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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2025-01-07##
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NewsTranscription
00:00:30J'ai l'intention de démissionner de mon poste de chef du Parti libéral du Canada et de Premier ministre.
00:00:36Merci à tous, j'aime bien vous embrasser.
00:00:39Nous sommes en guerre.
00:00:43Évidemment, vous croyez que la trêve des confiseurs aurait duré longtemps.
00:00:46Non, non, non, non. Tout reprend et dans tous nos états, bien sûr.
00:00:51Et pour commencer, nous évoquerons la seconde partie de l'émission.
00:00:56Tout le monde parle évidemment des dix ans exactement que deux tueurs sont entrés dans les bureaux de Charlie Hebdo
00:01:06pour opérer un bon massacre au nom de quoi, au nom de quoi.
00:01:10Et puis, nous allons parler de tout le reste, mais en attendant, nous allons aussi traiter de l'actualité.
00:01:15L'actualité, elle est extrêmement riche aussi.
00:01:19Et nous allons essayer, évidemment comme d'habitude, d'avoir question à tout.
00:01:24Et maintenant, à tout de suite.
00:01:27Ici Sud Radio.
00:01:31Les Français parlent au français.
00:01:35Je n'aime pas la blanquette de veau. Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:01:40Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:01:44Mais qu'est-ce qui se passe en ce moment chez les Young Global Leaders?
00:01:48Qu'est-ce qui se passe devant toute cette génération adoubée par Klaus Schwab, par Bill Gates,
00:01:55par le World Economic Forum et par tout le monde,
00:01:58ces gens-là que nous considérions les gens les plus brillants pour nous diriger?
00:02:02Voilà-t-il pas qu'un de leurs plus beaux fleurons, il s'en va? Comment ça?
00:02:09Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:02:11Le fait du jour.
00:02:14Je suis venu te dire que je m'en veux.
00:02:20Et t'es là venu pour rien changer.
00:02:23Justin Trudeau, le premier ministre canadien, a donc annoncé sa démission hier
00:02:27et on s'interroge aujourd'hui sur les raisons de cette démission, André.
00:02:30Et puis on pourrait vraiment s'interroger, effectivement.
00:02:33Qu'est-ce qui se passe?
00:02:35Alors effectivement, cet être dix ans, presque dix ans passé à la tête du Canada,
00:02:40eh bien l'air Justin Trudeau touche à sa fin.
00:02:42Ça y est, hier, il a annoncé sa démission.
00:02:45Il a dit, terminé, je m'en vais.
00:02:48Et voici quelques mots de Justin Trudeau.
00:02:52J'ai l'intention de démissionner de mon poste de chef du Parti libéral du Canada
00:02:57et de premier ministre une fois que le parti aura choisi son prochain chef
00:03:03à l'issue d'un processus national rigoureux et compétitif.
00:03:09Hier soir, j'ai demandé au président du parti de commencer les étapes nécessaires.
00:03:14Voilà, il a demandé au président de commencer les étapes nécessaires.
00:03:19Eh bien, Trudeau s'en va.
00:03:21Trudeau s'en va, effectivement.
00:03:22Il se passait beaucoup de choses très spéciales, effectivement, au Canada.
00:03:28Grave crise du parti libéral.
00:03:30Neuf ministres, je rappelle, ont quitté le gouvernement.
00:03:34Et puis, son principal allié de gauche, Jack Mead Singh, avait rompu l'alliance, conclue il y a trois ans.
00:03:41Et enfin, le dernier coup de tonnerre, c'était le 16 décembre, avec la démission,
00:03:44surprise de la vice-première ministre et poids lourd du gouvernement,
00:03:47Chrystia Freeland, qui a un peu plus fragilisé Justin Trudeau.
00:03:51Voilà, droits de douane.
00:03:52Vous savez que Donald Trump, qui arrive au pouvoir, je le rappelle, pour le chaos.
00:03:56Les gens seraient sur la planète Mars le 20 janvier prochain.
00:04:00Il a menacé d'imposer les droits de douane de 25% sur tous les produits canadiens.
00:04:05Alors, qu'est-ce qui se passe exactement ?
00:04:08Mathieu Bocoté, bonjour.
00:04:10Bonjour.
00:04:11Bonjour, Mathieu.
00:04:12Vous êtes l'un des mieux placés pour en parler.
00:04:16Au fond, est-ce que c'est économique, politique, ou les deux, en général ?
00:04:22Un peu plus que ça, je crois.
00:04:24C'est-à-dire que Justin Trudeau est probablement, à l'échelle de l'histoire récente et même longue du Canada,
00:04:30le pire premier ministre que le Canada aurait eu.
00:04:32Je dis probablement parce que son père, Pierre-Éliott Trudeau, aurait été aussi catastrophique.
00:04:37Bien que Pierre-Éliott Trudeau était plus intelligent que son fils,
00:04:40donc il y a une nuance à faire sur les capacités cognitives.
00:04:42Mais j'y reviens.
00:04:45Fondamentalement, quand on fait le bilan de Justin Trudeau,
00:04:48c'est d'abord une crise migratoire immense.
00:04:51Il faut comprendre que le Canada était le pays qui se voulait le plus immigrationniste d'Occident.
00:04:56Oui, exact.
00:04:57Or, qu'est-ce qu'on a vu ?
00:04:58La politique migratoire de Justin Trudeau,
00:05:00qui a consisté d'un côté à institutionnaliser véritablement l'immigration illégale
00:05:04comme une voie d'entrée au Canada par une forme de maquillage consenti du droit d'asile,
00:05:08mais c'était organisé, il faut comprendre, par l'État fédéral,
00:05:10avec ce qu'on appelait le chemin Roxham au Canada.
00:05:12Et de l'autre côté, ce qu'on appelait l'initiative du siècle,
00:05:15qui était le projet porté essentiellement par la technocratie fédérale,
00:05:19qui consistait à dire que le Canada doit avoir 100 millions de citoyens à la fin du siècle.
00:05:24Comment ? En ayant une politique d'immigration active et massive
00:05:27pour véritablement transformer le pays en grande puissance démographique.
00:05:31Le Canada a connu une crise démographique telle que même le Canada anglais...
00:05:34Alors, le Québec francophone, inévitablement, a toujours été sceptique envers l'immigration massive
00:05:38parce qu'on craint la noyade migratoire.
00:05:40Mais même le Canada anglais s'est mis à douter des vertus de l'immigration
00:05:44à partir d'un prétexte dont s'est emparé Pierre Poilièvre, le chef des conservateurs,
00:05:49c'est la crise de l'accès au logement.
00:05:51C'est-à-dire qu'à un moment donné, les classes n'avaient plus les moyens d'accès au logement.
00:05:55Premier élément.
00:05:56Deuxième élément, Justin Trudeau a transformé,
00:05:58à partir d'une constitution qui était prédisposée à cela,
00:06:01le Canada en véritable Wauquistan.
00:06:03Ce qu'on appelle l'EDI, l'équité, diversité, inclusion, le wauquisme managérial,
00:06:07a été au cœur de la politique fédérale depuis plusieurs années.
00:06:12Juste concrètement, ce que vous parlez de ce Wauquistan,
00:06:17ça consistait en quoi par exemple ?
00:06:19Je vais vous donner un exemple qui à mon avis est le plus parlant.
00:06:21C'est le gouvernement fédéral, au nom de l'inclusion et de la diversité,
00:06:25a par exemple lancé un programme destiné aux entrepreneurs noirs
00:06:30pour leur permettre d'avoir plus facilement accès à l'entrepreneuriat.
00:06:33Donc une forme de racialisation des politiques publiques fédérales.
00:06:37Je donnerai un autre exemple qui est dans le même état d'esprit,
00:06:39mais ça, ça date de 2015, c'est le point de départ de son mandat.
00:06:42C'était l'histoire de Zunera Ishak, qui est une immigrante pakistanaise
00:06:46qui réclamait le droit de faire son serment de citoyenneté au Canada
00:06:49sans même enlever son hiccab, sans même soulever le serait-ce qu'il tente
00:06:53d'un petit sourire au pays qui l'accueille.
00:06:55Justin Trudeau et son équipe avaient vu là-dedans,
00:06:58une fois que cette histoire était passée,
00:07:00un grand exemple de l'ouverture à la diversité du Canada.
00:07:04Donc c'était un exemple parmi d'autres.
00:07:06Et là, je vais vous donner d'autres éléments.
00:07:08Le Canada est dans une crise aujourd'hui des finances publiques
00:07:11qu'on n'a pas connues depuis les années 90.
00:07:13Ajoutez à ça, parce que ce n'est pas un État,
00:07:15et le Canada, vous savez, c'est une fédération.
00:07:17Le gouvernement fédéral a des responsabilités clairement identifiées,
00:07:20les provinces en ont d'autres, mais Justin Trudeau fait partie
00:07:23de ceux qu'on appelle au Canada les centralisateurs.
00:07:25Il voudrait que le gouvernement fédéral soit toujours plus présent
00:07:28dans tous les domaines de compétences.
00:07:30Donc il a fait en sorte que l'État fédéral a gonflé comme pas possible,
00:07:34ce qui fait que ça a contribué à son alourdissement bureaucratique.
00:07:38D'ailleurs, la croissance de la fonction publique fédérale
00:07:41depuis quelques années est immense.
00:07:43Donc prenez tout ça, le bilan est terrible.
00:07:45Ensuite, il y a la crise politique que vous mentionniez,
00:07:47avec le départ de plusieurs ministres, le départ de Christopher Helden.
00:07:50Je précise, le départ de Christopher Helden,
00:07:52c'était le bras droit de Justin Trudeau depuis plusieurs années.
00:07:55C'était elle qui soutenait sa politique en matière de finances.
00:07:58Et là, imaginez le scénario.
00:08:00Vendredi, Trudeau lui dit,
00:08:02« Bon, tu vas présenter un mini-budget lundi,
00:08:04mais sache que mardi, en gros, tu ne seras plus ministre des finances
00:08:07parce que je vais nommer celui qui sera mon successeur globalement,
00:08:10Mark Carney, qui est l'ancien gouverneur de la Banque du Canada,
00:08:13mais aussi de la Banque d'Angleterre. »
00:08:15Une figure de l'oligarchie canadienne.
00:08:17Or, Freeland dit, « Non, je ne vais quand même pas me faire exécuter comme ça. »
00:08:21Donc le lundi, à peu près une heure avant la présentation du mini-budget,
00:08:25elle publie sur Twitter sa lettre de l'émission
00:08:28tout en indiquant que ce budget vaut absolument rien.
00:08:30Donc là, ça accélère la crise.
00:08:32C'est assez clair, oui.
00:08:34Et là, vous avez un dernier élément qu'on doit mentionner,
00:08:36c'est que ça fait au moins un an, si ce n'est pas plus,
00:08:39que le Parti conservateur de Pierre Poilièvre
00:08:41est clairement promis dans les sondages,
00:08:43un écart de 20 % avec le Parti libéral.
00:08:45C'est parce que les conservateurs dans le pays,
00:08:48dans le Wauquistan canadien,
00:08:50où une partie de la population n'est pas d'accord avec ça,
00:08:52Poilièvre s'est emparé des enjeux de critique de l'immigration massive,
00:08:56de critique de l'EDI, du Wauquist.
00:08:59Du genre, de tout ça, oui.
00:09:01Alors, il y a une province où, dans les sondages annoncés,
00:09:04le Parti conservateur n'est pas premier.
00:09:07Parce qu'il est premier dans toutes les provinces,
00:09:08sauf dans une province, c'est au Québec.
00:09:10Et pourquoi ?
00:09:11Parce qu'au Québec, depuis longtemps,
00:09:12ce sont les nationalistes et les indépendantistes québécois
00:09:15qui se sont emparés de la critique du Wauquisme,
00:09:17du multiculturalisme, de l'immigration massive,
00:09:19de la culture de la cancellation.
00:09:22Donc, il y a un scénario qui se dessine,
00:09:25selon plusieurs sondages, qui laisse croire,
00:09:27c'est pas certain, on verra,
00:09:28mais qu'aux prochaines élections,
00:09:30le Parti conservateur serait clairement premier,
00:09:32qui aura lieu au 1 mai, très probablement.
00:09:34Parti conservateur, très clairement premier, majoritaire.
00:09:37Opposition officielle, parce que c'est une fonction
00:09:39qui existe dans le parlementarisme britannique.
00:09:41L'opposition officielle serait constituée
00:09:43par les indépendantistes québécois.
00:09:45Troisième parti, il y aurait la gauche radicale, le NPD,
00:09:47et le Parti libéral serait réduit à autour de 10 députés.
00:09:50Je ne pense pas que le Parti libéral va s'effondrer
00:09:52à ce point-là.
00:09:53La grandeur et la décadence, oui, c'est énorme.
00:09:55On voit à quel point ce qui est annoncé, en fait,
00:09:57c'est une décomposition, non seulement du Parti libéral,
00:10:00mais plus largement de l'ensemble de l'élite libérale canadienne.
00:10:02Un dernier détail, et ensuite je vous mettais,
00:10:04l'avantage du Parti libéral au Canada, cela dit,
00:10:07c'est que même quand il perd les élections,
00:10:09il contrôle encore le pouvoir,
00:10:10parce qu'il contrôle la Cour suprême du Canada,
00:10:12il contrôle la technocratie fédérale.
00:10:14L'ensemble des médias publics lui sont très, très favorables.
00:10:18Donc, eux-mêmes battus, le Parti libéral
00:10:20va demeurer très puissant au Canada,
00:10:22un peu comme le Parti socialiste en France.
00:10:24Vous voulez dire, Mathieu, vos côtés, c'est très intéressant,
00:10:26vous voulez dire que le Parti libéral,
00:10:28même s'il a 10 députés, même si c'est exagéré,
00:10:30il garde une partie du pouvoir avec les institutions
00:10:33qu'il contrôle, quoi, qu'il va continuer à contrôler.
00:10:35Exactement.
00:10:36C'est l'avantage, parce qu'il faut comprendre,
00:10:38le Canada est un pays qui, en 1982,
00:10:40a connu une refondation constitutionnelle assez importante.
00:10:43Une constitution que le Québec n'a jamais signée,
00:10:45je le précise,
00:10:46mais c'est une constitution qui est chargée d'un programme.
00:10:49Le multiculturalisme au Canada, c'est pas la politique
00:10:51d'un parti sur deux ou sur trois ou sur quatre,
00:10:53c'est une doctrine constitutionnelle,
00:10:55c'est dans la constitution.
00:10:56Donc, tout ce qu'on pourrait appeler,
00:10:58c'est pour ça que j'ai la prédisposition constitutionnelle
00:11:00du Canada au Wauquistan,
00:11:01c'est que tout ça est dans la constitution.
