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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNEWS jusqu'à 10h30.
00:00:08Je pense qu'on entend la régie. Marine Lanson, merci beaucoup.
00:00:11Emmanuel Macron a ciblé la Russie hier soir, qu'il a désigné comme un ennemi de la France aux portes,
00:00:18sinon de Paris, mais des frontières, pourquoi pas de l'Allemagne ou de la Pologne.
00:00:23Le président de la République a posé une question à laquelle il n'a pas répondu.
00:00:26Qui peut croire que la Russie s'arrêtera aujourd'hui à l'Ukraine ?
00:00:30J'ai écouté hier soir les réactions sur les chaînes Info, sur le service public, sur le réseau X.
00:00:36Quasiment tous les observateurs, journalistes, éditorialistes, mais aussi hommes politiques
00:00:42et notamment ceux qui penchent à gauche étaient alignés sur l'analyse d'Emmanuel Macron.
00:00:48Ce qui ne m'a guère rassuré. Quasiment tous, sauf Hervé Morin, ancien ministre des armées,
00:00:54qui a parlé d'une menace exagérée, que la Russie n'est même pas capable d'aller à Kiev
00:01:00et qu'Emmanuel Macron dramatisait à l'extrême comme s'il voulait instrumentaliser cette menace
00:01:06à des fins de politique nationale.
00:01:08J'ai d'ailleurs demandé à Hervé Morin d'être avec nous, il va être en FaceTime dans une seconde.
00:01:14Je ne disconviens pas que Vladimir Poutine soit une menace pour le monde.
00:01:19J'aimerais seulement entendre les mêmes mots, le même consensus, la même volonté
00:01:24quand il s'agit d'évoquer l'islam radical.
00:01:27Et je pensais hier soir au propos de François Fillon, que j'ai lu dans l'hebdomadaire Valeurs Actuelles.
00:01:32La Russie, qui après trois ans de guerre piétine en Ukraine, est une menace infiniment moindre
00:01:37que celle de l'islam radical, cette idéologie pernicieuse qui prospère désormais
00:01:42sur une grande partie de notre territoire.
00:01:44Hier, Donald Trump disait que Poutine est prêt pour la paix
00:01:48quand Emmanuel Macron affirmait qu'il était prêt pour la guerre.
00:01:52C'est cela que nous essaierons d'éclaircir ce matin.
00:01:55Quelle réalité ? Quelle intention ? Quelle stratégie ? Quelle vérité peut-être ?
00:02:00Derrière les mots du Président de la République hier soir.
00:02:04Il est 9h02, Audrey Berthoud.
00:02:15Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:19La menace russe est là.
00:02:21Ce sont donc les mots d'Emmanuel Macron qui s'est exprimé hier soir
00:02:24lors d'une allocution face à la menace russe.
00:02:27Rester spectateur serait une folie, a dit le chef de l'Etat.
00:02:30Il appelle les Français au courage face à un monde de danger.
00:02:33Ces chiffres terrifiants à présent sur l'antisémitisme dans les collèges et les lycées.
00:02:37Une enquête IFOP pour le CRIF et la Fondation Jean Jaurès révèle
00:02:41que 51% des élèves ont déjà entendu du mal des Juifs de la part d'autres élèves.
00:02:46Dans le détail, 21% ont déjà vu un enfant juif dissimuler son origine ou sa religion à l'école.
00:02:52Et vous le voyez, 16% des élèves refuseraient même de nouer
00:02:55certaines relations amicales ou sentimentales avec des Juifs.
00:02:58Jonathan Arfi du CRIF était l'invité de la matinale. Écoutez-le.
00:03:02Les insultes envers les Juifs, c'est quelque chose qui est devenu ordinaire,
00:03:06qui ne relève plus de quelque chose d'exceptionnel.
00:03:09Et ça, c'est évidemment un effet aussi du 7 octobre.
00:03:13On a vu l'explosion de ces incidents antisémites en milieu scolaire après le 7 octobre,
00:03:17comme on les a vus en dehors de la société.
00:03:19Il y a une forme de miroir grossissant dans l'école de ce qui se passe en dehors de la société.
00:03:25Et enfin, en foot, l'entraîneur de Lyon Paolo Afonseca a été suspendu jusqu'au 30 novembre.
00:03:30Une décision de la commission de la discipline de la Ligue de football professionnelle.
00:03:34Je rappelle qu'il avait menacé dimanche un arbitre tête contre tête, Paolo Afonseca.
00:03:38Il est même suspendu d'accès à son propre vestiaire jusqu'au 15 septembre.
00:03:42Sabrina Ahmed-Jaber est avec nous ce matin.
00:03:45Philippe Bilger, Olivier Dartigolle, Thomas Bonnella et Olivier Delagarde.
00:03:50Et on est en direct avec, comme je vous l'ai dit, M. Morin, Hervé Morin,
00:03:55qui est président du conseil régional de Normandie.
00:03:58Je le salue. Bonjour, M. Morin.
00:04:00Vous êtes dans votre voiture, je vous ai demandé de venir ce matin,
00:04:03et puis vous m'avez dit que j'ai des obligations politiques.
00:04:06Je voulais vraiment vous entendre. Vous êtes le seul.
00:04:08Je préside l'établissement public du Mont-Saint-Michel.
00:04:10Eh bien, écoutez, vous saluerez le Mont-Saint-Michel pour nous.
00:04:12Je voulais vraiment vous entendre. Vous êtes le seul.
00:04:15Vous êtes le seul dans l'espace médiatique qui est, comment dire,
00:04:19c'est compliqué d'aller contre la parole d'un président de la République
00:04:23quand il y a un danger XXL qu'on imagine en l'occurrence Vladimir Poutine.
00:04:27Mais vous avez dit hier soir, je vous ai entendu sur une chaîne concurrente,
00:04:29vous avez dit c'est juste n'importe quoi.
00:04:31La menace n'existe pas.
00:04:33Poutine n'est même pas capable d'aller jusqu'à Kiev.
00:04:35Et vous avez un président de la République qui instrumentalise les peurs
00:04:39pour un débat national.
00:04:41Donc je voulais que vous reveniez là-dessus
00:04:43et que vous nous donniez des arguments sur l'absence de menaces véritables,
00:04:48selon vous, que constitue Vladimir Poutine.
00:04:53J'ai trouvé le discours du président de la République excessivement inquiétant,
00:05:00excessivement anxiogène,
00:05:06avec une espèce de discours un peu matamor.
00:05:11Voilà, que nous prenions en main, nous Européens, notre sécurité.
00:05:16Ça ne fait aucun doute.
00:05:18Il est temps que les Européens sortent de l'esprit de Munich
00:05:21dans lequel ils ont été pendant des décennies.
00:05:25J'ai le souvenir, quand j'étais ministre de la Défense sous Nicolas Sarkozy,
00:05:28de l'incapacité de faire entendre aux Européens
00:05:31la nécessité de bâtir un espace de sécurité
00:05:34dont nous aurions en partie la responsabilité.
00:05:37Les Européens étaient très tranquilles derrière le parapluie d'Américains
00:05:43et se disaient que tout allait bien comme ça et que c'était parfait.
00:05:46Bon, très bien.
00:05:48Mais aujourd'hui jeudi,
00:05:51il faut avoir la tranquillité des vieilles troupes
00:05:58On ne peut pas se permettre d'avoir un discours
00:06:00qui devienne un discours belliqueux
00:06:02quand on doit tout de même avoir en tête
00:06:05que les Russes dont on disait qu'en trois jours
00:06:08ils seraient en capacité d'arriver à Kiev
00:06:10ont été incapables de faire tomber l'armée ukrainienne
00:06:14qui était une armée sans équipement et peu entraînée.
00:06:18Deuxièmement, est-ce qu'on peut imaginer un seul instant,
00:06:21comme l'a dit le président de la République,
00:06:23que la Russie menaçait nos frontières ?
00:06:25Enfin, très franchement, si elle menace nos frontières,
00:06:27ça veut dire que la dissuasion n'a pas marché.
00:06:29Alors là, ça veut dire que grosso modo,
00:06:31on est dans un schéma absolument catastrophique et dramatique.
00:06:36Et deuxièmement, quel serait l'intérêt des Russes
00:06:40d'aller vers l'Occident ?
00:06:42Que les Russes se préoccupent éventuellement des pays baltes
00:06:45ou qu'ils aient des volontés hégémoniques
00:06:47sur d'anciens espaces, la Moldavie, etc.
00:06:50On peut l'entendre.
00:06:52Mais de là à considérer que nous sommes nous-mêmes menacés,
00:06:57c'est autre chose.
00:06:59Que nous demandions et que nous renforcions
00:07:02nos équipements militaires pour être entendus, respectés,
00:07:05il le faut, ça ne fait aucun doute.
00:07:07Mais j'allais dire là-dessus, il faut sortir du discours,
00:07:10il faut passer aux actes.
00:07:12Et c'est cela le sujet.
00:07:14J'entends ce que vous dites, mais moi ça me pose un problème
00:07:16parce que quel est le but du président de la République ?
00:07:19Parce que si le but du président de la République,
00:07:21c'est de nous raconter ou de produire une analyse
00:07:24qui n'est pas juste pour alimenter des peurs,
00:07:27mais selon vous, dans quel but ?
00:07:32Écoutez, moi, je disais à vos confrères hier soir,
00:07:36puisque vous l'évoquiez,
00:07:40avec Emmanuel Macron, c'est dur à dire ce genre de choses.
00:07:44Mais je ne me sens pas en sécurité.
00:07:47Voilà, Jacques Chirac,
00:07:51souvenez-vous de la force tranquille,
00:07:56si je puis dire, qu'il a su exprimer
00:08:00sans matamor lorsqu'il y a eu, par exemple,
00:08:04cette immense tension avec les États-Unis
00:08:06sur la question irakienne.
00:08:10Je pense qu'il faut des présidents de la République
00:08:12qui parlent peu,
00:08:14qui engagent des conversations diplomatiques,
00:08:17qui décident d'équiper son armée.
00:08:20Je vais aller dire, il n'y a pas besoin de le dire tous les jours,
00:08:22ces 414 milliards, etc.
00:08:25Mais qu'ils le fassent !
00:08:26Hervé Morin, vous revenez toujours avec Emmanuel Macron.
00:08:29Et ça sera !
00:08:31Moi, je veux un président de la République
00:08:34qui ait une détermination et une volonté sereines, tranquilles.
00:08:38Vous revenez toujours avec Emmanuel Macron.
00:08:40On ne veut pas être dans la provocation.
00:08:41Vous revenez toujours avec Emmanuel Macron
00:08:43à un sujet qui est assez sensible.
00:08:45Et vous avez dit, d'ailleurs, c'est difficile à dire.
00:08:47Vous l'avez exprimé avec vos mots.
00:08:48Et je pense qu'il y a beaucoup de gens
00:08:49qui partagent votre avis ou qui ont ce sentiment.
00:08:51Je ne me sens pas en sécurité.
00:08:52Et là, on arrive à la psychologie d'Emmanuel Macron.
00:08:54Et on en arrive toujours, finalement,
00:08:56à qui est Emmanuel Macron.
00:08:57Et ça, c'est un sujet vraiment essentiel,
00:09:00que les Français parfois perçoivent
00:09:02et dont ils ont parfois peur.
00:09:04On a reçu sur ce plateau la semaine dernière
00:09:06Étienne Campion qui a fait un livre
00:09:08qui s'appelle « Le président toxique ».
00:09:11C'est toujours délicat d'aller sur ce terrain.
00:09:14Mais ce que vous dites, je l'entends,
00:09:15parce que beaucoup de gens l'entendent également.
00:09:19Qui peut croire que la Russie
00:09:21s'arrêtera aujourd'hui à l'Ukraine ?
00:09:22Vous pensez, par exemple, que,
00:09:24vous l'avez dit, les pays baltes,
00:09:26c'est quand même une menace pour les pays baltes.
00:09:29Ça peut s'entendre.
00:09:31Mais, Pascal Praud, pardon.
00:09:32Mais, effectivement.
00:09:33Excusez-moi.
00:09:34Je vous en prie.
00:09:35Mais la menace des pays baltes,
00:09:37c'est une réalité.
00:09:40Mais de dire la menace
00:09:42à la frontière de la France,
00:09:44ce n'est pas la même chose.
00:09:48Le discours quasiment de Valmy,
00:09:50je retrouvais,
00:09:52la patrie a besoin de vous et de votre engagement.
00:09:56Attendez.
00:09:58On n'est pas en train de lever la troupe en masse, là.
00:10:01Oui, mais toute la presse quotidienne régionale,
00:10:03ce matin, et je suis avec Olivier Delagarde,
00:10:05le confirme-moi,
00:10:06toute la presse quotidienne régionale
00:10:07est sur cette ligne-là, ce matin.
00:10:08C'est-à-dire que ce matin,
00:10:09il dit, j'ai réussi mon coup.
00:10:11Mais, effectivement,
00:10:12il y a quelque chose
00:10:13qui est parfois perçu par certains,
00:10:15comme vous,
00:10:16par une forme d'instrumentalisation ou de manip.
00:10:18En fait, est-ce qu'il veut rassurer les Français
00:10:20ou est-ce qu'il veut instrumentaliser
00:10:21les peurs pour les Français ?
00:10:22Et donc, on en arrive toujours
00:10:24à un président de la République
00:10:25qui se met au centre de tout,
00:10:26qui, aujourd'hui, trouve avec ce sujet
00:10:28une possibilité de reprendre la main
00:10:30alors qu'il ne l'avait plus.
00:10:31Et, effectivement,
00:10:32vous le traduisez par des mots en disant
00:10:34je ne me sens pas en sécurité.
00:10:35Je vois bien,
00:10:37d'une certaine manière,
00:10:38votre gêne
00:10:39parce qu'elle est partagée par d'autres.
00:10:41Et puis, en plus,
00:10:42on s'aperçoit qu'effectivement,
00:10:43le président de la République
00:10:44est parfois très fort sur certains sujets.
00:10:46Et sur l'islam radical,
00:10:48on ne l'entend pas de la même manière.
00:10:50Je disais, j'aimerais que tout le monde parle
00:10:52de Poutine comme...
00:10:53J'aimerais qu'on parle de l'islam radical
00:10:55comme on parle de Vladimir Poutine,
00:10:57ce qui n'est pas le cas.
00:10:58Et je citais, effectivement,
00:10:59et je vais le reciter,
00:11:00la phrase de François Fillon,
00:11:01la Russie,
00:11:02qui, après trois ans de guerre piétine en Ukraine,
00:11:04est une menace infiniment moindre
00:11:07que celle de l'islam radical,
00:11:09cette idéologie pernicieuse
00:11:10qui prospère désormais
00:11:11sur une grande partie de notre territoire.
