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Sud Radio dans tous ses états avec Professeur Bruno Falissard, Henri Guaino, Nicolas Pouvreau-Monti et Erik Tegner

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##SUD_RADIO_DANS_TOUS_SES_ETATS-2025-04-30##

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00:00:00On s'apprête à passer un morceau du déjeuner ensemble, ravi de vous retrouver pour 2h jusqu'à 14h pour des débats, pour de la discussion et évidemment pour avoir vos réactions 0826 300 300 et également sur l'application Sud Radio.
00:00:15Mais avant qu'on passe au plat de résistance, laissez-moi vous faire déguster un petit amuse-bouche si je puis me permettre.
00:00:20Est-ce que vous pensez que les lois qu'on vote et les initiatives qu'on prend sont encore le reflet de la grandeur de la France ?
00:00:27J'espère pas parce que figurez-vous que ce lundi, un rapport solennel a été remis au ministre des Transports, Philippe Tabarro, sur, écoutez bien le sujet, le partage de la voie publique.
00:00:37C'est du sérieux.
00:00:38Autour de la table, Emmanuel Barbe, inspecteur général de l'administration, rien que ça, et Florence Guillaume, déléguée à la sécurité routière et des associations d'usagers du vélo.
00:00:49L'objectif ? Réinventer la route.
00:00:51Et là vous vous dites, un rapport, ça doit apporter un résultat.
00:00:53Il y en a eu un, une proposition brillante, faire de l'ouverture de la portière avec la main droite une épreuve du permis de conduire.
00:01:01C'est très sérieux, oui, oui, ouvrir sa portière avec la main droite pour éviter de faucher un cycliste deviendrait un geste civique évalué au permis de conduire.
00:01:09Alors, si vous n'êtes pas rassuré, laissez-moi vous citer Céline Scornavaca, nouvelle grande prétexte des usagers,
00:01:14parce que figurez-vous que c'est elle qui gère l'association des usagers du vélo.
00:01:18Et elle trouve ça brillante.
00:01:19Donc vous voyez, auditeurs de Sud Radio, non, je n'espère pas que les lois et que les initiatives qu'on prend soient absolument le reflet du pays.
00:01:27Sud Radio
00:01:29Et voilà, deux chambres exposées plein Sud.
00:01:35J'adore, t'en penses quoi ?
00:01:36Il y a toute l'isolation à refaire, si tu rajoutes les travaux, on n'a pas le budget.
00:01:39Encore deux qui ne connaissent pas le prêt immobilier à impact de caisse d'épargne.
00:01:43Si vous combinez le financement de votre futur logement avec des travaux de rénovation énergétique,
00:01:47caisse d'épargne peut baisser votre taux de crédit immobilier.
00:01:50C'est pas utile ça ?
00:01:51Caisse d'épargne, vous êtes utile.
00:01:52Sous réserve d'acceptation de votre dossier par votre caisse d'épargne,
00:01:55l'emprunteur dispose d'un délai de réflexion de 10 jours et la vente est subordonnée à l'obtention du prêt.
00:01:59Si celui-ci n'est pas obtenu, le vendeur doit rembourser les sommes versées, voire conditions en agence.
00:02:04Sud Radio, midi 14h, Maxime Liédo sans réserve.
00:02:08Le problème de l'éducation nationale, c'est qu'elle est sclérosée.
00:02:11Biberon, canapé et téléphone portable.
00:02:13La première chose qui me vient à l'esprit, c'est la machine.
00:02:15Notez dans vos agendais qu'à partir de lundi, je ne serai pas là pendant un mois parce que je fais le pont.
00:02:18La taille de la machine, c'est une machine qui est effroyable.
00:02:21Et après, je fais la grève. Et après, je pars en stage.
00:02:23Après, dans les salles de classe, il se passe ce qui se passe.
00:02:26Maëllina et sa meilleure copine enchaînent des danses sur TikTok.
00:02:29On va arrêter le tir de minutes là.
00:02:38Et s'il n'y avait pas de téléphone ?
00:02:40En fait, il n'y a pas de téléphone, on s'en vient.
00:02:41Deux heures pour parler vrai.
00:02:440 826 300 300 et l'application Sud Radio.
00:02:48Pour réagir, pour nous interpeller et surtout pour participer aux discussions qu'on va avoir dans ce studio,
00:02:53notamment à 13 heures avec cette question qui mine de rien, le fil rouge de tous les gouvernements.
00:02:59Est-ce que l'immigration peut devenir une chance pour la France ?
00:03:02Je vous demande ça parce qu'on va en discuter très sérieusement avec des chiffres,
00:03:05notamment Nicolas Pouvomonti, cofondateur et directeur de l'Observatoire de l'Immigration et de la Démographie,
00:03:10sera avec nous pour débattre de cette question avec Éric Tegner, le fondateur de Frontières,
00:03:15qui est une voix habituée de Sud Radio.
00:03:18A 12h30, on va recevoir et on va discuter avec Henri Guénaud pour un sujet qui vous concerne tout.
00:03:22Vous êtes peut-être en train de récupérer vos enfants à l'école.
00:03:26Nous sommes mercredi, vous allez passer l'après-midi avec eux.
00:03:28Et vous vous dites quand même, l'école, ce n'est plus la même chose.
00:03:31Surtout depuis cette attaque au couteau qui a eu lieu vendredi dernier.
00:03:34Henri Guénaud, ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, pose cette question.
00:03:38Que peut l'école face à une société de plus en plus déshumanisée ?
00:03:42Pour lui, l'école s'est effondrée, elle s'est largement vautrée dans le laxisme.
00:03:47Et figurez-vous que nous sommes les seuls responsables de ce désastre.
00:03:51Donc peut-on sauver l'école pour peut-être un peu mieux sauver notre jeunesse ?
00:03:54C'est la question qu'on posera à Henri Guénaud, mais qu'on vous pose aussi, je le répète, 0 826 300 300.
00:04:01Dans un instant, un autre débat aussi.
00:04:02La jeunesse, les écrans, un temps absolument délirant.
00:04:06Les réseaux sociaux, des violences, des images auxquelles la jeunesse n'est pas préparée.
00:04:10Donc faut-il tout simplement encadrer le droit aux écrans ?
00:04:14Gabriel Attal propose carrément une veille numérique.
00:04:17Il dit vouloir, je cite, s'inspirer de la Chine.
00:04:20Rien que ça.
00:04:21Faut-il aller jusque-là ?
00:04:22Faut-il interdire tous les écrans avant 6 ans ?
00:04:24Nous poserons la question à Bruno Falissard, qui est le président de la Société française de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent.
00:04:31Vous avez le menu, il n'y a plus qu'à mettre sa petite serviette, préparer les couverts et on passe le déjeuner ensemble.
00:04:35Il est midi 12 et vous êtes sur Sud Radio.
00:04:37A tout de suite.
00:04:39Sud Radio, dans tous ses états.
00:04:43Maxime Liedot.
00:04:440-826-300-300 pour dialoguer avec un sujet qui vous concerne à midi, à l'heure où peut-être vous venez de chercher vos enfants à l'école.
00:04:53Faut-il limiter absolument l'accès aux écrans, par exemple à partir de 6 ans ?
00:04:58Ou faut-il, comme Gabriel Attal potentiellement, envisager une veille numérique ?
00:05:03C'est-à-dire qu'à partir d'une certaine heure le soir, hop, on coupe tout, y compris pour les réseaux sociaux.
00:05:07On va essayer de voir ça en détail avec Bruno Falissard.
00:05:10Bonjour.
00:05:12Bonjour.
00:05:12Vous êtes président de la Société française de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent.
00:05:16Merci beaucoup d'être avec nous.
00:05:18C'est vrai que l'heure n'est plus du tout à l'à peu près, parce que dans un texte qui a été envoyé au gouvernement,
00:05:23la Société française de santé publique, celle de la psychiatrie, d'ophtalmologie, de la psychiatrie,
00:05:28alerte clairement sur les conséquences d'une exposition précoce et prolongée aux écrans qui sont désormais largement avérés.
00:05:34Alors, avant d'entrer dans ce vif du sujet, quelles sont les données scientifiques qu'on a
00:05:38et que nous avons actuellement concernant l'aspect néfaste, très concrètement,
00:05:42des écrans sur les enfants, notamment dès le plus jeune âge ?
00:05:46Oui.
00:05:48Alors, les écrans, ça fait plusieurs années, mais la recherche, ça prend du temps.
00:05:51Et donc, depuis la 2022, on a maintenant des données solides,
00:05:56notamment une grosse étude parue dans le JAMA psychiatrique et une revue très prestigieuse
00:06:01sur 150 000 enfants qui résument 80 études de 0 à 12 ans et qui montrent que l'exposition aux écrans
00:06:10a un effet sur les troubles de l'attention, l'hyperactivité et même des éléments anxio-dépressifs.
00:06:16Alors, bien sûr, le phénomène est faible dans les études épidémiologiques,
00:06:20mais il touche un nombre considérable d'enfants, puisque dans la même étude,
00:06:24il est dit que 75% des enfants consomment des écrans au-delà des seuils recommandés.
00:06:30Et c'est quoi les seuils recommandés ?
00:06:32Parce qu'il y en a beaucoup qui nous écoutent, qui, je pense,
00:06:33évitent en effet d'abreuver leurs enfants avec des tablettes et des téléphones,
00:06:37mais les seuils recommandés scientifiques, c'est quoi ?
00:06:40Alors, non, les seuils recommandés ne sont pas scientifiques, ils étaient cliniques.
00:06:44Parce que la science a toujours forcément du retard par rapport à la clinique,
00:06:49parce que la science, ça prend du temps.
00:06:50Donc, ce qui était suggéré, ce n'était pas avant 3 ans,
00:06:53c'était très modéré jusqu'à 6 ans, et puis après, progressivement augmenté.
00:06:59Et là, ce que l'on propose, c'est que non, avant 6 ans, ce n'est pas une bonne idée.
00:07:03Et quand vous parlez de troubles que cela provoque chez l'enfant,
00:07:06de quels troubles on parle concrètement ?
00:07:08Il y a l'attention, il y a quoi d'autre ?
00:07:10Attention, hyperactivité, voire même anxiété et dépression.
00:07:15Rien que ça. Et ça, dès les plus jeunes âges, c'est-à-dire entre 3 et 6 ans,
00:07:18on peut percevoir ça chez les plus jeunes avec une surexposition aux écrans ?
00:07:23Alors, ça, c'est l'effet à moyen terme.
00:07:26C'est-à-dire, dans l'étude, c'est de 0 à 12 ans.
00:07:29Ce qui se passe, c'est qu'en fait, plus les écrans sont consommés précocement,
00:07:34à un moment où le cerveau se construit chez l'enfant,
00:07:37et plus l'enfant est jeune, plus son cerveau se construit vite.
00:07:40Et donc, plus les écrans peuvent avoir un impact fort à ce moment-là.
00:07:44Et donc, ce qui se passe entre 0 et 6 ans va avoir un impact particulièrement fort plus tard.
00:07:50Et pourquoi ? Beaucoup peuvent se demander.
00:07:53On a mine de rien, dans les textes français, une majorité numérique qui est à 15 ans, je crois.
00:07:58Vous ne vous recommandez pas d'écran avant 6 ans.
00:08:00Pourquoi 6 ans ? Pourquoi pas 5 ? Pourquoi pas 7 ?
00:08:03Eh bien, regardez la crèche et l'école maternelle.
00:08:06Vous voyez, après, il y a l'école primaire.
00:08:08Pourquoi on fait ça ? Parce que, de 0 à 3 ans, c'est les 1000 jours.
00:08:12Là, l'enfant apprend tout de la vie.
00:08:15Il rencontre, il apprend à parler, il apprend à marcher, etc.
00:08:18Et là, bien sûr qu'il ne faut pas d'écran.
00:08:20Il faut l'embrasser, il faut le sécuriser, il faut lui parler, il faut jouer.
00:08:25Après, qu'est-ce qu'on fait à l'école maternelle ?
00:08:27Eh bien, on se socialise.
00:08:29C'est-à-dire qu'on est dans la cour de récréation.
00:08:31On apprend à vivre ensemble, on apprend à dessiner, on apprend à gérer ses émotions.
00:08:36Est-ce que vous croyez que les écrans, ça sert à ça ?
00:08:39Est-ce que les écrans, ça sert à mieux fonctionner dans la cour de récréation ?
00:08:43Ben non.
00:08:43Alors, à la limite, après 6 ans, il y a les apprentissages, c'est l'école primaire.
00:08:48Et là, pour les apprentissages, apprendre à lire, à écrire, peut-être que les écrans, ça peut être utile.
00:08:53Mais avant 6 ans, ça n'a pas d'utilité pour développer un enfant.
00:08:57Par contre, ça peut avoir des inconvénients.
00:08:59Pourquoi on ferait quelque chose à nos enfants qui peut avoir des inconvénients et qui n'a pas d'utilité ?
00:09:04Expliquez-moi.
00:09:05Mais même l'école, on le voit, vous parliez des apprentissages, de plus en plus, on le voit, ce sont de vrais sujets.
00:09:11Les apprentissages ont vocation à passer, mine de rien, par les écrans.
00:09:14Est-ce qu'on peut se dire que même entre 6 ans et 10 ans, peut-être à l'école,
00:09:18il faudrait limiter le plus possible l'accès à l'écran, précisément parce que, mine de rien,
00:09:23oui, lire sur un écran, c'est formidable, mais il n'y a rien de mieux qu'un livre.
00:09:25Oui, d'accord, compter avec un écran et un jeu, c'est formidable, il n'y a rien mieux que faire une multiplication sur un bout de papier.
00:09:32Est-ce que là aussi, sans pousser, on va dire, la machine jusque dans quelque chose de très, très, très contrôlée,
00:09:37très, très, très contrôlable, est-ce qu'on ne peut pas penser que l'éducation nationale elle-même
00:09:40devrait se concentrer entre 6 et 10 ans sur un apprentissage hors écran ?
00:09:44Oui, mais je crois que c'est déjà un peu le cas.
00:09:48Vous savez, il y a eu effectivement une effervescence autour du numérique à l'école,
00:09:54en se disant, on va être as-been s'il n'y a pas d'écran à l'école, s'il n'y a pas d'ordinateur,
00:10:00on va être comme la Troisième République, Jules Ferry, etc.
00:10:03Il faut vivre avec son temps.
00:10:05Et pourquoi pas ?
00:10:06Sauf que maintenant, on a des retours d'enseignants qui disent, oui, c'est bien,
00:10:12mais c'est bien aussi, comme vous dites, de lire un livre avec des images, etc.,
00:10:17et puis d'en échanger.
00:10:18Il faut un équilibre, voilà, il faut un équilibre.
00:10:21Le progrès, c'est bien.
00:10:23Balancer tout ce qu'il y avait avant, ce n'est pas forcément une bonne idée.
00:10:25Oui, et surtout, en effet, quand vous dites que l'informatique occupe une telle place désormais
00:10:30dans nos vies quotidiennes que si on peut y sensibiliser les élèves après,
00:10:33en effet, leur avoir donné le goût de la lecture, de l'écriture et du savoir, c'est mieux.
00:10:37Il y a un de vos confrères, Marcel Ruffaut, qui s'est emparé du sujet,
00:10:40notamment en coécrivant une tribune avec l'ancien Premier ministre, Gabriel Attal.
00:10:43J'aimerais qu'on regarde ensemble ce qui est proposé pour savoir si c'est de l'ordre du sérieux
00:10:48et de l'envisageable.
00:10:50Dans les idées de Gabriel Attal, il y a certes la fameuse majorité numérique à 15 ans
00:10:53qui est déjà inscrite dans les textes, mais qui n'est pas encore totalement effective.
00:10:57Il y a également un couvre-feu numérique entre 22h et 8h pour les jeunes de 15 à 18 ans.
00:11:03Est-ce que pour vous, c'est quelque chose qui paraît raisonnable, faisable, acceptable ?
00:11:07Bon, alors, d'abord, les réseaux sociaux, ce n'est pas comme avant 6 ans.
00:11:14Ce n'est pas tout blanc ou tout noir.
00:11:16Moi, j'ai des patients qui ont des phobies sociales, qui ont un trouble du spectre de l'autisme.
00:11:22Les réseaux sociaux, ça leur permet de communiquer avec d'autres de façon plus facile qu'en face à face.
00:11:29Donc les réseaux sociaux, ça peut être bien.
00:11:31Oui, il y a des aspects positifs, mais ce que lui dit, c'est qu'en effet,
00:11:35peut-être qu'entre 15 et 18 ans, 22h, 8h, on peut s'en passer.
00:11:40Voilà, alors, juste, ça peut être bien, ça peut être mal, puisqu'il y a eu des...
00:11:45Bien sûr, comme tout.
00:11:45Alors, donc, après, que ça soit un sujet, je suis d'accord avec Gabriel Attal et Marcel Ruffaut.
00:11:53Les réseaux sociaux, c'est un sujet, c'est les adolescents.
00:11:56Après, le problème, c'est comment gérer ce sujet.
00:11:59Alors, un couvre-feu, bon, ça fait un petit peu autoritaire et un petit peu militaire comme truc.
00:12:05Donc, c'est quand même un peu de communication pour dramatiser.
00:12:09Oui.
00:12:09Alors, après, d'abord, dire aux parents, c'est vrai que c'est sympa de donner d'un smartphone aux enfants
00:12:17quand ils sont en sixième, parce que comme ça, on sait où ils sont, parce que comme ça,
00:12:22s'ils ont un problème, ils peuvent téléphoner.
00:12:23Je comprends, d'accord.
00:12:25Après, il y a plein d'enfants, du coup, qui sont sur les réseaux sociaux dès qu'ils sont en sixième.
00:12:30Et là, franchement, ce n'est pas forcément une bonne idée.
00:12:34Donc, je crois, d'abord, il y a une communication avec les parents.
00:12:37C'est indispensable.
00:12:38Moi, je crois qu'à l'école, il ne faut pas de smartphone.
00:12:41Je pense que ce n'est pas bon pour les capacités attentionnelles.
00:12:44D'ailleurs, vous savez, l'Australie le fait.
00:12:46Il y a plein de pays qui s'en mettent.
00:12:47Oui, bien sûr.
00:12:47Et le débat est régulièrement fait en France de généraliser, on va dire, la suppression du téléphone à l'école.
00:12:52Voilà.
00:12:53Alors, après, le soir, le couvre-feu.
00:12:55C'est vrai que les écrans pour dormir, d'ailleurs, même pour nous, ce n'est pas l'idéal.
00:13:00Si vous regardez votre téléphone ou votre ordinateur à 10 heures ou à 11 heures, vous allez avoir du mal à dormir.
00:13:06L'idée est peut-être que ce soit l'état à l'origine de ça.
00:13:09C'est toujours le même problème, en réalité.
00:13:11Voilà.
00:13:12Alors, c'est au cas par cas.
00:13:15Moi, il m'arrive avec des familles de dire, bon, ben, stop, là, ça ne va pas.
00:13:18Alors, quand les parents me disent, ah, mais je n'y arrive pas, etc., je n'y arrive pas, il saoule la couette, il a son téléphone, il regarde, il continue.
00:13:25Bon, ben, on coupe Internet.
00:13:27Oui, c'est exactement ça.
00:13:29J'attends vos appels et vos réactions au 0826, 300, 300 de parents, sans doute, à un moment désespéré face à l'addiction de leurs ados, de leurs enfants face au téléphone.
00:13:39Parmi les idées également pensées par Gabriel Attal et Marcel Ruffaut, il y a l'idée de 30 minutes par jour pour des applications comme Snapchat et Instagram.
00:13:48Est-ce que la limite de temps sur une application précise peut faire partie de la solution, surtout quand c'est 30 minutes ?
00:13:54Je pense qu'on est plusieurs, et dans ce studio, et parmi ceux qui nous écoutent, à trouver que 30 minutes, on y est beaucoup plus, beaucoup plus,
00:14:01et à quel point ça passe vite, notamment sur les applications comme celle-ci.
00:14:04Oui, alors, oui, là aussi, je trouve que c'est un peu militaire comme truc.
