avoue que j'y comprends rien.
01:08Fausse bonne idée, c'est ce qu'en tout cas semblait dire ce matin le Parisien.
01:13Bref, beaucoup de sujets avec vous.
01:15On commence avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
01:18Commençons avec vous, cher Gilles Platrait, puisque c'est un coup de cœur pour vous.
01:23C'est un coup de cœur, oui, une mission d'enquête et d'information qu'on est en train de monter
01:29pour évaluer le degré d'antrisme de la République islamique d'Iran en France.
01:33Vous savez qu'on est de plus en plus conscient de ce que Téhéran a infiltré un certain nombre d'administrations, d'universités aussi.
01:42Françaises.
01:42Françaises, bien sûr, même si le phénomène est européen.
01:45Mais on est en train de l'étudier avec une douzaine d'experts qui ont accepté de participer à ce travail
01:50pour essayer de voir le degré d'antrisme, les administrations qui peuvent être touchées aussi.
01:55Et plus on avance dans notre travail, plus on est inquiets d'assiduation française.
01:59Donc notre but, c'est de croiser des experts qui n'ont jamais travaillé ensemble jusqu'à présent,
02:03des géopolitologues, des iranologues, des anciens du renseignement, des grands reporters,
02:09notamment Emmanuel Razavi qui a sorti il y a 15 jours une enquête sur l'infiltration de LFI et du PC par Téhéran.
02:15Ça se manifeste comment ?
02:18Ça veut dire que l'ambassade d'Iran, par exemple à Paris, est un centre d'influence
02:24qui a l'invitation généreuse pour envoyer parfois à des médias, parfois à des milieux culturels,
02:32des invitations pour faire partager des éléments de langage.
02:36Et petit à petit, on retrouve dans le domaine politique, culturel, administratif français,
02:41des mots d'ordre qui sont conçus à Téhéran.
02:44Donc ce qu'on veut faire nous, c'est mettre le lien entre les deux.
02:46Ça paraît vertigineux.
02:48Mais vous savez, on va parler de France-Israël tout à l'heure,
02:50mais ce qui s'est passé à Amsterdam n'est pas étranger au corps des gardiens de la Révolution
02:54puisque sur la chaîne Telegram Talcott, ce qui est la force extérieure,
02:57on avait des échanges précis sur ce qui se passait à Amsterdam.
03:00Donc en fait, notre boulot sera celui-ci, avec des experts indépendants.
03:03Ce n'est pas contre l'action gouvernementale.
03:05Le cabinet de M. Retailleau est évidemment prévenu et informé de ce qui se passe.
03:09Mais nous l'avons fait avec des gens qui n'ont pas aujourd'hui de lien directement avec la politique
03:13et qui vont rendre un rapport à l'horizon du printemps prochain pour éclairer l'opinion.
03:17Et souhaitons-le les gouvernants.
03:19Si un jour, une commission d'enquête parlementaire pouvait naître là-dessus,
03:22je crois que le contexte politique est compliqué.
03:24Mais en tout cas, elle aura la matière, la base pour pouvoir réfléchir et avancer
03:28parce que c'est un vrai problème de souveraineté.
03:30C'est un problème d'antrisme et donc de déstabilisation des institutions de la France.
03:34– Mettez votre gilet par là.
03:36– Oui, vous avez un risque ?
03:38– Il y a un risque, toutes les personnes qui viennent dans cette commission assument ce risque.
03:43On pense aujourd'hui qu'il y a, d'abord, certaines sont d'origine iranienne.
03:47Elles ont fui la révolution ou leurs parents ont fui la révolution.
03:50Certains ont été massacrés sur place.
03:51Donc elles savent exactement ce que des alliances contre-nature
03:55entre les islamistes d'un côté et parfois des forces d'extrême gauche de l'autre peuvent faire.
03:59On en a une illustration terrible en 1979 en Iran.
04:03– Bien sûr.
04:04– Et donc on veut vraiment éclairer l'opinion publique.
04:06Donc c'est quelque chose de complètement gracieux.
04:08C'est vraiment du bénévolat.
04:10Mais on regroupe des gens qui n'ont encore jamais bossé ensemble
04:12et qui vont produire quelque chose.
04:14– L'Iran plus que le Qatar.
04:15– Oui, mais vous savez, aujourd'hui, on a concrètement,
04:18et plus on avance, plus on s'en rend compte.
04:20– Parce qu'on a eu des preuves avec certains journalistes, avec certains réseaux.
04:23– Les chapels ne travaillent pas, si vous permettez l'expression,
04:25les chapels ne travaillent pas séparément.
04:27C'est qu'en réalité, l'Iran s'appuie sur des réseaux qui existent déjà.
04:32Il n'y a pas, par exemple, de cloison étanche entre l'Iran et les frères musulmans.
04:35C'est une erreur de le croire.
04:37Ils travaillent ensemble, ils s'appuient sur des réseaux conjoints.
04:39Et aujourd'hui, quelle que soit la tendance de l'islam et de l'islamisme,
04:43ils sont en train de pénétrer fortement dans notre pays.
04:46C'est tout l'enjeu de la démarche que nous conduisons.
04:49– Réaction ? Franck Tapiero ?
04:50– Je suis totalement d'accord.
04:51D'abord, bravo pour votre courage.
04:52On se plaint souvent du manque de courage en politique.
04:55Voilà un bel exemple.
04:56C'est vrai que toutes ces mouvances islamistes,
04:59alors que ce soit les frères musulmans,
05:01que ce soit même les différences entre sunnites et chiites,
05:03disparaissent dès qu'il y a deux ennemis.
05:06Un, Israël, bien entendu.
05:07Et l'autre, c'est prendre l'Occident.
05:10Donc à partir de ce moment-là,
05:12toutes les querelles du passé disparaissent là-dedans.
05:15Voilà pourquoi il faut être extrêmement précautionné,
05:17rentrer vraiment dans cet antrisme,
05:20pour comprendre culturellement que si on commence à séparer les choses,
05:23on va se dire, ah non, mais attendez,
05:24ceux-là c'est les sunnites, ils n'ont rien à voir avec les chiites,
05:26c'est qu'on n'a rien compris.
05:27Donc bravo, parce que non seulement stratégiquement
05:29et au niveau de votre vision et de votre compréhension du problème,
05:32je pense que c'est très utile ce que vous allez faire.
05:34– Non, je trouve ça tout à fait courageux et tout à fait intéressant.
05:38Moi, ce qui m'intéressera, c'est de savoir si finalement,
05:41si vous arrivez à percer un certain nombre de secrets,
05:44savoir s'il y a eu, au-delà des aides ponctuelles, idéologiques, etc.,
05:49s'il y a eu des financements.
05:50– Oui, de la corruption, très clairement.
05:52– C'est très intéressant s'il y a eu du financement politique.
05:55Je ne sais pas si vous arriverez à le savoir,
05:56parce qu'il y a beaucoup de choses qui se passent en liquide,
05:59on le sait très bien, donc en liquide, évidemment,
06:01ça n'existe pas de traces.
06:02Mais ça serait très intéressant quand même de savoir
06:04s'il y a eu des tentatives de corruption et des financements illégaux.
06:08– La corruption peut être financière, ça vous l'avez rappelé,
06:11elle peut aussi être morale, si je puis dire,
06:13accepter des instructions venant de l'extérieur pour agiter le pays.
06:17On est plus aujourd'hui sur cette scène-là,
06:19mais l'enquête va peut-être permettre d'étayer
06:21d'autres phénomènes qui sont à l'heure.
06:23– Parce que sur l'affaire des journalistes et du Qatar,
06:26il y avait visiblement eu corruption, très clairement.
06:31– Gilles Keppel disait, le Qatar crée des prix pour tout
06:33il y a quelques années, c'est-à-dire qu'il payait,
06:35en fait, vous savez, vous n'êtes pas obligé d'apporter
06:37une mallette de billets dans un avion diplomatique
06:39qui ne sera pas contrôlé à la douane.
06:41Vous pouvez aussi créer des prix des bourses d'études.
06:43Aujourd'hui, vous avez des étudiants qui sont accueillis à Téhéran
06:46au nom d'une bourse d'études sur l'Iran
06:49et qui sont formés avant d'être renvoyés dans l'Occident.
06:52Vous disiez à très juste titre que c'est d'abord Israël,
06:55et c'est nous après.
06:57D'ailleurs, il y a une expression des djihadistes du Proche-Orient
07:00qui disent « West is next ».
07:02En gros, on éradique, on détruit Israël,
07:06et après, on aura les coups des franches
07:08pour pouvoir s'attaquer à l'Occident, et ça a déjà commencé chez nous.
07:10– Le communicaire voulait le faire, d'ailleurs, on oublie.
07:12– On va marquer une pause et on se retrouve dans un instant
07:15avec vous sur Sud Radio.
07:17– Sud Radio, parlons vrai.
07:19– Parlons vrai.
07:20– Sud Radio, parlons vrai.
