Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00:00Bonsoir à tous, c'est 10h20, heure 59, bienvenue sur CNews, le Président de la République va s'exprimer dans une seconde.
00:00:06Elisabeth Lévy et Lodi Uchard sont là pour décrypter ce que dira le Président de la République.
00:00:10Paul Melun, Gilles-William Golnadel, Louis de Raguenel, c'est imminent, c'est dans combien de secondes ?
00:00:17C'est dans dix secondes, donc c'est maintenant, nous écoutons et nous parlons ensemble après.
00:00:30Française, Français, mes chers compatriotes, je m'adresse à vous ce soir en raison de la situation internationale
00:00:43et de ses conséquences pour notre pays et pour l'Europe, et cela après plusieurs semaines d'actions diplomatiques.
00:00:51Vous êtes en effet, je le sais, légitimement inquiets devant les événements historiques en cours qui bouleversent l'ordre mondial.
00:00:59La guerre en Ukraine, qui a entraîné près d'un million de morts et de blessés, continue avec la même intensité.
00:01:06Les États-Unis d'Amérique, notre allié, ont changé leur position sur cette guerre, soutiennent moins l'Ukraine et laissent planer le doute sur la suite.
00:01:15Dans le même temps, les mêmes États-Unis d'Amérique entendent imposer des tarifs douaniers aux produits venant d'Europe.
00:01:23Enfin, le monde continue d'être sans cesse plus brutal, et la menace terroriste ne faiblit pas.
00:01:30Au total, notre prospérité et notre sécurité sont devenues plus incertaines, et il faut bien le dire, nous rentrons dans une nouvelle ère.
00:01:41La guerre en Ukraine dure maintenant depuis plus de trois ans.
00:01:45Nous avons, dès le premier jour, décidé de soutenir l'Ukraine et de sanctionner la Russie.
00:01:50Et nous avons bien fait, car c'est non seulement le peuple ukrainien qui lutte avec courage pour sa liberté, mais c'est aussi notre sécurité qui est menacée.
00:02:00En effet, si un pays peut envahir impunément son voisin en Europe, alors personne ne peut plus être sûr de rien.
00:02:06Et c'est la loi du plus fort qui s'applique. Et la paix ne peut plus être garantie sur notre continent même.
00:02:12L'histoire nous l'a enseigné. Au-delà de l'Ukraine, la menace russe est là et touche les pays d'Europe, nous touche.
00:02:21La Russie a déjà fait du conflit ukrainien un conflit mondial.
00:02:24Elle a mobilisé sur notre continent des soldats nord-coréens, des équipements iraniens, tout en aidant ces pays à s'armer davantage.
00:02:33La Russie du président Poutine viole nos frontières pour assassiner des opposants, manipule les élections en Roumanie, en Moldavie.
00:02:41Elle organise des attaques numériques contre nos hôpitaux pour en bloquer le fonctionnement.
00:02:46La Russie tente de manipuler nos opinions avec des mensonges diffusés sur les réseaux sociaux.
00:02:51Et au fond, elle teste nos limites. Elle le fait dans les airs, en mer, dans l'espace et derrière nos écrans.
00:02:58Cette agressivité ne semble pas connaître de frontières.
00:03:02Et la Russie, dans le même temps, continue de se réarmer, dépensant plus de 40% de son budget à cette fin.
00:03:10D'ici 2030, elle prévoit d'encore accroître son armée, d'avoir 300 000 soldats supplémentaires, 3 000 chars, 300 avions de chasse de plus.
00:03:20Qui peut donc croire, dans ce contexte, que la Russie d'aujourd'hui s'arrêtera à l'Ukraine ?
00:03:27La Russie est devenue, au moment où je vous parle et pour les années à venir, une menace pour la France et pour l'Europe.
00:03:35Je le regrette très profondément et je suis convaincu qu'à long terme, la paix se fera sur notre continent avec une Russie redevenue apaisée et pacifique.
00:03:45Mais la situation que je vous décris est celle-là et nous devons faire avec.
00:03:50Alors, face à ce monde de danger, rester spectateur serait une folie.
00:03:55Il s'agit, sans plus tarder, de prendre des décisions pour l'Ukraine, pour la sécurité des Français, pour la sécurité des Européens.
00:04:04Pour l'Ukraine, d'abord.
00:04:06Toutes les initiatives qui aident à la paix vont dans le bon sens et je veux ce soir les saluer.
00:04:11Nous devons continuer d'aider les Ukrainiens à résister jusqu'à ce qu'ils puissent négocier avec la Russie une paix solide pour eux-mêmes et pour nous tous.
00:04:21C'est pour cela que le chemin qui mène à la paix ne peut pas passer par l'abandon de l'Ukraine, bien au contraire.
00:04:28La paix ne peut pas être conclue à n'importe quel prix et sous le dictat russe.
00:04:33La paix ne peut pas être la capitulation de l'Ukraine.
00:04:36Elle ne peut pas être son effondrement.
00:04:38Elle ne peut pas davantage se traduire par un cessez-le-feu qui serait trop fragile.
00:04:42Et pourquoi ? Parce que là aussi, nous avons l'expérience du passé.
00:04:45Nous ne pouvons pas oublier que la Russie a commencé d'envahir l'Ukraine dès 2014 et que nous avons alors négocié un cessez-le-feu à Minsk.
00:04:54Et la même Russie n'a pas respecté ce cessez-le-feu.
00:04:58Et nous n'avons pas été capables de maintenir les équilibres faute de garanties solides.
00:05:04Aujourd'hui, on ne peut plus croire la Russie sur parole.
00:05:07L'Ukraine a droit à la paix et la sécurité pour elle-même.
00:05:11Et c'est notre intérêt, et c'est l'intérêt de la sécurité du continent européen.
00:05:15C'est en ce sens que nous travaillons avec nos amis britanniques, allemands et plusieurs autres pays européens.
00:05:21C'est pourquoi vous m'avez vu ces dernières semaines rassembler plusieurs d'entre eux à Paris,
00:05:26aller les retrouver il y a quelques jours à Londres pour consolider les engagements qui sont nécessaires à l'Ukraine.
00:05:32Une fois la paix signée, pour que l'Ukraine ne soit pas à nouveau envahie par la Russie, il nous faut le préparer.
00:05:40Cela passera à coup sûr par un soutien à l'armée ukrainienne dans la durée.
00:05:43Cela passera aussi peut-être par le déploiement de forces européennes.
00:05:47Celles-ci n'iraient pas se battre aujourd'hui. Elles n'iraient pas se battre sur la ligne de front.
00:05:52Mais elles seraient là, au contraire, une fois la paix signée, pour en garantir le plein respect.
00:05:58Dès la semaine prochaine, nous réunirons à Paris les chefs d'État-major des pays qui souhaitent prendre leurs responsabilités à cet égard.
00:06:07C'est ainsi un plan pour une paix solide, durable, vérifiable que nous avons préparé avec les Ukrainiens et plusieurs autres partenaires européens
00:06:18et que j'ai été défendre aux États-Unis il y a 15 jours et à travers l'Europe.
00:06:23Et je veux croire que les États-Unis resteront à nos côtés. Mais il nous faut être prêts si tel n'était pas le cas.
00:06:32Que la paix en Ukraine soit acquise rapidement ou non, les États européens doivent, compte tenu de la menace russe que je viens de vous décrire,
00:06:41être capables de mieux se défendre et de dissuader toute nouvelle agression.
00:06:46Oui, quoi qu'il advienne, il nous faut nous équiper davantage, hausser notre position de défense, et cela pour la paix même, pour dissuader.
00:06:57À ce titre, nous restons attachés à l'OTAN et à notre partenariat avec les États-Unis d'Amérique.
00:07:03Mais il nous faut faire plus, renforcer notre indépendance en matière de défense et de sécurité.
00:07:09L'avenir de l'Europe n'a pas à être tranché à Washington ou à Moscou.
00:07:14Et oui, la menace revient à l'Est.
00:07:17Et l'innocence en quelque sorte des 30 dernières années depuis la chute du mur de Berlin est désormais révolue.
00:07:25À Bruxelles demain, lors du Conseil extraordinaire qui réunira les 27 chefs d'État et de gouvernement avec la Commission et le Président du Conseil,
00:07:33nous franchirons des pas décisifs.
00:07:37Plusieurs décisions seront prises que la France proposait depuis plusieurs années.
00:07:41Les États membres pourront accroître leurs dépenses militaires sans que cela soit pris en compte dans leur déficit.
00:07:48Des financements communs massifs seront décidés pour acheter et produire sur le sol européen des munitions, des chars, des armes, des équipements parmi les plus innovants.
00:08:00J'ai demandé au gouvernement d'être mobilisé pour que d'une part cela renforce nos armées le plus rapidement possible,
00:08:06et d'autre part que cela accélère la réindustrialisation dans toutes nos régions.
00:08:11Je réunirai avec les ministres compétents les industriels du secteur dans les prochains jours.
00:08:17L'Europe de la défense, que nous défendons depuis huit ans, devient donc une réalité.
00:08:23Cela veut dire des pays européens davantage prêts à se défendre et à se protéger,
00:08:28qui produisent ensemble les équipements dont ils ont besoin sur leur sol,
00:08:33qui sont prêts à davantage coopérer, à réduire leur dépendance à l'égard du reste du monde.
00:08:38Et c'est une bonne chose.
00:08:40L'Allemagne, la Pologne, le Danemark, les États-Baltes et nombre de nos partenaires ont annoncé des efforts inédits en matière de dépenses militaires.
00:08:51Alors, dans ce temps de l'action qui s'ouvre enfin, la France a un statut particulier.
00:08:57Nous avons l'armée la plus efficace d'Europe.
00:09:00Et grâce aux choix faits par nos aînés après la Deuxième Guerre mondiale, nous sommes dotés de capacités de dissuasion nucléaire.
00:09:07Ceux-ci nous protègent beaucoup plus que nombre de nos voisins.
00:09:11Et de plus, nous n'avons pas attendu l'invasion de l'Ukraine pour faire le constat d'un monde inquiétant.
00:09:17Et à travers les deux lois de programmation militaire que j'ai décidées et que les parlements successifs ont votées,
00:09:24nous aurons doublé le budget de nos armées en presque dix ans.
00:09:29Mais compte tenu de l'évolution des menaces, de cette accélération que je viens de décrire,
00:09:34nous aurons à faire de nouveaux choix budgétaires et des investissements supplémentaires qui sont désormais devenus indispensables.
00:09:43J'ai demandé au gouvernement d'y travailler le plus vite possible.
00:09:46Ce seront de nouveaux investissements qui exigent de mobiliser des financements privés,
00:09:52mais aussi des financements publics, sans que les impôts ne soient augmentés.
00:09:57Pour cela, il faudra des réformes, des choix, du courage.
00:10:02Notre dissuasion nucléaire nous protège.
00:10:05Elle est complète, souveraine, française de bout en bout.
00:10:10Elle a depuis 1964, de manière explicite, toujours joué un rôle dans la préservation de la paix et de la sécurité en Europe.
00:10:18Mais répondant à l'appel historique du futur chancelier allemand,
00:10:23j'ai décidé d'ouvrir le débat stratégique sur la protection par notre dissuasion de nos alliés du continent européen.
00:10:32Quoi qu'il arrive, la décision a toujours été et restera entre les mains du président de la République, chef des armées.
00:10:40Maîtriser notre destin, devenir plus indépendant, nous devons y œuvrer au plan militaire, mais aussi au plan économique.
00:10:50Oui, l'indépendance économique, technologique, industrielle et financière sont des nécessités.
00:10:55Nous devons aussi nous préparer à ce que les États-Unis décident de tarifs douaniers sur les marchandises européennes,
00:11:03comme ils viennent de le confirmer à l'encontre du Canada et du Mexique.
00:11:07Cette décision incompréhensible, tant pour l'économie américaine que pour la nôtre, aura des conséquences sur certaines de nos filières.
00:11:15Elle accroît la difficulté du moment, mais elle ne restera pas sans réponse de notre part.
00:11:21Alors, tout en préparant la riposte avec nos collègues européens, nous continuerons, comme je l'ai fait voilà 15 jours,
00:11:29à tout tenter pour convaincre que cette décision nous ferait du mal à tous.
00:11:34Et j'espère, oui, convaincre et en dissuader le président des États-Unis d'Amérique.
00:11:41Au total, le moment exige des décisions sans précédent, depuis bien des décennies.
00:11:48Sur notre agriculture, notre recherche, notre industrie, sur toutes nos politiques publiques, nous ne pouvons pas avoir les mêmes débats que Naguère.
