Avec Matthieu Hocque, Secrétaire général du think tank Le Millénaire et Nicolas Corato, Président fondateur du think tank Place de la République
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75...
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOffi...
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradiooff...
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos de Grand Matin Week-End : https://www.youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDSoOQuH74IIXMno3AffxfUT
##LE_DEBAT_DE_LA_SEMAINE-2025-04-27##
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75...
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOffi...
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradiooff...
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos de Grand Matin Week-End : https://www.youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDSoOQuH74IIXMno3AffxfUT
##LE_DEBAT_DE_LA_SEMAINE-2025-04-27##
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Bonjour Nicolas Corato, vous dormiez là ou quoi ?
00:06Non, j'étais très attentif par l'entretien d'avoir berger.
00:11Oui, j'ai vu votre mimique.
00:14Président fondateur du think tank Place de la République, bonjour Mathieu Hauck.
00:17Bonjour Laurent, bonjour à tous.
00:19Bonjour secrétaire général du think tank, le millénaire proche des républicains, on peut le dire,
00:24et du nouveau Front Populaire, on peut le dire, c'est un peu ça ?
00:26De droite, oui.
00:27De droite.
00:27Oui, de gauche, on peut le dire.
00:29C'est très large.
00:29C'est large, oui.
00:30C'est large.
00:31Moi c'est clair.
00:32Exactement.
00:33Et on n'est pas souvent d'accord.
00:34Et on n'est pas souvent d'accord, bon on va voir ça ce matin.
00:37Ou pas.
00:38Alors forcément, comme on en a parlé avec Thomas, cette image forte, assise face à face,
00:44le visage à quelques centimètres l'un de l'autre, les deux fauteuils, Trump, Zelensky pendant une quinzaine de minutes,
00:50alors ça et là, on dit que c'est impromptu, imprévu, enfin en même temps, ça sent quand même un peu la grosse mise en scène.
00:58Qu'en pensez-vous Nicolas Coratou ?
00:59Ça vous est surpris ou pas tant que ça, cette rencontre qu'on dit peut-être historique ?
01:03En tout cas, c'est ce que espère peut-être Zelensky, il l'a dit.
01:07Écoutez, comme on est dimanche matin, je dirais qu'en introduction, il ne faut jamais désespérer de la force de l'Esprit Saint,
01:12mais plus sérieusement, ce qui s'est passé hier, c'est aussi la démonstration de la puissance diplomatique du Vatican.
01:23On parle beaucoup de l'action de Volodymyr Zelensky, de la réaction ou des réactions de Donald Trump.
01:30Enfin, il faut surtout retenir que c'est au Vatican que ça s'est passé.
01:33Le Vatican qui n'est pas qu'une petite cité-État, qui est aussi l'une des plus puissantes nations diplomatiques du monde.
01:40C'est le Vatican qui aurait organisé cette rencontre, selon vous ?
01:42On peut considérer qu'il y a un vrai savoir-faire au Vatican.
01:45D'abord, c'est une puissance qui entretient des relations diplomatiques avec plus de 183 pays,
01:51ce qui en fait quasiment la première puissance diplomatique du monde.
01:56Le Vatican est aussi un lieu où, finalement, deux diplomates, les non-sapostoliques sont très nombreux.
02:03Et puis, le Vatican sait depuis longtemps faire dialoguer des gens qui ne se parlent plus.
02:10Dans différents endroits du monde, et notamment en Ukraine et en Russie.
02:15C'est peut-être une des seules puissances qui sait mettre autour de la table des Russes et des Ukrainiens,
02:20alors de manière très confidentielle, discrète, mais qui entretient aujourd'hui un dialogue.
02:25Moi, je n'étais pas dans le petit papier de ce qui s'est passé hier à la Basilique Saint-Pierre,
02:29mais ce n'est pas anodin que ce soit passé au Vatican.
02:32Il y a un vrai savoir-faire diplomatique, et nul doute que la curie romaine n'est pas pour rien
02:39dans la forme ni dans le fond de la rencontre impromptue, entre guillemets, qui a pu se dérouler hier.
02:45Voilà, bon, vous vous sentez comment ?
02:48Rencontre impromptue ou pas tant que ça, Mathieu ?