07:22– Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
07:26– Et nous sommes aujourd'hui avec Jean-Christophe Gallien,
07:30politologue et conseiller en communication,
07:32Jérôme Dubu, membre du pôle Idées d'Horizon,
07:34Gilles Platrait, maire de Chalons-sur-Saône,
07:37et Franck Tapiro, publicitaire et fondateur de Diaspora Défense Force.
07:41On va revenir sur ce match France-Israël.
07:44Hier, on l'a évoqué ici même, la France insoumise demandait son interdiction,
07:48il n'en est pas question, a répondu Bruno Retailleau.
07:51Elon Musk dans l'administration Trump,
07:54avec comme ministère le ministère de l'Efficacité,
07:57et il a reçu les félicitations du ministre français de la fonction publique.
08:02Les agriculteurs qui annoncent la mobilisation dès lundi,
08:05et la revalorisation des retraites, on en a parlé hier,
08:08et on en reparlera aujourd'hui.
08:10Peut-être que vous vouliez réagir, Jean-Christophe Gallien,
08:13à ce qu'évoquait, il y a un instant, Gilles Platrait,
08:16à savoir cette mission d'enquête que vous avez lancée, Gilles Platrait,
08:20pour évaluer l'entrisme en France de la République islamique d'Iran ?
08:24Oui, je crois que c'est une initiative extraordinaire.
08:27Maintenant, ce qui est terrible, c'est que quand on voyage un peu à travers le monde,
08:31et notamment dans cette zone-là,
08:33dans cette guerre d'information, dans cette guerre,
08:36à l'évidence, de maîtrise de la conversation,
08:38de cet entrisme, finalement, qui est permanent,
08:41il n'y a pas qu'on cible l'Iran, d'autres pays,
08:44on a parlé du Qatar, tout ça est interpénétré,
08:47notamment avec les alliances nouvelles entre Iran, par exemple,
08:50Russie, Chine, Corée du Nord, c'est un ensemble qui travaille beaucoup,
08:54et qui partage d'ailleurs ses moyens dans d'autres zones du monde,
08:57ses moyens d'influence, comme ça.
08:59Alors nous, on est une cible.
09:00C'est vrai que c'est difficile de penser qu'on est une cible,
09:02mais on est une cible.
09:03Ce qui est terrible pour moi, c'est qu'à l'inverse,
09:06si vous voulez, on ne cible que très peu de gens.
09:09C'est-à-dire que nos services à nous d'influence,
09:11notre capacité d'aller impacter la conversation,
09:13d'aller faire de l'entrisme médiatique, universitaire,
09:17je ne sais quoi, en République islamique d'Iran,
09:19ce qui est tout à fait possible aujourd'hui,
09:21ou dans d'autres pays, est assez faible.
09:24On a une forme de neutralité interventionnelle
09:27qui est assez incroyable.
09:28Et ça me permet de raconter, d'ailleurs aujourd'hui,
09:30c'est une petite histoire, parce que l'Iran,
09:33c'est évidemment ce qu'on sait de l'Iran aujourd'hui,
09:36c'est un pays dont le régime est largement contesté.
09:39Il n'y a pas de sondage.
09:40Les sondages se trompent, on l'a vu aux Etats-Unis,
09:42comme en France très récemment.
09:43Ils sont perdus aujourd'hui.
09:44Ils n'arrivent plus à saisir quoi que ce soit du réel.
09:46Mais la réalité, on la connaît,
09:4895% des gens sont contre ce régime.
09:50Donc c'est un pays qui est à la limite de la rupture
09:53entre une élite qui est une élite qui a le pouvoir
09:56depuis maintenant un certain nombre d'années,
09:58qui maîtrise la totalité de l'économie,
10:00ou des flux économiques qui vont et qui viennent
10:03de ce pays vers l'extérieur, notamment vers nous.
10:05C'est une autre influence, notamment des flux.
10:0820% du trafic mondial de cocaïne.
10:10Et nous, on regarde passer.
10:11Alors c'est encore pire.
10:12Ceux que vous citiez tout à l'heure
10:13qui sont pour certains infusés peut-être,
10:15je pense notamment aux féministes, oublient toujours.
10:17Et il y a une petite anecdote terrible.
10:19Il y a une jeune fille de 16 ans qui s'est suicidée récemment,
10:22parmi d'autres.
10:24Pourquoi ? Parce qu'elle ne respectait pas
10:26des obligations de tenue.
10:27Elle dansait, elle chantait, elle s'habillait en jean.
10:29Alors ce qu'elle avait comme particularité,
10:30cette petite fille,
10:32c'est qu'elle était d'origine afghane
10:33et qu'elle ait fui d'Afghanistan.
10:34Dont ces féministes et tous ces gens-là aussi
10:36oublient de raconter ce qu'il se passe en Afghanistan.
10:38On oublie tout le temps.
10:39Certains se sont coupés les cheveux comme ça de temps en temps.
10:41Mais c'est tout. On a peu de voix.
10:43Alors beaucoup de voix à Gaza, certainement.
10:45Tant mieux. D'autres ailleurs et ainsi de suite.
10:46Mais là, on manque un peu de courage, je pense.
10:48Notamment quand on est défenseur des femmes.
10:50Ou défenseur, je ne sais pas comment on dit.
10:52Défenseuse ou défenseur aujourd'hui.
10:54Mais la réalité, c'est qu'elle était partie.
10:56Et en Iran, elle n'a pas les mêmes droits que les Iraniens.
10:58Alors elle vit encore dans un autre ségrégation.
11:02Elle est une femme musulmane.
11:04Et elle est une femme musulmane afghane.
11:06Et donc à ce moment-là, elle devient encore plus ségrégée.
11:09Donc si vous voulez, on est dans un contexte qui
11:111. Fait que nous, on se laisse finalement interpénétrer.
11:15Pénétrer par nos journalistes, par des gens, ainsi de suite.
11:18L'académique, c'est classique.
11:20Quand on veut influencer un pays, on passe par tous ces intervalles-là.
11:24On rentre comme on peut dans un pays.
11:26Et notamment par l'académique.
11:27Mais aussi le politique, disons-le clairement.
11:29On ne découvre rien.
11:30Vous le disiez tout à l'heure.
11:32Comment a-t-on fait pour faire des accords avec le Qatar à une époque ?
11:36C'est pas M. Macron, c'est pas M. Hollande.
11:38Il y a eu des relations qui ont été fortes.
11:41Le Paris Saint-Germain est devenu un club qatari.
11:44On s'en félicite parce que finalement, pendant des années, ça a permis ça.
11:47M. Neymar, M. Messi sont arrivés comme des cadeaux
11:49faits à la France dans un contexte géopolitique
11:51où il fallait pour le Qatar sortir d'un isolement par rapport à l'Arabie Saoudite.
11:54Vous voyez, on est dans les enjeux géopolitiques.
11:56On ne découvre rien.
11:57Ça va plus loin que ça.
11:59Bien sûr, quand je dis ça, c'est parce que je ne veux pas parler des sujets de fond.
12:03Juste pour finir, Jérôme, juste pour finir.
12:07Évidemment que ça va plus loin que la fiscalité,
12:10que la possibilité de reprendre des parts de capital d'entreprise stratégique est un forcé.
12:14Mais on ne découvre rien.
12:16Là où j'en veux surtout à nos gouvernants, c'est de rester bras ballant.
12:20Alors il y a une cellule par exemple aujourd'hui
12:22auprès de la Commission européenne qui travaille sur ce terrain-là.
12:25C'est une nouveauté depuis maintenant la guerre en Ukraine
12:28et notamment par rapport au travail propagandiste de la Russie.
12:32Mais elle s'oriente sur la Russie, un peu sur la Chine,
12:35mais très peu sur les pays turcs.
12:37Turquie qui est très puissante, notamment en Afrique.
12:39L'Iran qui est très puissant aussi.
12:41Et nous, on a laissé en friche totalement notre capacité d'intervenir
12:45sur la maîtrise non pas de la conversation seulement,
12:47mais de l'influence et ainsi de suite.
12:49Et ça, c'est nous qui nous sommes tirés une balle.
12:52Mais ça va beaucoup plus loin que ça.
12:54L'affaire de l'Iran, attendez, je me souviens,
12:56je m'éveillais aux affaires politiques en 1979
13:00quand l'Occident a lâché le chat.
13:02Ça a commencé comme ça.
13:04Ça a commencé comme ça.
13:06Je me souviens.
13:07Vous savez qui a créé l'effet musulman ?
13:09Vous savez qui a créé la révolution ?
13:11Qui a soutenu ?
13:12C'est l'Occident qui l'a soutenu, c'est personne d'autre que nous.
13:14Est-ce que je peux terminer trois secondes ?
13:15Non mais il faut quand même le raconter.
13:16Non parce que là, il y a eu un tunnel.
13:18Parfois, il faut une démonstration.
13:20D'accord, mais la démonstration, elle est un peu longue.
13:22Mais il suffit de regarder la position de l'Occident
13:25qui malheureusement n'a pas changé depuis 1979.
