Mardi 29 avril 2025, retrouvez Raphaël Moreau (Co-CIO, Amiral Gestion), Valérie Gastaldy (Stratégiste, DaybyDay), Enguerrand Artaz (Gérant, La Financière de l'Echiquier) et Pierre Bismuth (Directeur Général et Responsable des Gestions, Myria AM) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
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00:00:00Smart Bourse vous est présenté par Silex, conseil en investissement, produits structurés, gestion d'actifs, technologie.
00:00:15Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart for Change.
00:00:19Pour rester à l'écoute des marchés, vous nous suivez à la télévision via vos box à 20h30 tous les jours.
00:00:25Vous nous retrouvez également chaque jour en replay sur bsmart.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:00:31Au sommaire de cette édition ce soir, 100 jours d'incertitudes qui sont passés pour les investisseurs.
00:00:37Que nous réservent les 100 prochains jours, c'est évidemment la question.
00:00:40Mais on s'attardera avec nos invités de Planète Marché sur les enseignements des 100 premiers jours du second mandat de Donald Trump comme président des Etats-Unis.
00:00:49A-t-on passé un pic ? A-t-on passé un cap de quelque chose ? Est-ce que le sentiment du pire au moins est derrière nous ?
00:00:56Question ouverte et débat à suivre avec nos invités de Planète Marché alors que les prochaines heures et les prochains jours seront chargés en termes de publications macroéconomiques et microéconomiques.
00:01:08Grosse journée demain avec les premières estimations de croissance pour différents pays développés.
00:01:13La croissance du premier trimestre bien sûr sera publiée aux Etats-Unis pour différents pays de la zone euro également ainsi que des premières estimations d'inflation pour les grands pays de la zone euro avec une saison de publication de résultats qui se poursuit également.
00:01:28Le gagnant du jour au sein du marché parisien s'appelle Capgemini.
00:01:32Il n'y a pas photo.
00:01:33A l'inverse, lourde sanction pour Schneider après la publication de son activité trimestrielle.
00:01:38Pauline Grattel vous apportera tous les détails de ses publications et de quelques autres encore dans un instant.
00:01:43Et puis dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse, focus sur le segment des small et mid-cap en Europe avec différents catalyseurs.
00:01:51Évidemment la dimension tarifaire, quels seront les impacts des tarifs, positifs ou négatifs d'ailleurs, sur l'univers des small caps en Europe.
00:02:01Il y a ce qui se joue à Berlin également avec la naissance d'un nouveau gouvernement en cours et l'application d'un programme qui doit amener à beaucoup plus de dépenses d'investissement dans la défense mais également dans les infrastructures.
00:02:15Et puis il y a ce qui se joue également sur le terrain géopolitique avec la perspective possible d'un cessez-le-feu, d'une accalmie, d'une paix transitoire peut-être mais d'une paix entre l'Ukraine et la Russie.
00:02:29En tout cas ces sujets sont sur la table et sont des drivers importants pour cet univers des small et mid-cap.
00:02:33Nous en parlerons avec Raphaël Moreau qui est co-directeur des investissements d'Amiral Gestion et qui sera avec nous en plateau dans ce dernier quart d'heure de Smart Bourse.
00:02:51Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, Pauline Grattel est avec nous pour vous apporter les infos clés du jour sur les marchés.
00:02:56Bonsoir Pauline, centième jour donc de Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche le 20 janvier dernier et des indices actions qui restent prudents encore aujourd'hui.
00:03:05Oui les indices européens évoluent sans réelle tendance et en ordre dispersé.
00:03:10Le Stoxx 600 est autour de l'équilibre, le DAX progresse de l'ordre de 0,5% et le CAC 40 est en léger repli après avoir fait du surplace toute la matinée.
00:03:19L'indice parisien évolue ainsi autour de 7550 points tirés vers le haut par Capgemini et vers le bas par Schneider Electric.
00:03:27Après leur publication aux Etats-Unis, les indices ouvrent en ordre dispersé sans réelle tendance comme en Europe.
00:03:32Avant de revenir aux résultats de l'entreprise, nous sommes dans la semaine de l'emploi aux Etats-Unis avec différentes données publiées jusqu'à vendredi
00:03:40et le grand rapport mensuel du marché du travail américain.
00:03:43Aujourd'hui les investisseurs prenaient connaissance de l'enquête JOLST pour le mois de mars.
00:03:48Oui, elles recensent les ouvertures de postes sur le marché du travail américain et elles montrent que le nombre de postes à pourvoir diminue légèrement
00:03:55avec 7,1 millions d'ouvertures, c'est inférieur aux attentes et le chiffre du mois précédent a été révisé en légère baisse.
00:04:02Quels sont les mouvements qu'on peut observer aujourd'hui sur les marchés obligataires Pauline ?
00:04:06Le rendement américain à 10 ans continue sa détente encore un peu aujourd'hui pour retomber autour de 4,20%.
00:04:11En Europe, le rendement allemand à 10 ans reste toujours très stable autour de 2,50% aujourd'hui.
00:04:17Enfin sur le marché d'échange, le dollar cède légèrement du terrain et l'euro dollar se traite ainsi autour de 1,14% aujourd'hui.
00:04:24Côté micro donc, les résultats du jour avec ceux tout d'abord en vedette de Capgemini.
00:04:29Oui, ils étaient appréhendés après que Alten a rendu des comptes inférieurs aux attentes la semaine dernière
00:04:33et le titre avait même plongé de 15% après cela.
00:04:36Mais pour Capgemini, l'heure est au soulagement.
00:04:38Les investisseurs saluent une publication meilleure que prévue et le titre gagnait jusqu'à 9% au cours de la séance.
00:04:45Sur les nouvelles commandes, plus de 6% sont dédiés à l'intelligence artificielle et les objectifs annuels sont confirmés.
00:04:51Et puis aux antipodes, au sein du CAC 40 toujours, à l'inverse on trouve donc Schneider Electric.
00:04:56Oui, les investisseurs ont sanctionné une publication jugée décevante et inférieure aux attentes.
00:05:01La croissance au premier trimestre en données comparables s'établit en hausse de 7,4% à 9,3 milliards d'euros
00:05:07quand le consensus attendait une progression plus importante de presque 9%.
00:05:12Schneider lance également un léger avertissement sur sa marge de 2025.
00:05:16Le titre plonge de plus de 7% aujourd'hui.
00:05:19Et puis le secteur automobile est toujours un secteur sous surveillance,
00:05:22particulièrement sensible aux différentes annonces tarifaires de Donald Trump.
00:05:26Oui, Donald Trump pourrait annoncer un allègement tarifaire sur les importations de pièces automobiles.
00:05:31Mais Scott Besson, qui s'est exprimé dans l'après-midi, n'a pas donné de détails sur de possibles exemptions.
00:05:37Parallèlement, General Motors a annoncé abandonner ses perspectives annuelles,
00:05:41craignant l'impact des droits de douane malgré un premier trimestre solide.
00:05:44Ailleurs dans le monde, Volvo plonge de 9% après sa publication, avec un bénéfice net en recul de 70%.
00:05:50A Francfort, c'est Porsche qui perd jusqu'à 6% après l'abaissement de ses prévisions pour cette année.
00:05:55Quel sera le programme de demain sur les marchés, Pauline ?
00:05:58Les investisseurs prendront connaissance demain de la première estimation du PIB américain
00:06:02et de celui de la zone euro pour le premier trimestre.
00:06:05La semaine de l'emploi américain se poursuit.
00:06:07On attend aussi l'enquête ADP pour le mois d'avril.
00:06:10Et du côté des résultats, on attend ceux de Meta et Microsoft,
00:06:13publiés demain soir après la clôture des marchés.
00:06:15Tendance, mon ami.
00:06:16Chaque soir en ouverture de Smart Bourse,
00:06:18Pauline Grattel vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
00:06:203 invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
00:06:34Angéron Arthaz est avec nous, stratégiste et gérant à la financière de l'échiquier.
00:06:37Bonsoir Angéron.
00:06:38Bonsoir.
00:06:39Pierre Bismuth nous accompagne, directeur général et responsable des gestions de Myria Asset Management.
00:06:43Bonsoir Pierre.
00:06:44Bonsoir Grégoire.
00:06:44Et Valérie Gastelier est à nos côtés également, stratégiste de Day by Day.
00:06:48Bonsoir Valérie.
00:06:48Bonsoir Grégoire.
00:06:49Merci à vous trois d'être là.
00:06:50Ravi de vous retrouver pour ces 100 jours de Donald Trump.
00:06:55Ça vous fait déjà sourire Valérie.
00:06:57Est-ce qu'on a passé un pic de quelque chose ?
00:07:01Les 100 jours sont marqués notamment par cette séquence de Liberation Day jusqu'au 9 avril.
00:07:06La séquence du 2 au 9 avril.
00:07:08Je remarque que le S&P 500 n'a pas refait plus bas je crois depuis le 8 avril dernier.
00:07:13Est-ce qu'au moins en termes de sentiments, est-ce que les émotions se sont un peu calmées depuis cette séquence-là des tarifs autour du jour de Libération de l'Amérique ?
00:07:23Et est-ce qu'on peut imaginer avoir dépassé un pic en termes de sentiments du pire si je puis dire ?
00:07:30Ça dépend de l'horizon de temps qu'on a.
00:07:33Je pense que pour quelques mois, on a vu le pire.
00:07:44Je ne m'attendais pas à ce que ça baisse si vite la dernière fois.
00:07:47Je pensais qu'on avait un petit peu plus de temps.
00:07:50Entre le 2 et le 9 avril quoi.
00:07:51Cette séquence-là.
00:07:52Je suis venue le 29 mars.
00:07:55Je viens toujours les derniers jours du mois.
00:07:59Ah d'accord, oui.
00:07:59Ce n'est pas compliqué.
00:08:01Donc moins d'une semaine avant le 2 avril.
00:08:04Et je ne pensais pas que ça serait aussi rapide.
00:08:08Et finalement ce qui s'est passé en l'espace de 10 jours, c'est la correction que j'attendais depuis un certain temps.
00:08:16Et on a fait à peu près tous les niveaux pertinents sur toutes les bourses européennes et américaines.
00:08:28En Asie, c'est un petit peu plus compliqué.
00:08:32Donc potentiellement, on peut faire des nouveaux sommets.
00:08:34D'accord.
00:08:35Il y a eu quand même une forme de capitulation, vous dites, à ce moment-là.
00:08:39Alors je sais que le terme peut se discuter.
00:08:42Oui.
00:08:42Il y a eu une forme de capitulation.
00:08:48Ce qui est un petit peu gênant, c'est que la confiance est revenue très vite sur les marchés européens.
00:08:56Mais il faut donner le temps au temps.
00:08:59Et ce qui compte, ce n'est pas tellement...
00:09:01En fait, quand le marché rebondit, c'est normal que les gens se précipitent pour acheter.
00:09:06Parce que surtout quand ils ont réagi aussi vite que ce qu'ils ont réagi dans la baisse.
00:09:10Ça, c'est normal.
00:09:11On ne peut pas en tirer tellement de conclusions.
00:09:12Là où on tire les conclusions les plus importantes, c'est quand le marché se repose et que ça se décante.
00:09:20C'est là qu'il faut voir la façon dont le sentiment évolue et la façon dont les positionnements se font, etc.
00:09:25Les couvertures qui se défont ou au contraire qui sont ajoutées.
00:09:28Parce que quand le marché rebondit, les gens achètent tous des calls comme des fous.
00:09:32Et c'est normal.
00:09:32Ça ne permet pas de porter de conclusions.
00:09:36Ce qui compte, c'est que les niveaux qui ont été testés sont des niveaux qui ne rompent pas les tendances de...
00:09:43Long terme ?
00:09:43Moi, j'appelle ça moyen terme.
00:09:44Ça dépend de chacun à son horizon de temps.
00:09:47Pour moi, moyen terme, c'est quelque chose qui peut se développer sur 3 à 9 ou 12 mois.
00:09:53Bon, voilà.
00:09:53Et ces niveaux-là, on les a respectés.
00:09:57D'accord.
00:09:57Donc, quand on respecte ces niveaux-là, la première idée qu'il faut avoir en tête, c'est qu'on va faire des nouveaux sommets.
00:10:03Après, il faut savoir être souple, bien entendu.
00:10:07Peut-être qu'on rebondira seulement que des deux tiers ou quelque chose de ce goût-là.
00:10:12Et puis, ça va peut-être dépendre des indices.
00:10:14Il y a déjà des valeurs qui font des nouveaux sommets.
00:10:16Alors qu'il y en a d'autres qui continuent à baisser.
00:10:18Elles sont moins nombreuses.
00:10:19Enfin, il y en a quand même...
00:10:21Voilà.
00:10:22On a un petit peu de tout.
00:10:23Donc, on va voir dans la consolidation qu'on aura les marchés qui s'en sortent.
00:10:30Mais une baisse de volatilité, une baisse des émotions, si je puis dire, c'est quelque chose qu'on peut avoir quand même à court terme, là ?
00:10:36Bon, les gens ont une compréhension de la volatilité qui, parfois, est fausse.
00:10:42Parce que quand on est dans des consolidations où on a des changements de direction réguliers,
00:10:47les gens disent souvent, oh là là, il y a de la volatilité.
00:10:50Mais ce n'est pas volatile, en fait.
00:10:51Au sens de l'écart à la moyenne, ça n'est pas volatile.