00:14:11Après, moi, je serais plutôt pour avoir une application qui vous dit combien vous consommez par jour.
00:14:18Et que tous les jours ou en fin de semaine, vous vous disiez, ah ben zut, j'en suis à une heure et demie par jour.
00:14:25Je suis sur Fortnite deux heures par jour.
00:14:28Fortnite, c'est un jeu vidéo.
00:14:30Ben, et là, on en discute.
00:14:31On en discute, et les parents ont le droit de dire, attends, t'as consommé combien ?
00:14:36Enfin, deux heures de Fortnite par jour ?
00:14:38Est-ce que tu trouves ça raisonnable entre nous ?
00:14:40Explique-moi.
00:14:41Vous voyez ?
00:14:42Qu'il y a un débat.
00:14:43Qu'il y a un débat.
00:14:44Et après, on regarde ce qui se passe à l'école et à la maison.
00:14:48Si l'adolescent ne va pas bien, s'il a des résultats scolaires qui décrochent, s'il est irritable,
00:14:54si vous vous engueulez avec lui sans arrêt...
00:14:56Oui, il sait qu'il y a un sujet, au bout d'un moment.
00:14:58Voilà, il y a un sujet, et comme par hasard, il y a des écrans.
00:15:00Ben, moi, je propose qu'on arrête les écrans.
00:15:02Vous voyez ?
00:15:03Oui, bien sûr.
00:15:05Et parmi quand même la proposition de...
00:15:07Enfin, dans le lot de propositions de Gabriel Attal et de Marcel Ruffaut,
00:15:10il y a des bilans médicaux à la rentrée, de la sixième, puis en seconde.
00:15:14Est-ce qu'on doit aller jusqu'à quelque chose qui peut paraître quand même comme excessif,
00:15:19de là, mettre la médecine au service, potentiellement, de la détection des...
00:15:23On va dire de l'addiction aux écrans.
00:15:24Est-ce que c'est vraiment quelque chose vers lequel je vous dois adliner ?
00:15:27Bruno Falissard, dites-moi.
00:15:30Ça vous paraît un peu excessif ?
00:15:32Alors, c'est très bien de faire du dépistage de problèmes chez les enfants.
00:15:38Encore faut-il qu'on puisse leur proposer des soins après.
00:15:40Vous êtes au courant qu'en ce moment, le système de santé mentale des enfants en France,
00:15:45c'était dans un état catastrophique.
00:15:46Mais si on dépiste plein de troubles et qu'on n'a rien à leur proposer, qu'est-ce que ça va faire ?
00:15:51Oui, au moins, vous avez le parler vrai qu'on attend ici, à Sud Radio.
00:15:55Ce qui est frappant, en effet, et c'est pour ça que je tenais à vous inviter, Bruno Falissard,
00:15:59je rappelle que vous êtes le président de la Société française de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent,
00:16:03c'est qu'en réalité, à chaque fois qu'on parle de ces sujets,
00:16:05ça avait été le cas du président de la République,
00:16:06quand il avait voulu s'emparer également de ce thème-là,
00:16:09c'est qu'on a l'impression que l'État veut se transformer presque,
00:16:13finalement, en immense parti communiste chinois.
00:16:16D'ailleurs, ce qui est très frappant, c'est que quand Gabriel Attal évoque ses idées,
00:16:20il dit qu'il ne faut pas hésiter, mine de rien, à se comparer
00:16:24ou à s'inspirer de la Chine pour sa politique contre les écrans.
00:16:28Oui.
00:16:29C'est de la provoque, enfin, c'est de la provoque.
00:16:32Vous le savez mieux que moi, c'est de la communication.
00:16:34Mais est-ce que c'est de la provoque ?
00:16:36Non, mais précisément, quand on se rappelle du Covid,
00:16:38jusqu'où l'État, parfois, peut aller dans la volonté de s'assurer
00:16:41que les citoyens aillent, on va dire, sur de certaines rails,
00:16:44est-ce qu'on est sûr que ça ne soit que de la provocation ?
00:16:49Est-ce qu'il n'y a pas une part, mine de rien, enfouie dans chaque homme politique,
00:16:52en ce qui concerne ce sujet que vous connaissez bien,
00:16:55d'avoir, on va dire, une volonté de contrôle quasiment totale ?
00:16:59Ok, mais je crois que dans quelques minutes,
00:17:02vous allez avoir un invité qui était un ancien homme politique,
00:17:05qui va vous dire...
00:17:06Henri Guineau, dans quelques instants, oui.
00:17:08Ben voilà, qu'il n'y a plus d'autorité à l'école,
00:17:11que tout fout le camp, etc.
00:17:12Donc vous voyez, on ne peut pas reprocher aux hommes politiques
00:17:15d'essayer de mettre de l'autorité dans la société,
00:17:18et par ailleurs, de dire que tout s'en va.
00:17:21Donc non, il y a un compromis à trouver.
00:17:23On peut attendre de l'État qu'il fixe des lignes directrices.
00:17:27Oui, et puis qu'il sensibilise peut-être ce qui n'est pas encore assez fait,
00:17:30via des associations, peut-être via des enseignants, etc.
00:17:32Voilà. Et puis quand c'est grave, on dit que c'est grave.
00:17:36Et on a un discours simple, c'est pour ça qu'on dit,
00:17:39avant 6 ans, franchement non.
00:17:41Soyez avec vos enfants, jouez aux jeux, aux cartes, etc.
00:17:45Et puis voilà, c'est ça qu'ils attendent de vous,
00:17:48et c'est ça qu'ils attendent de la société.
00:17:50Après, c'est plus compliqué.
00:17:51Bruno Valissard, président de la Société française de psychiatrie,
00:17:54de l'enfant et de l'adolescent.
00:17:55Une dernière question, c'est très frappant quand on vous écoute,
00:17:58et les réactions qu'on peut lire ici et là vont dans ce sens.
00:18:01Est-ce qu'en réalité, l'addiction aux écrans par nos enfants
00:18:05n'est pas un phénomène de société qui prouve que,
00:18:07en réalité, l'enfant n'est plus tellement aimé ?
00:18:10C'est-à-dire qu'on a une volonté de le mettre à l'écart.
00:18:13J'ai été très frappé par ce que vous disiez,
00:18:14c'est-à-dire que vous pouvez maintenant partir dans des hôtels sans enfants,
00:18:17des piscines sans enfants,
00:18:18et l'addiction, en fait, est le fruit d'une société.
00:18:21C'est-à-dire qu'on ne le veut plus se développant normalement,
00:18:24et pour avoir la paix, on le fout face aux écrans.
00:18:27Eh bien oui, je suis complètement d'accord avec ce que vous dites.
00:18:30Ça porte même un nom, ça s'appelle l'infantisme.
00:18:33C'est une collègue, Léa Benoît, qui a écrit un livre dessus,
00:18:35et c'est développé dans plein de pays.
00:18:37Effectivement, il y a une forme de mise à l'écart de l'enfant de la société.
00:18:41Alors on aime les nôtres, mais les autres, on les aime moyennement.
00:18:44Bon ben voilà, ça c'est dit, et je pense que c'est beaucoup plus inquiétant
00:18:47que le phénomène seul des écrans.
00:18:49Comment une société, tout d'un coup, commence à se départir de ses enfants,
00:18:52ce sera un vrai sujet.
00:18:53Et si on l'évoque ici à l'antenne, on vous invitera à nouveau.
00:18:56Merci beaucoup d'avoir été avec nous, Bruno Falissard,
00:18:58président de la Société française de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent,
00:19:01pour évoquer ce sujet.
00:19:02Comment encadrer au mieux l'addiction des enfants face aux écrans ?
00:19:06Et on va parler également d'un autre sujet dans lequel nos enfants
00:19:09sont éminemment concernés, l'école suite à l'attaque au couteau ignoble
00:19:13qui a eu lieu vendredi dernier.
00:19:15Que peut l'école face à une société de plus en plus déshumanisée ?
00:19:18C'est la question que pose Henri Hainaut aujourd'hui dans le Figaro
00:19:20et à laquelle il va essayer de répondre longuement
00:19:23pendant la prochaine demi-heure ici sur cette antenne.
00:19:26Et on attend vos commentaires, votre participation, vos interrogations.
00:19:290 826 300 300.
00:19:32Vous êtes sur Sud Radio, on revient dans quelques instants.
00:19:330 826 300 300, l'application Sud Radio,
00:19:43pour participer à ce débat qui, je le sais, vous concerne aussi l'école.
00:19:47L'école en plein effondrement, surtout après l'attaque choquante au couteau
00:19:51qui a eu lieu en fin de semaine dernière à Nantes.
00:19:54Et cette question, et cette mine de rien, ce délitement
00:19:56auquel vous assistez tous via vos enfants quand vous allez les chercher
00:19:59et même le souvenir peut-être d'une école où le mot autorité avait encore un sens.
00:20:03J'attends vos appels pour dialoguer, interpeller, notamment Henri Hainaut.
00:20:06Bonjour.
00:20:07Bonjour.
00:20:07Ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy à l'Elysée.
00:20:10Vous co-écrivez une tribune avec Alain Bettaulila,
00:20:13professeur de linguiste à l'université Paris-Cité.
00:20:16Avec cette question, en effet, on exerque que peut l'école
00:20:18face à une société de plus en plus déshumanisée.
00:20:21Et sur de longues lignes, vous expliquez en réalité un délitement
00:20:24qu'on a laissé faire avec une solidité culturelle qui n'est plus au rendez-vous
00:20:29et donc qui permet à nos enfants, finalement, aux enfants dans les écoles
00:20:32d'être à peu près, on va dire, le spectateur de n'importe quel discours dangereux.
00:20:37La question que je vais vous poser en premier, c'est
00:20:38peut-on encore, mine de rien, miser sur l'école pour espérer sauver une partie de nos jeunes ?
00:20:44On n'a pas le choix.
00:20:46Ce n'est pas non plus une réponse très rassurante.
00:20:48Non, mais on n'a pas le choix.
00:20:50Vous enlevez l'école, il reste quoi ?
00:20:52Les familles ?
00:20:53Mais de plus en plus de familles sont incapables.
00:20:56Alors, soit ne veulent pas, soit n'ont pas envie, soit n'ont pas les moyens d'éduquer leurs enfants.
00:21:02Donc, il faut compter, d'abord, il faut compter évidemment sur les familles qui le peuvent,
00:21:06mais il faut compter sur les institutions.
00:21:08Et au cœur de ces institutions, il y a l'école, qui est directement concernée.
00:21:12Alors, l'école, en coopération avec toutes les autres institutions, ce qui ne va pas de soi.
00:21:18C'est parce que pendant très longtemps, les postures idéologiques ont fait que l'école ne parlait pas à la police,
00:21:24à la gendarmerie, à la justice, que les rapports avec la santé sont compliqués,
00:21:29et les rapports à l'armée, n'en parlons pas.
00:21:32Mais il faut compter sur toutes les institutions.
00:21:35Alors, il y a deux institutions, une dont on ne parlera pas aujourd'hui,
00:21:38qui est l'institution militaire.
00:21:41C'était aussi le rôle du service militaire jadis.
00:21:46Quelques-uns se souviennent peut-être qu'un jeune officier, en 1891,
00:21:52a écrit un petit livre qui s'appelait « Le rôle social de l'officier ».
00:21:55Cet officier s'appelait Hubert Lioté, il deviendra maréchal de France,
00:21:59et il explique que dans la France du service militaire,
00:22:03l'officier idéal doit assumer son rôle d'éducateur.
00:22:06Eh bien, aujourd'hui, l'école, en attendant que peut-être un jour,
00:22:12on rétablisse le service militaire, et qu'on fasse tout le reste,
00:22:17le reste c'est évidemment la police, la justice, la gendarmerie,
00:22:21la peur du gendarme étant quand même le commencement de la sagesse,
00:22:25donc il faut redonner la peur du gendarme.
00:22:27C'est ce que vous écrivez dans la tribune,
00:22:30vous faites une haute d'un moment à l'autorité,
00:22:31même le professeur qui avait une véritable autorité naturelle,
00:22:34mais dans ce que vous dites, vous parlez en effet à un moment de...
00:22:36Au fond, cette tribune, elle dit deux choses.
00:22:39Elle dit, un, la distinction entre l'école qui instruit et les parents qui éduquent,
00:22:44c'est une distinction qui n'est plus opérante,
00:22:47qui est inopérante aujourd'hui, qui ne tient plus.
00:22:49Il faut que l'école soit à la fois un lieu d'instruction et d'éducation,
00:22:55pour pallier au manque d'éducation que peut dispenser la société par ailleurs.
00:23:00Est-ce que c'est compatible avec le constat que vous faisiez à l'instant au début de cet entretien,
00:23:05c'est-à-dire avec les parents, mine de rien,
00:23:07pour qui peut-être l'autorité vis-à-vis de l'enfant n'est pas une priorité,
00:23:10et quand l'école essaye de le faire, le parent est le premier.
00:23:13C'est pas la priorité où ils n'y arrivent pas.
00:23:13Oui, où ils n'y arrivent pas, mais et mine de rien,
00:23:15dès qu'il y a une volonté d'être non pas autoritaire,
00:23:17mais peut-être d'être un peu sévère à l'école,
00:23:19les parents sont les premiers à débarquer dans la salle de classe,
00:23:21en tout ça, écoutez, c'est plus possible.
00:23:23Alors, il ne faut pas se tromper sur la question de l'autorité.
00:23:26L'autorité, ce n'est pas l'autoritarisme.
00:23:29L'autorité, c'est d'abord ce que ceux sur lesquels elles exercent vous reconnaissent.
00:23:36Il faut la mériter, l'autorité.
00:23:37Donc il faut aussi la vouloir.
00:23:40Or, pendant des décennies,
00:23:42on a imprégné le système éducatif d'une idéologie
00:23:47qui avait pour but de détruire la relation d'autorité
00:23:50entre le maître et l'élève.
00:23:52C'était, vous mettez l'élève au centre,
00:23:55enfin, l'enfant au centre,
00:23:56et au lieu d'y mettre le savoir,
00:23:58et l'instituteur...
00:24:00Oui, l'enfant roi,
00:24:01une espèce d'enfant idéalisé à qui on dit,
00:24:03fais ce que tu veux, écris comme tu veux,
00:24:05parle comme tu veux...
00:24:06C'était la fameuse théorie où les élèves avaient beaucoup à apprendre de l'enfant,
00:24:10plus que nous qui devions lui apprendre.
00:24:11Donc ça, c'est évidemment une catastrophe sans nom,
00:24:18parce que, avant de prendre ses distances avec les règles,
00:24:23avec les connaissances,
00:24:28il faut impérativement que l'enfant apprenne les règles, les connaissances,
00:24:34et après, l'adolescent, puis l'adulte,
00:24:36va prendre ses distances, évidemment, avec ce qu'il a appris,
00:24:39mais il faut prendre ses distances avec quelque chose,
00:24:41donc il faut apprendre avant.
00:24:43Et apprendre, ça se fait pas...
00:24:45ça se fait pas sans...
00:24:47sans une autorité,
00:24:49ça se fait pas sans sanctions non plus.
00:24:51Sans un minimum de contraintes, au sens là.
00:24:52C'est pour ça, mais vous pouvez pas apprendre,
00:24:54les enfants ne peuvent pas apprendre s'ils ne sont pas éduqués.
00:24:56Voilà, c'est-à-dire, il y a l'apprentissage des connaissances,
00:24:59bon,
00:25:01qui va vous donner la capacité,
00:25:04qui va vous donner l'intelligence,
00:25:05la raison critique,
00:25:06qui va vous donner l'autonomie intellectuelle,
00:25:09l'autonomie de la réflexion,
00:25:10et puis il y a l'éducation,
00:25:12qui va vous enseigner les règles de la vie en commun,
00:25:15les règles de la vie tout court, d'ailleurs,
00:25:16les règles de comportement,
00:25:19les règles du raisonnement,
00:25:20enfin, voilà,
00:25:21il y a quelque chose qui est de l'ordre de l'instruction,
00:25:23et quelque chose qui est de l'ordre de l'éducation.
00:25:25Si l'un va sans l'autre,
00:25:27ça ne peut pas fonctionner.
00:25:29Mais ce qui est frappant dans ce que vous dites aussi,
00:25:30et ce que vous écrivez dans la tribune,
00:25:32disponible dans le Figaro du jour,
00:25:33et sur le site du Figaro,
00:25:34nous sommes les seuls responsables,
00:25:36écrivez-vous,
00:25:36de ce désastre que nous en ayons été les instigateurs,
00:25:40ou que nous ayons laissé ces derniers agir sans réagir.
00:25:43Chacun mettra les mots qu'il voudra
00:25:44sur ce qui,
00:25:45de mensonge en manipulation,
00:25:47de complaisance en lâcheté éducative,
00:25:49a conduit notre société dans l'état de délitement
00:25:51où elle se trouve.
00:25:52Quelles ont été nos illusions,
00:25:54peut-être,
00:25:54vous avez été au sommet de l'État
00:25:56et au cœur de l'appareil du pouvoir
00:25:57pendant de longues années,
00:25:58Henri Guénaud,
00:25:59quelles ont été nos illusions
00:26:00sur cet état,
00:26:01mine de rien,
00:26:01de délitement qui dure depuis de longues années
00:26:03et qu'on n'a pas voulu voir.
00:26:04D'abord,
00:26:05on a organisé l'illusionnisme,
00:26:06si je puis dire,
00:26:07puisque vous vous souvenez
00:26:08que pendant des décennies,
00:26:10on a expliqué qu'il n'y avait pas de violence à l'école,
00:26:12que les chiffres le montraient,
00:26:13que tout allait bien,
00:26:14le niveau monte
00:26:15et il n'y a pas de violence.
00:26:16Jusqu'au jour
00:26:17où est né
00:26:18le mouvement Pas de Vague,
00:26:20parce que je crois
00:26:21un élève
00:26:21avait menacé
00:26:22un de ses professeurs
00:26:23avec un faux pistolet
00:26:24mais qui ressemblait à un vrai,
00:26:26et brusquement,
00:26:27la parole s'est libérée.
00:26:28Et pourquoi
00:26:29ça ne se reflétait pas dans les chiffres
00:26:30parce qu'on ne signalait pas,
00:26:35on ne faisait pas remonter les incidents.
00:26:37Pas de vagues.
00:26:37Par peur.
00:26:38Pas de vagues.
00:26:39Et le Pas de Vague,
00:26:40alors on n'a dit plus jamais Pas de Vague,
00:26:42tous les ministres depuis l'ont dit,
00:26:43mais ça continue.
00:26:44Ça continue.
00:26:45Samuel Paty
00:26:46a été la victime de ce Pas de Vague.
00:26:49Samuel Paty,
00:26:50c'était celui qu'on voulait sanctionner
00:26:52parce qu'il avait été à l'origine
00:26:55d'un désordre,
00:26:57d'une perturbation.
00:26:57Il faut se souvenir de ça.
00:26:59Donc ça,
00:27:00ça continue quand même à faire,
00:27:01même si ça change un peu,
00:27:03mais ça continue
00:27:03à faire beaucoup de ravages.
00:27:05Donc on a vécu sur l'illusion
00:27:07que tout ça n'allait pas si mal
00:27:09et chaque fois que quelqu'un
00:27:10faisait une critique,
00:27:11c'était soit un nostalgique
00:27:12d'une société qui n'existe plus,
00:27:14d'une école qui ne pourrait plus exister.
00:27:15Vous savez,
00:27:16cette école qui arrivait
00:27:17à apprendre à lire,
00:27:18à écrire,
00:27:19à compter,
00:27:19à penser aussi
00:27:20à tous les enfants de France,
00:27:25même quand ils venaient
00:27:26de familles très défavorisées,
00:27:28je ne sais pas,
00:27:29ma grand-mère était née en 1903,
00:27:31il y avait 8 enfants dans la famille
00:27:33au fin fond de la campagne française
00:27:36et on lui a appris plus de choses
00:27:41qu'elle a retenues d'ailleurs
00:27:42qu'on en apprend aujourd'hui
00:27:45à un enfant au 21ème siècle.
