Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00:0019h, ravie de vous retrouver ce soir. Avant notre face à l'info du soir, les infos Maureen Huidal. Bonsoir.
00:00:08Bonsoir Christine, bonsoir à tous. Emmanuel Macron l'assure, ceux qui s'attaquent aux prisons seront retrouvés, jugés et punis.
00:00:15Une déclaration qui intervient alors que de nouvelles dégradations visaient un centre pénitentiaire, celui de Tarascon dans les Bouches-du-Rhône.
00:00:22Trois véhicules ont été incendiés dans le parking, privés de la prison ce mercredi.
00:00:26Gérald Darmanin dénonce une tentative de déstabilisation au lendemain d'actions coordonnées contre plusieurs établissements pénitentiaires en France.
00:00:33Un mouvement inédit, des agents de la BRI rassemblés à Nanterre devant le siège de la police judiciaire.
00:00:3870 femmes et hommes de cette unité d'élite manifestent leur ras-le-bol face au manque de reconnaissance.
00:00:44Ils réclament une prime pour prendre en compte les spécificités de leur travail.
00:00:47Certains dénoncent les astreintes opérationnelles qui les empêchent d'avoir une vie de famille.
00:00:51Emmanuel Macron recevra demain le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, et l'émissaire spécial Steve Witkoff.
00:00:57Au cœur des discussions, le conflit en Ukraine.
00:00:59Une réunion à Paris alors que Steve Witkoff a rencontré Vladimir Poutine vendredi à Saint-Pétersbourg.
00:01:04Merci à beaucoup ma chère Maureen.
00:01:08Et au sommaire ce soir, la France dans un état faillite.
00:01:12François Bayrou l'a martelé hier.
00:01:14Nous ne produisons pas assez, nous ne travaillons pas assez.
00:01:17Nous sommes le seul pays de l'Union Européenne avec un tel déficit commercial.
00:01:21Mais la crise des finances n'est-elle pas surtout le symbole d'une faillite plus profonde de la nation ?
00:01:27L'édito de Mathieu Bocoté.
00:01:29La France avec une sécurité sociale en crise.
00:01:32Pour combler le trou de la sécu, la Cour des comptes propose plusieurs pistes dans un rapport dont une idée.
00:01:38Payer ses frais de santé en fonction de ses revenus.
00:01:42Comment analyser cette proposition choc et polémique ?
00:01:46L'analyse de Gabriel Cluzet.
00:01:47La France, humiliée.
00:01:51Une influenceuse pro-algérienne a été condamnée hier à Lyon à neuf mois de prison avec sursis
00:01:56pour avoir proféré des menaces de mort contre des opposants au régime algérien.
00:02:01Elle s'est ensuite victimisée en liant sa paix de contexte tendu avec l'Algérie.
00:02:05En quoi aujourd'hui la haine anti-français s'exprime-t-elle en totale liberté ?
00:02:10Le regard de Marc Menon.
00:02:12La France, déstabilisée.
00:02:15Certains cherchent à intimider nos personnels pénitentiaires
00:02:18et s'attaquent avec une violence inadmissible aux établissements.
00:02:21Ils seront retrouvés, jugés et punis.
00:02:23Ce sont les propos d'Emmanuel Macron sur X cet après-midi,
00:02:26après les nouvelles attaques de prison la nuit dernière.
00:02:29En quoi sommes-nous clairement dans la déstabilisation de l'État ?
00:02:33Le décryptage de Charlotte Dornelas.
00:02:35Et puis deux questions pour terminer.
00:02:37Comment aux États-Unis, l'université la plus prestigieuse, la plus riche, la plus ancienne
00:02:42a vu ses subventions gelées par Donald Trump.
00:02:45C'est inédit.
00:02:46Il accuse l'université d'antisémitisme après des manifestations pro-Gaza.
00:02:50Que comprendre ?
00:02:51Et en France, notre société se dégrade par les universités,
00:02:55mais également par la culture dite populaire.
00:02:58Nous analyserons ce qui se passe à la foire du trône de Paris,
00:03:02faite ensauvager, symbole de la mise à mort de la France populaire.
00:03:07L'édito de Mathieu Bocoté.
00:03:10Une heure avec nos mousquetaires pour tout se dire et sans tabou.
00:03:13C'est parti.
00:03:13D'abord, un tour de table avec nos mousquetaires sur ces prisons attaquées de façon simultanée.
00:03:35Deux actes inédits, répétés, deux jours d'affilée.
00:03:39C'est un symbole même de ce qui tient la démocratie,
00:03:44symbole même de l'état de droit.
00:03:45Question, la France est-elle attaquée ?
00:03:48La France est-elle à genoux ?
00:03:50De quoi ces actes du symbole de l'état de droit est-il le nom ?
00:03:54Mathieu.
00:03:55Je vous dirais que moi, ce à quoi je m'attends,
00:03:57c'est que d'ici une semaine ou deux, on se soit habitué aux attaques de prison.
00:04:00C'est-à-dire, sur le coup, ça surprend, sur le coup, ça étonne.
00:04:03Et après coup, on va intégrer ça dans la nouvelle normalité.
00:04:05Cette nouvelle normalité où il y a des émeutes ethniques de temps en temps,
00:04:09pour ne pas dire répétition.
00:04:10Cette nouvelle normalité où il y a le viol des personnes âgées.
00:04:13Cette nouvelle normalité où on se retrouve avec l'état algérien
00:04:16qui attaque la France diplomatiquement.
00:04:18Et la France qui fait tout pour ne pas être conscient d'être attaqué.
00:04:21Donc, à travers tout cela, comment dire,
00:04:23je pense qu'on va s'y habituer comme on s'habitue à tout.
00:04:25Parce que plutôt que de réagir, nous préférons tendre l'autre joue.
00:04:29Oui, en effet.
00:04:30D'ailleurs, des attaques de cet ordre-là,
00:04:32il y en avait déjà eu contre les prisons et contre les agents.
00:04:35Là, la petite différence, c'est la coordination et la surprise que ça génère,
00:04:39même vis-à-vis des autorités qui peinent à comprendre
00:04:42ce qu'il est en train de se passer,
00:04:43et même qui peut être à l'origine de ce qu'il se passe.
00:04:46Donc, il y a inévitablement une volonté de déstabilisation
00:04:48de l'état tout entier,
00:04:50et des menaces extrêmement ciblées contre des agents
00:04:52qui déjà tiennent à bout de bras.
00:04:53Et depuis longtemps, un système pénitentiaire
00:04:56qui est largement dépassé, lui aussi.
00:04:58Non, mais ce qui est terrifiant,
00:05:00c'est qu'on est au niveau de pays
00:05:02que l'on montrait du doigt d'Amérique centrale,
00:05:04d'Amérique du Sud,
00:05:05où la corruption l'a emporté,
00:05:08et où ce sont les patrons de la drogue
00:05:10qui font la loi.
00:05:11Alors, on n'aura jamais pensé
00:05:13qu'en France, un jour,
00:05:14on aurait à subir un tel fléau.
00:05:16Eh bien, depuis des semaines,
00:05:18depuis des mois,
00:05:19on est là,
00:05:20on dit que partout,
00:05:21telle la lèpre,
00:05:23les points de drogue ne cessent
00:05:24de se multiplier,
00:05:26il y a de plus en plus
00:05:27d'incivilités,
00:05:28de violences liées à la drogue,
00:05:30et maintenant,
00:05:31eh bien, ces gens-là
00:05:32décident de contrôler le pays
00:05:34et de dire aux politiques
00:05:35et aux policiers,
00:05:37maintenant, vous nous laissez faire,
00:05:38foutez-nous la paix,
00:05:39et occupez-vous de vos affaires.
00:05:41Vous vous rendez compte
00:05:42où nous en sommes ?
00:05:42Charlotte Dordellas nous dira
00:05:43tout à l'heure dans sa chronique,
00:05:44qu'est-ce qu'effectivement,
00:05:45c'est le narcotrafic ?
00:05:46On pense au narcotrafic,
00:05:48mais qui se cache derrière
00:05:49ces attaques ciblées ?
00:05:50On en parle avec vous
00:05:51dans votre chronique.
00:05:52Gabriel Cusel,
00:05:53votre regard sur cet acte inédit
00:05:55par sa simultanéité ?
00:05:56C'est très symbolique,
00:05:57parce que les prisons,
00:05:59ceux qui étaient condamnés
00:06:01s'en évadaient,
00:06:02mais les attaquer,
00:06:03c'est encore l'étape au-dessus.
00:06:06C'est comme quand on va
00:06:06attaquer des gendarmeries.
00:06:07Vous savez,
00:06:08quand les gendarmeries
00:06:09sont prises d'assaut,
00:06:10c'est extrêmement grave.
00:06:11En fait, le mot majeur,
00:06:13c'est impunité.
00:06:14Il y a une véritable impunité.
00:06:15Pourtant, les opérations XXL,
00:06:17diverses et variées,
00:06:18se sont succédées.
00:06:20On a l'impression que ce bras de fer
00:06:21avec le narcotrafic,
00:06:22c'est un peu le bras de rien faire.
00:06:25On n'arrive à rien
00:06:26et c'est proprement désolant
00:06:28parce que quand nos gardiens de prison,
00:06:30quand nos policiers
00:06:31ne pourront plus nous défendre,
00:06:32ils sont de derniers remparts.
00:06:34Ils ont vraiment de sérieuses raisons
00:06:35de nous inquiéter.
00:06:36On va se poser sur ce sujet
00:06:38avec Charlotte Dornelas
00:06:39dans un instant.
00:06:41Toutes ces dernières informations
00:06:42et son décryptage.
00:06:43Il y a 18 ans,
00:06:46François Fillon disait être à la tête
00:06:48d'un État en faillite.
00:06:50Un autre François,
00:06:51François Bayrou cette fois,
00:06:53n'a-t-il pas dit la même chose hier,
00:06:55Mathieu Bocoté,
00:06:56mais la crise des finances
00:06:57n'est-elle pas surtout
00:06:59le symbole d'une faillite
00:07:00bien plus profonde
00:07:01de la nation ?
00:07:03Je crains qu'on ne doive répondre
00:07:05par la positive.
00:07:06C'est-à-dire que fondamentalement,
00:07:07traiter la crise des finances publiques
00:07:09comme une simple crise
00:07:10de comptabilité publique,
00:07:12comme une crise des comptes.
00:07:13On dépense trop d'argent
00:07:15par rapport à l'argent
00:07:15qu'on réussit à récolter.
00:07:16C'est voir le tout
00:07:18de manière technique,
00:07:19pour ne pas dire technicienne,
00:07:20alors que c'est le symptôme
00:07:22d'une crise plus grave.
00:07:23Vous avez mentionné avec raison
00:07:25François Fillon
00:07:26qui avait dit
00:07:27« Je suis à la tête
00:07:28d'un État en faillite ».
00:07:29On lui avait reproché à l'époque,
00:07:30on avait dit
00:07:31« Comment osez-vous dire cela ? »
00:07:33Pourtant,
00:07:34ce n'était qu'un constat.
00:07:35Emmanuel Macron,
00:07:36en 2017,
00:07:37on en a un peu parlé
00:07:38ces derniers jours,
00:07:39disait
00:07:39« J'aurais été capable
00:07:40de soustraire 60 milliards,
00:07:42de couper 60 milliards
00:07:43dans les dépenses par année. »
00:07:45Par année, disait-il,
00:07:46le résultat de ces deux quinquennats
00:07:48semble être un peu différent.
00:07:51J'ajoute que la crise
00:07:51des finances publiques,
00:07:52on doit toujours l'avoir à l'esprit,
00:07:53n'est pas une exclusivité française.
00:07:55Elle touche l'ensemble
00:07:56des pays occidentaux
00:07:58depuis les années 90 au moins,
00:08:00mais la France semble être
00:08:01le pays qui n'a jamais connu,
00:08:03qui n'a jamais cherché
00:08:04à sortir véritablement
00:08:05de la spirale de l'endettement,
00:08:07les déficits à répétition,
00:08:08l'impuissance publique
00:08:10qui l'accompagne.
00:08:11Et je note que récemment,
00:08:11on parlait du réarmement,
00:08:12le réarmement français.
00:08:14Et la solution pour certains,
00:08:16quand on voit
00:08:16les comptes publics plomber,
00:08:17ils vont dire
00:08:17« C'est pas compliqué,
00:08:18on va simplement,
00:08:19on ne va pas intégrer
00:08:20dans la comptabilité ordinaire,
00:08:21dans les finances publiques ordinaires,
00:08:23la comptabilité militaire. »
00:08:24Donc, puisqu'on ne l'intègre pas
00:08:25dans cette comptabilité ordinaire,
00:08:27ça ne nous engage plus,
00:08:28finalement.
00:08:29Jouer avec les chiffres
00:08:30ne permet pas,
00:08:30cela dit,
00:08:31de fuir le réel.
00:08:33Alors, devant cela,
00:08:34l'intérêt de la déclaration
00:08:36de François Bérou hier soir,
00:08:39c'est que c'est voilà
00:08:39un homme politique
00:08:40qui dit les choses
00:08:41sous le signe du réel.
00:08:42Et c'est assez rare
00:08:43pour qu'on puisse l'apprécier.
00:08:45Parce que la plupart du temps,
00:08:47les politiques devant la crise
00:08:48des finances publiques
00:08:49ont trois grandes options.
00:08:51La première consiste
00:08:52à relativiser la crise.
00:08:54En disant, vous savez,
00:08:55l'économie française
00:08:56est très riche,
00:08:57est très vivante,
00:08:58l'économie française
00:08:58est productive à sa manière,
00:09:01l'État français est très riche,
00:09:02nous pourrions,
00:09:03si nous le voulions,
00:09:04vendre plusieurs actifs
00:09:05et d'un coup,
00:09:06on serait capable
00:09:06de rembourser la dette.