00:11:56C'est pourquoi j'ai demandé au Premier ministre et à son gouvernement, et j'invite toutes les forces politiques, économiques et syndicales du pays,
00:12:05à leur côté, à faire des propositions à l'aune de ce nouveau contexte.
00:12:10Les solutions de demain ne pourront être les habitudes d'hier.
00:12:17Mes chers compatriotes, face à ces défis et ces changements irréversibles, il ne faut céder à aucun excès.
00:12:27Ni l'excès des vates en guerre, ni l'excès des défaitistes.
00:12:31La France ne suivra qu'un cap, celui de la volonté pour la paix et la liberté, fidèle en cela à son histoire et à ses principes.
00:12:42Oui, c'est ce en quoi nous croyons, pour notre sécurité, mais c'est ce en quoi nous croyons aussi, pour défendre la démocratie.
00:12:52Une certaine idée de la vérité, une certaine idée d'une recherche libre, du respect dans nos sociétés,
00:13:01une certaine idée de la liberté d'expression qui n'est pas le retour des discours de haine, au fond une certaine idée de l'humanisme.
00:13:08C'est cela ce que nous portons et qui se joue.
00:13:12Notre Europe possède la force économique, la puissance et les talents pour être à la hauteur de cette époque.
00:13:19Et que nous nous comparions aux Etats-Unis d'Amérique et a fortiori à la Russie, nous en avons les moyens.
00:13:24Nous devons donc agir en étant unis en Européens et déterminés à nous protéger.
00:13:31C'est pourquoi la patrie a besoin de vous, de votre engagement.
00:13:35Les décisions politiques, les équipements militaires, les budgets sont une chose, mais ils ne remplaceront jamais la force d'âme d'une nation.
00:13:45Notre génération ne touchera plus les dividendes de la paix.
00:13:49Il ne tient qu'à nous, que nos enfants récoltent demain les dividendes de nos engagements.
00:13:57Alors nous ferons face, ensemble.
00:14:01Vive la République, vive la France.
00:14:1213 minutes, 13 minutes et beaucoup de phrases à retenir.
00:14:17Nouvelle ère, ce n'est pas la première fois qu'il le dit, j'ai l'impression que chaque année il y a une nouvelle ère.
00:14:23L'ordre mondial bouleversé, notre allié a changé.
00:14:29La menace russe, bien sûr.
00:14:31Qui peut croire que la Russie s'arrêtera à l'Ukraine ?
00:14:35C'est une phrase clé, peut-être, qui justifie ce qu'a voulu dire ce soir Emmanuel Macron.
00:14:41Qui peut croire que la Russie s'arrêtera à l'Ukraine ?
00:14:43Parce que c'est une manière peut-être d'agiter une peur.
00:14:45Est-ce qu'elle est réelle, cette peur ?
00:14:48Ou est-ce qu'elle est potentiellement inquiétante ?
00:14:54On ne peut plus croire la Russie sur parole, a-t-il dit.
00:14:56Il faut renforcer notre armée, bien sûr.
00:14:58L'innocence est finie.
00:14:59Des phrases que j'avais également parfois entendues.
00:15:02On va faire un tour de table.
00:15:03Peut-être un commandant sans paroles.
00:15:05Elodie Huchard, puisque vous êtes journaliste, politique, CNews,
00:15:08qu'est-ce que vous retenez de cette intervention ?
00:15:10L'Elysée nous avait expliqué que le Présent voulait poser un cadre
00:15:13et répondre à l'inquiétude des Français sans faire d'annonce.
00:15:16Pour le coup, c'est effectivement ce à quoi on a assisté.
00:15:18Vous venez de citer un certain nombre de phrases.
00:15:20La nouvelle ère, le monde est en guerre, etc.
00:15:23Il faut éviter la menace.
00:15:24En revanche, sur les solutions, il y a plusieurs choses qui sont évoquées.
00:15:27Quand il dit qu'il faut que les forces politiques réfléchissent à des pistes,
00:15:31on ne sait pas forcément de quoi il est censé être question.
00:15:34Et puis, on voit Emmanuel Macron qui, finalement, dresse un contexte,
00:15:37mais qui n'est pas maître non plus.
00:15:39Il parle beaucoup de répondre en européen, certes,
00:15:42mais on verra demain à Bruxelles, justement,
00:15:44si une réponse en européen est possible ou pas,
00:15:46parce que le Président de la République, c'est son discours.
00:15:48Il n'est pas seul, ni face aux États-Unis, ni face à la Russie, évidemment.
00:15:51Sur la forme, peut-être qu'on peut faire un ou deux commentaires.
00:15:54Il y avait une sorte de gravité...
00:15:57Il y avait une volonté de fluidité du cadre aussi.
00:15:59Oui, il y avait une gravité lorsqu'il avait pris la parole sur le Covid,
00:16:02où il avait dit six fois le mot c'est la guerre.
00:16:04Ce soir, c'était beaucoup plus fluide et presque le débit était plus rapide.
00:16:07Par exemple, il n'y avait pas cette gravité, il n'y avait pas ce ton martial
00:16:11qui, disons-le parfois, peut un peu agacer les uns et les autres.
00:16:14Il m'a semblé que c'était plus agréable à écouter de ce point de vue-là.
00:16:19Oui, je partage.
00:16:20Il n'y avait pas une dramatisation du moment, me semble-t-il.
00:16:23Même si je pense qu'il y avait quand même beaucoup de solennité
00:16:26dans le propos et dans le fond.
00:16:28Et je ne peux pas m'empêcher de dire que c'est quand même un discours de rupture.
00:16:31Peut-être qu'ici, vous ne serez pas d'accord avec moi.
00:16:33Je trouve qu'il y a, dans la façon dont il aborde la Russie,
00:16:37la façon dont il parle des prétentions territoriales de la Russie,
00:16:40quand il a montré ce graphe sur le réarmement de la Russie,
00:16:43si vous voulez, il y a quand même un message qui est donné.
00:16:46Il y a un message de dire, désormais, nous ne pouvons plus...
00:16:49Il a parlé des dividendes de la paix.
00:16:51C'est la rupture.
00:16:52C'est la rupture avec l'époque de Francis Fukuyama qui disait
00:16:55c'est la fin de l'histoire.
00:16:56C'est la rupture avec le lieu commun qui consistait à dire
00:16:58que l'Europe, c'était la paix, qu'il n'y aurait plus jamais de guerre, etc.
00:17:01Il y a quand même...
00:17:02Ce n'est pas l'Emmanuel Macron du début qui aurait prononcé ce discours-là.
00:17:05Si vous me permettez, la charge la plus violente est sur la Russie.
00:17:08Oui, évidemment.
00:17:09C'est-à-dire manipule les élections, manipule les élections.
00:17:12Je répète un petit peu des opposants.
00:17:14Ça, c'est cyberattaque.
00:17:15Et on ne peut pas les croire sur parole.
00:17:17C'est-à-dire que leur parole n'a...
00:17:18Ça nous met quand même dans un rapport avec la Russie
00:17:20qui est quand même très particulier, si vous me permettez.
00:17:23Mais justement, moi...
00:17:24Ce qui est vrai, Emmanuel, les élections roumaines,
00:17:27vous êtes sûr qu'il y a une gérance...
00:17:29Le temps de gérer les élections de pays étrangers, c'est quand même avéré.
00:17:32La Russie mène vraiment ce qu'on appelle...
00:17:34Je ne sais plus quel est le mot pour parler de cette guerre
00:17:36qui est à la fois numérique, les opposants hybrides.
00:17:38Merci.
00:17:39Voilà.
00:17:40Ça, c'est réel.
00:17:41Mais moi, je suis frappée par le fait...
00:17:43Je pense qu'Emmanuel Macron a raison de dire qu'on doit se réarmer.
00:17:46Mais je regrette qu'il ne le connecte qu'à la situation ukrainienne.
00:17:49Vous avez tous lu François Fillon cette semaine
00:17:52qui a évidemment raison de dire que nous avons plusieurs menaces potentielles.
00:17:57Je pense qu'il aurait dû être moins affirmatif sur la Russie.
00:18:00C'est-à-dire dire que nous ne pouvons pas faire confiance, c'est vrai.
00:18:03Et nous devons...
00:18:04Puisque l'objet, c'est de nous convaincre qu'il faut se réarmer.
00:18:07Et moi, là-dessus, je suis absolument d'accord.
00:18:09On ne peut pas dépendre en permanence des États-Unis...
00:18:12Sans augmenter les impôts.
00:18:14Oui, alors sans augmenter les impôts...
00:18:16Non, mais la vérité, c'est qu'il aurait dû nous dire...
00:18:18Et on va faire des économies.
00:18:19On n'a jamais fait dans aucun domaine depuis...
00:18:21Oui, le président aurait dû nous dire,
00:18:23si vous voulez être indépendant, si vous voulez être souverain,
00:18:26il n'y a pas de grande nation sans indépendance et sans souveraineté.
00:18:29Il va falloir travailler plus et accepter.
00:18:32Peut-être que les prestations sociales soient un peu moins généreuses.
00:18:36Mais évidemment, il ne le dit pas.
00:18:38Donc, il s'arrête au milieu du guet, en vrai.
00:18:40C'est assez important ce que vous dites.
00:18:43Parce que ce qu'Emmanuel Macron essaie de dire,
00:18:45c'est qu'il y a une situation qui est dramatique.
00:18:47Mais par ailleurs, votre vie ne va pas changer.
00:18:49Et si réellement la situation est dramatique,
00:18:51normalement, notre vie doit changer.
00:18:53Et moi, c'est ça qui me gêne un peu.
00:18:55J'ai l'impression que le principe de réalité du président,
00:18:58quand il parle...
00:18:59Il y a quelques éléments dans les solutions qui m'ont un peu heurté.
00:19:02Quand il parle de l'alliance franco-britannique,
00:19:04en réalité, on l'a vu cette semaine,
00:19:06les Britanniques, pourquoi ils ont fait machine arrière ?
00:19:08Simplement parce qu'ils sont ultra-dépendants des Américains.
00:19:10Et donc, quand on parle d'alliance franco-britannique,
00:19:12les Britanniques ne vont pas nous suivre comme un seul homme,
00:19:15puisqu'ils sont obligés de prendre la décision à Washington,
00:19:18notamment sur la question de défense.
00:19:20En fait, sur le nucléaire, ça, c'est une légende urbaine.
00:19:23Ah ben non, je vous assure.
00:19:24Il n'y a pas de double commun.
00:19:25Et ensuite, quand il dit l'Europe de la défense est une réalité,
00:19:28mais c'est complètement faux.
00:19:29Il n'y a pas d'Europe de la défense.
00:19:31Et d'une certaine manière, tant mieux.
00:19:33Ce qu'il faudrait, c'est une alliance de plusieurs nations
00:19:37qui réinjectent des défenses d'armement,
00:19:39qui ensuite s'allient.
00:19:41Il y a une question clé, et moi, peut-être,
00:19:44reste la phrase que je trouve la plus importante de ce qu'il a dit,
00:19:47puisqu'elle sous-tend tout son discours et son engagement.
00:19:50Et cette question, il faut y répondre.
00:19:52Cette question, c'est qui peut croire que la Russie s'arrêtera à l'Ukraine ?
00:19:57Moi, ça me paraît la question essentielle.
00:19:59Parce que certains disent que Poutine n'a pas d'autre ambition
00:20:04d'aller plus loin que l'Ukraine,
00:20:06et d'autres, au contraire, disent le contraire.
00:20:09Je ne peux pas apporter la réponse à cette question.
00:20:11Mais évidemment, de cette question...
00:20:13Mais le renseignement militaire occidental a documenté,
00:20:16pour le coup, c'est factuel,
00:20:18le fait que la Russie pourrait s'intéresser à d'autres pays,
00:20:21les pays baltes.
00:20:23Ils veulent dévier la Russie !
00:20:25Mais encore une fois, c'est sur la base du renseignement.
00:20:28Il y a plein de choses qu'on a décelées sur des intentions potentielles de la Russie
00:20:31qui ne se sont jamais démontrées par la suite.
00:20:33Et l'inverse est aussi vrai.
00:20:34C'est-à-dire qu'il y a des choses qu'on n'a pas vues et qui se sont justifiées.
00:20:37S'il investit dans sa défense, comme la Russie,
00:20:39avec des dépenses incroyables en armée,
00:20:41ce n'est pas pour faire joli ou pour servir le thé.
00:20:43Si tu veux la paix, prépare la guerre,
00:20:45même si tu ne crois pas que Poutine va faire cela.
00:20:48Il faut faire comme ça.
00:20:50Dans les choses qu'il faut retenir,
00:20:52et je vais donner la parole à Gérard,
00:20:54est-ce qu'il a accrédité l'idée
00:20:56de troupes françaises présentes en Ukraine ?