00:11:13Et ça, les Français le perçoivent également.
00:11:18Écoutez, tout ce que je peux vous dire,
00:11:19c'est que j'ai eu par le hasard de la vie,
00:11:21puisque pour partir,
00:11:23j'ai eu beaucoup de route pour aller au Mont-Saint-Michel,
00:11:25j'ai deux mères qui m'ont appelé.
00:11:26Deux mères qui sont des mères
00:11:28qui sont dans des villes moyennes de Normandie.
00:11:32Ils me disent,
00:11:33tous les Français ne parlent plus que de cela,
00:11:36avec une inquiétude massive.
00:11:38Mais cette inquiétude,
00:11:40s'il y en a, c'est naturel et normal.
00:11:43Mais on n'est pas là pour amplifier,
00:11:45mettre en scène cette inquiétude.
00:11:47On est là pour ne pas parler.
00:11:50Je crois, si j'étais,
00:11:52je ne serais jamais à sa place,
00:11:54mais si je l'étais,
00:11:55je pense qu'il faut peu parler,
00:11:58il faut agir,
00:11:59décider de lancer des programmes d'équipement,
00:12:01discuter avec les nations européennes.
00:12:04C'est très important,
00:12:05pas avec l'Union Européenne.
00:12:06L'Union Européenne,
00:12:07ce n'est pas son sujet
00:12:08qu'elle arrête d'être naïve
00:12:10dans ses relations avec les Chinois
00:12:11et nous obliger à respecter les règles de l'OMC
00:12:13que plus personne ne respecte sur la planète.
00:12:16Ça, c'est le boulot de l'Union Européenne.
00:12:18Que l'Union Européenne décide
00:12:20de faire sauter la barrière des 3%,
00:12:22ça, c'est fait et c'est très bien.
00:12:25Sur le reste,
00:12:26c'est un dialogue entre les nations européennes.
00:12:29C'est d'abord un dialogue entre la France
00:12:31et le Royaume-Uni
00:12:32qui sont les deux seuls pays à avoir une armée
00:12:34et qui ensuite bâtissent une architecture de sécurité
00:12:38entre États.
00:12:39C'est ça le sujet majeur.
00:12:41En tout cas, on a ciblé la Russie
00:12:43et si le risque n'existait pas hier,
00:12:46il est possible qu'il existe ce matin
00:12:48parce que Vladimir Poutine,
00:12:49il a écouté Emmanuel Macron.
00:12:51Oui, je suis du même avis que vous.
00:12:55Je pense que j'ai été mal à l'aise
00:12:57en entendant ce discours hier soir.
00:12:59J'ai été mal à l'aise.
00:13:00Je me suis dit,
00:13:01mais là, on est sur des choses
00:13:04sur lesquelles il ne faut pas se tromper.
00:13:06On n'est pas dans la mise en scène.
00:13:11On est dans un dialogue géostratégique
00:13:15qui doit se faire dans le secret des chancelleries.
00:13:18C'est cela.
00:13:19Et ce n'est pas en s'exprimant tous les 3 jours
00:13:22devant les Français
00:13:24pour se mettre en scène
00:13:25et, au bout du compte,
00:13:26se dire que le sujet derrière,
00:13:29c'est de se remettre en position
00:13:31de compter dans l'espace politique national.
00:13:33Je vous remercie Hervé Mora,
00:13:34je voulais vous entendre
00:13:36parce que c'est intéressant
00:13:37d'entendre une voix discordante.
00:13:39Pourquoi pas ?
00:13:40Et puis, on va essayer de nous déclaircir
00:13:42la part de réalité
00:13:43ou, comme vous dites, de mise en scène.
00:13:45Bonne journée au Mont-Saint-Michel.
00:13:46Je vous envis de une certaine manière
00:13:48parce que c'est un des plus beaux endroits du monde,
00:13:51le Mont-Saint-Michel.
00:13:53Merci vraiment.
00:13:54Merci d'être intervenu.
00:13:55Merci beaucoup.
00:13:56Et peut-être que le paradoxe
00:13:58de cette intervention hier, Olivier Delagarde,
00:14:01c'est que, si j'ai bien compris,
00:14:03il a acté aussi le plan de paix de Donald Trump.
00:14:06Donc, si j'ai bien compris,
00:14:07hier soir, d'une certaine manière,
00:14:09Emmanuel Macron a aussi lâché Zelensky.
00:14:12Parce que, souvenez-vous,
00:14:13on ira jusqu'au bout,
00:14:14il faut que l'Ukraine gagne,
00:14:16et hier soir,
00:14:17il accepte le plan de paix de Donald Trump.
00:14:20Nous sommes d'accord.
00:14:21On va voir ça.
00:14:22Vous avez vu que la rumeur,
00:14:24c'est qu'Emmanuel Macron,
00:14:26avec le Premier ministre britannique,
00:14:27pourrait accompagner Zelensky à Washington,
00:14:30justement,
00:14:31pour signer ce fameux accord sur les terrains,
00:14:35pour en revenir à ce que disait Hervé Morin.
00:14:37Et je trouve qu'effectivement,
00:14:38ça fait du bien d'entendre
00:14:39un peu une parole un petit peu posée
00:14:42dans ce débat qui s'enflamme.
00:14:45Et ce matin, vous le disiez,
00:14:46toute la presse est comme un seul homme
00:14:49derrière Emmanuel Macron
00:14:50qui a réussi son coup.
00:14:51Vous parliez de la presse de province.
00:14:52Moi, ce qui m'a le plus surpris,
00:14:53c'est un journal comme Libération,
00:14:55qui va dire qu'il est d'un macronisme dégoulinant.
00:14:59L'éditorial Alexandre Schwarzbrot,
00:15:01ce matin,
00:15:02il est à fond derrière Macron.
00:15:05Ce qui m'inquiète et ne rassure pas,
00:15:06parce que j'y vois une manière
00:15:08de désigner un ennemi
00:15:10qui peut-être n'existe pas ou existe moins,
00:15:13et d'oublier un autre ennemi.
00:15:15Et cet autre ennemi,
00:15:17c'est l'islam radical.
00:15:18Donc, je vois un transfert d'ennemis
00:15:20et je vois précisément,
00:15:22dans ces interprétations-là,
00:15:24une manière de changer d'ennemi.
00:15:27Vous voyez ce que je veux dire ?
00:15:28Je pense qu'il y a quand même deux choses.
00:15:30Il y a le coup politique d'Emmanuel Macron.
00:15:33C'est certain.
00:15:34C'est relevé par tout le monde.
00:15:36Finalement, il refait le coup du Covid.
00:15:39Et il reprend la main.
00:15:42Il le fait bien, d'ailleurs, dans ce cadre-là.
00:15:44Et puis, il y a la réalité de cette menace.
00:15:46Et c'est vrai que la menace,
00:15:48elle existe.
00:15:50Parce que c'est vrai que la Russie
00:15:52se réarme de manière très importante.
00:15:54C'est vrai que la nouvelle doctrine américaine
00:15:58pose problème.
00:16:00Mais c'est vrai, en même temps,
00:16:01que les frontières françaises
00:16:02ne sont pas menacées dans les mois qui viennent.
00:16:05Ça, il faut bien le dire.
00:16:06En revanche, pour ce qui est de la Moldavie,
00:16:08pour ce qui est de la Roumanie,
00:16:10pour ce qui est des États baltes,
00:16:11ce n'est pas la même chose.
00:16:12Et puis, les États baltes, c'est l'OTAN.
00:16:14À partir de ce moment-là,
00:16:16on rentre dans une troisième guerre mondiale.
00:16:18Olivier Delagarde.
00:16:20Mais c'est vrai que c'est intéressant
00:16:21quand Libération vient sur Emmanuel Macron.
00:16:24Vous voyez, vient sur cette...
00:16:26On voit bien l'arc, oui.
00:16:27Mais ce qui est intéressant,
00:16:28c'est l'une des informations,
00:16:30c'est l'Élysée qui a dit
00:16:33que cette intervention présidentielle
00:16:35était la première d'une longue série.
00:16:38Premier élément.
00:16:39Comme pour le Covid.
00:16:40Deuxième élément,
00:16:42la question est en effet, ce matin,
00:16:44l'édito en traite,
00:16:45un clivage politique qui se dessine
00:16:47sur une question,
00:16:48la Russie de Poutine représente-t-elle
00:16:50un danger ou pas ?
00:16:52Un danger pour notre pays,
00:16:54puisqu'il dit une menace pour la France
00:16:56et pour l'Europe.
00:16:57Bien évidemment, là, je rejoins,
00:16:59les troupes russes ne sont pas à Sedan,
00:17:01mais si on regarde ce sujet depuis Helsinki,
00:17:03on le traite différemment, bien évidemment.
00:17:06Il faut voir la manière
00:17:07dont les Finlandais prennent cette question.
00:17:09Ce qui me préoccupe,
00:17:11c'est que la technique des peurs
00:17:13et de la sidération ne permet pas de penser
00:17:16et permet de mener des opérations politiques
00:17:19d'une autre nature,
00:17:21justement avec une technique de diversion.
00:17:23J'ai souvenir qu'Emmanuel Macron
00:17:25a été élu en 2022,
00:17:27sans véritable campagne européenne,
00:17:29sur le dossier ukrainien.
00:17:30Et je me demande
00:17:31s'il ne veut pas aujourd'hui, pour le coup,
00:17:33relancer son quinquennat crépusculaire,
00:17:35avec en effet cet effet drapeau
00:17:37que vous avez traité ce matin,
00:17:38permettant toutes les opérations.
00:17:40C'est ce que vous demandez ?
00:17:41Oui, je le sais.
00:17:43Je vous assure, c'est très compliqué.
00:17:45La position d'Hervé Morin,
00:17:46vous l'avez compris quand il a dit
00:17:47« Je ne me sens pas en sécurité ».
00:17:49On n'est plus sur des mots politiques.
00:17:52On est sur un autre modèle.
00:17:53Un ressenti, oui.
00:17:54On est sur une inquiétude
00:17:57de quelqu'un qui gouverne ce pays
00:18:01et peut-être avec des ambitions
00:18:05ou des volontés masquées,
00:18:07dissimulées,
00:18:09qui peuvent nous inquiéter.
00:18:11Mais c'est sa psychologie.
00:18:12Non, je pose la question.
00:18:14Je pose la question.
00:18:16Moi, je ne suis pas un spécialiste.
00:18:18Je pose la question.
00:18:19Je me dis, Vladimir Poutine l'a écouté hier soir.
00:18:22Oui, bien sûr.
00:18:23Bien sûr, c'est important quand même ce que je dis.
00:18:26Il a ciblé.
00:18:27Vous vous rendez compte,
00:18:28Vladimir Poutine, il l'a écouté hier soir,
00:18:29ce qu'il a entendu ?
00:18:31Vous avez souvenir ?
00:18:33Est-ce qu'il avait besoin d'Emmanuel Macron
00:18:35pour se mettre dans la tête des menaces
00:18:37qui existent peut-être déjà chez lui ?
00:18:40Je veux dire, Emmanuel Macron,
00:18:42on n'a pas tellement l'occasion
00:18:46de dire du bien de lui.
00:18:48Et en ce qui me concerne,
00:18:50certes, je ne suis pas un spécialiste
00:18:52de la géopolitique,
00:18:53mais il m'a semblé relativement cohérent.
00:18:56Et cette dramatisation,
00:18:58est-ce qu'elle n'est pas une manière
00:19:00de lutter subtilement
00:19:03contre une forme de lassitude collective ?
00:19:06J'ai l'impression qu'en France,
00:19:08on commence à en avoir assez
00:19:11de l'Ukraine, de Zelensky,
00:19:14du sentiment qu'on ne parvient pas
00:19:17à appréhender la gravité de cette guerre
00:19:19ni la réalité de la menace riche.
00:19:21Est-ce que moi, je ne l'ai pas trouvé ?
00:19:24Enfin, je l'ai trouvé cohérent.
00:19:27Mais on l'a dit hier soir.
00:19:29Seul Gilles-William Golnadel
00:19:30était sur la position d'Hervé Morin.
00:19:32On a souligné que dans la forme,
00:19:34il n'était pas exactement
00:19:35dans la même forme que le cobit,
00:19:36sur le ton martial,
00:19:37où parfois il interprète
00:19:39pas forcément très bien,
00:19:40il surjoue.
00:19:41Hier soir, il n'était pas dans ce rapport-là.
00:19:44C'était assez fluide,
00:19:45c'était assez agréable à écouter
00:19:47de ce point de vue-là
00:19:48et assez authentique et sincère.
00:19:49En tout cas, c'était la perception
00:19:51que nous avions.
00:19:52Simplement, on pose des questions ce matin.
00:19:54Est-ce qu'effectivement,
00:19:55il y a dramatisation de la Russie ?
00:19:57Est-ce que la Russie est une menace
00:19:59comme on nous le dit ?
00:20:00Cette question, est-ce qu'on peut la poser ?
00:20:02Et hier soir, je m'aperçois,
00:20:04je fais un tour des chaînes Info,
00:20:05je fais un tour de toutes les chaînes
00:20:06de services publics,
00:20:07une émission qui s'appelle
00:20:08« C'est ce soir », je crois.
00:20:09Ils sont tous d'accord avec Emmanuel Macron.
00:20:11Tous !
00:20:12Et là, je me dis, tiens,
00:20:13c'est quand même étonnant,
00:20:14toute la gauche est d'accord,
00:20:15tout le monde est d'accord,
00:20:16Libération est d'accord, etc.
00:20:17Tous !
00:20:18Parce qu'ils sont contents
00:20:19d'avoir cet ennemi-là.
00:20:20Il y a des ennemis dont on est content.
00:20:22Poutine, c'est un bon ennemi.
00:20:23Trump, c'est un bon ennemi.
00:20:24L'islam radical, c'est pas un bon ennemi.
00:20:26Sûrement de la part de la gauche.
00:20:27Parce qu'il faut du courage
00:20:28pour l'islam radical.
00:20:29Est-ce que l'islam radical,
00:20:31pour le moment,
00:20:32est plus un ennemi pour la France
00:20:34que Poutine depuis 10 ans ?
00:20:35Oui ou non ?
00:20:36Plus meurtrier, en tout cas.
00:20:37Plus meurtrier, oui ou non ?
00:20:38Oui, bien sûr.
00:20:39Oui, mais c'est ça.
00:20:40Je voudrais entendre ce discours-là.
