Mettez vous d'accord avec Michaël Darmon, Régis de Castelnau, Alex Darmon et Samuel Lafont
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NewsTranscription
00:00SUD RADIO, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:05Mettons-nous d'accord aujourd'hui autour de Michael Darmon, journaliste politique chez I24 News.
00:11Bonjour.
00:12Bonjour, vous avez publié Le Pape et la matriarche, l'histoire secrète des relations entre Israël et le Vatican.
00:17C'est aux éditions passées composées.
00:19Régis De Castelnau, bonjour Régis, vous êtes avocat.
00:23Bonjour Valérie.
00:24On vous retrouve sur votre blog, Vu du droit.
00:26Vous avez publié Une justice politique aux éditions L'Artilleur.
00:28Alex Darmon, journaliste politique.
00:30Bonjour.
00:31On vous retrouve sur votre chaîne Les Indécis, c'est sur Youtube,
00:34et également le vendredi régulièrement face à Éric Tegner dans l'émission de Patrick Roger et Samuel Lafon.
00:41Bonjour.
00:42Porte-parole de Reconquête.
00:43Bonjour à tous.
00:44François Bayrou au conseil municipal de Pau.
00:47C'est la polémique du jour.
00:50Plus largement le sujet, Bayrou est-il Premier ministre ?
00:57Il s'est barré pendant le point aux côtés de Bruno Retailleau.
01:03On va revenir sur tous ces sujets.
01:05On parle du cumul des mandats, évidemment, suite à ce qui s'est passé hier.
01:09Mayotte, le procès pâtit avec des réquisitoires.
01:12Un réquisitoire assez incompréhensible pour les familles.
01:17Vous nous direz ce que vous en pensez Régis.
01:19On va commencer avec vos coups de cœur, vos coups de gueule.
01:22Je vous ai autorisé le pape en Corse, même si on en a beaucoup parlé hier.
01:27Mais comme vous avez écrit un sujet sur le pape et la matriarche,
01:32je me suis dit que vous aviez peut-être un éclairage intéressant et différent sur la venue du pape en France.
01:39Je trouve intéressant parce que c'est en France le pape révolutionnaire.
01:42C'est-à-dire qu'il n'aime pas l'institution.
01:45Il n'aime pas les pouvoirs.
01:46Il n'aime pas tout ce qui est organisé.
01:48C'est la raison pour laquelle il n'a pas voulu aller à Notre-Dame.
01:51Il n'a pas voulu se prêter à ce qu'il considérait comme étant un grand show de la réouverture de Notre-Dame
02:01qui n'était pas assez pastoral à son goût.
02:03Et il a préféré aller se mélanger aux Ajaxiens et aller honorer une cathédrale en Corse
02:12plutôt que de se retrouver entre Trump et Elon Musk.
02:16Je trouve que c'est un message intéressant
02:18et qui au fond s'inscrit dans la cohérence de son pontificat
02:24qui au fond a réussi à faire ce que le défunt et éphémère Jean-Paul Ier n'avait pas eu le temps de faire
02:33parce que c'était au fond le même programme qu'il avait mis en place.
02:36Mais de ce point de vue-là, j'ai trouvé intéressant qu'il continue à dire
02:40je ne viendrai pas en visite officielle en France
02:44parce qu'il a trop compris ce que Emmanuel Macron attend de lui.
02:47Et il préfère que Emmanuel Macron vienne à l'aéroport pour une demi-heure
02:52plutôt que de se rendre, d'aller à Paris et au fond se faire quelque part instrumentaliser.
03:00La thématique de la religiosité et de la piété populaire qu'il défend
03:07est assez intéressante parce qu'elle s'inscrit aussi dans un même courant
03:11qui touche d'autres religions sur le rapport à la religiosité et non pas à la religion et au culte.
03:16Et ça, de ce point de vue-là, c'est une démarche intéressante
03:20pour renouveler le rapport à l'irrationnel et à la foi que certains veulent avoir.
03:27Mais les adjectifs qu'il a collés au mot laïcité, une laïcité plus souple,
03:33est-ce qu'on a besoin de mettre des adjectifs à laïcité ? Qu'est-ce que ça signifie ?
03:37Oui, il faut en mettre, ce n'est pas très grave, c'est une politique bien hexagonale.
03:42Je trouve qu'au fond ce qui est intéressant, et là pour le coup,
03:45on n'est pas suspect de toujours dire du bien de lui,
03:47mais la meilleure définition était celle qu'avait posée Emmanuel Macron au début de sa présidence
03:54en disant que l'État est laïque, la société ne l'est pas.
03:57Et c'est dans ce segment-là que beaucoup de personnes s'inscrivent et reconnaissent
04:02et quelque part, ça ne va pas plus loin que ça.
04:05– Bon, réaction, les uns les autres ?
04:08– Moi je comprends l'argument sur la religiosité, effectivement,
04:11tu en suis, on en parle relativement peu.
04:13En revanche, je pense que le pape a loupé quelque chose à Notre-Dame de Paris,
04:17qu'il était plutôt attendu là-bas, et qu'il y a une certaine incompréhension
04:20vis-à-vis de son comportement et de ses choix.
04:23– Non, ceux qui le connaissent un peu, ce qu'est Jean-Pierre Denis,
04:26vous expliquent que c'est un pape qui n'aime pas les flonflons,
04:29qu'il n'aime pas les… – Il déteste…
04:32– Ceux qui le connaissent, oui, mais le monde entier le connaît.
04:36– Mais les gens comprennent un peu qu'il a un tempérament un peu différent,
04:40il n'est pas particulièrement, il n'apprécie pas particulièrement
04:43le comportement d'Emmanuel Macron à son égard.
04:46– Et également de l'Église de France, vous savez, au Vatican,
04:49lors de mon enquête, on m'a souvent dit en boutade,
04:51donc ça reste boutade, attention,
04:53le pape a fait une croix sur l'Église de France.
04:56Parce qu'en fait, il la trouve beaucoup trop égocentrée,
05:00il dit, moi j'ai un autre agenda, moi j'ai la pauvreté,
05:03il y a la guerre en Ukraine, il y a la guerre partout,
05:05les vrais sujets sont en Afrique et en Asie,
05:07arrêtez de nous faire croire que c'est la France qui est le centre de tout.
05:12– C'est ce que je vous dis, peut-être qu'il n'aime pas Emmanuel Macron,
05:15peut-être qu'il n'aime pas ou il est en désaccord en partie avec l'Église de France,
05:18mais pour les gens qui s'intéressent de loin à ces sujets,
05:21donc beaucoup moins que vous-même,
05:23je pense qu'il y a une incompréhension véritable,
05:25et logique, on aurait voulu qu'il soit Notre-Dame de Paris,
05:28je ne mets pas Emmanuel Macron là-dedans,
05:30c'est juste pour les catholiques, ça aurait été à mon avis normal.
05:32– Les images étaient incroyables quand même,
05:34sur ce qui s'est passé en Corse.
05:36Non mais c'était magnifique et ça a aussi montré
05:38que la Corse pouvait accueillir des événements, je vais dire planétaires,
05:41peut-être le mot est un peu exagéré, mais quand même,
05:43c'était régionaux, planétaires et régionaux, c'était local en fait.
05:47Non mais c'était vraiment magnifique.
05:49– Régis, un mot ?
05:50– Oui, je ne voulais pas en parler, mais finalement,
05:52quand j'en pense les commentaires autour de la table,
05:55bon, je me sens peu concerné, pour des raisons personnelles,
06:00mais je constate qu'il aurait dû,
06:04j'entends qu'il aurait dû être à Notre-Dame,
06:06Notre-Dame c'était effectivement une réussite de reconstruction,
06:11mais ça a été une cérémonie de la société du spectacle,
06:15qui avait des côtés assez déplaisants pour certains, pas tous.
06:19Bon, lui il a dit, je vais aller en Corse,
06:22la Corse c'est particulier quand même,
06:24la Corse c'est, je veux dire, la religion catholique
06:27qui est encore assez prégnante, au contraire de la métropole,
06:32et vous savez, il y a cette publicité pour une eau minérale,
06:37dont je ne me rappelle plus le nom,
06:39et on voit un prêtre en soutane, l'air mauvais,
06:45qui s'en sert pour l'eau bénite dans son église.
06:49Oui, moi je trouve qu'il a eu raison,
06:52il a été rendre effectivement un hommage à cette Corse,
06:59dont je rappelle qu'elle est l'île des Justes aussi,
07:01elle a des caractéristiques et des particularités,
07:05dont certaines peuvent être négatives,
07:07mais moi je trouve que c'était bien finalement,
07:11le contrepoint par rapport à la cérémonie de Notre-Dame.
07:19J'ajoute qu'ils se sont tous précipités pour beaucoup,
07:23Rotaïo a été là-bas, oh la la, mon Dieu,
07:26le livre de Messe à la main !