00:20:59Elodie Huchard.
00:21:01Est-ce que c'est aussi clair que ce que je crois avoir deviné ?
00:21:05Ce n'est pas aussi clair.
00:21:06Il explique qu'il faut continuer le soutien à l'armée ukrainienne
00:21:09tant qu'on est encore en temps de guerre,
00:21:11et que si on arrive à un temps de paix,
00:21:14il faudra peut-être qu'il y ait des forces européennes
00:21:16qui soient sur place pour assurer la paix.
00:21:18Et il annonce qu'il verra la semaine prochaine
00:21:20les chefs d'état-major des pays qui voudraient s'engager.
00:21:22Il a dit qu'une fois la paix signée.
00:21:24C'est bien de préciser, puisqu'on décrypte en direct,
00:21:28et c'est bien que vous apportiez cette précision.
00:21:32Je vous vois silencieux, Geneviève Golnadel.
00:21:35Discipliné, mais...
00:21:37Il attend son tour.
00:21:39C'est vrai que c'est une nouvelle ère.
00:21:42Sur ce plateau aussi.
00:21:44Très sincèrement et très sérieusement, je vous envie,
00:21:47je vous assure, je vous envie d'attacher encore quelques crédits.
00:21:54Non mais pardon, la question c'est qui parle ?
00:21:58Parce que je ne crois pas...
00:22:00C'est le président de la République.
00:22:01Non mais attendez, vous êtes gentil.
00:22:03Je ne veux pas offenser le chef de l'État,
00:22:06mais j'ai quand même une expérience certaine
00:22:08de la vanité de ses propos.
00:22:10Qui parle ?
00:22:12Je ne crois pas beaucoup en la parole de la Russie,
00:22:14mais je ne crois pas davantage en la parole de M. Macron.
00:22:17Vous mettez au même plan la parole des Russes
00:22:19et la parole du président de la République.
00:22:21Au niveau du crédit...
00:22:23Généralement, Vladimir Poutine, quand il dit quelque chose, il le fait.
00:22:25Si je peux continuer.
00:22:26Malheureusement.
00:22:27Nous avons affaire à la fois à un président caméléon
00:22:30et un président matamor.
00:22:32Le contenu de son discours, à quelques exceptions,
00:22:36je voudrais bien le signer.
00:22:38Ce n'est pas le vrai problème.
00:22:40Mais comment vous pouvez encore croire un seul instant
00:22:44à quelqu'un qui un jour vous dit qu'il va détruire le ramas,
00:22:47que le lendemain il change d'avis,
00:22:49qui est tellement matamor qu'il gonfle les muscles
00:22:53avec M. Poutine,
00:22:55mais il est d'une prudence particulière
00:22:59avec le président algérien.
00:23:01Ça compte quand même.
00:23:03Qu'il compte sur une Europe.
00:23:05Il chante l'hymne européen.
00:23:09Une Europe, Élodie l'a dit, totalement divisée.
00:23:12On le verra demain.
00:23:13Et une Europe qui est incapable de défendre ses propres frontières.
00:23:19Là, il n'a parlé de la France, il n'a parlé que d'Europe.
00:23:21Il a dit qu'il fallait réindustrialiser le pays.
00:23:23Pardon, je ne crois...
00:23:25Emmanuel Macron projette son intention.
00:23:28Là, c'est une intention qu'il affiche et qu'il va défendre demain au Conseil européen.
00:23:32Là, vous avez raison sur une chose,
00:23:34c'est que Mme Mélanie, on attendra de voir la position qu'elle défend.
00:23:37M. Orban, que défend-il ?
00:23:39Et puis sur la question, là je vous rejoins peut-être sur une chose,
00:23:41c'est sur la question de l'achat de matériel de défense.
00:23:44Moi, je demande à voir, demain,
00:23:46est-ce que les pays européens achèteront des Rafales
00:23:49ou continueront d'acheter des F-35 américains ?
00:23:52Et là, c'est l'heure de vérifier.
00:23:54Ça, c'est l'affaire des armes.
00:23:57Quand à l'effort qu'il demande à la France,
00:24:01il est content parce que l'Europe ne va pas l'empêcher d'avoir un déficit.
00:24:07Il a réussi à plonger la France dans un déficit abyssal.
00:24:11Il est content que l'Europe...
00:24:13Abyssal.
00:24:14Il n'est pas content.
00:24:15Il est satisfait que l'Europe ne l'empêche pas d'accroître encore ce déficit.
00:24:20Vous voudriez que j'attache du crédit à cette question ?
00:24:23J'ai beaucoup de crédit parce que ça vous enflamme.
00:24:27Gilles William, d'abord...
00:24:28Ça m'enflamme de votre crédulité.
00:24:30D'abord, j'entends ce que vous dites.
00:24:33Les critiques sur Emmanuel Macron, ici, sont récurrentes.
00:24:38Et tout ce que vous avez dit, le bilan,
00:24:40si on fait le bilan des huit ans,
00:24:42il n'est évidemment pas satisfaisant.
00:24:44J'entends tout ce que vous dites.
00:24:46Mais dans cette période troublée,
00:24:48la difficulté que nous avons les éditorialistes,
00:24:51les commentateurs, les observateurs,
00:24:53c'est que nous écoutons le président de la République
00:24:56et vous vous dites...
00:24:58Il ne s'est pas rien passé cette semaine.
00:25:01Je termine.
00:25:02Vous vous dites, et j'en comprends cette position,
00:25:05vous vous dites que ce n'est rien.
00:25:07Je vous dis que ce n'est rien.
00:25:08Évidemment, j'entends ce que vous dites.
00:25:10Mais c'est compliqué à assumer.
00:25:12Parce qu'il est président de la République dans une période...
00:25:15J'en suis le premier mari.
00:25:17Seulement, ce n'est pas moi qui l'ai choisi.
00:25:20Je suis désolé à vous le dire.
00:25:22J'entends ce que vous dites.
00:25:24Je ne vais pas en plus me forcer à croire ce que je ne crois pas.
00:25:29Je vais poser la question différemment.
00:25:31Dans une période troublée,
00:25:33et certaines gens, d'ailleurs,
00:25:35c'est des voix que j'entends dire,
00:25:37vous avez raison sur Emmanuel Macron,
00:25:40je ne partage pas du tout votre avis.
00:25:42Il a planté à peu près tout ce qu'il a fait.
00:25:44Mais est-ce qu'il y a risque de guerre ou pas ?
00:25:47Est-ce qu'il y a une inquiétude ixtricelle ou pas ?
00:25:50D'abord, je ne suis dupe de rien.
00:25:52Ni de la façon dont il essaye un peu à nouveau d'exister,
00:25:57alors qu'il avait disparu.
00:25:59Je n'ai pas trois ans.
00:26:02De ce point de vue-là...
00:26:04C'est un argument que je peux entendre.
00:26:07Vous ne pouvez pas réduire la parole du président à ça.
00:26:10Il a augmenté les dépenses militaires.
00:26:13Il n'a pas rien fait.
00:26:15Pas tous en même temps, s'il vous plaît.
00:26:17Oui, mais pas tous en même temps.
00:26:19Disciplinez-vous.
00:26:21Comme William.
00:26:23Je n'y peux rien.
00:26:25Je vous assure que ce n'est pas...
00:26:27Une posture que j'entends.
00:26:29Ce n'est pas une posture que j'entends.
00:26:31Est-ce qu'on répond ?
00:26:33Vous ne croyez en rien.
00:26:35Est-ce qu'on peut voir Emmanuel Macron ?
00:26:37Il est président.
00:26:39Ses décisions et ses paroles ont de toute façon des conséquences.
00:26:42Sauf qu'il en change du matin jusqu'au soir.
00:26:45Est-ce qu'on peut discuter de ce qu'il a dit ?
00:26:47En gros, qu'on devait se réarmer.
00:26:49Sur l'Ukraine, par exemple.
00:26:51Est-ce que vous trouvez qu'il a changé de position depuis trois ans ?
00:26:53Non.
00:26:55Il dit la même chose depuis trois ans.
00:26:57Sauf que je me permets de dire
00:26:59que pour ne pas trembler de peur
00:27:01par rapport à la situation actuelle,
00:27:03la Russie a du mal à vaincre la petite Ukraine.
00:27:06Je suis d'accord avec vous.
00:27:08C'est quand même pas fort d'armes de l'OTAN et de financement américain.
00:27:11Pardonnez-moi.
00:27:13La vraie question.
00:27:15Je vais me répéter, je crois que c'est la vraie question.
00:27:17Qui peut croire que la Russie s'arrêtera à l'Ukraine ?
00:27:22Est-ce qu'il y a dramatisation du danger russe
00:27:28pour faire passer autre chose ?
00:27:31Et là, je peux rejoindre.
00:27:33Je peux rejoindre.
00:27:35C'est-à-dire que, attention à ne pas nous faire passer autre chose.
00:27:39Ou une Europe fédéraliste.
00:27:41Il n'a pas été quelque Europe fédéraliste.
00:27:43Je ne dis pas ça.
00:27:45Écoutez, je les connais.
00:27:47Vous voyez ce que je veux dire.
00:27:49Je suis défiant sur la parole d'Emmanuel Macron.
00:27:51Qu'est-ce qu'ils essaieraient de faire passer ?
00:27:53C'est intéressant.
00:27:55Qu'est-ce qu'ils essaieraient de faire passer, Pascal ?
00:27:57Ce serait pour faire passer quoi ?
00:27:59Il y a deux ou trois choses auxquelles je pense.
00:28:01Quand on parle de la Russie,
00:28:03on ne parle pas des OQTF.
00:28:05On ne parle pas de la sécurité.
00:28:07On ne parle pas de l'immigration.
00:28:09Je pense qu'Emmanuel Macron, il a une seule hantise.
00:28:11Une seule.
00:28:13Faire entrer Marine Le Pen à l'Elysée.
00:28:15C'est quelque chose qui l'empêche de dormir.
00:28:17Je peux terminer ?
00:28:19Oui, allez-y, je vous en prie.
00:28:21Je pense qu'Emmanuel Macron,
00:28:23il a cette hantise absolue.
00:28:25Donc, à partir du moment où c'est polarisé sur un autre sujet,
00:28:29à partir du moment où...
00:28:31Là, il n'y aura pas des meutes dans les banlieues.
00:28:33Vous voyez ce que je veux dire.
00:28:35On peut faire l'union sacrée.
00:28:37Si ça se passe mal pendant deux ans dans les banlieues,
00:28:39Marine Le Pen en bénéficiera.
00:28:41Je pense que c'est très important pour lui.
00:28:43C'est une interprétation.
00:28:45Je n'ai pas de preuves à ce que je dis.
00:28:49Mais je pense que pour lui,
00:28:51imaginer recevoir Marine Le Pen,
00:28:53c'est planter le dernier clou du cercueil
00:28:55sur un double quinquennat complètement raté.
00:28:57Vous avez raison sur le dernier point.
00:28:59Mais à ce moment-là...
00:29:01Je peux y voir un intérêt.
00:29:03Vu qu'il fait tout pour la faire arriver à l'Elysée,
00:29:05excusez-moi, il n'est pas très rationnel.
00:29:07Je voudrais vous répondre sur la Russie.
00:29:09En réalité, personne ne sait.
00:29:11Il y a des signes qui laissent penser
00:29:13que la Russie aimerait bien être entourée
00:29:15de Biélorussie, en gros d'états croupions
00:29:17qui sont à sa botte.
00:29:19Il y a beaucoup de signes,
00:29:21mais on n'en a pas la preuve.
00:29:23Je ne vois pas en quoi
00:29:25on a besoin d'avoir une preuve.
00:29:27Il me semble que toute l'affaire des relations internationales,
00:29:29c'est de se préparer.
00:29:31De toute façon, ce qu'on décide aujourd'hui,
00:29:33c'est pour les guerres de dans 5 ans.
00:29:35Vous comprenez bien que les usines ne vont pas sortir en une semaine.
00:29:37Donc, on doit se préparer
00:29:39à une Russie éventuellement menaçante.
00:29:41Mais si elle ne l'est pas,
00:29:43on sera quand même souverains et indépendants.
00:29:45Mais deux choses à dire.
00:29:47D'abord, quel message veut-il passer ?
00:29:49Il ne t'a pas étonné qu'à la fin de son allocution,
00:29:51il a trouvé le moyen
00:29:53de dire que les libertés étaient en danger.
00:29:55À cause de Trump et compagnie.
00:29:57Les libertés sont en danger.
00:29:59Une certaine idée de liberté d'expression.
00:30:01Dans une France où il vient de fermer C8,
00:30:03j'ai quand même...