13:28Je me souviens de l'arrivée du chat
13:30qui a été refusé aux Etats-Unis,
13:32qui a été refusé en France
13:34alors qu'on avait accepté d'accueillir l'Ayatollah Khomeini.
13:38À Nauf, le château, il faut quand même se souvenir.
13:41Qui a été finalement, pour ses derniers jours,
13:44accueilli par l'Egypte.
13:46Ce type était cancéreux.
13:47Il était en fin de vie.
13:49L'Occident a refusé,
13:51alors qu'il avait servi l'Occident pendant des années,
13:53a refusé de l'accueillir.
13:54Et on a fait la même erreur avec l'Afghanistan.
13:56Que les talibans aient changé en France.
14:00Soyons sérieux.
14:01Je veux juste revenir sur l'antrisme du Qatar.
14:03Parce que là, aujourd'hui, on est sur l'histoire.
14:06On a commis des erreurs.
14:07Sauf qu'aujourd'hui, on pourrait agir.
14:10J'explique l'un d'eux.
14:13Je finis juste là-dessus, sur l'histoire.
14:15Rappelons que celui qui parlait à l'oreille de Carter, c'était qui ?
14:18C'est Joe Biden.
14:19Oui, oui, mais peut-être.
14:20Non mais ça explique beaucoup de choses aujourd'hui encore.
14:22Mais c'est l'Occident dans sa nouveauté.
14:24Je parle de l'antrisme dont vous avez parlé tout à l'heure.
14:25Moi, c'est le Qatar qui est, vous savez, mon sujet n°1 depuis de nombreuses années.
14:29Parce qu'avant de boycotter le PSG dont je suis, encore une fois, abonné,
14:35j'ai de bonnes raisons. Pourquoi ?
14:37Parce qu'il y a une différence entre aider et acheter.
14:40Bien sûr.
14:41Et quand un pays aide, et on a plein de pays qui nous aident depuis des années,
14:44on est dans une altérité d'ailleurs.
14:45Tout le monde s'aide.
14:46On a des échanges, ça peut être des échanges bien entendu commerciaux,
14:50diplomatiques et autres.
14:51Mais il y a une différence entre accepter une aide et se faire acheter.
14:55Et quand on autorise le Qatar, par exemple, à acheter tout Paris d'immobilier
14:59avec zéro impôt, quand on les autorise à rentrer dans les entreprises stratégiques
15:03pour la France, alors qu'on parle de problèmes de souveraineté industrielle,
15:07de souveraineté française sur tous les niveaux, et qu'on laisse les Qataris
15:10non seulement acheter les entreprises et notre dette.
15:13Je suis désolé, mais on ne peut pas dire qu'on va sortir le Qatar
15:16et au moins les mettre au même niveau que les autres et continuer à dire
15:18« Vive le Qatar, vive la France ».
15:20On s'est fait acheter.
15:21Donc derrière, qu'on découvre, et j'espère qu'on le découvrira,
15:24je vous dis j'espère, qu'on découvre que derrière ce qu'on achète,
15:28on achète des cerveaux, on achète des mots, on achète des prises de parole,
15:32on achète des intentions qui jouent contre notre pays.
15:35Et donc ce jour-là, on verra à quel point finalement on a collaboré
15:40avec un ennemi pensant qu'il était notre ami.
15:43Donc pour moi le Qatar n'est pas un ennemi.
15:45– On a faim de croire qu'il était notre ami.
15:47C'est encore pire, c'est encore plus hypocrite.
15:49– Et à un moment il va falloir qu'on remette,
15:51j'espère que vraiment notre mission arrivera à prouver que…
15:54– Mais est-ce que vous arriverez à terme ?
15:56– On arrivera à terme, de toute façon on s'est donné un but,
15:59et en mars on sortira de toute façon un rapport qui sera public.
16:02Je le dis parce que je pense que ce ne sera pas le premier rapport
16:05qui est fait sur le sujet.
16:06Alors dans ce format-ci, sans doute le premier.
16:08Mais d'autres rapports ont été faits qui n'ont pas influencé
16:12ou réorienté la politique française.
16:14C'est ça l'enjeu aujourd'hui.
16:16Moi je reviens quand même sur un mot que j'ai prononcé tout à l'heure,
16:18et d'ailleurs vous le dites à votre façon,
16:20c'est aussi un problème de souveraineté, c'est-à-dire en gros
16:22la considération qu'on a de l'indépendance d'un État, le sien,
16:25vis-à-vis du reste du monde.
16:27Après il y a des enjeux de fascination vis-à-vis de l'islamisme
16:30qui ont joué beaucoup effectivement dans les années 70,
16:32on se rappelle les éditos enflammés de Sartre,
16:35défendant Khomeini, etc.
16:37Mais indépendamment de ça, aujourd'hui,
16:39on est sur un problème de souveraineté.
16:41Or, si la pratique de la République islamique d'Iran va à sa fin,
16:47alors le pays sera déstabilisé.
16:49Vous avez vu ce qui s'est passé à Sciences Po,
16:51avec l'occupation du hall,
16:53vous avez vu ce qui se passe dans les facultés.
16:55On a renvoyé un agent iranien de la force Al-Qos,
16:57donc les services extérieurs des Gardiens de la Révolution,
16:59qui était tranquillement dans ma région, à Dijon,
17:01et à la fin du printemps dernier,
17:03là, pour le coup, bravo au ministre de l'Intérieur de l'époque,
17:05il a été arrêté,
17:07il était avec sa famille ici depuis 18 mois,
17:09pour deux choses,
17:11il faisait de la surveillance des familles qui sont iraniennes,
17:13qui sont en France opposées au régime actuel,
17:15et il faisait de l'entrisme universitaire,
17:17c'est-à-dire qu'il était payé pour infiltrer
17:19et créer de l'agitation sur fond, évidemment,
17:21du conflit au Proche-Orient.
17:23Donc l'enjeu, il est là,
17:25c'est un enjeu de souveraineté,
17:27et simplement de tranquillité institutionnelle,
17:29parce que le but de tout ça,
17:31c'est de déstabiliser la République,
17:33c'est de pousser ceux qui veulent la déstabiliser,
17:35suivez mon regard,
17:37et donc de créer une agitation qui serait profitable à certains.
17:39– Un mot sur le Qatar encore,
17:41parce qu'on oublie, récemment,
17:43il y a des gens qui me disent, quand même, tu critiques le Qatar,
17:45mais tu as vu ce qu'ils font pour la libération des otages ?
17:47Ça s'appelle le coup des barons.
17:49Le coup du baron, vous savez, chez les escrocs, c'est quoi ?
17:51Ils vous volent votre montre,
17:53et il y a un gars qui vous appelle le lendemain en disant,
17:55je sais comment la retrouver, il faut me payer la moitié du prix.
17:57Non seulement ils financent le Hamas,
17:59et d'autres mouvements terroristes,
18:01non seulement ils les hébergent dans des palaces à Doha,
18:03donc c'est logique qu'ils soient en première ligne pour négocier
18:05ce qu'ils ont créé.
18:07C'est eux qui ont financé le kidnapping des Israéliens.
18:09Encore une fois, on est dans un monde mythomane aujourd'hui.
18:11On regarde, en se bouchant les yeux,
18:13– Ce n'est même pas de la mythomanie,
18:15c'est de la lâcheté, je l'ai rappelé tout à l'heure.
18:17– Et du déni absolu.
18:19– On va marquer une pause,
18:21on se retrouve dans un instant,
18:23puis on va avancer dans nos débats tout de suite.
18:25– Parlons vrai. – Parlons vrai.
18:27– Sud Radio. – Parlons vrai.
18:29– Sud Radio, le 10h midi,
18:31mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
18:33– Eh ben, on est ensemble avec vous sur Sud Radio jusqu'à midi.
18:35Je regardais sur Twitter Elon Musk,
18:37qui commence à communiquer énormément sur sa nomination.
18:39On va en reparler dans un instant avec vous,
18:41Elon Musk, je vous ai appelé Elon Musk.
18:43– Non, dis donc !
18:45– Sud Radio, le 10h midi,
18:47mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
18:49– Eh ben, on est ensemble avec vous sur Sud Radio jusqu'à midi.
18:51Je regardais sur Twitter Elon Musk,
18:53qui commence à communiquer énormément sur sa nomination.
18:55– Non, dis donc !
18:57– Non, Christophe Gallien,
18:59mais juste pour poursuivre peut-être,
19:01Jérôme, avec vous,
19:03vous aviez un coup de gueule qui concerne…
19:05– Oui, Sébastien Delebu.
19:07– On s'est dit ce matin,
19:09avec Julia Truffle,
19:11qu'on en avait ras-le-bol de parler
19:13de LFI,
19:15de ces phrases qui sont faites
19:17pour être communiquées,
19:19qui sont des coups, mais allez-y, vous avez raison.
