• il y a 7 heures
Mettez vous d'accord avec Jules Laurans, Rédacteur en chef de Frontières, Alexis Bachelay, Maire adjoint à Colombes, Noémie Halioua, Journaliste, essayiste, auteur de La terreur jusque sous nos draps (Plon) et Eric Revel, Journaliste - éditorialiste Sud Radio

---

🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
☀️ Et pour plus de vidéo du Grand Matin Sud Radio : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRJgbMndsvDtzg5_BXFM7X_

##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2025-02-03##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00On est ensemble pour commenter l'actualité, bien chargée aujourd'hui avec Alexis Bachelet,
00:11maire adjoint à Colombes, bonjour, Eric Reval, journaliste, éditorialiste à Sud Radio,
00:16du lundi au jeudi, 7h25 dans le Grand Matin, Sud Radio, présenté, animé avec talent
00:22par Jean-Jacques Bourdin, Jules Laurence, vous êtes rédacteur en chef de Frontière,
00:27bonjour à vous, avec un dossier, la parole s'est parue vendredi, et c'est une enquête
00:34que vous avez menée, les tribunaux administratifs, les avocats, les responsables de l'immigration,
00:41mais vous avez été épinglé par Gérald Darmanin, qui a pris position pour les avocats,
00:47parce que vous donnez les noms des avocats, et ça a posé des questions, et les cabinets
00:52qui rémunèrent le plus. Et Noemi Alioua qui vient d'arriver, bonjour, journaliste,
00:56essayiste, personne n'a rien vu, auteur de la terreur, jusque sous nos draps, c'est paru
01:01chez Plon, évidemment on va parler de cette attente insupportable, c'est de savoir s'il
01:08y aura un 49.3 visiblement oui, et surtout s'il y aura censure, derrière cette semaine
01:14on va parler de la défaite de Louis Boyard à la mairie de Villeneuve Saint-Georges,
01:19on va parler également d'Emmanuel Macron qui va dans les cafés, on l'a vu vendredi,
01:25prend la parole pour se féliciter de ce que la Vasque va revenir pendant la fête de la
01:31musique, pendant tout l'été, bref, et puis Cheyenne, j'arrive pas à le dire, enseigne
01:35de mode préférée des français avec un certain nombre de consultants de haut vol,
01:41Christophe Castaner qui s'occupe de tout ce qui est réseau, enfin oui c'est ça, c'est
01:47RSE, communication et environnement, on commence avec vos coups de coeur et vos coups de gueule,
01:53on va commencer avec vous Eric, c'est un sujet que je voulais traiter, voilà, dites-nous
01:58combien de fois je dois laver ma culotte au bout de combien de jours, mon pyjama, le t-shirt
02:04c'est tous les 5 jours, les pulls de mémoire je crois que c'est tous les 14 jours, les
02:10jeans entre 15 et 30 jours, ça c'est les préconisations de l'ADEME qui est une belle
02:17et grande agence, alors on peut rigoler en se disant que ces préconisations qui sont
02:22là pour faire économiser de l'eau, au manque de l'énergie, l'ADEME c'est un milliard
02:27quatre de budget, c'est plus de 1000 personnes, c'est des gens qui travaillent sur l'économie
02:30circulaire, sur le fonds chaleur, mais là c'est vrai que, alors peut-être que la presse
02:35s'est emparée de ces recommandations un peu trop rapidement, mais c'est vrai qu'en
02:40plein débat sur les agences qui servent ou qui ne servent pas grand-chose dans ce pays,
02:44les comités d'éodule, moi j'aurais été, il s'appelle Weissmann, c'est un ancien député
02:49qui est le président de l'ADEME, que j'ai rencontré à plusieurs reprises, qui est
02:52un type très sérieux, qui connait bien ses sujets, j'aurais décalé un petit peu, j'aurais
02:56décalé un petit peu la parution de ces recommandations sur, en plus c'est prendre un peu les français
03:01pour des abrutis, vous voyez, parce que ça me fait penser un peu à la grande campagne,
03:06vous savez, éteigner, économiser, je ne sais plus quoi, pour économiser de l'énergie.
03:11Bon, après, pardonnez-moi, mais au-delà du fait d'économiser de l'énergie, il y a
03:16des trucs qui sont infaisables, pour les affaires de sport, ils vous disent non, vous pouvez
03:20les utiliser 3 fois de suite, ben ça dépend, attendez, bon, alors là, il faut avoir un
03:25budget d'éodorants.
03:26Bon voilà, il n'y a rien sur les chaussettes, donc je disais ce matin à Jean-Jacques Bourdin
03:30que moi, du coup, j'ai gardé un mois, parce que personne ne m'a dit quand il fallait
03:32les changer.
03:33Moi, ça ne fait pas rire Alexis, bon ben c'est dommage, je trouvais ça marrant.
03:36L'aménage moyen ne baisserait que de 15 euros sa facture d'électricité annuelle.
03:40Oui, bon, ben si tout le monde fait ça, très bien.
03:42En revanche, on économiserait 2500 litres d'eau, c'est les recommandations qui paraissent,
03:48vous avez aussi échoué une parenthèse, la mairie de Paris qui a fait des petites affichettes
03:52pour dire aux enfants, ne portez pas de couteau sur vous, c'est pas bien.
03:55Oui, ça ne vous fait pas sourire, vous trouvez que c'est bien, ces recommandations, Alexis
03:58Bachelet ?
03:59Oui, je le sais depuis longtemps.
04:00Non, mais Eric, il est drôle parfois, mais pas toujours.
04:04Là, je ne suis pas drôle ?
04:05Non.
04:06Non, ce n'est pas drôle, parce qu'on prend une partie du tout pour dénigrer le travail
04:14de l'ADEME.
04:15J'ai commencé par dire le contraire, vous dormiez encore, parce que j'ai commencé
04:17par dire le contraire.
04:18Non, mais la tonalité globale, c'est que je suis construit, il y a des comités Théodule,
04:24donc on ne sait pas trop si c'est...
04:26C'est vrai, il y a un comité de l'opinion publique.
04:28J'ai commencé par dire qu'il y avait le Fonds de Chaleur qui s'occupait de transition
04:33énergétique.
04:34Ils font des choses très intéressantes.
04:35J'ai commencé par ça, Alexis, ça m'étonne.
04:37Vous êtes plutôt objectif d'habitude.
04:39Non, mais s'ils font un guide qui ne te convient pas, que tu jauges comme étant inutile, c'est
04:45peut-être pas pour autant utile de pointer du doigt en disant, regardez, l'ADEME, ils
04:50font ça, c'est nul, ça ne sert à rien, alors que globalement, ils font des choses
04:53très utiles, très intéressantes.
04:55C'est un milliard 4 comme début.
04:57Je suis plutôt d'accord avec toi, il y a des choses inutiles et qui coûtent de l'argent
05:02public, mais pour le coup, il se trouve que je connais bien l'ADEME.
05:06Encore une fois, moi comme élu local, on a eu besoin de les solliciter plusieurs fois
05:13et ils sont toujours de bons conseils.
05:15Peut-être que là, tu trouves que ce ne sont pas des bons conseils, mais globalement, sur
05:19les questions de la transition énergétique, ils sont plutôt...
05:22C'est des recommandations, mais je vais vous dire, il y a un problème de fond.
05:27On est vraiment dans l'écologie punitive, c'est-à-dire une façon de faire de l'écologie
05:31toujours à travers le prisme des interdits, des obligations, et c'est par ces façons-là
05:37qu'on dégoûte les Français de l'écologie.
05:39C'est-à-dire que, est-ce qu'aujourd'hui, l'écologie se résume à laver trois fois
05:43sa culotte d'une façon ou d'une autre ? C'est une façon d'infantiliser les Français.
05:49Parce que vous dites aux Français, si vous lavez vos culottes plus de trois fois par
05:52semaine, alors vous n'êtes pas une bonne personne qui respecte la planète.
05:56C'est une façon d'infantiliser les Français.
05:58Ce n'est pas comme ça qu'on va sensibiliser les Français à l'écologie.
06:01Non, là, c'est la sobriété.
06:02Et la sobriété, c'est quelque chose qui n'est pas écologique.
06:05Mais enfin, vous voyez bien que c'est une expression qui n'existe pas.
06:08Ça fait des années que les écolos essaient justement de punir les Français, d'avoir
06:14des discours qui sont des discours négatifs, qui sont des discours post-bruts, qui sont
06:19infantilisants.
06:20Mais oui, mais bien sûr.
06:21Les gens sont dans la...
06:22Toi, tu surinterprètes, et eux, ils surinterprètent la surinterprétation à la fin.
06:25Mais attendez, excusez-moi, monsieur Touffon, quand vous me dites...
06:27Mais vous ne trouvez pas grotesque les recommandations qui ont été faites ?
06:30Mais non, Valérie, il n'y a rien de grotesque.
06:31Ce sont des recommandations.
06:33Et la sobriété, c'est le premier élément sur lequel ça ne coûte pas cher.
06:38C'est des changements d'habitude.
06:39Quand on vous dit « éteignez vos appareils électriques », ça fait des économies,
06:43ça économise les tranches nucléaires.
06:45Oui, c'est la vérité.
06:46Si on fait plus attention à notre consommation énergétique, d'eau, etc., c'est mieux.
06:50Et ce n'est pas mieux pour faire plaisir aux écologistes, c'est mieux même pour le porte-monnaie.
06:54Il suffit de regarder les scores des écolos aux élections, et on se rend bien compte
06:58de la quelconque situation.
06:59Je ne crois même pas que vous vous expliquiez là-dessus.
07:01Je ne comprends pas les langues sonores en général.
07:05Là où ça n'a pas de sens, c'est que c'est propre à chacun.
07:09C'est-à-dire que quelqu'un qui fait du sport tous les jours, il doit se laver ses vêtements
07:11tous les jours.
