Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00...
00:00:00Vendredi 18 avril 2025,
00:00:07Morandini Live numéro 1640
00:00:09sur CNews, première chaîne Info de France.
00:00:11Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:13A la une, les images que vous allez voir
00:00:15sont à peine croyables. En pleine journée,
00:00:17hier à Rennes, trois hommes avec des armes
00:00:19de guerre sont entrés dans un restaurant
00:00:21Subway de la Dalle Kennedy
00:00:22et ils ont ouvert le feu avec leur kalachnikov
00:00:25faisant de nombreux blessés.
00:00:27Un jeune homme de 23 ans s'est même
00:00:29retrouvé en état d'urgence absolu
00:00:30après avoir été touché par balle.
00:00:33Deux personnes ont été blessées au niveau
00:00:35de la terrasse du fast-food.
00:00:36Une troisième personne a aussi été touchée par balle
00:00:38un peu plus loin. Ils auraient également
00:00:40renversé un piéton avec leur véhicule
00:00:42dans la fuite. La maire de la ville,
00:00:44Nathalie Aperet, s'est rendue sur place en début de soirée.
00:00:47Elle évoque, je cite,
00:00:48un épisode particulièrement traumatisant.
00:00:51La CRS 82 a été
00:00:52déployée très rapidement et selon
00:00:55la maire, les forces de l'ordre devraient rester
00:00:56plusieurs jours. Nous allons y revenir
00:00:58avec tous les détails dès le début de Morandini Live.
00:01:01Autre violence en région Auvergne-Rhône-Alpes.
00:01:04Cette fois à Echirol, un adolescent de 17 ans
00:01:07a été poignardé hier après-midi
00:01:09devant le lycée Marie Curie.
00:01:10Il aurait reçu plusieurs coups de couteau
00:01:12par un individu qui a pris la fuite
00:01:14à bord d'une voiture.
00:01:16Le pronostic vital du lycéen n'est pas engagé
00:01:18mais l'agression est d'une rare violence.
00:01:20Là encore, le point sur l'enquête.
00:01:22Il faut savoir qu'il y a tout un travail
00:01:24qui est fait sur place
00:01:26par les enquêteurs.
00:01:28C'est le SLPJ de Grenoble
00:01:29où les enquêteurs sont dessus.
00:01:32On a un exploit,
00:01:34tout ce qui est possible
00:01:35en termes d'enquête judiciaire,
00:01:37les caméras de vidéoprotection,
00:01:38auditions de témoins
00:01:39pour très rapidement
00:01:42identifier et interpeller
00:01:45ces individus pour les présenter
00:01:46à la justice.
00:01:47Donc pour l'instant,
00:01:48on n'a pas d'éléments
00:01:49actuellement
00:01:51que je pourrais communiquer
00:01:53mais en tout cas,
00:01:54tout est fait pour identifier
00:01:55et interpeller
00:01:56les auteurs
00:01:58de cette agression
00:01:59vraiment violente.
00:02:02Direction Nantes cette fois
00:02:03avec l'inquiétude qui monte
00:02:04puisque depuis quelques mois,
00:02:05les homejackings se multiplient
00:02:07dans les maisons individuelles
00:02:08avec un objectif
00:02:09à récupérer les clés
00:02:10des voitures des propriétaires
00:02:12et repartir au volant
00:02:13des véhicules
00:02:14des agressions
00:02:15qui ont créé
00:02:16une véritable psychose
00:02:18dans ce quartier.
00:02:19Les rues paraissent paisibles,
00:02:21elles bordent
00:02:21l'un des quartiers
00:02:22nord de Nantes,
00:02:23le Breil-Barberie.
00:02:24Depuis la fin mai,
00:02:25une quinzaine de véhicules
00:02:27a été volés
00:02:28suite à des homejackings.
00:02:30Cet habitant
00:02:30souhaitant conserver
00:02:31l'anonymat
00:02:32a été victime
00:02:33d'une tentative
00:02:33de cambriolage.
00:02:37En fait,
00:02:39les malfaiteurs
00:02:39entrent par des portes
00:02:41d'entrée non fermées
00:02:41ou par des fenêtres ouvertes
00:02:43et dérobent
00:02:44les clés de voiture,
00:02:45des petites cylindrées,
00:02:46des vols d'opportunité.
00:02:48La police de Nantes
00:02:48a lancé une alerte
00:02:49sur X,
00:02:50anciennement Twitter,
00:02:51et donne ses conseils.
00:02:52Ça s'est déroulé
00:02:53dans la majorité
00:02:54des cas de nuit
00:02:55et les personnes
00:02:56étaient à leur domicile.
00:02:58Et donc,
00:02:58ils ont découvert
00:02:59que la voiture
00:03:01avait disparu
00:03:01finalement quand ils
00:03:02se sont réveillés,
00:03:03voire même
00:03:03quand ils s'apprêtaient
00:03:04à aller au travail.
00:03:04Les mises en cause,
00:03:06finalement,
00:03:06ils attrapent
00:03:07les clés de voiture
00:03:08qui se trouvent
00:03:08dans l'entrée.
00:03:09Donc,
00:03:09bien conserver
00:03:10ces clés de voiture
00:03:10dans un lieu
00:03:11un peu complexe,
00:03:13par exemple,
00:03:13dans sa table de nuit.
00:03:14Les vols alimentent
00:03:15probablement
00:03:16un trafic de voitures.
00:03:17Pour le moment,
00:03:18un majeur
00:03:19et un mineur
00:03:19ont été arrêtés.
00:03:21L'enquête se poursuit.
00:03:22Même si la nuit
00:03:23semble avoir été
00:03:24plutôt calme
00:03:25du côté des prisons,
00:03:26l'inquiétude demeure
00:03:27chez les surveillants
00:03:27car on sait
00:03:28que les choses
00:03:28peuvent basculer
00:03:29à nouveau
00:03:30en n'importe quel moment.
00:03:31Alors,
00:03:31nous sommes allés voir
00:03:32les surveillants
00:03:33de la prison
00:03:33de Fleury-Mérogis
00:03:34et vous allez constater
00:03:35qu'ils sont très lucides
00:03:37sur les risques.
00:03:38La plus grande prison
00:03:39d'Europe retient son souffle.
00:03:41Fleury-Mérogis
00:03:42a pour l'heure
00:03:42été épargnée
00:03:44aux attaques
00:03:44de ces derniers jours
00:03:45visant les prisons
00:03:46mais elle se prépare
00:03:47tout de même au risque.
00:03:48Pris pour cible,
00:03:49les agents pénitentiaires
00:03:50sont inquiets
00:03:51alors qu'environ 60%
00:03:53d'entre eux
00:03:53vivent dans la ville.
00:03:54Le personnel est inquiet.
00:03:57Les familles des personnels
00:03:57sont inquiètes
00:03:58et nous attendons
00:04:00des mesures.
00:04:01Là,
00:04:01des mesures ont déjà
00:04:02été appliquées
00:04:03par les chefs d'établissement,
00:04:04par les directions
00:04:05et maintenant
00:04:06du DI et du ministère.
00:04:08Nous attendons
00:04:08l'issue de tout ça.
00:04:10Pour conserver
00:04:10leur anonymat,
00:04:11il a été demandé
00:04:12aux agents pénitentiaires
00:04:13de Fleury-Mérogis
00:04:14de ne plus se balader
00:04:15en uniforme dans la ville.
00:04:17Des patrouilles ont lieu
00:04:17aux alentours
00:04:18des domiciles
00:04:19des agents
00:04:19et leurs véhicules
00:04:20sont garés
00:04:20dans un endroit caché
00:04:21pendant leurs vacations.
00:04:23La situation inquiète
00:04:24également les habitants
00:04:25qui soutiennent les agents.
00:04:26Je ne voudrais pas être à la place
00:04:27des surveillants là-bas
00:04:28parce que
00:04:29menacer leur famille
00:04:31et aller jusqu'à chez eux
00:04:32pour...
00:04:33Il faut que leur travaille
00:04:34là-bas.
00:04:35Honnêtement,
00:04:35c'est un peu inquiétant.
00:04:36Je veux dire,
00:04:37oui,
00:04:37en effet,
00:04:38on n'est pas loin
00:04:39de la prison.
00:04:40Ce n'est pas normal.
00:04:41Ils sont là pour...
00:04:42Ils font leur métier.
00:04:44Ça fait partie des risques
00:04:45et c'est des choses
00:04:46qui ne devraient pas arriver.
00:04:48Hier,
00:04:48le garde des Sceaux
00:04:49Gérald Darmanin
00:04:49a donné des consignes
00:04:50aux préfets,
00:04:51préfets de police
00:04:52et aux directeurs
00:04:53de l'administration pénitentiaire
00:04:54pour renforcer la sécurisation
00:04:56des prisons.
00:04:57À Nice,
00:04:58cette fois,
00:04:58une conductrice VTC
00:05:00vient d'être condamnée
00:05:00à de la prison avec sursis.
00:05:02Elle est accusée
00:05:03d'avoir fait passer
00:05:03des migrants illégaux
00:05:05entre l'Italie
00:05:06et la France.
00:05:07Un moyen de transport
00:05:07discret
00:05:08qui se développe
00:05:09de plus en plus
00:05:09car il est a priori
00:05:11plus simple
00:05:11pour passer les frontières
00:05:12discrètement.
00:05:14Elle arrondissait
00:05:15ses fins de mois
00:05:15en transportant
00:05:16des migrants.
00:05:17Une chauffeur VTC
00:05:18vient décoper
00:05:19de 12 mois de sursis
00:05:20et de 3 ans
00:05:21d'interdiction
00:05:21de pratiquer son métier.
00:05:23Ma cliente
00:05:24a reconnu
00:05:24les fait immédiatement
00:05:26lors de son interpellation
00:05:27avant même
00:05:28que j'intervienne
00:05:29pour l'assister.
00:05:31Donc finalement,
00:05:32on a conservé
00:05:33cette ligne de défense.
00:05:34Cette mère
00:05:35de deux enfants
00:05:35divorcés
00:05:36d'origine tunisienne
00:05:37est arrivée
00:05:38en France en 2006.
00:05:39Elle a reconnu
00:05:40avoir effectué
00:05:41ce type de course
00:05:41une dizaine de fois
00:05:42mais n'a été poursuivie
00:05:44que pour l'une d'entre elles
00:05:45le 4 février
00:05:46où elle transportait
00:05:47trois clandestins pakistanais.
00:05:49La conductrice
00:05:50a révélé
00:05:50avoir été
00:05:51directement approchée
00:05:52par les rabatteurs
00:05:53de migrants
00:05:53via les applications.
00:05:54Il n'y a pas du gain
00:05:55il y a beaucoup de chauffeurs
00:05:56qui se font avoir
00:05:57d'autres qui
00:05:58voilà
00:05:58par crédulité
00:06:00les plateformes
00:06:01sont au courant de ça
00:06:01et pour l'instant
00:06:02il n'y a rien qui bouge.
00:06:03Et le business
00:06:04est lucratif
00:06:04la conductrice
00:06:05avait demandé
00:06:06200 euros
00:06:07pour 40 km.
00:06:08Depuis quelques temps
00:06:09on a une multitude
00:06:11de VTC
00:06:12qui ont tenté
00:06:12leur chance.
00:06:13Après cette condamnation
00:06:14elle dispose
00:06:15de 10 jours
00:06:16pour faire appel.
00:06:18Soulevez-vous
00:06:19le professeur
00:06:20de Lyon 2
00:06:20Fabrice Balanche
00:06:21avait été obligé
00:06:22de quitter
00:06:22sa salle de cours
00:06:23sous la pression
00:06:24de plusieurs hommes
00:06:25masqués.
00:06:26Et bien la présidente
00:06:27de l'université
00:06:27a enfin réagi
00:06:28après plusieurs jours
00:06:29de silence
00:06:29et stupeur
00:06:30elle lâche totalement
00:06:31le professeur
00:06:32en affirmant en gros
00:06:33qu'avec ses propos
00:06:34sur Gaza
00:06:35il a bien cherché
00:06:36une réaction suréaliste
00:06:37qui laisse également
00:06:38sans voix
00:06:39l'avocat du professeur.
00:06:41Elle n'a semble-t-il
00:06:42pas pris la mesure
00:06:43de la gravité
00:06:44de la bascule
00:06:45qui s'est produite
00:06:46dans un amphithéâtre
00:06:47de son université.
00:06:48On ne parle pas là
00:06:49d'une manifestation
00:06:49on parle là
00:06:50de l'irruption
00:06:51de dizaines d'élèves
00:06:52ou d'élèves
00:06:53on ne le sait pas d'ailleurs
00:06:54cagoulés
00:06:55qui arrivent dans un amphithéâtre
00:06:56pour faire taire
00:06:57un professeur d'université
00:06:58c'est absolument gravissime
00:07:00c'est absolument inédit
00:07:01et cette déclaration
00:07:02elle vient légitimer
00:07:03quelque part
00:07:04la violence
00:07:05dont il a pu être la victime
00:07:06et c'est inacceptable
00:07:07en état.
00:07:08Voilà et on y reviendra
00:07:09bien sûr dans Morandini Live
00:07:10on parlera également
00:07:11de Rima Hassan
00:07:11qui a été entendu
00:07:12pendant plus de 11 heures
00:07:14par la police
00:07:14dans le cadre d'une enquête
00:07:15pour apologie du terrorisme
00:07:17on va vous expliquer pourquoi
00:07:18et comment les ennuis
00:07:19de Rima Hassan
00:07:20avec la justice
00:07:20ne font que commencer
00:07:22et puis justice encore
00:07:23avec le domicile
00:07:24du sénateur Francis Spiner
00:07:25avocat et candidat
00:07:27à l'investiture d'LR
00:07:27pour les municipales
00:07:28à Paris
00:07:29qui a été perquisitionnée
00:07:30mais aussi
00:07:31la mairie du 16ème arrondissement
00:07:32à Paris
00:07:33cela fait suite
00:07:34à la plainte
00:07:34d'une femme de 26 ans
00:07:35qui accuse l'avocat
00:07:37de l'avoir obligé
00:07:37à avoir des relations sexuelles
00:07:39en échange d'un HLM
00:07:40tous les automobilistes
00:07:42le savent
00:07:42la cohabitation
00:07:43avec les cyclistes
00:07:44est loin d'être simple
00:07:45en ville
00:07:45alors à Toulouse
00:07:46un code de la route
00:07:47de vie commune
00:07:48a été mis en place
00:07:49il y a un an
00:07:50mais est-ce vraiment
00:07:51assez efficace ?
