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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-11-19##

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News
Transcription
00:00:00Terre de France.fr, le premier site d'articles français et patriotes présente Sud Radio Berkhoff dans tous ses états.
00:00:10Nous sommes en guerre.
00:00:13Le président américain Joe Biden a autorisé l'Ukraine à utiliser des missiles de longue durée américains.
00:00:19Il est sorti de la forêt amazonienne comme le dernier survivant des Indiens.
00:00:24Tu as fait tout ce qu'il fallait pour déclencher ta petite guerre.
00:00:28C'était le dernier président démocrate.
00:00:31Qu'est-ce qui s'était à ma place en plein jeune ?
00:00:33Joseph Robinette Biden.
00:00:35Tu as fait assez de dégâts. Cette mission est terminée.
00:00:37Ne pas avoir de condamnation à son casier judiciaire est pour moi une règle numéro une lorsqu'on souhaite être parlementaire de la République.
00:00:42Attends, attends, attends, attends.
00:00:44Si Marine Le Pen est condamnée ?
00:00:46Eh bien écoutez, je crois que nous allons, Thoïse et Kiev, avancer des missiles à longue portée vers la Russie.
00:00:52C'était pas ma guerre !
00:00:53C'est terminé, Johnny.
00:00:54Nous sommes en guerre.
00:00:56Eh oui, eh oui, nous sommes en guerre.
00:00:58Très bon teasing de Julien Delmas.
00:01:01Nous sommes en guerre, mais pourquoi ? Pour qui ? Et comment ?
00:01:05Eh oui, paraît-il que le feu vert a été donné par Joe Robinette Biden,
00:01:12comme je l'ai dit, pour lancer des missiles à longue portée, 300 kilomètres, vers la Russie.
00:01:17Poutine répond, attention, attention.
00:01:19Si on sait que les USA ont participé, ont donné l'autorisation,
00:01:25sont dans l'offensive, eh bien nous n'hésiterons pas à parler et même à agir nucléaire.
00:01:34Alors de quoi il s'agit ?
00:01:36Eh bien on va en parler avec Jacques Beau.
00:01:38Jacques Beau, que vous connaissez, qu'on a toujours reçu avec plaisir,
00:01:42qui connaît très bien ces problèmes stratégiques, problèmes de renseignement.
00:01:46Il a été au programme pour l'OTAN.
00:01:48On va en parler avec lui très longuement.
00:01:50Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:01:53Quelles armes de part et d'autre ?
00:01:55Et vraiment, est-ce qu'on risque ? Est-ce que le risque est grand ?
00:01:59Ou c'est encore une manœuvre politique ?
00:02:01On va en parler, bien sûr.
00:02:03Et puis vous vous rappelez, on a parlé avec le responsable de Conflit Associé,
00:02:08qu'on voulait déshabiller Pierre pour habiller Paul.
00:02:12C'est-à-dire qu'il y avait un amendement des députés de la France Insoumise,
00:02:15qui voulait qu'on donne un crédit de 6 milliards 200 millions d'euros
00:02:21pour la gratuité totale d'un centre public,
00:02:24et ce serait gagé sur l'enseignement privé.
00:02:27Ce qui a amené certains à dire qu'on allait déshabiller l'enseignement privé
00:02:31en enlevant 6 milliards de subventions,
00:02:34plus de 6 milliards à l'enseignement privé,
00:02:36pour lui donner un enseignement public.
00:02:38Paul Vanier, l'un des députés responsables et auteurs de l'amendement,
00:02:42va nous expliquer que ce n'est pas ça.
00:02:45On va en parler avec lui.
00:02:47Et puis vous allez entendre, effectivement,
00:02:49la liberté d'expression selon Marine Tondelier
00:02:52et la liberté d'expression selon Jean-Luc Mélenchon.
00:02:56Ils sont du même parti, Nouveau Front Populaire,
00:02:58mais ce n'est pas du tout le même son.
00:03:01Et puis des bruits pas très agréables du côté de Berlin,
00:03:06quand Jordan Bardella se prend les pieds dans le tapis,
00:03:09on va aussi en parler.
00:03:11Et puis nous allons recevoir,
00:03:13parce que c'est la journée nationale de la biodiversité,
00:03:18la première édition du salon de la biodiversité et du génie écologique
00:03:22qui est au Salon des mers aujourd'hui et demain.
00:03:25On va en parler longuement avec Maude Lelievre,
00:03:32présidente de l'UCLN France et déléguée générale des écomerces,
00:03:35et avec Michel Duplessier, qui a les terres de Danae
00:03:39et qui est éditeur.
00:03:42La biodiversité, elle est vraiment, vraiment en danger.
00:03:46Accrochez vos ceintures, à tout de suite.
00:03:49Terre-de-France.fr,
00:03:51le premier site d'articles français et patriotes présente
00:03:55Ici Sud Radio.
00:03:59Les Français parlent au français.
00:04:03Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:04:06Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:04:09Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:04:12Mille jours, nous sommes le mardi 19 novembre.
00:04:18Exactement mille jours que les troupes russes sont entrées en Ukraine.
00:04:24Mille jours.
00:04:26Et où en est-on aujourd'hui alors que Dieu le Savoir est amazonienne,
00:04:31Joseph-Rominette Biden est parlé pour dire...
00:04:34Mais pour dire quoi ?
00:04:36On en parle tout de suite avec Jacques Bou.
00:04:38Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:04:41Le fait du jour.
00:04:42Mon oncle, un fameux bricoleur, faisait en amateur des bombes atomiques.
00:04:47Sans avoir jamais rien appris, c'était un vrai génie.
00:04:50Question travaux pratiques, il s'enfermait...
00:04:53Et oui, Boris Vian, Boris Vian, la java des bombes atomiques.
00:04:58La java des bombes atomiques, effectivement, produit à domicile.
00:05:04Mais là, on n'a plus tellement envie de rire
00:05:08alors que de cette merveilleuse chanson de Boris Vian.
00:05:11Qu'est-ce qui se passe exactement ?
00:05:13Eh bien, on a entendu beaucoup, beaucoup de choses.
00:05:15On a entendu beaucoup de choses.
00:05:17D'abord, bonjour Jacques Bou.
00:05:19Bonjour.
00:05:20Toujours heureux de vous recevoir.
00:05:22On ne vous présente pas.
00:05:24Vous êtes ex-membre des renseignements stratégiques suisses.
00:05:27Vous avez participé à des programmes pour l'OTAN en Ukraine,
00:05:30entre 2014 et 2017.
00:05:32Et vous avez écrit beaucoup de livres, aux éditions Max Milot,
00:05:35sur l'art de la guerre russe,
00:05:37tout ce qui s'est passé, le Z, etc.
00:05:40Les Z.
00:05:41Et comment l'Occident a conduit l'Ukraine en échec,
00:05:44justement, l'art de la guerre russe.
00:05:46Et puis tous les autres livres que vous avez écrits, que vous avez reçus pour ça.
00:05:49Mais là, il se passe quelque chose.
00:05:51D'abord, je voudrais avoir un peu votre opinion là-dessus,
00:05:55votre sentiment en tout cas.
00:05:57C'est que hier,
00:05:59le monde, et médiatique et autre,
00:06:01est en ébullition, au bord de l'hystérie.
00:06:04Ça y est, la troisième guerre mondiale est à nos portes.
00:06:07Le feu vert a été donné pour fournir des missiles à longue portée à l'Ukraine,
00:06:12qui vont être des missiles pilotés par les Américains,
00:06:16et qui vont avoir une portée de 300 km, etc.
00:06:19Et aujourd'hui, enfin hier, très exactement,
00:06:23eh bien, je ne dis pas que ça s'est dégonflé,
00:06:25mais on disait, mais attendez, on n'a pas entendu vraiment Biden dire ça.
00:06:29Et le porte-parole du département d'État à Washington,
00:06:34interrogé là-dessus,
00:06:36dit écoutez, je n'ai aucune mise à jour à vous dire.
00:06:38Mais alors, qu'est-ce qui se passe sous Biden ?
00:06:40Première question d'abord, Jacques Beau.
00:06:42Alors, vrai ou faux ?
00:06:45Un faux ou un toxe ?
00:06:47Difficile à dire à ce stade,
00:06:49mais je pense qu'on va plutôt dans la direction de l'intox.
00:06:51Parce que, effectivement,
00:06:54on n'a pas eu de confirmation officielle
00:06:57de la décision américaine
00:07:00d'autoriser l'usage d'armes type missiles,
00:07:05et notamment attaques,
00:07:07dans la profondeur du territoire,
00:07:09c'est-à-dire au-delà de la zone de Koursk,
00:07:12et au-delà de la zone de Kharkov,
00:07:15parce que c'était, à l'origine,
00:07:18il y a eu une autorisation donnée par les pays occidentaux
00:07:21pour utiliser des armes sur le territoire russe,
00:07:24notamment lorsqu'il y a eu l'offensive russe
00:07:27de Kharkov au mois de mai.
00:07:30Mais cette autorisation était assortie
00:07:33d'une limitation géographique, si vous voulez.
00:07:36Alors, depuis, les Américains,
00:07:39surtout les Américains, à vrai dire,
00:07:42parce que les pays européens,
00:07:44notamment la France et la Grande-Bretagne,
00:07:46ont essayé de pousser les Américains
00:07:49à enlever ces limitations
00:07:51et à permettre à l'Ukraine d'utiliser les armes de manière illimitée.
00:07:54Mais les Américains sont restés assez fermes
00:07:57sur cette position.
00:07:59Je pense qu'en fait, il y a eu un bras de fer
00:08:02entre le département d'État,
00:08:05avec Antony Blinken,
00:08:07et Joe Biden lui-même, d'ailleurs,
00:08:09qui penchait plutôt de ce côté-là,
00:08:11et puis le Patagone, ou le ministère de la Défense,
00:08:14lui, pensait que ça n'ajouterait rien du tout
00:08:17comme avantage à l'Ukraine,
00:08:19et qu'au contraire, ça allait provoquer davantage la Russie
00:08:24pour s'engager, pour détruire davantage l'Ukraine.
00:08:27Et par conséquent, le jeu n'en valait pas la chandelle.
00:08:30Donc, voilà ce qu'on avait.
00:08:32Et puis, ces derniers jours,
00:08:34on a vu, d'ailleurs, le New York Times,
00:08:36il y a eu Politico,
00:08:38il y a eu un certain nombre de médias
00:08:40qui ont évoqué cette, entre guillemets, autorisation.
00:08:43Mais chaque fois, en utilisant des termes
00:08:45qui relativisaient, si c'est autorisé,
00:08:47on leur parlait de limitations géographiques,
00:08:49de nouveau, etc.
00:08:50Par conséquent, il n'y avait absolument aucune certitude
00:08:54que cette autorisation a été donnée,
00:08:56et, en fait, on était avec une sorte d'inflammation,
00:09:03si vous voulez, des médias,
00:09:05particulièrement en Europe.
00:09:07Les médias anglo-saxons étaient plus...
00:09:11En France, notamment,
00:09:13il y a eu une poussée d'adrénaline très remarquée.
00:09:17Absolument, tout à fait.
00:09:19Alors, ça fait partie, un petit peu,
00:09:21d'ailleurs, c'est ce qu'on a depuis le début du conflit,
00:09:23on s'aperçoit que les médias français
00:09:26ont tendance à mettre de l'huile sur le feu,
00:09:29à envenimer les propos
00:09:32et à exacerber des tensions,
00:09:35alors que du côté américain,
00:09:37alors les américains ne sont vraiment pas pro-russes,
00:09:40mais quand on regarde,
00:09:42et je l'avais déjà évoqué, d'ailleurs, sur votre chaîne à plusieurs reprises,
00:09:45c'est que quand on voit,
00:09:48même le New York Times ou le Washington Post,
00:09:51on a des journalistes qui se rappellent qu'ils sont journalistes,
00:09:54alors qu'en France, ils ont totalement oublié ça.
00:09:57Oui, en tout cas, certains,
00:10:00certains, on peut le dire, Jacques Beau,
00:10:02mais non, je voudrais justement entrer dans le concret.
00:10:04Aujourd'hui, vous connaissez bien l'affaire,
00:10:07si on avait à voir,
00:10:10si on avait les armes
00:10:13pouvant être utilisées en Ukraine, les armes de l'OTAN
00:10:16et les russes, parce que ce qu'on a vu,
00:10:19c'est que Poutine, à plusieurs reprises, d'ailleurs, il a fait un décret,
00:10:22en disant que s'il y avait
00:10:25une agression conjointe, c'est-à-dire s'il se trouvait
00:10:28que l'Ukraine et les USA avaient participé
00:10:31à ce lancement de missiles, il n'hésiterait pas
00:10:34à utiliser les armes nucléaires, il ne dit pas tactiques,
00:10:37en tout cas, l'option nucléaire était mise sur la table.
00:10:40Alors, la question que je voudrais vous poser, mais très concrètement,
00:10:43parce que ça, on a toujours des suppositions,
00:10:46aujourd'hui,
00:10:49le poids militaire en missiles et en autres,
00:10:52de la Russie d'un côté,
00:10:55de l'OTAN de l'autre, aujourd'hui,
00:10:58le poids, je dirais, utilisable, parce qu'il y a la politique
00:11:01et il y a le militaire. Est-ce qu'il est
00:11:04égal ou est-ce qu'il est absolument
00:11:07asymétrique ?
00:11:10Alors, d'abord, on parlerait plutôt de dissymétrique et d'asymétrie,
00:11:13c'est une petite nuance qui a son importance en termes
00:11:16stratégiques, mais toujours est-il que
00:11:19l'OTAN, n'est-ce pas, ce sont les Etats-Unis du point de vue nucléaire.