07:12Quelqu'un qui n'en fait pas, c'est différent avec ses affaires de sport.
07:15Je veux dire, c'est propre à chacun.
07:16Et vouloir normer pour toute la région.
07:19Faire une recommandation collective pour tout un groupe, ça n'a aucun sens.
07:24C'est propre à chacun.
07:25Ce n'est ni une règle, ni une norme, ni une punition.
07:26C'est une recommandation.
07:27Oui, mais qui n'a pas de sens.
07:28Parce qu'elle ne prend pas en compte les spécificités de chacun.
07:31On n'a pas les mêmes besoins.
07:32On n'a pas les mêmes besoins, donc ça n'a pas de sens.
07:35Mais là-dessus, on est d'accord.
07:36C'est l'objectif de sobriété, on devrait tous le partager.
07:40Après, vous pouvez ne pas être d'accord avec certaines recommandations.
07:43C'est peut-être impropre dans certaines situations,
07:45mais jeter le bébé avec l'eau du bain comme vous le faites,
07:47je suis désolé, c'est à ça que ça aboutit, Eric.
07:49Ah non, justement, j'économise l'eau du bain.
07:51C'est un non sans rien, pas écologique, mais même économique,
07:54puisque tout ça, ça a pour but d'économiser la ressource.
07:58Et l'économie de la ressource, c'est mieux pour le budget des Français.
08:01Si vous aviez été à la communication de l'ADEME,
08:03vous n'auriez pas recommandé à son président de communiquer sur ce sujet-là en ce moment.
08:08Ça vous va ?
08:09Non, c'est un autre sujet, Eric.
08:10C'est le fait de communiquer sur un mauvais sujet au mauvais moment.
08:14Mais encore une fois, je le répète,
08:16et quand on va tout de suite sur l'écologie punitive,
08:19on jette le bébé avec l'eau du bain.
08:20C'est-à-dire qu'on attaque une institution qui peut avoir son utilité
08:23et qui a déjà fait ses preuves.
08:25Même sur le fond, un top en coton 4 à 5 fois,
08:27vous le portez 4 à 5 fois.
08:29Un top, c'est quoi ?
08:30Un T-shirt.
08:31Si vous ne comprenez pas ce genre de recommandations,
08:33on dégoûte les Français de l'écologie.
08:35Vous avez bien aimé ou pas, Alexis, mon truc ?
08:38On ne va pas jeter l'eau.
08:40Il faut l'économiser, l'eau du bain.
08:42Ça, c'était drôle, non ?
08:43Allez, on marque une pause et on se retrouve dans un instant.
08:47Allez, à tout de suite.
08:58On est ensemble pour commenter l'actualité dans le 10h midi.
09:02Peut-être que vous voyez partout en Ile-de-France
09:05la campagne d'affichage pour Sud Radio.
09:07Je vous ai vu.
09:08On m'a envoyé la photo.
09:10Je vous ai vu sur un abribus.
09:12On m'a dit ça et on m'a envoyé une photo d'André Bercoff également.
09:16Je la connais.
09:17Vous la connaissez ?
09:18Oui, je la connais.
09:19Et nous, on connaît Éric Revel.
09:21Envoyez-nous vos photos.
09:22Moi, je ne suis pas en photo.
09:23Envoyez-nous vos photos.
09:24Si vous voulez vous prendre en photo avec nous, c'est sympa.
09:27On va commenter l'actualité avec Jules Laurence.
09:31Vous êtes rédacteur en chef de Frontière.
09:33Alexis Bachelet, maire à Thouin-Colombes.
09:35Journaliste, essayiste.
09:36Je rappelle votre dernier livre,
09:38La terreur jusque sous nos draps.
09:39Éric Revel, journaliste, éditorialiste à Sud Radio.
09:42Du lundi au jeudi, 7h25, le Grand Matin, Sud Radio.
09:46Et vous êtes également dans Valeurs Actuelles.
09:48Oui, je fais une interview économique.
09:50Une interview économique dans la nouvelle formule.
09:53Oui, Olivier François d'Orsival.
09:57J'ai retenu votre souffle.
09:58Vous savez que c'est un magazine qui est ouvert à toutes les droites.
10:01J'ai même fait l'interview économique du secrétaire général du parti
10:04des radicaux de gauche.
10:05Bravo.
10:07Les jeunes ne sont pas sectaires.
10:09LFI et Louis Boyard échouent à la mairie de Villeneuve-Saint-Georges.
10:12Le gouvernement sera-t-il censuré cette semaine ?
10:14Chine, enseigne de mode préférée des Français.
10:16Et que fait Emmanuel Macron ?
10:18On peut se poser la question.
10:20Il y a une enquête tout à fait passionnante à lire dans le Figaro ce matin.
10:23D'ailleurs, sur les coulisses des conseillers de l'Elysée.
10:27Une espèce d'ambiance un peu crépusculaire.
10:30On continue notre tour de table.
10:32Jules, votre coup de gueule ?
10:34C'est un coup de gueule contre la préfecture du Nord
10:37qui a depuis quelques années instauré en son sein
10:41une commission informelle qui s'appelle la Codresser.
10:44C'est vraiment pas très connue.
10:46C'est une commission de réexamens de dossiers
10:49de personnes en situation irrégulière qui ont épuisé toutes leurs voies de recours.
10:53Concrètement, vous êtes en situation irrégulière,
10:55vous épuisez toutes vos voies de recours devant un tribunal administratif.
10:58C'est une commission dans laquelle siègent des associations,
11:01uniquement des associations pro-migrants,
11:03la Ligue des Droits de l'Homme, la CIMAD, Emmaüs.
11:07Cette commission vous permet de prendre un dossier
11:10et de le remettre une dernière fois devant le préfet
11:13pour qu'il puisse réexaminer une dernière fois son cas et peut-être le régulariser.
11:16C'est une commission informelle qui a été établie au sein de cette préfecture
11:20par le rapport de force.
11:22C'est-à-dire que ces associations sont allées voir le préfet.
11:24Elles lui ont dit soit on fait des manifestations devant ta préfecture,
11:28soit on te fait une mauvaise image,
11:30ou alors tu acceptes d'avoir cette commission informelle.
11:32Et c'est ce qu'on voit de plus en plus dans ces préfectures.
11:34Ce sont des sortes d'auto-organisations, d'associations qui font pression
11:39et donc de commissions hors-circuit qui vont permettre à des clandestins
11:44de se régulariser alors qu'ils ont, encore une fois,
11:46échoué à avoir un titre de séjour en France.
11:50– Réaction ? Vous en avez entendu parler ?
11:53– Pas du tout. – Non ?
11:54– Pas du tout, pas du tout.
11:56– C'est pas connu, mais c'est dans les rapports de la CIMAD.
11:59On a par exemple aussi le collectif Sans-Papier 59
12:03qui a revendiqué avoir 120 dossiers justement dans cette commission.
12:07Et l'un des aspects essentiels, c'est qu'il faut se dire que c'est normal
12:10qu'un préfet s'entoure d'associations pour prendre des décisions.
12:13Mais là, en l'occurrence, c'est une commission informelle
12:15qui vient d'un rapport de force.
12:17Mais en plus de cela, lorsqu'un préfet s'entoure de conseillers,
12:20on doit normalement avoir divers avis.
12:22On doit avoir des avis qui sont plutôt pour la régularisation
12:24et d'autres qui sont plutôt contre.
12:26Mais là, on a uniquement des associations qui sont pour la régularisation.
12:30Et donc, ils peuvent aujourd'hui ressortir des dossiers,
12:33les amener devant le préfet.
12:34Et chose importante, lorsqu'ils amènent le dossier devant le préfet,
12:38pendant ce temps-là, le clandestin ou la personne en situation irrégulière
12:42a le droit de rester en France.
12:45Oui, tant qu'il n'y a pas de décision.
12:47Tant qu'il n'y a pas de décision, elle peut rester en France.
12:49Parce que sinon, il faudrait l'expulser pour le faire revenir.
12:51C'est ça le sujet.
12:52Mais voilà, on voit déjà qu'on a du mal avec les tribunaux administratifs
12:55qui aujourd'hui sont assez laxistes.
12:58Dans certains notamment, même à Lille,
13:00on a encore derrière ça une commission informelle
13:02qui s'est montée au sein de la préfecture.
13:04C'est peut-être une piste de réflexion pour M. Retailleau.
13:07Je ne sais pas s'il nous écoute.
13:09Et ça lui donnera des idées.
13:11Alexis, vous cinq coups de gueule.
13:13Oui, cinq coups de gueule.
13:15Parce que j'ai lu ce week-end
13:17qu'il y avait un renouvellement au niveau du Conseil constitutionnel.
13:21Et comme vous savez, la Constitution donne au Président de la République
13:24le pouvoir de nommer un tiers des membres.
13:27Les autres membres sont nommés par le Président de l'Assemblée nationale
13:29et le Président du Sénat.
13:31Mais le Président, il est fortement suggéré par le Président de la République.
13:37En tout cas, c'est la coutume.
13:39Et apparemment, le nom qui circulerait pour le Président de la République,
13:46ça serait donc...
13:48Comment dire ?
13:50Richard Ferrand.
13:51Richard Ferrand. J'ai failli l'oublier.
13:53Pourtant, c'était le sujet de mon coup de gueule.
13:55Non mais là, l'effet était comique.
13:57Parce qu'on sent que vous allez vous déchirer.
14:00J'aime bien faire des blagues aussi.
14:02Mais là, en l'occurrence, ça ne fait pas rire.
14:05Parce que je trouve que c'est une très mauvaise idée.
14:08Richard Ferrand a certes eu des fonctions gouvernementales.
14:12Il a été parlementaire.
14:14Mais enfin, c'est vrai que ça serait mieux de nommer dans ce type d'institution
14:19des personnes à la probité incontestable.