00:07:52nous sommes allés voir sur place
00:07:53il y a un demi-tour
00:07:54à faire
00:07:55que je ne pouvais pas
00:07:55faire sur la route
00:07:56donc je suis allé
00:07:57sur le trottoir
00:07:57pour le faire
00:07:58et le monsieur
00:07:59m'a vu
00:07:59et il m'a mis une amende
00:08:00et ils adorent faire ça
00:08:01parce que ce n'est pas
00:08:02la première fois
00:08:02ce livreur en triporteur
00:08:04va devoir dorénavant
00:08:05se garder de rouler
00:08:06sur les trottoirs
00:08:07il repart avec une amende
00:08:09de 135 euros
00:08:10après un an de pédagogie
00:08:12autour du code de la rue
00:08:13la police municipale
00:08:15passe désormais
00:08:16à la verbalisation
00:08:17l'usage du vélo à Toulouse
00:08:18il a doublé en 10 ans
00:08:19donc c'est évidemment nécessaire
00:08:21qu'on aille vers
00:08:22un meilleur respect des règles
00:08:23par tous les usagers
00:08:25les piétons
00:08:25les vélos
00:08:26les trottinettes
00:08:27les voitures
00:08:27pour qu'on partage mieux
00:08:28l'espace public
00:08:29on est plus nombreux
00:08:30sur un même espace public
00:08:31il a besoin de mieux
00:08:32le partager
00:08:33et de respecter ses règles
00:08:34lors de ces contrôles
00:08:35les deux roues
00:08:36sont particulièrement surveillées
00:08:38trop de vélos
00:08:39sur les trottoirs
00:08:40trop de feux rouges
00:08:41non respectés
00:08:42trop de téléphones
00:08:43trop de casques
00:08:44audios sur les oreilles
00:08:46c'est pas hyper illégaux
00:08:48ce qu'on fait
00:08:48mais bon apparemment
00:08:49la dame
00:08:50elle n'est pas très commode
00:08:50donc voilà
00:08:51il y a des parties
00:08:53du code de la route
00:08:54que je ne respecte pas
00:08:55après je pense
00:08:57que je suis quand même
00:08:58assez vigilant
00:08:59mais je vois énormément
00:09:00de comportements
00:09:01qui sont anormaux
00:09:03et surtout très très dangereux
00:09:04je me déplace toujours
00:09:05en vélo
00:09:05donc je sais que c'est
00:09:06hyper important
00:09:07de faire du contrôle
00:09:09comme ça
00:09:09au moins ça permet
00:09:10que chacun se respecte
00:09:11le code de la route
00:09:12depuis le mois de janvier
00:09:14500 personnes
00:09:15ont été verbalisées
00:09:16lors d'une trentaine
00:09:17d'opérations
00:09:17allez les tops
00:09:20et les flots d'audience
00:09:20hier soir
00:09:21c'est avec
00:09:21Mister Audience
00:09:22à Yess Kévin
00:09:22va t'en
00:09:23et hier soir
00:09:27TF1 a décroché
00:09:28la première place
00:09:29grâce au final
00:09:30de la série flashback
00:09:31avec Mickaël Youn
00:09:31qui a rassemblé
00:09:323 millions
00:09:33300 000 téléspectateurs
00:09:34France 3 est deuxième
00:09:35avec un score correct
00:09:36à 2 millions 8
00:09:37pour la fiction
00:09:38en attendant
00:09:39un miracle
00:09:39France 2 M6
00:09:41n'ont quant à elle
00:09:41pas du tout convaincu
00:09:42le magazine envoyé spécial
00:09:44et les traîtres
00:09:45sont faibles
00:09:45à moins d'un million
00:09:46et demi
00:09:47à la cinquième place
00:09:49on retrouve
00:09:49Canal Plus
00:09:50grâce au foot
00:09:51ce sont 1 200 000 téléspectateurs
00:09:53qui ont assisté
00:09:54à la victoire
00:09:55de Manchester United
00:09:56face à Lyon 5 à 4
00:09:57les autres chaînes
00:09:58sont sous les 800 000
00:09:59le doc de France 5
00:10:01sur les traces
00:10:02du Roi Midas
00:10:02et celui des films
00:10:03de TFX Bruce tout puissant
00:10:05et Mars Attac
00:10:05sur RMC Story
00:10:06qui sont à égalité
00:10:07à moins de 600 000
00:10:09Mister Audience
00:10:10vous dit à lundi
00:10:11je vous présente
00:10:12les invités
00:10:12qui vont m'accompagner
00:10:13en direct jusqu'à midi
00:10:14Franck Tapirot
00:10:15bonjour
00:10:15bonjour
00:10:16merci d'être avec nous
00:10:17Philippe Bilger
00:10:18bonjour
00:10:18je suis heureux
00:10:19de vous avoir sur ce plateau
00:10:20c'est rare
00:10:20magistrat honoraire
00:10:21et vous publiez ce livre
00:10:22qui s'appelle
00:10:23Me Too Much
00:10:23aux éditions Métropole
00:10:25et on va
00:10:25Héliopole
00:10:26Héliopole
00:10:27bah oui
00:10:27Métropole c'était pas mal aussi
00:10:28mais c'est Héliopole
00:10:29vous avez bien raison
00:10:31et on va se demander
00:10:32tout à l'heure
00:10:33à partir de 11h30
00:10:34quand on va parler de ce livre
00:10:34si on peut critiquer Me Too
00:10:35ou si c'est interdit
00:10:36dans la société d'aujourd'hui
00:10:38Laura Lebar
00:10:38bonjour
00:10:39psychanalyste
00:10:40merci également d'être là
00:10:40et puis Maître Philippe Henri Neger
00:10:42bonjour
00:10:46ce qui se passe à Rennes
00:10:47à Rennes
00:10:47où une fusillade terrible
00:10:49a éclaté en pleine journée
00:10:50vous allez voir les images
00:10:51dans un instant
00:10:52c'est à peine croyable
00:10:53trois hommes
00:10:53avec des armes de guerre
00:10:55sont entrés dans un restaurant
00:10:56subway de la Dalle Kennedy
00:10:57ils ont ouvert le feu
00:10:59avec leur Kalashnikov
00:11:00faisant de nombreux blessés
00:11:02alors je voulais vous montrer
00:11:03les images
00:11:04sans son
00:11:04sans commentaire
00:11:05mais juste avec le son d'ambiance
00:11:06parce que vous allez entendre
00:11:07les coups de feu
00:11:08c'est très impressionnant
00:11:09regardez
00:11:10on est en pleine journée
00:11:11ils ont des armes de guerre
00:11:12ils rentrent dans le restaurant
00:11:13et ressortent en cours
00:11:14merci
00:11:44Voilà, il y a eu trois blessés, donc deux personnes dans le restaurant.
00:11:54Ensuite, une des personnes, quand on les voit courir et ouvrir le feu, il y a eu un autre blessé.
00:11:57Et après, ils ont pris la voiture, ils ont renversé une quatrième personne en s'enfuyant.
00:12:03Je vous propose d'écouter un témoignage.
00:12:04Alors, c'est un témoignage un peu étonnant parce que c'est un enfant qui parle.
00:12:07Parce que juste à côté, il y a un jardin pour enfants.
00:12:10Et il y avait un jeune qui s'appelle Théo qui a témoigné chez nos confrères de RMC ce matin.
00:12:14Écoutez, c'est glaçant parce que même lui dit qu'on ne va plus pouvoir sortir.
00:12:17C'est un gamin qui est en train de dire qu'on ne va plus pouvoir sortir.
00:12:19Écoutez-le.
00:12:20J'ai vu des gens cagoulés avec des armes habillées toutes en noir.
00:12:25De moi, de ma vue, j'ai vu des kalachnikovs dans leurs mains.
00:12:28Après, ils ont tiré en l'air.
00:12:30Moi, j'étais dans le parc et quand j'ai entendu, j'ai couru.
00:12:33Après, j'ai vu qu'ils sont rentrés dans le parc où j'étais.
00:12:35Et après, j'ai entendu des tirs.
00:12:37Heureusement, je suis partie du parc avant qu'ils tirent.
00:12:40Ça arrive souvent dans le quartier, des trucs comme ça ?
00:12:42En ce moment, oui.
00:12:43À un moment, on ne pourra plus sortir.
00:12:45C'est terrible d'entendre ça.
00:12:46Ce gamin qui dit, Philippe Bilger, ce gamin qui dit qu'on ne pourra plus sortir bientôt.
00:12:50Mais pardon pour la banalité.
00:12:53Chaque jour, l'indignation s'amplifie.
00:12:58C'est pour ça que d'une certaine manière, il faut l'économiser.
00:13:01Je le dis tristement, demain, on pourra trouver pire, pourtant, que cet épisode qui est inouï.
00:13:08– Inouï.
00:13:08– Inouï.
00:13:09– Moi, je ne comprends pas que ça ne fasse pas la une partout, ça aussi.
00:13:11Enfin, chaque matin, je dis ça parce qu'on voit des choses arriver dans l'actualité.
00:13:15Et des fois, j'ai l'impression qu'on est les seuls à en parler.
00:13:16Enfin, et moi, ça me sidère parce que vous imaginez, des armes de guerre, en pleine rue, en pleine journée,
00:13:22on ouvre, on rafale, on rentre dans un restaurant subway, on ouvre le feu.
00:13:26Mais enfin, c'est énorme quand même.
00:13:27– Oui, mais on est dans une forme de banalisation depuis de nombreuses années.
00:13:30On a l'impression d'assister, franchement, sur ce plateau ou d'autres.
00:13:34À chaque fois, même histoire.
00:13:35Il y a les jeunes qui poignardent, de plus en plus jeunes.
00:13:38Il y a les fusillades à la calage Likov qui s'apparentent à des scènes de guerre.
00:13:42Ou plutôt, un jeu vidéo, Grand Seft Auto, vous savez, on a l'impression d'être dans un jeu vidéo.
00:13:46Est-ce que les gens réalisent exactement ce qui est en train de se passer ?
00:13:49Donc non seulement il y a une forme de banalisation de ce genre de scènes qui est terrible,
00:13:53parce que, vous savez, à force de taper sur le même clou,
00:13:56ça finit maintenant, finalement, par ne plus choquer les gens.
00:13:58Et ça, c'est terrible.
00:13:59– Et ça tire, vous avez entendu comme ça tire.
00:14:01En plus, ça tire pas un coup, c'est pas une fois.
00:14:03– Et puis une arme de guerre.
00:14:03– Ça tire des rafales.
00:14:04Ils avaient deux Kalachnikovs.
00:14:06– Kalachnikovs, ce ne sont pas des armes de poing, c'est notamment différent.
00:14:08Donc là, il y a une volonté de tuer.
00:14:09– On est en direct avec Anthony Grelais, délégué du bureau départemental
00:14:12Alliance Police Nationale 35 d'Île-et-Vilaine.
00:14:15Bonjour, merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:14:17Cette image, elle est glaçante quand même.
00:14:20– Alors, elle est glaçante, mais est-ce que ça vous choque ?
00:14:22Moi, ça y est, ça ne nous choque plus.
00:14:24– Voilà, ça.
00:14:25– Non, il y a un an, on montrait déjà des images au Blône avec des scènes de guerre.
00:14:29On dénonçait des scènes de guerre sur Rennes.
00:14:32Là, ça y est, hier, on a fait une bascule.
00:14:34Rennes est en proie au narcotrafic avec des scènes de guerre
00:14:38et des règlements de compte.
00:14:39Donc nous, ça ne nous choque plus.
00:14:40On ne se dit plus, est-ce que ça va nous arriver ?
00:14:42Mais c'est quand est-ce que ça va revenir ?
00:14:44Et là, ça revient sans cesse.
00:14:46– Mais là, c'est terrible parce que visiblement, on n'est pas loin.
00:14:48Je ne sais pas si vous avez entendu le témoignage de ce gamin
00:14:50qui témoignait qu'il était dans un parc pour enfants.
00:14:53Il a vu les armes de guerre.
00:14:54Il a vu des gens masqués ouvrir le feu, tirer.
00:14:57C'est terrible, y compris pour la jeunesse,
00:14:59parce qu'ils vont grandir dans quelle ambiance, ces jeunes ?
00:15:01– Mais on a déjà connu les mêmes épisodes au mois de décembre,
00:15:05dans le même endroit, le même quartier, à proximité du parc.
00:15:08Il y a eu la mairie de quartier qui a été visée.
00:15:11Il y a eu même une ogive qui a été retrouvée dans un canapé,
00:15:14dans une des tours que vous voyez sur vos vidéos.
00:15:17Donc le quartier, il sait qu'il y a des scènes de guerre.
00:15:20Les enfants sont à côté.
00:15:21La dernière fois, c'était pendant les vacances scolaires.
00:15:23Là, c'est en pleine vacances scolaires également.
00:15:26En plein jour, à 17h30, il y aura un lieu passant
00:15:29avec évidemment des enfants, des badauds et des habitants.
00:15:31Donc là, on y est, on y est clairement.
00:15:34Vous avez le même quartier au mois de janvier.
00:15:36Vous aviez, je pense, diffusé la vidéo en pleine nuit.
00:15:40Des intimidations sur la même dalle.
00:15:42On est au même endroit.
00:15:44Donc ça y est, là, on y est.
00:15:45On a basculé depuis plus d'un an.
00:15:47On le dit, on le dénonce.
00:15:48Chez nous, Allianz, on ne fait que de le répéter.
00:15:50Quand on parle d'un choc d'autorité, ça y est,
00:15:52il faut à un moment donné arrêter avec des effets d'annonce.
00:15:54Il faut nous apporter du concret.
00:15:56Sur Rennes, ça fait plus d'un an qu'on demande des effectifs.
00:15:58Le ministre est venu au 1er novembre.
00:16:00Je suis désolé, je m'énerve un peu, mais parce que ça devient franchement énervant.
00:16:03Le ministre est venu au 1er novembre.
00:16:05Il nous a annoncé 5 effectifs pour tout Rennes.
00:16:07Qu'est-ce que vous voulez faire avec 5 effectifs ?
00:16:09On n'en dénonce plus de 100.
00:16:10Il en manque 100.
00:16:11On a 3 enquêteurs au niveau départemental pour les stupéfiants.
00:16:15Comment voulez-vous démanteler des réseaux de stupéfiants avec 3 enquêteurs ?
00:16:19Donc à un moment donné, les effets d'annonce, c'est bien.
00:16:21Mais donnez-nous du concret.
00:16:22On demande que Rennes soit placée en secteur difficile
00:16:24pour avoir des moyens, des effectifs.
00:16:26Nos collègues ont le droit de travailler en sécurité.
00:16:28Là, ils sont sans cesse, ils prennent de plein fouet cette augmentation de la violence.
00:16:34Ils vivent des scènes de guerre quasiment quotidiennement maintenant.
00:16:37Anthony Grelais, moi je me pose une question.
00:16:39C'est si vous aviez des effectifs, comment vous réagissez face à ça ?
00:16:43C'est-à-dire que vous avez en face de vous des gens qui ont des armes de guerre.
00:16:46C'est quoi ?
00:16:46Ça veut dire que vous vous battez avec les mêmes armes ?
00:16:49Il y a une fusillade en pleine rue ?
00:16:50Qu'est-ce qui se passe face à ces gens-là ?
00:16:52Non mais là, on est sur l'extrême.
00:16:55On est sur de l'intimidation et sur de l'envie de s'implanter sur des points de deal.
00:16:59Mais nous, on a donné des effectifs.
00:17:01C'est le travail des enquêteurs.
00:17:03Quand vous enquêtez et que vous voulez démonter des points de deal et des gros réseaux,
00:17:06ça prend du temps.
00:17:06Ça ne se fait pas tout de suite.
00:17:07Et pour ça, il faut des effectifs de terrain, des effectifs d'enquête.
00:17:10Les effectifs de terrain nous permettent notamment d'identifier, de s'approprier le quartier,
00:17:15d'avoir des contacts, d'avoir un certain relais pour nos enquêteurs.
00:17:20Et ensuite, nos enquêteurs prennent le relais, ils montent des dossiers et ils arrivent à démanteler des réseaux.
00:17:25Mais pour ça, il faut du monde.
00:17:26Il faut du monde.
00:17:27Et à part, on n'est clairement pas armés pour lutter contre cette guerre.
00:17:33On parle de guerre narcotrafic.
00:17:34Ce n'est pas moi qui le dis, c'est le ministre.
00:17:35Le ministre nous dit qu'on fait la guerre au narcotrafic.
00:17:38Donc, donnez-nous les moyens de lutter contre cette guerre.
00:17:41Dernière question, Anthony Grelé, parce que c'est quand même quelque chose que je ressens en vous écoutant.
00:17:46Je vous sens pessimiste.
00:17:49Non, non, je ne suis pas du tout pessimiste.
00:17:51Je fais confiance à mes collègues.
00:17:52Nos collègues, ils sont très professionnels.
00:17:54Ils n'arrêtent pas de le faire.
00:17:55D'accord ?
00:17:55Mais à un moment donné, donnez-leur une lueur d'espoir.
00:17:58Donnez-leur les moyens.
00:17:59Montrez vraiment que Rennes...
00:18:01On parle de Rennes, mais regardez.
00:18:02Regardez sur votre chaîne ou même d'autres chaînes, je veux dire.
00:18:07On parle de Rennes, pourquoi ?
00:18:08On parle de Rennes que sur des faits divers.
00:18:10Des faits divers de violences ou de fusillades ou de narcotrafic.
00:18:13On parle de Rennes que pour ça.
00:18:15Que pour ça.
00:18:16Merci beaucoup, Anthony Grelé.
00:18:17Merci beaucoup.
00:18:18Et c'était intéressant d'avoir votre regard et votre point de vue là-dessus.
00:18:21Maître Reneguer, même le constat qui est fait là, il est terrible au fond.
00:18:24Non mais c'est très intéressant ce qu'il dit, ce policier.
00:18:27En France, en 2024, c'est autour de 360 assassinats et tentatives d'assassinats qui sont liés au narcotrafic.
00:18:34C'est 110 morts qui sont liés au narcotrafic.
00:18:37C'est en baisse par rapport à 2023.
00:18:39C'est relativement stable depuis 5-10 ans.
00:18:42Mais c'est ça le volume que ça représente.
00:18:44La réalité de ce qu'on sait, c'est qu'effectivement, il y a une augmentation de l'intensité de ces violences.
00:18:50Même si ça ne se traduit pas forcément dans les chiffres.
00:18:52Mais il y a une augmentation dans l'intensité.
00:18:54Et on a surtout, dans le cadre de ce qu'on appelle maintenant le narcotrafic, une banalisation des pratiques.
00:19:01C'est-à-dire, dans ces cas-là, utilisation d'armes pour aller intimider.
