Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00Bonsoir à tous, merci d'être avec nous pour l'heure des pro 2.
00:05L'information qu'on va commenter ce soir et qui vient de tomber, c'est que l'exclusion d'Éric Ciotti de la présidence des LR est invalidée par la justice.
00:15Maître Salmane, bonsoir.
00:16Bonsoir Olivier.
00:17Kevin Bossuet et la professeure d'histoire Jean-Sébastien Ferjou, bonsoir, directeur de l'Atlantico et Patrick Roger.
00:24Bonsoir.
00:26Eric Ciotti a été exclu dans la journée par le bureau politique des Républicains, mais il avait déposé un recours en annulation devant le tribunal judiciaire de Paris,
00:35qui vient donc de rendre cette décision.
00:38Exclusion invalidée par la justice.
00:41Il n'y avait que des avocats des LR ce matin, paraît-il.
00:44Tout le monde s'est présenté, Jean-Sébastien, tout le monde s'est présenté en se disant « je suis l'avocat des LR ».
00:48Il y en a un qui s'était constitué deux heures plus tôt que l'autre, me semble-t-il.
00:50Oui, bon.
00:53Oui, mais on est dans la suite du fréton, mais c'est à cause du timing.
00:57Indépendamment de toute considération politique, le timing qui fait que les candidatures doivent être déposées,
01:02les investitures doivent être déposées en préfecture avant dimanche fait que chacun est obligé de jouer sa partition.
01:08Parce qu'après, quand on regarde selon les statuts du parti, moi, je pense que oui, effectivement, en l'État, Eric Ciotti n'était pas et est toujours le président des Républicains.
01:16En revanche, il existe une autre procédure qui finira par aboutir et je pense qu'au mois de juillet, Eric Ciotti ne sera plus.
01:22Et cette fois-ci, illégalement, parce que ça aura été…
01:24Ça dépend si c'est les militants qui choisissent, il peut tout à fait ne pas être désavoué.
01:28En l'État, pour l'instant, le Conseil national, parce que là, il y avait le bureau politique, ils ont essayé de le faire via le bureau politique.
01:36Les statuts le prévoient avec le Conseil national et le Conseil national, il est constitué de qui ? Il est constitué en l'État, les autres ont une majorité.
01:42On verra bien ce qu'il en est à l'arrivée, mais en l'État, c'est comme ça. Les militants, ce sera encore une chose.
01:45Là, c'était une procédure d'urgence, c'était un référendum d'heure à heure, ce qui veut dire un référendum d'une extrême urgence.
01:50Ça veut dire que c'est valable au jour férié, week-end. Donc là, ça ne préjuge en rien du fond.
01:54C'était est-ce que oui ou non, il peut continuer en l'espèce de circuler dans son bureau, liberté d'aller et venir.
01:59Donc c'était une procédure d'urgence, mais on ne sait pas ce qu'il en sera pour le fond.
02:03Et si les uns et les autres feront interjection après ?
02:05Ça pose beaucoup de questions sur la manière dont vont être dirigés les Républicains dans les prochaines heures, même pas dans les prochaines heures.
02:10Mais ça serait intéressant de connaître la motivation aussi.
02:13Bien sûr. On va sans doute avoir des précisions dans un instant, parce que là, on a eu juste l'alerte de l'AFP.
02:20Non, ce qui était assez ubuesque aussi, c'est la manière dont a eu lieu l'audience, c'est-à-dire qu'évidemment, il y avait deux avocats pour les LR.
02:29Et parmi les arguments, puisqu'à l'instant, on disait oui, ça doit lui permettre de circuler.
02:36Il y avait des arguments comme quoi, vous vous rendez compte, on est en train de bloquer quelqu'un qui fait un mètre soixante.
02:40Il ne pourra pas se déplacer en fait dans ses bureaux parce que physiquement, on en est arrivé là.
02:44C'est pire que dans une série, dans les différentes séries.
02:48Là, c'était en fait une très mauvaise série.
02:49Ça, c'est sur la forme. Sur le fond, évidemment, ça montre que les LR sont quand même dans une forme d'impasse là, aujourd'hui.
02:56Et que pendant ce temps-là, les alliances peuvent se poursuivre, et puis que les ténors, bien sûr.
03:02On se pose la question dans un instant.
03:03Mais toutes les alliances, parce que vous avez vu comme moi, l'alliance entre les LR...
03:06Et compter avec l'ARN qui a été annoncée.
03:07Non, mais pas seulement celle-là. Vous avez vu dans les Hauts-de-Seine, LR, à l'inverse, a dealé avec la majorité.
03:12Évine, une seconde, parce qu'on est avec Elodie Huchard.
03:14Elodie Huchard se trouve devant le siège des LR.
03:17Elle a peut-être des informations complémentaires, ma chère Elodie.
03:20Donc, on rappelle l'information.
03:21Exclusion d'Eric Ciotti de la présidence des LR, invalidée par la justice.
03:27Oui, c'est exactement ça.
03:28On savait quelque part que la première décision d'exclusion était très limite.
03:32Puisqu'elle n'était pas dans les clous du statut du parti.
03:36Et puis, surtout, ce qu'il faut comprendre maintenant, c'est ce que ça veut dire pour les candidats.
03:39Parce que maintenant, Annie Gennevard, notamment, et François-Xavier Bellamy ont une semaine pour faire appel, certes.
03:44Mais on rappelle que les candidatures doivent être déposées pour les législatives avant dimanche.
03:48Et donc, en attendant, tous les candidats, par exemple, sortant ou qui voulaient partir avec l'étiquette LR,
03:53Canal Historique, comme on les appelle désormais, ne pourront pas le faire.
03:56Alors que certains avaient déjà commencé leur campagne, avaient déjà commencé à imprimer des tracts.
04:00Donc, tout ça bouleverse considérablement la campagne.
04:02Un élu LR vient de me dire à l'instant qu'il était, je le cite, dépité pour Sauvénis.
04:07Il aura plombé son parti.
04:08Vous voyez que l'ambiance n'est donc toujours pas homofixe chez les Républicains.
04:11Il n'y a pas de Républicains, là. Vous êtes toutes seules devant la porte.
04:14Il y a quelques journalistes et vous.
04:18Oui, il n'y a eu personne aujourd'hui.
04:20Puisque, de toute façon, c'est un parti qui est assez vide en fin de semaine.
04:23Puisque, évidemment, Éric Ciotti n'est quasiment jamais là.
04:25Mais plutôt en circonscription.
04:26Idem pour toutes les personnes comme François-Xavier Bellamy ou Annie Gennevard qui sont plutôt sur le terrain en fin de semaine.
04:31Et d'ailleurs, la porte a été fermée aux alentours des 19h.
04:34Puisqu'il n'y a plus non plus de salariés.
04:36C'est le week-end au moins, en tout cas, pour les salariés des Républicains.
04:38Bon, on sait qui a la clé.
04:40Merci Elodie, merci Elodie Huchard.
04:42Éric Ciotti a un double.
04:43Annie Gennevard avait un double.
04:45Ça a donné une belle séquence.
04:46Alors, on va avoir trois types de LR, en réalité, Kévin.
04:50Oui, je ne sais pas si on va avoir trois types de LR.
04:52En tout cas, les opposants à Éric Ciotti ont essayé de régler un problème politique en utilisant la justice.
04:59La justice a donné raison à Éric Ciotti.
05:02Si Éric Ciotti est aujourd'hui président des Républicains, c'est parce que c'est la volonté des militants.
05:09Ce qui se joue ici, c'est la base contre l'appareil.
05:18Depuis longtemps, vous avez beaucoup de militants, les Républicains, qui veulent une union des droites.
05:24Qui trouvent que les apparatchiks du parti sont beaucoup trop mous.
05:28Monsieur Ciotti a franchi le pas.
05:30Et j'en suis convaincu d'une chose, c'est qu'il est soutenu par une majorité de militants.
05:35De toute manière, les LR n'existaient déjà plus.
