Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • aujourd’hui

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00On est en direct évidemment sur Europe 1 et on avait besoin de votre expertise Régis Le Saumier
00:05pour essayer de décrypter ce qui se passe autour du dossier ukrainien
00:09parce qu'on a eu cette séquence absolument incroyable.
00:12Vous vous rendez compte que le pape François Gabriel Cluzel, ce qu'il a permis, vous avez raison.
00:17Non mais c'est incroyable cette rencontre, cette image Olivier d'Arsigol.
00:20L'image est très historique, elle restera.
00:24Après il y a des rincheux qui disent oui, c'est mis en scène, etc.
00:29Quelle mise en scène, Régis Le Saumier ?
00:32L'église sert à ça aussi.
00:34Et puis c'est l'opportunité, il y a besoin de discuter et il reste cette image en effet.
00:40Une image incroyable et maintenant parce que tout bouge, les lignes bougent en permanence.
00:45Régis Le Saumier, visiblement Donald Trump est un peu dans le viseur Vladimir Poutine maintenant.
00:49Alors est-ce que c'est peut-être cette rencontre en ce lieu qui l'a, on va dire, fait réfléchir ?
00:55Je ne sais pas.
00:56En tout cas, il est clair que du côté de Kiev, ça a fait aussi bouger pas mal de choses.
01:01Vous savez, je lisais ce matin un éditorial dans le Kif Post, qui est l'un des principaux journaux de la capitale ukrainienne.
01:09Et c'était un homme politique ukrainien qui disait, vous savez, Donald Trump peut toujours devenir,
01:15peut encore devenir le plus grand président de toute l'histoire des Etats-Unis.
01:19Et il explique pourquoi, il dit, il peut dépasser Kennedy avec son Ich bin Ein-Berliner,
01:26il peut dépasser Ronald Reagan avec Faites tomber ce mur M. Gorbatchev,
01:30tout simplement en venant à Kiev, en venant voir les Ukrainiens et en leur disant,
01:34je suis de vos côtés, je suis avec vous.
01:36Cet article est assez bien écrit.
01:40Alors, c'est un petit peu, on va dire, peut-être que cette rencontre et cette photo a porté beaucoup d'espoir.
01:47Maintenant, il devait y avoir une deuxième rencontre le même jour et finalement Donald Trump est reparti.
01:52Qu'est-ce qu'il s'est dit ? On n'en sait rien.
01:54Et on sait que, bon, jusqu'à présent, les trois dernières interventions de Donald Trump avant cette photo,
02:00elles n'étaient pas très très favorables vis-à-vis de Volodymyr Zelensky.
02:03Mais non, mais sauf que là, il dit Vladimir Poutine me balade, déjà.
02:06Alors, il ne le dit pas, il dit peut-être.
02:08Oui.
02:08Non, non, mais vous savez, Trump, c'est toujours la même chose.
02:11Me balade peut-être.
02:12Bon, d'accord, il me balade quand même.
02:13Oui, mais il me balade peut-être, mais il n'empêche quand même qu'on avance dans cette histoire.
02:17Et je vais vous dire, au début, quand Trump disait, moi je veux faire la paix en 24 heures chrono,
02:21tout le monde disait, mais ce n'est pas possible, bien sûr, ça n'arrivera jamais.
02:25Tout le monde le disait, mais non, il n'y arrivera pas, etc.
02:29Et puis, en réalité, aujourd'hui, regardez même cette idée de la paix, plus personne l'armait en cause.
02:36Emmanuel Macron, Keir Starmer, les Européens veulent continuer à aider l'Ukraine,
02:41mais dans le cadre du processus de paix de Donald Trump.
02:45Alors, vous me direz, il n'y a peut-être que Vladimir Poutine qui veut continuer la guerre,
02:49mais en réalité, Donald Trump, je dirais, en fédérant tout le monde autour de cette notion de paix,
02:55qui, je rappelle, il y a 100 jours, parce qu'on va arriver aux 100 jours de Donald Trump,
02:58n'était pas du tout sur la table.
