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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00Bonsoir à tous, vous avez écouté à l'instant sur l'antenne Mme Perruccio et ce sera vraiment peut-être intéressant là aussi d'abord de la réécouter et pourquoi pas de revenir sur cette loi qui sera débattue demain à l'Assemblée Nationale.
00:16Sabrina Medjaber, bonsoir, bonsoir à Gilles-William Golnadel, bonsoir à Geoffroy Lejeune, bonsoir à Olivier Dartigolle, à Yoann Ouzaï.
00:24L'Assemblée Nationale, vous le savez, s'attaque demain au débat sur une proposition de loi sur la fin de vie.
00:29C'est un sujet délicat qui suscite de nombreuses critiques.
00:32Le Figaro révèle ce matin qu'une centaine de personnalités montent au créneau pour dénoncer certains aspects de cette loi.
00:38J'ai le sentiment que les consciences ont évolué puisque le débat s'est mis en place depuis de nombreux mois et que les arguments des uns et des autres, le débat contradictoire s'est mis en place.
00:51Et à la suite de ce débat contradictoire, peut-être que certains sont revenus sur l'idée qu'ils avaient notamment de l'euthanasie comme étant la solution la plus appropriée.
01:02Et on a découvert l'importance des soins palliatifs.
01:05Je voudrais qu'on voit le sujet de Régine Delfour, qu'on en parle ensemble, puis on réécoutera peut-être Ségolène Perruccio.
01:11Avant son retour au centre des débats, certains dénoncent des dérives.
01:15La proposition sur la fin de vie est de nouveau à l'Assemblée Nationale.
01:19Mais un collectif d'une centaine de personnalités s'inquiète.
01:22Ancien ministre, politique, soignant et spécialiste de l'éthique.
01:27Certains craignent que ce texte permette un accès sans limites aux suicides assistés.
01:32La formulation du texte pose problème car selon ses détracteurs, le texte ouvre désormais la voie à l'euthanasie à plus grande échelle.
01:41Diabète, insuffisance rénale, difficultés respiratoires, une centaine de milliers de personnes deviendraient éligibles.
01:48Une procédure également jugée expéditive.
01:52Plusieurs collectifs dénoncent une décision solitaire et non collégiale d'un médecin pour se prononcer sur une demande de mort assistée.
01:59Cette procédure est plus laxiste qu'ailleurs.
02:02En France, il suffirait d'une demande orale à un médecin sans aucune traçabilité.
02:06La Belgique par exemple impose une demande datée, signée et un délai d'un mois entre la demande et l'injection.
02:12Enfin, les collectifs évoquent un risque d'apparition d'un droit opposable et la multiplication de recours devant la justice
02:21si un médecin n'accède pas à une demande de mort assistée.
02:25C'est vrai qu'il y a beaucoup d'arguments qui ont été mis en place.
02:28Je vous lis par exemple celui d'Emmanuel Hirsch, cofondateur du collectif Démocratie, Éthique et Solidarité,
02:33qui écrit que le droit n'est jamais neutre.
02:35En légalisant au légitime, les patients qui remplissent les critères légaux seront forcés à se demander s'ils veulent continuer à vivre.
02:41On fragilise les malades si la loi considère comme recevable, voire préférable, qu'on les aide à mourir.
02:47Dans les moments où la vie devient insupportable, faut-il proposer d'y mettre un terme
02:51ou tout faire pour que les patients bénéficient des bons traitements
02:55et d'un environnement social et médical qui permettent de vivre sa vie.
02:58Tout ça s'est mis en place au fil des mois.
03:00Et je vois bien que les consciences, je le répète, ont un peu évolué.
03:03Parce que ces arguments n'existaient pas, ou peu, dans le débat public
03:07il y a encore peut-être un an ou deux où on n'entendait souvent qu'une seule voix.
03:12Écoutons Ségolène Perruccio sur ce sujet.
03:14Elle était avec Christine Kelly il y a quelques instants.
03:18La procédure aujourd'hui, elle prévoit une demande faite par oral.
03:22Il n'est pas nécessaire de la faire par écrit.
03:24C'est quand même déjà un point sur lequel on pourrait s'arrêter, mais ce n'est pas votre question.
03:28Un délai maximal de 15 jours pendant lequel le médecin qui a reçu cette première demande
03:34doit trouver un confrère qui donne un deuxième avis.
03:37Deuxième avis qui n'est pas forcément, j'allais dire, en présentiel.
03:40C'est-à-dire que le deuxième médecin n'est pas obligé de voir le patient.
03:43Et il doit prendre l'avis d'un auxiliaire médical.