05:37Le seul moyen de sortir de l'impasse, c'était cette aïance.
05:41C'est le choix d'Éric Ciotti.
05:43Beaucoup disent que ce n'est pas le choix des militants.
05:45Je pense que c'est faux.
05:46Il faut faire la différence entre les apparatchiks parisiens et ce qu'il y a autour, et notamment les militants.
05:52Est-ce qu'on peut être d'accord sur le fait qu'aujourd'hui, les électeurs de LR sont les mêmes que les électeurs du RN ?
06:02Non, sociologiquement, ce ne sont pas les mêmes.
06:05Il y a une partie du peuple de droite qui est en faveur depuis longtemps d'alliances.
06:12Sauf que dans quelles circonstances ?
06:14Parce que ça, les militants n'ont pas été consultés là-dessus.
06:17Est-ce qu'ils sont d'accord qu'on leur donne 200 investitures ?
06:19Est-ce qu'ils sont d'accord à 60 ?
06:21Est-ce qu'ils sont d'accord sur des points de programmatique ou pas ?
06:23C'est ce qu'Éric Ciotti n'a pas fait.
06:25Je ne pense pas qu'on puisse dire que personne ne sait en l'État ce que les militants veulent dire.
06:29Même si, oui, le courant d'opinion dont je vous parlais existe incontestablement.
06:32Il y a une autre question technique qui va être intéressante et qu'il va falloir regarder dimanche.
06:35C'est dans les déclarations déposées en préfecture.
06:37Parce qu'il y a l'argent derrière.
06:39Comme je vous le disais, vraisemblablement, Éric Ciotti ne sera plus le président des Républicains.
06:43Ce n'est pas une opinion.
06:45C'est juste l'application de la procédure.
06:47Juste pour aller au bout, Olivier.
06:49Les candidatures LR-Canal-Ciotti qui vont être déposées d'ici dimanche.
06:53Est-ce que la case qui sera cochée, c'est RN ou LR ?
06:56Parce que de cette case-là dépend le financement public.
07:00Et tout l'argent, un peu plus d'un euro, un euro 36 me semble-t-il, qui va par voie exprimer au premier tour.
07:05C'est intéressant parce que Laurent Giacobelli qui était aujourd'hui sur le plateau a dit
07:10on a un accord avec le président Ciotti.
07:13On va l'écouter.
07:15Il y aura dans chaque circonscription, soit un candidat du RN, soit un candidat LR-Canal officiel
07:22soutenu par le RN.
07:24Nous avons un accord avec le parti des Républicains.
07:27Cet accord est signé par le président du parti des Républicains.
07:30Président qui a eu un courage exceptionnel.
07:33C'est-à-dire qu'il a vu qu'on était à un moment historique pour la France.
07:37Et il a pris tous les risques pour jouer son rôle et dire je vais m'engager pour sauver mon pays.
07:43Quelles que soient les conséquences personnelles.
07:45Et je tire mon chapeau face à cette attitude responsable.
07:48Vous avez en face des gens qui sont en train de négocier en sous-main avec Renaissance
07:52pour maintenir leur poste et qui attaquent ce président des LR.
07:56Je n'ai pas à juger les affaires internes.
07:58Mais en tout cas je sais, je l'ai vu dans ma circonscription, je le vois partout
08:01que les militants et les adhérents des Républicains sont très heureux de cette alliance pour la France.
08:06Patrick, vous imaginez ceux qui nous regardent ce soir.
08:09Je dis mais qui dirige réellement LR ?
08:12Quels sont les candidats qui sont officiellement LR ?
08:15Est-ce qu'il y a encore un pilote ?
08:17Ou alors il y a trop de pilotes dans la...
08:19C'est plutôt ça.
08:20Ce qui est assez formidable en fait dans cette histoire,
08:22c'est que finalement les LR ne représentent plus grand chose dans les élections.
08:25On l'a vu en fait à la présidentielle, ils ne représentaient plus rien.
08:28Malgré une belle campagne, François-Xavier Bellamy a fait un score
08:31qui n'était quand même pas très honorable entre guillemets.
08:34Et aujourd'hui ils sont pourtant quand même au centre du jeu.
08:37Ce qui est assez incroyable.
08:38Après vous avez parlé de trois familles des LR.
08:40Moi j'en ajouterais en fait, je dirais que c'est le jeu des quatre familles chez les LR.
08:44Il y a les LR qui le sont toujours au fond d'eux-mêmes, qui sont déjà avec le gouvernement.
08:48Il ne faut pas l'oublier.
08:49La moitié du gouvernement est composée d'anciens LR.
08:52On l'oublie un petit peu vite.
08:53Et ils avaient toujours quand même des liens.
08:55Il y a les nouveaux LR qui « pactisent » avec le gouvernement.
09:00Il y a quelques accords qui sont passés dans les Hauts-de-Seine ici et là.
09:03Il y a ces LR avec le RN.
09:05Et il y a les LR isolés.
09:08Enfin isolés, non.
09:10C'est peut-être pas eux qui sont les plus isolés,
09:12mais qui ont les ténors avec eux, Valérie Pécresse, etc.
09:15Ceux qui font cavalier seul.
09:16Ceux qui veulent y aller sous la bannière LR.
09:19Je pense qu'au milieu de tout ça, la plupart des militants LR aujourd'hui et qui nous regardent
09:24sont un peu déboussolés et perdus.
09:26Ils ne savent plus pour qui ils doivent voter.
09:28Sachant que le grand paradoxe, c'est que LR reste quand même le parti qui a le plus d'élus en France.
09:32Avec la mairie, avec les conseils départementaux, les conseils régionaux, LR.
09:36Et ils ont, ne l'oublions pas, la majorité sénatoriale.
09:39C'est-à-dire que là, on risque de se retrouver dans une situation assez étrange
09:42où, admettons qu'il y ait, ce qui n'est pas certain en État,
09:45mais bref, on verra bien, une majorité à l'Assemblée nationale
09:47constituée du RN et d'une partie de LR,
09:50le Sénat LR serait dans l'opposition.
09:53Mais qu'on soit d'accord ou pas avec Éric Ciotti,
09:55il a quand même fait preuve d'honnêteté intellectuelle
09:57en disant clairement « je vais me rallier au RN ».
10:00Quand on voit Gérard Larcher qui dit « non, jamais »
10:02et qu'on voit ensuite ce qui se passe dans le 92,
10:04en fait, il fait exactement la même chose, mais il n'assume pas de le faire.
10:07C'est ça aussi la réalité.
10:08Ils le disent aux électeurs malgré tout.
10:10Mais Éric Ciotti, il l'a dit clairement.
10:12Là, ils le disent aussi dans les Hauts-de-Seine, ils le disent clairement.
10:15Le problème de LR, c'est que c'est devenu un parti de notables locaux.
10:20Au niveau national, ce parti n'existe plus.
10:22Pourquoi ? Parce qu'une partie des électeurs de droite
10:25est partie depuis longtemps, soit sur Éric Zemmour
10:28ou soit sur le Rassemblement national,
10:30parce que cette partie des électeurs de droite
10:32estime finalement que LR est de droite dans l'opposition
10:36et quand LR est au pouvoir, LR mène une politique de centre-gauche
10:41voire de centre-droit.
10:43Et c'est ça qui est en train d'exploser.
10:45Là, on est en train de raisonner en s'appuyant finalement
10:48sur les apparatchiks qui composent ce parti.
10:51Mais il faut s'interroger également sur cette base,
10:54sur les électeurs LR, sur les militants LR
10:56qui attendent l'Union des droits depuis longtemps.
10:58Et je me souviens que Guilhem Carayon avait déjà posé
11:02à la une d'un magazine L'Incorrect,
11:04avec notamment Stanislas Rigaud qui représente Reconquête
11:09et M. Tionnet qui représentait les jeunes du Rassemblement national.
11:13La vérité, c'est qu'il y a un effet générationnel.
11:16Les jeunes de droite ne voient plus de problème
11:19avec une alliance, avec le Rassemblement national.