00:11:22Alors, naturellement, vous allez me dire, il y a la France,
00:11:25qui a toujours son arsenal nucléaire, mais qui, a priori,
00:11:28est utilisé pour défendre le sol national, donc le territoire
00:11:31sanctuarisé qui serait le
00:11:34territoire national français. Pour le reste,
00:11:37l'OTAN n'a que les moyens, d'ailleurs,
00:11:40c'est la fonction de l'OTAN, comme l'a rappelé d'ailleurs
00:11:43Jens Stoltenberg avant qu'il quitte ses fonctions,
00:11:46l'OTAN est une puissance, est une
00:11:49alliance nucléaire. La finalité de l'OTAN, c'est
00:11:52précisément de mettre les pays européens sous le parapluie nucléaire
00:11:55américain, et donc, on est, quand on parle
00:11:58de l'équilibre nucléaire, ça se résume,
00:12:01en fait, à les Etats-Unis d'un côté
00:12:04et la Russie de l'autre,
00:12:07si on exclut naturellement la Chine, etc.,
00:12:10mais si on parle de l'espace euro-asiatique.
00:12:13Et là,
00:12:16on a, alors, sur le plan
00:12:19des armes nucléaires stratégiques,
00:12:22je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de modifications
00:12:25en termes de nombre. Il y a des différences en termes de
00:12:28qualitatifs, puisque les deux parties,
00:12:31c'est-à-dire les Etats-Unis et les Russes de chaque côté, ont
00:12:34amélioré leurs arsenaux, les ont
00:12:37mis à jour, si vous voulez. Mais en termes de nombre, il n'y a probablement
00:12:40pas de grande différence, on est toujours dans le même équilibre
00:12:43de la terreur qu'on avait à la fin de la guerre froide.
00:12:46Par contre, dès lors qu'on parle des armes
00:12:49non stratégiques, c'est-à-dire des capacités
00:12:52de missiles qui, d'ailleurs que l'on voit
00:12:55tous les jours utilisées en Ukraine,
00:12:58mais avec des ogives classiques,
00:13:01certains de ces missiles pourraient être
00:13:04armés d'ogives nucléaires.
00:13:07Et là, on est sur une vraie
00:13:10dissymétrie, parce que, apparemment,
00:13:13le virus dû au fait de la guerre en Ukraine
00:13:16et des menaces faites par
00:13:19les pays occidentaux, d'ailleurs, parce qu'on a
00:13:22tellement menacé la Russie
00:13:25en prétendant
00:13:28qu'elle allait attaquer l'Europe,
00:13:31que finalement, si vous voulez, on a fait monter
00:13:34la mayonnaise sans grande raison,
00:13:37avec pour résultat que la Russie,
00:13:40elle s'est préparée à une éventuelle
00:13:43confrontation et à multiplier la production
00:13:46des missiles opératifs.
00:13:49Et d'ailleurs, elle agite l'option nucléaire,
00:13:52elle en parle très fréquemment, pas seulement Poutine, mais les autres.
00:13:55Évidemment qu'elle l'a évoquée, mais je rappelle
00:13:58que si on regarde soigneusement
00:14:01les déclarations de part et d'autre, on s'aperçoit
00:14:04que ce sont toujours les Européens qui ont commencé à parler
00:14:07de la menace nucléaire.
00:14:10En termes conventionnels, la Russie
00:14:13est très nettement supérieure, en tout cas à l'Ukraine.
00:14:16En termes non nucléaires, elle est supérieure.
00:14:19En termes non nucléaires, elle est très supérieure
00:14:22et en grande partie, d'ailleurs, à cause
00:14:25de cette guerre en Ukraine qui a fait
00:14:28développer, si vous voulez, de manière
00:14:31importante son complexe
00:14:35militaire ou industriel. Alors qu'en Occident,
00:14:38on est du point de vue non nucléaire,
00:14:41on est en faiblesse et c'est la raison pour laquelle,
00:14:44je vous rappelle que c'était même
00:14:47Jean-Yves Le Drian qui avait, le 24 février
00:14:50déjà 2022, donc il y a 1000 jours,
00:14:53il avait lui-même évoqué
00:14:56l'usage de l'arme nucléaire. Il avait dit
00:14:59à Poutine qu'il ne devait pas oublier que l'OTAN était une puissance
00:15:02nucléaire. Et c'est après ces déclarations
00:15:05que Vladimir Poutine a parlé,
00:15:08a dit qu'il lui aussi avait des armes nucléaires et qu'il n'était
00:15:11prêt à les utiliser. On a retrouvé ça en août
00:15:142022, lorsque Liz Truss
00:15:17avait elle-même déclaré qu'elle était prête
00:15:20à déclencher une guerre nucléaire globale
00:15:23s'il s'agissait de détruire la Russie.
00:15:26Oui, pardon,
00:15:29on va juste, on s'interrompt pour une petite pause
00:15:32et on va continuer. On va parler effectivement de cet environnement
00:15:35et on aimerait vous entendre là-dessus.
00:15:38L'environnement à la fois stratégique et militaire, on le voit.
00:15:41On débouche sur quoi ? Et surtout l'environnement politique
00:15:44avec l'arrivée, la proche arrivée de Donald Trump.
00:15:47Qu'est-ce que ça change ? A tout de suite, on se retrouve tout de suite.
00:15:50Une question ou une réaction, n'hésitez pas
00:15:53à nous appeler au 0 826 300 300.
00:15:57Terre-de-France.fr, le premier site d'articles
00:16:00français et patriotes présente
00:16:03Sud Radio Bercov
00:16:06dans tous ses états.
00:16:09Et nous sommes toujours avec Jacques Beau,
00:16:12ex-membre des renseignements stratégiques suisses
00:16:15et auteur de plusieurs livres justement sur la Russie
00:16:18et le conflit Russie-Ukraine et puis toutes ses conséquences.
00:16:21Toujours aux éditions Max Milot.
00:16:24Jacques Beau, justement,
00:16:27vous disiez au début d'entretien
00:16:30que vous avez l'impression que c'est plutôt un toxe.
00:16:33Et justement, est-ce que là, parlons un peu politique
00:16:36et d'ailleurs la politique n'est jamais loin
00:16:39de la stratégie. La guerre et la continuation
00:16:42de la politique par d'autres moyens, disait déjà
00:16:45un certain Clausewitz. Est-ce que
00:16:48l'arrivée dans deux mois au pouvoir
00:16:51de Donald Trump a contribué
00:16:54à cette montée d'attention ou pas ?
00:16:57Est-ce qu'il y a eu utilisation
00:17:00de cette nouvelle donne américaine ?
00:17:03À votre avis.
00:17:06Il faut bien comprendre que Donald Trump n'est pas un pacifiste.
00:17:09Mais c'est un réaliste
00:17:12pragmatique qui a très bien compris
00:17:15que le conflit en Ukraine
00:17:18était un conflit qui était perdu.
00:17:21D'ailleurs, ce n'est pas nouveau puisque déjà en novembre 2022,
00:17:24le Pentagon conseillait discrètement
00:17:27les Ukrainiens d'engager
00:17:30des négociations avec la Russie parce qu'ils avaient déjà
00:17:33constaté que le conflit était déjà perdu.
00:17:36En fait, ce à quoi on assiste depuis
00:17:39une année et demie, c'est une sorte de combat d'arrière-garde
00:17:42qui est alimenté par les Occidentaux.
00:17:45D'ailleurs, ce qui est intéressant, c'est que le New York Times,
00:17:48dans un article du New York Times d'hier ou d'avant-hier,
00:17:51l'auteur de l'article écrit
00:17:54qu'on peut dire que cette guerre en Ukraine
00:17:57est une guerre par procuration et qu'on a utilisé
00:18:00l'Ukraine, en fait, pour
00:18:03combattre la Russie.
00:18:06Vous avez vu, Jacques Beau, juste un mot,
00:18:09vous avez vu que Matt Gaetz, qui serait le nouveau
00:18:12ministre de la Justice, le DJ
00:18:15du Département de Justice américain, a dit
00:18:18écoutez, on est en Ukraine parce que l'Afghanistan
00:18:21ne pouvait plus blanchir l'argent de la vie existante, c'est fini,
00:18:24on l'a blanchi en Ukraine. Il va peut-être loin, mais enfin...
00:18:27Je ne sais pas
00:18:30dans quelle mesure ces affirmations sont vraies, mais
00:18:33on est un petit peu dans ce schéma-là. Et d'ailleurs,
00:18:36le Kiev Post, c'était le 1er septembre, sauf erreur,
00:18:39donc on est dans un média tout à fait ukrainien,
00:18:42disait que la guerre en Ukraine n'était pas
00:18:45une guerre entre l'Ukraine et la Russie, c'était en réalité
00:18:48une guerre entre l'Ouest, l'Occident et la Russie.
00:18:51Donc les Ukrainiens eux-mêmes, en tout cas la population et les médias,
00:18:54eux, sont très au clair sur ce conflit.
00:18:57Alors, n'est-ce pas pour Trump
00:19:00qui cherche à reconstituer
00:19:03la grandeur des États-Unis,
00:19:06que le fric qu'on dépense dans ces guerres en Ukraine,
00:19:09c'est en fait de l'argent qu'on met dans un trou noir
00:19:12qui disparaît, et puis c'est à fond perdu.
00:19:15Et ça, pour un businessman, l'argent à fond perdu,
00:19:18ce n'est pas du tout l'esprit
00:19:21de la maison. Et c'est la raison pour laquelle
00:19:24Donald Trump, et d'ailleurs J.D. Vance
00:19:27a fait les mêmes déclarations, c'est des gens
00:19:30qui sont issus de l'économie, qui disent
00:19:33qu'il y a un moment où ça ne sert à rien d'investir dans quelque chose
00:19:36qui ne vous rapporte rien, et donc il faut trouver une solution
00:19:39à ce conflit. Donc, dans ce sens-là,
00:19:42effectivement,
00:19:45Trump va plutôt aller dans une résolution du conflit.
00:19:48Mais, effectivement, on a aussi du côté
00:19:51ukrainien, alors, on a l'effet totalement
00:19:54inverse, c'est-à-dire que Zelensky est actuellement
00:19:57en très mauvaise posture politique, et puis
00:20:00il a un petit peu sur le dos les
00:20:03ultras du régime, des anciens
00:20:06partisans des moustachus des années 30.
00:20:09Les banderistes.
00:20:12Les banderistes, exactement.
00:20:15Et ce sont ces gens qui
00:20:18poussent Zelensky à continuer. D'ailleurs, Zelensky
00:20:21a dit très clairement, c'était d'ailleurs dans
00:20:24The Kiev Independent, donc un média ukrainien,
00:20:27nous n'avons pas besoin de négociation, mais nous
00:20:30avons besoin d'armes.
00:20:33Aujourd'hui, il dit qu'il est prêt à négocier.
00:20:36Depuis hier, il dit ça, en tout cas.
00:20:39Alors, ce n'est pas tout à fait vrai. De nouveau, le mot négociation doit être
00:20:42compris très différemment de part et d'autre.
00:20:45Pour Zelensky, la négociation,
00:20:48elle exclut, par exemple,
00:20:51la question du territoire. C'est-à-dire que pour
00:20:54Zelensky, le territoire occupé par la Russie doit
00:20:57revenir à l'Ukraine. Donc il n'y aura pas
00:21:00de négociation sur cette chose-là, si vous voulez. Comme du côté russe,
00:21:03d'ailleurs, Vladimir Poutine l'a dit le 14
00:21:06juin de cette année, il a dit pour entrer en négociation,
00:21:09je dis bien pour entrer en négociation,
00:21:12donc ce n'est pas l'objet des négociations, mais c'est la condition
00:21:15pour entrer en négociation, c'est que l'Ukraine
00:21:18se retire des quatre blasts de Kherson,
00:21:21Zaporozhye, Donetsk et Lugansk,
00:21:24et puis que l'Ukraine soit neutre ou
00:21:27pas membre de l'OTAN. Ça c'est la condition pour entrer en négociation.
00:21:30Et puis de l'autre côté, de la part
00:21:33des Ukrainiens, oui ils sont prêts à négocier, mais ils sont prêts à négocier
00:21:36si vous voulez la capitulation de la Russie.
00:21:39Donc on est sur deux... on utilise le même mot
00:21:42mais avec des significations très différentes de part et d'autre.
00:21:45Oui, sauf que juste un mot, Jacques Beau, vous avez dit vous-même que
00:21:48c'était plié quelque part et vous n'êtes pas le seul à le dire.
00:21:51C'est ça le problème, c'est que
00:21:54si on regarde ce qui se passe sur le champ de bataille,
00:21:57si on regarde la réalité du terrain, si on regarde aussi
00:22:00la réalité démographique, la réalité économique
00:22:03et la réalité politique d'ailleurs,
00:22:06parce que vous avez une opposition qui prend de la force
00:22:09à l'intérieur de l'Ukraine, ou ce qui reste de l'Ukraine,
00:22:12vous avez des mouvements de résistance
00:22:15dont personne ne parle, mais ce sont ces mouvements de résistance
00:22:18qui contribuent à la destruction des stocks
00:22:21de munitions à l'intérieur de l'Ukraine, qui sabotent
00:22:24les voies de chemin de fer, exactement ce que faisait la résistance en France
00:22:27juste avant le débarquement en Normandie.
00:22:30Comparaison audacieuse, mais intéressante.
00:22:33Non, pas si audacieuse, parce que sur le plan
00:22:36des activités, c'est exactement ça. C'est-à-dire qu'ils font
00:22:39effectivement des destructions de dépôts
00:22:42de munitions, des destructions de convois,
00:22:45c'est vraiment exactement le même type d'action.
00:22:48On n'en parle très peu, vous, on n'en parle pratiquement
00:22:51jamais de cela, vous êtes un des rares à en parler.
00:22:54On n'en parle jamais, et c'est pourtant une des principales
00:22:57sources de renseignements humains
00:23:00des Russes en Ukraine, sur le territoire ukrainien,
00:23:03c'est comme ça que les Russes savent quand il y a
00:23:06la réunion d'un, je ne sais pas,
00:23:09d'un état-major, ou quand il y a une personnalité
00:23:12qui arrive dans un endroit, et c'est ce qui permet d'ailleurs
00:23:15la précision de certaines frappes russes,
00:23:18pas toutes, mais une grande partie.