19:21– Oui, mais je vais rapidement,
19:23parce que ce n'est pas la première fois,
19:25ce n'est pas la dernière fois,
19:27Delebu, on le connaît,
19:29il est élu de Marseille,
19:31élu au premier tour avec 60% des voix
19:33dans les quartiers nord de Marseille,
19:35ce qui est quand même significatif
19:37de l'évolution de cette ville,
19:39qui aurait dit il y a 10 ans
19:41qu'un membre de LFI,
19:43visiblement antisémite,
19:45aurait été élu au premier tour,
19:47même dans un quartier nord de Marseille,
19:49c'est la transformation de cette ville,
19:51qui n'est pas la seule d'ailleurs,
19:53il est la manifestation d'un électorat,
19:55alors il se comporte très mal,
19:57il s'est encore comporté très mal,
19:59on se souvient de l'affaire du drapeau palestinien,
20:01où il a été suspendu,
20:03sa rémunération a été suspendue pendant 15 jours,
20:05ça ne lui a pas servi de leçon,
20:07hier encore, visiblement,
20:09il aurait, parce que je le mets au conditionnel,
20:11parce que les comptes rendus
20:13de l'Assemblée sont contradictoires
20:15sur ce sujet-là,
20:17on ne peut pas l'insulter
20:19en la traitant de poubelle,
20:21c'est pour ça que je mets tout ça au conditionnel.
20:23– Il aurait dit vous finirez dans les poubelles de l'histoire.
20:25– Alors lui,
20:27on aurait entendu tuer une poubelle,
20:29vis-à-vis d'Aurore Berger,
20:31qui faisait une intervention
20:33aux questions du gouvernement sur l'affaire d'Amsterdam,
20:35dont on pourra en reparler évidemment,
20:37une intervention qui condamnait
20:39évidemment ce qui s'est passé,
20:41et qui pointait du doigt
20:43les responsabilités très nettes,
20:45parce qu'on sait maintenant d'où sont les responsabilités,
20:47on en a parlé tout à l'heure,
20:49et M. Delogu l'aurait traité de poubelle,
20:51ou l'aurait dit vous allez finir
20:53dans les poubelles de l'histoire.
20:55Et puis il y a quand même l'intervention de M. Mélenchon,
20:57hier soir, je ne sais pas si vous l'avez suivi,
20:59qui est tout à fait significative,
21:01qui renverse la charge de la preuve,
21:03en disant finalement
21:05les victimes c'est nous,
21:07ceux qu'on insulte, ceux qu'on met
21:09au banc de la société, c'est nous et les filles,
21:11c'est nous qui avons la vérité,
21:13parce que finalement
21:15nous condamnons le gouvernement de M. Netanyahou,
21:17nous condamnons le sionisme,
21:19et nous ne sommes absolument pas antisémites.
21:21Bon, évidemment
21:23c'est l'hôpital qui se moque de la charité.
21:25Toutes les déclarations
21:27de tous les députés ou de tous les élus
21:29de LFI,
21:31depuis 2, 3 ans, 4 ans,
21:33peut-être un peu plus, vont dans le même sens.
21:35Ce sont des déclarations à caractère antisémite,
21:37et non pas à caractère antisioniste.
21:39– Vous savez ce qu'ils vous répondent,
21:41M. Netanyahou n'a pas été condamné.
21:43– Mais parce que personne n'a le courage d'aller jusqu'au bout.
21:45– Mélenchon a été condamné.
21:47– Oui, il a été condamné, mais pas tout à fait pour ça.
21:49Mais personne n'a le courage
21:51d'aller jusqu'au bout.
21:53– Mais c'est insupportable ce qu'il s'est passé à l'Assemblée hier,
21:55ce bordel, ce chaos organisé.
21:57– Mais c'est tous les jours comme ça,
21:59matin, midi et soir,
22:01depuis 2017,
22:03c'est comme ça.
22:05– Il ne faudrait vraiment pas qu'on arrive aujourd'hui
22:07à trouver ça tellement banal
22:09que finalement on l'autorise.
22:11Moi je pense qu'il y a une gravité absolue
22:13d'autoriser dans une enceinte
22:15qui est le symbole de notre République,
22:17qui est l'Assemblée nationale,
22:19des exactions, je dis bien le mot,
22:21exactions pareilles.
22:23Moi cette immunité parlementaire,
22:25à un moment il va falloir qu'on travaille sur le fait
22:27que, est-ce qu'elle ne peut pas se lever
22:29pour des propos pareils, est-ce qu'elle ne peut pas se lever
22:31pour des gens qui menacent ?
22:33Il y a un fiché S à l'Assemblée.
22:35Julien Arnaud a un fiché S ultra violent.
22:37– Mais lui, il a été élu à 60% de 20 ans.
22:39– Oui mais ok,
22:41à force de tolérer ça,
22:43et de tolérer l'intolérable,
22:45on acceptera l'inacceptable.
22:47Donc s'il n'y a pas de verrou à un moment pour bloquer
22:49ce genre d'antrisme, de la violence
22:51au sein de l'Assemblée, il ne faut pas s'étonner
22:53d'avoir une société violente demain.
22:55– Vous savez, en influence,
22:57il y a exactement le processus qui vient d'être décrit,
22:59c'est une tactique comme on parlait tout à l'heure des iraniens,
23:01là c'est différent, c'est un peu le même système.
23:03Ce qui est inacceptable au départ,
23:05ce qui est indicible,
23:07vous commencez à le mettre sur un marché de la conversation.
23:09Il est satellisé au départ,
23:11et puis un jour, à force d'être porté,
23:13il commence à rentrer dans le débat public.
23:15Une fois qu'il est rentré dans le débat public,
23:17il reste toujours, on peut l'appeler comme ça,
23:19mais la réalité c'est qu'ensuite,
23:21vous l'amenez avec vous.
23:23Ça c'est le premier point, ce qui est en train de se passer,
23:25ça veut dire que s'il n'y a pas de réaction encore une fois en face,
23:27et c'est un acte d'aujourd'hui,
23:29dans cet espace public, dans le débat public,
23:31dans le débat politique, il faut qu'il y ait
23:33des réactions et des contre-interventions.
23:35Si on regarde et qu'on laisse faire,
23:37effectivement à ce moment-là, on va perdre.
23:39– Non mais Rotelu a réagi quand même très vivement hier.
23:41– Ça c'est un premier point.
23:43Deuxième point, LFI n'est pas celui qui fabrique
23:47l'antisémitisme en France.
23:49Qu'est-ce qu'ils ont fait ?
23:51Justement pourquoi ils sont encore plus dangereux encore ?
23:53C'est le deuxième point, c'est parce qu'ils travaillent beaucoup
23:55en développement politique. C'est un des rares partis politiques,
23:57peut-être avec l'URN maintenant, et parce qu'ils ne le faisaient pas
23:59jusqu'à présent, qui travaillent à ce moteur de conversion,
24:01pas de puissance de conversion entre ce qui se passe sur le terrain,
24:03la réalité de ce qu'ils entendent, de ce qu'ils écoutent
24:05dans leurs électorats.
24:07Pourquoi ils étaient élus à 100% au deuxième tour
24:09et d'autres au premier tour ?
24:11Parce qu'ils voient bien que cette antisémitisme,
24:13cette conversation antisémite, cette haine d'Israël et des Juifs
24:15existe dans l'électorat français, en tout cas dans certaines géographies,
24:17qui sont leur terrain de chasse.
24:19Et donc à partir du moment où eux,
24:21ils travaillent à ce moteur de conversion,
24:23c'est ce qu'ils font en termes de développement politique,
24:25ce que ne font pas les autres aujourd'hui, ils vont au contact,
24:27ils prennent les idées et ils les verbalisent,
24:29ils les discussionnalisent, ils les amènent dans le débat public
24:31et du coup la boucle est bouclée.
24:33Et donc ils renforcent encore davantage la positivité pour les uns et les autres.
24:35C'est pas Mélenchon qui dit
24:37à deux garçons d'aller violer une petite fille
24:39de 12 ans parce qu'elle est juive, c'est pas vrai.
24:41C'est ce qu'ils entendent dans leur famille, c'est ce qu'ils voient.
24:43Et lui, Mélenchon, il n'est pas capteur de ça.
24:45– Ils font le service après-vente, ils les cautionnent,
24:47ils montrent que ça, finalement, les victimes sont des coupables,
24:49que finalement, c'est un acte de résistance,
24:51que les terroristes sont des résistants.
24:53Donc en fait, il crée un récit totalement différent
24:55pour donner aux gens une autorisation de haïr les juifs
24:59puisqu'on doit détester le sionisme
25:01et comme le sionisme est soutenu par les juifs,
25:03donc on peut détester les juifs.
25:05L'équation, elle est parfaite.
25:07Et malheureusement, elle fonctionne électoralement.
25:09Parce que la plupart de ces salopards,
25:11moi je ne les appelle pas autrement et j'assume,
25:13ont été élus au premier tour, il faut le reconnaître.
25:15Donc ça veut dire quoi ?
25:17Est-ce que c'est sur le reflet d'une réalité
25:19ou est-ce que c'est sur le moteur accélérant ?
25:21– Les deux à la fois.
25:23– Et ce moteur totalement vicieux,
25:25il faut mettre fin à ce moteur-là.
25:27– Les carburants vont dans les deux sens.
