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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2025-04-09##

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News
Transcription
00:00:00Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
00:00:06Nous sommes en guerre.
00:00:07Ces zones, c'est la chose la plus inégalitaire qui existe.
00:00:10C'est de l'obsolescence programmée.
00:00:12C'est une des plus grandes lois de ségrégation sociale de l'histoire de la République.
00:00:16Mais de quoi on parle ?
00:00:18Je ne peux pas survivre quand il n'y a que des blonds aux yeux bleus.
00:00:21C'est au-delà de mes forces.
00:00:22Le pays est en train de se scinder.
00:00:23La France des campagnes était extraordinairement arriérée par rapport au Maroc des villes.
00:00:27Les citoyens riches de centre-ville.
00:00:29Ah mon jacouille, tu ne veux pas venir à Stable avec nous ?
00:00:31Et puis les gueux à qui on veut interdire les villes.
00:00:34Oh non, non, non, non, c'est une erreur.
00:00:36D'abord, les mois riches, ils n'ont pas de voiture.
00:00:39On est en train de fabriquer des sous-citoyens.
00:00:41C'est en guerre !
00:00:42Nous sommes en guerre.
00:00:44Excellent teasing de Julien Delmas pour inaugurer cette émission lourde de sens.
00:00:51Nous sommes le 9 avril, jour fatidique.
00:00:54Nous sommes en guerre.
00:00:55Les tarifs trumpistes vont s'appliquer.
00:00:57Le tsunami arrive.
00:00:58Ça va être terrifiant.
00:01:00Le monde entier est en train de retenir son souffle.
00:01:04Qu'est-ce que va nous faire ?
00:01:06Que vont nous faire les tarifs douaniers ?
00:01:08Et puis la bourse, la bourse, la bourse est en train de baisser, baisser, baisser encore.
00:01:13La bourse, la bourse ou la vie ?
00:01:15On va en parler avec Marc Toiti, que nous sommes toujours heureux de recevoir.
00:01:19Et vous allez voir, c'est très intéressant ce qui se passe en ce moment.
00:01:22Et puis évidemment, vous allez entendre Stéphane Séjourné, cette lumière sans laquelle nous n'existerions pas.
00:01:27Stéphane Séjourné qui a trouvé la solution.
00:01:31Et puis, nous allons parler évidemment des ZFE et des PPO.
00:01:34C'est les ZFE, les zones à faible émission.
00:01:37Eh bien, nous allons recevoir le sénateur Henri Louau et Alexandre Jardin, l'écrivain Alexandre Jardin,
00:01:43qui s'est beaucoup impliqué, lui et d'autres, dans cette bataille.
00:01:47Parce que, qu'est-ce qu'on dit ?
00:01:49On dit que, évidemment, si vous n'avez pas les voitures avec les critères suffisants,
00:01:52vous n'entrerez pas dans les grandes villes.
00:01:55Et oui, et oui, il faut protéger la planète et la France en particulier.
00:01:59Et donc, si vous n'avez pas la voiture qu'il faut,
00:02:01si vous n'avez pas 40 000 euros pour acheter une voiture électrique,
00:02:04tant pis pour vous, vous n'entrerez pas.
00:02:07Voilà, eh bien, écoutez, il faut que chacun reste à sa place, bien sûr.
00:02:10Et puis, après, les Pères, les Huets et les Bravos,
00:02:13nous allons parler quand même d'une certaine manière de faire du journalisme
00:02:18et d'une entreprise qui marche très très fort, Mediapart,
00:02:22avec, effectivement, son fondateur, le journaliste Edwin Plenel,
00:02:25un des journalistes les plus connus et à juste titre de France,
00:02:28et de Navarre, et c'est Gilles Gettner,
00:02:31un journaliste, lui aussi, qui a enquêté sur Mediapart et sur Edwin Plenel.
00:02:35Et vous allez voir, c'est très très très intéressant.
00:02:38Accrochez-vous, à tout de suite.
00:02:41Je n'aime pas la planquette de Vaud.
00:02:44Je n'aime pas la planquette de Vaud.
00:02:47Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:02:51La bourse de Tokyo chute de 5% mercredi.
00:02:54À Séoulien, Dyskospi a reculé de 0,5%.
00:02:58La bourse de Sydney a baissé.
00:03:00Les places chinoises, Shanghai, Hong Kong,
00:03:03la bourse de Taiwan a plongé de 5,8%.
00:03:05Et chez nous, à Paris, la bourse perd 3,52%.
00:03:09Oui, oui, alors je vous parle.
00:03:10Londres a enregistré une baisse de 2,54%.
00:03:13Francfort dégringolerait de 3,36%.
00:03:18Mais que se passe-t-il ?
00:03:20Mais on marche sur quoi ?
00:03:21Sur la bourse ?
00:03:22Eh bien, on va en parler tout de suite.
00:03:25Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:03:27Le fait du jour.
00:03:28Eh oui, ah bah, monnaie, monnaie, monnaie.
00:03:37Mais en attendant, en attendant, qu'est-ce qui se passe ?
00:03:40Comme je vous ai dit, aujourd'hui,
00:03:42les tarifs commandés par le gouvernement Trump,
00:03:45les tarifs douaniers, etc.,
00:03:47s'appliquent un peu partout dans le monde,
00:03:49avec les conséquences que l'on sait.
00:03:50Marc Toiti, bonjour.
00:03:51Bonjour, cher André.
00:03:52Bonjour à toutes et à tous.
00:03:54Ravi de vous avoir.
00:03:55Vous êtes économiste.
00:03:56Je rappelle que vous êtes conseiller économique de Itoro
00:03:58et que vous avez votre chaîne YouTube
00:04:01qui marche très bien, Marc Toiti TV.
00:04:03Alors, là, on veut comprendre.
00:04:05Est-ce que c'est le début de la fin ?
00:04:08Est-ce que c'est l'effondrement ?
00:04:10Qu'est-ce qui se passe ?
00:04:11Est-ce que Trump est une espèce de bout de feu
00:04:13qui fait n'importe quoi pour mettre l'incendie à la planète ?
00:04:17Expliquez-nous.
00:04:17Je pense qu'on rentre dans un nouveau monde, tout simplement.
00:04:20C'est-à-dire que ce n'est pas la fin du monde,
00:04:21c'est la fin d'un monde.
00:04:23Pour un nouveau qui est en train de s'installer,
00:04:24c'est-à-dire qu'effectivement,
00:04:25on était dans un monde de libre-échange,
00:04:28heureux, a priori heureux,
00:04:30sauf qu'il y avait effectivement des distorsions.
00:04:32Et de sacrées distorsions.
00:04:33Et notamment les Chinois, effectivement,
00:04:35qui ont des excédents commerciaux énormes.
00:04:37C'est-à-dire que là, ils ont battu un record le mois dernier.
00:04:39On est au compte plus de 1 000 milliards de dollars
00:04:43d'excédents commerciaux.
00:04:441 000 milliards d'excédents ?
00:04:451 000 milliards d'excédents.
00:04:47Dites-moi juste un mot.
00:04:48Notre balance commerciale, nous, on est une première.
00:04:49Nous, on est déficitaires.
00:04:50Nous, les Français, on est déficitaires
00:04:51de l'ordre de 80 à 100 milliards.
00:04:53Ça dépend, on avait eu des records à 150 milliards
00:04:55il y a quelques années.
00:04:57Et de l'autre côté, les Américains,
00:04:58eux, sont déficitaires de 1 000 milliards de dollars.
00:05:01Donc, en fait, que dit aujourd'hui Trump ?
00:05:02Il dit simplement, il faut que ça change.
00:05:04Donc, il va mettre...
00:05:06L'Amérique a une dette colossale.
00:05:07Il est en train de mettre surtout des tarifs douaniers
00:05:10pour tout le monde.
00:05:11Et c'est vrai que la Chine a voulu jouer la surenchère.
00:05:14Donc là, maintenant, il annonce des tarifs douaniers
00:05:16pour la Chine de 104%.
00:05:17104%.
00:05:18104%.
00:05:19Ah oui, c'est bon, les enchères sont montées, quoi.
00:05:21Exactement.
00:05:22Donc, à partir de là, c'est sûr qu'on est dans un monde
00:05:25de protectionnisme.
00:05:26Et quand, effectivement, il y a du protectionnisme,
00:05:29il y a deux conséquences.
00:05:29Ça veut dire qu'il y a moins d'échanges internationaux,
00:05:32il y a moins de commerce mondial,
00:05:33il y a moins d'exportations, etc.
00:05:34Donc, ça fait ralentir la croissance mondiale.
00:05:37Et de l'autre côté, ça peut générer également de l'inflation.
00:05:40Parce qu'évidemment, si on produit, par exemple,
00:05:41si on arrête d'acheter chinois aujourd'hui, en France,
00:05:44et qu'on produit tout en France,
00:05:45déjà, ça va prendre du temps.
00:05:46Parce que, par exemple, faire un ordinateur en France,
00:05:48ça n'existe pas, un ordinateur français fait en France.
00:05:50Donc, ça va prendre du temps.
00:05:51Et surtout, ça va générer de l'inflation.
00:05:53Et donc, à partir de là, s'il y a moins de croissance,
00:05:56plus d'inflation, ce qu'on appelle une stagflation,
00:05:58c'est-à-dire stagnation économique, inflation élevée,
00:06:00ça casse le pouvoir d'achat, ça fait du chômage,
00:06:02ça casse les profits des entreprises.
00:06:04Et donc, évidemment, les marchés boursiers,
00:06:05hop, s'effondrent.
00:06:06Mais attention, sur la baisse boursière,
00:06:08elle est tout à fait logique, voire salutaire.
00:06:11Parce qu'on avait une augmentation beaucoup trop forte
00:06:14ces dernières années.
00:06:15Et là, au moment où nous en parlons,
00:06:17c'est vrai qu'on a le krach,
00:06:18ou le mini-krach le plus fort,
00:06:20depuis mars 2020.
00:06:22C'est-à-dire, c'était le début de la pandémie.
00:06:23Pas si longtemps, ah oui, depuis la pandémie.
00:06:25On croit que c'était la fin du monde à l'époque, rappelez-vous,
00:06:26parce qu'on a pu nous enfermer, on a essayé, bon bref.
00:06:28Donc là, les marchés, évidemment, se sont effondrés.
00:06:30Là, c'est du même acabit.
00:06:32On a la même baisse aujourd'hui qu'en mars 2020.
00:06:35Et ce qui est surprenant, c'est que,
00:06:37quelle est la bourse qui baisse le plus ?
00:06:38Parce que ce n'est pas la bourse américaine,
00:06:40c'est la bourse française.
00:06:41La bourse française baisse plus.
00:06:42Le 440, il baisse plus aujourd'hui
00:06:44que le Sander & Poor's 500, que le Dow Jones.
00:06:46À votre avis ?
00:06:47Parce que, justement, qui sont les plus impactés ?
00:06:50Parce que là, on est en train de dire,
00:06:51c'est la bien-pensance,
00:06:53les Américains sont en train de se suicider.
00:06:55Oui, et puis c'est le consommateur américain
00:06:57qui va le prendre le plus.
00:06:58Alors que nous, tout va aller bien pour le meilleur du monde.
00:06:59Non, qui va le plus s'offrir ?
00:07:01C'est évidemment, malheureusement,
00:07:02les clients,
00:07:05enfin les fournisseurs plutôt des Etats-Unis.
00:07:06C'est-à-dire, nous qui vendons.
00:07:07L'un des rares pays avec lesquels la France
00:07:09a un excédent public, un excédent commercial,
00:07:11ce sont les Etats-Unis.
00:07:13Donc là, on va perdre cet excédent.
00:07:14Alors, ça m'a beaucoup amusé
00:07:15quand on a entendu dernièrement
00:07:16M. Macron, par exemple,
00:07:18à dire, on va faire mal aux Américains.
00:07:19Nous, les Français, on va punir les Américains.
00:07:21Ah, très bien, alors comment on va faire ?
00:07:23Voyons, on va leur mettre des droits de douane.
00:07:24Il y a un petit problème.
00:07:25C'est que, quand on regarde les exportations françaises
00:07:27vers les Etats-Unis,
00:07:29c'est 3% de notre PIB, de notre richesse.
00:07:313% à chaque année.
00:07:33Oui, c'est pas grand-chose.
00:07:34C'est pas énorme, mais c'est pas rien.
00:07:36Mais c'est pas mal, oui, c'est pas rien.
00:07:37Par contre, si vous prenez l'inverse,
00:07:38c'est-à-dire les exportations américaines
00:07:39vers la France, c'est combien ?
00:07:41C'est 0,2% de leur PIB.
00:07:43Du PIB américain.
00:07:44Américain.
00:07:44Donc, vous allez leur faire mal,
00:07:46ça va être un petit peu compliqué
00:07:47pour leur faire mal, vous voyez.
00:07:48Et même au niveau européen,
00:07:49c'est ça le drame.
00:07:50C'est là où le piège se referme.
00:07:52Alors, vous savez que le piège s'est refermé,
00:07:53autant on va vous faire écouter,
00:07:54mais il y a quelqu'un qui a une solution.
00:07:55Ah, écoutez,
00:07:57à mon avis, il va vous donner
00:07:58de vrais conseils, même à vous.
00:08:00C'est Stéphane Séjourné,
00:08:01vous savez, l'ancien ministre
00:08:02des Affaires étrangères.
00:08:03Alors, il était sur France Inter ce matin,
00:08:06et voici la proposition
00:08:07de Stéphane Séjourné
00:08:09pour faire mal aux Américains.
00:08:11Écoutez.
00:08:11Soyons très concrets.
00:08:12Soyons très concrets,
00:08:13ça veut dire que nous pourrions décider
00:08:16de retirer l'ensemble
00:08:20des entreprises américaines
00:08:21des marchés publics,
00:08:22par exemple, européens.
00:08:24Alors, c'est le bazooka économique,
00:08:26puisque un certain nombre de services
00:08:28sur lesquels nous n'avons pas
00:08:30d'autres options
00:08:31que choisir les Américains,
00:08:33notamment les services numériques.
00:08:35Et donc, ça a des implications
00:08:36sur les entreprises européennes.
00:08:38Il faut regarder
00:08:39dans quel secteur exactement
00:08:41et pourquoi nous pouvons le faire.
00:08:43Mais ça fait partie
00:08:44des sujets qui sont sur la table
00:08:46et en discussion aujourd'hui
00:08:47avec l'administration américaine.
00:08:49Évidemment, ça a des impacts majeurs
00:08:51pour les entreprises américaines.
00:08:54Le bazooka économique.
00:08:56C'est surtout pour nous,
00:08:57le bazooka économique.
00:08:58Parce que, moi, je veux bien
00:08:59qu'on mette, effectivement,
00:09:00des droits de boine
00:09:01ou qu'on interdise.
00:09:03C'est surtout dans les services.
00:09:04Les fameuses GAFAM.
00:09:05Oui, on ne va pas donner de nom,
00:09:06mais Microsoft, etc.
00:09:07Bref.
00:09:08Donc, le problème, c'est que
00:09:09si on arrête ça,
00:09:10quelle est l'alternative ?
00:09:12Parce qu'il n'y a pas
00:09:12de GAFAM européen.
00:09:14Il n'y a pas de GAFAM français.
00:09:15Vous comprenez ce qui est ?
00:09:15Il n'y a pas de services informatiques
00:09:17de ce point de vue-là.
00:09:18C'est une erreur.
00:09:19Nous payons aujourd'hui
00:09:21les erreurs stratégiques
00:09:23depuis des années
00:09:24en France et en Europe.
00:09:26un peu quand on voulait
00:09:26une économie sans usine.
00:09:28Vous vous souvenez ?
00:09:29C'est les 90-2000.
00:09:30C'est ce qui, aujourd'hui,
00:09:31nous coûte très cher.
00:09:32On a insuffisamment investi.
00:09:33C'est bien qu'aujourd'hui,
00:09:35on est dépendant, malheureusement,
00:09:36des Américains.
00:09:37Et d'ailleurs,
00:09:37le problème, c'est que
00:09:38qu'est-ce qu'on exporte
00:09:39sur les Etats-Unis ?
00:09:40Des produits manufacturés,
00:09:41des voitures.
00:09:42Pour nous, les Français,
00:09:42également des produits alimentaires,
00:09:43agroalimentaires.
00:09:44Par contre,
00:09:45qu'est-ce qu'on achète
00:09:46aux Américains ?
00:09:47Essentiellement, donc,
00:09:48des services
00:09:48que nous n'avons pas.
00:09:50On ne va pas remplacer
00:09:52Microsoft,
00:09:53Apple et compagnie.
00:09:54Ça sera peut-être possible,
00:09:54mais ça va prendre
00:09:55des années,
00:09:56voire des décennies.
00:09:57Alors, peut-être qu'on va
00:09:57prendre les produits chinois.
00:09:58Ça sera la même chose.
00:09:59Vous voulez les services chinois,
00:10:00mais là,
00:10:00ça sera un peu plus compliqué
00:10:01parce que,
00:10:02n'oubliez pas quand même
00:10:02que la Chine,
00:10:03ce n'est pas une démocratie
00:10:03sans temps
00:10:05et puis qu'il pourrait utiliser
00:10:06également, je dirais,
00:10:07nos informations.
00:10:08Mais surtout,
00:10:08le problème,
00:10:09c'est qu'on importe
00:10:10des produits énergétiques
00:10:12et pharmaceutiques
00:10:13des Etats-Unis.
00:10:14Donc, si vous mettez
00:10:15des droits de douane sur ça,
00:10:16comme on n'a pas d'énergie,
00:10:17notamment les Allemands,
00:10:18parce qu'on a boycotté
00:10:19le gaz russe,
00:10:21comme les Allemands,
00:10:21ils ont arrêté le nucléaire,
00:10:22alors ils pensaient
00:10:23qu'avec les éoliennes,
00:10:24ça allait suffire.
