Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche
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00:00:00Il est quasiment 9h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:00:04A la une ce matin, la France nous valait le dorado des chercheurs, des universitaires étrangers.
00:00:09C'est en tout le cas le rêve d'Emmanuel Macron qui leur donne rendez-vous le 5 mai prochain.
00:00:14France terre d'accueil pour ceux qui cherchent juste et pensent bien.
00:00:17Mais qu'en est-il de ces chercheurs et ses propres experts français ?
00:00:21Le budget alloué à la recherche et au développement est en deçà des exigences européennes.
00:00:25Le salaire d'un chercheur en France est deux fois inférieur à celui d'un chercheur américain.
00:00:30Emmanuel Macron hiérarchise ses priorités le jour où il tweet pour les chercheurs du monde entier.
00:00:35En France, le directeur de recherche et d'études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient, Fabrice Balanche,
00:00:41est accablé par la directrice de l'université Lyon 2.
00:00:44En cause, Fabrice Balanche a osé parler des groupes islamo-gauchistes présents sur le campus.
00:00:49Fabrice Balanche, contraint de quitter l'amphithéâtre un 1er avril,
00:00:53pris à partie par des pleutres encapuchés qui l'accusent d'islamophobie.
00:00:57Un professeur placé sous protection fonctionnelle, puis lâché par sa direction.
00:01:02Le maire de Bron appelle à la démission de la présidente de l'université.
00:01:0650 personnalités de l'enseignement supérieur, dont Jean-Michel Blanquer ou encore Luc Ferry,
00:01:11ont signé une tribune en ce sens.
00:01:13Mais le silence radio pour l'instant du chef de l'État, du Premier ministre,
00:01:17du ministère de l'enseignement supérieur, désarçonne.
00:01:20La liberté académique qu'ils entendent défendre s'arrête-t-elle à l'université Lyon 2 ?
00:01:26Les bras grands ouverts sont-ils seulement réservés aux blouses blanches
00:01:30qui tournent le dos à l'administration Trump ?
00:01:32Sera-t-il plus simple demain d'étudier la théorie du genre que les dérivent du wokisme ?
00:01:37D'étudier l'extrême droite plutôt que l'extrême gauche dans les universités ?
00:01:42Nous en parlerons évidemment ce matin.
00:01:45Mais avant cela, c'est le point sur l'information.
00:01:46Avec Marine Sabourin. Bonjour Marine.
00:01:48Bonjour Elliot. Bonjour à tous. Cette prise d'otage qui s'est déroulée dans l'Inde ce jeudi.
00:01:53La femme et la fille d'un convoyeur de fond ont été enlevés par trois individus à leur domicile.
00:01:58L'épouse et l'enfant ont été relâchés saines et sauves peu de temps après à une centaine de kilomètres de leur maison.
00:02:03C'est le père de famille qui a découvert l'enlèvement de ses proches grâce à une caméra de vidéosurveillance installée chez eux.
00:02:08Les ravisseurs sont toujours activement recherchés.
00:02:11Attention si vous prenez la route pour ce week-end de Pâques, bison futé voie rouge dans le sens des départs dans le quart nord-ouest du pays.
00:02:18Des embouteillages sont attendus sur les axes en direction du nord et sur la côte normande.
00:02:22Le quart sud-est pourrait également connaître des difficultés.
00:02:25Et puis le vice-président américain Jay Devens va célébrer Pâques ce samedi au Vatican.
00:02:29Il doit rencontrer le bras droit du pape François aujourd'hui.
00:02:32Jay Devens a déjà été aperçu hier dans la cité du Vatican.
00:02:35Plus tôt dans la journée, il avait été reçu par la première ministre italienne Giorgia Meloni à Rome
00:02:41pour échanger sur la guerre commerciale entre Washington et l'Union Européenne.
00:02:45Voilà pour l'essentiel de l'actualité, Eliott.
00:02:48Merci beaucoup pour le point sur l'information.
00:02:50On est avec Charlotte Dornellas, Alexandre Devecchio, Georges Fenech, Amine Elbaï.
00:02:54Bonjour à tous les quatre.
00:02:55Bonjour.
00:02:56Bon, je suis en colère ce matin, vraiment très en colère parce que vous avez Emmanuel Macron
00:02:59qui dit à tous les chercheurs du monde entier, venez chez nous.
00:03:01Ceux qui pensent bien, bien sûr, ceux qui pensent mal, ne venez pas.
00:03:05Mais tous les chercheurs, venez, 5 mai prochain.
00:03:08Vous avez Fabrice Balanche, géographe reconnu dans le monde entier,
00:03:12le spécialiste de la Syrie qui est mis en difficulté depuis trois semaines.
00:03:16Pas un mot pour Fabrice Balanche qui a été lâché par la directrice de Lyon 2.
00:03:20On en parlera en longueur dans cette émission, bien sûr.
00:03:23Il n'a que ce qu'il mérite.
00:03:24Je sais que c'est de l'humour, évidemment, mais c'est de l'humour noir.
00:03:28C'est un peu ce qui est en substance.
00:03:30C'est intolérable.
00:03:32Intolérable, bien sûr.
00:03:33On en parlera à 9h30 ce matin et on peut rester une heure sur ce sujet tant il est passionnant de voir.
00:03:39Vous savez que vous avez la grande association de l'université, l'université de France.
00:03:43Ils ont conduit un communiqué en parlant du fantasme de l'islamo-gauchisme à l'université.
00:03:48Voilà où on en est.
00:03:49La ministre de l'enseignement supérieur, Elisabeth Borne, je ne sais pas où elle est, c'est le week-end de Pâques, peut-être en vacances.
00:03:55Vous avez Emmanuel Macron qui préfère parler des universitaires étrangers.
00:03:59Et Fabrice Balanche n'est pas tout seul parce qu'il y a une cinquantaine de personnalités qui l'ont soutenue.
00:04:04Mais avant cela, c'est pour le coup essentiel.
00:04:07Et notre règle, c'est de parler aux Français, de parler de leurs préoccupations, d'être au plus près de vos inquiétudes.
00:04:16Et hier, toutes les caméras des chaînes d'information étaient braquées sur Rennes.
00:04:20J'ai regardé ce matin, quasiment plus personne n'en parle.
00:04:23Qu'est-ce qui s'est passé à Rennes ?
00:04:25Vous avez des scènes de guerre dans un des quartiers de Rennes, liés au trafic de stupéfiants,
00:04:31avec des individus qui, jeudi, en pleine journée, ont ouvert le feu avec des armes automatiques.
00:04:38Ce que je vous propose, avant qu'on aille sur le terrain, parce que nos équipes ont pu parler avec les commerçants, avec les habitants,
00:04:43ce que je vous propose, c'est qu'on revive la séquence, quelques secondes, sans commentaire.
00:04:49Vraiment, c'est brut.
00:04:51Voilà ce qui peut se passer.
00:04:52Vous rentrez chez vous.
00:04:53Vous avez passé la journée au boulot, il est 17, 18 heures, et voilà ce qui peut se passer.
00:04:58C'est en France, ce n'est pas en Amérique latine.
00:05:23Voilà la situation dans certains quartiers en France.
00:05:31Alors, pendant qu'on voyait ces images, Amine, vous m'expliquiez que vous aviez habité dans ce quartier.
00:05:36J'ai habité sur le parvis Kennedy, dans le quartier Villejean à Rennes, pendant un an, pour des nécessités professionnelles.
00:05:41Je connais parfaitement ce quartier.
00:05:44C'est un quartier qui est connu des effectifs de la police nationale.
00:05:49Et le lieu de la fusillade n'est pas anodin.
00:05:51Pour tous ceux qui habitent dans ce quartier à Rennes, ils savent pertinemment que ce lieu n'est pas anodin.
00:05:56Il y a eu quatre blessés dans un subway, et c'est, je crois, peut-être même l'un des seuls subways de France
00:06:02où les gens peuvent s'installer pour ne pas consommer.
00:06:05Ce sont essentiellement des narcotrafiquants, des caïds, et qui se sont installés là.
00:06:09Et ce n'est pas pour rien, parce qu'en fait, on est au cœur d'une place qui donne sur une vision d'ensemble.
00:06:14Et notamment, c'est le point de passage dans le quartier pour les véhicules de la police nationale.
00:06:20Donc, c'est un endroit extrêmement important pour les narcotrafiquants,
00:06:24parce que c'est à cet endroit-là où ils peuvent contacter les revendeurs et tout le réseau
00:06:30pour signaler la présence des effectifs de la police nationale.
00:06:34Et donc, organiser leur trafic de drogue en toute impunité.
00:06:37Quand vous avez vécu dans ce quartier, est-ce que vous étiez confronté aux mêmes scènes
00:06:41qu'on a pu voir jeudi après-midi, où là, on a passé un cap ?
00:06:45Ah non, on a passé un cap, vraiment.
00:06:46On a passé un cap.
00:06:48Ici, il est question de Kalachnikov.
00:06:52Il est question ici de criminalité organisée.
00:06:54Et surtout, pour y avoir vécu dans un quartier populaire bien avant Rennes, à Roubaix,
00:07:00généralement, lorsqu'on parlait de règlement de compte à la Kalachnikov,
00:07:03ça se faisait après minuit.
00:07:04Là, c'est en pleine journée, devant des femmes, des enfants.
00:07:08Il est question ici, je me souviens sur les images,
00:07:10on voit ici trois individus en train de courir et trois civils en train de s'abriter.
00:07:16Et c'est toujours la même chose.
00:07:17C'est toujours le mauvais tir qui va cibler la personne présente au mauvais endroit, au mauvais moment.
00:07:22Et puis à la fin, on pleure et on se rend compte qu'il ne fallait pas faire ça.
00:07:25Et c'est trop tard.
00:07:26Et c'est trop tard.
00:07:27Le terrain, tout de suite, puisque je le disais, CNews est resté sur place
00:07:31afin de tendre le micro, pouvoir vous rencontrer
00:07:34et savoir ce que les gens vivent au quotidien dans ces quartiers qui sont gangrénés par le trafic de stupéfiants.
00:07:40On est avec Anaïs Baucher.
00:07:42Merci d'être avec nous, chère Anaïs.
00:07:44Que vous ont raconté les habitants, les commerçants sur place ?
00:07:48Eh bien, un seul mot d'ordre, un seul mot, la peur et l'inquiétude.
00:07:55Beaucoup nous ont raconté leur peur.
00:07:57Certains qui habitent à deux pas du Sebois, qui se trouvent derrière moi,
00:08:00où s'est déroulée la fusillade, ont assisté à la scène et sont très inquiets.
00:08:04Un père de famille m'a expliqué avoir peur pour sa sécurité et celle de ses enfants.
00:08:09Il leur a d'ailleurs interdit de sortir de la maison après 19 heures.
00:08:12Une commerçante m'a indiqué qu'elle commençait le travail très tôt
00:08:15et était extrêmement stressée à l'idée de se retrouver toute seule le matin.
00:08:19Un autre commerçant m'a expliqué également qu'il souhaitait tout simplement partir
00:08:22parce qu'il était trop stressé de ce qu'il se passait.
00:08:26Mais pour l'instant, c'était tout bonnement impossible
00:08:28parce que personne ne voulait racheter son commerce à cause des violences et de l'insécurité.
00:08:33Commerçants et habitants espèrent plus de fermeté de la part des autorités.
00:08:37Depuis les fusillades, le dispositif de sécurité a été renforcé dans le quartier
00:08:41et dans la ville de Rennes.
00:08:43Hier soir, nous avons croisé plusieurs policiers qui patrouillaient dans les rues.
00:08:47Ils sont une soixantaine de la CRS 82 à avoir été mobilisés.
00:08:51C'est une unité spécialisée dans les violences urbaines
00:08:53qui restera sur place aussi longtemps que nécessaire.
00:08:56C'est ce qu'a affirmé le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau
00:08:59qui, je cite, a expliqué que la guerre que nous menons contre le narcotrafic
00:09:04n'admet aucune relâche et aucune faiblesse.
00:09:07Un discours de fermeté qui a également été partagé par le préfet de Bretagne et d'Île-et-Vilaine,
00:09:12Amaury de Saint-Quentin.
00:09:14Il est venu hier sur les lieux et a rappelé la volonté de l'État de mettre fin à ces agissements criminels
00:09:19dont certains quartiers de Rennes sont victimes depuis plusieurs mois.
00:09:23Il a indiqué qu'une unité de force mobile resterait dans le quartier jusqu'à lundi.
00:09:28– Merci beaucoup Anaïs pour ces précisions.
00:09:31Merci à Timothée Forger qui vous accompagne.
00:09:33Si vous avez pu retranscrire les témoignages des habitants sur place,
00:09:36c'est qu'ils ont la peur aux ventes, bien évidemment on les comprend,
00:09:40et ils n'ont pas parlé à visage découvert.
00:09:43Ce que je vous propose, c'est qu'on écoute, parce qu'elle parlait des personnes,
00:09:47vous avez parlé de ce fameux fast-food non loin de cette place,
00:09:51plutôt que de voir le sujet, je voudrais qu'on écoute ces élus municipaux
00:09:57qui étaient présents au moment des faits
00:09:59et qui se sont retrouvés confrontés à ces scènes,
00:10:03non pas de tensions urbaines.
00:10:05Là on est face à des scènes de guerre lorsque vous avez des kalachnikovs.
00:10:09– J'ai vu une personne arriver, déterminée, arriver vite en marchant
00:10:14avec ce qui semblait être une espèce comme une kalachnikov, enfin un fusil d'assaut.
00:10:18Et là ils ont levé l'arme.
00:10:20Les jeunes derrière nous se sont levés en disant
00:10:22« c'est pas nous, c'est pas nous »
00:10:24et mon collègue Nicolas m'a tiré par la veste
00:10:27et on s'est jeté au sol et les balles sont passées juste au-dessus de moi.
00:10:31Et puis on a attendu après que ça arrête de tirer,
00:10:34on était au sol, les mains sur la tête.
00:10:36– Ça fait du bruit, ça tire et puis là les trois jeunes disent
00:10:41qu'ils ont été touchés, qu'ils ont pris une balle.
00:10:44Donc je ne sais pas, 5-6 secondes par terre,
00:10:46dès qu'il n'y a plus de bruit, je me relève pour voir s'ils sont partis
00:10:51et puis après tout le monde se relève et puis on accompagne les jeunes.
00:10:54– Je précise que trois personnes ont été blessées par balle
00:10:58et une quatrième victime a été percutée par la voiture des tireurs.
00:11:02J'entendais hier des jeunes hommes ont été interpellés.
00:11:05On n'est pas face à des jeunes hommes,
00:11:06on est face à des potentiels narco-racailles,
00:11:09on est face à des tueurs.
00:11:10Voilà ce qui se passe aujourd'hui en France.
00:11:14Et souvent du côté de Beauvau et désormais du côté de Vendôme,
00:11:18on ne parle plus de narco-trafic, mais on parle de narco-terrorisme, Georges Ferrec.