25:29– On ne sait pas aujourd'hui se défendre.
25:31La démocratie ne sait pas se défendre contre ses ennemis.
25:33– Mais c'est quoi ? C'est de la lâcheté ?
25:35– C'est beaucoup de déni de lâcheté,
25:37manque de courage politique,
25:39puisqu'aujourd'hui, ils nous disent en plus,
25:41et ils ont raison, électoralement,
25:43donc démocratiquement, on a été élu, oui,
25:45en utilisant des procédés totalement contre-républicains,
25:47totalement contre-démocratiques
25:49et surtout des procédés qui sont légalement...
25:51– Répréhensibles.
25:53– Répréhensibles, comme la haine des juifs, etc.
25:55Donc vous voyez bien que c'est une perversion absolue,
25:57mais si on laisse cette perversion faire,
25:59on va la banaliser et elle va se propager
26:01à d'autres parties et on va arriver
26:03à un manque de sens absolu.
26:05Et ne nous étonnons pas que la parole publique
26:07est puissante aujourd'hui.
26:09– La démocratie libérale, c'est le meilleur
26:11et le plus fragile des systèmes.
26:13C'est le meilleur parce qu'effectivement,
26:15elle laisse la liberté d'opinion,
26:17mais c'est le plus fragile parce qu'elle ne fait pas
26:19souvent assez preuve de force
26:21pour opposer la force à la force.
26:23Et ce que vous êtes en train de décrire
26:25les uns et les autres, c'est exactement le phénomène
26:27qui est à l'oeuvre, c'est-à-dire une espèce
26:29d'affaiblissement moral, alors je ne veux pas
26:31jouer les perles à vertu, ce n'est pas mon sujet,
26:33mais quand je parle de moral, c'est de moral politique.
26:35Il a été des époques où on n'aurait jamais admis
26:37ce qui se passe aujourd'hui.
26:39Et je parlais de la fenêtre d'Overton,
26:41c'est-à-dire à force d'avoir un bruit de fond,
26:43on a déplacé le curseur de l'acceptable
26:45et on est maintenant, par rapport à ce qu'on n'aurait
26:47pas toléré il y a 10 ans ou 20 ans,
26:49on est en plein dans l'inacceptable.
26:51Il y a des moyens de faire ça, la loi peut
26:53changer, elle peut par exemple interdire
26:55à quelqu'un qui est fiché S
26:57de se présenter aux élections.
26:59Aujourd'hui c'est permis, à l'Assemblée nationale,
27:01vous avez donc un triple fiché S, mais lorsque
27:03quelqu'un vient comme visiteur, se présente
27:05à la porte pour assister au débat, s'il est
27:07fiché S, il est refoulé. Donc on accepte
27:09ce qu'on refuse dans le public, on l'accepte dans l'hémicycle.
27:11Et on peut prendre
27:13plein d'exemples là-dessus. Moi je suis aussi, quand même,
27:15comme vous scandalisez
27:17de l'image terrible que nous donnons de notre fonctionnement
27:19démocratique et notamment parlementaire,
27:21je ne parle pas du Sénat, évidemment où les choses sont plus posées,
27:23je parle de l'Assemblée nationale qui,
27:25de surcroît, par rapport à d'autres périodes qui étaient
27:27déjà agitées, est aujourd'hui ingouvernable.
27:29Donc en fait c'est des tirs croisés
27:31dans tous les sens.
27:33C'est de pire en pire et ils finiront, je pense,
27:35comme en Italie ou comme dans des pays
27:37de l'extrême-orient,
27:39de se taper dessus, c'est à deux doigts.
27:41Mais ce que je regrette quand même,
27:43c'est que je ne trouve pas, alors notamment
27:45dans les séances, la présidente n'est pas là
27:47en ce moment, mais les vice-présidents
27:49ne sont pas assez solides
27:51dans l'acceptation,
27:53la non-acceptation de ce qui dérive.
27:55Et il faut suspendre un moment dans les séances,
27:57renvoyer tout le monde dans
27:59les colonnes pour que le calme
28:01revienne. Et ça, aujourd'hui, ça ne se fait
28:03pas à l'Assemblée. C'est donc un encouragement perturbateur.
28:05– Alors je vais faire juste un tout petit pas de côté.
28:07Vous parlez de l'Assemblée, du bordel.
28:09Hier soir je suis tombée sur ce documentaire
28:11sur France 2 qui s'appelle
28:131914 et soudain la guerre,
28:15où on voit des scènes à l'Assemblée nationale
28:17et surtout ça raconte cette guerre de 1914.
28:19C'est un documentaire remarquable.
28:21Notre ami Arnaud Benedetti
28:23nous l'avait recommandé et c'est
28:25vraiment
28:27recolorisé en plus.
28:29Donc vous voyez comment cette
28:31guerre de 1914 a pris par surprise
28:33les Français qui sont partis, on peut le dire
28:35la fleur au fusil, joyeux et tout
28:37à 1 500 000 morts.
28:39C'est remarquable. Regardez le replay
28:41ça s'appelle 1914 et soudain
28:43la guerre. Vous l'avez vu ?
28:45Formidable. Allez, on se retrouve
28:47dans un instant avec vous. On va parler d'Elon Musk.
28:49A tout de suite.
28:51– Parlons vrai.
28:55– Sud Radio, le 10h midi
28:57Mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
28:59– Voilà, je vous rappelle
29:01que nous sommes le 13 novembre et que le 13 novembre
29:03c'est le triste anniversaire
29:05des attentats du Bataclan.
29:07Du 13 novembre, on l'oublie,
29:09j'en ai pas beaucoup entendu parler ce matin.
29:11C'était le 13 novembre 2015,
29:13presque 10 ans, ça fait 9 ans
29:15effectivement.
29:17Il y a des cérémonies qui seront organisées aujourd'hui
29:19et on pense évidemment à toutes
29:21ces victimes.
29:23– Excusez-moi, il faudrait qu'on pense aussi que les ennemis
29:25au Bataclan sont les mêmes ennemis
29:27aujourd'hui et en Israël et de l'Occident
29:29partout dans le monde. Justement
29:31parce qu'on l'a dit tout à l'heure, si on croit
29:33qu'il y a des pensées différentes et des chemins différents,
29:35non, c'est la terreur de l'Occident,
29:37c'est la même chose. Ça commence en Israël qui est aux avant-postes,
29:39le canarie de la bande ou le système
29:41d'alarme, mais le but c'est quoi ?
29:43Israël c'est 0,2% de la planète,
29:45l'Occident c'est beaucoup plus vaste que cela.
29:47Donc ce sont les mêmes aujourd'hui.
29:49À la fois au Hamas, j'ai pas dit les Gazaouis,
29:51le Hamas, le Hezbollah,
29:53les gardiens de la Révolution, ce sont
29:55les mêmes. Et il ne faut pas
29:57oublier justement aujourd'hui, rappelons-nous que
29:59si on veut éviter un nouveau Bataclan
30:01qui sera peut-être encore plus sanglant,
30:03arrête-t-on de mettre des murs en disant « ah non, c'était pas la même chose ».
30:05Ce sont les mêmes ennemis de la France,
30:07de l'Occident et de nos valeurs.
30:09On va quand même
30:11commémorer au mois de janvier
30:13dans quelques semaines les 10 ans de Charlie.
30:15Il faut se poser
30:17une question à cette occasion-là.
30:19Qu'est-ce qu'on a fait en 10 ans
30:21pour que ces phénomènes soient éradiqués ?
30:23Moi je suis très sceptique sur la réponse politique
30:25qui a été apportée.
30:27Je pense qu'on n'a
30:29pas encore pris la mesure
30:31du danger qui s'est considérablement
30:33accru, non pas par l'action terroriste
30:35encore que, attention
30:37à ce que l'Iran peut faire dans une situation
30:39de faiblesse sur l'Occident pour
30:41continuer à exister, c'est un vrai souci aujourd'hui
30:43parce que faible militairement sur le terrain,
30:45c'est le développement du terrorisme ailleurs pour continuer
30:47la guerre asymétrique. Mais qu'est-ce qu'on a
30:49fait concrètement pour stopper
30:51la montée de l'islamisme depuis 10 ans
30:53depuis Charlie ?
30:55Et hélas la réponse est peu flatteuse pour nous.
30:57Nous vivons en ce moment le procès
30:59de l'assassinat de Samuel Paty.
31:01Donc la réponse d'évaluation à ce que tu viens de dire
31:03c'est qu'on n'a pas fait grand chose.
31:05Je modère un peu ça
31:07parce qu'au niveau international
31:09il y a quand même eu une coalition
31:11qu'on a mise sous l'égide des Etats-Unis
31:13qui a éradiqué Daesh, il faut le reconnaître.
31:15Daesh avait des possessions
31:17devenait un véritable
31:19État, ça n'était plus
31:21une division terroriste, c'était un État.
31:23Un État qui avait conquis des territoires.
31:25Et bien cet État, il a
31:27aujourd'hui disparu. Pourquoi ?