03:46Donc ça, il a 15 jours pour répondre et pour, in fine, dire oui ou non à la demande de mort provoquée du patient.
03:53Et une fois qu'il a confirmé que ce patient a été éligible,
03:57le patient a un délai de deux jours pour confirmer sa demande.
04:02Ce texte, il enlève une chose, il en enlève plein, mais une que je vais vous dire là.
04:07Il enlève à chaque patient le droit de ne pas avoir à se poser la question tous les matins.
04:11Est-ce que je dois vivre aujourd'hui ?
04:13Et ça, c'est fondamental.
04:15Alors, je l'ai dit, beaucoup de gens ont pris la parole et c'est le Figaro qui le révèle ce matin.
04:19Les co-signataires de cette tribune sont Jean Léonetti, co-auteur de la loi actuelle sur la fin de vie.
04:24Deux ex-ministres de la Santé, François Braune et Elisabeth Hubert.
04:28Ici, des juristes, Jean-Marc Sauvé, ancien vice-président du Conseil d'État.
04:31On trouve également de nombreux soignants de la Société française des soins palliatifs,
04:35dont sa présidente Claire Fourcade.
04:38Et c'est vrai que ces professionnels-là, et notamment ceux des soins palliatifs,
04:43font peut-être que l'opinion ou la conscience évolue.
04:49D'abord, vous avez raison de dire que les choses, la conscience évolue,
04:52puisqu'une très grande majorité des Français est favorable à l'euthanasie ou l'aide active à mourir.
04:57Vous l'appelez comme vous voulez, c'est la même chose.
04:59Il faut dire aussi que le travail des parlementaires va commencer demain.
05:02Donc, il y a un texte qui a été rédigé par le gouvernement.
05:05Il appartient maintenant aux parlementaires de le modifier et de l'améliorer
05:08pour remédier aux problèmes qui sont évoqués et là, qu'on entendra à l'instant.
05:13Est-ce qu'il faut un consentement oral ou écrit ?
05:16Pour l'instant, il est prévu un consentement oral.
05:18Si les parlementaires jugent que c'est mieux par écrit,
05:20le texte sera modifié et amendé, naturellement.
05:24Après, c'était une promesse d'Emmanuel Macron, faite en 2016,
05:28qui est attendue depuis longtemps par un certain nombre de personnes.
05:33Moi, je suis très partagé sur ce texte.
05:35C'est vrai que je me mets dans la peau d'un malade,
05:37notamment un malade qui serait atteint de la maladie de Charcot.
05:40Je me dis, si c'est moi, si je suis prisonnier de mon corps,
05:43j'ai envie de pouvoir me libérer le plus vite possible.
05:45Mais j'ai bien conscience aussi que ce texte peut ouvrir la porte à certaines dérives.
05:50Et c'est pourquoi il faudra être extrêmement vigilant.
05:53Et le travail des parlementaires consistera à bien mettre les limites,
05:57justement, qui sont acceptables ou non.
05:59Geoffroy Le Gêne.
06:00Moi, je voudrais juste rappeler qu'on est en train de parler de quelque chose
06:02qui s'appelle la différence entre la vie et la mort,
06:04qui nous dépasse de très, très, très, très loin.
06:07Je ne sais même pas si quelqu'un peut dire qu'il a d'ailleurs le pouvoir
06:09de décider quand on passe de l'un à l'autre.
06:11C'est quelque chose de vertigineux.
06:13Et on en parle, je trouve, dans les médias depuis des années.
06:16Moi, c'est un sujet qui m'intéresse beaucoup, avec une légèreté,
06:18avec des arguments d'une banalité, des arguments faciles,
06:22d'émotions immédiates, etc.
06:25qui me mettent très mal à l'aise parce que c'est quelque chose
06:27de fondamentalement beaucoup plus grave.
06:29Ça, c'est la première chose.
06:30La deuxième, c'est que je suis content que vous disiez
06:33que peut-être l'opinion peut commencer à évoluer.
06:35En effet, maintenant qu'on s'intéresse vraiment au sujet,
06:37on découvre qu'une immense majorité de gens qui sont concernés
06:41par ce sujet ne souhaitent pas l'euthanasie.
06:44Une immense majorité des soignants, c'est-à-dire les 800 000
06:47du collectif représenté par Claire Fourcade, l'ASFAP,
06:50et une immense majorité aussi des gens qui sont en soins palliatifs
06:54qui ne demandent pas à mourir.
06:56C'est ce qu'elle passe son temps à répéter.
06:57C'est que finalement, la demande, elle se tarie plus vous approchez
07:00du moment où vous allez mourir.