00:19:05Une pratique qu'on appelle la jambisation, qui n'est pas forcément connue du grand public.
00:19:09Mais en fait, on ne va pas forcément pour tuer, mais on va pour tirer dans les jambes des personnes pour les impressionner.
00:19:16Et c'est vrai que ce que dit le policier est tout à fait exact.
00:19:19C'est-à-dire que face à ce phénomène, aujourd'hui, il y a un manque patent de moyens à la fois de la police et de la justice.
00:19:26Et la question, ce n'est pas simplement de la répression.
00:19:29Ce n'est pas de taper plus fort.
00:19:30C'est simplement de pouvoir aller trouver les gens, démanteler les réseaux et aussi de l'accession aux armes.
00:19:36C'est-à-dire qu'il y a des armes qui circulent.
00:19:39Et la police n'a pas les moyens d'aller trouver ces armes, de démanteler ces réseaux et de les récupérer.
00:19:44Après, il faut garder aussi une certaine proportion dans ce qu'on dit.
00:19:47C'est-à-dire qu'on n'est pas non plus comme aux États-Unis, où les armes, elles circulent extrêmement massivement.
00:19:52Mais dans les cités, elles circulent dans certaines cités qui sont gangrénées par la drogue.
00:19:56Là, les armes circulent massivement, en revanche.
00:19:57Je ne dirais pas massivement, mais elles circulent assez facilement.
00:20:00Facilement, alors.
00:20:00Mais ce que je veux dire, c'est que quand vous dites qu'on s'habitue à ces images, si on regarde les médias américains, c'est pluri-quotidien.
00:20:07C'est des scènes de guerre extrêmement massives.
00:20:09On a tous été impressionnés par ce qui se passe, ces gamins qui vont dans des universités, qui tuent tout le monde.
00:20:13Heureusement, on n'en est pas là.
00:20:15Mais effectivement, il faut donner les moyens à la police pour qu'ils fassent leur travail.
00:20:17Laura Lebar, est-ce que c'est le chemin qu'on prend malgré tout ?
00:20:20Alors, ce que vous disiez est très intéressant.
00:20:21Tous les jours, on a de plus en plus de violences, finalement, comme expression d'un malaise et comme assiste de l'autorité.
00:20:26Et la seule réponse qu'on a en face, c'est autorité contre autorité.
00:20:28Moi, ça m'interroge beaucoup sur le lien social, finalement.
00:20:30Sur pourquoi, aujourd'hui, on n'est plus en mesure d'accéder à un lien social qui met finalement un filtre beaucoup plus intéressant.
00:20:38Si aujourd'hui, il y a des narcotrafiquants, c'est qu'il y a des gens qui consomment, qui sont en repli sur eux-mêmes et qui manquent de liens sociaux profondément.
00:20:43– Philippe Biger, vous êtes acteur avec ce que disait Maître Néguer ?
00:20:47– En partie, parce que Maître Néguer, avec beaucoup de talent, nous fait une description quantitative de ce qui va mal aujourd'hui.
00:20:55– Et il nous dit ça n'a pas beaucoup augmenté ces dernières années, en plus.
00:20:57– C'est les chiffrages. Il y a une forme de banalisation en même temps pour vous.
00:21:00– Les statistiques ne rassurent pas celui qui, malheureusement, est victime de tout cela.
00:21:05Mais le deuxième élément, et vous l'avez dit, c'est le fait que, de l'autre côté, on a une criminalité, une délinquance
00:21:12qui s'abandonne avec encore plus d'impudence à ses transgressions, parce qu'elle a conscience de la faiblesse de l'autorité face à elle,
00:21:22même si on fait ce qu'on peut. On a un couple régalier invalable, ministériel, mais ça ne suffit pas.
00:21:29Et donc, de l'autre côté, ils ont le sentiment que rien ne peut les atteindre.
00:21:34C'est ce sentiment-là qui devient très préoccupant et qui, évidemment…
00:21:40– Donc, il faut taper plus fort ?
00:21:41– Il faut, mais…
00:21:42– Parce que, on le sait, ce que Maître Reneguer vient souvent, lui, il dit, la justice, ça tape déjà fort,
00:21:47il n'y a pas besoin de taper encore plus fort.
00:21:48– La justice peut taper fort, mais ce qu'il faut, c'est que la justice exécute les peines qu'elle prenne.
00:21:54– Déjà, juste pour revenir à un argument par rapport aux États-Unis,
00:21:58les États-Unis n'ont pas le même rapport aux armes qu'en France, vous le savez,
00:22:02puisque, à la base, c'est légalisé, autorisé,
00:22:04et puis ça fait partie du droit d'un Américain de pouvoir se défendre.
00:22:08– C'est l'Ouest-Ern, on est encore à l'Ouest.
00:22:10Maintenant, par rapport à quoi faire ?
00:22:13Moi, je ne crois pas du tout à taper plus par rapport à la justice.
00:22:17Je crois au contraire, en amont, investir sur le renseignement.
00:22:20– Mais là, ce n'est pas le renseignement, là, de sur une affaire comme ça.
00:22:23Quand vous avez trois morts qui viennent avec une garage Likov qui rentrent dans un restaurant
00:22:28et qu'ouvrent le feu, puis quittent dans la rue ?
00:22:29– Non, tous les syndicats de police, vous le diront,
00:22:31ils n'ont aucune ressource d'information du terrain.
00:22:36Il n'y a que ça qui compte, savoir,
00:22:37et le syndicaliste l'a dit, le syndicat de police,
00:22:40où sont planqués les armes ?
00:22:42Qui sont ces personnes-là ?
00:22:43Là, on arrive uniquement après le coup.
00:22:44Alors, après le coup, c'est normal.
00:22:45Si on arrive à les choper, on dit « Ah, la justice va être plus forte ».
00:22:48Mais c'est un échec double,
00:22:50parce que, logiquement, on aurait dû empêcher ce genre d'actes de se proférer.
00:22:54Et si on n'a pas de renseignement,
00:22:56si on n'a pas des moyens sur le renseignement,
00:22:57on n'y arrivera pas.
00:22:58Tous les experts vous le disent.
00:23:00– Un dernier mot, et puis on fait les seigne aux infos ?
00:23:02– Non, non, je dis, non, mais c'est très vrai, par exemple,
00:23:03qu'est-ce qui a fait qu'en 2024, il y a eu une baisse assez significative
00:23:06de ce genre de règlement de compte de narcotrafic ?
00:23:08– Moi, je n'ai pas vu la baisse, honnêtement.
00:23:10– Moi, je dis dans les chiffres.
00:23:11– Vous voyez une baisse, et quand on voit ce qui se passe par contre…
00:23:14– Non, mais moi, je dis les chiffres.
00:23:14– C'est moins de hausse, en fait.
00:23:15– Non, non, non, non, c'est une vraie baisse.
00:23:182023, c'était autour de 420.
00:23:20– Mais 420 quoi, morts ?
00:23:22– 420, assassinat et tentative d'assassinat.
00:23:24Et 2024, c'est autour de 350, 110 morts.
00:23:28Pourquoi ? Comment on explique cette baisse ?
00:23:30C'est parce qu'il y avait une rivalité entre deux gangs marseillais
00:23:32qui s'est arrêtée fin 2023, et donc il y a eu une baisse en 2024.
00:23:36Et ce que disait l'intervenant précédent, c'est qu'à Rennes,
00:23:38en fait, on a des matchs allés et des matchs retours.
00:23:40Mais si la police, elle arrive parce qu'elle a les moyens
00:23:43à arrêter ces matchs allés et ces matchs retours
00:23:45en interpellant les personnes et en faisant du renseignement,
00:23:47effectivement, on prévient la…
00:23:49– Alors, juste, on va faire le CNews Info
00:23:50parce qu'on a la dépassée comme tous les jours, il est 11h03.
00:23:53Donc, on va faire le CNews Info
00:23:54et puis ensuite, on va parler de l'aspect politique.
00:23:56Parce qu'il y a un aspect politique.
00:23:57À Rennes, par exemple, là où on a vu ces images,
00:23:59la maire, elle ne veut pas armer la police municipale.
00:24:01Donc, effectivement, en fait, elle les envoie au casse-pipe.
00:24:04Et elle les met en danger, à mon sens.
00:24:06– On va en parler dans un instant.
00:24:08– Le CNews Info, sommeil à la midi.
00:24:10– Vous en parliez à l'instant
00:24:17avec vos invités, Jean-Marc.
00:24:18Quatre personnes interpellées et placées en garde à vue cette nuit
00:24:20grâce à l'intervention du raid suite à la fusillade
00:24:23hier après-midi sur la dalle Kennedy-Arène en Ile-et-Vilaine.
00:24:27Fusillade sur ce lieu connu pour être un point de deal
00:24:29et qui a fait trois blessés.
00:24:31Une enquête pour tentative de meurtre en bande organisée a été ouverte.
00:24:35Le peuple François, bien que toujours en convalescence,
00:24:37a visité la prison Regina Coeliarum à l'occasion du jeudi saint.
00:24:41Le Saint-Père est resté une trentaine de minutes
00:24:43à rencontrer en privé 70 détenus,
00:24:45des membres de la direction et du personnel pénitentiaire
00:24:48indiqué le Vatican.
00:24:50Et puis là, Savoie, de nouveau placée en vigilance orange
00:24:52en raison des risques importants d'avalanche
00:24:55dans les massifs alpins du département.
00:24:57Le préfet appelle donc à la plus grande prudence
00:24:59et des conseils fortement toutes sorties
00:25:01en dehors des domaines et des pistes ouvertes et sécurisées.
00:25:0311h04 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:25:10On est en train de parler, ça débat,
00:25:12et on est là pour ça, de ce qui se passe à Rennes
00:25:13avec cette fusillade à l'arme de guerre qui s'est déroulée hier
00:25:17et un jeune homme de 23 ans s'est retrouvé en état d'urgence absolu.
00:25:22C'est des coups de feu qui ont été tirés dans un restaurant
00:25:24se boue avec deux kalachnikovs
00:25:26et puis les hommes ont ensuite pris la fuite.
00:25:28Vous entendez les tirs à ce moment-là.
00:25:30La CRS 82 a été déployée très rapidement
00:25:32selon la maire, les forces de l'ordre doivent rester
00:25:35plusieurs jours sur place.
00:25:36La maire, c'est intéressant de l'entendre,
00:25:37on va l'entendre tout de suite.
00:25:38Elle s'appelle Nathalia Perret,
00:25:39elle est maire de Rennes,
00:25:40elle est maire socialiste
00:25:42et elle, elle explique que sa police municipale
00:25:44ne doit pas être armée.
00:25:45Donc je ne sais pas comment ils vont lutter face à ça.
00:25:48Que peut faire une police municipale
00:25:50qui se retrouve prise au milieu de ça ?
00:25:51C'est pas son rôle.
00:25:53Oui, mais c'est pas son rôle.
00:25:54Mais s'ils sont là, s'ils sont dans la rue,
00:25:56qu'est-ce qu'ils font ?
00:25:56Ils se sauvent ?
00:25:57Ils partent en courant ?
00:25:58Oui, c'est pas leur rôle.
00:25:58Super, bravo la police.
00:26:01On n'a pas dans l'instant d'écoute la maire
00:26:02et on regarde ça après.
00:26:04C'est une attente extrêmement forte
00:26:06de la population.
00:26:07Les habitants attendent les policiers.
00:26:09C'est une demande qui est récurrente et forte
00:26:15et nous la relayons,
00:26:17je ne cesse de la relayer.
00:26:18c'est évidemment un besoin particulier
00:26:21dans ce moment qui est très traumatisant.
00:26:26Bien sûr, il y avait du monde sur la dalle cet après-midi.
00:26:29Voilà, super, on est vachement avancé avec tout ça.
00:26:31On écoute Carole Gandon
00:26:32qui est chef de file de territoire de progrès
00:26:33à la mairie de Rennes
00:26:34et qui explique qu'en fait,
00:26:35ce qui ne va pas, c'est la politique dans tout ça.
00:26:37Écoutez.
00:26:38Écoutez, oui, mais Rennes,
00:26:39c'est quand même la deuxième ville après Marseille
00:26:41qui a vu les trafics de stupes
00:26:44augmenter le plus depuis dix ans.
00:26:46On a plus de 135% d'augmentation en dix ans
00:26:49des trafics de stupéfiants à Rennes.
00:26:53Et c'est vrai qu'on a une majorité socialiste,
00:26:55communiste et écologiste
00:26:57qui, si vous voulez,
00:26:59depuis une quinzaine d'années
00:27:00est passée de l'aveuglement à la mollesse
00:27:03tout en étant aujourd'hui dans une forme d'hypocrisie.
00:27:07C'est-à-dire que dans les discours et dans les mots,
00:27:09la mer affiche une forme de fermeté.
00:27:12Effectivement, elle en appelle régulièrement à l'État
00:27:15pour venir protéger sa ville.
00:27:19Elle a investi, certes, des moyens dans la police municipale.
00:27:22Mais enfin, le rattrapage n'est pas là du tout.
00:27:24Nous sommes très, très en retard
00:27:25sur les moyens humains et techniques.
00:27:29La vidéoprotection est ridiculement déployée.
00:27:34Il y a très peu d'outils concrets.
00:27:37Elle refuse évidemment d'ouvrir le débat
00:27:39sur l'armement des policiers municipaux.
00:27:41Donc voilà.
00:27:43Et puis, c'est en alliance avec Jean-Luc Mélenchon.
00:27:45En dit long.
00:27:47Elle est sur la ligne fort depuis le début.
00:27:50Elle participe à des tables rondes,
00:27:51des débats sur est-ce que la police tue.
00:27:54Donc voilà.
00:27:55Il y a une forme d'hypocrisie permanente
00:27:56et un climat de laisser-faire
00:27:59qui, malheureusement, est propice
00:28:01au développement de ces types de trafics.
00:28:03Franck Tapir, on ne peut pas s'en sortir
00:28:04avec des maires comme ça.
00:28:05Et puis, alors, j'ai envie de dire,
00:28:06elle est élue démocratiquement.
00:28:08Donc je ne remets pas du tout en cause.
00:28:09Ça veut dire que les Rennais, à un moment,
00:28:11ils ont voté pour elle.
00:28:12Ils ont voté pour cette politique.
00:28:14Ils ont voté pour cette stratégie
00:28:15où la maire participe à une table ronde
00:28:16qui dit la police tue
00:28:17ou elle ne veut pas armer la police municipale.
00:28:20Donc à un moment que chacun
00:28:20prenne ses responsabilités aussi.
00:28:21Je me mets à la place d'un Rennais
00:28:22ou d'une Rennaise qui écoute Madame le maire.
00:28:25Franchement, je suis encore plus flippé
00:28:26après sa déclaration qu'avant.
00:28:29Premièrement.
00:28:30Deuxièmement, il y a vraiment aujourd'hui en France...
00:28:32La maire, on a l'impression qu'on l'a réveillée.
00:28:33Tout à l'heure, quand on l'a entendu,
00:28:35elle parlait tout doucement.
00:28:36La problématique politique aujourd'hui,
00:28:38c'est dogmatisme face au choc de réalité.
00:28:41Et la problématique numéro un, elle est là.
00:28:43Il y a un choc de réalité
00:28:44que certains élus,
00:28:46malheureusement souvent de gauche,
00:28:48on le voit aujourd'hui,
00:28:49mais on l'a vu dans plein d'autres communes,
00:28:50qui refusent d'avoir la réalité en face
00:28:52et qui se cachent derrière.
00:28:53L'État ne m'a pas donné les moyens.
00:28:55Qui se cache derrière ?
00:28:56On exagère beaucoup.
00:28:57À Grenoble, à Grenoble,
00:28:58il n'y a aucun problème de délinquance à Grenoble.
00:29:00Vous avez entendu Piole qui a dit
00:29:02qu'il n'y a pas de délinquance à Grenoble.
00:29:05Donc, quand on fait le déni de réalité comme cela...
00:29:07Il est particulier.
00:29:08Il n'y a même pas rapport aux autres.
00:29:10Oui, mais quand même, il y a le même dogmatisme.
00:29:12C'est tout le temps de minimiser par rapport à une réalité.
00:29:14Moi, je suis contre, vous savez,
00:29:16d'en faire les tonnes aussi,
00:29:17mais à un moment, quand on regarde ces images-là,
00:29:19si ça, ce n'est pas grave, rien n'est grave.
00:29:22C'est ça, exactement.
00:29:23C'est vrai qu'il y a des mèvres
00:29:25d'extrême-gauche et de gauche
00:29:27qui ne supportent pas
00:29:29de voir le réel tel qu'il est
00:29:32parce que, profondément,
00:29:33c'est une rupture par rapport à une idéologie
00:29:36qui veut à toute force considérer
00:29:38que la nature humaine est bonne.