00:11:03Donc, Pierre Poilièvre, qui n'est pas un homme sans mérite,
00:11:05eh bien, va être obligé de fonctionner
00:11:07dans un régime constitutionnel qui,
00:11:09même s'il veut en sortir,
00:11:11eh bien, l'oriente dans une direction assez claire.
00:11:14– Dernière question, Mathieu Bocoté.
00:11:16Qu'est-ce que les Canadiens vous pensez ?
00:11:19Qu'est-ce que vous pensez de ce tweet, peut-être provocateur,
00:11:22mais enfin, c'est pas assez habituel chez lui,
00:11:24Donald Trump traitant Justin Trudeau,
00:11:26du gouverneur Justin Trudeau,
00:11:28et disant, mais au fond, le Canada,
00:11:30ce serait génial qu'il soit le 51ème état des États-Unis,
00:11:33ce serait très bien pour tout le monde,
00:11:35pour eux, pour lui, moins d'impôts, moins de ceci, etc.
00:11:38– Oui, ça fait le quatrième tweet en la matière de Donald Trump.
00:11:42J'y vois, quant à moi, une provocation, une moquerie.
00:11:45Par ailleurs, ça dit quelque chose.
00:11:47Vous savez, le Canada aime se faire croire
00:11:49qu'il est un acteur qui compte dans la mondialisation,
00:11:52dans le monde qui est le nôtre, un État respecté,
00:11:54et Trump traite le Canada comme une colonie, finalement.
00:11:57C'est-à-dire, la superpuissance morale du Nord
00:12:00n'est finalement qu'une colonie du Nord,
00:12:02le 51ème état qui ne veut pas porter son nom.
00:12:05Par ailleurs, vous savez, les Québécois,
00:12:07nous, on a tendance à dire souvent que le Canada,
00:12:09c'est pas un vrai pays.
00:12:10Le Québec est un vrai pays, une vraie nation, une vraie culture.
00:12:12Le Canada, on le voit souvent comme une banlieue nord des États-Unis.
00:12:16Donc, je ne suis pas en désaccord avec ceux
00:12:18qui disent que le Canada n'est pas un vrai pays.
00:12:20Si le Canada anglais consent un jour
00:12:22à se faire annexer par les États-Unis,
00:12:24ça les concerne, mais ça ne concerne pas les Québécois
00:12:26qui, eux, ont pour vocation à constituer un État indépendant.
00:12:28Et de ce point de vue qu'il y ait deux ou trois États indépendants
00:12:31en Amérique du Nord, ce qui est certain,
00:12:33c'est que le Québec sera l'un d'entre eux dans quelques années.
00:12:35– Donc, Mathieu, vos côtés, vous, dans ces cas-là,
00:12:37vous restez un incorrigible indépendantiste québécois.
00:12:40– Sans le moindre doute, le Canada de Foylièvres
00:12:42comme le Canada de Trudeau, ça demeure le Canada,
00:12:44ça demeure, autrement dit, ce n'est pas le Québec.
00:12:46– Ce n'est pas le Québec. OK, merci beaucoup.
00:12:48Merci pour vos éclairs, Mathieu, au bon côté.
00:12:50À bientôt.
00:12:53– Et n'hésitez pas à réagir par téléphone
00:12:55en appelant Sud Radio au 08 26 300 300.
00:12:58André Bercoff revient juste après la pub.
00:13:00– Les Français parlent au français.
00:13:03Les carottes sont cuites.
00:13:06Les carottes sont cuites.
00:13:08– Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
00:13:12– Eh bien, je ne suis pas le seul,
00:13:14dans tous mes états,
00:13:16loin de là, Alexandre Jardin, l'écrivain Alexandre Jardin,
00:13:19l'est aussi, ce n'est pas nouveau,
00:13:21mais là, il a fait un tweet,
00:13:24le 31 décembre dernier,
00:13:26il a fait un tweet et ça s'est répercuté.
00:13:28Pourquoi ? Parce que la marmite bouillait,
00:13:31le couvercle remuait,
00:13:33et qu'est-ce qui s'est passé ?
00:13:35Bon, on va en parler tout de suite.
00:13:37– Sud Radio André Bercoff.
00:13:39– Ça balance pas mal.
00:13:41– Bercoff dans tous ses états,
00:13:43ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:13:45♪ Musique d'ambiance ♪
00:13:55– Oui, vous avez reconnu, pour tous qui ont vu
00:13:57les films Fast and Furious,
00:13:59rapide et furieux,
00:14:01eh bien oui, la bagnole, la bagnole, la bagnole,
00:14:03la bagnole, vous imaginez, c'est la conquête,
00:14:05la plus noble conquête de l'homme après le cheval.
00:14:08Eh bien, c'est fini, c'est fini.
00:14:10Attention, pour encourager l'évolution
00:14:12vers une mobilité durable
00:14:14et limiter la pollution dans les centres-villes,
00:14:16la loi Climat et Résilience
00:14:18promeut les zones à faible émission.
00:14:20Je me suis toujours demandé
00:14:22ce que voulaient dire ces zones à faible émission.
00:14:24Émission de quoi ?
00:14:26Émission de conneries, émission de bêtises,
00:14:28émission de quoi ?
00:14:30Non, non, non, alors effectivement,
00:14:32voilà, il faut dire exactement
00:14:36les vignettes critères.
00:14:38Le conducteur doit poser sur son pare-brise
00:14:40le numéro 5 correspondant aux véhicules
00:14:42les plus polluants, le numéro 1
00:14:44au moins polluant, et je termine là-dessus
00:14:46avant de donner la parole à Alexandre Jardin.
00:14:48Ce sont environ 500 000 personnes
00:14:50qui sont concernées de France.
00:14:52À l'échelle de l'île-France, ce sont près de 1,8 million
00:14:54de véhicules qui seront concernés.
00:14:56Mais Alexandre Jardin, à l'époque,
00:14:58à l'échelle française,
00:15:00c'est combien de gens qui sont touchés ?
00:15:029 millions.
00:15:04C'est-à-dire que si vous n'avez pas de voiture,
00:15:06si vous avez une voiture qui ne correspond pas
00:15:08à ces critères-là, alors quoi ?
00:15:10Vous êtes interdit de séjour ?
00:15:12En fait, ce qui est en train de se passer,
00:15:14j'ai mis un petit temps
00:15:16avant de le réaliser, comme tous les Français.
00:15:18On est un peu lent à l'allumage.
00:15:20J'étais assez déprimé
00:15:22au mois de décembre.
00:15:24J'avais fini un livre
00:15:26et je me disais,
00:15:28tiens, je ne vais pas le publier
00:15:30de mon vivant.
00:15:32Ça sera une publication
00:15:34posthume parce que
00:15:36je ne peux pas être compris par cette époque.
00:15:38Et j'étais,
00:15:40avant de prendre la décision finalement de le publier
00:15:42bientôt, j'en étais là.
00:15:44Et puis le 31 décembre,
00:15:46il m'arrive un truc, je vais à la boulangerie
00:15:48dans mon village, dans l'Aude,
00:15:50et il y avait un type très énervé.
00:15:52Et je comprends que
00:15:54à partir du lendemain,
00:15:56il ne peut plus aller
00:15:58récupérer ses enfants
00:16:00parce qu'il n'a pas le bon véhicule,
00:16:02il n'a pas la bonne vignette.
00:16:04Il a divorcé, les enfants sont
00:16:06à la garde de la mer, dans une ville
00:16:08où il faut avoir une vignette.
00:16:10Et quelqu'un lui dit,
00:16:12mais non, ce n'est pas valable le week-end.
00:16:14Il dit, oui, mais moi j'ai un jugement, donc je dois le récupérer le vendredi.
00:16:16Et puis,
00:16:18tout à coup, il y a un autre qui dit, oui,
00:16:20moi je connais un passage où on peut rentrer en douce,
00:16:22il n'y aura pas d'appareil photo.
00:16:24Et il y a un autre qui dit, oui,
00:16:26mais moi je connais un passage où on peut rentrer en douce,
00:16:28il n'y aura pas d'appareil photo.
00:16:30Et donc, je fais un tweet,
00:16:32où pour la première fois,
00:16:34je parle de gueux.
00:16:36C'est-à-dire que le pays
00:16:38est en train de se scinder entre
00:16:40les citoyens riches,
00:16:42convenables, de centre-ville,
00:16:44et puis les gueux à qui on veut interdire
00:16:46les villes.
00:16:48C'est l'interdiction des pauvres.
00:16:50Or, tout à coup,
00:16:52je pousse une gueulante,
00:16:54je vais réveillonner avec ma fille
00:16:56en Espagne, je rentre,
00:16:58et je m'aperçois que 450 000 personnes
00:17:00ont vu ce tweet.
00:17:02Et je vois que
00:17:04c'est parti, que le pays est en train de
00:17:06prendre conscience qu'on est en train
00:17:08d'interdire aux classes
00:17:10populaires de circuler.
00:17:12Pourquoi ? Parce que ces gens n'ont pas les moyens de changer
00:17:14de bagnole. C'est-à-dire que c'est pas une loi qui va
00:17:16faire apparaître 28 000 euros sur leur compte
00:17:18pour acheter une R5. C'est le prix
00:17:20d'appel, là, aujourd'hui.
00:17:22– C'est le prix d'appel. – Oui, c'est le prix d'appel.
00:17:24– C'est-à-dire le prix minimum, comme le prix de base.
00:17:26– Oui, oui, allez voir. Donc, ils n'ont pas
00:17:28les moyens, il y a une France qui ne peut pas
00:17:30appliquer cette loi, et à qui on va interdire.
00:17:32Or, tous les gens qui, par exemple,
00:17:34ont un cancer, doivent aller dans des
00:17:36endroits, tous les centres
00:17:38de traitement des cancers sont dans des ZFE.
00:17:40Comment ils vont faire ?
00:17:42Je parle de cas
00:17:44extrêmement concrets.
00:17:46Or, progressivement, j'ai fini
00:17:48par me rendre compte qu'il y avait des panneaux
00:17:50sur le bord des autoroutes ZFE.
00:17:52En fait, quand vous prenez
00:17:54une rocade ou une autoroute, vous passez
00:17:56dans une zone, et comme vous êtes sur l'autoroute, vous ne pouvez pas
00:17:58faire demi-tour. Donc, vous entrez dans l'illégalité.
00:18:00– Parce qu'il y a des panneaux partout
00:18:02ZFE. – Oui, il y en a partout.
00:18:04Donc, le gueux ne peut plus sortir
00:18:06de chez lui, ou alors ça va lui coûter
00:18:0868 euros à l'aller et 68 au retour.
00:18:10Alors, évidemment, les pouvoirs publics sont en train de paniquer.
00:18:12Donc, ils disent, non, non, il y aura
00:18:14un an de grâce. Donc, en gros,
00:18:16vous êtes niqué dans un an. – Oui, c'est ça.
00:18:18– Et donc… – Encore une minute,
00:18:20monsieur le bourreau, quoi.
00:18:22– Je découvre que la mairie de Paris,
00:18:24par mensuetude,
00:18:26a organisé un passe-gueux.
00:18:28Puisque 24 fois par an,
00:18:30le gueux a le droit, pour pénétrer dans la ville
00:18:32des riches, de demander une
00:18:34autorisation. Donc, c'est la bureaucratie,
00:18:36la bureaucratie.
00:18:38C'est-à-dire, c'est la fin de la vie.
00:18:40Et tout à coup, vous découvrez
00:18:42que ces gens, au nom du bien,
00:18:44sont en train d'instaurer
00:18:46l'interdiction des villes
00:18:48aux pauvres. C'est-à-dire la fin
00:18:50de la République. Ils sont en train d'inventer
00:18:52la sous-citoyenneté.
00:18:54– Oui, c'est ça. – Tout à coup, vous avez…
00:18:56C'est la fin de…
00:18:58La République, c'est pour tous.
00:19:00Personne n'avait jamais imaginé
00:19:02une écologie contre le peuple.
00:19:04Et là, on y est.
00:19:06– En fait, la démocratie
00:19:08est remplacée par la bureaucratie. C'est ça.
00:19:10– Et donc, en gros,
00:19:12tout à coup, tous les réseaux
00:19:14sont en train de s'enflammer. Il va y avoir une révolte.
00:19:16Elle est en cours.
00:19:18Elle est en train de…
00:19:20Elle se voit aujourd'hui. Il n'y a plus le moindre tweet
00:19:22qui parle de ça, qui n'est pas entre 150 000
00:19:24et 600 000. C'est-à-dire que le peuple
00:19:26est en ébullition.
00:19:28Et la très très bonne nouvelle, c'est que
00:19:30le premier politique national qui a condamné
00:19:32ça tout de suite, c'est le président des maires
00:19:34de France. C'est Lisnard.
00:19:36Pourquoi ? Parce qu'il est aussi
00:19:38un maire. Il est président des maires.
00:19:40Or, la réalité, c'est que
00:19:42les communes en France, elles savent très bien
00:19:44que c'est un truc de con.
00:19:46Que c'est un truc inacceptable éthiquement.
00:19:48Et puis, parce que les maires,
00:19:50ils vivent en face des gens. Et puis, dans les mairies,
00:19:52il y a quoi ? Il y a des conseils municipaux.
00:19:54Ou il y a des gueux.
00:19:56Ou il y a des gens qui vont être assignés à résidence.
00:19:58Ou il y a des gens qui ne pourront plus
00:20:00emmener leur maman faire un traitement
00:20:02anti-cancer à la ville d'à côté.
00:20:04Ou il y a des papas qui ne pourront plus récupérer leurs enfants
00:20:06et exercer leur droit de visite.
00:20:08— L'antanote à la ville.
00:20:10— Donc, moi, j'invite
00:20:12les gens qui nous écoutent
00:20:14à aller dans vos mairies.
00:20:16Si vous êtes membre d'un conseil municipal,
00:20:18il faut que les communes
00:20:20disent merde à l'État central.
00:20:22Parce que le peuple
00:20:24ne peut pas. C'est-à-dire que là,
00:20:26pour la première fois, on a
00:20:28une mesure délirante
00:20:30où, à cause
00:20:32d'un bout de papier, vous allez empêcher
00:20:34les mamans d'aller conduire leurs enfants
00:20:36à l'école le matin.
00:20:38— Mais c'est étonnant.
00:20:40— Allez dans vos conseils municipaux. Allez voir vos régions.
00:20:42Il faut que nos territoires,
00:20:44que nos élus locaux disent merde.
00:20:46Nous ne devons plus accepter
00:20:48la violence contre
00:20:50les classes populaires. Parce que c'est
00:20:52une violence incroyable.
00:20:54Lorsque j'ai entendu cet homme
00:20:56qui disait « Oui, mais tu peux
00:20:58passer par une petite route où il n'y a pas d'appareil photo. »
00:21:00— Oui, on va contourner.
00:21:02— C'est-à-dire qu'on ne peut pas placer
00:21:04une classe populaire dans l'illégalité.