02:51Organisée peut-être en coulisses par le Vatican ou pas ?
02:53Moi, je crois beaucoup, j'entends le point sur la stratégie diplomatique du Vatican, et c'est vrai,
02:58mais je crois beaucoup aussi à la force symbolique des lieux et des événements.
03:02Et là, en l'occurrence, le Vatican, pour toute personne qui y est allée, qu'il soit chrétien ou non,
03:06c'est un lieu qui est un lieu sain, qui est un lieu particulier, chargé d'histoire,
03:10et qui, effectivement, appelle pour les grands de ce monde à essayer d'avoir des belles images
03:16et à avoir des belles avancées sur certains dossiers diplomatiques.
03:20Donc, je pense que pour Vladimir Zelensky et pour Donald Trump,
03:23avoir une discussion au Vatican, c'était quelque chose qu'ils avaient envisagé.
03:28En revanche, sous ce format-là, moi, je ne pense pas.
03:30Et donc, je pense aujourd'hui que l'image du Vatican, la puissance de l'Esprit-Saint
03:36et la puissance, on va dire, de ce qu'incarne le Vatican pour le reste du monde,
03:39on l'avait rappelé dans la revue de presse, 1,4 milliard de croyants catholiques,
03:44ça a, on va dire, accéléré l'idée pour Zelensky et pour Donald Trump de se rencontrer.
03:49Et donc, moi, je pense que, par exemple, pour quelqu'un comme Donald Trump
03:52qui fustige à longueur de temps que Barack Obama ait eu le prix Nobel de la paix,
03:56avoir ce type d'image-là, où on le voit écouter Vladimir Zelensky,
03:59alors même qu'il est souvent décrié comme étant quelqu'un qui n'écoute pas Vladimir Zelensky.
04:03Surtout que là, c'est les trois mois de Trump, il y a une pression, le bilan des 100 jours.
04:07En disant, ah, je devais régler la guerre en Ukraine en une journée,
04:11il y a aussi une pression aussi en interne.
04:13Tout à fait, il y a deux pressions.
04:14Il y a un, le fait qu'effectivement, il y a l'opinion publique,
04:16et surtout, rappelez-vous quand même ce qui s'est passé avec J.D. Vance,
04:19où Trump et J.D. Vance avaient humilié Vladimir Zelensky,
04:23ça n'avait quand même pas amélioré ses enquêtes d'intention de vote,
04:27notamment pour les mid-terme dans l'opinion publique américaine.
04:28Il y a eu plus bas dans les sondages.
04:30Dans les sondages, c'est-à-dire qu'il a baissé dans les sondages après ce point-là,
04:33parce que les Américains ont trouvé un président qui,
04:35même s'ils ne s'intéressent pas forcément à la guerre en Ukraine,
04:37ont trouvé un président qui était violent et peut-être excessif à l'endroit de quelqu'un qui s'est fait agresser.
04:43Et puis, je pense aussi, le deuxième sujet, c'est qu'on a aujourd'hui, pour Donald Trump,
04:47l'objectif d'obtenir la paix, dans la perspective notamment d'incarner,
04:51par rapport aux démocrates qui disent qu'ils se sont des vats en guerre,
04:54de dire que lui, c'est quelqu'un qui incarne la paix sur l'ensemble des dossiers,
04:57au Proche-Orient et notamment en Ukraine.
05:00Et donc, le fait d'avoir ce type d'image symbolique,
05:02je pense que ça va construire cette image de Donald Trump
05:04comme étant quelqu'un qui facilite la paix plutôt que la guerre.
05:08D'ailleurs, par rapport à la symbolique,
05:11Zelensky ne portait pas sa tenue militaire classique.
05:15C'était un costume plutôt veste noire.
05:17Il faut y voir éventuellement des signes ou pas, j'en sais rien.
05:21Oui, mais tous les signes et tous les symboles sont intéressants et importants,
05:24surtout dans ces lieux.
05:26Après, le lieu et la force du lieu a toujours été utilisée par les diplomates du Vatican
05:32pour soumettre d'une certaine manière les grands de ce monde
05:35à une forme de pression qui fait qu'effectivement,
05:38ils sont un peu obligés de changer, non pas de position,
05:41mais en tout cas de comportement lorsqu'ils se trouvent dans ces lieux.