00:10:56Surtout que c'est le cours de clôture qu'on prend en considération.
00:11:00Donc, tout ça...
00:11:01Donc, ça, oui, c'est peut-être ce que l'on va avoir à un moment.
00:11:07Mais sur quelques jours.
00:11:10Parce que là, potentiellement, on peut peut-être encore remonter.
00:11:14Oui, c'est ce que vous dites.
00:11:18Le rebond n'est peut-être pas terminé.
00:11:21Il n'est peut-être pas terminé, non ?
00:11:23Oui.
00:11:24Mais voilà, je...
00:11:27Je ne sais pas.
00:11:29En fait, c'est très compliqué.
00:11:31Parce que si j'écoute les nouvelles...
00:11:33Oh là là !
00:11:34Ah bah oui, mais bon...
00:11:35Mais sincèrement, quand je regarde
00:11:37tous mes indicateurs qui sont basés que sur les prix,
00:11:43enfin, ce n'est pas des indicateurs techniques,
00:11:44mais les cycles,
00:11:45les cycles, j'attendais un point bas de cycle,
00:11:48j'ai eu le point bas de cycle.
00:11:49Voilà, je l'ai eu.
00:11:51Et donc, maintenant, j'ai une reprise.
00:11:53Alors, cette reprise, je sais qu'elle me donne
00:11:55plusieurs mois sur le Dow Jones.
00:11:57Et donc, normalement, on a vu le pire, quoi.
00:12:01Voilà, je peux difficilement...
00:12:05Sinon, je me renie.
00:12:06Ben non, mais oui, mais c'est très honnête de votre part.
00:12:09Et c'est très clair, je trouve,
00:12:10que vous répondez à la question, Valérie.
00:12:12Il n'y a pas de problème, Pierre.
00:12:13Sur ces 100 jours de Trump
00:12:15et ce que l'on en retient en tant qu'investisseur
00:12:18pour la suite, notamment.
00:12:20Est-ce qu'on va vivre chaque 100 jours au même rythme ?
00:12:23Ou est-ce qu'à un moment, quand même,
00:12:25je ne sais pas, les objectifs,
00:12:27peuvent évoluer ?
00:12:28Je trouve que, par exemple,
00:12:29on parle beaucoup moins de l'idée
00:12:31des baisses d'impôts, de la dérégulation.
00:12:32Scott Bessent en reparle aujourd'hui
00:12:34en disant, attention, ça va arriver.
00:12:36Troisième, quatrième trimestre,
00:12:38la dérégulation va entrer en jeu.
00:12:40Les tarifs sont des ressources long terme
00:12:44qu'on veut pérenniser
00:12:45pour, justement, mettre en place des baisses.
00:12:47Il rappelle un peu
00:12:48une dimension du programme de Donald Trump
00:12:51à un moment un peu clé.
00:12:54Nous, on a toujours pensé,
00:12:56chez Myriam Asset Management,
00:12:57que les marchés financiers,
00:13:00c'était finalement des vrais défenseurs
00:13:02de la démocratie.
00:13:03Ça a été testé.
00:13:05Très honnêtement,
00:13:06je trouve que les marchés financiers,
00:13:07je tire un salut,
00:13:10mon chapeau.
00:13:11Mr. Market ?
00:13:11Absolument.
00:13:12Moi, je trouve que les marchés financiers
00:13:14sont vraiment très forts
00:13:15pour remettre le n'importe quoi.
00:13:18L'église au milieu du village.
00:13:19Vous étiez venu nous dire
00:13:20que c'était grand n'importe quoi.
00:13:21Le n'importe quoi,
00:13:22le n'importe quoi, ça suffit.
00:13:24Et je trouve que vraiment,
00:13:25moi, j'avais dit,
00:13:26en fait, on a testé moins 20.
00:13:28On a testé moins 20 sur le Nasdaq.
00:13:31Et puis, tout le monde est revenu à la raison.
00:13:34Et c'est très bien comme ça.
00:13:35Ce qui est super dans cette crise,
00:13:36c'est que c'est une crise
00:13:38qui n'a rien de fondamental.
00:13:41C'est une crise qui est créée de toute pièce.
00:13:44Auton infligée.
00:13:45Voilà, exactement,
00:13:46par un programme qu'on sait
00:13:47complètement ridicule.
00:13:49Donc, il y a toutes les caricatures
00:13:50qu'on voit même sur LinkedIn
00:13:51avec Trump et un ventilateur.
00:13:54On voit très bien ce que font les tarifs.
00:14:00On a l'image.
00:14:02Et moi, je trouve que les marchés financiers
00:14:04ont vraiment joué leur rôle
00:14:05avec des marchés obligataires également
00:14:06qui ont été véritablement intraitables
00:14:10sur la période.
00:14:11Et peut-être le seul truc qu'il a réussi,
00:14:14c'est faire baisser le dollar.
00:14:16Ça, c'est ça.
00:14:17Ce qui était un objectif affiché.
00:14:19Voilà, sur un petit objectif
00:14:20de faire baisser le dollar.
00:14:22Mais bon, c'est quand même
00:14:23un peu l'épaisseur du train.
00:14:24On est à 1,14.
00:14:25Le pétrole aussi a baissé un peu.
00:14:26Ah ben, le pétrole, c'est bien.
00:14:28On est tous travaillés
00:14:29puisque c'est un indicateur
00:14:30de la croissance.
00:14:31Donc, alors, on dit
00:14:31le pétrole a baissé.
00:14:33Mais ça, c'est plutôt pas bien
00:14:35en réalité,
00:14:36en termes de perception de croissance.
00:14:38Mais le n'importe quoi,
00:14:40je pense qu'il est pour l'instant
00:14:41derrière nous
00:14:41et pour un bon moment.
00:14:43Là, vous dites
00:14:44que les marchés ont fait rentrer
00:14:45Trump un peu dans sa boîte, quoi.
00:14:46En partie.
00:14:47Il restera l'animal qu'il est.
00:14:48Il n'y a pas de doute là-dessus.
00:14:49Mais vous dites
00:14:50sur les orientations
00:14:51de politique publique
00:14:52et économique,
00:14:54le marché lui a mis
00:14:55quand même
00:14:56des lignes rouges
00:14:56assez sérieuses.
00:14:57Moi, je pense
00:14:58qu'on a évacué
00:14:58le risque politique.
00:15:00Le risque systémique,
00:15:01c'est un peu réduit, quoi.
00:15:02Oui.
00:15:03En fait, c'est un peu...
00:15:05C'était assez drôle.
00:15:06Moi, je regrette
00:15:07de ne pas avoir réussi
00:15:08à attraper le point bas.
00:15:11Le point bas,
00:15:12mais on savait
00:15:13qu'on allait s'en tirer
00:15:13par le haut.
00:15:15C'est vraiment...
00:15:16On n'est pas du tout
00:15:16dans le Covid.
00:15:17On n'est pas du tout
00:15:18dans une crise financière
00:15:19comme 2008.
00:15:21Enfin, on a tous...
00:15:22En tout cas,
00:15:22moi, je les ai vécues,
00:15:23ces crises-là.
00:15:23Là, vraiment,
00:15:24on ne comprenait rien
00:15:25à ce qui se passait.
00:15:25En tout cas, 2008,
00:15:26on ne comprenait vraiment
00:15:27pas grand-chose.
00:15:27Là, c'est l'incertitude
00:15:28générée par un homme
00:15:29et son cerveau.
00:15:30Enfin, le Covid...
00:15:31Je ne dis pas
00:15:32que c'était simple,
00:15:33le Covid,
00:15:33mais à partir du moment
00:15:34où on a vu
00:15:35la réponse
00:15:37de politiques monétaires
00:15:39et de politiques budgétaires,
00:15:42je ne vais pas dire
00:15:42que c'était simple,
00:15:43mais je veux dire,
00:15:44il n'y avait plus
00:15:45beaucoup de questions
00:15:45à se poser, quoi.
00:15:48Mais là, le problème
00:15:50qu'il y a,
00:15:51c'est qu'on a une politique
00:15:52qui est incompréhensible.
00:15:53Erratique.
00:15:54D'ailleurs,
00:15:54elle est tellement
00:15:55incompréhensible
00:15:56qu'en fait,
00:15:56il n'a pas la Banque Centrale
00:15:58avec lui.
00:15:58Il ne peut pas l'avoir
00:15:59puisque on sait tous
00:16:01que des droits de douane,
00:16:02ça fait monter l'inflation.
00:16:04Donc, tout ce qui réduit
00:16:06la croissance
00:16:06et qui réduit les échanges,
00:16:07ça ne peut faire
00:16:08que monter l'inflation.
00:16:09Donc, il ne peut pas avoir
00:16:09la Banque Centrale avec lui.
00:16:11Donc, les tests politiques
00:16:14et économiques
00:16:15complètement fumeux,
00:16:17je pense que les marchés,
00:16:19ce n'est même plus un risque.
00:16:20En fait, on s'en fiche.
00:16:22On a réduit l'incertitude
00:16:23quand même.
00:16:23Ce qui est super,
00:16:24c'est qu'on voit
00:16:25que la réponse de l'Europe
00:16:26a pour le coup
00:16:27été à la hauteur.
00:16:30Mais attention,
00:16:31on en parlera après,
00:16:32si j'ai bien compris
00:16:33votre sommaire.
00:16:33on est toujours des nains géopolitiques,
00:16:36mais en tout cas,
00:16:36d'un point de vue économique
00:16:38et grâce à l'Allemagne
00:16:39et aux élections,
00:16:41franchement,
00:16:41c'est très impressionnant
00:16:42de voir enfin l'Europe
00:16:44reprendre le lead.
00:16:46Moi, je trouve que
00:16:46les marchés européens
00:16:47ont été vraiment très sains
00:16:49et encore une fois,
00:16:51vraiment,
00:16:52on est bien resté
00:16:53sur nos fondamentaux.
00:16:54on sait qu'on a des défis,
00:16:56mais en tout cas,
00:16:57on n'a pas cassé le jouet
00:16:59alors qu'aux Etats-Unis,
00:17:01franchement,
00:17:02je pense que les dégâts
00:17:03sur la confiance
00:17:04des investisseurs
00:17:05peuvent être délétères.
00:17:07Bon, ils ont du bol,
00:17:08c'est le plus grand marché,
00:17:10mais je pense que là,
00:17:11il avait eu un pistolet à un coup
00:17:12et il ne pourra pas vraiment
00:17:14s'en servir.
00:17:15Je comprends.
00:17:15Bon, réduction de l'incertitude
00:17:17et vous dites pour l'Europe,
00:17:18Trump a plutôt réduit
00:17:20le risque structurel
00:17:21de fragmentation de l'Europe.
00:17:22Mais ça, c'est toujours impressionnant.
00:17:24Quand ça va très mal...
00:17:25C'est un vrai débat,
00:17:26c'est une vraie question.
00:17:28Oui, mais tout d'un coup,
00:17:29en fait,
00:17:29on voit que finalement,
00:17:30on sait mettre nos différences
00:17:31et puis avoir un front commun.
00:17:33Donc, c'est plutôt pas mal.
00:17:34Je trouve qu'on aurait pu redouter
00:17:37des francs-tireurs
00:17:38et finalement, il est...
00:17:39Pas tant que ça.
00:17:39Pas tant que ça.
00:17:41Pour l'instant,
00:17:41ça se passe bien.
00:17:42En guérant,
00:17:43votre bilan
00:17:44décent au premier jour de Trump.
00:17:46On ne va pas...
00:17:47On restera humble
00:17:47sur un bilan total
00:17:49de la seconde mandature de Trump
00:17:50à ce stade.
00:17:51On va attendre.
00:17:52Voilà.
00:17:52Les 1360 prochains jours.
00:17:55Ça va être un peu long
00:17:56si ça reste comme là.
00:17:58Non, ce qui est certain,
00:17:59là, je rejoins tout à fait
00:18:00l'avis de Pierre.
00:18:01Je pense qu'on a vu le pire
00:18:03sur la partie n'importe quoi,
00:18:05escalade, détention,
00:18:07surenchère.
00:18:07Je pense que cette partie-là,
00:18:09on a vu le pire.
00:18:10Parce que tout le monde sait
00:18:11que ce n'est pas soutenable,
00:18:13ce n'est même pas crédible.
00:18:14À un moment donné,
00:18:14on ne va pas mettre
00:18:15les droits réciproques à 1000%.
00:18:17Enfin, ça n'a absolument aucun sens
00:18:18et personne ne croit à ça.
00:18:19Donc, je pense que ça,
00:18:21clairement, on a vu le pire.
00:18:23Maintenant, ce qu'il va falloir voir,
00:18:25c'est les conséquences
00:18:26à un peu plus long terme
00:18:27de tout ça.
00:18:28Parce que malgré tout,
00:18:29il y a des impacts concrets.
00:18:30Un, sur la confiance des entreprises.
00:18:31Parce qu'à la limite,
00:18:32la confiance des marchés,
00:18:33c'est facile.
00:18:33Nous, comme je disais avant,
00:18:37on a touché des points bas techniques.
00:18:38On rachète un peu.
00:18:39Puis si ça a bien remonté,
00:18:40on revend.
00:18:41C'est facile.
00:18:42Pour une entreprise
00:18:43qui doit peut-être repositionner
00:18:45ses chaînes d'approvisionnement,
00:18:47ses chaînes de production,
00:18:48revoir ses accords
00:18:49avec ses fournisseurs,
00:18:50c'est un petit peu moins évident.