14:21On sait que Richard Ferrand a été impliqué dans l'histoire de Mutuel.
14:24Mais il y a eu des non-lieux où il a été condamné.
14:27C'est un peu compliqué.
14:30En tout cas, il y a eu des faits préjudiciables à son image
14:35qui sont avérés.
14:37Et en plus, il a été battu aux élections législatives.
14:40Je trouve que c'est une institution importante au Conseil constitutionnel.
14:44À une époque, on essayait d'y mettre...
14:47Là, ce n'est pas spécialement Richard Ferrand.
14:50C'est globalement une dérive.
14:51Je trouve qu'on y nomme de plus en plus des personnalités politiques,
14:55amies du pouvoir, et de moins en moins des personnalités
14:58avec des profils juridiques, universitaires, irréprochables.
15:02C'est un peu comme ce qui se passe aux Etats-Unis avec la Cour suprême.
15:06C'est une pente glissante parce que, malgré tout,
15:09le Conseil constitutionnel, c'est la plus haute instance
15:13dans notre état de droit.
15:17Puisqu'à la fin, c'est elle qui dit l'interprétation
15:20qu'il faut donner à la Constitution.
15:22Donc, quand elle est saisie, elle doit donner des réponses en droit
15:25et pas en fonction de la tête du client ou d'affinités partisanes.
15:28C'est cette dérive-là que je trouve préjudiciable.
15:31– Il n'a pas été condamné. Il y a eu prescription.
15:34La Cour de cassation a confirmé la prescription des faits.
15:37Donc, il n'est pas condamné.
15:38– Non, il n'a pas été condamné.
15:39– Donc, il est considéré comme innocent.
15:41– Mais il y a eu quand même des faits.
15:43– Oui, mais vous ne pouvez pas dire qu'il y a des faits
15:46si ça n'a pas été jugé.
15:48– Ce que je dis, c'est que, moi, je trouve que la proximité
15:51avec le chef de l'État ne devrait pas être le critère principal
15:54pour nommer dans ce type d'institution.
15:56– Et visiblement, Yael Bournepivé n'est pas d'accord, d'ailleurs,
15:58avec cette nomination.
15:59Il y a plusieurs autres candidats qui sont là.
16:02– Je pense qu'il y a d'autres gens qui s'expriment pour dire
16:04que ce n'est pas forcément la meilleure idée du président de la République.
16:06Alors, vous me direz, il a eu beaucoup de mauvaises idées ces derniers temps.
16:10Ça fait une de plus.
16:11Mais ça peut ternir l'image d'une institution importante.
16:14– T'en pensais quoi ?
16:15– Oui, bah écoutez, effectivement, est-ce que c'est moral ?
16:17C'est la question.
16:18Mais en tout cas, ce n'est pas illégal.
16:19C'est ce que vous venez de dire.
16:20Si ce n'est pas illégal, maintenant, qu'il essaie de placer ses pions,
16:23je crois que c'est le jeu aussi du politique en général.
16:25– Ce qu'ils ont tous fait, oui.
16:27– Non, il y a eu des nominations qui sont incontestables,
16:31des gens qui ont des parcours.
16:33Je suis désolé, reprenez l'histoire de l'institution.
16:36C'est une dérive.
16:37Petit à petit, effectivement, on surpolitise cette institution.
16:40Je pense qu'il y a peut-être d'autres profils qui étaient incontestables.
16:43– Oui, Roland Dumas, par exemple.
16:45– Oui, par exemple.
16:46– Oui, Roland Dumas, il était incontournable à ce poste.
16:48– Non, non, non.
16:49– Non, non, non.
16:50– Non, non, non.
16:51– C'est la même chose.
16:52– Et il a été nommé par ?
16:53Par ?
16:54– La fonction du Météron.
16:55Et alors ?
16:56– Non, mais je salue ce que vous dîtes Alexi.
16:58– Je ne dis pas fonction du Météron.
16:59– Je salue ce que vous dites parce que monsieur Ferrand est socialiste.
17:01– Oui.
17:02– Il a été socialiste pendant des années parlementaires,
17:04donc c'est bien que vous ayez un regard objectif.
17:06Bon, maintenant vous aimeriez que le chef de l'État propose qui ?
17:10Qui est plus respectable à ce poste aujourd'hui ?
17:15– On manque de temps.
17:16– On manque de juriste de renom.
17:18– Non mais il faut quelqu'un, quand même, qui est expérienceux.
17:20Vous êtes d'accord, vous ne pouvez pas être Président du Conseil Constitutionnel à 22 ans.
17:24— Ah non, je suis d'accord. — Bon, voilà.
17:25— Mais il faut que je vous pose la question sans qu'il y ait de villainie...
17:29— Non, mais il y a d'autres candidats. — Mais qui on pourrait penser ?
17:32— Mais Éric, je suis certain que si on prend le temps de créer une commission informelle...
17:36— D'accord. — Là, juste après l'émission, c'est ça.
17:39On se réunit à deux, on fait une commission. Eh ben, on trouvera quelqu'un.
17:43Et on peut même après écrire à l'Élysée, si vous voulez.
17:45— Vous êtes choqué ou pas par cette éventualité ?
17:47— Non, je ne suis pas choqué. De toute façon, je trouve que, déjà,
17:48cette institution est déjà surpolitisée. C'est-à-dire qu'elle a déjà pris des décisions très politisées.
17:52Enfin, juste la décision sur l'aide juridictionnelle en mai dernier accordée aux personnes en situation irrégulière,
17:58c'est incroyablement politisé. Donc moi, ça me choquerait pas.
18:01Peu importe le profil, je pense que cette institution, aujourd'hui, est dévoyée.
18:06— Alors Le Monde affirme – on est vraiment dans l'actualité – qu'Emmanuel Macron choisit Richard Ferrand
18:10à la présidence du Conseil Constitutionnel. Et cette nomination est prévue avant le 8 mars
18:16mais devrait être validée par les parlementaires. C'est ce que nous apprend Le Monde.
18:20Ça date d'il y a 12 minutes. Donc vous voyez, on est...
18:23— Alors validée par les parlementaires, vu la configuration actuelle de l'Assemblée nationale...
18:28— On va avoir une nouvelle crise.
18:29— Ça peut être l'équivalent d'un référendum contre Macron, vous voyez, ce genre de petit vote.
18:34Attention, attention, M. le Président. Faites gaffe quand même.
18:36— Ça peut être ça. Allez, on va marquer une pause, petite pause de pub.
18:40Et on va parler de Jean-Luc Mélenchon et de la Nouvelle France avec vous, Noémie Allioua.
18:44— Exactement, oui. On va revenir sur ses propos.
18:46— Sud Radio. — Parlons vrai.
18:48— Parlons vrai.
18:49— Sud Radio. — Parlons vrai.
18:50— Sud Radio. Le 10h midi. Mettez-vous d'accord. Valérie Expert.
18:56— Alors on continue notre tour de table. Et en même temps, c'est un des sujets que je voulais traiter ce matin.
19:02Donc Noémie, je vous laisse la main. Donc Jean-Luc Mélenchon, hier... C'était hier, c'est ça ?
19:08— Oui, c'est samedi.
19:09— Samedi, il était à Toulouse.
19:10— Samedi soir, il était à Toulouse devant des étudiants dans le cadre d'un événement qui s'appelle les rencontres nationales des quartiers populaires.
19:16Et il a défini les contours de ce qu'il appelle la Nouvelle France.
19:19— Vous voulez qu'on l'écoute ?
19:20— Allez-y. Très bien. Si on a un audio, c'est parfait.
19:22— Cessez donc d'imaginer une France du passé qui n'est plus là. Acceptez celle qui est là.
19:28Et dites-vous bien, comme je le dis à chacun des jeunes gens que je croise et dont je sais qu'ils sont nés comme moi au Maghreb
19:37ou bien encore ailleurs, cette partie du pays est à nous. C'est notre patrie. C'est notre pays.
19:44C'est là que naîtront vos enfants. C'est là que naîtront vos petits-enfants. Ce pays est à nous tous.
19:51Voilà pourquoi je parle de la Nouvelle France.
19:55— Voilà. La Nouvelle France de Jean-Luc Mélenchon. Donc il n'y a plus que 2% de la population du pays qui est paysanne.
20:02Il y avait 7 millions de paysans en 1945. Et il a prononcé le mot de grand remplacement.
20:07— Oui, oui. C'est assez clair. Il dit que la ruralité qu'on nous jette à la figure n'existe pas.
20:11Et donc il faut accueillir cette France des quartiers populaires qui peuplera la France de demain.
20:15Il n'en dit pas plus. Mais ses propos de Jean-Luc Mélenchon ne sont pas forcément surprenants,
20:19parce qu'on sait que depuis des années, il parlait de la créolisation.
20:22Mais là, il y a quelque chose de beaucoup plus décomplexé. Et effectivement, Éric Revelle le disait juste avant.
20:26Et c'est ce que je pense aussi, c'est-à-dire qu'avec ses propos, Jean-Luc Mélenchon,
20:29il valide la théorie du grand remplacement qui a été, vous le savez, travaillée par Renaud Camus,
20:35reprise ensuite par un certain nombre de personnalités politiques de droite.
20:38Mais il va plus loin, parce qu'il applaudit le grand remplacement, lui.
20:41Jean-Luc Mélenchon, il dit aux Français « Demain, votre identité n'existera plus.
20:45Votre langue, votre culture, tout ce qui vous constitue n'existera plus.
20:49Mais plus que ça, vous devez l'accepter. Vous ne devez pas vous y opposer ».
20:53C'est-à-dire que Jean-Luc Mélenchon, qui, on le sait, se soumet régulièrement aux idéologies des puissances étrangères,
20:58il voudrait que toute la France se soumette aussi.
21:01Et donc, ce discours, il est très important, parce qu'il est transparent.