31:29Parce qu'on a été capables
31:31les gouvernements occidentaux
31:33ont été capables de mener
31:35une opération très forte contre Daesh
31:37qui a duré un an, qui a fait des
31:39dix-sept millions d'euros, dont on ne parle pas du tout.
31:41Non mais conventionnellement
31:43parlons, oui.
31:45C'est quand même
31:47on a été capables, donc ça prouve
31:49qu'on a quand même encore une certaine lucidité
31:51une certaine volonté quand on le veut
31:53au niveau international d'éradiquer
31:55cette pieuvre.
31:57L'entrée en France des services publics partout.
31:59Je ne parle pas de la France, je parle du niveau international.
32:01Oui mais au niveau national.
32:03L'entrée en France dans les services publics
32:05l'entrée en France dans les écoles
32:07dans les universités françaises, dans les grandes écoles.
32:09Je ne vais pas parler de ça.
32:11C'est ça.
32:13Depuis ce jour-là, malheureusement
32:15on a fait que
32:17se dégrader par rapport à cette lutte.
32:19Au lieu de continuer la lutte sur notre sol
32:21on l'a laissée finalement.
32:23On a été capables au niveau international d'éradiquer la lutte.
32:25L'ennemi est intérieur aujourd'hui.
32:27C'est ce qu'il faut mettre dans la tête de tout le monde.
32:29L'ennemi est intérieur.
32:31Effectivement on a vaincu
32:33l'Etat de l'Etat islamique si vous voulez.
32:35On a vaincu ça. Mais on n'a pas vécu l'Etat islamique
32:37en réalité aujourd'hui.
32:39Il est distribué avec d'autres ambitions
32:41quasi identiques
32:43de créer un Etat, de créer un califat
32:45notamment dans certaines parties du Sahel
32:47où il est très puissant
32:49refinancé par les mêmes financements
32:51exploitant
32:53les mêmes difficultés, c'est-à-dire
32:55des populations en grande difficulté.
32:57Tous les jours aujourd'hui au Sahel, on en parle très peu
32:59ce sont des dizaines et des dizaines
33:01et des centaines de morts
33:03torturés, violés,
33:05assassinés en permanence.
33:07Je vous assure qu'on parle de pays
33:09qui sont le Burkina, le Niger, en partie au Mali
33:11où ces pays-là
33:13vivent des vies,
33:15qui vivent des vies.
33:17Le Soudan c'est une autre affaire.
33:19Mais là je parle de l'Etat islamique
33:21d'Al-Qaïda et de toutes leurs
33:23excroissances qui vivent
33:25aujourd'hui en grande liberté.
33:27Alors ils vivent aussi avec les trafics
33:29parce que là aussi c'est des couloirs, de l'argent,
33:31des armes, des personnes, de la drogue
33:33évidemment. Tout ça est entremêlé
33:35et il ne faut pas croire qu'on a gagné cette bataille-là.
33:37Elle s'est déplacée. Et elle s'est déplacée là-bas
33:39elle se déplace ici aujourd'hui parce que
33:41oui, pour les mêmes raisons, la communication
33:43directe qu'on peut faire
33:45avec des populations dans notre pays
33:47aujourd'hui, mobilise, recrute
33:49et active parfois
33:51des gens qui sont capables de passer à l'axe. C'est pour ça que je disais
33:53tout à l'heure, oui, Paty, c'est la démonstration
33:55qu'une partie du travail a été
33:57fait mais qu'on est toujours sous la menace
33:59et une menace différente. C'est pas des gros
34:01c'est pas le Bataclan aujourd'hui.
34:03C'est la possibilité d'agir sur le terrain de manière
34:05individuelle.
34:07Allez, on avance.
34:09Effectivement un auditeur me dit, rappelez-le
34:11quand même que Daesh c'est le produit de la guerre
34:13en Irak, Al-Qaïda c'est le produit de la guerre
34:15en Libye et qu'on a une responsabilité
34:17certaine dans la déstabilisation
34:19de tous ces régimes. Un coup de coeur
34:21pour vous. Oui, un coup de coeur
34:23qui n'est pas fréquent quand on entend un petit peu
34:25ce qui se dit aujourd'hui. Aux ministres de l'Intérieur
34:27et aux préfets, Bruno Retailleau
34:29et Laurent Nunez, il faut le dire. Pourquoi ?
34:31Parce qu'ils n'ont pas reculé
34:33et ils n'ont pas renoncé
34:35à faire jouer le match France-Israël
34:37au stade de France demain. Ça pourrait paraître
34:39dingue parce qu'on est en France, au stade de France
34:41l'équipe de France joue contre Israël
34:43Bon, la Ligue des Nations, on ne va pas revenir là-dessus
34:45parce que c'est une autre polémique, je trouve ça naze.
34:47Mais il y a un match important
34:49et on a commencé à regarder ce qui s'est passé
34:51en Belgique où le renoncement est total
34:53parce que la Belgique est tombée
34:55La Belgique a demandé à quelqu'un de réputé
34:57antisémite, Orban, d'accueillir
34:59l'équipe d'Israël parce qu'ils ont dit
35:01parce qu'il est antisémite
35:03que l'équipe d'Israël serait mieux reçue là-bas
35:05Regardez les incohérences. Le match est très bien
35:07passé là-bas, il n'y a eu aucun incident
35:09On a vu ce qui s'est passé au Parc des Princes
35:11C'est un match immonde
35:13Financé encore une fois par le Qatar
35:15Entre 120 000 et 180 000 euros
35:17Entre 120 000 et 180 000 euros
35:19Regardez les centaines de mètres carrés
35:21Assemblées au Parc des Princes
35:23Et on n'a pas de nouvelles
35:25Qui vient me dire que ce n'est pas vrai ?
35:27Qui m'attaque même ?
35:29Assemblées au Parc des Princes
35:31ou à l'intérieur des locaux
35:33parce que tous les clubs de supporters
35:35sont dans l'enceinte du Parc depuis toujours
35:37ou peut-être même sur la pelouse ou dans les tribunes
35:39Vous allez me dire que ce tifo
35:41c'est un troupeau d'éléphants
35:43Donc si on voit un troupeau d'éléphants sur la pelouse du Parc
35:45on va dire qu'on ne sait pas comment ils sont rentrés
35:47Ce n'est pas un petit sticker ou un petit badge
35:49C'est un tifo géant
35:51Et encore une fois, le message qui était dessus
35:53totalement explicite
35:55Y'a que Karim Zeribi qui malheureusement
35:57à Sud Radio, j'aurais aimé être en face de lui
35:59Il n'y avait rien d'antisémite dans cette...
36:01Ecoutez la part
36:03C'est ridicule ce qu'il a pu dire
36:05Les traces de sang
36:07Le porte-parole du Hamas
36:09Free Palestine
36:11avec le « i » remplacé par la carte d'Israël
36:13remplacé par un keffier
36:15Qu'est-ce qu'il lui faut à Karim Zeribi ?
36:17Qu'est-ce qu'il leur faut aux indignes ?
36:19Qu'est-ce qu'il leur faut à ces gens-là pour s'aveugler à ce point ?
36:21C'est un appel à l'intifada
36:23un appel au pogrom
36:25C'est certes, et le lendemain
36:27qu'est-ce qu'il s'est passé, ou quelques jours après
36:29à Amsterdam, on a fait croire que c'était des rixes entre supporters
36:31Regardez les images filmées
36:33exactement comme le Hamas a fait le 7 octobre
36:35Toutes les gangs
36:37ont filmé eux-mêmes
36:39Il n'y avait pas un seul maillot
36:41ni de l'Ajax, ni du Maccabi
36:43dans toutes les exactions
36:45C'était que des gens qui étaient partis du stade, rentrés vers leur hôtel
36:47C'était prévu à l'avance, etc.