00:20:41Mais Pascal, à tort ou à raison,
00:20:43j'imaginais que pour un président,
00:20:45les deux dangers ne sont pas exclusifs
00:20:48l'un de l'autre,
00:20:49même si on peut constater,
00:20:51et on constate à juste titre,
00:20:52que l'islam radical est beaucoup plus dangereux
00:20:55que la menace française à nos frontières.
00:20:57Pardonnez-moi, je suis obligé de comparer,
00:21:00puisqu'on en parle matin, midi et soir,
00:21:02de ce danger pour les sociétés à venir,
00:21:06que peut constituer, je le répète,
00:21:09l'islam radical.
00:21:10J'avais d'ailleurs un mot d'un ancien,
00:21:13de Pierre Martinet,
00:21:14qui vient parfois sur ce plateau
00:21:16et qui dit
00:21:17« Les frérismes et ces ramifications
00:21:19sont le danger numéro un en Europe.
00:21:21Les différents gouvernements n'ont rien fait
00:21:23pour contrer ce projet mortifère.
00:21:25Notre président voudrait mettre des troupes
00:21:26face aux russes,
00:21:27mais est incapable de s'attaquer
00:21:28à l'idéologie islamiste
00:21:29qui veut nous imposer son mode de vie. »
00:21:31C'est ça que je veux dire.
00:21:33Nous sommes les seuls à mettre ça en parallèle.
00:21:37Parce que les autres,
00:21:38s'ils nous écoutent,
00:21:39ils disent « C'est pas le problème,
00:21:40pourquoi vous nous parlez de ça ? »
00:21:41Je sais ce qu'ils vont dire.
00:21:42« Mais pourquoi vous nous parlez de ça ?
00:21:43C'est pas le souci ? »
00:21:44Ben si, c'est le souci, en fait.
00:21:45Parce qu'on compare.
00:21:47Sabrina Bet-Juber.
00:21:50Sabrina Bet-Juber.
00:21:52Oui, j'ai été très surprise
00:21:53de découvrir notre président de la République
00:21:55souverainiste et nous parler de patrie.
00:21:57C'est la première fois que je l'entends
00:21:58utiliser ce qualificatif.
00:22:01Et je vous rejoins, cher Pascal.
00:22:04Il y a peut-être une menace des Russes
00:22:08à travers l'hybridation de la guerre.
00:22:10Il a parlé de cyberattaques, etc.
00:22:12On se souvient des croix gammées
00:22:16inscrites par des Moldaves,
00:22:17instrumentalisées par des Russes.
00:22:18Donc évidemment qu'il y a des risques.
00:22:19En revanche, la sécurité réelle des Français
00:22:22ne me semble pas être menacée
00:22:24directement par les Russes.
00:22:25Je suis désolée.
00:22:26Les menaces aujourd'hui qui pèsent sur nous,
00:22:28ce sont nos femmes qui ne peuvent plus sortir
00:22:30dans les rues habillées comme elles le veulent,
00:22:32ce sont nos enfants qui sont menacés à l'école,
00:22:34nos professeurs qui sont décapités,
00:22:35nos enseignants qui ne peuvent plus enseigner,
00:22:37l'islamisme qui fait rage,
00:22:39l'immigration criminogène,
00:22:41la submersion migratoire dont parle François Bayrou.
00:22:46Donc la première menace en réalité,
00:22:48elle est bien différente que celle des Russes.
00:22:50Et je suis heureuse de découvrir
00:22:52qu'Emmanuel Macron s'est souvenu du mot frontière.
00:22:54Il serait peut-être temps d'aller protéger
00:22:56aujourd'hui nos frontières.
00:22:57Vous avez entendu le carillon d'Europe 1,
00:22:58mais je vous ai laissé évidemment terminer, Sabrina.
00:23:00Et on est avec Thomas Hill qui est là.
00:23:02Thomas, bonjour.
00:23:03Oui, bonjour Pascal, je suis là.
00:23:05Vous êtes avec qui ce matin,
00:23:07Thomas Hill sur Europe 1 ?
00:23:08Avec Lionel Stan, le bras droit de Cyril Hanouna.
00:23:10On va parler de la nouvelle formule de TPMP.
00:23:12Exceptionnel !
00:23:13La réussite de Cyril Hanouna sur les bots
00:23:16qui a fait entre un million et demi,
00:23:18c'est des chiffres médiamétriques officiels.
00:23:20Vraiment, c'est...
00:23:22Merci l'art comme...
00:23:24Merci l'art comme...
00:23:26Non mais c'est vrai, c'est exceptionnel.
00:23:28Et donc c'est Cyril, sa puissance médiatique, bien sûr.
00:23:31Et puis ça donne des idées, bien sûr.
00:23:33Parce que ça veut dire qu'on peut évoluer
00:23:35sans la TNT.
00:23:37Et qu'un jour, pourquoi pas,
00:23:39cette chaîne que vous écoutez,
00:23:42elle pourrait être plus libre.
00:23:44Pourquoi pas.
00:23:45Vous l'envisagez vous-même ?
00:23:47Je n'envisage rien du tout.
00:23:48Ce n'est pas moi qui décide.
00:23:49Je dis simplement qu'on parle souvent du temps de parole
00:23:52et combien nous sommes contraints.
00:23:54C'est vrai que si tu échappes aux règles de l'art comme,
00:23:58on peut avoir plus de liberté.
00:24:00C'est ça qui peut être intéressant.
00:24:01Plus de liberté, c'est toujours intéressant.
00:24:03Merci cher Thomas Hill.
00:24:05A tout à l'heure.
00:24:06Merci, on va marquer une pause tout de suite.
00:24:09Vous savez que nous recevons régulièrement un livre
00:24:12entre 10h et 10h30.
00:24:14Eh bien, figurez-vous que le livre est déjà là.
00:24:17Et il sera tout à l'heure avec nous pour parler de son livre.
00:24:20C'est Me Too Much.
00:24:23Me Too Much.
00:24:24Philippe Bilger.
00:24:25Et pour vous donner le ton.
00:24:27Je l'ai lu.
00:24:28Prévis.
00:24:29Bien sûr.
00:24:30Pour vous donner le ton.
00:24:31Je suis à la merci de n'importe quelle femme dérangée
00:24:34qui aurait envie de se faire de la publicité
00:24:36appuyée par toutes les ligues et associations féministes,
00:24:38par les magazines féminins dont la grande spécialité
00:24:40est de cliver le monde en deux.
00:24:42Les hommes d'un côté, les femmes de l'autre.
00:24:43Les salauds ici, les saintes là.
00:24:45Sans oublier les médias progressistes à Sens Unique
00:24:48qui s'en donneront à cœur joie s'ils ont la possibilité
00:24:50d'ajouter leur lamentable butin,
00:24:52Maître Paul Péret-Pertuis,
00:24:54PPP comme on m'appelait, pour aller plus vite.
00:24:57Absolument.
00:24:59Vous êtes vraiment à la merci de n'importe quelle femme dérangée.
00:25:02Il y a une érotisation sur certaines pages.
00:25:03Pas moi, mon cher Pascal.
00:25:05J'ai pris l'exemple d'un...
00:25:07Mais parce que moi, je suis très sensible à,
00:25:11je l'espère, à la qualité des relations humaines.
00:25:14Et nous non, nous on n'aime pas les gens comme ça.
00:25:16Si, si, bien sûr.
00:25:18Mais j'ai pris l'exemple d'un avocat fictif, célèbre,
00:25:22qui craint d'être menacé, stigmatisé,
00:25:25Maître Paul Péret-Pertuis.
00:25:27Mis en cause par Mediapart, par exemple.
00:25:29Non mais c'est intéressant, donc vous nous direz.
00:25:32Moi je vous aime beaucoup, vous le savez.
00:25:34Parce que c'est offensif.
00:25:36Et puis c'est, comment dire, c'est libre.
00:25:39Vous êtes un homme libre.
00:25:40Il y a un parti pris.
00:25:41Il y a un parti pris.
00:25:42Totalement libre.
00:25:43Non mais là, il y a un parti pris.
00:25:44Voilà.
00:25:45Vous êtes un homme libre.
00:25:47Sommeil à la Bidi.
00:25:48Sommeil à la Bidi est là.
00:25:52C'est à moi que vous ne parlez pas.
00:25:53Non, soyez gentil.
00:25:54Ne faites pas d'apartheid quand même.
00:25:56Un peu de discipline.
00:25:57Vous êtes un homme libre.
00:25:58Vous avez mis plein de gens en prison,
00:26:00mais vous, vous êtes un homme libre.
00:26:02Mais Pascal, que c'est caricatural.
00:26:06Est-ce que j'ai le droit de dire des temps en temps de sourire ?
00:26:09Ce n'est pas caricatural.
00:26:10C'est un peu drôle ce que vous essayez en tout cas.
00:26:12Oui, mais je veux dire, de temps en temps, c'est presque tout le temps.
00:26:15Eh bien, il faut essayer d'être drôle de temps en temps.
00:26:18Vous l'êtes.
00:26:19J'essaye, modestement.
00:26:21Vous aussi, d'ailleurs.
00:26:23Mais bien sûr.
00:26:24En revanche, ceux que vous avez mis en prison, ils ne l'entendraient pas.
00:26:28Pascal, vous auriez été ravi à l'époque que je les mette en prison.
00:26:32Mais j'en suis sûr, monsieur Perpétuité.
00:26:35Somaya nous rappelle l'été.
00:26:40Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:26:42Sommet extraordinaire de l'UE à Bruxelles.
00:26:44Au menu, deux sujets majeurs, l'Ukraine et la défense européenne.
00:26:48Un sommet au moment même où Washington et Moscou ont ouvert des négociations sur le sujet,
00:26:53tout en écartant les dirigeants du vieux continent.
00:26:56Un complice de Mohamed Amra, transféré aujourd'hui en France,
00:26:59interpellé fin février dans une luxueuse villa de Malaga en Espagne.
00:27:03Fernando Dey ferait partie du commando qui a permis à la mouche son évasion spectaculaire et mortelle de l'année dernière.
00:27:11Et puis, si vous gardez les otages, vous êtes mort.
00:27:14Menace de Donald Trump proférée contre le Hamas et les habitants de Gaza.
00:27:18Un ultimatum au moment même où les États-Unis ont entamé des négociations sur la libération des derniers otages américains.
00:27:26J'ai cité Pierre Martinet.
00:27:28Il est à l'hôpital, figurez-vous, pour une opération bénigne.
00:27:32Il nous regarde dans sa chambre d'hôpital.
00:27:34Il m'envoie une petite photo.
00:27:36Nous sommes dans la chambre d'hôpital, retransmis.
00:27:39Je le salue et je salue tous ceux qui, effectivement, sont en train de nous regarder.
00:27:43Est-ce qu'on nous regarde en prison ou pas ?
00:27:48Franchement, ça pourrait être bon pour les amener à une forme de rédemption.
00:27:53On n'a pas écouté Emmanuel Macron.
00:27:55Qui peut croire que la Russie s'arrêtera à l'Ukraine ?
00:27:58C'était un des passages forts hier. Écoutons.
00:28:01Cette agressivité ne semble pas connaître de frontières.
00:28:05Et la Russie, dans le même temps, continue de se réarmer, dépensant plus de 40% de son budget à cette fin.
00:28:13D'ici 2030, elle prévoit d'encore accroître son armée, d'avoir 300 000 soldats supplémentaires,
00:28:203 000 chars, 300 avions de chasse de plus.
00:28:23Qui peut donc croire, dans ce contexte, que la Russie d'aujourd'hui s'arrêtera à l'Ukraine ?
00:28:31La Russie est devenue, au moment où je vous parle et pour les années à venir, une menace pour la France et pour l'Europe.
00:28:37Je le regrette très profondément.
00:28:40Et je suis convaincu qu'à long terme, la paix se fera sur notre continent avec une Russie redevenue apaisée et pacifique.
00:28:48Mais la situation que je vous décris est celle-là, et nous devons faire avec.
00:28:53Face à ce monde de danger, rester spectateur serait une folie.
00:28:58Il s'agit, sans plus tarder, de prendre des décisions pour l'Ukraine, pour la sécurité des Français, pour la sécurité des Européens.
00:29:06La paix ne peut pas être la capitulation de l'Ukraine.
00:29:09Une fois la paix signée, pour que l'Ukraine ne soit pas à nouveau envahie par la Russie, il nous faut le préparer.
00:29:16Cela passera à coup sûr par un soutien à l'armée ukrainienne dans la durée.
00:29:19Cela passera aussi, peut-être, par le déploiement de forces européennes.
00:29:23Celles-ci n'iraient pas se battre aujourd'hui.
00:29:26Elles n'iraient pas se battre sur la ligne de front.
00:29:28Mais elles seraient là, au contraire, une fois la paix signée, pour en garantir le plein respect.
00:29:34Dès la semaine prochaine, nous réunirons à Paris les chefs d'État-major des pays qui souhaitent prendre leurs responsabilités à cet égard.
00:29:42Il y a une petite phrase.
00:29:44Rester spectateur serait une folie.
00:29:46C'est pour Marine Le Pen.
00:29:49C'est peut-être une déformation professionnelle de ma part.
00:29:52J'ai l'impression que tout son discours, toute son allocution est pour Marine Le Pen et d'autres formes d'opposition.
00:29:58Quand il parle des défaitistes et des votes en guerre, ça ne veut à peu près rien dire.
00:30:02C'est un nouveau clivage politique qu'il invente hier soir.
00:30:04Il y avait le dépassement, le « en même temps ».
00:30:06Maintenant, on a les votes en guerre et les défaitistes.
00:30:08Qui peut aujourd'hui dire qu'il est soit défaitiste, soit votes en guerre ?
00:30:10Il a toujours fait ça.
00:30:12La nuance n'existe plus. On ne peut plus être modéré.
00:30:15Quant à la menace, vous parliez. Est-ce que la menace est réelle ?
00:30:17En fait, c'est la seule question et Olivier le disait.
00:30:19C'est le clivage aujourd'hui en France.
00:30:21Je fais partie de ceux qui pensent que quand la menace a besoin d'être montrée et démontrée avec des infographies par le Président de la République,
00:30:29c'est qu'elle n'est pas si imminente.
00:30:31Il y a beaucoup de personnes, par rapport aux verbes présidentiels, qui peuvent se dire ce matin
00:30:37« Je suis vote en guerre ? Ah ben non, je suis défaitiste. »
00:30:40Et lui étant celui, avant on disait le camp de la raison, mais aujourd'hui le camp de l'avenir raisonnable.
00:30:46Ce n'est pas acceptable de mener le débat démocratique comme ça.
