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Lundi 14 avril 2025, retrouvez Pierre-Yves Dugua (Correspondant américain), Louis de Fels (Directeur général - Responsable de la gestion collective, Gay-Lussac Gestion), Gérald Grant (Associé et Directeur Délégué en charge de l’allocation d’actifs et de la sélection de fonds, Fundesys) et Alain Pitous (Senior Advisor ESG) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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Transcription
00:00Smart Bourse vous est présenté par Silex, conseil en investissement, produits structurés, gestion d'actifs, technologie.
00:15Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart for Change pour rester à l'écoute des marchés.
00:20Chaque jour vous nous suivez à la télévision à 20h30 via vos box, vous nous retrouvez également tous les jours en replay sur bsmart.fr
00:27ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:30Au sommaire de cette édition ce soir, la partie de poker tarifaire qui se poursuit et qui devient une véritable saga depuis le jour de libération du 2 avril dernier.
00:40Le cadre tarifaire américain n'a cessé de bouger, d'évoluer, de se concentrer de plus en plus sur la Chine,
00:48même si ce week-end des produits importants ont été mis de côté, sortis des tarifs dits réciproques pour une période temporaire.
00:56Les produits d'électronique grand public bien sûr, on parle d'environ 100 milliards de dollars d'importation chaque année aux Etats-Unis,
01:04massivement en provenance de Chine bien sûr.
01:07Le secteur de la tech réagit positivement, vous aurez les détails de ce début de semaine sur les marchés dans un instant avec Lily Zelkin.
01:14Pour autant l'incertitude est loin d'être réglée et on vit même peut-être dans un niveau d'incertitude encore maximal
01:21qui perturbe de plus en plus les entreprises et la parole des CEOs est en train de se lâcher à l'occasion des premières publications de résultats d'entreprises
01:30qui vont monter en puissance au cours des prochaines semaines.
01:32Ainsi le CEO de DHL a eu cette phrase, Sibylline, nous sommes un peu fatigués des changements et des réorientations de la politique économique américaine.
01:42Beaucoup d'entreprises auront du mal dans ce contexte à délivrer des guidance, des perspectives aux investisseurs sur les prochains trimestres
01:50et sur l'ensemble de leurs exercices.
01:52Les entreprises donc dans le flou, ce sera le thème des prochains jours et des prochaines semaines avec sans doute beaucoup de volatilité sur des titres spécifiques
02:00à l'occasion de cette saison de publication de résultats.
02:03Discussion assurée avec nos invités de planète Marché dans cet environnement et dans cette émission dans quelques instants et puis dans le dernier quart d'heure.
02:10Le quart d'heure américain comme chaque lundi, là aussi nous resterons focalisés sur la thématique américaine et même Trumpienne.
02:16Nous essaierons de percer les mystères de la politique commerciale de Donald Trump avec Pierre-Yves Dugas, notre correspondant américain depuis Washington
02:24qui sera avec nous en visioconférence dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse.
02:38Mais d'abord, tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, Lily Zalkin nous apporte ce soir les infos clés du jour sur les marchés.
02:44Bonsoir Lily.
02:45Bonsoir.
02:45Les valeurs technologiques, je le disais effectivement, bénéficient de ce répit annoncé ce week-end sur les droits de douane américains.
02:52Oui, nouvelle marche arrière de l'administration Trump, cette fois sur les importations de produits technologiques,
02:57sont concernés les smartphones, les ordinateurs, les semi-conducteurs et les produits électroniques en général.
03:03Ces produits sont donc exonérés provisoirement de droits de douane de 10%, dits réciproques,
03:08même pour ceux qui proviennent de Chine et qui étaient taxés à 145%.
03:11Désormais, les produits technologiques chinois ne seront taxés qu'à hauteur de 20%.
03:16Donald Trump indique toutefois qu'il ne s'agit qu'une question de procédure et que des tarifs sectoriels spécifiques,
03:22incluant ces produits, seront annoncés prochainement.
03:24Une annonce qui pourrait avoir lieu cette semaine selon Donald Trump et une mise en implémentation de ces nouveaux tarifs sectoriels
03:31d'ici un mois ou deux, selon les derniers propos du secrétaire au commerce Howard Leutnik.
03:36Les indices asiatiques, la nuit dernière, ont profité logiquement de ces annonces, Lili ?
03:41Oui, les indices ont clôturé en hausse ce matin.
03:43Le Engseng à Hong Kong progresse de presque 2,5% en clôture.
03:47Au Japon, le Nikkei gagne plus de 1%.
03:50Le Topix est en hausse de l'ordre de 1%.
03:52Enfin, l'indice MSCI Asie-Pacifique est également en hausse de l'ordre de 1%.
03:57Aux Etats-Unis, les indices ont également profité de ces annonces.
04:00Ils ouvrent en hausse de l'ordre de 2,5% pour le Nasdaq,
04:03qui est boosté par les valeurs de la tech comme Apple qui bondit de plus de 7% à l'ouverture.
04:08Nvidia gagne également 2% et Alphabet plus de 2%.
04:11Et puis dans le sillage des marchés asiatiques et avant l'ouverture de Wall Street,
04:15l'Europe, bien sûr, a vu ces indices actions rebondir après ces annonces.
04:20Le stock 600 et l'euro stock 50 gagnent environ 2% au cours de la séance.
04:24Une tendance partagée par l'ensemble des grands indices européens.
04:27Le DAX progresse de plus de 2%, tout comme le CAC 40 qui repasse le seuil des 7200 points,
04:32tiré par Esté Microelectronics en hausse de plus de 2% après ces annonces,
04:36mais également par le secteur bancaire avec BNP en hausse de plus de 3%.
04:41Et Crédit Agricole en hausse de 2%.
04:43Que peut-on dire des marchés obligataires en ce début de semaine,
04:46des marchés obligataires et notamment américains,
04:48particulièrement chahutés depuis une quinzaine de jours maintenant ?
04:52Les taux longs américains se détendent légèrement
04:54après avoir bondi de 60 points de base en une semaine,
04:57légèrement inférieurs à 4,4% pour le rendement à 10 ans.
05:01Le rendement à 30 ans, lui, se stabilise autour de 4,8%.
05:04En Europe, le rendement allemand à 10 ans est parfaitement stable depuis une semaine,
05:08autour de 2,5% encore aujourd'hui.
05:11Sur le marché d'échange, le dollar qui avait beaucoup chuté la semaine dernière
05:14reste sous pression, mais tente de se stabiliser avec un euro-dollar au-delà de 1,13% aujourd'hui.
05:19Et puis du côté des entreprises,
05:21le démarrage de la saison de publication de résultats a eu lieu
05:24et aujourd'hui Goldman Sachs publiait ses résultats trimestriels.
05:27Oui, et la banque dépasse les attentes des analystes au titre du premier trimestre,
05:32porté par ses activités de trading et de financement.
05:35Goldman Sachs a fait état d'un chiffre d'affaires en hausse de 6% à 15 milliards de dollars.
05:39Le bénéfice net progresse de 17% sur la période
05:42et les revenus issus du trading ont bondi de presque 30% sur la période.
05:46Les investisseurs saluent cette publication et le titre ouvre en hausse de plus de 2% à Wall Street.
05:51Quel sera le programme de demain sur les marchés pour les investisseurs, Lili ?
05:54Côté micro, les investisseurs arbitreront les résultats de LVMH
05:57publiés ce soir après la clôture des marchés.
05:59Demain, les résultats de Citigroup, Bank of America, Johnson & Johnson et Publicis sont également attendus.
06:05Et côté macro, en zone euro, l'indice zou du mois d'avril sera publié
06:09ainsi que la production industrielle de février.
06:12Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse
06:14et Lili Zalkin nous a porté les infos clés du jour sur les marchés ce soir.
06:213 invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
06:32Alain Pitou, c'est avec nous, senior advisor ESG.
06:34Bonsoir Alain.
06:35Bonsoir.
06:35Gérald Grant nous accompagne, associé, directeur délégué en charge de l'allocation
06:39et de la sélection de fonds de Fundesys.
06:40Bonsoir Gérald.
06:41Bonsoir Grégoire.
06:42Et Louis De Fels avec nous, directeur général et directeur de la gestion de Gael-Ussac Gestion.
06:46Bonsoir Louis.
06:47Bonsoir Louis.
06:47Merci d'être là messieurs, ravi de vous retrouver.
06:51Je voulais qu'on reprenne un peu la séquence depuis le 2 avril, jour de libération.
06:55On a un dollar en baisse, on a des trajuries en baisse et pas des moindres
06:58puisqu'on parle vraiment de la partie longue de la courbe, 10 ans, 30 ans.
07:02Les taux ont donc beaucoup monté depuis le 2 avril aux Etats-Unis.
07:06Le dollar également qui est particulièrement sous pression.
07:09Alors j'ai appris à l'occasion de cette crise des tarifs
07:12que le terme japonais qui caractérise la baisse conjointe de la devise,
07:19d'un indice action national et du marché obligataire, c'est le triple yazoo.
07:24Et c'est quelque chose ?
07:25Triple yazoo.
07:26Yazoo.
07:26Yazoo.
07:27Yazoo.
07:27Yazoo, pardon.
07:28Dans le milieu des années 90, quand à un moment le Japon a atteint plus 40% je crois des indices mondiaux
07:34dans la partie action et dans les années 90, Alain je me tourne vers vous,
07:38il y a eu une petite crise au Japon.
07:40Et donc il y avait des séquences où le Yen baissait, le Nikkei baissait
07:44et les obligations d'Etat japonaises baissaient également.
07:46Et c'était donc le triple yazoo, signe du déclin du Japon par rapport au reste du monde.
07:51La presse financière japonaise a réutilisé ce terme la semaine dernière
07:55pour caractériser ce qu'on observait sur les actifs américains depuis le 2 avril.
07:59Est-ce qu'on est simplement dans une phase de deleveraging des actifs américains
08:02un peu forcés après deux ans d'exceptionnalisme incroyable
08:06et de détention maximale des actifs américains
08:10ou est-ce qu'il y a un changement de paradigme peut-être un peu plus profond
08:14qui conduirait à un changement de régime
08:16ou en tout cas à une perception différente des investisseurs globaux pour ces actifs américains ?
08:21Il y a un gros pari avec effectivement soit c'est une simple réallocation
08:28dans un moment qui arrive après une bulle sur pas mal de valeurs,
08:33pas mal de segments, une surévaluation probablement sur pas mal de segments.
08:38Ça c'est la première lecture et on peut dire que c'est...
08:41Vous savez si on reste dans un train haussier, on vient taper le bas du train,
08:46parfois un petit peu en dessous etc.
08:47Bon c'est pas très grave, c'est déjà arrivé je ne sais combien de fois.
08:51J'ai un peu peur quand même.
08:54Donc ça si on veut faire une proba c'est une chance sur deux
08:57et je pense qu'on est plutôt sur cette proba là à 20-30%.
09:00Et il y a une proba qui est quand même un peu plus négative et un peu plus forte je pense
09:04qui est que Donald Trump à juste titre veut rééquilibrer ses balances externes,
09:13une balance des paiements et une balance commerciale.
09:15On peut le comprendre et c'est fondé.
09:19Et ça va plus loin parce qu'on évoque également une refonte monétaire,
09:22on évoque des réallocations de préoccupations américaines
09:28qui seraient quand même complètement différentes du cycle qu'on a connu jusque maintenant.
09:33Et ça, ça nous entraîne vers quelque chose qui est assez incertain
09:38parce qu'en fait on se retrouve avec une perte de confiance dans le dollar
09:41et une perte de confiance dans la devise américaine.