00:09:08Donc, on présente la dette
00:09:09comme une question
00:09:10qui n'en est pas vraiment une,
00:09:11comme une forme d'obsession
00:09:13qu'on doit relativiser.
00:09:15Certes, il faut gérer
00:09:15les comptes publics
00:09:16raisonnablement,
00:09:17mais ne nous inquiétons pas
00:09:18exagérément.
00:09:19C'est la posture
00:09:20des gouvernements
00:09:21qui se succèdent normalement.
00:09:23Il y a ensuite
00:09:23la posture socialisante
00:09:25habituelle,
00:09:26pour ceux pour qui,
00:09:27c'est une question
00:09:27purement technique,
00:09:28je le disais,
00:09:29il suffit de lever
00:09:30plus d'impôts.
00:09:31Donc, il manque de taxes,
00:09:32il manque d'impôts.
00:09:33C'est la solution
00:09:34de ceux,
00:09:35les étatistes de gauche
00:09:36et de droite,
00:09:36les socialistes de gauche,
00:09:38de centre et de droite,
00:09:39qui sont convaincus
00:09:39que finalement,
00:09:40il suffit de trouver
00:09:41où l'argent est caché
00:09:42pour aller le prendre,
00:09:44le confisquer,
00:09:45et ensuite rembourser
00:09:46les comptes publics,
00:09:47quoi, tout le moins
00:09:47le dépenser dans
00:09:48le nouveau programme,
00:09:49pourquoi pas.
00:09:49Mais fondamentalement,
00:09:50il y aurait un seul problème,
00:09:51c'est celui de la perception
00:09:52de l'impôt.
00:09:53Il n'y aurait pas de problème
00:09:54de finances publiques,
00:09:54il y aurait un manque de courage
00:09:55dans la confiscation
00:09:56du bien des Français.
00:09:58On pourrait dire
00:09:58que de ce point de vue,
00:09:59pourtant,
00:09:59l'État est très courageux
00:10:00quand il vient le temps
00:10:00de confisquer le bien
00:10:01des Français.
00:10:02Il ne craint pas
00:10:02le révolte cette fois.
00:10:04Troisième élément,
00:10:05c'est la méthode
00:10:05de gauche classique.
00:10:06Ça consiste à non seulement
00:10:07relativiser,
00:10:09mais neutraliser
00:10:09la question de la dette
00:10:10en expliquant que c'est
00:10:11une forme de fiction
00:10:12néolibérale,
00:10:14une fiction qui n'a pas
00:10:15d'ancrage dans le réel,
00:10:16c'est un discours idéologique
00:10:17qui justifierait
00:10:18dans l'effet des coupes
00:10:19dans les services publics,
00:10:21mais nous ne devrions pas
00:10:22nous inquiéter
00:10:22de cette dette
00:10:23parce que ce serait
00:10:23l'autre nom
00:10:24d'une obsession
00:10:25monomaniaque capitaliste.
00:10:26Ça, ce sont les trois options
00:10:27par lesquelles on aborde ça.
00:10:28Donc là, François Béroux
00:10:29dit non,
00:10:30c'est un vrai problème.
00:10:32Il dit je ne peux peut-être
00:10:32pas régler le problème,
00:10:33mais au moins,
00:10:34je le nommerai.
00:10:35Je suis aux affaires,
00:10:36mais je vais nommer
00:10:37mon impuissance
00:10:38sur une question centrale.
00:10:40À certains égards,
00:10:41c'est un peu la politique
00:10:42de Bruno Retailleau
00:10:43qui, lui, ne dit pas
00:10:43je suis impuissant politiquement,
00:10:45dit je ne peux pas faire
00:10:46tout ce que je voudrais faire,
00:10:47mais ne pouvant pas faire
00:10:49tout ce que je voudrais faire,
00:10:50je vais au moins dire
00:10:51ce que je voudrais faire
00:10:52pour engager la nation
00:10:53devant mon diagnostic.
00:10:56Donc, c'est la politique
00:10:56du diagnostic courageux.
00:10:59Normalement,
00:10:59et ça, c'est peut-être
00:11:00l'originalité des temps présents,
00:11:02il arrivait lorsque
00:11:03les hommes politiques
00:11:03se retiraient de la scène
00:11:05dans un dernier discours.
00:11:06Ils disaient tout
00:11:07ce qu'ils auraient voulu faire
00:11:08s'ils avaient pu
00:11:09lorsqu'ils étaient au pouvoir.
00:11:10C'est Eisenhower, en 1961,
00:11:12qui, au moment de quitter
00:11:13le pouvoir aux États-Unis,
00:11:15dénonce le complexe
00:11:16militaro-industriel.
00:11:18Mais il quittait le pouvoir
00:11:19au moment de le dénoncer.
00:11:20L'originalité des temps présents,
00:11:22c'est que ce sont ceux
00:11:22qui gouvernent
00:11:23mais qui sont en poste,
00:11:24qui nous expliquent
00:11:25qu'ils ne peuvent rien faire
00:11:26tout en conservant
00:11:26leurs fonctions,
00:11:27ce qui est le cas,
00:11:28si je comprends bien,
00:11:29de François Béroud.
00:11:30Mais cette crise
00:11:31est-elle seulement le fait
00:11:32d'une mauvaise gestion
00:11:33des finances publiques ?
00:11:34Non, je pense que justement,
00:11:35là, on doit aller à l'essentiel.
00:11:37La question des finances publiques
00:11:38est évidemment
00:11:38une question technique,
00:11:39si on veut,
00:11:40une question à part entière,
00:11:41mais c'est le symptôme
00:11:42d'un dérèglement
00:11:43plus large de la collectivité.
00:11:45Et on va chercher
00:11:46à documenter un peu
00:11:47ce dérèglement plus large.
00:11:49Le premier élément,
00:11:50on doit le mentionner,
00:11:51même si je ne me ferai pas
00:11:52d'amis en disant ça,
00:11:53c'est l'extension immodérée
00:11:54de l'État social.
00:11:55L'extension immodérée
00:11:56de l'État social,
00:11:57c'est-à-dire qu'on a converti
00:11:58globalement
00:11:58les désirs en besoins,
00:12:00les besoins en droits
00:12:01et les droits en droits
00:12:02fondamentaux.
00:12:02Et dès lors,
00:12:03l'État ne cesse
00:12:04d'élargir
00:12:05le périmètre
00:12:06de ses actions,
00:12:07de la redistribution
00:12:08de la richesse
00:12:09avec toujours
00:12:10la méthode suivante.
00:12:10Il y a toujours un groupe
00:12:11qui est là
00:12:11pour nous expliquer
00:12:12que cette dépense
00:12:13est absolument essentielle
00:12:15et que si l'État
00:12:15ne fait pas cette dépense,
00:12:16finalement,
00:12:17l'ensemble de la France
00:12:17se déshumanisera.
00:12:19Donc, on finit
00:12:19par sceller à cette dépense,
00:12:20on cède à une autre,
00:12:21on cède à une autre.
00:12:22Donc, l'extension
00:12:22de l'État social
00:12:23crée une société
00:12:25de l'assistana.
00:12:26De l'assistana,
00:12:27on pourrait dire
00:12:28des plus démunis,
00:12:29on peut le comprendre,
00:12:29il faut soutenir
00:12:30les plus pauvres,
00:12:31mais aussi l'assistana
00:12:32des riches,
00:12:32ne l'oublions pas.
00:12:33L'assistana,
00:12:34en fait,
00:12:34d'une bonne partie
00:12:35de la population
00:12:35qui n'imagine plus sa vie
00:12:37sans le soutien
00:12:38permanent de l'État.
00:12:40Et ça,
00:12:40ça relativise,
00:12:41pour ne pas dire
00:12:42que ça abîme
00:12:42le sens de la responsabilité
00:12:44individuelle.
00:12:45Quand on a un problème
00:12:45et qu'on se dit
00:12:46au moins l'État
00:12:46va faire quelque chose
00:12:47d'une manière ou de l'autre,
00:12:48certains y voient
00:12:48un filet de sécurité sociale,
00:12:50moi j'y vois plutôt
00:12:51un hamac sur lequel
00:12:51on se repose exagérément
00:12:53et où on perd quelquefois
00:12:54le sens de l'initiative
00:12:55individuelle.
00:12:56De la même manière,
00:12:57en France,
00:12:57on le dit souvent avec raison,
00:12:58le travail ne paie pas suffisamment.
00:13:00Il y a quelque chose
00:13:01de fondamentalement décourageant
00:13:03à travailler,
00:13:04travailler sans cesse
00:13:05et en dernière instance
00:13:05constater que la part
00:13:07qui nous revient du travail
00:13:08n'est pas significative.
00:13:10Qu'est-ce que ça fait
00:13:10si après un certain temps
00:13:12vous comprenez
00:13:13que vous n'avez pas
00:13:14à travailler autant
00:13:15que vous le pourriez
00:13:16pour vous enrichir?
00:13:17Il y a une formule
00:13:17de chanteur québécois
00:13:18qui s'appelle Richard Desjardins
00:13:19qui se moque en disant
00:13:20« Moi, ce que je veux,
00:13:21ce n'est pas un job,
00:13:22c'est de l'argent. »
00:13:23J'ai l'impression
00:13:24que plusieurs se disent
00:13:25« Ce que je veux,
00:13:25ce n'est pas un job,
00:13:26c'est de l'argent. »
00:13:27C'est un peu la psychologie
00:13:28dont accouche le socialisme.
00:13:30Évidemment,
00:13:31il y a la crise
00:13:31de l'immigration massive.
00:13:32La crise de l'immigration massive,
00:13:33pourquoi?
00:13:34Elle dérègle en deux temps.
00:13:35D'abord,
00:13:35la pression de l'immigration
00:13:36en tant que telle
00:13:37qui oblige à toujours
00:13:38dépenser davantage
00:13:39pour des populations
00:13:40qui contribuent
00:13:41bien moins
00:13:42qu'elles ne coûtent
00:13:43à la nation.
00:13:43Premier élément,
00:13:44c'est factuel,
00:13:45c'est documenté,
00:13:45le coût de l'immigration.
00:13:46Mais aussi,
00:13:48une fois qu'elles sont
00:13:48même naturalisées,
00:13:49qu'elles sont pris
00:13:50de la citoyenneté française,
00:13:51on est quelquefois
00:13:52devant des populations
00:13:52qui tardent par ailleurs
00:13:53à rejoindre
00:13:54l'activité économique
00:13:55de sa dynamique.
00:13:56Donc, ça amplifie
00:13:58une logique
00:13:58de redistribution
00:13:59socialisante durablement.
00:14:01Et on l'a vu,
00:14:02je pense que des études
00:14:03se sont multipliées
00:14:03en la matière
00:14:04qui tend à prouver
00:14:05qu'immigration égale
00:14:06en dernière instance
00:14:07pression toujours plus forte
00:14:08sur un état social
00:14:09qui n'a pas les moyens
00:14:10de poursuivre.
00:14:11Donc, les finances publiques
00:14:12explosent.
00:14:13Ajout sur la question
00:14:14de l'immigration,
00:14:15les coûts de la sécurité
00:14:16et de l'insécurité.
00:14:17On l'oublie quand on dit
00:14:17qu'on doit construire
00:14:18des prisons sans cesse,
00:14:19toujours plus de gardiens
00:14:22de la paix,
00:14:22toujours plus de gendarmes,
00:14:23toujours plus de policiers
00:14:24et on sait qu'il y a
00:14:25un lien assez direct
00:14:26entre immigration
00:14:26et insécurité.
00:14:27On crée les conditions
00:14:29de dépenses toujours nécessaires.
00:14:30Non seulement le climat social
00:14:31se dégrade,
00:14:32mais en plus,
00:14:33on doit toujours investir
00:14:33davantage pour la sécurité,
00:14:35ne croyant pas
00:14:35que ce soit un détail.
00:14:37J'ajoute le millefeuille
00:14:38bureaucratique insensé
00:14:40qui non seulement
00:14:40il y a une confiscation
00:14:42des ressources
00:14:42pour entretenir
00:14:43la logique de vampire
00:14:45de l'État administratif
00:14:46qui confisque les ressources
00:14:47pour entretenir
00:14:47la caste bureaucratique
00:14:49et plus elle s'étend,
00:14:50plus de gens en dépendent,
00:14:52moins c'est facile
00:14:52à réformer.
00:14:53Il y a évidemment
00:14:54la multiplication des règles,
00:14:55la multiplication des règlements,
00:14:56la multiplication,
00:14:57je l'ai dit,
00:14:57des impôts et des taxes
00:14:58qui découragent
00:14:59l'activité économique.
00:15:01Et il y a probablement
00:15:01deux éléments
00:15:02que je vais ajouter.
00:15:03La puissance des syndicats,
00:15:04on le voit toujours
00:15:05dans cette culture
00:15:05de la grève,
00:15:06toujours dans cette idée
00:15:07que nous sommes
00:15:08dans une lutte des classes
00:15:09ouverte
00:15:10et il faudrait basculer
00:15:11dans une logique anticapitaliste
00:15:12si on le voulait vraiment.
00:15:13Je crois que cette culture
00:15:14anticapitaliste pèse
00:15:15dans la vie publique
00:15:15et l'effondrement
00:15:16de la volonté politique.
00:15:18L'effondrement...
00:15:19On est devant un État,
00:15:20c'est fascinant,
00:15:21je le disais plus tôt,
00:15:22devant des gouvernants
00:15:23qui nous expliquent
00:15:24qu'ils sont en poste
00:15:25mais ne peuvent rien faire.
00:15:26Ils ont renoncé
00:15:27à cette idée
00:15:27qu'il serait possible
00:15:28de réformer.