00:30:49Parce que c'est dangereux de la mener comme ça.
00:30:51C'est malaisant.
00:30:53L'interprétation que je fais, c'est une interprétation.
00:30:57Il est obsédé par l'idée que Marine Le Pen n'entre pas en 2027.
00:31:04C'est de sa hantise complète.
00:31:06Ce serait le dernier clou sur un cercueil et deux quinquennats pour rien.
00:31:12Il ne resterait que ça.
00:31:14Avec le bilan qui est quand même pas très bon.
00:31:16Il est obsédé par ça.
00:31:18Vous avez raison.
00:31:20L'espace médiatique est sur la même ligne.
00:31:24Donc toute la presse est sur cette ligne-là.
00:31:26Le but, c'est que Marine Le Pen n'entre pas à l'Élysée.
00:31:29Donc ils sont prêts à tout pour cet espace médiatique.
00:31:32Et on peut par ailleurs ne pas vouloir l'élection de Marine Le Pen.
00:31:35Je termine mon raisonnement.
00:31:37Quand on cible un ennemi, on ne parle plus de l'OQTF.
00:31:41On ne parle plus des autres sujets.
00:31:43On termine l'immigration.
00:31:45Il n'y a plus ces sujets-là.
00:31:47Et on évite une possibilité par exemple d'émeutes en banlieue.
00:31:50On va parler de Naël tout à l'heure.
00:31:52S'il y a des nouvelles émeutes en banlieue, Marine Le Pen entre directement cette fois-ci.
00:31:56Il le sait Emmanuel Macron.
00:31:58Donc si ça hantise, comprenez bien cela, dans la tête d'Emmanuel Macron,
00:32:02tout ce qu'il fera pendant les deux ans sera mené par une seule chose.
00:32:07Je ne veux pas que Marine Le Pen entre à l'Élysée.
00:32:10Mais vous pensez que même sur ce sujet...
00:32:12C'est une interprétation, c'est un commentaire.
00:32:14Est-ce que même sur ce sujet, il est impossible de créditer Emmanuel Macron,
00:32:19au moins en partie, d'une forme de sincérité ?
00:32:22Oui, il est sincère, bien sûr qu'il est sincère.
00:32:24Non mais je veux dire, lorsqu'il évoque la menace russe,
00:32:28ce n'est pas parce qu'elle n'est pas à nos frontières
00:32:30que ce qu'il décrit hier n'est pas très préoccupant.
00:32:33Mais pourquoi il ne parle pas de la même manière de l'islam radical ?
00:32:36Répondez à cette question essentielle.
00:32:38Mais parce que hier, ça n'était pas le sujet.
00:32:40Et quand est-ce qu'il en a parlé comme ça ?
00:32:42Quand est-ce qu'il a pris la parole pour dire aux Français,
00:32:45dans une allocution, l'islam radical est un vrai problème pour la société française ?
00:32:48Il ne l'a jamais fait de manière...
00:32:50Vous avez raison, comme il l'a fait hier.
00:32:53Alors que tout le monde s'accorde à dire que c'est une menace supérieure.
00:32:56Alors pardonnez-moi depuis le départ de mettre ces deux énigmes en parallèle.
00:33:00Et je suis sur la position de François Fillon.
00:33:03Oui, parce que c'est inflammable dans la société française aujourd'hui.
00:33:07Et d'une certaine manière, c'est aussi un des thèmes du Rassemblement National.
00:33:12Donc on ne veut pas y aller.
00:33:14Là, c'est clair.
00:33:15Donc voilà, je fais du décryptage, pardonnez.
00:33:17Non seulement il n'en parle pas, mais il désavoue le ministre de l'Intérieur.
00:33:20Il veut...
00:33:22Donc mettez-vous à la place d'Emmanuel Macron.
00:33:25L'image de Marine Le Pen entrant à l'Elysée, c'est une catastrophe pour lui.
00:33:31Tant que vous n'avez pas compris ça...
00:33:34Il y a un autre problème, Emmanuel Macron.
00:33:37C'est qu'aujourd'hui, il faut qu'il réinvestisse le champ politique.
00:33:40Il a été sorti du jeu depuis six mois, depuis sa dissolution loupée.
00:33:45Il ne pèse plus.
00:33:47Bon, il y a eu Notre-Dame, il y a eu les Jeux Olympiques.
00:33:50Mais sinon, il ne pèse plus ou il ne pèsait plus.
00:33:53Et hier, il est parvenu à réintégrer...
00:33:57Mais pas qu'un peu.
00:33:59Mais il est au centre ce matin.
00:34:01Le coup médiatique est réussi.
00:34:03Toute la presse souligne...
00:34:05D'ailleurs, le mot l'Europe, la patrie, allons enfants de la patrie.
00:34:09On va voir ce passage-là.
00:34:10Toute la presse quotidienne régionale reprend ça ce matin.
00:34:13Et ce que disait Hervé Morin, les gens peurent.
00:34:15Évidemment.
00:34:16Alors écoutez ce passage d'Emmanuel Macron.
00:34:20Notre Europe possède la force économique, la puissance et les talents
00:34:24pour être à la hauteur de cette époque.
00:34:27Et que nous nous comparions aux États-Unis d'Amérique
00:34:29et a fortiori à la Russie, nous en avons les moyens.
00:34:31Nous devons donc agir en étant unis en Européens
00:34:36et déterminés à nous protéger.
00:34:39C'est pourquoi la patrie a besoin de vous, de votre engagement.
00:34:43Les décisions politiques, les équipements militaires, les budgets sont une chose.
00:34:47Mais ils ne remplaceront jamais la force d'âme d'une nation.
00:34:53Notre génération ne touchera plus les dividendes de la paix.
00:34:57Il ne tient qu'à nous, que nos enfants récoltent demain
00:35:02les dividendes de nos engagements.
00:35:05Alors nous ferons face, ensemble.
00:35:11Le coup politique est quand même réel, parce qu'il y a encore quelques semaines,
00:35:14quelqu'un pouvait poser la question du fait qu'il ne pouvait pas rester au pouvoir
00:35:18dans l'agenda normal.
00:35:20Alors qu'aujourd'hui, il peut s'appuyer.
00:35:24Hier, il a lâché Zelensky.
00:35:26Son retour en politique de manière tonitruante, il la doit aussi à Trump et Poutine.
00:35:32La vérité quand même, c'est que la paix, elle se fera sans lui, sans l'Europe.
00:35:37Puisque si Vladimir Poutine et Donald Trump décident la paix, elle se fait.
00:35:43On aura une paix russe.
00:35:46C'est ce que j'ai dit hier.
00:35:50Quand j'ai dit, moi, mais c'est très intéressant, ce matin, lundi, j'ai dit,
00:35:54la Russie a gagné la guerre.
00:35:56Elle a gagné la guerre de position.
00:35:57Si la guerre s'arrête maintenant, elle a des positions.
00:35:59Je me suis fait traiter, par certains éditorialistes, pétain.
00:36:03La Renaud Delis, pétain.
00:36:06Vous êtes pétain.
00:36:07Philippe Pétain.
00:36:08Ils ont tous la même grille de lecture.
00:36:09Ils se sont arrêtés en 40 et avichis.
00:36:11C'est quand même très compliqué, tous les débats.
00:36:13Philippe Pétain.
00:36:14Pas le rapport entre Philippe Pétain et ce que je disais.
00:36:16Il y aura une capitulation de Zelensky dans ces conditions-là.
00:36:19C'est-à-dire la paix américaine, pour Zelensky, c'est une défaite totale.
00:36:24Vous vous rendez compte que ce matin, dans les matinales,
00:36:26on a posé des questions à des ministres.
00:36:28Qui pourrait être mobilisé en France en cas de guerre ?
00:36:30Vous vous rendez compte que cette question a été posée ce matin.
00:36:33J'entends la tactique politicienne qui consiste à revenir au centre du jeu pour Emmanuel Macron.
00:36:38Il faut se rendre compte quand même à quelle matière il joue.
00:36:40C'est une matière...
00:36:41La Russie vient de réagir en parlant d'un discours totalement déconnecté de la réalité.
00:36:46Donc ça a des conséquences aussi de tenir un discours pareil.
00:36:48Quand on est président de la République, on ne peut pas juste vouloir revenir au centre du jeu.
00:36:51J'ai un ado ce matin qui m'a envoyé un SMS en disant est-ce que je vais devoir faire la guerre ?
00:36:57Oui, mais je crois...
00:36:59Je vous assure, ce que disait Morin est intéressant.
00:37:01Tout le monde hésite quand même parce que c'est le président de la République.
00:37:04On prend des gants.
00:37:06On ne peut pas aller comme cela sur un sujet aussi inflammable, aussi dangereux.
00:37:09Et vous avez vu combien il était modéré Hervé Morin ?
00:37:12Je pense qu'il ne pense plus ce qu'il nous dit.
00:37:15Et il faudra voir les audiences.
00:37:17Il avait fait 15 ans.
00:37:19Les audiences, je demande à Marine Le Sens, elle va nous les donner.
00:37:21Vous ne pensez pas, Pascal, qu'il peut vouloir donner du courage à un peuple dont il sent qu'il n'en a pas beaucoup ?
00:37:27Philippe, ça fait 8 ans qu'on connaît Emmanuel Macron.
00:37:31Donc forcément, il y a des choses qu'on a vues chez lui, qu'on n'avait vues chez aucun autre président de la République.
00:37:39Je vais le dire comme ça.
00:37:41On va le dire comme ça.
00:37:43Donc ça n'enlève rien à son intelligence, à son charme, à sa séduction, à tout ce que vous voulez.
00:37:47Au fait qu'il a été réélu deux fois.
00:37:49Il y a des choses qu'on a vues.
00:37:51Effectivement, est-ce que traduit Hervé Morin en disant je ne me sens pas en sécurité ?
00:37:54Après c'est à vous de savoir.
00:37:56Vous me croyez que c'est un peu fort.
00:37:58Mais je ne me sentirais pas non plus en sécurité avec Donald Trump.
00:38:00Et je ne me sentirais pas en sécurité non plus avec Vladimir Poutine.
00:38:03Parce que le monde ne se sent pas en sécurité.
00:38:05C'est-à-dire que nous avons effectivement des dirigeants qui ne nous mettent pas en sécurité.
00:38:10Il y a des niveaux de danger un peu différents.
00:38:12Trump et Poutine, pour l'instant, vraiment, ils peuvent faire peur.
00:38:18Je partage votre avis.
00:38:19Un cynisme imprévisible.
00:38:21Je partage votre avis.
00:38:22Effectivement, je partage votre avis.
00:38:24Après les armements, me dit un interlocuteur.
00:38:27Et l'aide financière, Trump paraît être la coopération en matière de renseignements.
00:38:31Capital, dit cet interlocuteur avec l'Ukraine.
00:38:34Depuis le pacte germano-soviétique et sa rupture, on n'a jamais vu un pays passer aussi rapidement du statut d'allié à celui de quasi ennemi.
00:38:43C'est très mal fait sur le plan technique.
00:38:45Trump s'en moque.
00:38:47Ces suspensions auraient pu être un élément de négociation.
00:38:49Mais les décider unilatéralement est un cadeau fait sans contrepartie.
00:38:54Vladimir Poutine.
00:38:55Voilà une analyse assez précise que je voulais vous donner.
00:38:59On parle de Naël.
00:39:01La Russie dénonce le discours d'Emmanuel Macron déconnecté de la réalité.
00:39:05Vous voyez, la Russie a dénoncé jeudi le discours déconnecté de la réalité du président Emmanuel Macron,
00:39:09qui a mis en garde la veille contre la menace russe.
00:39:12Le président français fait tous les jours des déclarations tout à fait déconnectées de la réalité
00:39:15et qui contredisent ces déclarations précédentes à déclarer la porte-parole de la diplomatie russe,
00:39:20Maria Zakharova, citée par l'agence Rita Novosti.
00:39:26Naël, puisque hier il y avait des rassemblements, après la décision de faire comparaître
00:39:38la réquisition, le parquet à Haruki, que Naël Merzouk, pardonnez-moi, celui qui a tué Florian M,
00:39:50soit jugé devant une cour d'assises pour crime, pour meurtre.
00:39:56Voyons le sujet de Chloé Tarka.
00:40:00Ils étaient une centaine de policiers réunis à Nanterre.
00:40:04Un rassemblement symbolique à quelques mètres seulement du carrefour où Naël, 17 ans, a été tué
00:40:09lors d'un refus d'obtempérer en 2023.
00:40:12Le parquet à Haruki, un procès pour meurtre contre le policier auteur du tir.
00:40:16Pour les représentants du syndicat Alliance, c'est l'ensemble de la profession qui est en danger avec ces réquisitions.
00:40:21On est déjà là pour soutenir notre collègue Florian, mais surtout pour soutenir tous les policiers
00:40:25et le monde policier de manière générale. On ne peut pas accepter qu'il y ait une réquisition pour meurtre.
00:40:30Le but, c'était de faire quelque chose de symbolique pour dire que la profession était en danger.
00:40:34La qualification judiciaire qui a été retenue, c'est meurtre. C'est la pire qu'on pouvait imaginer.
00:40:39Pourquoi c'est la pire ? Tout simplement parce que c'est reconnaître la volonté et l'intention de tuer.
00:40:43Selon le parquet, les conditions de la légitime défense n'étaient pas réunies au moment du tir.
00:40:48De leur côté, les policiers redoutent de ne plus pouvoir intervenir sans risquer les assises.
00:40:52Bon nombre de nos collègues ont des craintes sur la prise de leur arme dans des situations qui le nécessitent.
00:41:00Mais comme nous le rappelons, nous ne sommes pas des meurtriers. Nous sommes là pour faire notre métier.
00:41:06La mission première, c'est quand même la défense des personnes et des biens.
00:41:10Alliance est le seul syndicat de police à avoir appelé à se mobiliser.
00:41:14Le syndicat Unité jugeant que tout rassemblement serait préjudiciable à la défense et à ses intérêts.
00:41:2115 millions de téléspectateurs ont regardé hier soir Emmanuel Macron durant ses 15 minutes hors chaîne info.
00:41:26Avec les chaînes info, tout à l'heure, il y aura peut-être 2 millions de... C'est beaucoup ?
00:41:30C'est équivalent à ce qu'il avait fait après la censure de Barnier. Il était à 15 millions.
00:41:34Il n'était qu'à 9 millions au moment de ses voeux en début d'année.
00:41:37Donc il y a quand même une audience forte.
00:41:40C'est ce que votre ami vous dit quand il vous appelle.
00:41:45Bien sûr. Est-ce que je vais faire la guerre ? Bien sûr.