00:11:23Est-ce que là on est dans ce phénomène de narco-terrorisme ?
00:11:27– Je pense qu'on peut le dire, oui.
00:11:28À partir du moment où on fait usage d'armes lourdes,
00:11:31en plein jour, en pleine ville, comme à Rennes,
00:11:34c'est fait aussi pour provoquer la terreur, marquer son territoire.
00:11:38C'est une guerre des gangs, c'est évident.
00:11:41Mais ce qui se passe à Rennes, on le voit à Grenoble,
00:11:43on le voit à Marseille, on le voit à Lyon.
00:11:44Il n'y a plus une seule ville aujourd'hui qui est épargnée
00:11:46par ces attaques qu'on ne voyait pas il y a quelques années.
00:11:51Et tout cela à mettre en perspective,
00:11:53avec les attaques aussi attentats,
00:11:56contre des établissements pénitentiaires aussi à la Kalashnikov,
00:11:59on voit bien qu'on a franchi un seuil ces derniers temps.
00:12:02– En 2024, la France a enregistré 367 assassinats
00:12:05et tentatives d'assassinats liées au trafic de stupéfiants,
00:12:09selon les données du ministère de l'Intérieur.
00:12:11Ces actes de volance ont entraîné la mort de 110 personnes
00:12:14et blessées 341.
00:12:16Encore une fois, Bruno Retailleau,
00:12:18lorsqu'il a pris le ministère de l'Intérieur,
00:12:21il faisait le parallèle entre la lutte contre le terrorisme,
00:12:25en disant évidemment, depuis 2012,
00:12:26on a en France plus de 260 victimes du terrorisme,
00:12:31et notamment islamistes.
00:12:32Mais il y a aussi une autre forme de terreur,
00:12:35c'est le trafic de drogue.
00:12:36Et aujourd'hui, on a des territoires, Charlotte d'Ornelas,
00:12:39qui sont plus proches de ce qu'on peut voir au Mexique,
00:12:43en Colombie, ou du moins en Amérique latine,
00:12:45que ce qu'on pouvait voir en France ces dernières décennies.
00:12:48– Il y a en tout cas, oui, un basculement
00:12:50qu'on ne pouvait pas imaginer il y a quelques années,
00:12:52en tout cas qu'on peinait à imaginer.
00:12:54On se disait, bon, pas en France, en effet,
00:12:56dans des pays gangrénés, pourquoi pas, mais pas en France.
00:12:59La différence, ou l'ajout, ou le truc encore pire, on va dire,
00:13:03par rapport au terrorisme dans le narco-banditisme,
00:13:08la criminalité liée au trafic de stupéfiants,
00:13:11c'est qu'en effet, il y a une volonté de terreur,
00:13:13mais des groupes entre eux.
00:13:14On a l'impression qu'on n'existe plus, en fait,
00:13:16pour ces narco-trafiquants.
00:13:17Ils ont remplacé les règles, l'État, l'autorité, c'est eux.
00:13:23Et donc, ils sont dans des quartiers,
00:13:25il y a des victimes collatérales, ça leur est égal.
00:13:27Il faut libérer quelqu'un de sa bande,
00:13:29et bien, on tue deux agents pénitentiaires,
00:13:31c'est pertes et profits dans le trafic.
00:13:34Vous voyez, il n'y a même pas la volonté de nous terroriser,
00:13:37c'est que nous ne comptons pas dans la manière
00:13:40dont ils déploient, on va dire, leur trafic.
00:13:43La seule chose qui compte, c'est évidemment le profit
00:13:47qui est tiré, le profit absolument hallucinant
00:13:50qui est tiré de ces trafics-là.
00:13:52La vie ne compte pas, ni la vie de leurs petites mains,
00:13:55ni la vie des victimes collatérales,
00:13:57ni évidemment la vie de ceux qui sont chargés
00:13:59de leur faire la guerre, ça c'est sûr.
00:14:00La question maintenant, c'est de savoir
00:14:02qu'est-ce qu'on peut faire politiquement.
00:14:03Et beaucoup sur place condamnent l'absence de rédaction
00:14:08de la municipalité.
00:14:09Alors la municipalité, elle ne peut pas tout faire,
00:14:11surtout face à de la grande criminalité.
00:14:14Mais si vous avancez main dans la main avec l'État,
00:14:18les choses peuvent peut-être avancer un peu plus vite.
00:14:21C'est ce que dit en substance l'élu de l'opposition,
00:14:23Carole Gandon, qui était notre invitée hier.
00:14:26Écoutez.
00:14:27Rennes, c'est quand même la deuxième ville après Marseille
00:14:30qui a vu les trafics de stupes augmenter le plus depuis 10 ans.
00:14:35On a plus de 135% d'augmentation en 10 ans
00:14:38des trafics de stupéfiants à Rennes.
00:14:40Dans les discours et dans les mots,
00:14:43la maire affiche une forme de fermeté.
00:14:45Effectivement, elle en appelle régulièrement à l'État
00:14:48pour venir protéger sa ville.
00:14:52Elle a investi certes des moyens dans la police municipale.
00:14:55Mais enfin, le rattrapage n'est pas là du tout.
00:14:57Nous sommes très, très en retard sur les moyens humains
00:15:00et techniques.
00:15:02La vidéoprotection est ridiculement déployée.
00:15:07Il y a très peu d'outils concrets.
00:15:10Elle refuse évidemment d'ouvrir le débat sur l'armement des policiers municipaux.
00:15:14Voilà où on en est.
00:15:16Bien évidemment que le maire tout seul ne peut pas tout faire.
00:15:18Non.
00:15:18Mais il y a une question de climat.
00:15:20Il y a un état d'esprit, bien évidemment.
00:15:22Quand vous êtes plus attaché, je ne parle pas de Rennes,
00:15:24mais d'autres villes, aux pistes cyclables,
00:15:27plutôt qu'à armer votre police municipale,
00:15:30à mettre dans la ville un maximum de caméras vidéo-surveillance,
00:15:34après, vous payez les factures à chaque fois en même temps.
00:15:38Il y a un petit mot là-dessus, mais vraiment, c'est très important.
00:15:41Rennes, c'est une ville de gauche.
00:15:43Et c'est une gauche qui s'est longtemps battue
00:15:45pour le droit à la rénovation urbaine dans les quartiers populaires.
00:15:48Et dans ce quartier que je connais très bien, à Villejean,
00:15:51c'est l'un des derniers quartiers où on retrouve encore ces grandes tours,
00:15:55vous savez, de 21 étages, mais plusieurs tours à la fois,
00:15:59où les trafiquants peuvent naviguer d'une tour à l'autre,
00:16:03où ils peuvent facilement échapper au radar,
00:16:05au contrôle des forces de l'ordre.
00:16:07Et j'en viens là-dessus parce que les milliards d'euros
00:16:11qu'on a injectés dans la rénovation urbaine,
00:16:1290 milliards d'euros au titre de la politique de la ville
00:16:16depuis les années 1990,
00:16:18ces milliards d'euros-là ne sont pas injectés réellement dans ces quartiers-là.
00:16:22La municipalité de Rennes, pour lutter contre tout cela,
00:16:25eh bien, ils vont boboïser le quartier,
00:16:27installer une médiathèque,
00:16:28comme si la médiathèque va permettre d'éradiquer le trafic de drogue.
00:16:31Pas d'armement de la police municipale,
00:16:33pas de caméras de vidéosurveillance,
00:16:34pas d'accompagnement des familles.
00:16:36Et puis, vous avez des familles livrées à elles-mêmes.
00:16:38Vous avez des familles à qui les dealers disent
00:16:40« Vous cachez la drogue ou on s'en prend à vous ».
00:16:43Et le tout dans l'impuissance totale,
00:16:45dans l'impuissance de l'État.
00:16:47Il n'a pas dit grand-chose depuis le début de l'émission,
00:16:49mais il n'en pense pas moins.
00:16:50Alexandre Devecchio,
00:16:52est-ce qu'aujourd'hui, vous avez la sensation
00:16:54que certains quartiers de France sont plus proches de Medellin
00:16:57que de ce qu'on peut vivre à Paris ?
00:16:59Et nous, on est bien tranquilles dans ce plateau
00:17:01parce qu'à Paris, il y a une sorte de bulle protectrice.
00:17:05Et on pourrait faire la leçon à tous ceux qui disent
00:17:07« Mais la France, notre pays a changé dans… »
00:17:11Oui, il y a une bulle protectrice,
00:17:13mais effectivement, les boubous,
00:17:14ceux qui se croiraient protégés,
00:17:16auraient tort de le croire
00:17:17parce qu'on voit bien que ça progresse partout.
00:17:18Et qui aurait cru qu'à Rennes,
00:17:20il y aurait des scènes comme ça,
00:17:21une ville paisible de Bretagne ?
00:17:25Donc, ceux qui effectivement se sentent pas concernés
00:17:29devraient l'être,
00:17:30parce que je crois qu'on est désormais tous concernés.
00:17:32Effectivement, Bono Rotaio avait parlé
00:17:35de mexicanisation de la France.
00:17:37On en est exactement là.
00:17:40Maintenant, c'est un constat.
00:17:42Ceux qui font pas ce constat,
00:17:43c'est vraiment qu'ils ne veulent pas voir.
00:17:45La question, c'est qu'est-ce qu'on fait ?
00:17:49Je peux vous dire que les Français,
00:17:50eux, ils sont très clairs sur qu'est-ce qu'on fait.
00:17:52Vous avez 7 Français sur 10.
00:17:5372% des Français sont d'âge janvier 2025
00:17:56qui estiment que pour lutter contre le trafic de drogue,
00:18:00maintenant, c'est l'intervention de l'armée.
00:18:01Alors, ça peut faire peur, bien sûr.
00:18:03Mais voilà ce que veulent les Français.
00:18:05Il faut une justice d'exception.
00:18:07Je reprendrai pas la formule de
00:18:09nous y sommes dans la mexicanisation
00:18:10parce que je rappelle qu'en 15 ans,
00:18:13la guerre entre les gangs et l'État mexicain
00:18:15a fait 400 000 morts.
00:18:17Elle a commencé par 200 francs.
00:18:18Oui, mais c'est un processus.
00:18:20Mais on en est aux prémices.
00:18:21C'est-à-dire que si on n'y prend pas garde,
00:18:23on peut effectivement tomber dans une mexicanisation
00:18:26par la corruption et par l'usage des armes, etc.
00:18:29Ce qu'il faut bien comprendre,
00:18:30il y a dans cette affaire,
00:18:31c'est que nous sommes dans une criminalité
00:18:33que je qualifierais de rupture.
00:18:35Ce n'est pas une criminalité ordinaire.
00:18:37On rompt avec une société,
00:18:38avec ses codes, avec ses lois,
00:18:40avec ses autorités.
00:18:41On avait, dans les années 90,
00:18:43700 à peu près quartiers dits sensibles.
00:18:45Aujourd'hui, on en a 1 500.
00:18:47Donc, on a doublé, vous voyez,
00:18:48plus que doublé.
00:18:49Donc, on est dans une criminalité souterraine,
00:18:52une criminalité de rupture.
00:18:53Ce n'est pas une criminalité ordinaire.
00:18:55Et d'ailleurs, le PNAT,
00:18:56antiterroriste, s'est saisi.
00:18:58Pour les prisons,
00:18:59pas pour ce qui s'est passé hier.
00:19:01Avec comme nouvel angle,
00:19:02l'intimidation.
00:19:04Créer de la terreur par l'intimidation.
00:19:05Je suis d'accord avec vous.
00:19:05J'ai entendu attentivement
00:19:07le procureur général du PNAT,
00:19:08qui a donné une définition très claire
00:19:10du terrorisme
00:19:11et pourquoi il s'est saisi.
00:19:13Et d'ailleurs, je me suis dit,
00:19:14en l'écoutant,
00:19:15pour Sainte-Soline,
00:19:15il aurait pu se saisir.
00:19:16Absolument.
00:19:18On ferme la parenthèse,
00:19:19on revient sur notre sujet.
00:19:20C'est essentiel, vous dites,
00:19:21on change de société.
00:19:22En novembre dernier,
00:19:24Bruno Retailleau va à Rennes.
00:19:26Il va dans un autre quartier
00:19:27qui est gangréné
00:19:28par le trafic de stupéfiants.
00:19:29Il est face à des femmes
00:19:30qui ont le courage
00:19:31de parler à visage découvert.
00:19:33Une des femmes dit,
00:19:34mais on n'est plus en France
00:19:35dans ce quartier-là.
00:19:37Que s'est-il passé dans les médias ?
00:19:39Que s'est-il passé dans la sphère politique ?
00:19:41Ils s'en sont pris à cette femme
00:19:42qui vit au quotidien ça
00:19:44et qui a eu le courage de dire,
00:19:45mais monsieur,
00:19:46ça fait 50 ans que je suis dans ce quartier,
00:19:47monsieur le ministre.
00:19:48Ce quartier a changé.
00:19:50On n'est plus en France.
00:19:51Donc, elle était taxée d'extrémistes
00:19:53plutôt que d'essayer de comprendre
00:19:54ce qui lui est arrivé.
00:19:55Charlotte Dornelas.
00:19:56Oui, ça, c'est la rhétorique habituelle.
00:19:59Elle a dit ce qui se passait dans sa vie.
00:20:00Donc, il faut qu'on la fasse taire
00:20:03pour cette raison précise.
00:20:05Mais sur la question du trafic de drogue,
00:20:08moi, je vois les réactions
00:20:09des uns et des autres,
00:20:10notamment cet élu d'opposition.
00:20:13Il y a parfois aussi
00:20:14de l'ordre du réflexe
00:20:16dans les réactions des uns et des autres
00:20:18par rapport à ce qui nous arrive
00:20:19et un réflexe qui a tendance
00:20:20à être le même sur la durée.
00:20:23C'est-à-dire qu'évoquer la question
00:20:24de la vidéoprotection
00:20:25par rapport à ce qui vient de se passer à Rennes,
00:20:26je ne vois vraiment pas le rapport.
00:20:27C'est-à-dire que les vidéos,
00:20:28on les a.
00:20:28D'ailleurs, on les passe à la télé.
00:20:29Donc, on en a de la vidéo.
00:20:30Il y a des gens qui filment,
00:20:32il y a la vidéoprotection.
00:20:33Qu'est-ce que ça va changer ?
00:20:34Donc, moi, je comprends
00:20:35l'intérêt de la vidéo,
00:20:37notamment dans les enquêtes.
00:20:38Sur l'interpellation plus rapide,
00:20:39on arrive à définir les points de vie.
00:20:41Il y a énormément de villes aujourd'hui
00:20:43qui ont la vidéoprotection,
00:20:44qui ont une police municipale armée
00:20:46et dans lesquelles ça arrive.