03:03Bon, il avait dit qu'il réglerait le conflit en 24 heures.
03:05Oui, mais l'administration Biden, pas du tout, et les Européens, pas du tout non plus.
03:11Donc, on était dans l'idée, je rappelle ce que disait Emmanuel Macron,
03:17ce que disait Ursula von der Leyen à l'époque, c'était,
03:20on donne aux Ukrainiens jusqu'à tout ce qu'ils ont besoin, en fait, finalement,
03:26l'idée est à ce qu'ils gagnent.
03:27On était dans l'idée de reconquérir les frontières de 1991.
03:32Tout ça était là.
03:34Donald Trump est arrivé.
03:35Et c'est toujours la même chose.
03:36Il place le curseur extrêmement haut.
03:39Pour pouvoir négocier après, c'est ça ?
03:41Il matraque avec des tweetrageurs, avec des déclarations intempestibles,
03:47et puis tout à coup, hop, il recule, il donne l'impression de reculer,
03:50mais remarquez qu'à chaque fois, il a toujours davantage que ce qu'il avait au début.
03:54Donc, quelque part, il fait monter les choses.
03:57Et je vous dis, cette notion de paix, aujourd'hui,
03:59cette notion de terminer la guerre, aujourd'hui, elle est inscrite.
04:02Sauf que les Ukrainiens ne veulent toujours pas donner la Crimée.
04:05Ils n'ont pas donné leur aval à l'accord de paix.
04:07La vraie question sur la Crimée, c'est que la Crimée ne devrait même pas être discutée dans cette histoire.
04:14Ce qui se passe actuellement, les points où il y a des divergences,
04:20et où les Russes essayent de jouer plusieurs cartes,
04:22c'est cette question de savoir si les quatre oblastes qui ont été conquis par les Russes
04:26vont être laissés aux Russes dans le cadre de ce qu'ils ont conquis,
04:32ou dans le cadre administratif de ces oblastes.
04:35Parce qu'en dehors de Lugansk, les trois autres, les Russes en contrôlent, on va dire, les deux tiers.
04:40Donc, il faudrait que les Ukrainiens donnent encore plus de...
04:43C'est ce qu'ont demandé les Russes.
04:45Apparemment, ils ont évolué sur cette notion.
04:49Tout ça est en train de...
04:50Voilà, il y a la question des centrales nucléaires aussi,
04:53dont la fameuse centrale d'Energodar,
04:55qui reviendrait apparemment, suivant le plan de paix dévoilé par le Wall Street Journal,
05:00dans l'administration ukrainienne.
05:03Mais une partie de l'électricité bénéficierait aux oblastes conquis par les Russes.
05:08Donc, au niveau de Kiev, il n'y a pas eu d'accord.
05:10Enfin bref, on est dans un...
05:12Voilà, il y a ce plan de paix.
05:15Bon, maintenant, la vraie question, c'est...
05:18Poutine va-t-il...
05:20Je pense qu'aujourd'hui, la question de Zelensky...
05:23Est-ce que veut vraiment Vladimir Poutine ? Est-ce que vous le savez ?
05:26Non, je ne suis pas dans la tête de Vladimir Poutine.
05:28Mais, Réjus, on s'approche à grands pas de la cérémonie du 9 mai,
05:33qui est la date symbolique pour les Russes de la victoire sur le nazisme.
05:37Surtout les 80 ans de la fin de la guerre, les 80 ans.
05:39Et les 80 ans.
05:41Et dans l'entretien que vous avez mené avec l'ambassadeur en France de Russie,
05:46dans le JDD,
05:47j'ai été étonné par la tonalité très dure de l'ambassadeur,
05:52continuant à décrire le régime ukrainien comme un régime de nazis...
05:56D'ailleurs, on lui a dit non, vous ne pouvez pas dire ça.
05:58Vous liront, non.
05:59Donc, l'état d'esprit des Russes, aujourd'hui, à l'approche de cette date,
06:03semble inflexible.