00:30:05Pardon.
00:30:07J'ai quand même...
00:30:09C'est aussi un moyen
00:30:11de parler de ça,
00:30:13de ne pas parler du sujet qu'il fasse sur l'Algérie.
00:30:15À ça, il n'y a pas de...
00:30:17Il y a quand même une petite urgence.
00:30:19C'est ce qui se passe à Washington
00:30:21et à Moscou.
00:30:23Est-ce que je peux répondre là-dessus ?
00:30:25Vous avez plusieurs choses.
00:30:27Sur la question de l'insécurité, etc.
00:30:29C'est ce que Bruno Retailleau a montré,
00:30:31qui avait aussi une fermeté et une parole de la France,
00:30:33notamment vis-à-vis de l'Algérie.
00:30:35Pour ce qui est de la Russie,
00:30:37là, il est pleinement dans son rôle.
00:30:39Il est chef des armées.
00:30:41On est dans une quasi-cohabitation
00:30:43avec François Bayrou, qui est Premier ministre.
00:30:45Il est dans son rôle.
00:30:47Il devrait y avoir, et je m'étonne,
00:30:49que vous ne soyez pas dans l'idée
00:30:51d'union nationale autour de ce discours.
00:30:53Ce discours-là, il est fédérateur.
00:30:55On le dit tous depuis des années.
00:30:57Ça va créer de l'emploi.
00:30:59Ça va être bon pour notre économie.
00:31:01Il faut se défendre parce que
00:31:03d'autres pays, d'autres puissances impériales
00:31:05n'ont aucun problème avec
00:31:07l'idée d'envahir d'autres pays.
00:31:09C'est un précédent.
00:31:11Regardez ce qui s'est passé en Géorgie,
00:31:13en Crimée. Il faut faire attention.
00:31:15Je réponds à ce que vous disiez
00:31:17car je suis d'accord avec à peu près tout.
00:31:19Il se trouve que je ne crois pas
00:31:21en la personne qui prononce ce discours-là.
00:31:23C'est pour répondre à M. Melun
00:31:25qui ne comprend pas ce que je dis.
00:31:27J'ai compris.
00:31:29Ça serait quelqu'un d'autre.
00:31:31M. Melun,
00:31:33si Emmanuel Macron
00:31:35l'entend ce soir,
00:31:37il dit que j'ai gagné.
00:31:39Puisque le message d'union nationale
00:31:41ferme tous les autres sujets.
00:31:43Union nationale, par définition,
00:31:45ferme les autres sujets.
00:31:47On devrait tous être derrière
00:31:49l'idée qu'il a donnée de réarmement
00:31:51sur ce sujet-là.
00:31:53Ça ne veut pas dire que je suis d'accord avec lui
00:31:55sur la forme des retraites, sur la politique migratoire.
00:31:57Sur ce sujet-là, je dis qu'on est autour de lui.
00:31:59Tout le monde est d'accord.
00:32:01Sauf sur une chose.
00:32:03Je le répète.
00:32:05Est-ce que tu dramatises
00:32:07le rôle de la Russie ?
00:32:09Ou pas ?
00:32:11Et comme le dit très justement,
00:32:13la Russie en trois ans n'a même pas été capable
00:32:15d'aller à Kiev.
00:32:17Je veux bien qu'on m'explique que la Russie
00:32:19est un épouvantail.
00:32:21Pourquoi ils investissent dans leur armée ?
00:32:23D'ailleurs, pardonnez-moi.
00:32:25Pour revenir à la question que je vous posais.
00:32:27Les troupes françaises
00:32:29présentes, ou qui pourraient européennes,
00:32:31c'est sans garantie américaine.
00:32:33C'est ce que j'ai aussi compris, puisque vous parlez des troupes américaines.
00:32:35Sans garantie américaine, c'est ce qu'il a dit.
00:32:37Sans garantie américaine.
00:32:39Et il l'a dit, je crois, à plusieurs reprises.
00:32:41Mais il a dit une fois la possible.
00:32:43Ça, c'est peut-être le plus important.
00:32:45Oui, oui.
00:32:47C'est un rôle de casque bleu.
00:32:49C'est pour ça que c'est peut-être le plus important.
00:32:51Sans garantie américaine.
00:32:53En tout cas, moi, c'est...
00:32:55C'est exact.
00:32:57Voilà.
00:32:59C'est comme ça existe.
00:33:01C'est ce que j'ai noté.
00:33:03C'est ce que j'ai noté.
00:33:05Attendez.
00:33:07Sans garantie américaine.
00:33:09Et comme j'ai noté, d'ouvrir la dissuasion aux autres pays,
00:33:11tout en gardant le final cut.
00:33:13Oui, j'ai lu il y a un moment.
00:33:15Louis Dragneault qui n'a pas parlé.
00:33:17Mais c'est un problème.
00:33:19Finalement, vous ne vous disciplinez pas du tout.
00:33:21Parce que je trouve intéressant, moi, Pascal,
00:33:23dans ce que vous disiez tout à l'heure, c'est que
00:33:25quand on parle avec des spécialistes, que ce soit
00:33:27des ministres ou alors des spécialistes
00:33:29de défense, soit ils vous disent
00:33:31effectivement la Russie augmente
00:33:33à hauteur de 40% de son budget,
00:33:35soit ils vous disent que la Russie
00:33:37est exsangue financièrement, qu'elle est
00:33:39asphyxiée et que c'est que in fine,
00:33:41en réalité, c'est Vladimir Poutine
00:33:43qui veut la paix parce qu'il est à bout.
00:33:45Et c'est vrai qu'on est toujours
00:33:47tiraillé entre les deux théories.
00:33:49Et ce qu'on voit, et je rebondis sur ce que
00:33:51vous disiez tout à l'heure, ce qu'on voit aussi
00:33:53et ce qui est vrai, c'est qu'Emmanuel
00:33:55Macron a toujours été fédéraliste, il a toujours
00:33:57voulu cette Europe de la défense, il souhaite
00:33:59cette mise en commun des moyens européens
00:34:01et donc c'est le projet fédéraliste.
00:34:03Il y a un projet politique derrière tout ça.
00:34:05Et d'ailleurs, ce qui est presque la petite
00:34:07ironie de l'histoire, c'est que même les fédéralistes
00:34:09français, quand ils voient
00:34:11Madame Ursula von der Leyen
00:34:13s'arroger le rôle de chef des armées
00:34:15européennes, bondissent en disant
00:34:17que c'est inacceptable, Ursula von der Leyen
00:34:19n'est pas la ministre de la défense
00:34:21européenne. En fait, ça nous gêne toujours
00:34:23quand c'est quelqu'un d'un autre pays.
00:34:25Je vais ajouter quand même quelque chose.
00:34:27Vous ne vous rendez pas compte.
00:34:29Vous ne vous en...
00:34:31Riez, vous ne vous
00:34:33rendez pas compte
00:34:35de l'extraordinaire diversion
00:34:37à laquelle on assiste.
00:34:39Vous ne vous en rendez pas compte
00:34:41de l'état de la France. Vous avez quelqu'un
00:34:43qui tient davantage...
00:34:45J'ai eu mal, je suis désolé. L'état de la France, on en parle
00:34:47matin, midi et soir.
00:34:49On ne doit pas s'intéresser à ce qui se passe
00:34:51à la Maison Blanche. On doit dire
00:34:53l'état de la France nous intéresse.
00:34:55J'ai eu mal à quelqu'un
00:34:57qui tient encore davantage aux frontières
00:34:59de l'Ukraine, aux frontières de la France
00:35:01qui sont offensées. C'est pas des magots.
00:35:03Tu ne te rends pas compte
00:35:05de la situation française.
00:35:07Est-ce qu'on peut te répondre ?
00:35:09C'est le mot diversion intéressant.
00:35:11C'est une vraie diversion.
00:35:13Mais que ce soit une opportunité, peut-être. Mais ce n'est pas Emmanuel Macron
00:35:15qui a fait la guerre en Ukraine. Ce n'est pas Emmanuel Macron
00:35:17qui a décidé que le Conseil européen aurait lieu demain.
00:35:19Il n'a pas provoqué les rassauts de demain.
00:35:21Mais que ça lui profite et qu'il voit une opportunité...
00:35:23Est-ce qu'en Italie, ce soir,
00:35:25Madame Mélanie a pris la parole ? Non.
00:35:27Est-ce qu'en Allemagne, ce soir, le chancelier a pris la parole ?
00:35:29Est-ce qu'en Espagne, quelqu'un a pris la parole ?
00:35:31Il ne faut pas non plus être dupe.
00:35:33Mais je sais bien.
00:35:35On est la première armée du continent.
00:35:37Quand on est en train d'hésiter
00:35:39entre ce que dit Emmanuel Macron
00:35:41et tout ce qu'il a dit là, on peut tous y adhérer.
00:35:43Mais il y a une opportunité politique, bien sûr.
00:35:45On y va tous y adhérer.
00:35:47Il n'y a pas de soucis sur ce qu'il a dit.
00:35:49Sur la Russie, il y a une discussion.
00:35:51Effectivement, quand il parle de la liberté d'expression,
00:35:53je me suis dit qu'on vient juste de fermer ses huit.
00:35:55Il est gonflé. C'est incroyable.
00:35:57C'est vrai que s'il nous compare avec la Russie, c'est incroyable.
00:35:59On est quand même un peu en avance sur la Russie.
00:36:01Mais effectivement,
00:36:03quand on a une forme de défiance,
00:36:05on connaît Emmanuel Macron.
00:36:07Il est en place depuis huit ans.
00:36:09Il a une forme, disons-le de temps en temps, de cynisme.
00:36:11On l'a vu en 2022
00:36:13lors de la réélection.
00:36:15On a le droit d'être un peu déçu.
00:36:17On a l'impression qu'il a créé la guerre en Ukraine.
00:36:19En réalité,
00:36:21on s'en fiche.
00:36:23On ne s'en fiche pas.
00:36:25Les calculs politiques d'Emmanuel Macron,
00:36:27très bien, ça existe certainement par nous.
00:36:29Mais ce qui s'est passé aux Etats-Unis
00:36:31depuis la semaine dernière,
00:36:33ce n'est quand même pas lui qui l'a inventé.
00:36:35Est-ce que vous voulez qu'on dise
00:36:37qu'on ne s'intéresse qu'à notre problème avec l'Algérie,
00:36:39qu'à notre problème migratoire,
00:36:41qu'à notre problème d'insécurité,
00:36:43les affaires du monde ?
00:36:45Mais c'est la position de François Fillon.
00:36:47Qu'est-ce qu'il a dit, François Fillon ?
00:36:49La menace Russie est moindre que l'islamisme en France.
00:36:51Il a raison.
00:36:53On en a deux des menaces.
00:36:55Je vais vous dire,
00:36:57après, chacun pense ce qu'il veut.
00:36:59Vous pensez quoi ?
00:37:01La coutine est plus importante
00:37:03que la menace islamiste en France ?
00:37:05Excusez-moi, la menace islamiste en France...
00:37:07Parlez pas tous ensemble.
00:37:09Parlez, j'essaye de vous répondre.
00:37:11Si William veut bien nous laisser parler...
00:37:13Non, ce n'est pas possible, Gilles.
00:37:15Elisabeth, tu lui réponds.
00:37:17Gilles, William.
00:37:19La nouvelle ère
00:37:21aura duré dix secondes.
00:37:23Répondez, Elisabeth.
00:37:25Je suis absolument convaincue que notre menace,
00:37:27c'est à la fois l'islamisme interne
00:37:29et les pays islamistes
00:37:31qui peuvent envoyer des attentats
00:37:33et plus si affinités.
00:37:35Mais est-ce qu'on est obligé
00:37:37de négliger la menace stratégique ?
00:37:39D'ailleurs, ça ne veut pas dire
00:37:41qu'ils vont nous faire la guerre.
00:37:43On doit inquiéter aussi la Russie.
00:37:45On doit être respecté par la Russie.
00:37:47Les deux peuvent même être liés.
00:37:49Regardez ce qui s'est passé dans la bande sahélo-saharienne.
00:37:51Les Russes, avec Wagner, avec Poutine,
00:37:53ont utilisé les ennemis de la France
00:37:55pour nous nuire, pour nuire à nos intérêts.
00:37:57Comme ils le font avec leurs cyberattaques.
00:37:59Comme ils le font quand ils déstabilisent nos démocraties.
00:38:01Donc il ne faut pas non plus être les ravis de la crèche
00:38:03et prendre Poutine pour un ange.
00:38:05Il est dangereux et il y a effectivement
00:38:07une volonté de déstabiliser l'Europe de l'Ouest.