09:45Alors il y a toutes les raisons économiques autour de ça.
09:48Mais en termes de gestion et gestion pure, pour un allocataire international
09:52et je pense qu'on en a autour de la table qui seront probablement plus afférés que moi sur ce thème,
09:57le point de départ c'est le T-Bonds et le dollar.
10:01Et c'est une grande partie des allocations, une grande partie du...
10:05Quand on veut revenir sur quelque chose sans risque
10:08et normalement dans une crise on le voyait tout le temps
10:10c'était le dollar qui revenait un petit peu, qui était l'actif recherché.
10:16Et là on n'a pas eu ça.
10:16Donc je pense qu'il y a un doute qui s'est insinué auprès des investisseurs internationaux.
10:21Et ça, si c'est précurseur d'un changement de paradigme monétaire,
10:26il va falloir qu'on se réorganise.
10:28C'est que le début quoi.
10:29Si on est dans cette probabilité-là, c'est que le début et c'est un long chemin.
10:34Voilà, c'est un long chemin.
10:35Et le problème c'est que toutes les crises de liquidité ont été résolues
10:39par une entente des banques centrales, tirée par la Fed, qui vient aider les autres.
10:43C'est quand même comme ça que ça s'est passé.
10:45Là, on va remonter dans mon passé historique.
10:51Mais en fait, les gros mouvements, c'est la Fed revient.
10:54Et là, on pourrait imaginer que Trump dirait, écoutez, pourquoi on viendrait aider la banque X, la banque Y
10:59à gérer leurs problèmes de liquidité.
11:01Donc tout le monde revient sur qu'est-ce qui se passe si on est tout seul pour régler nos problèmes de liquidité.
11:05Et ça, c'est quand même un élément quand même assez gênant.
11:09Et juste pour finir, je finirai.
11:11Et c'est le problème de ce qu'a fait Trump.
11:14C'est qu'il a ouvert la boîte de Pandore des spirales.
11:17Et les spirales, ça ne s'arrête pas comme ça.
11:19Et il a créé une spirale sur la dette américaine.
11:23Quand on regarde, on n'en parle pas parce qu'il y a eu beaucoup de bordel par ailleurs.
11:26Donc on avait d'autres préoccupations.
11:27Mais le haïl s'est bien écarté également.
11:29Oui, oui, une centaine de points de base.
11:30Voilà, c'est ça.
11:31Alors on est assez loin des chocs historiques qu'on a pu connaître dans le passé.
11:34Mais c'est quand même un indicateur.
11:36Et ça, si ça génère un problème sur les banques régionales qui ne sont pas flambantes,
11:41on pourrait également avoir un problème sur le crédit immobilier.
11:44On est quand même sur le fil du rapport.
11:46Et un changement de pied, comme on l'a vu encore il y a quelques heures,
11:49sur une série de tarifs, etc., en l'occurrence des produits électroniques.
11:53C'est important.
11:54Ce n'est pas ça qui coupe court à la défiance des investisseurs.
11:58Ce n'est pas ça le coupe-circuit.
11:59Non, parce qu'en fait, ce qui se passe, c'est que dans l'esprit des investisseurs,
12:04on a créé un trouble.
12:05Dans l'esprit des entreprises, on a créé un trouble.
12:07Et ça ne va pas s'arrêter tout de suite.
12:08C'est-à-dire que je pense que l'idée de rapatrier des actifs aux États-Unis pour une entreprise,
12:13si vous ne savez pas comment vous allez construire votre usine,
12:14vous ne savez pas quel est le taux que vous allez avoir,
12:16vous ne savez pas quels sont les salariés que vous allez avoir,
12:17vous ne savez pas quelle fiscalité que vous allez avoir,
12:19parce qu'on pourrait imaginer, j'ai vu des républicains qui disaient
12:24à venir s'installer chez nous avec les mêmes niveaux d'impôts.
12:27Donc, on va les surtaxer.
12:28Donc, on est sur une incertitude majeure.
12:31Donc, ça ne va pas s'arrêter en cinq minutes.
12:32Bon, à mon petit niveau, je le répète depuis plusieurs jours,
12:36mais Gérald, je lis, j'entends des choses venant de directeurs d'investissement américains,
12:42de grandes sociétés d'investissement américains,
12:44que, un, je n'ai jamais lues et que je ne pensais pas lire un jour.
12:48C'était le stratégiste de Fundstrat il y a quelques jours,
12:50sans doute le 9 avril, 14 heures après la mise en place des tarifs de Liberation Day
12:56et au moment de leur suspension,
12:59qui explique face caméra qu'un, il s'est trompé sur Trump
13:02et que Trump est en train de casser des covenants de clés du capitalisme.
13:06C'est-à-dire, ce n'est quand même pas des trucs légers, quoi.
13:09Non, non, effectivement, il y a beaucoup de choses qui se mettent en place.
13:12Alain a tout à fait raison.
13:13Moi, j'aimerais juste revenir un tout petit peu en arrière,
13:15puisque, avant que nous commencions cette émission,
13:17nous avons parlé de populisme et on se demande bien pourquoi.
13:21Un élément, quand même.
13:22Tout ça est parti, effectivement, d'un Donald Trump
13:24qui explique que, finalement, l'Amérique vit 70 ans
13:28de commerce international à son insu
13:30et qu'elle est...
13:32Le dindon de la farce.
13:33Le dindon de la farce.
13:35Bon, moi, je veux bien.
13:36Je regarde le PIB par habitant aujourd'hui.
13:3880 000 dollars, plus ou moins, aux Etats-Unis.
13:40Une quarantaine de milliers de dollars en Europe.
13:42Et, allez, entre 15 et 20 en Chine.
13:44Déjà, à ce niveau-là, je ne sais pas qui est le dindon de la farce.
13:48Ensuite, on a vu quand même à quel point
13:50les Etats-Unis ont développé leur modèle économique
13:54et leurs produits à travers le monde.
13:56Donc, là aussi, dindon de la farce, je ne suis pas certain.
13:58Donc, en revanche, il y a quelque chose qui est vrai
14:00et dont les économistes parlent depuis très longtemps.
14:03C'est une espèce de dichotomie qui se met en place
14:06au sein même de l'économie américaine
14:08entre la frange la plus aisée
14:09et la frange la moins riche.
14:12Et ce découplage, effectivement,
14:15entre ces deux gros pôles,
14:18finalement, est le vrai terreau
14:20sur lequel Donald Trump peut s'appuyer.
14:23Et ce n'est pas cette espèce de, je dirais,
14:26de vol imaginaire sur le commerce mondial
14:28qui est la vraie raison,
14:29mais probablement, effectivement, cet écart qui se crée.
14:32Et aujourd'hui, cette désindustrialisation américaine
14:36que l'on voit depuis des années et des années,
14:38effectivement, elle ne va pas se résorber
14:40en essayant de réimplanter des usines
14:42de... on en rigolait entre...
14:45L'assemblage d'iPhone !
14:46Enfin, on en rigolait entre nous,
14:47mais c'est ce que nous vend Howard Lettnik,
14:49le secrétaire au commerce,
14:50il y a encore quelques jours après.
14:51Et on a un peu de mal à y croire.
14:53Donc, clairement, la réponse, elle ne l'est pas là.
14:55En revanche, on assiste clairement à un duel fort
14:58entre Etats-Unis et Chine, c'est évident.
15:00Et quand on regarde un peu la théorie des jeux,
15:02quand on est en théorie des jeux
15:03et qu'on a un adversaire un peu plus agressif,
15:05celui qui gagne, en général,
15:06c'est celui qui a la capacité de résistance la plus forte.
15:09Et quand on regarde le passé,
15:10quand on regarde ce qui s'est passé en Chine,
15:12il y a quelques 30 ans, 40 ans,
15:14à Tiananmen,
15:15quand on voit ce qui s'est passé pendant le Covid,
15:17j'ai l'impression que la Chine
15:19a quand même un degré de résistance à la douleur
15:23qui est quand même assez fort,
15:25que Donald Trump a voulu nous montrer un petit peu
15:27au début de la baisse des marchés actions
15:30en disant, mais non, mais ce n'est pas grave,
15:31« no pain, no gain »,
15:32donc on laisse faire.
15:34Quand le marché obligataire s'en mêle
15:35et que les Chinois balancent du papier américain,
15:38là, on commence à se poser des questions.
15:40Que les Américains qui ont voté Donald Trump
15:41soient peu exposés en action,
15:43et donc ils s'en fichent un petit peu,
15:45soit.
15:45quand les grands patrons qui ont fini on, c'est Trump,
15:48et Tim Cook qui peut-être passent un coup de fil
15:49en disant, dis donc, tu as d'autres territoires pour moi ?
15:53Là, on peut se poser la question.
15:54Et puis même, pour un ménage, monsieur et madame Smith aux Etats-Unis,
15:57il y a le 401k qui est à 60-40,
16:00et puis il y a le taux de mortgage qui est repassé à plus de 7%.
16:03Ça, je veux dire, ce n'est pas au bénéfice de Main Street,
16:07puisque tout l'argumentaire est de dire,
16:09nous, on fait les choses pour Main Street,
16:10et Wall Street, on s'en fiche.
16:11Bon, il y a dans Wall Street des choses aussi
16:13qui sont importantes.
16:14C'est ça.
16:14Donc la question, c'est de voir un peu ce rapport de force.
16:18Est-ce qu'il y en a un qui va craquer avant l'autre, en fait ?
16:20Et pour vous, la main forte, elle est où ?
16:21Pour le moment, j'ai l'impression que la Chine
16:24tient quand même un petit peu la main,
16:25et notamment avec ce qu'on a vu la semaine dernière,
16:27ce fameux triple Yousa,
16:29où moi je retiens effectivement...
16:31Yazoo, Yazoo, pardon.
16:33Yazoo, Yazoo.
16:33Je l'ai découvert il y a une semaine.
16:35Donc le triple Yazoo,
16:36c'est en chino, c'est en chino.
16:38Le triple Yazoo, où effectivement,
16:40la tension, comme on le disait en début d'émission,
16:42de 60 points de base en une semaine
16:44sur le 10 ans américain,
16:45c'est quand même faramineux.
16:47Ça, c'est un problème.
16:49Est-ce qu'on...
16:49Comment on rétablit un peu de confiance, là ?
16:51Encore une fois, à ces allers-retours
16:53sur les tarifs.
16:54Alors ça génère beaucoup d'incertitudes,
16:56mais en même temps,
16:57on voit bien qu'il y a un sens
16:58qui semble clair depuis le 2 avril
17:00et les tarifs dits réciproques
17:03pour l'ensemble de la planète.
17:04C'est plutôt l'idée d'une désescalade, Louis.
17:08De toute façon, il n'y a pas le choix
17:09d'avoir la désescalade,
17:10puisque le problème, c'est qu'on arrive,
17:11tout ce que fait Trump,
17:13à un moment,
17:14on arrivait à la fin
17:15de l'exceptionnalisme américain.
17:17Là, ce que fait le président Trump,
17:18c'est juste accélérer
17:19la récession qui allait arriver.
17:21Clairement, depuis 2014,
17:22on a souvent parlé,
17:24les États-Unis ont été le moteur
17:25de la croissance mondiale
17:26avec les déficits.
17:27C'était quasiment le seul endroit
17:29unique au monde
17:30où il fallait être.
17:30Je vous rappelle,
17:31plus de deux années consécutives
17:32avec des pertes de plus de 20%
17:34sur le S&P.