00:29:40Et il devrait s'inspirer du maire...
00:29:43Après, le monde de oui-oui,
00:29:45on en réfère tout ça.
00:29:46Enfin, on est sortis de cet âge-là.
00:29:47On regardait...
00:29:48Jean-Marc, il y a parfois de l'espérance.
00:29:52Regardez le maire de Bordeaux
00:29:53qui, il y a quelques mois,
00:29:55a tout à coup découvert le réel
00:29:57et il a armé sa police municipale
00:30:00alors qu'il est écologiste.
00:30:02Donc, il y a des progrès, parfois,
00:30:03dans la vie civique.
00:30:04Oui, mais il faut quoi ?
00:30:05Il faut des morts,
00:30:06il faut des blessés,
00:30:07il faut quoi ?
00:30:08Il faut beaucoup.
00:30:09Il faut beaucoup
00:30:10et même beaucoup ne suffit pas.
00:30:12Oui, mais ce serait bien
00:30:12que, des fois, ces gens-là...
00:30:14C'est à gauche, tout ça,
00:30:15de toute façon, c'est clair.
00:30:16C'est les socialistes,
00:30:17c'est les insoumis.
00:30:18Il faudrait bien qu'ils ouvrent les yeux
00:30:19sur la réalité.
00:30:20Pour une fois qu'on a un écologiste
00:30:22à Bordeaux
00:30:22qui a découvert le réel
00:30:24et qui a eu l'honnêteté de le dire,
00:30:26je voulais le savoir.
00:30:27Qu'il appelle la maire de Rennes,
00:30:28alors, dans ce cas-là,
00:30:29Maitre Reneguer.
00:30:30Il ne faut pas non plus
00:30:31tout tout tout mélanger.
00:30:32C'est-à-dire que la réalité...
00:30:33Là, on est en plein dans le sujet.
00:30:34Non, mais la réalité, là,
00:30:36de ce sujet,
00:30:37c'est la répartition des compétences
00:30:38entre la police municipale
00:30:39et la police nationale.
00:30:41Ce que dit cette maire,
00:30:42ce qui est une réalité,
00:30:43j'allais dire juridique,
00:30:44c'est que la police municipale,
00:30:46son rôle n'est pas d'intervenir
00:30:48sur des fusillades,
00:30:49n'est pas d'interpeller
00:30:50dans ce genre d'affaires.
00:30:52Arrêtez avec ça, enfin.
00:30:53Enfin, Maitre Reneguer,
00:30:54vous êtes aussi dans l'idéologie,
00:30:56ce n'est pas possible.
00:30:57Je vous dis ce que c'est...
00:30:58Mais non, mais écoutez,
00:30:59quand la police municipale
00:31:02se retrouve au milieu
00:31:02d'une fusillade
00:31:03ou leur but de partir...
00:31:04Mais parce que ça n'est pas
00:31:06leur rôle...
00:31:07Mais c'est son milieu
00:31:07de la fusillade.
00:31:08Mais c'est pas parce qu'il y a écrit
00:31:10police que leur rôle,
00:31:12c'est d'intervenir
00:31:13dans ce genre de situation.
00:31:13Mais face aux islamistes,
00:31:14par exemple,
00:31:15un islamiste,
00:31:15vous croyez qu'il fait la différence
00:31:16entre police municipale
00:31:17et police nationale ?
00:31:18Oh, vous êtes de la municipale,
00:31:20sinon vous êtes attaqués.
00:31:20Vous me parlez encore d'autre chose.
00:31:21Mais non, c'est la même chose.
00:31:22C'est la police.
00:31:23Quand elle est attaquée,
00:31:24qu'elle soit municipale
00:31:25ou nationale,
00:31:25elle doit avoir les mêmes armes
00:31:27pour se défendre.
00:31:28Là, ce n'est pas la police
00:31:28qui est attaquée.
00:31:29Là, c'est un règlement de compte.
00:31:31Et ce que je dis simplement,
00:31:31c'est que ce que prévoient
00:31:33les compétences relatives
00:31:34des polices,
00:31:35c'est que ce n'est pas
00:31:35la police municipale
00:31:36qui est censée intervenir
00:31:37dans ces trucs-là.
00:31:38Et je dirais même
00:31:38certaines équipes
00:31:39de police nationale...
00:31:40C'est la police municipale
00:31:41qui a intervenu
00:31:41quand il y a eu l'attentat.
00:31:43C'est la police municipale
00:31:44qui a intervenu.
00:31:45Déjà, vous parlez
00:31:45d'une chose différente.
00:31:46A chaque fois, c'est différent.
00:31:47Dès qu'on vous donne
00:31:48un exemple qui ne vous va pas,
00:31:49on parle de quelque chose
00:31:49de différent.
00:31:50Quand on en discute
00:31:50notamment avec les policiers,
00:31:51par exemple,
00:31:52de l'armement de la police municipale.
00:31:53Ils demandent à être armés.
00:31:54La police municipale
00:31:55demande à être armés
00:31:56parce qu'ils sont en danger.
00:31:58Ils le savent.
00:31:58S'il y avait plus
00:31:59de police nationale,
00:32:00c'est-à-dire plus de dotations
00:32:01de policiers qui ont
00:32:02les habilitations...
00:32:03Mais donc, ça veut dire
00:32:04que vous faites peser
00:32:06sur les communes...
00:32:07Non, on veut
00:32:07qu'ils se défendent.
00:32:08On veut que les policiers
00:32:09municipaux ne soient pas
00:32:10en danger.
00:32:10On veut que les policiers
00:32:11municipaux ne risquent pas
00:32:12leur vie quand ils sont
00:32:13dans la rue.
00:32:13On veut qu'ils puissent
00:32:14se défendre.
00:32:15Là, c'est quelle attribution
00:32:17on donne à ces policiers-là
00:32:18et donc les moyens
00:32:20qu'on va faire peser
00:32:20sur les communes
00:32:21alors que c'est le rôle
00:32:22de l'État.
00:32:23On parle de beaucoup
00:32:24de réalité.
00:32:24Je vais justement ramener
00:32:25une réalité où je suis d'accord
00:32:26avec vous, Jean-Marc.
00:32:26Aujourd'hui, on a des policiers
00:32:27qui risquent leur vie.
00:32:28On a des enfants
00:32:28qui ont entendu des fusillades.
00:32:30On a une ville
00:32:31qui est terrorisée
00:32:32en assise de l'autorité.
00:32:34Et en psychologie,
00:32:35quand on sort de la réalité,
00:32:36on se fait interner en fait.
00:32:37Si on fait ça à l'extérieur,
00:32:38vous êtes mis en hôpital psychiatrique.
00:32:40Donc à un moment donné,
00:32:41on doit prendre sa responsabilité
00:32:42et la loi doit être
00:32:43exactement la même
00:32:44pour un citoyen
00:32:44ou pour une mère.
00:32:45On ne peut pas être
00:32:46en négation du réel.
00:32:47Surtout, en face de ces...
00:32:50Parce que vous avez vu
00:32:50comment ils marchent.
00:32:51Moi, ça me fait penser
00:32:52j'ai une ref.
00:32:53Les frères Kouachi.
00:32:54Rappelez-vous,
00:32:55habillés pareil,
00:32:56les mêmes calachikov,
00:32:57des petits pas, trottinants.
00:32:59Si on commence
00:32:59à s'habituer à cela,
00:33:00donc demain,
00:33:01il peut y avoir
00:33:01d'autres attentats
00:33:02et puis il peut y avoir
00:33:03d'autres règlements de comptes.
00:33:04En face, c'est quoi
00:33:05dans un règlement de comptes ?
00:33:06C'est les citoyens.
00:33:07Et face aux citoyens,
00:33:09excusez-moi,
00:33:09il y a un bouclier.
00:33:10Le bouclier républicain,
00:33:11c'est la police.
00:33:13Qu'elle soit nationale
00:33:13ou municipale,
00:33:14le premier bouclier
00:33:16d'un citoyen,
00:33:17c'est sa police.
00:33:18Donc, pour moi,
00:33:19le fait que des policiers
00:33:20municipaux ne soient pas armés,
00:33:22c'est non-assistance
00:33:23à personne en danger.
00:33:26Et je parle...
00:33:27Vous êtes avocat ?
00:33:27Ce que vous dites,
00:33:29c'est n'importe quoi
00:33:29si vous parlez à l'avocat.
00:33:30juridiquement,
00:33:31ce que vous dites,
00:33:31c'est n'importe quoi.
00:33:32Je suis n'importe quoi.
00:33:33Ce n'est pas qu'une non-assistance
00:33:34à personne en danger
00:33:35de ne pas noter
00:33:36une police municipale.
00:33:37Mais si !
00:33:37Mais pourquoi ?
00:33:38Vous venez d'en faire
00:33:39la démonstration.
00:33:39Si je suis, moi,
00:33:41pas concerné
00:33:41par cette règle
00:33:43dans le compte,
00:33:44je suis dans le restaurant
00:33:45en question,
00:33:46je me fais calarder
00:33:47comme tout le monde,
00:33:48je suis un citoyen
00:33:48et je vois des policiers
00:33:49municipaux ne pas intervenir
00:33:51pour me défendre.
00:33:52Se sauver.
00:33:52Oui, je vous le dis
00:33:53et je parle à l'avocat
00:33:54et je fais le pas.
00:33:55Je vous réponds en avocat,
00:33:56je vous dis que c'est faux.
00:33:57Non, moi, je vous dis
00:33:57que je gagne en justice.
00:33:58C'est faux.
00:33:59Non, mais je...
00:34:01C'est pas l'écriture.
00:34:02J'apprécie la manière
00:34:04dont M. Heunegger
00:34:06cherche à sauver
00:34:07la philosophie humaniste
00:34:09du barreau.
00:34:10Mais vous...
00:34:11Mais c'est même pas le cas.
00:34:12C'est-à-dire que,
00:34:13pour moi,
00:34:13c'est une question simple.
00:34:14Est-ce que je préfère
00:34:15de donner plus de moyens
00:34:17aux gens dont c'est le métier
00:34:18ou plus de moyens
00:34:19qui vont peser sur les communes
00:34:20aux gens dont c'est pas le métier ?
00:34:22Mais tout le monde
00:34:22en est en guerre.
00:34:23On est dans la guerre.
00:34:25Vous comprenez
00:34:26qu'on est en guerre.
00:34:27Mais maître,
00:34:28vous appaudrez.
00:34:29Enfin, je sais pas si c'est la guerre,
00:34:30mais en tous les cas,
00:34:31ce que vous dites,
00:34:33c'est qu'il faut changer
00:34:34les attributions
00:34:35de la police municipale.
00:34:36Mais il y a plein de villes
00:34:37où elle est armée,
00:34:37la police municipale.
00:34:38Dans la majorité des villes,
00:34:39aujourd'hui,
00:34:39elle est armée,
00:34:40la police municipale.
00:34:40Ce que je vous explique,
00:34:41c'est que c'est pas simplement
00:34:42de leur côté énorme.
00:34:43C'est de la formation.
00:34:44C'est de l'accompagnement.
00:34:45C'est des attributions particulières.
00:34:47À la longue conflure.
00:34:48Moi, je préfère qu'on donne
00:34:49ces moyens-là
00:34:55et que la police municipale,
00:34:56elle continue.
00:34:57Mais si, mais non,
00:34:58parce que les moyens,
00:34:59ils sont répartis.
00:35:00C'est-à-dire que la police municipale,
00:35:01si elle va sur ces choses-là,
00:35:02elle arrête de faire tout.
00:35:03C'est une ville gère.
00:35:04Allez-y, c'est une mission.
00:35:04Il ne faut pas répondre.
00:35:05Maître Néger,
00:35:06à la longue,
00:35:07on sera tous morts
00:35:08avec votre système.
00:35:09Et deuxième élément,
00:35:11et là, plus sérieusement,
00:35:12vous apposez avec talent
00:35:14l'abstraction de vos principes
00:35:17sur une réalité
00:35:19qui en permanence est urgente.
00:35:21Qu'est-ce qu'on fait
00:35:22avec vos principes ?
00:35:24On attend quoi ?
00:35:25Vous attendez quoi ?
00:35:26Je ne suis pas en train
00:35:26de vous dire
00:35:27qu'il ne faut rien faire.
00:35:27Je suis en train de dire
00:35:28qu'il faut faire.
00:35:29Il faut faire mieux.
00:35:29Et le moyen de faire mieux,
00:35:30c'est de donner les moyens
00:35:31aux gens qui viennent.
00:35:31Mais quel est le problème
00:35:32de l'armée de la police municipale ?
00:35:33Je ne comprends pas
00:35:33en quoi ça vous donne.
00:35:34Parce que ce que je vous explique
00:35:34depuis tout à l'heure,
00:35:35mais je sais que c'est compliqué
00:35:36à entendre,
00:35:36la police municipale,
00:35:37elle a d'autres attributions.
00:35:40La police municipale,
00:35:41elle n'est pas là
00:35:42pour lutter
00:35:43contre les infractions à armes.
00:35:45Donc la police municipale
00:35:46est confrontée
00:35:47d'une fusillade,
00:35:48vous leur dites
00:35:48de faire quoi ?
00:35:49C'est comme si vous me disiez...
00:35:51Maitre Legard,
00:35:51répondez à ma question.
00:35:52Vous leur dites
00:35:52de faire quoi ?
00:35:53La police municipale
00:35:53est dans la rue
00:35:54qu'on vient de voir
00:35:55avec la fusillade.
00:35:56Vous leur dites
00:35:56de faire quoi ?
00:35:57Sauvez-vous ?
00:35:57Ce que je vous réponds,
00:35:58c'est que ce n'est pas
00:35:59ce qu'est écrit police
00:36:00que ça veut dire
00:36:00brigade de répression
00:36:01de l'intervention.
00:36:02Je leur dites
00:36:03que vous faites
00:36:03dans la mesure
00:36:04de vos attributions.
00:36:04C'est comme si vous disiez
00:36:06le cantonnier du coin,
00:36:07il est payé par la commune,
00:36:08il est censé intervenir.
00:36:09Non, ce n'est pas son métier.
00:36:10Je vous parle en tant que citoyen.
00:36:11Moi, quand je remarquais police,
00:36:12que ce soit municipale
00:36:13ou nationale,
00:36:15en cas de danger,
00:36:16ça a exactement le même sens.
00:36:18Je comprends
00:36:18la confusion
00:36:19qui est la vôtre,
00:36:20mais il trouve que ce n'est pas...
00:36:20Mais ce n'est pas une confusion.
00:36:21Il n'y a pas une confusion.
00:36:22Je suis citoyen, moi.
00:36:23Vous énervez des gens
00:36:23devant leur télé.
00:36:25On a Bruno Pommard,
00:36:26vous savez,
00:36:26un ex-formateur du Rennes
00:36:27qui est en train
00:36:28de nous regarder,
00:36:29qui m'a envoyé un message
00:36:29qui me dit
00:36:30« Je veux réagir ».
00:36:30Alors, Bruno Pommard,
00:36:31bonjour.
00:36:32Bonjour.
00:36:33Merci d'être avec nous.
00:36:33Vous voulez réagir
00:36:34à ce que dit Maître Honneguer ?
00:36:35Bonjour.
00:36:36Oui, Maître Honneguer
00:36:37me désespère.
00:36:38Comme toujours.
00:36:40De ce pays
00:36:41qui tombe
00:36:42dans la violence totale.
00:36:44Non, je crois que
00:36:44les policiers municipaux,
00:36:46cher maître,
00:36:47doivent être tous équipés,
00:36:48armés,
00:36:49à minima d'armes intermédiaires,
00:36:51ça veut dire
00:36:51des pistolets
00:36:52à impulsion électrique,
00:36:54qui est un moyen
00:36:55de défense honorable,
00:36:56je dirais,
00:36:56par rapport à l'arme létale
00:36:57pour laquelle
00:36:59certaines polices municipales
00:37:00sont équipées.
00:37:01Donc, c'est important,
00:37:02encore une fois,
00:37:03que nos polices municipales
00:37:04et la preuve,
00:37:05il y a une proposition de loi
00:37:06qui a été lancée,
00:37:07j'ai envoyé
00:37:07un petit message
00:37:09à Jean-Marc là-dessus,
00:37:10justement,
00:37:11pour que ce soit obligatoire
00:37:12que les policiers municipaux
00:37:14soient à minima armés.
00:37:15Pourquoi ?