21:04Il est transparent sur cette vision profondément identitaire d'une partie de la gauche.
21:08Et ça ne va effectivement pas calmer l'affrontement communautaire qui se déploie sous nos yeux depuis déjà un certain temps.
21:14– Oui, Gilles Laurent, vous l'avez entendu.
21:15– Il est dans la continuité de son analyse du rapport Terra Nova,
21:18qui était de laisser de côté les employés et les ouvriers pour aller, justement, vers les immigrés.
21:23Jean-Luc Mélenchon, de toute façon, il est obsédé par ces 400 000, 500 000 voix
21:28qu'il lui a manquées pour aller au second tour de la présidentielle.
21:31Il est profondément dans une logique de conflictualité.
21:34Et il sait qu'il aura besoin de nouvelles énergies pour réussir à aller vers les votes.
21:38Et ces nouvelles énergies, ce sont justement les gens issus de l'immigration qu'il convoite, qu'il voit.
21:44Et c'est pour ça aussi que son parti s'instaure vraiment dans une logique de municipal pour réussir à…
21:49Bon, là c'est raté pour Louis Boyard.
21:51Mais pour réussir à monopoliser, justement, toutes ces énergies issues de l'immigration
21:56qui ne votent que très peu pour l'instant.
21:58Et réussir à les politiser sur des questions qu'on voit qu'ils amènent régulièrement
22:02avec la question palestinienne sur laquelle ils ont pu surfer.
22:05Et c'est d'ailleurs peut-être leur erreur,
22:07parce que sur l'échelle municipale, c'est ce qui a fait défaut à Louis Boyard.
22:10– Louis Boyard, la semaine dernière, vous en pensez quoi Alexis ?
22:15– Moi je trouve qu'il répond aussi à ses détracteurs, notamment à François Ruffin,
22:20qui a expliqué plusieurs fois que Jean-Luc Mélenchon se trompait d'analyse
22:25en opposant la France entre guillemets des terroirs
22:27avec la France des banlieues ou des métropoles.
22:31Et en ce qui me concerne, je pense que François Ruffin a plutôt raison.
22:36Je pense que Jean-Luc Mélenchon se fourvoie dans une stratégie de conflictualisation
22:41et de brutalisation des rapports sociaux.
22:45Je pense qu'on ne peut pas diriger un grand pays comme la France
22:48en essayant de construire des digues entre les Français, ça ne marche pas.
22:54Électoralement, on a vu qu'à Villeneuve-Saint-Georges, ça n'avait pas fonctionné.
22:58Et je pense qu'a fortiori, au niveau de l'élection présidentielle, ça ne marchera pas.
23:02– Cette nouvelle France, c'est un concept…
23:07– Ça fait quand même un peu froid dans le dos, si vous voulez parler de nouvelle France.
23:12Sur le fond, il y a un cynisme électoral évident.
23:17Il y a le versant que tout le monde décrit à longueur d'analyse,
23:20c'est-à-dire qu'il vise un vote communautaire très bien.
23:23Mais il y a l'autre versant, c'est qu'il a un cynisme électoral de folie.
23:27Parce que ce qu'il dit sur le monde agricole est très juste, malheureusement.
23:30C'est-à-dire qu'il y avait 7 millions en 1945 d'exploitants agricoles,
23:33il n'y en a plus que 400 000 aujourd'hui.
23:35Donc, en gros, qu'est-ce qu'il dit ?
23:37Il dit que ça ne m'intéresse plus de parler des paysans,
23:39parce que de toute façon, ils ne sont plus assez nombreux
23:41pour faire pencher la balance de mon côté électoralement.
23:44C'est ça qu'il dit.
23:45Donc, il y a le vote communautaire qui, à mon avis,
23:47fracture une société qui n'a pas besoin de l'aide davantage
23:50qu'elle ne l'est aujourd'hui sur quasiment tous les sujets.
23:52Mais en plus, il dit, écoutez les petits paysans,
23:54les petits bouseux, retournez dans vos états,
23:56parce que vous ne m'intéressez plus.
23:57De toute façon, vous ne représentez plus rien.
23:59C'est ce qu'il dit.
24:00Et ça, ça ne choque personne.
24:02Alors que quand même, on parle, à mon avis, à raison,
24:05de souveraineté alimentaire,
24:07on parle de mondialisation de l'agriculture française,
24:11tout ce que ça pose comme problème en cas de crise.
24:13Et là, on a un leader qui fait une espèce de xénophobie agricole
24:18en disant, vous êtes bons, achetez à la poubelle,
24:20parce que vous ne représentez plus rien.
24:21Et là, personne ne dit rien.
24:23Personne ne sanctionne de tels propos.
24:26Moi, je vous dis franchement, ça me révolte.
24:29Il est d'ailleurs souvent, dans ses discours,
24:32très critique de cette continuité historique de la France.
24:35Il est justement en faveur.
24:36Souvent, il fait l'éloge de la révolution.
24:39Et ça dit beaucoup.
24:40Il se revendique souvent du courant humaniste,
24:42de l'homme qui se définit par lui-même.
24:44Et donc, il voit la France aussi comme dénuée
24:47de son histoire charnelle depuis mille ans.
24:49Et simplement comme un pays qui est capable
24:51de renouveler un contrat en permanence à chaque génération.
24:55Sauf que ce n'est pas aussi simple que ça.
24:57Ce ne sont pas simplement des personnes
24:58qui, d'un seul coup, vont s'accorder sur un contrat politique.
25:01Nous n'avons pas qu'un simple contrat politique avec notre pays.
25:04Et c'est ce qu'il essaie de faire aussi,
25:06en disant que c'est une nouvelle France, un nouveau pays.
25:08Ce sont des gens qui vont simplement pouvoir signer un contrat
25:10avec la République et s'instaurer dans un territoire
25:13qui ne sera plus qu'un endroit en commun,
25:16simplement la République.
25:17Mais ça ne suffira pas.
25:19Et pour ça, d'ailleurs, les paysans et les personnes
25:22issues de la ruralité sont exactement l'opposé
25:25de ce qu'ils prévaut.
25:26Puisque, par essence, le paysan, la personne issue de la ruralité,
25:29c'est la personne de la terre, c'est le paysan,
25:31c'est celui qui a fait la France depuis mille ans.
25:33– Et il se dit maghrébin.
25:35– Oui, il est né à Tangier, Jean-Luc Mélenchon.
25:37– Oui, parce qu'être né à Tangier fait de vous…
25:39– Non, non, non, mais parce que…
25:41– Est-ce que vous pouvez vous appliquer le terme de maghrébin
25:43en étant né à Tangier ?
25:45– Il est d'origine marocaine.
25:47C'est indéniable.
25:49– Oui, mais on est contre la logique de l'émancipation.
25:51– J'avais une discussion avec lui il y a très longtemps,
25:54avant les présidentielles,
25:56et il m'avait expliqué que l'un de ses problèmes politiques,
25:59c'était que précisément, le lien au terroir était un lien important,
26:03vous voyez, pour tout personnage qui doit être né Président de la République.
26:06Mitterrand, la Charente, De Gaulle, la Meuse,
26:09Chirac, la Corrèze, etc., Hollande aussi.
26:12– Sarkozy, Neuilly.
26:14– Sarkozy, Neuilly, oui, oui, c'est juste.
26:16– C'est vrai.
26:18– Ça n'a pas empêché d'être Président de la République.
26:21Et que lui, on n'avait pas.
26:23Et en fait, il avait conceptualisé un peu l'idée
26:25qu'il pouvait incarner devant moi le terroir des banlieues, vous voyez.
26:29Et donc finalement, cette idée-là, il faut lui retrouver une certaine logique,
26:32même si elle est destructrice à mon avis,
26:34mais il faut lui reconnaître une certaine logique.
26:37Maintenant, toute sa déviance pro-islam politique,
26:41là, est beaucoup plus redoutable,
26:43parce que ça véhicule tellement de choses.
26:46L'antisémitisme, ça véhicule tellement de choses
26:50qui sont terribles dans notre société
26:52qu'il est passé, si vous voulez, du conceptueur idéologue
26:57avec des stratégies politiques, qu'on n'adhère ou pas,
27:00mais qui sont bien huilées,
27:02qui sont à des déviances mais redoutables et dangereuses
27:05pour la société française, à mon avis.
27:07– C'est parce que la notion d'intifada, il est toujours dans cette logique révolutionnaire.
27:12Et la notion d'intifada, aujourd'hui, des pro-palestiniens,
27:16va dans le sens de son projet de conflictualiser
27:19et d'arriver à un moment, à un rapport de crise.
27:21Il ne faut pas oublier qu'il est trotskiste de formation
27:23et que cette notion de crise, cette notion de conflictualité,
27:26il l'a vraiment par essence.
27:28Et il voit dans cette notion d'intifada un formidable réservoir
27:31de pouvoir avoir un jour un grand soir, peut-être.
27:33– Mais il le dit souvent.
27:35– Le cas de Julien Drez sur Mélenchon,
27:37c'était un ami qui est devenu un ennemi politique, un adversaire politique,
27:40mais je trouve que c'est assez éclairant sur la façon dont, finalement,
27:43son égo aussi personnel, compte tenu des succès qu'il a emmagasinés,
27:47quand il propulse la gauche comme il l'a fait à la présidentielle
27:52ou aux législatives, sa stratégie fonctionne.
27:56Le PS se laisse toucher par le baiser du habit.
27:59Alors un truc qu'ils n'aiment pas du tout.
28:01– Mais ils n'arrivent en voie de course quand même,
28:03parce qu'ils ne veulent plus de porte-voix, ils le disent eux-mêmes.
28:05– Valérie, que les gens de la France insoumise n'aiment pas du tout
28:08et pourtant les sondages le montrent sur des seconds tours d'élections,
28:11c'est qu'il y a une porosité, en fait,
28:13entre une partie de l'électorat RN et de l'électorat LFI.