07:28Quelques mots sur Boalem Samsal,
07:30hier il y avait une grande soirée de soutien
07:34pour cet écrivain emprisonné en Algérie,
07:39on a appris ce matin qu'il avait été transféré
07:41dans une unité de soins aux soins d'un hôpital à Alger,
07:44on rappelle qu'il a plus de 75 ans,
07:46qu'il a une santé fragile,
07:49et que je ne sais pas quoi penser de la diplomatie française qui ne dit mot,
07:54donc on dit qu'il faut les laisser travailler,
07:56maintenant il y a peut-être quand même des mesures à prendre,
08:00de pression, de suspendre les visas,
08:03il y a peut-être des choses à faire,
08:05mais on pense à lui, il est toujours en prison,
08:08je pense qu'il faut, le plus important effectivement,
08:11de penser à lui et de toujours formuler,
08:14comme vous le faites, son absence et son emprisonnement
08:18par le pouvoir algérien,
08:20qui on le voit ces derniers jours a déclenché aussi
08:23le feu diplomatique contre la France,
08:27donc il n'y a pas beaucoup de marge de manœuvre
08:31du pouvoir français pour faire quelque chose,
08:34je dirais qu'une fois de plus,
08:36la diplomatie française s'est laissée prendre au piège
08:39de cette obsession de la réconciliation mémorielle.
08:42Oui absolument.
08:44C'est quand même un aveu de faiblesse terrible de la part de la France,
08:48je suis désolé,
08:50personne n'en parle,
08:51tout le monde nous dit que c'est parce que,
08:52et sans doute c'est vrai,
08:53il doit y avoir des négociations secrètes,
08:55mais je ne sais pas,
08:56il pourrait quand même en dire un mot,
08:58dire un mot de temps en temps,
08:59tenir au courant,
09:00juste avoir une pensée même,
09:02OK Dorcé,
09:03alors on ne sait pas qui serait bien le ministre des Affaires étrangères,
09:05peut-être,
09:06mais on le savait il y a quelques semaines,
09:07bref,
09:08moi je suis assez choqué de ce qui se passe au niveau du soutien
09:11non affiché à Boulême Sans Salle,
09:13qu'on soit d'accord avec ses idées ou pas,
09:16ce n'est même plus le problème.
09:17Ce n'est pas le sujet.
09:18L'expression qui revient c'est ça,
09:19c'est aveu de faiblesse,
09:20mais on n'attend plus grand-chose malheureusement
09:23de la France du gouvernement,
09:24d'Emmanuel Macron en tout cas,
09:25sur ces sujets-là,
09:26puisqu'on a l'impression qu'on ne se fait jamais respecter.
09:28On va rappeler ce qui s'est passé,
09:29on va parler de Mayotte,
09:30mais vis-à-vis des Comores pendant un moment,
09:32on a l'impression qu'on a quand même un pouvoir d'oppression,
09:34on oublie toujours la puissance de la France dans le monde,
09:36on oublie notre puissance financière,
09:37on oublie l'aide qu'on donne à tant de pays.
09:41Effectivement, il y a une obsession,
09:42on a l'impression de réconciliation
09:44avec des gens qui ne veulent pas se réconcilier avec nous.
09:47Donc au bout d'un moment, c'est compliqué,
09:49c'est comme un mariage,
09:50il faut que les deux personnes soient d'accord.
09:51Et là, on arrive à une situation
09:53où ce pauvre homme, il est oublié,
09:55et on a l'impression que rien n'est fait pour l'aider.
09:57Alors, il y a certainement des choses qui sont faites,
09:59mais en tout cas, ce n'est pas très voyant,
10:01alors peut-être que c'est la diplomatie, je ne sais pas.
10:03On se retrouve dans un instant,
10:04vous pourrez dire un mot, Régis,
10:06je vous vois lever le doigt,
10:07mais c'est l'heure du rappel des titres.
10:09A tout de suite.
10:18Et nous sommes ensemble avec vous sur Sud Radio,
10:21nous sommes avec vous, évidemment, jusqu'à midi,
10:24et dans une semaine, c'est Noël,
10:26mais nous, nous avons commencé à ouvrir les cadeaux sur Sud Radio,
10:28donc c'est le grand sapin de Noël, Sud Radio,
10:31c'est le moment de nous appeler au 0826 300 300,
10:36vous pourrez peut-être gagner une enceinte Bluetooth JBL
10:39avec laquelle vous pourrez, évidemment,
10:41écouter Sud Radio toute la journée,
10:43c'est une enceinte offerte par Sud Radio
10:46et la Confédération des Buralistes,
10:48un calendrier de l'Avent,
10:49alors il y aura des petites cases à rattraper,
10:51puisqu'on a bien avancé dans le calendrier de l'Avent,
10:53mais c'est de la marque Guinaud,
10:55attention, ce ne sont pas des chocolats,
10:56ce sont des produits de beauté,
10:58des produits de soins,
10:59et puis il y a plein d'autres cadeaux,
11:01donc 0826 300 300,
11:03appelez-nous, vous gagnerez peut-être un de ces cadeaux.
11:07Le combientième appel, Samuel, nous prendrons aujourd'hui ?
11:10Le quinzième.
11:11Le quinzième appel, alors allez-y,
11:13faites chauffer les téléphones,
11:14on vous attend,
11:15très très beaux cadeaux à gagner aujourd'hui
11:18et comme tous les jours sur Sud Radio.
11:20Alors, je refais ma petite présentation,
11:23Mickaël Darmon, journaliste politique chez I24 News,
11:26je rappelle votre dernier livre,
11:28Le pape et la matriarche,
11:29histoire secrète,
11:30les relations entre Israël et le Vatican,
11:35aux éditions passées composées,
11:37Régis De Castelnau, avocat,
11:39vous êtes également l'auteur d'un livre,
11:44Une justice politique,
11:46qui est paru aux éditions L'Artilleur,
11:47et on vous lit également sur votre blog,
11:49Vu du droit.
11:50Samuel Laffont, porte-parole de Reconquête,
11:53et Alex Darmon, journaliste politique,
11:55on vous retrouve sur votre chaîne Youtube,
11:57les Indécis.
11:58Pardon, j'ai un chat dans la gorge.
12:01Et tous les vendredis,
12:02dans l'émission de Patrick Rocher,
12:04face à Éric Tegner,
12:06le président de la République,
12:09hier tenait une cellule de crise,
12:11pour évoquer la situation à Mayotte,
12:14on va en parler avec François Bayrou,
12:16qui lui a décidé d'aller au conseil municipal de Pau,
12:19mais on continue avec vos coups de cœur
12:20et vos coups de gueule.
12:21On va passer à vous Alex.
12:23Oui, effectivement, c'est un coup de gueule
12:25sur une décision qui a été annoncée hier
12:27par le maire de Nanterre,
12:28donc sur le match de basket
12:29qui devait se tenir,
12:30qui doit se tenir demain,
12:31en Coupe d'Europe,
12:32entre le club de basket
12:33de l'Île-de-France de Nanterre
12:35et le club israélien L'Apoel Ollon,
12:37et qui donc se déplaçait en Coupe d'Europe,
12:39et on nous apprend hier
12:41que le match se jouera à huit clos,
12:43sur décision du maire de Nanterre,
12:45parce que les joueurs auraient reçu
12:47des menaces directes
12:49par messagerie sur les réseaux sociaux,
12:51parce qu'il y a eu des billets
12:53qui auraient été achetés sur des cadeaux
12:55qui ne peuvent pas être vérifiés,
12:56c'est ce que je viens de lire,
12:57et donc par conséquent,
12:58il considère que le match
12:59qui doit se tenir
13:00va se tenir avec un risque trop important,
13:02des manifestations aussi,
13:03des dépôts de manifestations
13:05ont été ordonnés par des organismes,
13:07et donc la mairie de Nanterre
13:09estime qu'elle n'est pas en capacité
13:11de pouvoir assurer,
13:13en conciliation je suppose
13:14avec le club de basket,
13:15qu'ils ne sont pas en possibilité
13:17d'assurer la sécurité des joueurs
13:19et des spectateurs pour ce match-là,
13:21c'est quand même incroyable,
13:22rappelez-vous un mois, un mois et demi,
13:24on avait eu tout un sketch
13:26en réalité au stade de France
13:27pour un match de foot
13:28entre l'équipe de France
13:29et l'équipe d'Israël,
13:30et un mois et demi plus tard,
13:31c'est encore pire
13:32parce que le public n'est même pas autorisé
13:34à venir assister à ce match de basket,
13:36donc c'est quoi la prochaine étape ?
13:37C'est peut-être qu'il faudra interdire
13:38les équipes israéliennes
13:39de venir jouer en France
13:41des matchs de compétition sportive,
13:43puisqu'on n'est pas capable a priori
13:45d'assurer leur sécurité.
13:47Rappelez-vous aux Jeux Olympiques
13:48en juillet et août dernier,
13:50la délégation israélienne
13:52qui se baladait avec 150 camions de CRS
13:54dans Paris pour pouvoir aller
13:55d'une épreuve à une autre,
13:57ou de leur lieu de villégiature
13:59à une épreuve sportive.
14:01Donc voilà, on en arrive à ça,
14:03et je trouve ça un peu lourd.
14:05C'est vertigineux,
14:07et on apprend ce matin
14:08que la préfecture des Hauts-de-Seine
14:10s'oppose devant le tribunal administratif
14:14aux huit clôts demandés
14:15par la mairie de Paris.
14:16Donc il y a une décision de justice
14:17qui va être rendue...
14:18— De la mairie de Nanterre ?
14:19— Pardon ?
14:20— De la mairie de Nanterre ?
14:21— Oui.
14:22C'est la préfecture, oui,
14:23qui a déposé un recours
14:26devant le tribunal de Nanterre.