06:05Écoutez, à chaque fois, la question de...
06:07Justement, vous avez raison d'en parler,
06:10parce que c'est souvent le cas quand il y a eu la proposition du cessez-le-feu de 30 jours.
06:16Souvenez-vous, les Ukrainiens, ça a été l'humiliation de Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche,
06:22et puis deux jours plus tard, accord sur les 30 jours.
06:26On se dit, Vladimir Poutine va refuser.
06:29Il envoie toujours des émissaires qui sont beaucoup plus durs,
06:34pour ensuite montrer que lui pourrait faire évoluer les choses,
06:38et qu'il n'y a que lui.
06:39Et ça avait été déjà le cas, puisqu'il avait dit le cessez-le-feu,
06:42que oui, nous sommes d'accord, mais avec des nuances.
06:47Aujourd'hui, on est toujours dans ces nuances,
06:49et c'est ces nuances-là dont on discute.
06:51Mais, si vous voulez, à un moment ou à un autre,
06:55il a senti aussi qu'il fallait qu'il fasse un effort.
06:57Il a fait 24 heures de trêve, pour Pâques.
07:01Non, mais c'est la première trêve depuis trois ans, je précise.
07:04Même si elle a plus ou moins été respectée,
07:08mais enfin, en tout cas, il y a eu une avancée sur la question
07:11des infrastructures électriques,
07:12encore qu'il y a quand même des frappes assez intempestibles,
07:16et il y a encore beaucoup trop de morts, notamment à Kiev.
07:18D'ailleurs, on en est où ?
07:19Parce qu'on a du mal à savoir aujourd'hui, sur le terrain,
07:21très exactement, où on en est de la progression des Russes.
07:23Les Russes ont annoncé ce week-end,
07:25ce qui, pour eux, représente une victoire,
07:28c'est-à-dire que les Ukrainiens ne sont plus du tout sur l'oblase de Kursk.
07:32Donc, toute l'empreinte territoriale que les Ukrainiens avaient conquis en Russie,
07:37qui leur permettait justement peut-être de négocier, etc.,
07:39ils ne sont plus. Les Russes ont conquis ce territoire-là.
07:43Si vous voulez, ils ont pris aussi une partie de l'oblase de Soumy,
07:48qui est au nord, et comment...
07:50Donc, ils ont encore des positions en territoire ukrainien au nord.
07:53Dans le Donbass, eh bien, la situation est toujours extrêmement périlleuse pour les Ukrainiens,
07:59même s'ils ont quand même, cette fois-ci, réussi à placer un certain nombre de lignes de défense.
08:05Ce que vous savez, jusqu'à présent, on leur avait reproché,
08:08et certaines lignes de défense, notamment quand les Russes avaient fait leur incursion au nord de Kharkov,
08:13eh bien, les lignes de défense qui avaient été payées à une entreprise, etc.,
08:17on s'aperçoit qu'elles ne s'étaient pas matérialisées.
08:19Il y a aussi beaucoup de corruption en Ukraine.
08:21Donc, là, a priori, les Ukrainiens sont dans une position défensive,
08:25mais leur hantise, c'est que les Américains s'en aillent.
08:30Parce que, quand on parle...
08:33Ben oui, mais quand on parle, les Européens vont mettre le paquet,
08:39ils vont être vigilants, ils vont être là, etc., etc.
08:41En aucune manière, les Européens ne peuvent remplacer l'aide
08:45qu'actuellement, les Américains donnent aux Ukrainiens.
08:49C'est-à-dire que, sans le renseignement américain,
08:52sans les armes américaines,
08:54vous savez que pour le moment, c'est gelé,
08:55mais jusqu'à l'été, on y est presque,
08:59l'Ukraine peut tenir au niveau armement.
09:02Après, c'est pour ça que Volodymyr Zelensky est obligé
09:07de rester dans la route de Donald Trump.