36:49Et puis, ce que Le Télégraphe a démontré hier
36:51qui n'a pas été très repris non plus en France
36:53à savoir qu'il y avait eu des messages la veille du match
36:55en disant, on va aller
36:57on va aller exterminer les Juifs
36:59Voilà pourquoi il faut, et mon coup de cœur
37:01va aujourd'hui à Bruno Retailleau et Laurent Nunez
37:03parce que eux, ils ont dit
37:05la violence, ce terrorisme de la pensée d'abord
37:07ne passera pas chez nous. L'État est debout
37:09Non seulement on va organiser ça
37:11pas au Parc des Princes
37:13pas ailleurs, dans un truc plus facile à gérer
37:15Non, on est en France, on est au Stade de France
37:17On dit, ah mais ça, Saint-Denis c'est dangereux
37:19Saint-Denis, c'est la France
37:21Et on va le montrer demain soir
37:23Saint-Denis, c'est la France
37:25Il n'y a pas de droit particulier
37:27Ces fameux territoires perdus de la République
37:29doivent être reconquis
37:31par la France, par les citoyens français
37:33Demain, voilà pourquoi nous avons organisé
37:35demain soir, on s'est adapté
37:37à la menace, donc comme il y a une menace
37:39on n'est pas fous non plus, on a pris des bus
37:41sécurisés, merci par la police
37:43par le SPCJ, qui est un service de sécurité
37:45de la communauté, pour emmener
37:47non seulement des supporters français
37:49franco-israéliens et israéliens
37:51des gens qui avaient peur d'y aller
37:53On leur a dit, on ne peut pas avoir peur
37:55puisque la peur, c'est exactement ce que cherche
37:57le terroriste
37:59Il y a un service de sécurité hors normes
38:014 000 policiers, gendarmes
38:03Mais la peur est dans le transport, vous savez très bien
38:05même s'il y a beaucoup de sécurité
38:07dans le transport demain soir
38:09dans Paris, parce qu'on ne veut pas
38:11que l'exemple d'Abdallah
38:13se réitère, donc on leur dit aux gens
38:15la seule façon de lutter
38:17contre la terreur, contre ce terroriste
38:19c'est d'y aller en masse, demain
38:21au stade de France, si vous n'y allez pas
38:23quelque part, vous leur donnez raison
38:25le terrorisme, vous savez, quand il fait un attentat
38:27je parle en tant que communiqueur, c'est une action de com'
38:29pour les terroristes, vous savez
38:31après le 11 septembre, il n'y en a pas eu beaucoup des com's ça
38:33le 11 septembre, sur plein de plateaux, j'ai dit
38:35vous savez, ils vont pas arrêter de recruter
38:37parce que le 11 septembre, ça les rend fiers
38:39Montrons que nous on est fiers d'être supporters
38:41non pas des supporters comme au PSG
38:43des vrais supporters
38:45on va soutenir la France, ceux qui veulent soutenir Israël
38:47qu'ils y aillent, ou les deux équipes
38:49et nous on y va avec les deux drapeaux pour montrer
38:51qu'on doit être des supporters de la paix
38:53sinon, on leur donnera raison
38:55et ça, c'est pas possible, ça serait une défaite
38:57je pense qu'il faut rappeler la Belgique
38:59c'est essentiel de rappeler la Belgique
39:01c'est-à-dire que la défaite est possible
39:03la défaite d'un état de droit
39:05d'état souverain
39:07qui n'est pas, en plus, vous savez, on parle de Bruxelles
39:09Bruxelles, c'est pas simplement
39:11la capitale de la Belgique, c'est la capitale de l'Union Européenne
39:13et il y aurait dû
39:15avoir quelque chose qui se soit passé
39:17autour de ça, c'est-à-dire que pour le coup
39:19c'est une défaite
39:21alors évidemment, c'est le sol belge
39:23l'Union Européenne n'est pas totalement belge
39:25l'Union Européenne ne peut pas intervenir, et encore
39:27à la commission ou au conseil pour dire
39:29vous devez organiser le match, mais malgré tout
39:31là-dedans, il y avait un symbole qui était plus large
39:33et je crois que, moi, je m'associe totalement
39:35à ce coup de coeur
39:37qui est de dire finalement
39:39il faut pas réduire la jauge, il faut y aller
39:41il faut montrer que c'est possible, c'est du sport, si vous voulez
39:43et je crois que ce sport, c'est comme
39:45certains athlètes qui ne veulent pas jouer contre
39:47d'autres athlètes, bon, c'est toujours compliqué
39:49des décisions individuelles, on peut les comprendre
39:51parfois, là en l'occurrence
39:53c'est un état souverain qui dit oui ou non
39:55on organise ou on n'organise pas, et c'est important
39:57et le Président de la République a dit qu'il y serait
39:59je pense qu'on critique assez souvent
40:01Emmanuel Macron pour dire en l'occurrence
40:03que c'est important
40:05que c'est important, c'est important de dire
40:07moi je pense à surtout Emmanuel Macron, les autres
40:09on en a parlé tout à l'heure, ils ont fait autre chose avec d'autres pays
40:11moi j'aime, en tout cas, lui
40:13est au pouvoir aujourd'hui, et c'est important qu'il y soit
40:15et il faut que ça soit une fête
40:17une fête de la paix, en effet, une fête de
40:19la possibilité de tenir ce type d'événement
40:21en France
40:23vous vous rendez compte qu'on s'est posé la question ?
40:25C'est ça qui m'inquiète.
40:27Et même les médias ont demandé
40:29à quoi sur ce qui a été dit concernant la Belgique
40:31moi j'étais cet été à Amsterdam
40:33bon, j'étais surpris
40:35je passais dans la rue, je visitais
40:37etc, je voyais
40:39des drapeaux palestiniens à toutes les fenêtres
40:41à toutes les fenêtres, je me suis
40:43dit ça va mal finir
40:45donc on a parlé de la Belgique qui a capitulé
40:47avec Molenbeek, etc
40:49ou des foyers islamistes qu'on a laissé
40:51prospérer, avec
40:53la confirmation
40:55et avec le soutien
40:57de nombreux élus
40:59socialistes entre autres
41:01de tous bords, il faut le dire
41:03socialistes d'abord
41:05mais Amsterdam et les Pays-Bas
41:07qui ont une puissance économique
41:09du fait du Brexit considérable
41:11puisque beaucoup d'entreprises sont
41:13venues s'installer à Amsterdam
41:15s'installer à leurs sièges sociaux
41:17est en train de prendre la même
41:19voie, la même direction
41:21et ce qui s'est passé n'est pas très étonnant
41:23Jérôme, rappelons-nous qu'ils gouvernent
41:25les Pays-Bas aujourd'hui, il y a quand même
41:27une alliance entre
41:29après une victoire à la proportionnelle légère
41:31de la partie dite d'extrême droite
41:33Geert Wilders n'est pas au gouvernement
41:35mais 5 de ses membres sont au gouvernement
41:37donc ça prouve bien aussi que ce n'est pas si facile
41:39c'est qu'on n'a pas de baguette magique, en l'occurrence
41:41le gouvernement est quand même très
41:43visé sur ses questions là-là-bas, voire très dur
41:45mais la réalité sociale et du terrain
41:47c'est exactement celle que vous décriviez
41:49c'était très différent
41:51Allez, on va partir aux Etats-Unis dans un instant
41:53avec Elon Musk
41:55qui arrive dans l'administration
41:57Trump, à tout de suite
42:13Sud Radio
42:15le 10h midi, mettez-vous d'accord
42:17Valérie Expert
42:19Et on en arrive à votre coup de cœur
42:21Jean-Christophe Gallien, finalement on aura fait vos coups de cœur
42:23mais c'est pas plus mal, je trouve qu'on
42:25casse le conducteur
42:27et c'est souvent le cas ici
42:29Jean-Christophe. C'est une histoire savoureuse
42:31et effectivement, Orantan, il y avait un vrai débat
42:33sur la durabilité de cette histoire savoureuse
42:35c'est l'arrivée au pouvoir
42:37évidemment de Donald Trump
42:39et comment ? Avec une victoire totale
42:41il y a quelques jours
42:43et puis, dans ses valises
42:45mais quelque part aussi comme propulseur
42:47Elon Musk qui est le patron d'X
42:49qui est le patron de beaucoup d'entreprises
42:51qui sont jusqu'à Tesla
42:53mais parmi deux d'entre elles notamment qui s'intéressent
42:55à l'espace, ce qui est en gros
42:57l'agenda de Musk, lui, de quelqu'un qui a
42:59une ambition, c'est une marque mondiale
43:01comme Donald Trump, c'est un peu ce qu'on disait tout à l'heure
43:03c'est l'alliance aujourd'hui des deux seules
43:05marques mondiales de ce niveau-là, individuelle j'entends
43:07même Mark Zuckerberg
43:09même Monsieur Bezos, si vous voulez, ils sont derrière des marques
43:11eux-mêmes, alors que Elon Musk
43:13il a réussi, comme Donald Trump, et c'était vraiment
43:15l'ambition de Donald Trump depuis le début
43:17de devenir une marque mondiale politique
43:19géopolitique quasiment, et Elon Musk
43:21il est technologique, il est business
43:23mais on sent bien une envie quelque part là aussi
43:25de se frotter à la politique et à la géopolitique
43:27donc ce qui m'intéresse là-dedans, c'est pas que
43:29effectivement il va s'intéresser
43:31à l'amélioration du rendement
43:33du fonctionnement de l'administration
43:35américaine, il faut rappeler quand même qu'il y a eu
43:37un précédent à cela, sous Clinton
43:39Clinton, Bill Clinton, il arrive
43:41Bill Clinton avait à l'époque créé une organisation
43:43totale pour réformer
43:45refonder, dégraisser le mammouth