05:46Moi, ce que je trouve intéressant dans l'image d'hier,
05:48c'est aussi qu'on atterrit en douceur quand même,
05:51alors que le sujet devenait très tendu.
05:55De fait, M. Trump avait proposé un plan qui a fuité largement dans la presse,
06:01qui a entièrement refusé M. Zelensky.
06:04C'est-à-dire la capitulation de l'Ukraine avec l'idée de figer le front,
06:08de reconnaître les droits de la Russie sur la Crimée.
06:11M. Zelensky a très vite dit, avant hier, qu'il était complètement opposé à ça.
06:16Donc, il y a aussi une forme de décompression,
06:18de sas de décompression dans la basilique Saint-Pierre.
06:20Finalement, heureusement qu'ils se mettent d'accord sur leur désaccord à Saint-Pierre,
06:23plutôt que dans le salon ovale.
06:26Sinon, effectivement, on aurait peut-être entendu d'autres cris et d'autres violences.
06:29Mais de fait, la situation diplomatique,
06:31elle est très, très défavorable à M. Trump,
06:33qui n'arrive pas à faire plier son allié, entre guillemets, Zelensky,
06:38qui ne veut pas de ces conditions,
06:39qui sont des conditions iniques et léonines,
06:42que proposent les Etats-Unis,
06:43ou que sont en train de pousser les Etats-Unis vis-à-vis de Poutine.
06:45Donc, peut-être qu'il y a un effet, effectivement, sur Trump,
06:48qui lui permet un peu de sauver la face,
06:50et qui, diplomatiquement, va devoir trouver d'autres propositions
06:53et d'autres solutions pour l'Ukraine.
06:55Autre image symbolique aussi,
06:56la photo de Macron,
06:58qui pose une main de soutien sur l'épaule de Zelensky,
07:03aussi, pas anodine, cette image-là.
07:05Comment vous la voyez ?
07:05Comment vous l'analysez, l'un et l'autre ?
07:07Pas anodine, effectivement.
07:09Je pense que Emmanuel Macron, c'est un habitué des images et des symboles.
07:13En revanche, sur la question ukrainienne,
07:14malheureusement pour lui,
07:16alors qu'il a été plutôt en pointe sur certains sujets,
07:18notamment, on parlait d'économie de guerre assez rapidement, etc.
07:20Je pense que, près de l'opinion publique française,
07:22son image est décrédibilisée sur la question de l'Ukraine.
07:25C'est-à-dire qu'aujourd'hui, malheureusement,
07:27on peut le constater,
07:29Emmanuel Macron n'imprime plus sur ce dossier.
07:32Parce qu'il a trop tergiversé
07:34entre une ligne, au départ,
07:35justement, des coûts maximales
07:38de Vladimir Poutine,
07:39qui avaient été comprises par les Français,
07:41et puis ensuite, après, le revirement sur
07:42il faut passer en économique de guerre,
07:43il faut se réarmer,
07:44et quasiment, il faut aller défendre l'Ukraine,
07:47coûte que coûte,
07:47alors même qu'on n'est pas capable de protéger nos propres frontières.
07:49Donc, je pense que c'est ça le problème aujourd'hui pour Emmanuel Macron,
07:52c'est un problème d'image vis-à-vis de Vladimir Zelensky.
07:55Ensuite, après, pour le deuxième sujet,
07:57c'est la conséquence que ça pourrait avoir,
07:59cette image d'Emmanuel Macron.
08:01Moi, je pense que,
08:02pour ce qui est du leadership européen,
08:06là-dessus, on peut reconnaître à Emmanuel Macron
08:07qu'il a réussi à imposer certains thèmes
08:10au sein des capitales européennes.
08:13Ce n'est pas anodin que l'Allemagne parle de réarmement aujourd'hui.
08:19Ce n'est pas anodin que le Royaume-Uni aussi cherche à se rapprocher...
08:22Donc, il n'est pas décrédibilisé, alors ?
08:24Au niveau européen.
08:25Moi, je parlais décrédibilisé au niveau français.
08:26Mais au niveau européen, c'est beaucoup moins le cas,
08:28parce que, justement, il a réussi à imposer des thèmes.