00:37:16Parce que, tout simplement,
00:37:17tout ce qui représente
00:37:18un uniforme
00:37:19est une cible
00:37:20pour les terroristes,
00:37:22pour les gangsters,
00:37:23pour les narcotrafiquants
00:37:23et autres.
00:37:24Donc, permettez-moi
00:37:25de vous dire,
00:37:25pour avoir été 36 ans
00:37:26dans la maison
00:37:27et 15 ans au raide,
00:37:28les risques
00:37:29que prennent nos policiers
00:37:30actuellement,
00:37:31je n'aimerais pas
00:37:31être à leur place,
00:37:32croyez-moi.
00:37:32Alors, soutenez-les,
00:37:33et évitez de dire
00:37:36que les policiers municipaux
00:37:37sont juste là
00:37:38pour faire du travail,
00:37:39je dirais,
00:37:40du quotidien,
00:37:40se balader dans la rue,
00:37:41etc.
00:37:41Non, les policiers municipaux
00:37:43font de la sécurité publique
00:37:44au même titre
00:37:45que les policiers
00:37:45et prennent énormément
00:37:47de risques.
00:37:47Et moi,
00:37:48je vais vous dire une chose
00:37:48et je laisse Maître Renéguer
00:37:49vous répondre juste après.
00:37:50Moi, je vais vous dire une chose.
00:37:51Moi, si j'avais envie
00:37:52de faire policier,
00:37:54policier municipal,
00:37:55si on me dit
00:37:55vous n'êtes pas armé,
00:37:56je n'y vais pas.
00:37:57Voilà.
00:37:57Je n'y vais pas
00:37:58parce que c'est me mettre
00:37:59en danger,
00:38:00en tant que policier municipal,
00:38:01de se retrouver dans la rue,
00:38:02dans les circonstances actuelles,
00:38:03les risques de terrorisme,
00:38:05les risques de règlement de compte,
00:38:06tout ce qui se passe
00:38:07avec le narcotrafic,
00:38:08c'est être en danger vital,
00:38:09vital de ne pas être armé,
00:38:11mais c'est mon sentiment.
00:38:12Maître Renéguer,
00:38:12vous répondez à Bruno.
00:38:14Je redirais la même chose,
00:38:15c'est-à-dire que
00:38:16je ne suis pas contre
00:38:17l'idée qu'il y ait
00:38:17plus de policiers,
00:38:19plus de moyens
00:38:20pour intervenir
00:38:20dans ce genre de situation
00:38:21et vous avez absolument raison
00:38:23qu'aujourd'hui,
00:38:23être policier,
00:38:24c'est un métier qui est dangereux.
00:38:25Je dis simplement
00:38:26que si on vient redonner
00:38:27à cette police municipale
00:38:28des attributions
00:38:29qui ne sont pas historiquement
00:38:30les siennes,
00:38:31ils vont perdre
00:38:32leur capacité
00:38:34à intervenir
00:38:34dans les attributions
00:38:35qui sont les leurs.
00:38:36Et donc, en fait,
00:38:37on fait peser sur les communes
00:38:38un poids qui devrait peser
00:38:40sur l'État.
00:38:41On n'a pas le choix.
00:38:43Et à la fin de pièce
00:38:44qui est repayée,
00:38:45c'est les communes
00:38:45et ce n'est pas l'État.
00:38:46Deux choses.
00:38:47On n'a pas le choix
00:38:47parce que d'abord,
00:38:48on est en situation de guerre
00:38:49et on peut faire le déni,
00:38:50mais le déni de guerre,
00:38:51c'est être victime
00:38:52quoi qu'il arrive.
00:38:53Donc, si on n'est pas capable
00:38:54de s'adapter,
00:38:54à ce moment-là,
00:38:56allez-y,
00:38:57on va avoir ce genre de...
00:38:58Vous dites exactement
00:38:58l'inverse de ce que je vous dis.
00:39:00S'adapter,
00:39:00ça veut dire donner plus de moyens
00:39:01à ceux qui sont le métier.
00:39:02Et vous,
00:39:03vous faites comme si je disais
00:39:04il faut donner des moyens
00:39:05à personne.
00:39:05Je dis exactement l'inverse.
00:39:06Je n'ai pas dit ça,
00:39:06j'ai dit il faut donner
00:39:06aux policiers,
00:39:08évidemment nationaux,
00:39:09mais municipaux aussi.
00:39:10Et deuxièmement,
00:39:11ça ne se suciera pas.
00:39:12Et je parle sous le contrôle
00:39:13de cet ex-agent du rêve.
00:39:15Une fois que les gens
00:39:16sont armés,
00:39:17vous savez quel est le syndrome
00:39:18aujourd'hui de la police ?
00:39:19C'est quoi le syndrome ?
00:39:19Ils n'osent plus sortir leur arme.
00:39:22Même mettre en joue quelqu'un.
00:39:23Et ça,
00:39:24c'est un drame aussi.
00:39:24Donc il faut non seulement
00:39:25permettre d'armer
00:39:26toutes les polices
00:39:27municipales et nationales
00:39:29et libérer un petit peu
00:39:30ce syndrome terrible,
00:39:32et là on en parlera
00:39:32avec la fille,
00:39:34de dire que quand un flic
00:39:35sort son arme,
00:39:35il est déjà coupable.
00:39:36C'est exactement ça.
00:39:37Il est déjà coupable.
00:39:38Il faut arrêter.
00:39:39Si aujourd'hui,
00:39:40le premier bouclier des citoyens
00:39:41marche avec une culpabilité
00:39:43de fait,
00:39:44à ce moment-là,
00:39:45on est tous victimes.
00:39:46Laura Lebar et Bruno Pombard
00:39:47répond après.
00:39:47100% d'accord.
00:39:48Aujourd'hui,
00:39:49on est face à un système
00:39:50où la seule réponse
00:39:51qu'on a en face,
00:39:52c'est l'assise de l'autorité
00:39:53par la violence
00:39:54parce que la loi
00:39:54n'est plus respectée.
00:39:56Il faut impérativement
00:39:57comprendre ça.
00:39:57Et la réalité,
00:39:58on la remet.
00:39:59On a des policiers
00:39:59qui, comme vous le disiez
00:40:00Jean-Marc,
00:40:01qui partent le matin travailler
00:40:02et qu'il faut soutenir,
00:40:03qui ont des femmes,
00:40:03qui ont des enfants
00:40:04et qui sont en droit
00:40:05de se défendre.
00:40:05C'est comme si on le disait
00:40:06prendre une cuillère,
00:40:07prendre une fourchette
00:40:08en plastique
00:40:08et va te défendre avec
00:40:09face à des Kalachnikovs.
00:40:10Ça ne marche pas.
00:40:10Je vais vous dire,
00:40:11pour agir sur l'actualité,
00:40:12moi j'entendais
00:40:12des syndicats
00:40:13de surveillants pénitentiaires
00:40:15qui disaient
00:40:16nous aussi,
00:40:17il va falloir peut-être
00:40:18qu'on soit armés
00:40:19quand on part de la prison
00:40:20parce qu'aujourd'hui,
00:40:21eux aussi sont en danger.
00:40:22Aujourd'hui,
00:40:23on en est là.
00:40:24Je ne sais pas
00:40:24si vous êtes d'accord.
00:40:25Je ne voudrais pas caricaturer
00:40:27tout de même
00:40:28le point de vue
00:40:28de Maître Nenguer.
00:40:29Vous êtes conscients
00:40:30comme nous touche
00:40:31du caractère extraordinaire
00:40:33de l'insécurité aujourd'hui.
00:40:35Et donc,
00:40:36vous cherchez
00:40:37à nous rappeler
00:40:38quelques règles,
00:40:39quelques principes
00:40:40de base.
00:40:41Mais je me demande
00:40:42si ces principes
00:40:43de base
00:40:43ne sont pas complètement
00:40:45déconnectés
00:40:46d'une réalité aujourd'hui.
00:40:48Bruno Pommard,
00:40:49est-ce que vous avez
00:40:49le sentiment
00:40:50que les principes
00:40:50que rappelle Maître Nenguer
00:40:51sont déconnectés
00:40:52de la réalité ?
00:40:53Oui,
00:40:54mais je le comprends
00:40:55Maître Nenguer
00:40:55parce que la police
00:40:56municipale à l'origine
00:40:57avait un rôle
00:40:58de prévention,
00:40:58de présence
00:40:59et d'assurer
00:41:00une sécurité,
00:41:01je dirais pacifique
00:41:02entre guillemets,
00:41:03sur le terrain.
00:41:04Ce n'est plus,
00:41:04on a changé de logiciel.
00:41:05Malheureusement,
00:41:06on a changé de logiciel.
00:41:07La police dans laquelle
00:41:08j'étais dans les années 90,
00:41:09ce n'est plus la police
00:41:10de maintenant
00:41:11et les dangers
00:41:11ne sont plus les mêmes.
00:41:12C'est pour ça
00:41:13qu'il est important
00:41:13et Franck Tapirot
00:41:14l'a très bien dit
00:41:15de soutenir nos policiers,
00:41:18de leur donner
00:41:18des moyens techniques
00:41:19de pouvoir être équipés
00:41:22à minima,
00:41:23je dis de payeux,
00:41:24je pense d'armée intermédiaire
00:41:25parce que je pense
00:41:26que c'est nécessaire
00:41:26et je pense que ce projet
00:41:27de loi va dans ce sens
00:41:28et je vais vous dire
00:41:29même mieux,
00:41:30je vais peut-être choquer
00:41:31notre avocat,
00:41:32je suis partisan,
00:41:33pour casser ce sentiment
00:41:35d'insécurité,
00:41:36pour avoir de la présence
00:41:37maximale dans ces quartiers,
00:41:38de faire des équipes
00:41:39mixtes police armée
00:41:42dans ces quartiers.
00:41:43Je vous promets
00:41:43qu'on va y arriver
00:41:44parce que la police
00:41:45n'est pas dépassée,
00:41:46la police fait un travail
00:41:47considérable
00:41:47mais elle a besoin
00:41:48d'être soutenue.
00:41:49Les effectifs
00:41:49ne sont pas assez conséquents,
00:41:51il faut que la police
00:41:51se réaxe sur les missions
00:41:54en profondeur,
00:41:55je pense à l'OFAST,
00:41:56à la PJ,
00:41:56etc.,
00:41:56pour casser les réseaux,
00:41:57etc.
00:41:58et à côté de ça,
00:41:59il faut assurer une sécurité,
00:42:01je dirais,
00:42:02sur ces quartiers
00:42:02où les gens ont besoin,
00:42:04vous savez,
00:42:04je me balade dans
00:42:04au moins une centaine
00:42:06de quartiers par an,
00:42:07j'étais encore il y a peu de temps
00:42:08dans ce quartier avant-hier,
00:42:09et bien les gens ont besoin
00:42:10de voir du bleu,
00:42:11mais pour mettre du bleu,
00:42:12il faut des effectifs
00:42:13et de la présence permanente,
00:42:14et ça ce n'est pas évident.
00:42:15– Et maintenant,
00:42:15ce n'est pas Maître Reneguer
00:42:16qui a fait la grimace,
00:42:17c'est Philippe Bilger
00:42:18qui a fait la grimace.
00:42:18– Non, non,
00:42:18mais moi je suis prêt
00:42:19à voir du bleu partout.
00:42:21– Sur l'armée,
00:42:21sur l'armée,
00:42:22sur l'armée,
00:42:22c'est là où je vous ai vu faire la grimace.
00:42:24– Là, je pense que ça n'est
00:42:25peut-être pas le rôle de l'armée,
00:42:27mais là où Franck Tapiroua…
00:42:28– Pourquoi ce n'est pas
00:42:29le rôle de l'armée ?
00:42:29Attendez,
00:42:30parce que c'est une idée
00:42:30que défend beaucoup Bruno Pommard.
00:42:32– J'aime beaucoup Bruno Pommard,
00:42:34mais tout ce qui sort de sa bouche
00:42:36n'est pas forcément
00:42:37vérité d'évangile.
00:42:38– C'est pas ce que j'ai dit,
00:42:39mais expliquez-lui pourquoi,
00:42:40pourquoi vous ne vous n'êtes pas pour ?
00:42:41– Mais parce que,
00:42:42autant la police municipale
00:42:44doit participer,
00:42:46contrairement à ce que vous dites,
00:42:48à l'action quotidienne de sécurité,
00:42:50l'armée n'est pas faite pour ça.
00:42:53Mais si vous me permettez,
00:42:54Jean-Marc,
00:42:55Franck Tapiroua a mis en évidence
00:42:58un point capital.
00:42:59Aujourd'hui, la police
00:43:01n'ose plus utiliser
00:43:03les moyens
00:43:05que la loi lui permet
00:43:07d'utiliser,
00:43:08regarder la multitude
00:43:10des refus d'obtempérer.
00:43:11À chaque fois
00:43:12qu'elle a la possibilité
00:43:14d'aller au bout
00:43:15de son action,
00:43:17elle a peur.
00:43:17Elle a peur très légitimement
00:43:19parce qu'il y aura
00:43:20la réprobation politique,
00:43:24médiatique,
00:43:25éventuellement
00:43:25la sanction judiciaire
00:43:27et ça, c'est un drame.
00:43:28– Je remercie Bruno Pommard
00:43:29qui était avec nous
00:43:29et Franck Tapiroua veut ajouter un petit mot.
00:43:31– Il doit y avoir
00:43:32un upgrade
00:43:33de la police municipale
00:43:35en nationale,
00:43:36mais la nationale en armée,
00:43:38pourquoi c'est important
00:43:38de faire intervenir l'armée ?
00:43:40Vous avez des armes de guerre,
00:43:41quand vous avez des kalachnikovs,
00:43:43vous voulez qu'on rappelle
00:43:43ce qui s'est passé
00:43:44au Bataclan ?
00:43:45Au Bataclan,
00:43:46le commissaire qui est rentré
00:43:47avec son chauffeur
00:43:48a pu tuer un des terroristes
00:43:50mais il n'avait pas
00:43:51d'armes de guerre.
00:43:51Il y a eu une riposte
00:43:52avec des armes de guerre.
00:43:53Il a demandé
00:43:54à des militaires
00:43:56en faction
00:43:56de leur prêter
00:43:57leur armes de guerre
00:43:58et ils ont refusé.
00:43:59Tant qu'on aura
00:43:59cette limitation
00:44:00justement
00:44:01d'opposition d'armes
00:44:02qui ne correspondent pas
00:44:03à l'offensive
00:44:04mais encore une fois
00:44:05on envoie les gars
00:44:06au suicide.
00:44:07Donc non seulement
00:44:07il faut leur permettre
00:44:08de tirer avec les bonnes armes
00:44:09mais leur permettre
00:44:10d'avoir des armes de guerre
00:44:11qui sont au moins
00:44:12l'équivalent des kalachnikovs.
00:44:14Je suis désolé
00:44:14parce qu'il y a preuve du contraire
00:44:15seuls les militaires
00:44:16ont ce genre d'armes.
00:44:17Voilà pourquoi
00:44:18c'est une excellente idée
00:44:19je trouve
00:44:19de faire ce mélange
00:44:20militaire et politique.
00:44:22Donc ça c'était un petit mot
00:44:23selon Franck Tapirot
00:44:24ça fait 10 minutes
00:44:25que vous parlez
00:44:26non-stop
00:44:26mais c'est un petit mot.
00:44:28Ça m'apprendra
00:44:29à faire avoir.
00:44:29Bon voilà ce qu'on voulait dire
00:44:30sur ce sujet
00:44:31je voulais qu'on parle maintenant
00:44:33de Lyon 2.
00:44:33Alors Lyon 2
00:44:34c'est intéressant aussi
00:44:35vous vous souvenez
00:44:35de ce professeur
00:44:36qui s'appelle Fabrice Balanche
00:44:37il était sur CNews également
00:44:39il s'était exprimé ensuite
00:44:40il avait été obligé
00:44:41de quitter la salle de cours
00:44:42sous pression
00:44:43de plusieurs hommes masqués
00:44:44et bien la présidente
00:44:45de l'université
00:44:46a enfin réagi
00:44:47et on s'est dit
00:44:48c'est super
00:44:49elle va le soutenir
00:44:49enfin jeudi
00:44:50parce que c'était
00:44:50il y a plusieurs jours
00:44:51bah non
00:44:51elle a lâché le professeur
00:44:53en affirmant en gros
00:44:54qu'avec ses propos sur Gaza
00:44:55il avait bien cherché
00:44:56ce qui se passait
00:44:57le rappel des faits.