00:27:48Il y a quelque chose qui ne va pas
00:27:49et on a arrêté l'école à 12 ans.
00:27:51Voilà,
00:27:51elle était obligatoire jusqu'à 12 ans.
00:27:52Mais dans ce que vous dites aussi,
00:27:55quand vous citez en effet
00:27:56le mouvement Pas de Vague
00:27:58avec les conséquences tragiques
00:27:59qu'on a connues,
00:28:00il y a eu, mine de rien,
00:28:01vous dites,
00:28:01une prise de conscience.
00:28:02Réellement,
00:28:03quand on voit notamment
00:28:04ce qu'il s'est passé à Lyon 2
00:28:05avec ce professeur d'université
00:28:06qui a été littéralement lynché
00:28:08par des hommes cagoulés,
00:28:09on voit aujourd'hui
00:28:10la réaction de cette directrice
00:28:11d'université
00:28:12qui en est à remettre
00:28:13en réalité la faute
00:28:15sur ce prof.
00:28:15Donc plus que l'école,
00:28:16est-ce que ce n'est pas
00:28:17presque toute une chaîne humaine
00:28:18qui doit réapprendre ?
00:28:19Si vous voulez renverser ce phénomène,
00:28:22il faut d'abord
00:28:22la violence,
00:28:23elle monte de partout.
00:28:25Partout.
00:28:25Pourtant,
00:28:26cette professeure
00:28:27qui doit avoir un certain âge,
00:28:28on peut se dire
00:28:29qu'elle a été à l'école
00:28:29sans qu'elle soit encore
00:28:31totalement en déclassement.
00:28:32Pourquoi ?
00:28:33Non, ce n'est pas ça.
00:28:35La violence monte de partout.
00:28:37Les idéologues,
00:28:37il y en a toujours eu.
00:28:38Là, c'est de l'idéologie.
00:28:40C'est de l'idéologie,
00:28:41d'abord parce qu'il y a
00:28:42des universités
00:28:42où les idéologies dominantes
00:28:44ne sont pas les mêmes
00:28:46qu'ailleurs.
00:28:47Et puis,
00:28:48il ne faut pas oublier
00:28:49et que ce n'est pas
00:28:50un directeur nommé,
00:28:51c'est un président élu.
00:28:53Élu par des représentants
00:28:54des étudiants,
00:28:56des représentants
00:28:56des professeurs,
00:28:57des personnels,
00:28:58etc.
00:29:00Une élection,
00:29:01ce n'est pas neutre
00:29:02idéologiquement.
00:29:03Oui, c'est sûr.
00:29:04Donc, ça,
00:29:05c'est la première chose.
00:29:06La deuxième,
00:29:07c'est que si vous voulez
00:29:08canaliser ce phénomène
00:29:11de la violence qui monte,
00:29:12c'est ça le plus important
00:29:14qu'un président d'université
00:29:16pense que la Palestine
00:29:20n'a plus de droits
00:29:22que les Israéliens
00:29:23ou l'inverse.
00:29:24Après tout,
00:29:24il n'y a rien au fond
00:29:26d'anormal.
00:29:27C'est ainsi,
00:29:28chacun a sa vision des choses
00:29:30et la liberté d'opinion
00:29:31devrait être,
00:29:32de conscience,
00:29:32devrait être garantie
00:29:33à tout le monde
00:29:33a fortiori
00:29:34dans le service public
00:29:35de l'éducation
00:29:36ou de l'université.
00:29:37Mais s'il vient poser le problème,
00:29:39c'est que ça vient envahir.
00:29:41Indépendamment même
00:29:42du fait qu'il a causé,
00:29:45cette violence,
00:29:46elle est insupportable.
00:29:47Si vous voulez endiguer
00:29:49cette violence dans la société,
00:29:50il faut commencer
00:29:51par le commencement.
00:29:52Si vous fabriquez
00:29:53des enfants
00:29:53qui n'ont jamais rencontré
00:29:55l'interdit,
00:29:56jamais rencontré la règle,
00:29:57jamais reconnu
00:30:00une forme d'autorité...
00:30:01Et vous citez Camus
00:30:01sur l'importance
00:30:02de la limite
00:30:03qu'on doit transmettre
00:30:03aux élèves.
00:30:04Il faut à la fois,
00:30:04la violence,
00:30:05mais c'est un autre sujet.
00:30:07Il faut en enrayer
00:30:11le mécanisme,
00:30:12l'engrenage.
00:30:14La violence,
00:30:15c'est toujours un engrenage.
00:30:16Je suis violent contre vous,
00:30:18vous êtes violent contre moi
00:30:19et puis on monte
00:30:19dans la violence.
00:30:21La violence,
00:30:22elle est mimétique,
00:30:23elle est réciproque.
00:30:24Il faut enrayer ça
00:30:25et ça,
00:30:25vous l'enrayerez
00:30:26par la répression,
00:30:29par la punition,
00:30:29par la sanction.
00:30:30À l'école, par exemple,
00:30:31si vous voulez enrayer
00:30:32la violence d'urgence,
00:30:35il faut que les enfants violents,
00:30:37les enfants harceleurs,
00:30:38on ne se contente pas
00:30:38de les changer d'établissement,
00:30:41ce qu'on fait aujourd'hui.
00:30:42Il faut qu'on les mette
00:30:43dans des vrais centres
00:30:43d'éducation fermés
00:30:44pour les rééduquer.
00:30:46Voilà.
00:30:47Sinon, ça ne va pas fonctionner.
00:30:49Donc, la question de l'école,
00:30:52elle vient après.
00:30:53Une fois qu'on a pris
00:30:55les dispositions nécessaires
00:30:56pour enrayer la violence
00:30:58qui nous saute à la figure,
00:31:00il faut en regarder
00:31:01les causes profondes.
00:31:04Si vous formez des enfants,
00:31:05encore une fois,
00:31:06qui ne peuvent pas s'exprimer,
00:31:08quand vous ne pouvez pas
00:31:09vous exprimer,
00:31:10vous vous exprimez par la violence.
00:31:11Qui pensent mal
00:31:13et qui absorbent tout,
00:31:14on va dire,
00:31:15sans code.
00:31:16Si vous ne leur donnez pas
00:31:17les moyens intellectuels
00:31:18de résister à une société
00:31:19qui est beaucoup plus désorganisée
00:31:21qu'auparavant,
00:31:22qui est beaucoup plus en désordre,
00:31:24qui est beaucoup plus violente,
00:31:25violente à la fois partout,
00:31:27les réseaux sociaux,
00:31:28la désintégration,
00:31:32les phénomènes.
00:31:33Voilà.
00:31:34Notre incapacité
00:31:35à avoir assimilé,
00:31:37à avoir régulé,
00:31:37assimilé l'immigration,
00:31:38mais qui est un vrai sujet.
00:31:40On en parlera à 13 heures.
00:31:42Oui, mais parce que,
00:31:42vous voyez,
00:31:43l'école,
00:31:43on dit qu'il faut qu'elle soit inclusive.
00:31:45Non, il faut qu'elle soit assimilatrice.
00:31:46Ce n'est pas du tout la même chose.
00:31:48Mais donc,
00:31:48ça se joue d'abord à l'école.
00:31:52C'est-à-dire,
00:31:53dès le premier âge,
00:31:54si le premier âge dit
00:31:55à l'enfant,
00:31:56fais ce que tu veux,
00:31:57forcément,
00:31:58il n'y a plus de cas.
00:31:58Mais quand il devient adolescent,
00:31:59il dit,
00:32:00je fais ce que je veux.
00:32:01Et donc,
00:32:01on va éviter ça.
00:32:02Est-ce que vous aussi,
00:32:03vous avez,
00:32:03on va dire,
00:32:04des exemples assez concrets
00:32:05que vous avez vus
00:32:05assez récemment
00:32:06de cette chute d'autorité
00:32:08à l'école ?
00:32:09Vous,
00:32:09qui avez des enfants,
00:32:10vous avez sans doute assisté
00:32:11à des scènes
00:32:12que vous voulez nous raconter.
00:32:13Vous avez des idées
00:32:14pour,
00:32:14comme Henri Guéno,
00:32:15restaurer l'autorité à l'école.
00:32:170 826 300 300
00:32:18et l'application Sud Radio.
00:32:20La discussion continue
00:32:21jusqu'à 13h.
00:32:22A tout de suite.
00:32:24Sud Radio,
00:32:25dans tous ses états,
00:32:28Maxime Liedot.
00:32:290 826 300 300,
00:32:31toujours pour nous appeler Sud Radio,
00:32:33l'application également
00:32:34pour ce sujet crucial.
00:32:36Va-t-on réussir,
00:32:36tout simplement,
00:32:37à restaurer l'autorité de l'école ?
00:32:38C'est en tout cas,
00:32:39non pas l'obsession,
00:32:40mais la volonté
00:32:41d'Henri Guéno
00:32:41et d'Alain Bentolila.
00:32:43Henri Guéno,
00:32:44ancien conseiller spécial
00:32:45de Nicolas Sarkozy,
00:32:46à l'ISÉ,
00:32:46qui est toujours avec nous,
00:32:47et Alain Bentolila,
00:32:48qui est professeur de linguiste
00:32:50à l'université de Paris Cité.
00:32:52Est-ce que notre discussion,
00:32:53à l'instant,
00:32:53je me permets de la dévoiler
00:32:54un tout petit peu,
00:32:55Henri Guéno,
00:32:55c'est vrai qu'aujourd'hui,
00:32:56c'est une école,
00:32:57mine de rien,
00:32:57qui a du mal à trouver ses repères,
00:32:58précisément parce qu'elle ne sait plus
00:33:00quelle est sa mission,
00:33:01elle ne sait plus quel est son rôle
00:33:02et peut-être que nos enfants,
00:33:03les enfants en général,
00:33:04quand ils sont à l'école,
00:33:05ne connaissent plus leur univers mental
00:33:07parce qu'il n'y a plus de cadre
00:33:08qu'elle arrive à imposer.
00:33:09Oui, mais alors,
00:33:10il faut d'abord donner
00:33:11une mission à l'école,
00:33:12c'est-à-dire,
00:33:13plus personne ne sait
00:33:14quelle est la mission de l'école.
00:33:16On a multiplié les objectifs
00:33:18qui se sont empilés
00:33:19les uns sur les autres,
00:33:21on est dans la grande confusion
00:33:23des fins et des moyens,
00:33:24mais on ne sait pas
00:33:24quelle est la mission de l'école.
00:33:25Une organisation,
00:33:27un service public
00:33:27ne peut fonctionner
00:33:28que lorsqu'il a une mission
00:33:29qui est clairement comprise
00:33:31non seulement par les élèves
00:33:34et les parents,
00:33:35mais les enseignants
00:33:36et tous ceux
00:33:37qui contribuent à faire l'école.
00:33:38du temps de Jules Ferry,
00:33:41je ne vais pas faire
00:33:42des sauts en arrière,
00:33:43mais l'école de la République
00:33:45avait une mission
00:33:46qui était clairement définie
00:33:48dans les textes,
00:33:49dans la loi,
00:33:50dans la politique.
00:33:51Quand Jules Ferry
00:33:51écrit aux instituteurs
00:33:52sa fameuse lettre
00:33:53sur l'enseignement
00:33:53de la morale à l'école,
00:33:55je veux dire,
00:33:55on est ébloui
00:33:56à la fois par la clarté
00:33:58et la profondeur
00:33:59de la réflexion.
00:34:00Ça s'adresse aux instituteurs.
00:34:02Et il dit d'ailleurs
00:34:03qu'il faut de l'instruction civique
00:34:04et qu'il faut
00:34:04de l'éducation morale.
00:34:06Donc déjà,
00:34:07on parle d'éducation,
00:34:08c'est-à-dire
00:34:08qu'on ne peut pas
00:34:09séparer les deux.
00:34:10La première chose à faire,
00:34:11c'est la mission de l'école
00:34:13est une mission d'instruction
00:34:14et d'éducation.
00:34:16Et les deux viennent
00:34:17se compléter.
00:34:18Et les deux
00:34:19deviennent indissociables.
00:34:21Si vous ne faites pas ça,
00:34:23ça, ça doit rejaillir
00:34:24dans la formation des profs,
00:34:26dans leur recrutement,
00:34:28dans la gestion du personnel,
00:34:30dans les programmes.
00:34:31Voilà, il faut...
00:34:33On est en pleine confusion.
00:34:35Donc quand on est
00:34:36dans cette confusion,
00:34:36on ne peut pas
00:34:38effectivement demander
00:34:38à l'école
00:34:39de résoudre le problème.
00:34:40Elle ne résoudra pas
00:34:40toute seule
00:34:41tous les problèmes
00:34:41de la société.
00:34:42Mais déjà,
00:34:43qu'elle est une mission
00:34:44claire,
00:34:45qu'elle assume,
00:34:47et qu'elle en tire
00:34:48les conséquences
00:34:49dans tous ces domaines
00:34:50d'activité.
00:34:51Ça, c'est vraiment...
00:34:52Vous vous alertez aussi
00:34:53puisque vous évoquez,
00:34:55on va dire,
00:34:55tout ce qui dans la société
00:34:56sont mine de rien
00:34:57des obstacles
00:34:57ou on va dire
00:34:58des remparts difficiles
00:35:01à ne pas prendre
00:35:01en considération aujourd'hui
00:35:02quand on veut
00:35:03rétablir l'autorité.
00:35:04Vous dites qu'il est nécessaire
00:35:05à un moment
00:35:05d'avoir une surveillance
00:35:06accrue des réseaux sociaux
00:35:07où se promènent
00:35:08en toute liberté
00:35:09des déséquilibrés,
00:35:11des psychopathes,
00:35:12des semeurs de haine
00:35:13et de mort.
00:35:13Mais est-ce que c'est
00:35:14vraiment à l'école,
00:35:15on va dire,
00:35:15d'aller s'occuper de ça ?
00:35:16Non, non,
00:35:17c'est pas l'école
00:35:18qui s'en occupe.
00:35:19C'est pas l'école
00:35:19qui s'en occupe,
00:35:20mais ça fait partie
00:35:22des causes
00:35:23qui nous mènent
00:35:23là où nous en sommes.
00:35:24Donc il faut à la fois
00:35:25essayer de surveiller
00:35:28davantage les réseaux sociaux
00:35:29et sanctionner très fortement
00:35:31ceux qui sèment la haine,
00:35:32ceux qui manipulent.
00:35:37Bon, très bien.
00:35:37Et puis après,
00:35:38il faut,
00:35:39pour ce qui est de l'école,
00:35:40il faut que l'école
00:35:40donne aux enfants,
00:35:42aux adolescents
00:35:43qui seront des futurs adultes
00:35:44et non des grands enfants,
00:35:45les moyens intellectuels
00:35:47et mentaux,
00:35:48psychologiques,
00:35:49de résister à ça.
00:35:50Parce qu'on ne va pas
00:35:51purifier complètement
00:35:52les réseaux sociaux.
00:35:53Oui, non.
00:35:54Mais sur les réseaux sociaux,
00:35:55vous avez vu que c'est quand même
00:35:56un thème dont les politiques
00:35:57s'emparent de plus en plus.
00:35:58Je pense à Gabriel Attal
00:35:59ce matin,
00:35:59qui est votre confrère de page
00:36:01dans le Figaro
00:36:02avec une petite tribune
00:36:03et il écrit,
00:36:04en réalité,
00:36:05l'exposition aux écrans,
00:36:06l'addiction aux écrans,
00:36:08l'État doit s'en emparer,
00:36:09on doit s'appuyer
00:36:09sur l'exemple chinois
00:36:10pour lutter contre...
00:36:11Ah, ça vous fait rire ?
00:36:13Non, ça me fait,
00:36:14ça me fait plutôt
00:36:15me faire pleurer.
00:36:16On va transformer
00:36:17la société française
00:36:17en société chinoise.
00:36:19On va vous surveiller
00:36:20jusque dans les toilettes.
00:36:22Non, tout ça,
00:36:23tout ça est un absurde.
00:36:24La France n'a pas vocation
00:36:25à devenir la Chine
00:36:26et heureusement.
00:36:27Mais c'est encore une fois,
00:36:29c'est une façon de répondre...
00:36:30Mais ça traduit quand même
00:36:31quelque chose, ça.
00:36:32La volonté de l'État
00:36:32d'aller toujours plus loin
00:36:33dans le contrôle,
00:36:34dans la surveillance
00:36:35pour le bien.
00:36:35C'est Philippe Murray
00:36:36l'enviant du bien.
00:36:37Le contrôle et la surveillance,
00:36:38c'est bien jusqu'au moment
00:36:39où ça devient totalitaire.
00:36:42Donc il faut mieux surveiller
00:36:43les réseaux sociaux.
00:36:44Il faut encore une fois
00:36:44mieux sanctionner
00:36:45ceux qui appellent à l'AIN,
00:36:48ceux qui savent très bien
00:36:49qu'en faisant circuler
00:36:51certains messages,
00:36:53ils vont provoquer
00:36:54le passage à l'acte
00:36:55d'un certain nombre
00:36:55de cinglés,
00:36:56de fanatiques,
00:36:57comme ça s'est passé
00:36:58dans l'affaire Patti.
00:36:58Bon, ça, il faut les sanctionner
00:37:00d'une façon très très dure.
00:37:02Et il faut que nos lois
00:37:03changent de ce point de vue,
00:37:05il faut que nos systèmes
00:37:05de surveillance
00:37:06des réseaux aussi,
00:37:07mais il faut par ailleurs,
00:37:09et c'est là où
00:37:10les politiques
00:37:12ne font pas leur travail,
00:37:14la chose essentielle,
00:37:16c'est dans le monde
00:37:17tel qu'il est,
00:37:18dans le monde tel qu'il est
00:37:19où il y a des réseaux sociaux,
00:37:21où il y a des gens
00:37:21qui se promènent
00:37:22sur les réseaux sociaux,
00:37:24où il y a de la violence,
00:37:25et bien dans ce monde-là,
00:37:26il faut non pas moins d'écoles,
00:37:28mais plus d'écoles,
00:37:29non pas moins d'instructions,
00:37:30mais plus d'instructions,
00:37:31non pas moins d'éducation,
00:37:33mais plus d'éducation
00:37:34et plus d'écoles,
00:37:35voilà,
00:37:35il faut donner à nos enfants
00:37:39les moyens de résister
00:37:41le plus possible intellectuellement.
00:37:43Il y a les barrières extérieures,
00:37:44c'est-à-dire à la violence
00:37:45et à la barbarie,
00:37:46et puis il y a les barrières intérieures.
00:37:47L'école,
00:37:48elle s'occupe des barrières intérieures.
00:37:49Votre discours résonne,
00:37:50chez certains de nos auditeurs,
00:37:52votre parler vrai,
00:37:52Henri Guénaud,
00:37:53bonjour Jean-Marc.
00:37:55Oui, bonjour Jean-Bercoff,
00:37:56bonjour M. Guénaud.
00:37:58Jean-Bercoff.
00:38:00Vous nous appelez depuis Narbonne
00:38:03et vous, c'est un sujet
00:38:04qui vous intéresse
00:38:04et on va dire sur lequel
00:38:06vous rejoignez quand même
00:38:06certaines positions d'Henri Guénaud.
00:38:08Exactement,
00:38:09il y a un bon nombre de sujets
00:38:10qui m'intéressent sur ce radio,
00:38:11mais bien sûr, celui-là...
00:38:12Vous êtes un homme de goût,
00:38:13Jean-Marc, sachez-le.
00:38:17Flatteur.
00:38:18Jean-Bercoff, c'est bien.
00:38:21Non, M. Guénaud,
00:38:22moi je suis né en 1964.
00:38:23Bon, on pourrait...
00:38:25Les temps m'ont heureusement changé,
00:38:27on pourrait en parler
00:38:27pendant des heures.
00:38:29Je vais en parler
00:38:29juste 22 ou 3 minutes
00:38:30d'un exemple
00:38:31que bon nombre
00:38:32de gens qui écoutent
00:38:33vont contraindre.