00:18:53Donc, il y a quand même
00:18:54pas mal d'incertitudes
00:18:56dans lesquelles les entreprises sont.
00:18:58Et malgré tout,
00:19:00aujourd'hui,
00:19:01les tarifs sont en place.
00:19:02La plupart des tarifs
00:19:03qui ont été annoncés
00:19:04sont encore en place.
00:19:05Il y a des petites exceptions annoncées.
00:19:07Tout n'est pas encore entré en vigueur.
00:19:08Mais il y a un certain nombre de choses
00:19:10qui sont déjà en place.
00:19:11Et chaque jour qu'on passe
00:19:12dans cette situation-là,
00:19:14potentiellement,
00:19:16ça impacte quand même
00:19:17les entreprises
00:19:18et à terme,
00:19:19les consommateurs.
00:19:20Parce que c'est ça,
00:19:20la finalité.
00:19:22C'est que tout ça va faire monter
00:19:23les prix pour le consommateur.
00:19:25Et au-delà de la question
00:19:26de l'inflation
00:19:26par rapport à la banque centrale,
00:19:28c'est qu'à la fin,
00:19:29le consommateur va devoir payer plus.
00:19:30Or, en 2021,
00:19:312022,
00:19:32il pouvait
00:19:33parce qu'il y avait
00:19:33toutes les aides aux ménages
00:19:35de l'administration Biden,
00:19:36il y avait les excès d'épargne
00:19:37du Covid.
00:19:39Ça allait.
00:19:39Là, aujourd'hui,
00:19:40le consommateur américain,
00:19:41mis à part
00:19:42le décile le plus riche
00:19:44de la population,
00:19:45le reste,
00:19:46c'est un peu plus compliqué.
00:19:46Il est un peu plus seul
00:19:46face à lui-même.
00:19:47C'est un peu plus compliqué.
00:19:49Donc ça,
00:19:50ça va quand même
00:19:50impacter la consommation.
00:19:53Et donc,
00:19:53encore une fois,
00:19:54chaque jour
00:19:54qui passe
00:19:55avec ces tarifs en place
00:19:56peut avoir
00:19:57des conséquences macro
00:19:58qu'on ne voit pas
00:19:59encore aujourd'hui.
00:19:59aujourd'hui,
00:20:00on voit ce qu'on appelle
00:20:01les soft data,
00:20:02les données d'enquête
00:20:02qui, là,
00:20:03ont commencé à bien,
00:20:04bien se dégrader.
00:20:04Les enquêtes de PMA,
00:20:06les enquêtes de sentiments
00:20:08des consommateurs,
00:20:08tout ça,
00:20:09c'est bien dégradé.
00:20:10Mais les hard data,
00:20:10pour l'instant,
00:20:11il n'y a pas trop de sujets.
00:20:12Alors, il faut dire aussi
00:20:13que, pour l'instant,
00:20:14on n'a plus des hard data
00:20:15que sur le mois de mars.
00:20:17On va commencer
00:20:17à voir celle d'avril
00:20:18avec le rapport emploi
00:20:19cette semaine
00:20:19puis un peu plus.
00:20:20Mais c'est tôt,
00:20:21pour l'instant,
00:20:21les impacts.
00:20:22Si impact il y a,
00:20:23c'est ça qu'il va falloir voir,
00:20:24on les verra plutôt
00:20:25dans deux ou trois mois.
00:20:26Oui, c'est ça.
00:20:27Pour moi,
00:20:28c'est ça maintenant
00:20:28où, là, peut-être
00:20:30qu'on n'a pas vu le pire
00:20:31sur cette partie-là.
00:20:32Sur la partie sur enchaire,
00:20:33très clairement,
00:20:34on n'ira pas plus loin,
00:20:35c'est pas crédible.
00:20:36Par contre,
00:20:36le choc, je pense,
00:20:40qu'a provoqué Trump,
00:20:41c'est pas quelque chose
00:20:42qui est annulable
00:20:44complètement du jour au lendemain,
00:20:45même s'il revient en arrière
00:20:46sur un certain nombre de choses.
00:20:47Je pense que le choc de confiance,
00:20:50les impacts que ça a eu
00:20:51sur le fonctionnement
00:20:52de certaines entreprises,
00:20:53vous voyez que même
00:20:54Walmart commence à dire,
00:20:56les gens commencent
00:20:56à se retrouver
00:20:57face à des rayons vides
00:20:58dans certains magasins Walmart,
00:21:00etc.
00:21:00Ça va vite.
00:21:00Ça va vite.
00:21:00Ça va vite.
00:21:01Ça va vite.
00:21:02Donc, c'est pas
00:21:03quelle est la vitesse
00:21:05de rotation des stocks
00:21:06de Walmart.
00:21:08En moyenne,
00:21:09pour l'économie américaine,
00:21:09pour les entreprises
00:21:10qui forment l'économie américaine,
00:21:11c'est une rotation
00:21:12tous les trois mois
00:21:13à peu près des inventaires
00:21:14et des stocks.
00:21:15Évidemment,
00:21:15il y a des segments
00:21:17et des sous-segments
00:21:17où ça va beaucoup plus vite,
00:21:19sachant qu'il faut
00:21:204, 5, 6 semaines
00:21:21le temps que les cargos
00:21:23traversent
00:21:24et passent
00:21:24de Shanghai
00:21:25à Los Angeles.
00:21:26Donc,
00:21:27tout ça est planifié
00:21:27avec un peu
00:21:28d'anticipation,
00:21:29généralement.
00:21:30Et en parlant des cargos,
00:21:31justement,
00:21:31le volume de cargos
00:21:32réservés au départ
00:21:33des ports chinois
00:21:34pour les Etats-Unis,
00:21:35on est en baisse
00:21:35de 40% par rapport
00:21:36à l'année dernière.
00:21:37Donc,
00:21:37ça dit quand même
00:21:38quelque chose
00:21:38des volumes d'échanges.
00:21:40Et est-ce qu'il a déjà
00:21:41produit dans ces 100 jours
00:21:42de générer
00:21:44des changements
00:21:45structurels,
00:21:46déjà,
00:21:48dans le comportement
00:21:49des entreprises,
00:21:50dans leur manière
00:21:51d'opérer
00:21:52à travers le monde ?
00:21:53Ou est-ce que c'est
00:21:53trop tôt pour le dire encore ?
00:21:54Ça,
00:21:55je pense que c'est
00:21:55un petit peu tôt pour le dire.
00:21:56J'aime bien le parler
00:21:57avec le Covid,
00:21:58même s'il a certaines limites.
00:21:59Mais c'est vrai
00:22:00que dans le Covid,
00:22:00on a extrapolé
00:22:01beaucoup de choses
00:22:01de la période Covid
00:22:02en se disant
00:22:03le monde a changé,
00:22:03changement de paradigme,
00:22:04etc.
00:22:05Bon,
00:22:05on voit que le commerce physique
00:22:07n'a pas non plus
00:22:08totalement disparu,
00:22:09etc.
00:22:10Que les questions
00:22:10se posent sur le télétravail.
00:22:12Donc,
00:22:13est-ce qu'on a déjà
00:22:13franchi des lignes
00:22:15structurelles
00:22:16ou est-ce que tout est
00:22:17encore un peu en jeu
00:22:18de ce point de vue-là ?
00:22:19Moi,
00:22:19je pense que c'est un peu tôt
00:22:20pour que vraiment
00:22:21on ait structurellement
00:22:22changé le comportement
00:22:23des entreprises.
00:22:24Tout simplement
00:22:25parce que ça ne se fait pas
00:22:26du jour au lendemain.
00:22:27C'est quand même
00:22:27faire un pari énorme
00:22:28que de dire
00:22:28on va changer complètement.
00:22:30On est dans un monde
00:22:32globalement de flux tendu
00:22:33depuis plusieurs décennies.
00:22:34C'est comme ça
00:22:34que le monde fonctionne.
00:22:36De l'art passé...
00:22:37Alcovid avait déjà
00:22:37quand même instillé
00:22:38l'idée de la résilience,
00:22:40du besoin de contrôler
00:22:41ses chaînes de valeur.
00:22:42du besoin de stock.
00:22:43Ce n'est pas
00:22:44right on time.
00:22:45C'est ça.
00:22:46C'est au cas où.
00:22:47Maintenant,
00:22:47c'est ça.
00:22:48Peut-être que c'est le monde
00:22:50vers lequel on se dirige
00:22:51dans les prochaines décennies.
00:22:52Ce n'est pas impossible du tout
00:22:53si on a de plus en plus
00:22:54de comportements
00:22:55de cette sorte-là
00:22:57qui se mettent en place.
00:22:58Est-ce que vraiment
00:22:59on est rentré aujourd'hui ?
00:23:00Honnêtement,
00:23:01je pense que c'est
00:23:01un petit peu tôt.
00:23:02Évidemment,
00:23:02si les accords commerciaux
00:23:05finalement débouchent sur rien
00:23:06parce que pour l'instant,
00:23:07ça parle,
00:23:07mais il n'y a pas grand-chose
00:23:08de concret
00:23:08et qu'on reste comme ça
00:23:10pendant des mois,
00:23:10des mois
00:23:11et qu'on commence à avoir
00:23:12de la représailles
00:23:13à droite, à gauche,
00:23:14ce qui ne semble pas être
00:23:14forcément le scénario central,
00:23:15mais imaginons que ça intervienne.
00:23:18Là, oui,
00:23:18sans doute qu'à un moment donné,
00:23:19ça changera aussi
00:23:20la manière
00:23:21de fonctionner
00:23:22les entreprises.
00:23:22Pour l'instant,
00:23:23ce n'est pas le cachement.
00:23:24Oui, et puis on verra,
00:23:25c'est un point un peu juridique,
00:23:26mais on verra
00:23:26la caractéristique juridique
00:23:29des accords commerciaux.
00:23:31Est-ce que ce sont
00:23:31des memorandums
00:23:32of understanding
00:23:32qui sont engageants
00:23:34pour l'administration Trump
00:23:35le temps qu'elle existe
00:23:37ou est-ce que ce sont
00:23:38de vrais accords commerciaux
00:23:40passés devant le Congrès
00:23:41et donc engageants
00:23:43sur le long terme
00:23:43les États-Unis
00:23:44vis-à-vis de leurs partenaires
00:23:45au-delà d'une administration
00:23:46qui n'est qu'une administration
00:23:48passagère,
00:23:48de toute façon.
00:23:49C'est un point
00:23:50qui sera important.
00:23:51En sachant que
00:23:51de vrais accords commerciaux
00:23:53entre guillemets,
00:23:54le temps moyen
00:23:55de discussion
00:23:56c'est 18 mois.
00:23:57L'implémentation
00:23:58c'est autour de 40 mois.
00:23:59Donc si on est là-dedans,
00:24:01on va vivre
00:24:03dans la certitude
00:24:04pendant encore
00:24:05un petit moment.
00:24:06Oui.
00:24:06Bon.
00:24:07La question du dollar,
00:24:08comment vous y répondez
00:24:09aujourd'hui, Valérie ?
00:24:12De la confiance
00:24:13des investisseurs
00:24:14dans le dollar.
00:24:14Est-ce que le dollar
00:24:15a perdu en partie
00:24:17au moins
00:24:17le statut
00:24:18qu'on pouvait lui conférer
00:24:20jusqu'à présent ?
00:24:21A priori,
00:24:22effectivement,
00:24:23on démarre
00:24:23un nouveau cycle
00:24:25baissier
00:24:26pour le dollar.
00:24:31On est encore
00:24:32un petit peu limite.
00:24:36Mais ça semble...
00:24:40Oui, c'est dur
00:24:41à expliquer
00:24:42parce que, en fait,
00:24:43moi,
00:24:43ce sur quoi
00:24:44je me base,
00:24:46c'est des cycles
00:24:48long-termes
00:24:49que personne n'a
00:24:49en tête.
00:24:50personne ne regarde.
00:24:53Mais si on veut
00:24:54illustrer les choses
00:24:56un petit peu différemment,
00:24:57si on pense
00:24:58à l'évolution
00:24:59de l'euro-dollar
00:25:00depuis 2000,
00:25:06en gros,
00:25:06le cours moyen,
00:25:07c'est un 23,
00:25:09un 25,
00:25:09je ne sais pas,
00:25:10un truc de ce bout-là.
00:25:11On a passé
00:25:11la moitié du temps
00:25:12au-dessus,
00:25:13la moitié du temps
00:25:13en dessous.
00:25:14On dit souvent
00:25:15qu'un 20,
00:25:16c'est à peu près
00:25:16l'équilibre
00:25:18faire
00:25:19de l'euro-dollar.
00:25:20Je pense
00:25:21qu'une justification
00:25:22de ce qui peut se passer
00:25:23dans les un an
00:25:25à deux ans
00:25:25qui viennent,
00:25:26parce que ce n'est
00:25:26quand même pas
00:25:27des choses
00:25:27qui se passent,
00:25:28je ne pense pas
00:25:29qu'on va aller
00:25:29à un 23 dans un mois,
00:25:32c'est qu'on a eu
00:25:34une période
00:25:35au cours de laquelle
00:25:36l'endroit
00:25:37où il fallait investir,
00:25:38c'était bien évidemment
00:25:39les Etats-Unis
00:25:39parce que
00:25:40la tech américaine
00:25:42et
00:25:44la déréglementation,
00:25:45enfin,
00:25:46tout était bien
00:25:47pour les Etats-Unis.