14:29Régis, pardon, je ne vous ai pas fait réagir.
14:34— Comme ça, je vais pouvoir réagir deux fois.
14:39Première fois concernant Boilem-Sensal,
14:43c'est un otage, c'est un otage,
14:45et ça, c'est insupportable.
14:47Il n'y a pas à discuter,
14:48comme l'a fait Sandrine Rousseau,
14:50de ses opinions, etc.
14:52Je ne connaissais pas, hein, avant,
14:54jusqu'à présent.
14:56Mais ce que ça implique nécessairement,
14:59compte tenu de la situation
15:01de nos rapports avec l'Algérie,
15:03une diplomatie discrète.
15:05Donc je pense que le soutien
15:07des autorités françaises,
15:09le soutien de la communauté intellectuelle française,
15:12il existe.
15:13Maintenant, il faut qu'on puisse sortir
15:16Boilem-Sensal de cette situation d'otage.
15:19Ça, c'était ma remarque.
15:21Toutes les affaires d'otage,
15:23elles se passent dans la discrétion.
15:25Deuxièmement, en ce qui concerne le match,
15:28effectivement, je ne serais pas surpris
15:32qu'il y ait eu éventuellement une concertation
15:34entre le maire de Nanterre et la préfecture
15:36pour refiler la pomme de terre chaude
15:39au tribunal administratif.
15:41Parce que c'est clair
15:43que dans une ville comme Nanterre,
15:45il faut savoir ce que c'est que Nanterre,
15:47il y a un tribunal,
15:49les risques de débordement
15:53et la capacité de la mairie
15:55à maintenir l'ordre public,
15:57elle est quand même engagée.
15:59De toute façon, ça n'aurait pas été facile.
16:01Que dans le principe,
16:03cette situation soit déplorable,
16:05je suis bien d'accord.
16:06Mais le maire, il a pris une responsabilité
16:08par rapport à ses prérogatives.
16:11En concurrence d'ailleurs avec le préfet
16:14pour garantir l'ordre public.
16:16Le préfet considère qu'il peut le garantir,
16:19cet ordre public.
16:20Il a saisi le tribunal administratif.
16:22On verra comment les magistrats,
16:24qui à mon avis, il n'y en a aucun qui habite Nanterre,
16:26comment les magistrats du Théâtre Paris
16:28vont apprécier ces risques qui existent.
16:31Il y a une très forte communauté maghrébine à Nanterre.
16:36C'est un territoire d'insécurité.
16:39C'est un territoire perdu de la République.
16:41Je comprends ce qu'a été la préoccupation du maire.
16:44– Oui, Michael ?
16:45– Oui, là je suis d'accord,
16:47parce qu'il vient d'être dit par un maître,
16:50Castelnau.
16:51Mais en revanche, par rapport à son analyse
16:54sur Moalem Sansal,
16:57je ne suis pas d'accord avec le qualificatif d'otage.
17:00Parce qu'il est un prisonnier d'un pouvoir
17:04parce qu'il a osé critiquer ce pouvoir.
17:06Quand on fait une prise d'otage,
17:08c'est aussi une sorte de revendication, légitime ou pas.
17:11Mais enfin, on n'est pas dans cette logique-là.
17:13Et quand l'État français a négocié pour des prises d'otage,
17:18notamment en Afrique,
17:19ça se terminait par des sommes d'argent.
17:20Tout le monde le sait.
17:21– Ça va peut-être être le cas aussi, non ?
17:23– Je pense que le pouvoir algérien a assez d'argent,
17:27avec tout le pétrole qu'il a,
17:30et toutes les rentrées du pétrole qu'il détourne de son peuple,
17:33pour ne pas forcément demander une rançon.
17:35Parce que le sujet n'est pas de la rançon.
17:37Le sujet est symboliquement de montrer à quel point
17:40tous ceux qui ont une parole libre et critique
17:42à l'égard du pouvoir algérien,
17:45sont punis et sont emprisonnés.
17:49Donc de ce point de vue-là,
17:51ce n'est pas une prise d'otage.
17:53Ce n'est pas un otage.
17:54C'est quelqu'un qui est un prisonnier politique.
17:56– Oui.
17:57– Oui, en ce qui concerne ce match…
17:59– On peut être les deux, Mickaël.
18:01– C'était otage au sens large que vous l'avez employé ?
18:04– Oui, oui, otage et prisonnier politique, incontestablement.
18:07Oui, oui, tout à fait.
18:08Mais je pense qu'on peut être les deux.
18:10– En ce qui concerne ce match alimentaire,
18:12on a mis un petit moment à tourner autour du pot,
18:15si je puis dire, avant que les choses soient dites.
18:18Pourquoi est-ce qu'il y a un souci ?
18:19C'est parce qu'il y a eu de l'immigration massive
18:21pendant des années, qui malheureusement continue.
18:23Et pour ça qu'on peut avoir les opinions qu'on veut
18:26sur le conflit israélo-palestinien.
18:28En revanche, menacer des joueurs qui viennent en France jouer
18:31et avoir une haine viscérale qui se développe sur le territoire,
18:35c'est lié évidemment à l'immigration massive,
18:38à l'islamisation de notre société.
18:40Et voilà, aujourd'hui on a la possibilité,
18:44et d'ailleurs les Français le demandent majoritairement
18:46quand on leur pose des questions sur l'immigration,
18:48ils sont très majoritairement pour mettre un stop à l'immigration.
18:50Il y a même 48% des Français aujourd'hui à vouloir une immigration zéro.
18:53C'est jamais arrivé à ce niveau-là.
18:55Alors ils sont très mobilisés sur le sujet.
18:58Ce qu'on peut attendre du prochain gouvernement,
19:00c'est de faire en sorte que la situation d'aujourd'hui
19:02n'empire pas davantage.
19:04Et donc là, ce que doit entendre M. Béroud,
19:06c'est de faire en sorte, enfin, d'écouter les Français.
19:08Stop à l'immigration.
19:10Et en termes de sécurité et de justice,
19:12on en parlera avec ce qui se passe avec l'eau pour Sépathie,
19:14et bien d'être suffisamment ferme pour dissuader
19:16les agresseurs potentiels d'agresser.
19:19– Un petit mot ?
19:21– Oui, un petit mot.
19:23Je trouve que c'est toujours un peu maintenant,
19:25de plus en plus, je dirais, au fond,
19:27à la fois daté et contre-productif
19:31de pointer maintenant la situation à chaque fois
19:35du conflit israélo-palestinien,
19:37quand on est en train, avec un présupposé
19:39qu'Israël est, je dirais,
19:43mais en difficulté,
19:47ou serait génocidaire du peuple palestinien,
19:51ce qui est évidemment totalement faux,
19:53quand on voit aussi maintenant ce qu'on est en train d'apprendre
19:55du régime syrien,
19:57dont tout le monde connaissait,
19:59au sommet de l'État, au moins,
20:01la réalité et la cruauté,
20:03mais on n'a jamais entendu
20:05le collectif Stop Génocide
20:07à Homs ou à Alep,
20:09ou un amphithéâtre
20:11qui s'appelait Alep, ville martyr,
20:13parce que, tout simplement,
20:15quand des musulmans massacrent des musulmans,
20:17c'est l'indifférence.
20:19– Régis,
20:21on va faire votre coup de gueule dans un instant,
20:24mais nous avons notre gagnant,
20:26le gagnant à notre grand jeu Sud Radio,
20:28le grand sapin de Noël Sud Radio,
20:30c'est maintenant,
20:32et nous avons Daniel,
20:34qui est en ligne avec nous,
20:36vous êtes notre gagnant ce matin,
20:38bonjour Daniel. – Oui, bonjour.
20:40– Bonjour, alors le sapin est prêt,
20:42la bûche est achetée ?
20:44– Oui, non, pas la bûche encore,
20:46mais le sapin il est prêt.
20:48– Vous avez des enfants, des petits-enfants ?
20:50– Trois enfants et un petit-enfant.
20:52– Pour ouvrir votre cadeau,
20:54c'est une tablette tactile,
20:56offerte par la Confédération des Buralistes,
20:58une magnifique tablette,
21:00qui est un complément,
21:02évidemment,
21:04du téléphone aujourd'hui,
21:06qui vous permet de travailler,
21:08de jouer et de l'emporter partout.
21:10Vous aviez déjà une tablette ?
21:12– Non, j'ai un ordinateur,
21:14mais pas de tablette.
21:16– Vous allez garder ou l'offrir à un de vos enfants ?
21:18– Je pense que je vais le garder.
21:20– Vous avez bien raison, tout le monde fait ça,
21:22je vous fais une petite confidence,
21:24personne ne nous entend, mais à chaque fois que je pose la question,
21:26les gens gardent les cadeaux pour eux,
21:28et c'est très bien.
21:30Profitez bien de votre nouveau cadeau,
21:32et vous pourrez même regarder
21:34la chaîne YouTube de Sud Radio en direct.
21:36Bravo et merci.
21:38Merci de votre fidélité, Daniel,
21:40à Sud Radio.
21:42– Merci beaucoup, parce que je suis un fan de Sud Radio,
21:44surtout Brigitte Lahi.
21:46– Très bien, on lui transmettra.
21:48François Bayrou aussi, il aime beaucoup.