00:38:34Moi, je mettais la panique,
00:38:35je faisais rire tout le monde
00:38:36à l'école,
00:38:36soit l'école primaire
00:38:37ou au collège,
00:38:38même les enseignants.
00:38:39Parce qu'au bout d'un moment,
00:38:39ils en avaient marre,
00:38:41ce qui était normal,
00:38:42donc on était punis.
00:38:43On me tirait les oreilles,
00:38:44on me tapait
00:38:45avec la règle sur les doigts
00:38:46et le directeur de l'école,
00:38:47M. Rogue,
00:38:47me donnait
00:38:47des grands coups de pied au cul.
00:38:49Ils me verraient de la classe.
00:38:50Mais ce qui était normal,
00:38:51ce qui était normal
00:38:52parce que je mettais la pagaille.
00:38:53Donc, je rentrais chez moi,
00:38:55j'en parlais pas
00:38:55et si j'en parlais,
00:38:56je me faisais encore plus bronzer.
00:38:57Mais voilà,
00:38:58nous avons vécu
00:38:59la même jeunesse.
00:39:00Voilà,
00:39:01après, si vous voulez,
00:39:03dans les années,
00:39:04après,
00:39:04j'ai toujours été bienveillant
00:39:05avec les professeurs,
00:39:06bien sûr,
00:39:06je les ai jamais insultés,
00:39:07je les ai jamais agressés.
00:39:09C'était un échange
00:39:10de bons procédés
00:39:11entre eux et moi.
00:39:12Voilà, mais...
00:39:14Vous, ce que vous regrettez,
00:39:15Jean-Marc,
00:39:15c'est que sans aller quand même,
00:39:16on va dire à la sévérité physique,
00:39:19les coups de règle,
00:39:19le coup de pied au derrière,
00:39:20etc.,
00:39:20c'est que même l'autorité,
00:39:22en réalité,
00:39:22recadrer un élève,
00:39:23même verbalement,
00:39:24devient compliqué.
00:39:25Oui, mais si vous voulez,
00:39:27il y a des gens qui comprennent,
00:39:28il y a des gens qui ne comprennent pas.
00:39:29Et bien,
00:39:29à partir des années 90,
00:39:30ça commence à se dilater,
00:39:31dilater,
00:39:32excusez-moi,
00:39:33je cherche le mot,
00:39:35dilater,
00:39:35tu sais,
00:39:36et dilater aussi,
00:39:37remarquez.
00:39:39Et maintenant,
00:39:40si vous voulez,
00:39:40le problème,
00:39:41c'est que quand les enseignants
00:39:42grondent dans les enfants,
00:39:44l'enfant leur répercute
00:39:47le soir à ses parents
00:39:48et ses parents ne l'admettent pas.
00:39:49Donc,
00:39:50ses parents,
00:39:50l'enfant est devenu un idole,
00:39:52une star,
00:39:52et les parents grondent,
00:39:54si vous voulez,
00:39:54vont engueuler,
00:39:55vont menacer les enseignants.
00:39:57Oui,
00:39:57quand ils ne vont pas les frapper.
00:39:59Oui,
00:39:59c'est ça.
00:40:00Quand ils ne vont pas les frapper.
00:40:00Donc aujourd'hui,
00:40:01si vous voulez,
00:40:01quand on est premier dans la classe,
00:40:02on est HP,
00:40:03ça c'est le mode.
00:40:04Quand on est dernier dans la classe,
00:40:05on est haut potentiel,
00:40:06on est toujours haut potentiel.
00:40:07C'est la culture de l'excuse.
00:40:09C'est la culture de l'excuse
00:40:10en permanent.
00:40:11Jean-Marc,
00:40:11merci beaucoup
00:40:12de nous avoir appelé
00:40:13au 0826 300 300,
00:40:15Jean-Marc,
00:40:15et d'être à l'écoute
00:40:16de Sud Radio.
00:40:17Bon,
00:40:17là on a eu un fan
00:40:18d'Henri Guéno
00:40:18au téléphone,
00:40:19mais il dit quelque chose
00:40:20de très concret.
00:40:21Je voudrais commenter
00:40:22un peu cette intervention.
00:40:24D'abord,
00:40:24moi,
00:40:25ça a été ma jeunesse.
00:40:27Les coups de règle
00:40:28sur les doigts,
00:40:28Henri Guéno ?
00:40:29Oui,
00:40:29un coup de règle
00:40:31sur les doigts,
00:40:31on n'avait jamais tué personne.
00:40:32On en vient à la folie,
00:40:34mais non...
00:40:36On peut se réjouir
00:40:38que ce soit terminé,
00:40:38tout simplement.
00:40:39Donc,
00:40:39on est passé,
00:40:41le coup de règle
00:40:42c'était rien,
00:40:43on est passé
00:40:43de certains établissements
00:40:45où il y avait des brimades,
00:40:46des prochains,
00:40:47à un axisme total
00:40:49dans lequel
00:40:49il n'y a plus de règle,
00:40:50plus d'obligation.
00:40:51Ça ne peut pas fonctionner.
00:40:53Si vous n'interiosez pas
00:40:54des règles,
00:40:54c'est terminé.
00:40:56L'enfant,
00:40:56il se construit
00:40:57contre,
00:40:59en tant que ça,
00:40:59les limites de l'interdit.
00:41:01S'il ne rencontre rien,
00:41:02c'est un vide terrible
00:41:03qu'il va remplir ensuite
00:41:04avec des règles folles,
00:41:08des idéologies folles
00:41:09qui vont...
00:41:10Voilà.
00:41:11Et ça,
00:41:11c'est un risque
00:41:12qu'on ne peut pas prendre.
00:41:13Donc,
00:41:13il y a ce que l'école
00:41:13doit faire,
00:41:15sa mission intellectuelle,
00:41:16morale,
00:41:17éducative,
00:41:18etc.
00:41:18Et ça,
00:41:19il faut en discuter
00:41:20parce que c'est essentiel
00:41:20pour l'école.
00:41:21Et après,
00:41:21il y a ce dont vient
00:41:23de parler...
00:41:24Le camarade Jean-Marc
00:41:25depuis Narbonne.
00:41:25Voilà,
00:41:26M. Narbonne.
00:41:28Il y a cette histoire.
00:41:30La société est ce qu'elle est.
00:41:31Voilà.
00:41:32Donc,
00:41:32on peut vouloir la changer,
00:41:34la faire évoluer.
00:41:34On ne fera d'ailleurs évoluer
00:41:35que par l'école
00:41:37et par ce qu'on mettra
00:41:40dans l'univers mental
00:41:40de nos enfants
00:41:41qui ensuite deviendront
00:41:42des grandes personnes.
00:41:44Mais si on l'apprend
00:41:46telle qu'elle est,
00:41:46c'est-à-dire plus violente,
00:41:49plus fracturée,
00:41:51plus anomique aussi.
00:41:53C'est-à-dire qu'il y a
00:41:54de moins en moins de normes.
00:41:55Il y a de plus en plus
00:41:56de gens qui,
00:41:56précisément,
00:41:57n'ayant pas appris les limites
00:41:57quand ils étaient jeunes,
00:41:59n'ont pas de limites.
00:42:00Il faut là,
00:42:01on revient dans la question
00:42:02de l'engrenage de la violence,
00:42:04il faut le casser.
00:42:05Moi,
00:42:05je suis obsédé par cette idée
00:42:07qui choquera sans doute
00:42:08beaucoup de gens.
00:42:09C'est le père de famille
00:42:11ou la mère
00:42:12qui rentre dans l'école
00:42:13pour insulter
00:42:15ou frapper
00:42:16le professeur
00:42:17devant ses élèves,
00:42:19il commet contre la société
00:42:20un crime impardonnable.
00:42:22Et aujourd'hui,
00:42:24on ne juge
00:42:25de la gravité
00:42:25de cet acte
00:42:26que par le nombre
00:42:27de jours d'interruption
00:42:28de travail
00:42:28qu'il a infligé
00:42:29à sa victime.
00:42:30C'est-à-dire,
00:42:31si vous avez un jour
00:42:32ou deux jours,
00:42:32c'est pas grave.
00:42:34Il faut juger,
00:42:36et il faut donc changer
00:42:37le code pénal,
00:42:38il faut juger
00:42:39par rapport
00:42:39au dommage
00:42:40qui a été
00:42:42infligé à la société
00:42:43et au traumatisme
00:42:45qui est infligé
00:42:46aux enfants
00:42:47qui ont assisté à ça.
00:42:48Et donc,
00:42:48les peines,
00:42:49elles doivent être
00:42:49d'une lourdeur
00:42:50exemplaire.
00:42:50Et d'une exemplarité
00:42:51absolue.
00:42:52Ça, c'est ce qu'on appelle
00:42:53un plaidoyer
00:42:54pour le retour
00:42:55de l'autorité à l'école.
00:42:56On peut vous retrouver
00:42:57sur de nombreuses lignes,
00:42:58Henri Guénaud,
00:42:58et vous co-écrivez
00:42:59cette tribune
00:42:59avec Alain Béthaud,
00:43:01Lila, professeur
00:43:02de linguiste
00:43:02à l'université
00:43:03parécité.
00:43:04C'est dans le Figaro
00:43:04que peut l'école
00:43:05face à une société
00:43:06de plus en plus déshumanisée.
00:43:07Merci d'avoir été
00:43:08l'invité de Sud Radio.
00:43:10De notre côté,
00:43:10toujours le même numéro,
00:43:12le 0 826 300 300
00:43:14pour le grand débat
00:43:15de 13h,
00:43:15à savoir,
00:43:16est-ce que l'immigration
00:43:17peut être une chance
00:43:18pour la France ?
00:43:19On va en discuter
00:43:19avec Nicolas Prouvomonti
00:43:20qui est le co-fondateur
00:43:21et directeur
00:43:22de l'Observatoire
00:43:23de l'immigration
00:43:24et de la démographie
00:43:24et Eric Tegner
00:43:25qui est le fondateur
00:43:26de Frontières
00:43:26qui sort sa plateforme
00:43:27en ligne,
00:43:28un documentaire
00:43:29notamment sur,
00:43:30on va dire,
00:43:31le moyen qu'ont,
00:43:32on va dire,
00:43:32les passeurs
00:43:33de faire rentrer
00:43:34des flux et des flux
00:43:34de migrants.
00:43:35On attend vos réactions,
00:43:36vos commentaires,
00:43:36vos idées.
00:43:370 826 300 300
00:43:39à tout de suite.
00:43:4013h sur Sud Radio,
00:43:48c'est l'heure
00:43:48d'ouvrir notre grand dossier,
00:43:50notre grand débat
00:43:50durant lequel,
00:43:51évidemment,
00:43:52on attend vos interventions,
00:43:53vos commentaires,
00:43:54vos réactions,
00:43:54vos anecdotes,
00:43:55vos idées.
00:43:56Qu'un numéro pour ça,
00:43:570 826 300 300,
00:43:59évidemment,
00:44:00les réseaux sociaux
00:44:00et l'application Sud Radio.
00:44:02L'immigration peut-elle
00:44:03être une chance
00:44:04pour la France,
00:44:05tout simplement,
00:44:06dans le travail,
00:44:07pour les frontières ?
00:44:08Est-ce qu'on va réussir,
00:44:09finalement,
00:44:10à en faire quelque chose
00:44:11dont tout le monde
00:44:12peut se vanter ?
00:44:13On sait que ça a largement
00:44:14fait débat.
00:44:14Ces derniers mois,
00:44:15on a eu le Premier ministre
00:44:16qui a parlé d'un sentiment
00:44:17de submersion,
00:44:18François Bayrou,
00:44:19et on a eu de nombreuses
00:44:20discussions.
00:44:21Je pose la question
00:44:21parce que c'était les mots
00:44:23de Bruno Rotaillot
00:44:24lors d'une émission
00:44:24qui dit
00:44:26mais bien sûr que non,
00:44:27l'immigration
00:44:28n'est pas une chance
00:44:29pour la France.
00:44:30Alors on va essayer,
00:44:31justement,
00:44:31d'ouvrir ce grand dossier,
00:44:33l'étayer,
00:44:33avec des chiffres,
00:44:34avec des récits,
00:44:35avec des reportages.
00:44:36Et pour cela,
00:44:36j'accueille d'abord
00:44:37Nicolas Pouvour-Monti,
00:44:38bonjour.
00:44:39Vous êtes le cofondateur
00:44:40et le directeur
00:44:40de l'Observatoire
00:44:41de l'immigration
00:44:42et de la démographie.
00:44:43Merci beaucoup
00:44:43d'être avec nous
00:44:44de la démographie,
00:44:45pardon.
00:44:46Et j'accueille aussi
00:44:46Éric Tegner,
00:44:47bonjour.
00:44:48Bonjour Maxime.
00:44:48Journaliste,
00:44:49vous êtes régulièrement
00:44:49sur cette antenne
00:44:51et vous êtes le fondateur
00:44:53de Frontières
00:44:53et vous ouvrez
00:44:54dans quelques semaines,
00:44:55vous lancez dans quelques semaines
00:44:57Frontières Plus
00:44:57qui est une plateforme
00:44:58où vous allez justement
00:44:59précisément lancer
00:45:00vos reportages,
00:45:01vos documentaires,
00:45:02vos enquêtes
00:45:02et la prochaine
00:45:03sort dans le 15 mai
00:45:05si je ne dis pas
00:45:06n'importe quoi,
00:45:07justement sur les coulisses
00:45:08de l'immigration
00:45:09avec derrière
00:45:10tout ce que ça suggère,
00:45:12c'est-à-dire notamment
00:45:12un business dépasseur.
00:45:14On va avoir le temps
00:45:15de rentrer tout ça
00:45:16dans le détail.
00:45:17Vous, première chose
00:45:18et c'est vers vous
00:45:19que je me tourne
00:45:20Nicolas Pouvour-Monti,
00:45:21souvent quand on vous lit,
00:45:23vous écrivez dans le Figaro,
00:45:24dans le Point,
00:45:25on a l'occasion
00:45:26de vous écouter régulièrement
00:45:27et vos rapports
00:45:28sur le site,
00:45:29je les recommande
00:45:29parce que la première chose
00:45:30mine de rien
00:45:31que vous mettez en évidence,
00:45:32pour que les gens
00:45:33puissent se faire une idée,
00:45:34il faut que le débat
00:45:34soit éclairé.
00:45:35Et vous, vous dites
00:45:36mine de rien,
00:45:36j'ai fait cet observatoire
00:45:38parce que le débat,
00:45:39nous n'avons pas
00:45:39tous les chiffres,
00:45:40c'est très difficile
00:45:41d'avoir une information,
00:45:42on va dire complète
00:45:43sur l'immigration.
00:45:45Absolument,
00:45:45à la fois c'est très difficile
00:45:47d'avoir accès
00:45:47à un certain nombre
00:45:48de données en France
00:45:49sur l'ensemble
00:45:50des réalités migratoires
00:45:51du pays,
00:45:52les entrées,
00:45:52les sorties,
00:45:53les degrés
00:45:54d'intégration économique,
00:45:56l'intégration sociale,
00:45:57culturelle, familiale,
00:45:58autant d'éléments
00:45:59qui sont beaucoup plus
00:45:59librement accessibles
00:46:00chez nos voisins européens.
00:46:02Et par ailleurs,
00:46:03lorsqu'on parle
00:46:04de ces données,
00:46:05lorsqu'on les utilise,
00:46:06on se heurte parfois
00:46:07à de mauvaises habitudes
00:46:08prises dans ce débat
00:46:09qui visent à faire
00:46:10de la discussion démocratique
00:46:12sur l'immigration
00:46:12un simple échange
00:46:13de slogan finalement.
00:46:15Et s'il y a bien
00:46:15un sujet aujourd'hui
00:46:16sur lequel on peine
00:46:16à s'entendre sur les faits,
00:46:17c'est celui-là.
00:46:18Or, dans une démocratie,
00:46:20notamment sur un sujet
00:46:21aussi éminemment politique
00:46:22que l'immigration,
00:46:23il peut évidemment
00:46:23y avoir des opinions différentes,
00:46:25mais il nous a semblé
00:46:25nécessaire de réussir
00:46:26à mettre sur le devant
00:46:27de la scène
00:46:27ces faits sur lesquels
00:46:29peut ensuite avoir lieu
00:46:30une discussion éclairée
00:46:31dans la société.
00:46:32Éric Tegner.
00:46:33Moi, je trouve
00:46:34qu'il y a une hypocrisie aussi
00:46:35sur le fait
00:46:36qu'il y aurait
00:46:36une forme de contrôle
00:46:37de l'immigration
00:46:38aux frontières européennes.
00:46:39Moi, effectivement,
00:46:40je vous l'ai dit,
00:46:40dans ce documentaire
00:46:41que je publie le 15 mai,
00:46:43j'ai réalisé,
00:46:43je suis allé à peu près
00:46:44dans plus d'une douzaine de pays.
00:46:45J'ai fait toutes les voies migratoires,
00:46:47des Canaries,
00:46:48de l'Ampédoussa,
00:46:50des Balkans,
00:46:50je suis allé jusqu'au Sénégal,
00:46:52en Mauritanie.
00:46:53Et ce que j'ai compris,
00:46:54c'est qu'en fait,
00:46:54Frontex aujourd'hui,
00:46:55par exemple,
00:46:56qui est quand même
00:46:56l'agence censée
00:46:57protéger les frontières européennes,
00:46:59qui a un budget
00:47:00de 800 millions d'euros,
00:47:01ne protège pas
00:47:02les frontières.
00:47:02D'ailleurs,
00:47:03son ancien numéro 2
00:47:04est aujourd'hui,
00:47:06enfin,
00:47:06son ancien directeur
00:47:07est aujourd'hui
00:47:07au Rassemblement National
00:47:09pour dénoncer,
00:47:10on va dire,
00:47:10ce qu'il n'avait visiblement
00:47:11pas réussi à mettre en place
00:47:12quand il était en poste,
00:47:13pour traduire justement,
00:47:14on va dire,
00:47:15l'inutilité de Frontex.
00:47:16Exactement.
00:47:17Et il a expliqué
00:47:17comment, justement,
00:47:18lui,
00:47:19il a été un petit peu martyrisé
00:47:20par des ONG européennes
00:47:21qui ont essayé
00:47:22de lancer
00:47:22des enquêtes contre lui.
00:47:23Parce qu'on se retrouve,
00:47:24moi,
00:47:24c'est ce que j'avais constaté
00:47:25notamment aux Canaries,
00:47:27on pense que
00:47:27les bateaux de migrants
00:47:28qui arrivent,
00:47:29on sait que c'est
00:47:29la nouvelle voie migratoire
00:47:30aujourd'hui,
00:47:31vont être empêchés
00:47:32de rentrer.
00:47:32Et non,
00:47:33en fait,
00:47:33on se retrouve avec
00:47:34des ONG,
00:47:34la Croix-Rouge,
00:47:35des associations locales,
00:47:37Frontex qui n'est là
00:47:38finalement que pour avoir
00:47:39des observateurs
00:47:40des droits humains.
00:47:41Moi,
00:47:41à ce niveau-là,
00:47:42j'en avais vu
00:47:42qu'une seule personne
00:47:43de Frontex.
00:47:44Et donc,
00:47:44l'objectif aujourd'hui
00:47:45de l'immigration,
00:47:46ce n'est pas de la contrôler,
00:47:47c'est de l'enregistrer,
00:47:48c'est de la réguler,
00:47:49c'est de la faire entrer
00:47:49progressivement
00:47:50sur l'ensemble du territoire
00:47:51parce que l'opinion publique
00:47:52européenne a été choquée
00:47:54en septembre 2023
00:47:55par la crise de l'Empedusa,
00:47:56moi j'y étais,
00:47:57où il y a eu 8000 migrants
00:47:58qui sont arrivés
00:47:59d'un coup sur le territoire.
00:48:00Tout à fait,
00:48:01parce qu'effectivement,
00:48:02ils ont vu,
00:48:02ils ont l'impression
00:48:03d'un peu d'un bazar généralisé.