00:21:06Je veux dire, il y a un minimum d'éthique.
00:21:08Et surtout, si on transgresse ça,
00:21:10c'est la fin de la République.
00:21:12Vous devez vous conduire en républicain.
00:21:14Et la République, c'est l'inclusion
00:21:16de tous. — Mais attends, Alexandre Jordan,
00:21:18ça a été voté
00:21:20par qui, cette chère loi ?
00:21:22— Ça a été voté quasiment par tout le monde.
00:21:24— Tout le monde ? Droite et gauche confondus ?
00:21:26— Mais dans un enthousiasme phénoménal.
00:21:28— Ouais.
00:21:30On met au nom de la lutte contre la pollution,
00:21:32soi-disant. — Mais dites leur merde !
00:21:34— N'acceptez pas la fin de la République.
00:21:36On doit se conduire
00:21:38comme des républicains.
00:21:40Et la République, c'est ouvert à tous.
00:21:42Ça inclut tout le monde.
00:21:44On ne peut pas exclure les classes populaires.
00:21:46Donc battez-vous
00:21:48dans vos communes. Demandez à vos communes
00:21:50dans vos intercommunalités.
00:21:54Il faut que ce peuple
00:21:56n'accepte pas. Parce que
00:21:58si vous acceptez ça, un jour, ça sera
00:22:00les critères 2, puis les critères 1.
00:22:02— Bien sûr.
00:22:04— C'est-à-dire que vous allez accepter
00:22:06que des démons
00:22:08organisent
00:22:10l'exclusion sociale,
00:22:12ayant un minimum
00:22:14d'éthique. Donc il y a
00:22:16vraiment quelque chose dans cette loi
00:22:18qui touche à la dignité
00:22:20des gens. — Oui, c'est-à-dire
00:22:22que vous dites juste... — À la dignité des gens.
00:22:24— Pour appuyer ce que vous dites, Alexandre Jordan,
00:22:26ce qui est quand même extraordinaire, ça,
00:22:28regardez quelques chiffres,
00:22:30simplement.
00:22:32Donc il faudrait burser, vous l'avez dit,
00:22:34au moins 20 000 euros pour un nouveau véhicule.
00:22:36Mais il dit que les véhicules
00:22:38classés CRIT3,
00:22:40apostrophe R-I-R-3,
00:22:42qui seront interdits
00:22:44de la circulation dans la zone à faiblesse du Grand Paris
00:22:46au 1er janvier 2025,
00:22:48donc ça y est, pour réduire la pollution de l'air,
00:22:50pourront déroger à ces nouvelles
00:22:52restrictions 24 jours par an.
00:22:54C'est ce que vous avez dit. — Le passe-gueux.
00:22:56— Le passe-gueux, qui a été glorieusement...
00:22:58Mais ce qui est extraordinaire,
00:23:00c'est qu'à l'origine, quand moi j'étais ado,
00:23:02les écolos, ils avaient des pulls qui grattent,
00:23:04ils bouffaient du fromage, ils étaient plutôt sympas.
00:23:06— Oui, mais là...
00:23:08— Et puis progressivement, ce qu'on n'avait pas vu,
00:23:10c'est que ça allait devenir du contrôle social.
00:23:12Et au début, franchement,
00:23:14j'y croyais pas, ce délire.
00:23:16Sauf qu'on y est. — Oui, sauf qu'on y est, absolument.
00:23:18— Là, maintenant, on y est.
00:23:20Et on doit défendre notre peuple.
00:23:22— Oui, on doit surtout,
00:23:24parce que, juste un mot,
00:23:26un conducteur circulat
00:23:28avec une vignette critère 3
00:23:30peut se rendre à Saint-Étienne. Non mais c'est là
00:23:32où ça devient de la folie, ma boule.
00:23:34À Saint-Étienne, sans problème.
00:23:36Mais à seulement 60 km de là,
00:23:38dans l'agglomération lyonnaise,
00:23:40il devra demander une dérogation.
00:23:42Ça veut dire pourquoi, jusque-là, ça va,
00:23:44et après, ça ne va plus. Il y a aussi un côté
00:23:46kafkaïen total, quoi. — C'est kafkaïn.
00:23:48Et en plus, on ne sait plus.
00:23:50C'est-à-dire que vous ne savez jamais
00:23:52le feu. Et si c'est le cas,
00:23:54vous ne savez pas ce qu'ils appliquent,
00:23:56est-ce que les appareils photos vont fonctionner ?
00:23:58Est-ce qu'il y a des dérogations ?
00:24:00Ce qui est sûr, c'est que l'année prochaine,
00:24:02il va y avoir des pluies de PV.
00:24:04Des pluies, tout simplement parce que
00:24:06c'est automatisé, les reconnaissances,
00:24:08les plaques. Donc l'enfer
00:24:10est en route.
00:24:12N'acceptez pas.
00:24:14Nous devons rester des démocrates.
00:24:16— Vous, ça passe par aller
00:24:18dans les conseils municipaux, etc.
00:24:20Arrêtez-vous dans vos conseils municipaux.
00:24:22Lorsque vous êtes dans votre village et que vous croisez le maire,
00:24:24allez lui parler.
00:24:26Ils doivent prendre position.
00:24:28En fait, je demande aux élus locaux français
00:24:30de protéger le peuple.
00:24:32— Oui, ça me paraît la moindre des choses.
00:24:34— En tant que républicain.
00:24:36— Oui. Mais dites-moi, il y a eu
00:24:38certains députés qui ont demandé
00:24:40la suppression des ZFE en 2023
00:24:42et ça a été rejeté par l'Assemblée nationale.
00:24:44C'est-à-dire que l'Assemblée nationale a voté
00:24:46une grosse majorité pour le CZ.
00:24:48— C'est des tarés.
00:24:50— Mais c'est ça qui est grave.
00:24:52— Je veux dire, ne vous laissez pas
00:24:54embobiner parce que
00:24:56ce qu'on va essayer de faire, c'est de ne pas envoyer
00:24:58le PV tout de suite.
00:25:00Genre un an de grâce.
00:25:02— On vous donne un peu de...
00:25:04— Mais si nous acceptons,
00:25:06nous serons un peuple captif.
00:25:10Nous ne devons pas accepter
00:25:12que les gueux soient traités comme des gueux.
00:25:14— Mais c'est incroyable.
00:25:16De quoi on parle ?
00:25:20Ces gens n'ont pas les moyens
00:25:22de changer de véhicule.
00:25:24— Oui, mais ça ne fait rien.
00:25:26Ils se débrouillent.
00:25:28— Le gueux doit imaginer
00:25:3028 000 € sur son compte.
00:25:32— Il doit tomber du ciel.
00:25:34— Ça doit tomber du ciel.
00:25:36En plus, quand on regarde d'un peu près
00:25:38comment sont fabriquées les batteries,
00:25:40les usines de cobalt, les usines de lithium,
00:25:42allez voir sur les réseaux
00:25:44usines de lithium, usines de cobalt.
00:25:46— Notamment au Congo
00:25:48et ailleurs.
00:25:50— C'est un cauchemar qu'on alimente.
00:25:52Donc soyons
00:25:54un peu plus responsables
00:25:56et en aucun cas
00:25:58l'écologie ne doit devenir un combat
00:26:00contre le peuple. Ça ne peut pas être
00:26:02une guerre contre le peuple.
00:26:04— C'est intéressant, parce que vous savez,
00:26:06c'est toujours pareil aujourd'hui, vous avez vu,
00:26:08parce que les gueux sont aujourd'hui
00:26:10très, très cornerisés
00:26:12et au nom du bien, toujours. Là, c'est au nom de la pollution,
00:26:14au nom du bien.
00:26:16— Mais toutes les saloperies dans l'histoire humaine
00:26:18se font toujours au nom du bien.
00:26:20Puisque celui qui fait une vraie saloperie
00:26:22et là, c'est vraiment contre la République.
00:26:24C'est vraiment contre le peuple.
00:26:26Tout ça est fait toujours
00:26:28au nom du bien. La manipulation
00:26:30de la morale, c'est le début
00:26:32de l'enfer.
00:26:34J'ai beaucoup réfléchi à ça, parce que moi,
00:26:36j'avais un grand-père d'Ircab de Laval
00:26:38et Vichy,
00:26:40ça a marché comment ? C'était un déluge
00:26:42de morale. — C'est vrai.
00:26:44Profession de morale tout le temps.
00:26:4624 heures sur 24.
00:26:48— Toutes les saloperies se font au nom du bien.
00:26:50Vous avez le type ou la fille
00:26:52qui arrive et qui dit « oui, mais le bien ».
00:26:54La vérité, elle est assez simple.
00:26:56Nous sommes le pays avec 1% de la pollution
00:26:58mondiale le moins polluant.
00:27:00— Totalement. — Tout simplement parce que...
00:27:02— Totalement. — Tout simplement parce que nous avons
00:27:04des centrales nucléaires. — Le moins de CO2, etc.
00:27:06Donc,
00:27:08ce qui est vrai, c'est que la voiture
00:27:10électrique à dose homéopathique
00:27:12peut être bonne pour l'air dans les villes,
00:27:14mais globalement, c'est catastrophique pour la planète.
00:27:16— Totalement.
00:27:18Avec les batteries de lithium
00:27:20et compagnie. — Et en plus, on est en train
00:27:22d'organiser la mise à la casse,
00:27:24ce qui est un délire anti-écologique,
00:27:26la mise à la casse de
00:27:28millions de véhicules. — Oui. Les voitures thermiques
00:27:30doivent disparaître en 2030,
00:27:322035. — On est dans un délire
00:27:34au lieu de recycler... Enfin, bref.
00:27:36On est chez les fous.
00:27:38Mais surtout, il y a un problème... Merde !
00:27:40On doit rester une République.
00:27:42On doit rester un grand peuple
00:27:44avec des valeurs. On doit inclure
00:27:46nos populations.
00:27:48— Oui. Il y a des efforts à faire, en tout cas. Mais vous savez,
00:27:50juste une chose. Il y a 13 pays européens
00:27:52qui ont
00:27:54effectivement
00:27:56demandé
00:27:58d'immatriculation des voitures.
00:28:0013 pays européens par rapport au monde.
00:28:02Qu'est-ce que c'est ? Je crois que nous avons un auditeur.
00:28:04— On a un appel de Jacques, qui vient de Mulhouse.
00:28:06— Oui. Bonjour, Jacques.
00:28:08— Oui. Bonjour, M. Bercoff. Bonne année.
00:28:10J'écoute très souvent vos émissions.
00:28:12Je suis un fan. — Merci. — Alors moi,
00:28:14je voudrais vous signaler les bêtises
00:28:16de l'histoire des vignettes routières.
00:28:18J'ai donc une Clio 2 de 2002,
00:28:20donc une voiture qui est parfaitement entretenue
00:28:22et que j'ai faite transformer pour
00:28:24consommer du bioéthanol.
00:28:26C'est donc du carbone circulaire.
00:28:28Et on sait que le bioéthanol n'émet
00:28:30pas de polluants, n'émet pas de particules.
00:28:32Eh bien malgré tout ça,
00:28:34ma voiture reste en critère 3 et je suis
00:28:36exclus des centres humides.
00:28:38— Mais est-ce que vous avez fait état
00:28:40en disant, écoutez, voilà ce que...
00:28:42Malgré ça, vous êtes critère 3.
00:28:44Est-ce que vous avez fait état ? Vous en avez parlé,
00:28:46vous avez protesté ou c'est pas possible ?
00:28:48— Oui, oui, oui, j'en ai fait état,
00:28:50puisque de toute façon, on est obligé de donner
00:28:52sa carte grise
00:28:54quand on se fait modifier sa carte grise
00:28:56quand on change de carburant.
00:28:58Donc...
00:29:00Voilà, et le critère 3
00:29:02a continué à m'être attribué.
00:29:04C'est en fonction de l'année
00:29:06et pas en fonction du taux de pollution.
00:29:08— Ah oui, c'est ça, c'est en fonction de l'année et pas en fonction du
00:29:10taux de pollution. Encore une aberration
00:29:12d'intelligence, hein, Alexandre ?
00:29:14— Voilà, voilà.
00:29:16— C'était le moment où la bureaucratie
00:29:18édicte des règles
00:29:20qui font fi du réel, et du réel des gens.
00:29:22Là, monsieur vient de parler
00:29:24d'un cas très concret où on voit bien
00:29:26que c'est de l'or du délire.
00:29:28Mais moi, j'attire vraiment...
00:29:30Au-delà des délires
00:29:32qui vont apparaître par millions,
00:29:36il y a une question de principe.
00:29:38Est-ce qu'on reste une République ?
00:29:40Ou est-ce qu'on accepte d'avoir des sous-citoyens ?
00:29:42— La discrimination, voilà, la discrimination.
00:29:44— C'est juste incroyable !
00:29:46C'est incroyable.
00:29:48Donc, je demande
00:29:50vraiment aux gens,
00:29:52battez-vous dans vos conseils municipaux
00:29:54avec vos élus.
00:29:56Parce que dans la réalité,
00:29:58les communes et les régions sont très
00:30:00emmerdées avec ce truc.
00:30:02Elles sont très emmerdées parce qu'elles sont contraintes
00:30:04par la loi. — Bien sûr.
00:30:06— Mais eux, ils vivent avec les gens.
00:30:08— C'est sûr.
00:30:10— Et puis dans leurs conseils, ils ont des gueux.
00:30:12— Vous savez, justement, Alexandre Jardin,
00:30:14je rappelle qu'en 2022, en France métropolitaine,
00:30:16ce sont les chiffres officiels,
00:30:189,1 millions de personnes vivent
00:30:20sous le seuil de pauvreté monétaire.
00:30:22Le chiffre de pauvreté en France est de 14,4 %.
00:30:24Au sens des critères.
00:30:26Ça veut dire qu'est-ce qu'ils veulent ? Ils veulent éliminer ?
00:30:28Qu'est-ce qu'ils... Enfin, c'est...
00:30:30C'est hallucinant.
00:30:32— Ça suffit.
00:30:34— Eh bien, écoutez, voilà, ce que vous dit Alexandre Jardin, c'est...
00:30:36— Ça suffit.
00:30:38— Allez dans vos conseils municipaux. Basta cosi.
00:30:40— Être citoyen, à un moment,
00:30:42il faut se lever.
00:30:44— Je ne parle pas français.
00:30:46Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:30:48Je n'aime pas
00:30:50la blanquette de veau.
00:30:52— Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:30:54— Dans
00:30:56quelques instants,
00:30:58dans quelques minutes, nous allons parler
00:31:00évidemment de Charlie Hebdo.
00:31:02Triste, lugubre anniversaire.
00:31:04Mais nous allons en parler.
00:31:06Et je crois que...
00:31:08Maud,
00:31:10faudrait peut-être que l'électeur aussi participe.