00:15:30Donc, ils se disent globalement
00:15:31tenons le temps qu'on est là
00:15:32en espérant que ça craque
00:15:33quand nous n'y serons plus.
00:15:35Il y a deux conséquences à cela.
00:15:36Premièrement,
00:15:36c'est l'exil des éléments
00:15:37les plus créatifs,
00:15:38l'exil des éléments
00:15:39les plus vigoureux économiquement
00:15:41qui souvent se disent
00:15:42ma place n'est plus en France
00:15:43aujourd'hui.
00:15:44Hélas,
00:15:44ils voudraient probablement
00:15:45créer en France
00:15:46et réussir en France
00:15:47mais ils se disent
00:15:47je vais aller voir ailleurs
00:15:48si j'y suis.
00:15:49Et il y a aussi
00:15:49une forme de dépression
00:15:50dans le rapport au travail.
00:15:51On dit souvent
00:15:52que les Français préfèrent
00:15:53et c'est une qualité,
00:15:54j'en doute pas,
00:15:54la vie de famille
00:15:55et la vie de travail.
00:15:56Je l'entends.
00:15:56Mais la fascination
00:15:57pour la retraite
00:15:58le plus tôt possible.
00:16:00Il y a quelque chose
00:16:01de triste à l'idée
00:16:02de courir à la retraite
00:16:03dans l'existence.
00:16:05Tout en détruisant
00:16:05la vie de famille.
00:16:06Bien évidemment.
00:16:07Je suis d'accord
00:16:08mais quand la retraite
00:16:09devient l'horizon désiré
00:16:10de l'existence
00:16:10c'est une autre manière
00:16:11de se mettre en retraite
00:16:12de sa propre vie.
00:16:13Donc, tenez tous ça ensemble
00:16:14ça peut ressembler
00:16:15à ce qu'on appelait
00:16:15autrefois la décadence.
00:16:17Mais revenons-y
00:16:18Mathieu Bocoté.
00:16:19Nos élites politiques
00:16:20n'ont-elles pas exigé
00:16:21qu'on reconnaisse
00:16:22leurs compétences
00:16:23gouvernementales
00:16:24depuis plusieurs années ?
00:16:26Est-ce que ce n'est pas
00:16:26justement leur argument majeur
00:16:28même pour contrer
00:16:29la poussée des populistes ?
00:16:30Ah mais c'est exactement
00:16:31c'est l'argument central.
00:16:32Moi quand je regarde
00:16:32la vie politique française
00:16:33ou pas seulement française
00:16:34un peu partout.
00:16:35On a les partis de gouvernement
00:16:36qui s'auto-proclament
00:16:37partis de gouvernement
00:16:38qui disent nous on est compétents
00:16:40nous on sait gouverner.
00:16:41Eux les dangereux populistes
00:16:42ils ne savent pas gouverner
00:16:43et si vous les conduisez au pouvoir
00:16:45ils vont nous ruiner.
00:16:46Les finances publiques
00:16:48vont exploser.
00:16:49L'insécurité va exploser.
00:16:51Ils ne seront pas gouvernés.
00:16:52Non on a envie de dire
00:16:53où on en est en ce moment
00:16:54aujourd'hui.
00:16:54Vous avez l'impression
00:16:55vous castes politiques
00:16:56en place depuis 30, 40, 50 ans
00:16:58d'avoir réussi votre travail.
00:17:00Vous avez l'impression
00:17:01que c'est une réussite.
00:17:01Vous les compétents
00:17:02vous les compétents
00:17:03autoproclamés
00:17:04vous les partis de gouvernement
00:17:06si remarquables
00:17:07qu'on ne devrait jamais en changer.
00:17:08Donc on peut se dire
00:17:09que devant cela
00:17:10il y a probablement
00:17:11à l'échelle de l'histoire
00:17:12il y a que les idées
00:17:14doivent circuler.
00:17:14C'est-à-dire que quelquefois
00:17:15certaines idées sont périmènes
00:17:16elles ne fonctionnent plus
00:17:17il faut de nouvelles idées.
00:17:18Mais il faut aussi quelquefois
00:17:19de nouvelles élites
00:17:21qui donnent une espèce
00:17:22de source
00:17:22une nouvelle vitalité
00:17:24à une société.
00:17:25J'ai utilisé le mot
00:17:26de décadence.
00:17:27Julien Frun
00:17:28le grand philosophe
00:17:29le grand historien
00:17:29des idées
00:17:30le grand sociologue aussi
00:17:31et donnait quelques indices
00:17:33on pourrait dire
00:17:34une société décadente
00:17:35je vous me permets
00:17:35d'en reprendre quelques-uns.
00:17:36Oui, dites-nous.
00:17:37L'effondrement
00:17:38Julien Frun
00:17:40me fait aussi cet effet.
00:17:41Non, non, non
00:17:42définition de la décadence.
00:17:43D'accord.
00:17:44Alors, d'abord
00:17:45l'effondrement du pouvoir
00:17:46l'impuissance institutionnelle
00:17:47il y a un pouvoir
00:17:48mais le pouvoir
00:17:49n'est plus lié
00:17:50à une responsabilité
00:17:51un devoir
00:17:52il est lié simplement
00:17:53au privilège
00:17:53qu'on a
00:17:54lorsqu'on y participe
00:17:54c'est un pouvoir
00:17:55devenu impuissant.
00:17:57C'est un fonctionnariat
00:17:58un arrière pléthorique
00:17:59globalement
00:17:59la multiplication
00:18:00appelons ça
00:18:02des emplois fictifs
00:18:03mais qui se nomment
00:18:04emplois de fonctionnaires
00:18:04qui écrasent une société
00:18:06de plus en plus
00:18:07alors qu'on n'a pas
00:18:08les moyens de les payer.
00:18:09Un hédonisme destructeur
00:18:11vraiment un hédonisme destructeur
00:18:12donc tout le monde
00:18:12est pour le plaisir
00:18:13dans la vie
00:18:13je suis pour le plaisir
00:18:14vous êtes pour le plaisir
00:18:15mais quand on a
00:18:16comme existence
00:18:16comme horizon dans l'existence
00:18:18le retrait du travail
00:18:19le retrait de la vie de famille
00:18:20le retrait de l'engagement
00:18:21c'est l'hédonisme destructeur
00:18:23la fiscalité confiscatoire
00:18:25évidemment
00:18:25l'effondrement de la natalité
00:18:26Gabriel pourrait nous en parler
00:18:27la perte d'identité
00:18:29la perte d'identité
00:18:30qui aujourd'hui
00:18:31ça se compagne
00:18:31d'une perte du sens de l'histoire
00:18:32nous avons perdu
00:18:34le sens de l'histoire
00:18:34nous vivons dans un présent
00:18:35perpétuel autodestructeur
00:18:37le nihilisme
00:18:38qui s'exprime je pense
00:18:39aujourd'hui
00:18:39sous le signe
00:18:39de l'éco-anxiété maladive
00:18:41et aussi
00:18:42la perte des frontières
00:18:44et ce n'est pas sans lien
00:18:45que la question de l'immigration
00:18:45que j'évoquais
00:18:46au final c'est presque
00:18:47la perte du goût de vivre
00:18:48en quelque sorte
00:18:48la perte de ce désir
00:18:50de se projeter dans l'existence
00:18:51de conquérir
00:18:52simplement s'installer
00:18:53tranquillement
00:18:54dans une existence repliée
00:18:55en espérant que plus rien
00:18:56ne se passe
00:18:56et je terminerai
00:18:57en citant pour une deuxième fois
00:18:58un québécois ce soir
00:18:59vous connaissez Starmania
00:19:00probablement
00:19:01Starmania dans la très belle chanson
00:19:02Le monde est stone
00:19:03ça se termine ainsi
00:19:04laissez-moi me débattre
00:19:06venez pas me secourir
00:19:07venez plutôt m'abattre
00:19:08pour m'empêcher de souffrir
00:19:10j'ai la tête qui éclate
00:19:11je voudrais seulement dormir
00:19:12m'étendre sur l'asphalte
00:19:14et me laisser mourir
00:19:15j'ai l'impression
00:19:16d'entendre ici
00:19:17le chant de nos élites agonisantes
00:19:18on chantait très bien à l'époque
00:19:28au bout de l'extrême
00:19:29c'est puissance qu'on vous dit
00:19:33effondrement du pouvoir
00:19:36impuissance institutionnelle indisée
00:19:38hédonisme destructeur
00:19:39fiscalité confiscatoire
00:19:41effondrement de la natalité
00:19:43perte d'identité
00:19:44perte des frontières
00:19:46Merci beaucoup Mathieu Bocoté
00:19:48votre regard dans un instant
00:19:50on parlera de deux autres sujets puissants
00:19:53Donald Trump
00:19:54est la plus grande université
00:19:55et on parlera aussi
00:19:57de la foire du trône
00:19:57on va analyser un peu
00:19:59cette décadence
00:20:00au sein de la fête
00:20:02au Parlement
00:20:03commence à s'élaborer
00:20:06le projet de financement
00:20:07de la sécurité sociale
00:20:09pour 2026
00:20:11alors pour combler le trou
00:20:12de la sécurité sociale
00:20:14et chercher entre
00:20:1419,4 milliards d'euros
00:20:17et 21,4 milliards
00:20:19d'ici 2029
00:20:21Gabriel Cluzel
00:20:22la Cour des comptes
00:20:22vient dans un rapport
00:20:23proposer plusieurs pistes
00:20:25dont une idée
00:20:26qui fait vraiment polémique
00:20:28conditionner le reste à charge
00:20:30en fonction des revenus
00:20:32pourquoi la pilule
00:20:35ne passe-t-elle pas ?
00:20:36Vous permettez ?
00:20:37On marque une pause
00:20:38et on vient analyser ce sujet
00:20:40C'est parti
00:20:40Dans un instant
00:20:45nous ferons un tour de table
00:20:47à propos du ministère
00:20:48de l'agriculture
00:20:48qui a demandé
00:20:49des rectifications
00:20:50sur la future campagne
00:20:51télévisée intitulée
00:20:52C'est bio la France
00:20:54qui devait sortir
00:20:56donc le 22 mai prochain
00:20:57et puis on apprend
00:20:58que le film promotionnel
00:20:59prévu mettait en scène
00:21:00une famille
00:21:01issue de la diversité
00:21:02partageant plat français
00:21:05et différent
00:21:06ainsi que du couscous
00:21:07et le couscous
00:21:09a été remplacé
00:21:11par du cassoulet
00:21:12pourquoi représenter
00:21:14les français
00:21:14tous les français
00:21:16toute la diversité
00:21:17représenter la diversité
00:21:19des productions biologiques
00:21:20et locales
00:21:21on fera un tour de table
00:21:22avec nos mousquetaires
00:21:23dans un instant
00:21:23le cassoulet
00:21:24qui remplace le couscous
00:21:26on en parle dans un instant
00:21:27qu'est-ce que ça signifie ?
00:21:28Gabrielle
00:21:29je reviens à vous
00:21:30avec cette histoire
00:21:32venant de la Cour des comptes
00:21:35qui pour combler
00:21:36le trou de la sécurité sociale
00:21:37propose de conditionner
00:21:39le reste à charge
00:21:40en fonction des revenus
00:21:41oui alors c'est une idée
00:21:42qui apparaît
00:21:43tout à la fin de leur rapport
00:21:44on aurait pu ne pas le remarquer
00:21:47peut-être qu'ils n'étaient pas
00:21:48tout à fait à l'aise
00:21:49avec cette idée
00:21:49ou qu'ils se doutaient
00:21:50qu'elle susciterait
00:21:52des remous
00:21:52donc pour le dire clairement
00:21:55les français seraient remboursés
00:21:56en fonction de leur revenu
00:21:58alors pourquoi cela fait
00:22:00beaucoup parler ?
00:22:02parce que le système en soi
00:22:03est déjà redistributif
00:22:05puisque quand vous payez
00:22:06vos charges salariales
00:22:08et bien c'est avec un taux
00:22:09un pourcentage
00:22:10donc et pas un forfait
00:22:11mais on pourrait dire
00:22:12la même chose
00:22:13des charges patronales
00:22:14puisque c'est aussi
00:22:16un taux
00:22:17vous savez il y a le salaire
00:22:18super brut
00:22:19c'est le brut
00:22:20plus les charges patronales
00:22:21et puis le salaire brut
00:22:23c'est le net
00:22:23plus les charges salariales
00:22:25alors je me suis toujours demandé
00:22:26pourquoi on continue
00:22:26à parler en brut
00:22:27parce que le brut
00:22:28on ne le voit pas souvent
00:22:29moi je ne l'ai jamais rencontré
00:22:30personnellement
00:22:31mais bref
00:22:31ça c'est un autre sujet
00:22:33il y a d'autres brutes dans les rues
00:22:38peut-être à la Saint-Gling-Gling
00:22:40comme pour
00:22:41voilà
00:22:42donc même les
00:22:44d'ailleurs on pourrait dire
00:22:45que même les charges patronales
00:22:46pèsent sur le salarié lui-même
00:22:48puisque
00:22:49s'il n'y avait pas ces charges
00:22:50le patron serait peut-être
00:22:51enclin à augmenter
00:22:53et même sûrement
00:22:53son salarié
00:22:54donc indirectement
00:22:55toutes ces cotisations
00:22:58qui visent donc
00:23:00à remplir les caisses
00:23:01pour la sécurité sociale
00:23:02mais d'ailleurs aussi
00:23:03pour les allocations familiales
00:23:04etc.