11:21Ils sont déjà dans l'Union des droits.
11:23Les verrous ne sont plus qu'un truc de vieux.
11:26C'est ça la réalité.
11:28Le fait que Guilhem soutienne Éric Ciotti, c'est un symbole.
11:32Mais oui, c'est un symbole, autant que vous voulez.
11:34Et oui, ça existe incontestablement.
11:36Et oui, il y a une grande insatisfaction
11:38chez les électeurs de droite de s'être vus priver
11:41en quelque sorte de leur victoire ou des politiques
11:44qu'ils souhaitaient voir porter par ceux qui les représentent.
11:46Mais pris dans l'autre sens, quand les sondages ont été faits,
11:49la répartition, elle n'est pas...
11:51C'est du 60-40 en gros.
11:53Et là, il se passe quelque chose de très intéressant aujourd'hui,
11:55c'est que vous avez ce qui n'existait pas en 2022.
11:57Vous avez des maires qui sortent du bois, des maires LR
11:59qui se présentent, mais sous l'étiquette LR non-Ciotti.
12:03C'est le cas de Vincent Gembrin, par exemple.
12:05C'est le cas du maire de Clamart, Jean-Didier Berger.
12:07C'est le cas à Saint-Maur.
12:09Très intéressant, à Saint-Maur, vous avez un maire qui se présente
12:11avec Horizon qui le soutient, alors qu'il y a un député
12:13sortant de la majorité présidentielle.
12:15On est en pleine recomposition.
12:17Vincent Gembrin, dès le début de la crise, il a dit
12:19que c'était LR, si c'est ça.
12:21Sauf que là, il se présente Olivier.
12:23Je rappelle cette information.
12:25Le tribunal ordonne la suspension des effets
12:29des deux décisions d'exclusion définitive
12:31prononcées à l'encontre d'Eric Ciotti
12:33les 12 et 14 juin.
12:35Et ce que vous disiez tout à l'heure,
12:37le tribunal précise que cette suspension
12:39ne valait que jusqu'au prononcer
12:41d'une décision sur le fonds définitif.
12:43Est-ce qu'il peut y avoir un appel ?
12:45Oui, justement, dans les 15 jours.
12:47Il peut y avoir un appel dans les 15 jours.
12:49Mais attendez, c'est un point important.
12:51Si il y a une liste,
12:53la liste Ciotti-DLR,
12:55est-ce que si dans 15 jours
12:57il y a un appel, on peut refaire ?
12:59Non, c'est pour ça que je dis
13:01le truc à surveiller, c'est un truc technique
13:03qui n'a l'air de rien. Dans les dépôts de candidatures dimanche,
13:05est-ce que les candidats LR, Canel, Ciotti
13:07auront coché la case RN ?
13:09Parce que le cas d'échéance, ça veut dire
13:11qu'ils anticipent déjà que de toute façon,
13:13ils seront plus ou moins tard exclus du parti
13:15et le financement public ira au LR.
13:17Voilà, c'est exactement ça.
13:19C'est technique.
13:21Si vous permettez un commentaire supplémentaire
13:23par rapport à cette semaine
13:25et à ce qui s'est passé chez les LR,
13:27chez la famille LR. Ce qui est assez étonnant,
13:29c'est qu'ils n'avaient pas anticipé
13:31tout cela, sachant
13:33qu'il y a, et on l'a commenté ici,
13:35il y avait eu ce fameux sondage secret
13:37qui date du mois de décembre, qui montrait
13:39qu'en cas de dissolution,
13:41il y avait une majorité, alors pas
13:43absolue, mais pour le rassemblement
13:45national. On en a parlé en fait beaucoup ici.
13:47On l'a commenté. Donc eux-mêmes devaient
13:49s'attendre et avoir cette hypothèse sur la table.
13:51Incontestablement, ils ne l'avaient pas
13:53véritablement préparée.
13:55C'est ce qu'ils ont fait en fin de semaine dernière. Ils étaient d'accord
13:57pour une coalition avec les macronistes.
13:59On l'a longtemps rejeté. Et Richelieu
14:01était d'accord pour négocier.
14:03Le Nouveau Front Populaire.
14:05L'explosion de dimanche soir a tout envoyé en l'air.
14:07Le Nouveau Front Populaire, encore une journée qui a été dense.
14:09En tractation, en contrepied, en retournement
14:11de veste même.
14:13M. Glucksmann, on ne s'attendait peut-être pas à une telle alliance.
14:15On va en parler.
14:17On ne connaît pas ce soir
14:19les candidats qui sont officiellement investis
14:21dans ce Nouveau Front Populaire.
14:23Tous ceux, par exemple, qui ont ouvertement soutenu
14:25les actions des terroristes, du Ramas
14:27et Richel Keké, les Daniel Obono,
14:29les Guirault, les Portes, etc.
14:31À votre avis, ils vont être
14:33à nouveau candidats ?
14:35Je pense qu'il y a des tractations, effectivement, autour de tout cela
14:37en ce moment,
14:39qui sera bouclée ce week-end.
14:41Mais du côté de LFI,
14:43on va évidemment peser pour que certaines figures
14:45qui étaient représentatives
14:47à l'Assemblée Nationale de ce qu'ils pensent être
14:49leur fonds de commerce,
14:51pour le terme, vont insister
14:53pour qu'ils soient présents.
14:55Daniel Obono a déjà fait un petit trac de campagne.
14:57Je pense qu'ils vont même être promus et récompensés
14:59pour avoir tenu les propos qui sont les leurs.
15:01En tout cas, ils vont être récompensés
15:03pour avoir tenu des propos qui...
15:05J'ai regardé un sondage de l'IFOP où 92%
15:07de personnes de confession juive
15:09considèrent que LFI contribue
15:11à faire monter l'antisémitisme. Et 57%
15:13seraient prêts à quitter la France
15:15si la France insoumise était au pouvoir.
15:17Donc, si jamais la France insoumise arrive
15:19au pouvoir, c'est quand même un signal envoyé
15:21pour la communauté juive qui, personnellement,
15:23m'inquiète, m'interpelle et me fait peur.
15:25En fait, c'est la prime
15:27à ceux qui ont
15:29défendu le ramas, en réalité.
15:31C'est ça qui est terrible.
15:33Ils ont soutenu le ramas. Ils l'ont légitimé,
15:35soutenu. Et surtout, ils n'ont pas
15:37dit un mot pour Israël. Il y en a même
15:39qui mettaient des cartes où il n'y avait plus Israël.
15:41Je pense notamment... Enfin, je ne veux pas dire de noms.
15:43Pas tous.
15:45Est-ce que les électeurs du PS sont bien conscients de ça ?
15:47Qu'il y ait une prime ?
15:49Olivier, ce n'est pas que l'antisémitisme.
15:51Je pensais que Raphaël Glucksmann aurait quand même
15:53une position beaucoup plus claire
15:55et qu'il ne s'allierait pas à la France insoumise.
15:57Il a été victime de croix gammées
15:59sur ses affiches. Il a été victime d'antisémitisme
16:01crasse pendant cette campagne.
16:03Et il continue.
16:05Ce qui est insupportable, Olivier,
16:07c'est que cette union se fait
16:09avec le NPA.
16:11Le NPA... On s'en fout
16:13au niveau électoral. Ça n'a aucun
16:15point. Mais le NPA,
16:17qu'est-ce qu'a fait ce parti ?
16:19Le NPA a raconté
16:21que le pogrom du 7 octobre,
16:23c'était un acte de
16:25résistance. Et que la gauche
16:27socialiste incorpore
16:29ce parti au sein du
16:31Front Populaire, c'est une honte.
16:33C'est une honte pour Léon Blum, qui était juif.
16:35Et que M. Glucksmann, qui est
16:37également juif, qui, comme l'a rappelé
16:39Sarah, s'est pris des injures antisémites
16:41dans la tête, se soumette finalement
16:43à cette coalition, c'est juste une honte.
16:45Moi, j'ai honte pour la gauche.
16:47J'avais du respect pour elle.