21:50Allez, on se retrouve dans un instant avec vous, à tout de suite.
21:52– Sud Radio.
21:54– Parlons vrai.
21:56– Le 10h midi,
21:58mettez-vous d'accord,
22:00Valérie Expert.
22:02– Et nous sommes ensemble avec vous sur Sud Radio.
22:04Alors Régis, votre coup de gueule ?
22:06– C'est un coup de gueule
22:08sur la presse,
22:10enfin les médias français.
22:12Vous savez, tous les matins, je regarde un agglomérateur,
22:14c'est comme ça qu'on appelle,
22:16je fais un panorama de la presse
22:18et je constate que les journalistes français,
22:20les journaux français,
22:22les médias français,
22:24continuent à parler des États-Unis
22:26comme si l'élection présidentielle
22:28du début du mois de novembre n'avait pas eu lieu.
22:30Trump fait ceci,
22:32Trump est un méchant,
22:34il mange les petits-enfants, etc.
22:36Et ça continue, ça continue, ça continue,
22:38alors qu'il faudrait peut-être prendre acte
22:40de ce qui s'est produit.
22:42Ce n'est pas ma tasse de thé,
22:44mais il a gagné très largement
22:46l'élection présidentielle,
22:48il a le Sénat,
22:50il a gagné la Chambre des représentants,
22:52il a la Cour suprême,
22:54je pense qu'il serait temps
22:56de se mettre à jour.
22:58Et cette façon très provinciale,
23:00finalement,
23:02de continuer dans une espèce
23:04d'approche semi-woke,
23:06voilà,
23:08libération se signale,
23:10ouest France, n'en parlons pas,
23:12je trouve ça un petit peu stupide.
23:14Prenons acte
23:16de la situation,
23:18et essayons de réfléchir
23:20à ce qui va se passer après le 20 janvier,
23:22plutôt que de continuer
23:24une campagne, bientôt on va avoir
23:26de nouveau Kamala Harris en première page
23:28des journaux, c'est pas sérieux.
23:30Oui, oui, oui.
23:32Rapidement, parce qu'il faut qu'on avance
23:34dans nos débats.
23:36En fait, en réalité, sans le dire,
23:38au fond, la presse, en particulier américaine,
23:40est en train de reconnaître le rôle
23:42nouveau de Trump. J'en vois pour preuve
23:44la différence entre les deux couvertures
23:46du Times, celle de 2016
23:48représentée comme étant une sorte de clown,
23:50joker, qui fait peur,
23:52et celle de la photo, qui est magnifique.
23:54Et donc, de ce point de vue-là,
23:56c'est une manière de montrer qu'il n'y a pas le même regard.
23:58Samuel, à fond ?
24:00Oui, vous savez, juste après la victoire de Donald Trump,
24:02ceux qui ne l'avaient pas vu venir
24:04ont commencé à accuser les réseaux sociaux,
24:06les podcasts, en gros, les médias alternatifs,
24:08comme les nouveaux médias qui se créent. En France,
24:10on a Sud Radio, Frontière,
24:12on a Ligne droite, bref,
24:14plein de médias qui se développent.
24:16Et qu'ils n'avaient pas vu venir ça.
24:18Eh bien, j'ai envie de dire à ces gens,
24:20vous n'aviez pas compris à l'époque,
24:22et pourtant, vous avez encore un comportement
24:24de journaliste militant, c'était le cas aux Etats-Unis,
24:26mais c'est le cas aussi en France, journaliste militant,
24:28et c'est dommageable pour les Français, puisque
24:30au moment où ils pourraient avoir utilisé
24:32les caractères qui sont à leur disposition
24:34pour décrire ce qui se passe vraiment aux Etats-Unis,
24:36pour, comme le disait l'instaurégiste de Castelnau,
24:38parler du fait qu'il a à la fois
24:40la chambre de représentants, le Sénat, le cours suprême,
24:42qu'est-ce que ça implique, etc.
24:44Donner des informations, eh bien, il tire à bout les rouges
24:46bêtement sur Donald Trump, ça ne nous mènera pas
24:48bien loin, et à mon avis, justement,
24:50les Français qui souhaitent avoir de l'information
24:52continueront à aller vers d'autres médias que ceux
24:54qui agissent aussi bêtement. – Et puis, il n'y a qu'à voir
24:56si on revient à Notre-Dame,
24:58à la façon dont il a été
25:00reçu, regardé,
25:02les regards
25:04– Sans parler du mini-sommet
25:06sur l'Ukraine qui s'est fait analyser
25:08et où on s'est dit beaucoup de choses en 30 minutes.
25:10– Oui, absolument.
25:12Samuel, rapidement, coup de gueule.
25:14– Oui, j'ai un coup de gueule
25:16en mode signal d'alerte sur
25:18le retour possible de djihadistes en France.
25:20Avec Damoclès, le média
25:22que j'ai créé il y a quelques années, nous avions été
25:24les premiers à mobiliser les Français contre le retour
25:26de djihadistes en France, fin 2017,
25:28début 2018. On était dans
25:30une situation de déni complet,
25:32avec des personnes qui nous expliquaient que
25:34les individus qui s'étaient rendus
25:36en Syrie ou en Irak, pouvaient rentrer
25:38tranquillement en France, que ce soit des hommes ou des femmes,
25:40et qu'en fait, on allait, je cite, les déradicaliser.
25:42On a vu qu'en fait, c'était
25:44absolument pas possible, et les personnes
25:46qui étaient les plus obstinées dans ce délire,
25:48dans ce mensonge, commencent à en revenir.
25:50Je rappelle quand même qu'avec ce qui
25:52vient de se passer en Syrie, on a malheureusement
25:54des chances que des djihadistes sur place,
25:56donc qui ont participé à la guerre,
25:58ou des personnes qui étaient dans les camps,
26:00notamment d'Ahol, soient
26:02libérés de ces camps, et choisissent,
26:04décident de revenir en France.
26:06Donc, je rappelle également
26:08que parmi les djihadistes qui sont
26:10en Irak et en Syrie, il y en a qui ont touché des allocations
26:12pendant des années.
26:14Le grand reporter David Thompson
26:16avait dénoncé dans son livre
26:18le fait que des consulats, à l'époque,
26:202007-2018, avaient aidé des djihadistes français
26:22à rentrer en France. Je rappelle
26:24également qu'il y avait des avocats de djihadistes
26:26qui, pour faire rentrer des femmes,
26:28à l'époque, ne parlaient pas
26:30de femmes djihadistes, mais de mamans, qu'ils prononçaient bêtement
26:32« momans ». Je ne citerai pas cet avocat pour ne pas
26:34lui faire de publicité. Je rappelle également
26:36qu'il y a un avocat qui a parlé de la djihadiste
26:38Émilie Konick. Son avocat parle d'elle
26:40en disant qu'elle est l'incarnation de la mère Courage,
26:42une femme djihadiste.
26:44Je rappelle également que le procureur
26:46de Paris, François Moulins, à l'époque,
26:48l'a reconnu.
26:50« Il faut se départir de toute naïveté.
26:52Je n'ai pas perçu, véritablement,
26:54de regret dans ce que j'ai entendu. Nous sommes
26:56face à des gens qui sont davantage déçus
26:58que repentis. Il faut faire attention. Nous allons être
27:00confrontés à des mineurs ou des femmes qui ont été
27:02souvent formés au maniement
27:04des armes. Donc, il y a un vrai risque
27:06à ce qu'on ait de nouveaux djihadistes qui reviennent
27:08en France. Et si on est à nouveau dans le déni,
27:10comme c'était le cas fin 2017-2018,
27:12on pourrait avoir des gens qui ont pris
27:14à l'époque la route des migrants et qui ont,
27:16notamment pour certains, commis l'attentat du Bataclan.
27:18Donc, il faut faire très attention à ça.
27:20Est-ce qu'il sera décidé vis-à-vis de ces personnes qui sont
27:22sur place ou qui voudront rentrer en France ?
27:24Oui, c'est sûr que c'est
27:26une interrogation
27:28qui est présente
27:30sur ce que vont devenir ces djihadistes
27:32pour l'instant.
27:34Très peu condamnés, en plus, quand ils reviennent en France. Les premiers qui sont
27:36arrivés en France, en mars ou en août, on parlait très bien.
27:38On leur a fait caresser des hamsters, on leur a fait des massages
27:40en essayant de les déradicaliser
27:42ainsi. Et ils prenaient des peines qui étaient ridicules
27:44et qui étaient souvent faute de preuve,
27:46inférieures à 10 ans de prison, alors qu'on parle de gens
27:48qui ont décapité, qui ont formé
27:50des enfants à tuer, à porter la
27:52machnikov. Et je ne vous parle pas du tout
27:54de la propagande djihadiste en ligne où on voit
27:56très bien ce qu'ils font faire aux femmes, aux
27:58enfants et aux hommes là-bas.
28:00Une petite info, emprisonné au Danemark,
28:02Paul Watson, le défenseur des baleines, pourrait être
28:04libéré dans les prochaines heures.
28:06Ce serait plutôt une
28:08bonne nouvelle. Mais je ne connais pas
28:10tout le sujet, mais c'est plutôt une
28:12bonne nouvelle. Parlons de François Bayrou.