07:01Et qui, en fait, tient le crash war ?
07:04Qui parle de ça dans les médias ?
07:06Depuis maintenant, ça fait 20 ans que j'ai lu le livre
07:09de Vincent Imbert qui avait demandé à Jacques Chirac
07:12le droit à mourir.
07:13Qui parle de ça ?
07:14Des gens qui sont bien portants et qui, la plupart du temps,
07:16sont des militants progressistes ou des militants woke
07:18un peu radicalisés sur la question.
07:20Donc en fait, il y a une...
07:21Si, si.
07:22Alors l'ADMD, on va prendre le cas de l'ADMD,
07:24c'est eux qui portent ce sujet depuis le début.
07:26L'ADMD, c'est des militants.
07:27Ils sont d'ailleurs militants de beaucoup d'autres choses.
07:28Jean-Luc Romero, il n'est pas uniquement militant de l'euthanasie.
07:31Il n'y a pas que Jean-Luc Romero.
07:32Je sais bien.
07:33Mais ce que je veux vous dire, c'est qu'ils sont progressistes
07:36dans tous les domaines.
07:38Et donc là, c'est une digue à faire sauter.
07:40Mais ils le prennent comme une digue à faire sauter,
07:42pas comme un combat en tant que tel.
07:44Tout ça pour vous dire qu'aujourd'hui,
07:45ce débat, il est méconnu des Français.
07:47Les gens ne savent pas de quoi on parle.
07:49Et comme ça nous renvoie tous à la question de notre mort
07:51et à la peur qu'engendre la mort, ce qui est bien normal,
07:53on a envie de la solution simple, facile.
07:55Sauf qu'elle n'existe pas.
07:57La réalité, c'est que le cadre législatif actuel,
07:59la loi Claes Leonetti, est un bijou législatif.
08:03Le seul problème, c'est que les soins palliatifs
08:05n'ont pas été développés.
08:06Moi, j'ai bougé sur ce sujet en lisant le témoignage
08:09des chefs de service des soins palliatifs,
08:11de Mme Fourcade, qui dit que quand une personne
08:14qui a pu émettre la volonté d'en finir est prise en charge
08:18et que ses douleurs physiques et psychiques sont apaisées,
08:22alors elle ne réitère pas cette demande-là.
08:25Sauf qu'il faudrait des soins palliatifs
08:27pour tous et partout.
08:28Nous y sommes loin.
08:29Là, il y a un plan 100 millions par an pendant 10 ans,
08:32mais je pense qu'il faut faire...
08:34Déjà, il faudrait régler cette question.
08:36Et le texte actuel me semble aller trop loin
08:41sur un certain nombre d'aspects,
08:43notamment sur le pronostic vital.
08:47Engagé, on parle...
08:48L'horizon n'est pas très défini.
08:50Il manque une collégialité dans la décision des médecins.
08:54Et les délais, après, pour passer à l'acte
08:57me semblent très courts.
09:00Plus courts que dans d'autres pays.
09:01Donc tout ça demande à être considéré
09:03avec un vote le 27 mai,
09:06une procédure législative programmée,
09:09ça me semble peut-être être un dispositif
09:12trop contraignant sur un sujet aussi grave.
09:14Olivier Falorni, qui est très en pointe...
09:16Oui, il va compter le texte Aide à mourir.
09:18Voilà, il n'est pas exactement sur la ligne progressiste,
09:21par exemple, de M. Romero,
09:22et ce n'est pas un militant woke.
09:24Non, pardon, excusez-moi, il vient du PS,
09:25il n'a jamais été...
09:26Enfin, voilà, ce n'est pas un conservateur non plus.
09:27Il est apparent des modèles.
09:28Non, et par ailleurs, attendez...
09:29Ce n'est pas un militant woke.
09:30Non, ce que je veux dire, Pascal, juste,
09:31je ne vais pas accuser chaque militant de l'euthanasie
09:33d'être un militant woke.
09:34Ce que je veux juste vous dire,
09:35c'est que ce sont des gens qui ne sont...
09:36Ce n'est pas un positionnement anodin.
09:38Ils se connaissent, ils se cooptent.
09:39Le projet de loi d'Olivier Falorni, par exemple,
09:41ce qui a été débattu avant le départ
09:44de Michel Barnier de Matignon,
09:45il était rédigé dans les termes de la DMT.
09:48Ce sont des gens qui parlent entre eux du même sujet,
09:50et c'est, comment dire,
09:52il y a une propagande idéologique.
09:54Ils ont le droit de le faire.
09:55Un certain nombre de députés du RN
09:57vont voter le texte.