28:17Sur un second tour d'élection législative, il y a 10-15% de gens
28:22et des LFI qui votent pour le RN.
28:24– Et même sur l'immigration.
28:27– C'est le grand fantasme de l'anthropologue Emmanuel Todd.
28:31Emmanuel Todd, c'est son grand fantasme, il le dit dans de nombreuses interviews,
28:35il dit qu'il faut que l'électorat populaire se lie contre la bourgeoisie.
28:38En l'occurrence, l'électorat populaire, il est scindé en deux parties,
28:41l'électorat du RN et l'électorat de la gauche, voire de la gauche radicale.
28:45Donc lui, il appelle à une fusion de ces deux électorats.
28:47Bon, on sait bien quand même qu'il y a des divergences de fonds,
28:50et notamment, peut-être pas sur les questions économiques,
28:52mais sur les questions identitaires, on peut dire que là,
28:54on est sur deux visions de la France qui sont assez opposées.
28:58Juste pour revenir sur les propos de Jean-Luc Mélenchon,
29:01ce que je trouve très dangereux dans ses propos,
29:03c'est au fond qu'il envoie un discours tellement identitaire,
29:06tellement racialiste, tellement réactionnaire au fond,
29:09qu'il dit aux gens des banlieues, vous n'avez pas à vous intégrer à la France.
29:15Vous serez toujours étrangers, c'est la France qui va s'adapter à vous.
29:18Mais enfin, le discours républicain tel qu'on l'a toujours conçu,
29:21c'était l'idée que peu importe d'où on vient,
29:23même si on est né à Tangier, même si moi je m'appelle Alioua,
29:25même si nos parents viennent d'ailleurs,
29:27on peut s'intégrer à la France à partir du moment où on l'a décidé.
29:29C'était ça quand même le grand discours républicain.
29:31Et là on est dans quelque chose de complètement réactionnaire,
29:34c'est que si vous venez d'ailleurs, vous devez venir avec tout votre patrimoine,
29:38toutes vos coutumes, etc. et c'est à la France de s'adapter à vous.
29:42Et donc c'est un discours qui est profondément dangereux,
29:44aussi vis-à-vis de tous les gens qui sont là,
29:46qui déjà se cherchent dans leur identité,
29:49qui seraient peut-être potentiellement tentés par un processus d'intégration
29:52dans le pays dans lequel ils habitent,
29:54et ça va venir les arracher et les emmener ailleurs.
29:57C'est très dangereux.
29:58– Vous en pensez quoi ?
30:00Ce que vient de dire Noémie peut-être ?
30:03Vous Alexis ?
30:04– Je pense que Jean-Luc Mélenchon, il a des adversaires politiques,
30:09après il ne faut pas non plus le prendre pour un imbécile,
30:12je suis d'accord avec Eric, c'est quelqu'un qui réfléchit à ce qu'il dit,
30:15c'est un intellectuel aussi, Jean-Luc Mélenchon c'est un tribun.
30:18– Mais ce n'est pas sans danger, ce que souligne Noémie Alliouar,
30:21c'est que c'est un discours assez anti-français finalement si on dit les choses…
30:25– En tout cas, il combat une certaine conception de la France,
30:29on est en démocratie, les gens ont le droit de s'exprimer,
30:33ils l'ont fait par exemple hier dans les urnes,
30:37on est dans un débat dans un pays démocratique,
30:40j'espère que personne n'imagine interdire Jean-Luc Mélenchon de parole.
30:44– Je crois que ça n'a pas du tout évoqué…
30:46– D'ailleurs il y a des gens dont c'est le métier de commenter tout ce que dit Jean-Luc Mélenchon,
30:49si du jour au lendemain il n'avait plus le droit de s'exprimer, il serait au chômage.
30:52Donc il faut prendre ça comme effectivement un discours politique, ça l'est,
30:56et on partage, on ne partage pas, voilà.
30:58– Oui, mais on peut en souligner les dangers,
31:00personne ici ne dit qu'il fallait interdire la parole.
31:02– Les dangers, écoutez, c'est une interprétation,
31:04il y a des gens qui pensent que c'est dangereux.
31:06– Non Alexis, les tweets de députés Léphiste qui sont clairement, pour moi,
31:12à connotation antisémite, c'est bouleversant, pardonnez-moi, c'est bouleversant.
31:18– Non mais là on ne parle pas de la même chose.
31:20On parle des dérives.
31:22Moi-même je vous ai dit qu'il avait une stratégie politique claire.
31:24– Ce n'était pas ce qu'il y avait dans le discours de Mélenchon,
31:26donc moi je veux bien qu'on continue à être dans l'interprétation de…
31:30– Mais non, mais quand il dit Mme Brune-Pivet-Camp à Tel Aviv…
31:34– Ça on est d'accord, ce n'est pas le problème.
31:36– Il flatte quoi là ? Il flatte quoi ?
31:38– Alors on reparle de toutes les déclarations de Mélenchon depuis trois ans.
31:42– Non mais ce n'est pas ce qu'a dit Noémie.
31:44– Non mais c'est ce que dit elle.
31:46– Il faut comprendre comment ce discours va être reçu par une partie des gens de la banlieue populaire.
31:50– Vous n'avez pas à vous intégrer, c'est ça à l'arrivée.
31:54– Oui enfin, je ne sais même pas si Mélenchon il y croit à ce qu'il raconte.
31:58– Ce n'est pas la question qu'il y croit, la question c'est de le dire.
32:02Attendez on va marquer une pause et on revient dans un instant tout de suite.
32:16– Et nous continuons nos débats.
32:18Alors vous étiez en train de dire que Mélenchon était un stratège hors pair,
32:20sauf que la stratégie visiblement ne fonctionne pas.
32:24Si on prend les résultats des élections à Villeneuve-Saint-Georges, ça n'a pas fonctionné.
32:28– Je suis d'accord, mais est-ce que vous vous souvenez quand même
32:32qu'il s'était autoproclamé Premier ministre ?
32:34Il fallait quand même avoir, vous vous souvenez les affiches ?
32:36– Nommez-moi Premier ministre.
32:38– Nommez-moi Premier ministre, mais en fait c'est dire tout
32:40de l'espèce d'apothéose politique qu'il avait atteint à ce moment-là.
32:44Moi je ne suis pas soupçonnable, si vous voulez, d'être à l'effet,
32:46c'est le moins qu'on puisse dire.
32:48Mais ce que je veux dire c'est que je reconnais à Mélenchon
32:50une stratégie mortifère qui d'ailleurs a englobé la gauche républicaine
32:54à son détriment dans un premier temps.
32:56On verra comment le PS se sort du budget, de tout ça.
33:00Mais en fait il a réussi un coup politique de dingue.
33:02François Mitterrand avait mis des années à faire l'union de la gauche
33:05avec Robert Fabre, avec Georges Marchais.
33:07Je ne sais pas si vous vous rendez compte,
33:09Marchais qui était le plus stalinien des partis communistes français.
33:11Mélenchon, en 15 jours, il a obligé tous les partis dits de gauche républicains
33:17à venir à Canossa et à faire l'union avec lui.
33:20Ça, si ce n'est pas un tour de force politique, il faut m'en citer d'autres.
33:23Il passe aussi son temps, ça il faut le dire,
33:25à toucher du doigt le fait que la Ve République n'est plus justement
33:29à la taille du pays aujourd'hui, qu'elle n'est plus conforme aux attentes
33:32des citoyens et en permanence il teste les institutions
33:35pour aussi arriver à ce moment de crise et de rupture,
33:37de dire regardez, ça ne fonctionne plus, il va falloir aujourd'hui
33:39avoir un projet presque, voilà, il est toujours révolutionnaire
33:42sur une sixième république et c'est pour ça aussi qu'il chauffe à blanc
33:45et qu'il instaure aussi un climat où il l'habitue à sa radicalité.
33:49Il l'habitue en permanence, des discours, une radicalité
33:52qui, si on regarde ses propos il y a dix ans, mais choque, choque complètement.
33:56Mais je veux dire, si on est d'un cynisme politique absolu, absolu,
33:59je vais l'être là pendant quelques instants, vous dites,
34:01depuis les notes de Terranova, la gauche, pardon,
34:06et j'étais très ami avec lui, avec Olivier Ferrand,
34:09qui était le patron de Terranova, elle a dit, bon,
34:12les ouvriers on laisse tomber, ce n'est plus notre cible électorale.
34:14– Les notes de Pascal Boniface.
34:16– Bon, alors Pascal Boniface, mais quand vous regardez ça,
34:18bon, la gauche, je veux dire, Mélenchon il a lu ces analyses,
34:22il sait que la plupart des ouvriers du monde, des travailleurs,
34:26ce qu'on appelle, est passé du côté du RN, c'est une réalité.
34:30Toute la ceinture rouge, les grandes communes autour de Paris
34:33qui étaient toutes communistes, il n'y en a plus une qui est communiste.
34:35– Mais il n'y en a aucune qui est RN quand même,
34:37c'est la limite de l'exercice.
34:39– Ce que je veux dire, c'est qu'il a fait ce constat-là,
34:42il s'est dit, c'est quoi ma cible ?
34:44Ah bah tiens, il y en a une qui est intéressante de cible,
34:46et qui est en croissance, qui est la cible de la communauté musulmane.
34:50C'est ça qu'il a fait comme Paris.
34:52– Je pense que c'est une erreur de l'essentialiser,
34:54c'est-à-dire que la communauté musulmane ne vote pas uniquement
34:57en fonction de la Palestine, il y a aussi les questions économiques
34:59qui peuvent jouer.
35:00– On ne peut pas défendre la liberté, l'égalité et la fraternité
35:02de cibler une communauté en particulier, c'est impossible.
35:04– Oui, je vois, mais ça, Jules…
35:06– C'est ce calcul politique qu'il a fait.