00:20:47Vous prenez le cas de Nice,
00:20:48c'est vrai qu'effectivement,
00:20:49vous avez le quartier des Moulins
00:20:50qui est gangréné par le trafic de stupéfiants.
00:20:51Donc, on a un problème
00:20:52qui est beaucoup plus profond,
00:20:54qui est celui de prendre en considération
00:20:56exactement ce qu'est le fonctionnement
00:20:58du narcotrafic,
00:20:59qui est celui de la réponse
00:21:00d'une justice adaptée,
00:21:02en effet, à cette criminalité nouvelle
00:21:04du narcotrafic.
00:21:05Et là, l'impuissance de la justice
00:21:07de manière générale,
00:21:09c'est pareil.
00:21:09Le réflexe premier,
00:21:10c'est de se dire
00:21:11ce sont les magistrats
00:21:12qui ne répondent pas correctement.
00:21:13L'organisation de l'impuissance,
00:21:15elle est politique depuis des années.
00:21:17Quand vous avez une peine
00:21:18qui est prononcée
00:21:18et qu'il y a trois magistrats derrière
00:21:20qui sont chargés de l'appliquer,
00:21:21de remettre les peines,
00:21:22de l'aménager, etc.
00:21:25Vous savez que les narcotrafiquants,
00:21:27ils sont dans une société alternative,
00:21:29il n'y a aucun doute.
00:21:30Ils sont au meilleur endroit que moi,
00:21:31ça c'est évident.
00:21:31Ça, je vous confirme.
00:21:32Ils sont au meilleur endroit,
00:21:33ils ont les moyens,
00:21:34évidemment,
00:21:35de tout
00:21:35et notamment
00:21:36du conseil juridique
00:21:37extrêmement pointillieux.
00:21:39Ça avait été soulevé
00:21:40par beaucoup de personnes
00:21:41et cette adaptation-là,
00:21:43elle est lente
00:21:43par rapport à leur souplesse
00:21:45à eux.
00:21:45Vous avez entièrement récent,
00:21:46Charlotte,
00:21:46mais quand on parle,
00:21:47par exemple,
00:21:47des moyens
00:21:48directs ou indirects,
00:21:51la caméra ne va pas
00:21:52tout résoudre
00:21:52mais ça peut aider.
00:21:54L'utilisation des drones.
00:21:56Est-ce que vous savez
00:21:56que la LDH
00:21:57est en train d'intervenir
00:21:59parce que l'État
00:22:01veut utiliser les drones
00:22:02pour surveiller
00:22:03dans les quartiers de Rennes
00:22:04et la LDH,
00:22:05ils sont en train
00:22:06de mettre la pression
00:22:06pour que finalement
00:22:08on ne les utilise pas ?
00:22:09Une fois qu'on a dit ça,
00:22:10écoutez,
00:22:10on prie bagage
00:22:11et voilà,
00:22:12c'est ça qui va se passer.
00:22:13C'est le maître mot
00:22:14et c'était le sens
00:22:16de mon intervention.
00:22:18Pourquoi le commissaire
00:22:20et le préfet
00:22:22d'Ille-et-Vilaine
00:22:23doivent mobiliser des drones ?
00:22:24C'est parce que la commune
00:22:26refuse l'installation
00:22:27de caméras de vidéoprotection
00:22:29et en conséquence,
00:22:31au nom du respect
00:22:32de la vie privée familiale,
00:22:33vous imaginez,
00:22:34article 8
00:22:34de la Convention européenne
00:22:35des droits de l'homme,
00:22:36vous avez des associations
00:22:38type Ligue des droits de l'homme,
00:22:41Adélico,
00:22:42qui mettent la pression
00:22:43dans la minute
00:22:45qui suit l'édiction
00:22:46de l'arrêté du préfet
00:22:47sur la justice administrative
00:22:49pour faire suspendre
00:22:50l'emploi des caméras.
00:22:51Le tout dans l'impunité
00:22:52la plus totale.
00:22:53Un dernier mot avec vous,
00:22:54Charlotte,
00:22:54avant la publicité
00:22:55et dans un instant,
00:22:56on sera avec Henri Guénaud,
00:22:57on va revenir en longueur
00:22:58sur ce qui se passe
00:22:59dans les universités
00:22:59en France.
00:23:00Mais avant cela,
00:23:01je pense qu'on est passé
00:23:02à côté du témoignage
00:23:03le plus important
00:23:04que nous relatait
00:23:05Anaïs Bauchet,
00:23:06c'est ce père de famille
00:23:07qui disait
00:23:08moi mes enfants
00:23:09à partir de 19h
00:23:11ils ne sortent plus.
00:23:12Donc en fait
00:23:13les premières victimes
00:23:14c'est les habitants
00:23:16de ces quartiers
00:23:17qui vivent
00:23:18un confinement sécuritaire.
00:23:19Ils sont en otage.
00:23:20C'est exactement
00:23:21ce qui est en train de se passer.
00:23:22Ils rêveraient que d'une chose
00:23:23c'est de quitter ce quartier.
00:23:24Ils n'en ont peut-être pas
00:23:25malheureusement les moyens
00:23:26ou alors ils ont une attache
00:23:27affective.
00:23:28Ils n'en ont pas les moyens
00:23:29parce que quand vous êtes né
00:23:30dans un quartier
00:23:30vous n'avez peut-être pas
00:23:31envie de le quitter.
00:23:32Oui moi je pense surtout
00:23:32qu'ils sont otages.
00:23:34Ce n'est pas qu'ils ont
00:23:35une attache affective.
00:23:36C'est que quand il y a
00:23:37un quartier où les gens
00:23:38se tirent dessus
00:23:38vous ne pouvez plus vendre
00:23:40votre appartement
00:23:41vous ne pouvez plus vendre
00:23:41votre commerce.
00:23:42C'est d'ailleurs ce qui a été
00:23:43raconté.
00:23:44C'est un drame dans le drame.
00:23:45Pour conclure
00:23:46vous voulez rajouter quelque chose ?
00:23:47Sur la question
00:23:48de la surveillance
00:23:49et des moyens
00:23:49qui sont utilisés.
00:23:50Il y a une contre-enquête
00:23:51à faire.
00:23:52Je vois bien la rhétorique
00:23:53des associations
00:23:54qui sont en permanence
00:23:55sur le droit individuel
00:23:56si possible de la défense
00:23:57par rapport au bien commun.
00:23:58Je n'ai aucun problème
00:23:58avec ça et je le dénonce
00:24:00également.
00:24:01Simplement à rebours de ça
00:24:03est-ce qu'une enquête
00:24:04ne pourrait pas être faite
00:24:05également pour voir
00:24:06à quel point nous
00:24:07citoyens
00:24:08terrorisés
00:24:09par l'impuissance
00:24:10de l'Etat
00:24:11avons plébiscité
00:24:13des moyens
00:24:14de restriction
00:24:14de liberté de tous
00:24:16avec quel résultat ?
00:24:17Excusez-moi
00:24:18c'est pire.
00:24:19C'est pire.
00:24:20Donc il y a bien
00:24:20un autre travail de fond
00:24:22à faire
00:24:22au-delà de la question
00:24:23de la multiplication
00:24:24des vidéos et des drones.
00:24:25Paraison n'est jamais raison
00:24:26mais cette semaine
00:24:28j'avais dans l'heure inter
00:24:30le jeudi
00:24:30de 16h à 17h
00:24:32merci d'être aussi nombreux
00:24:33d'ailleurs pour cette émission
00:24:34on avait un spécialiste
00:24:35de l'Amérique latine
00:24:37qui connaît très bien
00:24:38M. Boukele
00:24:39qui l'a rencontré
00:24:40à plusieurs reprises
00:24:41qu'est-ce qu'il a dit
00:24:42M. Boukele
00:24:43c'est très simple
00:24:43le narcotrafic
00:24:44je considère que c'est
00:24:45du terrorisme
00:24:46donc je vais faire des prisons
00:24:47en l'espace de 6 mois
00:24:48il a créé un centre
00:24:48avec 40 000 places
00:24:50la question que je lui ai posée
00:24:51c'est sur les 40 000 places
00:24:52il y en a combien ?
00:24:53Il y en a 40 000
00:24:53c'est très simple
00:24:54et la criminalité
00:24:57a baissé
00:24:58il a été réélu
00:24:58à 84%
00:24:59c'est peut-être pas un modèle
00:25:02non plus
00:25:02je ne dis pas que c'est un modèle
00:25:04mais bon
00:25:04au moins ça bouge
00:25:05vous voyez ce que je veux dire
00:25:06non mais justement
00:25:06notre réflexe à tous
00:25:08c'est de dire
00:25:08que ce n'est pas un modèle
00:25:09c'est parfaitement vrai
00:25:10dans le détail
00:25:10notamment des droits
00:25:11du respect des droits
00:25:12et du respect de l'innocence
00:25:13de certains
00:25:14mais justement
00:25:15regardons bien
00:25:16ce qui se passe là-bas
00:25:17pour voir que plus nous attendons
00:25:20plus nous risquons
00:25:21d'avoir des méthodes injustes
00:25:22et c'est ça le gros
00:25:23On revient dans un instant
00:25:24chers téléspectateurs
00:25:25restez avec nous
00:25:26parce que le programme
00:25:27il est absolument passionnant
00:25:28on sera dans un instant
00:25:28avec Henri Guénaud
00:25:29qui est notre invité
00:25:30il a été économiste
00:25:32évidemment
00:25:32conseiller Nicolas Sarkozy
00:25:33prof à l'ENS
00:25:35on va parler des chercheurs
00:25:36des universitaires
00:25:37qui sont mis en difficulté
00:25:39notamment dans cette université
00:25:40gangrenée selon certains
00:25:42par l'islamo-gauchisme
00:25:43et qui sont aujourd'hui
00:25:44lâchés par la direction
00:25:45et hier vous avez
00:25:47le président de la république
00:25:48qui tweet pour dire
00:25:49aux chercheurs
00:25:49venez, venez chez nous
00:25:51aux chercheurs du monde entier
00:25:52alors on a bien compris
00:25:53que c'était les chercheurs
00:25:54qui étaient contre Donald Trump
00:25:55qui le visait
00:25:56mais venez chez nous
00:25:57venez, venez
00:25:57pas un mot pour monsieur Balanche
00:25:59un mot
00:26:01pas un mot sur son tweet
00:26:02pour monsieur Balanche
00:26:02pas un mot sur son tweet
00:26:04en théorie du genre
00:26:04en différence
00:26:05là je peux vous dire
00:26:06je pense qu'on en manque
00:26:09en France
00:26:09là je peux vous dire
00:26:10là ça va être
00:26:11d'une grande efficacité
00:26:13la publicité
00:26:14c'est un peu plus de 9h30
00:26:18sur CNews
00:26:19pour la suite
00:26:19de l'heure des pro week-end
00:26:21on est toujours avec
00:26:21Alexandre Devecchio
00:26:22Georges Fenech
00:26:23Amine Elbaï
00:26:23Charlotte Dornelas
00:26:24on est très heureux
00:26:25de recevoir
00:26:25Henri Guenot
00:26:27sur notre plateau
00:26:27cher Henri
00:26:28merci d'être avec nous
00:26:29c'est la première fois
00:26:30que vous venez le samedi matin
00:26:31et je vous ai dit
00:26:32moi je dis tout
00:26:32aux téléspectateurs
00:26:33le samedi matin
00:26:34ça réveille
00:26:35donc on est ensemble
00:26:37pendant une heure
00:26:38on a beaucoup de choses
00:26:39à traiter
00:26:39et je voulais absolument
00:26:40avoir votre regard
00:26:41et sur la fronte
00:26:42des grands patrons
00:26:43l'économiste que vous êtes
00:26:44et sur la situation
00:26:46des universitaires
00:26:47mais vous m'avez dit
00:26:47avant le début de l'antenne
00:26:48vous m'avez dit
00:26:49je veux quand même
00:26:49revenir sur votre premier sujet
00:26:51qui était cette ultra-violence
00:26:53ces scènes de guerre
00:26:54qu'on peut voir
00:26:55dans certains quartiers
00:26:56et notamment à Rennes
00:26:57de quoi ces images
00:26:59sont-elles le nom
00:27:00selon vous
00:27:00Henri Guenot ?