00:31:12— Oui, n'hésitez pas à réagir et à appeler la radio
00:31:1408 26 300 300 pour nous
00:31:16donner vos témoignages. Comment avez-vous vécu
00:31:18ce dramatique événement
00:31:20il y a dix ans ? Et qu'est-ce que signifie être Charlie ?
00:31:22Vous pouvez nous appeler en deuxième partie d'émission.
00:31:24— Sud Radio
00:31:26Bercov, dans tous ses états.
00:31:28Les perles du jour.
00:31:30— Emmenez-moi au pays des merveilles.
00:31:32Il me semble
00:31:34que la misère
00:31:36serait moins pénible
00:31:38au soleil.
00:31:40— Eh oui, oui.
00:31:42Il me semble que la merveilleuse chanson
00:31:44d'Asnavour... Alors il semble
00:31:46que la misère aussi ait d'autres
00:31:48caractéristiques.
00:31:50Lesquelles ?
00:31:52Non, non, ce n'est pas la précarité, la promiscuité,
00:31:54la faim,
00:31:56le froid. Non, non, non, non.
00:31:58Sandrine Rousseau,
00:32:00toujours
00:32:02la députée, la merveilleuse députée,
00:32:04honnêtement, sans elle, je ne sais pas
00:32:06ce que nous ferions pour les perles, pour les huées,
00:32:08pour les bravos,
00:32:10a compris pourquoi
00:32:12on votait, pourquoi
00:32:14on votait, j'allais dire les gueux. Non, non,
00:32:16c'est pas les gueux. Pourquoi les pauvres
00:32:18et comment les pauvres votaient ?
00:32:20Écoutez. — Mais j'en tire la conclusion
00:32:22que la misère génère le rassemblement national.
00:32:24Enfin, ça part tout, tout le temps.
00:32:26Et dès que les gens se sentent isolés, dès que les gens
00:32:28se sentent oubliés des politiques publiques,
00:32:30dès que les gens ont l'impression
00:32:32d'être des sous-citoyens,
00:32:34d'être éloignés de toute politique publique
00:32:36et des discours publics, eh bien oui,
00:32:38c'est un terreau fertile pour le rassemblement
00:32:40national. Et Mayotte est l'exemple
00:32:42type de cela.
00:32:44— Formidable. Mais écoutez, vous parlez d'or,
00:32:46Sandrine Rousseau, vous parlez d'or.
00:32:48Mais la question que je voudrais vous poser,
00:32:50c'est que vous,
00:32:52vous appartenez au rassemblement de gauche.
00:32:54Et je crois que la gauche,
00:32:56enfin, je pense, historiquement,
00:32:58a toujours été pour le peuple,
00:33:00pour les pauvres, pour les
00:33:02assistés
00:33:04et les non-assistés
00:33:06surtout, et non-assistant
00:33:08à personne en danger. Qui était là ?
00:33:10La générosité.
00:33:12Eh bien, c'était vous. C'était vous.
00:33:14Le nouveau front populaire,
00:33:16qui n'a pas grand-chose à voir avec celui de 1936.
00:33:18Mais passons.
00:33:20Mais alors, pourquoi vous n'allez pas jusqu'au bout de votre
00:33:22raisonnement ? Si les pauvres,
00:33:24comme vous dites, parce qu'il n'y a plus
00:33:26de politique publique, parce qu'on ne s'occupe plus
00:33:28d'eux, parce qu'on les laisse
00:33:30passer par perte des profits,
00:33:32parce qu'on les refile au magasin des
00:33:34accessoires, eh bien, parce que
00:33:36tout ça, eh bien, vote
00:33:38l'Assemblée Nationale.
00:33:40Mais la faute à qui ? La faute à qui,
00:33:42cher Sandrine Rousseau ?
00:33:44Vous et vous, semblables
00:33:46du nouveau front populaire.
00:33:48Puisque vous n'êtes ni nouveau, ni front, ni
00:33:50populaire, est-ce que vous poserez à un moment
00:33:52donné la question ? Je vous assure que c'est
00:33:54une question qui mérite d'être
00:33:56posée et énoncée.
00:34:08Et oui, ça, c'était la grande
00:34:10internationale, la grande internationale,
00:34:12l'espoir des travailleurs. Mais,
00:34:14mais, notre président bien-aimé,
00:34:16Emmanuel Macron, a trouvé une autre
00:34:18internationale. Il l'a sentie venir, et
00:34:20d'après lui, elle est venue.
00:34:22Cette autre internationale,
00:34:24c'est
00:34:26Elon Musk. Ce pelé,
00:34:28ce galut d'où vient tout le mal.
00:34:30Écoutez le président de la République.
00:34:32Alors là, c'est très intéressant.
00:34:34Parce que vous avez vu la tempête
00:34:36qu'a déclenché effectivement
00:34:38Elon Musk,
00:34:40multipliée,
00:34:42et qui a déclenché
00:34:44l'élection.
00:34:46C'est-à-dire,
00:34:48l'élection,
00:34:50c'est-à-dire,
00:34:52l'élection, c'est-à-dire,
00:34:54l'élection, c'est-à-dire,
00:34:56l'élection, c'est-à-dire,
00:34:58l'élection, c'est-à-dire,
00:35:00Elon Musk,
00:35:02multimillionnaire,
00:35:04qui a dit, qui a parlé,
00:35:06et qui a, nous en avons
00:35:08parlé hier dans cette émission, qui a soulevé
00:35:10l'affreux scandale, l'horreur
00:35:12de ces
00:35:14milliers de jeunes filles de 10,
00:35:1611, 12, 13 ans, massacrées,
00:35:18torturées, tabassées
00:35:20pendant 20 ans
00:35:22dans 5 à 6 villes anglaises,
00:35:24avec la complicité,
00:35:26la lâcheté et le silence
00:35:28des médiatico-politiques,
00:35:30de la justice et de la police,
00:35:32et bien il l'a dénoncé,
00:35:34évidemment, comme il a AX tout ça,
00:35:36il a des millions d'abonnés,
00:35:38des dizaines de millions
00:35:40d'abonnés, alors ça fait un peu mal.
00:35:42Et puis il dit, effectivement, sur l'Allemagne aussi,
00:35:44il va demain donner la parole
00:35:46à la représentante
00:35:48de l'AFD,
00:35:50partie de la droite dure en Allemagne.
00:35:52Et ça suffit pour que
00:35:54le cœur dise, voilà, ça y est,
00:35:56c'est l'international réactionnaire.
00:35:58Formidable, mais dites-moi,
00:36:00je n'entendais pas
00:36:02de la part de toutes ces bonnes
00:36:04âmes, qu'elles soient politiques,
00:36:06médiatiques ou autres, quand
00:36:08M. Bill Gates
00:36:10subventionne le journal
00:36:12allemand Der Spiegel
00:36:14avec
00:36:16des millions de dollars,
00:36:18je n'ai pas entendu
00:36:20quand l'Open Society
00:36:22de Georges Soros,
00:36:24le célèbre Georges Soros,
00:36:26aussi célèbre que le Microsoft de Bill Gates,
00:36:28eh bien,
00:36:30les deux organisations
00:36:32ont donné respectivement au Conseil de l'Europe
00:36:34près de 1 400 000 euros en 2004 et 2013,
00:36:36et près de 690 000 euros
00:36:38en 2006 et 2014.
00:36:40L'Open Society
00:36:42subventionne
00:36:44énormément, énormément
00:36:46de...
00:36:48d'organisations,
00:36:50si vous voulez, pro-immigrationnistes
00:36:52et autres,
00:36:54Black Lives Matter était subventionné,
00:36:56entre autres, par Soros.
00:36:58Soros a donné des centaines
00:37:00de milliers de visterlains aux
00:37:02anti-Brexit, aux gens qui étaient
00:37:04contre, effectivement,
00:37:06le départ
00:37:08de Londres,
00:37:10le départ de l'Angleterre,
00:37:12de l'Union Européenne. Eh bien, très bien,
00:37:14mais alors ça,
00:37:16ça ne s'appelle pas de l'interférence, non, non,
00:37:18ce sont peut-être des dons, non, non,
00:37:20c'est de la charité, c'est peut-être
00:37:22quoi ? C'est peut-être n'importe
00:37:24quoi, non ? Est-ce que vous ne croyez pas
00:37:26quand même, à un moment donné, qu'il faut arrêter
00:37:28cela ? Il faut arrêter
00:37:30d'avoir deux poids et deux mesures
00:37:32dans cette hypocrisie ?
00:37:34Musk, effectivement, dit ce qu'il pense, il a totalement
00:37:36le droit de le penser, et nous, chacun
00:37:38de nous dit ce qu'on pense.
00:37:40Ah non, mais ça, c'est pas la liberté, c'est X !
00:37:42C'est X, c'est terrifiant,
00:37:44c'est X, c'est classé X.
00:37:46Voilà, ça s'appelle les deux poids
00:37:48et deux mesures. Vous savez,
00:37:50l'indignation à géométrie
00:37:52variable.
00:37:54André Bercoff, on vous retrouve dans un petit instant, juste après
00:37:56la publicité. N'hésitez pas, chers auditeurs,
00:37:58à réagir au 08 26 300 300
00:38:00pour nous apporter votre témoignage
00:38:02sur Charlie Hebdo, la façon dont vous avez
00:38:04vécu cet événement tragique il y a 10 ans.
00:38:06Qu'est-ce que signifie être Charlie pour vous ?
00:38:08Vous pouvez appeler le 08 26
00:38:10300 300.
00:38:12Sud Radio Bercoff, dans tous
00:38:14ses états, midi 14h.
00:38:16André Bercoff.
00:38:18Nous sommes
00:38:20effectivement
00:38:22en face à face
00:38:24et on est heureux d'accueillir, comme d'habitude,
00:38:26quand on le reçoit, Yvan Youfolle.
00:38:28Il nous en parlait, effectivement,
00:38:30de Charlie Hebdo, notamment,
00:38:32bien sûr, et vous aussi,
00:38:34auditeurs,
00:38:36vous aussi,
00:38:38résistants et résistantes
00:38:40de Sud Radio, et
00:38:42nous allons aussi évoquer quelqu'un qui
00:38:44vient de mourir, Maud.
00:38:46Jean-Marie Le Pen, le cofondateur
00:38:48du Front National, vient de mourir,
00:38:50on vient de l'apprendre, il avait 96 ans.
00:38:52Alors, Yvan Youfolle, peut-être que,
00:38:54justement, parlons un peu de Jean-Marie Le Pen.
00:38:56C'est intéressant parce que
00:38:58tout le long de sa vie,
00:39:00il a été mis aux pilleries,
00:39:02il a été traité de tous les noms,
00:39:04il était vraiment
00:39:06le grand diable, le monstre
00:39:08de Moloc,
00:39:10et puis là, il s'en va, je ne sais pas comment,
00:39:12on verra un peu les horizons funèbres,
00:39:14mais c'est autre chose, mais,
00:39:16il s'en va à 46 ans, après une vie bien remplie.
00:39:18Mais qu'est-ce qu'on peut dire, effectivement,
00:39:20rétrospectivement,
00:39:22de cet
00:39:24destin assez étonnant ?
00:39:26Ce qu'on peut en dire, c'est que
00:39:28ses yeux se ferment alors que
00:39:30les yeux s'ouvrent, c'est-à-dire que
00:39:32lui, pendant très longtemps, a décrit le réel
00:39:34en étant diabolisé, avec
00:39:36également, de sa part, des grandes maladresses
00:39:38qui ont fait retarder
00:39:40les sujets qu'il abordait,
00:39:42mais les sujets qu'il abordait étaient des sujets réels,
00:39:44à savoir l'immigration de peuplement,
00:39:46l'islam radical, la fragilité
00:39:48de la cohésion nationale, tout ceci,
00:39:50il faut le reconnaître,
00:39:52est à mettre au crédit de Jean-Marie Le Pen
00:39:54depuis maintenant 50 ans,
00:39:56cela fait 50 ans qu'il est le lanceur d'alerte,
00:39:58simplement, ce qu'on pouvait lui reprocher
00:40:00à l'époque, c'est d'avoir rendu ces sujets
00:40:02inabordables, par une série
00:40:04de maladresses qu'il avait pu porter, mais qui ont été
00:40:06aggravées également par un conformisme...
00:40:08– Mais quelquefois inaudibles,
00:40:10des jeux de mots un peu faciles...
00:40:12– Oui, bien sûr, mais l'heure n'est pas pour l'instant
00:40:14à la critique, mais il faut quand même
00:40:16remarquer que malgré tout,
00:40:18si on prend un peu plus
00:40:20de recul, un peu plus de hauteur,
00:40:22il a eu raison, il a eu raison sur
00:40:24beaucoup de sujets sociétaux, il a eu raison
00:40:26d'alerter sur la grande fragilité
00:40:28de la nation ouverte,
00:40:30et c'est ceci qui apparaît maintenant
00:40:32aujourd'hui aux yeux du plus grand nombre,
00:40:34et il meurt alors que sa propre fille
00:40:36maintenant est au top 10 ou en 11ème
00:40:38position des personnalités préférées
00:40:40des Français, Jordan Bardella
00:40:42est en 10ème position, je parle du classement JLD
00:40:44qui a été publié dimanche,
00:40:46et que l'on voit qu'aujourd'hui
00:40:48toutes ces idées souverainistes,
00:40:50toutes ces idées qui étaient considérées
00:40:52comme étant pseudo-fascistes
00:40:54avec une bêtise accablante, sont des idées
00:40:56qui sont maintenant plébiscitées, parce qu'il y a
00:40:58maintenant beaucoup de Français qui comprennent
00:41:00ce qu'est effectivement
00:41:02ce qu'étaient ces alertes-là,
00:41:04ce qu'est devenu la réalité 50 ans après,
00:41:06c'est-à-dire qu'on a perdu 50 ans, si on avait bien voulu écouter
00:41:08Jean-Marie Le Pen depuis 50 ans,
00:41:10en passant outre, naturellement,
00:41:12ces dérapages et ces outrances,
00:41:14notamment antisémites,
00:41:16ou présumés antisémites,
00:41:18je ne sais pas si lui-même était antisémite, je ne vais pas faire son procès,
00:41:20on aurait gagné beaucoup de temps, voilà.
00:41:22En tout cas, une chose est certaine,
00:41:24c'est qu'évidemment avec des si,
00:41:26vous savez qu'il fallait peut-être
00:41:28passer par tout cela,
00:41:30pour aboutir où on en est,
00:41:32évidemment personne ne le saura,
00:41:34c'est conditionnel, mais justement,
00:41:36ça coïncide, alors c'est ça
00:41:38qui est intéressant, Yves-Henri Houffold, ça coïncide
00:41:40avec les 10 ans du massacre
00:41:42de Charlie Hebdo et de l'hypercachère
00:41:44et autres, et quelques mois
00:41:46avant les 10 ans du
00:41:48Bataclan, enfin
00:41:50du meurtre de masse, là,
00:41:52on peut le dire, au Bataclan,
00:41:54novembre 2015,
00:41:56est-ce que vous voyez
00:41:58non pas un lien,
00:42:00mais quelque chose
00:42:02qui fait que cette société, on se dit 10 ans
00:42:04après, vous vous rappelez, il y avait eu
00:42:06les manifestations, 4 millions de Français
00:42:08dans les rues de toutes les villes de France,
00:42:10je suis Charlie, etc.