00:23:21Donc, tout ça fait qu'à l'intérieur de l'Ukraine,
00:23:24il y a une situation qui se dégrade,
00:23:27et par conséquent, le réalisme voudrait, d'ailleurs,
00:23:30c'est ce que dit l'auteur de l'article que j'évoquais
00:23:33tout à l'heure au New York Times, il dit, en fait,
00:23:36Trump n'est pas contre l'Ukraine, c'est en fait
00:23:39une solution pour l'Ukraine que d'arrêter la guerre
00:23:42maintenant, et trouver une solution.
00:23:45Avec 600 000 morts et tous les blessés, effectivement, on peut se poser des questions.
00:23:48Merci Jacques Beau, merci pour vos éclaircissements,
00:23:51en tout cas, c'est intéressant de voir que
00:23:54l'univers entier s'enflamme en disant, ça y est, le feu vert est donné,
00:23:57on voit que ce feu vert est en tout cas un feu orange,
00:24:00c'est le moins que l'on puisse dire. Merci.
00:24:03Merci.
00:24:06Sud Radio, André Bercoff.
00:24:09Bercoff dans tous ses états, ça balance pas mal
00:24:12sur Sud Radio.
00:24:24Le public et le privé, le public et le privé,
00:24:27c'est vrai que la question redevient
00:24:30tout le temps, on parle du public, du privé,
00:24:33le secteur public, le secteur privé, mais là, il s'agit de quelque chose
00:24:36qui enflamme toujours, rappelez-vous,
00:24:39à la Savary, il y a 40 ans, la manifestation
00:24:42pour l'école libre, un million et demi de personnes dans la rue,
00:24:45et puis là, un article de La Croix qui dit, voilà,
00:24:48un amendement déposé par la France insoumise
00:24:51dit qu'il faut la gratuité
00:24:54de l'enseignement public, de l'école publique,
00:24:57et pour cela, eh bien, il faut déshabiller Pierre
00:25:00pour habiller Paul, et Pierre, c'est l'enseignement privé.
00:25:036 milliards 300 millions de subventions
00:25:06au privé, eh bien, comme on n'a pas beaucoup d'argent
00:25:09en ce moment, ça va passer au public. Je résume
00:25:12caricaturalement, c'est un peu ça.
00:25:15Or, Paul Vanier, vous êtes député de la France insoumise,
00:25:18vous êtes un des auteurs de l'amendement,
00:25:21vous dites, c'est pas ça du tout, cet amendement
00:25:24ne porte absolument pas là-dessus.
00:25:27– Bonjour André Bercoff, merci de votre invitation et de me permettre
00:25:30en effet de rétablir une vérité, celle d'un député
00:25:33qui fait un travail parlementaire tout à fait habituel.
00:25:36En projet de loi de finances, quand vous faites un amendement
00:25:39qui va créer une dépense, vous devez le gager.
00:25:42C'est l'article 40 de la Constitution, c'est-à-dire, vous ne pouvez pas
00:25:45créer une charge supplémentaire au budget de l'État, donc vous dites,
00:25:48s'il y a une dépense, vous devez dire comment la financer.
00:25:51Avec le nouveau fraud populaire, nous voulons faire la gratuité réelle
00:25:54de l'école, vous savez que l'école coûte aujourd'hui pour les familles,
00:25:57la cantine, les transports, les fournitures, c'est une dépense importante
00:26:00et en particulier pour les plus modestes d'entre elles,
00:26:03ça met les élèves dans une situation parfois d'inégalité,
00:26:06ils ne peuvent pas accéder par exemple aux sorties scolaires,
00:26:09donc ça nous paraît être un combat républicain, un combat pour l'égalité
00:26:12qu'il faut mener, mais nous ne cherchons pas à atteindre cet objectif
00:26:15en supprimant le financement de l'école privée,
00:26:19ça c'est une contre-vérité et je regrette qu'en effet le journal La Croix,
00:26:22et j'en ai parlé avec le journaliste qui a écrit cet article,
00:26:25ait publié cette fausse information, parce qu'encore une fois,
00:26:28il s'agit toujours de devoir faire ce gage, donc de trouver une source
00:26:31de financement, par ailleurs. – C'est la loi qui oblige…
00:26:34– Exactement, elle oblige le parlementaire à faire ça, et pour être très précis,
00:26:37à la fin de cet amendement, de mon amendement, il y a une phrase
00:26:40très importante, il est écrit, les signataires de cet amendement
00:26:43appellent le gouvernement à lever le gage, c'est assez traditionnel,
00:26:46tous les députés, pas que les insoumis, tous les députés font ça depuis très longtemps,
00:26:49c'est-à-dire qu'au fond, on vise à sortir d'une logique d'austérité,
00:26:52d'une logique où il faudrait, pour habiller Paul, déshabiller Pierre,
00:26:55comme vous l'avez dit, ça n'est pas mon intention,
00:26:58moi je suis un député qui a des positions très claires sur la question
00:27:01de l'école privée, je les assume, demain je présenterai une proposition
00:27:04de loi dans le cadre de la niche de la France insoumise sur le sujet,
00:27:07mais je n'appelle pas à supprimer les financements publics
00:27:10de l'école privée, j'appelle à les moduler, à les conditionner
00:27:14à des objectifs, parce que vous savez qu'aujourd'hui, l'école privée
00:27:17elle contribue très largement à l'aggravation de la ségrégation
00:27:20socio-scolaire, et je pense qu'il faut combattre
00:27:23cette dérive, ces inégalités croissantes en travaillant
00:27:26sur la question du financement. – Alors justement, on va en parler,
00:27:29c'est bien d'apporter ces exercices, mais dites-moi juste
00:27:32à niveau symbolique, vous n'auriez pas pu dégager sur un autre poste,
00:27:35parce qu'en faisant ça, en disant, très bien,
00:27:38l'école publique, d'accord, et on comprend très bien, c'est très légitime
00:27:41ce que vous dites, mais en disant, vous mettez l'école privée,
00:27:44vous agitiez quand même le chiffon rouge.
00:27:47– Je ne peux pas le faire, parce que je dois rester dans le périmètre
00:27:50de la mission budgétaire enseignement scolaire, c'est un peu technique tout ça,
00:27:53mais on n'a pas le droit, vous savez quand on fait un allemand budgétaire…
00:27:56– Vous n'avez pas le droit d'aborder un autre domaine.
00:27:59– On n'a pas le droit de dire, je ne sais pas, telle recette,
00:28:02de la flécher directement vers telle dépense, mais c'est intéressant
00:28:05ce que vous dites, parce que ce débat, on l'a eu en commission des finances,
00:28:08la commission a abordé la partie 2 du budget, la partie sur les dépenses,
00:28:11en commission j'insiste, et avant la partie dépense, c'est la partie 1
00:28:14sur les recettes, et là, très important, parce que vous l'avez probablement suivi,
00:28:18en commission, mais aussi en séance de l'Assemblée nationale,
00:28:21le nouveau FRO populaire a fait adopter pour à peu près 45 milliards d'euros
00:28:26de recettes supplémentaires au budget de l'État,
00:28:29et c'est justement ces 45 milliards d'euros qui sont pris,
00:28:32pour résumer, sur les grandes entreprises, sur les très très riches de ce pays,
00:28:36qui nous permettait ensuite de financer des dépenses,
00:28:39par exemple, la gratuité réelle de l'école.
00:28:41Donc en vérité, ce que je propose, moi et mes collègues, ce que nous proposons,
00:28:44c'est de faire la gratuité pour tous, en venant chercher auprès de quelques-uns,
00:28:48auprès de la poignée des ultra-riches.
00:28:50Par exemple, on a adopté un amendement très important,
00:28:53ce qu'on appelle la taxe Zucman.
00:28:55La taxe Zucman, c'est une taxe qui cible les 147,
00:28:59147, il n'y en a que 147, milliardaires de notre pays,
00:29:02et qui ne vise qu'à alourdir la fiscalité qui pèse sur leur patrimoine de 2%.
00:29:072% de plus sur les 147 milliardaires de notre pays.
00:29:11Ça dégage 14 milliards d'euros.
00:29:13Oui, un exemple qui montre que nous savons financer notre programme.
00:29:17Et j'ai une remarque importante.
00:29:19Grâce à ces mesures, nous, les insoumis, et le Nouveau Front Populaire,
00:29:23nous ramenons le déficit sous les 3%.
00:29:25La fameuse barre, vous savez, que l'Europe exige,
00:29:29et on nous fait souvent des leçons de sérieux et de rigueur budgétaires.
00:29:32Non seulement nous, nous finançons un programme de rupture,
00:29:35avec des mesures fortes comme celle-ci,
00:29:37mais en plus, nous permettons de résorber le déficit
00:29:39qu'a creusé Emmanuel Macron depuis 7 ans.
00:29:41Alors en tout cas, c'est intéressant,
00:29:43c'est une piste que vous évoquez, que vous avez déjà évoquée,
00:29:46que l'on connaît.
00:29:47Mais par exemple, je reviens là-dessus,
00:29:49c'est intéressant parce que pour nous,
00:29:51pour nous et pour les auditeurs des sites radio,
00:29:54et je crois la plupart des citoyens,
00:29:56je ne savais pas que vous ne pouviez pas gager,
00:29:58par exemple, vous ne pouviez pas gager
00:30:00sur le fait de demander 2% aux 140 milliardaires.
00:30:04Vous n'avez pas le droit de dire,
00:30:07oui, on veut la gratuité totale de l'école publique,
00:30:10mais pour la gager, on va demander ça,
00:30:13vous n'avez pas le droit de ça.
00:30:14– Exactement.
00:30:15On adopte des recettes d'un côté,
00:30:17et ensuite on adopte des dépenses de l'autre.
00:30:19– Alors, juste, parlez de cela,
00:30:21parce qu'il y a beaucoup de choses à dire
00:30:23sur l'école publique et l'école privée,
00:30:25mais moi j'ai été très frappé,
00:30:27alors je vais savoir ce que vous pensez de quelqu'un
00:30:29qui n'est pas spécialement un réactionnaire
00:30:31ni un milliardaire, qui est Pape Ndiaye,
00:30:33ministre de l'éducation nationale,
00:30:35qui disait, oui, moi je mets mes enfants à l'école privée,
00:30:37parce que l'école privée, et il n'est pas le seul,
00:30:39vous savez que des millions de Français,
00:30:41y compris de gauche pensent ça,
00:30:42y compris bourgeois ou pas bourgeois pensent ça,
00:30:44disent, oui, mais l'école privée,
00:30:46le niveau est différent, etc.
00:30:48Vous savez que ce sentiment existe,
00:30:50même s'il n'est pas exprimé comme ça.
00:30:52Qu'est-ce que vous dites de ça ?
00:30:53Parce que ce n'est pas par hasard
00:30:55que les gens sont prêts à les payer à l'école privée,
00:30:57parce qu'il y a un vrai problème,
00:30:58pas seulement de ségrégation, bien sûr.
00:31:00D'abord, moi, je considère qu'il s'agit d'une question politique.
00:31:04Moi, je n'ai aucune critique à faire aux individus,
00:31:07aux parents, qui, parce qu'ils se soucient
00:31:09du devenir de leurs enfants,
00:31:11font un choix.
00:31:12Et je ne suis personne pour le questionner
00:31:14et le remettre en question.
00:31:15Mais vous ne vous en donnez pas cela ?
00:31:16C'est la liberté de chaque famille de décider
00:31:18où est-ce qu'ils scolarisent leurs enfants.
00:31:20Après, la question c'est…
00:31:21Mais il y a la carte scolaire.
00:31:22Non, pas pour le privé.
00:31:24Justement, le privé échappe à la carte scolaire.
00:31:26Et ce qui distingue fondamentalement
00:31:27l'école privée de l'école publique,
00:31:28c'est que l'école publique accueille
00:31:30tous les élèves sans aucune distinction.
00:31:32L'école privée, elle, elle les sélectionne.
00:31:34Elle les trie.
00:31:35Et aujourd'hui, dans des proportions à ce point importantes,
00:31:38qu'elles contribuent de façon majeure
00:31:40au creusement des inégalités sociales et scolaires
00:31:42dans le système éducatif.
00:31:43Je vous donne juste un chiffre pour l'illustrer.
00:31:45Ces 20 dernières années,
00:31:47la proportion d'élèves issus des catégories sociales
00:31:50les plus favorisées est passée de 20 à 40%
00:31:53dans ces écoles privées.
00:31:54Il y a trois fois moins de boursiers
00:31:55dans les écoles privées que dans les écoles publiques.
00:31:57Et c'est souvent pour ça, d'ailleurs,
00:31:59qu'on a le sentiment,
00:32:00que certaines familles ont le sentiment,
00:32:01et j'insiste, c'est un sentiment,
00:32:02ça n'est pas une réalité,
00:32:03on dit « ces écoles sont meilleures
00:32:05que les écoles publiques ».
00:32:06Elles ne le sont pas.
00:32:07Toutes les études le montrent,
00:32:08je pourrais y revenir le cas échéant.
00:32:10Mais comme elles sélectionnent des élèves
00:32:12qui ont à l'entrée des performances scolaires
00:32:14bien meilleures que la moyenne,
00:32:16eh bien, il est vrai que,
00:32:19tendanciellement,
00:32:20les taux de réussite au brevet, au baccalauréat,
00:32:22sont supérieurs.
00:32:23Aussi parce que ces écoles,
00:32:24au fur et à mesure de la scolarité,
00:32:25vont parfois éliminer les élèves en difficulté.