16:49Kevin, encore une fois,
16:51la prime à tout ça, c'est que M. Poutou,
16:53il y a une dépêche de l'agence France Presse
16:55qui vient de tomber, M. Poutou est candidat
16:57du nouveau Front Populaire.
16:59Mais par ailleurs, moi, je trouve que
17:01l'antisémitisme serait
17:03à soi seul une raison pour disqualifier
17:05cette union-là. Mais il n'y a pas
17:07que ça. C'est que la liste ne s'arrête pas là.
17:09C'est-à-dire que là, on voit
17:11déjà sur l'antisémitisme, on se souvient d'un Olivier Faure
17:13il y a deux semaines, qui expliquait que ce qu'avait dit Jean-Luc Mélenchon
17:15sur Jérôme Getsch, de toute façon, suffisait à
17:17disqualifier toute perspective d'accord après
17:19les européennes. Ça a été oublié en deux semaines.
17:21Mais tous les simulacres d'exécution
17:23d'Emmanuel Macron ou de ses ministres par
17:25des députés insoumis, ça,
17:27ça existe. Ils l'ont oublié.
17:29La police tue. Le discrédit
17:31jeté sur des institutions républicaines.
17:33Le feu communautaire
17:35a tisé. La complaisance avec l'islamisme,
17:37ça existe. On l'a vu à Sciences Po.
17:39On l'a vu dans les universités.
17:41Mais donc, il y avait effectivement
17:43l'antisémitisme, je le répète,
17:45ça suffisait à soi seul à disqualifier
17:47cette union. Mais de toute façon, il y a toute la liste.
17:49Et rien ne les arrête.
17:51Sainte-Soline, mais ça, les écologistes
17:53étaient associés aussi. Quand des élus
17:55en écharpe se rendent sur des lieux
17:57de manifestation où des policiers ou des gendarmes
17:59risquent leur vie. Est-ce que c'est
18:01républicain ? Est-ce que c'est républicain ?
18:03Parce que c'est la totalité.
18:05Et je vais vous dire, le pire, c'est que quand on regarde la carte
18:07électorale, ils font tout ça pour rien.
18:09Tout ça pour rien.
18:11Ils auraient pu faire une union. Non, mais je vais vous dire,
18:13je vais au bout de l'idée. Quand vous regardez le détail,
18:15ils auraient pu mettre les communistes, les écologistes,
18:17les socialistes ensemble et, à l'effet,
18:19de l'autre côté, ils auraient autant de députés.
18:21Alors, pas forcément au même endroit parce que,
18:23par exemple, Olivier Faure, lui, il ne pouvait pas être élu
18:25sans LFI. Mais les socialistes, ils étaient
18:27capables d'être élus dans des circonscriptions sans LFI.
18:29Les écologistes aussi.
18:31Il est plus cohérent.
18:33Ils vendent leur âme pour rien.
18:35À l'écran, tout de suite,
18:37le communiqué de Jérôme Guedj.
18:39Jérôme Guedj,
18:41ça ne pouvait pas coller.
18:43Il ne peut pas supporter ça,
18:45Jérôme Guedj. Ce n'est pas possible
18:47d'être avec des gens
18:49qui ont soutenu le ramasse. Donc, soutenu par le Parti
18:51socialiste comme député sortant, j'ai décidé
18:53de ne pas me présenter sous l'étiquette
18:55Front Populaire en dépit de la beauté de ses mots
18:57par devoir de vérité, de loyauté
18:59envers les électeurs. Je ne veux pas m'associer à la vestiture
19:01de LFI liée à cet accord en raison des divergences
19:03profondes avec la direction de cette formation
19:05relative à la brutalisation du débat.
19:07Oui, mais attendez. Brutalisation
19:09du débat, on est très loin des mots...
19:11C'est la stratégie des fascistes dans les années 30. Et vous savez
19:13pourquoi François Mitterrand n'a pas appelé l'Union de la Gauche
19:15en 1974 et en 1981
19:17Front Populaire ? Julien Drell l'a rappelé ce matin.
19:19Vous savez pourquoi il ne l'a pas fait ? Parce que François Mitterrand,
19:21lui, se souvenait que la chambre qui a voté
19:23les pleins pouvoirs au maréchal Pétain
19:25celle élue en 1936, c'est celle qui
19:27était en 1940. C'est ça la réalité
19:29historique. Mais ce n'est pas brutalisation
19:31du débat, pardonnez-moi. Ce n'est pas ça le vrai truc.
19:33Ce n'est pas brutalisation du débat.
19:35C'est antisémitisme.
19:37Non, mais non, Olivier.
19:39Brutalisation des mœurs,
19:41c'est la stratégie des fascistes employés dans les années 30.
19:43C'est ce que décrit Stéphane Taille.
19:45Quand Raphaël Guzman disait ça,
19:47il disait, en face, ce sont des nouveaux fascistes.
19:49C'est ça qu'il disait, en sciences politiques.
19:51Il faut quand même être clair.
19:53La France insoumise, par ses
19:55prises de position extrêmement radicales,
19:57a généré de l'antisémitisme
19:59dans notre pays.
20:01Et je déplore que M. Guège
20:03ne mette pas cela en avant.
20:05Et moi, ce qui m'a choqué, c'est la
20:07position de François Hollande. François Hollande,
20:09c'est un homme de valeur. C'est un homme
20:11intelligent. Que François Hollande
20:13finalement mette son cachet
20:15et sa respectabilité sur ce front
20:17populaire, c'est juste une honte.
20:19Mais que devient
20:21la gauche ? Jean Jaurès ?
20:23Qu'ont-ils fait de ton parti ?
20:25C'est juste une honte. Moi, j'ai des amis de gauche
20:27qui sont estomaqués, qui sont dégoûtés,
20:29qui ne vont pas passer en train de
20:31gagner la gauche.
20:33On va les écouter. D'abord, Raphaël Guzman,
20:35ce matin, sur France Inter.
20:37La seule chose
20:39qui importe, à mes yeux,
20:41c'est que le Rassemblement
20:43national ne gagne pas
20:45ces élections législatives et ne gouverne
20:47pas ce pays. C'est ça
20:49qui m'importe. Et la seule manière
20:51de faire, la seule manière de faire,
20:53c'est qu'il y ait une union de la gauche.
20:55C'est qu'il y ait un rassemblement.
20:57C'est notre responsabilité
20:59historique.
21:01Alors, pas le même discours quand même que le 1er mai, lors de la manifestation
21:03pour le droit des travailleurs, où il s'était fait
21:05cracher dessus, etc., et même
21:07hué, je ne parle même pas des...
21:09des insultes antisémites.
21:11On va retrouver l'archive.
21:13Ces gens sont des gens
21:15qui ne sont pas des démocrates.
21:17C'est tout. C'est pas des démocrates.
21:19On le voit dans le comportement interne de leur
21:21parti, dans leur structuration, dans
21:23leur discours, dans leur violence.
21:25Et nous, on rompt avec ça.
21:27Enfin, c'est pas nos amis, ce ne sont
21:29pas nos camarades. Et ils font beaucoup de
21:31tort aux travailleurs et à la cause
21:33du progrès social.
21:35Vous êtes un électeur, vous entendez ça.
21:37Qu'est-ce que vous comprenez ?
21:39C'est pour ça, d'ailleurs, qu'il y a, en fait, un certain dégoût
21:41de beaucoup d'électeurs et qu'ils se disent, y compris
21:43d'ailleurs de l'autre côté à droite, que tout ça, c'est
21:45de la tambouille électorale et ça conduit justement
21:47à ce vote aussi, probablement, en fait, des extrêmes
21:49et considéré comme étant moins
21:51responsable, en fait, dans le pays.