00:10:24Ben non, ça ne suffit pas.
00:10:25Donc, évidemment,
00:10:26ils font autre chose.
00:10:27Donc, ils ont acheté du gaz,
00:10:28notamment américain.
00:10:29Donc, à partir de là,
00:10:30s'ils se suppriment également
00:10:31le gaz américain,
00:10:32qu'est-ce qui va rester ?
00:10:33On va pédaler ?
00:10:34Et c'est ça, le piège.
00:10:36C'est que,
00:10:36si effectivement,
00:10:37on met des droits de douane
00:10:37sur les services
00:10:39ou l'énergie
00:10:40en provenance des Etats-Unis,
00:10:42eh bien,
00:10:43qui va payer à la fin ?
00:10:44C'est le consommateur.
00:10:45Ça va générer
00:10:46une augmentation de l'inflation.
00:10:48Donc, c'est le consommateur
00:10:49français, européen,
00:10:50qui va payer.
00:10:51C'est là où Trump,
00:10:52il prend un risque,
00:10:53c'est vrai,
00:10:54mais un risque calculé.
00:10:55Parce qu'on s'est mis
00:10:56nous-mêmes dans le piège.
00:10:57Hier, je faisais un débat
00:10:58comme ça sur une télé,
00:11:00une chaîne d'info
00:11:01et une économiste disait
00:11:02« Ah mais, en fait,
00:11:03les Américains sont jaloux
00:11:03parce qu'on a beaucoup
00:11:04de croissance
00:11:05dans l'Union européenne. »
00:11:07C'est incroyable
00:11:07qu'on sorte
00:11:08des inépsis pareils.
00:11:10Quand vous regardez
00:11:11les chiffres,
00:11:12tout à fait officiels,
00:11:13au cours des 30 dernières années,
00:11:16le PIB américain,
00:11:17c'est-à-dire la richesse
00:11:17qu'on crée aux Etats-Unis
00:11:18hors inflation,
00:11:19a augmenté d'environ 110%.
00:11:21En France,
00:11:22dans la zone euro,
00:11:23ça a augmenté
00:11:23sur la même période
00:11:24de 55%.
00:11:26Du simple au double.
00:11:27Là, il n'y avait pas Trump.
00:11:28Vous comprenez ?
00:11:29C'est bien lié
00:11:30à nos erreurs.
00:11:31Et là, je vois ça
00:11:32comme une montagne.
00:11:33On va nous mettre
00:11:33le bouc émissaire Trump.
00:11:35On va lui dire
00:11:35« Tout va mal »
00:11:36à cause de Trump.
00:11:38Là, le gouvernement
00:11:38s'apprête à réviser
00:11:39à la baisse
00:11:39sa prévision de croissance.
00:11:40Là, ça cause de Trump.
00:11:41Mais pas du tout.
00:11:42Moi, ça fait déjà des mois
00:11:43que j'annonce 0,5% de croissance.
00:11:45Et donc, ça serait peut-être
00:11:46même pire.
00:11:46Mais alors, Marc Toiti,
00:11:47qu'est-ce qui peut se passer ?
00:11:49Effectivement,
00:11:50parce que ce que vous dites,
00:11:51bon, Trump, lui,
00:11:52il fait tout ça
00:11:53pour les Américains.
00:11:54Le reste, je ne sais pas.
00:11:55Mais attention,
00:11:55Trump, ce qu'il fait,
00:11:56parce que là,
00:11:57on paraît surpris.
00:11:58C'était dans son programme économique.
00:12:00Oui, il l'a dit
00:12:00depuis un an.
00:12:01Mais c'est vrai
00:12:02que nous, on n'a pas l'habitude.
00:12:03Parce qu'en France,
00:12:03un président qui fait
00:12:05ce qu'il a dit,
00:12:06il n'y en a pas beaucoup.
00:12:06Il n'y en a jamais eu.
00:12:07Même en Amérique,
00:12:08vous savez,
00:12:08ils disent,
00:12:09mais Trump a dit,
00:12:10mais vous avez tellement
00:12:11l'habitude de voir
00:12:12les politiciens mentir.
00:12:13Parce que quand ils sont élus,
00:12:15ils n'appliquent pas du tout
00:12:16le programme sur lequel
00:12:17ils ont dit.
00:12:17C'est vrai en Amérique,
00:12:18c'est vrai en France,
00:12:19c'est vrai ailleurs.
00:12:20Mais juste, concrètement,
00:12:22qu'est-ce qui peut se passer
00:12:23sans faire de prédiction
00:12:24et lire dans le mal au café ?
00:12:25C'est ça le drame.
00:12:27C'est qu'effectivement,
00:12:27comme j'évoquais tout à l'heure,
00:12:28c'est que s'il y a
00:12:28une surenchère de protectionnisme,
00:12:30ça va réduire
00:12:31les échanges internationaux.
00:12:33Et donc,
00:12:33si on s'amuse
00:12:34à fermer les frontières,
00:12:35entre guillemets,
00:12:36on a fait ça la dernière fois
00:12:37dans l'entre-deux-guerres
00:12:38et on a vu comment ça s'est terminé.
00:12:39Donc c'est quand même
00:12:40un petit peu dangereux.
00:12:41Et puis surtout,
00:12:42les Américains,
00:12:42ils font ça pourquoi ?
00:12:43Parce qu'ils sont indépendants
00:12:45énergétiquement.
00:12:46Ils peuvent se le permettre,
00:12:48mais nous,
00:12:48on a besoin,
00:12:49malheureusement,
00:12:49heureusement,
00:12:50on a le nucléaire en France
00:12:52qu'on voulait supprimer,
00:12:53rappelez-vous,
00:12:53avec Hollande
00:12:53et même au début avec Macron.
00:12:54Mais on n'a ni pétrole,
00:12:55ni terre rare,
00:12:56ni tout cela.
00:12:57Et surtout,
00:12:57ce qui nous manque,
00:12:58c'est l'innovation.
00:12:59On en a,
00:12:59mais un tout petit peu,
00:13:00insuffisamment.
00:13:01Ce qu'ont également les Chinois,
00:13:03c'est-à-dire ce qu'on ne sait pas,
00:13:04on voit toujours la Chine
00:13:04comme un pays de copieurs,
00:13:05etc.
00:13:06Les Chinois sont les...
00:13:07C'est le deuxième pays au monde
00:13:08qui investit le plus
00:13:09en R&D,
00:13:10en recherche-développement,
00:13:11c'est-à-dire en innovation
00:13:12derrière les Etats-Unis.
00:13:13Donc,
00:13:13eux aussi,
00:13:14ils peuvent s'en sortir.
00:13:14Et moi,
00:13:15je le vois gros comme une montagne.
00:13:16Je pense que malheureusement,
00:13:17on va avoir des accords.
00:13:19Chine,
00:13:21Etats-Unis,
00:13:22Etats-Unis,
00:13:23Inde,
00:13:23etc.
00:13:24Etats-Unis,
00:13:24Russie ?
00:13:25Russie,
00:13:26certainement.
00:13:26Avec l'issue de l'Ukraine ?
00:13:27Et par contre,
00:13:28nous,
00:13:29on va être le dindon de la farce,
00:13:30comme d'habitude.
00:13:31Et c'est ça,
00:13:32moi qui m'inquiète,
00:13:32parce qu'on n'a pas
00:13:33les moyens de rétorsion.
00:13:33Regardez ce qu'a dit
00:13:34Madame von der Leyen
00:13:35il y a quelques jours.
00:13:37On avait dit,
00:13:37oui,
00:13:37on va faire mal aux Américains.
00:13:39Et trois jours après,
00:13:40zéro tarif.
00:13:41On investe nos tarifs.
00:13:42Donc,
00:13:42c'est ça qui aujourd'hui
00:13:43est quand même
00:13:44particulièrement dangereux,
00:13:45c'est qu'on n'a pas
00:13:46les moyens de nos ambitions.
00:13:47Donc,
00:13:47nous,
00:13:47on est très bons
00:13:48pour faire du marketing,
00:13:50on est très bons
00:13:50pour mettre
00:13:51des règles tatillonnes.
00:13:53Vous allez parler
00:13:53des ADFE,
00:13:54on est très bons pour ça.
00:13:55On adore
00:13:56empêcher de tourner en rond.
00:13:57Par contre,
00:13:58pour faire de la croissance
00:13:58ou de l'activité,
00:13:59alors là,
00:13:59il n'y a plus personne.
00:14:00Et donc,
00:14:01c'est ça qu'il y a à ces temps.
00:14:01C'est que nous,
00:14:02on veut mourir guéri,
00:14:03si vous voulez.
00:14:03C'est-à-dire qu'évidemment,
00:14:03on respecte toutes les règles,
00:14:04on a mis des réglementations partout.
00:14:07Donc,
00:14:07on est guéri,
00:14:07entre guillemets,
00:14:08mais on est mort.
00:14:08Donc,
00:14:09ça ne sert à rien.
00:14:09Mais est-ce que,
00:14:10Marc,
00:14:10est-ce qu'il n'y a pas
00:14:11un risque de dérive
00:14:13de la part de Trump
00:14:13qui,
00:14:14parlant tout le temps,
00:14:15etc.,
00:14:16n'ayant visiblement
00:14:17aucun surmoi,
00:14:18peut-être peut franchir
00:14:19des livres
00:14:19qu'il aurait intérêt
00:14:20à ne pas franchir ?
00:14:21Il y a une chose
00:14:21qui m'a inquiété hier,
00:14:22c'est qu'il a dit
00:14:23qu'en fait,
00:14:24il voulait un dollar
00:14:25plus faible.
00:14:26Ça,
00:14:27c'est très dangereux.
00:14:28Parce qu'effectivement,
00:14:29si le dollar baisse vraiment,
00:14:30à ce moment-là,
00:14:31les investisseurs étrangers
00:14:32vont être apeurés.
00:14:33Ils vont ne plus avoir confiance
00:14:34dans les Etats-Unis.
00:14:35Or,
00:14:35qu'est-ce qui fait la force
00:14:36des Etats-Unis ?
00:14:37Ce n'est pas compliqué,
00:14:37c'est justement le rôle du dollar.
00:14:39Le dollar,
00:14:39c'est toujours la réserve
00:14:40de change dans le monde.
00:14:41C'est toujours le moyen
00:14:42des transactions dans le monde.
00:14:4450% des transactions mondiales
00:14:46sont en dollars.
00:14:47Alors que le commerce américain,
00:14:47c'est que 11% du commerce mondial.
00:14:49Ce qui veut dire que
00:14:50si jamais demain,
00:14:51on a une crainte,
00:14:52et là,
00:14:52Trump fait une erreur,
00:14:53je pense,
00:14:53de ce point de vue-là,
00:14:54autant je comprends
00:14:55les tarifs douaniers
00:14:55pour faire mal à la Chine,
00:14:57parce que le problème,
00:14:57c'est la Chine,
00:14:58disons-le.
00:14:58Bien sûr, bien sûr.
00:14:59C'est essentiellement avec nous.
00:15:00Les Américains ont assez
00:15:01d'avoir des déficits commerciaux
00:15:03énormes avec la Chine
00:15:04et également avec l'Union européenne.
00:15:06Mais si jamais le dollar baisse trop,
00:15:08alors là,
00:15:08ça peut créer une crise de confiance
00:15:10et ça peut faire mal
00:15:12à l'hégémonie du dollar.
00:15:13Et là,
00:15:13les Américains peuvent vraiment
00:15:14s'effondrer.
00:15:15Donc je pense que là,
00:15:16il faut qu'ils s'arrêtent.
00:15:17Moi, je pense que là,
00:15:18c'est ce qu'il va faire.
00:15:18On voit bien,
00:15:19même avec Elon Musk,
00:15:20ça commence à chauffer un petit peu.
00:15:22Donc il va certainement temporiser.
00:15:24Oui, ça va se calmer.
00:15:24C'est un négociateur.
00:15:25Moi, je pense qu'il veut
00:15:26de la négociation.
00:15:26C'est-à-dire que maintenant,
00:15:27qu'est-ce qu'il est en train de dire
00:15:28à beaucoup de pays,
00:15:29notamment asiatiques,
00:15:31hors Chine ?
00:15:31Il est en train de leur dire,
00:15:32voilà,
00:15:33si vous continuez d'utiliser le dollar
00:15:34dans vos réserves de change,
00:15:36dans vos transactions,
00:15:36je ne vous mets pas
00:15:37de droit de douane.
00:15:38C'est de la négociation.
00:15:39Oui, c'est de la négociation.
00:15:40Donc à partir de là...
00:15:40Il demande beaucoup
00:15:41pour avoir en partie
00:15:42ce qu'il veut.
00:15:43Alors, on ne sait pas
00:15:44si c'est vrai,
00:15:44mais a priori,
00:15:4470 pays auraient déjà demandé
00:15:46de négocier avec les Etats-Unis.
00:15:48C'est ce que dit l'Américain.
00:15:49Toujours est-il que...
00:15:50Mais, encore une fois,
00:15:51le problème, il est très clair.
00:15:53C'est...
00:15:53L'enjeu, c'est l'emploi.
00:15:55Pour tous ceux qui nous écoutent,
00:15:56c'est le chômage.
00:15:57Or, nous, déjà en France,
00:15:58nous sommes déjà sur une récession.
00:16:00Le PIB français a baissé
00:16:01au quatrième trimestre.
00:16:02Il va sûrement baisser au premier.
00:16:03Il y aura certainement
00:16:04une révision à la baisse
00:16:05des prisons de croissance.
00:16:06Donc, ça veut dire
00:16:06plus de chômage.
00:16:08Alors qu'aux Etats-Unis,
00:16:09il y a un taux de chômage
00:16:10de 4,2%.
00:16:11Donc, c'est le plein emploi.
00:16:13Donc, à partir de là,
00:16:14même s'il y a un à-coup économique,
00:16:16comme les Américains
00:16:16partent de 3% de croissance,
00:16:18notons que cette crise
00:16:19coûte un point de croissance.
00:16:20Disons que cette crise
00:16:21nous coûtera plus cher...
00:16:22En point relatif, oui.
00:16:23En gros, aux Etats-Unis,
00:16:24ils vont tomber peut-être
00:16:25à 1,5%, 2% de croissance.
00:16:27Mais nous, comme on est
00:16:27à déjà 0,5%,
00:16:28c'est-à-dire quasiment rien,
00:16:29on peut tomber
00:16:30à moins 0,5%, voire moins 1%.
00:16:32Donc, ça serait une récession
00:16:33dramatique avec l'air du chômage.
00:16:35Et le drame,
00:16:36c'est que nos dirigeants
00:16:36ont tellement fait n'importe quoi
00:16:37avec les données publiques
00:16:38depuis des années
00:16:39qu'on n'a pas les moyens
00:16:40de relancer la machine.
00:16:41On a déjà une dette publique
00:16:42qui est énorme.
00:16:43Regardez, l'année dernière,
00:16:44on a eu les chiffres.
00:16:45La France est le seul pays,
00:16:47le seul grand pays
00:16:48de l'Union Européenne
00:16:48qui a augmenté
00:16:50son défi de public,
00:16:51qui bat des records
00:16:52de dettes publiques.
00:16:541 000 milliards d'euros
00:16:55entre 2017 et 2024.
00:16:58Mais surtout,
00:16:58le problème,
00:16:58c'est que la dette a explosé
00:17:00alors que le PIB,
00:17:02la richesse qu'on crée,
00:17:03n'a pas augmenté
00:17:03à l'aune de cette dette.
00:17:05Il y a à peu près
00:17:05430 milliards d'écarts
00:17:07qui ont disparu.
00:17:09Et quand ceux qui vous disent
00:17:10« Non, mais ça ne coûte rien,
00:17:11la dette, on s'en fiche »,
00:17:12regardez,
00:17:12la charge d'intérêt de la dette
00:17:14cette année
00:17:14va atteindre 70 milliards d'euros.
00:17:17Si je suis en l'air.
00:17:18Plus que le budget
00:17:19de l'Éducation nationale
00:17:20de la Défense.
00:17:21Marc Toiti,
00:17:22effectivement,
00:17:22on n'est pas très heureux
00:17:24d'annoncer des mauvaises nouvelles.
00:17:25Mais enfin,
00:17:26elles sont là.
00:17:26Il faut rester à la réalité.
00:17:27Ce qu'il faut néanmoins dire,
00:17:28c'est que les crises
00:17:29sont toujours des phases
00:17:29d'opportunité.
00:17:30Donc moi,
00:17:30je pense que
00:17:31les marchés boursiers
00:17:32vont encore baisser
00:17:32pendant quelques jours.
00:17:34Ça sera,
00:17:35voire quelques semaines.
00:17:36On pourra ensuite
00:17:36repartir à la hausse.
00:17:37Mais il faut aplanir
00:17:39la situation.
00:17:39Et d'ailleurs,
00:17:40il y a une bonne nouvelle
00:17:40dans ce qui se passe aujourd'hui,
00:17:41c'est que le prix du pétrole baisse.
00:17:43Oui, absolument.
00:17:43Comme le prix du pétrole baisse,
00:17:45ça devrait permettre,
00:17:45si c'est répercuté à la pompe,
00:17:47ce qui est rarement le cas
00:17:48malheureusement en France.
00:17:48Mais ça pourrait quand même
00:17:49permettre de limiter
00:17:50là aussi l'inflation.
00:17:51Vous voyez que même
00:17:51dans les mauvaises nouvelles,
00:17:53on peut trouver quand même
00:17:54des bonnes nouvelles.