09:58On peut difficilement dire
09:59que ce sont des wokistes, quand même.
10:01Ce n'est pas ce que j'ai dit.
10:02Sabrina Metzgerber, et ensuite...
10:04Les conditions et les termes du débat
10:05sont des militants...
10:06Gilles-Louis d'Abrus.
10:07Oui, pardon.
10:08Simplement, parce que ce n'est pas un sujet
10:10que je maîtrise.
10:11Je parle à titre personnel.
10:13Cette contractualisation de la mort
10:15est pour moi, pardon,
10:16une rupture anthropologique marquante.
10:19C'est-à-dire que,
10:20même en balisant les termes
10:22pour le rendre plus malléable
10:23d'un point de vue du débat parlementaire,
10:25il me semble que les indications
10:27préconisées dans cette loi
10:29préconisent une manière d'envisager
10:34la vie et la mort
10:36qui, à mon sens,
10:37est absolument inquiétante.
10:38Comme disait Johan,
10:39c'est l'ouverture d'une boîte de Pandore.
10:41Personnellement, j'ai eu
10:42deux pronostics vitaux engagés.
10:43Je crois que, réellement,
10:44cette question relève
10:45de l'intitut personnel.
10:46J'ai choisi de vivre, en réalité.
10:48Je n'ai pas choisi de mourir.
10:49Et si j'avais décidé de mourir,
10:51je pense qu'il y a bien
10:52nombre de soins adéquats,
10:53c'est-à-dire l'attribution de la morphine,
10:55par exemple,
10:56pour laisser la personne
10:57sur le lit d'hôpital
10:58mourir tranquillement.
10:59Et, en effet,
11:00la question structurelle
11:01du manque de soins palliatifs
11:02dans notre pays
11:03est, à mon sens,
11:04la question majeure,
11:05avant de réfléchir
11:06sur la façon qu'on a décidé
11:07de sa mort.
11:08Bon.
11:09Personne ici n'a parlé
11:10non plus de l'aspect religieux
11:12qui peut exister.
11:14Combien la religion peut entrer
11:16dans cette discussion.
11:21Et c'est vrai que,
11:23si on est par exemple catholique,
11:25on peut considérer
11:26que ce n'est pas vous,
11:27ce n'est pas toi
11:28qui décide du moment de ta mort.
11:31On peut avoir ce rapport
11:33à l'Église.
11:34Oui, mais même si on n'est pas catholique.
11:36Non, mais on peut.
11:37Je le suis en l'occurrence,
11:38mais ce n'est pas ça.
11:39Ce que je veux dire,
11:40c'est que ça influence
11:42ou ça peut influencer,
11:44forcément,
11:45le rapport qu'on a chacun
11:46face à la mort.
11:47Si vous êtes croyant,
11:48si vous ne l'êtes pas,
11:49vous n'avez sans doute pas
11:50le même rapport à la mort.
11:52Evidemment.
11:53Mais encore une fois,
11:54Olivier a fait référence
11:55au livre de Claire Forcade.
11:56Je vous jure.
11:57Vous comprenez,
11:58les gens qui ne sont pas
11:59dans un rapport religieux
12:00à la mort,
12:01ils sont juste en train
12:02de penser à leur mort.
12:03Oui, mais c'est parce que
12:04le mot n'avait pas été prononcé
12:06dans notre discussion
12:08que je me suis permis de...
12:10Oui, les grands religieux,
12:11enfin les religieux.
12:12C'est la religion de la vie.
12:13Mais on a le droit
12:14d'être préoccupé.
12:15Moi, encore une fois,
12:16je suis catholique,
12:17mais on a le droit
12:18d'être préoccupé
12:19par la frontière
12:20entre la vie et la mort
12:21si on n'est pas croyant.
12:22Ce n'est pas juste
12:23un débat croyant.
12:24C'est évident.
12:25Non, je me sens totalement
12:26en opposition
12:27avec ce que dit Geoffroy.
12:29Moi, depuis toujours,
12:31je suis radicalement
12:33pour l'euthanasie.
12:34Le savoir que quelqu'un
12:37peut m'aider à mourir
12:40si j'ai envie de mourir,
12:41peut-être pas forcément d'ailleurs
12:43si je suis malade,
12:44mais si j'en ai assez de la vie,
12:46m'aide à vivre.
12:47Et je pense qu'il y a
12:48beaucoup de Français
12:49qui ne sont pas progressistes.
12:51Alors ensuite,
12:52peu importe le débat législatif
12:54et d'autres choses.
