Contrôle de la bande de Gaza par les États-Unis : les propos de Trump sont-ils sérieux ?

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Transcript

00:00Les vraies voies Sud Radio, le code projecteur des vraies voies.

00:05...

00:09The US will take over the Gaza Strip.

00:12L'air de Gaza est une propriété américaine.

00:14Voilà l'idée inédite, présentée par Donald Trump lui-même.

00:18On a un peu le sentiment ce matin que ce n'est pas le président des Etats-Unis qui parle,

00:21mais que c'est plutôt le promoteur immobilier, Donald Trump.

00:24Les déclarations seront probablement dangereuses pour la stabilité

00:28et pour le processus de paix qui est enclenché.

00:31Virer tous les Palestiniens et transformer la bande de Gaza, je cite,

00:34en côte d'azur du Moyen-Orient.

00:36Non, c'est...

00:38C'est donc des propos assez incroyables de Donald Trump.

00:41Il dit vouloir prendre le contrôle de la bande de Gaza en expulsant ses habitants

00:45vers l'Egypte et la Jordanie.

00:47Alors parlons vrai, est-ce que ces propos sont une provocation ?

00:50Et à la question du jour, Trump veut prendre le contrôle de la bande de Gaza

00:53en expulsant les habitants. Peut-il être sérieux ?

00:56Eh bien, vous dites oui à 69%.

00:59On attend vos réactions au 0826-300-300.

01:02Pour changer, on va commencer par François Osiyo.

01:04François.

01:05C'est bien.

01:06Pourquoi pas.

01:07Comme faillit, il aura le temps de parler.

01:09C'est ça.

01:10Mais de nous deux, pas seulement vous.

01:13Parce que toi aussi, t'es bavard ce soir.

01:15Allez-y.

01:16Je trouve qu'on passe quand même un cap dans le lunaire sur les déclarations provocatrices.

01:21Il joue au Monopoly, en fait, Donald Trump.

01:23Washington City, selon les jeux que vous préférez.

01:26Groenland, Panama, Canada.

01:29Enfin bref, à chaque fois, il y a une volonté expansionniste.

01:32Je suis le maître du monde.

01:34Oui, mais ça a toujours été...

01:36Puis les Américains sont quand même un peu comme ça.

01:38Enfin, le mec America Great Again, c'est lui qui l'a inventé.

01:41Mais manifestement, encore une fois, c'est ce qu'on disait tout à l'heure,

01:43ils ont quand même voté majoritairement pour lui alors que ça devait être serré.

01:46Donc, ils aiment ça aussi un peu que l'Amérique se mêle un peu de tout.

01:49Sauf qu'il ne lui fait plus avec des chars et des canons.

01:51Il le fait par son influence et par son rapport de force permanent.

01:54Et ça a quand même marché avec le Mexique, ça a quand même marché avec le Canada.

01:57Et là, il balança dans le débat avec Netanyahou à côté de lui

02:00qui manifestement ne s'est pas opposé au sujet.

02:03Qui était plutôt souriant.

02:04Qui était même plutôt très souriant.

02:05Mais on sait très bien qu'Israël et les Etats-Unis ont des liens quand même indéfectibles.

02:10Le côté Riviera-Côte d'Azur, c'était choquant.

02:13Il y a quand même 50 000 morts.

02:15Je ne suis pas certain que ce soit approprié.

02:17Mais une fois de plus, en fait, il se met au centre du jeu.

02:19Des négociations, des rapports de force diplomatiques.

02:22Et il oblige tout le monde à se positionner vis-à-vis de lui.

02:25Et ça, on ne peut pas lui enlever.

02:26Quelqu'un qui connaît très bien les Etats-Unis, Gérald Olivier, a dit,

02:30je ne sais pas d'où il tire l'information,

02:33qu'en réalité, il y avait eu un accord entre Netanyahou et Trump.

02:39En gros, on libère les otages pour que mon début de mandat soit honoré.

02:47Et par ailleurs, je vous promets de prendre en charge la bande de Gaza.

02:53Alors, aussi délirant que soit le projet annoncé par Trump,

03:00j'ai tendance à me dire que peut-être il n'est pas aussi absurde

03:07qu'il apparaît au premier abord.

03:09Est-ce qu'il ne cherche pas à renvoyer les pays proches

03:13à leurs responsabilités qu'ils ont toujours fuies ?

03:16Est-ce que ça ne pourrait pas être ça ?

03:18– Françoise Degoy, ces propos vous paraissent...

03:20– C'est vraiment lamentable, en fait.