00:17:54Et on va voir si effectivement
00:17:55ça va jouer sur les zones
00:17:57à faible émission.
00:17:57On va en parler tout de suite après.
00:17:59Merci Marc Toiti.
00:18:00Avec plaisir, merci à vous.
00:18:01Sud Radio Bercov
00:18:03dans tous ses états.
00:18:05Ah, douce France,
00:18:06cher pays de notre enfance,
00:18:07le pays le plus dépollué du monde.
00:18:09Et à ce point dépollué,
00:18:11qu'il est hors de question
00:18:13de laisser les gueux
00:18:15qui ont des voitures,
00:18:17des vieilles voitures à diesel polluants
00:18:19arriver dans les villes.
00:18:20Non mais c'est vrai,
00:18:21il faut savoir où on est.
00:18:22Chacun restera à sa place
00:18:23et les vaches
00:18:24ne seront même pas bien gardées.
00:18:26On parle de quoi ?
00:18:27On parle des zones
00:18:29à faible émission.
00:18:30Et on parle aussi
00:18:31de ce qui se passe
00:18:32avec les énergies
00:18:34dites renouvelables.
00:18:36A tout de suite.
00:18:37Sud Radio André Bercov
00:18:39Bercov dans tous ses états
00:18:42ça balance pas mal
00:18:43sur Sud Radio.
00:18:44Et oui, j'accélère, j'accélère, j'accélère,
00:19:00j'accélère, mais depuis le 1er janvier 2025,
00:19:04comme vous le savez,
00:19:05aucune automobile d'un particulier
00:19:06qui roule au diesel,
00:19:08terrible,
00:19:09immatriculé avant 2011,
00:19:10où on voit l'essence,
00:19:11terrible,
00:19:13avant 2006,
00:19:14correspondant à la vignette
00:19:14critère 3,
00:19:15ne peuvent plus circuler
00:19:16à Paris, Lyon, Grenoble
00:19:18et Montpellier.
00:19:18Et oui, il est temps
00:19:19que ces villes bénies
00:19:21restent pures
00:19:23de toute émanation
00:19:24de voitures.
00:19:26Alors,
00:19:26qu'est-ce qui se passe ?
00:19:27Eh bien, vous savez très bien
00:19:28ce qui se passe
00:19:28depuis quelques jours,
00:19:31des manifestations,
00:19:32et on a vu,
00:19:33d'ailleurs,
00:19:33une manifestation
00:19:34sont très intéressantes.
00:19:35Vous savez,
00:19:36dimanche,
00:19:36il y avait 4 manifestations
00:19:37à Paris.
00:19:38Et on a beaucoup parlé
00:19:39de 3 manifestations,
00:19:40celle des centristes macronistes,
00:19:43celle de la France insoumise,
00:19:45celle des soutiens
00:19:46de Marine Le Pen,
00:19:47et puis la quatrième,
00:19:49des milliers
00:19:50de motants en colère,
00:19:51des milliers...
00:19:52Eh bien ça,
00:19:52on en a moins parlé,
00:19:53sauf qu'elle était
00:19:54au moins aussi importante.
00:19:55Pourquoi ?
00:19:56Parce que c'était
00:19:57les citoyens,
00:19:58les citoyens qui disent
00:19:59de quel droit,
00:20:00effectivement,
00:20:01vous nous empêchez
00:20:02de bouger.
00:20:03nous recevons
00:20:04deux personnes,
00:20:05et nous sommes très heureux
00:20:06de le recevoir,
00:20:07Alexandre Jardin,
00:20:07écrivain,
00:20:08auteur de L'Aigueux,
00:20:09ça vient de paraître,
00:20:10L'Aigueux,
00:20:11aux éditions Robert Laffaut,
00:20:13Michel Laffaut,
00:20:14pardon,
00:20:14non pas Robert Laffaut,
00:20:16et puis le sénateur
00:20:17Vincent Loureau,
00:20:19sénateur d'Indre-Éloire,
00:20:20nous l'avions reçu
00:20:21tous les deux,
00:20:23à l'hiver de...
00:20:24D'ailleurs,
00:20:24Alexandre Jardin,
00:20:26on en avait lancé,
00:20:26effectivement,
00:20:27vous aviez lancé
00:20:28le mouvement ici,
00:20:29dans l'émission,
00:20:31et puis Vincent Loureau,
00:20:31vous êtes venu
00:20:32avec Fabien Bouglet
00:20:33pour parler de ce qui se passe
00:20:35sur les éoliennes
00:20:36et autres vecteurs
00:20:37de grandes dépollutions.
00:20:39Alors,
00:20:39je voudrais d'abord
00:20:40qu'on fasse le...
00:20:40Alexandre Jardin,
00:20:41où on en est aujourd'hui ?
00:20:43L'Assemblée nationale
00:20:46va devoir se prononcer
00:20:47pour ou contre
00:20:49les ZFE,
00:20:50en fait,
00:20:51à partir de cette nuit,
00:20:52ça sera ou voté
00:20:53dans la nuit,
00:20:54ou demain,
00:20:55ou pire,
00:20:56vendredi.
00:20:56on va savoir
00:20:58si on sort
00:20:59de ce cauchemar
00:21:00administratif
00:21:01d'exclusion
00:21:03à terme
00:21:04de plus de 20 millions
00:21:05de Français
00:21:06des villes,
00:21:07puisqu'on a inventé
00:21:08le délit
00:21:09de pauvreté,
00:21:10puisque si vous n'avez pas
00:21:11les moyens
00:21:12de changer de voiture,
00:21:13vous serez viré.
00:21:14Alors,
00:21:15actuellement,
00:21:15le gouvernement
00:21:16est en train d'essayer
00:21:16de tenter une manœuvre,
00:21:19de dire,
00:21:19non,
00:21:19on va se replier,
00:21:20on va juste faire
00:21:21un acte de sécession
00:21:22de Paris
00:21:23et de Lyon.
00:21:25Ah oui,
00:21:25on garde Paris
00:21:27et Lyon
00:21:27protégés
00:21:28des gueux,
00:21:29c'est ça.
00:21:30Des gueux.
00:21:31Tout à coup,
00:21:32les deux grandes métropoles
00:21:33feraient sécession,
00:21:34mais on garderait
00:21:35le dispositif
00:21:36de manière
00:21:37à niquer tout le monde,
00:21:38pardon d'employer
00:21:39un verbe
00:21:39un peu cru,
00:21:42après les élections
00:21:42municipales,
00:21:44puisque le dispositif
00:21:45resterait
00:21:45et pourrait être
00:21:46réactivé
00:21:47partout.
00:21:49C'est vraiment
00:21:50un truc malhonnête,
00:21:52véritablement malhonnête.
00:21:54Attendez,
00:21:55attendez,
00:21:55au lieu de dire malhonnête,
00:21:56écoutez quand même
00:21:57une responsable politique
00:21:58d'envergure,
00:21:59quand même,
00:22:00qui n'a pas sa langue
00:22:00dans sa poche.
00:22:01Voici ce qu'elle a dit
00:22:02hier,
00:22:03non,
00:22:03le 8 avril,
00:22:04oui,
00:22:04hier,
00:22:04exactement.
00:22:05Écoutez,
00:22:06Agnès Pannier-Runacher,
00:22:07on l'interrogeait
00:22:09justement sur ce qui se passe.
00:22:10Écoutez ce qu'elle a dit,
00:22:11d'ailleurs une phrase
00:22:12qui a fait presque,
00:22:13je ne dirais pas
00:22:14le tour du monde,
00:22:14mais le tour de France.
00:22:15Écoutez.
00:22:16Ses impacts sur la santé,
00:22:18c'est les plus précaires
00:22:19qui sont impactés,
00:22:20les premiers,
00:22:21c'est les plus vulnérables,
00:22:21c'est ceux qui habitent
00:22:22en proximité
00:22:23des axes routiers,
00:22:25ce sont notamment
00:22:26les logements sociaux,
00:22:27les habitants des logements sociaux.
00:22:28Ceux qui doivent changer de voiture,
00:22:28ce sont aussi les moins riches.
00:22:29Alors,
00:22:30d'abord,
00:22:30les moins riches,
00:22:31ils n'ont pas de voiture.
00:22:33Alors là,
00:22:34c'est vraiment
00:22:35qu'à des moments comme ça,
00:22:36c'est des moments qui marquent.
00:22:38Les moins riches,
00:22:39de toute façon,
00:22:39ils n'ont pas de voiture.
00:22:40Donc,
00:22:40de quoi se plaint-t-on ?
00:22:42Alexandre Gendarmes.
00:22:43On se demande
00:22:43si il y a déjà fait
00:22:44un tour en France.
00:22:45On a un tiers
00:22:47de notre peuple.
00:22:48Vous êtes paysans.
00:22:51Tout le monde sait
00:22:51que dans la ruralité...
00:22:53On a tous une voiture.
00:22:53On marche à pied
00:22:54avec des charrettes.
00:22:56Et donc,
00:22:56c'est dément, quoi.
00:22:59Et moi,
00:23:00je l'ai vu
00:23:00jeudi dernier
00:23:01à Yannes Pannier-Renacher.
00:23:02On a discuté
00:23:03très franchement
00:23:04et à un moment,
00:23:04je lui ai demandé
00:23:05est-ce que vous avez évalué
00:23:07ce que votre loi
00:23:09de ZFE
00:23:10crée comme perte financière
00:23:12pour les ménages français
00:23:13qui sont frappés
00:23:15par votre loi
00:23:15puisque les classes
00:23:163 et 4
00:23:17essayaient de les vendre.
00:23:20Et alors ?
00:23:21Qu'est-ce qu'elle vous a dit ?
00:23:21Elle a évalué ou pas ?
00:23:23C'est dément
00:23:23ce qu'elle a fait.
00:23:25C'est une scène de film.
00:23:26J'en croyais pas à mes yeux.
00:23:27Elle décroche son téléphone.
00:23:29Elle appelle.
00:23:30Elle me dit
00:23:30un grossiste
00:23:31en voiture d'occasion
00:23:33pour se renseigner.
00:23:35Devant vous ?
00:23:36Devant moi.
00:23:37Et elle m'apporte
00:23:38sous mon nez
00:23:40la preuve
00:23:42qu'elle ne le sait pas.
00:23:43elle est prête
00:23:45à balancer un truc
00:23:46qui provoque
00:23:47une perte
00:23:47d'à peu près
00:23:4850 milliards
00:23:49pour les classes populaires
00:23:51c'est-à-dire
00:23:52par foyer
00:23:53qui a une classe 3 ou 4
00:23:55qui perd
00:23:56les gens vont perdre
00:23:57entre 2 et 5 SMIC
00:23:59elle ne le sait même pas.
00:24:02Donc
00:24:02on est
00:24:03je veux dire
00:24:04quand vous vivez ça
00:24:05en direct
00:24:06vous vous dites
00:24:07mais qu'est-ce que c'est
00:24:08que ce pays ?
00:24:10Ah oui on peut
00:24:10se poser la question.
00:24:11C'est normal
00:24:11que le mouvement des gueux
00:24:12prenne cette ampleur
00:24:14fasse des manifestations
00:24:15de plus en plus nombreuses
00:24:16et si cette loi
00:24:17n'est pas abrogée
00:24:19cette nuit
00:24:20demain
00:24:21ou vendredi
00:24:22vous n'imaginez
00:24:23même pas
00:24:24l'ampleur des mobilisations
00:24:25qui viennent derrière.
00:24:27C'est-à-dire
00:24:27parce que tout simplement
00:24:29les motards
00:24:29qui étaient au centre
00:24:30c'est 800 000
00:24:32bécanes
00:24:33qui sont virées.
00:24:35Ça veut dire que
00:24:35alors très souvent
00:24:36c'est un jeune
00:24:36qui a travaillé
00:24:37deux étés
00:24:37pour se payer sa moto
00:24:39pour pouvoir aller
00:24:40en formation
00:24:40et tout à coup
00:24:41on lui dit
00:24:42non non
00:24:42t'es un gueux
00:24:43on s'en fout de toi.
00:24:45C'est extraordinaire
00:24:46les chiffres
00:24:46Vincent Louvre
00:24:47va en parler.
00:24:48Ce qui est intéressant
00:24:49c'est que
00:24:49la fin des...
00:24:50c'est pour ça
00:24:51le vrai problème
00:24:52et elle le dit
00:24:53en filigrane
00:24:54la fin des zones
00:24:55à faible émission
00:24:57aurait également
00:24:57des conséquences
00:24:58sur les finances
00:24:59de l'État.
00:24:59Et là
00:24:59quand on apprend ça
00:25:00c'est intéressant.
00:25:01La France
00:25:01va en effet recevoir
00:25:02rien qu'au problème
00:25:03de 2023
00:25:043,3 milliards d'euros
00:25:06de subventions européennes
00:25:07pour la mise en place
00:25:08de ce dispositif.
00:25:10C'est-à-dire que
00:25:10l'Union Européenne
00:25:11a financé
00:25:12les ZFE
00:25:13et alors dites-moi
00:25:14corrigez-moi
00:25:15si je me trompe
00:25:15Vincent Louvre
00:25:16il dit en tout
00:25:17l'Union Européenne
00:25:18devrait verser
00:25:1940,3 milliards d'euros
00:25:21pour permettre
00:25:22d'accompagner
00:25:23cette transition
00:25:23en France.
00:25:25Alors c'est évident
00:25:25qu'on a des co-financements
00:25:27l'État
00:25:27les collectivités
00:25:28pour un sujet
00:25:30qui est d'importance
00:25:30c'est la pollution
00:25:31aux particules
00:25:32que personne n'a remis
00:25:33en cause en fait.
00:25:34Oui.
00:25:34On met juste en cause
00:25:35le fait que
00:25:36c'est le chauffage
00:25:37qui est 50%
00:25:38responsable
00:25:40de cette pollution
00:25:41c'est seulement
00:25:425 à 6%
00:25:43le moteur
00:25:44donc vous savez
00:25:45on a arrangé
00:25:46la science
00:25:46comme ça a arrangé.
00:25:48Et puis la France
00:25:48elle est pas mal
00:25:48au niveau des pollutions
00:25:50on ne peut pas dire
00:25:51qu'on est dernier de la classe.