28:14La polémique du jour,
28:16c'est,
28:18ou d'hier plutôt, c'est
28:20François Bayrou qui a décidé
28:22de se rendre au conseil municipal de Pau,
28:24en falconne, aller-retour, 12 000 euros,
28:26donc on va même dire, vous êtes populiste
28:28et tout, mais bon, c'est quand même 12 000 euros,
28:30bah pardon ! Non, vous n'êtes pas d'accord ?
28:32Michael, vous faites l'amour ?
28:34– C'est le Premier ministre,
28:36c'est normal.
28:38– Il peut aussi aller au marché de Noël
28:40de Strasbourg en falconne.
28:42– Il pourrait prendre le 42 avec une correspondance.
28:44– Est-ce qu'il était obligé d'aller
28:46à Pau hier ? C'est la question.
28:48– Peut-être que là, on peut discuter
28:50sur l'opportunité d'aller à Pau,
28:52mais en réalité, il est aussi Premier ministre de la France.
28:54– Mais est-ce qu'il
28:56utilise les moyens de la France
28:58pour aller ?
29:00– Tout le monde,
29:02je veux dire, c'est une coutume
29:04que tout le monde a utilisée.
29:06À chaque fois, on pose la question.
29:08Au fond, c'est pas ça qui énerve les gens, vraiment.
29:10– Si, ça les énerve, parce qu'on leur demande des efforts
29:12et on voit quelqu'un qui prend un avion
29:14pour faire un aller-retour.
29:16Il fait ça pour son propre plaisir.
29:18– Pourquoi il est allé à Pau ?
29:20– D'abord parce qu'il est élu.
29:22Il est maire de Clameau, il a un conseil municipal.
29:24– Enfin, il est Premier ministre de la France,
29:26il est pas...
29:28– Je vais vous dire une chose, c'est pas anodin
29:30d'avoir comme pensée,
29:32on va faire un pas de côté par rapport
29:34à tout ce qu'il est bon ton de dire depuis deux jours
29:36sur sa présence à Pau, je pense que
29:38c'est pas anodin d'envoyer une pensée
29:40aussi à ces territoires qui
29:42se sont enflammés depuis le début de la présidence Macron.
29:44Le projet de François Bayrou,
29:46c'est de faire le droit d'inventaire du macronisme.
29:48La révolte matricielle
29:50qui a mis en arrêt
29:52le quinquennat Macron,
29:54ce sont les gilets jaunes.
29:56Ce qu'on a caché,
29:58en tout cas dérobé partiellement
30:00à la connaissance publique,
30:02ce sont les cahiers d'oléances qui sont enfermés
30:04dans les archives départementales.
30:06Donc de ce point de vue-là, il envoie un message en disant,
30:08comme il l'a dit dès sa nomination,
30:10réconciliation.
30:12C'est un objectif politique.
30:14En fait, c'est pas comme s'il n'avait rien d'autre à faire.
30:16Il a un gouvernement à créer
30:18et il y a une catastrophe inédite à Mayotte.
30:20Franchement, c'est deux heures dans la journée,
30:22le ministre de l'Intérieur
30:24et tous les services de l'État sont mobilisés à Mayotte.
30:26Est-ce que
30:28aller voir patauger
30:30un Premier ministre
30:32dans les débris de Mayotte
30:34apporterait plus
30:36au règlement de la situation de Mayotte ?
30:38Non. Qu'il y aille dans quelques temps
30:40pour vérifier dans quelle mesure les politiques publiques
30:42et les moyens qui ont été déployés
30:44ont leur efficacité, c'est normal.
30:46Mais imaginez, demandez,
30:48il y serait allé, je ne le défends pas particulièrement
30:50personnellement en Bayrou,
30:52mais parfois il faut arrêter de dire qu'on a des polémiques
30:54ou des polémiques, il y serait allé tout de suite,
30:56qu'est-ce qu'on n'aurait pas dit ? Politique compassionnelle,
30:58instrumentalisation...
31:00Moi je comprends ce que vous dites,
31:02Alex Darmon.
31:04Je comprends ce que vous dites,
31:06Michael, après, d'abord il y a deux choses.
31:08Il faut savoir que François Bayrou, c'est un fervent défenseur
31:10du cumul des mandats.
31:12Et il a raison.
31:14Mais il envoie aussi un message en disant
31:16il faut rester connecté, moi je vais au conseil municipal,
31:18je veux rester connecté avec les territoires.
31:20Là on dit depuis des années, depuis des mois
31:22que les élus locaux, les ministres
31:24ne sont plus du tout connectés avec la population.
31:26Ça c'est le premier point. Moi ce qui me gêne,
31:28le fait qu'il aille au conseil municipal
31:30en Falcon, en vrai,
31:32je m'en fous un petit peu, je suis un peu d'accord,
31:34c'est le Premier ministre de la France, on ne va pas lui faire prendre le train,
31:36pas de cinq heures, pour aller à Pau, c'est loin en plus,
31:38pour arriver au conseil municipal.
31:40Ce qui me gêne, c'est le symbole que ça envoie,
31:42mais tant sur le fait de la catastrophe
31:44qui se passe à Mayotte, que sur le fait qu'en même temps
31:46le Président de la République tient un conseil
31:48de défense pour parler, je ne sais pas si c'est un conseil de défense
31:50ou un conseil de sécurité, pour parler de la situation
31:52à Mayotte. C'est-à-dire qu'en fait, déjà ça installe
31:54un climat d'hostilité
31:56et de concurrence
31:58entre les deux que je trouve très mauvais,
32:00en réalité. C'est-à-dire qu'au même moment où vous avez
32:02François Bayrou à son conseil municipal,
32:04un nouveau, récent Premier ministre
32:06nommé, et dans le même temps
32:08vous avez le Président de la République qui tient
32:10sur une catastrophe qui est considérable, ce qui se passe à Mayotte.
32:12C'est considérable qu'il tient
32:14un conseil de sécurité pour en parler.
32:16Et on a l'impression que là, effectivement, le Premier ministre,
32:18d'une certaine manière, il est complètement déconnecté
32:20avec ce qui se passe pour le pays, en règle générale.
32:22C'est plus ça.
32:24On va marquer une pause et puis on va continuer ce débat.
32:26Mais la réaction de nos auditeurs, c'est
32:2812 000 euros pour un conseil municipal,
32:30soit plus d'un an de minimations sociaux.
32:32Pognon de dingue !
32:34C'est la réaction. On demande des efforts
32:36aux Français, et même si
32:38évidemment il y a le faste de l'État,
32:40évidemment qu'il y a droit,
32:42d'une certaine manière, à la question,
32:44l'affichage est quand même celui-là.
32:46On y revient dans un instant.
32:48Sud Radio. Parlons vrai.
32:50Sud Radio.
32:52Le 10h midi,
32:54mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
32:56On est ensemble
32:58avec vous sur Sud Radio.
33:00Nous présentions le premier acte
33:02de François Bayrou,
33:04hier, qui s'est rendu au conseil
33:06municipal de Pau,
33:08alors que la situation est quand même assez compliquée
33:10à Mayotte. J'entends ce que vous dites,
33:12que ça ne changeait pas grand-chose,
33:14qu'il reste à Paris. Néanmoins,
33:16la vie politique est faite de symboles,
33:18et ce qu'on a vu hier ne réjouit
33:20pas non plus totalement les Français.
33:22Régis de Castelnau.
33:24Écoutez,
33:26moi je suis partisan du
33:28cumul des mandats,
33:30j'ai une certaine expérience de la décentralisation,
33:32et donc le fait que,
33:34bon, ça me gêne un peu qu'un ministre
33:36qui ne doit dépendre que de l'exécutif
33:38dépende également d'un
33:40conseil municipal, par exemple, et puis
33:42d'être maire. De Gaulle y était opposé.
33:44Mais sinon,
33:46pour les mandats de député-maire,
33:48etc., de sénateur-maire, je suis partisan.
33:50Parce que ça permet d'avoir une expérience.
33:52Là, en l'occurrence, c'est pas
33:54tellement le problème de Mayotte,
33:56c'est le problème de la France. Voilà
33:58quelqu'un qui, après une opération
34:00dont on a eu connaissance,
34:02où il a imposé
34:04le choix
34:06à Emmanuel Macron de sa candidature
34:08comme Premier ministre,
34:10c'est, si vous voulez, un hibernatus
34:12du même calibre, ils ont le même âge
34:14que Barnier, qui arrive
34:16et qui doit constituer un gouvernement
34:18après six mois de crise.
34:20Six mois de crise, on ne sait pas
34:22où est-ce qu'on va. On est dans une situation
34:24financière difficile,
34:26une situation économique très difficile.
34:28Première chose qu'il fait,
34:30il va régler ses problèmes à peau.
34:32Ça ne pouvait pas attendre. Il ne pouvait pas demander
34:34à un de ses adjoints de faire le boulot.
34:36Et de...
34:38Parce que la dimension
34:40symbolique, elle est très très forte.
34:42D'abord, c'est du bérou tout pur.
34:44Il s'est toujours permis ce genre de choses.
34:46Absence de vergogne totale.
34:48Mais là,
34:50en la circonstance, il dit
34:52« Ah, j'ai mes priorités, je veux bien ! »
34:54Il veut réconcilier, d'accord.
34:56Il veut reparler
34:58et retravailler avec les territoires, c'est très bien.
35:00Mais, priorité des priorités,
35:02un gouvernement !