00:32:27Paul Vanier,
00:32:28je vous ferai vraiment revenir,
00:32:30on va avoir un vrai débat là-dessus,
00:32:31parce que le problème aussi qui est posé,
00:32:33c'est un certain nombre de gens qui disent
00:32:35« attendez, quand l'école publique accueille des gens
00:32:37qui, malheureusement, sont soit primo-arrivants,
00:32:40soit fin primo-arrivants,
00:32:41qui ne parlent pas un mot de français,
00:32:42le nivellement se fait par le bas ».
00:32:44Alors, moi je voudrais,
00:32:45on n'aura pas le temps de faire,
00:32:47et effectivement,
00:32:48je suis très heureux de vous avoir reçu,
00:32:50pour corriger une impression qui est fausse,
00:32:52mais on va parler école publique et école privée,
00:32:54et si vous êtes d'accord,
00:32:55on fera un débat là-dessus.
00:32:56– Avec volonté.
00:32:57– Très bien.
00:32:58Merci.
00:32:59– Merci à vous.
00:33:00– Bienvenue.
00:33:01Cette émission, vous savez,
00:33:02sur Sud Radio,
00:33:03à quel point c'est important la liberté d'expression,
00:33:04c'est fondamental.
00:33:05Sans liberté d'expression,
00:33:07il n'y a pas de démocratie.
00:33:09Les gens qui se gargarisent du mot,
00:33:11eh bien, on entend des choses assez formidables en ce moment.
00:33:14Par exemple,
00:33:16sur Twitter, sur X.
00:33:18Oui, on n'entendait pas grand-chose,
00:33:19mais depuis qu'Elon Musk a pris Twitter
00:33:23et l'a transformé en X,
00:33:25et a ouvert toutes les boîtes de Pandore,
00:33:27eh bien, il y a des étranges déclarations
00:33:32que l'on entend,
00:33:33notamment chez certains de nos hommes et femmes politiques.
00:33:37Eh bien, ça ne leur plaît pas, ça.
00:33:39Ça ne leur plaît pas du tout.
00:33:41Hier, sur la chaîne parlementaire,
00:33:45Marine Tondelier, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts,
00:33:50était interrogée, justement,
00:33:53sur la désinformation,
00:33:55sur ce pelé, ce galeude
00:33:57d'où vient tout le mal,
00:33:59Twitter X.
00:34:00Écoutez.
00:34:01Marine Tondelier,
00:34:02est-ce que vous pourriez quitter le réseau social Twitter,
00:34:05le réseau d'Elon Musk ?
00:34:07Il y a une hémorragie en ce moment
00:34:09de journaux, d'un certain nombre de responsables politiques.
00:34:11Je dois dire que ce réseau social est une souffrance
00:34:14en tant que politique, en tant que femme,
00:34:16parce que c'est très violent tout le temps,
00:34:19que j'ai l'impression que c'est devenu un catalyseur de haine,
00:34:22et que toute personne qui a envie de faire ou de dire un truc de la grève,
00:34:24se dit, tiens, je vais aller sur Twitter, c'est open bar,
00:34:26et ça permet d'abîmer un peu, de casser les gens.
00:34:28Le souci, c'est qu'aujourd'hui,
00:34:30tout le système politico-médiatique est organisé autour de Twitter.
00:34:33Si aujourd'hui, je veux faire...
00:34:34Non, mais regardez les articles dans vos différents médias,
00:34:36je ne juge pas à ces faits.
00:34:37Donc, pour l'instant, vous ne coupez pas Twitter.
00:34:38Si on veut réagir à quelque chose, vous dites,
00:34:40sur X, si on envoie des communiqués de presse à la tienne, ça ne marchera pas.
00:34:43Donc, vous ne coupez pas X.
00:34:44Moi, je suis sur Mastodon, je suis sur Blue Sky,
00:34:46je suis sur Instagram, où les commentaires sont beaucoup plus importants.
00:34:48Mais aussi sur X.
00:34:49Et aujourd'hui, je n'ai pas le choix que d'être sur X
00:34:51pour faire mon travail.
00:34:53C'est ceux qui y restent, qui en bénéficient.
00:34:55Soit le réguler, soit le fermer.
00:34:57Voilà, soit le réguler, soit le fermer, c'est formidable.
00:34:59Alalala, Twitter, c'est antipolitique, c'est antifemme,
00:35:03c'est tout ça, c'est terrible, mais je suis obligé d'y aller.
00:35:06On sent la souffrance, on sent la souffrance de Marie Tondelier.
00:35:09Elle pleure, elle n'en peut plus, elle gémit, elle gémit.
00:35:12Elle doit aller sur Twitter, mais il faut le fermer, Twitter, c'est pas possible.
00:35:15Parce qu'il y a des opinions qui ne sont pas les miennes,
00:35:18qui ne sont pas celles de Marie Tondelier, donc c'est pas possible.
00:35:20Eh bien, vous savez qui lui répond ?
00:35:22Eh bien, c'est son chef.
00:35:23Le chef du Nouveau Front Populaire, Jean-Luc Mélenchon.
00:35:27Jean-Luc Mélenchon, le 17 novembre sur France 3,
00:35:30dans Dimanche Politique, voici ce que disait.
00:35:32À propos de la même question, on lui posait la même question,
00:35:35voici ce que disait Jean-Luc Mélenchon.
00:35:37— Vous avez, à propos de stratégie, une petite question rapide, Elon Musk.
00:35:41C'est le site, le réseau Twitter, dont vous vous servez beaucoup.
00:35:44— X.
00:35:45— X, absolument, anciennement Twitter.
00:35:47Est-ce que vous envisageriez de quitter, dans votre communication,
00:35:51votre stratégie du parti, du mouvement, de quitter Twitter, de quitter X ?
00:35:56— On n'en a pas parlé. On verra, mais...
00:35:58— Moi, je suis...
00:35:59— Nous sommes très proches de Donald Trump.
00:36:00— Absolument.
00:36:01— Moi, je suis pour, sur la ligne, on va partout,
00:36:02parce qu'il n'y en a pas un meilleur que l'autre.
00:36:04— Même si c'est de la désinformation ?
00:36:06— Pardon ?
00:36:07— Même si c'est un site marqué par de la désinformation,
00:36:09on est proche de Donald Trump.
00:36:10— Bah si on doit fermer les sites marqués par de la désinformation,
00:36:13on peut supprimer la moitié de la télé publique
00:36:15et les trois quarts des télés privées.
00:36:17— Eh ben voilà. Voilà ce qu'il s'appelle du bon sens.
00:36:20Voilà ce qu'il s'appelle...
00:36:22Jean-Luc Mélenchon, ici, a eu ce qu'on appelle du bon sens.
00:36:26Et ça fait toujours plaisir.
00:36:28Ça permet de respirer.
00:36:30Vous voyez ? Même à gauche, à droite, on respire.
00:36:33Chez certains et d'autres, eh bien, c'est tout à fait autre chose.
00:37:03Qu'est-ce qu'on est, nous ? Les ministres de la parole.
00:37:05Que sont les politiques ?
00:37:07Les premiers ministres de la parole.
00:37:09Mais la parole, quelquefois, elle a un sens.
00:37:11Et heureusement, heureusement, il y a des paroles en vide.
00:37:14Il y a des paroles de plein.
00:37:16Et notamment hier, alors c'était très intéressant,
00:37:18il était sur BFM, Jordan Bardella,
00:37:21le futur premier ministre,
00:37:24si le Rassemblement national prend un jour le pouvoir.
00:37:28Jordan Bardella, qui a sorti son livre, vous savez,
00:37:32il était sur BFM face à Maxime Zwitek et à Pauline de Malherbe.
00:37:38Alors on l'interrogeait.
00:37:40Et puis, à un moment donné, est arrivé le sujet sur Marine Le Pen.
00:37:45Est-ce qu'elle risque l'inégibilité ?
00:37:47Est-ce qu'elle peut être condamnée ?
00:37:49Par rapport à la plainte qui a été déposée, vous savez,
00:37:53et le procureur qui a demandé effectivement l'inégibilité
00:37:57sur un certain nombre de faits.
00:38:01Eh bien, voici, écoutez un peu le dialogue.
00:38:04C'est très intéressant ce qui s'est passé.
00:38:07Écoutez.
00:38:08Ne pas avoir de condamnation à son casier judiciaire
00:38:11est pour moi une règle numéro une
00:38:14lorsqu'on souhaite être parlementaire de la République.
00:38:16Deuxième point qui a péché dans cette campagne du Jordan Bardella.
00:38:18Attendez, attendez, attendez.
00:38:20Maxime.
00:38:21Si Marine Le Pen est condamnée ?
00:38:23Si, avec des si.
00:38:25Un appel.
00:38:28Ça veut dire que si Marine Le Pen est condamnée,
00:38:30même s'il n'y a pas d'inéligibilité,
00:38:32même s'il n'y a pas d'exécution provisoire,
00:38:34il n'y a pas de candidature possible pour Marine Le Pen.
00:38:36Si au début de l'année,
00:38:39les juges décident de condamner,
00:38:41peu importe la condamnation,
00:38:42il y aura un appel.
00:38:44L'appel vous rend plus blanc que blanc.
00:38:46Très bien.
00:38:47Et si l'appel confirme la première sanction
00:38:50et qu'il y a des législatives en 2027
00:38:53ou une présidentielle en 2027,
00:38:54Marine Le Pen ne peut pas être candidate
00:38:55parce qu'elle aurait été condamnée.
00:38:56C'est ce que vous venez de dire.
00:38:57Mais l'appel ne confirmera pas
00:38:58puisque Marine Le Pen est totalement innocente.
00:39:00Ça, c'est ce que vous dites.
00:39:01C'est ce que je dis, c'est ce que je crois.
00:39:02On verra.
00:39:03Mais vous venez d'édicter une position de principe
00:39:05qui est de dire qu'il n'y a pas de candidature
00:39:07si il y a condamnation.
00:39:08Et ça vaut pour tout le monde.
00:39:09On est d'accord.
00:39:11J'en viens au deuxième point.
00:39:13Vous avez entendu le petit silence
00:39:15de Jordan Bardella.
00:39:18Eh oui, eh oui.
00:39:19Ce qui est intéressant,
00:39:20c'est qu'à un moment donné,
00:39:22revient la jurisprudence.
00:39:23Fillon, quand je dis jurisprudence,
00:39:24ça n'a rien de jurisprudence.
00:39:26Mais rappelez-vous, rappelez-vous, rappelez-vous.
00:39:29Il y a dix ans, en 2014,
00:39:33François Fillon disait quoi ?
00:39:37Il se présentait à la présidence de la République.
00:39:40Il était candidat.
00:39:41C'était avant l'histoire des emplois fictifs
00:39:43et des costumes.
00:39:45Qu'est-ce qu'il disait, François Fillon ?
00:39:47Écoutez.
00:39:48Ceux qui briguent la confiance des Français
00:39:50doivent en être dignes.
00:39:52Ceux qui ne respectent pas les lois de la République
00:39:55ne devraient pas pouvoir se présenter devant les électeurs.
00:39:58Il ne sert à rien de parler d'autorité
00:40:02quand on n'est pas soi-même irréprochable.
00:40:07Qui imagine un seul instant
00:40:10le général De Gaulle mis en examen ?
00:40:12Eh oui, oui.
00:40:14C'est intéressant, le fantôme de François Fillon
00:40:16rodé effectivement hier
00:40:18dans les travées de BFM.
00:40:20Alors évidemment,
00:40:22Jean-Jean Bardella, qui est quelqu'un d'intelligent,
00:40:24de brillant,
00:40:26là, il dit,
00:40:28oui, mais vous comprenez,
00:40:30si quelqu'un a un casier judiciaire,
00:40:32s'il est condamné,
00:40:34s'il est condamné,
00:40:36il ne peut pas continuer sa carrière comme ça.
00:40:38Et puis il s'est aperçu que
00:40:40il y avait un problème.
00:40:42Et Maximus Vitek, il a fait son boulot de journaliste
00:40:44et il a interrogé là-dessus.
00:40:46Voilà, c'est toujours intéressant
00:40:48de voir que c'est très difficile
00:40:50l'exercice de la parole, quelquefois.
00:40:52Mais quand il se passe,
00:40:54c'est intéressant de le souligner.
00:40:56Sud Radio Bercoff,
00:40:58dans tous ses états,
00:41:00le face-à-face.
00:41:02Aujourd'hui dans le face-à-face,
00:41:04André Bercoff reçoit
00:41:06Maud Leliev, présidente de l'UICN
00:41:08France et déléguée
00:41:10générale des Ecoumer, ainsi que
00:41:12Michel Duplessier, directeur des éditions
00:41:14Marque Page.
00:41:16Alors, la biodiversité.
00:41:18La biodiversité, pourquoi ?
00:41:20Pourquoi ? Parce qu'évidemment,
00:41:22il faut en parler, ça fait des dizaines d'années
00:41:24voire plus qu'on en parle.
00:41:26On ne va pas remonter à René Dumont, on ne va pas remonter
00:41:28à Rachel Carlson, on ne va pas remonter
00:41:30à tous ces gens qui dans les années 50
00:41:32sonnaient déjà l'alarme.
00:41:34Mais aujourd'hui, c'est la première édition
00:41:36du Salon de la biodiversité et du génie écologique
00:41:38organisé au cœur du Salon
00:41:40des maires et des collectivités qui se tient
00:41:42en ce moment, d'ailleurs Sud Radio y sera
00:41:44aujourd'hui et demain.
00:41:46Alors, la biodiversité,
00:41:48effectivement, on en parle
00:41:50et on va en parler avec vous, Maud Lelièvre
00:41:52et avec vous, Michel Duplessier
00:41:54et juste quelques chiffres,
00:41:56quelques chiffres, on ne va pas
00:41:58accumuler parce qu'il y en a beaucoup, mais
00:42:00il y a
00:42:02un mois, à Cali
00:42:04en Colombie, la COP16
00:42:06sur la biodiversité
00:42:08constate des experts sans appel,
00:42:10les terres, les mers, les êtres vivants
00:42:12qu'elles abritent sont menacées
00:42:14par la destruction de l'humanité,
00:42:16il y a eu des accords,
00:42:18alors 75% de la surface terrestre
00:42:20aurait été dégradée de manière significative
00:42:22par l'humanité, etc.