00:25:49Et en fait,
00:25:49là,
00:25:49on peut se poser
00:25:50un petit peu
00:25:50la question
00:25:51de est-ce que c'est mieux
00:25:52d'aller aux Etats-Unis
00:25:53ou d'aller en Europe ?
00:25:55Parce que penser
00:25:55à aller plus loin,
00:25:56c'est quand même
00:25:57pour les plus hasardeux
00:25:58encore.
00:25:59Donc,
00:25:59c'est encore
00:25:59Etats-Unis-Europe
00:26:00ce débat.
00:26:02Et du coup,
00:26:03si on ne sait pas
00:26:03très bien
00:26:03où il faut aller,
00:26:04c'est assez logique
00:26:05d'aller vers la moyenne.
00:26:06Bon,
00:26:07voilà.
00:26:07Donc déjà,
00:26:08ça veut dire
00:26:08qu'à un moment,
00:26:09il nous faut un temps
00:26:10pour aller jusqu'à la moyenne.
00:26:11Après,
00:26:12on verra
00:26:12si on retourne
00:26:13à des niveaux
00:26:14qui sont de 1,30,
00:26:161,35,
00:26:161,40,
00:26:17je ne sais rien.
00:26:17Je ne sais pas.
00:26:19Ça dépend de la 8.
00:26:19Enfin,
00:26:20ça dépend de trop de choses.
00:26:21Mais une première approche,
00:26:23c'est ça.
00:26:24Oui, je comprends.
00:26:25Enfin,
00:26:25il y a quelque chose
00:26:26qui change.
00:26:27On ne sait pas très bien
00:26:28vers quoi on va aller.
00:26:28Ça ne coûte rien
00:26:29de viser le retour
00:26:30à la moyenne.
00:26:30On va aller à la moyenne
00:26:31parce qu'au moins...
00:26:32Je l'illustrerai simplement
00:26:35comme ça.
00:26:37Le dollar a perdu
00:26:39effectivement quelque chose
00:26:40dans ces 100 premiers jours
00:26:42de Trump
00:26:42parce que là aussi,
00:26:43c'est vrai
00:26:43que les marchés bougent vite
00:26:45et donc les esprits
00:26:46bougent vite
00:26:47sur les marchés
00:26:48et tout de suite,
00:26:48on voit des nouveaux paradigmes,
00:26:50etc.
00:26:50Je suis le premier
00:26:51à relayer le narratif
00:26:54d'une perte de statut
00:26:55des treasuries
00:26:56ou du dollar.
00:26:57Mais encore une fois,
00:26:58ça reste une vraie question
00:26:59dans ce monde-là
00:27:00où les alternatifs
00:27:01pour une vraie monnaie
00:27:02de réserve mondiale
00:27:03sont encore assez peu nombreuses.
00:27:04Il faut quand même
00:27:04pouvoir encaisser
00:27:06je ne sais pas,
00:27:07des trillions
00:27:08de demandes
00:27:10de dollars
00:27:11aujourd'hui
00:27:11de la part
00:27:13du reste du monde.
00:27:14Donc toutes les monnaies
00:27:15ne peuvent pas gérer ça.
00:27:16Moi, je pense sincèrement
00:27:18que c'est le seul
00:27:19point positif
00:27:20de la position.
00:27:21C'est ce que vous disiez
00:27:22d'avoir fait baisser le dollar.
00:27:23Mais c'est une dépréciation,
00:27:25ce n'est pas une perte de statut.
00:27:26Non, mais pas du tout.
00:27:27En revanche,
00:27:28encore une fois,
00:27:30je suis estomaqué
00:27:31par la puissance
00:27:33des marchés financiers.
00:27:35Je trouve que vraiment
00:27:35c'est très impressionnant.
00:27:39On a vu quand même
00:27:40des mouvements
00:27:40extrêmement forts
00:27:41sur le 10 ans américain.
00:27:43Donc ça veut dire
00:27:43qu'il y a quand même
00:27:45des choses
00:27:45qui ont été shortées,
00:27:46qui ont été vraiment vendues.
00:27:4710 ans et 30 ans aussi.
00:27:49Ce que je veux dire,
00:27:49c'est que sur le 30 ans aussi,
00:27:50on a vu bouger des choses.
00:27:52Et donc,
00:27:53il y a quand même
00:27:53des flux.
00:27:55Même si je ne crois pas
00:27:55super aux flux,
00:27:56mais là, honnêtement,
00:27:57pour avoir
00:27:58une réévaluation
00:28:00aussi rapide
00:28:02des taux à 10 ans
00:28:03et des niveaux
00:28:04de risque
00:28:05implicites
00:28:06sur certaines zones géographiques,
00:28:08notamment les Etats-Unis,
00:28:09moi, je trouve
00:28:10que les marchés financiers
00:28:11ont vraiment,
00:28:11vraiment fait
00:28:12leur rôle de régulateur.
00:28:13Honnêtement,
00:28:14c'est vraiment impressionnant.
00:28:15Et c'est de la pure prime de risque
00:28:16qui s'est formée
00:28:17dans ces 50 points de base
00:28:19qu'on a vus ?
00:28:20En tout cas,
00:28:21je trouve que c'est dire
00:28:23attention,
00:28:24on a un monde à l'équilibre
00:28:25et là,
00:28:25tu es en train
00:28:26de le déséquilibrer.
00:28:27Et si tu le déséquilibres,
00:28:28voilà ce qui peut arriver.
00:28:29Ce qui était vraiment
00:28:30très intéressant
00:28:31dans la courbe des taux,
00:28:32c'est quand même
00:28:32ce plongeon du 3 ans.
00:28:34Donc,
00:28:34on avait un truc
00:28:34complètement...
00:28:35Je ne vais pas vérifier
00:28:36avant de venir,
00:28:36mais au pire de la crise,
00:28:38on avait un truc
00:28:39complètement inversé
00:28:40entre le zéro,
00:28:41donc le gg,
00:28:43et le 3 ans.
00:28:44Et ensuite,
00:28:44une courbe pentue.
00:28:46Donc,
00:28:46le marché financier
00:28:47obligataire,
00:28:48il disait
00:28:48vivement qu'on se débarrasse
00:28:49de l'administration Trump
00:28:51parce que là,
00:28:51on va direct vers la récession
00:28:53et après,
00:28:53on reprend un truc
00:28:54un peu normal.
00:28:55Ça,
00:28:55c'est vraiment intéressant.
00:28:57Je trouve que
00:28:57le rôle de régulation
00:28:59des marchés sur...
00:29:01Encore une fois,
00:29:02c'est une crise
00:29:03créée de toute pièce.
00:29:04Ce n'est pas
00:29:05une crise fondamentale.
00:29:06C'est pour ça que,
00:29:07bon,
00:29:08on est parti avec des actions,
00:29:09tant pis,
00:29:10ça baisse,
00:29:10et puis on sait
00:29:11qu'on va s'en tirer
00:29:12par le haut
00:29:13parce qu'il n'y a
00:29:13aucune incertitude
00:29:15sur l'issue.
00:29:18Bon,
00:29:19sur le marché obligataire,
00:29:21qu'est-ce que
00:29:22le marché obligataire
00:29:24a escompté,
00:29:24effectivement,
00:29:25à travers cette crise ?
00:29:26D'ailleurs,
00:29:26on notera que,
00:29:28alors,
00:29:28ce n'est pas un rallye,
00:29:29mais il y a quand même
00:29:30un peu de détente obligataire
00:29:31depuis quelques jours.
00:29:32On est passé de 4,50
00:29:33à 4,20
00:29:34sur le 10 ans américain.
00:29:35Les choses se tassent
00:29:36un petit peu.
00:29:37Et puis,
00:29:37on n'a pas cassé
00:29:38de niveau non plus.
00:29:39On n'est pas retourné
00:29:40voir les 5%.
00:29:40On n'a pas touché
00:29:41les 5% sur le 30 ans
00:29:43qui auraient été,
00:29:43à mon avis,
00:29:44un certain douleur.
00:29:44Mais on l'a approché.
00:29:48Savoir combien ça a pesé
00:29:50dans les revirements
00:29:52de Trump,
00:29:53c'est difficile à dire.
00:29:53Ça serait rentré
00:29:54dans la psychologie
00:29:55du personnage
00:29:55qui me semble
00:29:56un exercice un peu périlleux.
00:29:57Mais probablement
00:29:59que ça a joué,
00:29:59incontestablement.
00:30:01Après,
00:30:01qu'est-ce qui a entraîné
00:30:02cette montée des taux ?
00:30:05Il y a plein de choses potentielles.
00:30:06Il y a effectivement
00:30:07un effet presque un peu
00:30:08de bande vigilante,
00:30:09donc des marchés obligataires
00:30:11qui,
00:30:12comme ils l'ont fait
00:30:12en Angleterre
00:30:13il n'y a pas si longtemps,
00:30:14ou même aux Etats-Unis,
00:30:15sous le premier mandat
00:30:17de Clinton,
00:30:17donne de mémoire,
00:30:18où quelque part
00:30:19le marché obligataire
00:30:21dit au gouvernement
00:30:21là vous faites n'importe quoi.
00:30:23Il y a certainement
00:30:24une partie de ça.
00:30:25Il y a une partie supposée
00:30:26auquel je ne crois pas
00:30:27beaucoup d'accélération
00:30:28des flux vendeurs
00:30:29de la part des détenteurs
00:30:30étrangers,
00:30:30Japon, Chine.
00:30:32J'y crois assez peu
00:30:32parce qu'en fait
00:30:33ils font ça depuis 10 ans.
00:30:34Ils n'ont pas arrêté.
00:30:34Oui, c'est ça.
00:30:35C'est un mouvement de long terme
00:30:36qui est déjà enclenché.
00:30:37C'est sûr que ça ait joué beaucoup.
00:30:38Et après il y a eu sans doute
00:30:39quand même en partie
00:30:40le débouclage
00:30:41de toutes les stratégies
00:30:43d'arbitrage de base
00:30:44des hedge funds
00:30:45qui arbitrent
00:30:46l'obligation de cash
00:30:49versus le futur
00:30:50où en fait ça fait
00:30:50des très gros montants
00:30:51et quand on déboucle
00:30:52ça fait des flux vendeurs
00:30:52assez importants.
00:30:55Mais je pense
00:30:55qu'il y a quand même
00:30:56une grosse partie
00:30:57qui a été de dire
00:30:58vous faites n'importe quoi
00:31:00parce que d'un côté
00:31:02vous promettez
00:31:03encore plus de déficit
00:31:04fiscal qui n'est absolument
00:31:06pas budgétaire
00:31:07et vous fragilisez
00:31:08l'économie américaine
00:31:09par les tarifs douaniers.
00:31:11Donc quelque part
00:31:12ça met un risque
00:31:13sur l'économie américaine.
00:31:16Alors on peut dire
00:31:17naturellement
00:31:17que si ça risque
00:31:18de causer une récession
00:31:20un crash de l'économie
00:31:21les taux devraient baisser
00:31:22mais là c'est une alerte
00:31:23qu'on envoie en disant
00:31:24ce que vous faites
00:31:25ne va pas
00:31:25et c'est de la défiance.
00:31:27Là ce qu'on voit
00:31:28depuis quelques jours
00:31:28c'est que je pense quand même
00:31:30que le fait de clarifier
00:31:32de dire non
00:31:33on n'ira pas en frontale
00:31:35contre Jérôme Powell
00:31:36et contre la Fed
00:31:37ça a un petit peu
00:31:38détendu tout le monde.
00:31:39Il y avait quand même
00:31:39de gros doutes
00:31:40que ce soit faisable
00:31:41légalement
00:31:42mais malgré tout
00:31:42tant que la certitude
00:31:43est là.
00:31:43Pour vous l'affaire là aussi
00:31:44l'affaire Trump-Powell
00:31:45elle est passée
00:31:46ou le pire
00:31:47le pire de l'affaire
00:31:48est derrière nous ?
00:31:49Je pense que de base
00:31:50elle n'est pas crédible
00:31:51donc de toute façon
00:31:52juridiquement
00:31:54c'est extrêmement compliqué
00:31:55quel intérêt a en plus
00:31:59Trump de le faire
00:32:00alors que malgré tout
00:32:01la Fed
00:32:02elle est quand même
00:32:02plutôt dans un objectif
00:32:05de baisser l'étau
00:32:05peut-être pas dans le timing
00:32:07de Trump
00:32:07peut-être pas aussi vite
00:32:08etc.
00:32:09Mais la Fed
00:32:09et Powell le premier
00:32:10Powell est sans doute
00:32:11un des plus accommodants
00:32:13aujourd'hui au sein de la Fed
00:32:14Powell le premier
00:32:15il veut baisser l'étau
00:32:16donc il n'y a aucun intérêt
00:32:17à jouer ce rôle là
00:32:18Il a besoin d'un adversaire politique
00:32:20C'est un contre-feu
00:32:22Ils se battent contre quelqu'un
00:32:23comme il n'y a plus personne en face
00:32:25Et puis au moment où on commence
00:32:27à voir que la Chine ne cède pas
00:32:29on va attaquer un autre adversaire
00:32:30ça permet de montrer
00:32:32quand même qu'on a des muscles
00:32:33mais je pense que ça c'est pareil
00:32:34et Bessent a aussi clarifié la situation
00:32:37je pense que ça
00:32:38on ne reviendra pas dessus
00:32:39peut-être qu'on aura à nouveau
00:32:41des petites piques
00:32:41sur la Fed
00:32:43il ne baisse pas assez vite
00:32:44etc.