17:35Et comme nous dit Jean-Pierre Petit,
17:36après deux années consécutives
17:37à plus de 20%,
17:38si ça continue positif,
17:40c'est une bulle.
17:40Donc voilà, ça tombe bien.
17:42Donc là, aujourd'hui,
17:43rappelez-vous,
17:43novembre, décembre,
17:44c'était le boue,
17:45il fallait acheter le dollar,
17:46il fallait acheter les US.
17:47Donc nous,
17:48chez la gestion,
17:49on a été un petit peu prudent,
17:51peut-être trop rapidement,
17:53peut-être d'ici la fin de l'année.
17:54Et c'est vrai que là,
17:55pour le moment,
17:55tout ce qui arrive,
17:56ça va juste accélérer.
17:57Et on l'avait vu,
17:58ce qui était assez intéressant,
17:59c'était de regarder les taux.
18:00Au début,
18:00quand on avait commencé
18:01à voir les problématiques de Trump,
18:02on s'est dit
18:02les États-Unis vont entrer en récession.
18:04Et on a vu un taux,
18:05comme on a dit tout à l'heure,
18:06qui est passé de 4,40
18:07à 3,85 furtivement.
18:09Et là, il est remonté quasiment
18:10à 4,50.
18:11Et là,
18:12ce qui se passe,
18:13donc bien évidemment,
18:14quand on a dit
18:14quand la dette américaine
18:15est arrivée aussi tôt,
18:16comme par hasard,
18:17il est en train de faire marche arrière.
18:18Donc là,
18:19c'est une cacophonie totale,
18:21il est en train de faire marche arrière,
18:22mais il va y avoir les publications
18:23du premier trimestre
18:24qui vont arriver.
18:25Et les discours vont être catastrophiques.
18:26Parce que là,
18:27tous les derniers indicateurs macroéconomiques,
18:30on a vu depuis l'année
18:30avant les tarifs,
18:31avant le Liberation Day,
18:32que ce soit les retail sales
18:35dérogations avant ça,
18:37oui, bien sûr.
18:37Et même la semaine dernière,
18:38quand on voit
18:39ces rassortisants de marché
18:40forcément qui sont compliqués
18:41et l'indice du Michigan,
18:42on est récessionniste.
18:43Pour l'instant,
18:44les datas hard, durs
18:45sont en train de tenir,
18:46mais vous allez voir,
18:47elles vont s'effondrer
18:48dans les prochains temps.
18:49Donc là,
18:49les taux ont clairement remonté,
18:50c'est plutôt sur la problématique
18:51stagflationique.
18:52Mais qu'est-ce qui suit
18:53la stagflation ?
18:54Donc remonter des taux
18:55quand on va s'en ralentir,
18:56c'est la récession.
18:57Donc aujourd'hui,
18:58des taux qui ont monté
18:58aussi violemment,
18:59c'est-à-dire qu'il y a
19:00pas mal d'éléments techniques
19:01où on en a parlé,
19:02mais en tout cas,
19:02nous, on est en train
19:03de racheter de la duration
19:03à fond n'importe où
19:04et on rachète normalement.
19:05Il y a des points d'entrée
19:06sur le marché obligataire américain ?
19:07À 4,50.
19:08Je pense que la prochaine fois
19:09qu'on se verra dans 2-3 mois
19:11qu'on verra les indicateurs
19:12économiques s'effondrer,
19:13on se dira,
19:14mais c'est trop con,
19:15on aurait dû mettre
19:16all-in dessus.
19:18Donc voilà,
19:18clairement,
19:19aujourd'hui,
19:19je pense que c'est la première fois
19:20depuis très très longtemps
19:21l'arbitrage,
19:21action,
19:22obligation,
19:23et clairement,
19:24l'avantage en ce moment
19:25sur l'obligataire américain.
19:27Je parle pour des Etats-Unis
19:28parce que ce qui est effrayant,
19:29c'est que le marché américain,
19:30finalement,
19:31ok,
19:31les 7 magnifiques
19:32ont beaucoup baissé,
19:33mais là,
19:33je crois que le marché
19:34a remonté,
19:35il était quasiment
19:36à moins 17,
19:36moins 18.
19:37Il y a eu
19:38le fameux rebond historique,
19:40je crois que la deuxième
19:41ou troisième plus forte.
19:41On a réduit par deux
19:42les pertes
19:43depuis le 1er janvier,
19:44c'est ça ?
19:45Oui,
19:45mais sauf qu'on n'est plus
19:45qu'à moins 9
19:46et sachant
19:47que les taux ont remonté.
19:48Donc la prime de risque,
19:49elle n'a pas bougé.
19:50La prime de risque,
19:51elle n'a pas du tout bougé.
19:52Donc les marchés
19:52sont toujours aussi chers.
19:54Donc pour le moment,
19:55c'est très dangereux.
19:56Le marché américain,
19:57il reste fragile,
19:57il reste compliqué
19:58à investir.
19:59Il reste extrêmement fragile.
20:00Profitons de ces rebonds.
20:02Vous savez,
20:02là pour nous,
20:02on est complètement
20:03dans un bear market rally.
20:05Normalement,
20:05un bear market rally,
20:06c'est 4-5 semaines,
20:07il a été fait en 10 jours.
20:08Tout va plus vite.
20:08Donc voilà,
20:09en quelques jours.
20:09Là, ça va tellement vite,
20:10c'est extrêmement compliqué
20:11pour nous de nous réajuster.
20:13Mais là,
20:14clairement,
20:14on est passé d'un sentiment
20:15où avant,
20:15on achetait les baisses
20:16parce qu'il y avait
20:17un pout de Fed
20:18ou un pout de Trump.
20:20Et là,
20:20le problème,
20:20c'est qu'il n'y en a plus
20:21aucun des deux.
20:22Trump,
20:22il n'y a plus du tout
20:22de pout de Trump.
20:24Et le pout de Fed,
20:24vendredi dernier,
20:26la Fed est arrivée
20:27et elle n'a rien fait.
20:28Le problème,
20:28c'est que comme
20:29on va arriver
20:30dans les prochaines semaines,
20:32on va avoir des chiffres
20:32inflationnistes très forts
20:33parce que ça y est,
20:34pour la première fois,
20:35ça va arriver.
20:36C'est vrai que jeudi dernier
20:36est chez DCPI
20:37qui était plutôt rassurant.
20:38Le chiffre du mois de mars.
20:39Voilà,
20:39le chiffre du mois de mars.
20:40Mais là,
20:40le problème,
20:41c'est du mois d'avril,
20:41ça va booster.
20:43Les anticipations
20:44d'inflation sont très fortes
20:45donc la Fed est complètement coincée.
20:46Donc normalement,
20:47si c'était la Fed,
20:48le problème,
20:48c'est que là,
20:49elle va regarder
20:49le chiffre d'inflation
20:50et elle ne va rien faire.
20:51Elle ne va rien faire
20:51alors qu'au contraire,
20:52normalement,
20:52elle devrait commencer
20:53à baisser les taux
20:54et vous allez voir,
20:55elle va attendre,
20:56comme d'habitude,
20:56que les chiffres de l'emploi,
20:59selon ce qu'il y a de plus important,
21:00baissent fortement
21:01et elle va arriver,
21:02et elle va être
21:03lagging comme d'habitude
21:03et ça sera trop tard.
21:05Mais en cas de récession,
21:06dans l'idée que le marché
21:07se mettrait à vraiment
21:08pricer la récession,
21:09oui,
21:10acheter de la duration américaine,
21:11c'est un bon,
21:12ça reste le playbook.
21:15Bah, complètement.
21:16Non, mais c'est ma question
21:16parce que ça veut dire
21:17des déficits qui vont filer
21:19s'il y a récession.
21:20Ah bah, évidemment.
21:21Bah oui,
21:22mais des déficits
21:22partant de 6%, quoi.
21:24Oui, alors,
21:24c'est vrai qu'aujourd'hui,
21:25on a vu la différence
21:27par rapport au taux allemand.
21:28C'est clairement,
21:29on a vu que le taux allemand
21:30de sur une semaine,
21:31on en parlait tout à l'heure,
21:31n'a pas bougé sur une semaine
21:33alors que les taux US
21:33ont remonté.
21:34Donc, autre solution,
21:35là, on était focus
21:36sur les Etats-Unis.
21:37On peut toujours acheter
21:38le boon qui, lui,
21:39va redevenir un peu
21:40le safe haven.
21:41Et voilà, après,
21:41il y a d'autres pays
21:42comme l'Italie aussi
21:43que l'on aime bien
21:43où le spread est déjà
21:44bien écarté.
21:45On peut acheter aussi
21:46du boon
21:47ou de la dette italienne.
21:49Pour la réserve fédérale
21:50américaine,
21:51oui, effectivement,
21:51ça devient compliqué
21:52un peu, beaucoup.
21:53Déjà, il y a eu,
21:55alors, un peu moins
21:56le cas aujourd'hui,
21:57mais il y a eu
21:57sur une ou des séances
21:58beaucoup de discussions
21:59de marché sur
22:00est-ce qu'il ne faut pas
22:02que la Fed se mette
22:02à intervenir
22:03sur le marché obligataire
22:04pour stabiliser une situation
22:05avec des questions
22:06de liquidité,
22:07de risque systémique,
22:09bien sûr,
22:09de hedge fund
22:10qui pourrait sauter,
22:11de volatilité
22:12beaucoup trop importante,
22:13etc.
22:14Ces questions-là,
22:14elles arrivent rarement
22:15dans un environnement,
22:17j'allais dire,
22:19indolore.
22:19Je pense que le dernier
22:21rempart dans l'ambiance
22:23actuelle,
22:24c'est la Fed.
22:24Donc, il faut être
22:25très clair là-dessus.
22:26Tant que la Fed
22:26a un discours posé,
22:28parce que vendredi,
22:29ils ont quand même dit
22:30on interviendra
22:30en cas de problème,
22:32on sera là,
22:32c'était pas tout à fait le mal.
22:33Quand on leur demande
22:34si la planète finance
22:35explose,
22:35qu'est-ce que vous faites ?
22:36Ils disent,
22:36on interviendra.
22:37Il y a un peu de ça.
22:38Oui, enfin,
22:39ils n'étaient pas obligés.
22:40Ils auraient pu dire
22:41un peu moins.
22:42Bon, ils s'engagent quand même.
22:43C'est normal.
22:44Christine Lagarde dit aussi,
22:45s'il y a un risque
22:46pour la stabilité financière,
22:47en tant que banque centrale,
22:48on est là pour intervenir.
22:49Ils le rappellent.
22:50Oui, ça fait 10 centimes
22:51sur les taux longs aujourd'hui.
22:52Donc, c'est quand même
22:53appréciable.
22:55Après,
22:57quand la situation
22:58va devenir un peu complexe
22:59sur le plan économique,
23:00quand on va avoir
23:01un peu plus d'inflation,
23:02un petit ralentissement
23:03qui va s'avérer,
23:04parce que là aussi,
23:05ce qu'il faut avoir à l'esprit,
23:06c'est les 6 mois
23:07de stockage
23:09qu'on fait
23:10de toutes les entreprises.
23:11Tout le monde a stock
23:11dans tous les sens
23:12les 45 tonnes d'iPhone
23:14qui sont arrivées.
23:15Ça exporte.
23:15À qui mieux mieux ?
23:16C'est normal.
23:17Enfin, je veux dire,
23:18on peut le comprendre.
23:20Mais ça,
23:20quand ça va s'arrêter,
23:21ça va s'arrêter d'un seul coup.