09:09C'est pour ça que, même si Trump, et Trump le sait,
09:12et Trump le sait aussi vis-à-vis de Poutine,
09:14on dit, ah oui, il a donné absolument tout à Poutine.
09:17Non !
09:18S'il se retire, il donnera tout à Poutine.
09:21S'il se retire, si les Etats-Unis se retirent,
09:24ils peuvent donner la victoire à Poutine.
09:26Et Poutine ne l'a pas encore.
09:28Et l'armée ukrainienne continue de tenir.
09:30C'est ça, la réalité.
09:31Mais c'est-à-dire que tout peut bouger, peut-être, Gabriel Cluzel.
09:33Oui, moi, j'étais quand même...
09:34Je voulais revenir à cette scène très frappante
09:37parce qu'il m'a semblé que c'était l'anti-rencontre
09:39de la dernière fois, si vous voulez,
09:40qui avait été extrêmement médiatisée, extrêmement dure.
09:42Tout le monde avait assisté en direct
09:45à une rencontre diplomatique qui aurait pu rester secrète.
09:47Là, c'était l'inverse.
09:47On avait l'impression qu'il se confessait.
09:49Je ne sais pas qui confessait l'autre,
09:50mais il semblait à confesse
09:52sous le regard, derrière le tableau du baptême du Christ.
09:55Il y a un sacristain qui a essayé de s'introduire.
09:58C'était Emmanuel Macron, mais ça n'a pas beaucoup marché.
10:01Et certains disent qu'ils avaient rapproché un fauteuil
10:04« Je vais défendre l'autre thèse pour l'interprète »
10:08et qu'ils l'ont retirée inextrêmeuse
10:10parce qu'ils n'en avaient pas besoin.
10:11Bon, on ne sait pas si on saura exactement ce qu'il en est.
10:14Mais néanmoins, ils étaient l'un face à l'autre.
10:16Et comme vous dites, on ne sait pas ce qui s'est dit.
10:17C'est tout à fait l'inverse.
10:19Il y avait quand même une attitude de calme,
10:22d'extrêmement calme et presque bienveillante.
10:25On n'était pas à la Maison Blanche.
10:27On n'était pas à la Maison Blanche.
10:28On n'était pas à la Maison Blanche.
10:28On n'était pas à la Maison Blanche.
10:28Il y avait tout s'y prêté.
10:29Parce que si j'ose dire, même la messe,
10:30je ne sais pas si vous avez suivi,
10:31avec le signe de la paix.
10:33Il y a Mélania, qui est catholique, je pense, de culture au moins,
10:37et qui dit à Donald, creux de l'oreille,
10:39elle n'avait pas son grand chapeau comme ça,
10:40elle n'a pu lui chuchotter à l'oreille.
10:42Elle avait une mantis qui est d'usage.
10:43Et visiblement, elle lui dit,
10:45attention, là, il se passe un truc,
10:46il faut que tu serres la main.
10:48Alors du coup, il tend la main.
10:50Donc c'est étonnant de voir.
10:52C'était une deuxième scène qui était incroyable.
10:53Et pourquoi je dis ça ?
10:54Parce qu'il y a encore quelques semaines,
10:56souvenez-vous, même nous,
10:57on était au bord de...
10:58On se disait, ça y est,
10:59on est au bord de la guerre mondiale.
11:01Et on a l'impression que là,
11:02tout d'un coup, la tension est redescendue.
11:04Alors, dites-moi si je me trompe.
11:06Et deuxième point, dans les accords,
11:08il y a quand même des...
11:09Si je m'en souviens bien,
11:11sur les métaux,
11:12sur les métaux précieux,
11:13ces métaux précieux,
11:14s'ils commencent à lancer l'exploitation
11:15de ces métaux précieux,
11:16les Américains,
11:17s'ils mettent des infrastructures,
11:18ils vont les protéger.
11:19Donc, de facto,
11:20ils ne lâcheront pas l'Ukraine,
11:21ils ne la laisseront pas,
11:22à la merci de bombardements russes, non ?