00:42:24Enfin, beaucoup de choses à dire
00:42:26sur le CO2, sur la qualité
00:42:28de l'air, sur les zoonoses,
00:42:30sur la menace du potable,
00:42:32alors tout ça, on ne va pas rentrer dans les
00:42:34constatations ou pas, mais incontestablement
00:42:36il y a un problème et ce problème
00:42:38il est posé. Alors Maud Lelièvre,
00:42:40vous êtes président de l'Union Internationale
00:42:42pour la Conservation de la Nature
00:42:44et délégué général des Ecommerce,
00:42:46est-ce que vraiment,
00:42:48est-ce qu'on n'a pas, je vous pose la question
00:42:50un peu pas provocatrice,
00:42:52mais est-ce qu'on n'a pas tendance
00:42:54à, je dirais,
00:42:56à dramatiser la situation ?
00:42:58Est-ce que c'est vraiment,
00:43:00est-ce que la biodiversité est en voie,
00:43:02je ne dirais pas d'acharnement
00:43:04thérapeutique, mais presque ?
00:43:06On n'a peut-être pas pris
00:43:08conscience, au contraire,
00:43:10assez tôt de la disparition de la biodiversité
00:43:12parce que, contrairement à la question
00:43:14du climat, c'est plus difficile à mesurer,
00:43:16ça ne se voit pas, et puis parler à la fois
00:43:18de coraux, d'antilopes saïgas,
00:43:20d'écosystèmes
00:43:22ou d'oiseaux, c'est compliqué à comprendre
00:43:24et à prémander. Le constat
00:43:26aujourd'hui, c'est qu'on a une disparition
00:43:28des habitats naturels, une pollution
00:43:30des océans, que vous avez évoqué, qui est de plus en plus
00:43:32importante, une pression sur
00:43:34la biodiversité à travers le
00:43:36réchauffement climatique, la fragmentation
00:43:38des habitats, la surpêche, le trafic,
00:43:40qui est de plus en plus importante
00:43:42et on a ce taux
00:43:44accéléré des espèces.
00:43:46Et on a cette accélération de pression
00:43:48et donc de risque d'extinction
00:43:50des espèces que nous on mesure avec une sorte
00:43:52de baromètre à l'UICN,
00:43:54ce qu'on appelle la liste rouge, les gens en ont entendu parler
00:43:56parce que parfois on l'a sur le poisson de supermarché
00:43:58ou d'autres choses. Il y a vraiment risque d'extinction
00:44:00des espèces, enfin de beaucoup d'espèces ?
00:44:02Sur 8 millions d'espèces qu'on ne connaît pas
00:44:04toutes, on aura
00:44:061 million d'espèces qui vont disparaître
00:44:08et pour celles qu'on évalue,
00:44:10on a des espèces
00:44:12qui sont aujourd'hui quasiment disparues,
00:44:14on pourra peut-être également en parler
00:44:16avec votre autre invité,
00:44:18des espèces qui n'existent plus qu'aujourd'hui dans des centres
00:44:20de conservation ou qui n'existent
00:44:22plus à l'état naturel ou de façon
00:44:24tellement parcellaire qu'on n'arrive plus à les identifier.
00:44:26Donc il y a un vrai risque pour la biodiversité
00:44:28et la solution
00:44:30c'est d'inverser, c'est-à-dire d'arrêter
00:44:32la pression trop importante comme
00:44:34il est nécessaire d'arrêter
00:44:36d'émettre trop de CO2 pour la planète.
00:44:38On peut faire la comparaison,
00:44:40simplement c'est un peu plus complexe pour la biodiversité.
00:44:42C'est vrai, en France on n'est pas
00:44:44les mauvais élèves en matière de CO2.
00:44:46C'est pas nous, vous le savez.
00:44:48Pas sur le carbone
00:44:50mais pour la biodiversité on n'est pas forcément
00:44:52bon d'abord parce que...
00:44:54Sur le carbone on est bon, la biodiversité justement
00:44:56on est là pour en parler. Alors justement
00:44:58Michel Duplessis,
00:45:00vous êtes éditeur, vous êtes éditeur de marque page
00:45:02vous avez fait plusieurs livres, on va parler
00:45:04notamment du livre sur le Congo
00:45:06parce que ça touche justement à la protection
00:45:08de la biodiversité. Vous avez fait
00:45:10beaucoup d'autres livres, notamment
00:45:12un sur Martial Solal qui est un très
00:45:14grand pianiste de jazz que personnellement
00:45:16j'aime beaucoup et que je crois que vos deux éditeurs connaissent.
00:45:18Mais vous avez aussi,
00:45:20je rappelle,
00:45:22vous dirigez, enfin vous occupez
00:45:24vous gérez les terres de Nataé
00:45:26en Bretagne.
00:45:28J'y suis allé.
00:45:30Je voudrais commencer très intéressant et exemplaire
00:45:32par rapport à dire
00:45:34vous avez commencé quelque chose qui est déjà
00:45:36là, en tout cas qui se visite déjà,
00:45:38qui se visite beaucoup.
00:45:40Qu'est-ce que ça veut dire, conserver ces
00:45:42espèces menacées ?
00:45:44Alors conserver les espèces
00:45:46menacées c'est vraiment devenir une sorte
00:45:48de sanctuaire.
00:45:50On a changé complètement le paradigme, avant on visitait
00:45:52des zoos avec des animaux dans des petites cages,
00:45:54etc. Tout ça c'était évidemment à bannir
00:45:56aujourd'hui on est plutôt dans un centre
00:45:58de protection,
00:46:00de préservation
00:46:02d'espèces en voie critique
00:46:04d'extinction. Et le rôle
00:46:06évidemment ultime des
00:46:08terres de Nataé, que je ne dirige pas,
00:46:10je suis partie
00:46:12prenante, mais c'est Sébastien Musset
00:46:14qui je rends hommage pour son travail formidable depuis 3 ans.
00:46:16Le Feuseau de Ponce-Corps est devenu
00:46:18donc les terres de Nataé et aujourd'hui
00:46:20évidemment en Bretagne,
00:46:22à côté de l'Orient, l'ambition ultime c'est
00:46:24le Graal
00:46:26c'est d'avoir un jour
00:46:28du ré-ensauvagement à partir
00:46:30de centres de préservation comme
00:46:32les nôtres. Alors on est aussi
00:46:34enclin à récupérer des animaux de cirque,
00:46:36des animaux de compagnie qui n'en sont pas,
00:46:38des animaux blessés,
00:46:40il y a une notion de refuge qui est quand même aussi
00:46:42très importante.
00:46:44Des animaux victimes.
00:46:46Ça peut être des animaux victimes
00:46:48ou des animaux, notamment aujourd'hui
00:46:50le vrai sujet,
00:46:52les animaux de cirque.
00:46:54C'est important puisque c'est interdit aujourd'hui dans un cirque d'avoir des animaux.
00:46:56Donc il faut bien trouver les bons capacitaires,
00:46:58les bons vétérinaires, les bonnes expertises.
00:47:00C'est terrifiant
00:47:02de voir des animaux, des tigres, des lions
00:47:04dans des cages. On se rappelle,
00:47:06on les a tous vus mais c'était quelque chose
00:47:08de terrible. Justement,
00:47:10on va prendre le temps de parler de tout cela
00:47:12mais mot de lièvre, en fait pratiquement
00:47:14vous dites,
00:47:16les gens quand même ont assez conscience de ça
00:47:18mais c'est loin. Vous savez qu'on dit
00:47:20la biodiversité, ça se perd et tout ça
00:47:22mais il y a eu quand même, il y a eu
00:47:24une formidable prise de conscience depuis 20 ans,
00:47:2630 ans, il y a quand même des gens
00:47:28qui utilisent des moyens
00:47:30enfin c'est une autre chose,
00:47:32je vais parler des gens qui jettent des pots de peinture
00:47:34sur de la grande peinture,
00:47:36je ne vais pas parler des gens qui bloquent les routes
00:47:38mais il y a eu une prise de conscience quand même.
00:47:40Générale.
00:47:42Le Grenelle de l'environnement qui avait réuni
00:47:44toutes les parties prenantes, à la fois
00:47:46le monde de l'entreprise, les associations
00:47:48environnementales, l'Etat, les collectivités locales
00:47:50a permis
00:47:52en fait de changer de paradigme,
00:47:54d'arrêter de faire des programmes
00:47:56notamment pour les villes, villes vertes, villes fleuries
00:47:58avec des plantations d'arbres, de travailler
00:48:00en corridor les uns sur la
00:48:02mobilité, les autres sur l'énergie.
00:48:04Donc aujourd'hui on sait qu'il est nécessaire d'avoir de la nature
00:48:06en ville par exemple
00:48:08parce que c'est mieux pour
00:48:10le bien-être mental, on l'a vu
00:48:12pendant le Covid c'est plus difficile, c'est mieux pour
00:48:14la respiration avec la pollution atmosphérique
00:48:16c'est nécessaire pour garder
00:48:18et maintenir du vivant dans la ville
00:48:20et puis c'est bien pour les habitants.
00:48:22Donc on a des programmes comme ça qui en 20 ans
00:48:24ont vraiment
00:48:26progressé, on a utilisé la nature
00:48:28pour lutter contre
00:48:30par exemple les inondations
00:48:32comme qui ont été connues récemment
00:48:34à Valence. Par contre
00:48:36il y a encore des domaines où on détruit la biodiversité
00:48:38pour faire des grandes infrastructures,
00:48:40on utilise trop de pesticides dans l'agriculture,
00:48:42on a
00:48:44des compagnies aériennes, parfois françaises
00:48:46qui importent à la hauteur
00:48:48de 1 tonne par semaine
00:48:50des animaux trafiqués qui arrivent en France
00:48:52et qui arrivent d'Afrique et qui arrivent
00:48:54en France dans des bagages
00:48:56parce qu'ils sont revendus ou consommés à l'état de viande de brousse.
00:48:58Donc on a cette prise de conscience
00:49:00mais la nature est à l'heure.
00:49:021 tonne par semaine, c'est-à-dire
00:49:0450 tonnes par an, c'est
00:49:06des animaux qui arrivent à l'état
00:49:08de viande ou bien encore vivant
00:49:10parce qu'il est de bon ton grâce
00:49:12à internet d'avoir des jolis
00:49:14scorpions ou des serpents dans ses aquariums.
00:49:16Et le trafic des armes, trafic de drogue, trafic des humains
00:49:18et puis trafic des animaux...
00:49:20Le trafic des animaux, alors évidemment l'ivoire
00:49:22mais la viande de brousse et les animaux sauvages
00:49:24rapportent aujourd'hui plus que le trafic d'êtres humains
00:49:26et c'est pour des groupes terroristes
00:49:28une manne importante, c'est pour ça qu'il faut travailler
00:49:30avec les populations locales
00:49:32pour éviter qu'elles soient...
00:49:34Ça on n'en parle pas beaucoup et c'est dommage.
00:49:36Vous faites bien d'en parler.
00:49:38On reprend juste après cette petite pause
00:49:40avec Michel Duplessier et Maud Le Lièvre.
00:49:42Aujourd'hui dans le Face à Face
00:49:44André Percoff et ses invités
00:49:46parlent de la biodiversité
00:49:48et si vous avez une question ou une réaction
00:49:50n'hésitez pas à appeler au 0826
00:49:52Terre de France.fr
00:49:54le premier site d'articles
00:49:56français et patriotes présente
00:50:00Sud Radio Percoff
00:50:02dans tous ses états.