00:41:49Les gens sont assez loin. Ils ne connaissent pas aussi précisément les choses que vous.
00:41:56Il y a une forme d'inquiétude.
00:41:59Je voulais qu'on écoute quelques réactions de syndicats de police avant d'entamer le débat.
00:42:06On est en première ligne. Alors on n'est pas parfaits. On est des êtres humains, bien évidemment.
00:42:10Mais on essaie tant bien que mal d'être professionnels, de défendre la veuve et l'orphelin.
00:42:15On n'est pas rentrés dans la police pour tuer des gens, pour les violenter.
00:42:19Mais vous voyez bien que chaque contrôle d'identité tourne souvent à des films, à des insultes.
00:42:25On est même provoqués tous les jours. Donc voilà, notre métier est très difficile.
00:42:28C'est dramatique pour la famille et les proches du jeune Nahel.
00:42:33C'est aussi dramatique pour la famille de ce policier qui a été incarcéré
00:42:37et qui aujourd'hui va se retrouver sous les feux de la rampe médiatique et de la justice.
00:42:42Alors que le matin, il était parti, comme tous les jours, faire son travail pour la défense des citoyens.
00:42:50C'est une décision qui nous heurte, qui jette un certain discrédit sur toute l'institution policière.
00:43:01Il faut revenir à la journée et j'espère pouvoir le dire rapidement.
00:43:06D'abord, Nahel, il est mort. C'est dramatique.
00:43:10Mais au cours de la journée fatale, il avait commis haut bas mot de refus d'opérer.
00:43:17Deuxième élément, je suis surpris de voir le raisonnement du parquet tel qu'il a été rapporté dans certains médias.
00:43:28J'ai cru comprendre que le parquet estimait que la version du policier était pertinente et plausible,
00:43:35notamment sur le fait que le tir serait parti parce que la voiture redémarrait et qu'à nouveau, la victime voulait en quelque sorte repartir.
00:43:46Et pourtant, c'est là où je trouve qu'il y a une expression très malheureuse de la part du parquet.
00:43:53Il dit que cela démontre que très probablement, il y avait une intention homicide.
00:43:59Qu'est-ce que c'est que ce très probablement ?
00:44:02Ou bien ça laisse planer le doute sur l'intention homicide et dans ce cas-là, pourquoi pas ne pas retenir aussi la légitime défense ?
00:44:12Ou bien ça montre l'incertitude profonde du parquet qui veut concéder un petit peu à l'hostilité compulsive à l'égard de la police ?
00:44:23Dernier élément, le juge d'instruction fera ce qu'il voudra.
00:44:27Il peut suivre les réquisitions, les disqualifier d'une certaine manière, venir au coup mortel sans intention de donner la mort
00:44:36ou bien évidemment continuer sur le registre de l'homicide volontaire.
00:44:40Comment ça se passe dans ces cas-là ? Le juge est tout seul ? Il fait ce qu'il veut ?
00:44:44Quand vous dites qu'il fera ce qu'il voudra, il est tout seul ?
00:44:47Oui, il est tout seul.
00:44:50Et personne n'appelle ?
00:44:52Pardon ?
00:44:53Personne n'appelle ?
00:44:54Ah non !
00:44:55Non, non, non.
00:44:56Vous savez, aujourd'hui, je crois profondément, sans tomber dans un quelconque corporatisme,
00:45:03que dans toutes les affaires qui n'intéressent pas directement le pouvoir politique,
00:45:08on peut considérer, je l'espère en tout cas pour le parquet de Nanterre, qu'il est indépendant.
00:45:14Cette affaire a été très politique.
00:45:15D'accord.
00:45:16Et le parquet national financier, personne ne l'appelle jamais non plus ?
00:45:19Non, mais il y a une hiérarchie au parquet.
00:45:23Mais évidemment.
00:45:24Mais quand il y a une plainte le matin au canard engêné, il ouvre l'après-midi, mais personne n'appelle.
00:45:29Mais, rappelez-vous, vous parlez de l'affaire Fillon, bien sûr, vous avez tout à fait raison d'en parler à l'époque.
00:45:36Aujourd'hui, je ne crois pas que pour cette affaire-là, on puisse parler d'une intervention du garde des Sceaux.
00:45:42D'accord. Pas celui-là, en tout cas.
00:45:44Et d'ailleurs, rappelez-vous ce qu'a dit Gérald Darmanin, il ne s'en mêle pas.
00:45:48Et je crois qu'il dit la vérité.
00:45:50Me too much, Philippe Bilger.
00:45:55Vous avez vu, maintenant, vous êtes célèbre, pour vendre votre livre, ils mettent votre photo.
00:45:59Oui, mais c'est parce qu'ils savent que je passe à la télé.
00:46:02Évidemment, c'est ce que je voulais dire.
00:46:05Donc, c'est très intéressant et on va parler avec vous de cela, de ce livre.
00:46:11Ça va être intéressant, c'est assez offensif.
00:46:14Qu'on m'entende bien, je ne conteste pas que la réalité des rapports entre les hommes et les femmes
00:46:17est sans doute engendrée de multiples victimes d'agressions sexuelles.
00:46:21Tout ce qu'on se doit d'exiger est la permission de pouvoir considérer de près ce qui s'est produit
00:46:25sans qu'à la première hésitation, au premier scrupule, on soit arrêté par une indignation générale
00:46:30nous interdisant d'aller vérifier le cœur du lien.
00:46:35Absolument.
00:46:36Mais on parlera, parce que j'ai plein d'anecdotes qui sont assez amusantes à vous proposer.
00:46:40J'ai une ou deux questions, juste pour finir.
00:46:42J'espère plus.
00:46:48Soumaïa Labidi est avec nous et nous rappelle les titres à quasiment 10 heures.
00:46:54Un soutien en baisse envers Kiev constat sans appel de notre sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD.
00:47:0165% des sondés sont contre l'envoi des troupes militaires en Ukraine, soit 11 points de moins
00:47:06qu'en février 2024 où 76% des personnes interrogées y étaient favorables.
00:47:13Le torchon brûle entre Rima Hassan et Hassan Chalgoumi.
00:47:16L'insoumis appelle, je cite, les musulmans de France à le dégager
00:47:19alors que l'imam de Drancy réclame la déchéance de sa nationalité française
00:47:24en cause des propos polémiques de l'élu qui a légitimé l'action du Hamas.
00:47:30Et puis on termine avec cette belle histoire à Mendoza en Argentine.
00:47:34Le sac à dos d'un alpiniste décédé il y a 40 ans, libéré des glaces par ses filles.
00:47:39C'est le mois dernier que Guadalupe et Azul Vieiro se sont lancés dans une expédition filmée
00:47:44pour récupérer le sac coincé à 1600 mètres d'altitude.
00:47:48Ah oui mais moi j'ai plus fort que vous.
00:47:50On vous écoute Pascal.
00:47:52Hibernatus. Ils l'ont pris 80 ans après.
00:47:56Et puis il est ressorti et il a fallu qu'il revienne à la vie, bien évidemment.
00:48:01Merci Somaya.
00:48:03Me Too Much, Philippe Bilger.
00:48:07Il y a quelque chose que j'ai trouvé très intéressant au milieu du livre.
00:48:10C'est arrivé ce matin.
00:48:12Médiapart a frappé.
00:48:13Pierre Dubois avait raison.
00:48:15On ne sait pas comment réagir quand un ami est touché.
00:48:17Alors évidemment c'est une fiction.
00:48:20On ne sait pas comment réagir quand un ami est touché,
00:48:24qu'il attend de vous un soutien absolu,
00:48:26mais qu'on connaît mal son existence intime au-delà de l'estime professionnelle qu'on lui porte.
00:48:31C'est tellement vrai ce que vous dites.
00:48:33Moi je ne sais pas comment vous conduisez depuis toujours avec les jeunes femmes dans l'intimité.
00:48:37Personne ne sait ça.
00:48:39Personne ne connaît.
00:48:40Sur ces sujets-là, je ne veux pas dire que personne ne connaît personne,
00:48:43bien évidemment mais parfois on peut être surpris.
00:48:46Donc j'ai trouvé que cette phrase est intéressante.
00:48:50Mais on ne sait pas.
00:48:52Quoique en même temps,
00:48:54j'espère dans ma vie personnelle être décent
00:48:58et depuis des années maintenant,
00:49:00je n'ai plus le souci des tentations
00:49:04puisque je fais un éloge de la fidélité dans le livre.
00:49:10Une fidélité voulue et consentie.
00:49:13Mais on ne sait jamais comment les gens...
00:49:15On peut tout de même.
00:49:17Me semble-t-il,
00:49:22en ce qui me concerne,
00:49:24je suis le même
00:49:26dans la vie personnelle,
00:49:28dans la vie collective,
00:49:30dans la vie familiale,
00:49:32que celui que je suis sur le plateau,
00:49:35parfois pour le pire ou pour le meilleur.
00:49:38Oui mais il y a quand même un cadre où chacun a son secret.
00:49:42C'est une intimité.
00:49:44Oui je sais bien mais je dirais que je ne change pas radicalement mes dispositions.
00:49:49Je suis le même.
00:49:51J'essaye d'être libre,
00:49:53peut-être parfois discutable,
00:49:55un peu caractériel.
00:49:57Oui mais dans le rapport,
00:49:59quand on parle d'intimité,
00:50:01on va quand même sur le rapport amoureux.
00:50:03Là, ce n'est pas du tout le même univers.
00:50:05Non, bien sûr.
00:50:07Vous dites que vous êtes le même.
00:50:09Non mais je veux dire,
00:50:11on ne change pas radicalement
00:50:13d'être...
00:50:15Je suppose que vous êtes le même
00:50:19dans votre vie personnelle.
00:50:21Non, je suis soumis.
00:50:23Ce n'est pas moi qui parle.
00:50:25Ce n'est pas moi le chef.
00:50:27Ce qui est intéressant,
00:50:29c'est qu'on n'est pas tous des violeurs en puissance.
00:50:31Il faut quand même le rappeler
00:50:33parce qu'il y a une petite musique
00:50:35qui consiste à dire que
00:50:37les hommes sont tous potentiellement des violeurs en puissance.
00:50:39Non, ce n'est pas vrai.
00:50:41Je suis assez d'accord.
00:50:43On va évidemment faire un petit tour encore sur l'actualité.
00:50:45Mais deux, trois choses.
00:50:47Sur les féministes,
00:50:49ces féministes étrangères à la nuance mélange tout.
00:50:51Elles veulent nous faire croire que tout se vaut.
00:50:53Le sifflement admiratif ou vulgaire
00:50:55au passage d'une jolie femme.
00:50:57La tentative de drague légère
00:50:59ou un peu lourde,
00:51:01le harcèlement grossier,
00:51:03des attouchements indélicats, des agressions sexuelles
00:51:05comme le fait d'avoir touché délibérément
00:51:07une partie du corps d'une femme sans son consentement.
00:51:09Le viol commis dans des conditions de proximité
00:51:11et de familiarité permettant de questionner
00:51:13la contrainte ou la surprise.
00:51:15Moi, je ne suis pas du tout d'accord avec vous.
00:51:17Elles ne veulent pas nous faire...
00:51:19Je sais que tout n'est pas
00:51:21sur le même registre.
00:51:23Mais ce qu'elles nous disent,
00:51:25c'est qu'on n'a pas sifflé une femme.
00:51:27On n'a pas touché une femme.
00:51:29C'est ça qu'elles nous disent.
00:51:31Mais pas seulement, Pascal.
00:51:33Je pense que le drame d'aujourd'hui...
00:51:35Enfin, le drame.
00:51:37C'est qu'on met,
00:51:39je continue à le penser,
00:51:41tout sur le même plan.
00:51:43Et c'est invraisemblable.
00:51:45Vous questionnez dans le livre
00:51:47l'enjeu générationnel.
00:51:49Cet avocat essaie de convaincre
00:51:51ses enfants sans être traités
00:51:53de réacts, de fachos.
00:51:55Mais je pense que la jeune génération
00:51:57a raison de ne plus accepter
00:51:59ce que nos générations ont toléré.
00:52:01Je pense qu'ils sont dans la bonne direction.
00:52:03Et aujourd'hui, des jeunes femmes,
00:52:05n'accepteraient absolument plus
00:52:07certains comportements.
00:52:09Et là-dessus, je pense que ça s'est allé
00:52:11dans la bonne direction.
00:52:13Je vais vous citer un exemple.
00:52:15Il y a une chaîne de télévision
00:52:17qui est très offensive sur ces sujets-là.
00:52:19Une chaîne du PAF, très offensive.
00:52:21J'avais un ami avec qui j'ai travaillé
00:52:23dans cette chaîne de télévision
00:52:25qui me dit qu'on a eu un incident
00:52:27parce qu'un jour, un caméraman
00:52:29faisait une interview dans la rue
00:52:31avec son rédacteur.
00:52:33Le caméraman dit à la personne
00:52:35qui était en train d'interroger,
00:52:37ne me regardez pas, ne regardez pas la caméra,
00:52:39regardez la jeune femme,
00:52:41elle est beaucoup plus jolie que moi.
00:52:43La séquence est tournée.
00:52:45La jeune femme lui a fait un scandale.
00:52:47Oui, mais c'est ça.
00:52:49Mais là où vous avez raison...
00:52:51La jeune femme lui a fait un scandale.
00:52:53Elle lui a dit, tu me renvoies à ma position.
00:52:55Je ne sais pas à quoi en penser.
00:52:57Peut-être qu'elle a raison.
00:52:59Si elle a été offensée,
00:53:01elle a dit, moi je suis offensée,
00:53:03tu me ramènes à ma condition de jolie femme.
00:53:05Pour moi, c'était être cifrée dans la rue.
00:53:07Qu'est-ce que vous pensez de ces exemples-là ?
00:53:09Moi, je pense que cet exemple
00:53:11est très typique de ce que...
00:53:13Elle a tort, elle a raison.
00:53:15Je dirais qu'elle a tort.
00:53:17Ou alors, elle a tort
00:53:19parce que beaucoup de jeunes femmes aujourd'hui
00:53:21hypertrophient des choses
00:53:23qui hier ne nous seraient pas apparues
00:53:25graves ni indécentes.
00:53:27Là où je rejoins Olivier,
00:53:29je m'en suis rendu compte dans ma propre vie,
00:53:31avec l'aîné de mes petits-enfants,
00:53:33un jour, par une curiosité
00:53:35que j'espérais tout à fait décente,
00:53:37je lui demande,
00:53:39qu'est-ce que tu vis aujourd'hui ?
00:53:41Est-ce que tu as un ami ?