11:24Oui, c'est ce qui se dit.
11:25Maintenant, la question de la réalité,
11:28bon, les métaux rares existent,
11:30ils sont là,
11:31mais les Russes, d'ailleurs,
11:32s'étaient empressés de dire,
11:33mais nous aussi,
11:33on en a de notre côté.
11:35Et comme on sait qu'aujourd'hui,
11:36il y a beaucoup d'accords
11:36qui sont en cours
11:38entre les Russes
11:39et les Américains,
11:40directement,
11:41même des choses
11:41qui n'ont rien à voir
11:42avec la guerre en Ukraine,
11:43je me suis laissé dire
11:45que Donald Trump
11:46avait évoqué l'hypothèse
11:47dans un de ses coups de fil
11:49avec Vladimir Poutine
11:50de construire une Trump Tower
11:51à Moscou.
11:53Non, sans blague.
11:54Si, si, si.
11:55Et donc, voilà.
11:57On adore cette information,
11:58Régis Le Saumier.
11:59On est dans un...
12:02Je ne sais pas si c'est vrai,
12:03je n'ai pas appelé Donald Trump
12:04ni Vladimir Poutine
12:05pour vérifier,
12:06mais, si vous voulez,
12:07on est quand même
12:08dans une idée
12:09où le business
12:10est tout à fait
12:11en corrélation
12:13suivant cette façon
12:15de faire
12:16que Donald Trump possède,
12:17c'est-à-dire
12:18de faire coïncider
12:19diplomatie et économie.
12:21Parce que c'est vraiment...
12:21Avec plus ou moins de succès.
12:22Pour le moment,
12:23il n'y a pas de succès.
12:25Si vous voulez,
12:25ce qui est quand même intéressant,
12:26c'est que vous avez
12:27son négociateur,
12:30moi j'étais très intéressé
12:31parce que
12:32quand effectivement
12:34le sommet de Londres,
12:36et vous avez raison,
12:37le sommet de Londres,
12:38les Américains ont décidé
12:39de ne pas y aller.
12:41Comment Marco Rubio
12:42s'est fait porter pâle
12:43et Steve Witkoff
12:45s'est fait porter pâle.
12:46Par contre,
12:47la réunion de Moscou
12:47a été maintenue.
12:49Donc les discussions
12:50américano-russes
12:51au-delà de l'Ukraine
12:52continuent à...
12:54Et Steve Witkoff d'ailleurs
12:55a quitté Moscou
12:56et ensuite
12:57est allé directement
12:58pour la négociation
13:00et est parti
13:00pour négocier
13:01avec les Iraniens.
13:02Donc vous voyez,
13:03c'est l'homme
13:05le plus occupé du monde.
13:08Régis Le Sommier,
13:09je ne parle même pas
13:09de la paix,
13:10le cessez-le-feu,
13:11juste le cessez-le-feu.
13:12Écoutez,
13:13moi je pense que...
13:13Quelle échéance ?
13:14Je ne veux pas
13:15m'avancer sur...
13:17Mais je pense
13:17qu'à un moment,
13:18on se sent quand même,
13:20je sais,
13:21vous me direz,
13:22oui,
13:22il y a ces propos
13:23extrêmement durs
13:24que vous preniez
13:26Piotr Tolstoy
13:27ou Dimitri Medvedev,
13:29à chaque fois,
13:30vous avez une sorte...
13:31Ou même
13:31Sergei Shoigu
13:33qui a commencé
13:35à parler de l'Ukraine
13:36comme ces vieilles terres
13:38appartenant à la Russie.
13:39Donc si vous voulez,
13:40ce n'est pas un langage
13:42pour le moment
13:43vraiment de conciliation,
13:44on n'est pas
13:45dans la négociation.
13:46Mais comme c'est Poutine
13:46qui dit tout
13:47et qui fait tout,
13:49in fine,
13:49il est possible.
13:50Et je pense que,
13:51quelque part,
13:53Poutine ne veut
13:53absolument pas...