00:25:51On a quand même
00:25:52l'excellence
00:25:52Luc Châtel
00:25:53le rappelait ce matin
00:25:54l'excellence aussi
00:25:55de nos motoristes français
00:25:57qui ont fait
00:25:58d'énormes efforts
00:26:00sur le filtre à particules
00:26:02et sur la catalyse
00:26:03bon
00:26:04tout ça
00:26:04ça ne suffit pas
00:26:05il faut continuer
00:26:06et surtout
00:26:06une chose
00:26:07il ne faut jamais
00:26:08faire marche arrière
00:26:09notre administration
00:26:09nos fonctionnaires
00:26:11ne savent pas
00:26:11faire marche arrière
00:26:12Madame la Ministre
00:26:14et exactement
00:26:15dans ce système là
00:26:16pas de marche arrière
00:26:17on ne veut jamais
00:26:18avouer qu'on a fait
00:26:19un peu une boulette
00:26:20donc on va nous dire
00:26:22on va laisser
00:26:24Paris
00:26:25Lyon
00:26:26en zone obligatoire
00:26:28moi j'ai fait
00:26:28une proposition de loi
00:26:29qui était beaucoup plus claire
00:26:30co-signée par 60 sénateurs
00:26:32qui est de dire
00:26:33on enlève le côté obligatoire
00:26:34et on laisse la responsabilité
00:26:36au maire seul
00:26:37mon maire seul
00:26:38de dire
00:26:39je fais la ZFE
00:26:40et là
00:26:41la maire de Paris
00:26:42le maire de Lyon
00:26:43aurait porté la responsabilité
00:26:45devant ses électeurs
00:26:46au moment d'une élection
00:26:48des bêtises
00:26:49qu'ils auraient engendré
00:26:50je pense que
00:26:51je suis persuadé
00:26:52qu'aujourd'hui
00:26:53notre pays
00:26:54il a besoin d'apaisement
00:26:55il a besoin
00:26:56d'avoir
00:26:57de faire société
00:26:58c'est pas juste le dire
00:26:59et puis faire des grands mots
00:27:00comme ça
00:27:01qui s'inventent
00:27:02et d'un autre côté
00:27:03allumer la mèche
00:27:04d'un incendie
00:27:05qui va plus s'arrêter
00:27:06donc aujourd'hui
00:27:07on a besoin
00:27:07de parler en responsabilité
00:27:09dire que le chauffage
00:27:10un poêle à bois
00:27:11c'est
00:27:11la petite flambée
00:27:13du dimanche
00:27:14c'est 7000 km en voiture
00:27:15dans Paris
00:27:17550 000 personnes
00:27:19se chauffent encore au bois
00:27:20donc vous avez plein d'autres solutions
00:27:23pour amener de la pédagogie
00:27:24changer votre chaudière à bois
00:27:26et ça va mieux se passer
00:27:27non mais attendez
00:27:27il y a une folie totale
00:27:29un seul métanier
00:27:30pollue autant
00:27:30que 50 000 voitures
00:27:32il faut arrêter
00:27:32je ne vois pas pourquoi
00:27:35on ne poserait pas le problème
00:27:36moi
00:27:36quand j'entends Trump
00:27:38qui est
00:27:39on dirait
00:27:39un fou furieux
00:27:40il dit
00:27:41arrêtez avec vos conneries
00:27:42sur les éoliennes
00:27:43et le vent
00:27:44et les énergies alternatives
00:27:46et vous le savez
00:27:46vous n'avez pas la main
00:27:48sur le métanier
00:27:49parce que vous êtes
00:27:49dans un monde mondialisé
00:27:50et que le métanier
00:27:51il se promène sur des mers
00:27:52et des océans
00:27:53qui sont mondiaux
00:27:54et donc vous ne dites pas
00:27:56vous les français
00:27:56on veut un métanier
00:27:57qui a un pot d'échappement
00:27:58qui coûte plusieurs millions d'euros
00:27:59donc ça ne marche pas
00:28:00donc on voit bien
00:28:01que l'excellence française
00:28:02finit par monter les gens
00:28:04les uns contre les autres
00:28:04l'excellence française
00:28:06de cette idéologie mortifère
00:28:08qui nous est vendue
00:28:09vous vous rendez compte
00:28:11on a quand même
00:28:11un ministre
00:28:12et des ministres
00:28:13qui mentent
00:28:14sur 48 000 morts
00:28:15vous vous rendez compte
00:28:16le mensonge est honté
00:28:19de ce message
00:28:2048 000 morts par an
00:28:22à cause des particules fines
00:28:23mais s'il y avait
00:28:2448 000 morts par an
00:28:26à cause des particules fines
00:28:28je serais le premier
00:28:29à exiger la sortie
00:28:30de tous les véhicules de Paris
00:28:31comme dans certaines villes de Chine
00:28:33mais c'est faux
00:28:33ça a été débunké
00:28:35c'est à dire que
00:28:36c'est une diminution
00:28:37de l'espérance de vie
00:28:38pour une certaine population
00:28:39où les scientifiques disent
00:28:42c'est plutôt 7 à 8 000
00:28:43mais vous savez
00:28:44dans ce cas là
00:28:44le sucre
00:28:45la cigarette fait
00:28:46encore plus de dégâts
00:28:47et en plus
00:28:49vous savez que les particules
00:28:51vous en avez énormément
00:28:52ici
00:28:52dans ce studio
00:28:54et dans les maisons
00:28:55parce que c'est la moquette
00:28:56parce que c'est les fringues
00:28:57parce que c'est tout ça
00:28:57donc tout est trop simpliste
00:28:59et on nous prend vraiment
00:29:00pour des couillons
00:29:01alors Alexandre
00:29:02ce n'est pas l'écologie punitive
00:29:04qui est vraiment
00:29:04la base de tout ça
00:29:05c'est une vision
00:29:07cataclysmique
00:29:08c'est à dire
00:29:09que tout le monde veut
00:29:10une écologie non-violente
00:29:12non-violente
00:29:13de production
00:29:14de production
00:29:14de solutions
00:29:15et depuis qu'on a lancé
00:29:17le mouvement des gueux
00:29:18il y a plein de gens
00:29:18qui sur les réseaux
00:29:19nous proposent des solutions
00:29:20il y a des petits industriels
00:29:22qui proposent
00:29:23une sorte de ramonnage
00:29:25des tubes catalytiques
00:29:26pour 150 euros
00:29:27au lieu de changer
00:29:28un tube
00:29:28à 2000 euros
00:29:29des solutions comme ça
00:29:31je veux dire
00:29:32les français sont
00:29:33très pragmatiques
00:29:34donc quand nous aurons
00:29:35obtenu la brogation
00:29:36ce que nous souhaitons
00:29:38c'est lancer
00:29:39un vrai mouvement
00:29:40d'écologie non-violente
00:29:42pour qu'on vienne
00:29:43parler avec nos parlementaires
00:29:46et je sais que
00:29:47Vincent en fera partie
00:29:48parce que
00:29:50c'est comme ça
00:29:50qu'il voit le monde
00:29:51et qu'on rassemble
00:29:53de plus en plus
00:29:54et toi au Sénat
00:29:56moi je rassemble
00:29:57de plus en plus
00:29:57de maires
00:29:58de présidents de région
00:29:59qui veulent une écologie
00:30:00non-violente
00:30:01non-punitive
00:30:02non-punitive
00:30:03et surtout
00:30:04attention
00:30:05quand on se met
00:30:06à trier les véhicules
00:30:07on finit par trier
00:30:08les êtres humains
00:30:09c'est-à-dire que
00:30:11la logique même
00:30:11du tri
00:30:12il faut être extrêmement méfiant
00:30:14quand on rentre
00:30:15dans ce genre de délire
00:30:16on attaque
00:30:17les fondements
00:30:18de la république
00:30:18on doit rester
00:30:20ne jamais toucher
00:30:23à la rupture d'égalité
00:30:24oui ça
00:30:25elle est fortement
00:30:26en thème
00:30:26et en tout cas
00:30:27dans ce cas-là
00:30:28et ailleurs
00:30:29on doit rester
00:30:30un grand peuple républicain
00:30:31on va en parler
00:30:32tout de suite
00:30:33on va parler
00:30:33de la PPE
00:30:34aussi
00:30:34vous savez que c'est le même bureau
00:30:36chez Pannier-Runaché
00:30:37donc c'est très marrant
00:30:38la PPE
00:30:39c'est chez Pannier-Runaché
00:30:40oui
00:30:41ZFE et PPE
00:30:42c'est même combat
00:30:43c'est même bureau
00:30:43on va en parler tout de suite
00:30:45après cette petite pause
00:30:47avec
00:30:47le sénateur Henri Louau
00:30:49et l'écrivain
00:30:50Alexandre Jardin
00:30:50à tout de suite
00:30:51nous sommes effectivement
00:30:55en pleine discussion
00:30:55vous savez
00:30:56avec le sénateur Henri Louau
00:30:58et Alexandre Jardin
00:31:00sur ce qui se passe
00:31:01je voudrais qu'on parle
00:31:01un tout petit peu
00:31:02de la PPE
00:31:03rappelez ce que c'est
00:31:04la PPE
00:31:04alors vous savez
00:31:05tout ça se passe
00:31:07cet après-midi
00:31:08et demain
00:31:08à l'Assemblée Nationale
00:31:10mais c'est dans le projet
00:31:10de loi
00:31:11de simplification
00:31:12de la vie des entreprises
00:31:13on parle de tout ça
00:31:15de la PPE
00:31:16et de ZFE
00:31:17à ce moment-là
00:31:18la PPE
00:31:18c'est la programmation
00:31:19pluriannuelle de l'énergie
00:31:20qui va configurer l'énergie
00:31:22pour les 5 et 10 prochaines années
00:31:23où on est parti
00:31:24dans un délire
00:31:25qu'on trouve
00:31:26avec des experts
00:31:27qui vont provoquer
00:31:28l'explosion des factures
00:31:29d'électricité des français
00:31:31donc quand je vous dis
00:31:32il faut réindustrialiser
00:31:33il faut faire des efforts
00:31:35de décarbonation
00:31:36à juste titre
00:31:37on a une excellence
00:31:38qui est le nucléaire
00:31:38et aujourd'hui
00:31:39cette excellence du nucléaire
00:31:40n'est pas assumée
00:31:41parce que l'Europe nous a dit
00:31:42qu'on parlait d'énergie renouvelable
00:31:43alors que nous
00:31:44on veut parler d'énergie décarbonée
00:31:46et dont le nucléaire fait partie
00:31:47comme c'est mal
00:31:48et bien on est devenu
00:31:49un peu hystérique
00:31:50et on a décidé
00:31:51de multiplier par 10
00:31:52par 15
00:31:53par 20
00:31:53par 30
00:31:53la production d'ENR
00:31:55à base d'éolien
00:31:56et de photovoltaïque
00:31:57tout ça pour la modique somme
00:31:58parce qu'on l'a découvert
00:31:59aujourd'hui
00:32:008 milliards par an
00:32:01sur le budget de l'État
00:32:02demain 10
00:32:03et après-demain
00:32:0412 milliards
00:32:04donc on met 12 milliards
00:32:06et on ne se rend pas compte
00:32:0712 milliards
00:32:07oh bah oui
00:32:08mais les politiques
00:32:08ils parlent comme ça
00:32:09dans le vide
00:32:09de 12 milliards
00:32:1012 milliards
00:32:1010 milliards
00:32:11vous savez ce que c'est
00:32:11c'est 1 cinquième
00:32:13de la dette d'EDF
00:32:14ça veut dire qu'en 5 ans
00:32:15vous a remboursé
00:32:16toute la dette d'EDF
00:32:16c'est le prix d'un EPR
00:32:18et tous les ans
00:32:19on va engraisser
00:32:20des producteurs d'énergie renouvelable
00:32:22qui ne sont même pas
00:32:22domiciliés en France
00:32:23parce que tous les appels d'offres
00:32:25ils sont aux Etats-Unis
00:32:26ils sont espagnols
00:32:27italiens
00:32:27et parfois
00:32:28c'est des fonds de pension canadiens
00:32:30et donc on engresse
00:32:31la retraite des Canadiens
00:32:32on sera très content
00:32:33des fameux intermittents
00:32:34du spectacle
00:32:35quand il n'y a pas de vent
00:32:36et quand il n'y a pas de soleil
00:32:37moi je suis un peu chaud
00:32:38sur ce sujet là
00:32:39j'ai la chance d'avoir
00:32:40un collègue
00:32:41parce que je travaille
00:32:41en binôme
00:32:42avec un député
00:32:43qui s'appelle
00:32:43Henri Alfandari
00:32:44qui va poser
00:32:45un amendement très fort
00:32:46pour réviser cette PPE
00:32:47et forcer l'État
00:32:48à nous faire une programmation
00:32:49pluriannuelle de l'énergie
00:32:51sur 60 ans
00:32:51qui est à peu près
00:32:52la durée d'investissement
00:32:54et quand tu réfléchis
00:32:55à la stratégie d'un pays
00:32:56il vaut mieux
00:32:56prendre la durée
00:32:57d'un réacteur nucléaire
00:32:59et d'une éolienne
00:32:59ça dure 60 ans
00:33:00parce que vous changez le moteur
00:33:01vous changez toutes les pièces
00:33:02ça dure très longtemps
00:33:02donc nous ce qu'on demande
00:33:04les parlementaires
00:33:05c'est une loi de programmation
00:33:06Henri Alfandari
00:33:07a posé un amendement
00:33:08il faudrait qu'au moins
00:33:10le gouvernement
00:33:11prenne sagesse
00:33:12de cet objectif
00:33:13et puis que le Premier ministre
00:33:15s'empare enfin du sujet
00:33:16pour faire un vrai projet de loi
00:33:19de programmation
00:33:20pluriannuelle de l'énergie
00:33:21et c'est vrai que
00:33:22quand on est pas dans les...
00:33:23Mais c'est prévu ça
00:33:23il y a déjà un échéancier
00:33:24Non
00:33:25l'échéancier en fait
00:33:26comme je dis tout à l'heure
00:33:27jamais de marche arrière
00:33:29jamais de marche arrière
00:33:30donc ce qui est prévu
00:33:30il y a un débat
00:33:31Excusez-moi
00:33:32ils sont pas tous
00:33:33absents du dernier neurone
00:33:35ou de l'avant-dernier neurone
00:33:36quand même
00:33:36Je dirais pas
00:33:37ça c'est vous qui le dites
00:33:38moi je dis juste
00:33:38qu'il n'y a pas de marche arrière
00:33:39C'est une intelligence
00:33:40qui avance
00:33:41c'est pas une intelligence
00:33:42qui est obligée
00:33:43qui est capable
00:33:44de prendre en compte
00:33:45les bêtises
00:33:46Aujourd'hui on a RTE
00:33:48ces réseaux
00:33:49Paris Lou
00:33:50une intelligence
00:33:51qui refuse de faire marche arrière
00:33:52ça ne s'appelle pas
00:33:53de l'intelligence
00:33:54Il y a un problème
00:33:55il y a un problème
00:33:56c'est sûr
00:33:57mais aujourd'hui
00:33:58la réalité c'est que
00:33:59on est en capacité
00:34:01de redonner la main
00:34:02au Premier ministre
00:34:02grâce à l'amendement
00:34:03d'Henri Alfandari
00:34:04de dire
00:34:05on veut réellement
00:34:06une stratégie pour notre pays
00:34:07basée sur une excellence
00:34:09d'un bas prix
00:34:10pour l'énergie
00:34:11et tout ce qui nous est proposé
00:34:13dans cette PPE
00:34:13c'est une augmentation
00:34:15du coût de l'énergie
00:34:16et là vous avez compris
00:34:17que vous allez faire
00:34:17de votre pays
00:34:18un cimetière d'entreprise
00:34:19Mais vous avez vu
00:34:20cette chose formidable
00:34:21je parle à vous deux
00:34:22vous avez vu quand même
00:34:23qu'il y avait
00:34:24150 oiseaux
00:34:26d'une assez rare
00:34:27qui ont été massacrés
00:34:29par des éoliennes
00:34:29et sous la pression
00:34:31d'un groupe écologiste
00:34:32les fabricants d'éoliennes
00:34:34ont été condamnés
00:34:35à ça
00:34:35100 000 euros d'amende
00:34:36Mais pire
00:34:37par les écologistes
00:34:38parce qu'ils avaient tué
00:34:39des oiseaux
00:34:39Mais pire
00:34:40je peux vous annoncer
00:34:41et ça a été indiqué
00:34:41par la CREU
00:34:42la commission de régulation
00:34:43de l'énergie
00:34:44que le parc éolien
00:34:46de l'Eron
00:34:46ne nécessitait pas
00:34:48de compensation
00:34:50sur la biodiversité
00:34:52et comme ça
00:34:52ils font 12 millions
00:34:53d'économies sur 20 ans
00:34:54les parcs éoliens
00:34:55c'est-à-dire que
00:34:56pour faire baisser le prix
00:34:57comme c'est l'État
00:34:58qui compense la différence
00:34:59entre le prix réel
00:35:00et le prix de contrat
00:35:01vous avez tout compris
00:35:03vous imaginez
00:35:05un système
00:35:06alors moi je suis agriculteur
00:35:07j'adorerais avoir
00:35:08un prix objectif
00:35:09garanti par l'État
00:35:10à 200 euros
00:35:11de ma tonne de blé
00:35:12et que dès que
00:35:13le cours mondial
00:35:14descend en dessous
00:35:15il y a une compensation
00:35:16mais c'est pas du tout
00:35:17le cas aujourd'hui
00:35:17c'est pas du tout le cas
00:35:18ils sont en train
00:35:19de nous inventer
00:35:19un système soviétique
00:35:21complètement délirant
00:35:22à coups de milliards d'euros
00:35:23dont la France a besoin
00:35:24pour justement
00:35:25électrifier nos industries
00:35:27payer des nouvelles chaudières