23:22Ça va faire très bizarre
23:23dans les stats.
23:24Et notre ami Trump,
23:25il va partir en toupie
23:26en disant
23:27« Powell,
23:28il faut que tu baisses tes taux ».
23:30Et je pense que
23:31le pire qu'il pourrait faire,
23:33c'est de nommer
23:33son successeur aujourd'hui.
23:34C'est-à-dire de dire
23:35« Powell, tu restes en poste ».
23:36On met un successeur
23:37« Shadow gouverneur ».
23:39Et on le fait parler
23:40à chaque fois que Powell parle.
23:41Ça, c'était l'idée
23:41de Bessence.
23:42Mais attention,
23:44ces trucs-là,
23:45ça commence par un petit truc
23:46« Oh non, c'est pas possible ».
23:48Puis là, maintenant,
23:48tout devient possible.
23:49Donc ça, la Fed,
23:50effectivement,
23:50est assez coincée
23:51par rapport à tout ça
23:52parce qu'il y a,
23:53effectivement,
23:53il faut peut-être baisser les taux,
23:54mais vu les niveaux
23:55de refinancement,
23:57moi, j'ai quand même
23:57un gros doute
23:58sur la capacité
23:59d'absorption des marchés
24:00en ce moment,
24:01des montants
24:02qui vont arriver,
24:03sachant qu'ils n'ont
24:03strictement rien réussi à faire
24:04sur les économies,
24:06ce qui est normal.
24:07Il a fait quoi ?
24:0750 milliards sur deux ?
24:08Oui, oui.
24:09C'est le chiffre que j'entends
24:12aucun reporting précis de ça.
24:14C'est comme en France,
24:14on vous dit
24:14qu'on va fermer trois agences.
24:16Enfin, oui, c'est bien.
24:16Enfin, c'est triste
24:17pour les gens qui sont dedans,
24:18mais ça ne change pas grand-chose
24:19dans la tendance.
24:20Donc, ça,
24:21c'est quand même
24:22extrêmement complexe.
24:23Et je pense que
24:25pour beaucoup d'investisseurs
24:27aujourd'hui,
24:27c'est qu'est-ce qu'on fait ?
24:28C'est-à-dire qu'est-ce qu'on fait
24:29pour se protéger
24:30du cirque ambiant ?
24:32Le dollar,
24:33il y a beaucoup
24:33de situations.
24:35Qu'est-ce qu'il y a
24:36comme actifs en face ?
24:37Effectivement,
24:37un peu l'euro.
24:38Je pense que l'euro
24:39est une bonne tête
24:40de candidat.
24:41C'est un actif risqué
24:42pendant très longtemps.
24:43Ça pourrait devenir
24:43un actif un peu plus stable.
24:45La livre, non.
24:47Le franc suisse, oui,
24:48il y a quand même une limite.
24:49L'or, il y a quand même
24:49une limite aussi,
24:50puis il a quand même
24:50déjà bien monté.
24:51Après, on a vu que le bitcoin
24:52baissait beaucoup moins
24:53par rapport à d'habitude.
24:55Quand d'habitude,
24:55il est très corrélé,
24:56il était un peu moins.
24:57Donc bon,
24:57mais la masse
24:58n'est peut-être pas suffisante.
24:59Donc, il va y avoir
25:00quand même beaucoup de...
25:01Ça doit...
25:02Je pense que pour les allocataires,
25:03la situation est quand même
25:04extrêmement complexe
25:05et on vous écoute.
25:08Gérald Grand,
25:09il y a des actifs
25:09qui changent d'un actif clé
25:10comme les treasuries.
25:12Ça paraît tellement impossible
25:14d'imaginer que ce soit plus
25:15l'actif aussi sans risque
25:16qu'il a été.
25:18C'est devenu un pays émergent,
25:19les Etats-Unis ?
25:19Quand on voit les taux
25:20qui s'envolent
25:20et la devise qui baisse,
25:21c'est ce que je disais
25:22aussi la semaine dernière,
25:22généralement, c'est un schéma,
25:23une peine qui est réservée
25:24à des pays émergents
25:25et encore les pays émergents
25:27qu'on appelait
25:27les pays fragiles.
25:29C'est-à-dire que là,
25:29c'est une peine,
25:30sur quelques séances
25:31qui est réservée aux Etats-Unis.
25:33Mais les treasuries
25:34ont un statut
25:35qui peut être différent
25:35demain ?
25:37Les treasuries,
25:38encore une fois,
25:38ils ont été mis à mal
25:40aussi par des histoires
25:41de flux,
25:42notamment la semaine dernière.
25:44Mais clairement,
25:45on en a parlé,
25:46un indicateur aussi
25:47de défiance
25:47vis-à-vis de l'économie
25:49américaine en général
25:50parce qu'il n'y a pas
25:51uniquement les Chinois
25:52qui ont dû vendre
25:53parce que les Chinois,
25:54alors c'est difficile
25:55de savoir combien ils détiennent
25:56mais certaines statistiques
25:58disent que c'est environ
25:59700 milliards
26:00de la dette américaine.
26:01D'autres disent
26:02que c'est peut-être 1200
26:03parce qu'en fait,
26:03il y a des custodians,
26:05des dépositeurs ailleurs,
26:06etc.
26:06Donc c'est compliqué
26:07de savoir.
26:08Mais même,
26:08moi,
26:08ce que j'ai compris,
26:09c'est qu'ils ont quand même
26:10beaucoup réduit
26:11leur détention.
26:12700 milliards,
26:13c'est les chiffres
26:14du trésor américain
26:14de janvier,
26:15c'est la détention
26:17de treasuries
26:18par les Chinois
26:18au plus bas
26:19depuis 2011.
26:21Et que surtout,
26:22ils ont sans doute
26:22réduit la duration
26:23aussi de leur paye.
26:23C'est-à-dire qu'ils n'ont plus,
26:25au-delà de 10 ans,
26:25ils n'ont plus de...
26:27Et le petit calcul
26:28que je mettais
26:29la semaine dernière
26:29sur le réseau,
26:30c'est selon JP Morgan,
26:32à chaque fois
26:33que les détenteurs étrangers
26:35vendent 300 milliards
26:37sur du 5 ans américain,
26:38ça fait monter
26:39le 5 ans américain
26:40d'environ 30 points de base.
26:41Le 5 ans américain
26:41a pris 30 points de base
26:42à peu près la semaine dernière.
26:44Il faudrait que la Chine,
26:45enfin,
26:45il faudrait que les détenteurs
26:46étrangers orchestrés
26:47par la Chine
26:47aient vendus 300 milliards
26:48pour faire bouger
26:49le 5 ans de 30 BP.
26:50Après,
26:50il ne faut pas oublier aussi
26:51une chose,
26:51c'est que certes,
26:52il y a le 10 ans américain
26:53qui bouge
26:55mais ils l'ont bien fait
26:58les Chinois
26:59avec d'autres banques centrales
27:01non alignées
27:01à l'État-Unis
27:02d'acheter de l'or.
27:03Le mouvement peut être
27:04le même
27:05mais cette fois
27:05plus ciblé
27:06sur les États-Unis
27:07qui leur cassent les pieds
27:08pour rester polis
27:09en ce moment
27:10et l'utiliser
27:11comme levier aussi
27:12de négociation.
27:13Et après,
27:14évidemment,
27:14il y a la devise chinoise
27:15qui peut être un autre levier
27:16mais là,
27:17on joue un peu avec le feu
27:18côté chinois
27:18avec la devise
27:19parce que certes,
27:20ça peut aider
27:20pour compenser un peu
27:22des droits de douane
27:22etc.
27:23Ça a aussi un revers.
27:24Mais il y a un revers.
27:25Je ne sais pas
27:26jusqu'à quel point
27:27alors certes,
27:28ils ont fixé un niveau
27:29je crois que c'est
27:29autour de 7-20
27:30récemment
27:31qui est un des plus bas niveaux
27:32depuis longtemps
27:33mais jusqu'à quel point
27:35ils peuvent jouer
27:35avec la devise
27:35ça,
27:36il faut faire attention.
27:37Mais le 10 ans américain
27:39en tant que tel
27:39moi,
27:40je trouve mes petits camarades
27:41enfin surtout lui
27:42finalement assez optimistes
27:44sur le 10 ans américain.
27:46C'est plus à moins long terme
27:47clairement à court terme
27:48ça peut encore
27:49continuer de monter
27:49il y a les problèmes
27:50de l'adjudication.
27:51On est d'accord.
27:51JP Morgan disait aussi
27:52qu'ils ont dû vendre
27:53pas mal d'obligations
27:54pour faire face
27:54à des rachats
27:55de leurs clients
27:55les particuliers
27:56qui ont des appels
27:57de marge
27:58ou même
27:58qui avaient peut-être
27:59besoin de liquidité
28:00donc tout ça
28:01ça arrive au pire d'un moment.
28:02Clairement aujourd'hui
28:03le marché est plutôt
28:04en mode stagflation
28:04comme on a dit
28:05donc là c'est la poussée
28:06on a fait 3,85
28:074,50
28:08c'est quand même énorme
28:09une rapidité énorme
28:10donc voilà
28:11nous ce qu'on dit
28:11c'est que ça peut encore
28:12continuer à court terme
28:13mais quand le marché
28:14va se mettre en mode
28:16ah les datas
28:17ne sont pas bonnes
28:17etc
28:18si la prochaine séquence
28:19c'est une séquence
28:19où on se fait peur
28:20avec la récession
28:20là ça a remonté
28:22pourquoi ?