00:44:59Après deux semaines de silence
00:45:01la présidente de l'université
00:45:02Lyon 2 a réagi
00:45:03elle rappelle son soutien
00:45:05institutionnel
00:45:05à l'enseignant menacé
00:45:06et condamne l'attaque
00:45:08mais elle prend également
00:45:08ses distances
00:45:09et reproche à Fabrice Balanche
00:45:10ses interventions médiatiques
00:45:12Je suis en colère
00:45:14car il y a eu
00:45:14des usages de termes
00:45:15qui ont quand même
00:45:16été très durs
00:45:17premier blocage islamiste
00:45:18de France
00:45:18il fallait l'inventer
00:45:20Un abandon
00:45:21qui surprend Fabrice Balanche
00:45:22selon son avocat
00:45:23Elle n'a semble-t-il
00:45:24pas pris la mesure
00:45:25de la gravité
00:45:26de la bascule
00:45:27qui s'est produit
00:45:28dans un amphithéâtre
00:45:29de son université
00:45:30On ne parle pas là
00:45:31d'une manifestation
00:45:31on parle là
00:45:32de l'irruption
00:45:33de dizaines d'élèves
00:45:34ou d'élèves
00:45:35on ne le sait pas d'ailleurs
00:45:36cagoulés
00:45:37qui arrivent dans un amphithéâtre
00:45:39pour faire taire
00:45:39un professeur d'université
00:45:41c'est absolument gravissime
00:45:42c'est absolument inédit
00:45:43et cette déclaration
00:45:44elle vient légitimer
00:45:45quelque part
00:45:46la violence
00:45:47dont il a pu être la victime
00:45:48et c'est inacceptable en l'état
00:45:50Le 1er avril dernier
00:45:51le maître de conférence
00:45:52est victime d'une intimidation
00:45:54Sur ces images
00:45:55une vingtaine de militants
00:45:56masqués
00:45:57affiliés au groupe radical
00:45:58Lyon 2 Autonome
00:45:59font irruption
00:46:00dont son amphithéâtre
00:46:01est le force à quitter
00:46:02les lieux sous les insultes
00:46:03Depuis cette scène
00:46:04l'enseignant a pu reprendre
00:46:06le chemin de l'université
00:46:07et assure à nouveau ses cours
00:46:09Mais la polémique
00:46:10ne semble pas redescendre
00:46:11De son côté
00:46:12la présidente de l'université
00:46:14assure que la place
00:46:15au sein de Lyon 2
00:46:16du maître de conférence
00:46:17sera discutée
00:46:18au cours du prochain
00:46:19conseil d'administration
00:46:20C'est intéressant
00:46:21Sa place va être discutée
00:46:23au cours du prochain
00:46:24conseil d'administration
00:46:24donc il n'est même pas sûr
00:46:25C'est lui qui va se faire virer
00:46:26au final
00:46:26Vous allez voir
00:46:27Franchement
00:46:28on est chez les dingues
00:46:29On remarque l'université de Lumière
00:46:31je pense qu'elle a été coupée
00:46:31depuis longtemps
00:46:32Vous savez
00:46:33on a viré une prof
00:46:34une directrice
00:46:35la patronne
00:46:36plutôt d'Harvard
00:46:37qui avait contextualisé
00:46:39l'antisémitisme
00:46:41en disant que
00:46:41c'est vrai que
00:46:42dans certains contextes
00:46:43on peut imaginer
00:46:45que l'antisémitisme
00:46:45soit acceptable
00:46:46elle s'est faite dégagée
00:46:47pour ça
00:46:47Je pense que
00:46:49la directrice
00:46:51de cet établissement
00:46:52prend exactement
00:46:52la même voie
00:46:53parce que pour moi
00:46:54c'est la collaboration
00:46:55donc ça veut dire
00:46:56qu'elle donne raison
00:46:58finalement
00:46:58à ces manifestants
00:47:00à cette horde
00:47:01elle leur donne raison
00:47:02contre ce prof
00:47:02Alors qu'ils ont chassé
00:47:04le prof des cours
00:47:04mais rien que pour ça
00:47:05rien que pour ça
00:47:07hormis les idées
00:47:07ils sont arrivés
00:47:09ils sont basqués
00:47:09ils vont sortir un prof
00:47:10et elle leur donne raison
00:47:11c'est l'une de ces péripéties
00:47:14très éclairantes
00:47:15sur la dégradation
00:47:16de la société française
00:47:18voilà un homme
00:47:19qui a été courageux
00:47:20et qui est intervenu
00:47:22à juste titre
00:47:23d'une manière
00:47:24infiniment mesurée
00:47:26et qui n'est pas soutenu
00:47:28par la présidente
00:47:29de l'université
00:47:30je vous laisse prononcer
00:47:32son nom
00:47:32Jean-Marc
00:47:33j'aurais du mal
00:47:34à le dire
00:47:34je me tromperais
00:47:35mais c'est un scandale
00:47:37et finalement
00:47:38cette lâcheté
00:47:39des instances
00:47:41hiérarchiques
00:47:42cette faiblesse absolue
00:47:44de ceux qui dirigent
00:47:45l'université
00:47:47en l'occurrence
00:47:47de Lyon 2
00:47:49est un signe
00:47:50très révélateur
00:47:51de la dégradation
00:47:53de notre pays
00:47:54parce qu'en fond
00:47:55c'est légitimer
00:47:57le pouvoir
00:47:57là où il ne doit pas être
00:47:59et le véritable pouvoir
00:48:01qui s'exprime
00:48:02qui se défend
00:48:03qui a du courage
00:48:04lui il est battu en brèche
00:48:05il est piétiné
00:48:06Maître Noguer
00:48:07vous êtes d'accord
00:48:07avec tout ça j'espère
00:48:08oui je trouve que c'est
00:48:09une supplémentaire
00:48:11illustration
00:48:12de la brutalisation
00:48:13et de l'hystérisation
00:48:14du débat en général
00:48:15et de ce débat
00:48:16en particulier
00:48:17ça part d'un professeur
00:48:19qui dit
00:48:19qu'il désapprouve
00:48:20un événement
00:48:21qu'il n'aurait pas
00:48:21forcément dû désapprouver
00:48:22une réaction
00:48:23totalement disproportionnée
00:48:25et je le dis
00:48:26de manière très claire
00:48:27il n'y a aucune situation
00:48:28qui justifie
00:48:29qu'on puisse essayer
00:48:30d'empêcher un professeur
00:48:31d'exercer son métier
00:48:32dans un amphithéâtre
00:48:33et c'est vrai que
00:48:34quel que soit le débat
00:48:35qu'il y a derrière
00:48:36et tant mieux qu'il y ait
00:48:36un débat
00:48:37il faut que ça discute
00:48:38mais en fait le débat
00:48:38il faut qu'il reste un débat
00:48:40et qu'à partir du moment
00:48:41où il y a des sortes
00:48:41d'interventions physiques
00:48:43d'intimidation
00:48:43d'un côté comme de l'autre
00:48:44ça ne devrait pas
00:48:46avoir sa place
00:48:46et je crois que ça doit aussi
00:48:47être le rôle
00:48:47de la présidente
00:48:48de cette université
00:48:49de dire qu'il n'y a pas
00:48:50de problème
00:48:50vous voulez avoir des débats
00:48:52il faut qu'on ait
00:48:52tous les débats
00:48:53mais il faut qu'on arrête
00:48:55d'être dans l'intimidation
00:48:56et la brutalisation
00:48:57c'est ce que je disais
00:48:58la semaine dernière
00:48:58c'est l'université
00:48:59c'est un lieu de débat
00:49:00on a tous
00:49:00à priori
00:49:01on a tous fait
00:49:02des études
00:49:04dans les universités
00:49:05de pensée critique
00:49:05voilà
00:49:06on critique
00:49:07on s'affronte
00:49:08mais on s'affronte
00:49:08verbalement
00:49:09et il n'y a pas
00:49:10d'intimidation
00:49:11des gens masqués
00:49:12qui entrent
00:49:12et qui chassent
00:49:13un prof des cours
00:49:14mais où on a vu ça
00:49:15alors à le bar
00:49:15on est dans un lieu
00:49:16moi c'est ce qui me choque
00:49:17beaucoup
00:49:17on est dans un lieu
00:49:18d'apprentissage
00:49:18de débat
00:49:19qui permet l'accès
00:49:20à la pensée
00:49:20et là
00:49:21on est dans un glissement
00:49:22identitaire idéologique
00:49:23où le prof
00:49:25qui est là
00:49:25pour transmettre
00:49:26se retrouve jugé
00:49:28se retrouve finalement
00:49:29dans une posture d'élève
00:49:30c'est-à-dire que la posture
00:49:31elle est complètement inversée
00:49:32et c'est lui
00:49:33qui va être sanctionné
00:49:34alors qu'il a essayé
00:49:34d'ouvrir la pensée
00:49:35de ses étudiants
00:49:36dans une université
00:49:37donc c'est quand même
00:49:37très lourd de sens
00:49:39et très inquiétant
00:49:39mais vous avez vu la fin
00:49:40encore une fois
00:49:41la fin du sujet
00:49:41quand on dit
00:49:42on va réfléchir
00:49:43à son avenir
00:49:44mais enfin
00:49:44on est chez vous
00:49:46que c'est la victime
00:49:47qui est mise en place
00:49:48comme souvent
00:49:49où est l'autorité ?
00:49:51où est l'autorité ?
00:49:51justement tiens
00:49:52à propos de ça
00:49:53on va parler
00:49:54de Rima Hassan
00:49:55Rima Hassan
00:49:56qui a été entendue
00:49:56par la police
00:49:57on l'a appris hier
00:49:58elle a été entendue
00:49:59en audition libre
00:50:00par la police
00:50:01elle affirme avoir été entendue
00:50:02pendant plus de 11 heures
00:50:03on va vous raconter
00:50:03dans un instant
00:50:04avec Thomas Bonnet
00:50:05pourquoi
00:50:06mais auparavant
00:50:06juste pour bien resituer
00:50:08quand même
00:50:09ce que fait Rima Hassan
00:50:09depuis longtemps
00:50:10je vous propose
00:50:10d'écouter Rachel Kahn
00:50:11elle était hier soir
00:50:12sur CNews
00:50:13et elle a expliqué
00:50:14comment Rima Hassan
00:50:15s'en était pris à elle
00:50:16sur les réseaux sociaux
00:50:17et les conséquences
00:50:18elle était avec Gauthier Le Bret
00:50:19écoutez
00:50:19lorsque vous avez
00:50:21Rima Hassan
00:50:22qui a pointé du doigt
00:50:23très tôt
00:50:24après le 7 octobre
00:50:25contre moi
00:50:26en me traitant d'ordure
00:50:27que j'ai eu justement
00:50:28d'un point de vue personnel
00:50:30non d'un point de vue personnel
00:50:31avec mes enfants
00:50:32avec peur pour mes enfants
00:50:33justement
00:50:34Emric Caron
00:50:35qui a pris la suite
00:50:35l'ensemble des followers
00:50:37qui vous pourrit
00:50:37votre téléphone portable
00:50:39et vous avez peur
00:50:39je suis désolée
00:50:40peut-être que politiquement
00:50:42sur le long terme
00:50:42ça vous intéresse
00:50:43mais moi d'un point de vue
00:50:44très concret
00:50:45et au présent
00:50:45ça m'intéresse
00:50:46que la justice
00:50:47que la justice
00:50:48puisse y répondre
00:50:49attendez Rachel
00:50:50pose
00:50:50vous-même
00:50:51elle vous a traité
00:50:52d'ordure Rima Hassan
00:50:53d'ordure oui
00:50:53d'ordure
00:50:54d'ordure
00:50:55et après vous avez eu
00:50:56un déferlement de haine
00:50:57un déferlement de haine
00:50:58un déferlement de haine
00:51:00des intimidations
00:51:01de la disqualification
00:51:02des ricanements
00:51:03l'ensemble des messages
00:51:04etc
00:51:05où après en plus
00:51:06on vous transforme
00:51:07votre propre récit
00:51:08parce qu'il faut bien
00:51:09se rendre compte que
00:51:10c'est suite à quoi
00:51:10qu'est-ce qu'elle vous reprochait
00:51:11de défendre Israël
00:51:12et de défendre ces jeunes
00:51:14qui vont au front
00:51:15etc
00:51:15oui
00:51:16de me dire
00:51:17complice du génocide
00:51:19c'est toujours la même chose
00:51:20vous avez eu des menaces
00:51:21après particulières ?
00:51:22bien sûr
00:51:22bien sûr
00:51:23et c'est pour ça
00:51:23des menaces de mort
00:51:25des menaces de viol
00:51:26des intimidations
00:51:28de mes enfants
00:51:28de toute façon
00:51:29je vais être entendue
00:51:30par la justice
00:51:30dans pas très longtemps
00:51:31sur Rima Hassan
00:51:32sur l'ensemble
00:51:33Émeric Caron
00:51:35et Rima Hassan
00:51:36tout ça
00:51:36Émeric Caron
00:51:37et Rima Hassan
00:51:38et pour l'ensemble
00:51:38de leurs oeuvres
00:51:39bonjour Thomas Bonnet
00:51:40merci d'être avec nous
00:51:40journaliste politique
00:51:41à CNews
00:51:42Rima Hassan
00:51:43qui aurait été entendue
00:51:44pendant 11h
00:51:45c'est en tout cas
00:51:45ce qu'elle dit
00:51:46pour quelles raisons
00:51:47et qu'est-ce qui est concerné
00:51:48par cette enquête
00:51:50alors il y a deux affaires
00:51:52pour lesquelles Rima Hassan
00:51:53aurait été entendue
00:51:55en tout cas
00:51:55c'est ce qu'elle nous dit
00:51:56dans la version qu'elle donne
00:51:57sur les réseaux sociaux
00:51:58alors la première affaire
00:51:59c'est
00:52:00rappelez-vous
00:52:00lorsque Rima Hassan
00:52:01avait tweeté
00:52:02soulèvement
00:52:03elle avait appelé
00:52:04les étudiants de Sciences Po
00:52:05au soulèvement
00:52:06au moment
00:52:07rappelez-vous
00:52:07où il y avait eu
00:52:08tous ces blocages
00:52:09ces manifestations
00:52:10devant l'université
00:52:11venez tous à Sciences Po
00:52:12l'heure est au soulèvement
00:52:13vous le voyez à l'image
00:52:14c'est donc pour ce tweet
00:52:15notamment qu'elle a été
00:52:16convoquée par la police
00:52:17et puis la deuxième affaire
00:52:18c'est un autre tweet
00:52:19de toute façon
00:52:19c'est sur les réseaux sociaux
00:52:20qu'elle a lu majoritairement
00:52:22Rima Hassan
00:52:22ce tweet c'était
00:52:23en l'occurrence
00:52:24une réponse
00:52:25à François-Xavier Bellamy
00:52:26l'eurodéputé des Républicains
00:52:28elle avait dit
00:52:29voilà pour le moment
00:52:29François-Xavier Bellamy
00:52:30et ses petits copains
00:52:31dorment bien la nuit
00:52:32ça ne va pas durer
00:52:33François-Xavier Bellamy
00:52:35avait ensuite porté plainte
00:52:36pour menace de mort
00:52:37et c'est donc
00:52:37pour ces deux affaires-là
00:52:38qu'elle a été entendue
00:52:39elle nous dit
00:52:40que ça a duré
00:52:44qui pourrait la concerner
00:52:45et pour lesquelles
00:52:45elle pourrait être auditionnée
00:52:47prochainement
00:52:48alors c'est quand même nouveau
00:52:49on sait qu'il y avait
00:52:49une enquête ouverte
00:52:50pour apologie du terrorisme
00:52:51ça veut dire quand même
00:52:52que le combat
00:52:53est en train de se déplacer
00:52:54aussi d'un point de vue judiciaire
00:52:56et ce que je note
00:52:57et c'est là où c'est
00:52:57assez important à souligner
00:52:59c'est que Rima Hassan
00:53:00elle fait de ses convocations
00:53:01de ses auditions
00:53:02finalement
00:53:02une forme de symbole
00:53:04du combat politique
00:53:05qu'elle mène
00:53:05elle revendique un peu
00:53:06ses convocations
00:53:07presque comme un trophée
00:53:08et c'est là aussi
00:53:09où vient le débat politique
00:53:11je l'ai vu
00:53:11qu'elle avait encore fait
00:53:12il y a quelques minutes
00:53:13sur les réseaux sociaux
00:53:14l'idée pour Rima Hassan
00:53:15c'est de dire
00:53:16qu'elle est victime
00:53:16d'une cabale judiciaire
00:53:17cabale politique
00:53:18d'ailleurs
00:53:19c'est très intéressant
00:53:20là aussi de noter
00:53:20que dans la défense
00:53:21qui est celle de son avocat
00:53:23qui a publié un communiqué
00:53:24il est dit que
00:53:25c'est une forme de justice politique
00:53:26qui s'exerce contre Rima Hassan
00:53:28il parle du fait
00:53:29que le parquet serait subordonné
00:53:30au pouvoir exécutif
00:53:32c'est quand même
00:53:33très intéressant à relever
00:53:34quand on se rappelle
00:53:35que certains députés LFI
00:53:36avaient manifesté
00:53:37pour l'état de droit
00:53:39et contre le fait
00:53:40de dénoncer
00:53:40des décisions de justice
00:53:41visiblement
00:53:42c'est évidemment
00:53:43la géométrie variable
00:53:44effectivement Rima Hassan
00:53:45qui veut se présenter
00:53:45comme une martyr
00:53:46visiblement
00:53:47martyr de la cause
00:53:48merci beaucoup
00:53:48Thomas Bonnet
00:53:49on va faire une pause
00:53:50on va faire la pub
00:53:51dans un instant
00:53:51on vous parlera
00:53:52d'un couvre-feu
00:53:53pour les moins de 13 ans
00:53:54faut-il l'instaurer
00:53:54partout en France
00:53:55il y a certaines villes
00:53:56qui font ça
00:53:56couvre-feu à partir de 22h
00:53:58et ensuite
00:53:58on va parler du livre
00:53:59de Philippe Bilger
00:54:00Me Too Much
00:54:01Philippe Bilger
00:54:01a-t-on encore le droit
00:54:02de critiquer
00:54:03Me Too en France
00:54:04ou est-ce tabou ?