00:38:09Après, que l'islam politique
00:38:11soit une menace terrible et imminente,
00:38:13je suis d'accord, évidemment.
00:38:15Personne ne contestera ça.
00:38:17Pardon de ne pas croire en la parole
00:38:19de quelqu'un qui, en même temps...
00:38:21Pardon.
00:38:23Je vais le dire.
00:38:25Qui montre les muscles
00:38:27contre M. Poutine
00:38:29et qui est capable de dire
00:38:31qu'il ne faut surtout pas embêter M. Théboune
00:38:33parce qu'on a peur que la diaspora algérienne
00:38:35casse la baraque.
00:38:37Je suis désolé, je suis incapable
00:38:39de croire dans une parole aussi friable.
00:38:41Je vais vous dire quelque chose.
00:38:43C'est ça.
00:38:45Je vais vous dire quelque chose
00:38:47et là on est forcément dans le commentaire.
00:38:49Souvent, j'ai trouvé Emmanuel Macron
00:38:51dans l'expression
00:38:53pas très bon,
00:38:55surjouant.
00:38:57Et notamment dans le domaine
00:38:59martial, parfois le Covid,
00:39:01nous sommes en guerre, qui était agaçant.
00:39:03Ce soir, je disais,
00:39:05je l'ai trouvé fluide, je l'ai trouvé
00:39:07dans la forme, au moins convaincant
00:39:09et pas dans le jeu
00:39:11comme je l'ai eu, trouvé parfois.
00:39:13Je trouve qu'Emmanuel Macron, je le trouvais
00:39:15souvent très bon, par exemple, quand il est
00:39:17avec les agriculteurs,
00:39:19quand il est les manches retrouchées
00:39:21et qu'il se met à parler à droite, à gauche.
00:39:23Là, je l'ai toujours trouvé plutôt bon.
00:39:25J'ai souvent trouvé bon, également,
00:39:27avec les journalistes, à tel point
00:39:29qu'ils ne peuvent pas en placer une.
00:39:31Quand je dis très bon, vous voyez bien ce que je veux dire.
00:39:33C'est insupportable
00:39:35parce qu'on ne peut pas lui poser une question.
00:39:37Il parle tout le temps.
00:39:39Il parle tout le temps,
00:39:41mais à l'arrivée,
00:39:43ce n'est pas non plus productif
00:39:45parce que personne ne peut lui poser des questions
00:39:47et personne ne peut lui apporter de la contradiction.
00:39:49Dans la forme, ce soir,
00:39:51et la forme,
00:39:53c'est le fond qui remonte à la surface,
00:39:55c'est une forme...
00:39:57Par exemple, j'étais persuadé que ça serait encore
00:39:59qu'il allait nous faire un truc de type Covid.
00:40:01J'ai trouvé
00:40:03que c'était plutôt argumenté,
00:40:05plutôt convaincant. Il y avait même un côté pédagogique.
00:40:07Ça n'enlève rien
00:40:09à ce que j'ai dit tout à l'heure, où j'ai une forme
00:40:11de défiance sur le président de la République.
00:40:13On a une position nuancée.
00:40:15Oui, Pascal,
00:40:17mais quand on désome,
00:40:19on se dit que Donald Trump veut la paix.
00:40:21Aujourd'hui, l'Europe est encore
00:40:23une fois à la ramasse, complètement,
00:40:25et la France aussi, puisqu'en fait,
00:40:27tout ce qui a été dit là, ça fait dix ans
00:40:29qu'on dit qu'il faut réarmer, moralement, stratégiquement.
00:40:31Ça fait dix ans,
00:40:33et on a toujours un train de retard.
00:40:35Louis, symptomatique, c'est le décrochage.
00:40:37C'est un symptôme du décrochage
00:40:39à la fois du continent et de notre pays
00:40:41par rapport à ce qui est en train de se jouer.
00:40:43C'est ça qui m'attriste un peu.
00:40:45Oui, sérieusement, quand on parle de réarmement,
00:40:47en fait, ça prendra des années.
00:40:49Oui, on peut prendre le doublement du budget.
00:40:51Oui, mais on ne peut pas,
00:40:53c'est une solution.
00:40:55Quand on dit qu'on va se réarmer,
00:40:57il y a du son et des larmes.
00:40:59Il faut combien ?
00:41:01C'est des années, nous sommes d'accord.
00:41:03Il faut trouver et l'argent et les industries pour le faire.
00:41:05C'est pas une question pour Donald Trump.
00:41:07Pascal, on nous a dit,
00:41:09il y avait des ministres qui affirmaient il y a encore six mois
00:41:11que ça y est, on était en économie de guerre.
00:41:13C'est complètement faux.
00:41:15Maintenant, il y a des ministres qui vous disent,
00:41:17demain, il faudra passer en économie de guerre.
00:41:19L'économie de guerre, allez voir ce qui s'est passé en Russie,
00:41:21ça veut dire que toute l'économie est tournée vers un seul objectif,
00:41:23produire de l'armement.
00:41:25Est-ce que c'est le cas en France ? Non.
00:41:27Pour répondre, là encore,
00:41:29et c'est là qu'il y a de l'enfumage chez Emmanuel Macron,
00:41:31on ne peut pas dire, d'un côté, on va se réarmer,
00:41:33on n'a plus un sou.
00:41:35Là, on pourra le trouver.
00:41:37Mais comment vous faites ?
00:41:39La Russie, on va pas...
00:41:41Je rejoins Gilles William.
00:41:43Là, c'est un tour de passe-passe.
00:41:45Parce que tu dis, attendez,
00:41:47c'est Gilles William.
00:41:49Oui.
00:41:53Là, je rejoins Gilles William.
00:41:55C'est-à-dire qu'on dit, on va se réarmer,
00:41:57on n'a pas incendie.
00:41:59Vous avez tort. Vous voulez être un grand pays ou pas ?
00:42:01Est-ce que vous pouvez accepter
00:42:03que nous soyons un pays
00:42:05en dixième classe de l'histoire,
00:42:07qu'on regarde passer les trains,
00:42:09qu'on a des sous, si on accepte de travailler plus ?
00:42:11Ce sont des choix stratégiques, Pascal.
00:42:13On a des sous si on arrête
00:42:15avec cette histoire de retraite,
00:42:17de croire qu'on peut travailler moins que les autres.
00:42:19On a des sous si on arrête
00:42:21avec des prestations sociales complètement dingues.
00:42:23La logique de dire qu'on n'a pas l'argent
00:42:25a fait qu'après la crise économique de 1929,
00:42:27on ne s'est pas armé, qu'il y avait un sous-secrétaire d'État
00:42:29qui s'appelait Stermin, qui s'appelait le général De Gaulle,
00:42:31et qui avait dit, on devrait peut-être faire
00:42:33quelques blindés, parce que figurez-vous,
00:42:35il y a quelqu'un qui construit beaucoup de blindés,
00:42:37qui a dit qu'on devait peut-être se protéger,
00:42:39et qu'à l'époque, Paul Reynaud ne l'écoutait pas,
00:42:41et qu'on aurait peut-être bien fait d'écouter ce jeune colonel.
00:42:43Je crois aussi qu'il veut m'interrompre.
00:42:45Est-ce que tu m'autorises
00:42:47à te faire remarquer
00:42:49que si on avait eu...
00:42:51En plus, c'est une victime !
00:42:53Si vous aviez eu un président
00:42:55un peu plus avisé
00:42:57en matière économique et financière...
00:42:59Oui, il aurait pu le faire plus tôt.
00:43:01En matière économique et financière,
00:43:03plutôt que... comment c'était ?
00:43:05Quoi qu'il en coûte,
00:43:07on serait peut-être
00:43:09dans une position meilleure
00:43:11pour effectivement acheter des arbres.
00:43:13Est-ce que ça...
00:43:15Bon, je vous lis des réactions !
00:43:17Je voudrais bien qu'on me donne des réactions,
00:43:19parce que j'en ai pas, et je dis à Benjamin Hanot
00:43:21si on peut m'en donner.
00:43:23David Leesnard, une allocation du président de la République
00:43:25qui en creux prend acte de l'échec français des dernières années,
00:43:27estime qu'il faut tout changer, produire plus,
00:43:29ne pas augmenter les impôts, les solutions de demain
00:43:31ne pourront être les habitudes d'hier.
00:43:33L'énergie, dit-il, surcroît les personnalités de demain
00:43:35prêtes à remplacer celles qui se sont trompées
00:43:37depuis trop longtemps.
00:43:39Bon, c'est pas une mauvaise analyse
00:43:41que fait David Leesnard.
00:43:43C'est vrai, c'est qu'il faisait partie
00:43:45de ceux, David Leesnard, qui dès le début
00:43:47parlait de réinvestissement dans la défense,
00:43:49y compris dans ses différentes allocutions
00:43:51et dans son travail depuis
00:43:53à l'Américaine, tout ce qu'il a pu dire ces dernières années.
00:43:55Il a raison, il fait partie de ceux qui à droite ont porté en tout cas
00:43:57cette voie du réarmement.
00:43:59Est-ce qu'on a des réactions ? Je le demande à Benjamin Hanot.
00:44:01Est-ce qu'il y a des réactions peut-être des uns et des autres
00:44:03à proposer ?
00:44:05Vous avez des correspondants d'habitude
00:44:07qui vous écrivent.
00:44:09Je peux vous donner une réaction.
00:44:11Jordan Bardella.
00:44:13J'ai dit, par exemple.
00:44:15Emmanuel Macron.
00:44:17Emmanuel Macron prend conscience en dernier
00:44:19que le monde d'aujourd'hui est celui de la puissance.
00:44:21Voilà une réaction de Jordan Bardella.
00:44:23Il n'y aura pas d'avenir pour la France
00:44:25et l'Europe sans indépendance, sans croissance, sans ambition.
00:44:27C'est ce que disait le général de Gaulle il y a 50 ans.
00:44:29Face aux défis immenses qui s'annoncent
00:44:31et inquiètent nos compatriotes,
00:44:33il faut sortir du déclaratif.
00:44:35Bon.
00:44:37J'observe qu'il ne critique pas sur le fond
00:44:39l'allocution du président.
00:44:41En fait, il dit je suis d'accord
00:44:43mais vous auriez dû le dire avant.
00:44:45C'est un peu ce que dit Golnadel.
00:44:47Il n'a pas entendu dire ça.
00:44:49Golnadel
00:44:51est dans un anti-macronisme
00:44:53devenu
00:44:55primaire, secondaire et tertiaire.
00:44:57C'est-à-dire qu'il n'y croit plus.
00:44:59Il ne l'entend plus.
00:45:01Il pense que c'est un
00:45:03magicien, un funambule
00:45:05et que
00:45:07sa parole ne vaut rien.
00:45:09Le magicien qui transforme l'or en blond.
00:45:11C'est ça.
00:45:13C'est de la magie noire.
00:45:15Mais c'est assez bien résumé.
00:45:17Très bien.
00:45:19Il y a le président
00:45:21de BIP France
00:45:23qui a dit qu'il faut que l'argent des retraités
00:45:25à faire des canons.
00:45:29L'argent des retraités.
00:45:35Je ne sais pas qui c'est.
00:45:37BIP France.
00:45:39Pascal, la synthèse
00:45:41de ces échanges
00:45:43c'est que personne ne veut sacrifier
00:45:45ou renoncer à quoi que ce soit.
00:45:47Emmanuel Macron essaie de nous conforter dans cette idée.
00:45:49Si réellement l'or était grave, on renonce à tout.
00:45:51Zelensky, quand il est envahi
00:45:53en Ukraine, il met en place
00:45:55le service militaire obligatoire.
00:45:57Il y a un certain nombre de choses qui sont mises en place.
00:45:59Là, on se dit, je vais demander aux partenaires
00:46:01sociaux de nous faire des propositions.
00:46:03Les propositions, ça va être les mêmes qu'avant.
00:46:05Faisons une convention citoyenne
00:46:07sur la paix.
00:46:09Economiquement, il ne faut pas prendre ça
00:46:11au plan des dépenses, il faut aussi prendre ça
00:46:13au plan des recettes. Parce que du coup, les entreprises
00:46:15comme Safran, comme Thalès, comme Dassault
00:46:17elles vont aussi se nourrir de ce réarmement
00:46:19et elles vont aussi créer de l'emploi.
00:46:21Donc, ça veut dire qu'il faut travailler.
00:46:23Il faut des gens pour travailler.
00:46:25Sans surprise aucune, Emmanuel Macron joue sur
00:46:27les peurs et se sert de la guerre en Ukraine
00:46:29pour accélérer son agenda fédéraliste et pousse
00:46:31le cynisme jusqu'à se servir de cette tragédie
00:46:33pour excuser les futures casses sociales
00:46:35et déficits abyssaux. La même technique
00:46:37que pour le Covid.