00:35:29et des nouvelles fonderies
00:35:31pour sauver notre industrie
00:35:32et les industriels
00:35:33nous disent tous au Sénat
00:35:34je suis à la commission
00:35:35des affaires économiques
00:35:36ils nous le disent
00:35:36matin, midi et soir
00:35:37tu rejete-toi
00:35:38Michelin, Saint-Gobain
00:35:39tous les industriels
00:35:40nous disent
00:35:41attention l'énergie
00:35:42on veut une trajectoire
00:35:43à 20 ans de l'énergie
00:35:44autrement on reste pas en France
00:35:45bien sûr
00:35:45d'ailleurs plusieurs PDG
00:35:47du CAC 40 l'ont dit
00:35:48tout le monde le dit
00:35:49à propos des tarifications
00:35:50juste Alexandre Jordan
00:35:52nous arrivons
00:35:53mais on va reparler
00:35:54avec vous de ça
00:35:55en fin d'émission
00:35:56mais est-ce que
00:35:57voilà
00:35:58est-ce qu'au fond
00:35:59nous ne souffrons pas
00:36:00mais je retiens ça
00:36:01du Saint-Henri Loup
00:36:02le syndrome de l'intelligence
00:36:03en marche arrière
00:36:04parce que peut-être
00:36:05qu'on veut que tous ces gueux
00:36:06dont vous parlez
00:36:07et bien ils sortent pas
00:36:08de voir voiture
00:36:09vous avez des problèmes
00:36:10et bien écoutez
00:36:11faites-vous conduire
00:36:12par des gens
00:36:12qui ont des voitures électriques
00:36:13franchement
00:36:14ça s'appelle
00:36:16la déconnexion
00:36:16on parlait de Marie-Antoinette
00:36:18ça s'appelle
00:36:20la déconnexion
00:36:21pourquoi je sors ce livre
00:36:22les gueux
00:36:23c'est parce qu'on voit bien
00:36:25que derrière la ZFE
00:36:26derrière les problèmes
00:36:27que Vincent
00:36:28le sénateur
00:36:30vient d'évoquer
00:36:32il y a clairement
00:36:34un problème
00:36:36de complète déconnexion
00:36:37lorsqu'on l'écoute
00:36:38on comprend
00:36:39qu'ils ne sont plus connectés
00:36:43à la réalité
00:36:45et donc
00:36:46je me suis posé
00:36:47vraiment cette question
00:36:48comment on peut y arriver
00:36:50et je reste absolument convaincu
00:36:52et comme l'immense masse
00:36:54des sénateurs
00:36:55qui nous rejoignent
00:36:56des députés
00:36:57qui nous rejoignent
00:36:58il y a beaucoup de politiques
00:36:59qui sont conscients
00:37:00et des associations de maires
00:37:03que nous devons compléter
00:37:04à un moment ou à un autre
00:37:06notre démocratie
00:37:07représentative
00:37:08qui a du mal à représenter
00:37:10tout le monde le voit
00:37:10part de la démocratie directe
00:37:14il faut qu'il y ait
00:37:14une expression directe
00:37:15de la rue
00:37:16qui puisse
00:37:17être saisie
00:37:18soit par un nombre
00:37:19de citoyens
00:37:21soit par un nombre
00:37:22de sénateurs
00:37:23et de maires
00:37:24il faut sortir pour ça
00:37:26du discours simpliste
00:37:27de résumer
00:37:28à des choses binaires
00:37:29il faut élever le débat
00:37:30et nos électeurs
00:37:32nos habitants
00:37:33aiment la pédagogie
00:37:34aiment comprendre les choses
00:37:35quand on ne leur explique
00:37:36jamais comment ils payent
00:37:37sur leur facture
00:37:38l'intermittence
00:37:39quand on ne leur explique
00:37:40jamais rien
00:37:40et que c'est caché
00:37:41dans le prix des taxes
00:37:42et que tu ne sais plus
00:37:43si tu payes les retraites
00:37:44d'EDF
00:37:45ou ce que tu payes
00:37:46dans tes taxes
00:37:47tu n'y trouves plus
00:37:48et ces débats-là
00:37:49les Suisses les ont
00:37:50derrière leur votation
00:37:51et ça s'appelle
00:37:52le référendum
00:37:53et la votation
00:37:54mais là
00:37:54ne parlez pas
00:37:55de référendum
00:37:55c'est très très mauvais
00:37:57il faut que les gens
00:37:59qui nous écoutent
00:37:59sachent que
00:38:00c'est très majoritaire
00:38:02chez les élus locaux français
00:38:04ils comprennent
00:38:05qu'à un moment donné
00:38:05ils vont avoir besoin
00:38:07du vote populaire
00:38:08pour pouvoir être entendus
00:38:10par les bureaucraties
00:38:11françaises européennes
00:38:11tout à fait
00:38:12et ça ça s'appelle
00:38:13Alexandre Jardin-Rilou
00:38:14le bon sens
00:38:15heureusement que vous en êtes doté
00:38:16et je sais que vous n'êtes pas les seuls
00:38:18donc on va continuer
00:38:19à parler de tout ça
00:38:20et surtout à agir
00:38:21merci à vous
00:38:22merci
00:38:22Sudra
00:38:23la campagne
00:38:24les paumés
00:38:25les trop loin de Paris
00:38:28le cadet de leurs soucis
00:38:31à vouloir regrouper
00:38:34les cantons d'à côté
00:38:35en 30 élèves par salle
00:38:38les oubliés
00:38:40Gauvin Cerce
00:38:40très très très belle chanson
00:38:42on n'a pas le temps
00:38:43vous savez
00:38:43de vous la donner
00:38:44dans son intégralité
00:38:46parce que ça prendrait
00:38:48trop de temps
00:38:48mais
00:38:49vous savez
00:38:49les chansons qu'on met
00:38:50dans l'émission
00:38:51écoutez-les
00:38:52elles sont en général
00:38:52très très belles
00:38:54et là
00:38:54nous avons
00:38:55exhumé
00:38:56quelques propos
00:38:57alors vous savez
00:38:58que ici
00:38:58à Sud Radio
00:38:59jamais
00:39:01nous tenons
00:39:02des propos
00:39:03racistes
00:39:04ou discriminants
00:39:06ou tout ça
00:39:07et non seulement
00:39:07nous les tenons pas
00:39:08mais nous ne voulons pas
00:39:09qu'il passe
00:39:10mais à des moments
00:39:12quand même
00:39:12il y a des choses
00:39:13qui nous étonnent
00:39:14écoutez
00:39:15on est tombé
00:39:16sur un entretien
00:39:18qui date de 2013
00:39:19vous voyez
00:39:19ça fait quand même
00:39:2013 ans
00:39:2214 ans
00:39:2313 ans
00:39:24moins
00:39:25et
00:39:26c'est quand même
00:39:27des propos
00:39:28qui nous ont choqué
00:39:28je voulais savoir
00:39:29s'il vous choque
00:39:30à vous
00:39:31écoutez
00:39:32c'est un homme politique
00:39:33qui parle
00:39:34ça date donc
00:39:35je le répète
00:39:36de 2013
00:39:37écoutez
00:39:38je ne peux pas survivre
00:39:41quand il n'y a que
00:39:41des blonds aux yeux bleus
00:39:42c'est au-delà
00:39:44de mes forces
00:39:44alors quand on est arrivé
00:39:45en France
00:39:46c'était l'horreur
00:39:47pour nous
00:39:47parce qu'on avait idéalisé
00:39:49la France
00:39:49et on a découvert
00:39:51un coin perdu
00:39:51de la Normandie
00:39:53le pays de Caux
00:39:53où les gens n'avaient jamais vu personne
00:39:55où hélas pour eux
00:39:56les malheureux souffraient
00:39:58d'un alcoolisme épouvantable
00:39:59moi de ma vie
00:40:00je n'avais vu quelqu'un ivre
00:40:01dans la rue
00:40:01imaginez au Maroc
00:40:02ça n'existe pas ça
00:40:03donc nous étions consternés
00:40:05et donc
00:40:06il n'y avait personne
00:40:08qui ne parlait
00:40:08aucune espèce
00:40:09de langue étrangère
00:40:10imaginez-vous
00:40:10la France des campagnes
00:40:12était extraordinairement arriérée
00:40:14par rapport au Maroc des villes
00:40:15alors voilà
00:40:17en quelques mots
00:40:19en quelques mots
00:40:20on entend dire
00:40:20moi je ne supporte pas
00:40:22les blonds aux yeux bleus
00:40:23je ne peux pas vivre
00:40:24dans les blonds aux yeux bleus
00:40:25deuxièmement
00:40:26j'arrivais du Maroc
00:40:27c'était quelque chose d'autre
00:40:29que cette Normandie
00:40:30que ce pays de Caux
00:40:31peuplé
00:40:32d'alcooliques
00:40:34peuplé de gens
00:40:35qui parlaient à peine
00:40:36le français
00:40:36c'est pas possible
00:40:38ah non non non
00:40:39c'est pas possible
00:40:39etc
00:40:40je ne supporte plus
00:40:41de vivre autrement
00:40:42que dans un endroit
00:40:42où les gens sont mélangés
00:40:43très bien
00:40:43mais enfin
00:40:44les blonds aux yeux bleus
00:40:45les paysans
00:40:48tous des espèces
00:40:50de ploucs dégénérés
00:40:53quand même un peu forts
00:40:55alors qu'est-ce qu'on fait
00:40:55dans ces cas-là
00:40:56est-ce qu'on appelle
00:40:57SOS racisme
00:40:58est-ce qu'on porte-pleinte
00:41:00d'autant plus que
00:41:01savez-vous qui c'est
00:41:02l'homme politique
00:41:03là que vous venez d'entendre
00:41:04évidemment vous l'avez reconnu
00:41:05c'est Jean-Luc Mélenchon
00:41:06Jean-Luc Mélenchon
00:41:08de la France insoumise
00:41:09qui dit d'ailleurs
00:41:11parce qu'il a peut-être
00:41:12changé là-dessus
00:41:13la sagesse vient tout temps
00:41:15ça peut arriver
00:41:16même à un âge avancé
00:41:18mais le 7 septembre 2024
00:41:20en marge du manifestation
00:41:21il lâche
00:41:22et c'était capté
00:41:24par les micros
00:41:24il faut mobiliser
00:41:26la jeunesse et les quartiers
00:41:27tout le reste
00:41:27laisser tomber
00:41:28pas notre temps
00:41:28électoralisme
00:41:30quand tu nous tiens
00:41:32et le 1er février 2025
00:41:34à Toulouse
00:41:34là donc il y a
00:41:35un mois et demi
00:41:36il dit ceci
00:41:37la ruralité
00:41:38qu'on nous jette
00:41:38à la figure
00:41:39n'existe pas
00:41:40elle n'est plus peuplée
00:41:41de paysans
00:41:42comme autrefois
00:41:42vous avez compris
00:41:43les paysans
00:41:44vous n'êtes plus là
00:41:44vous n'existez plus là
00:41:45vous êtes absolument
00:41:47vous êtes des hologrammes
00:41:49vous êtes des espèces
00:41:50de fantômes
00:41:51c'est fini
00:41:51il y a un nouveau peuple
00:41:53mais est-ce que ça veut dire
00:41:54qu'il y a un grand remplacement
00:41:55ah non
00:41:55ah non
00:41:55ah non
00:41:56ah non
00:41:56je n'ai pas parlé
00:41:57comme un facho
00:41:59non
00:41:59mais voilà
00:42:00comment
00:42:01j'aimerais comprendre
00:42:02comment on peut dire
00:42:03les blonds yeux bleus
00:42:05c'est pas possible
00:42:06je crève
00:42:07et puis voilà
00:42:09je viens du Maroc
00:42:10et par rapport au Maroc
00:42:12là on m'a dit
00:42:12le pays de coût
00:42:13mais peuplé
00:42:14de crétins
00:42:15absolument grotesques
00:42:17voilà
00:42:18ça s'appelle
00:42:19quoi ça ?
00:42:20de la politique
00:42:21de l'idéologie
00:42:22de l'électoralisme
00:42:24du racolage
00:42:25je ne sais pas
00:42:26à vous
00:42:28de me le dire
00:42:29Sud Radio Bercov
00:42:32dans tous ses états
00:42:33le face à face
00:42:35et bien le face à face
00:42:38c'est aussi
00:42:39une histoire d'un journaliste
00:42:41une histoire de journaliste
00:42:42tout à fait passionnante
00:42:43bonjour Gilles Guettner
00:42:45bonjour Anglais Bercov
00:42:47vous allez bien ?
00:42:47très bien
00:42:48et vous
00:42:48j'espère que ça va
00:42:51je sais que
00:42:52je sais que vous passez
00:42:53par un moment
00:42:53pas simple
00:42:54mais heureusement
00:42:55on est très content
00:42:56de vous avoir
00:42:57j'ai lu avec
00:42:58beaucoup beaucoup
00:42:58beaucoup d'intérêt
00:42:59pour qui roule
00:43:01Mediapart
00:43:02la face cachée
00:43:04d'Edwi Plenel
00:43:04qui vient de paraître
00:43:05aux éditions Fayard
00:43:07et justement
00:43:08alors évidemment
00:43:09Mediapart
00:43:11c'est une réussite
00:43:12journalistique
00:43:13entrepreneuriale
00:43:14tout à fait remarquable
00:43:15peut le dire
00:43:16Edwi Plenel
00:43:17qui ne connaît pas
00:43:18Edwi Plenel
00:43:19il est depuis 40 ans
00:43:20sur le devant
00:43:22de la scène médiatique
00:43:25et vous
00:43:26vous avez fait
00:43:26un livre
00:43:27je dirais
00:43:27d'enquête
00:43:28qui va très loin
00:43:29et d'abord
00:43:29pourquoi
00:43:30Gilles Guettner
00:43:31vous êtes intéressé
00:43:32c'est de journaliste
00:43:34à journaliste
00:43:35ou autre chose ?
00:43:37écoutez c'est autre chose
00:43:38d'ailleurs pourquoi pas
00:43:39depuis des années
00:43:41des lustres
00:43:41on critique
00:43:42Edwi Plenel
00:43:44tantôt
00:43:45effectivement
00:43:46on le critique
00:43:47et tantôt
00:43:47on lui
00:43:47treste et louange
00:43:49donc j'ai voulu
00:43:50voir un peu
00:43:51en faisant
00:43:52une espèce
00:43:53de recherche
00:43:54au scalpel
00:43:55à travers ses écrits
00:43:57à travers les écrits
00:43:57de Mediapart
00:43:58à les écrits du monde
00:43:59ce qu'il en était
00:44:00exactement
00:44:01ce livre
00:44:02n'a pas une façon
00:44:03d'enquête
00:44:03c'est une analyse
00:44:05critique
00:44:05c'est ça
00:44:06qui j'espère
00:44:07est le plus honnête
00:44:09possible
00:44:09avec évidemment
00:44:10les défauts
00:44:12et les erreurs
00:44:13qu'a commis
00:44:13Edwi Plenel
00:44:14oui
00:44:15et non mais justement
00:44:16vous ne faites pas
00:44:17un procès à charge
00:44:18ou à décharge
00:44:19vous montrez
00:44:20ce qu'il se passe
00:44:21alors c'est peut-être
00:44:23pas une enquête
00:44:23mais enfin
00:44:23pour moi c'est aussi
00:44:24une forme d'enquête
00:44:25effectivement
00:44:26de faire cela
00:44:27Gilles Guettner
00:44:28mais justement
00:44:29c'est très intéressant
00:44:30parce qu'on parle
00:44:32du journalisme
00:44:33et le journalisme
00:44:34écoutez
00:44:34tout ce que vous écoutez
00:44:35vous ici
00:44:36à Sud Radio
00:44:37ou ailleurs
00:44:37ou à l'Express
00:44:38où j'ai fait rayer aussi
00:44:39comme vous le savez
00:44:40il y a longtemps
00:44:41de cela
00:44:42et vous avez été
00:44:4425 ans
00:44:44à travailler
00:44:46dans cet hebdomadaire
00:44:47est-ce que
00:44:50la frontière
00:44:51n'est-elle pas
00:44:51et en lisant votre livre
00:44:52moi ce qui m'a frappé
00:44:53c'est quelle est la frontière
00:44:55entre un journalisme
00:44:56je ne dirais pas
00:44:57objectif
00:44:57parce que
00:44:58qu'est-ce que c'est
00:44:59l'objectivité
00:45:00mais un journalisme
00:45:01idéologique
00:45:01parce que ce qui est intéressant
00:45:03dans ce que vous racontez
00:45:04Mediapart
00:45:04et de l'itinéraire
00:45:06d'Edwin Plenel
00:45:07c'est qu'à des moments
00:45:08il faut le dire
00:45:10il bascule
00:45:11dans le militantisme
00:45:12qui a été
00:45:13d'ailleurs
00:45:13son ADN
00:45:14de départ
00:45:15c'est bien ça
00:45:15absolument
00:45:17on voit
00:45:18qu'il est toujours
00:45:19bercé
00:45:20par des idées
00:45:21révolutionnaires
00:45:23qui ont commencé
00:45:24lorsqu'il était
00:45:27à l'hebdomadaire rouge
00:45:28l'organisme
00:45:29l'organe
00:45:29de la
00:45:30Ligue Communiste
00:45:31Révolutionnaire
00:45:31et c'est
00:45:32trotskiste
00:45:33vous vous souvenez
00:45:36que
00:45:36en 7072
00:45:37lorsqu'il y a eu
00:45:39ce drame épouvantable
00:45:40des terroristes
00:45:42palestiniens
00:45:42qui ont assassiné
00:45:4311 athlètes
00:45:45israéliens
00:45:46à Munich
00:45:47il a pris position
00:45:48qu'ils le veuillent
00:45:49ou non
00:45:49il a pris position
00:45:50pour les terroristes
00:45:51palestiniens
00:45:52c'est l'époque
00:45:53d'ailleurs
00:45:53où la France
00:45:54découvre
00:45:55assez ébahie
00:45:56que le terrorisme
00:45:57va venir chez nous
00:45:58et qu'il existe
00:45:59aussi un terrorisme
00:46:00palestinien
00:46:01alors
00:46:01beaucoup ne le reconnaissent pas
00:46:03mais moi
00:46:04c'est ce que je ressens
00:46:06et ce que je ressens
00:46:07à la lecture
00:46:08de ce papier
00:46:08dans rouge
00:46:09de septembre 72
00:46:10sous le pseudonyme
00:46:12de Joseph Krasny
00:46:13je crois
00:46:13c'est bien ça
00:46:14on pense tout de suite
00:46:16à qui ?