13:55On va peut-être
13:56y arriver
13:57parce que je pense
13:58que Poutine
13:58a un...
14:00On va dire
14:01un deal historique
14:02avec Trump.
14:03Le fait que les Etats-Unis
14:04et les Russes
14:05soient dans une discussion
14:08telle qu'on la voit
14:09actuellement
14:10est une aubaine
14:11absolue pour Poutine.
14:13Et donc,
14:13Poutine ne voudra pas,
14:14je pense,
14:16antagoniser Donald Trump
14:18et à un moment,
14:19il va y avoir
14:20une chose qui va se passer
14:21et peut-être
14:22cela conduira-t-il
14:24à un cessez-le-feu,
14:25ce qui ne voudra pas
14:26forcément dire la paix,
14:27parce que vous savez
14:28les cessez-le-feu...
14:28Après,
14:29il faut du temps
14:29pour négocier,
14:30mais déjà,
14:30les cessez-le-feu,
14:30c'est une première étape.
14:31Vous avez toute une manière
14:32de guider le contenu
14:33d'un cessez-le-feu
14:34et de faire en sorte que...
14:35Est-ce que vous pensez que,
14:35mardi,
14:36c'est les 100 jours
14:37de Donald Trump,
14:38est-ce qu'il va annoncer,
14:40il va donner une information ?
14:41Il est obligé de montrer
14:42que ça avance, non ?
14:43Lui aime bien le faire.
14:44Maintenant,
14:45je ne suis pas sûr
14:45que Donald Trump
14:46soit à ses 100 jours
14:47dans une situation
14:48absolument réjouissante.
14:49tout ce qu'il a promis.
14:51Rien ou très peu
14:52s'est concrétisé,
14:54que ce soit tant à Gaza,
14:56sur le dossier
14:57du nucléaire iranien,
14:59sur la guerre en Ukraine,
15:00et même,
15:01on peut dire que
15:02sa politique de guerre
15:04tarifaire
15:05avec la Chine,
15:07pour le moment,
15:07a pris plutôt
15:08un avantage
15:09pour la Chine.
15:10Pour les autres,
15:12il y a un moratoire
15:12de 90 jours,
15:14on ne sait pas exactement
15:15à quelle sauce
15:15on va être mangé,
15:16et s'il ira au bout
15:18de ses pratiques.
15:20Mais pour le moment,
15:21ça a plutôt perturbé
15:22les bourses mondiales,
15:23ça fait perdre
15:24des fortunes
15:25à pas mal
15:25d'investisseurs,
15:27y compris
15:28des sympathisants
15:29de Donald Trump.
15:29Même si d'autres
15:30en ont gagné
15:30des fortunes
15:31dans ce moment-là,
15:32ils sont dans
15:33la liberté de près.
15:34Bien sûr,
15:35mais il y a eu
15:36aussi beaucoup
15:38de chaos,
15:41et pour le moment,
15:43on a eu du mal
15:44à voir
15:44dans ces 100 jours
15:46dans le bon sens.
15:47On va vers la paix,
15:49on y va vers la paix.
15:50On est face à un homme,
15:52on peut quand même
15:52le dire,
15:53c'est important.
15:54Je le répète,
15:55on est face à un homme
15:56qui en effet
15:57a ce désir de paix,
15:59je crois qu'on peut
16:00lui reprocher
16:00tout ce qu'on veut
16:02à Donald Trump,
16:03mais là-dessus,
16:03je pense qu'il est honnête,
16:05et à chaque fois,
16:06il revient sur les morts,
16:08il revient sur les centaines
16:09de morts tous les jours
16:10en Ukraine,
16:11ce n'est pas
16:12quelqu'un qui...
16:12Très certainement,
16:13Régis Le Sommier,
16:13pour une raison,
16:14c'est qu'il veut
16:15que ce second mandat
16:17présidentiel
16:18soit marqué
16:20par son affrontement
16:21avec la Chine,
16:22et il souhaite
16:23sa victoire sur la Chine.