35:04Bon sang de bonsoir.
35:06– D'abord, Samuel.
35:08– Sur François Birou, qui se déplace
35:10à peau. Premièrement,
35:12je comprends chez les auditeurs de Sud Radio
35:14ceux qui sont choqués par les 12 000 euros, puisque
35:16on peut se dire qu'il est normal que le gouvernement
35:18puisse se déplacer rapidement.
35:20Je ne pense pour l'instant que le Premier ministre.
35:22Mais, à force d'avoir demandé aux Français
35:24des efforts, des efforts, des efforts, alors que l'État
35:26est extrêmement mal géré depuis des décennies
35:28et qu'on gaspille les impôts
35:30des Français, il est normal que maintenant,
35:32à chaque fois qu'on parle de l'argent de la publique dépensée,
35:34eh bien, ça en énerve beaucoup. En plus, on voit
35:36la baisse du pouvoir d'achat, l'inflation
35:38et toutes les conséquences que ça a sur la vie des Français.
35:40Ensuite, il y a quelque chose qu'on n'a pas dit encore.
35:42C'est que, quand François Birou
35:44se déplace à peau,
35:46il fait un choix en termes de priorisation.
35:48C'est-à-dire qu'il se considère, même si
35:50ça ne peut prendre que quelques heures,
35:52chaque heure, à mon avis, quand on est Premier ministre,
35:54compte, et il fait le choix
35:56de se dire, alors que
35:58on a la crise à Mayotte, qu'il n'y a pas
36:00de gouvernement, qu'on va devoir trouver un budget,
36:02qu'il y a tous les problèmes que connaissent les Français sur la santé,
36:04donc avec la désertification médicale,
36:06les difficultés à trouver des médecins,
36:08le pouvoir d'achat, l'insécurité,
36:10l'immigration, etc. Je ne fais pas tous les sujets. Le logement
36:12également. Eh bien, il décide
36:14d'aller à peau. Plutôt que de passer
36:16un maximum de temps à former un gouvernement
36:18pour trouver des solutions et avoir des résultats.
36:20Et en plus, pour terminer,
36:22ça veut dire aussi
36:24qu'est-ce qu'il fait ? Est-ce qu'il a peur de perdre
36:26son poste de Premier ministre très prochainement ?
36:28Et donc, de se rendre à peau ?
36:30Est-ce qu'il sera à peau ?
36:32Est-ce qu'il sera à peau pour garder
36:34son poste de maire
36:36durablement ? Il pourrait très bien dire,
36:38écoutez, maintenant, je passe à un autre stade,
36:40c'est pas vilain, il a été maire pendant longtemps,
36:42et il est Premier ministre.
36:44Juste pour terminer, le problème de déconnexion,
36:46le cumul des mandats, on peut en parler,
36:48mais le problème de déconnexion aujourd'hui entre les élus,
36:50le Parlement, le gouvernement et le peuple,
36:52c'est surtout qu'avec le mode scrutin actuel
36:54qu'on a, on a une déformation tout le tas
36:56de la représentation populaire, et on a
36:58des députés dont la
37:00pensée ne correspond pas du tout à ce que veulent les Français.
37:02Il est pour la proportionnelle.
37:04C'est le plus grand promoteur de la proportionnelle depuis très longtemps,
37:06donc on verra bien. Moi, je voudrais quand même
37:08remettre un petit peu les pendules à l'heure sur la réalité
37:10des choses. La première chose
37:12qu'a fait le nouveau Premier ministre,
37:14François Bayrou, nommé le samedi matin,
37:16il a reçu François Bengalo,
37:18il a reçu le directeur de la Banque de France,
37:20il a ensuite reçu Elbron Pivet,
37:22il a ensuite reçu Pierre Muscovici,
37:24il a ensuite reçu Gérard Allarcher.
37:26Le premier acte politique qu'il ait fait,
37:28c'est de recevoir Marine Le Pen et Jordan Bardella
37:30lundi matin.
37:32Voilà la réalité des choses.
37:34Après qu'il ait envoyé
37:36ce message, et
37:38il a passé un certain nombre de coups de fil pour
37:40composer son équipe gouvernementale,
37:42en tout cas, à parler à certains poids lourds
37:44pour leur dire, est-ce que tu serais
37:46d'accord pour me rejoindre, qui Bernard Cazeneuve
37:48ou Bertrand ou d'autres, à qui il a proposé.
37:50Il a proposé aussi à Pierre Muscovici qui a refusé
37:52le poste
37:54de ministre des Finances.
37:56Donc, le travail commence
37:58à être fait, il faut quand même regarder les choses dans la nuance.
38:00L'État
38:02est présent à Mayotte. Après, il a
38:04posé son acte politique,
38:06clairement, de dire, je reste
38:08connecté sur les territoires, parce que
38:10ce sont les territoires qui flambent.
38:12On a tous commenté, il y a 15 jours,
38:14les fractures françaises,
38:16cette étude qui montre le niveau de défiance
38:18des Français, des Français
38:20zone 5 Navigo...
38:22Mayotte est un département français.
38:24Et en plus, Mayotte est un département français,
38:26mais pas parce que François Bayrou n'y est pas, que l'État
38:28n'y est pas, que
38:30Emmanuel Macron qui a décidé...
38:32Vous savez bien que la politique est affaire de symboles.
38:34Le symbole,
38:36le symbole, c'est d'avoir envoyé les services de l'État
38:38à quoi ça aurait servi.
38:40C'est là où c'est important.
38:42A ce stade-là, ça ne sert à rien.
38:44Moi, je suis d'accord sur le fait qu'il travaille, François Bayrou,
38:46en même temps, même s'il est dans le Falcon et que ça dérange
38:48les Français.
38:50On n'est pas avec lui.
38:52Le temps qu'il passe au conseil municipal,
38:54il le passera.
38:56Il est en train de composer un gouvernement, il fait passer quand même des messages politiques.
38:58Il peut quand même aussi dire au revoir
39:00à sa ville, alors il n'a pas dû
39:02au revoir en l'occurrence pour en tout cas expliquer la situation.
39:04Mais ce que je veux dire par là, c'est que le symbole, il est important.
39:06Et c'est vrai que depuis qu'il a été nommé,
39:08depuis vendredi matin, tous les symboles
39:10ne sont pas vraiment au rendez-vous.
39:12Quand sa première prise de parole, il l'a fait à la sortie
39:14d'un... on ne sait pas où il est d'ailleurs...
39:16au commissariat au plan.
39:18Voilà, au commissariat au plan, sorti d'une voiture
39:20alors qu'il n'attend pas de la passation de pouvoir pour s'exprimer
39:22sur son poste de Premier ministre, ce n'est pas un très bon message.
39:24Quand le lendemain, il est avec Bruno Retailleau
39:26et avec tous les ministres sur scène et qu'il part
39:28en plein milieu de la prise de parole du ministre de l'Intérieur
39:30sur les consignes, sur les informations
39:32qui sont données,
39:34ce n'est pas un très bon symbole non plus.
39:36Donc en fait, il enchaîne, là, ce qu'il fait hier à Pau.
39:38Encore une fois, qu'il y aille, moi ça ne me choque pas.
39:40Quand on est un partisan du cumul des mandats,
39:42en plus, on va envoyer un message, ça ne me choque pas.
39:44Mais qu'il le fasse en même temps
39:46que le Conseil de sécurité ou de défense
39:48tenu par le sein de la République, c'est un mauvais symbole aussi.
39:50En fait, l'enchaînement
39:52de ces actes politiques ne sont pas les bons.
39:54Et on sent qu'il a un agenda personnel.
39:56– Mais surtout, parce que vous l'interprétez
39:58comme il veut mettre en avant
40:00les fractures françaises.
40:02Moi, je suis un des premiers ici à parler systématiquement des Gilets jaunes.
40:04J'ai été révolté pendant la période des Gilets jaunes
40:06à voir beaucoup de gens, y compris à droite,
40:08qui ne comprenaient pas ce qui se passait dans le pays
40:10avec la révolte de tant de Français.
40:12Moi, je n'interprète pas comme ça le déplacement à Pau.
40:14Pour moi, c'est juste François Bayrou
40:16qui ne veut pas perdre Pau
40:18et qui ne se rend pas compte qu'il est dans un autre rôle
40:20et qu'il doit passer tout son temps,
40:22pardon François, mais tu as accepté le job.
40:24Maintenant, tu vas passer tout ton temps
40:26à être Premier ministre et à trouver des résultats pour les Français.
40:28Je comprends que quand tu es maire de Pau,
40:30tu dois t'occuper de cette ville,
40:3277 000 habitants, 200 000 éclats glos,
40:34qu'il y a des choses à faire.
40:36Je ne dis pas qu'il n'y a rien à faire,
40:38mais il y a d'autres personnes sur place.
40:40Effectivement, on a parlé des adjoints,
40:42pour s'occuper de la ville.
40:44Et maintenant, il doit passer tout son temps à faire ça.
40:46– Pour moi, la seule chose que l'on attend maintenant
40:48de François Bayrou, c'est de réussir à faire passer le budget.
40:50Le reste ne sont que des broutilles.
40:52– Il doit composer un gouvernement,
40:54avant Régis.
40:56– Il aura forcément composé un gouvernement.
40:58– Moi, je dis ce que j'avais à dire.