03:21Je pense qu'on ne devrait même pas les commenter.

03:23– Tout le monde les commente.

03:25– Je sais bien.

03:262 millions de Gaza.

03:27Oui, Gaza appartient aux Palestiniens.

03:29Ils ont déjà...

03:30Moi, je suis...

03:31Vous connaissez mon amour pour Israël.

03:33Vous savez très bien à quel point je fais toujours la part des choses.

03:36Mais là, ce n'est juste pas possible.

03:38Les renvoyer vers l'Égypte et la Jordanie,

03:42c'est très bien Donald Trump que ça n'existe pas.

03:45Il sait très bien qu'en 1948, déjà,

03:47les Palestiniens qui ne sont pas restés en Israël,

03:50ceux qui sont restés sont devenus les Arabes israéliens

03:52avec la nationalité israélienne.

03:54Les mêmes droits, sauf le fait de ne pas faire l'armée,

03:56sauf de manière volontaire.

03:57Vous savez très bien que sur le pont Allenby,

03:59à la frontière avec la Jordanie,

04:01il y avait les armées du roi Hussein

04:03qui repoussaient les Palestiniens

04:05qui voulaient revenir en Jordanie.

04:07Idem pour l'Égypte.

04:09Donc, il raconte à dessein n'importe quoi.

04:11Il connaît très bien cette histoire du Proche-Orient.

04:14Dire « Ok, les gars, je vous renvoie de là où vous venez ».

04:18On ne sait même pas d'où ils viennent.

04:19Ils sont en Gaza, oui, depuis la nuit des temps.

04:21Ils sont à Bethléem depuis la nuit des temps.

04:24Donc, c'est délirant.

04:26Ce n'est pas délirant, c'est totalement pervers.

04:28Parce que, qu'est-ce que vous envoyez comme signal ?

04:30D'où parle-t-il Donald Trump ?

04:32Et vous avez Smodrich derrière qui enchaîne.

04:34Donc, c'est une spirale infernale dans laquelle il nous enferme.

04:37L'idée de refaire de Gaza quelque chose de sublime,

04:40je le redis, on peut faire un spot magnifique de la Méditerranée,

04:43mais ça passe d'abord par le respect des Gazaouis.

04:46Ce n'est pas des gens, tu sais,

04:48comme sur le Monopoly dont parle François,

04:50qu'on déplace comme ça.

04:52Tiens, j'achète la rue de la Fayette.

04:54Tiens, moi, je vais acheter la rue de la Paix.

04:56Basta cozy, ça suffit.

04:58À un moment donné, on peut le laisser dire n'importe quoi.

05:01On peut faire mine, si tu veux, d'admirer ce type.

05:05Sur cette question-là, c'est juste un débile.

05:10Volontaire et promoteur, je suis d'accord avec François.

05:12Mais il n'y a quand même pas grand monde qui lui tient tête.

05:14Mais si, parce que le Canada lui tient tête.

05:17Qu'est-ce qu'il a réussi ?

05:19Il a reculé quand même, il a reculé Trudeau.

05:21Il ne recule pas du tout.

05:23Il a une union sacrée.

05:25Il a réussi à avoir, mais il ne recule pas du tout.

05:27Personne ne recule.

05:29Vous avez vu le gouverneur de l'Ontario ?

05:32Pas du tout, vous l'avez vu.

05:34Mais ce n'est pas vrai.

05:36Je veux terminer.

05:38Ce n'est pas vrai.

05:40Le Canada, il a réussi.

05:42Même le candidat ultra-libéral, ultra-conservateur du Québec,

05:45pour dire qu'il va succéder à Trudeau.

05:47Même lui, il fait une union sacrée contre Trump.

05:49Qu'est-ce que tu racontes en disant qu'il a reculé ?

05:51Mais ce n'est pas vrai.

05:53Trudeau a capitulé sur un certain nombre de choses.

05:55La présidente mexicaine aussi.

05:57Ils envoient dix mille personnes à la frontière.

05:59Si, je suis désolé, il obtient ce qu'il veut.

06:01Il obtient peut-être moins que ce qu'il a demandé à la base.

06:03Mais il négocie.

06:05Il obtient des choses.

06:07Il va avoir des retours de bâtons sur les taxes pour le Mexique.

06:09On va voir.

06:11Peut-être, sur l'économie, je suis d'accord, mais on va voir.

06:13Tous les Américains, moi j'ai une partie de ma famille,

06:15ils s'apprêtent à payer le galon d'essence.

06:17Pourquoi ?