00:32:45Ou peut-être des critiques
00:32:46envers Powell
00:32:46surtout plus on se rapprochera
00:32:47de la fin du mandat de Powell
00:32:48c'est très probable
00:32:49mais cette hypothèse
00:32:53que Powell ne termine pas son mandat
00:32:55je pense que ça aussi
00:32:56on s'est écarté aujourd'hui
00:32:57Qu'est-ce que le marché price
00:32:59le marché des actions
00:33:00là aujourd'hui
00:33:01en termes de scénario macro
00:33:03ça coïncide quoi
00:33:05avec un gros ralentissement américain
00:33:07à un certain stade cette année
00:33:09ça peut coïncider avec
00:33:10est-ce qu'on est passé
00:33:11par l'idée d'une récession
00:33:12dans cette phase de crise
00:33:14dans ces 100 premiers jours de Trump
00:33:16est-ce que le marché est allé
00:33:16jusqu'à escompter
00:33:17l'idée d'une récession américaine
00:33:19ou est-ce qu'on s'est gardé
00:33:20justement d'en faire un scénario
00:33:21trop central
00:33:23toujours difficile à dire
00:33:25ça dépend sur quoi on raisonne
00:33:27en termes de marché
00:33:27en fonction des classes d'actifs
00:33:29on n'a pas tout à fait
00:33:30les mêmes réponses
00:33:30si on raisonne en termes de niveau
00:33:31en termes d'amplitude de drawdown
00:33:33mais en termes par exemple
00:33:34de valorisation
00:33:35on est à 21 fois le PE
00:33:38sur le S&P 500
00:33:40ça ne presse pas
00:33:41un gros ralentissement économique
00:33:43quand même
00:33:43c'est le dernier point bas
00:33:45récent
00:33:46qui n'était même pas
00:33:46une récession
00:33:47c'est 2022
00:33:48on était à 15
00:33:48on est à 21
00:33:50avec en plus
00:33:51des attentes de bénéfices
00:33:53qui n'ont pas vraiment été révisées
00:33:54à la baisse
00:33:55donc pour l'instant
00:33:56ça presse un scénario
00:33:58relativement bénin
00:34:00quand même
00:34:03un changement de paradigme
00:34:03parce qu'on a quand même
00:34:04on est quand même
00:34:05rebaissé par rapport
00:34:06que ce soit
00:34:07les niveaux absolus de marché
00:34:08ou les niveaux de valorisation
00:34:09on s'est quand même
00:34:11redétendu
00:34:11par rapport au niveau
00:34:12qu'on avait atteint
00:34:13mi-février
00:34:14mais on ne presse pas
00:34:15quelque chose
00:34:16de vraiment
00:34:17vraiment très extérieur
00:34:18c'est peut-être là
00:34:19autant sur les marchés européens
00:34:21je pense que pour le coup
00:34:22ça journait
00:34:22le marché européen
00:34:23est beaucoup plus simple
00:34:24c'est aujourd'hui
00:34:24le marché européen
00:34:25la valorisation
00:34:27elle ne presse pas
00:34:29une énorme récession mondiale
00:34:30mais c'est parfois
00:34:31c'est assez logique
00:34:33parce que sur toute l'Europe
00:34:34on était à 0,5
00:34:360,7
00:34:37une croissance prévue
00:34:38bon
00:34:38avec l'impact
00:34:39de l'écart commercial
00:34:40ça sera peut-être 0,1
00:34:410,2
00:34:41mais ça ne change pas
00:34:42fondamentalement
00:34:43la tendance
00:34:45et puis il y a toujours
00:34:45ces plans d'investissement
00:34:46qui vont venir après
00:34:47donc là
00:34:48sur le marché européen
00:34:49ce qui est presse
00:34:51c'est assez fair
00:34:51sur les marchés américains
00:34:52on presse un scénario
00:34:53qui est assez
00:34:54comme ça c'est bénin
00:34:56peut-être qu'il peut être
00:34:57un peu plus méchant
00:34:58et qu'à un moment donné
00:34:59on peut avoir
00:34:59un petit peu
00:35:00de repricing supplémentaire
00:35:01surtout si à un moment donné
00:35:03comme on disait tout à l'heure
00:35:04on a les hard data
00:35:05qui confirment
00:35:06le message des soft data
00:35:07ce qui n'est pas acquis
00:35:07pour l'instant
00:35:08et quelque part
00:35:10c'est logique
00:35:10le marché aujourd'hui
00:35:11price la désescalade
00:35:13et la détente
00:35:14c'est logique
00:35:14puisque c'est la tendance
00:35:15des dernières semaines
00:35:16donc c'est ce que le marché price
00:35:17est-ce que
00:35:19sans doute
00:35:20qu'on restera
00:35:21dans cette tendance
00:35:22à la détente
00:35:23après c'est l'impact
00:35:24réel sur l'économie
00:35:26qu'il va falloir mesurer
00:35:26pour l'instant
00:35:27le marché ne price
00:35:28à mon sens pas totalement
00:35:30Vous disiez Valérie tout à l'heure
00:35:32aller au-delà du marché européen
00:35:34c'est-à-dire en Asie
00:35:35et donc en Chine
00:35:36ça reste encore
00:35:37assez hasardeux
00:35:38aujourd'hui vous dites
00:35:39pour vous
00:35:39il n'y a pas de
00:35:40la résilience du marché chinois
00:35:42là
00:35:43c'est pas quelque chose
00:35:44qui vous inspire encore
00:35:45Non pas encore
00:35:46à la rigueur
00:35:47on peut se poser des questions
00:35:48sur le Japon
00:35:50mais il n'y a toujours pas
00:35:54de signal
00:35:55net
00:35:57et
00:35:59j'étais pas
00:36:01tout à fait d'accord
00:36:02avec ce qui se disait
00:36:03sur les obligations
00:36:04parce que pour moi
00:36:05quand même
00:36:05le signal est
00:36:06très clair
00:36:07parce qu'on a
00:36:08une pontification
00:36:09forte
00:36:10de la courbe des taux
00:36:11moi je trouve
00:36:13qu'il ne s'est pas passé
00:36:13grand chose
00:36:14sur les taux
00:36:15longs en eux-mêmes
00:36:16dans l'absolu
00:36:17puisqu'effectivement
00:36:18on n'a pas franchi
00:36:19des seuils clés
00:36:20on n'a pas fait
00:36:21des nouveaux sommets
00:36:22ni quoi que ce soit
00:36:23en taux
00:36:24en revanche
00:36:24sur la pontification
00:36:25ça a été très rapide
00:36:27et ça a été très rapide
00:36:29sur le 10-30 aussi
00:36:30parce que le 10-30
00:36:31il ne bougeait pas
00:36:32on était sur
00:36:33ça faisait deux ans
00:36:35en gros
00:36:36comme le roule-là
00:36:36ça faisait deux ans
00:36:37que c'était extrêmement
00:36:38contenu
00:36:39et là
00:36:40on a fait sauter
00:36:41une limite
00:36:42sur le 10-30
00:36:43donc en fait
00:36:44on a le message
00:36:45très clair
00:36:46que c'est la prime de terme
00:36:47qui est en train
00:36:47de notre reconstituer
00:36:48donc
00:36:49que
00:36:50la signature américaine
00:36:52est en train
00:36:52de perdre
00:36:53de la qualité
00:36:54parce que
00:36:54oui
00:36:55maintenant
00:36:55il faut quand même
00:36:56nous payer plus
00:36:57et c'est des mouvements
00:36:58quand ils se mettent en place
00:36:59qu'on n'arrête pas
00:37:00jusqu'à ce qu'on atteigne
00:37:01enfin alors
00:37:02qu'on n'arrête pas
00:37:03attention
00:37:03une fois encore
00:37:04ça se déploie
00:37:05sur deux ans
00:37:06quand on enclenche
00:37:07ce genre de mouvements
00:37:08et de stratégies
00:37:08on ne revient pas dessus
00:37:10exactement
00:37:10et la récession
00:37:11est devant
00:37:12dans l'économie réelle
00:37:13elle n'est pas derrière
00:37:14quand la courbe de taux
00:37:14se pontifie
00:37:15la récession est devant nous
00:37:17la récession
00:37:17c'est au deux tiers
00:37:20de la pontification
00:37:21de la courbe de taux
00:37:21enfin elle n'est pas facile
00:37:22ça dépend des fois
00:37:23il y a d'abord
00:37:24la phase d'aplatissement
00:37:25et la violente pontification
00:37:27voilà
00:37:27c'est quand ça devient inévitable
00:37:29et que boum
00:37:30on va dans le mur
00:37:30et qu'on va à la récession
00:37:31donc la récession
00:37:32elle est pour cette année
00:37:33aux Etats-Unis
00:37:33ça c'est clair
00:37:34pour moi
00:37:35c'est ce que nous disent
00:37:36les marchés financiers
00:37:37et donc
00:37:38sur les actions
00:37:39on a une période de répit
00:37:41mais
00:37:41c'est pas
00:37:44du beau temps
00:37:45enfin
00:37:46ce que je dis
00:37:48depuis un petit moment
00:37:50c'est que
00:37:51on est en train
00:37:52de construire
00:37:53des sommets importants
00:37:54sur tous ces marchés
00:37:55et on ne peut
00:37:56pas savoir
00:37:57le rythme
00:37:59et la façon
00:37:59dont on va
00:38:00construire ces sommets
00:38:01il faut casser
00:38:02les dynamiques précédentes
00:38:03et en fait
00:38:04il faut donner
00:38:05des coups de boutoir
00:38:06pour venir à bout
00:38:08de l'optimisme
00:38:09de pierre
00:38:09qui reste bien ancré
00:38:13je suis optimiste
00:38:14mais effectivement
00:38:15moi j'ai trouvé ça
00:38:16très intéressant
00:38:17que ça s'inverse
00:38:18complètement
00:38:19et alors là
00:38:20pour le coup
00:38:20qu'elle s'aplatisse
00:38:21mais négativement
00:38:22très fortement
00:38:23sur le 0-3 ans
00:38:24ça c'était intéressant
00:38:25c'est que
00:38:26cette période
00:38:27sur le 0-3 ans
00:38:29le 3 ans
00:38:29donc le reste du mandat
00:38:30de Trump
00:38:30ça veut dire
00:38:31qu'en fait
00:38:32on a une vue
00:38:34très négative
00:38:35sur les 3 prochaines années
00:38:36parce que le temps s'effondre
00:38:36donc le prix
00:38:37des élections
00:38:38remonte
00:38:39entre 0 et 3 ans
00:38:40et après
00:38:41ça se repentifie
00:38:42moi j'ai trouvé ça
00:38:43très intéressant
00:38:44et que la pression
00:38:46ça joint bien l'idée
00:38:47que le marché
00:38:47a pricé
00:38:48en tout cas
00:38:49à travers certains instruments
00:38:50l'idée d'une récession
00:38:51ou pour cette année
00:38:53ou en tout cas
00:38:53pour la fin
00:38:55d'ici la fin
00:38:55du mandat de Trump
00:38:56comment ça se passe
00:38:57s'il y a une récession
00:38:58aux Etats-Unis
00:38:58là
00:38:59un jour
00:38:59en tout cas
00:39:00moi je trouve
00:39:00que le marché
00:39:01alors là pour le coup
00:39:02action
00:39:03c'est pour ça
00:39:04que je ne suis pas
00:39:04si optimiste
00:39:04sur les marchés
00:39:05à action
00:39:05je trouve que
00:39:06le Nasdaq
00:39:06à moins 10
00:39:07revenu à moins 10
00:39:09je parlais quand même
00:39:10d'un jouet un peu cassé
00:39:12et quand les marchés
00:39:13sont évalués
00:39:14à la perfection
00:39:15il faut vraiment
00:39:16que le monde
00:39:16soit parfait
00:39:17et là
00:39:19quelque chose vous dit
00:39:20et là en fait
00:39:21le monde n'est plus parfait
00:39:22et ce qui va être
00:39:24très intéressant
00:39:25c'est de voir
00:39:26la différence
00:39:26entre les fournisseurs
00:39:27de biens
00:39:28et les fournisseurs
00:39:29de services
00:39:29ça ça va être
00:39:30ça ça va vraiment
00:39:31être passionnant
00:39:32je pense
00:39:32et notamment
00:39:33dans les 7 magnifiques
00:39:34en fait franchement
00:39:35quand on voit
00:39:35la partie des chèques
00:39:36qui est en train
00:39:36de se mettre en place
00:39:37c'est vraiment
00:39:39passionnant
00:39:39parce qu'on a un Musk
00:39:41qui arrête la politique
00:39:42très rapidement
00:39:43on va voir si les dégâts
00:39:45sur Tesla
00:39:45ils sont rédhibitoires
00:39:47ou pas
00:39:47parce que
00:39:48je pense qu'ils ne s'attendaient
00:39:49pas du tout
00:39:50à une fronde pareille
00:39:51et à un effondrement
00:39:52des ventes de voitures
00:39:53vraiment
00:39:54l'effondrement
00:39:55des ventes de voitures
00:39:55il y a eu des problèmes
00:39:55des problèmes de capacité
00:39:56des usines
00:39:57qui ne tournaient plus
00:39:58non plus
00:39:59enfin je veux dire
00:39:59quand on ne produit plus
00:40:00c'est compliqué de vendre
00:40:01ça c'est quand même