21:53Et là aussi, probablement, parce que quand on
21:55entend les deux déclarations,
21:57à quelques jours d'intervalle,
21:59et encore lundi matin,
22:01il tenait, en fait, d'autres propos, Raphaël Glucksmann,
22:03et même certains
22:05élus. Imaginez, par exemple,
22:07du côté de Toulouse, Carole Delga, qui s'est
22:09battue contre les gens de
22:11LFI, autour de ce fameux
22:13projet de, puisque ça va cristalliser
22:15en fait un petit peu les débats localement,
22:17de l'A64, de l'autoroute. Ils sont
22:19totalement opposés.
22:21Et ils
22:23vont se retrouver ensemble pour défendre
22:25quoi ? Dans les meetings,
22:27qu'est-ce qu'ils vont pouvoir défendre ? On fait cette autoroute,
22:29on ne la fait pas. Sur le nucléaire,
22:31il n'y a rien
22:33dans le programme qui a été
22:35présenté, en fait, aujourd'hui.
22:37C'est la pub. Donc on va marquer une
22:39page de publicité
22:41en couleur.
22:43J'allais vous dire qu'on écoutera
22:45Manuel Valls, évidemment,
22:47je vous l'ai promis, dans un instant. Il y a d'autres déclarations
22:49qui arrivent. Il y a une déclaration hallucinante
22:51de Clémentine Autain,
22:53qu'on écoutera également dans la prochaine partie.
22:55Vous restez avec nous.
22:59La question du ramasse,
23:01c'est écrit, noir sur blanc,
23:03et l'organisation de Luxman a dit non, non, on s'est entendu, etc.
23:05Je voulais qu'on écoute Clémentine Autain,
23:07matin, sur Sud Radio.
23:09Évidemment que c'est
23:11une organisation qui a commis des actes
23:13terroristes.
23:15Et que c'est une organisation qui incarne
23:17sur place la résistance
23:19du peuple palestinien.
23:21Et en fait, la réalité, c'est que c'est ces deux choses à la fois.
23:23C'est toute la complicité de la situation.
23:25Donc c'est une organisation terroriste
23:27et une organisation de résistance.
23:29Non, c'est qu'elle incarne, pour les Palestiniens, la résistance.
23:31Et elle a commis des actes terroristes.
23:33Il n'y a pas de doute sur ce point.
23:35Voilà, monsieur Glucksmann,
23:37vous avez entendu ça ? Est-ce que monsieur Glucksmann
23:39a entendu ? Petite erreur dans les termes.
23:41C'est-à-dire qu'évidemment,
23:43je pense qu'elle-même, en le disant,
23:45on voit bien, d'ailleurs, dans l'interview, dans la séquence,
23:47elle a envie de revenir sur ce terme
23:49de résistance, mais ça a été dit.
23:51Non, elle a envie de revenir parce qu'elle voit la réaction
23:53de monsieur Bourdin, simplement pour ça.
23:55Oui, oui, bien sûr. C'est parce qu'elle voit qu'elle a dit
23:57une ineptie en voyant la tête de monsieur Bourdin.
23:59Le mot terrorisme, contrairement à Daniel Obono,
24:01qui refusait catégoriquement d'employer
24:03le mot terrorisme, ou contrairement à NPA,
24:05que vous citiez, Kévin, qui non seulement ne parlait pas
24:07de terrorisme, mais soutenait les Palestiniens
24:09dans les moyens de lutte qu'ils se sont choisis.
24:11Comment on peut dire ? Pardon, mais comment
24:13on peut dire que ça incarne la résistance ?
24:15Mais comment on peut même le penser ?
24:17Madame Autain fait ici du « en même temps ».
24:19Quand elle dit que c'est des actes terroristes,
24:21elle parle évidemment en socialiste.
24:23Et quand elle dit que c'est de la résistance,
24:25elle parle évidemment à son extrême-gauche,
24:27à une certaine partie de la population française.
24:29La vérité, c'est que,
24:31de toute manière, ces gens
24:33font de la cause
24:35palestinienne
24:37un véritable étendard.
24:39Et leur but, c'est de mettre au même niveau
24:41finalement le Hamas
24:43et l'autorité palestinienne
24:45afin de brouiller la tête des gens
24:47et de faire des voix, notamment au sein
24:49de nos banlieues. Moi, je peux vous dire,
24:51j'y suis tous les jours, en banlieue parisienne.
24:53Je vois que la propagande, en effet, de l'extrême-gauche
24:55prend de plus en plus.
24:57J'ai des gamins qui tiennent parfois
24:59des propos qui sont au bord de
25:01l'antisémitisme. Ils n'auraient jamais tenu
25:03ces propos il y a encore 3 ou 4 mois.
25:05Moi, je suis estomaqué
25:07de voir des responsables politiques
25:09jeter en pâture
25:11nos compatriotes juifs. C'est une honte
25:13et que des François Hollande ou des
25:15Raphaël Glucksmann posent finalement
25:17leur saut moral là-dessus, c'est juste
25:19dégueulasse. J'ai mal pour cette
25:21gauche de gouvernement. J'ai mal pour Jaurès
25:23et Léon Blum. On va écouter Emmanuel Valls.
25:25Vous répondez juste après.
25:27Triste, le mot est faible.
25:29Je suis révolté par
25:31le fait que des hommes,
25:33des femmes comme François Hollande,
25:35Raphaël Glucksmann,
25:37Anne Hidalgo
25:39puissent soutenir
25:41cet accord. On ne peut pas
25:43lutter contre
25:45le danger que représenterait
25:47le Rassemblement national,
25:49le nom de son passé, de son présent, de ses
25:51propositions et s'allier
25:53avec une organisation
25:55qui a tenu
25:57des propos anti-juifs,
25:59anti-israéliens et
26:01qui refuse toujours d'ailleurs dans cet accord
26:03de souligner la nature
26:05même du
26:07Hamas et qui
26:09porte dans ses bagages, vous l'avez dit aussi,
26:11une organisation d'extrême-gauche,
26:13le NPA, qui a
26:15qualifié, vous l'avez dit très bien, le
26:177 octobre, d'être un acte de
26:19résistance.
26:21Tenir Manuel Valls aujourd'hui vis-à-vis
26:23de la gauche, il est inaudible puisque la gauche
26:25l'a complètement zappé et oublié.
26:27Il incarne un courant
26:29social-démocrate qui n'existe pas.
26:31Oui, mais il n'incarne plus la gauche.
26:33Qui pourrait exister.
26:35Mais entre guillemets,
26:37cette gauche-là a été complètement
26:39étouffée par la gauche que vous avez décriée
26:41tout à l'heure.
26:43Et défracto par le macronisme.
26:45Manuel Valls a un comportement vraiment irréprochable
26:47depuis le 7 octobre. Il est très présent
26:49dans tous les événements de soutien aux otages.
26:51Et si la gauche pouvait prendre exemple sur lui,
26:53ce serait quand même pas mal.
26:55Mais il n'est plus considéré aux yeux
26:57de beaucoup de gens de gauche.
26:59Il faut avoir ça en tête. Il n'est plus considéré
27:01comme étant quelqu'un de gauche.
27:03Petite parenthèse, puisqu'on entendait
27:05Clémentine Autain tout à l'heure.
27:07Vous voyez qu'on voit des personnalités
27:09telles que Clémentine Autain et
27:11quelques autres. Bon par,
27:13mais on n'a pas beaucoup vu Jean-Luc Mélenchon
27:15qui se met en retrait. Ou alors on voit François Ruffin.
27:17Parce qu'ils travaillent sur
27:19la suite. Si ils avaient
27:21une victoire ou une majorité,
27:23qui pourrait être Premier ministre ?
27:25Et dans ce cadre-là, Clémentine Autain,
27:27et elle a été interrogée ce matin
27:29évidemment à ce sujet,
27:31pourrait être la Première Ministre.
27:33Mais ils ont tous envie de l'être.
27:35Je suis chaud, je voulais avancer sur une autre chose.
27:37Vous dites que Manuel Valls
27:39n'est plus considéré comme étant quelqu'un de gauche
27:41par une partie d'extrême-gauche. C'est vrai.
27:43Regardez Fabien Roussel. Je me rappelle
27:45qu'il y a quelques semaines, la France insoumise
27:47associait Fabien Roussel
27:49notamment à Jacques Doriot.
