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00:00Avec vous sur ce qui s'est passé jeudi dans un lycée à Nantes, une jeune fille de 15 ans a été tuée, poignardée à de multiples reprises par l'un de ses camarades.
00:07Ce n'est pas un fait divers, c'est un fait de société, a déclaré votre collègue du gouvernement Bruno Retailleau, une société dont il dénonce l'ensauvagement.
00:16Le lendemain, vendredi, à Alès, un fidèle de la mosquée de la Grande Combe était assassiné là aussi à coup de couteau.
00:22Améline Monchalin, êtes-vous d'accord avec le diagnostic établi par le ministre de l'Intérieur lorsqu'il parle d'ensauvagement ?
00:29Je suis d'abord, je crois comme tous les Français, très attristée et très inquiète de voir cette tension extrême, ce sentiment d'insécurité.
00:38Ces actes qui sont très différents les uns des autres mais qui disent une chose, nous avons besoin de rétablir l'ordre.
00:45Et je suis d'accord avec Bruno Retailleau, avec Gérard Darmanin, avec le Premier ministre, avec le Président, avec en fait toutes les forces, je crois, gouvernementales de l'État,
00:52que ce soit des ministres, des policiers ou des citoyens, sur le fait que nous devons collectivement trouver les moyens de nous ressaisir et surtout de garantir l'ordre et la sécurité.
01:01Ce diagnostic, il est partagé par tous au sein du gouvernement ?
01:03Je crois qu'aucun, aucun responsable politique n'a oublié que la première des responsabilités, parmi beaucoup d'autres, mais elle est première, c'est d'assurer la sécurité.
01:13Et assurer la sécurité, ça passe évidemment par la force de la loi, ça passe par la force des forces de l'ordre et leur capacité à agir,
01:21ça passe aussi par, comme le dit un certain nombre d'acteurs, par la société dans son ensemble.
01:27Il y a un fait de société, c'est cette présence de couteaux partout dans les établissements scolaires.
01:32Vous avez entendu Elisabeth Borne, vous avez entendu le Premier ministre, comment pratiquement nous éradiquons ces armes blanches des lieux où sont nos enfants et où sont notre jeunesse.
01:42Il y a un deuxième élément sur lequel, évidemment, je voudrais ce matin avoir une parole très solennelle, c'est celui du respect de la laïcité, la protection des croyants.
01:52Cet homme assassiné dans une mosquée, tout comme certains juifs qui sont molestés, agressés dans des synagogues, tout comme des catholiques qui sont parfois pris à partie dans des églises,
02:03tout ceci montre que nous devons assurer ce qui est au cœur de notre pacte républicain, c'est-à-dire la liberté de croire ou de ne pas croire,
02:10et la sécurité de croire ou de ne pas croire.
02:13Et donc, je veux d'abord aussi, aujourd'hui, le redire fermement.
02:17Il se trouve que moi, j'ai un rôle qui est un peu méconnu parfois des Français,
02:21qui est celui de traquer l'argent des trafiquants, l'argent de ceux qui gangrènent nos cités,
02:27l'argent de ceux qui, en fait, prospèrent sur ce qui ensuite, ou déjà au départ, est de la violence extrême.
02:34Je pourrais revenir, on travaille sur ces sujets aussi, parce que c'est aussi une autre forme de violence,
02:39mais qui, encore vous le voyez dans votre journal à l'instant, c'est des morts.
02:43Et aujourd'hui, il y a plus de morts dans notre pays par les règlements de compte du narcotrafic que par le terrorisme.
02:50Et ça, ça doit nous amener à agir, et je pourrais vous dire comment, d'ailleurs, dans les prochains jours cette semaine,
02:56une nouvelle loi, avec le soutien unanime du Sénat et le soutien très très large de l'Assemblée,
03:01devrait, je crois, pouvoir être votée et nous donner de nouveaux moyens.
03:04Et ça doit venir.