00:40:02très intéressant
00:40:03de savoir
00:40:03si en fait
00:40:04les ventes
00:40:05vont rester à moins 60
00:40:06parce que les dégâts
00:40:07sur la marque
00:40:08non mais les dégâts
00:40:09sur la marque
00:40:09sont quand même
00:40:10vraiment très importants
00:40:11moi je ne pensais pas
00:40:12du tout
00:40:12moi je ne pensais pas
00:40:14que
00:40:14moi les phénomènes
00:40:15de boycott
00:40:16j'y crois pas trop
00:40:18et puis
00:40:18c'est rarement
00:40:20c'est rarement durable
00:40:22non mais ce n'est pas
00:40:22un phénomène de boycott
00:40:23je trouve que c'est
00:40:24un phénomène
00:40:24de désaffection
00:40:25et que
00:40:26et que finalement
00:40:27en fait
00:40:27on est
00:40:28bah non mais
00:40:29je pense que
00:40:30par exemple
00:40:31Apple ne voudrait pas
00:40:32perdre ce statut
00:40:33sur les téléphones portables
00:40:36et Tesla
00:40:37c'était une référence
00:40:38et en fait
00:40:39tout d'un coup
00:40:39on s'est dit
00:40:39il y a peut-être
00:40:40d'autres alternatives
00:40:40donc ce n'est pas juste
00:40:41politique vous dites
00:40:42c'est aussi la concurrence
00:40:43à côté
00:40:44d'accord
00:40:44moi je pense que
00:40:45la désaffection
00:40:45c'est bien plus
00:40:46que le boycott
00:40:47et on va voir
00:40:49comment ça se passe
00:40:49sur les fournisseurs
00:40:50de services
00:40:51notamment les méta
00:40:52on voit que Netflix
00:40:53là on parlait
00:40:55de nouveau plus haut
00:40:55Netflix
00:40:56c'est un truc
00:40:58assez mondial
00:40:59personne n'a pris parti
00:41:01politiquement
00:41:02et je pense que
00:41:02c'était salutaire
00:41:03de ne pas le faire
00:41:03et on voit bien
00:41:05que Netflix
00:41:06ils peuvent annoncer
00:41:07des résultats formidables
00:41:08personne
00:41:09ne se dit
00:41:10on n'aime pas
00:41:11la culture américaine
00:41:12on va se désabonner
00:41:14de Netflix
00:41:14pas du tout
00:41:14on n'est pas du tout
00:41:15dans ce truc là
00:41:16donc on a
00:41:17d'un point de vue
00:41:17les biens
00:41:18bien culturels
00:41:19donc plutôt services
00:41:19on va dire
00:41:20qui sont épargnés
00:41:22par ce délire
00:41:24on va voir comment
00:41:25on se sentit
00:41:26on verra combien de temps
00:41:26ils sont épargnés
00:41:27je veux dire
00:41:28c'est des boîtes
00:41:28qui peuvent typiquement
00:41:29se retrouver à un moment
00:41:30dans le conflit commercial
00:41:31entre l'Europe
00:41:32et les Etats-Unis
00:41:33puisqu'on a cet excédent de service
00:41:36les américains
00:41:37ont un excédent de service
00:41:38chez nous
00:41:38s'il faut à un moment
00:41:40quand même
00:41:40mettre en place
00:41:41des représailles
00:41:42oui mais c'est d'autant
00:41:42plus délirant
00:41:43c'est d'autant plus délirant
00:41:44que en fait
00:41:45les tarifs ne s'attaquent
00:41:46qu'au bien
00:41:47sans tenir compte
00:41:48des services
00:41:49ça c'est quand même
00:41:50non mais c'est pour ça
00:41:51oui c'est une vision
00:41:51parcellaire du monde
00:41:52non mais ça
00:41:53il n'y a pas de doute
00:41:53ça en fait
00:41:54les marchés financiers
00:41:55cette vision parcellaire
00:41:56du monde
00:41:56ne peuvent pas accepter
00:41:58ouais
00:41:58bon bah qu'est-ce qu'on fait
00:42:01dans ces marchés
00:42:01alors Pierre
00:42:02et ben nous on concerne
00:42:04notre biais pro-européen
00:42:05c'est que c'est surprenant
00:42:062025
00:42:07donc là il y a quand même
00:42:08l'idée que le schéma
00:42:08de marché
00:42:09ce qu'on a vécu
00:42:10de l'ultra-dominance
00:42:11boursière des Etats-Unis
00:42:13à travers une poignée
00:42:14de valeurs
00:42:15comparé au reste du monde
00:42:17vous dites
00:42:17ce schéma là
00:42:18il est quand même
00:42:19amoindri
00:42:21il est d'accord
00:42:22autant
00:42:23donc en relatif
00:42:24on peut avoir
00:42:25moi je trouve qu'en fait
00:42:26autant de 2024
00:42:27il n'y avait aucune question
00:42:28à se poser
00:42:282025
00:42:30vraiment
00:42:31c'est
00:42:31le jeu est plus ouvert
00:42:33ouais
00:42:33beaucoup beaucoup plus ouvert
00:42:34et beaucoup plus ouvert
00:42:36vers l'Europe
00:42:36parce que en fait
00:42:37encore une fois
00:42:38les crises politiques
00:42:41c'est très compliqué
00:42:42à gérer
00:42:42donc moi je pense
00:42:42qu'il ne faut pas les gérer
00:42:43mais en revanche
00:42:45ça donne de l'information
00:42:46quand on a
00:42:47une crise politique
00:42:48d'un côté
00:42:49et finalement
00:42:50une ambiance
00:42:52où tout le monde
00:42:53se serre les coudes
00:42:54de l'autre côté
00:42:55franchement
00:42:55c'est quand même
00:42:56beaucoup plus clair
00:42:57d'aller investir en Europe
00:42:58d'autant plus
00:42:59qu'on sort des taux négatifs
00:43:01on voit de certains secteurs
00:43:02qui
00:43:02de secteurs value
00:43:04qui deviennent croissance
00:43:05comme les banques
00:43:06c'est quand même assez rare
00:43:07donc
00:43:07franchement
00:43:09on est
00:43:09on a quand même
00:43:10beaucoup
00:43:10et le fait que l'euro
00:43:11est monté
00:43:11parce qu'un des arguments
00:43:12était de dire
00:43:13si jamais il y a des tarifs
00:43:14sur l'Europe
00:43:15et il y en a
00:43:15aujourd'hui
00:43:16un plancher à 10%
00:43:17le change
00:43:19permettra de s'ajuster
00:43:20et avec un peu de baisse
00:43:21de l'euro
00:43:22on s'en sortira
00:43:23etc
00:43:24là on a eu
00:43:25mouvement inverse
00:43:25sur l'euro dollar
00:43:27mais c'est un euro dollar
00:43:27donc on va dire
00:43:29que les échanges
00:43:30sont principales
00:43:31même trade-weighted
00:43:33même pondéré
00:43:34des échanges commerciaux
00:43:35face aux devises partenaires
00:43:37l'euro
00:43:37a quand même
00:43:38bien remonté
00:43:39non mais c'est sûr
00:43:40mais en tout cas
00:43:41on a une zone commerciale
00:43:42qui est quand même
00:43:42relativement forte
00:43:43en Europe
00:43:44donc ça protège
00:43:45quand même pas mal
00:43:46et surtout
00:43:47ça donne de l'air
00:43:48à la banque centrale
00:43:49parce que
00:43:50oui oui
00:43:50c'est un argument
00:43:53en moins
00:43:54pour ne pas baisser les taux
00:43:56on parlait du pétrole
00:43:58franchement
00:43:59oui oui
00:43:59deux arguments
00:44:00à moins
00:44:01pour ne pas baisser
00:44:02elle peut appliquer
00:44:03sa politique tranquille
00:44:04oui
00:44:05bon
00:44:05sur la logique
00:44:06d'investissement
00:44:07qu'est-ce qui vous paraît
00:44:08intéressant aujourd'hui
00:44:09en guérant
00:44:10on a un petit peu
00:44:11la même vision
00:44:12on a quand même
00:44:13un billet européen
00:44:14beaucoup plus fort
00:44:15aujourd'hui
00:44:16pour plusieurs raisons
00:44:18alors d'abord
00:44:19il y a toujours
00:44:20un excès de valorisation
00:44:21aux Etats-Unis
00:44:21qu'il n'y a pas en Europe
00:44:22on n'est pas à bargain
00:44:23mais il n'y a pas vraiment
00:44:24de sujets de valorisation
00:44:25en Europe
00:44:26on a un impact
00:44:29sur les perspectives
00:44:30de croissance
00:44:30je le disais tout à l'heure
00:44:31bon ça sera peut-être
00:44:32revu un peu à la baisse
00:44:33sur 2025
00:44:33mais l'écart
00:44:35n'est pas énorme
00:44:35et on a toujours
00:44:36cette perspective
00:44:37de réaccélération
00:44:39à horizon
00:44:392026-2027
00:44:40là où aux Etats-Unis
00:44:42on est plutôt
00:44:42on appelle
00:44:43en fermeture
00:44:44d'outplugap
00:44:45on était au-dessus
00:44:46de la croissance potentielle
00:44:47pendant plusieurs années
00:44:48là on va revenir
00:44:49probablement
00:44:50à la croissance potentielle
00:44:51voire un peu en dessous
00:44:52donc là le gap
00:44:53va être beaucoup plus important
00:44:54et puis
00:44:55au niveau des banques centrales
00:44:57on a une Fed
00:44:57qui même si
00:44:58on le disait tout à l'heure
00:44:59elle est quand même
00:45:00dans l'optique de baisser les taux
00:45:01elle ne va pas pouvoir agir
00:45:02de manière très forte
00:45:03en tout cas pas de manière
00:45:04préemptive
00:45:05par rapport à un ralentissement
00:45:06elle le subira
00:45:07le ralentissement
00:45:07ou la session s'il y en a
00:45:09elle sera en réaction
00:45:09il n'y a pas de problème
00:45:11mais elle le subira
00:45:12là où la BCE
00:45:13elle est en train d'agir
00:45:15on en a parlé
00:45:15il y a quelques mois
00:45:16je disais
00:45:16il faut qu'elle aille
00:45:17en dessous du taux neutre
00:45:18elle vous a écouté
00:45:19elle vous a entendu
00:45:19c'était pas être grand clair
00:45:21que le dire
00:45:21tout était
00:45:22c'était parfaitement logique
00:45:23qu'elle aille là
00:45:24elle a besoin d'arguments
00:45:25voilà
00:45:25il fallait qu'elle aille les arguments
00:45:26il fallait convaincre
00:45:27quelques réticents
00:45:28comme le gouverneur
00:45:29de la banque d'Autriche
00:45:30qui est le haut quiche
00:45:31des haut quiches
00:45:32par excellence
00:45:33bon il fallait convaincre
00:45:34quelques personnes
00:45:34mais maintenant
00:45:35elle va y aller
00:45:35donc on a finalement
00:45:37une croissance
00:45:38qui va pas être trop affectée
00:45:39des perspectives positives
00:45:40une valeur raisonnable
00:45:41et une banque centrale
00:45:42accommodante
00:45:42c'est quand même pas mal
00:45:44c'est pas un choix par défaut
00:45:45il y a un vrai intérêt
00:45:47c'est pas un choix par défaut
00:45:48et d'ailleurs
00:45:49si on va dans le même sens
00:45:50l'autre pays
00:45:50qui quelque part
00:45:51coche des cases aussi
00:45:53de ce point de vue là
00:45:54même si c'est peut-être
00:45:55un peu plus audacieux
00:45:56d'y aller
00:45:56c'est la Chine
00:45:56la Chine malgré tout
00:45:58alors il y aura l'impact
00:46:00de la guerre commerciale
00:46:01très clairement
00:46:02qu'il va falloir
00:46:02prendre en compte
00:46:03mais le gouvernement chinois
00:46:06probablement sortira
00:46:07un bazooka
00:46:07à ce moment là
00:46:08pas avant
00:46:08faut pas attendre
00:46:09à mon avis
00:46:09quelque chose avant
00:46:10donc là aussi
00:46:11il y a encore des mesures
00:46:11à venir
00:46:12si l'impact est trop fort
00:46:13il y aura des mesures
00:46:14j'en suis un peu
00:46:15répersuadé
00:46:15et on voit par ailleurs
00:46:17ce qui était le gros frein
00:46:18de la Chine
00:46:19depuis 2-3 ans
00:46:19c'est-à-dire la confiance
00:46:20des consommateurs
00:46:21et des ménages
00:46:21commence à repartir
00:46:23petit à petit
00:46:24et donc avec des perspectives
00:46:25sur la consommation intérieure
00:46:26qui peuvent être
00:46:27un peu plus intéressantes
00:46:28donc aller très progressivement
00:46:30re-regarder
00:46:31ce qu'il y a en Chine
00:46:31notamment sur la tech chinoise
00:46:33qui fait preuve d'innovation
00:46:34de manière très importante
00:46:37ça me semble pas
00:46:38une mauvaise idée
00:46:39dans les 100 jours
00:46:39le mandat de Trump
00:46:40a commencé avec 10 psych
00:46:41voilà
00:46:42et puis là on a
00:46:43les annonces de Huawei
00:46:43ça continue
00:46:4540 secondes
00:46:46sur l'investissement
00:46:47moi je préfère le Japon
00:46:48à la Chine