00:48:05Et là,
00:48:05les dirigeants européens
00:48:07se sont dit,
00:48:07bon,
00:48:08on ne va pas freiner l'immigration,
00:48:09mais on va faire en sorte
00:48:10qu'elle soit moins visible
00:48:11et on va mieux la réguler.
00:48:13Mais avant de vous interroger,
00:48:14Nicolas Bourmonti,
00:48:15vous parliez de la,
00:48:16on va dire,
00:48:16crise migratoire de l'Empedusa
00:48:18dont on se souvient.
00:48:18Est-ce que le choc
00:48:19n'a pas été,
00:48:20on va dire,
00:48:20un peu plus lointain ?
00:48:21Je me souviens notamment
00:48:22de 2015
00:48:23avec ce qui s'est passé
00:48:25au moment de la crise syrienne,
00:48:26des personnalités de gauche,
00:48:27notamment dans l'époque,
00:48:28dans le gouvernement Hollande,
00:48:29comme Manuel Valls,
00:48:30alertés sur la nécessité,
00:48:32on va dire,
00:48:32de faire très attention,
00:48:34en réalité,
00:48:35à l'accueil très généreux
00:48:36de certains pays européens
00:48:37parce qu'on ne savait pas
00:48:39comment cela pouvait se finir
00:48:40et d'ailleurs,
00:48:40aujourd'hui,
00:48:41il y a quelques semaines encore,
00:48:42la presse européenne
00:48:43revenait sur ces années d'erreur
00:48:44d'Angala Merkel,
00:48:46Nicolas Bourmonti.
00:48:46Oui, c'est certain
00:48:47qu'il y a eu un basculement
00:48:48migratoire en Europe
00:48:49au cours de la décennie écoulée
00:48:51et le moment charnière
00:48:52de ce basculement,
00:48:53ça a été la crise
00:48:53des migrants de 2015.
00:48:55Sur une décennie,
00:48:56entre 2014 et 2024,
00:48:58l'Union européenne
00:48:59a accueilli
00:48:59plus de 8 millions
00:49:00de demandeurs d'asile
00:49:01sur son sol.
00:49:02En termes démographiques,
00:49:03c'est un peu comme si
00:49:03elle avait accueilli
00:49:04un nouvel État membre.
00:49:05Ce serait le 15e État membre
00:49:06le plus peuplé
00:49:07par la taille de sa population
00:49:07juste après l'Autriche
00:49:08et juste avant la Bulgarie.
00:49:11Elle a aussi
00:49:12beaucoup augmenté
00:49:12ses canaux classiques
00:49:13d'immigration légale.
00:49:15C'est-à-dire qu'en 2023,
00:49:16les États membres de l'UE
00:49:17ont accordé
00:49:183,7 millions
00:49:19de premiers titres de séjour
00:49:20dans leurs pays respectifs.
00:49:22C'est presque 150% de plus
00:49:23que 10 ans avant.
00:49:24Donc ça,
00:49:25c'est toute l'immigration,
00:49:26on va dire,
00:49:26qui est dans les radars.
00:49:27Et ce qui n'est pas
00:49:28dans les radars
00:49:28ou beaucoup moins,
00:49:29c'est effectivement
00:49:30ce qui relève
00:49:30des franchissements irréguliers.
00:49:32Et de ce point de vue-là,
00:49:33il faut quand même
00:49:33mettre en exergue
00:49:34le caractère quasiment
00:49:35schizophrénique
00:49:36du mandat qui est donné
00:49:37à Frontex, effectivement.
00:49:38C'est-à-dire que Frontex,
00:49:39c'est une agence
00:49:40qui est censée épauler
00:49:41les États membres
00:49:41dans la protection
00:49:43des frontières extérieures
00:49:45de l'Union,
00:49:45c'est-à-dire les frontières
00:49:46entre les États membres
00:49:48de l'UE et l'extérieur.
00:49:49Et dans le même temps,
00:49:50Frontex est tenu
00:49:51par un principe
00:49:51qui s'appelle
00:49:52le principe de non-refoulement
00:49:53qui fait qu'on ne peut pas
00:49:54refuser l'entrée
00:49:55à quelqu'un
00:49:56qui prétend au statut de réfugié.
00:49:57Donc à la fois,
00:49:58il faut protéger les frontières
00:49:59mais on ne peut pas
00:49:59empêcher les gens d'entrer.
00:50:01Mais je me tourne vers vous
00:50:02pour tisser la suite
00:50:03de votre pensée,
00:50:04Éric Tegner et Nicolas Pouvont-Monti.
00:50:06Le but étant,
00:50:07je crois en tant que citoyen attentif,
00:50:09on entend régulièrement
00:50:10quand même les politiques
00:50:11depuis de nombreuses années
00:50:12d'abord remettre en cause
00:50:13ces fameux accords Schengen,
00:50:15ensuite, on va dire,
00:50:16avoir plus de sévérité
00:50:17aux frontières.
00:50:18Concernant l'immigration illégale,
00:50:19on est face à quoi ?
00:50:20Est-ce qu'on est face par exemple
00:50:21à une machine d'État débordée,
00:50:23à une machine européenne
00:50:26et volonté derrière laquelle
00:50:28il y aurait peut-être
00:50:29une explication très politicienne
00:50:30de ne pas toucher à ça ?
00:50:32C'est effectivement
00:50:33un problème de droit européen.
00:50:34Moi, je vais vous donner
00:50:35un exemple très concret
00:50:36que j'ai vécu.
00:50:37On sait qu'en ce moment,
00:50:38cette année,
00:50:39là où il y a le moins
00:50:39d'entrées illégales,
00:50:41c'est sur la route des Balkans
00:50:42qui pourtant,
00:50:42vous en parliez en 2015-2016,
00:50:45avait été la principale
00:50:46route migratoire.
00:50:47Et pourquoi ?
00:50:47Parce qu'il y a un petit pays
00:50:48qui s'appelle la Bulgarie
00:50:49qui est face à la Turquie
00:50:50et qui lui,
00:50:51ne fait rentrer personne.
00:50:52La Turquie,
00:50:53que l'Union Européenne
00:50:54aide régulièrement,
00:50:56il y a des centaines
00:50:58de milliers de Syriens
00:50:59à la frontière turque
00:51:00qui attendent justement
00:51:00de franchir et de venir
00:51:01en Europe.
00:51:02Ce qui donne une force
00:51:03à Erdogan
00:51:04d'un point de vue diplomatique.
00:51:05Il avait fait son chantage
00:51:06migratoire en 2016
00:51:07pour essayer d'entrer
00:51:08dans l'Union Européenne.
00:51:08Il a retenté en 2021
00:51:09également de le faire
00:51:10parce qu'en France,
00:51:11on pouvait critiquer
00:51:11certaines mosquées
00:51:12financées par la Turquie.
00:51:14Et donc,
00:51:14qu'est-ce qu'il se produit
00:51:15en Bulgarie ?
00:51:16En Bulgarie,
00:51:17moi, j'ai pu le constater,
00:51:18il y a ce phénomène
00:51:18justement de pushback,
00:51:20de refoulement illégaux.
00:51:21Les membres de Frontex
00:51:22que j'ai pu voir
00:51:22qui sont sur place
00:51:23m'ont expliqué
00:51:23qu'ils ne voyaient
00:51:24jamais de migrants.
00:51:25Pourquoi ?
00:51:25Parce que très concrètement,
00:51:26les Bulgares,
00:51:27ils ont institué
00:51:28un système
00:51:29qui d'un point de vue
00:51:30européen
00:51:30est totalement illégal.
00:51:31C'est-à-dire que
00:51:32lorsqu'il y a un franchissement
00:51:33illégal de migrants
00:51:34de la frontière turque,
00:51:35ils les récupèrent de nuit,
00:51:37ils les amènent
00:51:37dans un camion
00:51:38jusqu'à un commissariat,
00:51:39puis le lendemain matin,
00:51:40moi, j'ai pu les suivre,
00:51:41à 5h du matin,
00:51:42derrière des camions bâchés,
00:51:44ils vont les remettre
00:51:44de l'autre côté,
00:51:45du côté turc.
00:51:45Et donc,
00:51:46qu'est-ce qu'ils font
00:51:46à chaque fois
00:51:46qu'ils savent
00:51:47qu'il y a une traversée
00:51:48illégale de migrants ?
00:51:49Ils disent à Frontex,
00:51:50ne venez pas !
00:51:50Parce que si Frontex
00:51:51est sur place,
00:51:52ça va les empêcher
00:51:53de faire ce travail.
00:51:54Et ça, je veux vous dire,
00:51:55les dirigeants européens,
00:51:56ils sont évidemment
00:51:56au courant de ce qui se passe,
00:51:58mais ils laissent faire
00:51:58parce qu'ils savent
00:51:59que c'est la seule façon
00:52:00aujourd'hui
00:52:00de contrôler l'immigration.
00:52:02Donc ça paraît paradoxal,
00:52:03on est dans un système
00:52:04schizophrénique
00:52:05où aujourd'hui,
00:52:06ce qui permet justement
00:52:06à l'Europe
00:52:07d'avoir moins de migrants
00:52:15et avait perdu
00:52:16des fonds européens
00:52:16à cause de cette notion
00:52:17de pushback
00:52:18où effectivement,
00:52:19comme le disait
00:52:19Nicolas Pouvromonti,
00:52:20on ne peut pas
00:52:21aujourd'hui
00:52:21empêcher quelqu'un
00:52:22de rentrer
00:52:23sur les territoires européens.
00:52:24Oui, avec en plus
00:52:25concernant Victor Orban
00:52:26tout d'autres sujets,
00:52:27notamment sa proximité
00:52:28on va dire
00:52:29entre l'État
00:52:30et les juges
00:52:30qui avaient posé
00:52:31d'autres problèmes
00:52:31concernant l'arrêt
00:52:32de certains fonds européens.
00:52:34Peut-on réussir en France
00:52:35à faire de l'immigration
00:52:36une véritable chance ?
00:52:37J'attends vos commentaires,
00:52:38réactions, idées, avis.
00:52:39Venez participer
00:52:40un peu à cette discussion
00:52:41entre Nicolas Pouvromonti
00:52:42et Eric Tegner
00:52:43on est ensemble
00:52:43jusqu'à 14h.
00:52:440 826 300 300
00:52:47l'application Sud Radio.
00:52:48A tout de suite.
00:52:50Sud Radio
00:52:51dans tous ses États
00:52:52Maxime Liedot
00:52:55Peut-on réussir
00:52:56à maîtriser
00:52:57l'immigration en France
00:52:59pour réussir
00:52:59à en faire une chance
00:53:01pour notre pays ?
00:53:02Ce sont évidemment
00:53:02les mots utilisés
00:53:03par Bruno Rotaillot
00:53:04et j'en discute
00:53:05pendant encore 45 minutes
00:53:07avec Nicolas Pouvromonti
00:53:08le cofondateur
00:53:08et le directeur
00:53:09de l'Observatoire
00:53:10de l'immigration
00:53:10et de la démographie
00:53:12et d'Eric Tegner
00:53:13le créateur
00:53:13et le fondateur
00:53:14de Frontières
00:53:15qui lance
00:53:16dans quelques semaines
00:53:18le 15 mai précisément
00:53:19Frontières Plus
00:53:19une plateforme
00:53:20justement avec du reportage
00:53:21des enquêtes
00:53:22des documentaires
00:53:23et la première grande série
00:53:24documentaire
00:53:25que vous lancez
00:53:26c'est précisément
00:53:27sur le business
00:53:28de l'immigration
00:53:28avec les passeurs
00:53:30et tout le business
00:53:31totalement glauquissime
00:53:32d'ailleurs
00:53:32qui se cache derrière tout ça.
00:53:34La question qu'on était
00:53:35en train de se poser
00:53:35c'est que mine de rien
00:53:36tout se joue en réalité
00:53:38à l'échelle européenne.
00:53:39On sait à quel point
00:53:40des pays font du chantage
00:53:42avec ça.
00:53:42On parlait de la Turquie.
00:53:44Quand on regarde aujourd'hui
00:53:45certaines attitudes
00:53:46de députés
00:53:46qui encouragent en fait
00:53:48à construire un avenir
00:53:49avec la Turquie
00:53:49on se demande
00:53:50si c'est une sorte
00:53:51de naïveté
00:53:51qu'on pourrait trouver
00:53:52touchante
00:53:53et même parfois sincère
00:53:54ou si c'est juste
00:53:55on va dire
00:53:55un aspect politicien
00:53:57qui fait que
00:53:58tout le monde
00:53:59à partir du moment
00:54:00où ça peut nous apporter
00:54:00quelque chose financièrement
00:54:02tout le monde
00:54:02peut être un partenaire
00:54:04même si on a fait
00:54:05du chantage migratoire.
00:54:06Je vais vous dire Maxime
00:54:07moi mon opinion
00:54:07c'est qu'aujourd'hui
00:54:09les responsables politiques
00:54:10ils veulent cette immigration
00:54:11et ils ne sont pas prêts
00:54:12à l'assumer
00:54:13donc ils sont plutôt
00:54:14dans une logique de mentir
00:54:15d'essayer de faire croire
00:54:16que c'est une chance
00:54:17pour la France
00:54:18pour penser à
00:54:19quand on voit l'évolution
00:54:20des opinions européennes
00:54:21sur ce sujet
00:54:22que on va dire
00:54:23le seul aujourd'hui
00:54:24pouvoir politique
00:54:26puisse l'accepter
00:54:27parce qu'en réalité
00:54:27on voit bien
00:54:28qu'il y a une véritable volonté
00:54:29de s'y opposer
00:54:30dans les opinions européennes.
00:54:31Oui bien sûr
00:54:32mais pour autant
00:54:32vous avez l'Espagne
00:54:33qui a annoncé
00:54:33qu'ils allaient régulariser
00:54:35900 000 clandestins
00:54:36et étant donné
00:54:36qu'on est encore
00:54:37dans les accords Schengen
00:54:38et au gouvernement
00:54:38ils sont pour Schengen
00:54:39c'est-à-dire que
00:54:40ces clandestins régularisés
00:54:41en Espagne
00:54:42vont pouvoir franchir
00:54:43la frontière
00:54:43et venir en France.
00:54:45La réalité aujourd'hui
00:54:45c'est que la France
00:54:46elle est totalement attractive.
00:54:47Moi je vais vous donner
00:54:48un exemple très concret
00:54:49parce qu'à chaque fois
00:54:49les gens de gauche
00:54:50ils vous disent
00:54:50qu'eux ils connaissent
00:54:51et que les gens plutôt de droite
00:54:53ce sont ceux qui en fait
00:54:54ne connaissent rien
00:54:55et font de l'idéologie.