00:42:12A votre avis, on en est où aujourd'hui,
00:42:1410 ans après ? – Mais malheureusement,
00:42:16on a régressé, on a régressé
00:42:18parce que l'on n'a pas voulu analyser depuis
00:42:2010 ans, depuis même 13 ans, parce que
00:42:22disons pas 2012, et les assassinats
00:42:24de Mérat,
00:42:26qui avaient commencé,
00:42:28c'était déjà un premier djihadisme,
00:42:30et on n'a pas voulu analyser, nous, collectivement,
00:42:32enfin nous étions quelques-uns à l'avoir fait, bien entendu,
00:42:34dont vous étiez aussi,
00:42:36mais ce qu'a représenté le totalitarisme
00:42:38islamique, c'est-à-dire cette
00:42:40idéologie totalitaire,
00:42:42anti-juive, anti-occidentale,
00:42:44anti-capitaliste, c'est pour cela que ça a
00:42:46résonné agréablement aux oreilles
00:42:48de l'extrême-gauche, et on n'a pas voulu analyser
00:42:50cette idéologie au prétexte de ne pas tomber
00:42:52précisément dans le racisme.
00:42:54Et c'est l'idéologie
00:42:56anti-raciste qui a rendu inaudible
00:42:58Jean-Marie Le Pen, et qui a rendu inaudible
00:43:00les lanceurs d'alerte de l'époque,
00:43:02qui demandaient,
00:43:04qui sommaient de bien regarder ce qui se passait
00:43:06sous nos yeux à travers ces attentats. Ces attentats
00:43:08n'étaient pas simplement la revanche
00:43:10d'opprimés, ou simplement des actes
00:43:12de cinglés, c'était effectivement
00:43:14une idéologie islamiste, l'islam radical,
00:43:16une déviance de l'islam, mais
00:43:18l'islam, malgré tout, qui s'en
00:43:20prenait à travers des
00:43:22caricaturistes, des journalistes, mais à travers également
00:43:24des juifs, à travers plus généralement
00:43:26ensuite la population des bistrots,
00:43:28rappelez-vous, les terrasses, le bataclan,
00:43:30qui s'en prenaient à un mode de vie, qui s'en prenaient
00:43:32à l'Occident. Et moi je fais procès
00:43:34d'abord d'une régression,
00:43:36c'est-à-dire qu'aujourd'hui, dix ans après,
00:43:38on voit que l'islamisme s'est
00:43:40infiltré encore davantage dans les
00:43:42territoires perdus de la République, il y a bien
00:43:44dans les cités d'immigration.
00:43:46– Perdus pour certains et conquis par d'autres.
00:43:48– Conquis par d'autres, et s'est infiltré
00:43:50territorialement, et s'est infiltré dans les esprits,
00:43:52plus gravement dans les esprits.
00:43:54Moi j'ai toujours en tête ces sondages épouvantables
00:43:56qui montrent que maintenant,
00:43:58à près de 60%, 70%,
00:44:00la jeunesse musulmane
00:44:02est plus réceptive
00:44:04à la charia, c'est-à-dire à la loi islamique,
00:44:06qu'à la constitution française.
00:44:08Et donc il y a eu tout ce temps perdu,
00:44:10tout ce gâchis, qui ont été
00:44:12une série de renoncements
00:44:14au prétexte de
00:44:16bons sentiments, de ne pas stigmatiser,
00:44:18de ne pas faire d'amalgame,
00:44:20de ne pas critiquer l'islamophobie, etc.
00:44:22Enfin, toutes ces vertus qui ont été
00:44:24instrumentalisées, d'une manière très intelligente d'ailleurs,
00:44:26par les minorités, singulièrement,
00:44:28par les minorités les plus quérulantes,
00:44:30les minorités qui en voulaient le plus
00:44:32à notre modèle de vie, singulièrement,
00:44:34c'est l'islam politique.
00:44:36Donc nous avons perdu une bataille.
00:44:38– Oui, mais on n'est pas les seuls à avoir perdu.
00:44:40Si vous dites qu'on a perdu une bataille,
00:44:42ça va peut-être plus loin.
00:44:44Vous avez vu, hier nous avons parlé très très longuement
00:44:46de ce qui a été révélé, qu'on savait déjà,
00:44:48mais qui a été révélé de manière mondiale
00:44:50par Elon Musk sur ce qui s'est passé en Angleterre.
00:44:52Et ce qui s'est passé en Angleterre,
00:44:54ce qui est fascinant, et je voudrais
00:44:56justement avoir votre avis sur la question,
00:44:58c'est que ça a duré 20 ans.
00:45:00Depuis les années 80, pendant 10 ou 20 ans,
00:45:02on a massacré, torturé,
00:45:04mis en esclavage, en prostitution
00:45:06des filles de 11, 12, 13 ans, 14 ans
00:45:08en Angleterre, des filles évidemment
00:45:10anglaises dites de souche,
00:45:12plutôt appartenant aux classes populaires,
00:45:14d'ailleurs, familles décomposées,
00:45:16par des gangs de pakistanais,
00:45:18d'indo-pakistanais,
00:45:20et on n'en parlait pas,
00:45:22et c'est extraordinaire, parce que justement,
00:45:24il ne fallait pas passer pour raciste, parce qu'ils étaient des racisés.
00:45:26Donc, ni la police,
00:45:28ni, l'ordre avait été
00:45:30de la police de passer dessus,
00:45:32ni les médias,
00:45:34ni les politiques,
00:45:36ni les parlementaires de justice n'en parlaient.
00:45:38C'est toujours la peur, oui, mais on va passer pour des racistes,
00:45:40donc on n'en parle pas.
00:45:42– Oui, il faut faire le procès,
00:45:44non pas de l'antiracisme, naturellement,
00:45:46l'antiracisme est tout à fait respectable, nous sommes tous antiracistes,
00:45:48mais faire le procès de l'idéologie
00:45:50antiraciste qui a amené
00:45:52à des perversions, qui a amené à des perversions
00:45:54en fermant les yeux sur
00:45:56ces viols de masse,
00:45:58qui d'ailleurs incitent également
00:46:00toutes les féministes soi-disant universalistes
00:46:02à se mobiliser sur les
00:46:04viols de masons, et on le comprend bien,
00:46:06elles ont bien raison, mais à ne rien dire, et encore maintenant,
00:46:08alors que les révélations s'accumulent,
00:46:10– Les silences assourdissants des féministes.
00:46:12– Encore maintenant, les féministes ne disent rien,
00:46:14et donc cet antiracisme-là
00:46:16a cautionné ce sexisme
00:46:18et cette brutalité,
00:46:20et bien plus que ça, ces crimes sexuels,
00:46:22mais plus que ça, l'antiracisme
00:46:24a protégé également le nouvel antisémitisme,
00:46:26c'est encore ceci qui est le plus aberrant,
00:46:28parce que dès les années 2000,
00:46:30le nouvel antisémitisme
00:46:32des cités, qui était lié
00:46:34à la deuxième intifada en Israël,
00:46:36avait fait en sorte que les
00:46:38juifs des cités françaises
00:46:40soient contraints
00:46:42de quitter ces cités-là pour
00:46:44se protéger de leur propre sécurité.
00:46:46Or, dès cette époque-là, dès les années 2000,
00:46:48je m'en souviens parfaitement pour l'avoir décrit
00:46:50à plusieurs reprises, les grands mouvements
00:46:52antiracistes, SOS Racisme,
00:46:54l'ALICRA, tout ce que vous voulez, s'étaient tués également
00:46:56pour ne pas stigmatiser, pour ne pas montrer
00:46:58du doigt, c'était à l'époque, le slogan
00:47:00était « on ne montre pas les bons lieux du doigt »,
00:47:02je m'en souviens parfaitement, parce qu'on m'en faisait le reproche,
00:47:04alors que moi, comme d'autres,
00:47:06disions qu'il y avait quand même quelque chose d'ahurissant
00:47:08à voir que des juifs quittaient des cités
00:47:10sous ce nouvel antisémitisme
00:47:12qui ne voulait pas être nommé par les antiracistes.
00:47:14Donc les antiracistes ont protégé
00:47:16des crimes sexuels, et les antiracistes
00:47:18ont protégé le nouvel antisémitisme.
00:47:20Et on en est là, et vous avez raison
00:47:22de montrer que grâce à Elon Musk,
00:47:24dans le fond, et grâce à la libération
00:47:26de la parole qu'il apporte lui-même à travers
00:47:28son formidable réseau X,
00:47:30tous ces crimes-là,
00:47:32qui étaient des crimes, moi-même j'en ai parlé
00:47:34dans mon blog dans les années 2017, j'avais même pris
00:47:36la défense de Tommy Robinson
00:47:38à cette époque-là, qui est ce journaliste britannique
00:47:40qui, dès cette époque, avait été mis en prison
00:47:42dans l'indifférence générale, et je me souviens d'avoir
00:47:44fait un blog en 2017 en disant
00:47:46silence, ou quel était le titre ?
00:47:48Silence sur un journaliste mis en prison.
00:47:50Et il y a eu cette aberration de notre propre
00:47:52corporation, des journalistes, à ne pas
00:47:54vouloir défendre une liberté d'expression
00:47:56et un authentique lanceur d'alerte
00:47:58qui, effectivement, a été
00:48:00considéré et est considéré maintenant comme étant
00:48:02un voyou, et avec
00:48:04les mille procès qu'il accable, alors que
00:48:06son principal défaut a été
00:48:08de dénoncer un scandale.
00:48:10Et comme aujourd'hui
00:48:12un certain nombre de bonnes âmes
00:48:14refusent de défendre
00:48:16Boalem Sansal,
00:48:18emprisonné actuellement en Algérie
00:48:20depuis novembre, il a 80 ans,
00:48:22il a un cancer, à part ça, alors
00:48:24évidemment, beaucoup de gens, et heureusement,
00:48:26ont pris sa défense et travaillent
00:48:28à sa défense, mais vous avez un certain nombre de gens qui disent
00:48:30oui, mais enfin, vous comprenez,
00:48:32il faut faire attention, voilà.
00:48:34C'est toujours le oui mais, et pour Boalem Sansal,
00:48:36si vous écoutez bien les arguments
00:48:38qui sont développés maintenant pour ceux qui
00:48:40ne veulent pas le défendre, ou qui ont des
00:48:42réticences à le défendre, il commence
00:48:44à être dit que Boalem Sansal, dans le fond,
00:48:46est penché plutôt vers l'extrême droite,
00:48:48et au prétexte que
00:48:50Boalem Sansal critiquait l'islam,
00:48:52dont il ne faisait pas la différence,
00:48:54qu'il ne différenciait pas de l'islamisme.
00:48:56Et donc, à chaque fois que vous
00:48:58brandissez cette accusation en extrême droite,
00:49:00et Dieu sait si Le Pen en a été
00:49:02naturellement la cible,
00:49:04c'est que vous voulez taire
00:49:06précisément des réalités dérangeantes.
00:49:08C'est vraiment le vieux procédé stalinien qui est
00:49:10appliqué depuis le communisme.
00:49:12Rappelez-vous,
00:49:14ceux qui dénonçaient les goulags
00:49:16de l'époque, ou qui dénonçaient les crimes communistes
00:49:18étaient également considérés comme étant d'extrême droite
00:49:20pour l'enmer.
00:49:22C'est le même procédé
00:49:24qui est appliqué aujourd'hui, et dont souffre
00:49:26maintenant Boalem Sansal, parce que Boalem Sansal,
00:49:28naturellement, n'a rien d'extrême droite.
00:49:30C'est un intellectuel français.
00:49:32— Franco-algérien.
00:49:34— Il revendique tout à fait la raison.
00:49:36— Il est beaucoup plus français qu'algérien
00:49:38dans sa liberté d'expression,
00:49:40dans son esprit voltairien. Et c'est cet esprit
00:49:42voltairien que l'on veut faire taire.
00:49:44Et je trouve que même l'Élysée
00:49:46est d'une prudence de sioux, pour ne pas dire
00:49:48d'une lâcheté accablante, à ne pas vouloir
00:49:50briser les reins
00:49:52de ce régime...
00:49:54— C'est ce que dit Xavier Triancourt, l'ancien ambassadeur de France.
00:49:56— Parfaitement, il est très courageux de le dire, oui.
00:49:58— Cela dit, cela dit, écoutez, il faut comprendre aussi,
00:50:00c'est pas pour défendre
00:50:02le président de l'Élysée de l'autorité française.
00:50:04Il y a aussi des négociations, et peut-être
00:50:06ces négociations gagnent à... Vous savez,
00:50:08l'important est que Boalem Sansal sorte
00:50:10de prison et soit libéré. Donc si
00:50:12peut-être le silence des négociations
00:50:14peut aider à cela, tant mieux.
00:50:16Sinon, évidemment pas. Mais je voudrais
00:50:18qu'on revienne à Charlie Hebdo.
00:50:22Avant cela, on va
00:50:24prendre une petite pause
00:50:26et puis nous allons continuer.
00:50:30— C'est à l'écoute des pages, chers auditeurs.
00:50:32Je vous coupe André. Appelez le 08 26
00:50:34300 300 pour réagir
00:50:36et nous adresser vos témoignages au sujet
00:50:38de Charlie Hebdo.
00:50:40— Alors Charlie Hebdo, vous dites
00:50:42qu'on a régressé, mais quand même,
00:50:44vous donniez un certain nombre de
00:50:46sondages, mais il y a des sondages...
00:50:48Justement, on a parlé, là, hors antenne,
00:50:50avec notre ami
00:50:52de l'IFOP,
00:50:54quand même, la laïcité
00:50:56pour la liberté d'expression,
00:50:58le combat pour la liberté d'expression, est quand même,
00:51:00selon les sondages, encore une fois,
00:51:02favorisé par une majorité de
00:51:04Français. — Oui, bien sûr. Mais moi,
00:51:06je vous parle de la lâcheté de l'État.
00:51:08Je vous parle de la lâcheté de l'establishment,
00:51:10de l'intelligentsia, de tous ceux
00:51:12qui sont de cette France d'en haut.
00:51:14C'est cette France d'en haut qui a rendu les armes
00:51:16depuis plus de 10 ans face à l'islam
00:51:18pour ne pas avoir voulu regarder...
00:51:20— Face à l'islamisme, disons. — Face à l'islam et face
00:51:22à l'islamisme. En tout cas, face à l'islam politique.