00:46:48et quitte à jouer
00:46:49la relance de la Chine
00:46:51on peut la jouer par le Japon
00:46:51parce que quand même
00:46:52leurs échanges sont assez étroits
00:46:53et a priori
00:46:54ils ne peuvent que s'intensifier
00:46:55donc c'est bon pour le Japon
00:46:58la hausse de l'euro
00:47:01moi je vois ça
00:47:01d'un oeil favorable
00:47:02effectivement pour la zone euro
00:47:04parce que en fait
00:47:04historiquement
00:47:05le moment où la bourse européenne
00:47:07surperforme
00:47:07c'est le moment où l'euro est fort
00:47:09et puis ça va nous permettre
00:47:12effectivement d'avoir
00:47:12une banque centrale
00:47:13qui sera beaucoup plus cool
00:47:14moins d'inflation à importer
00:47:16pas de problème sur la devise
00:47:17enfin bon
00:47:18tout ça c'est bien
00:47:19on est déficitaire en pétrole
00:47:20donc c'est bien
00:47:21enfin en matière première
00:47:22donc c'est bien aussi
00:47:23d'avoir un euro fort
00:47:24ça peut qu'aider notre croissance
00:47:26boursiellement
00:47:28on n'a pas encore
00:47:29beaucoup de signaux
00:47:30mais peut-être
00:47:30qu'ils vont venir
00:47:31je veux dire
00:47:32le fait qu'on ait trouvé
00:47:33un point bas
00:47:34pour un ou deux ans
00:47:37dans la performance relative
00:47:38est possible
00:47:40maintenant
00:47:42dans quelle mesure
00:47:42on va réussir
00:47:43à surperformer
00:47:44je ne sais pas
00:47:45je ne sais pas
00:47:48jusqu'où ça va aller
00:47:49cette surperformance
00:47:50à suivre
00:47:52bon ben voilà
00:47:53il faut quand même
00:47:54acheter au bon prix
00:47:54il ne faut pas se jeter
00:47:56dans
00:47:56je crois que l'aspect
00:47:57de valorisation
00:47:58revient quand même
00:47:59comme étant un facteur
00:48:00aujourd'hui
00:48:00il faut être très tactique
00:48:02parce que
00:48:03les dollars continuent
00:48:05de baisser
00:48:05les actions américaines
00:48:06ah bah oui
00:48:06c'est la double peine
00:48:07ah bah ça
00:48:08c'est la double peine
00:48:09merci à vous trois
00:48:10d'avoir été les invités
00:48:11de Palette Marché ce soir
00:48:12en guerre en Arthas
00:48:13la financière de l'échiquier
00:48:14Valérie Gasteldi
00:48:15Day by Day
00:48:15Pierre Bismuth
00:48:16Myria Asset Management
00:48:17le dernier quart d'heure
00:48:28de Smartbourg
00:48:29chaque soir
00:48:29c'est le quart d'heure
00:48:30thématique
00:48:30le thème ce soir
00:48:31c'est celui des small
00:48:32et mid cap européennes
00:48:34avec l'idée
00:48:35que les planètes
00:48:36sont peut-être
00:48:36en train de s'aligner
00:48:37pour cette classe d'actifs
00:48:39ou cet univers
00:48:39d'investissement
00:48:40plus précisément
00:48:40Raphaël Moreau
00:48:41est à mes côtés
00:48:42en plateau
00:48:42pour en parler
00:48:43qu'au CIO
00:48:44d'Amiral Gestion
00:48:45bonsoir Raphaël
00:48:46merci beaucoup
00:48:47Maison de Stockpicker
00:48:48mais on va quand même
00:48:49partir des grands facteurs
00:48:51j'allais dire un peu
00:48:51global, macro, géopolitique
00:48:53entre ce qui se joue
00:48:54sur les tarifs douaniers
00:48:56ce qui se joue en Allemagne
00:48:57également
00:48:58avec la perspective
00:48:59d'une Allemagne
00:48:59plus dépensière
00:49:01pour la défense
00:49:02et pour les infrastructures
00:49:03et puis sur le terrain
00:49:04géopolitique
00:49:05avec la perspective
00:49:06toujours fragile
00:49:07mais peut-être devant nous
00:49:08quand même
00:49:09d'un apaisement
00:49:10du conflit
00:49:10entre l'Ukraine
00:49:11et la Russie
00:49:12je le formulerai ainsi
00:49:13Raphaël
00:49:14à travers ces différents facteurs
00:49:16quelle est votre compréhension
00:49:18de ce qui se joue
00:49:19et de ce qui se joue
00:49:20notamment pour cet univers
00:49:21d'investissement
00:49:22des small et mid-cap
00:49:22en Europe
00:49:23Très bien
00:49:24super introduction
00:49:25Voilà c'est le brief
00:49:26Donc oui effectivement
00:49:28il se passe des choses
00:49:29un peu partout
00:49:30et qui ont une influence
00:49:31en Europe
00:49:32donc à Washington
00:49:32à Berlin
00:49:33à Moscou
00:49:34alors on va commencer
00:49:35par l'éléphant dans la pièce
00:49:36c'est Washington
00:49:37donc avec
00:49:39juste pour remettre
00:49:40en perspective
00:49:41l'objectif peut-être
00:49:42qu'essayent d'obtenir
00:49:43Donald Trump
00:49:44et l'administration américaine
00:49:45je ne commenterai pas
00:49:47à la forme
00:49:47mais on va essayer
00:49:48de comprendre
00:49:49en partie
00:49:50au moins
00:49:51le fond
00:49:51et donc l'objectif
00:49:53qui est quand même clair
00:49:54c'est de rééquilibrer
00:49:55le commerce mondial
00:49:56donc
00:49:56que les Etats-Unis
00:49:58produisent davantage
00:49:59et consomment moins
00:50:00et inversement
00:50:00que la Chine
00:50:01consomme davantage
00:50:02et produisent plus
00:50:04il faut bien se rendre compte
00:50:07que depuis 2007
00:50:092007
00:50:092008
00:50:10le taux de change
00:50:11entre le yuan
00:50:12et le dollar
00:50:14est resté stable
00:50:16alors que la Chine
00:50:17depuis 15-20 ans
00:50:20accumule des excédents
00:50:21absolument stratosphériques
00:50:22vis-à-vis des Etats-Unis
00:50:24et pas seulement
00:50:25et du reste du monde
00:50:25voilà
00:50:26et la théorie économique
00:50:29des taux de change flottants
00:50:30voudrait que
00:50:31le yuan s'apprécie
00:50:33face aux autres devises
00:50:34puisque les exportateurs
00:50:36rapatriraient
00:50:37donc les capitaux
00:50:38dans leur propre pays
00:50:38et ce qui ferait monter
00:50:40la devise
00:50:41et donc
00:50:41permettrait de rééquilibrer
00:50:43la compétitivité
00:50:44en fait relative
00:50:45ça ne se passe
00:50:46clairement pas
00:50:47peut-être parce que
00:50:49il y a le rôle
00:50:49du dollar
00:50:50en tant que monnaie
00:50:51de réserve internationale
00:50:52mais il y a aussi
00:50:52clairement la stratégie
00:50:53de la Chine
00:50:54de prioriser
00:50:55son industrie
00:50:56au détriment
00:50:57de sa consommation
00:50:58déjà pendant la crise
00:51:00de 2008
00:51:00on se disait
00:51:01que ça serait peut-être
00:51:02le déclencheur
00:51:03de rééquilibrage
00:51:04vers plus de consommation
00:51:05ce n'est pas arrivé
00:51:05donc c'est ça
00:51:07que veut forcer
00:51:08mettre fin
00:51:09à ce mercantilisme
00:51:11forcené de la Chine
00:51:12exactement
00:51:13parce que les conséquences
00:51:14concrètes
00:51:14c'est que l'industrie
00:51:15chinoise ravage
00:51:16l'industrie du reste du monde
00:51:17aujourd'hui
00:51:18l'industrie chinoise
00:51:19il faut se rendre compte
00:51:20c'est l'industrie chinoise
00:51:21c'est davantage
00:51:22que l'industrie américaine
00:51:23japonaise
00:51:24coréenne
00:51:25allemande
00:51:26réunie
00:51:26qui sont les 4 principales
00:51:27la production industrielle
00:51:29chinoise est supérieure
00:51:30à la production industrielle
00:51:32combinée
00:51:32de ses 4 principaux
00:51:33concurrents
00:51:34voilà
00:51:34donc la Chine
00:51:34méridienne
00:51:35son nom
00:51:36d'usine du monde
00:51:37voilà
00:51:37et donc ça crée
00:51:39tout un tas
00:51:39de problèmes économiques
00:51:40de problèmes
00:51:40de dépendance
00:51:41géopolitique
00:51:42des Etats-Unis
00:51:42aussi
00:51:43vis-à-vis
00:51:44de leur principal
00:51:45fournisseur
00:51:46et donc l'objectif
00:51:47c'est d'obtenir
00:51:48un rebalancing
00:51:48alors est-ce que
00:51:49comme Redalio
00:51:50le fondateur
00:51:52de Bridgewater
00:51:53est-ce que ça sera
00:51:54un beautiful
00:51:54rebalancing
00:51:55ou pas
00:51:56ça on n'en sait rien
00:51:57mais il faut bien se rendre compte
00:51:58que c'est un changement
00:51:59économique majeur
00:52:00pour le monde
00:52:00qui essaye de s'activer
00:52:01par cette occasion
00:52:03essayons d'imaginer
00:52:05un monde
00:52:05où la classe chinoise
00:52:07la classe moyenne chinoise
00:52:09s'enrichit
00:52:11très fortement
00:52:12par exemple
00:52:13via une hausse
00:52:13du taux de change
00:52:14c'est ce qui s'était passé
00:52:15en 85
00:52:16avec les accords du Plaza
00:52:17entre le dollar
00:52:18le dollar
00:52:19et le Yen
00:52:20et le Deutsche Mark
00:52:21où le Yen
00:52:22avait une idée de valeur
00:52:23en 2 ans
00:52:23face au dollar
00:52:24on essaye d'imaginer
00:52:26ce monde
00:52:26ça aurait des impacts
00:52:28absolument colossaux
00:52:29pour toutes les industries
00:52:31dans le monde entier
00:52:32à court terme
00:52:33par contre
00:52:34ce qui est sûr
00:52:34c'est que la visibilité
00:52:35elle est inexistante
00:52:36la confiance des agents
00:52:38économiques
00:52:38est en chute libre
00:52:39aux Etats-Unis
00:52:40et puis évidemment
00:52:41avec des impacts
00:52:42aussi ailleurs
00:52:42et donc ça
00:52:43c'est réussi
00:52:44je comprends
00:52:45parce qu'on est dans
00:52:45cette période de transition
00:52:47comme dirait Trump
00:52:47effectivement
00:52:48avant de voir
00:52:49le nouveau monde
00:52:50naître
00:52:51c'est bien qu'une absence
00:52:53de visibilité
00:52:54disparaisse assez vite
00:52:55je comprends
00:52:55donc les small caps
00:52:57dans tout ça
00:52:58on ne va pas dire
00:52:59que c'est un havre de paix
00:53:00clairement pas
00:53:00parce qu'elles sont aussi
00:53:01sensibles
00:53:01quand même
00:53:03à cet environnement
00:53:03angoissant
00:53:04et insensible
00:53:05et stressant
00:53:07mais elles sont quand même
00:53:09beaucoup moins concernées
00:53:10que les grandes valeurs
00:53:11pour faire simple
00:53:12plus c'est petit
00:53:13plus c'est domestique
00:53:14donc les micro caps
00:53:15elles sont françaises
00:53:16les small caps
00:53:18elles sont parfois
00:53:19un peu européennes
00:53:20les mid caps
00:53:20elles sont européennes
00:53:21et un peu internationales
00:53:22et les large caps
00:53:23elles font l'essentiel
00:53:24de leur profit
00:53:25en dehors d'Europe
00:53:26et à travers les frontières
00:53:27voilà
00:53:27c'est ça
00:53:28et puis en plus
00:53:29et voilà
00:53:29donc les small caps
00:53:30elles sont plus domestiques
00:53:32plus européennes
00:53:33voilà en tout cas
00:53:33et en plus
00:53:35il faut aussi neutraliser
00:53:36ce qui ne franchit pas
00:53:37les frontières
00:53:38ce qui est quand même
00:53:38l'essentiel de leur activité
00:53:40bon des effets positifs
00:53:41et négatifs
00:53:41mais au final
00:53:42vous dites
00:53:42en relatif
00:53:43par rapport à des grandes valeurs
00:53:44les small et mid caps
00:53:46européennes
00:53:46ne sont pas celles
00:53:47qui seront le plus affectées
00:53:48par ce changement de monde
00:53:50ou cette recomposition
00:53:51de la mondialisation
00:53:52ou des forces en présence
00:53:53elles ont des caractéristiques
00:53:54rassurantes
00:53:55qui étaient plutôt
00:53:55une faiblesse
00:53:56parce qu'elles étaient
00:53:57exposées à l'Europe
00:53:58là c'est plutôt
00:53:59une force relative
00:54:00dans le contexte
00:54:00ce qui se passe à Berlin
00:54:01Raphaël
00:54:02donc Berlin
00:54:04c'est un petit peu passé
00:54:05derrière le rideau