00:46:17à Joseph Staline
00:46:18évidemment
00:46:18les petites moustaches
00:46:21etc
00:46:21les moustaches
00:46:23de l'auteur
00:46:24sa coupe de cheveux
00:46:25bon
00:46:26je l'ai dit
00:46:26c'est secondaire
00:46:28mais vous parliez
00:46:29de journalisme militant
00:46:31ou
00:46:31si vous voulez
00:46:33le journalisme militant
00:46:35je vais vous citer un exemple
00:46:37je prends
00:46:38l'affaire Bettencourt
00:46:39l'affaire Bettencourt
00:46:40dont tout le monde
00:46:41la connaît
00:46:42l'histoire de une vieille dame
00:46:43épouse d'un ministre
00:46:44du général de Gaulle
00:46:45qui suppose
00:46:46qu'elle a été escroquée
00:46:47par des hommes politiques
00:46:49des artistes
00:46:50etc
00:46:50donc sa fille
00:46:51qui a le sentiment
00:46:54que c'est bien cela
00:46:55va organiser
00:46:56donc des écoutes
00:46:59totalement illégales
00:47:00puisqu'il est atteinte
00:47:01à la vie privée
00:47:02bon
00:47:02elles vont être reprises
00:47:03par Mediapart
00:47:04alors que
00:47:05d'autres journaux
00:47:06Le Monde
00:47:07et le Noël Obs
00:47:08les ont refusées
00:47:09et bien
00:47:10lorsque
00:47:10Bettencourt
00:47:11je vous l'avais court
00:47:12mais c'est important
00:47:13lorsque
00:47:14Nicolas Sarkozy
00:47:16bénéficie d'un non-lieu
00:47:19dans l'histoire
00:47:19de Bettencourt
00:47:20que M. Eric Woerth
00:47:21bénéficie d'une relax
00:47:23et bien
00:47:23le directeur éditorial
00:47:25de Mediapart
00:47:26estime que la justice
00:47:28s'est couchée
00:47:28et je pense que c'est là
00:47:29la limite du journalisme
00:47:31dès l'instant
00:47:32où la vérité judiciaire
00:47:34je ne dis pas
00:47:34que c'est essentiel
00:47:36mais que voulez-vous faire
00:47:37lorsque la vérité judiciaire
00:47:38éclate
00:47:38et qu'elle va à l'encontre
00:47:40de vos papiers
00:47:40moi
00:47:41quand j'étais à l'Express
00:47:43j'arrête
00:47:44je suis peut-être triste
00:47:45mais il faut savoir
00:47:46s'arrêter
00:47:48il me paraît
00:47:50moi
00:47:50personnellement
00:47:51anormal
00:47:52que le journaliste
00:47:53se transforme
00:47:54en juge du juge
00:47:55c'est ce qui se passe
00:47:56Edouard Penel
00:47:58sera peut-être pas content
00:47:59mais c'est la vérité
00:48:00bon c'est comme ça
00:48:01de même que dans
00:48:02l'affaire Cahuzac
00:48:03qui est un scoop
00:48:04qui est un très beau scoop
00:48:06de l'histoire
00:48:07de ces 600 000 euros
00:48:08qui aura atterri
00:48:09sur un compte en Suisse
00:48:10c'est du travail
00:48:12ce scoop a lancé
00:48:14Mediapart d'ailleurs
00:48:15ça a été une des
00:48:16une des enquêtes
00:48:17qui ont lancé
00:48:17Mediapart
00:48:18surtout
00:48:19pardonnez-moi
00:48:20c'est surtout
00:48:32l'affaire Bétoncourt
00:48:33lorsqu'elle est sortie
00:48:34en 2010
00:48:35elle arrive
00:48:36tout cuit
00:48:37dans l'escarcelle
00:48:39de Mediapart
00:48:40à l'époque
00:48:41le site
00:48:42est à 20 000 euros
00:48:43et ça a été
00:48:44évidemment
00:48:45une bouffée
00:48:47d'oxygène considérable
00:48:48puisque
00:48:48à partir de là
00:48:50de 2010
00:48:50les ventes
00:48:53les abonnés
00:48:54vont ne cesser
00:48:55de grossir
00:48:56alors
00:48:56je ferai une petite remarque
00:48:58qui me fait sourire
00:48:59c'est qu'on s'aperçoit
00:49:01peut-être que je vais au-delà
00:49:02de vos questions
00:49:02ce qui est assez cocasse
00:49:04c'est qu'on s'aperçoit
00:49:05que
00:49:05les anciens trotskistes
00:49:07sont le remarquable
00:49:08chef d'entreprise
00:49:09je pense
00:49:10à l'ancien patron
00:49:11du MEDEF
00:49:12je pense
00:49:13je pense
00:49:14aux fondateurs
00:49:16aux deux fondateurs
00:49:17de la FNAC
00:49:19Estelle et Teret
00:49:21et je pense
00:49:22à Louis Delmas
00:49:23de Polignac
00:49:24alors lui
00:49:24descendant
00:49:25d'une grande famille noble
00:49:27qui remonte
00:49:27à 1830
00:49:29qui lui
00:49:30militant trotskiste
00:49:32militant FTP
00:49:33qui va créer
00:49:35une des plus belles agences
00:49:36de photos du monde
00:49:37l'agence
00:49:38l'agence Delmas
00:49:39Delmas
00:49:40absolument
00:49:40alors justement
00:49:42Gilles Gettner
00:49:44en lisant votre livre
00:49:45ce qui est intéressant
00:49:46c'est
00:49:47il y a plusieurs phases
00:49:48dans la vie
00:49:49des vies plaines
00:49:49avant Mediapart
00:49:50et il y avait une vie
00:49:52avant Mediapart
00:49:53une vie médiatique
00:49:54intense pour lui
00:49:55et qu'est-ce que ça a été
00:49:56qu'est-ce que vous retirez
00:49:57d'ailleurs vous citez
00:49:58le fameux livre
00:50:02de Péan et Cohen
00:50:04La face cachée du monde
00:50:05mais au-delà de ça
00:50:07qu'est-ce que vous retenez
00:50:09de cette direction
00:50:11de ce triumvirat
00:50:13qu'il y avait
00:50:13Plenel, Colombani et Minc
00:50:16à la direction du monde
00:50:18qui à l'époque
00:50:18était le journal de référence
00:50:20il faut le dire
00:50:21oui
00:50:22ce que j'en retire
00:50:23si vous voulez
00:50:24c'est qu'il a réussi
00:50:25finalement à prendre
00:50:26le pouvoir
00:50:28et est devenu très vite
00:50:29le patron du journal
00:50:30et il a procédé
00:50:31à une seule chose
00:50:32qui est très simple
00:50:33il a placé des hommes
00:50:34à lui
00:50:35et des femmes
00:50:36à l'intérieur du journal
00:50:37et il a fait du journal
00:50:39Le Monde
00:50:40un journal qui ne ressemblait
00:50:42plus tellement
00:50:43à celui
00:50:44qu'avait connu
00:50:44qu'avait fondé
00:50:46Hubert Bozmery
00:50:47qui était un journal
00:50:48et naturellement
00:50:50lui qui veut absolument
00:50:53faire du journalisme
00:50:54un journalisme de combat
00:50:55il a commis
00:50:56des petites erreurs
00:50:57quand je dis des petites
00:50:58c'est un euphémisme
00:50:59je pense à
00:51:00la terrible affaire bouddhiste
00:51:02quand même
00:51:02alors on va encore dire
00:51:04on reparle toujours
00:51:05de cette affaire
00:51:06mais là-dessus
00:51:07allez-y
00:51:08reparlez-en
00:51:09il a laissé quand même
00:51:12deux journalistes
00:51:14du monde
00:51:15dont un de ses amis
00:51:16anciens militants
00:51:17trotskistes
00:51:18enquêtés
00:51:19sur cette affaire
00:51:20et ils se sont plantés
00:51:22ils avaient dit
00:51:23qu'il y avait
00:51:23des chambres de torture
00:51:24que Baudis
00:51:25et des notables
00:51:27avaient été
00:51:28sinon les témoins
00:51:30du coup
00:51:31pire que ça
00:51:32les acteurs
00:51:33de ces choses
00:51:34de ces choses épouvantables
00:51:36et finalement
00:51:37tout était faux
00:51:39et ça a été terrible
00:51:40puisque le fils Baudis
00:51:42le fils de Dominique Baudis
00:51:44donc le petit-fils
00:51:45de Pierre Baudis
00:51:47a dit lui-même
00:51:48qu'il est devenu journaliste
00:51:50à cause d'Edouard Plenel
00:51:52et il en veut beaucoup
00:51:54il l'a dit
00:51:54dans une interview
00:51:55à Vanity Fair
00:51:56et ça c'est incontestable
00:51:57on peut aussi citer
00:51:59comme erreur
00:52:00l'affaire de Panama
00:52:01en 1991
00:52:02où il souhaite
00:52:04prendre l'air
00:52:05et suivre
00:52:06les traces
00:52:07de Christophe Colomb
00:52:09et il se laisse avoir
00:52:12bon
00:52:12quel journaliste
00:52:13il ne va pas laisser avoir
00:52:14mais il était sûr de lui
00:52:15et il se laisse avoir
00:52:17dans ce scoop de Panama
00:52:18où il révèle
00:52:19que
00:52:20le régime
00:52:21du dictateur
00:52:22trafiquant de drogue
00:52:24Noriega
00:52:25a financé
00:52:26le parti socialiste
00:52:27ce qui est assez cocasse
00:52:29il aurait pu
00:52:29je ne lui fais pas un procès
00:52:31je ne blâme
00:52:32ni ne loue
00:52:33comme dirait Talleyrand
00:52:34mais s'il avait
00:52:35regardé un peu plus
00:52:37la lettre
00:52:38on n'a jamais vu
00:52:40et il le sait
00:52:41en principe
00:52:42on n'a jamais vu
00:52:43des commissions
00:52:45versées à un parti
00:52:46se faire de façon officielle
00:52:47d'autant plus
00:52:48que l'histoire
00:52:49se passe
00:52:49sous la cohabitation
00:52:50donc on ne voit pas
00:52:52comment
00:52:52le ministre
00:52:55d'Afrique étrangère
00:52:55de l'époque
00:52:56Jean-Bernard Raymond
00:52:57et Jacques Chirac
00:52:57Premier ministre
00:52:58aurait laissé
00:52:59financer le parti socialiste
00:53:00par monsieur Noriega
00:53:02ça paraît
00:53:02oui
00:53:03ça paraît
00:53:03pour le moins bizarre
00:53:04Gilles Guettner
00:53:06on se retrouve
00:53:07juste après
00:53:08cette petite pause
00:53:09pour continuer
00:53:09cette saga
00:53:11de journalisme
00:53:13militant
00:53:13de journalisme
00:53:14idéologue
00:53:15Edwin Plenel
00:53:16et puis Mediapart
00:53:17à tout de suite
00:53:18et si vous voulez
00:53:19appeler
00:53:200826
00:53:21300
00:53:22300
00:53:23à tout de suite
00:53:24Sud Radio
00:53:25Parlons vrai
00:53:26Parlons vrai
00:53:27Sud Radio
00:53:27Sud Radio
00:53:30Bercoff
00:53:31dans tous ses états
00:53:32midi 14h
00:53:33André Bercoff
00:53:34et nous sommes
00:53:35toujours et plus que jamais
00:53:36avec le journaliste
00:53:37Gilles Guettner
00:53:38qui vient de faire paraître
00:53:39pour qui roule
00:53:40Mediapart
00:53:41la face cachée
00:53:42d'Edwin Plenel
00:53:43chez Fayard
00:53:45Gilles Guettner
00:53:47la question
00:53:48que je voudrais vous poser
00:53:49c'est effectivement
00:53:49celle de votre
00:53:51titre
00:53:52pour qui roule
00:53:53Mediapart
00:53:54parce qu'effectivement
00:53:55vous avez parlé
00:53:56on a parlé du monde
00:53:57des
00:53:57comme vous dites
00:53:59des erreurs
00:54:00que peut faire
00:54:00tout journaliste
00:54:01ou des bourdes
00:54:01mais en général
00:54:03enfin les journées
00:54:04on reconnait
00:54:05on a tous fait
00:54:06on a tous fait
00:54:07des erreurs
00:54:08des erreurs d'appréciation
00:54:09quelquefois des erreurs
00:54:10du jugement
00:54:11ou d'autres
00:54:12où on s'est trompé
00:54:13on a suivi
00:54:13une mauvaise piste
00:54:14et on le dit
00:54:15ce n'est pas
00:54:16plaie mortelle
00:54:17donc
00:54:18mais là
00:54:19par exemple
00:54:20Mediapart
00:54:21vous avez parlé
00:54:22de l'affaire
00:54:23Betancourt
00:54:23on a parlé
00:54:24de l'affaire
00:54:24Cahuzac
00:54:25qui ont fait
00:54:25énormément
00:54:26Mediapart
00:54:27a ceci de particulier
00:54:29vous le savez
00:54:29dans un paysage
00:54:30journalistique
00:54:31pas seulement
00:54:32la presse écrite
00:54:33mais la radio
00:54:33et la télévision
00:54:34tenue par
00:54:36allez
00:54:367 ou 8 personnes
00:54:38je parle des actionnaires
00:54:39ça ne veut pas dire
00:54:39que la presse
00:54:40n'est pas libre
00:54:41ça veut dire
00:54:41simplement
00:54:42qu'il y a eu
00:54:42concentration
00:54:43que l'on connaît
00:54:44et qu'il n'était
00:54:45pas aussi fort
00:54:46peut-être
00:54:46il y a
00:54:47quelques décennies
00:54:48Mediapart
00:54:49est totalement
00:54:50indépendant
00:54:50ils ont fait
00:54:51une fondation
00:54:52ils se sont mis
00:54:52dans les conditions
00:54:53économiques
00:54:54d'indépendance
00:54:55mais justement
00:54:56la question
00:54:57c'est
00:54:58il y a une orientation
00:55:00très nette
00:55:01il y a un parti pris
00:55:02ou des partis pris
00:55:03très nets
00:55:03alors ce sont
00:55:05quelles orientations
00:55:06et quels partis pris
00:55:07je répète
00:55:08le titre de votre livre
00:55:09pour qui roule
00:55:10Mediapart
00:55:11bon bah écoutez
00:55:12c'est assez simple
00:55:14il est clair
00:55:15que Mediapart
00:55:17roule pour un journaliste
00:55:18de combat
00:55:20un journaliste
00:55:21un journaliste
00:55:22mais qui n'est pas
00:55:23forcément
00:55:24frappé du taux
00:55:25de l'objectivité
00:55:26je pense évidemment
00:55:27vous l'avez sans doute
00:55:29sur le bout de la langue
00:55:29l'affaire
00:55:30libyenne
00:55:31et le financement
00:55:32de présumé
00:55:34de Nicolas Sarkozy
00:55:35
00:55:37on voit bien
00:55:38que
00:55:39Mediapart
00:55:40a quand même
00:55:42mené un combat
00:55:43contre l'ancien président
00:55:43de la République
00:55:44puisque le site
00:55:46a consacré
00:55:47près de 200 articles
00:55:48à cette histoire
00:55:50qui est une affaire
00:55:51effectivement importante
00:55:52mais
00:55:52on ne sait pas
00:55:54qu'elle en sera l'issue
00:55:55de même
00:55:56Mediapart
00:55:58a consacré
00:56:00aussi
00:56:00une longue couverture
00:56:01à
00:56:03l'affaire
00:56:04Marine Le Pen
00:56:05je ne dis pas
00:56:08que c'est au-delà
00:56:09du raisonnable
00:56:10mais en tous les cas
00:56:10pour l'affaire Sarkozy
00:56:11beaucoup de gens
00:56:12trouvent qu'il y a eu
00:56:13un certain acharnement
00:56:15et je dois vous dire
00:56:16que
00:56:16moi je lis
00:56:17et j'ai lu évidemment
00:56:18tous les papiers
00:56:19sur l'affaire Sarkozy
00:56:21sur le financement
00:56:21présumé
00:56:22de Nicolas Sarkozy
00:56:23et on n'y comprend
00:56:24plus grand chose
00:56:25on est un peu perdu
00:56:26parce que
00:56:28le point de départ
00:56:29n'oubliez pas
00:56:30c'est quand même
00:56:31le chef des services
00:56:32libyens
00:56:33qui révèle
00:56:34à la veille
00:56:35du second tour
00:56:36via Mediapart
00:56:37du second tour
00:56:38de l'élection
00:56:39de 2012
00:56:40qui révèle
00:56:41que
00:56:4250 millions d'euros
00:56:44auraient été fournis
00:56:45par le collègue
00:56:46Kadhafi
00:56:46pour financer
00:56:47Nicolas Sarkozy
00:56:48or dans le dossier
00:56:49d'instruction
00:56:50à moins que je ne me trompe
00:56:51on est à peine
00:56:53à
00:56:544-5 millions
00:56:55il en manque
00:56:56donc
00:56:5645
00:56:57bon
00:56:58et
00:56:58effectivement
00:56:59Nicolas Sarkozy
00:57:02a beau jeu
00:57:03de dire qu'on n'a pas
00:57:03retrouvé
00:57:04un seul euro
00:57:05sur ses comptes bancaires
00:57:07que
00:57:07voilà
00:57:09et Mediapart
00:57:10c'est devenu un combat
00:57:11si vous voulez
00:57:12c'est là
00:57:12où je suis en désaccord
00:57:14avec Edwin Plenel
00:57:15c'est que
00:57:16on ne peut pas
00:57:17notre boulot
00:57:18sauf sur les
00:57:19journaux d'opinion
00:57:20alors peut-être
00:57:21que Mediapart
00:57:22l'est
00:57:22mais
00:57:24on ne peut pas
00:57:25comme ça
00:57:25faire du journaliste
00:57:26un boxeur
00:57:28vis-à-vis
00:57:28d'un homme politique
00:57:30et transformer
00:57:31l'enquête
00:57:33en face-à-face
00:57:34permanent
00:57:35entre un élu
00:57:36qu'il soit
00:57:37de gauche
00:57:37ou de droite
00:57:38dans le passé
00:57:39un face-à-face terrible
00:57:41entre François Mitterrand
00:57:42et
00:57:43Edwin Plenel
00:57:46bon je reconnais
00:57:47qu'Edwin Plenel
00:57:48avait toutes les raisons
00:57:49d'être
00:57:49pas satisfait
00:57:50de l'ancien chef
00:57:51de l'État