00:27:01alors d'abord
00:27:02pour moi
00:27:03le thème de la violence
00:27:04qui monte
00:27:05englobe la plupart
00:27:07des autres
00:27:07des autres thèmes
00:27:08ça fait des années
00:27:10je dis que
00:27:11vous savez la violence
00:27:12c'est un phénomène
00:27:13qui s'auto-entretient
00:27:13qui se nourrit
00:27:14et qu'on finit
00:27:16par ne plus pouvoir maîtriser
00:27:17c'est-à-dire
00:27:17il y a en chacun d'entre nous
00:27:19une violence folle
00:27:20quand toutes les barrières tombent
00:27:21cette violence
00:27:22elle dévore tout le monde
00:27:23et ça fait des années
00:27:24qu'on me dit
00:27:25mais non
00:27:25on n'en est pas là
00:27:26mais tout ça
00:27:27c'est trop pessimiste
00:27:29on prendra
00:27:29ben voilà
00:27:30on commence à y être
00:27:31alors s'il n'y avait
00:27:32j'allais dire
00:27:33s'il n'y avait
00:27:33que les fusillades de Rennes
00:27:34mais toute la semaine
00:27:36on a vu des prisons
00:27:38attaquées à la Kalachnikov
00:27:39bien sûr
00:27:40on voit des gens
00:27:41se tirer dessus
00:27:42dans la rue
00:27:43à la Kalachnikov
00:27:44bon
00:27:45si vous voulez
00:27:46c'est fou
00:27:47pour ajouter
00:27:48ce qui se passe
00:27:49dans certaines écoles
00:27:50quand il y a trop de violence
00:27:52autour
00:27:52on ferme l'école
00:27:53bien sûr
00:27:54on en est là
00:27:54alors on met des murs
00:27:55très très hauts
00:27:56comme dans certaines
00:27:57mais c'est le confinement sécuritaire
00:27:58on parlait de confinement
00:27:59oui de confinement sécuritaire
00:28:01mais je préfère
00:28:02laisser ce mot
00:28:03à la manière dont on a géré
00:28:06la pandémie
00:28:08dont on n'a pas encore mesuré
00:28:10les dégâts
00:28:11que cette manière de faire
00:28:12a pu provoquer
00:28:14bon
00:28:15mais
00:28:15voilà
00:28:16la violence est devenue
00:28:18pour moi
00:28:18le sujet majeur
00:28:20avec la question sociale
00:28:22mais qui peut aussi
00:28:23nourrir la violence
00:28:23dans cette violence
00:28:25il y a tout
00:28:25il y a le terrorisme
00:28:27l'islamisme
00:28:28mais il y a aussi
00:28:29les trafics de drogue
00:28:30les trafics d'armes
00:28:31etc
00:28:31et ça fait des décennies
00:28:33qu'on ne fait rien
00:28:35je veux dire
00:28:35rien de sérieux
00:28:36regardez là
00:28:37Rennes
00:28:37qu'est-ce qu'on dit
00:28:38en une fois de plus
00:28:39c'est inacceptable
00:28:40c'est insupportable
00:28:42et on va mettre
00:28:43en 15 jours
00:28:43une compagnie
00:28:44républicaine de sécurité
00:28:46qui dans 15 jours
00:28:47va partir
00:28:47vous vous souvenez
00:28:48du titre de la Provence
00:28:49avec les opérations
00:28:51place nette
00:28:52ils partent
00:28:53nous on reste
00:28:53bien sûr
00:28:54donc par exemple
00:28:55il y a 7 français sur 10
00:28:56qui sont prêts
00:28:57à ce que l'armée
00:28:58intervienne
00:28:59pour régler
00:29:00le trafic de stupéfiants
00:29:00à mon avis
00:29:02c'est pas sérieux
00:29:03parce que l'armée
00:29:03elle est faite
00:29:04pour faire
00:29:04la guerre
00:29:06à d'autres pays
00:29:09elle est faite
00:29:09pour utiliser
00:29:10des armes
00:29:11des chars lourds
00:29:11elle est faite
00:29:12pour utiliser
00:29:12des avions
00:29:13donc c'est pas sérieux
00:29:14la seule chose
00:29:14qu'elle peut faire
00:29:15à mon avis
00:29:16dans une société
00:29:18pour l'ordre public
00:29:19c'est la sécurisation
00:29:20d'un certain nombre
00:29:21de lieux
00:29:21parce que ça
00:29:22elle sait le faire
00:29:22c'est son métier
00:29:23elle le fait
00:29:24dans le monde entier
00:29:24les armées le font
00:29:25dans le monde entier
00:29:26mais étrangement
00:29:27on ne l'utilise pas
00:29:28pour ça
00:29:29donc en revanche
00:29:32il faut maintenant
00:29:32se donner les moyens
00:29:33de faire la guerre
00:29:34à la violence
00:29:35et de faire la guerre
00:29:36au trafic de drogue
00:29:37mais faire la guerre
00:29:37ce ne sont pas des mots
00:29:38il faut donc se doter
00:29:40d'un droit de la guerre
00:29:41parce qu'il n'y a pas
00:29:42sinon
00:29:42c'est n'importe quoi
00:29:44un droit de la guerre
00:29:45il faut se doter
00:29:47d'unités
00:29:47qui sont capables
00:29:48de faire la guerre
00:29:49au trafic en drogue
00:29:50vraiment faire la guerre
00:29:51il faut changer
00:29:52il faut renouveler
00:29:54tous les fondements
00:29:55de nos politiques
00:29:56dans ce domaine
00:29:57alors la première des choses
00:29:59en matière de droit
00:30:01c'est que
00:30:01d'abord il faut appliquer
00:30:04le droit tel qu'il est écrit
00:30:06par exemple
00:30:06il est écrit dans la loi
00:30:07que le policier peut tirer
00:30:09le policier ou le gendarme
00:30:10s'il est menacé
00:30:11ou si
00:30:12le délinquant
00:30:14menace
00:30:15les tirs
00:30:17mais l'interprétation
00:30:18judiciaire aujourd'hui
00:30:19c'est uniquement si
00:30:20le policier est menacé
00:30:22mais vous avez raison
00:30:23et puis s'il intervient
00:30:24c'est l'IGPN
00:30:25c'est le racisme systémique
00:30:27c'est les violences policières
00:30:29c'est ces manifestants
00:30:30dans la rue
00:30:31c'est les émeutes
00:30:31etc
00:30:32l'exemple type
00:30:34qui éclaire tout le reste
00:30:37c'est celui
00:30:37des refus d'obtempérer
00:30:39alors je ne reviens pas
00:30:40sur l'histoire de Naël
00:30:40mais quand même un peu
00:30:41le monsieur là
00:30:43enfin le jeune homme
00:30:44il a failli tuer
00:30:45deux personnes avant
00:30:46donc
00:30:47voilà il n'est pas anormal
00:30:49qu'un policier fasse
00:30:50l'usage de ses armes
00:30:51dans ses conditions
00:30:51même si après il faut regarder
00:30:53les circonstances
00:30:53dans lesquelles ça se passe
00:30:55ça donne lieu à une minute de silence
00:30:55à l'Assemblée Nationale
00:30:56oui mais
00:30:57une minute de silence
00:30:58donc les politiques
00:30:59ont un rôle essentiel
00:31:00ils ne pouvaient pas faire
00:31:00une minute de silence
00:31:01pour Naël
00:31:02une minute de silence
00:31:03pour le héros
00:31:03qui est mort
00:31:04sur le champ de bataille
00:31:06bon donc
00:31:06il faut
00:31:07moi je ne peux plus
00:31:09je pense que
00:31:11on ne peut plus accepter
00:31:13que des gens
00:31:13se promènent dans la rue
00:31:15avec des armes de guerre
00:31:16c'est la première des choses
00:31:17et donc je l'ai déjà dit
00:31:18ça choquera
00:31:19toutes les bonnes consciences
00:31:21quelqu'un qui
00:31:22a entre ses mains
00:31:23une arme de guerre
00:31:24une kalachnikov
00:31:25dans la rue
00:31:25il peut être abattu
00:31:26par la police
00:31:27même s'il ne menace pas
00:31:29le policier
00:31:29voilà
00:31:29mais oui mais parce que
00:31:30c'est votre avis
00:31:31et peut-être qu'il est partagé
00:31:33par bon nombre
00:31:34de téléspectateurs
00:31:34qui le vivent au quotidien
00:31:36et qui n'en peuvent plus
00:31:37c'est que les gens
00:31:38qui passent là
00:31:38ils se font tuer
00:31:40on a tué des gosses
00:31:42on a tué une étudiante
00:31:43dans sa chambre
00:31:44en train de travailler
00:31:45on a tué un type
00:31:45qui dormait au premier étage
00:31:46ça n'est pas possible
00:31:47si vous acceptez
00:31:49que l'arme de guerre
00:31:50se banalise
00:31:52c'est fini
00:31:52vous allez finir
00:31:53comme les pays
00:31:54d'Amérique centrale
00:31:56voilà
00:31:56donc là
00:31:56il faut y réfléchir
00:31:57mais franchement
00:31:58il faut aller très loin
00:31:59d'autre part
00:32:00les peines sont
00:32:03incroyablement faibles
00:32:05les trafics d'armes
00:32:06ça doit être puni
00:32:07dramatiquement
00:32:08le crime organisé
00:32:10doit être puni
00:32:10regardez les gens
00:32:11qui ont attaqué
00:32:12les prisons
00:32:12si on les attrape
00:32:16ils vont avoir
00:32:16quoi comme peine ?
00:32:18ah bah là
00:32:18c'est le pnat qui est saisi
00:32:19on verra ce qui va se passer
00:32:20affaire à suivre
00:32:20on a parlé de la sécurité
00:32:22Henri Guéno
00:32:22on n'a pas beaucoup de temps
00:32:23malheureusement
00:32:24et je veux vraiment
00:32:24qu'on avance
00:32:25et qu'on parle des universitaires
00:32:26mais on a un nouveau pensionnaire
00:32:28de l'émission
00:32:29qui pourrait s'appeler
00:32:30ça réveille
00:32:30de t'arriver avec
00:32:31des grosses caudures
00:32:32Henri Guéno
00:32:33ça ne plaisante pas du tout
00:32:34il faut qu'on mette
00:32:36un terme à l'engrenage
00:32:37de la violence
00:32:38qui va tout dévorer
00:32:39parce que les victimes
00:32:41vont finir par se faire justice
00:32:42elles-mêmes
00:32:42et à ce moment-là
00:32:43ce sera la catastrophe
00:32:4450 personnalités
00:32:46de l'enseignement supérieur
00:32:47et ce sujet
00:32:48est absolument passionnant
00:32:49réclament la démission
00:32:50de la présidente
00:32:51de l'université Lyon 2
00:32:52qui a publiquement critiqué
00:32:54la défense
00:32:55de Fabrice Balanche
00:32:56géographe
00:32:57spécialiste du Moyen-Orient
00:32:59pris à partie
00:33:00en plein cours
00:33:00dans son université
00:33:02placé je le rappelle
00:33:03sous protection fonctionnelle
00:33:04alors parmi les signataires
00:33:06et c'est ça qui est intéressant
00:33:07vous avez d'anciens ministres
00:33:08vous avez Luc Ferry
00:33:09vous avez Jean-Michel Blanquer
00:33:10vous avez Noël Lenoir
00:33:12mais en revanche
00:33:13le gouvernement aujourd'hui
00:33:15c'est silence radio
00:33:16pas un mot
00:33:17de la ministre
00:33:18de l'enseignement supérieur
00:33:19Emmanuel Macron
00:33:20hier il tweet
00:33:21pour appeler
00:33:22tous les chercheurs
00:33:23du monde entier
00:33:23à venir chez nous
00:33:24pas un mot
00:33:25pour Fabrice Balanche
00:33:26donc voyez le sujet
00:33:27d'Olivier Madini
00:33:27et Sarah Varni
00:33:28ce sujet est absolument
00:33:30passionnant
00:33:30parce qu'il y a tout dedans
00:33:31et on pourrait
00:33:32passer une heure
00:33:33sur ce sujet
00:33:33après deux semaines
00:33:36de silence
00:33:37la présidente
00:33:37de l'université
00:33:38Lyon 2
00:33:39a réagi
00:33:39elle rappelle
00:33:40son soutien institutionnel
00:33:41à l'enseignant menacé
00:33:42et condamne l'attaque
00:33:43mais elle prend également
00:33:44ses distances
00:33:45et reproche à Fabrice Balanche
00:33:46ses interventions médiatiques
00:33:48je suis en colère
00:33:50car il y a eu
00:33:50des usages de termes
00:33:51qui ont quand même
00:33:52été très durs
00:33:53premier blocage islamiste
00:33:54de France
00:33:54il fallait l'inventer
00:33:55je ne suis pas étonné
00:33:57que cette interruption
00:33:58tombe sur ce collègue-ci
00:33:59au vu de ses positionnements
00:34:00sur Gaza
00:34:01un abandon
00:34:02qui surprend Fabrice Balanche
00:34:03selon son avocat
00:34:04elle n'a semble-t-il
00:34:05pas pris la mesure
00:34:06de la gravité
00:34:07de la bascule
00:34:08qui s'est produit
00:34:09dans un amphithéâtre
00:34:10de son université
00:34:10et cette déclaration
00:34:12elle vient légitimer
00:34:13quelque part
00:34:14la violence
00:34:15dont il a pu être la victime
00:34:16et c'est inacceptable
00:34:17en l'état
00:34:17le 1er avril dernier
00:34:19le maître de conférence
00:34:20est victime
00:34:20d'une intimidation
00:34:22sur ces images
00:34:23une vingtaine
00:34:23de militants masqués
00:34:24affiliés au groupe
00:34:25radical Lyon 2
00:34:26autonome
00:34:27font irruption
00:34:27dans son amphithéâtre
00:34:29et le force
00:34:29à quitter les lieux
00:34:30sous les insultes
00:34:31depuis cette scène
00:34:32l'enseignant a pu reprendre
00:34:33le chemin de l'université
00:34:35et assure à nouveau
00:34:36ses cours
00:34:36mais la polémique
00:34:38ne semble pas redescendre
00:34:39dans une tribune
00:34:40une cinquantaine
00:34:41d'universitaires
00:34:42apportent leur soutien
00:34:43à Fabrice Balanche
00:34:44et demandent
00:34:45la démission
00:34:45de la présidente
00:34:46de Lyon 2
00:34:48et dans cette tribune
00:34:49je vous lis
00:34:49un extrait
00:34:50ce qui s'est passé à Bron
00:34:51n'est pas un simple incident
00:34:52c'est un signal d'alarme
00:34:54nous ne laisserons pas
00:34:55l'un des nôtres
00:34:56affronter seul
00:34:56cette offensive
00:34:57elle doit redire fermement
00:34:59que la recherche
00:34:59n'est pas un crime
00:35:00en parlant de la directrice
00:35:01que l'analyse critique
00:35:02n'est pas une agression
00:35:04que la rigueur scientifique
00:35:05ne doit pas céder
00:35:06aux patients identitaires
00:35:07la présidente de l'université
00:35:09Lyon 2
00:35:09ne peut pas rester en fonction
00:35:11après un tel reniement
00:35:12des principes fondamentaux
00:35:13de la république universitaire
00:35:14nous demandons sa démission
00:35:15écoutons le maire de Bron
00:35:17parce que les politiques
00:35:17ils se cachent
00:35:18ils ont peur
00:35:19de réagir là-dessus
00:35:20or le maire de Bron
00:35:21lui il a le courage
00:35:22de dire les choses
00:35:23et lui aussi appelle
00:35:24à la démission
00:35:24de la présidente
00:35:25au début je me suis dit
00:35:28mais c'est pas possible
00:35:29la direction ne doit pas savoir
00:35:32ce qui se passe
00:35:33à l'intérieur de l'université
00:35:34après je me suis dit
00:35:35forcément elle le sait
00:35:37mais pour acheter
00:35:38la paix sociale
00:35:39elle ferme les yeux
00:35:40devant ses dérives
00:35:41idéologistes
00:35:42enfin islamo-gauchistes
00:35:44ou hawkistes
00:35:45et autres
00:35:45et puis là
00:35:46avec ce qui s'est passé
00:35:47cette semaine
00:35:48avec le fait que
00:35:49l'enseignant
00:35:50Fabrice Valanche
00:35:51a été lâché
00:35:52par la direction
00:35:53là clairement
00:35:54j'ai aucun doute
00:35:55je le dis
00:35:56il y a une complicité
00:35:57idéologique
00:35:58entre l'université
00:36:00ou du moins
00:36:00certaines de ses composantes
00:36:02et ces étudiants
00:36:04qui veulent faire
00:36:05passer des messages
00:36:06et qui veulent piétiner
00:36:07à la fois la laïcité
00:36:08et les valeurs de la République
00:36:09Je vous donne la parole
00:36:10dans un instant
00:36:11mais j'ai lu le communiqué
00:36:12de France Université
00:36:13pour les téléspectateurs
00:36:14et pour nous
00:36:15le commun des martels
00:36:16on ne sait pas ce que c'est
00:36:17France Université
00:36:18c'est juste l'association nationale
00:36:20qui représente
00:36:21les universités françaises
00:36:22le premier paragraphe
00:36:24c'est quoi ?
00:36:24c'est quoi ?
00:36:25mais vous vous rendez compte
00:36:26le premier paragraphe
00:36:27qu'est-ce qu'ils disent ?