28:22parce que le président Trump
28:23est revenu en arrière
28:24il dit ok
28:25donc là de nouveau
28:25on ne dit plus de récession
28:26ça remonte
28:27mais là je parle
28:28dans un deuxième temps
28:29quand on va se redire
28:29voilà on va revenir en arrière
28:30on va revenir en arrière
28:31c'est l'idée que le risque de récession
28:32il n'est pas enterré là
28:33mais non c'est les Goldman Sachs
28:34ils ont fait volte-pass deux fois
28:36et voilà à un moment
28:37on prie jusqu'à 5
28:38baisse des taux
28:38on n'est plus qu'à 4
28:39donc voilà quand on va se remettre
28:40en mode finalement
28:41la récession est là
28:41vous allez voir
28:42le taux de 10 en US
28:43va chuter
28:43oui c'est possible
28:44effectivement c'est possible
28:45que ça soit plus un jeu
28:46à moyen terme
28:46maintenant pareil sur le Bund
28:48le Bund à 2,50
28:49et de se dire
28:50bon finalement il peut baisser
28:51alors peut-être que la réflexion
28:52est la même à moyen terme
28:53mais c'est vrai que vu
28:54les engagements pris par l'Allemagne
28:56qui a quand même
28:57une marge de manœuvre
28:57pour déployer
28:58ces plans d'infrastructure
29:00et de défense
29:00qui vont grosso modo
29:02de 1000 à 1500 milliards
29:03c'est monstrueux
29:04donc faire avaler ça
29:06par le marché
29:07forcément ça peut aussi
29:09impliquer de la pression
29:10sur les taux
29:11donc bon
29:12moi je suis
29:13nous on a un vrai problème
29:15en allocation
29:16de se dire
29:16allons sur les taux
29:17pour faire un aspect défensif
29:20d'ailleurs le 60-40
29:21qu'on évoquait tout à l'heure
29:22je ne suis pas sûr
29:23que ça soit aujourd'hui
29:23le portefeuille type
29:25très intéressant
29:26donc on va chercher
29:27d'autres types de gestion
29:29exemple
29:29c'est quoi des alternatives
29:30par exemple
29:30et là je pense que Louis
29:32aussi peut en parler
29:33parce qu'ils ont non
29:34dans leur gamme
29:34mais la performance absolue
29:35effectivement
29:36que ce soit
29:36des long short market neutre
29:38parce que
29:39décorréler des tendances
29:40de marché
29:40oui effectivement
29:41parce que là
29:42on peut s'assurer
29:43des profils rendement risque
29:45même si le risque
29:46n'est pas le même
29:46qu'un profil obligataire
29:47bien évidemment
29:48mais on peut s'assurer
29:49des profils rendement risque
29:50qui peuvent être intéressants
29:51pour compenser
29:52cette incertitude
29:53qu'on peut avoir
29:54sur le monde des taux
29:54on parlait du high yield
29:55et des spreads
29:57effectivement
29:57qui ont monté fortement
29:59sur la dernière partie
30:00Alain a eu raison
30:01de le rappeler
30:02on n'est pas
30:02comme dans les chocs précédents
30:04mais malgré tout
30:05c'est à suivre
30:06la dette d'entreprise
30:07de bonne qualité
30:08peut devenir
30:09une alternative
30:10à d'un actif
30:11souverain
30:12sans risque
30:13alors la dette d'entreprise
30:14de bonne qualité
30:14c'est pas la dette d'Apple
30:15ou de Microsoft
30:15ça peut valoir
30:16ce que valait
30:17la dette américaine
30:18il y a
30:19quelques temps encore
30:19aux Etats-Unis
30:20spécifiquement
30:20c'est un autre sujet
30:21parce que ça dépend
30:22quel rendement
30:22elle rapporte
30:23parce que finalement
30:24aux Etats-Unis
30:24un taux à deux ans
30:25qui est quand même
30:26assez élevé
30:27proche des quatre
30:28il faut voir
30:29ce que rappelait
30:29aujourd'hui
30:30une corporate
30:32US investment grade
30:33en termes de risque
30:36je ne suis pas sûr
30:37d'aller sur
30:37l'investment grade
30:38US aujourd'hui
30:39je comprends
30:40que vont-nous dire
30:43les entreprises
30:43toutes les entreprises
30:48une par une
30:49je voulais revenir
30:50sur ce que disait Alain
30:51et je réponds
30:52à ta question
30:53c'est vrai qu'Alain
30:54disait que
30:54le franc suisse
30:56il y a un moment
30:57on ne peut pas aller plus bas
30:58ou plus haute
30:59selon la pertre
31:00mais voilà
31:01moi je pense que
31:02l'euro ça va être
31:02de nouveau le grand gagnant
31:04vraiment les allemands
31:04étaient là
31:05on a montré
31:05l'Allemagne
31:06avec le bazooka
31:07de 500 milliards
31:08il ne faut pas
31:08sous-estimer
31:09ils se sont mis d'accord
31:10hyper vite
31:10et l'euro va être
31:11le grand gagnant
31:12pour une fois
31:12ça va peut-être
31:13être la valeur refuge
31:14et c'est bon pour nous
31:15c'est bon pour les entreprises
31:16européennes
31:17justement
31:17pour les DPR
31:19c'est bien
31:19ça permet d'apprendre
31:21un peu de droit d'ouane
31:22c'est des inflationnistes
31:23alors c'est des inflationnistes
31:24mais ça va tellement vite
31:25parce que rappelez-vous
31:26sur le quatrième trimestre
31:27qui vient de terminer
31:27les publications
31:28le dollar 1,02
31:30c'était très bon
31:31pour les bénéfices
31:32par action
31:32des entreprises
31:33du stock 6 ans
31:34parce qu'elles exportaient
31:34beaucoup
31:35maintenant on vient de passer
31:36d'un 0,3 à 1,13
31:37nous chez EGELSAC Gestion
31:39on pense qu'on peut même
31:39monter à 1,20
31:40donc forcément
31:41ça va avoir un impact négatif
31:42sur les bénéfices par action
31:43je vous rappelle
31:44que là pour l'instant
31:44le consensus
31:45est encore à plus de 6%
31:46ça va être fortement révisé
31:48c'est pas que l'euro dollar
31:49qui monte
31:49l'euro trade waiting
31:51donc l'euro
31:52l'euro a pris 7%
31:54je crois
31:54depuis le point bas
31:56de février mars
31:57la seule devise
31:58contre laquelle
31:59l'euro ne monte pas
31:59c'est ce qu'est
32:00la devise suédoise
32:01qui elle c'est un euro
32:02boosté x2
32:03qui est pégé à l'euro
32:04qui est encore plus fort
32:06le franc suisse a été ?
32:08le franc suisse
32:08j'ai plus sous les yeux
32:09le franc suisse
32:11a dû progresser
32:12passer à l'euro
32:12le franc suisse
32:13a progressé
32:13parce que sur une semaine
32:15le suisse dollar
32:16le franc suisse
32:17s'est apprécié 8%
32:18mais voilà
32:20pour répondre
32:20à ce que vont dire
32:21les entreprises
32:22je pense qu'elles vont
32:22être dans le flou
32:23donc pour une fois
32:24nous également
32:26qui sommes sur les
32:26SMO Limite Cave
32:27on ne va pas bouder
32:28notre plaisir
32:28pour une fois
32:29je pense que voilà
32:30les valeurs très locales
32:31domestiques
32:31ne vont pas être impactées
32:32on l'espère
32:33c'est l'heure du local
32:34c'est l'heure du local
32:35ça fait 3 ans
32:37qu'il fallait être exposé
32:38aux Etats-Unis
32:39pour une fois
32:40si l'euro remonte
32:41en plus qu'à chaque fois
32:42quand l'euro remonte
32:43l'Europe surperforme
32:44les Etats-Unis
32:45et les small caps
32:47surperforment les large caps
32:48quand ils remontent
32:49pour de bonnes raisons
32:49oui effectivement
32:50c'est une surperforme
32:50oui mais là
32:51il y a le bazooka allemand
32:52des 500 milliards
32:53l'euro remonte
32:53et c'est fait
32:54et comme disait UBS
32:56très justement
32:56c'est que quand l'Europe
32:57surperforme les US
32:58qui est assez rare
32:59sur les 31 années
33:00c'est sur des périodes
33:01de 12-16 mois
33:02voilà ça fait 5 mois
33:03on va pas bouder notre plaisir
33:05normalement
33:05on a encore 10 mois
33:06de surperformance
33:07de l'Europe
33:09surtout si l'euro remonte
33:10est-ce que les messages
33:11quand même
33:11est-ce que les fondamentaux
33:13de ces entreprises
33:13auront été abîmés ou pas
33:15ou pas
33:15ne serait-ce que pas
33:16la réalité des tarifs
33:18encore une fois
33:18une réalité très mouvante
33:20on n'a pas encore
33:20le point d'atterrissage final
33:21mais surtout
33:22ce choc d'incertitude
33:23est-ce que c'est
33:25moins de demandes finales
33:26est-ce que c'est
33:27une baisse des capex
33:28parce qu'encore une fois
33:29le plan de Trump
33:30doit viser
33:30à faire tomber
33:31des milliards
33:32de capex
33:34sur le marché américain
33:34on fait la liste
33:35des entreprises
33:36qui annoncent
33:36des plans de capex
33:37aux Etats-Unis
33:37est-ce qu'on va avoir
33:39là des communications
33:40qui vont aller dans ce sens
33:41aujourd'hui ?
33:41je vous donne ce qui est
33:42hyper compliqué
33:43ça montrait un peu
33:44l'euphorie post-Trump
33:46qui a duré
33:47deux mois
33:48maximum
33:48allez novembre
33:49décembre
33:50début janvier
33:50forum
33:52au dos
33:52début janvier
33:53toutes les sociétés
33:54françaises
33:55qui étaient exposées
33:55aux US
33:56fin d'année
33:57booming
33:57vous avez vu le luxe
33:58finalement ça a explosé
33:59au T4
33:59novembre décembre
34:00les Tiffany
34:01les Hermès
34:01tout ça c'était
34:02ils ont fait
34:03ils ont explosé
34:03tout ce qui est lié
34:04dans les bateaux
34:05dans le nautisme
34:06on nous a dit
34:06ça fait deux ans
34:07qu'il n'y avait pas de carrément
34:07les carrément de commande
34:08novembre décembre
34:08ont réexplosé à la hausse
34:10dans le conseil numérique
34:11vous savez il y a
34:12Wavestone qui a une partie
34:13qui fait du conseil IT
34:14qui est une partie aux Etats-Unis
34:15qui ont dit
34:15Accenture ça repart à fond
34:16voilà le problème
34:17c'est que tout ça
34:18c'était les sociétés
34:18on les a vus au mois
34:19janvier février
34:20c'était fin
34:20là en février
34:21mars avril
34:22tout s'est retourné
34:23donc pour l'instant
34:23on est totalement dans le fou
34:24je pense que les bénéfices
34:26par action des analyses
34:26sont beaucoup
34:27beaucoup trop hauts
34:28ils sont en train
34:29d'être révisés
34:29massivement à la baisse
34:31en ce moment
34:31donc là on va le voir
34:32c'est pas mal
34:32les sociétés américaines
34:33qui publient cette semaine
34:34bon il y a SML
34:35il y a LVMH ce soir
34:36vous savez ça va pas être joli
34:37LVMH notamment
34:38dans toute la partie spiritueuse
34:40mais bon ça à la limite
34:40on le savait déjà
34:41et clairement
34:43il y avait un bain de sang
34:44et c'est l'indicateur
34:45de City qui disait
34:46c'est la première fois
34:48que les révisions à la baisse
34:48sont aussi violentes
34:49la dernière fois que c'était aussi violent
34:50c'était pendant le Covid
34:51et on a peut-être pas vu
34:54encore le bout
34:54des révisions à la baisse
34:55Gérald ?
34:56je sais pas
34:56le marché a aussi
34:58cette fonction d'anticipation
34:59et d'ajustement assez rapide
35:01ça va vite maintenant
35:03je vais dire un truc
35:04un peu provocateur
35:04mais je pense que
35:05je suis pas le seul à le dire
35:06en fait je pense qu'on s'en fiche
35:08des publications
35:08qui vont arriver là
35:09ce qui importe
35:10c'est les commentaires
35:11qui vont arriver
35:11et quand on voit par exemple
35:13avant la grosse
35:14début de semaine
35:15de publier avec les bancaires
35:16vendredi
35:17il y a quelques boîtes
35:18quand même qui ont publié
35:19les US
35:19et notamment une
35:20qui s'appelle CarMax
35:21dans le domaine
35:22de la vente de voitures
35:24d'occasion et neuve
35:25et en gros
35:26les résultats n'étaient pas top
35:27ils se sont sanctionnés
35:28et puis derrière
35:29quand on lui demande
35:29vos perspectives
35:30ah non mais là
35:31trop d'incertitudes
35:32je peux pas commenter
35:33boum encore pire
35:34et je pense que
35:35les vraies choses
35:36et d'ailleurs
35:36quand on commence à regarder
35:37avant de venir
35:38je regardais un peu
35:39ce que publiait
35:40Facset
35:40et dans les commentaires
35:41de Facset
35:42ce qu'on ne voit pas
35:43forcément habituellement
35:43peut-être oui
35:45vous savez
35:45parce que vous le suivez
35:46de plus près
35:46au niveau micro
35:47ils mettent maintenant
35:49un histogramme
35:50des boîtes
35:51qui vont communiquer
35:52ou pas
35:52sur les guidances
35:54le jeu ça va être
35:56de compter les entreprises
35:57qui peuvent
35:57ou non
35:58offrir une guidance
36:00ne serait-ce que
36:00sur le prochain trimestre
36:01parce que sur les Etats-Unis
36:02pour finir là-dessus
36:03et sur les chiffres
36:03en tant que tels
36:04aujourd'hui
36:04ça vient de démarrer
36:05donc c'est un peu tôt
36:06on attend 7,3
36:08en glissement annuel
36:08et ce que j'ai lu
36:10c'est qu'on devrait
36:11tourner autour de 10
36:12donc plutôt des révisions
36:13à la hausse
36:13après on connait
36:14le jeu des US
36:15on révise avant
36:16donc voilà
36:16effet de base et tout
36:17mais donc
36:18quand on regarde
36:19les révisions sur S&P
36:20mais c'est beaucoup ou pas
36:21ce qu'on a révisé
36:22en baisse ?