00:54:06pendant quelques semaines
00:54:07vu que
00:54:08ce qui se passait
00:54:10aux US
00:54:10une actualité chasse l'autre
00:54:11vous savez comment ça se passe
00:54:12mais on a quand même
00:54:13bien insisté
00:54:14ici et pas que ici
00:54:15sur le moment historique
00:54:17du 4 mars dernier
00:54:20avec le discours
00:54:21de Friedrich Schmerz
00:54:22à l'issue des élections
00:54:23juste pour resituer
00:54:25un tout petit peu
00:54:25ça a été très très vite
00:54:27donc pour rappel
00:54:28fin février
00:54:28élection en Allemagne
00:54:30donc la CDU
00:54:31le SPD
00:54:32vont pouvoir faire
00:54:33un accord de coalition
00:54:34et aimeraient dépenser plus
00:54:36sauf que pour dépenser plus
00:54:37il faut réformer la constitution
00:54:38et ça
00:54:39le nouveau parlement
00:54:40n'a pas la majorité
00:54:41au Bundestag
00:54:42donc ils ont convoqué
00:54:43l'ancien Bundestag
00:54:45où là il y avait encore
00:54:45la majorité des partis centristes
00:54:47qui a pu faire
00:54:48donc c'est pour ça
00:54:49que ça a été très très vite
00:54:50beaucoup plus vite
00:54:51qu'on pouvait l'imaginer
00:54:51coup de génie politique
00:54:54pour les uns
00:54:54ou trahison
00:54:57pour
00:54:57trahison
00:54:58oui c'est ça
00:54:59trahison budgétaire
00:55:00même pour d'autres
00:55:01bah oui bien sûr
00:55:02donc ça a été très très vite
00:55:03mais on n'a toujours pas
00:55:03de gouvernement en Allemagne
00:55:04donc c'est ça
00:55:05ça arrive là
00:55:06donc là ça arrive la semaine prochaine
00:55:07donc il faut s'attendre
00:55:08qu'à partir de la semaine prochaine
00:55:09on ait des annonces
00:55:11un gouvernement
00:55:11on rentre dans l'exécution quoi
00:55:12Germany is back
00:55:13ils ont déjà prévenu
00:55:16les parlementaires
00:55:16qu'il ne fallait pas prévoir
00:55:17de vacances au mois de juillet
00:55:18parce que
00:55:20il y a un peu de pain sur la planche
00:55:22pour aller vite
00:55:23pour qu'il y ait des mesures
00:55:24qu'il y ait un impact
00:55:25dès 2025
00:55:26par exemple
00:55:27amortissement accéléré
00:55:28pour les entreprises
00:55:29qui investissent
00:55:29des baisses d'impôts
00:55:31peut-être un plan de relance
00:55:32sur l'automobile
00:55:32on verra tout ça
00:55:33mais il y a des trucs à attendre
00:55:34dès le budget 2025
00:55:36c'est ça
00:55:37il va y avoir
00:55:37une petite poche quand même
00:55:39dans le budget 2025
00:55:40rectificatif
00:55:40qui peut déjà apporter
00:55:41un petit peu de détente
00:55:42améliorer la confiance
00:55:44mais c'est vrai
00:55:44que ça commencera surtout
00:55:45à avoir un impact
00:55:46éviter une nouvelle année
00:55:47de stagnation totale
00:55:48de l'économie allemande
00:55:49si ça peut être un objectif
00:55:50oui
00:55:50donc là pour
00:55:52voilà
00:55:52on parle du plan Marshall
00:55:54en termes d'ampleur
00:55:55c'est ça
00:55:56et sur plus de 10 ans
00:55:57500 milliards
00:55:58dans les infrastructures
00:56:00les défenses
00:56:01des dépenses illimitées
00:56:02potentiellement
00:56:03donc
00:56:04c'est sûr que ça
00:56:05ça fait
00:56:07ça fait
00:56:07beaucoup de
00:56:08beaucoup d'argent
00:56:10qui va être investi
00:56:11outre-Rhin
00:56:12et avec
00:56:13potentiellement aussi
00:56:14un effet d'entraînement
00:56:15sur le reste de l'Europe
00:56:16bien sûr
00:56:17et des perspectives
00:56:17c'est assez évident
00:56:19effectivement
00:56:19pour les entreprises
00:56:20les plus locales
00:56:22small et mid-cap
00:56:23allemandes
00:56:23en premier lieu
00:56:24et sans doute
00:56:25européennes également
00:56:26on pourrait y revenir
00:56:27un mot de ce qui peut se jouer
00:56:28sur le plan géopolitique
00:56:29avec l'idée
00:56:30je ne sais pas comment le formuler
00:56:32d'une accalmie
00:56:32d'un apaisement
00:56:33d'un cessez-le-feu
00:56:35d'une paix éventuelle
00:56:36entre l'Ukraine
00:56:37et la Russie
00:56:38ça aussi
00:56:38on vit avec ça
00:56:39depuis 3 ans
00:56:41plus de 3 ans
00:56:41maintenant
00:56:42beaucoup estiment
00:56:43que c'est devenu
00:56:44un espèce de new normal
00:56:45mais si ce new normal
00:56:46change pour quelque chose
00:56:47de mieux
00:56:48si je puis dire
00:56:49Raphaël
00:56:50ça aura aussi des effets
00:56:51oui
00:56:51déjà de manière très concrète
00:56:53sur le plan énergétique
00:56:54qui était quand même
00:56:55le gros de la crise
00:56:56en 2022
00:56:57tout simplement
00:56:58parce qu'il y aura
00:56:58moins de stress
00:56:59sur le sujet
00:57:00énergétique
00:57:01un repli des prix du gaz
00:57:02alors
00:57:02les spécialistes
00:57:05parlent de 20 à 30%
00:57:06de baisse du prix des gaz
00:57:07une des grosses incertitudes
00:57:08c'est est-ce qu'on
00:57:09se laisserait
00:57:11hanté à racheter
00:57:11du gaz
00:57:12de pipeline russe
00:57:13sans pour autant
00:57:14recréer les dépendances
00:57:15précédentes
00:57:16on n'avait pas banni
00:57:17le gaz
00:57:18on a banni le pétrole
00:57:19je crois
00:57:19mais le gaz
00:57:20est resté accessible
00:57:21en partie
00:57:22alors modulo
00:57:22les infrastructures
00:57:23on achète surtout
00:57:24du LNG
00:57:24effectivement
00:57:25le gaz par pipeline
00:57:27lui quand même
00:57:28il y a eu une forte baisse
00:57:29et puis bon
00:57:30il y a les russes
00:57:30qui avaient un peu
00:57:30coupé l'obiné aussi
00:57:31voilà
00:57:33mais effectivement
00:57:34il y a une partie
00:57:34qui arrive quand même
00:57:35en Europe
00:57:36donc ça ça sera favorable
00:57:37sur le plan de l'inflation
00:57:39donc de manière générale
00:57:40ça va être bon
00:57:41pour alimenter aussi
00:57:42la baisse de taux
00:57:43en Europe
00:57:43et donc en fait
00:57:45les effets
00:57:45ils sont assez diffus
00:57:46et assez généraux
00:57:48baisse de risque géopolitique
00:57:50européen
00:57:51et puis aussi opportunité
00:57:53peut-être dans la reconstruction
00:57:54alors soit
00:57:54dans les infrastructures
00:57:56les ponts
00:57:56les routes
00:57:57etc
00:57:57mais aussi agriculture
00:58:00c'est-à-dire que
00:58:01l'Ukraine
00:58:02c'est le grenier
00:58:03de l'Europe
00:58:04de l'URSS
00:58:05bien sûr
00:58:05mais
00:58:07mais
00:58:07il paraît que 15%
00:58:10des terres
00:58:10sont en fait
00:58:11saccagées
00:58:11donc il va falloir
00:58:12les remettre en état
00:58:14pour
00:58:15repartir
00:58:16Une fois qu'on a dit ça
00:58:18le temps en tourne
00:58:19et qu'on voit
00:58:20ces planètes
00:58:22un peu macro
00:58:23ou ces facteurs
00:58:24un peu globaux
00:58:25s'aligner pour les
00:58:26small and mid-cap
00:58:26comment ça se traduit
00:58:27en termes d'axes
00:58:28d'investissement
00:58:29pour vous
00:58:30dans les stratégies
00:58:31dédiées chez Amiragestion ?
00:58:32Oui
00:58:32comme je disais déjà
00:58:33on est un peu plus
00:58:35à l'abri
00:58:35on va dire
00:58:36des sujets de droits de douane
00:58:37donc quand vous êtes investi
00:58:38dans le groupe Guilin
00:58:39qui fait de l'emballage alimentaire
00:58:40en Europe
00:58:40bon
00:58:41vous pouvez vous poser
00:58:42des questions quand même
00:58:43sur le monde
00:58:44mais a priori
00:58:45vous êtes assez isolé
00:58:46quand vous êtes
00:58:47Nord Consul
00:58:47qui fait
00:58:48c'est des architectes
00:58:49qui travaillent sur des plans
00:58:50d'infrastructure
00:58:50en Norvège
00:58:51bon
00:58:52avec l'état norvégien derrière
00:58:54qui a les reins solides
00:58:55vous inquiétez pas trop
00:58:57voilà
00:58:57donc après il y a
00:58:58tout ce qui se joue
00:58:59autour de l'Allemagne
00:58:59donc là
00:59:00il y a de nombreux dossiers
00:59:02qui sont quand même concernés
00:59:02c'est vaste comme univers
00:59:03voilà
00:59:04donc il y a tout ce qui est
00:59:05autour de la défense
00:59:06déjà
00:59:06donc nous on est
00:59:07malheureusement
00:59:08on n'a pas été investi
00:59:09dans des sociétés
00:59:10purplettes de défense
00:59:11où ça a été
00:59:12d'ailleurs
00:59:12ça a été aussi très très vite
00:59:14et certains aspects
00:59:15assez bulesques
00:59:16sur un certain nombre
00:59:17de dossiers
00:59:17même s'il faut
00:59:18évidemment trier
00:59:19voilà
00:59:20tout n'est pas jeté
00:59:21évidemment
00:59:22enfin en termes de valorisation
00:59:23mais par exemple
00:59:24on est exposé
00:59:25sur une société suédoise
00:59:26qui s'appelle Nord-Est
00:59:27qui est un petit
00:59:29saut d'exo
00:59:30mais qui a 50%
00:59:31de son activité
00:59:32dans la défense
00:59:33c'est une société
00:59:34gérée par un ancien militaire
00:59:35un militaire qui mange
00:59:37c'est un militaire
00:59:38qui est opérationnel
00:59:39un militaire qui ne mange pas
00:59:41c'est un militaire
00:59:41qu'il faut gérer
00:59:42les cantines
00:59:43les casernes
00:59:45en Suède
00:59:45service militaire obligatoire
00:59:48hommes et femmes
00:59:4812 mois
00:59:49en Suède
00:59:49voilà
00:59:50et puis aussi
00:59:51ils font
00:59:51et c'est important
00:59:52dans leur activité
00:59:52des rations
00:59:54pour l'OTAN
00:59:55en fait
00:59:55donc des petits
00:59:57paquets préparés
00:59:57bon
00:59:58il y a pas mal de
00:59:59on a quand même
00:59:5913% du portefeuille
01:00:00dans ce instant PME
01:00:01qui est investi
01:00:02sur des sociétés
01:00:03qui ont au moins
01:00:04une petite partie
01:00:05de leur activité
01:00:06dans la défense
01:00:07voilà
01:00:08après il y a
01:00:08tout ce qui est
01:00:09autour des infrastructures
01:00:10donc je pense à Contron
01:00:11par exemple
01:00:12qui est dans les systèmes
01:00:13de communication
01:00:14alors eux ils sont
01:00:14à la fois présents
01:00:15dans le militaire
01:00:16mais aussi dans le train
01:00:17c'est le leader en Europe
01:00:18sur les systèmes
01:00:19de communication
01:00:20modernes 5G
01:00:21dans les trains
01:00:22donc ils ont eu
01:00:22beaucoup d'activités
01:00:23sur le Grand Paris
01:00:24par exemple
01:00:25là en Allemagne
01:00:26on dit que le système
01:00:28ferroviaire allemand
01:00:29est pire que le système
01:00:29anglais
01:00:30donc la Deutsche Bahn
01:00:31a commencé par dire
01:00:32que sur les 500 milliards
01:00:33eux ils voulaient bien
01:00:34250 milliards
01:00:34on prendra la moitié
01:00:35et donc là
01:00:37il va y avoir
01:00:38beaucoup d'activités
01:00:38encore un mot
01:00:39voilà
01:00:40et puis sur l'Ukraine
01:00:41c'est beaucoup plus diffus
01:00:42on a certaines sociétés
01:00:43comme Sarantis
01:00:44en Grèce
01:00:44qui est aussi présente
01:00:45dans les Balkans
01:00:46qui a 5% de son activité
01:00:48en Ukraine
01:00:48mais c'est beaucoup plus diffus
01:00:50sur le climat en général
01:00:51je comprends
01:00:51merci beaucoup Raphaël
01:00:53merci d'être venu
01:00:53vous exposer vos convictions
01:00:55sur ce marché
01:00:55des small et mid-cap européens
01:00:57vous êtes co-directeur
01:00:58des investissements
01:00:59d'Amiral Gestion
01:00:59vous supervisez notamment
01:01:00la stratégie et le fonds sextant PME
01:01:03chez Amiral Gestion
01:01:04Sous-titrage Société Radio-Canada