00:51:24C'est cette
00:51:26France d'en haut qui a
00:51:28été capitularde. Mais en effet,
00:51:30et c'est d'ailleurs pour cela que je suis relativement
00:51:32optimiste, malgré tout, j'observe
00:51:34comme vous que l'opinion, au contraire,
00:51:36et c'est radicalisé, même,
00:51:38c'est radicalisé dans une
00:51:40sorte d'intolérance à toutes
00:51:42les... — À toutes les intolérances.
00:51:44— A toutes les intolérances, bien sûr.
00:51:46C'est ceci qui me fait dire
00:51:48que nous pouvons nous en sortir, mais simplement,
00:51:50nous nous en sortirons, simplement, si nous acceptons
00:51:52d'abord de désigner ce qu'est aujourd'hui
00:51:54l'islamisme. Or, vous remarquerez,
00:51:56nous allons rendre hommage, maintenant,
00:51:58à toutes les victimes de 2015,
00:52:00singulièrement au Bataclan.
00:52:02Par exemple, les plaques commémoratives
00:52:04au Bataclan, notamment, sont pour dire
00:52:06souvenirs à tous ceux qui sont tombés sous les balles
00:52:08des terroristes. Mais on ne dit pas qu'ils étaient
00:52:10ces terroristes. On n'ose pas, on n'ose toujours pas,
00:52:12même sur les plaques commémoratives,
00:52:14dire qu'ils étaient des terroristes
00:52:16islamistes, alors que sur toutes les autres plaques parisiennes,
00:52:18quand vous avez des petites plaques pour les fusillés
00:52:20des nazis, on dit « fusillés par les nazis ».
00:52:22Donc, il n'y avait pas cette prévention-là
00:52:24pour désigner les nazis. Or, cela
00:52:26reflète, quand même, malgré tout, la réticence
00:52:28que nous avons encore, aujourd'hui,
00:52:30à désigner l'islamisme de peur d'avoir à stigmatiser
00:52:32des musulmans. Or,
00:52:34naturellement, il me semble que
00:52:36tous les musulmans ne peuvent pas se reconnaître.
00:52:38Il y a des musulmans qui se reconnaissent dans l'islamisme.
00:52:40Mais il y en a beaucoup d'autres qui ne se reconnaissent pas.
00:52:42Et donc, c'est à ceci qu'il faut
00:52:44s'adresser. Vous comprenez ?
00:52:46Et puis, la deuxième chose qui m'horripile
00:52:48et qui, en fait, m'effraie,
00:52:50c'est de voir la grande connivence
00:52:52– ça a déjà été dénoncé, bien entendu – de l'extrême-gauche
00:52:54vis-à-vis de cette idéologie. Parce que l'extrême-gauche
00:52:56a cru voir dans le musulman le Nouveau Dané
00:52:58de la Terre, dans l'islam révolutionnaire,
00:53:00une sorte d'ersatz d'un communisme
00:53:02qui serait un communisme avec Allah en plus.
00:53:04Et nous avons vu que
00:53:06cette infiltration de l'idéologie auprès
00:53:08des jeunes esprits faibles,
00:53:10notamment musulmans, a été favorisée
00:53:12également par les exemples
00:53:14des appareils politiques
00:53:16de l'extrême-gauche, de la France insoumise,
00:53:18mais également du Parti socialiste de M. Ford,
00:53:20qui, par antisionisme,
00:53:22qui, par
00:53:24par exaltation
00:53:26des minorités,
00:53:28a fait en sorte, en effet,
00:53:30de rendre
00:53:32impossible ces...
00:53:34– Mais, Yves-Henri Eufol, je crois que vous oubliez une dimension non négligeable,
00:53:36l'électoralisme.
00:53:38Il y a quand même,
00:53:40je pense, à mon avis, à tort,
00:53:42parce qu'effectivement,
00:53:44il pense, l'idée c'est
00:53:46oui, mais vous comprenez, il y a une population musulmane
00:53:48de tant, en assimilant tous les musulmans,
00:53:50eux, ce sont eux
00:53:52en fait qui assimilent les musulmans
00:53:54des islamistes radicaux, en disant
00:53:56oui, mais alors il faut flatter ça, comme ça on aura
00:53:5870% des...
00:54:00Or, pour moi, c'est un racisme
00:54:02total. C'est-à-dire, les musulmans
00:54:04sont tous les mêmes, donc
00:54:06en flattant cela, on va avoir
00:54:08le vote musulman.
00:54:10C'est quand même assez aberrant aussi.
00:54:12– Oui, c'est aberrant, mais oserais-je dire
00:54:14que malheureusement, ça risque de marcher.
00:54:16C'est peut-être ça aussi, parce qu'en effet,
00:54:18vous avez raison, il faut dissocier les musulmans de cette
00:54:20idéologie-là. Et moi, j'appelle
00:54:22à nouveau, j'avais suscité
00:54:24une polémique il y a 10 ans, jour pour jour
00:54:26à RTL, en demandant
00:54:28aux musulmans de sortir dans la rue, afin de montrer
00:54:30qu'ils ne se reconnaissaient pas
00:54:32dans cette idéologie qui tue au nom d'Allah.
00:54:34Cela m'évalue, à l'époque, sur le plateau
00:54:36de RTL, de On refait le monde,
00:54:38tous les reproches
00:54:40de ceux qui débattaient avec moi,
00:54:42je ne comprends toujours pas pourquoi, parce que je dirais exactement la même chose
00:54:44maintenant, et je trouve qu'on a perdu beaucoup de temps
00:54:46et je pense qu'il y a, en effet,
00:54:48une lâcheté à vouloir flatter
00:54:50un électorat, d'autant que j'entendais
00:54:52l'ancien ambassadeur
00:54:54de France
00:54:56en Algérie,
00:54:58Xavier de Riancourt, nous dire qu'il y avait
00:55:00maintenant, selon lui, 6 à 7
00:55:02millions de franco-algériens
00:55:04en France. Moi, je pensais que c'était
00:55:062 à 3 millions, on lui assure que c'est près de 10% de la population
00:55:08française. Donc 10%, ça fait un électorat.
00:55:1010%, ça fait une élection.
00:55:12Et d'ailleurs, peut-être que vous
00:55:14vous souviendrez
00:55:16que François Hollande
00:55:18avait été élu, avait-on dit,
00:55:20grâce aux voix musulmanes
00:55:22qui s'étaient portées sur lui,
00:55:24prioritairement, contre Nicolas Sarkozy.
00:55:26Donc, aujourd'hui, même, le fait
00:55:28de l'immigration de peuplement a fait que,
00:55:30même s'il n'y a pas de grand remplacement visuel
00:55:32palpable, ce grand
00:55:34remplacement, dont parle, d'ailleurs, Daniel
00:55:36Cohn-Bendit.
00:55:38– Je suppose que ça vous a plu. – Oui, ça m'a bien plu, parce qu'il
00:55:40commence à prendre les mots des adversaires, c'est-à-dire
00:55:42qu'il commence à admettre qu'il a perdu,
00:55:44que ce grand remplacement est en train de bouleverser,
00:55:46malgré tout, la sociologie politique
00:55:48de la France. Et donc, nous découvrons, aujourd'hui,
00:55:50après avoir été les yeux grands fermés,
00:55:52nous découvrons quelle est la somme de désastres
00:55:54que les
00:55:56prétendus observateurs,
00:55:58les prétendus vigis, n'ont pas voulu voir.
00:56:00– Ce qui est étonnant,
00:56:02effectivement,
00:56:04on fait la somme, toujours, des aveuglements,
00:56:06de tout ça, on a l'impression,
00:56:08il faut relire
00:56:10Marc Bloch, L'étrange défaite,
00:56:12en 40, il n'est plus que temps.
00:56:14– Parce que, effectivement,
00:56:16les mêmes mécanismes se reproduisent,
00:56:18c'est-à-dire d'essayer de ne pas
00:56:20comprendre, de ne pas voir quelles sont les nouvelles
00:56:22réalités, de se dire que l'on va puiser
00:56:24dans le passé, dans les vieilles techniques du passé
00:56:26pour appliquer des comportements modernes.
00:56:28Non, c'est un bousculement,
00:56:30nous vivons la fin d'une époque,
00:56:32la fin d'une idéologie, la fin du mondialisme,
00:56:34pour aller vite, avec une
00:56:36résurgence, aujourd'hui, de tout ce
00:56:38qui représenterait le souveraineté,
00:56:40la souveraineté, l'enracinement,
00:56:42la quête d'identité,
00:56:44les protections, les frontières, enfin, c'est un monde
00:56:46nouveau qui s'ouvre, alors même que
00:56:48Jean-Marie Le Pen, précisément,
00:56:50s'éteint avec ce monde qui s'ouvre,
00:56:52un monde qu'il avait lui-même défendu,
00:56:54et donc c'est ceci que nous vivons.
00:56:56Et ce qui est intéressant, justement,
00:56:58Yvan Youfolle,
00:57:00c'est que qui, aujourd'hui,
00:57:02se proclame et se défend
00:57:04en souverainiste, que ce soit de
00:57:06Poutine à Le Pen, en passant par
00:57:08Xavier Millet, ou Ficault,
00:57:10ou Orban, peu importe ce qu'on pense,
00:57:12on n'est pas, mais il y a aujourd'hui
00:57:14des revendications un peu partout, de
00:57:16souverainisme, de patriotisme et d'identité,
00:57:18qui explosent.
00:57:20Il est intéressant de voir
00:57:22que le président
00:57:24canadien, Trudeau, enfin non, il n'était pas président,
00:57:26il était... – Premier ministre.
00:57:28– Pardon, le premier ministre canadien, Trudeau,
00:57:30démissionne. Alors Trudeau, c'était
00:57:32le symbole du multiculturalisme,
00:57:34de la bienveillance. – Du Wauquistan.
00:57:36– C'était le Wauquistan. Et donc le Wauquistan
00:57:38assume son échec en démissionnant,
00:57:40tandis que l'on voit apparaître maintenant
00:57:42des personnalités comme Elon Musk,
00:57:44qui, elles, au contraire, sont en train
00:57:46de s'affirmer
00:57:48face à l'hégémonie
00:57:50de Soros,
00:57:52qui était l'hégémonie de la société ouverte,
00:57:54de mondialisme, etc. – Et dont
00:57:56personne ne parlait des interférences
00:57:58extrêmement fortes financières.
00:58:00– Et qui avaient des interférences très fortes dans tous les pouvoirs
00:58:02et dans toutes les nations. Personne ne s'en
00:58:04offusquait et maintenant on s'en offusque, alors que
00:58:06parce que Elon Musk est en train de supplanter
00:58:08et de suppléer, effectivement,
00:58:10la démocratie.
00:58:12Enfin, Davos
00:58:14et tout ce qu'a représenté cette mondialisation. Nous vivons
00:58:16la fin de la mondialisation aveugle,
00:58:18la fin de cette idéologie mondialiste qui a voulu
00:58:20qu'il n'y ait plus de frontières, plus d'identité,
00:58:22plus de religion, que tout était remplaçable.
00:58:24Naturellement, c'était des violences qui étaient vécues
00:58:26par tout le monde. Et vous, comme moi,
00:58:28nous avons dénoncé ça
00:58:30comme des aberrations depuis maintenant 20 ans,
00:58:3230 ans. Et aujourd'hui,
00:58:34on voit, effectivement, que nous n'avions pas tort, en tout cas.
00:58:36Même s'ils n'ont peut-être pas eu raison sur tout,
00:58:38nous n'avions pas eu tort sur ceci.
00:58:40– Et ce qui est très intéressant,
00:58:42Yves-Henri Youfolle, aujourd'hui,
00:58:44c'est de constater, effectivement, que
00:58:46nous avons
00:58:48une réalité,
00:58:50si vous voulez, au fond,
00:58:52on a l'impression que pendant des décennies,
00:58:54le réel a été écarté au profit du narratif.
00:58:56Chacun avait son narratif, pour des raisons
00:58:58que l'on connaît bien,
00:59:00c'est-à-dire l'égalisation d'intérêts et autres.
00:59:02Donc, ce qui compte, et on l'a vu sur le Covid,
00:59:04on l'a vu sur la guerre Russie-Ukraine,
00:59:06on l'a vu sur le climat, il y a un nombre de narratifs
00:59:08qui comptent, la réalité, ça ne compte pas.
00:59:10C'est ça, un peu, qui s'est passé.
00:59:12Y compris sur l'histoire de Charlie Hebdo
00:59:14et de la France.
00:59:16Nous vivons l'échec des idéologies,
00:59:18de toutes les idéologies, l'idéologie antiraciste,
00:59:20l'idéologie scientiste pour le Covid,
00:59:22l'idéologie mondialiste,
00:59:24toutes ces prêt-à-penser
00:59:26qui, depuis 40 ans, nous ont dit
00:59:28que ces idéologies allaient faire
00:59:30notre bonheur malgré nous,
00:59:32ont créé des malheurs
00:59:34et des désordres, voire même des désastres
00:59:36concernant l'idéologie antiraciste
00:59:38dont nous parlions tout à l'heure.
00:59:40Donc, en effet, nous vivons un coup d'état
00:59:42perpétuel des réalités,
00:59:44la revanche des réalités.
00:59:46Les réalités sont têtues et les réalités
00:59:48nous montrent aujourd'hui qu'elles ne rentrent pas
00:59:50dans les cases des idéologues
00:59:52qui ont voulu casser les faits,
00:59:54trafiquer les faits, désinformer
00:59:56le plus souvent pour que tout ceci rentre
00:59:58dans leur récit. Et aujourd'hui, ça leur pète à la gueule
01:00:00et d'ailleurs, moi, je suis bien content
01:00:02que ceci arrive enfin, cela a mis du temps
01:00:04mais je pense que ceci, maintenant,
01:00:06est devenu inexorable. C'est-à-dire que nous ne pouvons plus
01:00:08revenir en arrière et il me semble que nous vivons
01:00:10là, après l'avoir annoncé pendant
01:00:12très longtemps que nous allions vivre une période révolutionnaire.
01:00:14Nous sommes dans cette période révolutionnaire
01:00:16révolvérée, en prenant
01:00:18son étymologie latine,
01:00:20révolvérée, qui revient en arrière. C'est-à-dire que nous allons
01:00:22revenir, effectivement, faire un grand retour
01:00:24quasi réactionnaire, pour reprendre le terme
01:00:26du Président de la République qui
01:00:28reproche à Elon Musk
01:00:30d'avoir de suscité d'internationale
01:00:32réactionnaire. Moi, je me félicite
01:00:34effectivement qu'il y ait une internationale réactionnaire
01:00:36dans la mesure où la réaction est
01:00:38précisément une réaction
01:00:40politique à toute une série de dérives
01:00:42et donc, s'il y a une réaction, c'est que nous ne
01:00:44ne dormons pas. – Écoutez, ça me fait plaisir
01:00:46de voir Ivan Youfol pour une fois qui n'est
01:00:48pas sceptique et décliniste.