00:53:43Elle est formidable.
00:53:45Mais j'ai senti
00:53:47que je la blessais,
00:53:49qu'elle ne voulait pas me répondre.
00:53:51Quand on avait 15 ans, on était pareil.
00:53:53Quand mon grand-père me disait...
00:53:55Est-ce que tu fréquentes ?
00:53:57C'était un mot.
00:53:59Est-ce que tu fréquentes ?
00:54:01J'ai eu des coups de mamie, t'es gentille.
00:54:03Je fais ce que je veux.
00:54:05Mais on était moins choqués, me semble-t-il,
00:54:07lorsque j'avais 20 ou 25 ans.
00:54:09Sabrina,
00:54:11votre avis nous intéresse.
00:54:13Vous êtes une jeune femme d'aujourd'hui.
00:54:15Dans la vie,
00:54:17qu'est-ce qui vous irrite ?
00:54:19Qu'est-ce que vous n'aimez pas
00:54:21dans le rapport avec les hommes ?
00:54:23La vulgarité,
00:54:25la grossièreté,
00:54:27des manières qui sont discourstoises.
00:54:29Évidemment, aucune femme,
00:54:31comme aucun homme,
00:54:33n'aime que l'autre soit,
00:54:35car, encore une fois,
00:54:37discours venu,
00:54:39qu'il ait des propos déplacés,
00:54:41une lourdeur dans les propos,
00:54:43ça, évidemment, je pense que n'importe qui,
00:54:45n'importe quel homme, n'importe quelle femme
00:54:47partage ce point de vue.
00:54:49Je suis d'accord avec Olivier
00:54:51sur le côté générationnel,
00:54:53parce que la société aussi
00:54:55est de plus en plus narcissisante.
00:54:57C'est ce que Pascal Bruckner appelle
00:54:59« Je suis, donc je suis victime ».
00:55:01C'est le fameux livre qu'a écrit Eugénie Bastier
00:55:03et c'est quelque chose qui est très intéressant
00:55:05dans la façon qu'on a aujourd'hui de déployer nos propos.
00:55:07Maintenant, je voudrais juste te dire
00:55:09quelque chose qui me tient réellement à cœur.
00:55:11Les plus grands combats féministes
00:55:13ont été menés par nos aînés.
00:55:15Ça, là-dessus,
00:55:17même s'il y a encore des choses à faire,
00:55:19des victoires à gagner, je suis entièrement d'accord.
00:55:21Mais là où j'en veux, moi,
00:55:23à toutes ces féministes,
00:55:25c'est qu'elles ont mis de côté
00:55:27le féminisme
00:55:29qui aurait dû être combattu
00:55:31et imposé par le multiculturalisme.
00:55:33Je parle des excisions,
00:55:35je parle des mariages forcés,
00:55:37je parle de la dichotomie pute-sainte
00:55:39dans les quartiers
00:55:41où la sainte est matérialisée par le voile,
00:55:43où la pute est tournée dans les caves.
00:55:45On ne les a jamais entendues
00:55:47sur ces questions-là.
00:55:49Donc je pense qu'il y a encore d'autres batailles à gagner.
00:55:51Encore faudrait-il que toutes les femmes
00:55:53arrêtent avec cet identitarisme gynocentré
00:55:55et qu'elles pensent réellement à toutes les femmes
00:55:57de toute la France.
00:55:59Avec nous, Me Too Much,
00:56:01c'est aux éditions Elio-Paul.
00:56:03Avec des pages formidables
00:56:05sur l'emprise et sur le consentement.
00:56:07Justement l'emprise, ça m'intéressait,
00:56:09j'y allais. Si j'avais à plaider, je devine l'objection
00:56:11qu'on est en train de m'opposer, on me ferait évaluer
00:56:13que des victimes d'agressions sexuelles ou de viols
00:56:15ont été réellement sous emprise
00:56:17et qu'elles n'avaient pu expliquer leur comportement
00:56:19qu'à cause de cette dépendance ressentie.
00:56:21Elles se seraient tues
00:56:23et seraient demeurées sans réaction,
00:56:25autre qu'un abandon interprété
00:56:27comme un accord, parce que l'emprise
00:56:29les aurait littéralement tétanisées.
00:56:31Là, on est au cœur d'un sujet
00:56:33qui est vraiment intéressant.
00:56:35Alors, ce que je dis,
00:56:37merci de l'avoir lu,
00:56:39Pascal, c'est le fait que, bien sûr,
00:56:41Me Too, dans ses origines,
00:56:44porte un grand progrès
00:56:47contre les rapports de pouvoir,
00:56:49mais qu'il y a des ombres,
00:56:51et en particulier
00:56:53le fait que, trop souvent,
00:56:55on a l'impression que,
00:56:57parce que la femme dénonce,
00:56:59elle a totalement raison,
00:57:01qu'au fond, il faudrait faire
00:57:03l'économie, parfois,
00:57:05d'un vrai débat intellectuel,
00:57:07judiciaire, avec le problème
00:57:09des réseaux sociaux,
00:57:11lorsque la justice ne peut plus être saisie,
00:57:13et c'est ça qui m'inquiète.
00:57:15Ce sont les ombres que je dénonce,
00:57:17et l'emprise,
00:57:19aujourd'hui, me semble
00:57:21être devenue une notion
00:57:23tellement ressassée
00:57:25qu'en réalité,
00:57:27parfois, elle sert,
00:57:29lorsqu'on n'a pas d'autres preuves,
00:57:31pour démontrer
00:57:33le forçage du consentement,
00:57:35l'agression sexuelle,
00:57:37ou, même pire, le viol.
00:57:39Donc, l'emprise,
00:57:41c'est devenu une notion partout.
00:57:43– Oui, alors, vous niez l'idée d'emprise.
00:57:45– Pardon ?
00:57:47– Vous niez l'idée d'emprise.
00:57:49– Mais l'emprise, elle existe.
00:57:51– Je vais reprendre la phrase
00:57:53qu'adorait Elisabeth Lévy, elle dit
00:57:55« Mais l'emprise, c'est le cœur
00:57:57de la relation amoureuse ».
00:57:59Je n'irai pas jusque-là,
00:58:01mais disons, l'emprise,
00:58:03ça ne doit pas devenir la preuve
00:58:05à tout faire, quand on n'en a pas d'autres.
00:58:07– Bon, on va revenir à la fin de l'émission,
00:58:09évidemment, sur…
00:58:11c'est des sujets qui nous passionnent,
00:58:13et le livre est remarquable, d'abord,
00:58:15extrêmement bien écrit, ce qui n'étonne
00:58:17à personne, très pertinent,
00:58:19parfois, parce que forcément,
00:58:21ce sont des choses qui ne sont pas toujours
00:58:23politiquement correctes. D'ailleurs, je ne sais pas
00:58:25si vous allez être invité à droite à gauche
00:58:27pour parler de ce livre-là ?
00:58:29– Ah ben, j'espère, enfin…
00:58:31– N'espérez pas trop, quand même !
00:58:33– Non, non, je ne…
00:58:35– Je serai vous !
00:58:37– Il y a des médias au sujet desquels,
00:58:39je n'ai aucun doute, si on leur est…
00:58:41– N'espérez pas trop, quand même,
00:58:43parce qu'il est possible que…
00:58:45– Je n'espère pas.
00:58:47– Maria Salamé devrait vous inviter.
00:58:49– C'est incompréhensible.
00:58:51– Mais pourquoi ?
00:58:53– Je la trouve tout à fait intéressante.
00:58:55– Mais oui, nous aussi, on la trouve intéressante.
00:58:57Je voulais vous montrer une séquence
00:58:59sur le ramadan, figurez-vous, à Windsor,
00:59:01au Royaume-Uni, un f'tour,
00:59:03alors, je ne sais pas ce que ça veut dire, un f-t-o-u-r…
00:59:05– C'est la rupture du jeûne.
00:59:07– Ah, pardonnez-moi, écoutez,
00:59:09on dit un… – Un f'tour.
00:59:11– Un f'tour géant organisé au château de Windsor,
00:59:13c'est la première fois
00:59:15que, le 2 mars,
00:59:17les appartements d'État du château de Windsor
00:59:19ont accueilli un f'tour géant,
00:59:21réunissant plus de 350 personnes de confessions différentes,
00:59:23une première en mille ans d'histoire
00:59:25du célèbre château appartenant à la famille royale britannique.
00:59:27Est-ce qu'on peut voir, peut-être,
00:59:29cette séquence, qui est tout à fait étonnante,
00:59:31que je vous proposais ?
00:59:33
00:59:45Chaque année, au Royaume-Uni,
00:59:47des événements organisés à l'occasion du mois de Ramadan,
00:59:49et plus précisément au moment du f'tour,
00:59:51se multiplient à travers le pays.
00:59:53Le château de Windsor ouvre le
00:59:55Saint George Hall aux musulmans
00:59:57observant le Ramadan,
00:59:59alors qu'ils se rassemblent dans la salle de cérémonie
01:00:01pour la première fois de l'histoire, pour rompre leur jeûne.
01:00:03Je voulais vous montrer également cette exposition
01:00:05qui a fait parler
01:00:07à la basilique de Saint-Denis,
01:00:09où on voit Marie et une femme voilée.
01:00:11Vous avez peut-être vu ça.
01:00:13Donc là, c'est dans l'une des églises catholiques.
01:00:15Exposition à la basilique Saint-Denis,
01:00:17quand l'église catholique fait le jeu des frères musulmans.
01:00:19C'était un papier que j'ai découvert
01:00:21dans le Figaro.
01:00:23Et vous allez pouvoir
01:00:25lire ce que dit notre
01:00:27amie Céline Pina,
01:00:29puisqu'elle a tweeté là-dessus.
01:00:31Et qu'a-t-elle dit, Céline Pina ?
01:00:33Une femme voilée est une éternelle mineure,
01:00:35qui n'aura jamais accès à l'âge adulte,
01:00:37en ce qu'elle est inférieure aux hommes.
01:00:39A-t-elle rapporté ?
01:00:41Elle est sur votre position.
01:00:43C'est dans le Figaro. On est dans une période où les chrétiens
01:00:45se font massacrer en Orient, sous les mots d'ordre
01:00:47des islamistes, et où l'Europe professe un discours
01:00:49bief sur le communisme, qui nie toutes
01:00:51les violences qui sont en train de
01:00:53se passer.
01:00:55A-t-elle dit, a-t-elle déclaré
01:00:57au Figaro ? Et puis, une autre séquence
01:00:59que je voulais vous montrer, c'est Benoît Payan, qui est le
01:01:01maire de Marseille,
01:01:03qui est allé parler, effectivement,
01:01:05aux musulmans. Mais, je crois que
01:01:07je ne sais plus qui le disait sur ce plateau,
01:01:09je crois que c'était monsieur Alizio,
01:01:11il y a 300 000
01:01:13musulmans...
01:01:15Selon le vice-président du
01:01:17Conseil régional du culte musulman, PACA,
01:01:19en 2020, il disait 300 000 personnes
01:01:21de confession musulmane à Marseille, sur un plan de
01:01:23900 000 habitants.
01:01:25Non mais forcément,
01:01:27forcément, il y a un calcul électoral,
01:01:29mais je comprends, d'ailleurs,
01:01:31t'es obligé de prendre en compte les gens qui sont sur ton
01:01:33territoire. Regardez ce qu'a dit monsieur Payan,
01:01:35maire de Marseille.
01:01:37Vous m'avez
01:01:39demandé
01:01:41de vous céder un terrain,
01:01:43c'est ce que j'ai décidé de faire,
01:01:45parce que, et vous n'avez pas
01:01:47hésité,
01:01:49parce qu'on vous le voit,
01:01:51parce que Marseille,
01:01:53sans les musulmans de Marseille,
01:01:55ne serait pas Marseille.
01:01:57Notre identité, elle est multiple.
01:01:59Notre réalité, elle est multiple.
01:02:01Et sans vous,
01:02:03nous ne sommes pas marseillais.
01:02:05Nous ne sommes marseillais que parce que nous sommes ensemble.
01:02:07Nous sommes des marseillais
01:02:09que parce que nous sommes ensemble dans nos différences.
01:02:11Et tous ceux qui veulent nous séparer
01:02:13ne sont que les artisans
01:02:15du chaos et du malheur.
01:02:17Alors moi, je vais être fier
01:02:19de faire voter devant le Conseil municipal
01:02:21pour que vous puissiez avoir
01:02:23l'extension de la mosquée.
01:02:25Bon, il a objectivement raison, de toute façon.
01:02:27Il vaut mieux permettre
01:02:29aux musulmans de France de pouvoir vivre
01:02:31leur religion dans des conditions
01:02:33qui me choquent.
01:02:35Oui, après,
01:02:37là où la discussion commence,
01:02:39c'est de dire
01:02:41est-ce que les sociétés multiculturelles
01:02:43peuvent vivre ensemble ? Et là, le débat
01:02:45commence. Multiconfessionnel, alors.
01:02:47Oui.
01:02:49Multiconfessionnel et culturel.
01:02:51Quelle confession ? Quelle culture ?
01:02:53Moi, ça m'ennuie toujours quand on réduit une personne
01:02:55à sa religion.
01:02:57Mais j'ai dit multiculturelle.
01:02:59Oui, vous avez raison.
01:03:01J'ai dit multiculturelle, c'est vous.
01:03:03Je me suis laissé embarquer.
01:03:05Je me suis laissé, oui.
01:03:07J'ai glissé.
01:03:09Moi, je pense que c'est aussi l'échec de l'intégration
01:03:11et de l'assimilation.
01:03:13Si on a une réflexion sur les sociétés,
01:03:15on s'aperçoit qu'effectivement,
01:03:17ça peut finir mal.
01:03:19Ça peut finir en conflit.
01:03:21Et d'où le modèle d'assimilation-intégration.
01:03:23Si tout le monde a la même culture,
01:03:25c'est peut-être plus facile.
01:03:27Je ne dis là que des banalités.
01:03:29Je ne dis là que des banalités.
01:03:31La question de la proportion, la question de la nature aussi
01:03:33de cette culture, de cette confession.
01:03:35Et voilà, il y a des confessions qui rentrent en...
01:03:37Ça peut très bien marcher pour le passé.
01:03:39L'islam radical rentre véritablement
01:03:41en confrontation avec la société française.
01:03:43C'est pas simplement l'islam radical.
01:03:45C'est la reproduction de normes
01:03:47socioculturelles de leur pays d'origine
01:03:49en France.
01:03:51Ça se traduit, encore une fois,
01:03:53par les mariages forcés,
01:03:55la société de clôture communautaire,
01:03:57le tribalisme communautaire,
01:03:59l'endogamie, le refus de l'altérité,
01:04:01le refus de la singularité.