12:55C'est souvent aussi un débat,
12:56disons-le,
12:57qui est porté par des francs-maçons.
12:58Oui, je ne suis...
12:59C'est très important de le dire
13:00parce que dans la culture...
13:03Du progressisme.
13:05C'est un système régulièrement
13:06qui a été abandonné.
13:07En ce qui me concerne,
13:09je n'ai pas un respect
13:11sacro-saint de la vie.
13:13Je sais que, par exemple,
13:15quand on fait la guerre,
13:16il faut tuer.
13:17Je ne sais pas...
13:18Voyez l'avortement.
13:19L'avortement,
13:20et j'y suis malheureusement favorable,
13:23il me choque moins,
13:25il me choque davantage
13:26que l'euthanasie.
13:27Il me choque davantage.
13:29En ce qui me concerne.
13:30Oui, je voudrais...
13:31Si c'est possible...
13:32Oui ?
13:33Oui.
13:34Non ?
13:35Qu'est-ce qui vous gêne, là ?
13:36J'ai franchi une frontière.
13:38Je vous dis simplement,
13:39je vous...
13:40Ah ben non.
13:41De tuer une personne innocente
13:44me choque davantage
13:46que si moi, j'ai choisi
13:49librement de mourir,
13:50M. Prot.
13:51Parce que vous y voyez
13:52une personne innocente.
13:53C'est le mot sur personne innocente
13:55que je me permets de...
13:57Je considère le fœtus
13:59comme une personne.
14:01Et je considère l'avortement
14:04comme un drame,
14:06parfois nécessaire,
14:08mais je vous dis que dans la hiérarchie,
14:10je considère que l'euthanasie
14:11me choque moins,
14:12c'est mon droit le plus strict.
14:13Oui, vous avez parfaitement raison.
14:14C'est mon droit le plus strict.
14:15Donc voilà, après,
14:16on peut légiférer.
14:17Je comprends parfaitement
14:18que des médecins se refusent
14:21de me donner la mort.
14:22Oui, mais moi, j'ai une chance.
14:24J'ai une chance si j'en ai assez.
14:26Je peux partir en Suisse.
14:27Il y a des gens
14:28qui ne peuvent pas partir en Suisse.
14:29L'avortement est toujours un drame.
14:30Et lorsqu'une femme est contrainte d'avorter,
14:33c'est toujours un drame.
14:34Mais voilà,
14:35le législateur et la société française,
14:38la société française a répondu
14:40à cette question.
14:41Je viens de vous dire
14:42que j'y étais favorable moi-même.
14:43Mais pardon de ne pas considérer
14:45que c'est simple comme une lettre à la poche.
14:47Mais personne ne le considère.
14:48Eh ben, il se trouve que
14:50la loi Veil était une loi d'équilibre
14:52et qu'on a décidé comme ça
14:54de passer à la douze,
14:55à la quatorzième semaine,
14:56ce qui fait qu'on est obligé
14:58de broyer le cerveau,
15:00souvent des plis.
15:01Parce que sinon,
15:02les femmes partent aussi à l'étranger.
15:04Pardon ?
15:05Parce que sinon,
15:06les femmes partent aussi à l'étranger.
15:07Certaines ne peuvent pas le faire.
15:08Je retourne à l'argument.
15:09Alors, allons aussi jusqu'à la vingtième semaine
15:13avec ton raisonnement.
15:15Ce n'est pas un problème.
15:17Je peux répondre à William.
15:18C'est une question très personnelle.
15:20On a fait toute la pause.
15:21Ce n'est pas con.
15:22Si on arrête, on arrête.
15:26William, pas sur l'avortement,
15:27mais sur l'euthanasie,
15:28puisque je connais ton argument
15:29qui est de dire que tu veux,
15:31si tu souffres,
15:32pouvoir décider de partir.
15:34Moi, comme tu le sais,
15:35je t'aime beaucoup.
15:36Je te souhaite une seule chose
15:37et je me la souhaite aussi.
15:38Je la souhaite à tout le monde.
15:39D'ailleurs, c'est au moment
15:40où la fin de vie est très proche
15:42et où la souffrance arrive.
15:43Je te souhaite d'ailleurs deux choses.
15:45Premièrement,
15:46d'être soulagé de cette souffrance,
15:47ce qui est rendu possible
15:48par l'extrême palliatif,
15:49pas assez,
15:50mais ça est rendu possible,
15:51et d'être entouré
15:52des gens que tu aimes
15:53et qui t'aiment.
15:54Pas de dire adieu
15:55et de partir dans…
15:56Il se trouve que je m'aime beaucoup,
15:57mais si jamais j'en ai assez,
16:00je partirais quand même.