35:08– Jules est en train de dire, effectivement, il y a une quinzaine d'années,
35:10enfin il y a 10 ans très clairement,
35:12– Le discours a complètement changé sur l'envoi…
35:14– Le discours a complètement changé sur la laïcité…
35:16– Exactement, sur ces questions-là, on voit…
35:18– Donc on parle bien de cynisme absolu.
35:20– Ah oui, d'un vrai cynisme politique.
35:22– Et d'opportunisme.
35:24– Oui, oui, mais tout ça dans l'ensemble, de trouver de nouvelles énergies.
35:26– Mais est-ce que ça marche ? Visiblement pas.
35:28Peut-être un commentaire sur l'élection à Villeneuve-Saint-Georges,
35:32ou l'argument, on voit tous les éléments de langage qui sont ressortis en disant
35:36« oui, honte aux communistes ».
35:38– Ils ont essayé de faire comme aux législatives avec Raphaël Arnault à la base,
35:41c'est-à-dire qu'ils ont voulu instaurer un candidat LFI face à une liste de gauche,
35:45surfer sur les vagues, sur justement la thématique palestinienne,
35:48sur l'extrême droite, imposer un rapport, finir premier au premier tour
35:53et donc faire en sorte que la liste de gauche se déporte pour les voix de la LFI.
35:57Cette fois-ci, ils ont instauré un tel climat de brutalité sur cette campagne.
36:01Nous, on était sur le terrain pendant cette campagne,
36:03on a beaucoup suivi, on a fait des révélations.
36:05Un de nos journalistes a été menacé deux fois de se faire couper la tête,
36:08sur le terrain, parmi les partisans de Louis Boyard.
36:11Et donc, ils ont instauré un tel climat de violence, de brutalité,
36:16que même les listes de gauche se sont retirées un peu hypocritement,
36:19parce qu'elles ont quand même laissé le champ libre,
36:21mais n'ont pas appelé à voter pour Louis Boyard,
36:25parce que la personnalité de Louis Boyard posait problème,
36:28c'est avant tout aussi une question de personnalité,
36:30mais les thématiques et les candidats imposés,
36:32comme Mohamed Benyaclef, le septième de liste,
36:34qui revendique ouvertement être pro-Hamas,
36:37et qui n'a retiré ses réseaux sociaux qu'il y a quelques jours.
36:40Et Louis Boyard, il ne faut pas l'oublier,
36:42lorsque nous, on avait révélé qu'il était pro-Hamas,
36:44Louis Boyard, le discours, le meeting, juste avant le premier tour,
36:48il a réaffirmé son soutien.
36:50Il a dit « je n'en enlèverai aucun de ma liste »,
36:52alors qu'il y avait des délinquants, il y avait un pro-Hamas.
36:54Il a dit « je n'en enlèverai aucun ».
36:56Et Mélenchon est venu ce soir-là aussi.
36:58Ils assument cette stratégie de brutalité et autres,
37:01mais qui n'a pas fonctionné à l'échelle municipale
37:03pour ces deux raisons.
37:04Pour celle de la présence de Louis Boyard, qui posait problème,
37:08et celle de se tromper complètement,
37:10d'imposer ce climat pro-palestinien,
37:12alors que la majorité des électeurs de Villeneuve-Saint-Georges
37:15veulent d'abord des aspirations concrètes du quotidien
37:17sur comment on fait pour la ville,
37:19et ne me parlent pas de Palestine à Villeneuve-Saint-Georges.
37:22– Il y a une sorte, oui, d'opposition.
37:24Comment vous l'analysez, vous, la défaite de Louis Boyard ?
37:27Parce qu'ils ont beau jeu de dire « oui, on n'a pas été soutenus
37:29par les autres listes de gauche », à droite non plus,
37:31ça n'a pas été simple pour Christelle Niasme,
37:33qui a été élue, puisque le maire sortant,
37:36qui était de droite, s'est maintenu.
37:38– Oui, oui, rappelons qu'il y avait deux listes de droite,
37:41que, effectivement, la liste qui s'est maintenue au second tour,
37:46celle de Louis Boyard, il n'y avait que des insoumis sur la liste.
37:50Donc, je pense qu'ils se sont trompés d'élection.
37:52D'abord, Louis Boyard n'est pas Jean-Luc Mélenchon,
37:55et l'élection municipale à Villeneuve-Saint-Georges,
37:57ce n'est pas l'élection présidentielle.
37:59Quand on élit un maire, des conseillers municipaux,
38:02pour gérer sa commune, on parle de questions de logement,
38:07de questions d'éducation, de questions de culture,
38:09de la vie associative.
38:10En plus, Louis Boyard, malheureusement pour lui,
38:13c'est un parachuté, il n'habitait pas Villeneuve-Saint-Georges avant,
38:17peut-être même qu'il ne va pas y rester.
38:19Les élections locales, il faut habiter dans sa commune,
38:21il faut la connaître.
38:23Il est domicilé, mais il ne l'était pas avant.
38:27Il n'habitait pas dans la circonscription avant d'être élu député,
38:31donc on sait comment ça fonctionne.
38:33Donc, c'est un peu étonnant de considérer que ce profil-là
38:37pouvait se présenter devant les électeurs et convaincre
38:40pour gérer une ville, parce que gérer une ville,
38:43ce n'est pas simplement que de l'idéologie
38:47et taper contre les adversaires, justement.
38:50J'ai envie de dire que c'est même plutôt un peu l'inverse.
38:52D'abord, on fait un programme,
38:54ensuite on essaie de rassembler sur le programme.
38:56Et si on fait un bon programme, on peut rassembler,
38:58je vais vous dire, des gens de tous les horizons.
39:00Des gens qui viennent de la gauche, des gens qui viennent du centre,
39:02et même des gens qui viennent de droite
39:03peuvent reconnaître à un moment donné qu'une personnalité,
39:05vous voyez, c'est l'inverse.
39:06C'est vrai, dans des villes, plutôt à gauche,
39:08il y a des personnalités de droite.
39:09Donc, moi je pense que c'est un contresens
39:11d'avoir voulu faire de cette élection un test national
39:15pour la France insoumise,
39:17et en plus de ne pas reconnaître ensuite l'échec.
39:19Parce qu'à la limite,
39:21là ils ont mis le paquet médiatiquement,
39:23il y a eu des meetings, etc.
39:25Ils ont éliminé l'autre partie de la gauche au deuxième tour
39:27en refusant de fusionner à la proportionnelle
39:29pour dire que si on gagne, c'est nous tout seuls.
39:31Là, vous avez perdu, donc assumez.
39:33Là, maintenant, les éléments de langage, c'est on a gagné.
39:35On n'a pas gagné, une défaite, c'est une défaite.
39:37Je suis même étonné, honnêtement,
39:39que les éléments de langage qui circulent soient
39:41de dire qu'on croit que Boyard a gagné.
39:43Ben non, il n'a pas gagné, c'est dommage pour lui,
39:45c'est peut-être dommage pour Villers-le-Saint-Georges,
39:47je ne connaissais pas son programme,
39:49mais en tout état de cause, le premier acte
39:51quand on est un démocrate,
39:53c'est de faire preuve d'humilité devant le résultat
39:55du suffrage universel.
39:57Si vous n'étiez pas bon.
39:59C'est pas le cas, visiblement.
40:01Eric ?
40:03Je rajoute très simplement que je redonne les scores.
40:05De mémoire, Boyard, à la législative,
40:07a fait 66%.
40:09Là, il est à 38%.
40:11Si on les fait à la présidentielle, 45%,
40:13là, il est à 38%,
40:15donc on peut m'expliquer, ce qu'on veut,
40:17c'est que c'est mieux par rapport à le municipal d'avant.
40:19Mais en fait, non seulement ils ont perdu,
40:21mais ils ont pris une fessée.
40:23Si vous additionnez les voix
40:25de Mme...
40:27J'oubliais son nom, pardonnez-moi,
40:29plus celle du maire sortant,
40:31vous êtes à 61-62%
40:33pour la droite.
40:35Alors qu'historiquement,
40:37c'était une fille de gauche.
40:39C'est un fiasco, attendez-vous.
40:41C'est une fessée, un échec, un fiasco,
40:43une claque.
40:45Surtout que tout le parti
40:47s'est mis au service de Louis Boyard.
40:49Vous avez eu Jean-Luc Mélenchon qui s'est déplacé sur le terrain,
40:51vous avez eu Clémence Guété,
40:53vous avez eu Antoine Léaumont,
40:55bien sûr, Mathilde Depardieu,
40:57c'est-à-dire qu'ils se sont tous mis au service de la candidature
40:59de Louis Boyard. Donc c'est pas un échec qui est local,
41:01c'est un échec pour le parti.
41:03C'est une grande claque pour la France Insoumise.
41:05Il faut vraiment insister sur la radicalité de cette liste
41:07parce que rien que la deuxième de l'liste
41:09portait un keffié
41:11avec un drapeau palestinien,
41:13la mosquée d'Al-Aqsa
41:15et marqué « Jérusalem est à nous ».
41:17Et c'était ça ce qui était affiché
41:19sur les campagnes de communication et les photos prises.
41:21Donc c'est vraiment une notion.
41:23Nous, quand on était dans les meetings, il y avait vraiment une ambiance radicale,
41:25je veux dire, des militants islamistes à l'intérieur.
41:27Et ça, c'est aussi ça qu'il a pensé,
41:29qu'en ayant
41:31tous ces militants les plus radicaux avec lui,
41:33le reste allait suivre.
41:35Et non, en fait, les gens se sont dit « là ça va un peu trop loin »
41:37et même le PS et autres ont dit « là on ne peut pas suivre,
41:39on ne peut pas s'aligner sur ça ».
41:41C'est aussi très loin des préoccupations des gens de cette ville.