16:24Donc,
16:24tous les autres conflits
16:26qui peuvent exister
16:27aujourd'hui,
16:27il a envie
16:28de les évacuer
16:29pour se concentrer
16:30sur cet affrontement.
16:31Tout à fait,
16:32c'est vrai,
16:33mais surtout,
16:33il ne veut pas
16:34endosser la responsabilité
16:35de la défaite en Ukraine.
16:37Donc,
16:38il veut que ce soit
16:39la défaite de Biden,
16:40si ce n'est pas
16:41assez rapide,
16:42il laissera
16:43les Européens
16:43la responsabilité
16:45de cette défaite.
16:46Parce que,
16:47s'ils claquent la porte,
16:48je vous dis,
16:49voilà,
16:49l'armée américaine
16:51se retire,
16:52l'aide de l'armée américaine
16:53à l'Ukraine se retire,
16:55nous,
16:55on n'a pas les moyens
16:56actuellement.
16:56Mais nous,
16:56c'est quoi le rôle
16:57de la France,
16:58d'ailleurs,
16:58dans tout ça ?
16:59Parce qu'on a un rôle.
17:00On fait des propositions...
17:01On me dit,
17:01Olivier Dardicole,
17:02on me dit...
17:03Non,
17:04mais on peut faire
17:05des bruits mentales,
17:06mais ça,
17:06on ne peut pas...
17:07Non,
17:07mais on voit bien
17:08qu'on est limité,
17:09parce que même
17:09dans la perspective
17:11du réarmement
17:11de nos pays,
17:12décidés par...
17:13Ça va prendre des années,
17:14ça va prendre 5, 10 ans,
17:15mais actuellement,
17:16on est, nous,
17:17avec le budget qu'on a
17:19de la défense,
17:19etc.,
17:20on a déjà beaucoup
17:21aidé l'Ukraine,
17:22maintenant,
17:23on va pouvoir
17:23continuer à le faire,
17:25mais si vous voulez,
17:26il est absolument certain
17:28que si les Américains
17:29se retirent,
17:30eh bien,
17:30c'est d'une défaite
17:31dont nous aurons
17:32à nous occuper,
17:33et c'est d'un pays
17:34en lambeaux,
17:34il n'est déjà pas
17:35comme en réjouissant
17:37actuellement
17:38les perspectives
17:40en Ukraine.
17:41Vous savez que
17:42Zelensky aussi
17:43est cornaqué
17:44par des éléments
17:44beaucoup plus extrémistes
17:45derrière lui,
17:46il a une extrême droite
17:48très très puissante
17:49qui,
17:51s'il cède aussi,
17:52viendra lui demander
17:53des comptes.
17:54Actuellement,
17:55vous avez aussi
17:56pas mal d'appétits
17:57qui sont aiguisés,
17:57vous avez l'ancien chef
17:58d'état-major
17:59Valéry Zaloujny,
18:00vous avez
18:00Kirill Obudanoff,
18:02le chef du GUR,
18:04des services de renseignement,
18:05vous en avez
18:06plein d'autres,
18:07comme ça,
18:07le maire de Kishko aussi,
18:09le maire de Kiev,
18:10enfin,
18:10voilà,
18:10les concurrents sont là,
18:12prêts à prendre la place.
18:12Voilà, bien sûr.
18:13Merci beaucoup,
18:14Régis Le Sommier,
18:15merci infiniment,
18:15c'était passionnant,
18:16comme d'habitude.
18:17Merci.
18:18On espère que ça va avancer,
18:20on a tous envie de paix,
18:21pardon,
18:21aux frontières de l'Europe.
18:22Moi, je suis d'accord avec vous,
18:22cette guerre est abominable,
18:23je l'ai couverte,
18:24je préfère qu'elle n'existe pas
18:27et qu'elle s'arrête.
18:29Il faut que ça s'arrête.
18:30Merci infiniment,
18:30il est 20h30.

Recommandations