16:02C'est ça que je veux dire.
16:04Un peu de légèreté.
16:05C'est un sujet…
16:07On a consacré cette première partie
16:09à ce sujet.
16:10C'est un sujet très grave,
16:12bien évidemment très dramatique.
16:14Moi, ce que j'observe simplement,
16:15et c'est toujours intéressant,
16:16c'est que les positions étaient figées,
16:19je le répète.
16:20Le débat,
16:21parce qu'il y a eu des personnalités
16:24qui ont apporté des arguments
16:27dans un débat contradictoire,
16:29je m'aperçois que les choses ont évolué,
16:31les consciences ont évolué.
16:33Il y a effectivement autre chose
16:35parfois qui est proposée
16:36que l'euthanasie,
16:37et ça permet de ne pas avoir
16:40une seule voie dominante,
16:42ce qui existait encore
16:43il y a sans doute trois, quatre ans.
16:45Disons-le.
16:46Et c'est ça que je retiens
16:47de cette séquence.
16:48D'ailleurs, on ne sait pas
16:49si le texte sera adopté.
16:50Oui, oui, voilà.
16:51Il y a un vrai doute.
16:52Exactement.
16:53Il n'est pas certain que l'Assemblée
16:54se prononce en faveur de ce texte.
17:00Donc, voilà,
17:02et nous allons marquer une pause
17:05et puis on va revenir,
17:07bien évidemment,
17:09sur ce qui se dit aujourd'hui
17:12dans l'actualité.
17:13A tout de suite.
17:16C'est d'habitude.
17:18Nous allons à présent,
17:21évidemment, changer de sujet
17:24et précisément aborder
17:27ce qui se passe
17:28dans l'émission RMC After Foot,
17:30dont fait partie notamment
17:33Daniel Riolo,
17:34qui est la cible d'un appel au boycott
17:35sur les réseaux sociaux.
17:36Et je trouve que c'est passionnant
17:38ce qui s'est passé
17:39parce que Caroline Yadan,
17:40qui est un député de la Renaissance,
17:42est venue sur le plateau
17:44de notre confrère,
17:45de nos confrères d'RMC,
17:47pour rapporter une mission flash
17:50de l'Assemblée nationale
17:52sur les dérives communautaristes
17:54et islamistes dans le sport.
17:56Elle a simplement pris la parole.
17:58C'est un rapport flash
18:00dont elle était à l'origine.
18:02Et ça crée au sein de l'After Foot,
18:06qui effectivement est une radio
18:09le soir qui fait un grand débat sur...
18:11Un tel tolé, simplement,
18:14qu'elle rapporte ça,
18:15qu'il y a eu des excuses
18:17de la direction et du présentateur.
18:20Donc je vous propose d'abord
18:21d'écouter ce qu'a dit Caroline Yadan,
18:24qui est donc, je le répète,
18:25députée Renaissance.
18:28En fait, on parle de quoi ?
18:30On parle d'un projet politique
18:34qui est l'islamisme,
18:36qui a pour objectif
18:38d'imposer aux autres,
18:40sous couvert de foi,
18:43un comportement
18:45sans qu'il y ait la possibilité
18:48pour l'autre, éventuellement,
18:50d'échapper à l'imposition
18:54de ce dogme-là.
18:56Lorsqu'on milite, par exemple,
19:00pour aménager des vestiaires
19:05pour pouvoir prier.
19:07Lorsqu'on refuse de saluer un adversaire.
19:10Lorsqu'on refuse de s'incliner.
19:14Lorsqu'on ne veut pas créer
19:17de clubs mixtes,
19:19sous prétexte qu'on ne veut pas
19:21être en contact avec des filles.
19:23Lorsqu'on veut imposer les voiles.
19:26Pardon, moi je suis une femme.
19:28Qu'est-ce que dit le voile ?
19:30Au-delà même de ce qu'il représente
19:34d'un point de vue politique
19:35par rapport aux frères musulmans,
19:36puisque c'est l'étendard
19:38des frères musulmans.
19:40Pour vous, le voile, c'est l'islamisme ?
19:42Je vais dire juste deux choses.
19:45Je pense qu'on ne peut pas omettre
19:48le fait que l'étendard de l'islamisme
19:51aujourd'hui est le voile.
19:53Et qu'on voit ce qui se passe en Iran
19:55et en Afghanistan.
19:57Et qu'on est donc face à un dogme
20:00qui passe d'abord et avant tout
20:02par les femmes et par ce voile-là.