00:36:28France Université soutient
00:36:29la présidente
00:36:30victime d'une polémique
00:36:31inacceptable et stérile
00:36:32sur les fantasmes
00:36:33de l'islamo-gauchisme
00:36:34et du wokisme
00:36:35à l'université
00:36:36une fois qu'on dit ça
00:36:38là encore une
00:36:38on va plier bagage
00:36:39qu'est-ce que vous voulez
00:36:40Amine Elbaï ?
00:36:41j'irai plus loin
00:36:41puisque je tiens
00:36:42à ma disposition
00:36:43un communiqué
00:36:44de France Université
00:36:45du 1er juillet 2024
00:36:46qui a appelé
00:36:47à voter également
00:36:48contre le rassemblement
00:36:49national
00:36:50en sortant
00:36:51de cette neutralité
00:36:53du service public
00:36:54à l'occasion
00:36:55des élections
00:36:56de 2024
00:36:57qu'est devenue
00:36:58l'inspection
00:36:59qu'avait ordonnée
00:37:00l'ancienne ministre
00:37:01de la recherche
00:37:02sur l'islamo-gauchisme
00:37:04dans les universités
00:37:06elle l'avait abandonnée
00:37:08elle l'avait abandonnée
00:37:08Philippe Baptiste
00:37:10ministre chargé
00:37:11de l'enseignement supérieur
00:37:12et de la recherche
00:37:13il était sur France Info
00:37:14ce matin
00:37:15malheureusement
00:37:16je suis passé à côté
00:37:17de cet entretien
00:37:18j'espère quand même
00:37:19qu'il a passé un moment
00:37:20sur 15, 20 minutes
00:37:22ou 10 minutes
00:37:23en disant
00:37:24écoutez nous
00:37:24on soutient Fabrice Ballanche
00:37:25il faudrait pour ça
00:37:26que ces journalistes
00:37:27s'intéressent au sujet
00:37:28on parle beaucoup
00:37:30de la liberté académique
00:37:32y compris
00:37:32ceux qui défendent
00:37:34Fabrice Ballanche
00:37:34et ils ont raison de le faire
00:37:35ils ont du courage
00:37:37de le faire
00:37:37mais je crois que l'état
00:37:38doit prendre ses responsabilités
00:37:40de dire la liberté académique
00:37:41ça suffit pas
00:37:42parce que sinon
00:37:42on ne s'en sortira pas
00:37:44on a des universités
00:37:45entièrement noyautées
00:37:46ce que ça montre
00:37:47c'est que c'est de la base
00:37:49au sommet
00:37:49là c'est la directrice
00:37:50de l'université
00:37:51qui parle comme
00:37:52une militante radicale
00:37:54donc à un moment
00:37:55il faut sortir
00:37:56de cette logique
00:37:57d'autonomie
00:37:57des universités
00:37:59qui a été d'ailleurs
00:37:59voulue par la droite
00:38:01quelle autonomie
00:38:02ça dit non
00:38:03du côté d'Horé Guéno
00:38:05notamment par la droite
00:38:06Oré Guéno il dit non
00:38:07ah si pardon
00:38:07Henri Guéno
00:38:09vous allez avoir des problèmes
00:38:10c'est pas le seul problème
00:38:11de l'université
00:38:12mais ça en fait
00:38:12en partie
00:38:13il ne devrait pas y avoir
00:38:14de financement public
00:38:15avec une autonomie
00:38:16s'ils sont autonomes
00:38:17ils devraient s'auto
00:38:18financer
00:38:19sinon il faut que l'état
00:38:20décide de ce qu'il finance
00:38:22il faut que l'état
00:38:23assume de donner
00:38:25une direction
00:38:25à l'université
00:38:27si on ne le fait pas
00:38:29si on ne s'attaque pas
00:38:29d'ailleurs à l'argent
00:38:30le nerf de la guerre
00:38:31on n'y arrivera pas
00:38:33parce qu'on voit bien
00:38:34que l'université
00:38:35est soumise
00:38:36à la tyrannie
00:38:36des minorités
00:38:38et que ces minorités
00:38:38se cooptent entre elles
00:38:39et sont en train
00:38:40de ruiner
00:38:41des lieux
00:38:42qui devraient être
00:38:42des lieux de savoir
00:38:43France-Sud
00:38:43l'université
00:38:44condamne bien évidemment
00:38:45avec la plus grande fermeté
00:38:46les troubles intervenus
00:38:47par une poignée
00:38:47d'individus minoritaires
00:38:48activistes
00:38:49c'est dans le même communiqué
00:38:50c'est le troisième paragraphe
00:38:51le journalisme
00:38:52vous savez comment ça se passe
00:38:53la hiérarchie des informations
00:38:55le premier paragraphe
00:38:56est l'élément essentiel
00:38:58en disant
00:38:58c'est un fantasme
00:38:59l'islamo-gauchisme
00:39:00d'abord je voudrais répondre
00:39:02c'est bien j'ai lancé
00:39:03la parole est à l'accusé
00:39:06la question des franchises universitaires
00:39:11elle existait bien avant
00:39:12la loi sur l'autonomie
00:39:14des universités
00:39:15c'est depuis toujours
00:39:17même depuis le Moyen-Âge
00:39:18ce sont les responsables
00:39:21d'universités
00:39:21en Moyen-Âge
00:39:22c'était aussi l'église
00:39:23puisque la plupart des universités
00:39:24étaient sous l'autorité
00:39:26du clergé
00:39:27mais qui est chargé
00:39:30du maintien de l'ordre
00:39:31à l'intérieur de l'université
00:39:32et ça n'a pas changé
00:39:33d'accord
00:39:34ça n'a pas changé
00:39:35et ça c'est
00:39:36changer ça
00:39:37c'est quelque chose
00:39:37c'est une révolution
00:39:39culturelle
00:39:41juridique
00:39:41non mais revenons sur le sujet
00:39:42vraiment
00:39:43on nomme pas les directions
00:39:44d'université
00:39:45Henri Guénaud
00:39:46non non
00:39:46Henri Guénaud
00:39:47on nomme pas les directions
00:39:48d'université
00:39:48d'abord c'est pas une direction
00:39:49c'est un président
00:39:50qui est élu par un collège
00:39:52on peut changer le droit
00:39:53attend Alexandre
00:39:54on peut changer le droit
00:39:54s'il vous plaît
00:39:55jusqu'à un certain point
00:39:56mais c'est pas l'état
00:39:59qui désigne le président
00:40:00de l'université
00:40:01revenons sur l'islamo-gauchisme
00:40:02à l'université
00:40:03qui est un fantasme
00:40:04sur nous
00:40:04comment
00:40:05on voit bien
00:40:06que c'est pas un fantasme
00:40:07bon
00:40:07moi je lis France Université
00:40:09alors d'abord
00:40:11ils ont le droit
00:40:11ils ont parfaitement le droit
00:40:12c'est pas une
00:40:13ils incarnent pas
00:40:14un service public
00:40:14voilà
00:40:15c'est l'association
00:40:16des présidents d'universités
00:40:18c'est ceux qui représentent
00:40:19les présidents d'universités
00:40:20donc ils disent ce qu'ils veulent
00:40:21regardez ce que peut dire
00:40:22à certains moments
00:40:23le conseil supérieur
00:40:24de la magistrature
00:40:24ou d'autres organismes
00:40:26c'est-à-dire qu'ils ont le droit
00:40:27de s'exprimer
00:40:28on n'est pas d'accord
00:40:29et on a le droit de dire
00:40:29qu'on n'est pas d'accord
00:40:30mais si on veut être conséquent
00:40:32il faut regarder
00:40:32ce qu'il faut changer
00:40:33dans notre droit
00:40:34voilà
00:40:35c'est pas
00:40:35mais il faut le faire
00:40:36il faut le faire sérieusement
00:40:38moi je pense qu'il faut en arriver
00:40:41à la situation
00:40:41quand le président
00:40:42il est manifeste
00:40:43que le président de l'université
00:40:44ne peut pas faire régner l'ordre
00:40:46parce qu'il est pris lui aussi
00:40:48dans un système de contraintes
00:40:50très compliqué
00:40:50s'il a les trois quarts de son université
00:40:52qui se révoltent contre lui
00:40:53il ne peut plus gérer
00:40:54alors l'idée qu'on va arrêter
00:40:55les financements
00:40:56ça c'est une idée
00:40:57qui n'est pas joie
00:40:59d'accord
00:40:59ni même acceptable
00:41:00mais vous auriez pu la signer
00:41:01cette tribune
00:41:02monsieur Guénaud ou pas ?
00:41:03oui j'aurais pu la signer
00:41:04parce que quand
00:41:04vous avez une présidente
00:41:06qui dit
00:41:06je ne suis pas étonné
00:41:08que cette interruption
00:41:09tombe sur ce colexi
00:41:10au vu de ses positionnements
00:41:12sur Gaza
00:41:13et du contexte actuel explosif
00:41:15non mais ça c'est
00:41:15hors réponse
00:41:16j'ai bien compris
00:41:17ça c'est la déclaration
00:41:18de la présidente cette semaine
00:41:20qui accable son professeur
00:41:22je trouve ça inadmissible
00:41:23mais ça
00:41:24ça ne relève pas
00:41:25d'une procédure
00:41:25à mon avis
00:41:26de révocation
00:41:27elle gagnera à tous les coups
00:41:28devant n'importe quelle
00:41:28autorité administrative
00:41:29mais on peut très bien dire
00:41:32que le préfet
00:41:32se substitue
00:41:33au président de l'université
00:41:34quand l'ordre
00:41:35n'est pas assuré
00:41:36à l'intérieur de l'université
00:41:37deuxièmement
00:41:37dans un cas comme celui-ci
00:41:39on peut très bien
00:41:40mettre dans la loi
00:41:41que le recteur
00:41:43c'est le recteur
00:41:44le recteur
00:41:44peut porter plainte
00:41:45peut porter plainte
00:41:46pour ce qui s'est passé
00:41:47après au tribunal
00:41:49de tranché
00:41:49là aussi on est dans la violence
00:41:51encore une fois
00:41:52c'est la banalisation
00:41:53de la violence
00:41:54à l'intérieur de l'université
00:41:55comme à l'extérieur
00:41:56comme à l'école
00:41:57et qu'on ne peut pas
00:41:59continuer comme ça
00:41:59mais il faut le faire
00:42:00de façon ordonnée
00:42:02de façon raisonnée
00:42:04et en fixant des règles
00:42:07parce que
00:42:07si on ne le fait pas
00:42:08rien ne se passera
00:42:09on peut s'indigner
00:42:10revenons sur les déclarations
00:42:12de cette présidente
00:42:14cette semaine
00:42:14alors la présidente
00:42:16qui avait condamné
00:42:17cette prise à partie
00:42:19le 1er avril
00:42:19obligeant le professeur Balanche
00:42:22de quitter son amphithéâtre
00:42:24ça avait été condamné
00:42:25mais trois semaines plus tard
00:42:26qu'est-ce qu'elle dit ?
00:42:27je suis en colère
00:42:27car il y a eu des usages
00:42:28de termes
00:42:29qui ont quand même
00:42:30été très durs
00:42:30premier blocage islamiste
00:42:32de France
00:42:32il fallait l'inventer
00:42:33quand il dit
00:42:34que l'on ne crut
00:42:35que des enseignants
00:42:37que sur des critères politiques
00:42:38vous imaginez
00:42:39ce que ça veut dire ?
00:42:40c'est grave et mensonger
00:42:41ces propos causent
00:42:42énormément de tort
00:42:43à l'université
00:42:44à ceux qui y travaillent
00:42:44et à tous les étudiants
00:42:46c'est mensonger
00:42:46en ce sens
00:42:47qu'il y en a eu d'autres
00:42:48il y en a eu d'autres avant
00:42:49ça devient monnaie courante
00:42:52dans les établissements
00:42:53d'enseignement supérieur
00:42:54français
00:42:55Amine Elbaï
00:42:56vous voulez réagir
00:42:57mais je voudrais juste
00:42:57qu'on écoute
00:42:58l'un des signataires
00:42:59des 50 personnalités
00:43:00qui réclame
00:43:02la démission
00:43:02de la présidente
00:43:04Laurent Salvador
00:43:04ce signal-là
00:43:07il doit nous alerter
00:43:08sur la situation
00:43:08des universités françaises
00:43:10aujourd'hui
00:43:10l'islamo-gauchisme
00:43:12il est présent
00:43:13dans les universités
00:43:14on le voit
00:43:15se développer
00:43:16à bas bruit
00:43:17dans les universités
00:43:19la question religieuse
00:43:20dans ce qui s'est passé
00:43:21sur le campus de Brons
00:43:22est centrale
00:43:23et on aurait tort
00:43:24de penser
00:43:24que l'université de Lyon
00:43:26est un apaxe
00:43:27dans le paysage
00:43:27universitaire français
00:43:28donc il faut au contraire
00:43:30le prendre
00:43:31comme un signal
00:43:32on a beaucoup discuté
00:43:33je crois que c'est aussi
00:43:33un symptôme
00:43:34d'une maladie
00:43:35qui gangrène
00:43:36l'université
00:43:36aujourd'hui
00:43:37et qui amène
00:43:38les institutions
00:43:38représentatives
00:43:39dans les universités
00:43:40à céder
00:43:41face à des pressions
00:43:43idéologiques
00:43:43identitaires
00:43:44et à remettre en cause
00:43:45la liberté académique
00:43:47au nom d'un néoprogressisme
00:43:49ou d'un pseudo-néoprogressisme
00:43:50qui n'y a pas sa place
00:43:52il n'y a pas seulement
00:43:54la laïcité
00:43:54qui est dévoyée
00:43:55à Lyon 2
00:43:56il n'y a pas seulement
00:43:57un problème
00:43:57de liberté académique
00:43:58il y a aussi
00:43:58un problème
00:43:58de police administrative
00:44:00et les présidents
00:44:01d'universités
00:44:01ont aussi ce pouvoir
00:44:03de police administrative
00:44:04sur le contrôle
00:44:05ils sont les seuls
00:44:05à l'avoir
00:44:06sur le contrôle du recteur
00:44:07mais il n'y a pas
00:44:08de mécanisme
00:44:09dans notre droit
00:44:09de démission d'office
00:44:11en cas de carence
00:44:12en cas de refus
00:44:13du président
00:44:13là on est sur le technico-technique
00:44:15pardonnez-moi d'être
00:44:16un peu simpliste
00:44:18mais non pas du tout
00:44:19la démission
00:44:21c'est une protestation
00:44:22de la conscience républicaine
00:44:23si on veut
00:44:24mais ça n'est pas
00:44:25un acte juridique
00:44:26vous ne pouvez pas
00:44:26lui imposer la démission
00:44:27et donc la question
00:44:28est de savoir
00:44:29comment on fait
00:44:29pour que ce genre
00:44:30d'événements
00:44:32ne se produisent plus
00:44:34que les auteurs
00:44:34soient réellement sanctionnés
00:44:36voilà
00:44:37et que
00:44:37quand la présidence
00:44:40de l'université
00:44:41est défaillante
00:44:42on puisse
00:44:43pouvoir lui
00:44:44puisse se situer
00:44:44mais le téléspectateur
00:44:45qui nous regarde
00:44:46et nous
00:44:46quand on voit ce sujet
00:44:47c'est une région
00:44:48que vous connaissez très bien
00:44:49Georges Fenech
00:44:49qu'est-ce qu'on voit
00:44:50on voit un professeur
00:44:51qui est malmené
00:44:52dans sa salle de cours
00:44:53qui est obligé
00:44:54de la quitter
00:44:54il y a trois semaines
00:44:55avec 15 uluberlus
00:44:56en capuché
00:44:57qui ont le courage
00:44:58d'être à 15
00:44:59et tout seul
00:44:59qui ne font comme à chaque fois
00:45:00strictement rien
00:45:01minorité active
00:45:02très bruyante
00:45:03mais ça reste une minorité
00:45:05mais c'est toujours
00:45:05les minorités
00:45:06qui font le plus
00:45:06de troubles
00:45:07qu'est-ce qui se passe
00:45:08trois semaines plus tard
00:45:09la présidente
00:45:10qui lâche
00:45:11son professeur
00:45:12et qu'est-ce qu'on voit
00:45:13un peu plus loin
00:45:14le gouvernement
00:45:15qui ne dit rien
00:45:16qui ne bouge pas
00:45:17pas un mot
00:45:17pour Fabrice Balanche
00:45:18voilà ce qu'on voit
00:45:19avant même
00:45:21ce grave incident
00:45:22il y avait
00:45:24une occupation
00:45:24d'une salle
00:45:25à l'intérieur
00:45:26de l'université
00:45:28ils ont deux
00:45:29donc avec
00:45:31la bénédiction
00:45:32si je puis dire
00:45:32de la présidence
00:45:34il y avait aussi
00:45:35la rupture
00:45:36du ramadan
00:45:36contre lequel
00:45:38s'est élevé
00:45:39ce professeur
00:45:40donc vous voyez bien
00:45:41qu'il y avait
00:45:42un laisser-faire
00:45:43à l'intérieur de l'université
00:45:44que l'on retrouve
00:45:45dans d'autres universités
00:45:46en France
00:45:47voyez-vous
00:45:47donc c'est un problème
00:45:49qui est général
00:45:49c'est-à-dire que l'université
00:45:50est infiltré
00:45:51quand on parle d'université
00:45:52on peut parler de Sciences Po
00:45:53on peut parler d'autres
00:45:54grandes écoles
00:45:55il y a une infiltration
00:45:57de ce courant
00:45:57islamo-gauchiste
00:45:58aujourd'hui
00:45:59contre lequel
00:46:00l'état ne réagit pas
00:46:01vous le voyez en bandeau
00:46:03vous imaginez
00:46:05comme ça va vite
00:46:05et ça c'est
00:46:06l'heure des pros le matin
00:46:07le samedi matin
00:46:08ça passe
00:46:09on ouvre les yeux
00:46:10on ferme les yeux
00:46:11bam c'est déjà la publicité
00:46:12on revient dans un instant
00:46:13est-ce que vous voulez
00:46:14qu'on en parle à 10h ?