00:54:56Moi je l'assume
00:54:58je ne me prétends pas nôtre
00:54:59et donc moi j'ai vu
00:55:00un passeur
00:55:00qui s'appelait Abdoulaye
00:55:01sur les plages du Sénégal
00:55:02donc à des milliers
00:55:03de kilomètres d'ici
00:55:04et qu'est-ce qu'il m'a dit
00:55:05face caméra
00:55:06il m'a dit
00:55:07aujourd'hui on sait tous
00:55:08que les hôpitaux en France
00:55:09c'est gratuit
00:55:10le problème au Sénégal
00:55:11c'est que les hôpitaux
00:55:11ce n'est pas gratuit
00:55:12il me parlait de ses amis
00:55:13à Montpellier
00:55:14de ses amis à Dijon
00:55:15en fait
00:55:16et quand je lui posais la question
00:55:17en lui disant
00:55:17oui mais tous les migrants
00:55:18qui veulent aujourd'hui
00:55:18partir en France
00:55:19est-ce que c'est pas un problème
00:55:20pour eux de quitter leur pays
00:55:22ils me disent
00:55:22mais non ils rejoignent
00:55:23leur famille
00:55:23parce qu'il y a un phénomène
00:55:24aujourd'hui de diaspora
00:55:25qui est énorme en France
00:55:27qui fait qu'il y a
00:55:28de plus en plus
00:55:28et moi ce qui m'avait tétalisé
00:55:30à la fin de cette interview
00:55:30de ce passeur
00:55:31c'est que je lui demande
00:55:31mais qu'est-ce qui va se passer
00:55:33est-ce que ça va continuer
00:55:34aujourd'hui
00:55:34il m'a dit
00:55:35ça ne s'arrêtera jamais
00:55:36c'est ça la réalité
00:55:37c'est que la crise migratoire
00:55:39elle est devant nous
00:55:39on nous fait croire
00:55:40qu'on importe des bacs plus 10
00:55:42alors qu'en fait
00:55:42on se retrouve plutôt
00:55:43avec des personnes
00:55:44qui vont être sous-diplômées
00:55:45qui viennent
00:55:45ça vous posez
00:55:47deux sujets majeurs
00:55:49c'est pour ça que je me tourne vers vous
00:55:50Nicolas Pouveau-Monti
00:55:51vous parliez des chiffres
00:55:52les chiffres sont importants
00:55:53dans ces débats
00:55:53quand on parle de l'attractivité
00:55:55de la France
00:55:55on sait que c'est en effet
00:55:56à la fois mine de rien
00:55:57un argument qui est évoqué
00:55:59par la droite
00:56:00et toute une partie
00:56:01du spectre politique
00:56:01en disant
00:56:02le problème migratoire
00:56:03ça ne s'arrêtera jamais précisément
00:56:04parce que notre pays
00:56:05est très attractif
00:56:06est-ce que c'est ce qu'on retrouve
00:56:07dans les chiffres
00:56:07quand on parle de l'accès aux soins
00:56:08parfois l'accès au logement
00:56:09l'accès au marché du travail
00:56:10est-ce que c'est ce qu'on aperçoit
00:56:12également dans ces données
00:56:13on peut dire que c'est le cas
00:56:14c'est-à-dire qu'il y a effectivement
00:56:15un cadre structurel
00:56:16qui est celui qui vient d'être décrit
00:56:17à la fois un grand déséquilibre démographique
00:56:19le continent le plus vieux du monde
00:56:21l'Europe est à quelques encablures
00:56:23du continent le plus jeune du monde
00:56:24l'Afrique
00:56:24avec des écarts de niveau de vie gigantesque
00:56:26le PIP par habitant du Mali
00:56:28est 50 fois inférieur
00:56:28à celui de la France
00:56:29avec une population africaine jeune
00:56:31qui va encore gagner
00:56:32un milliard d'habitants
00:56:33d'ici à 2050
00:56:34donc là c'est le cadre structurel
00:56:35et dans ce cadre-là
00:56:36sur les principaux volets
00:56:38de l'attractivité
00:56:39disons sanitaire et sociale
00:56:40la France se rend effectivement
00:56:42plus attractif que ses voisins
00:56:43on pourrait multiplier les exemples
00:56:44il y a évidemment le cas
00:56:45si on devait on va dire
00:56:46donner deux exemples concrets
00:56:47pour que ceux qui nous écoutent
00:56:48et d'ailleurs réagissaient
00:56:490826 300 300
00:56:51l'application Sud Radio
00:56:52pour comprendre
00:56:52comment vis-à-vis de l'immigration
00:56:54la France reste extrêmement attractive
00:56:56comme le dénonçait Eric Tegner
00:56:57pour ne prendre que deux exemples
00:56:59sur l'hébergement
00:57:00la France est l'un des seuls
00:57:01si ce n'est le seul pays en Europe
00:57:03à avoir inscrit dans ses lois
00:57:04dans son droit
00:57:05le principe d'un hébergement
00:57:06inconditionnel des personnes
00:57:07quel que soit leur statut
00:57:08de présence migratoire
00:57:09et le mot inconditionnel
00:57:10là-dedans pose problème
00:57:11en tout cas visiblement
00:57:12c'est ce qui fait que c'est une exception
00:57:13et quel est le résultat de ça
00:57:15nous dit la Cour des comptes
00:57:16il y a quelques mois
00:57:16c'est qu'on a aujourd'hui
00:57:17au moins la moitié
00:57:19des places d'hébergement d'urgence
00:57:21du parc de l'État
00:57:22qui sont occupées par des immigrés
00:57:23en situation irrégulière
00:57:24pour un coût d'un milliard d'euros par an
00:57:25avec évidemment
00:57:26un effet d'éviction gigantesque
00:57:27pour les Français
00:57:28comme pour les étrangers
00:57:29en situation régulière
00:57:29et peut-être un deuxième exemple
00:57:31sur le volet de la santé
00:57:32on parle beaucoup
00:57:33de l'aide médicale d'État
00:57:34et c'est évidemment légitime
00:57:35parce que l'AME est une exception
00:57:36en Europe
00:57:37par le caractère très large
00:57:38du panier de soins
00:57:39qui est intégralement pris en charge
00:57:40et ça a fait polémique
00:57:41ces dernières semaines
00:57:42en situation irrégulière
00:57:43c'est-à-dire que
00:57:44quand je parle de l'argesse
00:57:46du panier de soins
00:57:46c'est tous les soins
00:57:47sauf les PMA
00:57:48les cures thermales
00:57:48et une poignée de micro-exceptions
00:57:50mais à côté de ça
00:57:51il y a encore d'autres dispositifs
00:57:52de soins qui sont uniques
00:57:53en France
00:57:54pour parler d'un sujet
00:57:55qui monte dans l'actualité
00:57:56et ça me semble heureux
00:57:57les titres de séjour pour soins
00:57:59la France est l'un des seuls
00:58:00si ce n'est le seul
00:58:01pays en Europe
00:58:01à prévoir dans son droit
00:58:03la possibilité de donner
00:58:04un titre de séjour
00:58:05à un étranger extra-européen
00:58:06malade
00:58:06parce qu'il est malade
00:58:07en prenant intégralement
00:58:09en charge ses soins
00:58:10à quoi ça conduit concrètement
00:58:12il y a eu un excellent rapport
00:58:13de l'Office français
00:58:13de l'immigration et de l'intégration
00:58:14l'OFI
00:58:15il y a de ça trois semaines
00:58:16des services saturés
00:58:18par l'afflux de patients étrangers
00:58:19sur des pathologies lourdes
00:58:20qui sont celles prises en charge
00:58:21par ces titres de séjour
00:58:22un coût global
00:58:23de ce dispositif
00:58:24qu'on ne connaît pas
00:58:25mais dont on sait
00:58:26qu'il peut monter
00:58:26pour le seul aspect médicamenteux
00:58:28jusqu'à plus de 2 millions d'euros
00:58:30par an
00:58:30et par patients étrangers
00:58:31ce qui est colossal
00:58:32ce qui est absolument colossal
00:58:33et donc tout ça
00:58:34ce sont des singularités françaises
00:58:35le cadre européen
00:58:36nous contraime beaucoup
00:58:37en matière d'immigration
00:58:38mais sur ces sujets-là
00:58:39il y a eu une volonté proactive
00:58:40si je puis dire
00:58:41des gouvernements successifs
00:58:42de mettre en place ces dispositifs
00:58:43Vous voyez
00:58:44quand vous entendez tout ça
00:58:45vous avez certainement
00:58:46des choses à nous raconter
00:58:47des réactions
00:58:48ou peut-être justement
00:58:48prendre le contre-pied
00:58:49de cette discussion
00:58:50en disant
00:58:50mais justement
00:58:51la France
00:58:51on va dire
00:58:52a un certain honneur
00:58:53à défendre à l'international
00:58:54et donc c'est bien
00:58:55qu'elle on va dire
00:58:56distribue
00:58:57non pas distribue
00:58:57mais acte le fait
00:58:58que l'accès au logement
00:58:59soit inconditionnel
00:59:00etc
00:59:00la fameuse patrie
00:59:01des lois de l'homme
00:59:02il y a aussi peut-être
00:59:03cet héritage à sauver
00:59:04Eric Tegner
00:59:04je vous voyais
00:59:05d'autres lignes
00:59:05durant l'exposé
00:59:07de Nicolas Bourbon-Monti
00:59:08Oui parce que je pense
00:59:09qu'il y a deux
00:59:09fausses bonnes idées
00:59:11souvent qui sont peut-être
00:59:12pensées par certains
00:59:13des auditeurs de Sud Radio
00:59:15le fait d'abord
00:59:15qu'il faille régulariser
00:59:16des sans-papiers
00:59:17et ensuite
00:59:18qu'il faille aider
00:59:18les pays africains
00:59:19pour qu'ils puissent
00:59:20s'en sortir
00:59:20le premier point
00:59:21sur la régularisation
00:59:22de sans-papiers
00:59:22moi je vois au gouvernement
00:59:23aujourd'hui des personnes
00:59:24qui disent
00:59:25qui veulent lutter
00:59:25contre l'immigration
00:59:26mais qui avaient voté
00:59:27l'article 3
00:59:28de la loi immigration
00:59:29qui permettait
00:59:29la régularisation
00:59:30et sans-papiers
00:59:30imaginez
00:59:31imaginez un petit peu
00:59:32le message
00:59:33qu'il a envoyé
00:59:34moi à nouveau
00:59:35à l'Empédoussa
00:59:35j'avais interviewé
00:59:36quelqu'un qui venait
00:59:38de Côte d'Ivoire
00:59:39et je lui disais
00:59:39vous savez
00:59:40il y a quand même
00:59:40des problèmes d'emploi
00:59:41en France
00:59:41ça ne va pas être
00:59:42non plus très facile
00:59:42parce qu'il me disait
00:59:43qu'il venait
00:59:43pour des raisons économiques
00:59:44pas parce qu'il fuyait
00:59:45la guerre
00:59:45ça c'est encore une fois
00:59:47une fausse idée
00:59:47c'est-à-dire qu'aujourd'hui
00:59:49les migrants
00:59:49etc les réfugiés
00:59:50ils fuient d'abord
00:59:51leur pays en guerre
00:59:52il me disait
00:59:52je sais que ça sera
00:59:54un travail illégal
00:59:55mais que j'ai un espoir
00:59:56d'être régularisé
00:59:57oui mais alors
00:59:58sur cet argument
00:59:59Eric Tegner
01:00:00et ils sont nombreux
01:00:01parfois à nous appeler
01:00:02notamment il y a
01:00:02de nombreuses semaines
01:00:03quand on évoquait
01:00:04cette loi immigration
01:00:05les nombreux débats
01:00:05déjà à l'époque
01:00:06de Gérald Darmanin
01:00:07puis avec Bruno Rotaio
01:00:08à dire mais
01:00:08qu'on le veuille ou non
01:00:09il y a des secteurs
01:00:10les fameux secteurs
01:00:11en tension
01:00:11qui ont besoin
01:00:12de l'immigration
01:00:12parce qu'on va dire
01:00:13ceux qui sont aujourd'hui
01:00:14sur le marché de l'emploi
01:00:16qui veulent un travail
01:00:16ne font pas
01:00:17on va dire
01:00:18certains métiers
01:00:18très compliqués
01:00:19en cuisine
01:00:20certains métiers
01:00:20très compliqués
01:00:21y compris parfois
01:00:22dans la fonction hospitalière
01:00:23donc comment vous répondez
01:00:24à ceux qui vous disent
01:00:25c'est malheureusement
01:00:26un mal pour un bien
01:00:27parce qu'on va régulariser
01:00:28certes mais des gens
01:00:29qui travaillent depuis des mois
01:00:31voire des années
01:00:32qui le font bien
01:00:33qui sont parfaitement intégrés
01:00:34comment répondre à ça ?
01:00:35Il y a des millions de chômeurs
01:00:36en France
01:00:36en fait il faut arrêter
01:00:37d'être dans une logique
01:00:38uniquement d'assistants
01:00:39il faut mettre au travail
01:00:40les gens qui ne veulent pas le faire
01:00:43oui mais il faut peut-être
01:00:44les forcer
01:00:44je trouve ça un peu plus facile
01:00:45de pousser des gens
01:00:46qui ne veulent pas travailler
01:00:47à travailler
01:00:47que de se dire
01:00:48qu'on va faire venir
01:00:49des gens de milliers de kilomètres
01:00:50qu'on va quand même
01:00:51de facto les pousser
01:00:52à franchir par exemple
01:00:54la Méditerranée
01:00:55ce qui est extrêmement dangereux
01:00:56moi je veux dire
01:00:57la grande question
01:00:58qui m'était posée
01:00:59en allant dans ces pays
01:00:59c'était de me demander
01:01:00c'est quoi ces filières de passeurs
01:01:01et au bout du compte
01:01:02en voyant ces passeurs
01:01:03en voyant ces gens
01:01:03moi ma conclusion c'est quoi ?
01:01:05c'est que les véritables passeurs
01:01:06Maxime c'est nous
01:01:07c'est nous en envoyant
01:01:10ces migrants en leur disant
01:01:11vous avez un avenir chez nous
01:01:12alors que dans les faits
01:01:13ça n'est pas le cas
01:01:13parce que pardonnez-moi
01:01:14c'est une fausse bonne idée
01:01:15le migrant lorsqu'il va arriver en France
01:01:17et qu'il va faire ce travail
01:01:18que le français ne veut pas faire
01:01:19au bout de deux ans
01:01:20il va accéder à une forme
01:01:21de petite classe moyenne
01:01:23et lui non plus
01:01:24il ne voudra plus faire le travail
01:01:25et donc il va falloir faire rentrer
01:01:26à nouveau des gens
01:01:27et les personnes
01:01:27ils vont réaliser
01:01:28qu'en fait le système social
01:01:29c'est plus intéressant
01:01:30et donc on va se retrouver
01:01:31sur une situation
01:01:32où on va avoir
01:01:33de plus en plus de chômeurs
01:01:34et de plus en plus de gens
01:01:36qui vont être sous une logique
01:01:36d'assistanat social
01:01:37Nicolas Pouvomonti
01:01:38sur l'argument
01:01:39de l'immigration
01:01:40dans le travail
01:01:41vous quand vous analysez
01:01:43la série de chiffres
01:01:44on va dire
01:01:44que vous engloutissez
01:01:45chaque jour
01:01:46qu'est-ce que nous disent
01:01:47les chiffres précisément
01:01:48est-ce que c'est vrai
01:01:49qu'on va dire
01:01:49ils remplissent toute une part
01:01:51de travails
01:01:52qui sont compliqués
01:01:53ou est-ce que c'est une illusion
01:01:54de penser
01:01:55qu'ils viennent combler
01:01:56les métiers les plus compliqués
01:01:57que les français chômeurs
01:01:59eux ne veulent pas remplir
01:02:00alors je dirais
01:02:01que sur l'immigration de travail
01:02:01il y a vraiment trois choses
01:02:02qu'il faut rappeler sans cesse
01:02:03la première
01:02:04c'est qu'aujourd'hui
01:02:05on a à peine un titre
01:02:06de séjour sur dix
01:02:07en cours de validité
01:02:08en France
01:02:09qui est un titre
01:02:09pour motif économique
01:02:11donc un titre de séjour
01:02:11pour vos auditeurs
01:02:12un titre de séjour sur dix
01:02:13c'est ça
01:02:14un titre de séjour sur dix
01:02:1510% du total
01:02:15on a aujourd'hui
01:02:16un peu plus de 4 millions
01:02:17de titres de séjour
01:02:18en cours de validité
01:02:19donc les titres de séjour
01:02:20qui concernent
01:02:21des étrangers majeurs
01:02:22extra-européens
01:02:22en situation régulière
01:02:23un sur dix
01:02:24c'est pour motif économique
01:02:25donc ce qu'on appelle
01:02:25l'immigration de travail
01:02:26on voit à quel point
01:02:27cette réalité
01:02:28aujourd'hui minoritaire
01:02:29dans l'immigration en France
01:02:30un deuxième aspect important
01:02:31c'est qu'il n'y a jamais
01:02:32d'immigration de travail pure
01:02:34dans le sens
01:02:35qui ne serait pas lié
01:02:36à d'autres types d'immigration
01:02:37et que l'immigration de travail
01:02:38vient toujours
01:02:39l'immigration familiale
01:02:40parce que dans notre droit
01:02:41le principe de regroupement familial
01:02:43est consacré
01:02:44par les jurisprudences
01:02:45constitutionnelles
01:02:46et européennes
01:02:46et enfin
01:02:47un troisième sujet
01:02:48peut-être plus structurel
01:02:49c'est que
01:02:49l'immigration que nous recevons
01:02:50aujourd'hui
01:02:51notamment quand elle est au travail
01:02:52même quand elle est au travail
01:02:53elle est globalement peu qualifiée
01:02:55et quand elle travaille
01:02:56il y a le temps à occuper
01:02:56plus tôt des emplois
01:02:57peu qualifiés
01:02:58peu rémunérés
01:02:59qu'est-ce que ça implique ?
01:03:00ça implique à la fois
01:03:01un bilan fiscal
01:03:02en termes de sollicitations
01:03:04des dépenses publiques
01:03:05et de contributions
01:03:05qui est globalement négatif
01:03:06y compris pour des immigrés
01:03:07qui travaillent
01:03:08et ça implique aussi
01:03:09qu'un certain nombre de secteurs
01:03:10qui sont en quelque sorte
01:03:12drogués à cette immigration
01:03:13bon marché
01:03:13souvent en situation irrégulière
01:03:15se dispensent
01:03:16de faire les investissements
01:03:17en capitaux
01:03:18d'améliorer leur productivité
01:03:19de se robotiser
01:03:20et nécessaire peut-être
01:03:21pour attirer les français
01:03:22qui sont actuellement au chômage
01:03:24et qui cherchent un emploi
01:03:24dans ce secteur
01:03:25absolument
01:03:25en faisant ça
01:03:26ils continuent à se rendre
01:03:27peu attractifs
01:03:28étant entendu
01:03:29qu'on a aujourd'hui
01:03:30alors ce sont les données
01:03:31de l'OCE 2020
01:03:32on avait en 2020
01:03:33à peine la moitié
01:03:3451%
01:03:35des étrangers extra-européens
01:03:36en âge de travailler
01:03:37en France
01:03:37qui occupent un emploi
01:03:38donc il y a déjà
01:03:38ce vivier dans lequel piocher
01:03:39et si je peux dire
01:03:40bien sûr simplement
01:03:42dans quelques secondes
01:03:43on se retrouve
01:03:430 826 300 300
01:03:44parce que les auditeurs
01:03:45sont nombreux
01:03:46on ira du côté de Bordeaux
01:03:47retrouver Olivier
01:03:48et du côté également
01:03:49de l'EPRE sur Marne
01:03:51avec Luc
01:03:51qui veulent justement
01:03:52échanger
01:03:53participer au débat
01:03:54peut-on réussir
01:03:55à maîtriser l'immigration
01:03:56pour que ce soit
01:03:57une chance pour la France
01:03:57on parlait du travail
01:03:58on parlait de l'économie
01:03:59on parlait des règles
01:04:00européennes, françaises
01:04:01contraignantes
01:04:02pas suffisamment
01:04:02vous êtes sur Sud Radio
01:04:04nous sommes encore ensemble
01:04:05pendant une demi-heure
01:04:060 826 300 300
01:04:08on se parle vrai
01:04:09à tout de suite
01:04:09Sud Radio
01:04:11dans tous ses états
01:04:13Maxime Liedot
01:04:16peut-on réussir
01:04:17à faire en sorte
01:04:18que l'immigration
01:04:19soit une chance
01:04:19pour la France
01:04:20donc à la maîtriser
01:04:21à beaucoup mieux
01:04:22on va dire
01:04:22l'insérer dans le domaine économique
01:04:24ou si on n'arrive pas
01:04:25à tout ça
01:04:25est-ce que ce sont
01:04:26la faute
01:04:27on va dire
01:04:27des règles européennes
01:04:28est-ce que c'est la faute
01:04:29de nos propres règles
01:04:30à nous
01:04:31de certaines naïvetés
01:04:32que peuvent avoir
01:04:33notamment nos dirigeants politiques
01:04:35on vous pose
01:04:35toutes ces questions
01:04:360 826 300 300
01:04:38j'en discute avec
01:04:39Nicolas Pouvon-Monti
01:04:40cofondateur et directeur
01:04:41de l'Observatoire
01:04:41de l'immigration
01:04:42et de la démographie
01:04:43et avec Eric Tegner
01:04:44qui est le fondateur
01:04:45de Frontières
01:04:46mais qui lance dans deux semaines
01:04:48le 15 mai
01:04:48pour être précis
01:04:49Frontières Plus
01:04:50une plateforme
01:04:51pour retrouver
01:04:51toute une série
01:04:52d'enquêtes
01:04:53de documentaires
01:04:54de reportages
01:04:54dont le premier
01:04:55précisément sur justement
01:04:56ce business
01:04:57de l'immigration
01:04:58avec les passeurs
01:04:59que vous êtes allés rencontrer
01:05:00vous nous avez donné
01:05:01quelques détails
01:05:020 826 300 300
01:05:04on part du côté
01:05:05de Bordeaux
01:05:05retrouver Olivier
01:05:06bonjour Olivier
01:05:07oui bonjour à tous
01:05:08merci de m'accueillir
01:05:09comment allez-vous ?
01:05:12écoutez très bien
01:05:12il fait beau
01:05:13donc
01:05:13il fait beau
01:05:15vous êtes à Bordeaux
01:05:16vous écoutez Sud Radio
01:05:18c'est une certaine idée
01:05:18du bonheur finalement
01:05:19oui ça pourrait être pire
01:05:21on va dire
01:05:22voilà
01:05:22vous nous écoutez
01:05:25depuis tout à l'heure
01:05:25et vous dites
01:05:26mais quand même
01:05:26il faut rappeler
01:05:27que la France
01:05:27est un pays d'immigration
01:05:29parce que c'est un fait historique
01:05:30il y a peut-être
01:05:31beaucoup de choses
01:05:31à corriger
01:05:32mais d'une certaine manière
01:05:33on peut
01:05:34on doit
01:05:34en être fier
01:05:35c'est ça Olivier ?