06:19Parce que les États-Unis importent...

06:21Mais les démocrates importent 60% du pétrole mexicain.

06:23François, sur le plan de la méthode,

06:25finalement,

06:27voilà un homme

06:29qui, face à un problème international

06:31totalement insoluble,

06:33personne n'a réussi à trouver

06:35véritablement...

06:37Non, mais je dis

06:39que c'est peut-être sa force

06:41à un moment donné

06:43se poser devant de l'inexplicable

06:45quelque chose qui apparaît délirant

06:47mais qui ne

06:49n'indigne pas autant que

06:51vous le pensez.

06:53On ne peut pas...

06:55On peut juger...

06:57Sur le fond,

06:59je suis complètement d'accord avec ce que vous dites,

07:01mais on ne peut pas lui reprocher une forme

07:03d'efficacité politique en quelques semaines

07:05sur tous ces sujets.

07:07Israël, Palestine, Ukraine, Russie, autour de lui.

07:09Où est le résultat ?

07:11Il bouge les lignes.

07:13L'Ukraine a quelque chose.

07:15Mais Poutine et Zelensky n'ont jamais été

07:17autant capables de quasiment se mettre autour d'une table.

07:19François, moi j'aimerais bien...

07:21J'aimerais bien qu'on aille au réel.

07:23Qu'est-ce qu'a fait Vladimir Poutine cet après-midi ?

07:25Qu'est-ce qu'a fait Vladimir Poutine

07:27cet après-midi ? Il a envoyé Zelensky

07:29au plot. Si il y a une paix,

07:31ce sera une paix russe.

07:33Qu'est-ce qui va se passer avec Saddam ?

07:35Parce que Poutine veut négocier avec Trump, il ne veut pas négocier directement

07:37avec Zelensky. Vous ne pouvez pas dire qu'il règle

07:39ses problèmes en 3 jours. Il s'est fait bouger les lignes.

07:41Je n'ai pas dit qu'il les réglait. Il n'a jamais autant fait bouger

07:43les lignes qu'il ne s'est pas fait une chose depuis

07:452 ans. Il ne bouge les lignes en rien du tout.

07:47On verra à la fin.

07:49On est quand même d'accord que

07:51là, les choses bougent.

07:53Mais où elles bougent ?

07:55Zelensky qui propose, Poutine...

07:57Mais qu'est-ce que fait Zelensky avant que Trump arrive ?

07:59Il avait déjà proposé de discuter avec Poutine.

08:01Précisément, je peux me permettre...

08:03Mais honnêtement...

08:05Si je peux me permettre, il fait moins de mots que François Bayrou.

08:07Et il obtient un peu plus du résultat.

08:09Ça c'est drôle. Elle est excellentissime.

08:11Pardonnez-moi de vous le dire.

08:13Vous ne pouvez pas dire que

08:15la parole de Trump est opérative.

08:17Aujourd'hui, ça n'est pas vrai. Il veut

08:19sucrer toutes les aides sociales de l'USSR.

08:21Il est obligé de reculer.

08:23Il veut faire du Canada.

08:25Donc, soyons d'accord alors.

08:27Sur le fond...

08:29C'est la fin du débat.

08:31Ça tombe bien.

08:33Le sujet, c'était plus la forme au final.

08:35Il se merrière et hurre

08:37beaucoup d'enfants, mesdames et messieurs.

08:39On est invités, au moins,

08:41pour la pièce montée.

08:43On fait un trouble, nous.

08:45Avec Philippe, François et moi, on fait un trouble

08:47et vous n'êtes pas conviés.

08:49Vous avez une vie trop moderne, pour moi.

08:53Vous n'êtes pas assez ouverts d'esprit,

08:55Philippe David.

08:57Soyez simple.

08:59Je me découvre

09:01terriblement moderne.

09:03Il ne sait même pas ce que c'est un trouble.

09:05Il est pas idiot.

09:07Je connais juste

09:09les enfants de trop pire.

09:11C'est un couple

09:13à trois personnes.

09:15C'est un couple à trois.

09:17Mais c'est ce que je pratique assez régulièrement.

09:21Comment voulez-vous qu'on soit crédibles

09:23après ça ?

09:25Merci, François Seguin.

09:27Merci beaucoup, François Ouziaud.

09:29Merci, Philippe Bilger. Dans un instant,

09:31on va parler d'un beau

09:33concours qui s'appelle

09:35Le commerce, c'est la vie.

09:37C'est le trophée du commerce.

09:39Ils seront avec nous dans quelques instants.

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