41:43Il y a un moment donné où il y a des réalités très concrètes,
41:45des réalités économiques, des réalités du quotidien.
41:47Et je veux bien que pour certains
41:49la question de la Palestine soit fondamentale
41:51et même beaucoup plus
41:53de façon radicale.
41:55Mais enfin, ça n'a pas fonctionné aussi.
41:57Ça c'est un fait intéressant, c'est qu'il n'y avait pas l'URN.
41:59Ce qui m'aurait intéressé,
42:01et peut-être qu'Alexis pourra répondre à ma question,
42:03c'est que si vous aviez eu en face
42:05la liste de Boyard en tête,
42:07plus celle du RN en deuxième position,
42:09nos amis de gauche républicaine,
42:11ils auraient fait le coup du barrage républicain ?
42:13Ou ils auraient fait comme là en disant
42:15« on ne se prononce ni pour une liste ni pour l'autre ? »
42:17– Là c'est de la science-fiction.
42:19– Non, non, non, ce n'est pas de la science-fiction.
42:21– Il n'y avait même pas une liste rassemblée en nationalité.
42:23– Ils se sont trop tirés quand même.
42:25– Parce qu'on a vu ce qui s'est passé pendant la législative.
42:27– Raphaël Arnaud c'était ça.
42:29– D'Armanin, il a accepté aussi les voix
42:31du résistement éléphi dans sa résumption
42:33dans le Nord de la France.
42:35S'il y avait eu, là, dans le cas précis,
42:37vous auriez fait quoi ? Vous auriez été à la pêche ?
42:39– Là, s'il y avait eu un respect des partenaires,
42:41il aurait pu y avoir un accord.
42:43– Avec l'éléphi ?
42:45– Ils ont discuté quand même.
42:47C'est comme ça que ça se passe au niveau local, Eric.
42:49– Ils leur ont demandé de retirer le fameux numéro 7
42:51sur la liste de Louis Boyard, le fameux musulmaniste.
42:53– Il n'y en a pas eu trois.
42:55– Ils ont refusé de leur tirer de la liste.
42:57– Ce n'est pas le sujet de la campagne municipale.
42:59– C'est ce qu'il en a fait.
43:01– C'est ce qu'ils en ont fait.
43:03– C'est ce qu'ils n'ont pas fait.
43:05– Ils ont fait leur choix de campagne.
43:07Ça s'est avéré non payant.
43:09On va parler aux gens de ce qui les intéresse dans leur vie quotidienne.
43:11– On va parler du budget.
43:1349.3, censure, à tout de suite.
43:15– Sud Radio, votre avis fait la différence.
43:19Sud Radio, le 10h midi,
43:21mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
43:23– Bon alors, censure, pas censure,
43:2549.3, qu'est-ce qu'il va se passer ?
43:27– Je ne sais pas, il y a des spécialistes.
43:29– M. Irma, M. Irma.
43:31– Rien, tout le monde me le dit,
43:33sauf si le RN et les filles ont intérêt
43:35à avoir une présidence élancipée.
43:37Parce que, attendez, si Bérou passe à la trappe,
43:39là, avec son gouvernement,
43:41je ne vois pas comment Macron dit, même pas mal,
43:43j'en ai un autre, je vais vous le nommer,
43:45pas plus de 15 jours, pas de problème,
43:47j'en ai un autre après.
43:49Non, il est obligé d'en tirer des…
43:51– Mais est-ce qu'il peut y avoir,
43:53donc 49.3, c'est…
43:5549.3, ça a été annoncé hier
43:57par François Bayrou dans la tribune dimanche.
43:59– Oui.
44:01– Est-ce qu'il y aura censure ou pas ?
44:03– Bah…
44:05– Ce matin, le RN n'était pas…
44:07– 50 secondes.
44:09– Oui, il laissait planer le doute.
44:11– Ce n'est pas impossible que,
44:13finalement, François Bayrou
44:15obtienne un sursis,
44:17soit de la part du RN,
44:19soit de la part du Parti Socialiste,
44:21soit peut-être les deux,
44:23ça serait grand chlem,
44:25mais non, je pense qu'effectivement,
44:27il faut regarder du côté du RN,
44:29durablement,
44:31bon après, c'est ce que
44:33Michel Barnier avait tenté.
44:35– Oui, c'est ça.
44:37– On s'en rappelle, et le pari
44:39avait été perdu,
44:41et je suis d'accord avec Eric,
44:43c'est vrai que si
44:45le gouvernement tombe,
44:47tout devient possible ensuite,
44:49parce qu'on arrive dans des…
44:51dans des heures
44:53un peu sombres
44:55pour le pays, parce que c'est quand même
44:57qu'un grand pays comme la France
44:59se retrouve dans cette situation-là,
45:01c'est pas agréable,
45:03et le responsable,
45:05en dernier recours, c'est quand même
45:07le Président de la République,
45:09en tout cas, c'est ce que les Français pensent.
45:11Est-ce que lui-même ira jusqu'à
45:13en tirer des conclusions, je ne sais pas,
45:15il peut encore, la Constitution lui permet,
45:17Eric, ce que tu décris…
45:19– On est arrivés dans une autre époque,
45:21sous la 3ème ou la 4ème République,
45:23des gouvernements qui faisaient 15 jours,
45:253 semaines, qui tombaient, et puis on nommait
45:27un autre Premier ministre, à l'époque c'était Président du Conseil d'ailleurs,
45:29jusqu'à ce qu'il y ait des élections,
45:31et peut-être que…
45:33– Mais 3ème, 4ème,
45:35ça veut peut-être dire qu'on est au bout de la 5ème,
45:375ème République, c'est peut-être ça que ça veut dire.
45:39– Chaque jour nous rapproche aussi
45:41de la date où le Président pourra à nouveau dissoudre.
45:43– Oui, mais Jules,
45:45sans l'ERN, compliqué de dissoudre,
45:47c'est vraiment l'ERN…
45:49– C'est l'ERN qui a les clés en main sur ça,
45:51il y a une sorte de grand saut,
45:53parce que s'il y a cette dissolution,
45:55on se dit, la parole présidentielle
45:57qui s'est abîmée sur tous les sujets,
45:59on a des institutions,
46:01on ne sait pas si elles sont prêtes à gérer cette question,
46:03et il est sûr qu'Emmanuel Macron
46:05devra partir,
46:07si Bayrou saute,
46:09je ne vois pas qui peut venir
46:11donner une alternative,
46:13peut-être avoir une sorte de barycentre un peu à droite,
46:15qui puisse contenter LR, RN
46:17et un peu d'anciennes majorités présidentielles,
46:19mais il n'y a pas d'autre solution possible
46:21sur 15 jours,
46:23qui puisse contenter tout le monde,
46:25c'est un saut dans l'inconnu.
46:27– Qui va y aller ?
46:29Celui qui se projette un peu femme comme homme politique,
46:31qui pense avoir un destin national,
46:33mais qui va y aller en vous disant,
46:35si à la limite quelqu'un comme Alexis ou comme moi,
46:37on pourra y aller, on risque rien,
46:39mais qui va y aller ?
46:41Imaginez si Macron dit à Darmanin,
46:43tu rigoles, tu rigoles,
46:45ça va durer trois semaines, surtout pas,
46:47donc en plus il est dans une impasse,
46:49je ne sais même pas s'il pourrait encore trouver un nom.
46:51– J'imagine pas le président de la République démissionner,
46:53il est tellement accroché au pouvoir,
46:55il l'a déjà dit,
46:57je pense qu'il va se retrouver,
46:59il se retrouve déjà dans une situation impossible,
47:01mais il va s'accrocher au pouvoir jusqu'à la dernière minute.
47:03Maintenant tout est encore possible,
47:05je ne pense pas que le RN va censurer,
47:07pour une raison simple,
47:09c'est que sinon ils devront payer le coût politique
47:11de l'instabilité qui va suivre.
47:13– Mais ça c'est ce qu'on a dit la fraude avant.
47:15– Non mais là il y a eu des sondages assez clairs,
47:17c'est-à-dire que l'opinion publique
47:19aujourd'hui elle est contre l'instabilité,
47:21donc le RN s'ils sont responsables
47:23de la chute du gouvernement,
47:25ils devront ensuite le payer cher
47:27dans les sondages.
47:29– Il y a un petit indice quand même,
47:31je crois que vous en parliez vendredi
47:33dans votre émission Valérie,
47:35il y a un petit indice,
47:37c'est la levée tous en même temps
47:39– Le patron absolument.
47:41– Moi ça m'a beaucoup marqué,
47:43c'est-à-dire Bernard Arnault, LVMH,
47:45Eric Trappier, Tapier d'association,
47:47Michelin, Pouyanné qui menaçait
47:49de se délocaliser, de faire côté Total
47:51à Wall Street etc.
47:53En fait moi je me demande,
47:55parce que tout ça n'est pas un hasard,
47:57c'est rare qu'un grand patron de ce niveau-là
47:59prenne la parole finalement pour critiquer
48:01indirectement la situation dans laquelle
48:03Emmanuel Macron nous a mis.
48:05– Alors qu'il est proche d'Emmanuel Macron
48:07est-ce que là il ne tire pas un signal d'alarme
48:09en direction de l'Elysée
48:11et donc du Président de la République
48:13en disant attention là ça ne peut plus durer
48:15parce que mes investissements sont différés,
48:17parce que là il y a une chasse aux sorcières
48:19qu'on soit pour ou contre,
48:21qui s'établit contre mes bénéfices,
48:23contre ceci, donc en fait c'est une façon
48:25de le mettre en garde lui.
48:27Moi c'est comme ça que j'ai pris…
48:29– Oui mais le mettre en garde,
48:31qu'est-ce qu'il peut faire aujourd'hui ?