36:23aux US
36:24pour le moment
36:24ça a été fait
36:25au trimestre précédent
36:27ils ont révisé
36:27mais comme tous les débuts
36:29mais on attend encore
36:29un plus 10 sur l'année ?
36:31moi j'ai vu encore
36:32effectivement des chiffres
36:33qui tournaient entre 8 et 10
36:34effectivement
36:35vous savez comment ça se passe
36:36le consensus
36:37c'est toujours très très en retard
36:38il y a le consensus
36:40au niveau du PIB
36:41rappelez-vous
36:41il y a encore un début d'année
36:42on attendait 2,2,3% de PIB
36:43aux US
36:44maintenant on est à 1
36:45voilà le consensus
36:46met beaucoup de temps
36:47à s'ajuster
36:47sur les BPA
36:48pour avoir des bénéfices
36:49par action en hausse
36:50cette année
36:50je pense qu'on devrait
36:51que ce soit en Europe
36:52ou aux US
36:53oui mais comme vous le rappeliez
36:54tout à l'heure
36:54avec le rebond du marché américain
36:57on n'est plus qu'en baisse
36:58de 9% depuis le 1er janvier
36:59voilà
36:59surtout avec des taux
37:01qui ont monté
37:02la fameuse prime de risque
37:03n'a pas du tout bougé
37:03elle est beaucoup trop basse
37:05elle devrait fortement
37:06normalement s'écarter
37:07donc pour nous
37:08c'est vraiment
37:08une opportunité
37:10assez unique
37:11de vendre
37:12une partie des US
37:13et plus pour se réallouer
37:14vers l'Europe
37:15on ne va pas bouder
37:16notre plaisir
37:16je suis assez convaincu
37:18que la parole des CEOs
37:19et notamment de Corporate America
37:20va un peu se libérer
37:22dans les calls
37:23après moi je dirais
37:25il y a deux choses
37:26en termes d'allocation
37:27quand le risque augmente
37:28sur les marchés
37:30la tendance
37:31c'est quand même
37:31un peu de réduire les risques
37:33ou de se diversifier encore plus
37:34et c'est vrai que
37:35le contre-indicateur de ça
37:37c'est la volatilité
37:38qui a tapé
37:3945-50
37:40très rapidement
37:41ce qui est quand même
37:42souvent un signal d'achat
37:43c'est bizarre
37:45c'est comme sur l'autoroute
37:47quand vous voyez ralentisser
37:47l'accident
37:48si tout le monde a paniqué
37:50c'est le moment d'y aller
37:51c'est ça
37:52ça c'est la
37:53c'est la contrarian un petit peu
37:55donc il faut quand même
37:56garder à l'esprit
37:56que peut-être
37:57il y a des opportunités
37:58moi je pense que
37:59l'allocation
38:00c'est de garder un peu de cash
38:01quand même
38:01en ce moment
38:02je pense que ça ne sert à rien
38:04d'aller sur les taux
38:05en ce moment
38:06d'aller cliqueter
38:07des niveaux de taux
38:07je pense que ça comporte
38:08quand même trop de risques
38:09donc garder de la liquidité
38:10et garder de l'argent
38:12pour des opportunités
38:13qui sont là
38:14après il faut timer
38:16un peu le moment d'acheter
38:17je pense que le small meat
38:18c'est quand même
38:19effectivement le côté local
38:21qui est quand même intéressant
38:22puis la devise qui monte
38:24c'est quand même intéressant aussi
38:25ça limite un peu les coûts
38:26pour des entreprises
38:27qui importent leur matière première
38:28d'une manière ou d'une autre
38:29ça peut jouer favorablement
38:31sur l'énergie
38:31à l'inverse des Etats-Unis d'ailleurs
38:33parce que c'est quand même
38:34un pays pétrole
38:34donc c'est pas étonnant
38:35que l'économie américaine
38:37soit moins bonne
38:37avec un pétrole à 50
38:38qu'avec un pétrole à 80
38:39ça c'est
38:40il suffit de regarder
38:41comment est distillé
38:42net net entre les gains
38:43pour le consommateur
38:44et la perte pour les producteurs
38:45c'est un jeu
38:47qui n'est pas évident
38:47et je pense qu'il faut
38:49commencer à regarder
38:49les émergences
38:50c'est à dire qu'on dit
38:51l'euro
38:52qui bénéficie
38:53parce qu'il peut y avoir
38:55de la croissance
38:55en zone euro
38:56grâce aux allemands
38:57grâce à tout ça
38:57et puis je pense
38:59qu'à un moment donné
39:00le plan Draghi
39:00on va le faire
39:01on ne pourra pas faire autrement
39:03que de le faire
39:04donc ça va quand même
39:05être bon pour la croissance
39:06et pareil localement
39:07il y a des entreprises
39:08émergentes
39:09des segments
39:10moi je pense
39:11l'Inde et le Brésil
39:12qui sont de banques candidats
39:13alors aujourd'hui
39:13avec ce qui se passe
39:14sur les tarifs
39:16sur les droits de douane
39:17de Trump
39:18bon on ne sait jamais
39:19ce qui peut leur tomber dessus
39:20mais ils sont passés
39:21un peu au travers
39:21tous ces braves gens
39:22et je pense qu'ils ont
39:23un peu de
39:25ils ont tellement de retard
39:26avec la roupie
39:27qui s'est fait dématé
39:28des années
39:29il y a quand même
39:30c'est comme
39:31je ne compare pas
39:32la roupie
39:33au small et mid cap
39:34n'allons pas
39:36en termes d'échelle de risque
39:37mais en termes
39:38de sous-performance
39:39depuis un paquet de temps
39:40à un moment donné
39:41bon ce n'est pas
39:42des entreprises
39:43qui ne font rien
39:43tout à l'heure
39:45Louis évoquait
39:45des entreprises
39:46qui font des résultats
39:47qui sont valorisés
39:48à un prix
39:49ce n'est même plus
39:50un prix de session
39:50c'est un prix absurde
39:51et je pense
39:52qu'il y a pas mal
39:53d'entreprises comme ça
39:53au Brésil
39:54ou en Inde
39:56pour ceux qui s'intéressent
39:57pour faire un peu de risque
39:58c'est plus intéressant
39:59peut-être de faire ça
40:00que d'aller faire
40:01la NM
40:01Nvidia et compagnie
40:03même si c'est des belles boîtes
40:04Gérald, vos commentaires
40:05et puis l'idée
40:05si on parle un peu
40:06investissement
40:07allocation
40:07l'idée
40:08out of the US
40:10de profiter
40:10peut-être même encore
40:11de certains rebonds
40:12un peu globaux
40:14des marchés américains
40:15pour se rediversifier ailleurs
40:17ça reste encore
40:18une option intéressante
40:18sur le marché américain
40:19là où je rejoins Louis
40:20effectivement
40:21c'est qu'on a parlé
40:23valorisation
40:24de façon globale
40:24mais si on met un peu
40:25les chiffres
40:25effectivement
40:26les PE de USNP 500
40:28les PER ont diminué
40:29mais on reste quand même
40:30sur des niveaux
40:30qu'on soit autour de 19
40:32plus ou moins
40:32peu importe quelle métrique
40:33on utilise
40:34ça reste quand même
40:35pas donné
40:35pour le contexte actuel
40:36et si on devait retrouver
40:38des niveaux de PER
40:40de l'ordre de 17 fois
40:42voire un peu en dessous
40:43toute chose égale
40:44par ailleurs
40:44c'est-à-dire sans compter
40:45des éventuelles révisions
40:47effectivement à la base
40:47des résultats
40:48finalement
40:49on n'est encore
40:50pas donné
40:51effectivement
40:51donc il y a
40:53des raisons valables
40:54de se diversifier
40:55je suis d'accord
40:55avec ce qui a été dit
40:56par Louis
40:57et également par Alain
40:58en Europe
40:59pourquoi pas dans les émergents
41:00alors de façon peut-être
41:01un peu plus sélective
41:02et peut-être pas tout acheter
41:03n'importe comment aussi
41:03ça c'est une logique
41:05et puis de façon plus générale
41:07je pense qu'il faut rester calme
41:08enfin nous
41:09chez Fundesys
41:10on a tendance à
41:11le gros de notre clientèle
41:12ce sont surtout
41:12des cabinets de gestion
41:13de patrimoine
41:13donc eux
41:14ils ont des allocations
41:17qui ne peuvent pas bouger
41:18tous les deux jours
41:19parce qu'ils ont des clients
41:20en assurance vie
41:20donc ils ne peuvent pas
41:21faire des arbitrages
41:21c'est compliqué
41:22donc on se doit
41:23de les conseiller
41:24avec une vision
41:25un peu plus long terme
41:26et donc on leur dit
41:28aujourd'hui
41:28il faut rester calme
41:29et pas trop bouger
41:30les allocations
41:30dans un contexte
41:31où effectivement
41:32on bouge de plus de 2%
41:34la semaine dernière
41:34quasiment tous les jours
41:35donc c'est un peu
41:36on leur donne un peu l'image
41:37imaginez un gardien de but
41:38au moment où l'arbitre
41:40siffle un pénalty
41:40le gardien de but
41:41il ne va pas sortir
41:42de sa cage
41:43en attendant
41:44vas-y quoi
41:44donc nous on est un peu
41:45ce gardien de but
41:46il faut qu'on reste dans la case
41:47même quand il y a une période
41:48de stress
41:48qui est plus importante
41:49donc on reste dans la cage
41:51et on essaye
41:52de faire au mieux
41:52comme dit mon associé fondateur
41:54on est là pour aider
41:56à éviter de faire baisser
41:57un portefeuille
41:58mais on ne peut pas
41:59éviter de faire baisser
41:59les marchés
42:00donc c'est assez juste
42:02donc on essaye
42:03de faire ça
42:04en se diversifiant
42:05le maximum
42:05je suis d'accord aussi
42:06avec Alain
42:06sur le fait qu'aujourd'hui
42:07je l'ai déjà dit un peu
42:08aller tout sur les taux
42:10pour se protéger
42:11c'est peut-être encore
42:12sans mauvais jeu de mots
42:13un peu taux
42:13donc encore un peu d'action
42:15oui
42:15du monétaire bien sûr
42:17et comme je l'ai dit