00:50:04Maud Le Lièvre
00:50:06on parle justement de ce
00:50:08salon de la biodiversité et du génie écologique
00:50:10vous pouvez y aller si vous êtes ailleurs
00:50:12à Paris ou si vous visitez Paris
00:50:14puisque le salon des mères et des collectivités est ouvert
00:50:16depuis aujourd'hui 19-20-21 novembre
00:50:18mais dites-moi
00:50:20est-ce qu'il ne s'agit pas un peu
00:50:22je provoque aussi un peu, mais pas tellement
00:50:24que qui trop embrasse
00:50:26mal étreint. Je veux dire
00:50:28quand on vous parle de végétaliser les villes
00:50:30c'est vrai mais en même temps je pense
00:50:32à tous ces agriculteurs
00:50:34et vous savez en ce moment ce qu'il se passe
00:50:36ceux qui vivent, ils sont nombreux
00:50:38à 800 euros par mois, ceux qui se suicident
00:50:40tous les deux jours
00:50:42et ce n'est pas une figure de style
00:50:44est-ce que franchement, est-ce que la priorité
00:50:46au lieu de végétaliser les villes
00:50:48et de
00:50:50s'occuper peut-être
00:50:52un peu plus du désencombrement
00:50:54ce que vous faites aussi
00:50:56bien sûr, mais est-ce qu'il ne s'agirait pas
00:50:58de retrouver aussi
00:51:00la nature telle qu'elle est
00:51:02de protéger les gens qui protègent la nature
00:51:04par les compagnies
00:51:06c'est-à-dire, est-ce que souvent on a l'impression
00:51:08que cette biodiversité, je ne parle pas
00:51:10spécifiquement de vous
00:51:12c'est-à-dire que si vous voulez, on a l'impression
00:51:14en tant qu'on regarde le paysage
00:51:16que voilà, nous on fait des efforts
00:51:18formidables pour ceux de le carbone et compagnie
00:51:20mais la Russie, la Chine et l'Inde
00:51:22c'est 65% de l'émission de carbone
00:51:24et vous savez très bien, le carbone il ne connait pas les frontières
00:51:26le CO2 il passe, le gaz a effet de serre
00:51:28donc, est-ce qu'il n'y a pas
00:51:30des priorités à avoir
00:51:32et à reprendre par rapport à ce qui se passe
00:51:34je veux avoir votre avis
00:51:36vous savez, moi je suis fille et petite-fille d'agriculteur
00:51:38du Maine-et-Loire
00:51:40donc j'ai vu mon grand-père planter des haies
00:51:42des arbres fruitiers, les déplanter
00:51:44parce qu'il y avait des subventions européennes
00:51:46devoir s'adapter sans arrêt à de nouvelles réglementations
00:51:48je pense qu'il faut faire confiance
00:51:50à nos agriculteurs
00:51:52les aider dans la transition parce que
00:51:54on ne peut pas vouloir une société qui mange
00:51:56des produits bourrés de pesticides
00:51:58qui vont demain donner des cancers à des enfants
00:52:00jouer sur la neurologie
00:52:02donc il faut aider
00:52:04les agriculteurs, leur aider à retrouver
00:52:06leur métier, les soutenir
00:52:08pour leur donner des bonnes conditions
00:52:10d'exercice, puis personne n'a envie de travailler
00:52:1280 heures par semaine, ne pas avoir
00:52:14un seul jour de congé, même le jour de Noël
00:52:16et le sujet
00:52:18c'est qu'il ne faut pas laisser l'Europe décider
00:52:20de tout en matière d'agriculture
00:52:22il faut avoir
00:52:24une autre vision et de l'alimentation
00:52:26et de l'accompagnement, moi je crois beaucoup
00:52:28au travail entre les territoires
00:52:30les collectivités locales et les agriculteurs
00:52:32on a par exemple dans des villes
00:52:34des cantines, des maisons
00:52:36de retraite qui sont nourries par des
00:52:38ceintures vertes, c'est à dire des agriculteurs
00:52:40qui travaillent main dans la main avec les
00:52:42collectivités locales, qui les payent au vrai coût
00:52:44de production et pas à des bas coûts
00:52:46et il faut arrêter de tirer sans arrêt
00:52:48les prix vers le bas, parce que de toute façon
00:52:50ça joue sur la santé, ça joue sur la biodiversité
00:52:52l'environnement de façon générale
00:52:54et puis ça joue sur l'humain, si on n'a plus d'agriculteurs
00:52:56demain on va dépendre de pays étrangers
00:52:58pour nous alimenter
00:53:00c'est déjà le cas
00:53:02et puis le sujet opposé ville à campagne
00:53:04moi je pense qu'on a des sujets communs
00:53:06aujourd'hui on a des villes trop denses
00:53:08d'ailleurs les gens sont partis
00:53:10c'est ces générations de gens qui ont dû rejoindre les villes
00:53:12parce qu'il n'y avait pas de travail
00:53:14ils vivent dans des villes trop denses qui demain vont être des villes surchauffées
00:53:16moi j'ai beaucoup travaillé sur le sujet canicule
00:53:18aujourd'hui le sujet c'est pas de savoir combien
00:53:20va coûter l'immobilier, c'est de savoir si les villes vont être
00:53:22encore habitables quand il fera
00:53:2450 degrés à Paris
00:53:26est-ce que les gens pourront vivre dans des 20 mètres carrés
00:53:28il va faire 50 degrés à Paris
00:53:30il va faire 50 degrés à Paris parce que de toute façon
00:53:32vous l'avez souligné mais en fait les pays
00:53:34pas la France, les autres pays continuent
00:53:36à émettre, la température continue
00:53:38à se réchauffer, quand il fera
00:53:40très chaud dans des villes avec des gens qui vivront dans trop petits
00:53:42les villes seront inhabitables
00:53:44donc une des solutions c'est de croire à la nature en ville
00:53:46et c'est de croire à la nature à la campagne
00:53:48alors on va voir, c'est l'histoire du réchauffement
00:53:50climatique, il y a beaucoup de choses à dire
00:53:52effectivement, c'est très très discuté
00:53:54mais c'est bien de poser le problème effectivement
00:53:56et on va en parler par rapport
00:53:58à la biodiversité
00:54:00Michel Duplessis
00:54:02vous avez sorti, vous avez publié
00:54:04là très récemment un livre
00:54:06très beau, sur le Congo
00:54:08le Congo-Brazzaville, enfin la république
00:54:10du Congo et
00:54:12je voudrais savoir, vous y allez
00:54:14très très souvent et puis vous n'êtes pas allé que là
00:54:16vous avez parcouru l'Afrique
00:54:18qu'est-ce que se fait là-bas
00:54:20ce qui se fait par rapport à la biodiversité
00:54:22est-ce qu'il y a une vraie prise de conscience ?
00:54:24Alors
00:54:26il y a une prise de conscience
00:54:28parce que déjà il y a un président de la république
00:54:30qui est sensible à ces sujets, le président
00:54:32Sassou Nguesso
00:54:34qui a
00:54:36une vraie sensibilité à l'afforestation
00:54:38donc il a initié une journée
00:54:40de la plantation de l'arbre depuis 1984
00:54:42ou 86, donc c'est pas
00:54:44d'aujourd'hui qu'il est sensible
00:54:46et pourquoi un beau livre
00:54:48sur le Congo, parce que un c'est un pays
00:54:50magnifique, c'est un pays
00:54:52magique et à la fois mystérieux
00:54:54et c'est un peu ce
00:54:56type de pays qu'on pourrait
00:54:58mettre en exergue aujourd'hui au moment des
00:55:00discussions à Bakou, dans la COP
00:55:0229, on se parle
00:55:04des discussions
00:55:06nord-sud, africains
00:55:08pays occidentaux, parce que
00:55:10pour mémoire la pollution atmosphérique
00:55:12c'est plus de 90% l'hémisphère nord
00:55:14et moins de 10%
00:55:16les pays d'hémisphère sud
00:55:18donc ce pays cristallise bien
00:55:20L'Inde et la Chine font partie
00:55:22de l'hémisphère sud ? Nord
00:55:24Ah d'accord, vous ne mettez pas
00:55:26l'hémisphère nord
00:55:28D'accord, je veux bien
00:55:30correction géographique
00:55:32ce qui est intéressant c'est que
00:55:34qu'est-ce qu'on fait d'un pays de 5 millions d'âmes
00:55:36de 350 000 km2
00:55:38avec une biodiversité
00:55:40assez analogue à celle du Costa Rica
00:55:42avec 8 à 10% de la biodiversité
00:55:44mondiale
00:55:46c'est un vrai sujet puisque le pays
00:55:48n'est pas une vaste plaine
00:55:50ça abrite quand même la deuxième
00:55:52plus grande forêt du monde après l'Amazonie
00:55:54la forêt du bassin du Congo
00:55:56il faut savoir que
00:55:58les forêts abritent 65%
00:56:0070% des mammifères
00:56:02et qu'en supprimant
00:56:04les forêts à hauteur de 4, 5
00:56:066 millions d'hectares par an en fonction
00:56:08des années
00:56:10vous limitez l'habitat naturel
00:56:12comme c'était évoqué tout à l'heure
00:56:14donc ce pays là
00:56:16aujourd'hui a besoin forcément
00:56:18de subventions
00:56:20les enjeux des pays africains
00:56:22c'est de pouvoir suite à la COP
00:56:24de Paris
00:56:26d'avoir des subsidies, d'avoir des financements
00:56:28pour à la fois quitter progressivement
00:56:30les énergies fossiles dont ils dépendent
00:56:32et avoir
00:56:34un financement pour préserver
00:56:36leurs forêts, leurs tourbières
00:56:38et leur biodiversité
00:56:40enfin
00:56:42il y a un certain nombre de pays d'Afrique
00:56:44qui ont, par justement
00:56:46l'exploitation de leurs énergies souterraines
00:56:48vous savez, beaucoup d'argent
00:56:50j'espère qu'ils utilisent une partie de leur argent
00:56:52à développer cette biodiversité
00:56:54on peut l'espérer
00:56:56je ne suis pas dans le secret des dieux mais j'imagine
00:56:58alors vous imaginez
00:57:00et vous avez raison, justement
00:57:02on va parler de ça, alors biodiversité
00:57:04juste une question à Michel Duplessis
00:57:06vous avez, est-ce qu'on a
00:57:08des chiffres
00:57:10parce qu'on parle beaucoup de ce qui s'est passé en Amazonie
00:57:12ce qui se passe en Amazonie aujourd'hui
00:57:14malheureusement une destruction terrible
00:57:16est-ce qu'il y a vraiment, vous citiez un million
00:57:18d'espèces, est-ce qu'il y a vraiment
00:57:20on voit au fil des années
00:57:24une extinction je dirais
00:57:26de
00:57:28certaines forêts faunes et flores
00:57:30alors tout dépend des pays mais d'une
00:57:32manière générale, c'est un peu comme le temps
00:57:34d'aujourd'hui, les chiffres sont pas, sont assez
00:57:36mossades, sont assez anxiogènes
00:57:38on a perdu
00:57:4070% de la biodiversité
00:57:42sur les 60-70 dernières
00:57:44années. 70% ?
00:57:46Ah oui oui, carrément.
00:57:48Et si
00:57:50vous étiez à One Forest Summit de
00:57:52Libreville ou au sommet des 3 bassins forestiers
00:57:54à Brazzaville en octobre
00:57:56l'année dernière, on sait qu'aujourd'hui
00:57:58la déforestation
00:58:00c'est vraiment central
00:58:02dans la disparition de la biodiversité
00:58:0690%
00:58:08de cette déforestation
00:58:10est liée à l'alimentation humaine
00:58:12à la manière de se nourrir
00:58:14ça c'est aussi très important, parce qu'on
00:58:16focalise beaucoup sur le carbone, etc
00:58:18la manière dont les humains
00:58:20se nourrissent est extrêmement
00:58:22clé. Quand vous êtes
00:58:24émus de voir les forêts amazoniennes
00:58:26brûler devant votre côte de
00:58:28bœuf, c'est que vous n'avez pas complètement
00:58:30compris la manière dont sont nourries les
00:58:32animaux aujourd'hui. Donc il ne faut plus manger
00:58:34la côte de bœuf. Alors il faut en manger
00:58:36la très bonne et très peu.
00:58:38Parce que la surconsommation
00:58:40d'animaux, c'est
00:58:4290% de la déforestation sur les
00:58:445 dernières années. Alors ça ne plaît pas beaucoup
00:58:46mais aujourd'hui, dans le monde, on tue
00:58:48215 millions de poulets par jour
00:58:50ce sont des chiffres
00:58:52astronomiques, et la plupart
00:58:54de ces animaux ont besoin de compléments
00:58:56alimentaires, notamment pour les pays
00:58:58d'Occident et d'Amérique du Nord
00:59:00et ces
00:59:02viandes, ces animaux que nous mangeons, sont nourris
00:59:04avec de la farine de tourteau de soja
00:59:06qui est plantée, malheureusement
00:59:08au détriment de la forêt amazonienne.
00:59:10Donc du peu,
00:59:12cher André, mais du bon.
00:59:14– C'est une belle contradiction du capitalisme mondial.
00:59:16On peut le dire, ça, quand même.
00:59:18– En France, on a doublé quasiment notre consommation de viande depuis
00:59:201970, sans aucune raison.
00:59:22– Alors qu'est-ce que vous en pensez, moi, de le lièvre ?
00:59:24– Je partage le constat
00:59:26sur pêche, sur chasse
00:59:28et contrebande d'animaux
00:59:30qui sont en partie de prêtres de pression importante
00:59:32sur la biodiversité.
00:59:34Et je vous rejoins, en fait, on n'a pas
00:59:36encore réussi à faire passer, dans l'opinion publique,
00:59:38le lien entre
00:59:40son mode de déplacement, son mode de consommation,
00:59:42le t-shirt
00:59:44qu'un ado va acheter à pas cher
00:59:46sur un site internet, et le lien
00:59:48avec les populations locales, parce qu'il y a
00:59:50la destruction de la biodiversité, mais il y a aussi
00:59:52toute la destruction des écosystèmes
00:59:54sociaux, des vies à la joie.
00:59:56Nous, ce qu'on constate, avec l'UICN,
00:59:58on intervient dans beaucoup de pays d'Afrique,
01:00:00directement à la source, pour accompagner les populations locales,
01:00:02c'est que quand une grande
01:00:04majeure de l'industrie déforeste
01:00:06pour faire des plantations, pour faire
01:00:08des crédits carbone, ou parce que
01:00:10elle va importer de façon
01:00:12massive du riz pour nourrir sa population,
01:00:14dans le même temps, la population
01:00:16s'en va, elle migre, elle va
01:00:18faire des favelas
01:00:20et des bidonvilles autour des grandes
01:00:22capitales africaines, et on a les mêmes
01:00:24phénomènes en Amérique du Sud.
01:00:26Ce qui est essentiel, c'est de se dire que si on veut
01:00:28que les gens aussi puissent continuer à vivre sur leur territoire,
01:00:30c'est qu'il faut accompagner, avoir
01:00:32des programmes locaux, et prendre
01:00:34conscience qu'il y a forcément un lien
01:00:36entre cette destruction, notre consommation à nous
01:00:38qui est beaucoup trop élevée, et puis
01:00:40la vie des gens dans le futur et dans les prochaines
01:00:42années, et le taux d'extinction effectivement
01:00:44dramatique.
01:00:45Mais justement, vous parlez de ça
01:00:47donc en fait, en fait,
01:00:49tous les deux, ce que vous dites,
01:00:51ce que vous dites, je dirais,
01:00:53en in petto, c'est que
01:00:55c'est politique tout ça.
01:00:57Je veux dire, c'est des choix politiques
01:00:59par rapport à tel ou tel choix
01:01:01sur l'extinction, sur l'alimentation,
01:01:03etc. C'est politique, au sens
01:01:05large du terme, je ne dis pas au sens droite-gauche
01:01:07du terme.
01:01:08Économique surtout, enfin,
01:01:10on a des...