43:47comme ça a été appelé en France il y a très longtemps par
43:49Monsieur Allaigre, à la même époque quasiment, enfin un peu avant
43:51la réalité c'est que Clinton l'avait
43:53fait, il avait en grande partie
43:55démantelé des services publics
43:57compressé des services
43:59qui étaient pléthoriques et ainsi de suite, donc là il n'y a pas
44:01quelque chose qui n'est pas tout à fait nouveau mais qui m'intéresse moins
44:03pas non pas le conflit mais l'alliance
44:05aujourd'hui de ces deux marques
44:07mondiales qui s'associent
44:09pour l'instant, qui se composent
44:11pour l'instant, on voit bien qu'il y a eu
44:13quelque chose qui a été un deal, un deal de
44:15quelqu'un qui venait de chez Hillary Clinton,
44:17c'est très clair, qui n'est pas là simplement
44:19pour que SpaceX ait plus de contrats, que pour sa
44:21constellation satellitaire bénéficie davantage
44:23d'aide du point de vue de la NASA, parce qu'aujourd'hui il a démontré
44:25qu'il était un des rares, il a intervenu en Ukraine
44:27quand le système, encore une fois,
44:29satellitaire avait été
44:31hacké par les russes, bon
44:33c'est intéressant de voir ce que ça va devenir, mais ça démontre
44:35bien aujourd'hui que la dynamique, si vous voulez
44:37le mouvement, il est de l'autre côté de l'Atlantique
44:39et ce point-là est intéressant
44:41c'est-à-dire que ces deux marques mondiales
44:43elles ne sont pas là par hasard, elles sont là parce que
44:45c'est le marché américain, parce que c'est le premier marché du monde
44:47que c'est aujourd'hui encore la première
44:49puissance du monde, ça fait davantage rêver
44:51où ça oppose davantage que ce qui se passe en Chine
44:53on s'en fout de M. Xi Jinping
44:55même s'il est très puissant et qu'il veut conquérir Taïwan
44:57et ainsi de suite, que quelque part il se passe
44:59on s'en fout peut-être aussi de M. Poutine
45:01parce que c'est une autre marque mondiale
45:03mais d'une autre nature militaire
45:05presque guerrière si vous voulez aujourd'hui
45:07les deux autres là-bas, ils fabriquent un combo
45:09qui est assez intéressant, je ne sais pas combien de temps ça va durer
45:11mais aujourd'hui pour moi, dans la gouvernance
45:13mondiale, mais très au-delà, si vous voulez
45:15dans la culture populaire, dans quelque chose qui dépasse
45:17finalement ce qui est à l'œuvre
45:19c'est un ensemble qui, encore une fois, montre la créativité
45:21de ce pays, au-delà de ses difficultés
45:23au-delà de ses violences, on a prévu la guerre civile
45:25regardez ce qui se passe aujourd'hui
45:27regardez ce qui se passe aujourd'hui
45:29moi ici, dans ce pays, et ailleurs en Europe
45:31on avait la guerre civile
45:33le pays au bord du chaos
45:35même les auteurs américains racontaient
45:37on est dans un monde qui n'a pas compris
45:39ce qui était à l'œuvre, ce qui est à l'œuvre, oui
45:41c'est peut-être quelque chose qui touche autour du conservatisme
45:43mais pas seulement, c'est plus complexe le projet 2025
45:45de Trump, il est mélangé, il est flou
45:47suffisamment flou pour qu'il puisse faire ce qu'il veut derrière
45:49tenter un deal avec Poutine par exemple
45:51et si ça ne marche pas, faire l'inverse d'ailleurs
45:53dans la foulée, vous voyez c'est des gens qui sont
45:55très agiles et dans un autre contexte
45:57dans un autre mouvement, et ce qui m'intéresse moi
45:59c'est de savoir comment nous, ici en Europe
46:01et en tant qu'européens, en tant que français, on va réagir
46:03non pas simplement aller taper à la porte
46:05donnez-nous un peu d'argent, aidez-nous, faites-nous des contrats
46:07ou dire comme monsieur Kasbarian
46:09on est très contents, mais comment on va
46:11nous aussi, prendre en main ce flux
46:13ce flux créatif, cette vibration
46:15qui est à l'œuvre là-bas, et qui aujourd'hui
46:17nous impose, nous, de trouver notre propre chemin
46:19sans les personnalités qu'ils ont là-bas
46:21mais avec d'autres qualités, c'est un point important
46:23parce que sinon, pour le coup, on va être très largué
46:25La façon c'est de mettre un chef d'entreprise
46:27à la simplification
46:29à la simplification administrative
46:31est-ce que vous imaginez la même chose en France ?
46:33Oui, non, mais je vous dirais que c'est même
46:35encore une fois Valérie, c'est un sujet
46:37mais le sujet c'était vraiment les alliances des deux
46:39ça a déjà été tenté en France
46:41mais ça n'a pas été un succès
46:43monsieur Francis Maire a été ministre de l'économie
46:45il venait de l'entreprise, c'était un grand chef d'entreprise
46:47ça a été un très mauvais ministre de l'économie
46:49Thierry Breton, qui était ministre de l'économie et de finances
46:51plus récemment
46:53c'était un grand commissaire européen
46:55mais ce ne sont pas les succès
46:57effectivement d'Eliott Musk
46:59c'est pas tout à fait la même chose
47:01moi je suis moins optimiste, beaucoup moins optimiste
47:03que la discussion
47:05t'as l'air très enthousiaste
47:07pour plusieurs raisons
47:09d'abord parce que je ne suis pas sûr que les deux caractères
47:11vont tenir très longtemps
47:13deuxièmement parce qu'il faut quand même relativiser
47:15cette victoire de Donald Trump
47:17même si elle n'avait pas été prévue
47:19pour deux raisons, d'abord parce que
47:21c'est pas la victoire du siècle
47:23alors c'est pas
47:25les sept
47:27les sept
47:29les sept
47:31les sept swing sets
47:33le retour ça n'existe pas
47:35deuxièmement les swing sets ont été gagnés
47:37par 200 à 300 000 voix
47:39de Descartes
47:43et troisièmement je rappelle que
47:45Ronald Reagan en 1984
47:47certains n'ont pas de mémoire
47:49évidemment mais moi j'ai de la mémoire
47:51Ronald Reagan en 1984
47:53républicain
47:55pour sa réélection avait remporté
47:5748 états sur 50
47:59c'est pas une réélection
48:01il y a eu une pause
48:03s'il te plaît
48:05l'attaque en mémoire
48:07pour le coup pour l'avoir vécu
48:09je ne suis pas du tout
48:11pro Kamala Harris
48:13les démocrates ont gardé
48:15tous leurs états qui bénéficiaient
48:17il faut regarder
48:19pourquoi la victoire
48:21soyez réaliste
48:23il faut parler sérieusement
48:25à nos auditeurs c'est à dire que pourquoi la victoire est totale
48:27elle n'est pas totale électoralement
48:29elle a été une victoire présidentielle oui
48:31elle a été une victoire parlementaire oui
48:33elle a surtout été une victoire au sein du parti politique
48:35qu'il détient totalement idéologiquement
48:37en termes d'investiture, en termes de financement
48:39donc c'est majeur aux Etats-Unis
48:41mais quand on connait le système américain
48:43c'est aussi important
48:45ensuite les territoires
48:47il y a plus de gouverneurs aujourd'hui qu'il y en avait du moment où tu parlais
48:49ensuite derrière les médias
48:51dernier point
48:53la victoire médiatique est totale
48:55puisqu'avec Musk notamment
48:57c'est le point de basculement
48:59le hors médias classique si vous voulez a pris le dessus
49:01sur les médias classiques et c'est cette fois-ci
49:03et ça c'est très important
49:05et c'est le point de basculement
49:07mais bien sûr
49:09mais c'est la rotation politique américaine
49:11c'est pour ça que c'est une démocratie
49:13sur le boulot que Musk se donne
49:15ou que Trump est en train de lui donner
49:17moi je suis très intéressé
49:19je n'ai jamais été fasciné par les Etats-Unis
49:21je les regarde évidemment avec un oeil
49:23très asserré
49:25parce que c'est notre monde
49:27mais je pense qu'on a aussi nos propres leçons à tirer
49:29de notre propre histoire
49:31il faut toujours garder un peu de distance par rapport aux exemples étrangers
49:33même si on a le droit aussi de regarder ce qu'il se passe
49:35et justement
49:37il y a eu, on en a un peu parlé parce que Trump d'ailleurs
49:39l'a écarté, c'était tellement sulfureux
49:41il y a tous les ans pour l'élection américaine
49:43tous les 4 ans pour l'élection américaine
49:45The Heritage Foundation
49:47qui est un des plus grands think tanks du monde
49:49en tout cas le plus grand think tank conservateur américain
49:51qui lance un rapport qui est daté de l'année
49:53de la prise de pouvoir, donc c'est le projet
49:552025 et qui avait préconisé
49:57cette année
49:59ils avaient pratiquement donné des listes de noms
50:01entiers de fonctionnaires
50:03d'agents fédéraux à dégager
50:05en cas de prise de pouvoir
50:07c'était tellement fort que Trump s'en est dégagé
50:09mais ce qui est intéressant c'est de voir comment
50:11Musk va pouvoir reprendre la main
50:13et comment nous peut-être demain si on veut sortir notre
50:15bureaucratie un jour, on devra aussi la reprendre
50:17On vous en parlera
50:19Allez c'est fini
50:21pour aujourd'hui, merci à tous les 4
50:23dans un instant, c'est Alexis Poulin qui sera
50:25avec vous, bonne journée

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