01:05:36il y a plusieurs choses
01:05:37déjà notre histoire
01:05:38elle est
01:05:39c'est une histoire
01:05:40mélangée
01:05:41je ne vais pas remonter
01:05:42aux Romains
01:05:43et aux Califats Arabes
01:05:45en 720
01:05:46à Béziers
01:05:47mais
01:05:47en tout cas
01:05:49on a une histoire
01:05:49déjà de créolisation
01:05:50qui est assez ancienne
01:05:53en plus d'avoir
01:05:54une histoire coloniale
01:05:56qui fait qu'on a un rapport
01:05:57à l'immigration
01:05:57parce que comme on regarde
01:05:59la population qui immigre
01:06:00chez nous en France
01:06:02essentiellement
01:06:02c'est une population
01:06:04qui provient des anciennes colonies
01:06:05au départ
01:06:06après il y a quelques exceptions
01:06:08près
01:06:08et il semble aussi
01:06:11qu'on a peut-être
01:06:11on l'a vu à travers
01:06:12le problème avec l'Algérie
01:06:14ces derniers mois
01:06:15qu'on a un petit problème
01:06:16on continue à le voir
01:06:17oui mais on a un problème
01:06:19de décolonisation des esprits
01:06:20en fait
01:06:21on se rend compte
01:06:21que la France
01:06:22n'a peut-être pas fait le travail
01:06:23qu'elle devait faire
01:06:24pour pouvoir accepter
01:06:25l'immigration
01:06:26à la hauteur
01:06:27de ce qu'elle peut faire
01:06:28c'est-à-dire que
01:06:29c'est une richesse
01:06:30tant l'immigration
01:06:31que la créolisation
01:06:32mais ça dépend
01:06:33comment on fait les choses
01:06:34j'entendais juste avant
01:06:35votre intervenant
01:06:36qui expliquait
01:06:38qu'elle permettait
01:06:39de maintenir
01:06:39une espèce de dumping social
01:06:41et c'est pas la société
01:06:43qu'on veut en fait
01:06:43donc
01:06:44Mais précisément
01:06:46si c'est pas
01:06:46pardonnez-moi de vous apporter
01:06:47la contradiction
01:06:48camarade de Lillier
01:06:49mais si c'est pas ce qu'on veut
01:06:50est-ce que justement
01:06:51c'est quelque chose de sain
01:06:53qu'on continue potentiellement
01:06:54à en accueillir autant
01:06:55à en faire travailler autant
01:06:56si nous ne sommes pas capables
01:06:57derrière
01:06:58d'en assurer
01:06:59on va dire
01:07:00l'assimilation
01:07:01Alors un
01:07:02on n'a pas le choix
01:07:02parce qu'on a besoin d'eux
01:07:04d'une part
01:07:05et deux
01:07:05on a le même problème
01:07:06avec les citoyens français
01:07:08c'est un problème citoyen
01:07:09si vous voulez
01:07:10à un moment donné
01:07:10on va montrer du doigt
01:07:11l'immigration
01:07:12elle sert de cache-sexe
01:07:13le problème qu'on a
01:07:15les gens qui travaillent
01:07:17et qui n'arrivent pas
01:07:17à boucler les fins de mois
01:07:18et qui travaillent à plein temps
01:07:19et qui sont obligés
01:07:20de faire des travaux
01:07:22au black pendant le week-end
01:07:23c'est l'histoire
01:07:23de tous les français
01:07:24d'être de plus en plus nombreux
01:07:25il y a une paupérisation
01:07:26ça n'a rien à voir
01:07:27avec l'immigration
01:07:28Donc si je vous suis bien
01:07:29Olivier
01:07:30ce que vous nous dites
01:07:30au 0826-300-300
01:07:32c'est de dire
01:07:33en réalité
01:07:33on accuse l'immigration
01:07:34de beaucoup de mots
01:07:36qui concernent énormément
01:07:37de français
01:07:37que ce soit le déclassement
01:07:38économique
01:07:38le dumping
01:07:39et la difficulté
01:07:41à trouver du travail
01:07:42c'est ça
01:07:42discussion entre
01:07:43Nicolas Pouvomonti
01:07:44et Eric Tegner
01:07:45sur ce sujet
01:07:46qui vous répond
01:07:46et on entretient le dialogue
01:07:47Nicolas
01:07:48Écoutez alors
01:07:49sur l'histoire du peuplement
01:07:50de la France
01:07:50on ne va pas faire
01:07:51de grandes parenthèses
01:07:52en vérité
01:07:52la population de la France
01:07:54est restée
01:07:55globalement homogène
01:07:56inestable pendant au moins 1500 ans
01:07:58ce qui trace la singularité
01:07:59de la France
01:08:00c'est vraiment une forme
01:08:00de sédentarité
01:08:01en revanche la France
01:08:02a été effectivement
01:08:02une très grande terre d'accueil
01:08:04a été le premier pays
01:08:05d'immigration en Europe
01:08:06à la fin du 19ème siècle
01:08:07ça c'est très vrai
01:08:08une immigration qui est restée
01:08:09essentiellement européenne
01:08:10pendant un siècle
01:08:11et qui a ensuite
01:08:11changé de nature
01:08:12à partir des Trente Glorieuses
01:08:13mais ce qu'il faut dire
01:08:14au-delà de toutes les considérations
01:08:15historiques
01:08:16c'est que la situation migratoire
01:08:17que nous vivons aujourd'hui
01:08:18est inédite par à peu près
01:08:19tous les aspects
01:08:20c'est-à-dire qu'il est factuellement
01:08:22vrai de dire
01:08:23d'affirmer qu'il n'y a jamais eu
01:08:24autant d'immigration
01:08:25en France qu'aujourd'hui
01:08:26le nombre de premiers titres
01:08:27de séjour qu'on a accordé
01:08:28l'an dernier
01:08:29était le triple
01:08:30de celui qu'on accordait
01:08:31à la fin des années 90
01:08:32le nombre de premières demandes
01:08:34d'asile que nous avons reçues
01:08:35a été le triple
01:08:36de ce qu'on recevait
01:08:36à la fin des années 2000
01:08:37l'immigration irrégulière
01:08:39par nature
01:08:40elle est difficile à quantifier
01:08:41mais si on prend
01:08:41un indicateur classique
01:08:42la cour des comptes
01:08:43c'est quoi ?
01:08:43entre 900 000 et 1,2 million
01:08:45c'est ça
01:08:45le ministère intérieur
01:08:46est plus prudent
01:08:4610 600 000 à 900 000
01:08:48mais on est en tout cas
01:08:48on la fourchette
01:08:49on va dire proche du million
01:08:50un peu bas
01:08:51et pour ce qui est de la dynamique
01:08:52on a un indicateur intéressant
01:08:53qui est celui des bénéficiaires
01:08:54de l'AME
01:08:55on en parlait
01:08:55l'aide médicale d'état
01:08:56réservée aux étrangers
01:08:57en situation irrégulière
01:08:58le nombre de ces bénéficiaires
01:09:00de l'AME
01:09:00a triplé en 20 ans
01:09:01ce qui est à thèse
01:09:02de la dynamique globale
01:09:03de l'immigration clandestine
01:09:04et peut-être un tout dernier point
01:09:06cette fois-ci
01:09:06pour aller dans le sens
01:09:07de votre auditeur
01:09:08la France a effectivement
01:09:09la singularité
01:09:10de recevoir l'immigration
01:09:11la plus africaine
01:09:12la plus largement originaire
01:09:13du continent africain
01:09:14parmi tous les pays d'Europe
01:09:15c'est trois fois
01:09:16la moyenne de l'UE
01:09:17pour ce qui est
01:09:18de la part des immigrés africains
01:09:19dans le total des immigrés en France
01:09:20Olivier
01:09:21est-ce que vous êtes convaincu
01:09:22du côté de Bordeaux
01:09:23par le plaidoyer
01:09:24que vient de livrer Nicolas
01:09:26avant d'écouter
01:09:26le camarade Eric Tagner aussi
01:09:28en fait
01:09:28je ne pense pas
01:09:29que ce soit contradictoire
01:09:30moi
01:09:31j'entends
01:09:33ce qu'il vient
01:09:34d'expliquer
01:09:35mais
01:09:35les faits sont têtus
01:09:36comme je le disais
01:09:38l'immigration africaine
01:09:40elle a une histoire
01:09:41et c'est notre histoire coloniale
01:09:42et là
01:09:42on n'a pas besoin
01:09:43de remonter jusqu'à
01:09:43Mathieu Zalem
01:09:44et on voit bien
01:09:46qu'il y a une immigration
01:09:47par exemple en Europe
01:09:48du peuple libyen
01:09:49du peuple syrien
01:09:50et d'un certain nombre
01:09:52de peuples
01:09:52qu'on est allé
01:09:53bombarder
01:09:54ou même faire tomber
01:09:55quand c'est le cas
01:09:56de la Libye
01:09:56et on n'aurait pas
01:09:57de responsabilité
01:09:58on regarderait juste
01:09:59les conséquences
01:10:00en disant
01:10:00on se fait envahir
01:10:01ben non
01:10:02on est parti bombarder
01:10:03chez les gens
01:10:04il se passe des trucs
01:10:05après quoi
01:10:06oui donc mine de rien
01:10:07on subit un peu
01:10:08les conséquences
01:10:09de nos actes
01:10:10Olivier
01:10:11il y a une politique
01:10:12autour des
01:10:14hydrocarbures
01:10:15qui fait qu'on a
01:10:16ce genre de conséquences
01:10:17d'immigration
01:10:18on ne va pas se voiler
01:10:19la face
01:10:20donc après
01:10:21l'immigré devient
01:10:22un prétexte
01:10:22mais si on avait
01:10:23c'est tranquille
01:10:24les gens chez eux
01:10:25ils ne seraient peut-être
01:10:26pas venus nous voir
01:10:27on a quand même
01:10:28ce problème là
01:10:29de plus en plus
01:10:29parce qu'on a
01:10:30de plus en plus
01:10:30de conflits
01:10:31et qu'on est parti
01:10:32intervenir
01:10:32avec l'OTAN
01:10:33entre autres
01:10:34dans plein de pays
01:10:35où on n'aurait pas
01:10:35dû mettre les pieds
01:10:36donc
01:10:36merci tout simplement
01:10:38de votre franc-parler
01:10:39Olivier
01:10:40depuis Bordeaux
01:10:41embrasser cette belle ville
01:10:42surtout que vous
01:10:43vous avez la chance
01:10:44d'avoir
01:10:45de profiter
01:10:45sur du soleil
01:10:46Eric Tegner
01:10:47je vous voyais
01:10:47trépigner face
01:10:48à certains
01:10:49certains peut-être
01:10:50vocabulaire
01:10:50du cabaret
01:10:51d'Olivier
01:10:52qui parlait
01:10:52de quoi
01:10:53de créolisation
01:10:53sur la part
01:10:55de colonisation
01:10:55qu'on n'aurait pas
01:10:56assumée jusqu'au bout
01:10:57oui alors déjà
01:10:58moi j'ai bombardé
01:10:58personne
01:10:59mes parents non plus
01:10:59mes grands-parents
01:11:00non plus
01:11:00et donc c'est vrai
01:11:01que j'ai du mal
01:11:01à entendre
01:11:02tous ceux qui disent
01:11:03en fait
01:11:03il y a eu la colonisation
01:11:04et on doit payer désormais
01:11:06et il faut payer
01:11:06jusqu'au bout
01:11:07il n'y a aucune limite
01:11:08c'est ça qui pose problème
01:11:09sur le fait
01:11:10que ce soit peut-être
01:11:11encore un traumatisme
01:11:12peut-être entretenu
01:11:13notamment
01:11:13on l'a vu largement
01:11:14par l'Algérie
01:11:15mais c'est peut-être
01:11:15aussi quelque chose
01:11:16qui fait que
01:11:16certains entretiennent
01:11:17un rapport complexe
01:11:18c'est définitivement
01:11:19si on veut ne pas
01:11:20les traiter les Algériens
01:11:21comme justement
01:11:21une catégorie différente
01:11:24il faut arrêter
01:11:24de leur donner
01:11:25des accords privilégiés
01:11:26moi c'est ça
01:11:26le problème qui me dérange
01:11:27je vais vous dire
01:11:28les auditeurs
01:11:29au Sud Radio
01:11:29je pense qu'il y a
01:11:30un parler vrai
01:11:31dans les faits
01:11:32ils ont vu
01:11:33le pays changer
01:11:34oui
01:11:35l'immigration aujourd'hui
01:11:36qui pose problème
01:11:37c'est une immigration
01:11:38d'origine africaine
01:11:39et d'origine arabo-musulmane
01:11:40parce qu'il y a un problème
01:11:41d'assimilation dans le pays
01:11:42l'immigration
01:11:43d'origine italienne
01:11:44d'origine polonaise
01:11:44d'origine ukrainienne
01:11:45ça ne pose absolument
01:11:46aucun problème
01:11:47on a accueilli
01:11:48plus d'un million
01:11:48d'Ukrainiens en Europe
01:11:49personne ne s'en est plein
01:11:50la vérité
01:11:51c'est ce sujet
01:11:52de l'assimilation
01:11:53qui pose un véritable souci
01:11:55et qui pose un problème
01:11:55d'identité dans le pays
01:11:56moi je vais vous dire
01:11:57ce qui m'inquiète moi
01:11:58c'est l'immigration
01:11:59il y a près d'un million
01:12:00de français
01:12:01qui ont hité le territoire
01:12:02et ça ça ne nous intéresse pas
01:12:04et quand on va nous dire
01:12:05oui c'est une chance
01:12:05pour la France
01:12:06mais pardonnez-moi
01:12:07moi je constate
01:12:07ces dernières années
01:12:08une tiers mondisation
01:12:09de nos services
01:12:10ça va vous paraître
01:12:11peu plus que je dis
01:12:11non mais ça sur le coup
01:12:12c'est pas que la faute
01:12:14de l'immigration
01:12:14la tiers mondisation
01:12:15des services
01:12:16c'est l'hôpital
01:12:17la police
01:12:17si vous avez des auditeurs
01:12:18de SFR ou d'Orange
01:12:20qui vont appeler
01:12:21le service client
01:12:21ces dernières années
01:12:22à chaque fois
01:12:23on a des gens
01:12:23qui ne parlent pas
01:12:24la langue française
01:12:24vous le savez mieux que moi
01:12:25tout simplement
01:12:26pour les bénéfices
01:12:27où ils mettent quelques usines
01:12:28au Maroc et ailleurs
01:12:29parce que ça entraîne
01:12:30il y a ça partout
01:12:32ce que je veux dire
01:12:32c'est qu'aujourd'hui
01:12:33cette nouvelle immigration
01:12:34qui prend certains emplois
01:12:35sont des emplois
01:12:36on le voit moi
01:12:37dans le bâtiment
01:12:37sont des emplois
01:12:38la peinture va être mal faite
01:12:39etc.
01:12:40parce que c'est pas
01:12:40la même qualité
01:12:41est-ce qu'on veut aujourd'hui
01:12:42qu'en France
01:12:43les services soient faits
01:12:44par des gens
01:12:45qui effectivement
01:12:45viennent de pays
01:12:46où la qualité est quand même moindre
01:12:47et je veux dire
01:12:48il y a 400 000 étrangers
01:12:49sur le territoire
01:12:49qui sont au chômage
01:12:50pourquoi on ne les fait pas travailler
01:12:51est-ce que Luc
01:12:52va être de votre avis
01:12:54qui nous appelle
01:12:54du côté de l'EPRE-sur-Mann
01:12:56vous vous nous avez appelé
01:12:570826 300 300
01:12:59Luc en disant
01:12:59écoutez j'adore votre discussion
01:13:01mais moi je vais être encore plus franc
01:13:02vous avez une question
01:13:03j'ai la réponse
01:13:04l'immigration n'est pas une chance
01:13:05pour la France
01:13:05c'est ça Luc
01:13:06bonjour Maxime
01:13:07bonjour à vous
01:13:08merci beaucoup de nous appeler
01:13:10je vous en prie
01:13:12merci de me recevoir
01:13:13surtout
01:13:13tout d'abord
01:13:15je ne veux pas faire preuve
01:13:16de parti pris
01:13:17ça c'est pas du tout mon genre
01:13:18mais je voudrais faire
01:13:20toutes mes félicitations
01:13:21et encourager
01:13:22si l'on a besoin
01:13:23Eric Tegder
01:13:24et à son équipe
01:13:25pour leur travail
01:13:26cette terre
01:13:27parce que vous les rejoignez
01:13:29sur le constat
01:13:30et sur l'urgence
01:13:31peut-être qu'il faut avoir
01:13:32sur quoi
01:13:33sur l'urgence migratoire
01:13:34c'est ça selon vous
01:13:34totalement
01:13:35nous sommes engagés
01:13:37dans une pente
01:13:38qui est mortifère
01:13:39pour notre pays
01:13:39réellement mortifère
01:13:41mortifère
01:13:42mortifère
01:13:42mortifère
01:13:43nous sommes en train
01:13:44de perdre
01:13:45tout ce qui fait
01:13:46je dirais
01:13:47notre originalité
01:13:50en se pliant
01:13:53par la faute
01:13:54de dirigeants
01:13:55vous disiez tout à l'heure
01:13:56naïfs
01:13:57non non
01:13:57ils ne sont pas naïfs
01:13:58ils connaissent très bien
01:13:59la situation
01:14:00ils sont lâches
01:14:02tout simplement
01:14:02pour vous c'est quoi
01:14:03c'est en réalité
01:14:04si j'essaye de tisser
01:14:06le fil de votre pensée
01:14:07Luc
01:14:07c'est quoi
01:14:07c'est des dirigeants
01:14:08qui n'ont d'abord
01:14:09peut-être pas voulu voir
01:14:10le problème de l'immigration
01:14:11et qui ensuite
01:14:12se sont arrangés avec
01:14:13et donc aujourd'hui
01:14:14on se retrouve
01:14:14avec le fameux sentiment
01:14:16de submersion
01:14:16prononcée par François Bayrou
01:14:18ce n'est pas un sentiment
01:14:20c'est une réalité
01:14:21de la submersion
01:14:21quand Eric Tegner
01:14:22part de la situation
01:14:24à l'hôpital
01:14:24j'espère pour vous
01:14:26que vous n'y allez pas
01:14:27et vous n'y irez jamais
01:14:28ni pas aller
01:14:28dans les services d'urgence
01:14:31et vous savez
01:14:32comment ça se passe
01:14:33moi j'ai passé
01:14:35pas mal d'années
01:14:36en Belgique
01:14:38oui Belgique pays
01:14:39qui a sombré
01:14:40dans justement
01:14:41ce que le Figaro magazine
01:14:42il y a quelque temps
01:14:43appelait le Belgiqueistan
01:14:44c'est-à-dire une islamisation
01:14:45progressive de la société
01:14:46ah oui
01:14:47méchamment progressive
01:14:48et c'est ce qui nous guette
01:14:51il faut arrêter
01:14:52de jouer les penais
01:14:55l'immigration islamique
01:14:58musulmane
01:14:59je ne vais même pas dire
01:15:00islamique
01:15:01je veux dire musulmane
01:15:02n'est absolument pas
01:15:03une chance pour la France
01:15:04Luc que l'islamisme
01:15:08soit un problème
01:15:08pour ce pays
01:15:10je pense que tout le monde
01:15:10est d'accord
01:15:11dans ce studio
01:15:11pour le reconnaître
01:15:12que les musulmans
01:15:13c'est un problème
01:15:13pour la France
01:15:14je ne vois pas le sujet
01:15:15non quand je dis
01:15:16l'immigration musulmane
01:15:17je reprends effectivement
01:15:19ce dont on parlait
01:15:22c'est-à-dire
01:15:22de l'immigration africaine
01:15:24oui je vois
01:15:24c'est ce que dit
01:15:25Nicolas Pouvreau-Monti
01:15:28qui en vous écoutant
01:15:28voulait réagir notamment
01:15:29non effectivement
01:15:30peut-être pour rebondir
01:15:31sur ce que dit
01:15:32votre auditeur
01:15:32Luc
01:15:33il y a effectivement
01:15:33Luc
01:15:34Luc pointe
01:15:35le degré de pression
01:15:36qui est mis
01:15:36sur certains services publics
01:15:37dont les services de santé
01:15:38et ça c'est vrai
01:15:39que c'est un marqueur majeur
01:15:40de notre politique d'immigration
01:15:41qui rajoute
01:15:42des degrés de pression
01:15:43qu'ils rejoignent
01:15:57parce que plus jeunes
01:15:58en meilleure forme physique
01:15:59etc
01:15:59en France c'est l'inverse
01:16:00la part des femmes immigrées
01:16:02qui déclarent
01:16:03un mauvais état de santé
01:16:03est supérieur de moitié
01:16:04à celle des femmes
01:16:05non immigrées
01:16:06à celle des femmes
01:16:07sans ascendance migratoire
01:16:08et ce ratio est supérieur
01:16:10d'un tiers
01:16:10chez les hommes immigrés
01:16:11donc on a une immigration
01:16:11qui globalement
01:16:12est en mauvaise santé
01:16:13qui globalement aussi
01:16:14est moins en emploi
01:16:15justement justifiait la pression
01:16:16que dénonçait le camarade Luc
01:16:18à l'instant
01:16:18au 0826-300-300
01:16:20de dire
01:16:20oui mais regardez
01:16:21les urgences
01:16:21etc
01:16:22qui va à la fois plus
01:16:23recourir au système hospitalier
01:16:24et au système de soins
01:16:25en général
01:16:25tout en contribuant moins
01:16:27à son financement
01:16:28parce qu'on l'a dit
01:16:28on a une immigration
01:16:29qui est peu en emploi
01:16:29et peut-être un deuxième exemple
01:16:31très rapide
01:16:31sur la question du logement
01:16:33on a en France
01:16:34la singularité
01:16:34d'avoir un système
01:16:35de logement social
01:16:36très particulier
01:16:37un quart des logements sociaux
01:16:38dans l'Union Européenne
01:16:39se trouve en France
01:16:40et les immigrés
01:16:41vivent en moyenne
01:16:42trois fois plus souvent
01:16:42en logement social
01:16:43que les personnes
01:16:44sans ascendance migratoire
01:16:45ce qui implique
01:16:46des enjeux financiers
01:16:47et des enjeux d'éviction
01:16:48qui sont assez évidents
01:16:49les chiffres pour éclairer
01:16:50ce débat mine de rien
01:16:51complexe
01:16:51peut-on réussir
01:16:52à maîtriser l'immigration
01:16:53pour que ce soit
01:16:54une chance pour la France
01:16:55vous êtes sur Sud Radio
01:16:56vous avez le par les vrais
01:16:57de nos intervenants
01:16:58Eric Tegner
01:16:58et Nicolas Pouvmonti
01:16:59mais également des auditeurs
01:17:01qui s'accumulent au standard
01:17:02dans quelques instants
01:17:02on partira du côté de Bordeaux
01:17:04encore décidemment
01:17:05quelle belle ville
01:17:05avec Xavier
01:17:06et du côté de Cédric également
01:17:08l'un qui dit
01:17:09je suis d'accord
01:17:09avec Eric Tegner
01:17:10l'autre qui dit
01:17:11mais soyons francs
01:17:12si on arrête l'immigration
01:17:13notre pays cool
01:17:14vous voulez vous aussi
01:17:15participer à ce débat
01:17:160826 300 300
01:17:18l'application Sud Radio
01:17:20vous le savez
01:17:20c'est le par les vrais
01:17:21à tout de suite
01:17:22Sud Radio
01:17:24dans tous ses états
01:17:25Maxime Liedot
01:17:28dernière partie
01:17:29de notre débat
01:17:30sur l'immigration
01:17:31avec d'un côté
01:17:32les chiffres
01:17:33la rigueur
01:17:33Nicolas Pouvmonti
01:17:34cofondateur
01:17:35et directeur
01:17:35de l'observatoire
01:17:36de l'immigration
01:17:37et de la démocratie
01:17:38et de l'autre
01:17:39Eric Tegner
01:17:40fondateur de Frontières Plus
01:17:42et vous lancez
01:17:44dans deux semaines
01:17:44Frontières Plus
01:17:45le 15 mai
01:17:46avec une série
01:17:46de documentaires
01:17:47de reportages
01:17:48le premier gros volet
01:17:49étant dédié
01:17:50à l'immigration
01:17:51on veut
01:17:51votre avis
01:17:52vos commentaires
01:17:53votre participation
01:17:53à cette discussion
01:17:550826 300 300
01:17:57sur l'application Sud Radio
01:17:59et vous êtes nombreux
01:18:00on part du côté de Cédric
01:18:01côté Otignac
01:18:02bonjour Cédric
01:18:03est-ce que vous êtes avec nous
01:18:06Cédric ?