41:00Ce que disaient…
41:02comment dire…
41:04– Samuel…
41:06– Parce que le gang d'Armond,
41:08je mélange les prénoms.
41:10– Alex d'Armond.
41:12– Alex ! Alex !
41:14Mickaël et Alex.
41:16Ce qu'il disait est parfaitement juste.
41:18C'est le moment.
41:20– C'est ça.
41:22– C'est le moment.
41:24C'est le moment choisi.
41:26Avec l'image horrible,
41:28où il plante…
41:30– Retaillot.
41:32– Alors, le problème,
41:34il n'a rien à faire à Mayotte.
41:36Je connais très bien Mayotte,
41:38j'y ai été de très nombreuses fois.
41:40Ce qui est arrivé,
41:42d'abord, il y a un phénomène naturel
41:44très inattendu,
41:46parce que ce n'est pas l'endroit,
41:48vous vous rappelez Valérie,
41:50les émissions à partir de La Réunion,
41:52sous un cyclone.
41:54Non, c'est un événement extraordinaire
41:58qui s'est produit, terrible.
42:00Et puis, ça c'est la première raison,
42:02mais il y a une défaillance
42:04de l'État qui est ancienne.
42:06Je ne sais pas si on aura le temps
42:08d'en parler.
42:10On n'a pas besoin de lui
42:12sur le territoire.
42:14Le ministre de l'Intérieur y va.
42:16On essaie de mettre en place
42:18il n'y a plus de possibilité
42:20de faire atterrir des avions
42:22autres que des avions militaires,
42:24des C-130, parce que la tour de contrôle
42:26a été détruite.
42:28Donc non, ce n'est pas la peine
42:30qu'il aille là-bas, parce qu'en plus
42:32c'est loin, il faut passer par La Réunion,
42:34remonter. Non, simplement,
42:36c'était les images de son premier jour.
42:38Et moi, ce qui me frappe,
42:40c'est que c'est du Bérou tout pur.
42:42Il a tout le temps été
42:44dans cette désinvolture,
42:46dans cette image terrible,
42:48ridicule, où il jette son manteau
42:50à quelqu'un
42:52pour qu'il le lui range.
42:54Il a toujours été comme ça.
42:56Je pense que
42:58le rapport
43:00au pouvoir
43:02de l'État de ce personnage
43:04le disqualifie pour être
43:06Premier ministre.
43:08On verra la suite.
43:10On va parler de Mayotte
43:12dans un instant, justement.
43:14Un département français
43:16totalement ravagé
43:18par ce cyclone.
43:20On aperçoit les images
43:22qui sont désespérantes,
43:24de voir qu'il est pratiquement
43:26impossible même de faire un bilan,
43:28tellement les bidonvilles se sont effondrées
43:30et qu'il n'y a plus rien. On va y revenir
43:32dans un instant avec vous.
43:40Avec vous sur Sud Radio
43:42jusqu'à midi.
43:44On va parler de Mayotte, mais je voudrais qu'on parle
43:46également du procès Paty.
43:48Les réquisitions ont
43:50plus que surpris.
43:52C'est un euphémisme que de le dire.
43:54Des peines allant jusqu'à 16 ans
43:56de réclusion criminelle ont été requises
43:58lundi à l'encontre des 8 personnes
44:00jugées à Paris pour leur
44:02implication à des degrés
44:04divers. Il y a le père de la jeune
44:06femme
44:08de qui tout est parti,
44:10qui s'était plaint d'avoir été
44:12exclu de la classe.
44:14La peine la plus élevée a été requise
44:16à l'encontre du Russe d'origine
44:18tchétchène, Azine Epsir-Karnauf,
44:2023 ans, pour lequel
44:22l'accusation a demandé d'exclure la complicité
44:24d'assassinat terroriste et de
44:26retenir l'association de malfaiteurs
44:28terroristes. On a vu Maître Spiner
44:30s'indigner, celui qui défend
44:32la famille du petit garçon,
44:34le petit garçon de Samuel Paty
44:36et Michaela Paty, qui elle aussi
44:38était totalement désespérée
44:40puisqu'il risquait jusqu'à plus de 30 ans
44:42de prison. Alors ça,
44:44ce sont les réquisitions.
44:46Néanmoins,
44:48ils peuvent être condamnés beaucoup plus fortement.
44:50Peut-être, Régis, vous qui êtes l'homme
44:52de loi ce matin sur ce plateau.
44:54L'homme de loi, c'est moi
44:56qui vais devoir un peu ramer.
44:58Non, le
45:00problème, c'est que
45:02effectivement, ça c'est une des caractéristiques
45:04de notre justice,
45:06c'est le temps qu'elle prend.
45:08Et quand arrive
45:10l'audience
45:12et à ce moment-là,
45:14je dis,
45:16la tragédie
45:18Paty reste extrêmement présente
45:20mais la formidable émotion
45:22qui avait frappé notre pays, à juste titre,
45:24elle est déjà un petit peu atténuée.
45:26Ça, c'est ma première observation. Deuxième observation,
45:28c'est le parquet. Ce sont des
45:30réquisitions. Vous avez raison Valérie de
45:32souligner que
45:34ces réquisitions peuvent parfaitement
45:36ne pas être suivies par
45:38la juridiction, par les juges du siège.
45:40Et ce d'autant que
45:42moi je m'en méfie un peu.
45:44Je m'en méfie parce que quand je les ai vues,
45:46elles ne sont pas à l'échelle du drame,
45:48du drame national que ça a été.
45:50Et deuxièmement,
45:52le problème
45:54il est celui d'une approche
45:56peut-être des
45:58parquetiers de ces
46:00questions. Parce que,
46:02il ne faut pas oublier une chose, c'est que
46:04en France, le principe c'est
46:06la plume est serve, ça veut dire
46:08qu'on a les écritures, on est tenus,
46:10c'est hiérarchique, c'est le parquet,
46:12mais la parole est libre
46:14à l'audience.
46:16Donc le parquet requiert ce qu'il veut
46:18avec les arguments
46:20qu'il souhaite.
46:22Je pense que
46:24on a un peu
46:26ce phénomène d'une
46:28vision un peu irénique
46:30du terrorisme
46:32et des dangers de cet islamisme-là.
46:34Je pense que
46:36ce n'est pas une très bonne nouvelle
46:38que ces réquisitions. On va voir
46:40la décision finale.
46:42– Oui, Samuel Laffont,
46:44on peut l'interpréter aussi
46:46comme une prise
46:48de position politique.
46:50– Absolument, ça peut être un symbole de lâcheté.
46:52Vous savez, on aura le verdict normalement
46:54en fin de semaine. Et habituellement,
46:56les juges sont libres, absolument, comme il a été rappelé.
46:58Mais souvent, le parquet demande plus
47:00et après le juge dans les affaires plus courantes.
47:02Donc là, on peut espérer, en tout cas,
47:04moi j'espère à titre personnel que
47:06les condamnations soient supérieures à ce qu'est
47:08les réquisitions du parquet. Moi, ce qui me surprend
47:10dans ces réquisitions, c'est qu'on a l'impression
47:12que dans la requalification des faits,
47:14parce qu'il y a des faits qui ont été requalifiés,
47:16comme vous l'avez indiqué Valérie à l'instant,
47:18ça correspond un peu à ce qui se passe, malheureusement,
47:20tous les jours en France, avec des racailles
47:22qui agressent.
47:24Quand elles tuent, par exemple,
47:26on ne considère pas qu'elles ne devraient pas
47:28être condamnées pour meurtre, mais pour violence
47:30et entraîner la mort sans volonté de la donner.
47:32Vous avez des gens qui sont juste
47:34poursuivis pour des violences en réunion,
47:36des violences aggravées, donc avec
47:3810 ans de peine maximale et qui prennent 2-3 ans.
47:40On est toujours en deçà. Il y a soit la
47:42requalification, soit les condamnations
47:44qui sont vraiment en deçà de ce qu'il est possible
47:46de donner par le code pénal.
47:48Et j'ajoute également qu'on a un paragraphe
47:50qui nous explique dans la presse,
47:52personne ne dit qu'il souhaitait la mort de Samuel Paty,
47:54mais en allumant ainsi des milliers de mèches
47:56numériques, il savait que l'une d'elles
47:58mènerait à la violence djihadiste contre le professeur
48:00blasphémateur, entre guillemets blasphémateur.
48:02Moi j'ai envie de vous dire,
48:04mais ça correspond à la lapidation. C'est comme la lapidation,
48:06tout le monde lance une pierre, entre guillemets,
48:08pour punir, et puis hop, la personne
48:10finit par mourir. Non mais, toutes ces
48:12personnes qui sont co-responsables
48:14de l'assassinat de Samuel Paty
48:16doivent payer, et doivent payer lourdement.
48:18C'est non seulement une question de justice,
48:20mais c'est également une question de symbole pour notre pays.
48:22— Bien sûr. Alex Darmanin...
48:24— Valérie, vous avez...
48:26Excusez-moi, juste un mot, Valérie.
48:28Vous avez parlé, vous avez dit que c'était des réquisitions
48:30politiques. Non, non. En revanche,
48:32on peut se poser la question d'avoir...
48:34— Ils peuvent interpréter, de façon politique.
48:36— Si ce ne sont pas des réquisitions idéologiques.