48:33On en parlait hors antenne et je voulais
48:35qu'il annonce…
48:37– Il est décrédibilisé en interne et décrédibilisé à l'extérieur
48:39donc si vous voulez le domaine réservé du Président de la République
48:41sur les affaires de politique intangible,
48:43à mon avis même ça il ne peut pas l'exercer avec sérénité.
48:45– Il va au bistrot, il parle des vacances scolaires…
48:47– Il fait des conférences de presse
48:49devant une Mona Lisa au Louvre.
48:51– Alors peut-être que lui il ne renoncerait pas
48:53mais si vous avez une pression très forte
48:55quand même de ces gens
48:57qui font le business, qui font l'emploi,
48:59qui font l'image de la France à l'extérieur
49:01ça peut peser dans sa décision.
49:03– Il y a des gens qui disent
49:05j'ai compris le message des Français
49:07et maintenant vous m'appelez Elisabeth,
49:09comme la reine d'Angleterre.
49:11– Et j'inaugure et je fais les pots de fleurs, c'est ça ?
49:13– J'inaugure…
49:15– Non mais visiblement oui.
49:17– Mais ce n'est pas sa vocation
49:19ni sa personnalité, ça c'est sûr.
49:23– De toute façon sur ça la situation est bloquée,
49:25sa parole c'est vraiment fragilisé.
49:27Il essaie de se mettre dans une posture
49:29où il dit qu'il va devoir gérer les affaires extérieures,
49:31Israël, les Etats-Unis,
49:33mais le parallèle est terrible
49:35entre la situation américaine
49:37qui est aujourd'hui une sorte de new golden age américain,
49:39une sorte de renaissance américaine
49:41et nous qui sommes bloqués institutionnellement.
49:43– Attention, Trump il est en train
49:45de lever un peu le pied sur l'accélérateur quand même.
49:47– D'accord.
49:49– Sur les droits de douane, je vous rappelle
49:51qu'il avait promis 60% à la Chine
49:53qu'il en remette 10%.
49:55– D'accord mais il y a quand même du concret,
49:57des choses qui sont en train d'être faites,
49:59mais il n'y a pas pour l'instant énormément de résultats,
50:01enfin pardon dire ça.
50:03– Ça fait 15 jours,
50:05j'ai l'impression qu'il est un peu moins,
50:07il est un peu en dessous de la main
50:09de sa campagne électorale quand même, me semble-t-il.
50:11– Il est à quoi ?
50:13– Il est un peu en dessous de la main des promesses qu'il avait faites.
50:15Quand il dit on va évaluer le dispositif de droit de douane
50:17que je vais appliquer au Mexique, au Canada et à la Chine,
50:19ça veut dire évaluer, ça veut dire que je prends la décision
50:21et ensuite on verra si ça pénalise
50:23ou pas l'économie américaine.
50:25Ce qui est fantastique avec Trump,
50:29c'est qu'il a filé un sacré coup de vieux
50:31au golden boy de la politique.
50:33Lui il a 78 ans, il a foutu une claque
50:35de rajeunissement à Trudeau et à Macron
50:37de manière incroyable.
50:39– Pourquoi Trudeau est encore là alors qu'il avait annoncé
50:41qu'il était missionnaire ?
50:43– Parce qu'il y a un certain temps avant les élections.
50:45– Oui parce que je l'ai aperçu effectivement,
50:47ici et là.
50:49Je voudrais qu'on dise quelques mots de Chine,
50:51l'enseigne de mode préférée des Français,
50:53donc une enseigne qui est extrêmement critiquée
50:55pour la façon dont ses employés sont traités,
50:59pour cette fast fashion.
51:01Alors ils s'en défendent, il y avait un grand article
51:03dans le Parisien en disant on ne fait pas de la fast fashion,
51:05on fait de la fashion à la demande,
51:07on met en ligne des produits,
51:09c'est assez vertigineux, je vous conseille de lire
51:11l'article du Parisien.
51:13Alors ils ont engagé des lobbyistes,
51:15enfin non, il se défend lui aussi,
51:17Christophe Castaner, d'être un lobbyiste.
51:19Il a été engagé justement pour voir
51:21comment en matière d'environnement
51:23il pourrait faire mieux, alors écoutez c'est un extrait
51:25de l'émission quotidien
51:27où ils sont allés interroger
51:29Christophe Castaner et puis d'abord
51:31un des patrons de Chine en France.
51:33– C'est une mission
51:35100% consultative
51:37sur nos initiatives RSE.
51:39– Est-ce qu'il a une expertise RSE ?
51:41– On a jugé qu'il avait une expertise RSE effectivement.
51:43– Vous savez il est encore arrivé chez Chiline,
51:45on dit Chiline.
51:47– Chiline, votre nomination c'est Chiline.
51:49– Je n'arrive pas et je ne suis pas nommé.
51:51J'ai accepté de les accompagner sur
51:53un projet de travail
51:55sur les logiques de RSE.
51:57Chiline d'abord c'est la marque la plus populaire au monde
51:59et donc du coup c'est un modèle économique
52:01qui est hyper intéressant. Par contre, et ils le savent,
52:03il y a une marche haute pour atteindre
52:05le niveau d'exigeante, notamment en matière de RSE,
52:07qu'il faut porter.
52:09Et donc il m'a semblé opportun, parce que le challenge
52:11était intéressant, de les accompagner sur cela.
52:13– Voilà donc
52:15RSE c'est responsabilité
52:17sociale des entreprises.
52:19– Et environnementale.
52:21– Absolument, c'est les préoccupations
52:23sociales et environnementales.
52:25Donc c'est un petit peu à l'opposé de l'image
52:27de Chiline aujourd'hui, vous comprenez comment
52:29Alexis Bachelet
52:31cet emploi. Donc il dit bien Christophe
52:33Castaner qu'il n'est pas lobbyiste,
52:35qu'il n'est pas là pour influer sur la loi
52:37contre la fast fashion
52:39qui va être débattue à l'Assemblée.
52:41– Et qui sera votée j'espère.
52:43– Oui qui sera votée j'espère aussi.
52:45Et pour rebondir
52:47sur ce que disait Eric,
52:49c'est vrai qu'on est dans un moment de l'histoire
52:51
52:53s'il y a quelque chose
52:55qui doit nous interpeller par rapport aux Etats-Unis,
52:57c'est qu'on doit peut-être penser
52:59à l'Europe d'abord, c'est-à-dire
53:01préserver nos intérêts.
53:03Nos intérêts aujourd'hui, pardon,
53:05ce n'est pas de servir la soupe aux Chinois,
53:07de servir les intérêts
53:09économiques et politiques de la Chine,
53:11qui nous inondent déjà
53:13de produits à bas coût
53:15et c'est des produits à bas coût
53:17pour deux raisons, parce qu'ils sont produits
53:19dans des conditions qui sont socialement
53:21qu'on n'accepterait pas
53:23si les Français
53:25savaient. – Il y a eu plusieurs reportages
53:27dans des usines.
53:29– Mais bon, on n'accepterait jamais,
53:31pas qu'en France d'ailleurs, en Europe
53:33et dans beaucoup de pays du monde, de produire dans ces conditions-là
53:35et ensuite
53:37sur le plan environnemental,
53:39évidemment c'est des produits de mauvaise qualité,
53:41on le sait très bien,
53:43le Maïdine Chana, c'est quand même pas
53:45ce qu'il y a de meilleur, et on est
53:47inondé par un tout un tas de produits, d'ailleurs, dont on pourrait
53:49se passer. Donc je pense qu'un
53:51Français, qu'un ancien ministre en plus,
53:53– Et Nicole Gage également,
53:55qui fait partie des… – Je dirais à la gamelle,
53:57pour servir les intérêts
53:59d'une société chinoise qui produit
54:01ce type de, qui fait ce type
54:03de choses, contre lequel par ailleurs
54:05le gouvernement va légiférer, donc là on est quand même
54:07en pleine
54:09paradoxe, quoi !
54:11On est là, on est un peu dans un truc un peu délirant,
54:13donc franchement c'est honteux
54:15de la part de Christophe Castaner. – Et Bernard
54:17Spitt, qui était l'ancien
54:19patron de la Fédération Française de l'Assurance,
54:21qui sont trois, Nicole Gage, Christophe
54:23Castaner, parce que tout le monde se… et Bernard
54:25Spitt. – Au-delà, encore une fois,
54:27au-delà de la personne de
54:29Christophe Castaner qui
54:31repartira aux oubliettes,
54:33il n'a pas laissé une trace impérissable dans la vie politique de son pays,
54:35c'est exactement le contraire
54:37de ce qu'il faut faire, c'est-à-dire qu'au lieu de se mettre
54:39au service d'intérêts étrangers et d'intérêts économiques
54:41qui desservent l'Europe, il faudrait, au contraire,
54:43il aurait mieux fait de rentrer
54:45dans une grande boîte française
54:47ou européenne et de défendre les intérêts
54:49de son pays et du continent.
54:51– 20 millions de clients en France,
54:53c'est une progression de près de 60 %.
54:55– Et je rappelle que pendant qu'on importe massivement du textile
54:57chinois, comme l'a décrit
54:59Alexis Bachelet, je rappelle
55:01qu'on va délocaliser une partie
55:03de la fabrication des uniformes de l'armée française,
55:05qui était produite depuis 25 ans
55:07à côté de Calais, à Madagascar.
55:09Moi je préférais que les hommes politiques
55:11de gauche et de droite se mobilisent
55:13pour qu'on continue de faire du Made in France.
55:15– Thibault ? – C'est aussi à l'image
55:17de cette jeunesse qui est dans l'ultra-fashion
55:19mais qui en même temps fait de la morale
55:21sur les questions d'écologie,
55:23c'est le paradoxe de notre jeunesse.
55:25– Absolument, merci à tous les quatre,
55:27très bonne journée sur Sud Radio, à demain.
55:29– Parlons vrai.
55:31– Parlons vrai.
55:33Sous-titrage Société Radio-Canada

Recommandations