01:18:07c'est moi
01:18:08d'habitude vous ne devrez
01:18:09que la porte
01:18:09ah bah non
01:18:11alors Cédric
01:18:12je crois que vous êtes
01:18:13formidable
01:18:14mais on va vous laisser
01:18:15visiblement
01:18:15gérer une altercation
01:18:17avec un livreur
01:18:17qui n'a ouvert
01:18:18que la porte
01:18:19ça a été très compliqué
01:18:19prenez ce temps là
01:18:21Cédric
01:18:21et vous nous appelez
01:18:22quand vous êtes à nouveau
01:18:23tranquillement
01:18:23dans votre canapé
01:18:25on va partir du côté
01:18:26de Bordeaux
01:18:26plutôt
01:18:27bonjour Xavier
01:18:27bonjour Maxime
01:18:29merci de nous avoir
01:18:30appelé au 0826 300 300
01:18:32vous n'avez pas de problème
01:18:33de livreur
01:18:34ou avec votre porte
01:18:34tout roule
01:18:35vous pouvez parler sereinement
01:18:36je peux parler sereinement
01:18:37j'ai juste la petite
01:18:38qui a un an
01:18:39qui pleurniche un peu
01:18:40dans son lit à côté
01:18:41mais ça va
01:18:41mais si
01:18:41laissez-la à côté
01:18:43de Sud Radio
01:18:43et je vous assure
01:18:44qu'elle va réussir
01:18:45à être bercée
01:18:46tranquillement
01:18:46vous vous nous appelez
01:18:47pour nous dire
01:18:48elle va être bercée
01:18:49par vos citations
01:18:50de Vladimir Lénine
01:18:51ou Mark Twain
01:18:52je ne sais pas
01:18:52mais vous avez dit tout à l'heure
01:18:53les fesses sont pétues
01:18:54alors bon
01:18:55non vous vous nous appelez
01:18:56pour dire
01:18:57dans ce débat
01:18:58si on arrête l'immigration
01:18:59mine de rien
01:18:59soyons francs
01:19:01notre pays cool
01:19:02effectivement
01:19:03en fait
01:19:04bon au delà
01:19:05j'ai entendu
01:19:06les frustrations
01:19:07les angoisses
01:19:08identitaires
01:19:09qui ont été évoquées
01:19:09par les personnes
01:19:10en plateau
01:19:11ou par les personnes
01:19:12qui sont intervenues
01:19:13au téléphone
01:19:14il y a des angoisses
01:19:16identitaires
01:19:17j'ai entendu
01:19:18des propos racistes
01:19:19qui sont condamnables
01:19:20par la loi
01:19:20quand j'entends dire
01:19:21que le travail
01:19:22des immigrés
01:19:23arabo-musulmans
01:19:24ou africains
01:19:24est de moins bonne facture
01:19:26que celui par exemple
01:19:27des immigrés italiens
01:19:28c'est clairement du racisme
01:19:29non mais ce qu'on disait
01:19:31Xavier
01:19:31ça a été montré
01:19:33avec les chiffres
01:19:33c'est que
01:19:33pardon
01:19:34c'est que l'immigration
01:19:35ici en France
01:19:37quand elle travaille
01:19:37c'est une immigration
01:19:38qui était beaucoup
01:19:40moins qualifiée
01:19:40en fait on a
01:19:42des immigrés
01:19:43qui sont peu qualifiés
01:19:44mais on a aussi
01:19:45des immigrés
01:19:45très qualifiés
01:19:46par exemple
01:19:46il y a des domaines
01:19:47dans lesquels la France
01:19:48ne forme pas assez
01:19:49d'ingénieurs
01:19:49par exemple
01:19:50ou de médecins
01:19:50et donc on a
01:19:51beaucoup de médecins
01:19:52et d'ingénieurs étrangers
01:19:53qui viennent travailler
01:19:55en France
01:19:55et qui justement
01:19:57arrivent à faire tenir
01:19:59notre système
01:20:00donc bon
01:20:01tout ça
01:20:01tout ce que j'entends
01:20:02c'est cette angoisse
01:20:04identitaire
01:20:04je la comprends
01:20:06je la conçois
01:20:06les gens comprennent
01:20:07on a beaucoup
01:20:08de soixantenaires
01:20:09etc.
01:20:10de personnes âgées
01:20:11qui ont l'impression
01:20:12le sentiment
01:20:12que la France change
01:20:13oui la France change
01:20:15oui
01:20:15ce qui est intéressant
01:20:17dans ce que vous dites
01:20:18moi je vous rejoins
01:20:19évidemment
01:20:19heureusement
01:20:20qu'il y a énormément
01:20:20d'immigration
01:20:21dans certains pays
01:20:22les fameux secteurs
01:20:22en tension
01:20:23et vous écoutez
01:20:24sans doute le débat
01:20:24depuis le début
01:20:26on l'a précisé
01:20:27et l'idée
01:20:27c'est justement
01:20:27d'essayer d'entendre
01:20:28toute une nuance
01:20:29de pensée
01:20:30sur ces sujets
01:20:30vous vous dites
01:20:31et vous êtes convaincu
01:20:32en tout cas
01:20:33de ce que j'entends
01:20:33vous croyez
01:20:34que c'est en réalité
01:20:35l'angoisse identitaire
01:20:36qui prend le pas
01:20:37sur le débat
01:20:38aujourd'hui en France
01:20:38c'est ça ?
01:20:39en fait on a surtout
01:20:40un enjeu politique
01:20:41c'est à dire
01:20:42qu'on a
01:20:42un enjeu politique
01:20:44c'est à dire
01:20:44qu'on a des mouvements politiques
01:20:46qui jouent
01:20:47sur cette angoisse identitaire
01:20:48pour faire leur fond de commerce
01:20:50et donc ils alimentent ça
01:20:51à base de théories fumeuses
01:20:54et ils oublient
01:20:54de dire aux gens
01:20:55ce que je vais vous dire
01:20:56là tout de suite
01:20:56et qui va
01:20:57j'espère convaincre
01:20:58même les plus racistes
01:21:00dans le monde
01:21:00allez-y
01:21:00la plaidoyer de Xavier
01:21:01sur Sud Radio
01:21:02allez-y
01:21:02c'est de dire
01:21:03même à ceux qui votent
01:21:04le plus à droite possible
01:21:05même
01:21:06écoutez bien
01:21:08si on arrête
01:21:09de migration
01:21:09alors oui
01:21:11il y aura peut-être
01:21:11moins de musulmans
01:21:13et d'africains en France
01:21:14qui arriveront en France
01:21:15mais le problème
01:21:17c'est qu'il est économique
01:21:18le problème
01:21:19c'est à dire qu'aujourd'hui
01:21:20on a un taux de natalité
01:21:21qui était avant
01:21:22au-dessus de 2
01:21:23là on est passé
01:21:24en dessous de 2
01:21:25on est à 1,6
01:21:261,7
01:21:27c'est à dire
01:21:28et la pente
01:21:29va encore
01:21:30s'affaisser
01:21:31c'est à dire que là
01:21:32on va
01:21:32la France va inéluctablement
01:21:34vers un taux de natalité
01:21:35qui va
01:21:36descendre
01:21:37diminuer
01:21:37qu'est-ce que ça veut dire
01:21:39économiquement
01:21:39ça veut dire qu'un taux de natalité
01:21:41plus faible
01:21:42c'est l'incapacité des générations
01:21:44à renouveler
01:21:45la force économique
01:21:46et donc
01:21:46la capacité de notre pays
01:21:48à rester
01:21:49une grande puissance économique
01:21:50pour faire tenir
01:21:51le régime des retraites
01:21:52pour faire tenir
01:21:53les grandes entreprises
01:21:54pour faire tenir
01:21:55tout un tas d'éléments économiques
01:21:56si notre natalité baisse
01:21:58et elle est en train de baisser
01:21:59elle va inéluctablement baisser
01:22:01il faut absolument
01:22:02qu'on ait de l'immigration
01:22:03pour compenser justement
01:22:05cette baisse de la natalité
01:22:06mais avec cette idée
01:22:07vous rejoignez en réalité
01:22:09énormément de grands patrons
01:22:10Xavier qui disent
01:22:11je me souviens de Carlos Tavares
01:22:12qui il y a quelques mois
01:22:13avait assumé
01:22:14de dire bien sûr
01:22:14qu'on va devoir faire appel
01:22:15à l'immigration
01:22:16pour justement
01:22:17faire rouler une économie
01:22:18et vous rejoignez aussi
01:22:19Luc qui était du côté de Bordeaux
01:22:20tout à l'heure
01:22:21qui avait un peu
01:22:21le même discours
01:22:22que vous
01:22:23merci d'avoir apporté
01:22:24de la contradiction
01:22:25depuis Bordeaux
01:22:26le camarade Xavier
01:22:270826
01:22:28300 300
01:22:29Nicolas Pouvomonti
01:22:30en effet
01:22:30l'idée peut-être
01:22:31d'une angoisse identitaire
01:22:33mais on revient toujours
01:22:34à cette idée qu'en réalité
01:22:35l'immigration est indispensable
01:22:36à l'économie
01:22:37écoutez effectivement
01:22:38au-delà des angoisses
01:22:39réelles ou supposées
01:22:40et des idéologies
01:22:40il me semble utile
01:22:41d'en revenir au fait
01:22:41on a aujourd'hui
01:22:43quasiment la moitié
01:22:44des étrangers extra-européens
01:22:45en France
01:22:46qui vivent sous le seuil
01:22:46de pauvreté
01:22:47c'est le taux de pauvreté
01:22:48des étrangers extra-européens
01:22:49le plus élevé de l'UE
01:22:50avec celui de l'Espagne
01:22:51c'est un taux 4 fois supérieur
01:22:53à celui des français
01:22:53et ça ça dessine
01:22:55un profil d'immigration
01:22:56qui aujourd'hui
01:22:56ne contribue pas
01:22:57en moyenne
01:22:59positivement
01:22:59à la fois
01:23:00aux finances publiques
01:23:01et à la santé économique
01:23:03du pays
01:23:03étant entendu
01:23:03qu'il y a aussi
01:23:04ça va de soi
01:23:05une immigration
01:23:06hautement qualifiée
01:23:06dans certains secteurs
01:23:07secteurs sur lesquels
01:23:08la dépendance
01:23:09à l'immigration
01:23:10posent quand même
01:23:10un certain nombre de questions
01:23:11on parle beaucoup
01:23:12des médecins étrangers
01:23:13qui sont évidemment formidables
01:23:14moi je m'inquiète
01:23:15d'un pays développé
01:23:16qui n'arrive pas
01:23:16à former suffisamment
01:23:17de médecins
01:23:17de la même façon
01:23:18que je m'inquiète
01:23:18d'un pays développé
01:23:19qui n'arrive pas
01:23:20à former en son sein
01:23:21suffisamment d'ingénieurs
01:23:22pour porter sa croissance
01:23:23et on évoque
01:23:24les médecins en tension
01:23:25qu'il y a effectivement
01:23:30ces secteurs sont peu attractifs
01:23:32parce qu'il y a effectivement
01:23:32des systèmes de désincitation
01:23:33au travail aujourd'hui
01:23:34peut-être dans notre système social
01:23:35mais il faut là aussi
01:23:36en revenir à la réalité macro
01:23:38la réalité globale
01:23:39on a donc
01:23:40c'est les dernières données
01:23:40du recensement INSEE 2021
01:23:42on a dans notre pays
01:23:441,2 million
01:23:45de ressortissants étrangers
01:23:46qui ne sont ni en emploi
01:23:48ni en études
01:23:48ni en retraite
01:23:49et sur certaines nationalités
01:23:50c'est 40% du total
01:23:52par exemple
01:23:5240% des Algériens en France
01:23:53dernière donnée de l'INSEE
01:23:54ne sont ni en emploi
01:23:56ni en études
01:23:56ni en retraite
01:23:57aujourd'hui
01:23:57les grandes moyennes
01:23:59de l'immigration
01:24:00ça nous amène
01:24:00et là se faire des constats
01:24:01comme cela
01:24:01Eric Tegner
01:24:02vous entendez aussi
01:24:03mine de rien
01:24:03une part tous les auditeurs
01:24:05ne peuvent pas être d'accord
01:24:06avec vous
01:24:06une part de ceux
01:24:07qui vous disent
01:24:07bon écoutez déjà
01:24:08vous parlez d'une certaine manière
01:24:10qui peut choquer
01:24:11et ensuite vous surfez
01:24:12mine de rien
01:24:13et vous faites un business
01:24:14sur une vague
01:24:14qu'on ne devrait pas entretenir
01:24:16moi je pense simplement
01:24:17qu'il y a une majorité de français
01:24:18c'était une minorité silencieuse
01:24:20ça devient une majorité silencieuse
01:24:22qui effectivement aujourd'hui
01:24:23n'est pas juste
01:24:23dans une angoisse identitaire
01:24:25qui en fait voit
01:24:26la problématique de l'immigration
01:24:27sur leur territoire
01:24:28je pense que c'est la variable
01:24:29c'est-à-dire que depuis 2020
01:24:30le changement dont vous parliez tout à l'heure
01:24:31oui c'est partout maintenant
01:24:32c'est en Bretagne
01:24:33c'est dans les petits villages
01:24:34les gens pensaient à une époque
01:24:35que finalement
01:24:36s'ils partaient loin
01:24:37s'ils quittaient certaines banlieues
01:24:38de toute façon
01:24:39ils se sont préservés de ça
01:24:40et aujourd'hui ils constatent
01:24:41que parce qu'il y a une répartition
01:24:42des migrants
01:24:43dans les campagnes
01:24:44avec une certaine aussi insécurité
01:24:45qui en vient
01:24:46avec parfois des transformations
01:24:48au cœur des villages
01:24:49moi je suis désolé
01:24:50en Bretagne
01:24:51j'étais récemment
01:24:52dans mon petit village
01:24:53de 2000 habitants
01:24:54et je voyais certains commerçants
01:24:55qui se plaignaient
01:24:56du fait qu'il y a un kebab
01:24:57et qu'ils ne comprenaient pas
01:24:58qu'avant il y avait une crêperie
01:24:59donc peut-être qu'Olivier
01:25:01que j'entends
01:25:01que je comprends
01:25:02dira en même temps
01:25:03il fallait mieux faire marcher
01:25:04la crêperie
01:25:05et si le kebab est là
01:25:06c'est qu'il y a une demande
01:25:07d'accord très bien
01:25:08mais la vraie question
01:25:08qu'il faut poser aux français
01:25:09c'est quoi
01:25:10c'est qu'est-ce que vous voulez
01:25:11que la France devienne
01:25:12dans 10 ou 15 ans
01:25:13voilà
01:25:13c'est-à-dire il faudrait
01:25:14un vrai débat
01:25:14est-ce qu'on veut devenir
01:25:15un pays d'origine judéo-chrétienne
01:25:18un pays judéo-chrétien musulman
01:25:20ou pas
01:25:21et on a le droit
01:25:21en tant que citoyen français
01:25:23de dire on ne le souhaite pas
01:25:24et de mettre en place
01:25:25les politiques
01:25:26pour y arriver
01:25:26et ça je trouve pas ça choquant
01:25:28je trouve ça fondamentalement démocratique
01:25:30Nicolas Pouvon-Monti
01:25:31le mot de la fin
01:25:32vous avez 30 secondes
01:25:33effectivement
01:25:33pour rebondir sur ce que disait Eric
01:25:35l'une des réalités majeures
01:25:36de ces dernières années
01:25:36c'est effectivement
01:25:37la diffusion de l'immigration
01:25:38sur l'ensemble du territoire
01:25:39pour ne prendre que quelques exemples
01:25:41qui sont effectivement
01:25:41dans le Grand Ouest
01:25:42des régions restées globalement
01:25:43à l'écart
01:25:43des grands courants migratoires
01:25:44jusqu'il y a peu
01:25:45la part des immigrés
01:25:46dans la population de villes
01:25:47comme Le Mans, Brest ou Caen
01:25:48a doublé en 15 ans
01:25:50dans des communes plus petites
01:25:51de Loire-Atlantique
01:25:52ou d'Île-et-Vilaine
01:25:53elle a été multipliée
01:25:54par 3, par 5, par 8
01:25:55et ça fait effectivement
01:25:57que cette réalité migratoire
01:25:58elle est aujourd'hui perçue
01:25:58de manière très concrète
01:25:59non seulement dans certaines régions
01:26:01historiquement concernées
01:26:02mais sur l'ensemble
01:26:02du territoire national
01:26:03en tout cas le débat a eu lieu
01:26:05pendant de longues minutes
01:26:06sur Sud Radio
01:26:06on a parlé vrai
01:26:07je remercie encore
01:26:08les nombreux auditeurs
01:26:09qui ont réagi sur l'application
01:26:10bien sûr
01:26:10et au 0826
01:26:11300 300
01:26:13passez une excellente après-midi
01:26:14sur Sud Radio
01:26:15dans quelques instants
01:26:16vous retrouvez naturellement
01:26:17Brigitte Lay
01:26:18qui va s'interroger
01:26:19sur les différentes étapes
01:26:20d'une histoire d'amour
01:26:21et bien sûr
01:26:2217h, 20h
01:26:23les vrais voix
01:26:24en direct de la Foire de Paris
01:26:25s'il vous plaît
01:26:26on va revenir longuement
01:26:27ils vont revenir longuement
01:26:29sur les polémiques
01:26:30qui entourent actuellement
01:26:30le ministre de l'Intérieur
01:26:32Bruno Rotaillot
01:26:32et bien sûr
01:26:33depuis la Foire de Paris
01:26:35faire une ode à l'artisanat
01:26:36nous on se retrouve demain
01:26:38même radio
01:26:39même heure

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