20:04D'une part, et d'autre part,
20:06moi en tant que femme,
20:09lorsque je vois ce voile sur la tête
20:14des filles, voire des petites filles,
20:16puisqu'on a vu dans le rapport
20:17qu'il y a des enfants de 9, 10, 11 ans
20:19qui se voient imposer le voile
20:21par leur famille.
20:22Je dis quoi ?
20:23Je dis que c'est un signe de patriarcat
20:26et je dis que ce voile-là,
20:28il vient dire à la femme
20:30tu es un objet sexuel
20:32et tu es responsable du désir
20:34que tu inspires chez l'homme.
20:36Et c'est donc le symbole par définition
20:39de l'inégalité entre les hommes
20:42et les femmes.
20:44Et ces femmes-là, je ne dis évidemment pas
20:47que toutes les femmes qui portent le voile
20:49sont des islamistes.
20:50Je dis qu'elles se font manipuler
20:52par cette idéologie-là.
20:54Vous pensez qu'elles sont toutes manipulées ?
20:56Il y a des histoires différentes
20:58derrière chaque femme qui porte un voile.
21:01C'est le symbole de l'inégalité
21:03entre les hommes et les femmes
21:05et que le sport doit être le symbole
21:07de l'égalité entre les femmes et les hommes.
21:10Alors cette sortie,
21:12ils ont été obligés d'arrêter le modérataire
21:14parce qu'elle se faisait insulter ?
21:16Madame Caroline Yadon,
21:18elle se faisait vraiment insulter.
21:19Je ne répéterai pas les insultes
21:21qui arrivaient en permanent.
21:22Elle est victime en règle générale
21:24de tous les antisémites,
21:25depuis le 7 octobre.
21:26Elle, elle a rapporté...
21:28Alors c'est une émission de foot.
21:32Sans doute, comment dire,
21:34elle a voulu parler effectivement
21:36de ce qui peut se passer dans le sport.
21:38Mais tout ce qu'elle dit est vrai d'ailleurs.
21:40En tout cas.
21:42Donc il y a eu un boycott des auditeurs,
21:44un boycott de l'after-foot.
21:46C'est une émission très célèbre
21:48qui existe depuis une vingtaine d'années.
21:50Et M. Bribois a pris la parole,
21:52qui est le présentateur,
21:54pour s'excuser.
21:56C'est fou.
21:58Je veux revenir sur ce qui s'est passé jeudi dernier,
22:00qui a fait énormément réagir
22:02les auditeurs de l'after.
22:04Jeudi dernier,
22:06la présence de la députée renaissance
22:08Caroline Yadon dans l'after
22:10a choqué beaucoup d'auditeurs
22:12qui ont exprimé leur déception sur X.
22:14Je veux dire ce soir à tout le monde
22:16que si nous avons choqué toute une communauté,
22:18c'est que nous avons raté cette soirée, clairement.
22:20Et j'en suis sincèrement désolé.
22:22Je veux quand même rappeler
22:24que l'after a fêté ses 19 ans, le 4 avril.
22:26Depuis 19 ans,
22:28on a prouvé jour après jour qu'on était ouverts à tous,
22:30à tous les acteurs du foot,
22:32ici dans notre studio, à toutes les communautés,
22:34à toutes les religions, avec toujours
22:36le souci d'équilibrer les débats.
22:38Et je pense que nos succès d'audience le prouvent.
22:40Et au moment où de nombreux médias
22:42choisissent un camp,
22:44nous, on n'en choisit pas.
22:46Depuis 19 ans, on est libres, on est indépendants,
22:48grâce au soutien de la direction de RFC,
22:50qui ne nous a jamais imposé de ligne éditoriale.
22:52L'after ne roule pour personne.
22:54L'émission de jeudi a fait débat
22:56entre nous, dans l'équipe de l'after, même encore ce soir.
22:58Et je veux d'ailleurs dire à Walid Archerchour
23:00qu'il sera toujours le bienvenu parmi nous,
23:02que l'after, c'est sa maison, et qu'on l'aime.
23:04Walid.
23:06Walid Archerchour, qui était venu d'ailleurs
23:08sur notre plateau quand on faisait dans le temps, à ce temps-là,
23:1020h foot. Il y a de nombreuses vannées.
23:12C'est parce que la députée défendait justement
23:14le fait qu'il n'y ait pas de communautarisation.
23:16Mais oui, parce qu'il parle de... Il n'y a pas de communauté
23:18en France, je le rappelle.
23:20A priori, il dit qu'on a une heurté...
23:22Je le rappelle, qu'il n'y a pas de communauté en France.
23:24La République est unie et indivisible.