27:51Donc finalement, ça ne s'empêche pas
27:53de pactiser avec l'extrême-gauche.
27:55Doriot,
27:57le gars qui a porté
27:59le nazi.
28:01Il l'avait traité de fasciste.
28:03Il s'était fait sortir d'une manifestation
28:05une fois, me semble-t-il.
28:07Petite parenthèse historique, c'est quand même la Chambre
28:09du Front Populaire qui a donné les pleins pouvoirs
28:11au maréchal Petain.
28:13Mais si vous croyez, Olivier,
28:15parce que Jean-Luc Mélenchon
28:17peut se mettre en retrait,
28:19est-ce que vous avez l'impression que Manon Aubry
28:21avait la main sur sa liste ?
28:23Avec l'extrême-gauche,
28:25avec l'antrisme trotskiste, il ne faut jamais
28:27sous-estimer la capacité
28:29à avoir des stratégies politiques
28:31qui amènent de toute façon à produire
28:33les effets que souhaitent eux.
28:35Et puis c'était la Palestine.
28:37On avait l'impression que la Palestine
28:39était un danger européen.
28:41Que dit Ruffin ce soir ?
28:43Maintenant, toute franchise,
28:45lors des premiers portes-à-portes,
28:47son nom revient
28:49et avec inquiétude,
28:51c'est Ruffin qui le dit,
28:53et c'est pourquoi je trouve qu'il a raison
28:55de se mettre en retrait.
28:57C'est une déclaration qu'il fait.
28:59Oui, ça fera du bien à tout le monde
29:01s'il se met en retrait.
29:03D'accord.
29:05Mais le fera-t-il ?
29:07Si vous écoutez ce que dit Manuel Bompa,
29:09on est loin d'être certain
29:11que ce soit quelqu'un d'autre.
29:13Ce que Clémentine Autain ne fait même pas
29:15littéralement parce qu'elle n'a pas de conscience.
29:17Ruffin, c'est un candidat sérieux ou pas ?
29:19C'est un candidat qui fait en tout cas
29:21le plus consensus, je pense.
29:23Olivier, au maximum en l'état,
29:25ils ont 185 sièges,
29:27donc on est en train de se poser une question virtuelle.
29:29Si vous regardez les 577 circoncités,
29:31il ne faut pas regarder les projections nationales.
29:33Les sondages,
29:35où là on voit un peu le Rassemblement national
29:37au coude à coude avec la gauche,
29:39ça ne reflète pas la réalité.
29:41Il faut 289 sièges pour avoir une majorité.
29:43Est-ce que le PS avait besoin de cette alliance ?
29:45Non, le PS n'en avait pas besoin.
29:47Ils auraient pu s'allier, comme je vous le disais tout à l'heure,
29:49avec le Parti communiste et les Verts.
29:51Il y a des circonscriptions, par exemple,
29:53David Guirault qui est insoumis à Roubaix.
29:55Là où il se présente, vous pouvez mettre
29:5710 candidats socialistes face à lui,
29:59peu importe, il sera élu.
30:01Dans l'autre sens, vous avez des circonscriptions
30:03qui sont désignées chez les Verts,
30:05parce que ce sont des mairies détenues chez les Verts.
30:07Ils n'avaient pas besoin des insoumis.
30:09Après, tout va dépendre aussi de la participation,
30:11parce que la participation, ça change tout.
30:13Est-ce qu'il y aura uniquement des deux L,
30:15des triangulaires, des quadrangulaires ?
30:17C'est là où on en revient.
30:19Regardez la carte des investitures.
30:21Quand, par exemple, en Seine-et-Marne,
30:23ils mettent des candidats insoumis partout,
30:25face à Franck Riester, ministre sortant du gouvernement.
30:27C'est absurde.
30:29Ils auraient mis un socialiste ou un Vert,
30:31ils mettent un insoumis, ils n'ont pas de chance,
30:33ils provoquent le duel RN-Riester.
30:35La politique, elle est faite de ça,
30:37de décisions comme ça.
30:39Regardez Paris. Il y a un certain nombre de ministres sortants
30:41où ils ont mis des insoumis.
30:43Vu que c'est Raphaël Glucksmann qui était en tête,
30:45ça aurait été bien plus efficace, de leur point de vue à eux,
30:47de mettre un socialiste ou un écolo.
30:49Donc, le diable est dans les détails.
30:51Je sais que c'est parfois pénible
30:53d'essayer de comprendre la lecture, mais ça se joue comme ça.
30:55Qui est le responsable du chaos ?
30:57Emmanuel Macron. Seul responsable.
30:59Et les Français le savent.
31:01C'est un spectacle assez désolant, ils le disent.
31:03Par exemple, Gabriel Attal, aujourd'hui, était en campagne
31:05cet après-midi dans la région de Nantes.
31:07Je ne sais pas si vous avez vu cette première séquence,
31:09il a été interpellé par un habitant.
31:11Et en fait, on en veut à Gabriel Attal,
31:13on en veut au président de cette dissolution.
31:15Sur la méthode, il n'y a quand même pas mal à dire.
31:17On aurait très bien pu, par exemple,
31:19le président de la République,
31:21on aurait pu mettre en place une équipe resserrée,
31:23chargée de proposer un gouvernement élargi,
31:25rassemblant des valeurs républicaines
31:27et démocratiques.
31:29Et ensuite, effectivement, si on constatait l'échec,
31:31proposer la dissolution.
31:33Alors que là, on est...
31:35Quand il a été réélu et qu'il y a eu une majorité relative,
31:37il l'a proposé aux formations politiques.
31:39Elles l'ont refusé.
31:41Je parle de la méthode.
31:43La méthode, elle est critiquable quand même,
31:45parce qu'on risque d'aboutir à un grand n'importe quoi
31:47en termes de résultats.
31:49Ça devenait le grand n'importe quoi au Parlement.
31:51Vraiment, pour y passer beaucoup de temps en tant que Premier ministre,
31:53c'était déjà le grand n'importe quoi au Parlement.
31:55Je vais vous dire, c'est pour les raisons que vous avez évoquées,
31:57parce qu'il y a le retour de la guerre en Europe,
31:59parce qu'il y a des règlements climatiques,
32:01parce qu'il y a beaucoup de défis,
32:03je suis convaincu que les Français ne voudront pas rajouter
32:05de la crise à la crise.
32:07Et pour traverser cette turbulence, je pense qu'il faut du sérieux,
32:09de la crédibilité.
32:11C'est à cause de l'Europe, le défi climatique, etc.
32:13Je rappelle que cet homme-là n'était pas au courant
32:15de la dissolution.
32:17Et vous voyez,
32:19l'idée de dissolution,
32:21c'est l'égo d'Emmanuel Macron
32:23qui est passé avant l'intérêt national.
32:25Si M. Macron avait l'amour
32:27de la France chevillée au corps,
32:29évidemment qu'il n'aurait pas
32:31décidé une dissolution maintenant.
32:33Il aurait au moins attendu
32:35que les Jeux Olympiques soient derrière nous.
32:37Vous avez les renseignements,
32:39vous avez la police
32:41qui a peur aujourd'hui.
32:43Ils ont peur, parce que forcément, ils se disent
32:45comment on va gérer les émeutes
32:47si le Rassemblement National venait au pouvoir
32:49en plus des Jeux Olympiques.
32:51J'aimerais qu'on garde quelques minutes
32:53à la fin sur ce qui va se passer demain.
32:55Il y aura un monde fou dans la rue,
32:57ça aussi il va falloir le gérer. Pas que demain, ça va continuer
32:59jusqu'aux élections et peut-être
33:01ensuite selon le résultat.
33:03Je voulais juste vous montrer une deuxième séquence
33:05où Gabriel Attal est interpellé par deux dames.
33:07On se sent en danger partout.
33:09Il faut absolument
33:11travailler sur la sécurité,
33:13traiter la drogue aussi,
33:15traiter les consommateurs.