00:23:05et bien sont des
00:23:06sont contributives
00:23:08mais jusqu'à présent
00:23:09il y avait une égalité
00:23:10devant le soin
00:23:11là c'est complètement autre chose
00:23:13le soin aussi
00:23:14va être
00:23:14le remboursement
00:23:15de soins
00:23:16va être fonction du revenu
00:23:17donc en fait
00:23:18plus t'as cotisé
00:23:19moins tu
00:23:21tu gagnes à la fin
00:23:23vous voyez
00:23:23la nouveauté
00:23:24c'est l'autre bout de la chaîne
00:23:25donc t'es plumé deux fois
00:23:26en fait
00:23:27au début
00:23:28et à la fin
00:23:29alors c'est vrai
00:23:30qu'il y avait longtemps
00:23:31qu'on n'avait pas tapé
00:23:31sur les mêmes
00:23:32vous voyez c'est intéressant
00:23:33dans les idées
00:23:33que l'on voit surgir
00:23:35alors pour être tout à fait honnête
00:23:37ce principe a déjà
00:23:38et n'est pas nouveau
00:23:39puisque c'est un peu
00:23:40ce qui s'est passé
00:23:41avec les allocations familiales
00:23:42vous vous souvenez
00:23:42sous François Hollande
00:23:43on a parlé de la modulation
00:23:44des allocations familiales
00:23:45moi j'ai toujours frappé
00:23:46des jolis mots
00:23:47qu'il trouve
00:23:47de ce champ sématique
00:23:48très poétique
00:23:49en fait on a soumis
00:23:50les allocations familiales
00:23:51au revenu
00:23:52point barre
00:23:53et que s'est-il passé
00:23:54et bien
00:23:55il y a beaucoup moins d'enfants
00:23:56de plus
00:23:56donc vous voyez
00:23:57que c'est une franche réussite
00:23:58d'ailleurs le ministère
00:23:59sous François Hollande
00:24:00s'appelait le ministère
00:24:01des familles
00:24:02en fait il n'avait pas
00:24:03annoncé
00:24:04que c'était un dé privatif
00:24:05il a détricoté
00:24:07la politique familiale
00:24:08mais y a-t-il d'autres pistes
00:24:11d'économie avant celle-là
00:24:12la fraude sociale par exemple
00:24:14oui alors
00:24:15ils explorent
00:24:16du reste d'autres pistes
00:24:16il y a la baisse
00:24:18des remboursements
00:24:18des médicaments
00:24:19il y en a un certain nombre
00:24:20d'autres
00:24:20et puis évidemment
00:24:21la fraude sociale
00:24:23alors pour le France ordinaire
00:24:24ça paraît être le B à bas
00:24:25aller chercher
00:24:26chez ceux qui grugent
00:24:27plutôt que
00:24:27chez ceux qui jouent le jeu
00:24:30mais dans ce pays
00:24:31on préfère toujours
00:24:32aller chercher
00:24:33dans la poche
00:24:34de ceux qui jouent le jeu
00:24:35et bien pourquoi
00:24:36parce qu'évidemment
00:24:38ils sont solvables
00:24:39on sait où ils habitent
00:24:41et quand on leur tape
00:24:42sur la tête
00:24:43la gauche ne pousse pas
00:24:44de cris d'orfraie
00:24:45elle est ravie
00:24:46et on sait qu'aujourd'hui
00:24:47le magistère politique
00:24:49leur appartient
00:24:50alors la Cour des Comptes
00:24:51évoque dans son rapport
00:24:52cette fraude sociale
00:24:53elle parle de
00:24:54remboursement indu
00:24:55et de lutte contre la fraude
00:24:57qui permettrait
00:24:58de rattraper
00:25:001,5 million d'euros
00:25:02d'économies
00:25:03et du reste
00:25:03milliards ou milliards
00:25:04milliards pardon
00:25:05excusez-moi
00:25:05milliards oui
00:25:06et du reste
00:25:06c'est ce qu'a dit
00:25:07Pierre Moscovici
00:25:08alors il s'est attiré
00:25:09les foudres
00:25:10de Fabien Roussel
00:25:11etc.
00:25:11parce qu'il a dit
00:25:12écoutez
00:25:12la fraude fiscale
00:25:13il n'y a plus grand chose
00:25:14à gratter
00:25:14il l'a dit comme ça
00:25:15de la façon aussi triviale
00:25:16que celle-là
00:25:16mais la fraude sociale
00:25:18il y a encore
00:25:19quelque chose à faire
00:25:20et pourtant
00:25:20selon le magistrat
00:25:21Charles Prats
00:25:22les chiffres évalués
00:25:25de cette fraude
00:25:25sont
00:25:26par la Cour des Comptes
00:25:28sont bien en dessous
00:25:29de la réalité
00:25:30parce qu'en réalité
00:25:30on ne traque pas
00:25:31ces fraudes sociales
00:25:33et en plus
00:25:34il dit même avec ce chiffre
00:25:35c'est pas gagné
00:25:36il faut savoir que
00:25:36il y a 700 contrôleurs
00:25:38dans les CAF
00:25:38et 1600 dans les CPAM
00:25:40vous savez combien
00:25:41il y a de fonctionnaires
00:25:42pour les contrôles fiscaux
00:25:43pas sociaux
00:25:4310 000 fonctionnaires
00:25:45donc forcément
00:25:45ça ne peut pas être
00:25:46la même efficacité
00:25:47donc même avec un taux
00:25:49de 1,5 milliard
00:25:50largement sous-estimé
00:25:51et bien vous doutez bien
00:25:52que chaque fonctionnaire
00:25:54ne va pas détacter
00:25:55monter des dossiers
00:25:56recouvrés
00:25:57un million de fraudes par an
00:25:58près d'un million
00:25:58de fraudes par an
00:25:59donc il faudrait vraiment
00:26:00changer de paradigme
00:26:01et s'en donner les moyens
00:26:02donc on peut supposer
00:26:04que pour le moment
00:26:05c'est un effet d'annonce
00:26:07mais s'agissant donc
00:26:08de ce remboursement
00:26:10de cette modulation
00:26:11du remboursement
00:26:12en fonction des revenus
00:26:13alors il y a un homme
00:26:14derrière
00:26:15qui s'appelle
00:26:15François Eccal
00:26:17alors c'est un ancien magistrat
00:26:18de la Cour des Comptes
00:26:19mais qui aussi fait un passage
00:26:20à Bercy
00:26:21et il développe cette idée
00:26:23depuis très longtemps
00:26:24sur un site
00:26:25qui s'appelle
00:26:25Fipeco
00:26:26alors il est réputé
00:26:27le monsieur finance
00:26:28tant des médias
00:26:30que des cabinets ministériels
00:26:31le monde l'a appelé
00:26:32l'influenceur
00:26:33des finances publiques
00:26:34et Challenge l'a appelé
00:26:35le moine soldat
00:26:36des finances publiques
00:26:37moi je voyais
00:26:37le moine soldat autrement
00:26:38mais enfin
00:26:39c'est son appellation
00:26:40alors autant dire
00:26:42qu'il a murmuré
00:26:43à l'oreille des chevaux
00:26:44alors des ânes
00:26:45du récepteur
00:26:46peut-être méchamment
00:26:48au vu de l'état
00:26:49des finances publiques
00:26:50ça ça fait plaisir à Mathieu
00:26:51on vous reconnaît bien
00:26:54alors ce qui est
00:26:57on lit partout
00:26:58que ce monsieur
00:26:59ne fait pas de politique
00:27:00alors il fait pas de politique
00:27:02sauf quand il s'agit
00:27:03du programme
00:27:04de Marine Le Pen
00:27:05mais ça on va dire
00:27:05que c'est pas de la politique
00:27:06c'est de la morale
00:27:07c'est autre chose
00:27:08donc par exemple
00:27:09dans un article
00:27:09de l'Opinion
00:27:10de mars 2024
00:27:11qu'il a relayé
00:27:13sur son fameux site
00:27:14il écrit
00:27:16cet article s'intitule
00:27:18la fausse conversion
00:27:19de Marine Le Pen
00:27:19au sérieux budgétaire
00:27:20et lui il dit
00:27:21on a droit
00:27:22à la crème habituelle
00:27:25sur la suppression
00:27:26des comités théodules
00:27:27et la lutte
00:27:28contre les fraudes
00:27:29donc autant vous dire
00:27:30que la lutte
00:27:31contre les fraudes
00:27:31faut pas compter sur lui
00:27:32et la suppression
00:27:33des comités théodules
00:27:34il se dit peut-être
00:27:35que même s'il n'en fait
00:27:36plus partie
00:27:37que la cour des comptes
00:27:39pourrait être un jour
00:27:40considérée peut-être
00:27:41elle-même
00:27:41comme un comité théodule
00:27:42et qu'il faut pas y toucher
00:27:43mais en tout cas
00:27:44il prend son bâton pèlerin
00:27:45depuis très longtemps
00:27:46pour convaincre
00:27:47que cette idée
00:27:48serait magnifique
00:27:49donc de soumettre
00:27:50le remboursement
00:27:52en condition de revenu
00:27:53alors il dit
00:27:54finalement on va augmenter
00:27:56les tickets modérateurs
00:27:57les franchises
00:27:58enfin on va augmenter
00:27:59tout cela
00:27:59mais on va mettre
00:28:00quand même un bouclier
00:28:01sanitaire
00:28:02pour que les gens
00:28:03quand même
00:28:03soient raisonnablement
00:28:06ponctionnés
00:28:07enfin qu'on ne leur prenne
00:28:09pas trop de revenus
00:28:10qui soient quand même
00:28:10correctement remboursés
00:28:11alors tout est dans le mot
00:28:12raisonnable
00:28:13vous voyez
00:28:14parce que c'est quand même
00:28:15assez subjectif
00:28:16raisonnable
00:28:17et donc il suggère
00:28:17que chaque année
00:28:18le parlement
00:28:19évoquerait ce pourcentage
00:28:22raisonnable
00:28:22alors moi je me méfie
00:28:23parce qu'il y a quand même
00:28:24quelque chose
00:28:24qui était à la lisière
00:28:25du social et du fiscal
00:28:26qui s'appelle la CSG
00:28:27ça a commencé petit comme ça
00:28:29vous voyez
00:28:29et on sait aujourd'hui
00:28:30où on en est
00:28:32donc c'est souvent ça
00:28:33vous savez
00:28:33on crée le principe
00:28:34et puis après
00:28:34on bouge le curseur
00:28:36c'est extrêmement
00:28:37intéressant
00:28:39alors pour faire passer
00:28:40cette pilule
00:28:40le monsieur Eccal
00:28:42comme la cour des comptes
00:28:43évoque le modèle allemand
00:28:45l'Allemagne fait ça
00:28:46et ça marche bien
00:28:47alors vous savez
00:28:47dès qu'on parle
00:28:48de modèle allemand
00:28:49c'est die deutsche
00:28:50qualité
00:28:51normalement on tape
00:28:53en même temps
00:28:53sur le capot
00:28:54d'une BM
00:28:55et ça veut dire
00:28:56ça va être formidable
00:28:57sauf que parfois
00:28:59ils sont plantés
00:29:00on l'a vu pour le nucléaire
00:29:01et puis
00:29:02par ailleurs
00:29:03l'Allemagne
00:29:04le système
00:29:04est tout à fait différent
00:29:05et c'est là
00:29:06que c'est assez sournois
00:29:07parce que par exemple
00:29:09en Allemagne
00:29:10ils ont deux caisses
00:29:11de sécurité sociale
00:29:13une caisse publique
00:29:14et à partir d'un certain revenu
00:29:15vous avez le droit
00:29:16vous pouvez rester dans la caisse publique
00:29:17mais vous avez le droit
00:29:18d'aller dans une caisse privée
00:29:20on voit bien
00:29:21que c'est tout à fait différent
00:29:22essayez vous
00:29:23de vous désaffilier
00:29:24de la sécurité sociale
00:29:25vous allez vite
00:29:26être devant le tribunal
00:29:27je vous le dis
00:29:27c'est pas possible
00:29:27je vais pas vous donner
00:29:29de mauvaises idées
00:29:29donc
00:29:30c'est absolument impossible
00:29:33et puis
00:29:34il y a beaucoup
00:29:35d'autres différences
00:29:36pour en citer une autre
00:29:37le panier de soins
00:29:39pour les migrants
00:29:40ce que nous
00:29:40on appelle l'AME
00:29:41chez eux
00:29:42procède plus
00:29:43de l'AMU
00:29:44vous savez
00:29:44ou même
00:29:45du dispositif
00:29:46de soins
00:29:46urgents et vitaux
00:29:47qui existe chez nous
00:29:48en dehors de l'AME
00:29:49et qui a vraiment
00:29:50trait uniquement
00:29:51aux soins
00:29:52les plus vitaux
00:29:54voilà
00:29:54donc on voit bien
00:29:55que ce sont deux systèmes
00:29:56tout à fait différents
00:29:57et on nous vend
00:29:57un petit bout
00:29:58de ce système
00:29:59quand en réalité
00:30:01c'est une
00:30:01comment dire
00:30:03un ensemble cohérent
00:30:04par exemple
00:30:05la France
00:30:05a un modèle
00:30:05universel
00:30:06l'Allemagne
00:30:07a un modèle
00:30:07qui est celui
00:30:08de l'assurance
00:30:09où chacun retrouvera
00:30:10ses billes à la fin
00:30:11donc évidemment
00:30:12c'est tout autre
00:30:13et puis pour terminer
00:30:14quand même au fond
00:30:14ce système de la double peine
00:30:16pour l'assuré social
00:30:17on a l'impression
00:30:18qu'il existe quand même déjà
00:30:19pour le contribuable
00:30:20oui vous avez raison
00:30:21et puis le contribuable
00:30:22d'ailleurs c'est aussi
00:30:22un assuré social
00:30:23en général ça fonctionne
00:30:24l'inverse n'est pas toujours vrai
00:30:25mais prenons l'école
00:30:27dans l'école publique
00:30:28qui est censée être gratuite
00:30:29déjà la cantine
00:30:30est soumise
00:30:31à conditions de revenus
00:30:33le montant de la cantine
00:30:34l'internat aussi
00:30:35et puis il arrive aussi
00:30:37alors même si c'est un peu
00:30:38plus volontaire
00:30:38mais pas toujours
00:30:39vous y êtes parfois acculé
00:30:40que vous désertiez
00:30:42l'école publique d'à côté
00:30:43pour aller dans le privé
00:30:44sous contrat ou hors contrat
00:30:46qui donc vous coûte une blinde
00:30:47donc finalement
00:30:48ce que vous avez donné
00:30:49pour l'école
00:30:49ne vous revient pas
00:30:50et puis il y a un autre point
00:30:52alors je sais que c'est
00:30:52absolument pas consensuel
00:30:54mais il y a beaucoup de gens
00:30:55qui me le disent
00:30:55tout le monde dit
00:30:56chacun a le droit
00:30:57d'être défendu
00:30:58néanmoins
00:30:58beaucoup de français se disent
00:30:59ce qui est curieux
00:31:00c'est quand on se fait agresser
00:31:01l'agresseur bénéficie
00:31:03d'un avocat commis d'office
00:31:04et en revanche
00:31:05la victime
00:31:07elle doit se débrouiller
00:31:08pour trouver un avocat
00:31:09ce qui n'est pas
00:31:10ce qui coûte parfois
00:31:11assez cher
00:31:12donc on voit bien
00:31:13que c'est une règle
00:31:14qui finalement
00:31:15est rentrée dans les mœurs
00:31:17reste à savoir
00:31:18jusqu'à quand l'acceptation
00:31:19va durer
00:31:20vous savez
00:31:21la poule aux oeufs d'or
00:31:22parfois elle est fatiguée
00:31:23merci beaucoup
00:31:27la poule aux oeufs d'or
00:31:28est fatiguée
00:31:28et puis il faut qu'il y ait
00:31:29un nez qui cotise
00:31:30qui cotise
00:31:31qui cotise
00:31:32alors à la France
00:31:33il y a Mathieu déjà
00:31:34alors Mathieu
00:31:40avec Marc
00:31:40avec le sourire
00:31:41avec le sourire
00:31:42Marc vous allez nous parler
00:31:46de la France humiliée
00:31:48avec cette influenceuse
00:31:50pro-algérienne
00:31:52condamnée hier
00:31:53à neuf mois de prison
00:31:54avec sursis
00:31:55pour avoir proféré
00:31:56des menaces
00:31:58de mort
00:31:58contre des opposants
00:31:59au régime algérien
00:32:01elle s'est ensuite victimisée
00:32:02en liant sa peine
00:32:03au contexte tendu
00:32:05entre la France
00:32:06et l'Algérie
00:32:06et vous irez plus loin
00:32:08en nous dirant
00:32:08en quoi
00:32:09aujourd'hui
00:32:10la haine anti-français
00:32:12s'exprime-t-elle
00:32:13en toute liberté ?