01:04:03Demandez à toutes les personnes dans les quartiers
01:04:05qui ne font pas le ramadan aujourd'hui,
01:04:07quel est leur sort ?
01:04:09Quel est le sort des apostas ?
01:04:11Quel est le sort des filles qui veulent s'habiller
01:04:13à la française dans les quartiers ?
01:04:15C'est ça le problème.
01:04:17Que fait M. Benoît Payan ?
01:04:19Il fait exactement ce qu'a fait la politique de la ville
01:04:21pendant 40 ans, du clientélisme.
01:04:23Des beaux amphithéotiques octroyés aux frères musulmans
01:04:25pour faire plaisir aux frères musulmans
01:04:27au nom du droit à la différence.
01:04:29Mais quel est le texte ?
01:04:31Tu préfères que les gens soient dans les caves
01:04:33pour vivre leur religion
01:04:35aux prises des frères musulmans ?
01:04:37Laissez terminer, Sabrina.
01:04:39Est-ce qu'on empêche aux musulmans en France
01:04:41de construire des mosquées ? Non.
01:04:43Est-ce qu'on empêche aux musulmans en France
01:04:45de prier ? Non.
01:04:47La France offre le droit, heureusement,
01:04:49à toutes les croyances de pouvoir s'exprimer
01:04:51et à tous les cultes de pouvoir être pratiqués
01:04:53au nom précisément de l'égalité des cultes
01:04:55et de la laïcité.
01:04:57La laïcité, c'est ça également.
01:04:59Moi, ce que je reproche à cette politique,
01:05:01c'est de faire le jeu de cette fameuse politique
01:05:03de la ville qui ne fait que diviser
01:05:05au lieu de rassembler.
01:05:07Et ce n'est pas parce qu'on drague
01:05:09cet électorat pour des raisons politiques
01:05:11qu'on arrivera à assimiler.
01:05:13Bien au contraire, on désintègre.
01:05:15Dans les petites infos du jour,
01:05:17l'eurodéputée palestinienne considère
01:05:19que le Hamas a une action légitime
01:05:21au point de vue du droit international.
01:05:23Assem Chalgoumi a réclamé une sanction
01:05:25afin de montrer l'exemple et de lutter
01:05:27contre l'apologie du terrorisme.
01:05:29Parole courageuse de l'imam
01:05:31de Drancy.
01:05:33Son protection policière.
01:05:35Le pire, ça a été la réponse de Rima Hassan
01:05:37qui a demandé aux musulmans
01:05:39de le dégager.
01:05:41Il est grand temps que les musulmans de France
01:05:43te dégagent pour tout le mal que tu leur fais
01:05:45pour tout le mal que tu leur fais
01:05:47et pour ton illégitimité
01:05:49illégitimité
01:05:51à les représenter.
01:05:53Le terme dégager est suffisamment
01:05:55ouvert dans le flou juridique.
01:05:57On peut tout y mettre.
01:05:59Il y a plusieurs courants
01:06:01dans la société française
01:06:03et chez les musulmans.
01:06:05Il y a des gens qui sont très pro-Hamas
01:06:07et il y a des musulmans qui ne le sont pas du tout.
01:06:09On peut supposer aussi qu'elle s'attaque à lui
01:06:11parce qu'il est très proche de la communauté juive.
01:06:13Dans les petites infos du jour,
01:06:15Donald Trump a dit
01:06:17si vous gardez des otages, vous êtes mort.
01:06:19C'est Donald Trump qui a dit ça au peuple de Gaza.
01:06:21Si vous gardez des otages, vous êtes mort.
01:06:23Je voulais absolument vous donner ces infos.
01:06:25C'est soit le village vacances
01:06:27à Gaza, soit vous êtes mort.
01:06:29Avant de retrouver notre ami
01:06:31je voulais également vous dire que
01:06:33Jean-Michel Apathie a été mis en train de RTL,
01:06:35mais une semaine.
01:06:37Une semaine.
01:06:39Il a refusé de présenter ses excuses.
01:06:41Ce que je ne sais pas
01:06:43ou ce que je sais et que je ne dirai pas,
01:06:45c'est qu'il y a eu, entre la direction
01:06:47et la société des journalistes,
01:06:49manifestement tout le monde n'était peut-être pas d'accord
01:06:51et il reste à l'antenne.
01:06:53Pascal, ce que je note
01:06:55très rapidement, c'est que
01:06:57contrairement à lui, au sujet
01:06:59d'autres talents, personne n'a
01:07:01demandé son éviction
01:07:03de l'épreuve médienne.
01:07:05Je suis d'accord.
01:07:07Le salarié d'Europe 1
01:07:09souhaite que M. Apathie parle
01:07:11de plus en plus sur RTL.
01:07:13C'est bien.
01:07:15Moi, franchement, si on pouvait lui donner
01:07:17une heure d'émission, s'il pouvait présenter
01:07:19même les deux heures la matinale le matin,
01:07:21je trouve que ce serait une très bonne chose.
01:07:23Je militerais pour que M. Apathie
01:07:25soit à l'antenne pendant deux heures sur RTL
01:07:27C'est un bel état d'esprit ça, Pascal.
01:07:29Ça, je peux vous le dire.
01:07:31En tant que salarié d'Europe 1,
01:07:33même trois heures.
01:07:35Si on peut donner
01:07:37trois heures à Jean-Michel Lapathie sur RTL,
01:07:39alors là, franchement,
01:07:41d'ailleurs, il est passé à Europe 1.
01:07:43Ça a été une catastrophe.
01:07:45Et puis alors,
01:07:47vous adorez le football.
01:07:49Vous avez regardé hier soir.
01:07:51C'est invraisemblable.
01:07:53Un mauvais Liverpool
01:07:55C'est la beauté du foot.
01:07:57Mais ne dites pas un mauvais Liverpool.
01:07:59Ah si, c'était mauvais.
01:08:01Ils ont eu un très grand gardien.
01:08:03Moussala, inexistant.
01:08:05Un très grand gardien.
01:08:07Un très grand gardien.
01:08:09Et c'est vrai que...
01:08:11D'abord, ce but, il est complètement valable.
01:08:13Je ne sais pas pourquoi il a été refusé.
01:08:15Un rouge quand même un peu oublié.
01:08:17Souvent, je vous parle,
01:08:19je suis très fan sur Canal.
01:08:21On peut voir l'image sur Canal.
01:08:23Je suis très fan, après des commentaires,
01:08:25bien sûr en direct, mais de l'émission d'Hervé Matou,
01:08:27Bertrand Latour, leur boulot,
01:08:29David Ginola, c'était vraiment...
01:08:31Hervé Matou, il est super.
01:08:33Il est formidable, Hervé Matou.
01:08:35On a commencé ensemble.
01:08:37Donc vous avez eu une heureuse contagion
01:08:39sur lui, peut-être.
01:08:41Non, il était très doué,
01:08:43très veillant, etc.
01:08:45Il soulignait simplement, il avait raison,
01:08:47Bertrand Latour le soulignait.
01:08:49De Narouma, qu'est-ce qu'il voulait...
01:08:51Bertrand Latour, je n'arrive jamais
01:08:53à me rappeler son nom, il est très bon.
01:08:55Écoutez, Bertrand Latour, ce n'est pas très compliqué.
01:08:57Non, mais comme il est nouveau...
01:08:59Comme un château.
01:09:01D'abord,
01:09:03ce n'est pas votre premier livre.
01:09:05J'avais lu un livre formidable de vous,
01:09:0720 minutes pour la mort, le procès expédié.
01:09:09Je trouve que c'est un de vos meilleurs livres.
01:09:11Je m'étonne qu'il ne soit pas adapté,
01:09:13ou au théâtre, parce qu'il y a une unité de lieu,
01:09:15de temps, etc.
01:09:17À un moment donné, on l'avait un peu évoqué
01:09:19avec le...
01:09:21Franchement, l'affaire Brasillac, c'est extraordinaire.
01:09:23Brasillac qui a été fusillé.
01:09:25De Gaulle, au dernier moment, avait dit qu'il le sauverait.
01:09:27Mauriac était allé le voir, je crois.
01:09:29Il a écrit des horreurs, Brasillac.
01:09:31Mais c'est un écrivain.
01:09:33Des horreurs, ce qu'il a écrit. Nous sommes d'accord.
01:09:35Il ne faut pas séparer les enfants
01:09:37des parents pour les juifs, je crois.
01:09:39Mais il n'a pas tué, si j'ose dire.
01:09:41Ces derniers instants sont...
01:09:43C'est vrai que c'est Mauriac.
01:09:45Mais j'ai appris également...
01:09:47Val, bien sûr, a été aussi...
01:09:49fusillé.
01:09:51Ranimé pour être fusillé.
01:09:53Mais là, vous avez donc
01:09:55Too Much.
01:09:57Me Too Much.
01:09:59Et je trouve que
01:10:01c'est très intéressant.
01:10:03Par exemple, sur Sandrine Rousseau.
01:10:05Vous dites la spécialiste de cette focalisation sur le sexe masculin
01:10:07et Sandrine Rousseau, que j'ai toujours prise au sérieux.
01:10:09Oui, parce que...
01:10:11Vous êtes parfois un peu naïf.
01:10:13Vous ne voyez pas, en fait...
01:10:15Vous ne voyez pas, chez certains,
01:10:17dans notre société,
01:10:19pour se faire entendre, parfois,
01:10:21il faut dire n'importe quoi.
01:10:23Non, mon premier mouvement est toujours de curiosité.
01:10:25Je l'ai eu aux Assises
01:10:27et je l'ai ici.
01:10:29Sandrine Rousseau
01:10:31dit souvent des choses
01:10:33juste dans une étincelle initiale.
01:10:35Ensuite, elle développe mal,
01:10:37je trouve.
01:10:39Mais même les phrases dont on se moque,
01:10:41je ne les ai jamais trouvées profondément rédites.
01:10:43Mais vous, par exemple,
01:10:45vous trouvez que vous êtes un homme déconstruit ?
01:10:47Moi, je...
01:10:49Peut-être.
01:10:51Par certains côtés, je déteste
01:10:53tous les signes de la virilité classique.
01:10:55Par exemple,
01:10:57je déteste les voitures, ça ne m'intéresse pas.
01:10:59Je n'y connais rien en vin,
01:11:01même si j'en bois un peu.
01:11:03Le vin, c'est un truc de...
01:11:05Un bon match de foot, quand même, oui.
01:11:07Mais il y a une image de la virilité
01:11:09en général, dans la vie sociale.
01:11:11Donc vous n'êtes pas viril ?
01:11:13Si, mais on se rend compte
01:11:15que les hommes, en général,
01:11:17s'intéressent
01:11:19la plupart du temps à des sujets
01:11:21où on peut les identifier.
01:11:23Vous voyez, lorsqu'on ne s'intéresse
01:11:25absolument pas aux voitures,
01:11:27au vin, à mille choses
01:11:29qui relèvent
01:11:31d'une sorte de banalité.
01:11:33Alors, il y a d'autres hommes
01:11:35qui n'ont pas, c'est curieux...
01:11:37Il y a des hommes qui vont...
01:11:39Vous avez rencontré,
01:11:41mais tout le monde...
01:11:43Je suis incapable
01:11:45de faire un barbecue, par exemple.
01:11:47Mais moi aussi,
01:11:49je suis incapable de faire un barbecue.
01:11:51Je sais pas.
01:11:53Je peux lui poser des questions.
01:11:55Quel veuille un homme déconstruit
01:11:57est un désir que je perçois
01:11:59à la pertinence par rapport à l'image grotesque
01:12:01et caricaturale que certains hommes donnent
01:12:03de la virilité ?
01:12:05Non, mais je trouve
01:12:07qu'un certain nombre d'hommes
01:12:09donnent
01:12:11de leur être, de leur virilité
01:12:13une image qui m'agace.
01:12:15Pourquoi voulez-vous
01:12:17que les hommes ne ressemblent pas à des hommes ?
01:12:19Ah !
01:12:21C'est ça, la question.
01:12:23Qu'est-ce qu'un homme ?
01:12:25C'est quelque chose qui s'est construit
01:12:27depuis des millénaires.
01:12:29Parce que l'homme dans un...
01:12:31On est l'héritier, effectivement.
01:12:33Cette question, chez Lelouch,
01:12:35c'est une femme qui pleure de temps en temps.
01:12:37Je crois qu'il y a un truc comme ça.
01:12:39Je vais vous dire ce qui caractérise
01:12:41souvent les hommes.
01:12:43Je vais vous dire ce qui caractérise les hommes
01:12:45et moi qui m'a toujours insupporté.
01:12:47C'est pas les voitures, tout ça.
01:12:49C'est le côté vestiaire, être ensemble.
01:12:51Les hommes ensemble, j'ai horreur de ça.
01:12:53François Truffaut ne voulait plus voir un homme
01:12:55après 19h.
01:12:57C'est génial.
01:12:59Il n'y a rien de pire qu'être
01:13:01avec 10 bons hommes autour d'une table.
01:13:03Ce n'est pas seulement pour les hommes.
01:13:05Le collectif, que ce soit des hommes
01:13:07ou des femmes, c'est une catastrophe.
01:13:11Oui, mais par définition,
01:13:13on ne peut pas être là quand il n'y a que des femmes ensemble.
01:13:15Regardez à quel point je vous rejoins.
01:13:17On ne peut pas aimer un collectif
01:13:19dès qu'on voit
01:13:21l'un de ses membres
01:13:23qui vous a été apparu un peu simpliste
01:13:25dans le collectif,
01:13:27dans le dialogue singulier.
01:13:29Vous aimeriez dîner
01:13:31avec Sandrino Osso ?
01:13:33Oui, je serais ravi.
01:13:35Est-ce que c'est une femme qui aurait pu vous plaire ?
01:13:37Non, nous parlons de...
01:13:39Non, mais vous me plairez intellectuellement.
01:13:41Intellectuellement,
01:13:43j'aurais été ravi
01:13:45de la voir et de discuter avec elle.
01:13:47J'ai mieux perçu,
01:13:49comme le mouvement MeToo, aussi bénéfique
01:13:51qu'il puisse être en certains
01:13:53de ses aspects, nous avait placé,
01:13:55nous les hommes, si j'ose cette globalité,
01:13:57sur un terrain mouvant où nous serions condamnés
01:13:59à nous taire ou à adopter absolument
01:14:01la même vision que celle portée par la frange extrême
01:14:03de cette formidable machine si redoutablement
01:14:05efficace pour le soupçon de la stigmatisation,
01:14:07la sanction et la destruction.