01:00:50C'est rare, c'est rare.
01:00:52– J'ai toujours eu beaucoup
01:00:54d'optimisme sur la réactivité
01:00:56de la société, parce que je la côtoie
01:00:58comme vous, et je vois bien que les gens
01:01:00ne parlent pas comme la pensée
01:01:02publiée. La pensée publique n'est pas
01:01:04la pensée publiée pour
01:01:06reprendre ce qu'avait dit Mafezzoli.
01:01:08On se retrouve juste après cette petite
01:01:10pause, à tout de suite.
01:01:12– Sud Radio Bercoff, dans tous ses états
01:01:14midi 14h, André Bercoff.
01:01:16– Eh bien,
01:01:18Ivan Youfol
01:01:20justement, aujourd'hui
01:01:22qu'on
01:01:24parle et on commémore les 10 ans,
01:01:26mais 10 ans, 20 ans,
01:01:2830 ans, tout ce qui s'est passé,
01:01:30les horreurs
01:01:32qui continuent, bon. Mais ce que
01:01:34je voulais savoir, c'est qu'au-delà
01:01:36effectivement de l'histoire de Charlie Hebdo,
01:01:38est-ce qu'il n'y a pas aussi
01:01:40cet espèce de dangereux
01:01:42rétrécissement des libertés
01:01:44publiques ? Je m'explique, au temps de De Gaulle,
01:01:46c'est vrai que la radio
01:01:48et la télévision publiques, c'est la voix de la France,
01:01:50il y avait, vous le savez très bien,
01:01:52vous le savez aussi bien que moi, mieux que moi,
01:01:54Alain Perfit avait la ligne rouge avec
01:01:56le directeur de l'ERTF,
01:01:58etc. Mais la presse écrite
01:02:00était extrêmement violente,
01:02:02vous la connaissez, vous l'avez vécue
01:02:04et actée.
01:02:06Aujourd'hui, on a l'impression qu'il y a une espèce
01:02:08de... Alors, il y a les réseaux sociaux
01:02:10d'un côté et le conformisme
01:02:12d'une certaine presse de l'autre.
01:02:14– Oui, bien sûr, il y a eu une régression
01:02:16de la liberté d'expression, en tout cas
01:02:18dans les médias mainstream et dans
01:02:20le discours commun, c'est-à-dire que
01:02:22ce n'est pas simplement l'islamisme qui a terrorisé
01:02:24la libre expression,
01:02:26même le président de la République
01:02:28lui-même fait la guerre aujourd'hui
01:02:30aux réseaux sociaux qu'il veut mettre sous surveillance
01:02:32parce que les réseaux sociaux représentent
01:02:34aujourd'hui une parole libre qui contourne
01:02:36précisément les monopoles officiels,
01:02:38qui contournent le récit
01:02:40médiatique, le récit politique. Et moi,
01:02:42j'engage et je suis très content de voir
01:02:44au contraire qu'Elon Musk
01:02:46a décidé de casser la baraque
01:02:48et de faire libérer toute cette parole démocratique
01:02:50qui a à s'exprimer
01:02:52et qui refuse précisément d'avoir
01:02:54à subir le monopole
01:02:56de ce politiquement correct.
01:02:58Parce qu'en fait, c'est un avatar du politiquement correct
01:03:00qui interdit à mille prétextes
01:03:02de parler non seulement
01:03:04des minorités, mais également
01:03:06de faire en sorte de ne pas alimenter
01:03:08des haines sans que la haine soit définie
01:03:10ou de ne pas alimenter des appels
01:03:12à la, je ne sais quoi, à la révolte.
01:03:14Et donc, nous vivons
01:03:16depuis très longtemps une régression
01:03:18démocratique que
01:03:20je dénonce depuis longtemps,
01:03:22une régression démocratique qui fait même
01:03:24dire dans les voeux d'Emmanuel Macron
01:03:26qu'il regrette les décisions
01:03:28électorales qui ont été prises en Roumanie,
01:03:30en Bulgarie, je ne sais plus dans quels autres pays.
01:03:32– Oui, on annule.
01:03:34– On annule des élections parce qu'elles ne sont pas
01:03:36conformes à ce que désirerait l'Europe
01:03:38et sa prétendue vision démocratique
01:03:40alors que ce sont malgré tout des peuples
01:03:42qui se prononcent. Et donc, nous vivons
01:03:44là une régression démocratique
01:03:46et je suis heureux de voir que parmi
01:03:48la réactivité de l'opinion, il y a
01:03:50une réactivité également, en l'occurrence
01:03:52d'un milliardaire, d'Elon Musk.
01:03:54Nous avons vu qu'il y avait des milliardaires
01:03:56qui pouvaient participer à la liberté d'antenne
01:03:58– Qui sortent de leur zone de confort.
01:04:00– Qui sortent de leur zone de confort
01:04:02et moi je leur rends grâce parce que c'est grâce à eux
01:04:04que nous allons retrouver leur liberté
01:04:06et moi j'appuie ce combat d'Elon Musk
01:04:08contre l'Union Européenne, non pas de tout dire
01:04:10sur les réseaux sociaux, nous savons bien
01:04:12que dans les réseaux sociaux il y a le pire et le meilleur.
01:04:14– Il y a toujours la loi. – Ça peut être une bouche d'égout,
01:04:16on est bien d'accord, mais à travers cette bouche
01:04:18d'égout, on peut en faire le tri,
01:04:20il y a un formidable
01:04:22potentiel démocratique
01:04:24d'abord à décrire les faits, à décrire les réalités
01:04:26parce que maintenant, si vous observez bien
01:04:28toutes les télévisions officielles
01:04:30courent après les réseaux sociaux
01:04:32quand ce sont eux qui dénoncent des réalités
01:04:34qui jusqu'à présent étaient des réalités dérangeantes.
01:04:36– Tout à fait. – Donc c'est pour ça que je suis optimiste pour la suite.
01:04:38– Eh bien écoutez,
01:04:40essayons de partager
01:04:42cet optimisme
01:04:44qui vivra verra
01:04:46et qui votera verra.
01:04:48Merci Yves-Henri Houffel.
01:04:50– Merci à vous.
01:04:52– Marc Roche.
01:04:54– Nous l'avons annoncé, Jean-Marie Le Pen est mort.
01:04:56Il est mort à 96 ans.
01:04:58Il avait fondé le Front National
01:05:00en 1972.
01:05:02Il l'a dirigé
01:05:04jusqu'en 2011, effectivement
01:05:06où il a laissé la place
01:05:08contraint ou forcé
01:05:10ou volontaire à Marine Le Pen.
01:05:12Nous allons
01:05:14en parler beaucoup et nous allons en parler beaucoup
01:05:16et je vous demande aux éditeurs de Sud Radio
01:05:18résistants de Sud Radio
01:05:20nous avons été les derniers
01:05:22afin de faire, les premiers
01:05:24pardon, à faire une
01:05:26interview de Jean-Marie Le Pen.
01:05:28Nous avons eu un an
01:05:30exactement, sa mort il y a un an.
01:05:32Nous sommes allés le voir
01:05:34à Rue Emmanuel Maison, chez lui
01:05:36et il nous a reçus pendant une
01:05:38heure et nous allons diffuser
01:05:40cette interview demain
01:05:42sur Sud Radio
01:05:44entre 13h et 14h.
01:05:46En attendant,
01:05:48il y a déjà beaucoup de réactions, effectivement.
01:05:50Maude, il y a eu déjà des réactions,
01:05:52des tweets. Oui, on attend encore la réaction
01:05:54de Marine Le Pen qui revient de
01:05:56Mayotte, qui l'a appris dans l'avion.
01:05:58C'est une journaliste de BFM TV qui a raconté la façon
01:06:00dont elle l'a appris par téléphone.
01:06:02Elle a appelé ses proches et puis
01:06:04s'est assise silencieuse dans l'avion.
01:06:06Les premières réactions, il y avait celle
01:06:08assez attendue de Jordane Bardella, bien sûr.
01:06:10Jean-Marie Le Pen est mort, engagé sous
01:06:12l'uniforme de l'armée française en Indochine
01:06:14et en Algérie, tribun du peuple à l'Assemblée nationale
01:06:16et au Parlement européen. Il a toujours
01:06:18servi la France, défendu son identité et sa
01:06:20souveraineté. Je pense aujourd'hui avec
01:06:22tristesse à sa famille, à ses proches et bien sûr
01:06:24à Marine Le Pen, dont le deuil doit être respecté.
01:06:26Il y a d'autres réactions
01:06:28beaucoup moins glorieuses de l'humanité.
01:06:30Par exemple, décès de Jean-Marie Le Pen, mort
01:06:32d'un antisémite, tortionnaire et
01:06:34patriarche de l'extrême droite. Ce sera
01:06:36évidemment pas la dernière réaction de ce type
01:06:38dans la journée. Et puis un petit rappel,
01:06:40c'était la mort de Jacques Chirac le
01:06:4227 septembre 2019. Jean-Marie Le Pen lui-même
01:06:44avait tweeté...
01:06:46Jean-Marie Le Pen qui avait tweeté
01:06:48« Mort, même l'ennemi a droit au respect ».
01:06:50Oui, je pense que
01:06:52c'est à retenir. L'ennemi,
01:06:54toute personne
01:06:56effectivement a droit au respect.
01:06:58En tout cas, toute personne
01:07:00qui n'a pas démérité
01:07:02complètement. Après, évidemment,
01:07:04chacun a son opinion
01:07:06sur ce qu'a été Le Pen.
01:07:08Mais je voudrais revenir peut-être
01:07:10Maud, avec vous, à Charlie Hebdo.
01:07:12Je voudrais dire
01:07:14que ce qu'a été effectivement...
01:07:16On va parler
01:07:18un peu de ça, de ce qu'a été
01:07:20l'annonce de Charlie Hebdo. On se rappelle
01:07:22tous, enfin en tout cas moi, je me rappelle
01:07:24très très bien de ce...
01:07:26de cet événement, de ce qui s'est passé.
01:07:28On va en parler
01:07:30mais peut-être nous avons Serge
01:07:32je crois de Vichy
01:07:34qui nous appelle. Serge,
01:07:36bonjour.
01:07:38Oui, bonjour André.
01:07:40Bonjour à toute votre équipe, les meilleurs de vous.
01:07:42Merci, à vous aussi.
01:07:44Ainsi qu'à notre
01:07:46cher Yvan Rioufol
01:07:48que je suis régulièrement,
01:07:50que je suis longtemps sur CNews, que j'entends
01:07:52souvent aussi sur
01:07:54Radio Courtoisie.
01:07:56Je fais de la pub pour Radio Courtoisie au passage,
01:07:58il ne faut pas se gêner.
01:08:00Notamment pour son
01:08:02journal d'imparia en 2020,
01:08:04enfin qui revenait, son bloc-notes
01:08:06de 2020-2021 sur la période
01:08:08Covid qui était
01:08:10un journal
01:08:12intime, en quelque
01:08:14sorte intéressant sur la période
01:08:16Covid
01:08:18que vous avez dû apprécier aussi, je pense.
01:08:20Tout à fait.
01:08:22Quant à M. Le Pen,
01:08:24effectivement, il faut
01:08:26rendre hommage
01:08:28à cet homme qui a été,
01:08:30qui a eu le gros tort, je pense,
01:08:32d'être un lanceur d'alerte
01:08:34un petit peu à la façon de
01:08:36M. Dobillier
01:08:38quelques années après lui.
01:08:40Quand on voit l'émission
01:08:42de
01:08:48M. Dobillier sur CNews
01:08:50le vendredi soir, on s'aperçoit
01:08:52qu'il y a souvent des...
01:08:54Il y a des parallélismes
01:08:56et des rapprochements
01:08:58et des concordances.
01:09:00Et des retours en arrière, notamment en ce qui
01:09:02concerne l'immigration, en ce qui concerne l'Europe,
01:09:04etc.
01:09:06Et c'est vrai qu'il y avait une parenté
01:09:08idéologique entre les deux.
01:09:10Bon, alors,
01:09:12la manière
01:09:14du parasitiste était peut-être
01:09:16un peu brute à un moment, un peu maladroite.
01:09:20C'est sûr que ça a salué
01:09:22à lui. C'est évident.
01:09:24Et je disais à Manuel tout à l'heure
01:09:26que
01:09:28tout ce que vous avez dit
01:09:30au départ avec M.
01:09:32Rioufol sur l'immigration,
01:09:34eh bien, je le retrouve
01:09:36quasiment mot pour mot dans un
01:09:38vieux livre d'Alain Grillotret.
01:09:40C'est-à-dire
01:09:421984, qui a réporté que
01:09:44les immigrés... Donc c'était déjà un problème
01:09:46en 1984, à tel point
01:09:48que dès la première page, il nous dit
01:09:50« Nous subissons aujourd'hui de plein fouet
01:09:52les conséquences de l'immigration massive
01:09:54de ces 20 dernières années. » Donc pour lui, ça commençait
01:09:56au milieu des années 60.
01:09:58– Mais vous savez Serge, je vais vous dire quelque chose par rapport à ça.
01:10:00Vous dites qu'en 1984,
01:10:02donc il y a 40 ans et plus, mais vous savez
01:10:04qui était le premier qui a dénoncé
01:10:06publiquement et très fort
01:10:08l'immigration, qu'elle soit
01:10:10officielle ou clandestine ?
01:10:12C'était un certain Georges Marchais,
01:10:14secrétaire du Parti
01:10:16communiste français. – Tout à fait.
01:10:18– En 80-80, il dit
01:10:20donner aux applaudissements des camarades
01:10:22à l'époque.
01:10:24On a tendance à l'oublier ça.
01:10:26– Il y avait beaucoup dans la banlieue parisienne, je crois.
01:10:28– C'est ça, absolument, oui.
01:10:30Il y avait d'ailleurs
01:10:32un...
01:10:36Je ne sais pas,
01:10:38ils avaient démoli à l'époque,
01:10:40des militants avaient démoli...
01:10:42– Des objécts où ils adoptaient
01:10:44des travailleurs immigrés.
01:10:46Mais vous savez, ce qu'on dit
01:10:48aussi par exemple, là,
01:10:50dans le livre de M.
01:10:52Griotrec, il ne faut pas l'oublier,
01:10:54est quand même quelqu'un qui a été résistant.
01:10:56Il fait partie de ces étudiants
01:10:58qui ont manifesté contre les Allemands
01:11:00dès le début de...
01:11:02– De l'occupation, oui.
01:11:04– Ah oui, tout à fait.
01:11:06Ils ont descendu les Champs-Elysées,
01:11:08bien sûr, ils ont été arrêtés.
01:11:10C'était quand même pas n'importe qui, ce monsieur.