00:46:39Il n'est pas sur la même pétanque d'ailleurs
00:46:41que Jordan. Non mais c'est vrai qu'il y a
00:46:43et on l'a dit,
00:46:45ce sous-texte
00:46:47sur la peur, de jouer sur la peur.
00:46:49Bien sûr, c'est bon. Sur une peur majeure
00:46:51qui est la peur majeure
00:46:53et on l'a dit,
00:46:55qui peut croire que
00:46:57la Russie s'arrêtera à l'Ukraine.
00:46:59On avait prévu de vous faire écouter quand même 2 ou 3
00:47:01personnes qui ont parlé avant cette prise
00:47:03de parole. Écoutez par exemple ce que disait
00:47:05ce matin M. Barreau, qui est le ministre
00:47:07des Affaires étrangères.
00:47:09Pourquoi vous faites ronfler ?
00:47:11Non, pardon. En général, ces interventions
00:47:13m'agacent. Désolé.
00:47:15C'était un mouvement d'humeur.
00:47:17Ces interventions générales m'agacent.
00:47:19Quand Golnadel parle, vous faites ronfler.
00:47:21Jamais je me serais permis de faire ronfler.
00:47:23Je n'aurais pas dû, vous avez raison.
00:47:25Mais c'est vrai, je reconnais que ces interventions
00:47:27me sadisent. Moi je veux bien que si on fait une édition politique
00:47:29et que vous ne voulez pas écouter, alors là, c'est le président
00:47:31de la République qui plante ses ministres.
00:47:33C'est le golnadelisme
00:47:35qui influence. Voilà, on peut faire une édition
00:47:37on n'a pas qu'à s'écouter soi-même.
00:47:39Non mais je suis d'accord avec vous.
00:47:41Si vous voulez, on peut chacun
00:47:43raconter une parole ou raconter
00:47:45un poème qu'on a écouté.
00:47:47Ecoutez, monsieur Barreau,
00:47:49Ecoutez, monsieur Barreau,
00:47:51c'était au Sénat.
00:47:53L'escalade,
00:47:55ce n'est pas celle des Européens
00:47:57ou des Ukrainiens.
00:47:59L'escalade, c'est celle de la Russie.
00:48:01N'ayons aucune,
00:48:03aucune indulgence,
00:48:05aucune indulgence
00:48:07vis-à-vis de Vladimir Poutine.
00:48:09Aucune indulgence.
00:48:11Assassinats d'opposants
00:48:13politiques,
00:48:15déportations des enfants ukrainiens,
00:48:17crimes de guerre,
00:48:19asphyxie de sa propre économie
00:48:21et de son propre peuple,
00:48:23pilonnage des pays européens de désinformation.
00:48:25Mais nous parviendrons à imposer
00:48:27nos intérêts et notre vision du monde
00:48:29qu'en étant plus forts et plus indépendants.
00:48:31Il est moins courageux avec monsieur Théboune.
00:48:33Oui, c'est vrai.
00:48:35Et vous avez raison.
00:48:37En même temps, c'est un peu en boucle.
00:48:39Je le dirai.
00:48:41Mais je suis assez d'accord.
00:48:43Mais je suis assez d'accord.
00:48:45Jean-Luc Mélenchon,
00:48:47oui, Macron dit vrai, c'est un changement d'époque,
00:48:49mais ceux qui nous ont mis dans l'impasse
00:48:51et ont idéalisé les USA ne doivent plus être suivis.
00:48:53Priorité absolue, la sécurité de nos propres frontières
00:48:55sur les cinq continents, sécurité écologique,
00:48:57militaire et des besoins sociaux de la population
00:48:59à bas la guerre.
00:49:01Pour une fois, je suis presque d'accord avec lui.
00:49:03Oui, c'est assez intéressant d'ailleurs.
00:49:05Il se souvient des réactions des uns des autres.
00:49:07Écoutez, monsieur Copé, qui est toujours intéressant,
00:49:09écoutez son analyse.
00:49:11Et il était ce matin sur Europe.
00:49:15Nous, nous avons fait,
00:49:17appelons ça maintenant une erreur historique,
00:49:19qui était d'accepter le
00:49:21parapluie américain.
00:49:23Et je le dis d'autant plus pour les autres pays européens
00:49:25que pour nous, parce qu'on a gardé
00:49:27ça du gaullisme, cette idée de dire
00:49:29nous, on garde quand même une puissance nucléaire,
00:49:31on garde une indépendance
00:49:33sur un certain nombre de sujets.
00:49:35Mais pour autant, et vous le voyez bien,
00:49:37nous avons une triple dépendance aujourd'hui,
00:49:39une dépendance énergétique avec la Russie,
00:49:41une dépendance économique avec la Chine
00:49:43et une dépendance militaire avec les Etats-Unis.
00:49:45Tout est à reconstruire.
00:49:47Ce qui est vrai pour notre génération,
00:49:49c'est qu'on a été élevé
00:49:51dans une mythologie
00:49:53pro-américaine.
00:49:55C'est ça qui nous fait presque
00:49:57un peu de chagrin.
00:49:59Pourquoi ?
00:50:01Parce que l'Amérique nous faisait rêver.
00:50:03Un des premiers voyages lointains qu'on a fait
00:50:05quand on avait 18-20 ans, c'était de vouloir
00:50:07aller à New York. La culture américaine,
00:50:09elle est présente
00:50:11en permanence dans nos vies.
00:50:13La mythologie, c'était évidemment
00:50:15les G.I. dans le 18ème,
00:50:17dans Paris, qui dansaient
00:50:19avec les Françaises
00:50:21et qui venaient...
00:50:23C'est notre mythologie.
00:50:25Vous n'avez pas... Dans ma génération, c'est ça.
00:50:27Je pense que nous avons passé
00:50:29beaucoup d'années à la fois
00:50:31à critiquer les Etats-Unis,
00:50:33souvent,
00:50:35notamment sur l'ère Trump 1,
00:50:37tout en faisant...
00:50:39On les critique, c'est pas grave, de toute manière,
00:50:41ils nous couvrent.
00:50:43Ils nous couvrent.
00:50:45Ce que je veux vous dire, c'est que...
00:50:47Les gens qui ont 60 ans,
00:50:49comme moi et Jean-François Copé,
00:50:51ils ont vu le jour le plus long
00:50:53quand ils avaient 15 ans et quand ils avaient 12 ans.
00:50:55Ils ont grandi avec ça.
00:50:57Et c'est très important, ils ont grandi
00:50:59avec Kennedy, l'image de Kennedy
00:51:01parce qu'il était mort en 1963.
00:51:03Ils ont grandi avec Reagan.
00:51:05Donc, c'est bien sûr
00:51:07que l'Amérique, ce n'est pas rien.
00:51:09Dans notre imaginaire,
00:51:11et je ne vous parle pas d'Hollywood,
00:51:13je ne vous parle pas des...
00:51:15En fait, on a une réaction totalement immature
00:51:17par rapport aux Etats-Unis.
00:51:19On n'a pas le même rapport avec la Russie.
00:51:21On n'a pas de contact.
00:51:23Les Russes, je peux vous dire
00:51:25qu'en 1945-1946,
00:51:27en France,
00:51:29c'était un peu différent.
00:51:31En 1945-1946.
00:51:33Pascal, le débarquement...
00:51:35Au lendemain de la guerre,
00:51:37la population française, sans doute à juste titre,
00:51:39pense que la Russie a été plus importante que les Etats-Unis
00:51:41dans le sauvetage de la France.
00:51:43De fait, le débarquement allié, c'était les Américains.
00:51:45Je suis d'accord, mais ça, c'est la mythologie.
00:51:47Ce n'est pas la mythologie, c'est l'effet, Pascal.
00:51:49Ce que je veux vous dire, c'est qu'on n'a pas un rapport
00:51:51charnel.
00:51:53On n'a pas un rapport charnel avec la Russie.
00:51:55Alors que nous, je veux dire,
00:51:57si vous allez en Normandie,
00:51:59où on est tous allés, vous allez voir
00:52:01les cimetières des soldats
00:52:03qui sont morts. La chanson
00:52:05de Sardou...
00:52:07Mais bien sûr, elle veut dire
00:52:09beaucoup de choses, en fait, dans la conscience populaire.
00:52:11Un gars venu de Géorgie
00:52:13qui se foutait pas mal de toi
00:52:15est venu mourir en Normandie, un jour où tu n'y étais pas.
00:52:17C'est ça, notre mythologie. C'est notre histoire.
00:52:19Mais je ne vous dis pas ça.
00:52:21Je vous dis que ça nous fait de la peine.
00:52:23C'est tout.
00:52:25Que cette fracture-là
00:52:27nous touche.
00:52:29L'isolationnisme américain
00:52:31date de Trump.
00:52:33Obama, qui n'a même pas voulu
00:52:35se mêler des affaires syriennes,
00:52:37ça fait longtemps
00:52:39que les Américains
00:52:41veulent se désengager
00:52:43de l'Europe.
00:52:45Ils ne sont même pas capables
00:52:47de vouloir, maintenant,
00:52:49envoyer leurs jeunes.
00:52:51Déjà, c'était difficile au Vietnam.
00:52:53Ils ne partiront pas, les jeunes Américains,
00:52:55se battre ailleurs.
00:52:57Il y a quand même un palier qui est passé
00:52:59avec le trumpisme.
00:53:01Il y avait un excellent papier de Pierre Manant,
00:53:03hier, dans le Figaro,
00:53:05qui racontait que la jeune génération américaine
00:53:07ne sait même pas où est l'Europe.
00:53:09Aller faire venir un gosse
00:53:11de Philadelphie, en Europe,
00:53:13pour se battre, ils n'en ont rien à faire.
00:53:15Jadis, on le permet.
00:53:17C'est tout.
00:53:19Je voudrais quand même vous dire
00:53:21sur cette question,
00:53:23aujourd'hui,
00:53:25vous demandez aux enfants
00:53:27de l'élite, en gros, où ils veulent aller
00:53:29étudier. Vous en connaissez un qui veut aller étudier en Russie ?
00:53:31Non.
00:53:33Le rêve américain, comme disait, je crois que c'est
00:53:35Renaud Girard que j'ai entendu dire ça,
00:53:37il continue, malgré tout,
00:53:39c'est vrai qu'aujourd'hui, ça continue
00:53:41à faire rêver, à titre individuel,
00:53:43mais bien sûr,
00:53:45en revanche, effectivement,
00:53:47il n'y a aucune raison...
00:53:49D'abord, ils sont encore
00:53:51dans l'OTAN.
00:53:53Quelle est la raison pour laquelle ils viendraient
00:53:55mourir en Europe, si nous,
00:53:57nous sommes là en train de dire, nous ne voulons pas mettre
00:53:59des soldats d'interposition ?
00:54:01Pour quelle raison les GI
00:54:03viendraient, eux, le faire ?
00:54:05C'est quand même notre...
00:54:07Un allié, ce n'est pas forcément un sauveteur.
00:54:09Il faut aussi avoir une relation mesurée.
00:54:11C'est pas non plus quelqu'un qui augmente les taxes de 25%
00:54:13comme il le fait à son pire étude.
00:54:15Aujourd'hui, Trump,
00:54:17pendant sa campagne présidentielle, a parlé de l'Europe
00:54:19comme il parlait de la Chine. Ça devrait quand même
00:54:21nous interpeller.
00:54:23Il dit qu'il faut déclarer une guerre économique
00:54:25à la Chine. Il parle du Canada en disant 25%.
00:54:27Il traite trop d'autres gouverneurs.
00:54:29Et là, vous avez Vance qui dit
00:54:31qu'on est un pays banal.
00:54:33Vous voulez l'armée ? Écoutons
00:54:35le président Macron.
00:54:39Notre Europe possède la force économique,
00:54:41la puissance et les talents
00:54:43pour être à la hauteur de cette époque.
00:54:45Et que nous nous comparions
00:54:47aux États-Unis d'Amérique et à force surie à la Russie,
00:54:49nous en avons les moyens.
00:54:51Nous devons donc agir en étant
00:54:53unis en Européens
00:54:55et déterminés à nous protéger.
00:54:57C'est pourquoi
00:54:59la patrie a besoin de vous, de votre engagement.
00:55:01Les décisions politiques,
00:55:03les équipements militaires, les budgets
00:55:05sont une chose,
00:55:07mais ils ne remplaceront jamais la force d'âme
00:55:09d'une nation.
00:55:11Notre génération
00:55:13ne touchera plus les dividendes de la paix.