01:14:09Mais, par exemple, vous parlez différemment
01:14:11à une femme d'il y a 10 ans ?
01:14:13Vous comportez différemment ?
01:14:15Non, mais justement...
01:14:17Moi, non.
01:14:21Il y a tout de même
01:14:23des réflexes
01:14:25de la génération d'avant.
01:14:27Il faut que je fasse des efforts.
01:14:29Par exemple ?
01:14:31Même sur un plateau,
01:14:33je ne verrais rien de scandaleux
01:14:35à dire...
01:14:37Puis-je prendre un exemple que j'ai vu chez vous ?
01:14:39Vous avez dit
01:14:41beaucoup de bien d'un écrivain
01:14:43dont j'ai appris
01:14:45après qu'elle était l'épouse
01:14:47d'un homme important
01:14:49dans le milieu du football.
01:14:51À un moment donné,
01:14:53je suis en train de lire son livre,
01:14:55mais quand je l'ai vu,
01:14:57il a fallu que je retienne
01:14:59une phrase qui aurait été très délicate
01:15:01sur sa beauté, par exemple.
01:15:03J'avais envie de dire
01:15:05mais vraiment,
01:15:07on pourrait être distrait du fond de votre livre
01:15:09à cause de votre esthétique
01:15:11qui est absolument remarquable.
01:15:13J'ai dominé ça.
01:15:15Vous avez le droit de dire à une femme qu'elle est belle.
01:15:17Moi, ça m'arrive aujourd'hui...
01:15:19Aujourd'hui, c'est bien compliqué.
01:15:21Parce que vous savez mal le dire.
01:15:23Vous pouvez très bien dire
01:15:25à une femme
01:15:27qui est plus jeune que vous
01:15:29dans la société, que tu es belle
01:15:31et sans aucune ambiguïté.
01:15:33Dans une quotidienne tranquille, décontractée,
01:15:35mais sur le plateau.
01:15:37Je l'aurais dit...
01:15:39Non, mais je l'aurais dit
01:15:41sur votre plateau, Pascal.
01:15:43Ça m'aurait été un rebond.
01:15:45Si vous l'aviez dit telle
01:15:47que vous venez de le dire
01:15:49avec votre phrase à trois pieds
01:15:51qui arrive...
01:15:53Je suis d'accord avec vous.
01:15:55Mais je vous ai trouvé parfois un peu
01:15:57macho, moi, avec les filles.
01:15:59Sûrement.
01:16:01Dans l'échange, je me souviens avec Sarah Salmane.
01:16:03Vous avez été, pardon,
01:16:05j'allais dire une méchanceté à votre égard.
01:16:07Vous, qui êtes
01:16:09courageux en général,
01:16:11là, je trouve que vous n'avez
01:16:13pas eu le courage
01:16:15d'arbitrer en ma faveur.
01:16:17Il y a eu un arbitrage derrière.
01:16:19Mais...
01:16:21C'était très dommage.
01:16:23Mais vous aviez...
01:16:25Ah non, j'avais raison.
01:16:27Mais vous avez eu peur de dire
01:16:29il a totalement raison.
01:16:31Mais ne me faites pas...
01:16:33Vous le savez.
01:16:35La litanie est interminable.
01:16:37On ne se demande plus quand cesseront
01:16:39les mises en cause, mais quand il n'y en aura pas.
01:16:41J'ai pris l'habitude de tout noter scrupuleusement
01:16:43sur un petit carnet. Ne me quitte pas.
01:16:45Patrick Poivre d'Arvord, Nicolas Hulot, André Téchinet,
01:16:47Nicolas Bedos, Luc Besson, Harry Habitant,
01:16:49Pierre Jox. Alors Harry...
01:16:51Heureusement. On espérait
01:16:53que ce serait un reflux, mais pas du tout.
01:16:55Pierre Jox, Dominique Besnéard,
01:16:57Slimane, Sébastien Coët, Jacques Doyon,
01:16:59Benoît Jacot, Claude Lelouch. Claude Lelouch, non.
01:17:01À un moment donné...
01:17:03Gérard Miller,
01:17:05Christophe Ruggia...
01:17:07Pardonnez-moi, mais vous mélangez tout.
01:17:09Ah non, mais précisément...
01:17:11Il est 10h30. On va finir
01:17:13avec vous, parce que...
01:17:15On est d'abord sommeillés à la midi
01:17:17pour l'appel des titres.
01:17:21Un discours déconnecté
01:17:23de la réalité, c'est ce que dénonce
01:17:25Moscou le lendemain de l'allocution
01:17:27d'Emmanuel Macron. C'est un compteur
01:17:29qui devra s'excuser auprès de sa propre
01:17:31population pour l'avoir induit en erreur,
01:17:33poursuit une porte-parole de la diplomatie russe.
01:17:35Illustration
01:17:37de la montée de l'antisémitisme
01:17:39à l'école. 51% des élèves
01:17:41ont déjà entendu des propos antisémites
01:17:43de la part de leurs camarades.
01:17:45C'est ce que révèle une enquête IFOP
01:17:47menée pour le CRIF et la
01:17:49Fondation Jean Jaurès.
01:17:51Et puis Gérald Darmanin annoncera ce soir
01:17:53son choix de prison de haute sécurité
01:17:55pour les détenus les plus dangereux.
01:17:57Quatre établissements sont en lice
01:17:59et celui qui sera retenu sera opérationnel
01:18:01dès le 31 juillet prochain,
01:18:03promet le garde des Sceaux.
01:18:07Merci Somaïa.
01:18:09Donc vous écrivez sur Nicolas Bedos,
01:18:11il n'a pas fait appel.
01:18:13Je tourne depuis des jours dans ma tête
01:18:15de ce qui s'est passé avec Nicolas Bedos,
01:18:17des attouchements qualifiés d'agression sexuelle
01:18:19dans deux établissements de nuit.
01:18:21Un baiser forcé dans le cou d'une serveuse de 25 ans,
01:18:23d'abord saisie par la taille au mois de mai 2023,
01:18:25puis un sexe touché par-dessus le jean
01:18:27de Roxane au mois de juin 2023,
01:18:29les deux fois par un Bedos en état d'ivresse,
01:18:31admettant devant le tribunal correctionnel
01:18:33qu'il était coutumier d'une drogue lourde,
01:18:35se décrivant lourdingue, auteur de gestes déplacés,
01:18:37alcoolique, mais niant absolument toute agression sexuelle.
01:18:39Vous auriez été procureur,
01:18:41avocat général, vous auriez réclamé ?
01:18:43J'aurais été, surtout compte tenu
01:18:45de l'attitude de Nicolas Bedos
01:18:47à l'audience, j'aurais été
01:18:49très indulgent, je n'aurais pas requis
01:18:51une sanction
01:18:53comparable à celle qu'il a subie.
01:18:55Il a eu l'intelligence
01:18:57de ne pas interjeter appel.
01:18:59Oui, mais... Oui.
01:19:01Parce que vous...
01:19:03En même temps, c'est terrible ce que vous dites,
01:19:05parce qu'il a eu... Je trouve que c'est terrible en fait.
01:19:07Vous expliquez que
01:19:09vous l'auriez relaxé, mais qu'il est intelligent...
01:19:11Non, je ne l'aurais pas relaxé.
01:19:13Mais je n'aurais... Non, je n'aurais
01:19:15pas requis une sanction
01:19:17aussi sévère.
01:19:19À vous lire, je n'ai pas bien compris si vous étiez favorable
01:19:21au fait d'intégrer la notion du
01:19:23consentement à une définition plus complète
01:19:25du viol, et je maintiens
01:19:27un désaccord avec vous qu'on a eu sur le plateau,
01:19:29vous dites que pratiquement
01:19:31toutes les personnalités qui ont
01:19:33ou qui ont été ou qui sont
01:19:35dans la lumière médiatique sont menacées.
01:19:37Je ne pense pas que l'intégralité
01:19:39des personnalités médiatiques
01:19:41sont menacées. Parce que nous savons
01:19:43très bien qu'un certain nombre d'entre elles,
01:19:45il n'en sera jamais question, car elles ont eu
01:19:47tout au long de leur carrière un comportement
01:19:49correct, opportun.
01:19:51Normal. Oui, mais...
01:19:53Vous dites que cette année ne menace...
01:19:55Oui, bien sûr, il reste deux minutes.
01:19:57Le grand problème, vous avez raison,
01:19:59je ne vais pas dire que toutes les personnalités
01:20:01dans la lumière... Vous l'écrivez.
01:20:03Elles vont commettre simplement
01:20:05sur les réseaux sociaux
01:20:07ce qu'il y a de très dangereux
01:20:09aujourd'hui, c'est qu'il y a
01:20:11une culpabilité par accusation.
01:20:13Sur les réseaux sociaux,
01:20:15j'ai envie de dire
01:20:17ce qui est une absurdité absolue
01:20:19que Thomas a... Vous pouvez lui en parler, oui.
01:20:21Eh bien, il serait pointé.
01:20:23C'est une chose absurde.
01:20:25Bon, les gens
01:20:27deviennent... Dans notre émission, il y a quelqu'un
01:20:29qui m'écrit, vous osez défendre Brasillac ?
01:20:31Mais non, jamais.
01:20:33On ne le défend pas.
01:20:35J'ai expliqué que c'était horrible ce qu'il avait écrit.
01:20:37Je vous assure, je m'inquiète de ceux qui nous
01:20:39écoutent parfois. Mais ce sont des gens
01:20:41qui parlent d'écrivains sans les avoir
01:20:43lus, sans les connaître. Et surtout, on a
01:20:45expliqué qu'il avait dit des horreurs, qu'il avait dit
01:20:47les Juifs et les enfants et les parents
01:20:49ne les séparent pas, etc. On a dit l'exact contraire.
01:20:51Mais les gens ne l'écoutent pas.
01:20:53Ils s'écoutent, en réalité.
01:20:55Oui, mais moi j'essaye de vous écouter
01:20:57et de vous lire. Oui, mais vous l'avez très bien fait
01:20:59et je vous remercie. Je vous en prie.
01:21:01Vous me donnerez...
01:21:03Vous parlez de Patrick Poivre d'Arvor.
01:21:05Comme tout le monde, il y a des noms, des scandales
01:21:07qui m'agitent plus que d'autres. J'ai quelques amis
01:21:09dans ces chartés conduisant à la guillotine judiciaire
01:21:11médiatique sociale. Par exemple, Patrick Poivre d'Arvor
01:21:13accusé d'avoir été bénéficiaire
01:21:15d'un système facilité par la complaisance
01:21:17de la hiérarchie de TF1. Tout ce qui a
01:21:19été déversé contre lui par la suite ne m'a pas
01:21:21totalement surpris. Ce n'était pas un secret pour personne
01:21:23qu'il aimait passionnément les femmes. Si vous me permettez,
01:21:25ce n'est pas ce qui a été dit, là aussi.
01:21:27Il n'avait jamais fait mystère
01:21:29de son lien conjugale fort et singulier
01:21:31qui demeurait de liaison durable.
01:21:33Ce n'est pas du tout ce qui a été dit.
01:21:35Ce sont des témoignages de femmes
01:21:37qui sont arrivés.
01:21:39Là, je ne parle pas de ce qui lui est
01:21:41rapproché. Par exemple,
01:21:43si il y a un témoignage,
01:21:45on est tous pareils,
01:21:47si il y a un témoignage...
01:21:49Si 30 personnes disent la même chose...
01:21:51Là, j'ai tendance à consterner
01:21:53que c'est grave.
01:21:55Je ne parle pas en particulier,
01:21:57mais en théorie,
01:21:59nous sommes d'accord. Si vous avez 30 personnes...
01:22:01Vous dites souvent la même chose
01:22:03dans l'entreprise. Dans l'entreprise, tout le monde sait
01:22:05qui est qui. Ça, c'est ma conviction.
01:22:07Tout le monde sait qui est qui.
01:22:09C'est-à-dire que vous parlez aux uns et aux autres.
01:22:11Tout le monde sait
01:22:13qui peut avoir
01:22:15pas tant des gestes déplacés. D'ailleurs, ça va au-delà
01:22:17des gestes, une attitude, un comportement,
01:22:19des phrases. Tout le monde sait qui est qui.
01:22:21Mais si tout le monde dit la même chose,
01:22:23soit positivement,
01:22:25soit négativement, à un moment,
01:22:27on est d'accord.
01:22:29Je suis de votre avis.
01:22:31C'est bien.
01:22:33C'est assez dramatique.
01:22:35Il y a quand même un avantage dans ce livre,
01:22:37c'est que vous ne parlez pas de Nicolas Sarkozy.
01:22:39Est-ce que je n'en parle pas ?
01:22:41Je trouve que c'est bien.
01:22:43Il a échappé
01:22:45à votre obsession.
01:22:47Il y a un avantage, mon cher Pascal,
01:22:49c'est que vous n'avez pas eu à le défendre aujourd'hui.
01:22:51Mais moi, ça me plaît,
01:22:53de défendre les gens qui sont injustement attaqués,
01:22:55contrairement à vous.
01:22:57Puis-t-il gagner ce combat ?
01:22:59Et si vous parliez de la justice,
01:23:01plutôt, dans ce domaine ?
01:23:03Moi, ça me plaît d'attaquer les gens
01:23:05qui sont injustement attaqués.
01:23:07C'est la différence entre vous,
01:23:09M. Perpétuité.
01:23:11Est-ce qu'on connaîtra un jour l'origine
01:23:13de cette tension
01:23:15entre Philippe Bilger et Nicolas Sarkozy ?
01:23:17Mais je l'ai admiré,
01:23:19sur un certain plan.
01:23:21Il ne vous a pas nommé garde des Sceaux, voilà.
01:23:23C'est aussi simple que ça.
01:23:25Je la connais.
01:23:27Je ne suis pas un vertige des grandeurs.
01:23:29Mais je vous aime quand même.
01:23:31Vous auriez pu l'être.
01:23:33Attendez.
01:23:35C'est terminé.
01:23:37Vous auriez été un excellent garde des Sceaux.
01:23:39Dupond-Moretti a été garde des Sceaux,
01:23:41vous auriez pu l'être.
01:23:43Brigitte Macron ne me soutenait pas.
01:23:45Dites-moi,
01:23:47Thibault Balfroy était à la réalisation.
01:23:49Yannis Capra était à la vision.
01:23:51Greg était au son.
01:23:53Merci à Marine Lanson, merci à Liam Geeg.
01:23:55Et c'est l'ami Jean-Marc Morandini.
01:23:57Dans une seconde, à ce soir.