01:01:12On est dans...
01:01:14Pour reprendre un exemple concret,
01:01:16nous on travaille au Sénégal,
01:01:18au sud de la Gambie,
01:01:20vous avez des populations
01:01:22qui vivent dans des zones où, pour cultiver
01:01:24du coton pas cher
01:01:26et très blanc, on met beaucoup de pesticides,
01:01:28ce coton va être exporté,
01:01:30va être filé, va faire des t-shirts au Bangladesh
01:01:32et va revenir à 1,50 euro
01:01:34sur des sites
01:01:36chinois ou sur des grandes
01:01:38majors de la distribution.
01:01:40L'acte premier pour la
01:01:42population, c'est l'acte de consommation, et puis
01:01:44pour les États, c'est de faire des négociations
01:01:46qui ressemblent à quelque chose. Moi, il y a
01:01:48une chose dont je voudrais parler, qui m'a beaucoup choqué,
01:01:50c'est la façon dont s'est terminée la COP16,
01:01:52qui était la COP Biodiversité en Colombie.
01:01:54C'est la première fois que c'est arrivé,
01:01:56mais une partie des gens
01:01:58qui n'étaient pas d'accord sur le texte final sont partis,
01:02:00comme dans une assemblée générale d'étudiants,
01:02:02et ils ont fait tomber
01:02:04le quorum, parce que pour qu'une
01:02:06assemblée puisse délibérer, il faut un nombre suffisant
01:02:08de pays. Et au lieu d'essayer de trouver
01:02:10des accords, ça arrive tout le temps, donc c'est compliqué
01:02:12de mettre en place les accords, ils sont partis
01:02:14de la salle et la COP s'est arrêtée, sans qu'il y ait
01:02:16de texte final. Et en fait, ça c'est très
01:02:18révélateur de ce qui se passe aujourd'hui,
01:02:20c'est qu'il y a une individualisation
01:02:22des États sur replier sur leur population,
01:02:24sur leur nationalisme, sur l'idée
01:02:26de préserver à tout prix leur économie
01:02:28nationale, sans voir cette interconnection.
01:02:30On ne peut pas vouloir des grands
01:02:32accords et sortir de la salle.
01:02:34– Oui, mais vous posez la contradiction,
01:02:36hélas, qui est fondamentale,
01:02:38et je voudrais avoir aussi l'opinion de
01:02:40Michel Dublessier, parce que
01:02:42effectivement, on a entendu d'ailleurs,
01:02:44et moi j'avais interrogé des
01:02:46responsables indiens
01:02:48et chinois et autres, qui vous disent
01:02:50attendez, vous êtes bien gentils, vous les occidentaux,
01:02:52vous avez vos frigos, vos trucs, vous avez atteint
01:02:54votre niveau de consommation,
01:02:56et nous on n'est pas là, et vous voulez
01:02:58que, voilà, vous ne disent CO2
01:03:00et compagnie. Je veux dire, je ne dis pas qu'ils ont raison
01:03:02ou pas, mais vous entendez beaucoup ça.
01:03:04Et ceux qui sont partis, malheureusement,
01:03:06il y a de ça.
01:03:08Est-ce que ce n'est pas vraiment l'un des problèmes
01:03:10fondamentaux ? C'est-à-dire qu'ils disent, attendez,
01:03:12vous êtes bien gentils, vous les bons
01:03:14occidentaux, les français,
01:03:16les anglais, les américains,
01:03:18et nous, on n'en est pas à ce stade.
01:03:20Donc vous voulez que nous
01:03:22franchissions l'impact, que nous fassions les sacrifices
01:03:24de consommation que vous, vous ne faites pas.
01:03:26Alors, dans
01:03:28les pays du Sud, malheureusement, souvent, il n'y a pas
01:03:30un grand choix. Les sacrifices
01:03:32sont faits de fait, puisque
01:03:34il y a un niveau de vie, il y a plus d'un
01:03:36milliard de gens qui vivent avec un dollar par jour.
01:03:3880% des
01:03:40êtres humains n'ont jamais pris l'avion.
01:03:42Donc, enfin...
01:03:44Il faut le rappeler, oui.
01:03:46Dans
01:03:48l'hémisphère Sud, il y a évidemment
01:03:50certains problèmes dont nous
01:03:52débattons chez nous. Ils aimeraient avoir ce type
01:03:54de problèmes également. Mais ils n'en sont pas
01:03:56encore arrivés, ce qu'on peut
01:03:58nous avoir comme soucis. Mais pour en revenir
01:04:00à la biodiversité,
01:04:02la manière de s'alimenter sera clé.
01:04:04Et aujourd'hui, ce n'est pas dans le débat public.
01:04:06Consommer une tomate au mois de décembre,
01:04:08c'est une ineptie. Qu'elle soit,
01:04:10qu'elle pousse ou serre à côté de Nantes
01:04:12ou qu'elle vienne par avion
01:04:14du fin fond d'Amérique du Sud, ça reste une ineptie.
01:04:16Une ineptie
01:04:18économique, écologique
01:04:20et une ineptie parce que votre corps n'en a pas
01:04:22besoin au mois de décembre.
01:04:24C'est pour s'hydrater.
01:04:26C'est une espèce de luxe.
01:04:28En fait, la nature, quel que soit l'endroit
01:04:30où vous vivez sur Terre, vous approvisionne
01:04:34en produits dont vous avez besoin pour votre
01:04:36alimentation. Vous voulez dire que la nature vous
01:04:38permet de vivre où que ce soit ?
01:04:40L'hiver,
01:04:42vous faites des soupes,
01:04:44ça tombe bien, les plantes,
01:04:46les légumes, les plantes racinaires
01:04:48poussent et on n'écoute
01:04:50plus assez la nature.
01:04:52On veut se nourrir de manière homogène toute
01:04:54l'année et ça c'est une catastrophe. Je pense que
01:04:56c'est peut-être étatique, ce sera demain peut-être
01:04:58coercitif, il y aura peut-être des taxes de loi
01:05:00qui légiféreront.
01:05:02Mais le premier
01:05:04bulletin de vote en ce qui concerne la
01:05:06préservation, c'est la carte bleue.
01:05:08Donc la nature dont vous consommez,
01:05:10vous avez directement un impact ?
01:05:12Oui. En fait,
01:05:14dis-moi ce que tu manges
01:05:16et je te dirai qui tu es.
01:05:18C'est totalement vrai.
01:05:20On va se retrouver juste après cette
01:05:22petite pause et
01:05:24on continue et c'est passionnant sur
01:05:26cette biodiversité qui
01:05:28doit être une dimension de notre
01:05:30prise de conscience.
01:05:32Et pour toute réaction ou pour une question,
01:05:34n'hésitez pas à appeler au 0826
01:05:368
01:05:38Les carottes font cuite.
01:05:40Sud Radio Bercov dans tous
01:05:42ses états. Biodiversité
01:05:44que le salon commet en ton nom
01:05:46mais c'est pour la bonne cause donc
01:05:48avec Maud Lolière,
01:05:50président de l'Union Internationale
01:05:52pour la Conservation de la Nature et
01:05:54ô combien elle a besoin d'être
01:05:56conservée et déléguée générale des
01:05:58Écomers, M-I-R-E-S bien sûr
01:06:00et Michel Duplessis, directeur des
01:06:02éditions Marque Page.
01:06:04Ce livre aussi que vous avez
01:06:06venu sortir sur la biodiversité
01:06:08du Congo, la découverte de la
01:06:10République du Congo au fil de l'eau et puis les
01:06:12terres de Nataï. Juste
01:06:14un mot
01:06:16Maud Lolière, l'éducation
01:06:18est-ce qu'elle est à votre avis
01:06:20au niveau de ce qu'elle devrait être, au niveau
01:06:22de nos écoles, au niveau de nos maternelles
01:06:24de lycées, de collèges ou pas ?
01:06:26Pas suffisamment.
01:06:28Je pense qu'il faut vraiment
01:06:30faire trop de choses théoriques.
01:06:32Il faut recréer ce lien avec la nature.
01:06:34On a parlé tout à l'heure de l'alimentation.
01:06:36Je serais assez favorable à ce qu'on ait des
01:06:38cours de cuisine aujourd'hui dans les
01:06:40écoles qui permettraient de travailler avec
01:06:42les produits de saison. Il faut que les enfants
01:06:44soient impliqués sur le travail
01:06:46de proximité, ce qu'ils peuvent faire à proximité.
01:06:48On a des exemples, par exemple un exemple
01:06:50très réussi à Saumur où c'est les
01:06:52étudiants qui ont replanté une forêt
01:06:54avec l'association Djengoudal
01:06:56et qui s'occupent d'entretenir de la forêt depuis deux ans.
01:06:58Concrètement, ils voient qu'il faut arroser les arbres
01:07:00sinon ils meurent. Il faut
01:07:02désherber de temps en temps, etc.
01:07:04Il faut créer un lien, mais un lien qui soit pas
01:07:06que théorique. Aujourd'hui, le problème, c'est
01:07:08qu'on met tout et n'importe quoi
01:07:10dans les programmes. On fait trop de choses.
01:07:12Les enseignants n'ont pas forcément le temps.
01:07:14La nature, ça ne doit pas être juste
01:07:16un item accroché sur une case,
01:07:18sur une liste. Il faut vraiment
01:07:20remettre ça au cœur des programmes
01:07:22et du lien éducatif parce que la nature,
01:07:24on en a partout. On en a
01:07:26dans ses projets de vie, on en a dans son alimentation
01:07:28et dans la façon dont on va élever
01:07:30ses enfants plus tard.
01:07:32Autocritique
01:07:34au niveau des médias,
01:07:36on devrait beaucoup plus parler
01:07:38de l'exemple de Saumur,
01:07:40des choses qui se font.
01:07:42On a l'habitude, on bavasse
01:07:44pendant des heures sur tel ou tel homme politique
01:07:46ou autre et ses éléments
01:07:48de langage au lieu de parler des réalisations.
01:07:50Je crois que sans faire,
01:07:52c'est pas les good news, simplement.
01:07:54C'est qu'il y a des gens qui créent, qui font
01:07:56et que c'est très important d'accompagner
01:07:58et de faire savoir. Savoir faire, oui,
01:08:00mais faire savoir, c'est quand même pas mal.
01:08:02Michel Duplessis, par rapport
01:08:04à la nature, vous parliez
01:08:06hors antenne, vous disiez justement
01:08:08que cette déforestation,
01:08:10le drame mondial
01:08:12de la déforestation
01:08:14est-ce que quand même aujourd'hui,
01:08:16par rapport à il y a
01:08:1820 ans, 30 ans, je me rappelle ce film
01:08:20où il y avait tout ce soleil vert extraordinaire
01:08:22qui montre
01:08:24ce qui peut se passer, est-ce qu'il y a quand même
01:08:26une prise de conscience ? Est-ce qu'on a même pu
01:08:28que ce soit en Amazonie
01:08:30ou en Afrique ou ailleurs, on a pu stopper
01:08:32la dégradation
01:08:34ou pas, pour le moment ?
01:08:36Alors on la stoppe absolument pas.
01:08:38On la dégrade
01:08:40moins vite.
01:08:42C'est là où c'est subtil. Parce qu'avant
01:08:44Bolsonaro, c'était déjà très dégradé.
01:08:46On lui a
01:08:48incombe aujourd'hui la destruction
01:08:50complète d'une partie de l'Amazonie.
01:08:52En réalité, c'était plus
01:08:54important même avant son arrivée.
01:08:56Avec Lula,
01:08:58il y a une vraie prise de conscience
01:09:00de nouveau.
01:09:02Mais on continue de détruire
01:09:04les forêts dans le monde. Et une forêt
01:09:06qui s'assèche, c'est une forêt...
01:09:08La forêt est très intelligente.
01:09:10Les arbres s'auto-humidifient.
01:09:12Par exemple,
01:09:14en Amazonie, vous avez plus
01:09:16d'humidité dans la canopée que même
01:09:18dans le fleuve intrinsèquement. Et quand
01:09:20vous coupez des arbres, les forêts s'assèchent.
01:09:22Si elles s'assèchent, elles brûlent. Et c'est aussi pour ça
01:09:24qu'on constate qu'il y a un nombre de feux de forêt en augmentation
01:09:26dans le monde. Ne touchons
01:09:28pas la nature.
01:09:30Protégeons-la, protégeons-la...
01:09:32Protégeons-la pour nous protéger nous.
01:09:34Il y a une espèce de lien
01:09:36consubstantiel entre
01:09:38l'humain et la nature.
01:09:40Mais pas le faire, je dirais,
01:09:42de façon religieuse. De faire de façon
01:09:44pragmatique et pratique.
01:09:46C'est tout le problème.
01:09:48– Maud Lelièvre,
01:09:50sur les déviles, vous êtes conseillère
01:09:52de Paris et en France
01:09:54en général.
01:09:56Est-ce qu'il n'y a pas eu,
01:09:58justement, je me demandais,
01:10:00ce chapitre de la biodiversité,
01:10:02parce que c'est vrai que les problèmes que vous posez
01:10:04sont extrêmement importants et
01:10:06réels, bien sûr.
01:10:08Est-ce qu'il n'y a pas aussi ce côté,
01:10:10je ne sais pas ce que vous pensez,
01:10:12de ces manifestations, on a vu des manifestations
01:10:14un peu spectacles, un peu intempestives.
01:10:16Est-ce qu'elles ne détournent pas l'attention
01:10:18des vrais problèmes ? Je voudrais avoir
01:10:20votre avis là-dessus.
01:10:22– Les jeunes qui manifestent
01:10:24souvent, c'est leur façon
01:10:26d'expression, en se disant qu'il y a quand même
01:10:28une urgence qui n'est peut-être pas partagée.