00:55:15Il ne tient
00:55:17qu'à nous.
00:55:19Que nos enfants récoltent demain
00:55:21les dividendes de nos engagements.
00:55:23Alors,
00:55:25nous ferons face, ensemble.
00:55:27Notre génération
00:55:29ne touchera plus les dividendes de la paix.
00:55:31Une phrase qui sera forcément
00:55:33commentée fortement.
00:55:35Bon, écoutez, je crois qu'on a dit l'essentiel.
00:55:37Non ?
00:55:39Moi, je la trouve intéressante, cette phrase sur la fin des dividendes
00:55:41de la paix.
00:55:43C'est ce qu'on dit à longueur de temps ici.
00:55:45Mais c'est la fin d'un monde qui nous a fait croire
00:55:47quelque chose de complètement faux.
00:55:49Non, la fonde, c'est ici.
00:55:51Attendez-moi, je vais vous raconter ce qu'il y avait de moi dans mes livres
00:55:53d'économie, Pascal.
00:55:55Je n'ai pas dit ça, moi.
00:55:57J'ai repris.
00:55:59Je parle avec Paul et Éloïe.
00:56:01Nous, on a été biberonnés à quoi ?
00:56:03On nous a expliqué que les pays industrialisés
00:56:05c'était des pays en voie de développement
00:56:07et que les pays géniaux,
00:56:09la modernité, c'était la tertiarisation de l'économie.
00:56:11C'est quand on produisait quasiment plus rien,
00:56:13on faisait que des services. On se rend compte aujourd'hui
00:56:15qu'il faut faire exactement l'inverse et que
00:56:17on pèse quand on produit du tangible et quelque chose
00:56:19de vraiment concret. Et deuxièmement,
00:56:21sur la question de la défense, nous, on a grandi
00:56:23avec l'idée que l'armée ne servirait plus jamais à rien.
00:56:25C'était grotesque et ridicule puisqu'il n'y aurait plus jamais de guerre.
00:56:27Non, mais on a été bercés à ça.
00:56:29Et moi, avant d'apprendre la marseillaise, j'ai appris l'aude à la joie.
00:56:31À l'école, je vous assure, c'est factuel.
00:56:33Vraiment. Et donc,
00:56:35c'est la fin aussi de ce monde-là. Alors là, je vous prends trois
00:56:37exemples, mais trois exemples que je trouve extrêmement
00:56:39symptomatiques. Tu as tout à fait raison.
00:56:41Vraiment. On fâchisait ceux qui disaient
00:56:43ce discours-là il y a quelques années.
00:56:45Moi, je ne sais pas si j'ai pas fait ça pour vous faire plaisir.
00:56:47Et la fin des dividendes
00:56:49de la paix, c'est la fin de cette espèce
00:56:51de crédulité, justement,
00:56:53de naïveté, avec un monde
00:56:55où on se disait par principe, tout sera
00:56:57génial, c'est le monde béni-oui-oui,
00:56:59où l'argent réglera tous les problèmes.
00:57:01La fin de l'histoire, c'était la fin de l'histoire.
00:57:03C'était Francis Fukuyama. Mais ce qui était
00:57:05une bêtise depuis le début, penser qu'en 1991,
00:57:07à la chute du bloc soviétique, il n'y aurait
00:57:09plus jamais de guerre parce qu'il y avait la mondialisation
00:57:11heureuse, c'était une bêtise sans nom.
00:57:13Et pourtant, on a mis du temps à réaliser.
00:57:15De 1991 à 2025, il nous aura
00:57:17fallu un peu plus de 30 ans pour comprendre
00:57:19que c'était n'importe quoi et que
00:57:21Huntington, par exemple, avec son choc des civilisations, n'avait pas
00:57:23dit que n'importe quoi, qu'il restait des nations
00:57:25impérialistes, qu'il y avait un grand réveil des empires
00:57:27avec la Chine, le jour où la Chine s'éveillera,
00:57:29comme dirait l'autre, avec la Russie,
00:57:31avec des pays émergents comme les BRICS.
00:57:33Et ça, c'est une prise de conscience qui est salutaire.
00:57:35C'est pour ça que je m'étonne qu'on
00:57:37ne soit pas tous à dire que ce discours,
00:57:39il était, de ce point de vue-là, valable.
00:57:41Je ne sais pas comment dire.
00:57:43Non, ne le dites pas.
00:57:45Ne remettez pas une pièce.
00:57:47Je suis désolé. La patrie
00:57:49a besoin de votre engagement.
00:57:51Pardon de ne pas considérer
00:57:53mon président comme le plus grand des
00:57:55patriotes. Il ne croit pas à la culture française.
00:57:57Il pense que la France a
00:57:59mis des crimes contre l'humanité en Algérie.
00:58:01Je ne marche pas.
00:58:03Je ne marche pas. Je suis désolé.
00:58:05Il y avait un sondage
00:58:07européen, CNews, JDD.
00:58:09Les jeunes français, ils ne veulent pas du tout aller en Ukraine.
00:58:11Si vous demandez aux jeunes
00:58:13français d'aller en Ukraine, voilà.
00:58:15Faut-il envoyer les troupes militaires françaises en Ukraine ?
00:58:17Il y a 75% des gens qui disent non.
00:58:19Bien évidemment.
00:58:21Il y a une ambiguïté quand on leur pose la question.
00:58:23Oui. Parce qu'ils pensent que c'est pour aller
00:58:25se battre, en fait.
00:58:27Ce n'est pas pour aller faire de l'Ukraine.
00:58:29Non, c'est pour faire de l'interposition.
00:58:31On peut demander à Kobayashi.
00:58:33On se bat au Liban.
00:58:35Là, le contexte n'a pas de différence.
00:58:37Si on se fait tirer dessus en interposition.
00:58:39Est-ce qu'on peut écouter
00:58:41François Hollande ?
00:58:43Ça n'a pas empêché le Hezbollah de faire ce qu'il fallait.
00:58:45Ça ne sert à rien.
00:58:47Est-ce qu'on peut écouter François Hollande
00:58:49qui parlait des Etats-Unis
00:58:51et les alliés ?
00:58:53Parce que ça, c'est un changement.
00:58:55On n'imagine pas, je le répète,
00:58:57que les Etats-Unis ne soient plus nos alliés.
00:58:59Dans notre imaginaire,
00:59:01dans notre construction culturelle,
00:59:03intellectuelle et même sentimentale,
00:59:05c'est impossible de l'imaginer.
00:59:07Écoutons François Hollande.
00:59:09La bascule,
00:59:11c'est quand l'allié principal
00:59:13devient le partenaire
00:59:15de l'adversaire.
00:59:17Qui est encore un allié, aujourd'hui ?
00:59:19Non, celui qui était l'allié
00:59:21devient le complice
00:59:23de celui qui a mené l'agression
00:59:25et qui fait pression sur l'agressé
00:59:27pour qu'il cède
00:59:29à ce que demande
00:59:31l'agresseur.
00:59:33On ne peut pas considérer que Donald Trump
00:59:35est un allié.
00:59:37Vous voyez, même lui est gêné
00:59:39et trouve une articulation
00:59:41intellectuelle qui n'est pas fluide
00:59:43pour le coup,
00:59:45et peut-être pas la plus convaincante.
00:59:47Et puis l'Élysée a tendance à dire,
00:59:49justement, Antoine-Emmanuel Macron,
00:59:51qu'il va prendre affaire sans les États-Unis
00:59:53mais que les États-Unis restent des alliés.
00:59:55C'est-à-dire que c'est une posture
00:59:57différente.
00:59:59C'est la version officielle de l'Élysée.
01:00:01Tout le monde est un peu
01:00:03ennuyé parce que
01:00:05on ne peut pas dire que Trump
01:00:07est devenu l'allié de Poutine.
01:00:09Voilà.
01:00:11Il ne peut pas le dire comme ça.
01:00:13Il voudrait peut-être le dire comme ça.
01:00:15C'est excessif de dire que c'est l'allié de Poutine.
01:00:17Voilà, ça serait excessif.
01:00:19La phrase de l'Élysée,
01:00:21moi, je la trouve assez juste là-dessus.
01:00:23Vraiment. Parce que factuellement,
01:00:25est-ce qu'on continue de partager du renseignement avec les Américains ?
01:00:27Oui. Est-ce que quand on va envoyer
01:00:29des groupes aéronavals français
01:00:31au large du Pacifique, en Méditerranée,
01:00:33est-ce qu'on aura parfois des escorteurs,
01:00:35des patrouilleurs américains ? La réponse est oui.
01:00:37Sur tous les sujets stratégiques,
01:00:39est-ce qu'on continuera de travailler avec eux ?
01:00:41Évidemment, c'est simplement qu'on a...
01:00:43Je pense qu'il faut qu'on ait une relation beaucoup plus mûre,
01:00:45mature, avec une plus...
01:00:47Plus égalitaire.
01:00:49Et après, on peut comprendre aussi les États-Unis,
01:00:51qui en ont un peu assez, d'être tout le temps
01:00:53à voler à notre secours.
01:00:55C'est un peu eux qui l'ont voulu, de Roosevelt jusqu'à Jean-Marcel.
01:00:57Je m'aperçois qu'aujourd'hui, les États-Unis se sont mis dans le rôle
01:00:59du grand frère de l'Europe et ne nous ont pas aussi laissé
01:01:01dévouer notre position de défense.
01:01:03Ce qui est drôle, c'est que je m'aperçois que
01:01:05la gauche, voire l'extrême-gauche,
01:01:07et je lis quelques réactions,
01:01:09a trouvé plutôt bien l'intervention ce soir d'Emmanuel Macron.
01:01:11C'est assez intéressant.
01:01:13Ah bon ?
01:01:15On peut voir des éditorialistes
01:01:17qui donnent leur avis,
01:01:19des éditorialistes du PAF, etc.
01:01:21Donc, c'est assez significatif.
01:01:23Ça ne m'étonne pas.
01:01:25Mais bien sûr. Mais évidemment, ça ne m'étonne pas.
01:01:27Mais en fait, moi, j'arrive pas à comprendre
01:01:29qu'à contrario, ce que vous voulez,
01:01:31c'est-à-dire qu'on ne fasse rien,
01:01:33on ne s'arme pas, on dit que tout va bien.
01:01:35Je ne comprends pas ce que vous voulez.
01:01:37La presse, elle est anti-Poutine et anti-Trump.
01:01:39Donc, voilà, elle est très contente,
01:01:41forcément, que ce président porte cela.
01:01:43Et pourquoi pas ?
01:01:45C'est les jeunes qui le défendent la paix, surtout.
01:01:47Voilà. Gauthier Lebret va venir avec nous.
01:01:49Je voulais vous montrer une séquence.
01:01:51Bonsoir, Gauthier. Merci d'être avec nous.
01:01:53Je voulais vous montrer parce que le président Macron
01:01:55a été à Auxerre hier.
01:01:57Et il était dans une charcuterie.
01:01:59Il a même rencontré Guy Roux.
01:02:01Et c'était une visite surprise.
01:02:03Nous sommes d'accord, Élodie.
01:02:05Sans journaliste.
01:02:07Il est tombé sur Guy Roux par hasard.
01:02:09Non, il avait appelé Guy Roux.
01:02:11Il se balade toute la journée.
01:02:13Dans la charcuterie ?
01:02:15Non, mais sans journaliste, c'est une bonne chose.
01:02:17Parce que s'il veut...
01:02:19Ça énerve beaucoup les confrères qui suivent Emmanuel Macron.
01:02:21Ils sont insupportables.
01:02:23Ils sont insupportables.
01:02:25Il fait ce qu'il veut.
01:02:27Je rejoins ce qu'il dit.
01:02:29Là, il a raison.
01:02:31C'est l'association de la presse présidentielle
01:02:33qui, dès qu'Emmanuel Macron fait un pas
01:02:35sans avoir prévenu 50 journalistes,
01:02:37ils sont là, ils font des communiqués
01:02:39mais qui tolèrent en permanence, dans les déplacements officiels,
01:02:41d'être tenus à 300 m du président
01:02:43dans un petit parc à journalistes.
01:02:45Là, le président veut entendre la voix des Français.
01:02:47S'il y a des journalistes, tu n'entends plus rien.
01:02:49Tu fais de la com', tu fais du cirque,
01:02:51tu fais tout ce que tu veux.
01:02:53Là, pour le coup, il a raison.
01:02:55C'est aussi une forme de communication.
01:02:57Oui, mais tout est communication.
01:02:59Je suis d'accord avec vous.
01:03:01Moi, je n'y ai rien.
01:03:03Par contre, le même qu'il a, il y a au sein.