00:32:14alors cette dame
00:32:15elle s'appelle Sophia
00:32:17Benleman
00:32:17et au départ
00:32:20elle se retrouve
00:32:21devant le tribunal
00:32:22à la 350 000 abonnés
00:32:24bon à moi
00:32:25je suis toujours étonné
00:32:26parce que vous avez des gens
00:32:27c'est pas de Louis Vienne
00:32:27ils sont 350 000 abonnés
00:32:29l'autre il a 500 000
00:32:31bon
00:32:31moi j'en ai trois
00:32:32mais bon
00:32:33bah oui
00:32:34il y a
00:32:35ma compagne
00:32:35mes deux filles
00:32:36merci
00:32:38ça fait plaisir
00:32:39je reviendrai
00:32:40alors
00:32:40qu'a-t-elle dit
00:32:45un jour
00:32:46dans ses vidéos
00:32:47elle s'adressait
00:32:49à une autre femme
00:32:50alors permettez-moi
00:32:51de reprendre ces termes
00:32:52il faut être dans le vif
00:32:53nique ta mère
00:32:54toi
00:32:55et ta France
00:32:56toi
00:32:57et ta France
00:32:57c'est quand même extraordinaire
00:32:59elle vit en France
00:33:00elle profite
00:33:01du système français
00:33:02elle a 54 ans
00:33:04elle est sans emploi
00:33:05ça c'est un premier point
00:33:06et après ça va plus loin
00:33:08elle dit
00:33:09j'espère que tu seras tué
00:33:11j'espère qu'ils vont te tuer
00:33:14c'est pas rien ça
00:33:16mais alors ce qui est extraordinaire
00:33:18c'est la défense
00:33:19la défense c'est quoi
00:33:21alors elle dit
00:33:22c'est toute une façon de parler
00:33:24ça a dépassé mes pensées
00:33:28déjà il y a une bonne chose
00:33:29on découvre qu'elle a des pensées
00:33:30pas tous les jours
00:33:31mais bon
00:33:31elle peut en avoir
00:33:32si on peut remettre la photo
00:33:33qu'on a mis pendant les titres
00:33:35pendant que Marc parle
00:33:36comme ça on peut mieux identifier
00:33:37effectivement
00:33:38merveilleux
00:33:39magnifique
00:33:39et alors
00:33:40elle dit
00:33:42c'était des propos
00:33:43à l'emporte-pièce
00:33:44des propos de gamine
00:33:47elle a 54 ans
00:33:49on a des propos de gamine
00:33:51à 54 ans
00:33:52c'est son avocat
00:33:53qui dit ça c'est ça ?
00:33:54non non
00:33:54elle aussi
00:33:55des propos de gamine
00:33:57alors elle est peut-être consciente
00:33:59elle se rend compte
00:33:59qu'elle ne comprend pas tout
00:34:00qu'elle est au niveau
00:34:00de la troisième
00:34:01je ne sais pas
00:34:01deux ou trois ans
00:34:02mais toujours est-il
00:34:03qu'on en est là
00:34:04et bien apparemment
00:34:05ça marche devant le tribunal
00:34:07parce que le procureur
00:34:09réclamait
00:34:10un an de prison
00:34:11avec sursis
00:34:12elle n'a que
00:34:13neuf mois de prison
00:34:14avec sursis
00:34:15il s'agit quand même
00:34:16en l'occurrence
00:34:17d'avoir
00:34:18qui plus est
00:34:19l'intention
00:34:20de souhaiter
00:34:21la mort d'une personne
00:34:23sans avoir
00:34:24le courage
00:34:24entre guillemets
00:34:25de prendre cela
00:34:26à son compte
00:34:27mais de dire
00:34:27si quelqu'un peut s'en charger
00:34:29ça serait bien
00:34:30qu'on la fasse crever
00:34:31et bien à la fin
00:34:32il n'y a
00:34:34que cette sanction
00:34:35qui est une sanction
00:34:36de principe
00:34:36puisque c'est avec sursis
00:34:38plus 200 heures
00:34:39de travail
00:34:40d'intérêt général
00:34:42et 6 mois
00:34:44de suspension
00:34:45de TikTok
00:34:46et de Facebook
00:34:47c'est quand même
00:34:48voilà
00:34:49c'est dur
00:34:49vous vous rendez pas compte
00:34:52vous
00:34:52vous occupez
00:34:54de vos enfants
00:34:54c'est du boulot
00:34:55sur Facebook
00:34:56alors
00:34:57pas que
00:34:58pas que
00:34:58non mais
00:35:00alors
00:35:00ce qui est fou
00:35:02dans tout ça
00:35:02c'est qu'elle n'est pas
00:35:03toute seule
00:35:04on a un autre individu
00:35:06qui lui a été
00:35:07condamné
00:35:08il demandait
00:35:09sur son réseau
00:35:11il demandait
00:35:12à ce que l'on
00:35:13tabasse quelqu'un
00:35:14qu'on lui inflige
00:35:16une sévère punition
00:35:18et bien
00:35:19cette sévère punition
00:35:20c'est 5 mois
00:35:22de prison
00:35:22avec sursis
00:35:23on peut vraiment
00:35:24souhaiter du mal
00:35:25à son voisin
00:35:25ça coûte pas cher
00:35:26et alors
00:35:28ça c'est pour
00:35:29des faits
00:35:30je dirais
00:35:31de civisme
00:35:32mais quand on va
00:35:33sur les réseaux
00:35:34et ça n'inquiète personne
00:35:35apparemment
00:35:37c'est presque normal
00:35:38vous avez
00:35:39des influenceurs
00:35:40mais qui sont
00:35:41eux dans le clan
00:35:42religieux
00:35:43alors aujourd'hui
00:35:43n'oublions pas
00:35:44on nous dit que
00:35:45pratiquement
00:35:4730%
00:35:48des gamins
00:35:48qui ont entre
00:35:4920 et 30 ans
00:35:52souhaitent que la charia
00:35:54soit demain
00:35:55la référence
00:35:56que l'on soit
00:35:56moins citoyen
00:35:57ou même pas citoyen
00:35:58du tout
00:35:59et que l'on soit
00:36:00avant tout
00:36:00un musulman
00:36:02rigoriste
00:36:03et bien que disent
00:36:04certains
00:36:05alors j'ai pas pris
00:36:06tous les noms
00:36:06ils sont nombreux
00:36:07mais alors
00:36:08dans les choses
00:36:09pour bien mettre
00:36:09dans la tête
00:36:10quand on dit
00:36:10une jeune femme
00:36:11elle porte le voile
00:36:13parce que c'est son choix
00:36:14on lui dit
00:36:15les femmes fortes
00:36:17créent des hommes
00:36:19faibles
00:36:19donc
00:36:20il n'est pas question
00:36:21que la femme
00:36:22soit dans une position
00:36:23dominante
00:36:25la meilleure preuve
00:36:26c'est que la femme
00:36:27une fois qu'elle est
00:36:29dehors du foyer
00:36:30elle est une proie
00:36:32il faut donc
00:36:33faire en sorte
00:36:34qu'elle ne soit pas visible
00:36:35qu'apporte le voile
00:36:37et tout ça
00:36:37c'est comme ça
00:36:39diffusé
00:36:40ouvert à qui
00:36:41à des mômes
00:36:42qui sont en perdition
00:36:43aujourd'hui
00:36:43vous en avez combien
00:36:44qui ont connu
00:36:47ou sont dans le décrochage
00:36:49scolaire
00:36:50combien qui n'ont
00:36:51des parents
00:36:51qui n'arrivent que le soir
00:36:52tard
00:36:53qui sont dans la rue
00:36:54sous la tentation
00:36:56de ceux qui leur disent
00:36:57dis donc
00:36:57tu peux prendre un petit truc
00:36:58là
00:36:58et hop
00:36:59on distribue la poudre
00:37:00et vous voyez ce que ça crée
00:37:01avec ce que l'on vit
00:37:02là depuis hier
00:37:04c'est à dire ce narcotrafic
00:37:05qui ne cesse de grossir
00:37:06et bien tout cela
00:37:07vous avez des gens
00:37:08pour beaucoup
00:37:09qui se disent
00:37:10soit imam
00:37:11soit ancien imam
00:37:12et on les laisse agir
00:37:14apparemment
00:37:15il n'y a aucune sanction
00:37:17dans le même temps
00:37:19en Algérie
00:37:19puisque on voit bien
00:37:21qu'aujourd'hui
00:37:21l'Algérie est un modèle
00:37:23quand il s'agit
00:37:25de sévir
00:37:26on sait le faire
00:37:27vous avez un gars
00:37:28qui se promène
00:37:28il a écrit des propos
00:37:30qui ne plaisent pas
00:37:30au gouvernement
00:37:31pof
00:37:31il se retrouve
00:37:33en prison
00:37:33bien que
00:37:34déjà sur la liberté
00:37:36de penser
00:37:36c'est intolérable
00:37:37mais en plus
00:37:38il a un âge
00:37:39il est malade
00:37:39et on ne peut rien faire
00:37:40pour l'en sortir
00:37:41on peut juste
00:37:42en péter
00:37:42et attendre
00:37:43que le président
00:37:44il soit gentil
00:37:44bref
00:37:44et bien là-bas
00:37:46en Algérie
00:37:46vous avez une jeune fille
00:37:47cette jeune fille
00:37:48elle met son voile
00:37:50en plus
00:37:50elle prend cette précaution
00:37:51mais
00:37:52elle tient
00:37:53à conseiller
00:37:55sur des produits
00:37:56cosmétiques
00:37:57les filles
00:37:58pour vous
00:37:59faire un peu belle
00:38:01mettez ceci
00:38:01mettez cela
00:38:02elle a été condamnée
00:38:04à 5 ans
00:38:06de prison ferme
00:38:08déchue
00:38:09de ses droits
00:38:10voilà comment
00:38:12donc
00:38:13un pays
00:38:13qui aujourd'hui
00:38:15essaie de nous narguer
00:38:16de nous provoquer
00:38:18a ce type
00:38:19de comportement
00:38:21et nous
00:38:21on n'est pas capable
00:38:23de faire valoir
00:38:24à ceux qui infiltrent
00:38:26les réseaux sociaux
00:38:27pour défendre l'Algérie
00:38:29nous condamner
00:38:29nous
00:38:30ils se retrouvent
00:38:31avec des prisons
00:38:32avec sursis
00:38:33voire
00:38:33ils continuent
00:38:34à avoir leur
00:38:34audio-trafic
00:38:35de rhétorique
00:38:38entre guillemets
00:38:39pour encourager
00:38:40à déconnecter
00:38:42de l'esprit français
00:38:43de la citoyenneté
00:38:44et on ne fait rien
00:38:45contre cela
00:38:46vive la France
00:38:47vive la France
00:38:50merci pour votre regard
00:38:51Marc Menand
00:38:51dans un instant
00:38:52on s'arrêtera
00:38:53avec Charlotte
00:38:53sur ces prisons françaises
00:38:55prises pour cibles
00:38:57que se passe-t-il
00:38:58concrètement
00:38:58d'abord
00:38:59un tour de table
00:39:00sur
00:39:00le ministère
00:39:02de l'agriculture
00:39:03qui a demandé
00:39:03des rectifications
00:39:04sur la future campagne
00:39:05télévisée
00:39:06intitulée
00:39:07je cite
00:39:08C'est bio la France
00:39:09elle devait sortir
00:39:11le 22 mai prochain
00:39:12le film promotionnel
00:39:13prévu mettait en scène
00:39:14une famille
00:39:14issue de la diversité
00:39:15partageant plusieurs plats
00:39:16différents
00:39:18dont un couscous royal
00:39:20le cabinet
00:39:21de la ministre
00:39:22Annie Gennevar
00:39:23aurait demandé
00:39:24des modifications
00:39:25le couscous
00:39:26je cite
00:39:27sera remplacé
00:39:27par du cassoulet
00:39:28avec canard
00:39:30l'objectif
00:39:31du ministère
00:39:32et je cite
00:39:32de veiller
00:39:33à ce que
00:39:34tous les français
00:39:34soient représentés
00:39:35ainsi que
00:39:36la diversité
00:39:37des produits
00:39:38biologiques
00:39:39et locales
00:39:44votre regard
00:39:44Mathieu Bolle-Coté
00:39:45je note que
00:39:46pour certains
00:39:46ça fait scandale
00:39:47donc j'en comprends
00:39:48que pour certains
00:39:49le couscous
00:39:50c'est symbole
00:39:50d'inclusion
00:39:51et le cassoulet
00:39:52c'est symbole
00:39:52d'exclusion
00:39:53c'est fascinant
00:39:54ces idées
00:39:54que pour inclure
00:39:55il faudrait toujours
00:39:56effacer davantage
00:39:57les traces
00:39:58de la France traditionnelle
00:39:59et dans les circonstances
00:40:00la gastronomie
00:40:01traditionnelle
00:40:02tenant quant à moi
00:40:03les charcuteries
00:40:03le fromage
00:40:04le vin rouge
00:40:05et le cassoulet
00:40:06pour tout autant
00:40:07de preuves
00:40:07de l'existence
00:40:07de Dieu
00:40:08je ne me désolerai pas
00:40:10de leur présence
00:40:11à l'écran
00:40:11dire ça en pleine Pâque
00:40:13bravo
00:40:13Gabrielle Cluzet