08:31Ensuite, après, les thèmes sont imposés, certes,
08:33mais l'Europe est très loin de pouvoir supplanter,
08:35et c'est un des sujets pour Vladimir Zelensky,
08:37et très loin de supplanter l'aide américaine militaire sur le conflit,
08:40et donc de pouvoir, on va dire, permettre à Zelensky de pouvoir continuer
08:43de ne pas négocier, entre guillemets,
08:45ou de refuser certaines négociations,
08:46notamment venant de celles des Etats-Unis.
08:48Emmanuel Macron, qui lui aussi est sur la photo,
08:51de toute façon, c'était the place to be, hier,
08:54et en même temps, crédibiliser, décrédibiliser votre avis.
08:58Je vous trouve un peu sévère, Mathieu,
09:00parce que, finalement, on peut se dire aussi que cette photo à Saint-Pierre,
09:03c'est aussi l'aboutissement des efforts diplomatiques de plusieurs pays,
09:07mais notamment la France.
09:08Souvenir qu'il y a quelques jours, à Paris,
09:11Emmanuel Macron avait réuni la délégation américaine,
09:14les représentants diplomatiques du président Trump,
09:17avec les Ukrainiens.
09:18C'est-à-dire que ce dialogue,
09:20ce nouveau dialogue entre l'Ukraine et les Etats-Unis,
09:23il a aussi été favorisé, en partie, mais de manière importante,
09:26par Emmanuel Macron et par la diplomatie française.
09:29Moi, ce que je note, quand même,
09:30c'est que, quand on regarde les images symboliques,
09:32on voit qu'il y a, finalement, trois acteurs,
09:36en dehors des belligérants, que sont l'Ukraine et la Russie.
09:39Il y a, bien entendu, les Etats-Unis,
09:41et puis il y a le Royaume-Uni et la France.
09:45Et la question qu'on peut se poser,
09:46c'est plutôt celle de l'absence sur la photo
09:49de Mme van der Leyen,
09:50c'est-à-dire d'une représentation unifiée de l'Union européenne.
09:53Il y a une poignée de main, quand même,
09:55un petit peu rapide avec Donald Trump.
09:56Oui, mais elle est très, très loin du règlement diplomatique
09:59de la question du conflit entre la Russie et l'Ukraine.
10:03On voit bien que ce sont les puissances nucléaires,
10:05qui reprennent la main,
10:07donc le Royaume-Uni, la France,
10:10et puis, bien entendu, le principal acteur,
10:12qui est les Etats-Unis.
10:13Il nous reste trois petites minutes,
10:14mais quand même, on est obligé de se poser cette question
10:16que tout le monde se pose,
10:17après le pape François,
10:20qui, évidemment, il y aura une période de deuil,
10:23le fameux conclave,
10:25mais on sait que le Vatican est tiraillé
10:27entre une continuité réformiste
10:29ou un retour à une ligne plus conservatrice.
10:33Qu'est-ce qui restera ou pas l'héritage du pape François ?
10:36Vous vous situez comment,
10:36même si on n'a pas de boule de cristal ?
10:38Mathieu Hauck.
10:40Je dirais qu'il y a un premier point,
10:41c'est de faire l'inventaire de ce qu'a fait le pape François,
10:44en termes à la fois de messages portés aux catholiques,
10:48et ensuite, après, en termes de bilan diplomatique
10:50sur le message porté aux catholiques,
10:52il s'est un peu distingué de ce que faisait Benoît XVI auparavant,
10:54qui était un pape qui est jugé beaucoup plus conservateur
10:56sur un certain nombre de sujets,
10:58alors même que le pape François avait l'objectif,
11:01l'ambition, en tout cas,
11:02de rénover, on va dire, un petit peu,
11:04en partie, le message de l'Église
11:06adressé au monde entier.
11:07Après le bilan diplomatique, ça a été dit,
11:09le pape François avait, on va dire,
11:12eu un bilan un peu en demi-teinte,
11:14c'est-à-dire qu'il a eu beaucoup d'impact
11:16sur certains dossiers,
11:17notamment, je me rappelle,
11:17l'amélioration des relations entre les États-Unis et Cuba,
11:21notamment, mais par exemple,
11:22sur la guerre en Ukraine,
11:23ça a été beaucoup plus compliqué,
11:24alors même que c'est un pape qui a beaucoup appelé à la paix.