42:17peut-être un peu de diversification
42:19sur des performances absolues
42:20il nous reste 4 minutes
42:21petit tour de table
42:22sur ce qu'on attend
42:24de la BCE
42:25alors à l'occasion
42:26de la réunion cette semaine
42:27et puis au-delà
42:28désormais
42:29est-ce que
42:30l'équation est un peu différente
42:32est-ce que la fonction
42:33de réaction
42:33de la Banque Centrale Européenne
42:34a pu changer
42:35au cours des dernières semaines
42:36je rappelle
42:37avant Libération Day
42:38on avait encore
42:39un débat
42:39au sein de la BCE
42:40sur l'idée
42:42de justifier une pause
42:43à l'occasion
42:44de cette réunion
42:45du 17 avril
42:46déjà premier point
42:48cette pause
42:48elle n'a plus aucune justification
42:49
42:49non effectivement
42:50après de toute façon
42:51je dirais qu'elle baisse
42:52le 17 avril
42:53ou à la prochaine réunion
42:54c'est pas tant le sujet
42:55on sait qu'en tendance
42:56la BCE va continuer
42:57mais c'est bien de le dire
42:58quand même
42:58disons-le
43:00non mais qu'elles le disent
43:01aussi
43:02et qu'elles le disent
43:03effectivement
43:03mais de toute façon
43:04la tendance elle est là
43:05à terme
43:06on va avoir des taux
43:06effectivement courts
43:07qui seront probablement
43:08autour de 2%
43:09donc ça le marché
43:10l'a acté plus ou moins
43:11donc c'est assez bien tracé
43:13il n'en est pas moins
43:14c'est pas la même chose
43:15pour les Etats-Unis
43:16on a parlé
43:16sur la Fed
43:17là c'est quand même
43:18beaucoup plus flou
43:19donc pour la BCE
43:20on va dire pour une fois
43:21c'est à peu près clair
43:22je pense
43:23d'accord
43:23la BCE
43:23finalement ils ont été
43:26très critiqués
43:26parce qu'ils ont pris
43:27leur temps
43:27et finalement
43:28heureusement qu'ils ont
43:29des munitions aujourd'hui
43:30c'est ça
43:31on est bien content
43:31c'est peut-être
43:32on réécrit l'histoire
43:34aujourd'hui
43:34mais d'avoir
43:36des taux courts
43:37aussi élevés
43:38et d'avoir des munitions
43:39comme ils ont
43:40c'est pas forcément
43:41un mauvais calcul
43:42d'avoir fait ça
43:43aujourd'hui
43:44maintenant
43:44encore une fois
43:45on réécrit l'histoire
43:46en disant ça
43:46mais oui
43:47je pense qu'ils vont
43:47continuer à baisser les taux
43:48on est tranquille
43:49mais un peu beaucoup
43:50parce que 2%
43:51c'est dans deux baisses de taux
43:522% si je ne dis pas de bêtises
43:54d'accord
43:54je pense qu'ils vont
43:55continuer comme ça
43:55pas de raison d'aller
43:57pas de 50 points de base
43:58pas besoin d'intervention
43:59d'urgence
44:00pas besoin de
44:01et puis c'est pas la peine
44:02de
44:02enfin il faut laisser
44:03moi je trouve que
44:04laisser Trump faire
44:05laisser Trump faire ses annonces
44:06non mais
44:07ça peut être une stratégie
44:08et puis laisser l'euro
44:09devenir la vraie monnaie
44:12de référence
44:12c'est peut-être pas forcément
44:13un mauvais calcul
44:14à moyen long terme
44:15pas suivre le niveau
44:16d'agitation que Trump
44:17veut mettre un peu partout
44:18c'est un truc quand même
44:19c'est un truc de base
44:20pas d'économie puissante
44:21sans devise forte
44:22l'euro c'est bien renforcé
44:24oui sur la banque centrale européenne
44:26pour l'instant
44:27ils ont plutôt assez raison
44:28et je pense que
44:29là c'est fait à 95%
44:31pour mercredi
44:32mais ce qui va être
44:33assez intéressant
44:33c'est que je pense
44:34pour une fois
44:35elle va pouvoir attendre
44:36ce que va faire la Fed
44:36comme on l'a dit tout à l'heure
44:37la Fed selon nous
44:38devrait agir très vite
44:39à cause de problèmes
44:40de stagflation
44:41elle ne le fait pas
44:41et dès que les datas
44:43vont être négatives
44:44la Fed va baisser
44:45et je pense que
44:46la BCE suivra tranquillement
44:47parce que
44:48la BCE peut remercier
44:50les Allemands
44:50nous contrairement
44:51ça rouvrira un espace
44:52à la BCE
44:53une fois que la Fed
44:54sera entrée en action
44:56à nouveau
44:56ça peut rouvrir un espace
44:58pour la banque centrale européenne
44:59voilà mais clairement
44:59si les Etats-Unis
45:00rentrent en récession
45:01et que la Fed
45:02baisse les taux
45:02la BCE devrait suivre
45:04mais elle ne va pas suivre
45:05aussi drastiquement
45:05parce qu'elle a commencé
45:06un peu en avant
45:07et surtout pour la première fois
45:08depuis très longtemps
45:09il y a une impulsion monétaire
45:10positive grâce à l'Allemagne
45:11qui n'est plus du tout
45:12aux Etats-Unis
45:13aux Etats-Unis
45:14il n'y a plus de fiscal
45:14il n'y a plus de budgétaire
45:15il n'y a plus rien
45:16il y a un taux d'épargne
45:16au plus bas
45:17alors qu'en Europe
45:18nous on a encore
45:18notre épargne Covid
45:19donc voilà
45:20Europe is great again
45:21bon bah très bien
45:23on restera sur l'Europe
45:25sur l'Europe avec vous
45:27merci beaucoup
45:28une belle fin
45:29merci messieurs
45:30merci d'avoir été avec nous
45:31pour Planète Marché
45:32dans Smart Bourse
45:33ce soir
45:33Louis De Fels
45:34Galussac Gestion
45:35Gérald Grand
45:36Fundesys
45:36et Alain Pitou
45:37Senior Advisor ESG
45:39le dernier quart d'heure
45:44de Smart Bourse
45:45chaque soir
45:45c'est le quart d'heure
45:46thématique
45:46et chaque lundi
45:47c'est le quart d'heure
45:48américain
45:48nous retrouvons
45:49depuis Washington
45:50notre correspondant américain
45:51en visio avec nous
45:52Pierre-Yves Dugas
45:53bonsoir Pierre-Yves
45:54merci beaucoup
45:55d'être avec nous
45:56au plus près
45:57du pouvoir américain
45:59pour nous aider
45:59à percer
46:00les mystères
46:01de la politique commerciale
46:02de Donald Trump
46:03et surtout
46:04des revirements
46:05et des ajustements
46:06permanents
46:07de la politique commerciale
46:08de Trump
46:09telle qu'elle a été
46:10planifiée
46:11le 2 avril dernier
46:12oui
46:14les mystères
46:16parce qu'il y a
46:17c'est plus simplement
46:18un mystère
46:19ce sont des mystères
46:20plusieurs couches
46:21de mystères
46:22la Maison Blanche
46:24a beau nous expliquer
46:25que tous ces revirements
46:26correspondent en fait
46:27à une démarche délibérée
46:29alors si c'est vrai
46:30c'est vraiment génial
46:31parce que là
46:32plus personne
46:33n'y comprend
46:34quoi que ce soit
46:34et l'adversaire
46:35des Etats-Unis
46:36est totalement désarçonné
46:37parce qu'il ne va pas
46:38pouvoir comprendre
46:39quel est l'objectif
46:40final de négociation
46:41du champion
46:42de l'art du deal
46:44nous avons eu
46:46rien qu'au cours
46:46des derniers jours
46:47plusieurs revirements
46:48sur le niveau
46:50de taxation
46:50en particulier
46:51à la frontière
46:53des semi-conducteurs
46:55des téléphones portables
46:56des composants
46:57électroniques
46:57on nous a annoncé
46:59que ça faisait partie
47:00du paquet chinois
47:01à 145%
47:02finalement
47:02nous l'a sorti
47:03alors le marché
47:05s'est envolé
47:06et puis non
47:06non non
47:06attendez
47:07il y a un autre
47:08il y a un autre
47:10paquet
47:10qui va lui tomber dessus
47:11enfin
47:12on ne sait plus
47:14où on peut aller
47:16et à cette couche
47:17de mystère
47:18s'ajoute une deuxième
47:19couche de mystère
47:20qui est
47:21comment fait-on
47:21pour
47:22sur une période
47:23de 90 jours
47:24négocier
47:2590 accords
47:26commerciaux
47:27alors
47:28Peter Navarro
47:2990
47:30parce qu'il y a
47:3090 pays
47:31Peter Navarro
47:33l'excellent
47:35collaborateur
47:37et conseiller
47:38du président
47:38Trump
47:39à la Maison-Blanche
47:39en matière industrielle
47:40et en matière commerciale
47:42explique que c'est
47:42tout à fait possible
47:44de négocier
47:4590 accords
47:46en 90 jours
47:47bon
47:47ok
47:48même si on met
47:49l'Union Européenne
47:50dans un paquet
47:51de 27 pays
47:52ça va être quand même
47:53assez compliqué
47:54qu'est-ce que ça veut dire
47:55ça veut dire
47:55qu'il va falloir
47:56faire des priorités
47:57des pays vont passer
47:58avant d'autres
47:59les Européens
48:00peuvent naturellement
48:01souhaiter qu'ils fassent
48:02partie des pays prioritaires
48:03compte tenu de l'énormité
48:04du commerce transatlantique
48:06plus de
48:07plus de 1000 milliards
48:08dans les deux sens
48:09chaque année
48:10mais le Royaume-Uni
48:12a une carte à jouer
48:13ne serait-ce que parce que
48:14le roi d'Angleterre
48:16a invité à nouveau
48:17Donald Trump
48:18pour une visite d'Etat
48:19on sait que l'Australie
48:21y croit
48:22et peut-être que les Argentins
48:24y croient aussi
48:25regardez ce qui se passe
48:26avec l'Argentine
48:27aujourd'hui
48:27le commissaire européen
48:29aux affaires commerciales
48:30arrive à Washington
48:31et son principal interlocuteur
48:34qui devrait être
48:35le secrétaire au Trésor
48:36Scott Besant
48:37lui s'en va
48:38donc il ne va pas
48:39le rencontrer
48:40il s'en va
48:40il s'en va où ?