00:40:15non mais c'est vrai
00:40:16que c'est assez étonnant
00:40:17quand même
00:40:18on pourrait se mettre
00:40:18d'accord sur l'idée
00:40:19que le cassoulet
00:40:20qui a été inventé
00:40:21à Castel-Nodari
00:40:21pendant la guerre
00:40:22de 100 ans
00:40:22j'en crois son histoire
00:40:25sur internet
00:40:26et bien
00:40:27est quand même
00:40:29plus représentatif
00:40:30de la France
00:40:31est-ce qu'on ferait
00:40:31tout un fromage
00:40:33dans un pays
00:40:34je ne sais pas
00:40:35du Maghreb
00:40:36si au contraire
00:40:36on avait mis
00:40:37une quiche Lorraine
00:40:38et que le ministre
00:40:38de l'agriculture
00:40:39avait dit
00:40:39pour représenter
00:40:40notre pays
00:40:41il vaut mieux
00:40:41un couscous
00:40:42mais est-ce que
00:40:43un seul d'entre nous
00:40:44aurait trouvé ça étrange
00:40:46on vit quand même
00:40:47dans un monde
00:40:48de fous
00:40:49et puis que ça fasse
00:40:49polémique
00:40:50ce qui est magnifique
00:40:51c'est qu'en effet
00:40:52ce qui génère la polémique
00:40:53c'est qu'on se dit
00:40:54pour représenter tout le monde
00:40:56on va prendre un plat
00:40:56qui est étranger
00:40:57alors certes les français
00:40:57aiment énormément le couscous
00:40:58parce que c'est délicieux
00:40:59ils aiment aussi beaucoup
00:41:00les sushis
00:41:00il y a des restos japonais partout
00:41:01d'ailleurs il y a marqué
00:41:02restos japonais
00:41:03mais ils aiment les sushis
00:41:04quand même
00:41:04personne n'a pensé
00:41:05à mettre des sushis
00:41:06donc c'est pas non plus
00:41:06insultant
00:41:07que de reconnaître
00:41:08qu'il y a des traditions
00:41:08culinaires un peu partout
00:41:09dans le monde
00:41:10et donc le couscous
00:41:13représenterait tout le monde
00:41:14quand il faut choisir
00:41:15faire un castime
00:41:15on prend des gens
00:41:16issus de la diversité
00:41:17et tout à coup
00:41:17quand on se pose la question
00:41:18de ne pas le faire
00:41:19ça devient scandaleux
00:41:20c'est quand même
00:41:21assez lunaire
00:41:21comme réaction
00:41:23mais c'est très révélateur
00:41:24en effet
00:41:25et que la ministre
00:41:26ait réagi là-dessus
00:41:27la ministre de l'agriculture
00:41:28on pourrait s'en amuser
00:41:30on pourrait dire
00:41:30qu'en plus
00:41:31avec le cassoulet
00:41:33on est dans le vent
00:41:34obéatoirement
00:41:35mais
00:41:36je voudrais quand même revenir
00:41:40c'est sur la notion
00:41:41effectivement
00:41:42de ces menus
00:41:44peut-être que
00:41:45le poteau feu
00:41:46le poteau feu
00:41:47il y a quelque chose
00:41:48comme ça
00:41:48c'est-à-dire
00:41:49quand on était gamin
00:41:50et je n'arrive pas
00:41:52à comprendre
00:41:52qu'il n'y ait pas
00:41:54ce désir
00:41:55non pas de créolisation
00:41:57si je me plaçais
00:41:58dans le principe
00:42:01mélenchonien
00:42:02mais
00:42:02ce désir
00:42:03de dire
00:42:04la gastronomie française
00:42:06qui représente
00:42:07à travers le monde
00:42:08à travers le monde
00:42:09on est une image
00:42:10la gastronomie
00:42:11si on dit
00:42:12demain
00:42:13les grands restaurants
00:42:14étoilés
00:42:14c'est pour bouffer
00:42:15du couscous
00:42:16ça n'aura pas
00:42:17beaucoup de sens
00:42:18non ?
00:42:19Notons qu'au-delà
00:42:20des valeurs
00:42:21parfois
00:42:22on se demande
00:42:23ce que l'on est
00:42:23sur des choses
00:42:24bien concrètes
00:42:25on ferme la parenthèse
00:42:26ça donne fait
00:42:27moralité
00:42:29il y en a un jour
00:42:30qui parleront
00:42:31d'appropriation culturelle
00:42:32parce que
00:42:32ça avance
00:42:34dans un instant
00:42:37on parlera
00:42:37avec vous
00:42:38de Harvard
00:42:38on parlera aussi
00:42:39de la foire du trône
00:42:40en parlant de Cultua
00:42:41depuis quelques jours
00:42:43Charlotte Doranelas
00:42:44les prisons françaises
00:42:45sont prises pour cible
00:42:46que se passe-t-il concrètement ?
00:42:48c'est une bonne question
00:42:48puisque la coordination
00:42:49et l'ampleur des attaques
00:42:51a surpris énormément de monde
00:42:53et que la réponse exacte
00:42:54de ce qui est en train
00:42:55de se passer
00:42:55tarde à venir
00:42:57au fil de l'enquête
00:42:58évidemment
00:42:59alors ce matin
00:43:00déjà on a trois véhicules
00:43:01qui sont incendiés
00:43:02sur le parking
00:43:02de la prison de Tarascon
00:43:04et le procureur
00:43:05de nous préciser
00:43:06que c'est un parking
00:43:06isolé
00:43:07réservé au personnel
00:43:08grillagé
00:43:09et dont l'accès
00:43:10est sécurisé
00:43:11par un digicode
00:43:11détail
00:43:12qui a son importance
00:43:13évidemment
00:43:14ailleurs
00:43:15on a dans un village
00:43:16de Seine-et-Marne
00:43:16un cocktail Molotov
00:43:17qui est projeté
00:43:18dans le hall d'entrée
00:43:19d'un agent pénitentiaire
00:43:20donc chez lui
00:43:21à domicile
00:43:22la veille
00:43:23on avait des impacts
00:43:24de balles
00:43:25cette fois-ci
00:43:25retrouvés sur le portail
00:43:26du centre pénitentiaire
00:43:27d'Aix-Luine
00:43:28et la veille
00:43:29c'était à Toulon
00:43:30des impacts de balles
00:43:31quand même
00:43:32mais on a aussi
00:43:33des véhicules d'agents
00:43:34qui sont incendiés
00:43:35dans différentes prisons
00:43:37des véhicules de détenus
00:43:38également
00:43:39qui ont été incendiés
00:43:39puisque vous savez
00:43:40en semi-liberté
00:43:41ils viennent en voiture
00:43:41sur place
00:43:43j'imagine que là
00:43:44ça n'était pas voulu
00:43:45des maisons
00:43:46d'agents pénitentiaires
00:43:47qui sont ciblées
00:43:48à Meaux
00:43:48à Aix-en-Provence
00:43:49à Marseille
00:43:49bref
00:43:50en trois nuits
00:43:51on a plus d'une dizaine
00:43:52d'établissements
00:43:53qui sont visés
00:43:54majoritairement
00:43:55on le voit sur la carte
00:43:56dans le sud-est
00:43:56de la France
00:43:58et en région parisienne
00:43:59dans des actions
00:43:59qui sont non seulement
00:44:00coordonnées
00:44:01ça ne fait plus de doute
00:44:02mais qui sont
00:44:03la plupart du temps
00:44:04signées
00:44:05alors c'est le parquet
00:44:05national antiterroriste
00:44:06qui a annoncé
00:44:07ce saisir de l'enquête
00:44:08pourquoi ?
00:44:09en raison de la nature
00:44:10même de l'action
00:44:11nous explique Thiel
00:44:12qui traduit
00:44:14je cite
00:44:14une action concertée
00:44:15dont l'objectif
00:44:16est de troubler
00:44:17gravement
00:44:18l'ordre public
00:44:19par l'intimidation
00:44:20ce qui est constitutif
00:44:21de l'infraction
00:44:22terroriste
00:44:23en l'occurrence
00:44:23ça ne veut pas forcément
00:44:24dire qu'on identifie
00:44:25les commanditaires
00:44:28de cette attaque
00:44:29mais en tout cas
00:44:30la manière de faire
00:44:31est évidemment
00:44:32dans le but
00:44:33de terroriser
00:44:33il y a manifestement
00:44:34des gens
00:44:35qui essayent
00:44:35de déstabiliser
00:44:36l'état
00:44:36en intimidant
00:44:37a quant à lui
00:44:39expliqué
00:44:39Gérald Darmanin
00:44:40sur notre antenne
00:44:42vous évoquez
00:44:42la surprise
00:44:43des autorités
00:44:44que sait-on
00:44:44de ce qui se cache
00:44:45derrière ces attaques ?
00:44:47alors je le disais
00:44:47la plupart du temps
00:44:48les attaques sont signées
00:44:49alors on a retrouvé
00:44:50le signe
00:44:51DDPF
00:44:52un peu partout
00:44:52il y a une fois
00:44:53où c'était
00:44:54DDFM
00:44:54je pense que c'était
00:44:55un analfabète
00:44:56il s'est trompé
00:44:56dans les lettres
00:44:57parce que c'est vraiment
00:44:57la seule fois
00:44:58où le sigle était différent
00:44:59donc jusqu'à preuve
00:45:00du contraire
00:45:00il s'était trompé
00:45:02donc le signe
00:45:04DDPF
00:45:04a été retrouvé
00:45:05pour défense
00:45:06des droits
00:45:06des prisonniers
00:45:07français
00:45:08c'est un sigle
00:45:09qui est aussi
00:45:09le nom
00:45:10d'un canal télégramme
00:45:11vous savez
00:45:11ce réseau social
00:45:12sur lequel on peut
00:45:13créer des chaînes
00:45:14notamment de revendications
00:45:16en l'occurrence
00:45:16où sont évoquées
00:45:17ces attaques
00:45:18alors le groupe
00:45:19souhaite
00:45:20je cite encore
00:45:21dénoncer les atteintes
00:45:22aux droits fondamentaux
00:45:23des prisonniers
00:45:24auxquelles le ministre
00:45:25Gérald Darmanin
00:45:26compte porter atteinte
00:45:28nous explique-t-il
00:45:28et le même groupe
00:45:29appelle les détenus
00:45:30de France
00:45:31à se mobiliser
00:45:32et à se réveiller
00:45:33et parmi les revendications
00:45:35sur ce canal
00:45:36il y a des menaces
00:45:37très claires
00:45:38contre les agents pénitentiaires
00:45:39on leur demande
00:45:39de bien réfléchir
00:45:41à ce qu'ils préfèrent
00:45:43entre être agents pénitentiaires
00:45:44et conserver la vie
00:45:45de leur famille
00:45:46de leurs enfants
00:45:46c'est extrêmement clair
00:45:47quand même
00:45:48et on invoque
00:45:49les droits de l'homme
00:45:50alors pas les droits de l'homme
00:45:51agents pénitentiaires
00:45:52apparemment
00:45:53mais les droits de l'homme
00:45:54des prisonniers
00:45:55et de leur respect
00:45:56en prison
00:45:57alors Gérald Darmanin
00:45:58lui ministre de la justice
00:45:59donc a immédiatement
00:46:00évoqué la piste
00:46:01du narcotrafic
00:46:02à laquelle on a tous pensé
00:46:03notamment en raison
00:46:03des tirs de calage
00:46:04qui nous font évidemment
00:46:06penser à leur
00:46:07à leur modus operandi
00:46:09d'autant qu'on le sait
00:46:10désormais
00:46:11les narcotrafiquants
00:46:13sont prêts à tuer
00:46:14prêts à faire
00:46:14des victimes collatérales
00:46:16prêts à tuer
00:46:16leurs co-religionnaires
00:46:18on va dire
00:46:18prêts à faire
00:46:19des victimes collatérales
00:46:20et prêts à tuer
00:46:21des agents pénitentiaires
00:46:22ce qu'ils ont fait
00:46:23l'année dernière
00:46:23à deux reprises
00:46:24et donc Gérald Darmanin
00:46:26a évoqué cette piste
00:46:27en disant
00:46:27la République est confrontée
00:46:28au narcotrafic
00:46:29elle prend des mesures
00:46:30qui vont déranger profondément
00:46:31les réseaux criminels
00:46:32ça a été sa première réaction
00:46:34mais à la fois
00:46:35les services de renseignement
00:46:36les agents pénitentiaires
00:46:38ne connaissent pas
00:46:38d'abord le sigle lui-même
00:46:40alors après
00:46:40les renseignements
00:46:41ne nous parlent pas tous
00:46:43à cœur ouvert
00:46:44et dans le détail
00:46:44de tout ce qu'ils connaissent
00:46:45évidemment
00:46:46mais jusqu'à preuve du contraire
00:46:47ce sigle a surpris
00:46:49tout le monde
00:46:50et ils constatent
00:46:51un mode d'action mêlé
00:46:52pourquoi ?