00:46:14on continue d'en parler un peu
00:46:15à 10h si vous voulez
00:46:17on aura d'autres témoignages
00:46:18on parlera de la fronde
00:46:19des grands patrons
00:46:20parce que cette semaine
00:46:21le PDG de Safran a parlé
00:46:22en disant
00:46:23j'investirai plus
00:46:24dans les villes écolos
00:46:24vous avez Bernard Arnault
00:46:26qui s'en prend
00:46:27à la bureaucratie
00:46:28bruxelloise
00:46:30et vous avez également
00:46:31Patrick Pouyenne
00:46:32qui a pris la parole
00:46:33et c'est intéressant
00:46:34de voir ces grands patrons
00:46:35qui habituellement
00:46:37sont plutôt discrets
00:46:38mais face à la situation
00:46:40qui est gravissime
00:46:40se réveillent
00:46:41et parlent
00:46:42on voit ça dans un instant
00:46:43c'est la suite de leur dépoir
00:46:44à tout de suite
00:46:44quasiment 10h sur CNews
00:46:50le point sur l'information
00:46:51avec Marine Sabourin
00:46:52rebonjour Marine
00:46:53rebonjour Eliott
00:46:54bonjour à tous
00:46:55Marine Le Pen
00:46:55officiellement déchue
00:46:56de son poste
00:46:57de conseillère départementale
00:46:59du Pas-de-Calais
00:47:00l'arrêté
00:47:00lui a été notifié
00:47:02cette semaine
00:47:02la députée RN
00:47:03peut le contester
00:47:04devant la justice
00:47:05aucune requête de sa part
00:47:06n'a été enregistrée
00:47:08a précisé hier
00:47:08le tribunal de Lille
00:47:09ce week-end sain
00:47:11pour les catholiques
00:47:12on vous montre ce matin
00:47:13ces images
00:47:13du traditionnel chemin de croix
00:47:14à Rome
00:47:15en Italie
00:47:15environ 20 000 fidèles
00:47:16ont commémoré hier soir
00:47:17la passion du Christ
00:47:19dans l'amphithéâtre du Colisée
00:47:20le pape François
00:47:21en convalescence
00:47:22a suivi cette traditionnelle
00:47:24célébration
00:47:24à distance
00:47:25depuis sa résidence
00:47:26et puis ces images
00:47:28qui pourraient vous faire saliver
00:47:29on prend la direction
00:47:30de Barcelone
00:47:30en Espagne
00:47:31où les chocolatiers
00:47:32s'affairent à la conception
00:47:33d'œufs de Pâques
00:47:34des œufs
00:47:34mais pas que
00:47:35regardez cette magnifique sculpture
00:47:36du célèbre cantenou
00:47:38du FC Barcelone
00:47:39surtout que les équipes
00:47:40masculines et féminines
00:47:41du club
00:47:41approchent de la fin de saison
00:47:43avec de grands espoirs
00:47:44de titre
00:47:44mais vous plaisantez
00:47:46ici c'est Paris Saint-Germain
00:47:47Marine Sabo
00:47:47qu'est-ce que vous mettez
00:47:48le cantenou
00:47:49à 10h du matin
00:47:50le Parc des Princes
00:47:51le stade de France
00:47:52ou le Parc des Princes
00:47:53le Parc des Princes
00:47:53mais écoutez
00:47:54on va demander ça
00:47:55très rapidement
00:47:56à ce qu'il y ait
00:47:56le Parc des Princes
00:47:57en chocolat
00:47:58à consommer
00:47:59sans modération
00:48:00bien sûr
00:48:00on parlait avant la publicité
00:48:02je le dis aux téléspectateurs
00:48:03qui nous rejoignent
00:48:04on parlait des universitaires
00:48:06qui réclament la démission
00:48:07de la présidente
00:48:07de l'université Lyon 2
00:48:09après qu'un professeur
00:48:10ait vu son cours interrompu
00:48:11par des étudiants
00:48:11il y a deux semaines
00:48:12et la présidente
00:48:13de l'université
00:48:14qui l'a accablée
00:48:16deux semaines plus tard
00:48:16plutôt que de le soutenir
00:48:18et de le défendre
00:48:19il y a eu un premier communiqué
00:48:20de l'université
00:48:21condamnant
00:48:21ce qui s'était passé
00:48:22Fabrice Balanche
00:48:24ce professeur géographe
00:48:25spécialiste du Moyen-Orient
00:48:26a eu le courage
00:48:27de prendre la parole
00:48:28pour raconter
00:48:28ce qu'il avait vécu
00:48:29à parler des dérives
00:48:31qu'il y avait
00:48:31dans cette université
00:48:32notamment l'islamo-gauchisme
00:48:34ça a choqué la présidente
00:48:36en disant
00:48:36il crée un climat délétère
00:48:38c'est une mauvaise image
00:48:39pour l'université
00:48:41silence radio
00:48:42du côté des politiques
00:48:43écoutez
00:48:43Yael Brown-Pivet
00:48:45qui a été interrogé
00:48:46c'était hier matin
00:48:47chez Sud Radio
00:48:48écoutez attentivement
00:48:49parce qu'elle dit
00:48:50je ne suis pas d'accord
00:48:50avec la présidente
00:48:52mais bon
00:48:52on ne va pas faire grand chose
00:48:53On ne peut pas accepter
00:48:57que nos universités
00:48:59soient des lieux
00:49:00comme ça
00:49:01qui sont gangrénés
00:49:03par certaines idéologies
00:49:04et donc
00:49:05il faut évidemment
00:49:07protéger les enseignants
00:49:08protéger
00:49:09la liberté d'expression
00:49:10de tous
00:49:11de tous
00:49:12et on ne doit pas
00:49:14accepter
00:49:15que des facultés
00:49:16puissent comme ça
00:49:17être la proie
00:49:18de certains
00:49:19les facultés
00:49:20c'est notre bien commun
00:49:21ce sont des lieux
00:49:22de savoir
00:49:23c'est là où nos enfants
00:49:24apprennent
00:49:25et se forment
00:49:27La présidente de l'université
00:49:28doit être sanctionnée
00:49:30Ce n'est pas à moi
00:49:31de le dire
00:49:32mais en tout cas
00:49:33elle a tort
00:49:35Moi je trouve
00:49:36qu'elle a tort
00:49:37Ce n'est pas à elle
00:49:38de le dire
00:49:38elle a tort
00:49:39mais bon
00:49:39je résume
00:49:40ce n'est pas bien
00:49:41ce qui s'est passé
00:49:42mais on va strictement
00:49:43rien faire
00:49:43et on ne va pas soutenir
00:49:44M. Ballanche
00:49:44C'est un peu tout à l'heure
00:49:46comme sur le réflexe
00:49:47de la vidéoprotection
00:49:48notre problème
00:49:49il est plus grave
00:49:49que de savoir
00:49:50ce que va devenir
00:49:50cette présidente
00:49:51de l'université
00:49:51son réflexe
00:49:52c'est celui
00:49:53d'une société entière
00:49:53et de toutes ses autorités
00:49:54représentatives
00:49:55Excusez-moi
00:49:56mais là
00:49:56Fabrice Ballanche
00:49:57on lui reproche
00:49:58notamment
00:49:58ses propos sur la Syrie
00:50:00et sur Gaza
00:50:01la présidente
00:50:02disant
00:50:02il a eu des propos
00:50:04problématiques
00:50:04sur Gaza
00:50:05C'est ça
00:50:05Mais l'université
00:50:06réagit
00:50:07et c'est un gros problème
00:50:08parce que l'université
00:50:09est censée avoir
00:50:10encore plus de recul
00:50:11que la société elle-même
00:50:12mais comme
00:50:12moi je veux bien
00:50:13qu'on donne à l'Etat
00:50:14en effet le pouvoir
00:50:15de nommer les présidents
00:50:16mais enfin
00:50:16plus conformisme que l'Etat
00:50:18plus conformiste que l'Etat
00:50:19l'Etat a déjà
00:50:20des nominations
00:50:20à chaque fois
00:50:21elles font polémique
00:50:21à chaque fois
00:50:22on discute
00:50:23pendant trois jours
00:50:24pour expliquer
00:50:25quelle idée
00:50:25a bien pu les prendre
00:50:26d'aller proposer
00:50:27telle personne
00:50:27à telle nomination
00:50:28Donc l'université
00:50:29ne s'en sortira pas
00:50:30comme ça
00:50:30simplement
00:50:30quand vous voyez
00:50:31le travail de Fabrice Ballanche
00:50:33sur la Syrie
00:50:34moi je me suis beaucoup
00:50:34intéressée à ce conflit
00:50:35j'ai lu les travaux
00:50:36de Fabrice Ballanche
00:50:36Oui mais Fabrice Ballanche
00:50:39aussi évidemment
00:50:40beaucoup
00:50:40et je pense que
00:50:41les étudiants
00:50:42ne l'ont pas lu
00:50:43évidemment
00:50:44que la présidente
00:50:46vienne en disant
00:50:46il a eu des propos
00:50:47problématiques
00:50:48sur Gaza
00:50:49mais dans la bouche
00:50:50d'une présidente
00:50:51d'université
00:50:52vis-à-vis d'un de ses chercheurs
00:50:53c'est quoi des propos problématiques
00:50:54ils sont discutables
00:50:56elle peut argumenter contre
00:50:57donc au milieu de ça
00:50:58vous avez des étudiants
00:50:59qui réagissent
00:51:00comme les journalistes
00:51:01qui réagissent
00:51:02comme les députés
00:51:03qui de jour en jour
00:51:04ne nourrissent que
00:51:04de l'indignation
00:51:05surtout qui après les propos
00:51:07de la présidente
00:51:08qui après les propos
00:51:09de la présidente
00:51:09se disent
00:51:10on a eu raison
00:51:11de prendre à partie
00:51:13ce professeur
00:51:14parce qu'il n'a pas tenu
00:51:16les bons propos
00:51:16parce qu'il fait polémique
00:51:18depuis deux semaines
00:51:19et c'est nous
00:51:19qui décidons
00:51:20c'est ça le problème
00:51:21moi je pense
00:51:22qu'on est à une heure
00:51:22de vérité
00:51:23avec cette affaire
00:51:24qui est beaucoup plus grave
00:51:25que certains
00:51:26voudraient le faire croire
00:51:27je pense que
00:51:29l'université
00:51:29si ce cordon sanitaire
00:51:32lâche
00:51:32c'est-à-dire
00:51:33si l'on laisse rentrer
00:51:34effectivement
00:51:35les idéologies militantes
00:51:37ce genre d'ailleurs
00:51:38sans qu'il y ait
00:51:39de réaction
00:51:40nulle part
00:51:41ni à l'université
00:51:42ni au ministère
00:51:43nulle part
00:51:44cela veut dire
00:51:45que nos universités
00:51:46sont mortes
00:51:46allez il nous reste
00:51:4715 minutes les amis
00:51:48et je veux qu'on avance
00:51:49sur les sujets
00:51:49on a encore beaucoup
00:51:50de choses à traiter
00:51:51dans un instant
00:51:52on parlera de la colère
00:51:53des grands patrons
00:51:55parlons avant cela
00:51:56de la colère
00:51:56des usagers
00:51:57qui rêvent
00:51:58de prendre le train
00:52:00pour le pont du 8 mai
00:52:02et qui vont peut-être
00:52:03rester à quai
00:52:04et c'est hallucinant
00:52:05c'est-à-dire que
00:52:06depuis 1947
00:52:07il n'y a pas eu une année
00:52:08sans grève à la SNCF
00:52:10donc
00:52:10c'est une tradition
00:52:12oui bah c'est une tradition
00:52:13peut-être qu'il va falloir changer
00:52:14on voit le sujet
00:52:16de Sharon Camara
00:52:17et Marine Sabourin
00:52:18parce que évidemment
00:52:19les usagers sont en colère
00:52:20pas une année
00:52:23sans un mouvement social
00:52:24depuis 1947
00:52:26à la SNCF
00:52:28les journées perdues
00:52:29suite à des grèves
00:52:30se comptent parfois
00:52:31en millions
00:52:31en 1947
00:52:33soit 10 ans
00:52:34après sa création
00:52:35les collaborateurs
00:52:36de l'entreprise
00:52:37ont cumulé
00:52:383 millions
00:52:38de journées perdues
00:52:39soit 6,49 jours
00:52:41par agent
00:52:42au cours de l'année 1968
00:52:44marqué par un important
00:52:46mouvement de grève
00:52:47partout en France
00:52:48la SNCF
00:52:49atteint son pic
00:52:49de journée perdue
00:52:50avec 4,680 000
00:52:53soit 14,63 jours
00:52:55par agent
00:52:55si la tendance
00:52:57est à la baisse
00:52:57ces 10 dernières années
00:52:58l'entreprise a subi
00:53:00un important mouvement
00:53:01de grève
00:53:01en 2018
00:53:02qui visait à contester
00:53:03la réforme
00:53:04de la SNCF
00:53:05conduisant à
00:53:06667 085
00:53:08journées perdues
00:53:09soit 4,69 jours
00:53:11par agent
00:53:11depuis quelques semaines
00:53:13la menace
00:53:13d'une action collective
00:53:14plane à nouveau
00:53:15sur la SNCF
00:53:16alors que deux syndicats
00:53:18la CGT Cheminot
00:53:19et Sudrail
00:53:20ont déposé
00:53:21des préavis de grève
00:53:22pour le mois de mai
00:53:23et je vous propose
00:53:24d'écouter quelques usagers
00:53:26à qui on a tendu
00:53:27le micro hier
00:53:28évidemment
00:53:28qui sont en colère
00:53:29c'est hyper impactant
00:53:32même si on comprend
00:53:33que les grèves
00:53:34elles se fassent
00:53:35moi je l'entends
00:53:36totalement
00:53:36mais l'impact
00:53:38il est juste énorme
00:53:39et c'est pas
00:53:41que ça devrait pas arriver
00:53:41mais je pense
00:53:42qu'il faudrait
00:53:42qu'il y ait des choses
00:53:43qui soient faites
00:53:43pour pas que ça arrive
00:53:44j'en ai un peu marre
00:53:45que ce soit toujours
00:53:46les voyageurs
00:53:47qui trinquent
00:53:48d'autant que
00:53:49le personnel de la SNCF
00:53:51est augmenté chaque année
00:53:52contrairement à nous
00:53:54d'autres travailleurs
00:53:55qui attendent
00:53:56plusieurs années
00:53:56pour être augmentés
00:53:57c'est dommage
00:53:58qu'on mettent toujours
00:53:58les grèves