01:10:30Alors après on peut avoir un point de vue
01:10:32divers et varié, mais en tout cas
01:10:34ce qu'on constate côté déville, c'est que
01:10:36les citoyens sont quand même impliqués,
01:10:38jeunes et moins jeunes,
01:10:40justement, et revendiquent le fait
01:10:42de pouvoir participer aux affaires publiques.
01:10:44Un exemple, c'est pouvoir avoir
01:10:46des jardins partagés à côté de chez soi,
01:10:48ou entretenir
01:10:50des friches, ou travailler,
01:10:52animer des ateliers, faire des ateliers
01:10:54d'éducation à l'environnement, construire.
01:10:56Il y a un programme que j'aime beaucoup,
01:10:58c'est celui de la LPO, de la Ligue de Protection des Oiseaux,
01:11:00qui dit en gros, faites un refuge,
01:11:02même si vous avez juste un petit balcon,
01:11:04évidemment si vous avez un jardin, mais faites un refuge,
01:11:06un lieu accueillant, et puis nourrissez
01:11:08les animaux l'hiver,
01:11:10protégez-les. On voit
01:11:12qu'il y a des milliers et des milliers de citoyens
01:11:14qui s'engagent, donc il y a plein de formes
01:11:16d'engagement, et je crois
01:11:18qu'avec ce soutien
01:11:20citoyen, avec aussi la prise de conscience,
01:11:22on a des maires qui essaient
01:11:24d'imaginer des solutions pour demain, de trouver
01:11:26des solutions assez innovantes, c'est ce qu'on met
01:11:28en exergue
01:11:30à travers le Salon de Biodiversité,
01:11:32c'est qu'il y a 20 ans, on n'avait pas
01:11:34tous les outils techniques, on ne savait pas forcément,
01:11:36on n'avait pas forcément les outils et les
01:11:38indicateurs qui permettent d'évaluer, parce que la biodiversité
01:11:40comme le reste, ça s'évalue.
01:11:42Aujourd'hui, on a des atlas de la biodiversité
01:11:44dans les communes, qui sont
01:11:46méthodologiques, qui permettent de préserver l'environnement,
01:11:48on a des solutions alternatives
01:11:50pour faire les pavés,
01:11:52plutôt que de faire uniquement du revêtement goudron,
01:11:54on a des possibilités d'aménagement
01:11:56des façades, donc tout ça c'est un projet
01:11:58commun, parfois il faut plus que
01:12:00l'échelle d'un mandat pour le mettre en œuvre,
01:12:02mais l'exemple de la manifestation
01:12:04de Porte de Versailles, c'est qu'il y a plein de solutions,
01:12:06il faut mieux les faire connaître, et parler
01:12:08des choses positives, parler des
01:12:10exemples réussis, montrer que ce n'est pas que du
01:12:12gadget ou des plaidoyers, et qu'il faut
01:12:14pouvoir associer sa population locale
01:12:16pour que ce soit efficace dans le temps.
01:12:18Alors justement, avec
01:12:20l'éther de la taille, Michel Duplessis,
01:12:22je voudrais savoir, vous dites que vous avez reçu
01:12:24200 000 personnes, en gros,
01:12:26jusqu'ici, cette année,
01:12:28qu'est-ce qu'ils vous disent ?
01:12:30Vous savez,
01:12:32quand ils viennent là, ils regardent,
01:12:34etc., quelles sont leurs réactions ?
01:12:36Qu'est-ce que vous entendez ?
01:12:38Ce qui manque, ce qu'ils n'ont pas ?
01:12:40Qu'est-ce qu'ils vous disent ?
01:12:42Déjà, il y a la magie du lieu, et le fait de voir
01:12:44des animaux, c'est fondamental,
01:12:46notamment pour les plus jeunes,
01:12:48la magie opère, et ce qu'ils disent
01:12:50en sortant du parc, souvent, c'est
01:12:52qu'on a pris conscience de la fragilité
01:12:54de la nature,
01:12:56des espèces qu'on n'imaginait
01:12:58pas menacées,
01:13:00c'est ça,
01:13:02sans que ça soit
01:13:04un discours
01:13:06qui soit pénalisant,
01:13:08on souhaite
01:13:10juste faire passer des messages
01:13:12sur le rôle
01:13:14de chaque
01:13:16espèce, chaque animal,
01:13:18c'est un grand orchestre,
01:13:20la planète, et chaque animal
01:13:22joue sa partition. Et quand
01:13:24on a une intervention de l'homme,
01:13:26souvent, ça se termine
01:13:28de manière désastreuse, et parfois
01:13:30indirectement, sans grande
01:13:32prise de conscience. Vous avez, par exemple,
01:13:34aux Etats-Unis, plusieurs millions,
01:13:36les gens ont beaucoup de chats, les Américains
01:13:38ont beaucoup de chats, il faut savoir que c'est plusieurs milliards
01:13:40d'oiseaux qui sont tués grâce aux chats domestiques,
01:13:42ou à cause des chats domestiques aux Etats-Unis.
01:13:44Il faut qu'on soit moins interventionnistes,
01:13:46on fait partie de la nature, la nature ne nous appartient pas.
01:13:48Je pense qu'on aura
01:13:50franchi un grand pas, quand on aura pris
01:13:52vraiment conscience de ça.
01:13:54En même temps, il faut dire, je crois qu'il ne faut pas
01:13:56aussi tout mettre sur l'homme, je pense que l'homme
01:13:58a pu, à certaines reprises,
01:14:00protéger la nature. Il y a eu quand même des actions
01:14:02extrêmement bénéfiques.
01:14:04Bien sûr, on le voit, par exemple,
01:14:06en République du Congo, il y a
01:14:08quatre parcs qui sont classés au patrimoine
01:14:10mondial de l'UNESCO.
01:14:12Le dernier, en septembre, à Odzala,
01:14:14par exemple, qui a une très grande
01:14:16réserve de gorilles,
01:14:18sans doute autour de
01:14:20100 000 gorilles encore dans cette
01:14:22réserve. Le fait d'être classé au patrimoine
01:14:24mondial de l'UNESCO, c'est
01:14:26une récompense
01:14:28pour, évidemment, le Président, le gouvernement.
01:14:30Mais c'est aussi une récompense...
01:14:32C'est protégé, bien sûr, attention, on ne fait pas
01:14:34n'importe quoi, mais c'est une récompense
01:14:36pour les habitants,
01:14:38pour tous ceux qui œuvrent au quotidien.
01:14:40Donc, oui, il y a beaucoup de très belles actions,
01:14:42micro-actions, qui sont faites
01:14:44de par le monde, bien évidemment.
01:14:46Et c'est ça, le plus important, peut-être,
01:14:48mot de le livre, c'est ces micro-actions.
01:14:50Je veux dire, c'est ce que font
01:14:52les gens, on voit très, très, très bien. Moi, j'étais...
01:14:54Je vous dis ça, j'étais là,
01:14:56j'étais à Washington pendant une semaine,
01:14:58et je suis allé, je suis sorti,
01:15:00je suis allé à Shenandoah et en Virginie,
01:15:02et j'ai rencontré
01:15:04des éleveurs.
01:15:06C'était passionnant de voir la manière
01:15:08dont ils parlaient des circuits courts,
01:15:10de comment, effectivement,
01:15:12nourrir les gens déjà autour,
01:15:14et que
01:15:16ils avaient, d'ailleurs,
01:15:18ils disaient, vous savez, tout ce que j'aimerais faire est illégal,
01:15:20je suis un grand légaliste, mais tout ce
01:15:22qu'il faudrait faire, c'est illégal.
01:15:24Il parlait des normes, vous savez,
01:15:26il faut en parler aussi, de la surabondance des normes.
01:15:28Quelquefois, c'est bien, alors,
01:15:30oui, pour les pesticides, tout ça, quelquefois,
01:15:32ça ne sert à rien, et il expliquait très bien,
01:15:34c'est quelqu'un qui a une grande ferme
01:15:36et qui vend,
01:15:38alors, il a des cochons, il a des vaches,
01:15:40il a des poules, et puis
01:15:42il vend ça un peu autour, dans la région,
01:15:44et ça permet,
01:15:46d'un côté, de casser les prix, et d'un côté,
01:15:48de nourrir... On aimerait retrouver
01:15:50ces espèces de circuits courts,
01:15:52et le type,
01:15:54enfin, la personne que j'ai rencontrée,
01:15:56j'ai passé une journée avec lui,
01:15:58c'était absolument passionnant, par exemple,
01:16:00un truc, moi, je suis
01:16:02un novice total, un ignorant total,
01:16:04alors, lui, il a des vaches, et
01:16:06tous les jours, il les change de près.
01:16:08Il dit, mais comment ?
01:16:10Il dit, oui, parce que
01:16:12l'herbe devient sèche, donc
01:16:14le changement des vaches réjouit les veaux,
01:16:16comme dit le proverbe,
01:16:18et bien, tous les jours, et ses poules aussi,
01:16:20il les fait circuler.
01:16:22Et ça, c'est quelque chose, je ne sais pas si
01:16:24en France, tout le monde fait ça,
01:16:26mais ce qui est passionnant, c'est de voir
01:16:28à quel point, quelquefois,
01:16:30la France, pays agricole, vous le savez,
01:16:32il y a 50 ans encore, on était
01:16:34à quelques millions, aujourd'hui, on sait à combien on est,
01:16:36et vous êtes petite fille,
01:16:38fille d'agriculteur, et bien, enfin,
01:16:40c'est eux qui devraient nous nourrir.
01:16:42On devrait être nourri par eux,
01:16:44pas par les poulets ukrainiens,
01:16:46et par autres, je n'ai rien contre les poulets ukrainiens.
01:16:48Enfin, il y a un problème, quand même,
01:16:50comment on n'arrive plus, en France,
01:16:52à se nourrir,
01:16:54alors qu'on a tout pour ça ?
01:16:56Je ne sais pas, j'aimerais avoir
01:16:58votre point de vue.
01:16:59Il faut retrouver les circuits courts,
01:17:01et il faut justement
01:17:03les soutenir avec les villes,
01:17:05les collectivités locales, pour permettre
01:17:07aux agriculteurs de bien vivre sur leur territoire,
01:17:09c'est peut-être, au lieu de vouloir
01:17:11se tourner vers des majors de l'alimentation,
01:17:13se tourner vers son agriculteur pour
01:17:15approvisionner ses cantines,
01:17:17comme c'était fait avant,
01:17:19comme c'était fait il y a 20 ans,
01:17:21pour approvisionner ses maisons de retraite,
01:17:23d'autant plus que c'est souvent meilleur sur le plan gustatif,
01:17:25si on veut que les gens s'intéressent
01:17:27à la nourriture, ce n'est pas avec des produits
01:17:29lyophilisés ou surchauffés
01:17:31qui ont été produits il y a une semaine,
01:17:33que ça leur donnera envie.
01:17:35L'alimentation, c'est au cœur, quand même, de notre tradition,
01:17:37et c'est au cœur de nos territoires.
01:17:39Moi, je connais beaucoup de collectivités
01:17:41de mères qui se battent,
01:17:43un exemple, Moinsartout, qui est dans le sud de la France,
01:17:45qui a fait une cantine depuis
01:17:47une vingtaine d'années,
01:17:49où les enfants vont voir les légumes,
01:17:51vont les récolter, participent à la
01:17:53production de soupes, et puis on a
01:17:55ce lien de proximité. Donc, alimentation
01:17:57locale, pas forcément bio,
01:17:59mais en tout cas, locale de proximité de saison.
01:18:01On va se retrouver juste après
01:18:03cette petite pause, avant de conclure,
01:18:05mais en tout cas, vous me donnez vraiment l'idée,
01:18:07tous les deux, il faut qu'on fasse une émission
01:18:09spécialisée sur
01:18:11ce qui se fait, parce que
01:18:13vous savez, on attend, et c'est pas,
01:18:15on dit oui, mais on parle pas des trains qui arrivent
01:18:17à l'heure, c'est pas du tout les trains qui arrivent à l'heure,
01:18:19c'est la création de trains qui
01:18:21arrivent à l'heure, c'est tout à fait différent.
01:18:23On va y penser.
01:18:37Et juste pour terminer cette émission,
01:18:39mais il y en aura d'autres, effectivement, sur la
01:18:41biodiversité, mot de lièvre,
01:18:43en un mot, si vous aviez
01:18:45un conseil, si vous aviez une même
01:18:47recommandation à donner, pour aller plus loin
01:18:49dans la prise de conscience de biodiversité,
01:18:51on fait quoi ? On commence par quoi, juste ?
01:18:53S'engager individuellement
01:18:55sur une action en faveur de quelque chose,
01:18:57à tous les niveaux, au niveau du quartier, au niveau de la rue,
01:18:59au niveau du quartier, parce qu'on s'intéresse aux oiseaux,
01:19:01à la LPO, on aime
01:19:03les baleines, on va voir Sea Shepherd,
01:19:05enfin, je sais pas, mais en tout cas, s'engager
01:19:07sur une action, parce que c'est pas forcément
01:19:09pour l'action cumulée, c'est parce que
01:19:11les qualités humaines qu'on va développer
01:19:13à travers cette protection sont celles
01:19:15dont on aura besoin demain, collectivement,
01:19:17pour sauver la planète.
01:19:18Michel Dublessy ?
01:19:19Eh bien moi, je...
01:19:21Comme tout a été dit, enfin, en ce qui concerne
01:19:23cette émission, moi je citerais Saint-Exupéry
01:19:25qui disait, on n'hérite pas de la
01:19:27terre de nos parents, on emprunte celle de nos
01:19:29enfants. C'est bien le sujet d'aujourd'hui
01:19:31et des années à venir.
01:19:33Tout à fait, et j'ajouterais
01:19:35simplement, n'oublie jamais, on dit, quelle terre
01:19:37laissera-t-on à nos enfants
01:19:39et quels enfants laissera-t-on à notre terre ?
01:19:41C'est aussi important.
01:19:43Merci à vous, merci à vous deux.
01:19:45Avec Terre de France.

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