00:57:52puisque c'est lui
00:57:53qui l'avait mis
00:57:53sur écoute
00:57:54et que pendant
00:57:54quelques années
00:57:55il y a eu
00:57:56685 écoutes
00:57:58d'Edwin Plenel
00:57:59qu'on affublait
00:58:01dans les écoutes
00:58:02du sobriquet
00:58:03de Bonnet
00:58:04évidemment
00:58:05ça ne fait pas plaisir
00:58:05mais on voit
00:58:07qu'il y a vraiment
00:58:07un affrontement
00:58:09permanent
00:58:09entre le pouvoir
00:58:11quel qu'il soit
00:58:12et
00:58:12le journaliste
00:58:14Edwin Plenel
00:58:15alors justement
00:58:17ce pouvoir
00:58:19et ce journalisme
00:58:20est-ce que
00:58:22comment
00:58:23que répondez-vous
00:58:24vous journaliste
00:58:25et au combien
00:58:26à ceux qui disent
00:58:28mais écoutez
00:58:28il y a plusieurs
00:58:29sortes de journalisme
00:58:31nous nous sommes
00:58:32alors évidemment
00:58:33fidèles peut-être
00:58:34à son passé
00:58:35trotskiste
00:58:36ou révolutionnaire
00:58:37il dit moi
00:58:38je suis sincèrement
00:58:39les grands
00:58:41ou les puissants
00:58:42ou sont protégés
00:58:44déjà
00:58:45par la justice
00:58:46ou en tout cas
00:58:47ils sont plus protégés
00:58:48que d'autres
00:58:49nous nous sommes
00:58:50je schématise
00:58:51je caricature
00:58:52peut-être
00:58:52mais nous nous sommes
00:58:54la voie
00:58:54des sans-voix
00:58:56ou voilà
00:58:57des gueux
00:58:59pour employer
00:59:00une expression
00:59:01à la mode
00:59:02en ce moment
00:59:02nous combattons
00:59:05les puissants
00:59:06et au nom de cela
00:59:07nous pouvons nous permettre
00:59:08d'aller assez loin
00:59:10et nous pouvons nous permettre
00:59:11l'acharnement
00:59:12que vous dénonciez
00:59:13Gilles Guettner
00:59:14un peu plus tôt
00:59:15est-ce que
00:59:16est-ce que c'est toujours
00:59:18du journalisme
00:59:19pour vous
00:59:20ou c'est peut-être
00:59:21on peut le faire
00:59:22bien sûr
00:59:23ou peut-être
00:59:23on doit le faire
00:59:24mais c'est autre chose
00:59:25oui c'est un peu
00:59:27autre chose
00:59:28c'est quand même
00:59:28certes
00:59:30les enquêtes
00:59:31de Mediapart
00:59:33il n'y a rien à dire
00:59:34mais enfin
00:59:35on voit quand même
00:59:37comme vous le disiez
00:59:38quand je le disais
00:59:39il y a une espèce
00:59:40d'acharnement
00:59:41et on entre quand même
00:59:43dans le journalisme
00:59:44d'opinion
00:59:45d'ailleurs
00:59:45il parle de journalisme
00:59:47d'investigation
00:59:48puisque l'objectif
00:59:49numéro un
00:59:50de Mediapart
00:59:51c'était de publier
00:59:51des scoops
00:59:52à tir à l'arigot
00:59:53ce qu'il faut dire
00:59:56c'est qu'il n'a pas eu
00:59:58beaucoup de procès
00:59:59en diffamation
01:00:00mais vous savez
01:00:02les gens ont peur
01:00:03ils ont peur
01:00:04d'Edouard Plenel
01:00:06quand moi
01:00:06j'ai
01:00:08quelques confidences
01:00:09à des amis
01:00:10en disant
01:00:10je préparais un livre
01:00:11sur Mediapart
01:00:12sur Edouard Plenel
01:00:14ils me disent
01:00:14oh là là
01:00:14tu prends des risques énormes
01:00:17etc
01:00:17quel risque énorme
01:00:19je prends
01:00:19rien
01:00:20il me dira
01:00:22je suis un mot
01:00:22journaliste peut-être
01:00:23il ne le dira pas
01:00:24d'ailleurs
01:00:24parce que
01:00:25c'est quand même lui
01:00:26qui a publié
01:00:27des bouquins
01:00:27sur la corruption
01:00:28en France
01:00:29époque où
01:00:30on avait
01:00:31de très bonnes relations
01:00:32donc
01:00:33oui c'est un journalisme
01:00:35moi si vous voulez
01:00:35je prends une expression
01:00:38lui
01:00:39moi j'enlève
01:00:39le tapis
01:00:41quand je fais une enquête
01:00:42lui il enlève
01:00:42le tapis
01:00:43la moquette
01:00:44et le parquet
01:00:44voilà
01:00:45ils ont du mal
01:00:47à accepter
01:00:48qu'on critique
01:00:48leurs enquêtes
01:00:49moi je ne me souviens
01:00:50qu'un ou deux journalistes
01:00:51de Mediapart
01:00:52quand j'étais à l'Express
01:00:53m'appelaient
01:00:54pour me dire
01:00:55qu'ils n'étaient pas content
01:00:55de mes enquêtes
01:00:56que je m'étais trompé
01:00:57que je m'étais planté
01:00:58alors que je ne citais
01:00:59en aucun cas
01:01:00Mediapart
01:01:00ils n'étaient pas d'accord
01:01:02ils veulent un peu
01:01:03s'ériger
01:01:04s'ériger
01:01:05en
01:01:06je dirais
01:01:07en
01:01:08en
01:01:09en tribunal
01:01:10des vertus
01:01:11journalistiques
01:01:12c'est ça
01:01:12en tribunal
01:01:14journalistique
01:01:14mais qui là
01:01:15le tribunal
01:01:16de la vertu
01:01:16journalistique
01:01:17personne
01:01:18et tout le monde
01:01:18le journaliste
01:01:19de province
01:01:20qui travaille
01:01:21dans un quotidien
01:01:22un petit quotidien
01:01:23de province
01:01:23il a autant de mérite
01:01:25et il mérite autant
01:01:26de recevoir
01:01:26des hommages
01:01:27et des compliments
01:01:28que monsieur
01:01:30Plenel
01:01:31ou que moi-même
01:01:32qui ai travaillé
01:01:32quand même
01:01:3225 ans
01:01:34à l'Express
01:01:34et qui est sorti
01:01:35pardonnez-moi
01:01:36de le dire
01:01:37un certain nombre
01:01:38de scoops
01:01:39qui ont fait
01:01:40quand même
01:01:41qu'on remuait
01:01:42et je n'en fais pas
01:01:43des tartines
01:01:44et des tonnes
01:01:44parmi ce que lui
01:01:45vous vous souvenez
01:01:46quand l'année dernière
01:01:48quand il a quitté
01:01:48la présidence
01:01:49de Mediapart
01:01:50il y a eu des papiers
01:01:51sur les enquêtes
01:01:52des Louis Plenel
01:01:53sur les Irlandais
01:01:55de Vincennes
01:01:55les enquêtes
01:01:56sur Benalla
01:01:58sur voilà
01:01:59il y a eu
01:02:00une espèce
01:02:01d'hypertrophie
01:02:02du moi
01:02:02si je peux me permettre
01:02:03on l'a tous
01:02:04quand il y a ce couple
01:02:05la première fois
01:02:06de ma vie
01:02:07il y a 30 ans
01:02:08j'étais tout content
01:02:09et puis bon
01:02:10le temps passe
01:02:11et puis voilà
01:02:11on dit que
01:02:13c'est mon métier
01:02:14est-ce que
01:02:16alors est-ce que
01:02:17justement
01:02:17c'est peut-être
01:02:19seconde question
01:02:21parce qu'elle est
01:02:21d'ailleurs
01:02:22elle m'a été suggérée
01:02:23par la lecture
01:02:24de votre livre
01:02:25bien sûr
01:02:25est-ce qu'on ne peut pas
01:02:27dire aussi
01:02:27de Mediapart
01:02:28et peut-être
01:02:29citerez-vous
01:02:30des exemples
01:02:31Gilles Gettner
01:02:32que a souvent
01:02:33le problème
01:02:34et là Mediapart
01:02:35pas seulement
01:02:35Edwin Plenel
01:02:36mais enfin
01:02:36les gens qui travaillent
01:02:37avec lui
01:02:38ou qui ont travaillé
01:02:38avec lui
01:02:39qui sont évidemment
01:02:40sur la même longueur
01:02:41d'onde
01:02:42quelque part
01:02:42et on lui a beaucoup
01:02:45reproché
01:02:45on lui reproche
01:02:46les deux points
01:02:47et deux mesures
01:02:48c'est-à-dire
01:02:49l'indignation
01:02:50à géométrie variable
01:02:51ou l'enquête
01:02:52à géométrie variable
01:02:53effectivement
01:02:54on stigmatise
01:02:56on stigmatise
01:02:57on met le saut
01:02:59de la famille
01:02:59sur tel ou tel
01:03:00mais sur tel ou tel
01:03:03qui n'est pas
01:03:03du même camp
01:03:04et qui est peut-être
01:03:04plus proche
01:03:05idéologiquement
01:03:06on le couvre
01:03:07peut-être sinon
01:03:08d'un voile pudique
01:03:09du moins
01:03:10d'un silence
01:03:11éloquent
01:03:12on en parle tout de suite
01:03:13après cette petite pause
01:03:15je vous rappelle
01:03:16que si vous voulez poser
01:03:17des questions
01:03:17à Gilles Guettner
01:03:18vous voulez intervenir
01:03:190826 300 300
01:03:22pour qui roule
01:03:23Mediapart
01:03:23la face cachée
01:03:24des devies pleines ailes
01:03:25un livre
01:03:27passionnant
01:03:28de Gilles Guettner
01:03:29qui vient de paraître
01:03:30sous l'édition Fayard
01:03:31et je crois
01:03:32Maud
01:03:32que nous avons
01:03:33un auditeur
01:03:33un premier auditeur
01:03:34c'est Dominique
01:03:35qui appelle de Rochefort
01:03:36bonjour Dominique
01:03:37oui bonjour André
01:03:38merci encore
01:03:39à vous
01:03:40de nous transmettre
01:03:40toutes ces informations
01:03:41qui apportent beaucoup
01:03:42de lumière sur l'actualité
01:03:43merci
01:03:44et puis aussi à votre invité
01:03:45j'ai oublié le nom
01:03:46Gilles Guettner
01:03:47Gilles Guettner
01:03:49d'accord
01:03:49donc je voulais lui poser
01:03:50une question
01:03:51parce qu'il le sent
01:03:52qu'en suivant
01:03:52ce que dit
01:03:54Mediapart
01:03:55DuPanel
01:03:56a créé
01:03:57un média
01:03:59qui s'occupe
01:04:00beaucoup plus
01:04:01je trouve
01:04:02des personnes
01:04:02des personnalités
01:04:04et moins des dossiers
01:04:05je veux dire par là
01:04:06que si on regarde
01:04:07sur les 5 dernières années
01:04:08le dossier Covid
01:04:08est quasiment vide
01:04:09ou presque
01:04:10chez Mediapart
01:04:11le dossier Ukraine
01:04:13est vraiment effleuré
01:04:14mais pas beaucoup
01:04:15le dossier CO2
01:04:17réveillement climatique
01:04:18c'est un peu pareil
01:04:19par contre
01:04:20il s'en prend
01:04:21assez violemment
01:04:22à des personnages
01:04:22comme Trump
01:04:23comme Marine Le Pen
01:04:24avec d'autres personnalités
01:04:25certaines vous en avez cité
01:04:27je veux savoir
01:04:28si c'est un petit peu
01:04:29ce que pense aussi
01:04:31votre invité
01:04:31oui bonne question Dominique
01:04:33effectivement
01:04:33Gilles Guettner
01:04:34ce que dit Dominique
01:04:36qui a suivi la chose
01:04:37il dit voilà
01:04:37ils sont beaucoup moins
01:04:38c'est intéressant
01:04:39ce dossier
01:04:40que ce soit Ukraine
01:04:42environnement
01:04:43et autres
01:04:46que les personnalités
01:04:47faire des procès
01:04:49enfin des procès
01:04:50des procès médiatiques
01:04:51des enquêtes médiatiques
01:04:52Marine Le Pen
01:04:53Trump et autres
01:04:54et ça rejoint
01:04:55la question
01:04:56que je vous ai posée
01:04:57juste avant
01:04:58la pause
01:05:01c'est
01:05:02voilà
01:05:02les deux points de mesure
01:05:03est-ce que c'est
01:05:04voilà
01:05:04on parle beaucoup
01:05:05et on met
01:05:06comme vous disiez
01:05:07200 ou 300 articles
01:05:09sur telle ou telle personnalité
01:05:10et d'autres
01:05:11qui ont aussi fait des choses
01:05:13peut-être plus aiguës
01:05:15ou pas
01:05:15mais on n'en parle
01:05:16pratiquement pas
01:05:17oui
01:05:18vous avez tout à fait raison
01:05:19je pense effectivement
01:05:20parler du climat
01:05:21ou des choses comme ça
01:05:22c'est beaucoup moins vendeur
01:05:24que de parler
01:05:25de l'affaire Libyen
01:05:26de Sarkozy
01:05:26ou de Mme Le Pen
01:05:28ou de tel autre
01:05:29homme politique
01:05:30mais à ce sujet
01:05:31je voudrais faire une remarque
01:05:33c'est que
01:05:34effectivement
01:05:35de temps en temps
01:05:35Mediapart
01:05:37charge
01:05:38de temps en temps
01:05:39souvent
01:05:39charge la barque
01:05:40je pense à
01:05:41quelques exemples
01:05:42je pense à Yves Dussopt
01:05:44le maire
01:05:44d'Anonnet
01:05:46qui avait été
01:05:47lourdement
01:05:48condamné
01:05:50en première instance
01:05:51pour favoritisme
01:05:51il aurait reçu
01:05:53des lithos
01:05:53de Gérard Garouste
01:05:55en échange
01:05:56de sa bienveillance
01:05:56pour un marché de l'eau
01:05:57et bien
01:05:58en appel
01:06:00il n'a été condamné
01:06:02qu'à
01:06:02qu'à 5000 euros
01:06:04d'amende
01:06:05avec sursis
01:06:05et Mediapart
01:06:07en a fait des tonnes
01:06:08ils m'ont consacré
01:06:09cet article
01:06:10au départ
01:06:10sur lui
01:06:11alors je ne dis pas
01:06:12que c'était une affaire
01:06:12de corne cul
01:06:13mais ce n'était pas
01:06:14une affaire
01:06:14à la hauteur
01:06:15des grandes enquêtes
01:06:16de même
01:06:17sur Maria Castera
01:06:18qui a été
01:06:19vraiment
01:06:20assaisonnée
01:06:21pour ses enfants
01:06:22qui fréquentaient
01:06:23Stanislas
01:06:25et bien
01:06:26moi
01:06:27à un moment donné
01:06:27quand je l'ai vue
01:06:29livide répondre
01:06:30à la presse
01:06:30je me suis posé
01:06:31cette question
01:06:32et si jamais
01:06:33arrivait l'inéluctable
01:06:35et qu'elle se suicide
01:06:36elle était décomposée
01:06:37est-ce que ça vaut la peine
01:06:38d'aller aussi loin
01:06:39moi aussi
01:06:40je me suis posé
01:06:40ces questions
01:06:41lorsque j'étais à l'Express
01:06:42enfin
01:06:43bon
01:06:43et puis il y a l'histoire
01:06:44aussi
01:06:44de Rugy
01:06:45qui est une histoire
01:06:46de François de Rugy
01:06:47avec Léomar
01:06:49vous parlez des homards
01:06:50c'est ça
01:06:50des banquets
01:06:52oui
01:06:52oui des banquets
01:06:54je ne sais pas
01:06:55si c'est républicain
01:06:56ou pas
01:06:56enfin
01:06:57tout le monde venait
01:06:59c'est la république
01:07:00qui est bonne mère
01:07:01et bonne cuisinière
01:07:02bon
01:07:02c'est classique
01:07:03ça existe depuis
01:07:04la nuit des temps
01:07:04et ce pauvre
01:07:06François de Rugy
01:07:07a été assaisonné
01:07:08et sans jeu de mots
01:07:09pour Léonard
01:07:10et
01:07:11bon
01:07:12il n'a pas été
01:07:13d'ailleurs mis en examen
01:07:14mais il s'est défendu
01:07:16en disant qu'il était
01:07:17allergique au homard
01:07:18donc c'est assez cocasse
01:07:19mais ce qui est important
01:07:20c'est qu'il y a eu quand même
01:07:21une espèce de chasse à l'homme
01:07:23c'est peut-être un peu
01:07:24beaucoup
01:07:24mais
01:07:25un petit acharnement
01:07:27sur lui
01:07:28à telle enseigne
01:07:28que le président de la république
01:07:30Emmanuel Macron
01:07:31est intervenu
01:07:32pour le défendre
01:07:33et dire
01:07:33qu'il y en a assez
01:07:34de ces
01:07:34comment on dirait
01:07:37de cette mise à mort
01:07:38en public
01:07:39et c'est là
01:07:40où on peut approcher
01:07:40à Mediapart
01:07:42alors si je dis déraper
01:07:45on va dire
01:07:45bon
01:07:45mais de déraper
01:07:47quand même
01:07:47et d'avoir
01:07:48d'être assez
01:07:50têtu et tenace
01:07:51dans leurs investigations
01:07:52voilà
01:07:53oui
01:07:54c'est ça
01:07:54oui
01:07:54vous parlez de dérapage
01:07:56et en fait
01:07:56alors je reviens à cela
01:07:57juste la question
01:07:59est-ce qu'il y a
01:08:00de poids de mesure
01:08:01est-ce que selon
01:08:01l'idéologie
01:08:03ou les partis pris
01:08:04après tout
01:08:04chacun a droit légitimant
01:08:06son parti pris
01:08:07mais est-ce qu'il y a
01:08:08et pas seulement
01:08:09chez Mediapart
01:08:10mais puisque nous parlons
01:08:11ici de Mediapart
01:08:12et moi
01:08:13je suis choqué
01:08:15et encore une fois
01:08:15ce n'est pas du tout
01:08:16l'apanage de Mediapart
01:08:17il y a des journaux
01:08:19des radios
01:08:19et télévisions
01:08:20qui ont des partis pris
01:08:21très bien