01:11:12Et là, dans son livre,
01:11:14il cite l'ambassadeur
01:11:16de Tunisie. On parle souvent de la fameuse
01:11:18interview d'Assane II,
01:11:20vous savez, par... – Oui, oui, bien sûr.
01:11:22Par Al-Sinquer, oui.
01:11:24– L'ambassadeur de Tunisie,
01:11:26d'après M. Griotrec,
01:11:28il cite, alors ça a été
01:11:30une déclaration qui a été faite à Europe 1
01:11:32le 12 juillet 83,
01:11:34je vous le dis, c'est pas très long,
01:11:36il ne faut pas se cacher derrière
01:11:38des sentiments généreux qui sont louables
01:11:40mais qui parfois ne sont pas réalistes.
01:11:42L'intégration ne s'impose pas.
01:11:44Il y a beaucoup de gens
01:11:46qui se font des illusions à ce sujet,
01:11:48qui pensent que la deuxième génération
01:11:50est une génération qui est apprise à s'assimiler,
01:11:52à s'intégrer, c'est vrai qu'on entendait
01:11:54beaucoup ça dans les années 80.
01:11:56C'est une grave erreur, parce que l'intégration
01:11:58se fait par vocation, parce qu'on sent
01:12:00qu'on a la vocation de s'établir définitivement
01:12:02dans ce pays, d'en adopter
01:12:04les mœurs, de se fondre
01:12:06même dans cette société.
01:12:08Mais croire que l'on peut obtenir cela par des décisions,
01:12:10politiques sans doute,
01:12:12en essayant de créer je ne sais quelle sorte
01:12:14d'amalgame de populations,
01:12:16on se trompe beaucoup, fermez les guillemets,
01:12:18et c'était l'ambassadeur de Tunisie en 83.
01:12:20Trois ou deux jours avant
01:12:22la fête nationale française,
01:12:24les 10 juillet.
01:12:26Il y a beaucoup de choses à dire là-dessus,
01:12:28et effectivement aujourd'hui,
01:12:30toutes les questions restent posées,
01:12:32et de plus en plus,
01:12:34de façon lancinante.
01:12:36Merci Serge, merci à vous.
01:12:38Je vous en prie, j'espère que je n'ai pas été trop long.
01:12:40Non, non, c'est intéressant
01:12:42d'avoir les opinions,
01:12:44d'ailleurs toutes les opinions ici,
01:12:46toutes les opinions ne sont peut-être pas bonnes à dire,
01:12:48mais toutes les opinions sont bonnes à écouter,
01:12:50parce que je pense qu'il faut
01:12:52effectivement avoir cela
01:12:54pour faire après
01:12:56ensuite son propre jugement.
01:12:58Alors je voudrais revenir à Charlie Hebdo,
01:13:00donc je rappelle,
01:13:02Charlie Hebdo, le 7 janvier
01:13:067 janvier
01:13:082015.
01:13:12Maud, vous étiez où le 7 janvier
01:13:142015 ?
01:13:16J'étais un bébé, j'avais 17 ans.
01:13:18J'étais au lycée La Martine,
01:13:20dans le 9e arrondissement,
01:13:22on l'a appris aux alentours de midi,
01:13:24puisque l'attentat a eu lieu à 11h30,
01:13:26et en fait c'était la sidération,
01:13:28la réaction était
01:13:30assez silencieuse, et en même temps,
01:13:32il y avait quand même quelques commentaires,
01:13:34qu'on peut encore entendre aujourd'hui,
01:13:36en même temps ils l'avaient bien cherché,
01:13:38ils ont provoqué, c'était assez normal dans la bouche de certains,
01:13:40et en même temps,
01:13:42ce silence toujours très pesant,
01:13:44après on reprenait les cours,
01:13:46les professeurs ne savaient pas tellement quoi nous dire,
01:13:48alors on a eu les premiers discours sur la liberté d'expression,
01:13:50parce qu'on en parlait vaguement auparavant,
01:13:52mais là, la liberté d'expression est vraiment entrée
01:13:54dans le débat public,
01:13:56et puis il y a eu des
01:13:58journées d'hommages, le lendemain notamment,
01:14:00on nous a demandé d'afficher des dessins
01:14:02sur les murs du lycée,
01:14:04et alors pour la petite anecdote,
01:14:06moi j'avais affiché deux dessins, un dessin de Cabu
01:14:08qui tenait une pancarte,
01:14:10puisque venait d'apparaître
01:14:12Charlie un peu partout,
01:14:14et puis un deuxième, c'est une caricature de Mahomet,
01:14:16et je me suis dit tiens, allons-y, et en fait ce dessin a été retiré,
01:14:18du mur, donc voilà,
01:14:20on n'était pas totalement Charlie.
01:14:22Vous vous exposiez tout de suite.
01:14:24Vous avez vu, je vis dangereusement.
01:14:26Et en même temps, mais chez les gens,
01:14:28autour de vous, que ce soit
01:14:30dans votre famille ou chez vos amis,
01:14:32ça a été vécu comment ?
01:14:34Une sidération ?
01:14:36Une sidération, pareil, on ne s'y attendait pas,
01:14:38c'est injustifié, qu'on soit de droite, de gauche,
01:14:40de sujet.
01:14:42C'était absolument inadmissible.
01:14:44Et puis quand on sait ce qui s'est passé précédemment,
01:14:46parce qu'en fait, les attaques verbales,
01:14:48et pas que d'ailleurs, il y a eu un incendie
01:14:50dans les locaux de Charlie quelques années auparavant,
01:14:52on savait très bien que ça arriverait,
01:14:54en fait, d'une certaine manière. Alors moi, à 17 ans,
01:14:56je ne me rendais pas bien compte, mais tout le monde
01:14:58savait que ce genre d'événement
01:15:00pouvait arriver.
01:15:02Oui, et c'est ça, en tout cas moi je me rappelle
01:15:04effectivement, j'avais fini
01:15:06les cibles bien avant vous, mais
01:15:08je me rappelle, vous savez,
01:15:10il faut que je vous dise, pas pour faire des confessions,
01:15:12j'ai très très très bien connu
01:15:14l'époque
01:15:16de Harakiri,
01:15:18parce qu'il faut savoir, pour ceux qui
01:15:20je vous parle d'un temps
01:15:22que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître,
01:15:24il y avait eu Harakiri, qui était une revue
01:15:26anarchiste incroyable,
01:15:28qui était une revue, vous savez, extrêmement
01:15:30forte, où il y avait ciné, où il y avait
01:15:32toute une série de gens,
01:15:34et il,
01:15:36justement, il n'y avait un respect
01:15:38à rien, c'est-à-dire que c'était,
01:15:40on y allait, c'était le journal
01:15:42bête et méchant, c'est le journal qui faisait
01:15:44des romans photo, Coluche y participait
01:15:46notamment, et ça a été
01:15:48quelque chose d'extraordinaire, l'aventure
01:15:50de Harakiri.
01:15:52Et ils avaient fait un hebdo, qui s'appelait
01:15:54Harakiri Hebdo.
01:15:56Et ce qu'ils ont fait, pour vous dire
01:15:58à quel point le problème, il n'y avait pas de
01:16:00frontières chez eux,
01:16:02c'est vrai que, et c'est ça qui vaudrait dire,
01:16:04la vraie satire,
01:16:06et il n'y a qu'à se reporter,
01:16:08on peut tous le dire, personne d'entre nous
01:16:10n'était né, mais regardez les
01:16:12journaux caricaturaux
01:16:14des années 1900,
01:16:16mais ils étaient cent fois plus
01:16:18violents,
01:16:20ils y allaient cent fois plus fort que ce soit
01:16:22sur la calotte, la religion
01:16:24catholique à l'époque, au moment des
01:16:26disputes sur la laïcité,
01:16:28sur les riches, les curés,
01:16:30les pauvres, ils y allaient
01:16:32à mort,
01:16:34les disputes
01:16:36effectivement, entre
01:16:38politiques et tout, mais c'était
01:16:40d'une violence totale, avec
01:16:42un talent, avec un
01:16:44talent pamphlétaire, avec un talent
01:16:46d'écriture, avec un talent de style
01:16:48qui est extraordinaire. Et alors
01:16:50qu'est-ce qui s'est passé avec Harakiri Hebdo
01:16:52qui continuait dans la même voie ?
01:16:54Bon, et bien
01:16:56de Gaulle meurt, et quelques temps avant
01:16:58il y avait eu un incendie
01:17:00dans
01:17:02une dansique à Saint-Laurent-du-Pont.
01:17:04Ça a été une catastrophe, il y a eu un incendie
01:17:06qui s'est déclaré, ça avait eu 100 morts.
01:17:08Et quand de Gaulle meurt,
01:17:10Harakiri titre
01:17:12« Balle tragique à Colombay,
01:17:14un mort ». Et évidemment,
01:17:16ça a provoqué, ça a fait un scandale
01:17:18énorme, et
01:17:20le journal a été interdit.
01:17:22Donc c'était en 1970, vous voyez,
01:17:24plus de 50 ans maintenant.
01:17:26Et bien, ils sont repartis
01:17:28en nommant, ils avaient un journal
01:17:30de bande dessinée qui s'appelait Charlie,
01:17:32et ils sont repartis avec Charlie Hebdo,
01:17:34avec toute cette bande
01:17:36qui était là, et dont une bonne partie
01:17:38a été massacrée
01:17:40il y a 10 ans, jour
01:17:42pour jour.
01:17:44Les Wolinsky, les Bernard
01:17:46Maris, qui est un formidable
01:17:48Wolinsky, pas besoin de le présenter,
01:17:50il n'y a qu'à regarder tous ses
01:17:52albums avec son talent,
01:17:54regarder
01:17:56Bernard Maris, qui est un
01:17:58économiste formidable, enfin tous,
01:18:00tous ces gens qui étaient là,
01:18:02fauchés, parce que, voilà,
01:18:04ils ont attenté
01:18:06à des choses,
01:18:08il faut bien comprendre, ils ont attenté
01:18:10à un dieu que certains
01:18:12ne veulent pas. Alors, ils ne veulent pas,
01:18:14et ils disent, et bien si c'est comme ça,
01:18:16vous méritez la mort, parce que
01:18:18voilà,
01:18:20vous avez attenté à ma religion, vous avez
01:18:22attenté à mon dieu,
01:18:24et c'est valable pour d'autres choses,
01:18:26et tout le combat, c'est le combat
01:18:28depuis des siècles, et c'est ça,
01:18:30c'est que, est-ce qu'on a le droit de tout dire,
01:18:32ou on n'a pas le droit de tout dire ?
01:18:34Et le problème aujourd'hui, on le voit très très
01:18:36très bien du coup, et effectivement,
01:18:38qui a envie de mourir ? On ne s'attaque
01:18:40plus à telle ou telle ou telle chose, parce qu'on sait
01:18:42qu'on risque la mort, mais on peut
01:18:44par exemple, sur des chaînes de
01:18:46service public, je parlerai de
01:18:48France Inter pour être tout à fait précis,
01:18:50où on peut chanter Jésus est pédé
01:18:52sans aucun problème, et sur
01:18:54les applaudissements de la petite foule
01:18:56qui est dans le studio, parce que
01:18:58on sait que là, on n'aura
01:19:00pas de gens qui vont vous attendre, qui vont
01:19:02vous attendre avec trois mitraillettes à la main.
01:19:04Donc, le problème,
01:19:06il est là, jusqu'où on peut
01:19:08aller, jusqu'où on a le droit d'aller,
01:19:10certains vous disent, oui, ben, voilà,
01:19:12effectivement, comme vous disiez, Maud,
01:19:14ils l'ont bien cherché, et d'autres
01:19:16disent...
01:19:18Je dis comme vous l'avez
01:19:20cité, effectivement.
01:19:22On peut peut-être rappeler aussi que Charlie Hebdo
01:19:24continue de recevoir des menaces, et que l'année
01:19:26dernière, c'est l'Iran, le chef des
01:19:28gardiens de la révolution islamique qui a menacé
01:19:30Charlie Hebdo, à cause d'une caricature,
01:19:32toujours, sur Salman Rushdie, donc ça
01:19:34continue, évidemment. Charlie Hebdo
01:19:36qui a changé de loco, évidemment aussi,
01:19:38qui est toujours sous protection policière,
01:19:4024h sur 24, 7 jours sur 7,
01:19:42puis on peut penser...
01:19:43Oui, on ne sait pas, personne n'a leur adresse,
01:19:45et c'est un bunker, pratiquement.
01:19:47Les commémorations ont lieu devant les anciens locaux
01:19:49de Charlie Hebdo, et devant
01:19:51l'hypercacher, enfin, il y a toute une série de commémorations
01:19:53aujourd'hui, puis on peut penser aussi à ceux qui ont survécu
01:19:55à cet attentat, ils étaient
01:19:57quelques-uns, et notamment un qui a mis
01:19:59fin à ses jours, si je ne me trompe pas, le 19 octobre
01:20:012024, Simon Fichy,
01:20:03si je ne me trompe pas non plus.
01:20:05Ancien webmaster et community manager de la
01:20:07rédaction de Charlie Hebdo, il avait 40 ans,
01:20:09et en fait, il avait été le premier membre de la rédaction de Charlie,
01:20:11sur qui les frères Kwashi avaient tiré,
01:20:13le 7 janvier 2015,
01:20:15et il avait survécu, mais il était resté handicapé à vie.
01:20:17Total, et je dois dire que,
01:20:19pour ceux qui veulent un des plus beaux récits
01:20:21après écrit, c'est quelqu'un qui a survécu,
01:20:23lui, c'est
01:20:25cette personne qui a écrit
01:20:27Le Lambeau,
01:20:29Philippe Lançon,
01:20:31Philippe Lançon, effectivement,
01:20:33qui a écrit
01:20:35cet extraordinaire, il a été fracassé,
01:20:37il a eu une balle qui lui a fracassé la mâchoire,
01:20:39il a eu des mois, voire des années
01:20:41de rééducation à l'hôpital, etc.
01:20:43Et il a écrit
01:20:45cet extraordinaire roman,
01:20:47Le Lambeau,
01:20:49il faut le lire, vraiment,
01:20:51et voilà, ça se passe comme ça,
01:20:53et aujourd'hui, et demain,
01:20:55vous savez, des morts pour la liberté,
01:20:57des morts pour dire non,
01:20:59des morts pour sortir de sa zone de confort,
01:21:01et bien, il y en a,
01:21:03et il faut savoir les saluer,
01:21:05quand il faut, et je crois qu'il faut,
01:21:07en permanence.
01:21:09Demain, donc,
01:21:11l'interview,
01:21:13la dernière interview qu'il a donnée avant sa mort,
01:21:15Jean-Marie Le Pen,
01:21:17ici, à Bercov,
01:21:19dans tous ses états, à Sud Radio,
01:21:21de 13 à 14 heures.