00:54:05Philippe Bilger y répond
00:54:06parce qu'il n'est pas très tendre
00:54:07avec Me Too
00:54:08on voit ça dans un instant
00:54:09à tout de suite
00:54:09en direct sur CNews
00:54:10à la une de l'actualité
00:54:17un adolescent
00:54:18poignardé à plusieurs reprises
00:54:19lors d'une altercation
00:54:20hier après-midi
00:54:21devant un lycée
00:54:22déchirole près de Grenoble
00:54:23la victime
00:54:24blessée à la cuisse
00:54:25et à l'abdomen
00:54:26a été immédiatement
00:54:27prise en charge
00:54:27et transportée aux urgences
00:54:29quant à l'auteur des faits
00:54:30il a pris la fuite
00:54:31en voiture
00:54:32les syndicats
00:54:33reçus à Bercy
00:54:34pour parler des effets
00:54:35des droits de douane
00:54:36américains sur l'emploi
00:54:37une réunion réclamée
00:54:38de longue date
00:54:38et qui survient
00:54:39quelques jours
00:54:40après un conseil national
00:54:41de l'industrie
00:54:42auquel ils n'ont pas été conviés
00:54:44et puis G.D. Vance
00:54:45le vice-président américain
00:54:46en Italie
00:54:47pour sa rencontre
00:54:48avec Giorgia Meloni
00:54:49rencontre censée faciliter
00:54:51les négociations
00:54:52sur les surtaxes
00:54:53entre les Etats-Unis
00:54:54et l'Union Européenne
00:54:55un déplacement au lendemain
00:54:56de l'entrevue
00:54:57entre la présidente
00:54:58du conseil italien
00:54:58et Donald Trump
00:55:00Merci d'être en direct
00:55:04avec nous dans un instant
00:55:04on parle avec Philippe Bilger
00:55:05de son livre
00:55:06Me Too Much
00:55:07mais auparavant
00:55:08je voulais qu'on revienne
00:55:08sur ce qui va se passer
00:55:10à partir de demain
00:55:11à Viry-Châtillon
00:55:12puisque le maire
00:55:13a décidé d'instaurer
00:55:14un couvre-feu
00:55:14pour les moins de 13 ans
00:55:16entre 22h et 6h du matin
00:55:19à condition
00:55:19qu'il soit seul
00:55:20bien sûr
00:55:20c'est là où ce sera interdit
00:55:21pour eux d'être dans la rue
00:55:22pour au moins 13h
00:55:23moi ça me paraît
00:55:23totalement évident
00:55:24visiblement
00:55:25ça pose problème à certains
00:55:26regardez ce qui va se passer
00:55:27à partir de ce samedi
00:55:30tout mineur de moins de 13 ans
00:55:32non accompagné
00:55:33dans les rues
00:55:33entre 22h et 6h du matin
00:55:35sera d'office
00:55:36interpellé
00:55:37une décision
00:55:39grandement approuvée
00:55:40pour ces riverains
00:55:41vous savez un enfant
00:55:42c'est comme une plante
00:55:43il n'y a pas de tuteur
00:55:44ça ne pousse pas droit
00:55:45donc il faut des règles
00:55:48je trouve qu'il y a plus
00:55:49d'agression qu'avant
00:55:50on est moins en sécurité
00:55:53donc je trouve que c'est bien
00:55:54de faire le couvre-feu
00:55:55nous on est conscients
00:55:57enfin on est témoins
00:55:58qu'il y a beaucoup de jeunes
00:55:58qui traînent
00:55:59déjà bien trop jeunes
00:56:01depuis 2017
00:56:02le maire de Viry-Châtillon
00:56:04signe cet arrêté
00:56:05pour la période estivale
00:56:06mais ne prévoit
00:56:07aucune sanction
00:56:08une mesure préventive
00:56:10pour le maire
00:56:11qui souhaite rappeler
00:56:12aux parents
00:56:12le bon comportement
00:56:14je pense que c'est surtout
00:56:14une vertu pédagogique
00:56:16de rappeler tout simplement
00:56:18le bon sens
00:56:19à des parents
00:56:19qui parfois
00:56:20soit sont occupés
00:56:21à leur travail
00:56:22ça peut arriver aussi
00:56:23soit qu'ils sont
00:56:24un peu négligents
00:56:25avec leurs enfants
00:56:26là en l'occurrence
00:56:27on veut leur rappeler
00:56:27qu'à 22h
00:56:28un enfant
00:56:29il n'a plus sa place
00:56:30chez lui
00:56:30à lire
00:56:31éventuellement
00:56:32à regarder la télé
00:56:32ou à regarder une série
00:56:34mais en tout cas
00:56:35pas à traîner dans la rue
00:56:36l'année dernière
00:56:37Nice, Béziers
00:56:38ou encore Limoges
00:56:38ont eux aussi
00:56:39mis en place
00:56:40un couvre-feu
00:56:40pour les mineurs
00:56:41ici à Viry-Châtillon
00:56:43le maire assure
00:56:44que depuis 8 ans
00:56:45la mesure
00:56:46a toujours été respectée
00:56:47notre avocat libertaire
00:56:49il en dit quoi de ça
00:56:49mettre en déguerre
00:56:50est-ce qu'on fait ça
00:56:51partout en France
00:56:52est-ce qu'il faut prendre
00:56:53un parapluie
00:56:54quand il pleut
00:56:54tant mieux
00:56:55il a raison
00:56:56un enfant de moins de 13 ans
00:56:57c'est une évidence
00:56:58qu'il n'a strictement
00:56:58rien à faire dehors
00:56:59entre 22h et 6h du matin
00:57:01et il a raison
00:57:02de le rappeler
00:57:03à travers un arrêté municipal
00:57:05en disant
00:57:06que si ça doit arriver
00:57:07il faut le prendre
00:57:08et le ramener à ses parents
00:57:09j'ai aucune difficulté
00:57:10avec ça
00:57:10si aujourd'hui
00:57:11il est nécessaire
00:57:12de prendre des arrêtés municipaux
00:57:13dans toutes les villes de France
00:57:14pour rappeler une telle évidence
00:57:16qu'ils le fassent
00:57:17tant mieux
00:57:18tant mieux
00:57:19mais c'est vrai que
00:57:21voilà
00:57:21l'aura le bar
00:57:23c'est important
00:57:24parce qu'elle a beaucoup travaillé
00:57:25sur ces sujets-là
00:57:25moi c'est quelque chose
00:57:26qui m'agace vraiment
00:57:27profondément
00:57:28d'entendre la faute des parents
00:57:29honnêtement
00:57:30tous les jours
00:57:31oui c'est la faute des parents
00:57:31je vais vous agacer
00:57:33parce que c'est la faute des parents
00:57:35on parle de moins de 13 ans
00:57:37ils sont aujourd'hui virulents
00:57:40je vous assure
00:57:40je les ai dans mon cabinet
00:57:41ils attaquent au couteau
00:57:43véridique
00:57:44j'ai encore eu une mère hier
00:57:45qui était en larme
00:57:46elle avait peur de se faire tuer
00:57:47par sa fille de 14 ans
00:57:48c'est notre quotidien
00:57:49et c'est une réalité
00:57:50et là où je trouve ça intéressant
00:57:51par contre
00:57:52vraiment
00:57:52c'est que
00:57:53si on met finalement
00:57:54l'état
00:57:54comme socle
00:57:56qui va dire
00:57:56voilà
00:57:56là un enfant
00:57:57ça sort pas à 13 ans
00:57:58on permet aux parents
00:58:00d'avoir un peu d'oxygène
00:58:01et de pouvoir exercer
00:58:02une autorité
00:58:03tous les parents
00:58:04sont pas démissionnaires
00:58:05et ce qu'on voit très souvent
00:58:06Jean-Marc
00:58:06malheureusement
00:58:07c'est que les enfants
00:58:08qui sont dehors
00:58:08à 13-14 ans
00:58:09c'est pas de la faute des parents
00:58:10c'est souvent des parents
00:58:11qui sont présents
00:58:12et des enfants
00:58:13qui sont plutôt
00:58:13absorbés par le groupe
00:58:16en révolte
00:58:16et dans des bons quartiers
00:58:18malheureusement
00:58:18mais vous avez le sentiment
00:58:19que tout à coup
00:58:19à 13 ans
00:58:20l'enfant devient violent
00:58:21en fait il y a un problème
00:58:22d'éducation malgré tout
00:58:23c'est-à-dire que l'enfant
00:58:24a été éduqué
00:58:25avec certaines règles
00:58:26un enfant qui est éduqué
00:58:28de façon droite
00:58:29à 13 ans
00:58:30tout à coup
00:58:30il va pas se mettre
00:58:31à sortir et à faire la paix
00:58:32si on lui expliquait
00:58:33que tout jeune
00:58:34qu'il doit être à la maison
00:58:35à telle heure
00:58:36qu'il doit rentrer
00:58:36etc
00:58:37donc c'est l'éducation
00:58:38je suis désolé
00:58:39il y a une multitude
00:58:40j'adorais qu'on en soit là
00:58:41seulement aujourd'hui
00:58:42ce qui se passe
00:58:42c'est qu'à 13 ans
00:58:43plus on se remarque en psychologie
00:58:45plus les parents
00:58:45sont corrects
00:58:47ne frappent pas leurs enfants
00:58:48ne lèvent pas la main
00:58:49plus on a des enfants
00:58:50qui eux vont être en violence
00:58:51un peu comme ce qu'on a vu
00:58:52à l'université
00:58:52quand on a des parents violents
00:58:54on a généralement
00:58:54on est un peu dans la caricature
00:58:56excusez-moi
00:58:56Philippe Elbert
00:58:57il y a une multitude
00:58:58de mineurs de 13 ans
00:59:02qui heureusement
00:59:02restent chez eux
00:59:03parce qu'ils ont des parents
00:59:05qui avec amour
00:59:06et fermeté
00:59:07leur rappellent des règles
00:59:09quand ils ont besoin
00:59:09de les rappeler
00:59:10ne croyez pas
00:59:11que tous les mineurs
00:59:12que vous voyez
00:59:13sont la banalité
00:59:15de l'enfance
00:59:16je ne parle pas de tous
00:59:17les mineurs
00:59:17ce que je dis
00:59:18c'est que pour certains parents
00:59:19c'est difficile
00:59:20qui ont perdu
00:59:20et qui veulent asseoir
00:59:21leur autorité
00:59:22malheureusement
00:59:23c'est parfois
00:59:24une issue intelligente
00:59:25que de mettre l'Etat
00:59:26au milieu
00:59:26parce que sinon
00:59:27on devient un délinquant
00:59:28comme l'a dit
00:59:29Maître Neger
00:59:30il est évident
00:59:31que s'il faut pallier
00:59:32la carence des parents
00:59:34on n'a pas le choix
00:59:34évidemment
00:59:36un enfant
00:59:36ne va pas dehors
00:59:38à moins de 13 ans
00:59:39c'est pareil
00:59:39évident
00:59:40pas seul en tout cas
00:59:41Franck Tapirot
00:59:41ce sujet de toute façon
00:59:42il est relié
00:59:43à tous les autres sujets
00:59:43tout à l'heure
00:59:44la police
00:59:45c'est la crise d'autorité
00:59:46en France
00:59:47la crise d'autorité politique
00:59:48la crise d'autorité parentale
00:59:50la crise d'autorité sociétale
00:59:51en fait
00:59:52on va chercher l'autorité
00:59:53où elle se trouve
00:59:54c'est pour ça que
00:59:55tout à l'heure
00:59:55j'étais d'accord
00:59:56avec ce que vous avez dit
00:59:56sur la police
00:59:57mais on n'a plus le choix
00:59:58aujourd'hui
00:59:58pour s'adapter
00:59:59il faut malheureusement
01:00:00faire des transferts d'autorité
01:00:01vers d'autres personnes
01:00:03comme la police municipale
01:00:06qui vient aider
01:00:06la police nationale
01:00:08comme aujourd'hui
01:00:09ce maire formidable
01:00:10qui a dit un mot
01:00:11du bon sens
01:00:12en fait
01:00:13moins de 13 ans
01:00:14couvre-feu
01:00:16enfin moi ça me paraît normal
01:00:17parce que
01:00:17nous pourtant
01:00:18on avait des parents
01:00:19on a des parents super cool
01:00:20mais à 13 ans
01:00:21à 22h
01:00:22on était à la maison
01:00:23quand on sortait
01:00:25je me rappelle
01:00:25on leur donnait
01:00:26là où on était
01:00:27et l'heure à laquelle on rentrait
01:00:28l'heure à laquelle on rentrait
01:00:29à 13 ans
01:00:3014 ans
01:00:30c'est ce qui nous a évité
01:00:31c'est l'éducation
01:00:32c'est l'éducation
01:00:33et aujourd'hui
01:00:34il y a un transfert d'autorité
01:00:36sur les maires
01:00:36plutôt une bonne nouvelle
01:00:38mais à la fois ça montre
01:00:39qu'il y a une crise
01:00:40globale
01:00:40le bar
01:00:42c'était comme ça
01:00:43on était éduqués
01:00:44nous on était éduqués
01:00:45mais on n'avait pas
01:00:45les jeux en réseau
01:00:46aujourd'hui un enfant
01:00:48qui est sur ce genre
01:00:49de groupe
01:00:50le groupe fait foi
01:00:51sur l'individu
01:00:52malheureusement
01:00:53vraiment
01:00:54bon allez
01:00:55on va parler du livre
01:00:57de Philippe Bilger
01:00:57me too much
01:00:58Philippe Bilger
01:00:59qui est un livre
01:00:59qui parut aux éditions
01:01:01Eliopold
01:01:01en voyant ce livre
01:01:04Philippe Bilger
01:01:04je me suis dit
01:01:04pourquoi est-ce qu'il écrit ça
01:01:05en fait
01:01:06et vous donnez la réponse
01:01:07vous écrivez ça
01:01:09parce que vous avez peur
01:01:09alors j'ai peur
01:01:11je vous lis
01:01:12comme je suis un avocat renommé
01:01:14que j'ai du succès
01:01:15beaucoup d'argent
01:01:16et qu'on me prête
01:01:17une multitude de liaisons
01:01:18un jour c'est certain
01:01:19je vais passer à la trappe
01:01:21j'ai peur
01:01:21je précise bien Jean-Marc
01:01:23il ne s'agit pas de moi
01:01:24heureusement
01:01:25je me suis mis dans la peau
01:01:28d'un grand avocat
01:01:29qui en effet
01:01:30a ses attributs
01:01:32et qui a réellement peur
01:01:34aujourd'hui
01:01:34d'être ciblé
01:01:36je pense par exemple
01:01:37à Mediapart
01:01:38qui s'est fait une spécialité
01:01:40de ses mises en cause
01:01:41et donc
01:01:42il examine sa propre vie
01:01:45il a une sorte de songe intérieur
01:01:47il examine les affaires
01:01:49dont on a parlé
01:01:50et il se demande
01:01:51s'il a été à la hauteur
01:01:53de la descente
01:01:54de la politesse
01:01:55mais pourquoi vous ne dites pas
01:01:56que c'est vous ?