01:08:22mais
01:08:23je suis assez choqué
01:08:26quand on donne
01:08:27à quelqu'un
01:08:27et qu'on sait
01:08:29que dans son camp
01:08:30ou dans ses amis
01:08:31ou dans ses fréquentations
01:08:33ou à des gens
01:08:34qui sont proches
01:08:34il y a les mêmes problèmes
01:08:36mais on n'en parle pas
01:08:38oui alors
01:08:40effectivement
01:08:41mais
01:08:41Louis Prenel
01:08:42rétorquera
01:08:43que c'est lui
01:08:44qui a sorti
01:08:45l'histoire Cahuzac
01:08:45en fait Mediapart
01:08:46a sorti l'histoire Cahuzac
01:08:48qui révélait
01:08:49quand même
01:08:50qu'à Bercy
01:08:50il y avait un pompier
01:08:51pyroman
01:08:51celui chargé
01:08:53de lutte
01:08:54contre la fraude fiscale
01:08:55était lui-même
01:08:55un fraudeur fiscal
01:08:57à hauteur de 600
01:08:58alors on peut dire
01:08:59que c'est une façon
01:09:01de se dédouaner
01:09:02de montrer
01:09:03qu'on est objectif
01:09:04et qu'on tape
01:09:05surtout
01:09:06le spectre
01:09:08du pouvoir
01:09:08politique en place
01:09:10et moi je crois
01:09:11qu'il y a quand même
01:09:12chez Edwin Prenel
01:09:14un vieux fonds trotskiste
01:09:15mais
01:09:16qui consiste
01:09:17à taper
01:09:18contre le pouvoir
01:09:19à désinguer
01:09:20le pouvoir
01:09:21je ne vais pas dire
01:09:22demain
01:09:23que le grand soir arrive
01:09:25enfin
01:09:25il y a des prises
01:09:26de position
01:09:27qui sont quand même
01:09:28assez nettes
01:09:30alors on pourrait parler
01:09:31aussi du conflit israélo-arabe
01:09:33parlons-en
01:09:34parlons-en
01:09:35ou quand même
01:09:38le 7 octobre
01:09:412023
01:09:43Mediapart
01:09:44où le lendemain
01:09:46écrit un papier
01:09:46en disant
01:09:47affrontement
01:09:48entre le Hamas
01:09:49et Israël
01:09:50300 morts
01:09:51du côté d'Israël
01:09:52200 morts
01:09:53du côté du Hamas
01:09:54je suis désolé
01:09:56il n'y a pas eu
01:09:56d'affrontement
01:09:57le 7 octobre 2023
01:09:58il y a simplement eu
01:10:00un massacre
01:10:01de 1200 personnes
01:10:02israéliennes
01:10:04parlent un masque
01:10:06mouvement terroriste
01:10:07mouvement
01:10:08que Mediapart
01:10:09ne considère pas
01:10:10comme un mouvement
01:10:11terroriste
01:10:12mais comme un mouvement
01:10:12de libération
01:10:13un commandant militaire
01:10:15mais jamais
01:10:16n'emploie le monde
01:10:17terroriste
01:10:18cela dit
01:10:19et je l'écris
01:10:19cela ne veut pas dire
01:10:21que Gaza
01:10:22n'existe pas
01:10:23cela ne veut pas dire
01:10:24que les gosses
01:10:25ont été massacrés
01:10:27mais c'est la guerre
01:10:28parce qu'ils étaient
01:10:30palestiniens
01:10:32leur seul tort
01:10:33mais quand même
01:10:34l'histoire
01:10:34du 7 octobre
01:10:38enfin l'histoire
01:10:38le drame
01:10:39du 7 octobre
01:10:40et je ne vous ai pas
01:10:41tout dit
01:10:42parce que j'ai vu
01:10:42une chose
01:10:43que j'ai citée
01:10:44dans mon livre
01:10:44que je n'ai vue
01:10:45sur une chaîne
01:10:45de télévision
01:10:46où on voit
01:10:47une douzaine d'hommes
01:10:48à moitié nus
01:10:48menottés par derrière
01:10:50qui vont être
01:10:51abattus
01:10:51qui courent
01:10:52et qui vont être
01:10:53jetés
01:10:54dans une fausse commune
01:10:56après avoir été
01:10:57abattus
01:10:57et bien je vous le dis
01:10:58et bien c'était
01:10:59Auschwitz
01:11:00pour moi c'était épouvantable
01:11:01pour d'autres
01:11:02pas peut-être
01:11:03mais c'était épouvantable
01:11:05et je vous rappelle
01:11:06que
01:11:07Edoui Plenel
01:11:08a fait sienne
01:11:10des déclarations
01:11:12disant que
01:11:13l'état
01:11:13d'Israël
01:11:14était un état génocidaire
01:11:16bon
01:11:17c'est son droit
01:11:18mais c'est pas le mien
01:11:19c'est son droit
01:11:21après effectivement
01:11:22à chacun
01:11:23de discuter
01:11:24et de dire
01:11:24ce qu'il en pense
01:11:25vraiment
01:11:25tout à fait
01:11:26juste un mot
01:11:27je crois que nous avons
01:11:28avant la pause
01:11:29nous allons prendre
01:11:29Simon
01:11:30qui appelle de Perpignan
01:11:31bonjour Simon
01:11:32oui bonjour André
01:11:35bonjour à votre invité
01:11:36bon moi j'aurais juste
01:11:37un petit jeu de mots à faire
01:11:40j'appellerais ça
01:11:40médias partisans
01:11:41parce que c'est des gens
01:11:43qui effectivement
01:11:44prennent fait et cause
01:11:45et essaient
01:11:46de cacher
01:11:48ce qu'ils ont
01:11:49comme information
01:11:49quand c'est des sensibilités
01:11:51qui leur plaisent
01:11:52et par contre
01:11:53quand c'est pour eux
01:11:55soi-disant
01:11:55en opposant
01:11:56donc là
01:11:58ils s'acharnent dessus
01:11:59de telle manière
01:12:00à obtenir un maximum
01:12:01de choses
01:12:01pour déstabiliser
01:12:02et quitte à aller plus loin
01:12:04donc ça veut bien dire
01:12:05que l'idéologie
01:12:06est quasiment
01:12:08systématique
01:12:10dans tout
01:12:10dans tout
01:12:11leur positionnement
01:12:12et toutes leurs enquêtes
01:12:13oui et Simon
01:12:14écoutez
01:12:15il y a beaucoup de gens
01:12:16qui pensent qu'en vous
01:12:17d'autres qui disent
01:12:17non au contraire
01:12:18il faut mettre
01:12:19vous savez c'était
01:12:20je dirais notre maître à tous
01:12:22Albert Londres
01:12:23qui disait
01:12:23il importe de mettre
01:12:24la plume dans la plaie
01:12:26mais justement
01:12:27comment
01:12:28et à quel prix
01:12:29et quelle plume
01:12:30on en parle tout de suite
01:12:31après cette petite pause
01:12:33avec Gilles Gettner
01:12:34à tout de suite
01:12:36avec nous
01:12:38Sud Radio Bercoff
01:12:40dans tous ses états
01:12:41midi 14h
01:12:42André Bercoff
01:12:43et nous sommes
01:12:45plus que jamais
01:12:46avec Gilles Gettner
01:12:47pour qui roule
01:12:48Mediapart
01:12:49qui vient de paraître
01:12:51aux éditions Fayard
01:12:52et effectivement
01:12:53Gilles Gettner
01:12:55le problème
01:12:56est l'enchanté
01:12:57non pas sortir
01:12:59de Mediapart
01:12:59mais au contraire
01:13:00c'est intéressant
01:13:02vous aussi
01:13:03vous avez connu
01:13:04comme moi
01:13:05et on connait
01:13:05le journalisme dit
01:13:07je ne dirais pas
01:13:08mainstream
01:13:09je n'aime pas beaucoup
01:13:10ce mot
01:13:11mais qu'est-ce que vous pensez
01:13:12de ce qui est sorti
01:13:14depuis
01:13:15allez maintenant
01:13:16deux décennies
01:13:17pratiquement
01:13:18cette presse alternative
01:13:21en tout cas
01:13:22qu'elle soit
01:13:24importante
01:13:25ou pas
01:13:26toutes ces plateformes
01:13:28qui sont là
01:13:29dans lesquelles
01:13:30il y a quelque part
01:13:31de l'enquête
01:13:31il y a aussi
01:13:32beaucoup
01:13:32évidemment
01:13:33beaucoup de commentaires
01:13:34éditoriaux
01:13:35parce que l'enquête
01:13:36coûte cher
01:13:37et que c'est plus compliqué
01:13:38bien sûr
01:13:39et vous êtes bien placé
01:13:40pour le savoir
01:13:41mais est-ce que
01:13:42effectivement
01:13:43ce paysage journalistique
01:13:45d'aujourd'hui
01:13:46Mediapart
01:13:47dont Mediapart
01:13:48fait évidemment partie
01:13:49par rapport
01:13:51au
01:13:51disons
01:13:52au paysage
01:13:53que nous connaissions
01:13:54aller dans les années
01:13:55dans les années 80
01:13:5790
01:13:58etc
01:13:58qu'est-ce qui a changé
01:14:00et pour vous
01:14:02pour le mieux
01:14:03ou pour peut-être
01:14:04le moins
01:14:05le moins bien
01:14:06écoutez
01:14:08j'aurais tendance
01:14:09à opter
01:14:10pour la deuxième solution
01:14:11c'est plutôt
01:14:12pour le moins bien
01:14:13on est maintenant
01:14:14entré dans l'ère
01:14:15de l'immédiateté
01:14:16depuis une dizaine
01:14:17d'années
01:14:18écoute
01:14:19il faut sortir
01:14:20son scoop
01:14:21il faut donner
01:14:22telle information
01:14:23qu'elle soit fausse
01:14:24ou vraie
01:14:25on s'en fout
01:14:25il y a quand même
01:14:26l'exigence
01:14:28d'honnêteté intellectuelle
01:14:30a beaucoup disparu
01:14:31alors on dira
01:14:31peut-être
01:14:32que je suis un peu vieux
01:14:33mais ça me paraît
01:14:34quand même assez net
01:14:35alors je voudrais revenir
01:14:36sur ce que disait
01:14:37très très justement
01:14:38votre interlocuteur
01:14:39sur le problème
01:14:40de la transparence
01:14:42il y a une chose
01:14:43qui est assez cocasse
01:14:44c'est que
01:14:45Edouard Penel
01:14:46prône
01:14:47la transparence
01:14:49et quand on lui pose
01:14:50une question
01:14:51sur l'argent
01:14:52il est subitement muet
01:14:53je pense à l'interview
01:14:55d'un journaliste
01:14:56du Point
01:14:56il y a quelques mois
01:14:59qui lui demande
01:15:00où en est
01:15:01votre participation
01:15:02de 2 millions 6
01:15:04que vous avez touché
01:15:05en vendant
01:15:06les parts de Mediapart
01:15:08et Edouard Penel
01:15:10balaye d'un retour
01:15:11demain
01:15:12la question
01:15:13est-ce que c'est une actualité
01:15:15de poser cette question
01:15:16et évidemment
01:15:17il ne répond pas
01:15:17et là
01:15:18il y a une façon
01:15:20que toute la stratégie
01:15:22de Mediapart
01:15:23c'est de dénoncer
01:15:24les dérives
01:15:25les coûts tordus
01:15:26les erreurs
01:15:27les malversations
01:15:29de tout un pan
01:15:30de l'élite intellectuelle
01:15:31française
01:15:31alors bon
01:15:32je trouve que là
01:15:33il y a une contradiction
01:15:33il n'y a pas de mal
01:15:35il a gagné de l'argent
01:15:36son entreprise
01:15:38à 220 000 abonnés
01:15:39il a touché
01:15:40pour la vente
01:15:41de Mediapart
01:15:42la participation
01:15:43de Mediapart
01:15:45il a touché
01:15:452 millions 6
01:15:46bon ben
01:15:47qu'il l'assume
01:15:47c'est la
01:15:49c'est la géométrie variable
01:15:51il y a aussi autre chose
01:15:53Gilles Guettner
01:15:55il y a
01:15:55on lui reproche
01:15:57si
01:15:58pratiquement une fraude
01:16:00à l'impôt
01:16:00avec la TVA
01:16:01un refus
01:16:02de payer la TVA
01:16:04oui oui
01:16:05alors ça
01:16:05ça a été
01:16:06alors là-dessus
01:16:07il a été condamné
01:16:07mais ce qui est assez cocasse
01:16:08il faut remettre ça
01:16:09dans un contexte
01:16:11qui en dit long
01:16:12sur l'attitude
01:16:12de Mediapart
01:16:13et du juge
01:16:15joué parfois
01:16:16par Edouard Penel
01:16:17d'entre les deux tours
01:16:19de l'élection de 2017
01:16:20il reçoit
01:16:23chez Mediapart
01:16:24la Mediapart
01:16:25le candidat
01:16:26en marche
01:16:27Emmanuel Macron
01:16:29ce n'est qu'évidemment
01:16:31que Courbette
01:16:32enfin un banquier
01:16:34de gauche
01:16:35qui rend visite
01:16:36à Mediapart
01:16:37c'est vraiment
01:16:37une très bonne chose
01:16:38un banquier de gauche
01:16:41c'est bien
01:16:41etc
01:16:41donc les politestes
01:16:45n'en finissent pas
01:16:46et l'année suivante
01:16:48en 2018
01:16:49avec son confrère
01:16:51quand on s'en dit
01:16:52Bourdin
01:16:53il interroge
01:16:54le président
01:16:54de la république
01:16:55au palais de Chaillot
01:16:57et là
01:16:57l'interview
01:16:58se passe
01:16:59beaucoup moins bien
01:17:00on ne parle pas
01:17:01de monsieur le président
01:17:02mais on dit monsieur
01:17:03et à un moment donné
01:17:05Penel
01:17:05pose la question suivante
01:17:07est-ce que
01:17:09monsieur le président
01:17:10vous vous intéressez
01:17:11quand même
01:17:12à ce que votre ministre
01:17:13des comptes publics
01:17:15contrôlent
01:17:16le groupe Kering
01:17:17le groupe de luxe
01:17:18et là
01:17:20Emmanuel Macron
01:17:21se rebiffe
01:17:22et dit
01:17:23et vous monsieur Penel
01:17:24vous avez bien payé
01:17:26un million quatre
01:17:27d'endressement fiscal
01:17:28et là
01:17:29Penel
01:17:31monte ses ergots
01:17:32monte sur ses ergots
01:17:33et dit
01:17:33ah là là
01:17:34il est furieux
01:17:35voilà
01:17:36on aime
01:17:37on déteste
01:17:38ce qu'on a aboré
01:17:39quelques temps auparavant
01:17:41et ce qui prouve
01:17:42que finalement
01:17:42lorsqu'on se dit
01:17:44peu proche
01:17:47des pouvoirs
01:17:48et bien on l'est
01:17:48on l'est à un moment donné
01:17:49et quand ça ne sert plus
01:17:51on ne l'est plus
01:17:51cette histoire
01:17:53qui a lieu sur
01:17:54un an entre
01:17:56Emmanuel Macron
01:17:57et
01:17:58Louis Penel
01:17:59est à mon avis
01:17:59significative
01:18:00oui
01:18:01en fait
01:18:02on revient à cela
01:18:04le pouvoir
01:18:06on l'aborde
01:18:07et on joue
01:18:08quelles que soient
01:18:09les attitudes
01:18:10ou les postures
01:18:12il faut quand même
01:18:14être cohérent
01:18:15et on ne l'est pas toujours
01:18:16c'est le moins
01:18:17que l'on puisse dire
01:18:17vous avez tout à fait raison
01:18:20alors
01:18:21bon
01:18:22sur l'histoire de Macron
01:18:23maintenant
01:18:24vous avez vu que
01:18:25les papiers sur Macron
01:18:26est-ce que c'est la suite
01:18:27de 2018
01:18:29les papiers sur
01:18:30l'entourage de Macron
01:18:32c'est
01:18:33au bazooka
01:18:34les ministres
01:18:35et Touré
01:18:37est là
01:18:37en ce moment
01:18:37le secrétaire général
01:18:40de l'Elysée
01:18:40Colère
01:18:41qui refuse
01:18:42d'être entendu
01:18:44par une commission
01:18:45d'enquête
01:18:46par l'entère
01:18:47il y a de quoi
01:18:48il y a de quoi
01:18:49quand même
01:18:49un peu
01:18:49s'inquiéter
01:18:51quand même
01:18:52de cela
01:18:52non
01:18:53Gilles Gettner
01:18:53absolument
01:18:55mais vous savez
01:18:56ça c'est
01:18:57alors
01:18:57ce sera peut-être
01:18:58l'objet
01:18:59d'un autre livre
01:19:00c'est une histoire
01:19:01ancienne
01:19:01ça
01:19:02tous les
01:19:03les secrétaires généraux
01:19:04de l'Elysée
01:19:05ont toujours considéré
01:19:07qu'ils avaient droit
01:19:08à l'immunité
01:19:08parce qu'ils étaient
01:19:09une partie
01:19:11de l'exécutif
01:19:13donc
01:19:13pas de possibilité
01:19:14de comprendre
01:19:15exécutif et législatif
01:19:16mais en droit
01:19:17ça ne marche pas
01:19:20de la même façon
01:19:21Gilles Gettner
01:19:22en tout cas
01:19:22votre livre
01:19:23est vraiment
01:19:24passionnant
01:19:25il est à lire
01:19:26il est allé pour
01:19:26tous ceux qui s'intéressent
01:19:27au journalisme
01:19:29et tous ceux qui s'intéressent
01:19:30à l'information
01:19:30à la transmission
01:19:31de l'information
01:19:32et de quelle manière
01:19:34ces auditions
01:19:36pour qui roule
01:19:37Mediapart
01:19:38écoutez
01:19:38quand on le lit
01:19:40c'est au lecteur
01:19:41de répondre
01:19:41et c'est là
01:19:42que c'est intéressant
01:19:43merci Gilles Gettner
01:19:45moi aussi
01:19:46je vous remercie
01:19:47j'ai été heureux
01:19:48de vous retrouver
01:19:48moi aussi
01:19:49bon aussi
01:19:50moi aussi
01:19:50merci Gilles Gettner
01:19:52merci Gilles Gettner

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