48:38— Oui, vous avez raison.
48:40— Et malheureusement,
48:42dans la magistrature,
48:44il y a cette tendance
48:46qui est réelle. — Oui, vous avez raison
48:48de me corriger, c'était idéologique. Alex Darmanin.
48:50— Moi, je suis assez
48:52surpris, dans le mauvais sens,
48:54et choqué. En plus, on n'a appris que
48:56la jeune collégienne de qui tout est parti,
48:58parce que ça part de la collégienne aussi,
49:00qui a menti, a présenté ses excuses. Après, elle est venue témoigner
49:02pour son père, à la barre,
49:04Brahim Chinina,
49:06contre qui on a requis 10 ans de réclusion
49:08avec 2 tiers de la peine
49:10de sûreté.
49:12Et puis, pareil, le prédicateur
49:14derrière, qui avait fait cette vidéo Facebook,
49:16il faut se rappeler de tout ça. On ne rappelle pas l'effet,
49:18mais c'est un prof qui a été décapité.
49:20— Oui, bien sûr. — Mais c'est important de le dire.
49:22— Il y en a eu un deuxième,
49:24quelques années plus tard, et je crois qu'il faut le dire.
49:26Et le fait qu'on
49:28demande 10 et 12 ans de réclusion, criminels,
49:30honnêtement, on ne peut pas comprendre ça.
49:32On ne peut pas comprendre.
49:34Ce que vous vous dites, c'est que la justice n'est pas au niveau.
49:36Voilà, exactement. Que la justice n'est pas
49:38au niveau, que c'est pas assez expliqué.
49:40Et on comprend la colère
49:42de la famille de Samuel Paty, de l'avocat de Samuel Paty.
49:44Et on ne peut que s'aligner là-dessus. Maintenant,
49:46moi, honnêtement,
49:48pour avoir un peu suivi la justice ces dernières années,
49:50c'est rare que
49:52le parquet ne suive pas les recommandations.
49:54Voilà, donc je serais surpris
49:56de voir que
49:58les peines demandées
50:00ne soient pas suivies, qu'elles soient plus lourdes.
50:02Moi, j'y crois absolument pas. Donc il y aura sans doute appel.
50:04Il y aura encore la justice qui fera son travail.
50:06— Encore un autre procès. — Et puis les Français auront
50:08encore un peu plus le temps d'oublier ce qui s'est passé
50:10ce jour-là. Et c'est ça qui est
50:12terrible, en réalité. Voilà. — Parce qu'ils ont été
50:14vraiment les instruments
50:16de ce qui s'est passé
50:18pour Samuel Paty et Michael Darman.
50:20— En fait, c'est un pas de vague judiciaire.
50:22— Oui, mais sauf que ça fait des vagues.
50:24— Ça en fait, bien entendu. Mais de la part
50:26de l'institution. De la part de...
50:28— Mais c'est quoi ? C'est de la soumission ?
50:30— C'est de la peur.
50:32C'est de la peur, tout simplement.
50:34— La peur de quoi ? De qui ? — La peur
50:36d'avoir des représailles. La peur
50:38effectivement d'une forme de pression
50:40non-dite,
50:42dépassante,
50:44de créer des tensions,
50:46de créer du clivage,
50:48toute cette espèce de prudence
50:50qui aujourd'hui
50:52se transforme en nuance
50:54et qui en réalité ne naît
50:56qu'au fond de la démission
50:58vis-à-vis de
51:00ce que les Français ressentent,
51:02ce que l'opinion ou le corps
51:04social peut ressentir face à un événement
51:06majeur qui a traumatisé
51:08la communauté nationale.
51:10— Je suis tout à fait d'accord avec ce qui vient d'être dit.
51:12Je me l'étais marqué, d'ailleurs.
51:14Quand on est au sujet, pas de vague. C'est vraiment l'expression, à mon avis,
51:16qui doit revenir
51:18largement dans la presse
51:20dans les jours qui viennent. C'est qu'il y a un pas de vague
51:22où effectivement,
51:24c'est de la lâcheté qui est transformée petit à petit
51:26en nuance. Et en fait, on a une justice
51:28qui n'est pas du tout au niveau. Mais vous savez, c'est pareil.
51:30Malheureusement, dans les actes du quotidien,
51:32où quand on a des délinquants multi-récidivistes,
51:34des criminels, des violeurs
51:36qui ont des peines minimales, parce qu'on se dit
51:38que finalement, peut-être qu'ils vont pouvoir se réinsérer,
51:40que ça va bien se passer. Il faut quand même s'occuper
51:42de... — Oui, ils n'avaient pas tout à fait conscience
51:44de ce qu'ils faisaient. — Oui, voilà. C'est pas vraiment leur faute.
51:46Mais au bout d'un moment, les Français en ont assez.
51:48Cette justice-là, non seulement elle ne protège pas les victimes,
51:50elle a plutôt tendance à protéger...
51:52Je fais un peu un raccourci, mais c'est la réalité. C'est ce que disent
51:54les Français. À protéger les délinquants, les criminels
51:56plutôt que les victimes. Et en plus de ça,
51:58les peines, ce qu'on oublie tout le temps de dire,
52:00c'est que les peines doivent être dissuasives.
52:02Si vous avez une justice qui est extrêmement lente,
52:04comme l'a souligné Régis de Castanot tout à l'heure,
52:06qui est extrêmement lente et qui en plus,
52:08à la fin, propose des peines
52:10qui sont ridicules, eh bien le voleur...
52:12Ça a été prouvé, ça. Le voleur,
52:14le tueur, le violeur,
52:16ils font un calcul simple. Eh bien,
52:18je me fais plaisir, entre guillemets,
52:20et derrière, j'ai rien à craindre, parce que
52:22de toute manière, j'aurai des peines
52:24de prison ridicules, des petites amendes
52:26que je paierai pas, j'aurai des remises
52:28de peines, et en fait, je serai libre.
52:30A suivre,
52:32on attend effectivement
52:34ce que sera le
52:36verdict,
52:38ce sera d'ici la fin de la
52:40semaine. On apprend que François Bayrou
52:42prononcera sa déclaration de politique générale devant le Parlement
52:44le 14 janvier.
52:46Donc cet après-midi, il va répondre aux questions
52:48d'actualité.
52:50Qu'est-ce qu'il y a, Régis ?
52:52C'est loin.
52:54Il n'y a pas le feu au lac !
52:56C'est loin.
52:58C'est loin, oui.
53:00Il se donne un mois pour reconstituer son gouvernement.
53:02C'est bien.
53:04Non, il peut avoir le gouvernement avant.
53:06Peut-être qu'il fera
53:08un discours de politique générale axé sur le budget
53:10uniquement pour dire qu'il faut
53:12voter la loi en accéléré aussi. C'est possible, non ?
53:14Mais ça semble loin, quand même,
53:16le 14 janvier. Oui, ça semble un peu loin.
53:18Il y a les fêtes et la galette des rois.
53:20Après, généralement, la trêve
53:22des confiseurs, elle dure aussi peut-être un petit peu
53:24jusqu'au 20 janvier, et les travaux
53:26parlementaires ne reprennent pas avant le 20 ou 25 janvier.
53:28Donc peut-être qu'il va avancer.
53:30C'est la rentrée parlementaire, effectivement.
53:32C'est le jour de la rentrée parlementaire, donc c'est
53:34l'agenda du Parlement. Il faudra juste espérer
53:36que ce soit vraiment un discours de politique générale
53:38et non pas un discours général sur la politique.
53:40Et une petite session extraordinaire, tiens.
53:42Parce que ce qu'il a dit à Pau hier,
53:44juste pour revenir,
53:46il n'y voyait pas de l'acharnement, c'était quand même une indigence
53:48totale. Je veux dire, de rappeler
53:50la situation de
53:52Mayotte, on a les chaînes d'infos qui sont là pour le
53:54faire. Comme j'ai pu le lire sur certains tweets,
53:56de rappeler ce qui s'est passé. Il n'avait peut-être
53:58pas besoin, on n'avait pas besoin de lui pour dire ça.
54:00Oui, c'est la parole politique.
54:02Pour le coup, là, vous étiez attaché au symbole.
54:04La parole, une fois de plus,
54:06que n'aurait-on dit s'il n'y avait pas eu
54:08un mot sur Mayotte ? Non, non, mais quelque chose
54:10un peu plus fort et d'un peu plus pertinent,
54:12on va dire. On verra
54:14bien s'il est capable de tirer les sons
54:16des politiques publiques qui ont
54:18fait de Mayotte le quart France,
54:20le territoire, le quart monde de la France.
54:22C'est ce qu'il faut dire
54:24de Mayotte aujourd'hui. Et donc, le militant
54:26écologiste Paul Watson,
54:28détenu au Danemark,
54:30va être libéré.
54:32C'est ce qu'a annoncé l'ONG
54:34Sea Shepherd.
54:36L'île de Danemark a décidé de ne pas l'extrader
54:38vers le Japon. Donc, il est libre,
54:40Paul Watson. Merci à vous.
54:42Merci. Et on se retrouve
54:44demain. Je ne sais pas pourquoi, je croyais qu'on était
54:46vendredi. Non, demain. Pas encore.
54:48Bonne journée.
54:52Cécile de Ménibus, je vous souhaite de joyeuses fêtes
54:54avec Sudrata.