01:03:05On sait très bien, Pascal,
01:03:07que son journaliste, il fait ce qu'il veut
01:03:09et ce n'est pas les journalistes qui doivent dire ce que doit faire le président de la République.
01:03:11Par ailleurs, il y a une opportunité pour lui.
01:03:13J'entends bien.
01:03:15On reproche au président d'être dans un bunker
01:03:17et d'être bunkerisé.
01:03:19S'il sort de son bunker, tout seul,
01:03:21comme un grand, qui ne va avec personne
01:03:23et qui se met à parler avec un charcutier
01:03:25pour dire comment ça va,
01:03:27comment ça va chez vous, qu'est-ce que vous disent les gens,
01:03:29et qu'il peut avoir une sorte de discours
01:03:31vrai dans cet échange,
01:03:33je ne vais pas lui reprocher.
01:03:35Mais oui, mais tout est communication.
01:03:37Il y a évidemment encore des présidents de la République.
01:03:39Ce mot, il veut...
01:03:41On dit oui, c'est de la com,
01:03:43mais oui, tout est de la com.
01:03:45D'accord. Écoutez cette séquence.
01:03:47Je ne pensais pas que...
01:03:49Je ne pensais pas que...
01:03:51En fait, tout est débat.
01:03:53Tout est polémique.
01:03:55Je ne pensais pas.
01:03:57Il est allé dans cette charcuterie.
01:03:59Est-ce qu'on peut voir la séquence ?
01:04:01Est-ce qu'on peut voir la séquence ?
01:04:05Bien sûr, on va le saluer.
01:04:09Bonjour monsieur.
01:04:13Bonjour monsieur. Vous allez bien ?
01:04:15Très bien. Ça va ? Oui, oui.
01:04:17Ça se passe bien pour vous ?
01:04:19Ça se passe. Difficilement dans les petites communes.
01:04:21Ça fait combien de temps que vous êtes installé ?
01:04:23Ça fait 6 ans que je suis installé.
01:04:25Et vous êtes originaire de la commune ?
01:04:27Non. Je suis originaire de la région,
01:04:29d'une petite commune de Noyer-sur-Soin.
01:04:31Comment vous êtes arrivé là ?
01:04:33Parce qu'il y avait le commerce qui était à vendre.
01:04:35C'était un commerce qui était à prendre ?
01:04:37Oui.
01:04:39Ça a toujours été une boucherie.
01:04:41Après, il y a eu un petit arrêt
01:04:43pendant 2-3 ans.
01:04:45Et moi, je suis arrivé juste après.
01:04:47Voilà.
01:04:49Et là, alors ?
01:04:51Le quotidien, c'est la vente
01:04:53principalement le matin.
01:04:55Après l'après-midi, c'est plus de la production
01:04:57au labo derrière.
01:04:59Au labo derrière.
01:05:01Vous faites la pro ?
01:05:03Juste à la balaière.
01:05:05C'est là que vous faites tout ça ?
01:05:07Guéroude, on a profité pour un petit plat
01:05:09cuisinier.
01:05:11On a beaucoup
01:05:13de tendresse pour Guéroude parce que c'est
01:05:15vraiment un homme qui a fait un tel
01:05:17travail pour
01:05:19Auxerre. Il est très peiné.
01:05:21J'en ai parlé hier ou avant-hier parce que
01:05:23Gérard Bourgoin, qui était le président historique,
01:05:25pas le président d'ailleurs, une forme de directeur général
01:05:27d'Auxerre. Président Cité-Hamel.
01:05:29Ils étaient trois et deux sont décédés.
01:05:31Et Guéroude, c'est le dernier.
01:05:33Et c'est quelqu'un de gentil. Profondément gentil.
01:05:35Je ne dis pas qu'il a bon caractère.
01:05:37Il est gentil. Pas pareil.
01:05:39C'était un dur. Quand il était entraîneur,
01:05:41c'était un dur. Mais entraîneur, vous ne vous rendez pas compte
01:05:43de ce que c'est. C'est un
01:05:45dompteur qui rentre dans
01:05:47une cage de fauve.
01:05:49Vous ne savez pas ce que c'est.
01:05:51Le plateau de leur dépôt à côté,
01:05:53c'est rien. C'est rien
01:05:55à dompter, à être dans
01:05:57un vestiaire avec
01:05:59Eric Cantona et ses amis. Croyez-moi,
01:06:01il faut y aller. Attendez à monsieur Roux.
01:06:03Ne nous tentez pas.
01:06:05Je peux vous dire que je ne filerai plus dans
01:06:07ce gars. Vous entraînez la Ligue.
01:06:09Mais c'est vrai que c'est un homme gentil.
01:06:11Et alors, on l'a eu pour...
01:06:13On l'a appelé sur Europe 1. Non, on l'a appelé
01:06:15ce matin sur Cédios d'ailleurs, en fin
01:06:17d'émission.
01:06:19On a échangé quelques secondes avec lui et je vous propose
01:06:21de l'entendre. Guéroude.
01:06:23J'ai eu un coup de fil.
01:06:25J'étais en train de lire
01:06:27les informations et
01:06:29on m'a dit il faut venir au restaurant à
01:06:31Augy. Il y a le
01:06:33président de la République qui vous réclame.
01:06:35Bon, alors j'ai foncé.
01:06:37C'était à 10 minutes de voiture
01:06:39et j'ai pris le café avec
01:06:41le maire d'Augy et
01:06:43je suis les géris de France
01:06:45Service. Voilà, c'est ça.
01:06:47De France Service ? Mais qu'est-ce
01:06:49qu'il vous a dit, président Macron ?
01:06:51Il y a des boutiques
01:06:53dans les villages pour les
01:06:55aider à traiter les informations.
01:06:57Je le connais bien parce qu'il m'avait
01:06:59emmené en Coupe du Monde
01:07:01en Russie
01:07:03dans son avion. On avait passé 12
01:07:05heures ensemble, on avait eu le temps de se connaître
01:07:07et donc je suis
01:07:09assez familier avec lui
01:07:11mais respectueux bien sûr.
01:07:13Bon, d'abord je suis allé demander
01:07:15comment il avait fait pour venir
01:07:17jusqu'à Augy en passant partant
01:07:19de Washington, ce qu'il m'a
01:07:21expliqué. Et puis ensuite
01:07:23on a fait le tour
01:07:25du village à pied dans la
01:07:27visite des commerçants, etc.
01:07:29Bon, deux petites infos
01:07:31pour terminer. D'abord,
01:07:33Jean-Michel Apathy, le groupe M6, a décidé de
01:07:35mettre le chroniqueur Apathy en retrait de l'antenne
01:07:37ce mercredi 5 mars. Il devrait être tout de suite
01:07:39de retour dans une semaine.
01:07:41Oui, c'est une semaine.
01:07:43C'est vraiment... ça c'est
01:07:45extraordinaire.
01:07:47C'est une semaine. C'est une émission en fait
01:07:49qu'on veut supprimer.
01:07:51Donc en France, on peut dire
01:07:53que la France
01:07:55est nazie.
01:07:57Ce qui est drôle, c'est que
01:07:59visiblement c'est les journalistes qui ont voulu
01:08:01qu'il revienne de Corse.
01:08:03Je pense qu'il y a une forte pression
01:08:05sur la direction aussi.
01:08:07Oui, une pression sur la direction.
01:08:09Oui, des journalistes je pense.
01:08:11Oui, sur la direction.
01:08:13C'est-à-dire qu'il y a des entreprises où c'est la direction qui décide
01:08:15si c'est l'entreprise ou c'est la société
01:08:17des journalistes.
01:08:19Il faut souligner qu'il y a eu
01:08:21un comité de soutien à Jean-Michel Apathy
01:08:23regroupant l'entièreté de la France insoumise.
01:08:25Vous êtes sûr que vous voulez...
01:08:27Moi je me pose la question.
01:08:29Nous on est pour la liberté d'expression.
01:08:31Je voulais vous le dire.
01:08:33Il a dit un truc complètement dingue.
01:08:35Liberté d'expression.
01:08:37Vous avez raison.
01:08:39Jean-Michel Apathy est suspendu une semaine.
01:08:41Pour d'autres, c'est la suppression de la chaîne.
01:08:43Dans la totalité.
01:08:45Vous avez raison.
01:08:47La décision de principe qui vise à libérer les gens.
01:08:49Et puis,
01:08:51on va évidemment féliciter
01:08:53Cyril Hanouna
01:08:55qui a fait son grand retour parce que ce qui se passe
01:08:57c'est extraordinaire.
01:08:59Il y a 1,29 million
01:09:01de téléspectateurs entre 18h45 et
01:09:0321h18
01:09:05sur les chaînes
01:09:07par exemple
01:09:09pour Canal+,
01:09:11c'est Canal 29.
01:09:13Sur MyCanal, c'est sur Canal 29.
01:09:15Sur Youtube, il y avait 300 000 ou 400 000.
01:09:17Vous pouvez voir
01:09:19Cyril Hanouna
01:09:21sur différents supports.
01:09:23Ce qui donne des perspectives absolument
01:09:25folles de liberté.
01:09:27Puisqu'à ce moment-là, vous ne dépendez plus forcément
01:09:29de l'ARCOM.
01:09:31Notre émission demain peut échapper
01:09:33pourquoi pas à la TNT.
01:09:35C'est sans doute pas...
01:09:37CNews a ressigné pour 10 ans.
01:09:39Ce n'est pas forcément pour tout de suite.
01:09:41Mais on ne sait jamais.
01:09:43Si l'ARCOM veut...
01:09:45Si l'ARCOM décidait
01:09:47par exemple de nous interdire.
01:09:49Il dirait qu'il y a eu un dérapage.
01:09:51Golden Adel a encore des bébents.
01:09:57Mais ça change beaucoup de choses.
01:09:59Ça change beaucoup de choses.
01:10:01Ça change
01:10:03beaucoup de choses ce qui se passe là.
01:10:05Il y a parfois comme ça des...
01:10:07Oui, des révolutions, des changements.
01:10:09Elisabeth Emon a fait une web TV.
01:10:11Avec une précurseur.
01:10:13Avec la pression d'audience.
01:10:19Elle a été regardée
01:10:21par vos familles.
01:10:23Nos familles sont nombreuses.
01:10:25C'est vrai que vos familles sont...
01:10:31Monsieur...
01:10:33Monsieur Lebray.
01:10:35On a décidé de changer le conducteur ce soir.
01:10:37On voulait faire 2 heures sur l'allocution
01:10:39d'Emmanuel Macron.
01:10:41Mais après votre émission, Pascal,
01:10:43je pense qu'on va faire l'allocution
01:10:45de Gilles-William Golden Adel.
01:10:47Le débrief.
01:10:49Vous étiez très volubile ce soir.
01:10:55On va revenir en longueur sur
01:10:57le discours d'Emmanuel Macron.
01:10:59Un discours qui fait peur.
01:11:01Ou au contraire, un discours qui prévoit
01:11:03de donner les prochaines décennies
01:11:05avec cette volonté de se réarmer.
01:11:07Les prochaines décennies,
01:11:09elles vous concerneront peut-être plus que d'autres.
01:11:11Et Jean-Luc Lombard...
01:11:13C'est sympa.
01:11:15Bonjour le moral.
01:11:17Les prochaines.
01:11:19Les prochaines.
01:11:21C'est au moins 3 ou 4.
01:11:23Jean-Luc Lombard était à la réalisation.
01:11:25Hugo Trindade était à la vision.
01:11:27Merci à Jean-François Coulard.
01:11:29Merci à Benjamin Naud.
01:11:31Il vient de manquer 11 minutes du Paris Saint-Germain.
01:11:33Depuis le milieu de l'après-midi,
01:11:35il dit encore 3 heures.
01:11:37Encore 2 heures.
01:11:39Vous n'imaginez pas la place
01:11:41qu'a le Paris Saint-Germain pour notre ami
01:11:43Gauthier.
01:11:45Benjamin.
01:11:47C'est sur Canal.
01:11:49C'est sur Canal.
01:11:51En concurrence.
01:11:53PSG Reds.
01:11:55Il y a 0-0 pour le moment Benjamin ?
01:11:57Jean-François Coulard était au son.
01:11:59Benjamin Naud était avec nous.
01:12:01Gauthier Ramon.
01:12:03Toutes ces émissions sont retrouvées sur...
01:12:05Sérieusement, bravo.
01:12:07Parce que c'est un plaisir d'être avec vous.
01:12:09De votre intelligence.
01:12:11De votre pertinence.
01:12:13De votre charme.
01:12:15De votre gentillesse.
01:12:17Je vous dis bravo.
01:12:19A demain.
01:12:21On a bien fait de venir.
01:12:23A demain.