11:26Ensuite, après, pour ce qui est de la succession,
11:28du coup, est-ce qu'on est sur une continuité aux ruptures ?
11:30Je pense que l'Église catholique va chercher
11:32à essayer peut-être de faire une synthèse
11:33entre ce qu'avait fait, justement,
11:36Jean-Paul le Pape,
11:36qu'incarnait Jean-Paul II.
11:37Ça peut-être, ça veut dire quoi, les pistes ?
11:39Alors, du coup, en pistes,
11:40moi, je pense que, par exemple,
11:40le cardinal guinéen ne sera peut-être pas repris,
11:47que, pour le coup, c'est un cardinal qui,
11:49justement, avec ses positions
11:50qu'on peut juger très conservatrices sur certains points,
11:52mais qui incarne, on va dire,
11:54une sorte de retour à la foi
11:56et un retour à ce qu'est le message de l'Église
11:59et surtout de retour aux traditions
12:01au moment où l'Europe,
12:04me semble-t-il,
12:05l'Europe et l'Occident chrétien
12:06en ont le plus besoin
12:07face au réveil des nations empires,
12:09la Turquie, la Chine
12:10ou même encore l'Arabie Saoudite ou la Russie.
12:12Il reste une minute.
12:13Rupture ou continuité ?
12:14Ce qui est intéressant, c'est que, justement,
12:15quand, Mathieu, vous parlez d'une opposition,
12:18finalement, entre l'Europe chrétienne
12:21versus les autres empires,
12:22vous êtes, justement, sur un repli
12:24qui guette l'Église, aujourd'hui.
12:26L'Église du pape François,
12:28c'est une Église universelle et apostolique.
12:30Ce n'est pas une Église identitaire
12:32repliée sur un continent.
12:33C'est une Église qui a une vocation,
12:34encore une fois, universelle
12:36pour l'ensemble des êtres humains
12:38sur cette planète
12:38et pas simplement la représentation
12:40d'intérêts nationaux.
12:41Et je crois que c'est ce qui se joue
12:42avec l'élection de ce pape.
12:43C'est pour ça, d'ailleurs,
12:44que c'est très intéressant
12:45de voir les gens dans la rue
12:46autour de nous,
12:47qu'ils soient catholiques ou pas,
12:48s'intéresser à cette élection
12:49parce qu'on sent bien
12:49qu'il y a un enjeu
12:50qui dépasse la communauté catholique.
12:52C'est un enjeu aussi pour l'Europe.
12:54Est-ce que l'Europe sera représentée
12:56par un personnage qui dira
12:57« Oui, il y a des racines chrétiennes,
12:59il faut une identité nationale européenne »
13:00ou restera un continent ouvert,
13:03restera un continent qui pense le monde,
13:04qui pense avec le monde
13:05et qui ne pense pas contre les autres ?
13:07Et je crois qu'effectivement,
13:08politiquement, pour nous tous,
13:10le choix qui se dessine à Rome
13:12est un choix impactant
13:13sur nos vies quotidiennes
13:14pour les années à venir.
13:15Les deux ne sont pas antagonistes.
13:16Oui, mais on préférait garder peut-être
13:19la tradition et l'héritage
13:21du pape François
13:21qui a toujours pensé
13:22que l'Église avait un message
13:24à portée universel.
13:25On peut revenir sur les traditions,
13:26revenir sur ses racines
13:27qui n'ont pas un message universel.
13:29Un message d'une civilisation,
13:30mais un message d'espérance
13:30est un peu différent.
13:32À suivre en tout cas.
13:33On commentera tout ça,
13:34bien sûr, avec vous.
13:35Enfin, ça va prendre encore
13:36un petit peu de temps quand même.
13:38Merci beaucoup Nicolas Corato,
13:41Place de la République.
13:42Merci Mathieu Hauck.
13:43Le Millénaire.
13:45À suivre dans quelques instants,
13:46le journal des sports
13:47de Jules Boscherini.
13:48Il est 9h10.
13:49de Jules Boscherini.
13:54Sous-titrage Société Radio-Canada