00:46:53parce que les zones
00:46:54en l'occurrence
00:46:54dans lesquelles
00:46:55la majorité de ces attaques
00:46:56ont eu lieu
00:46:56région parisienne
00:46:57et sud-est de la France
00:46:58sont gangrénées
00:46:59en effet
00:47:00par le narcotrafic
00:47:01mais les slogans
00:47:02eux
00:47:03et les revendications
00:47:04ressemblent beaucoup
00:47:05à la mouvance anarchiste
00:47:06d'extrême gauche
00:47:06quand on invoque
00:47:07les droits de l'homme
00:47:08le droit des prisonniers
00:47:09ici et là
00:47:10à l'intérieur des prisons
00:47:11ou à l'extérieur
00:47:12ça ressemble assez peu
00:47:13aux revendications
00:47:14du narcotrafic
00:47:14qui est un peu
00:47:15dans un autre domaine
00:47:16quand même
00:47:17il y a deux interrogations
00:47:18le recours à la Kalachnikov
00:47:20je le disais
00:47:20et également
00:47:21certains ont noté
00:47:22l'abandon
00:47:23de la mouvance
00:47:23internationaliste
00:47:25pour parler
00:47:25des prisonniers français
00:47:26ça en a étonné certains
00:47:27notamment dans ce slogan
00:47:29et c'est pourquoi
00:47:30certains ont évoqué
00:47:31la possible convergence
00:47:32entre un noyau
00:47:34actif de militants
00:47:35qui sont contre
00:47:36l'enfermement
00:47:36de manière générale
00:47:37on les avait déjà
00:47:38vu intervenir
00:47:38à proximité des CRA
00:47:40vous savez
00:47:40des centres de rétention
00:47:41administrative
00:47:41ils sont contre
00:47:43l'enfermement
00:47:43de manière générale
00:47:44et d'ailleurs même
00:47:44à l'intérieur des frontières
00:47:45les frontières
00:47:46sont déjà un enfermement
00:47:47et à la sortie des prisons
00:47:51pardon
00:47:51des narcos
00:47:52ou du grand banditisme
00:47:53qui pourraient
00:47:54en sortant de prison
00:47:55être éventuellement
00:47:56politisés
00:47:57via ces groupes
00:47:58ce qui est sûr
00:47:59c'est que ces attaques
00:47:59aujourd'hui
00:48:00s'inscrivent dans un contexte
00:48:01déjà extrêmement tendu
00:48:03dans les prisons
00:48:04et pour les surveillants
00:48:05pénitentiaires
00:48:05et beaucoup d'entre eux
00:48:07ont fait savoir
00:48:07que peu importe
00:48:08entre guillemets
00:48:09qui se cachait
00:48:11derrière ces attaques
00:48:12il fallait
00:48:12que ça se paye cher
00:48:14quel est ce contexte
00:48:16dénoncé par les surveillants
00:48:18et que l'on retrouve
00:48:19différemment
00:48:20dans les revendications
00:48:21de ces actions
00:48:22finalement
00:48:23mais c'est vrai
00:48:23que le parallèle
00:48:24est intéressant
00:48:25entre les deux
00:48:25parce qu'on a
00:48:26d'un côté
00:48:27alors on nous dit
00:48:27les mesures prises
00:48:28par Gérald Darmanin
00:48:29on pense immédiatement
00:48:30aux prisons
00:48:31de haute sécurité
00:48:32à l'isolement
00:48:33recours à l'isolement
00:48:34dans les prisons
00:48:34ou encore à la privation
00:48:36des activités ludiques
00:48:37vous savez
00:48:37qu'il avait évoqué
00:48:38dans les prisons
00:48:39et ça évidemment
00:48:40ça ne provoque pas
00:48:41la colère
00:48:41des surveillants pénitentiaires
00:48:43qui eux en revanche
00:48:44évoquent non seulement
00:48:45le manque de personnel
00:48:46le manque de reconnaissance
00:48:48mais également
00:48:49et surtout
00:48:50j'allais dire
00:48:50la surpopulation carcérale
00:48:52et ça on retrouve également
00:48:53la critique
00:48:54de la surpopulation carcérale
00:48:56à la fois du côté
00:48:57des prisonniers
00:48:57et des défenseurs
00:48:59des droits
00:48:59des prisonniers
00:49:00alors
00:49:01ces sujets
00:49:02sont toujours abordés
00:49:03par le défenseur des droits
00:49:04par les différentes associations
00:49:06sous l'angle
00:49:07et sous le prisme
00:49:08des prisonniers eux-mêmes
00:49:09alors que la France
00:49:10offre des conditions
00:49:11de détention
00:49:12digne
00:49:14enfin d'une dignité
00:49:15élémentaire
00:49:16me paraît
00:49:17en effet
00:49:18un horizon
00:49:19qu'on pourrait
00:49:20s'imposer
00:49:21j'ai aucun problème
00:49:22avec ça
00:49:22et que 3 personnes
00:49:23tombent sur un matelas
00:49:25avec 2 personnes
00:49:27sur un lit superposé
00:49:29dans 3 mètres carrés
00:49:30je suis d'accord
00:49:31que nous avons
00:49:31un énorme problème
00:49:33mais il faut aussi
00:49:34comprendre
00:49:34que cette surpopulation
00:49:35carcérale
00:49:36pèse énormément
00:49:37sur le travail
00:49:38des agents pénitentiaires
00:49:39voire
00:49:40elle le rend
00:49:40impossible
00:49:41parce qu'à défaut
00:49:42de faire le coeur
00:49:43du métier des surveillants
00:49:44pénitentiaires
00:49:45c'est quoi ?
00:49:45c'est de connaître
00:49:46les prisonniers
00:49:47donc d'accompagner
00:49:48le temps de détention
00:49:49donc d'accompagner
00:49:50aussi le renseignement
00:49:52que permet la détention
00:49:53d'accompagner les prisonniers
00:49:54qui le méritent
00:49:55vers une réinsertion
00:49:56que toute la société
00:49:56mérite avec eux
00:49:57accessoirement
00:49:58et donc
00:49:59de faire ce travail
00:50:01de proximité
00:50:02avec les prisonniers
00:50:02quand vous avez
00:50:03une surpopulation
00:50:04la sécurité
00:50:05vous êtes en permanence
00:50:06en train de gérer
00:50:06que ça ne parte pas
00:50:08trop trop trop
00:50:09en vrille
00:50:11en vrille
00:50:12voilà
00:50:12et par ailleurs
00:50:14vous essayez de gérer
00:50:15au plus urgent
00:50:16et donc
00:50:17quand vous ne pouvez plus
00:50:18faire votre coeur de métier
00:50:19vous achetez la paix sociale
00:50:21et ce que l'on retrouve
00:50:22dans certains quartiers
00:50:23en France
00:50:23et bien on le retrouve
00:50:24malheureusement
00:50:25en prison
00:50:26dans la gestion quotidienne
00:50:27des détenus
00:50:28et le plus terrible
00:50:29dans ce qui nous arrive
00:50:30ces derniers jours
00:50:30c'est que beaucoup
00:50:31d'agents pénitentiaires
00:50:32ont parlé en disant
00:50:32qu'ils n'étaient pas surpris
00:50:33des attaques elles-mêmes
00:50:34mais de leur coordination
00:50:36c'est ça qui était nouveau
00:50:37pourquoi ?
00:50:38parce que ces derniers mois
00:50:39nous avions déjà
00:50:40des attaques
00:50:40seulement elles n'étaient pas coordonnées
00:50:42et comme disait Mathieu
00:50:42tout à l'heure
00:50:43nous nous sommes habitués
00:50:44à tellement de choses
00:50:45notamment celle-ci
00:50:46cet été quand même
00:50:48à la prison des Beaumettes
00:50:49on avait eu des départs
00:50:50de feu volontaires
00:50:51dans le quartier disciplinaire
00:50:53de la prison
00:50:53les prisonniers
00:50:54avaient des revendications
00:50:55là encore
00:50:56et il y a un peu moins
00:50:57d'un mois
00:50:57c'était fin mars
00:50:58trois véhicules personnels
00:51:00d'agents pénitentiaires
00:51:01dans la banlieue de Bordeaux
00:51:01avaient été incendiés
00:51:03avec des cocktails
00:51:03Molotov
00:51:04vous voyez que
00:51:04le ressort
00:51:06existait déjà
00:51:07ces agressions
00:51:08elles existent déjà
00:51:09et dans de telles circonstances
00:51:11comment est-ce que
00:51:12cette période
00:51:12de détention
00:51:13pourrait être un gain
00:51:14pour la société
00:51:15ce qui est quand même le but
00:51:16évidemment la réponse
00:51:17est impossible
00:51:19et le ministre de l'Intérieur
00:51:21nous disait hier
00:51:21que c'est difficile
00:51:23à prévoir
00:51:23le service de renseignement
00:51:25on a envie de se dire
00:51:25c'est une action coordonnée
00:51:27qu'ils ont tellement de boulot
00:51:28qu'on n'arrive pas
00:51:30effectivement
00:51:31à prévoir tout ça
00:51:32merci Charlotte
00:51:34Mathieu on a deux sujets
00:51:36Harvard
00:51:37et la foire du trône
00:51:39ce qui est incroyable avec vous
00:51:40c'est que vous avez réussi
00:51:41à faire un lien
00:51:41je vous laisse présenter
00:51:43on voulait absolument
00:51:45aborder ces deux sujets
00:51:46alors il fallait trouver le lien
00:51:47mais il s'impose
00:51:48assez naturellement
00:51:49on dit souvent
00:51:49d'une société
00:51:50qu'elle pourrit par la tête
00:51:51mais on dit aussi
00:51:52qu'elle se décompose
00:51:53par le bas
00:51:53à certains égards
00:51:54on peut dire
00:51:55que la tête
00:51:56même dans le mot occidental
00:51:57c'est Harvard
00:51:58c'est l'université
00:51:59c'est l'université
00:52:00des universités
00:52:01l'université mythique
00:52:02portée par le cinéma américain
00:52:04l'université mythique
00:52:04au coeur de la formation
00:52:06des élites américaines
00:52:07et de l'autre côté
00:52:08de l'autre côté
00:52:09la foire du trône
00:52:10le symbole
00:52:11de la culture populaire
00:52:12en France
00:52:13alors quel est le lien
00:52:13entre les deux
00:52:14on pourrait dire
00:52:14deux lieux de décomposition
00:52:17décadence
00:52:17tel est le trame
00:52:18de fond de cette émission
00:52:19point de départ
00:52:21le choc entre
00:52:22Donald Trump
00:52:23et Harvard
00:52:24en ce moment
00:52:24si on regarde les infos
00:52:26on se dit
00:52:26oh là là
00:52:27Donald Trump
00:52:27veut museler Harvard
00:52:29qu'a-t-il encore fait
00:52:30le vilain Donald
00:52:31le point de départ
00:52:32c'est quand même
00:52:33une décomposition
00:52:34de oui
00:52:35on peut citer
00:52:36effectivement la phrase
00:52:36de Trump
00:52:37toujours aussi subtile
00:52:38Harvard est une farce
00:52:39enseigne la haine
00:52:40et la stupidité
00:52:41et ne devrait plus
00:52:42recevoir de fonds fédéraux
00:52:43Trump a l'art
00:52:44de formuler des choses
00:52:45de telle manière
00:52:46qu'il nous donne envie
00:52:46d'être en désaccord
00:52:47avec lui
00:52:47mais revenons
00:52:49il arrive qu'il dise
00:52:50des choses vraies
00:52:50dans une forme fausse
00:52:52que s'est-il passé
00:52:53à Harvard
00:52:54dans le milieu universitaire
00:52:55nord-américain
00:52:56depuis je dirais franchement
00:52:5840 ans
00:52:59mais plus sérieusement
00:52:59depuis une dizaine d'années
00:53:00la plus riche
00:53:01la plus ancienne
00:53:02la plus belle
00:53:03la plus prestigieuse
00:53:03celle où on veut
00:53:04s'installer à vie
00:53:05si on rêve
00:53:06d'une vie universitaire
00:53:06mais d'abord et avant tout
00:53:08c'est une question
00:53:08qui a dérapé
00:53:10premier signe
00:53:10une dérive de la science
00:53:12vers le militantisme
00:53:13il faut comprendre
00:53:14à quel point
00:53:14en sciences sociales
00:53:15en littérature
00:53:16en droit
00:53:17dans bien des domaines
00:53:18la production de la science
00:53:19la recherche scientifique
00:53:20a été remplacée
00:53:21par du militantisme
00:53:23souvent de gauche radicale
00:53:24qui se fait passer
00:53:25pour de la science
00:53:26et cette dérive universitaire
00:53:28des campus
00:53:29n'est pas sans effet
00:53:31ensuite sur la qualité
00:53:32de la formation intellectuelle
00:53:33qui est donnée
00:53:34deuxièmement
00:53:35il y a eu