48:41il s'en va bien évidemment
48:42à Buenos Aires
48:44où le gouvernement
48:46du président Millet
48:47va faire des annonces
48:48fracalcifiantes
48:49donc
48:50bonjour
48:52good luck
48:52pour négocier tout ça
48:54et alors il y a encore
48:55un nouveau mystère
48:56qui s'ajoute à ça
48:57c'est que
48:58in fine
48:59c'est le président Trump
49:01qui va décider de tout ça
49:02Peter Navarro
49:03encore lui
49:04nous l'a précisé hier
49:06à la fin du compte
49:08c'est lui
49:08le négociateur en chef
49:10et on sait que le président Trump
49:12a l'intention
49:12d'injecter des
49:14des thèmes
49:15et des clauses
49:16qui n'ont rien à voir
49:17avec le commerce
49:18dans des négociations
49:19commerciales
49:20nous en avions évoqué
49:22cette perspective
49:23la semaine dernière
49:25la défense de l'Europe
49:27la participation
49:28militaire
49:29des européens
49:30à l'OTAN
49:31l'aide américaine
49:33en nature
49:34ou financière
49:36à l'Ukraine
49:36tout cela
49:37va faire partie
49:38du paquet final
49:39qui pourrait éventuellement
49:40être négocié
49:42entre Washington
49:43et les européens
49:44on ne sait pas
49:45où on va
49:46et alors
49:46en ce qui concerne la Chine
49:48c'est pareil
49:49on ne sait pas
49:51ce que
49:51cherchent à obtenir
49:53Washington
49:54des chinois
49:55Scott Besant
49:57avec beaucoup
49:58d'intelligence
49:59a dit
50:00qu'il était
50:01dans l'intérêt
50:02des Etats-Unis
50:02d'encercler la Chine
50:04avec l'Inde
50:05le Vietnam
50:06la Corée
50:07le Japon
50:08et il a mis
50:09le Cambodge
50:09aussi dans l'équation
50:10si les européens
50:12peuvent saisir
50:13la balle au bon
50:13et essayer
50:14de montrer
50:15qu'ils peuvent
50:16coopérer
50:17à isoler la Chine
50:18à mon avis
50:19ça serait une très bonne chose
50:20pour faire avancer
50:21les négociations européennes
50:22le tout petit problème
50:24c'est que
50:24cette stratégie là
50:26c'était celle
50:27qui avait été arrêtée
50:27par Barack Obama
50:28et qui a été jetée
50:31à la poubelle
50:32très très vite
50:32par Donald Trump
50:33en 2017
50:34quand il a jeté
50:35à la poubelle
50:35l'accord commercial
50:36du Trans-Pacific Partnership
50:39donc
50:41va-t-on faire
50:43back to the future
50:44on ne sait pas
50:46les mystères
50:46de l'Ouest
50:47continuent
50:48bon
50:48Trump avait bien cassé
50:50l'accord
50:51Alena-Nafta
50:52avec le Canada
50:53et le Mexique
50:54pour en refaire un
50:55à peu près
50:55à l'identique
50:56avec un nouveau nom
50:57USMCA
50:58aujourd'hui
50:59petite question
50:59sublisière
51:00Pierre-Eve
51:01est-ce qu'on laissera demain
51:02et quand je dis demain
51:03je ne sais pas quand c'est
51:03est-ce qu'on laissera demain
51:05toujours autant de pouvoir
51:06commercial
51:07j'entends
51:08dans les mains
51:09d'un seul homme
51:09aux Etats-Unis
51:10c'est évident
51:12que nous vivons
51:13aujourd'hui
51:14les conséquences
51:15d'une énorme erreur
51:16qui a été commise
51:17à la fin des années 70
51:18par le Congrès
51:19qui a consisté
51:20par une série de lois
51:22à donner des pouvoirs
51:24propres au président
51:25en matière
51:25de négociation commerciale
51:27et avec une jurisprudence
51:28qui est intervenue depuis
51:29où les tribunaux
51:30ont refusé
51:31de prendre position
51:34sur la définition stricte
51:35de ce qu'était
51:36une urgence commerciale
51:37donc le président
51:39Trump
51:40a les mains libres
51:41pour plusieurs mois
51:42il y a un moment
51:43tout de même
51:43où le Congrès
51:44va devoir intervenir
51:45de par la loi
51:46et quelques voix
51:48s'élèvent
51:49parmi les républicains
51:50modérés
51:51je pense
51:53au sénateur
51:53de l'Iowa
51:55en particulier
51:55pour dire
51:57il faudrait
51:59que le Congrès
52:00intervienne
52:01et mettre son veto
52:03si j'ose dire
52:03pour renverser
52:04l'ordre des choses
52:05à ces initiatives
52:06unilatérales
52:07prises par la Maison Blanche
52:08et qui engagent
52:09les Etats-Unis
52:10sans aucune consultation
52:11du Congrès
52:12puisque
52:12comment pourrait-il
52:14être consulté
52:15et ça change
52:15toutes les 5 minutes
52:16et puis
52:18question
52:19effectivement
52:20qui se pose
52:21d'autant plus
52:22après l'exemption
52:23des produits
52:24d'électronique personnelle
52:25une exemption
52:26temporaire
52:27des tarifs
52:28dits réciproques
52:29et notamment
52:29des tarifs
52:30de 145%
52:31appliqués
52:32à la Chine
52:33donc on a vu
52:33tout au long
52:34de ces derniers jours
52:34Howard Lutnik
52:35secrétaire au commerce
52:36nous expliquer
52:37comment on allait
52:39revisser
52:40enfin
52:40assembler
52:41les iPhones
52:42avec
52:43voilà
52:43petit tournevis
52:44et des vis
52:45sur des chaînes
52:45de montage
52:46aux Etats-Unis
52:47personne n'y croit
52:49et surtout pas
52:50Apple
52:50mais
52:53on est dans le domaine
52:54du fantasme
52:55médiatique
52:56qui parle
52:57au peuple
52:57Maga
52:58l'idée
53:01que
53:02on puisse
53:03fabriquer
53:04aux Etats-Unis
53:05des iPhones
53:06est une idée
53:08qui
53:09qui plaît
53:10à l'électeur Maga
53:10le problème
53:11c'est quand on voit
53:12la réalité
53:12de la fabrication
53:13des iPhones
53:13en Chine
53:14sur des campus
53:15avec des dortoirs
53:18avec des autobus
53:19qui amènent
53:20ces jeunes gens
53:22qui sont embauchés
53:23de manière saisonnière
53:25qui sont payés
53:254 dollars de l'heure
53:26et qui viennent
53:27pour 3-4 mois
53:29assembler
53:30pendant des heures
53:31minutieusement
53:32des composants
53:34mécaniques
53:35et des composants
53:35électroniques
53:36souvent dans
53:38les usines
53:38de Foxcom
53:39c'est inimaginable
53:40aux Etats-Unis
53:41en Californie
53:43le salaire horaire
53:44est de 16,50 $
53:45aussi même
53:46de productivité
53:49qu'il faudrait
53:50entre les fourmis
53:52californiennes
53:53et les fourmis
53:54pour qu'on continue
53:56de produire
53:56plus de 200 millions
53:58plus de 200 millions
53:59d'iPhone
54:00tous les ans
54:00ça n'est pas possible
54:01Apple a vu venir
54:04le danger
54:04de sa très forte
54:05dépendance
54:06à l'égard de la Chine
54:07la société
54:09s'est diversifiée
54:11en termes de production
54:12au Vietnam
54:14et surtout en Inde
54:1515% maintenant
54:16des iPhones
54:17sont fabriqués en Inde
54:18des iPhones
54:19sont également fabriqués
54:20au Brésil
54:21mais au Brésil
54:22les coûts de production
54:22sont très supérieurs
54:24aux coûts chinois
54:25alors là
54:26on continue
54:26dans la série
54:28des mystères
54:29aux couches
54:29qui s'accumulent
54:32le prix de l'iPhone
54:35en gros
54:35s'il est assemblé
54:37aux Etats-Unis
54:37avec des composants
54:38qui viennent de Chine
54:39va augmenter
54:40de 15 à 20%
54:41mais s'il est assemblé
54:42avec des composants
54:43qu'il va falloir produire
54:45aux Etats-Unis
54:45alors là
54:45il peut tripler
54:46ou quadrupler
54:47il faudrait
54:48on estime
54:49les gens
54:50les analystes
54:52qui suivent Apple
54:53qu'Apple investisse
54:54à peu près
54:5530 milliards de dollars
54:56par an
54:57pendant 3 ans
54:58rien que pour déplacer
54:59aux Etats-Unis
54:5910%
55:01de sa chaîne
55:02d'approvisionnement
55:03on ne voit pas
55:04Apple faire ça
55:05et d'autant plus
55:07que ces investissements
55:08sont des investissements
55:09à long terme
55:10et il y a fort
55:11à parier
55:11que dans 3 ans
55:12cette politique
55:13très floue
55:15pour employer
55:16un mot
55:16un euphémisme
55:18très floue
55:19en matière tarifaire
55:21du président Trump
55:23dans 3 ans
55:23elle aura encore
55:24changé
55:24considérablement
55:25Est-ce que
55:26les publications
55:28de résultats
55:28sur les marchés
55:29est-ce que ça va être
55:30un moment
55:31de libération
55:33de la parole
55:34des grands CEOs
55:35de Wall Street
55:36Pierre-Yves
55:37peut-être
55:38comme on n'a jamais vu
55:39d'ailleurs
55:39qu'il y ait du lobbying
55:40derrière les portes closes
55:42je l'imagine
55:43sans aucun problème
55:45commencer à avoir
55:46des CEOs
55:46je ne sais pas
55:47le CEO de DHL
55:48aujourd'hui
55:49alors bon
55:49c'est global
55:50mais qui dit
55:51on commence à être
55:52un peu fatigué
55:52etc
55:53j'ai l'impression
55:54quand même
55:54que beaucoup de CEOs
55:56ne vont pas se priver
55:56de faire passer
55:57quelques messages
55:58et pas juste
55:58à Donald Trump
55:59au reste du monde
56:00également
56:00alors je ferai
56:02deux commentaires
56:03là-dessus
56:03vous avez certainement
56:04raison
56:04je partage votre avis
56:06mais ils ont de quoi
56:09se consoler
56:10parce que
56:11en tout cas
56:12en partie
56:12parce que
56:14le Congrès
56:15est censé
56:15enfin
56:16la faible
56:17majorité républicaine
56:19au Congrès
56:19est censée
56:20leur produire
56:20d'ici quelques semaines
56:21il faut qu'ils se dépêchent
56:23des réductions d'impôts
56:25et confirmer
56:26la forte déréglementation
56:28qui peut beaucoup
56:28arranger leurs affaires
56:29y compris leurs marges
56:30ça c'est la première chose
56:31l'autre élément
56:32c'est que
56:33vous savez
56:34Donald Trump
56:37il est fortement critiqué
56:42en Europe
56:43pour pratiquer
56:44une politique
56:44qui
56:45dit-on
56:46si l'on
56:47si l'on lit bien
56:48les grands experts
56:50européens de l'Amérique
56:51est favorable
56:52à des oligarques
56:53en fait c'est pas vrai
56:54on le voit bien
56:55en ce moment
56:55les oligarques
56:56sont en train
56:57de se révolter
56:58Elon Musk
56:59a beaucoup à perdre
56:59dans une guerre commerciale
57:01avec la Chine
57:01il avait beaucoup à perdre
57:03à s'exposer
57:04en matière de réduction
57:06de réduction de dépenses publiques
57:08et on le voit
57:08dans les chiffres
57:09des ventes de Tesla
57:10et tous ces grands patrons
57:12qui avaient le sourire
57:13sous le dôme du Capitole
57:14lors de l'appréciation
57:15de serment
57:16de Donald Trump
57:17aujourd'hui
57:18ils sont mécontents
57:20parce que cette politique
57:21n'est pas celle
57:22qu'ils souhaitaient
57:22en termes
57:23en termes commerciales
57:24donc arrêtons de dire
57:26que Donald Trump
57:26gouverne pour les oligarques
57:28ça n'est pas vrai
57:28Merci beaucoup Pierre-Yves
57:30Pierre-Yves Dugas
57:30avec nous chaque semaine
57:31le lundi
57:32en l'occurrence
57:33dans le dernier quart d'heure
57:34de Smart Bourse
57:34pour un quart d'heure
57:35américain
57:36plus que jamais nécessaire
57:37Pierre-Yves Dugas
57:38correspondant américain
57:39de Smart Bourse
57:39et de Be Smart for Change
57:40avec nous en visio
57:42depuis Washington ce soir
57:43Smart Bourse
57:52vous a été présenté
57:53par Silex
57:54conseil en investissement
57:55produits structurés
57:56gestion d'actifs
57:58technologie

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