33:17Si personne n'achetait, personne ne vendrait.
33:19Il y a vraiment beaucoup de travail à faire.
33:21Il faut aussi de l'apaisement dans le pays.
33:23Ce qui exacerbe les tensions entre les uns et les autres.
33:25Hélas, je pense,
33:27s'ils étaient aux responsabilités,
33:29on ne tribuerait pas à la sécurité.
33:31On est là.
33:33On est convaincus
33:35et mobilisés.
33:37La réponse
33:39est la faute du RN.
33:41Et le défi climatique.
33:43Tout est dit dans cette réflexion.
33:45Beaucoup des gens qui ont voté RN,
33:47ils veulent quoi ?
33:49Ils veulent qu'ils gagnent un peu plus d'argent,
33:51qu'ils aient une sécurité à tous les niveaux.
33:53Pour la France, pour eux-mêmes, etc.
33:55C'était ça,
33:57le sens du vote.
33:59Emmanuel Macron a vu autre chose.
34:01Il se disait, à la rentrée,
34:03il y aura des motions de censure,
34:05je ne réussirai plus à ne rien faire passer.
34:07Je dissous,
34:09parce qu'on a un bordel à l'Assemblée nationale.
34:11La seule chose
34:13qu'il n'a pas complètement mesurée,
34:15parce qu'il craint cette
34:17bordélisation à l'Assemblée nationale,
34:19c'est que là, elle peut s'étendre
34:21à tout le pays, dans la rue, immédiatement.
34:23Par rapport aux Jeux Olympiques,
34:25c'est un événement mondial.
34:27Imaginez chez vous
34:29cette image.
34:31Vous avez un grand dîner ce week-end.
34:33Vous avez 15 personnes que vous invitez.
34:35Et 3 jours avant,
34:37vous engagez
34:39des travaux dans votre maison.
34:41Quand les 15 personnes viennent,
34:43c'est du grand n'importe quoi.
34:45C'est exactement ce qu'il est en train de faire.
34:47Sur ces Jeux Olympiques,
34:49ça risque d'être du grand n'importe quoi.
34:51La drogue et la sécurité,
34:53toutes les semaines, on a des professeurs
34:55qui se font poignarder.
34:57C'est un enjeu cardinal.
34:59L'immigration et l'insécurité
35:01sont deux thématiques sur lesquelles
35:03on aurait déjà dû se réveiller.
35:05On n'est plus en sécurité dehors,
35:07on a peur pour les JO,
35:09même dans les commissariats,
35:11il y a des risques.
35:13Evidemment qu'ils auront l'interpelle là-dessus.
35:15Je pense que le fait
35:17de recourir aux Français,
35:19ça reste une décision démocratique.
35:21Je vous rejoins sur le timing,
35:23sur le calendrier.
35:25Déjà, il n'y a pas eu de campagne présidentielle en 2022.
35:27La démocratie française
35:29est-ce qu'elle a lieu maintenant
35:31sous pression ?
35:33Elle a lieu sous pression maximale,
35:35ce qui n'est pas respectueux vis-à-vis des Français.
35:37Les gens, accessoirement, ils travaillent.
35:39Ils n'ont pas pu s'inscrire
35:41sur les listes électorales pour cette élection-là
35:43s'ils ne l'étaient pas déjà.
35:45Il aurait pu, comme le disait Kevin,
35:47dissoudre l'Assemblée.
35:49De mon point de vue, ça reste respectable.
35:51C'est un risque qu'il prend,
35:53mais ça reste respectable.
35:55De toute façon, on allait vers
35:57une situation politique bloquée.
35:59Maintenant, la manière de le faire
36:01est effectivement sidérante.
36:03Les premiers à être sidérés
36:05et les plus mécontents, ce sont les macronistes.
36:07Le chaos ou moi, c'est le chaos et moi.
36:09Ce soir, il dit
36:11qu'il faut une France apaisée.
36:13Il le dit depuis l'Italie et depuis le G7.
36:15À l'instant.
36:17Je crois très sincèrement que le pays, plus que jamais,
36:19a besoin de dépasser des clivages.
36:21Je note par ailleurs
36:23que, sur beaucoup de sujets,
36:25vous parlez des camps.
36:27Quelle est leur cohérence ?
36:29Je le disais.
36:31Quels sont les grands sujets qui ont animé le pays ces derniers temps ?
36:33Les retraites.
36:35Vous avez des gens qui ont été
36:37dans la gauche de gouvernement.
36:39Ils ont porté une réforme des retraites.
36:41Ce n'était pas il y a une éternité. C'était il y a moins de 10 ans.
36:43Ils s'allient avec des gens qui veulent revenir à la retraite
36:45à 60 ou 62 ans. L'alliance Alephi.
36:47Et de l'autre côté, vous avez des gens qui nous expliquaient
36:49qu'on ne faisait pas assez d'économie
36:51et qui s'allient avec le Rassemblement national
36:53et qui veulent revenir sur la retraite à 62 ans.
36:55Pardon, mais ça, ce n'est pas cohérent.
36:57Que feront ces alliances aux deux extrêmes
36:59sur ce sujet ?
37:01On est chez les fous. Ce n'est pas sérieux.
37:03Les compatriotes qui regardent ça, ils se disent
37:05que ça ne peut pas être sérieux.
37:07Je crois au contraire, je crois au dépassement politique
37:09mais sur une base de cohérence.
37:11La cohérence, c'est moi
37:13et c'est moi ou le chaos.
37:15Il a raison sur ce qu'il dit sur les autres.
37:17Incontestablement, sur les retraites, il a raison.
37:19D'ailleurs, on voit que le Rassemblement national
37:21est en train de recentrer son discours, probablement pour,
37:23entre les deux, et les marchés financiers ont l'air
37:25de ne pas s'y tromper, avoir l'air moins effrayants,
37:27moins dangereux que le programme du programme
37:29du programme populaire.
37:31Ça veut dire qu'on ne revient pas sur le texte sur la retraite.
37:33Le programme économique du Front populaire
37:35est juste délirant.
37:37C'est-à-dire qu'il y a eu le contraire d'orientation
37:39des retraites qu'a sorti son rapport hier.
37:41Le régime est d'ores et déjà, ce qui montre bien
37:43que la réforme d'Emmanuel Macron, telle qu'elle a été faite,
37:45ne servait à rien. Mais là où
37:47il a un déni ou un aveuglement absolu,
37:49c'est qu'il ne voit pas son manque de cohérence
37:51à lui. Quel sens y a-t-il quand
37:53Emmanuel Macron nous explique qu'il voudrait
37:55tendre la main à Raphaël Gulsman d'un côté,
37:57au LR de l'autre. On se souvient quand même de la loi immigration.
37:59Il y avait d'un côté la gauche qui nous expliquait
38:01que c'était une loi fasciste, que c'était le début
38:03de l'euphémisation des esprits, etc.
38:05Des LR qui voulaient aller plus loin
38:07et qui considèrent que ça n'est pas aller plus loin.
38:09Et puis un président au milieu qui nous dit
38:11qu'en réalité on a fait semblant parce qu'on était bien content que le Conseil constitutionnel
38:13la détricote. Vous voyez bien que la cohérence
38:15n'est évidemment ni dans le Front populaire
38:17ni d'ailleurs à un certain degré.
38:19Il y a aussi beaucoup d'incohérences entre
38:21LR et le rassemblement national.
38:23Mais que dire de lui ?
38:25Que dire du macronisme ? Où est la cohérence du macronisme ?
38:27Jean-Michel Blanquer, Pape Ndiaye,
38:29Gabriel Attal, Nicole Belloubet.
38:31Sur la laïcité, sur le communautarisme.
38:33Il n'y a aucune cohérence dans le macronisme.
38:35Il n'y en a aucune.
38:37Si sur l'Europe.
38:39Mais même pas vraiment.
38:41Il a toujours été cohérent sur l'Europe.
38:43Il a toujours été cohérent.
38:45Oui et non.