00:53:36une institutionnalisation
00:53:37de la discrimination raciale
00:53:40anti-blanche
00:53:41et anti-asiatique
00:53:42dans les grandes universités
00:53:43de Ivy League
00:53:44comme on dit
00:53:44de la côte est essentiellement
00:53:45globalement
00:53:46parce qu'on ne voulait plus
00:53:47seulement choisir
00:53:48sur le mode
00:53:49de la sélection individuelle
00:53:50mais en fonction du quota
00:53:52de différents groupes
00:53:53qu'on veut représenter
00:53:54plutôt que de la compétence individuelle
00:53:56quelle que soit la couleur des gens
00:53:57et bien les asiatiques
00:53:58ont été discriminés négativement
00:54:00parce que bon
00:54:00globalement
00:54:00ils étaient meilleurs
00:54:01mais il y en avait trop
00:54:02donc il y en avait moins
00:54:03et aussi pour une partie des blancs
00:54:04donc une forme
00:54:05d'institutionnalisation
00:54:06de racisme administratif
00:54:08politique de censure
00:54:09Dieu sait qu'on en a beaucoup parlé
00:54:11la censure était devenue
00:54:12la norme sur les universités
00:54:13une hégémonie idéologique
00:54:15j'ai les chiffres ici
00:54:16qui sont assez amusants
00:54:17en 2022
00:54:18dans Harvard Crimson
00:54:19pardonnez-moi la prononciation
00:54:21on demandait aux professeurs
00:54:22de s'auto-identifier idéologiquement
00:54:24comment vous classez-vous
00:54:25bien il y avait
00:54:25en 2022
00:54:2680% s'auto-identifier
00:54:28comme liberals
00:54:29donc de gauche
00:54:29et 1% comme conservateurs
00:54:31certains vers un déséquilibre
00:54:33et plus récemment
00:54:35avec le 7 octobre
00:54:36et bien l'antisémitisme
00:54:38l'antisémitisme
00:54:38qui s'est manifesté
00:54:40dans les universités d'élite
00:54:41les universités d'exception
00:54:42donc qu'est-ce qu'on a vu
00:54:43devant ça
00:54:44c'est le wokisme finalement
00:54:45c'est le mot
00:54:45le mot wokisme
00:54:46qu'on utilise trop
00:54:47quelquefois
00:54:47mais là il décrit
00:54:48exactement la dérive
00:54:49des universités américaines
00:54:50Trump dit
00:54:52vous devez
00:54:53vous réformer
00:54:54vous devez globalement
00:54:55assurer un plus grand pluralisme
00:54:57dans l'université
00:54:57vous devez en finir
00:54:58avec les politiques
00:55:00d'équité, diversité, inclusion
00:55:01qui est l'autre nom
00:55:02du racisme anti-blanc
00:55:03et racisme anti-asiatique
00:55:04du racialisme obsessionnel
00:55:06et administratif
00:55:07de l'université
00:55:08il dit
00:55:08il faut faire un audit
00:55:09du corps enseignant
00:55:10et des étudiants
00:55:11il dit globalement
00:55:12qu'en est
00:55:13qui est devenue l'université
00:55:14aujourd'hui
00:55:14il dit
00:55:14si vous ne vous soumettez pas
00:55:15à moi immédiatement
00:55:16on coupe les fonds
00:55:17c'est là que la méthode
00:55:18Trumpienne apparaît
00:55:18et ce qui est fascinant
00:55:20c'est que l'université
00:55:21dit non
00:55:21nous n'acceptons pas
00:55:23ces demandes
00:55:24de Donald Trump
00:55:25et bien pourquoi
00:55:26au nom de la liberté académique
00:55:27et au nom du refus
00:55:28de la censure
00:55:29donc là c'est du génie
00:55:30parce que les universités
00:55:31qui ont pratiqué
00:55:31la négation de la liberté académique
00:55:33pendant des années
00:55:34qui ont pratiqué
00:55:34l'hégémonie idéologique
00:55:35l'idéologie de gauche obligatoire
00:55:37aujourd'hui
00:55:38et qui ont censuré
00:55:39mais combien de fois
00:55:40ont-ils censuré
00:55:40briser les carrières
00:55:41empêcher les carrières
00:55:42de ceux qui n'étaient pas
00:55:43dans le moule dominant
00:55:44et bien
00:55:45on les a bloqués
00:55:46pendant des années
00:55:47et là l'université dit
00:55:48non non non
00:55:48nous sommes les défenseurs
00:55:50de la liberté d'expression
00:55:50contre le terrible Donald
00:55:52qui veut la piétiner
00:55:53et comment ça nous est raconté
00:55:54dans les médias internationaux
00:55:55on nous dit Trump
00:55:56s'en prend à la liberté académique
00:55:58et est prêt à mettre
00:55:59un pistolet financier
00:56:00sur la tente des universités
00:56:01pour ça
00:56:01de ce point de vue
00:56:02on est devant
00:56:03une relative désinformation
00:56:04probablement involontaire
00:56:06parce que si les gens
00:56:07prenaient la peine de lire
00:56:07ils verraient
00:56:08qu'il ne s'agit pas de cela
00:56:09la méthode de Trump
00:56:10peut être brutale
00:56:11j'en conviens
00:56:11le diagnostic
00:56:12à partir duquel
00:56:14il veut agir
00:56:15me semble fondé
00:56:16l'angle
00:56:17la décadence
00:56:18c'est ce que vous avez dit
00:56:19sur le fil conducteur
00:56:20comment vous faites le lien
00:56:22avec la foire du trône
00:56:23du sommet à la base
00:56:24du sommet à la base
00:56:25de l'Occident
00:56:26tout entier
00:56:27des deux rives de l'Occident
00:56:28comme je travaille
00:56:29donc qu'est-ce que j'entends par là
00:56:31vous êtes brillant
00:56:31et bien la foire du trône
00:56:33qu'est-ce que c'est
00:56:34c'est un symbole en fait
00:56:35d'une fête populaire
00:56:35c'est la culture populaire
00:56:37foraine
00:56:38la culture populaire
00:56:38dans ce qu'elle a
00:56:39de plus réjouissant
00:56:40c'est l'anticulture
00:56:42des grands parcs à thèmes
00:56:43multimillionnaires
00:56:44gigamillionnaires
00:56:46qui sont réservés
00:56:47à ceux qui ont
00:56:47les catégories sociales
00:56:48qui ont vraiment
00:56:49les moyens
00:56:49de les fréquenter
00:56:51la foire du trône
00:56:52c'est la foire du village
00:56:52finalement
00:56:53mais en grand format
00:56:54la foire foraine
00:56:55la fête foraine
00:56:56la fête un peu itinérante
00:56:57qu'est-ce qu'on a vu
00:56:58ces derniers jours
00:56:59à la fête du trône
00:57:00la foire du trône
00:57:01et bien des perturbations
00:57:02je vais citer le Figaro
00:57:03qui est assez
00:57:04là-dessus
00:57:04est assez clair
00:57:05on traduira ensuite
00:57:06une violente rixe
00:57:08entre une bande de jeunes
00:57:09lesquels
00:57:11ça c'est moi qui dis
00:57:11et des forains
00:57:13a éclaté le lundi soir
00:57:14dans cette fête foraine
00:57:15historique située
00:57:16dans le deuxième
00:57:17arrondissement de Paris
00:57:17bande de jeunes
00:57:19je pense que ce qui est
00:57:20fascinant dans notre époque
00:57:21c'est quand on dit ça
00:57:22on ne dit rien
00:57:23pourtant on dit tout
00:57:23tout le monde comprend
00:57:24de quels jeunes on parle
00:57:25probablement pour apprendre
00:57:27la formule du ministre
00:57:28de l'Intérieur
00:57:29probablement des
00:57:31Kévin et des Mathéo
00:57:32l'ancien ministre de l'Intérieur
00:57:33oui effectivement
00:57:34très juste l'ancien ministre de l'Intérieur
00:57:35Gérald Darmanin
00:57:36donc on connait
00:57:37des bandes de jeunes
00:57:38qui se présentent à la foire du trône
00:57:39et qu'est-ce qu'ils font ?
00:57:40font du tumulte
00:57:41font des agressions
00:57:43bien souvent
00:57:43déstabilisent les événements
00:57:45pour se filmer
00:57:46mettre cela
00:57:47sur les réseaux sociaux
00:57:48et mettre en scène
00:57:49en fait
00:57:50leurs exploits
00:57:51de petites brutes
00:57:52de petites racailles
00:57:53qui se permettent
00:57:54de terroriser
00:57:55cette fête
00:57:56qui est par ailleurs
00:57:56familiale
00:57:57cette fête qui est familiale
00:57:59donc on doit comprendre
00:57:59des gens normaux
00:58:00se présentent là
00:58:01qui n'ont pas nécessairement
00:58:02beaucoup d'argent
00:58:03ils se présentent là
00:58:04pour avoir l'occasion
00:58:04d'offrir des membres
00:58:05un moment agréable
00:58:06à leur famille
00:58:07et bien qu'est-ce qu'on voit
00:58:08les petites racailles
00:58:09décident dans les circonstances
00:58:10de foncer
00:58:11de confisquer l'événement
00:58:12et quelquefois
00:58:13il y a un affrontement
00:58:13donc entre les racailles
00:58:14en question
00:58:15et les forains
00:58:16et qu'est-ce qu'on nous a dit
00:58:17dans les circonstances
00:58:18qu'il s'agissait
00:58:19d'un différent commercial
00:58:20la formule avait
00:58:21quelque chose d'étonnant
00:58:22qu'est-ce qu'on doit voir
00:58:24à travers cela
00:58:25moi je refuse
00:58:26de traiter l'insécurité
00:58:27comme un simple événement
00:58:28qui relève de l'ordinaire
00:58:30de l'insécurité
00:58:30quand je vois des scènes
00:58:32comme celle-là
00:58:32je ne peux m'empêcher
00:58:33de penser à Crépole
00:58:34on me dira qu'il n'y a pas
00:58:35de lien
00:58:35mais je crois qu'il y en a un
00:58:36c'est-à-dire des bandes
00:58:37qui décident
00:58:38d'occuper des espaces
00:58:39pour y imposer leur loi
00:58:41pour y imposer leur domination
00:58:42donc c'est une délinquance
00:58:44qui est conquérante
00:58:45c'est une délinquance
00:58:46où un groupe
00:58:47cherche à s'imposer
00:58:48à un autre
00:58:48pour y imposer sa loi
00:58:50pour montrer
00:58:50qui est le plus fort
00:58:51qui peut frapper
00:58:52qui doit se cacher
00:58:53qui peut frapper
00:58:54qui doit se défendre
00:58:55d'ailleurs
00:58:56soit dit en passant
00:58:57les autorités sont intervenues
00:58:58les forces policières
00:58:59sont intervenues
00:59:00pour rétablir un peu
00:59:01l'ordre à la foire du trône
00:59:02donc je précise
00:59:04que c'est souvent
00:59:04la soirée venue
00:59:05que ces groupes
00:59:07qui déstabilisent
00:59:08les événements
00:59:08apparaissent
00:59:09donc qu'est-ce qu'on entend
00:59:10les familles
00:59:10de plus en plus
00:59:11tendent à se dire
00:59:12on ne va pas s'éterniser
00:59:13on ne va pas s'y présenter
00:59:14si on risque
00:59:15d'être pris
00:59:16dans une bataille de racailles
00:59:17si on risque de tomber
00:59:18sur des petites terreurs
00:59:19qui veulent imposer leur loi
00:59:20si cette délinquance
00:59:22conquérante
00:59:22ou un groupe
00:59:23cherche à s'imposer aux autres
00:59:24à l'échelle de l'histoire
00:59:25quand on va raconter tout ça
00:59:26ce sera tout simplement
00:59:27des groupes
00:59:30de transformation du territoire
00:59:31une souveraineté nouvelle
00:59:32s'incarne par le travail
00:59:33des bandes
00:59:33et bien devant tout cela
00:59:34je crains
00:59:35et là je ferai mon lien
00:59:36que ça se décompose par le bas
00:59:38la décomposition
00:59:38de la France
00:59:39des fêtes populaires
00:59:40tout comme de l'autre côté
00:59:41ça se décompose aussi
00:59:42les élites qui se veulent pensantes
00:59:44d'un côté comme de l'autre
00:59:45nous avons l'impression
00:59:45de perdre quelque chose
00:59:46d'essentiel
00:59:47conquête territoriale
00:59:51au coeur de la fête
00:59:53de la foire du trône
00:59:54au coeur de la fête
00:59:54au coeur de la fête
00:59:55familiale
00:59:56merci beaucoup
00:59:57Mathieu
00:59:58merci Gabriel
00:59:59merci mon Marc
01:00:01merci ma belle Charlotte
01:00:02excellent titre de programme
01:00:03Pascal Pro tout de suite