01:01:57pourquoi vous avez choisi
01:01:59cette façon de faire ?
01:02:00pourquoi vous n'assumez pas ?
01:02:01mais mon cher Jean-Marc
01:02:02alors que vous le pensez ?
01:02:03mais je n'aurais pas été plausible
01:02:05je n'aurais pas été
01:02:08mais vous le pensez au fond de vous
01:02:09vous pensez ça ?
01:02:10je ne suis pas un homme parfait
01:02:12mais il y a des choses
01:02:13dont je parle dans le livre
01:02:15que je n'aurais jamais commises
01:02:16donc
01:02:17d'accord
01:02:17que vous n'auriez pas commis
01:02:18c'est sûr
01:02:19je parle des idées
01:02:20que vous défendez
01:02:20je ne voulais pas
01:02:21je ne voulais pas
01:02:23utiliser la première personne
01:02:25parce que je pense
01:02:27que le personnage
01:02:28dans lequel je me suis mis
01:02:30est en effet
01:02:31aujourd'hui
01:02:32le personnage prioritaire
01:02:34dans les ciblages
01:02:36qu'on fait
01:02:36parfois
01:02:37de manière légitime
01:02:39et parfois
01:02:40de manière erratique
01:02:41mais quand votre personnage
01:02:42alors on va faire semblant
01:02:43de croire que ce n'est pas vous
01:02:44il n'y a aucun doute
01:02:46quand votre personnage dit
01:02:47je ne me laisserai pas faire
01:02:49si ça m'arrive
01:02:49ça vous pourriez le dire aussi
01:02:51mais bien sûr
01:02:52parce que je suis frappé
01:02:53de voir à quel point
01:02:55et là je me permets
01:02:57une petite contradiction
01:02:58Jean-Marc
01:02:59je ne suis pas hostile
01:03:01à MeToo
01:03:02à son origine
01:03:04dans les principes
01:03:05et dans les valeurs
01:03:06je n'ai pas parlé d'hostilité
01:03:07je dis qu'on a le droit
01:03:07de critiquer simplement
01:03:08j'ai peur de ces dérives
01:03:10et des dangers
01:03:11et des réputations détruites
01:03:13sans que la preuve
01:03:15ait été apportée
01:03:16et donc lorsque je dis
01:03:18je fais dire au personnage
01:03:20je ne me laisserai pas faire
01:03:21c'est parce que j'ai le sentiment
01:03:23que lorsqu'un certain nombre
01:03:25de personnalités
01:03:26sont mises en cause
01:03:28elles sont complètement tétanisées
01:03:30elles n'osent plus se défendre
01:03:32on a le droit de dire
01:03:34qu'on n'a pas eu la certitude
01:03:36de s'être mal comporté
01:03:38qu'on est généralement élégant
01:03:41qu'on ne met pas sur le même plan
01:03:43une parole grossière
01:03:44avec un geste d'agression sexuelle
01:03:47et pire encore un viol
01:03:48je rappelle l'importance
01:03:51et là j'espère faire plaisir
01:03:52à Maître Renaguer
01:03:53de l'importance
01:03:55de l'administration
01:03:57de la preuve
01:03:57mais vous dites quelque chose
01:03:58par exemple
01:03:59vous revenez sur le mot emprise
01:04:00parce que ça c'est un mot
01:04:01alors moi avant
01:04:02on ne l'entendait pas
01:04:03aujourd'hui on entend ça partout
01:04:04à chaque fois
01:04:05c'est j'étais sous emprise
01:04:06et vous le dites
01:04:07c'est un terme à la mode
01:04:08qui n'est absolument pas éclairant
01:04:10je suis très inquiet
01:04:11et ça c'est vous qui le dites
01:04:11oui absolument
01:04:12je suis très inquiet
01:04:14devant l'abus
01:04:15du concept d'emprise
01:04:17parce que généralement
01:04:18il peut servir
01:04:19de substitut
01:04:21à une preuve inexistante
01:04:23lorsque par exemple
01:04:24d'ailleurs je pourrais dire
01:04:26que la vie amoureuse
01:04:27d'une certaine manière
01:04:29c'est une emprise civilisée
01:04:30et bien
01:04:32lorsque une femme
01:04:33ne peut pas démontrer
01:04:35qu'elle n'a pas donné
01:04:36son consentement
01:04:37il arrive qu'elle dise
01:04:39j'étais sous emprise
01:04:40tout est dit
01:04:41et le malheureux
01:04:43n'a plus qu'à
01:04:43essayer de se défendre
01:04:45devant une notion
01:04:46tellement impalpable
01:04:47qu'on ne peut pas
01:04:48la critiquer
01:04:49en réalité
01:04:50vous parlez d'Andrine Rousseau
01:04:51enfin votre
01:04:52je ne la déteste pas
01:04:54non vous la détestez pas
01:04:55mais c'est pas le grand amour
01:04:56je ne suis pas sûr
01:04:56que vous fassiez votre vie avec
01:04:58elle n'en exige pas tant de moi
01:05:00exactement
01:05:00mais alors vous pourrez
01:05:01peut-être la séduire
01:05:02si vous êtes déconstruit
01:05:03est-ce que vous êtes un homme déconstruit
01:05:05puisque vous l'évoquez dans l'histoire
01:05:06non je crois être très construit
01:05:08et vous n'avez pas envie
01:05:09de vous déconstruire
01:05:10mais en même temps
01:05:11je comprends ce qu'elle veut dire
01:05:13c'est-à-dire qu'il y a des virilités
01:05:15tellement grotesques
01:05:17tellement rigides
01:05:19qu'en réalité
01:05:20on a presque envie
01:05:21de les déconstruire
01:05:22donc j'ai un peu compris
01:05:24ce qu'elle voulait dire
01:05:25même si je ne dois pas
01:05:26ressembler à son mari
01:05:28qui paraît-il
01:05:29lui est totalement déconstruit
01:05:30mais regardez
01:05:31en 2023 par exemple
01:05:32Sandrine Rousseau était intervenue
01:05:33on était dans l'affaire
01:05:34Julien Bayou
01:05:35vous savez qu'elle avait défendu
01:05:36elle était intervenue
01:05:37et elle avait dit
01:05:38mais la parole de la femme
01:05:39aujourd'hui on sort de siècle
01:05:40de silence patriarcal
01:05:42vous allez me dire
01:05:43ce que vous en pensez
01:05:43on l'écoute
01:05:44je me dis
01:05:46je dis
01:05:47et je le répète
01:05:48et je le répéterai
01:05:49la parole des femmes
01:05:50à partir du moment
01:05:51où elle est posée
01:05:52doit être entendue
01:05:53nous sortons de siècles
01:05:54de siècles
01:05:55où la parole des femmes
01:05:56a systématiquement été
01:05:58délégitimée
01:05:59ridiculisée
01:06:00où elle a été moquée
01:06:02elle a été niée
01:06:03elle a été oubliée
01:06:05elle a été niée
01:06:07on s'est battu
01:06:09contre cette parole des femmes
01:06:10là le mouvement MeToo
01:06:12pour la première fois
01:06:13ouvre une brèche
01:06:14dans ce silence patriarcal
01:06:16de siècles
01:06:16de lutte contre les violences
01:06:18aujourd'hui
01:06:19il faut entendre cette parole
01:06:21est-ce que vous êtes d'accord
01:06:22avec Sandrine Rousseau ?
01:06:23c'est excessif
01:06:24mais la fin est très juste
01:06:25le mouvement MeToo
01:06:26sur ce plan-là
01:06:28a libéré une parole
01:06:29qui longtemps a été étouffée
01:06:31à cause de rapports
01:06:33de pouvoir
01:06:33dans la famille
01:06:35dans l'entreprise
01:06:36dans le monde politique
01:06:38c'est une évidence
01:06:40Laura Lebar
01:06:40vous qui êtes la seule femme
01:06:41sur ce plateau
01:06:42comment vous réagissez
01:06:43quand vous entendez
01:06:43Philippe Onéguerre ?
01:06:45parce que ce qui permet
01:06:45les fausses accusations
01:06:46c'est les non-condamnations
01:06:48et les vraies victimes
01:06:49qu'on accuse
01:06:50il y a quand même
01:06:5012 000 plaintes
01:06:51pour 1800 condamnations
01:06:52donc moi j'ai du mal
01:06:52à imaginer qu'il y a
01:06:5310 200 nanas
01:06:54qui se réveillent un matin
01:06:54qui disent
01:06:55je vais aller prendre mon café
01:06:55pour porter plainte pour de faux
01:06:56ça c'est première des choses
01:06:58donc vous voulez dire quoi
01:06:58que la justice
01:06:59ne fait pas son boulot ?
01:06:59non ce que je dis
01:07:00c'est qu'aujourd'hui
01:07:01on a tellement l'habitude
01:07:02de ne pas écouter
01:07:03parce qu'il y a trop
01:07:04de fausses accusations
01:07:05et c'est les fausses accusations
01:07:06qui engendrent que
01:07:07les agresseurs ne sont pas punis
01:07:09et c'est dramatique
01:07:10parce que sur 12 000 personnes
01:07:111800 condamnations
01:07:13je vous dis
01:07:13il n'y a pas 10 000 nanas
01:07:14qui se réveillent le matin
01:07:14en disant
01:07:14je vais accuser un mec
01:07:15au commissariat
01:07:16c'est pas très agréable
01:07:16ensuite c'est dramatique
01:07:18les gens qui l'accusent
01:07:19pour de faux
01:07:19je crois qu'ils comprennent
01:07:19Qu'est-ce que vous comprenez
01:07:22pas dans sa démonstration ?
01:07:23non je veux dire
01:07:25je n'ai jamais pensé
01:07:26que des femmes
01:07:27même portant plain
01:07:2910, 20 ans
01:07:3030 ans après
01:07:31avaient forcément tort
01:07:32si vous voulez
01:07:33simplement
01:07:34elles profitent
01:07:35d'un mouvement
01:07:36qui leur donne
01:07:37le courage
01:07:38de libérer
01:07:38leur parole
01:07:39non
01:07:39ça je ne peux pas l'entendre
01:07:41parce que
01:07:41quand vous prenez les chiffres
01:07:42sur 12 000 personnes
01:07:43il y a pour vous
01:07:441800 personnes
01:07:45qu'on condamne
01:07:46qui disent vrai
01:07:46et 10 200
01:07:47qui exagèrent
01:07:49et c'est à cause de ça
01:07:50qu'on accuse à tort
01:07:51en fait
01:07:51mais il y a des preuves
01:07:53qui se confrontent
01:07:54ah oui mais c'est vrai
01:07:55l'emprise, le consentement
01:07:56tout ça c'est très récent
01:07:57maintenant on va parler
01:07:58de quelque chose de réel
01:07:59si ça ne vous dérange pas
01:08:00aujourd'hui
01:08:00les fausses accusations
01:08:01naissent de ces préjugés
01:08:03un préjugé
01:08:04c'est quoi ?
01:08:05c'est un manque de justesse
01:08:06dans le jugement
01:08:07et ces préjugés là
01:08:08il faut les abolir
01:08:09dans la société
01:08:09le week-end dernier
01:08:10il y a eu des manifestations
01:08:11masculinistes
01:08:11qui ont expliqué
01:08:12qu'il fallait abolir
01:08:13les droits des femmes
01:08:14qu'ils se sentent en danger
01:08:15d'accord
01:08:16et que si une femme
01:08:18vous invite au restaurant
01:08:19d'accord
01:08:19je ne vous dis pas
01:08:20les mots qu'ils ont employés
01:08:20sur les mots homosexuels
01:08:21c'est dramatique
01:08:22donc à un moment donné
01:08:23il faut peut-être
01:08:24se remettre en question
01:08:25arrêter les préjugés
01:08:25se dire que tout simplement
01:08:27qu'on soit connu ou pas connu
01:08:28on n'a pas accusé à tort
01:08:29on fait des dégâts
01:08:30sur des vies entières
01:08:31et c'est dramatique
01:08:32mais on ne peut pas non plus
01:08:33laisser faire des victimes
01:08:35qui vont se déplacer
01:08:36jusqu'au commissariat
01:08:36raconter des scènes
01:08:37de leur intimité
01:08:37qui sont terribles
01:08:38et qui n'auront jamais
01:08:39de réparation
01:08:40pour ce qui s'est passé
01:08:41dans les deux cas
01:08:42c'est un drame sociétal
01:08:43mais vous direz-vous
01:08:45je veux dire
01:08:47les victimes
01:08:47mitou
01:08:49je viens de le dire
01:08:49vous pouvez aller regarder
01:08:50les chiffres
01:08:50non mais les chiffres
01:08:52vous savez
01:08:53on en a eu beaucoup
01:08:55tout à l'heure
01:08:56qui n'étaient pas
01:08:57pardon maître
01:08:58négare
01:08:58donc vous ne payez que sur
01:08:5812 000 plainte
01:08:59il y a 1800 condamnations
01:09:01c'est passé dans le Parisien
01:09:02vous savez
01:09:03j'ai eu la faiblesse
01:09:04d'être plus de 20 ans
01:09:05avocat général aux assises
01:09:07et requérir
01:09:09et j'ai eu à requérir
01:09:11contre un certain nombre
01:09:12d'accusés violaires
01:09:13vous avez une expérience
01:09:15j'en ai une autre
01:09:16qui vaut la vôtre
01:09:17donc je ne crois pas
01:09:18pourquoi y a-t-il
01:09:20des classements sans suite
01:09:21et c'est tout simplement
01:09:23que parfois
01:09:24vous avez une confrontation
01:09:26de deux paroles
01:09:27et on n'est jamais sûr
01:09:29avec certitude
01:09:31que là
01:09:31ce que je
01:09:32alors quand quelqu'un
01:09:33est accusé à tort
01:09:33d'accord
01:09:34par contre là
01:09:34on le condamne
01:09:35parce qu'il est connu
01:09:36c'est un peu facile
01:09:37mais c'est pas accusé à tort
01:09:38le monde n'est pas aussi
01:09:41manichéen
01:09:41entre la nuit et le jour
01:09:43ça s'appelle la réciprocité
01:09:44mais non
01:09:45ça n'est jamais aussi manichéen
01:09:47il n'y a pas quelqu'un
01:09:48qui ment forcément
01:09:49et quelqu'un
01:09:50qui dit la vérité
01:09:51mais non
01:09:52vous avez simplement
01:09:54dans le domaine
01:09:55de la vie intime
01:09:56de l'agression sexuelle
01:09:58ou des viols
01:09:59parfois vous avez
01:10:00des différences
01:10:01de perception
01:10:01attendez
01:10:03mais vous avez
01:10:04quelle expérience
01:10:07je suis une femme
01:10:07quelle expérience
01:10:08vous avez d'un homme
01:10:08monsieur
01:10:09mais non
01:10:09moi je ne prétends pas
01:10:10vous êtes en train de dire
01:10:12que dans l'intimité
01:10:13la notion du non
01:10:15n'est pas claire
01:10:16du non
01:10:17mais bien sûr
01:10:18alors dans ces cas là
01:10:19il y a une victime
01:10:19il y a un agresseur
01:10:20bien sûr que c'est malichéen
01:10:21mais pas du tout
01:10:21combien même
01:10:22avec MeToo
01:10:24combien d'hommes
01:10:26j'en cite
01:10:26quelques-uns
01:10:27ont pu avoir
01:10:28à tort
01:10:29ou à raison
01:10:30le sentiment
01:10:30qu'on ne leur opposait pas
01:10:32une résistance
01:10:33ils ont sans doute
01:10:35pu avoir tort
01:10:36mais n'empêche
01:10:37que c'est au niveau
01:10:38du débat judiciaire
01:10:40que le problème
01:10:41se posera
01:10:41et ce n'est pas du tout
01:10:43entre le oui
01:10:44éclatant
01:10:45ou le non ferme
01:10:47c'est beaucoup plus subtil
01:10:49que la psychanalyse
01:10:50non c'est oui ou non
01:10:50je suis une femme
01:10:51et je vous le dis
01:10:52mais la vie n'est pas faite
01:10:53de oui ou non
01:10:54ben dites-en
01:10:54affectez-vous de l'oestrogène
01:10:55MeToo
01:10:56je suis Philippe Higert
01:10:57vous décidez aux éditions
01:10:58il est pour l'enjeu
01:10:59on sera là
01:10:59c'est vous la virilité
01:11:01classique
01:11:02on sera là
01:11:03lundi
01:11:03c'est pas que
01:11:04mais on sera là
01:11:04lundi
01:11:05c'est pas que j'ai vu de l'enjeu
01:11:07c'est pas que j'ai vu de l'enjeu
01:11:07c'est pas que j'ai vu de l'enjeu