00:53:59au moment où
00:54:00les salariés
00:54:03enfin les citoyens
00:54:04ont des vacances
00:54:05donc c'est regrettable
00:54:07voilà pour les usagers
00:54:08Georges Fenech
00:54:09nous avons reçu
00:54:09à CNews hier
00:54:10je croyais en matin
00:54:11le ministre des transports
00:54:12Philippe Tabarro
00:54:13qui a rappelé
00:54:13qu'effectivement
00:54:14il avait été
00:54:15comme sénateur
00:54:16à l'origine
00:54:16une proposition de loi
00:54:17co-signée par Retaille
00:54:18et d'autres
00:54:19pour encadrer
00:54:20ce droit de grève
00:54:21dans les transports
00:54:22l'Italie l'a fait
00:54:24c'est un droit constitutionnel
00:54:25mais il peut y avoir
00:54:26un abus de droit
00:54:27voyez-vous
00:54:27donc je pense
00:54:28qu'il va falloir
00:54:29effectivement
00:54:29que cette proposition
00:54:30de loi prospère
00:54:31et vienne devant
00:54:32l'Assemblée Nationale
00:54:34non pas remettre en cause
00:54:35un droit constitutionnel
00:54:35mais l'encadrer
00:54:36comme d'autres pays
00:54:37l'ont fait
00:54:38il n'est pas normal
00:54:39qu'à chaque fête
00:54:40notamment pour Noël
00:54:41on ait des familles
00:54:42qui ne puissent pas
00:54:43se retrouver
00:54:43c'est pas normal
00:54:44mais évidemment
00:54:45Amine en un mot
00:54:46rapidement
00:54:47je vous parle de la fronte
00:54:48des patrons après
00:54:49simplement dire que
00:54:50la grève à la SNCF
00:54:51est devenue un grand classique
00:54:52il y a toujours eu grève
00:54:54depuis 1947
00:54:54mais la droite
00:54:56en 2007
00:54:57et je parle sous le contrôle
00:54:58bienveillant d'Henri Guénaud
00:54:59avait voté en 2007
00:55:00une loi sur le service minimum
00:55:01dans les transports
00:55:02qui prévoyait la capacité
00:55:04de prendre des réquisitions
00:55:05c'est-à-dire d'aller chercher
00:55:06les cheminots qui faisaient grève
00:55:07chez eux
00:55:08et les obliger à monter dans le train
00:55:09et à faire fonctionner la France
00:55:10et ça ne marche pas
00:55:12parce qu'on n'applique pas la loi
00:55:13même si on l'applique
00:55:22c'est des périodes très chargées
00:55:24le service minimum
00:55:25ne répond pas aux besoins maximum
00:55:26des âgés
00:55:27je voudrais faire une autre remarque
00:55:29on a déjà encadré
00:55:30le droit de grève
00:55:30plusieurs fois
00:55:31mais il faudrait peut-être
00:55:34interroger aussi
00:55:35les modalités du dialogue social
00:55:38à la SNCF
00:55:39pourquoi ça se passe comme ça
00:55:40ça se passe toujours comme ça
00:55:41parce que
00:55:42les salariés cherchent
00:55:43à faire pression
00:55:45et la direction
00:55:45attend le dernier moment
00:55:47en espérant
00:55:48qu'ils vont craquer
00:55:48face à l'opinion publique
00:55:50donc c'est un jeu
00:55:50c'est un jeu mortifère
00:55:52et sur lequel
00:55:53il faut réfléchir
00:55:54et enfin
00:55:55sur la SNCF
00:55:56on pourrait aussi s'interroger
00:55:57sur la question
00:55:59du prix du train
00:56:00mais il y a quelque chose
00:56:01de fondamental
00:56:02où la SNCF
00:56:03est une entreprise comme une autre
00:56:04où c'est un service public
00:56:05si c'est un service public
00:56:06chacun doit payer
00:56:08le même prix
00:56:09pour un kilomètre
00:56:10voilà
00:56:10si ce n'est pas un service public
00:56:12alors vous pouvez essayer
00:56:12de faire du profit maximum
00:56:14et aujourd'hui
00:56:14on en est arrivé
00:56:15à cette situation extraordinaire
00:56:16où celui qui peut
00:56:18programmer son déplacement
00:56:20deux mois avant
00:56:20ne va pas payer très cher
00:56:21et celui qui est obligé
00:56:23par la vie
00:56:23de programmer son voyage
00:56:26cinq jours avant
00:56:26il va payer
00:56:27un prix délirant
00:56:28mais c'est la même chose
00:56:30aussi pour les avions
00:56:30c'est une inégalité
00:56:31c'est vrai
00:56:32le service public
00:56:32il y a une injustice
00:56:33et le train
00:56:35va occuper une place
00:56:36de plus en plus importante
00:56:38dans les mobilités
00:56:38et il faut même
00:56:40la développer
00:56:41peut-être arrêter
00:56:42enfin on ne va pas faire
00:56:43le débat sur la concurrence
00:56:44dans le train aujourd'hui
00:56:45mais je pense qu'on a fait
00:56:46n'importe quoi
00:56:47depuis des années
00:56:47et le pire ça a été
00:56:49cette tarification
00:56:50qui est la tarification
00:56:51des compagnies privées aériennes
00:56:53qu'on a appliquées au train
00:56:54Henri Guéno
00:56:54l'économiste que vous êtes
00:56:56est-ce que vous êtes satisfait
00:56:57de voir
00:56:58oui ou non
00:56:59et ensuite on va débattre
00:57:00les grands patrons
00:57:01prendre la parole
00:57:02et entrer en quelque sorte
00:57:03un peu plus
00:57:04qu'ils ne faisaient avant
00:57:06dans le débat public
00:57:07oui ou non
00:57:08est-ce que c'est une bonne chose
00:57:08un débat public
00:57:09comme tout le monde
00:57:10alors je suis plus heureux
00:57:11de les entendre
00:57:12quand je partage
00:57:13les raisons de leur révolte
00:57:14je ne partage pas
00:57:15oui évidemment
00:57:17voilà donc en l'occurrence
00:57:18parlons de Bernard Arnault
00:57:20oui ou non
00:57:21et après on voit le sujet
00:57:22est-ce que c'est positif
00:57:23ils ont l'occasion
00:57:23dans le débat public
00:57:24alors pourquoi je dis ça
00:57:25parce que Bernard Arnault
00:57:26a taclé la bureaucratie bruxelloise
00:57:28parce que le patron de Safran
00:57:30ne veut plus investir
00:57:31et il l'a dit
00:57:32dans les villes écolos
00:57:33parce que c'est un enfer
00:57:34le patron de Total
00:57:36Patrick Pouyanné
00:57:37a aussi pris la parole
00:57:38cette semaine
00:57:39et je veux qu'on revienne
00:57:40vraiment sur ces déclarations
00:57:41de Bernard Arnault
00:57:42qui a été soutenu aussi
00:57:43par monsieur Pouyanné
00:57:45sur le sujet
00:57:46de la bureaucratie bruxelloise
00:57:48vous voyez le sujet
00:57:49signé de la rédaction
00:57:50de CNews
00:57:51leur parole est habituellement rare
00:57:54mais ils ont décidé
00:57:55de sortir de leur réserve
00:57:56pour tirer la sonnette d'alarme
00:57:58les grands patrons français
00:58:00dénoncent les taxes importantes
00:58:02qui sont imposées aux entreprises
00:58:03et alertent sur les risques
00:58:05à long terme
00:58:06l'Europe
00:58:06elle n'est pas dirigée
00:58:08par un pouvoir politique
00:58:09mais par un pouvoir bureaucratique
00:58:11qui passe son temps
00:58:12à éditer des réglementations
00:58:14qui s'imposent
00:58:15malheureusement
00:58:16à tous les états membres
00:58:18et qui d'ailleurs
00:58:19quelquefois
00:58:19comme la France
00:58:20en rajoute au passage
00:58:21pour compliquer encore
00:58:22la réglementation
00:58:23et qui pénalise
00:58:25beaucoup
00:58:26nos secteurs d'activité
00:58:28PDG du premier groupe
00:58:29de luxe français
00:58:30Bernard Arnault
00:58:31avait même rendu
00:58:32la menace
00:58:33d'une délocalisation
00:58:34de ses entreprises
00:58:35face à une taxation
00:58:36du Made in France
00:58:37qu'il juge intenable
00:58:38des propos
00:58:39qui avaient suscité
00:58:40de vives critiques
00:58:41pourtant d'autres grands patrons
00:58:43lui ont apporté
00:58:44leur soutien
00:58:44Bernard Arnault
00:58:45a totalement raison
00:58:46de critiquer
00:58:47cette fiscalité
00:58:48additionnelle
00:58:48qui pèse
00:58:49sur celui
00:58:49qui investit
00:58:50en France
00:58:50les forces vives
00:58:51du pays
00:58:52sont trop taxées
00:58:53on n'est pas
00:58:53dans un cercle vertueux
00:58:55Guillaume Faury
00:58:55PDG d'Airbus
00:58:57dénonce une situation
00:58:58invivable
00:58:59à cause de l'excès
00:59:00de taxes
00:59:00et de la complexité
00:59:01bureaucratique
00:59:02tandis que
00:59:03Florent Ménégaux
00:59:04PDG de Michelin
00:59:06assure que cette situation
00:59:07est en train
00:59:08de détruire
00:59:08l'industrie locale
00:59:09s'il s'est dit
00:59:10surpris
00:59:11par l'affronte
00:59:11de ses grands patrons
00:59:12le ministre de l'économie
00:59:14Eric Lombard
00:59:15appelait
00:59:15dès janvier dernier
00:59:16à affronter collectivement
00:59:18la situation financière
00:59:20de la France
00:59:20alors mea culpa
00:59:22parce qu'on a dit
00:59:23la fronde des grands patrons
00:59:24je ne suis pas sûr
00:59:24que ce soit une fronde
00:59:25c'est des grands patrons
00:59:27qui innovent
00:59:28qui créent de l'emploi
00:59:29des milliers
00:59:30des dizaines de milliers
00:59:31d'emplois
00:59:31en France
00:59:32qui participent
00:59:33justement
00:59:34à ce réacteur économique
00:59:37et qui se retrouvent
00:59:38en grande
00:59:39en grande difficulté
00:59:40aujourd'hui
00:59:40par la bureaucratie
00:59:42bruxelloise
00:59:42par les réglementations
00:59:44etc
00:59:44extraordinaire
00:59:45moi ça
00:59:45depuis des décennies
00:59:47moi et d'autres
00:59:49disons ça
00:59:49et nous faisons insulter
00:59:50régulièrement
00:59:51je suis ravi
00:59:52d'entendre enfin
00:59:53des gens
00:59:55qui sont
00:59:56au coeur
00:59:57de l'économie réelle
00:59:59tenir ce discours
01:00:01bon
01:00:02alors maintenant
01:00:02sur ce qu'a dit
01:00:04Bernard Arnault
01:00:04d'accord sur la bureaucratie
01:00:06européenne
01:00:06je ne comprends pas
01:00:07qu'on ne s'en soit pas
01:00:07rendu compte auparavant
01:00:08on aurait pu parler
01:00:10de la politique
01:00:11de la concurrence européenne
01:00:12qui est la pourvoyeuse
01:00:13de cette bureaucratie
01:00:14de ce projet
01:00:15insensé
01:00:16de dépolitiser
01:00:17l'économie
01:00:17et la société
01:00:18et quand on veut
01:00:19dépolitiser
01:00:19l'économie
01:00:20et la société
01:00:20la mettre en pilotage
01:00:21automatique
01:00:22il faut tout contrôler
01:00:23il faut tout réglementer
01:00:24il faut tout codifier
01:00:25on en a le résultat
01:00:27deuxièmement
01:00:27ce qui est aussi intéressant
01:00:29dans ce qu'a dit
01:00:29Bernard Arnault
01:00:31et ce qu'ont dit
01:00:31certains de ses collègues
01:00:33c'est que
01:00:34c'est à propos
01:00:35de l'offensive
01:00:36de Trump
01:00:37sur les
01:00:38taxes douanières
01:00:39voilà sur les taxes douanières
01:00:40quand il parle
01:00:41de délocalisation
01:00:42c'est à propos de ça
01:00:43c'est à dire
01:00:44il dit
01:00:44il faudrait que l'Europe
01:00:45ait une réponse intelligente
01:00:46il espère qu'elle aura
01:00:47une réponse intelligente
01:00:48là aussi
01:00:49si l'Europe
01:00:51rentre dans une
01:00:52nourrie la surenchère
01:00:53des droits de douane
01:00:53en réponse à Trump
01:00:55c'est une folie économique
01:00:56il n'y a pas besoin
01:00:58d'être Bernard Arnault
01:00:59pour penser
01:01:00que c'est une folie économique
01:01:01c'est terrifiant
01:01:04et quand vous voyez
01:01:05tous ces gens
01:01:05sur la scène politique
01:01:07qui vous disent
01:01:07oui il ne faut pas céder
01:01:08vous allez voir
01:01:09ce que vous allez voir
01:01:09on va répondre
01:01:10on ne va pas se coucher
01:01:12mais tout ça est absurde
01:01:13nous avons tout à y perdre
01:01:15mais bien sûr
01:01:16tout à y perdre
01:01:16donc bienvenue
01:01:17son cri de colère
01:01:19est bienvenue
01:01:20et effectivement
01:01:21si nous augmentons
01:01:23le droit de douane
01:01:23et si les droits de douane
01:01:24américains en échange
01:01:25continuent d'augmenter
01:01:26et bien
01:01:27beaucoup d'entre eux
01:01:29iront produire la barre
01:01:30que ce soit Airbus
01:01:31ou que ce soit
01:01:31je rappelle
01:01:32parce que la paresse intellectuelle
01:01:34ou la malhonnêteté intellectuelle
01:01:36c'est d'attaquer
01:01:37de faire un procès
01:01:38en patriotisme
01:01:39à Bernard Arnault
01:01:40ou à ses grands patrons
01:01:41je prends l'exemple
01:01:42de LVMH
01:01:43en 2023
01:01:44ils ont versé
01:01:45plus de 6 milliards
01:01:46d'euros d'impôts
01:01:47sur les sociétés
01:01:47à l'échelle mondiale
01:01:48dont environ
01:01:49la moitié en France
01:01:50environ 3 milliards d'euros
01:01:52d'accord
01:01:52vous me suivez ?