38:47Il est très européen
38:49jusqu'au moment où il a des alliés qui ne veulent pas faire la même chose
38:51que lui.
38:53Il y a aussi des moments où ça varie.
38:55Il y a aussi des moments où ça varie.
38:57Jean-Sébastien,
38:59il y a une cohérence là-dedans.
39:01Parce que nous on raisonne
39:03en termes idéologiques.
39:05Mais il faut raisonner en termes sociaux.
39:07Le macronisme, c'est le camp
39:09de ceux qui ont réussi.
39:11C'est le camp de ceux qui ont du pouvoir d'achat.
39:13Et tous ceux qui ne votent pas pour
39:15Emmanuel Macron, ce sont les petits gens.
39:17Ce sont ceux qui ne sont rien.
39:19D'ailleurs c'est ce qu'a dit Emmanuel Macron.
39:21C'est ça qu'il faut dire.
39:23En fait on a affaire à un bloc bourgeois
39:25qui essaye de se maintenir au pouvoir
39:27en mettant en avant une idéologie
39:29pseudo progressiste.
39:31C'est l'écologisme, c'est le féminisme.
39:33C'est tout cela et en niant
39:35la réalité et le malaise
39:37des catégories populaires.
39:39C'est violent pour les catégories populaires
39:41qui subissent les problèmes de pouvoir d'achat
39:43et les problèmes d'insécurité.
39:45Est-ce qu'il est paradoxal par exemple dans ces déclarations
39:47on entendait Gabriel Attal juste avant
39:49qui disait il faut jouer l'apaisement.
39:51Comme le dit d'ailleurs aussi le rassemblement
39:53national avec Jordan Bardella à la veille
39:55de la manifestation demain puisqu'on voit bien
39:57que c'est crispé dans la rue.
39:59Effectivement un appel.
40:01Emmanuel Macron, l'une des déclarations
40:03qu'on retiendra de ce soir là,
40:05on est chez les fous.
40:07C'est-à-dire qu'il rajoute encore
40:09de la dramatisation à ça comme il a rajouté
40:11de la dramatisation avec cette dissolution
40:13et le fait que personne n'a de programme
40:15aujourd'hui.
40:17Et du mépris.
40:19C'est terrible et les français le voient bien
40:21et c'est pour ça qu'ils sont très inquiets
40:23aujourd'hui vous discutez avec n'importe qui
40:25dans tous les domaines d'activité
40:27même si certains veulent donner des assurances
40:29ils sont très inquiets parce qu'il n'y a pas de programme
40:31financé à gauche, il n'y en a pas
40:33au rassemblement national et Emmanuel Macron
40:35n'a pas non plus d'autre programme.
40:37Dernière séquence de cette émission
40:39comme ça on aura fait le tour.
40:41Jordan Bardella a fait son premier déplacement
40:43de campagne aujourd'hui c'était dans le Loiret.
40:45Il a apporté son soutien
40:47aux agriculteurs. Alors les agriculteurs
40:49ont voté Bardella. Là où il était
40:5146% des suffrages dans le Loiret.
40:53Aussi c'est un signe.
40:55Les agriculteurs ont voté.
40:57Thème de sa campagne, on l'a compris ce soir
40:59la République en danger.
41:01C'est mon principal adversaire
41:03dans cette campagne
41:05parce qu'en réalité
41:07il y a deux formations politiques qui seront
41:09amenées à remporter ces élections législatives
41:11et qui seront en capacité de composer un gouvernement.
41:13C'est la France insoumise
41:15et l'ensemble de ses alliés de gauche derrière M. Mélenchon
41:17où c'est l'alliance entre les républicains
41:19le rassemblement national
41:21que je conduis.
41:23Le choix sera extrêmement clair.
41:25Il faut protéger la République parce que je crois
41:27aujourd'hui que la République est en danger
41:29face à ces ingénieurs du chaos
41:31qui prônent la division, qui prônent l'insurrection
41:33qui piétinent les champs de nos agriculteurs
41:35qui agressent nos forces
41:37de l'ordre et qui n'ont jamais
41:39de mots pour condamner les actes
41:41terroristes des islamistes.
41:43La République en danger, à mon avis
41:45ce sera le thème de sa campagne et on rappelle que demain
41:47il y a 21 000 policiers, gendarmes, mobiles
41:49qui vont être déployés pour encadrer des manifestations
41:51contre l'extrême droite
41:53qui sont appelées comme ça
41:55à l'appel de 5 confédérations syndicales
41:57de nombreuses associations, 150 actions
41:59prévues à travers le pays et à Paris
42:01on attend entre 50 et 100 000 personnes.
42:03Et ce qui d'ailleurs
42:05me rappelle, on ne l'a pas évoqué tout à l'heure
42:07quand même, parmi les gens investis par le Front Populaire
42:09vous avez vu qui a été investi à Avignon ?
42:11M. Raphaël Arnault
42:13La Jeune Garde, c'est-à-dire un mouvement antifasciste
42:15qui fichait S manifestement
42:17les antifascistes sont des gens qui
42:19assument le recours à la violence
42:21en politique, ce sont des gens qui encore
42:23la semaine dernière ou il y a une dizaine de jours
42:25ont agressé des représentants de l'Uni
42:27vous savez le syndicat étudiant, au seul motif
42:29qu'ils se promenaient dans la rue et qu'ils avaient le malheur d'être
42:31de droite. Donc là, la pression
42:33des manifestations, tout le monde a le droit
42:35de s'exprimer dans la rue et de faire des manifestations
42:37mais avec de la violence, ça, ça relève
42:39de la brutalisation des moeurs dont on parlait tout à l'heure
42:41Vous allez voir ce qu'il va se passer demain, dans la rue
42:43Ça va être très violent je pense
42:45Et il y aura des gens du NPA
42:47ça ne sera pas M. Poutou évidemment, mais en noir
42:49cagoulé, etc, des black blocs
42:51et on sait très bien comment ça va se passer demain
42:53Patrick Roger, ensuite on termine, il reste une minute
42:55Non mais je pense que d'ailleurs
42:57ça peut peser, dans un sens ou dans un autre
42:59mais ça peut peser aussi la façon
43:01dont ces manifestations auront lieu
43:03parce que c'est un appel à la mobilisation
43:05contre l'extrême droite et contre
43:07une remise en cause des droits
43:09évidemment, c'est derrière cette manière
43:11que vont se réunir les unions de gauche
43:13mais s'il y a en fait des dérives, je pense que
43:15ça va accroître encore la peur
43:17de certains et que ça peut se retourner
43:19d'ailleurs contre les manifestants
43:21C'est absolument très probable
43:23Ces gens, c'est le camp de l'anti-France
43:25Ce sont des gens qui crachent sur nos policiers
43:27Ce sont des gens qui crachent sur nos institutions
43:29Ce sont des gens qui
43:31décrochent des drapeaux français
43:33Et ce sont des gens qui se disent démocrates
43:35et qui vont dans la rue
43:37pour remettre en cause un résultat démocratique
43:39Si ces gens,
43:41c'est ça le front populaire
43:43il a le quoi d'avoir peur, vraiment
43:45Ils crachaient sur François Hollande, sur Raphaël Glucksmann
43:47qui décidément semble avoir l'estomac assez solide
43:49C'est gens qui n'aiment ni la France
43:51ni la République, tout simplement
43:53Ils sont prêts à employer la violence
43:55mais parfois ils cassent pour casser
43:57ils n'ont absolument aucune conviction
43:59Voir ils préfèrent le drapeau palestinien
44:01au drapeau français
44:03Il n'y aura pas de drapeau israélien, ça c'est sûr
44:05Merci beaucoup, on est à l'heure
44:07Merci à tous les quatre d'avoir été avec moi ce soir
44:09C'était la première fois que j'ai remplacé Eliott Deval
44:11Je pensais que j'avais la pipette
44:13Je pensais que j'avais la chocolat
44:15Je ne serai pas là demain
44:17Mais dans un instant c'est Lionel Rosso
44:19Merci beaucoup, bye bye