01:01:53alors que c'est
01:01:54une contribution significative
01:01:56bien sûr
01:01:57d'autant que
01:01:57la France ne constitue
01:01:58que 7%
01:01:59du chiffre d'affaires
01:02:01du groupe
01:02:01c'est à dire que
01:02:02la moitié
01:02:03de l'impôt
01:02:04sur les sociétés
01:02:05a été versé en France
01:02:073 milliards d'euros
01:02:07en 2023
01:02:08alors que
01:02:09l'activité
01:02:10de LVMH en France
01:02:11c'est 7%
01:02:12évitons les procès
01:02:14en patriotisme
01:02:15etc
01:02:15c'est un argument
01:02:16mais c'est pas le seul
01:02:16c'est pas le meilleur
01:02:17meilleur c'est ce qu'ils produisent
01:02:18en France
01:02:19ils produisent
01:02:20de la valeur ajoutée
01:02:23ils produisent
01:02:24de la richesse
01:02:24ils produisent des revenus
01:02:25ils produisent des emplois
01:02:26c'est ça le plus important
01:02:28200 000 je crois
01:02:29emplois directs et indirects
01:02:30en France
01:02:30que l'impôt sur les sociétés
01:02:32j'entends
01:02:33mais le chiffre
01:02:33m'avait marqué
01:02:35vous m'avez semblé
01:02:36entendre pour la première fois
01:02:37Bernard Arnault dire
01:02:38qu'il allait augmenter
01:02:39sa production aux Etats-Unis
01:02:40si l'Europe ne répondait pas
01:02:44si la réponse de l'Europe
01:02:46n'est pas intelligente
01:02:47sur les droits de douane
01:02:48c'est à dire en gros
01:02:48si on entre dans la surenchère
01:02:49avec les Etats-Unis
01:02:50alors là évidemment
01:02:52il n'y aura pas que lui
01:02:52il y aura aussi
01:02:53autre chose
01:02:54qui peut vous interpeller
01:02:55ce matin
01:02:55et j'ai vu cette enquête
01:02:56dans l'Express
01:02:57assez intéressante
01:02:58entre Bernard Arnault
01:03:00et Emmanuel Macron
01:03:01c'est qui le patron ?
01:03:02vous connaissez cette pub
01:03:03c'est qui le patron ?
01:03:04bon bah c'est qui le patron
01:03:05pour les français
01:03:05les dirigeants
01:03:06des grandes entreprises
01:03:07ont plus de pouvoir
01:03:08que les politiques
01:03:08Bernard Arnault
01:03:09l'homme le plus riche de France
01:03:11aurait plus de pouvoir
01:03:12selon les français
01:03:12non c'est pas l'homme
01:03:14le plus riche du monde
01:03:15Bernard Arnault
01:03:16et il est septième fortune
01:03:17du monde aujourd'hui
01:03:18il a perdu quelques places
01:03:20justement à cause
01:03:21des taxes donnières
01:03:22en quelques jours
01:03:23Bernard Arnault
01:03:24donc 55%
01:03:25Emmanuel Macron
01:03:26on peut voir le sondage
01:03:27s'il vous plaît
01:03:28regardez
01:03:28Emmanuel Macron 27%
01:03:30et 18% de français
01:03:32qui ne savent pas
01:03:33qui pensent que c'est peut-être
01:03:34la LDH
01:03:35que sais-je
01:03:36les entreprises reviennent en grâce
01:03:38sur une échelle de 1 à 10
01:03:39quelle confiance accordez-vous
01:03:40aux organisations
01:03:41et institutions suivantes ?
01:03:43là aussi c'est passionnant
01:03:44les français
01:03:45l'institution
01:03:46en qui ils ont plus confiance
01:03:48c'est l'armée
01:03:49vient ensuite la police
01:03:51l'hôpital public
01:03:52alors qu'il est vraiment
01:03:53il faut saluer
01:03:54l'hôpital public
01:03:56peu de bras
01:03:56peu de moyens
01:03:57et vraiment
01:03:58c'est la dévotion ultime
01:04:00les entreprises
01:04:01ça vient très haut
01:04:02les entreprises
01:04:02et tout en bas
01:04:03qui c'est ?
01:04:04les partis politiques
01:04:05tiens tiens
01:04:05les partis politiques
01:04:06les médias
01:04:07Alexandre Devecchio
01:04:08vous avez une responsabilité immense
01:04:09dans ça
01:04:10la justice
01:04:10la justice
01:04:11et les syndicats
01:04:14c'est très intéressant
01:04:15oui c'est passionnant
01:04:16c'est très intéressant
01:04:16parce que je trouve
01:04:17que c'est une bonne photographie
01:04:19de l'état de la société
01:04:20c'est l'armée
01:04:22parce que c'est sûr
01:04:23on voit bien
01:04:23toute l'armée
01:04:25la police
01:04:25la justice
01:04:26en revanche
01:04:27elle est loin
01:04:28elle est tout en bas
01:04:29et les médias aussi
01:04:31elle est tout en bas
01:04:31oui mais les médias aussi
01:04:32bien sûr
01:04:33les médias aussi
01:04:34ce manque de confiance
01:04:36des gens
01:04:37dans les institutions
01:04:38il est un vrai problème
01:04:39c'est un vrai problème
01:04:40pas seulement en France
01:04:41bien sûr
01:04:41dans tous les pays développés
01:04:43voilà
01:04:43et quant à
01:04:44en revanche
01:04:44il ne faut pas nourrir le fantasme
01:04:46que les entreprises
01:04:46sont par nature
01:04:47les grandes entreprises
01:04:48sont par nature
01:04:48plus puissantes que le politique
01:04:49ça n'est pas vrai
01:04:50c'est parce que le politique
01:04:51renonce
01:04:52c'est parce que le politique
01:04:53n'a plus rien à dire
01:04:55c'est lui-même
01:04:57se démunit lui-même
01:04:58de ses instruments
01:04:59d'action
01:05:00et n'a plus
01:05:01de volonté propre
01:05:02mais quand le politique
01:05:04veut se battre
01:05:05contre quoi que ce soit
01:05:06d'ailleurs
01:05:07il finit toujours
01:05:07par avoir le dernier mot
01:05:08une dernière information
01:05:10et je vais me tourner
01:05:11vers vous Charlotte Dornelas
01:05:12je ne sais pas si vous avez
01:05:13suivi l'actualité britannique
01:05:15cette semaine
01:05:15mais la cour suprême
01:05:17du Royaume-Uni
01:05:19considère qu'une femme
01:05:20se définit par son sexe biologique
01:05:22et non par son genre
01:05:24et j'ai vu cette une
01:05:25du Daily Telegraph
01:05:26qui a dû faire hurler
01:05:28tous les wokistes
01:05:29trans women
01:05:30are not women
01:05:31et j'ai lu également
01:05:33J.K. Rowling
01:05:33qui a dit
01:05:34il aura fallu trois femmes
01:05:34et que c'est extraordinaire
01:05:35et tenace
01:05:36avec une armée derrière elle
01:05:37oui c'est ça
01:05:40pour que cette affaire
01:05:40soit entendue
01:05:41par la cour suprême
01:05:42et en gagnant
01:05:43elles ont protégé
01:05:44le droit des femmes
01:05:45et des filles
01:05:45à travers le Royaume-Uni
01:05:46non mais elles ont surtout
01:05:47protégé notre droit
01:05:48à ne pas tous devenir fous
01:05:49excusez-moi
01:05:49je veux dire c'est pas
01:05:50non mais
01:05:50moi je bénis le ciel
01:05:53tous les jours
01:05:53d'être née à une époque
01:05:54où on se bat
01:05:55et on fait des rapports
01:05:56de 600 pages
01:05:57et on va convoquer
01:05:57la cour suprême
01:05:58pour expliquer que l'eau mouille
01:05:59vraiment c'est
01:06:00parce que
01:06:01la cour suprême
01:06:02finit par dire
01:06:03une femme
01:06:04est une femme
01:06:05à la naissance
01:06:06c'est à dire que
01:06:06oui mais par exemple
01:06:07ces propos que vous tenez
01:06:08pourraient être considérés
01:06:09comme trans femmes
01:06:09en France
01:06:10ah oui
01:06:10vous pouvez être unis
01:06:11à l'université
01:06:12c'est des propos
01:06:13vous voyez ce que je veux dire
01:06:15il faut voir que
01:06:16si
01:06:16je sais bien que la tentation
01:06:18d'hémurgique
01:06:18et l'homme
01:06:19qui se met à s'adorer lui-même
01:06:21pour s'autodéfinir
01:06:22n'est pas nouvelle
01:06:22on est passé par
01:06:24beaucoup d'étapes
01:06:24mais là
01:06:25on arrive à un point
01:06:26quand je dis
01:06:27c'est des décisions
01:06:28qui vont nous aider
01:06:29à ne pas tous devenir fous
01:06:29je ne rigole pas du tout
01:06:30c'est à dire qu'on comprend
01:06:32la volonté
01:06:33de maîtriser la naissance
01:06:34on comprend
01:06:34la volonté
01:06:36de maîtriser
01:06:37la sexualité
01:06:37on comprend la volonté
01:06:38de maîtriser la mort
01:06:39c'est un autre débat
01:06:40que nous avons en ce moment
01:06:41et là
01:06:41on en était à redéfinir
01:06:43ce que nous sommes
01:06:44en niant
01:06:45ce que nous voyons
01:06:47mais j'entends
01:06:48on finit par se dire
01:06:49mais on s'entend sur quoi
01:06:50là on revient à la question
01:06:51de la violence
01:06:52si nous ne sommes plus capables
01:06:53de voir
01:06:54de nous entendre
01:06:55sur ce que nous voyons
01:06:56de manière évidente
01:06:57alors on s'entretuera
01:06:58c'est inévitable
01:06:59c'est inévitable
01:06:59Henri Guéno
01:07:00le mot de la fin avec vous
01:07:01moi j'ai vu maintenant
01:07:03j'ignorais que ça existait
01:07:04des documents administratifs
01:07:05où vous avez
01:07:06un maître une croix
01:07:07homme, femme, X
01:07:08c'est à dire que
01:07:09on n'en est même plus au débat
01:07:11est-ce que la personne
01:07:13qui a changé de sexe
01:07:14doit être classée
01:07:16dans son nouveau sexe
01:07:17c'est qu'il y a aussi
01:07:18ceux qui revendiquent
01:07:19de n'être classés
01:07:20dans aucun sexe
01:07:21ce qui est intéressant aussi
01:07:22c'est qu'il y a
01:07:22un revirement idéologique
01:07:23et maintenant juridique
01:07:25dans les pays
01:07:26qui ont été à la genèse
01:07:27de cette mouvance
01:07:29combat idéologique
01:07:30qui devient très dur
01:07:31d'ailleurs
01:07:32j'entends mais regardez
01:07:33le Royaume-Uni
01:07:33était au coeur du wokisme
01:07:35plein d'excès des deux côtés
01:07:36qui traversent
01:07:37toutes les sociétés occidentales
01:07:38et bien écoutez
01:07:39un grand merci
01:07:39pour cette émission
01:07:40c'était vraiment très agréable
01:07:41d'être avec vous
01:07:42vous reviendrez ou pas
01:07:43Henri Guéno le samedi matin ?
01:07:44si vous m'invitez gentiment
01:07:45ah bah alors écoutez
01:07:46on le fera toujours
01:07:47gentiment
01:07:48dans un instant
01:07:49c'est Brigitte Millot
01:07:50qui nous parlera du chocolat
01:07:51ou plutôt des différents chocolats
01:07:53et de leur effet
01:07:54sur la santé
01:07:54même si je ne suis pas sûr
01:07:56de son objectivité
01:07:57sur ce sujet
01:07:58Brigitte Millot
01:08:01donc le chocolat
01:08:02évidemment
01:08:02en ce week-end
01:08:03en ce week-end
01:08:04Pascal
01:08:04et puis belle fête de Pâques
01:08:05à tous nos compatriotes chrétiens
01:08:07évidemment vous avez entièrement
01:08:08le chocolat
01:08:09et la résurrection quand même
01:08:10bah oui
01:08:11non mais là
01:08:11c'est le docteur Millot
01:08:12on va parler du chocolat
01:08:14merci à tous
01:08:16l'info se poursuit sur CNews
01:08:17restez dans un instant
01:08:18puisque c'est Brigitte Millot
01:08:19puisque c'est Brigitte Millot
01:08:19merci à tous
01:08:20merci à tous
01:08:21merci à tous