23:26C'est l'article 1 de la Constitution. De ce fait,
23:28il n'y a pas de représentativité des communautés.
23:30Donc elle a parfaitement raison.
23:32Madame Yadan exprime tout à fait ce qu'est
23:34le voile en substance et en pratique,
23:36c'est-à-dire un outil d'apartheid sexuel
23:38mais également de conquête territoriale, puisque c'est
23:40un marqueur de séparatisme culturel dans l'espace
23:42public, ce qui fait partie
23:44entre autres de la théorisation du prosélytisme
23:46largement développé
23:48par Kardaoui. Ça, c'est la première des choses.
23:50La deuxième des choses, c'est
23:52le comportement de ce
23:54professionnel, dont j'ai oublié le nom,
23:56qui a l'air de s'excuser.
23:58Et on a là, vous voyez, c'est un glossaire
24:00assez représentatif du mal français. C'est-à-dire
24:02d'une part, l'acceptation
24:04de la communautarisation du tissu
24:06social qui passe par le sport.
24:08Le sport, aujourd'hui, est un
24:10emblème de la ramification
24:12de l'islamisme dans nos institutions.
24:14Et d'autre part, la dimitude
24:16de certains,
24:18de certaines personnes,
24:20dans le monde académique, dans le monde
24:22politique, dans le monde médiatique,
24:24face à cet enthousiasme.
24:26J'ai évidemment été heurté, a dit M. Walidar Cherchour,
24:28qui est un des personnages
24:30des intervenants de cette émission.
24:32J'ai évidemment été heurté, comme beaucoup, par l'angle
24:34du débat lors de l'émission de l'After Food jeudi. Pour un sujet
24:36aussi important, je ne peux pas accepter que la base
24:38de la discussion soit un rapport approximatif
24:40rédigé par deux politiques qui utilisent
24:42régulièrement des propos exclusivement dégradants
24:44et islamophobes. Vu le contexte, j'ai décidé de prendre
24:46du recul avec l'émission sur les prochains jours
24:48et je discute avec la direction pour trouver
24:50une solution en respectant mes obligations.
24:52Bon, est-ce que ça vous paraît,
24:54Gilles-Willem Gollnadel, représentatif
24:56de ce qui se passe aujourd'hui en France,
24:58cette émission, pour toutes les raisons
25:00que vient de dire Sabrina Medjeber ?
25:02Je crois que Sabrina
25:04a très bien résumé le problème.
25:06Je crois qu'il y a une...
25:08Il y a évidemment une
25:10communautarisation et une peur.
25:12Une véritable peur,
25:14la médiatique, parce que c'est pas une émission
25:16quand même, c'est pas une émission,
25:18le politiquement correct
25:20sévit. Mais il a suffi
25:22qu'une tranche
25:24de gens
25:26montrent les dents pour que...
25:28Alors je ne sais pas s'il n'y a pas une contrainte
25:30aussi commerciale. Je ne sais pas
25:32faire la part entre
25:34le terrorisme intellectuel
25:36et peut-être aussi une sorte
25:38de crainte de déplaire à une partie
25:40de la clientèle. Je n'exclus
25:42pas cet aspect-là. Mais en
25:44tous les cas, ça en dit très très long
25:46sur l'état
25:48des libertés en France, parce qu'après tout
25:50on peut parfaitement ne pas être d'accord
25:52avec Caroline Yadant.
25:54Elle est venue exprimer
25:56pourquoi on a le droit de ne pas être d'accord
25:58avec Caroline Yadant. Mais
26:00ils faisaient
26:02amende honorable. Ils étaient
26:04en train de faire amende
26:06honorable. Ça fait peur, mais ça donne
26:08une bonne...
26:10C'est un bon
26:12exemple de ce qui nous arrive. Mais surtout,
26:14le présentateur présente ses excuses
26:16auprès d'une communauté, donc la communauté musulmane
26:18j'imagine, alors que Caroline Yadant
26:20n'a pas évoqué les musulmans. Elle a
26:22évoqué les islamistes. Elle a dit
26:24qu'elle combattait les islamistes. Elle n'a jamais
26:26parlé des musulmans. Eux s'excusent
26:28auprès des communautés musulmanes. C'est
26:30délirant. Ça signifie une chose.
26:32Ça veut dire que les frères musulmans
26:34bien aidés par la France insoumise
26:36ont bien fait leur travail. Parce que si Caroline
26:38Yadant est islamophobe simplement
26:40parce qu'elle combat les islamistes, alors
26:42pardonnez-moi, mais moi aussi je suis islamophobe.
26:44La France est
26:46en guerre contre l'islamisme. Je vous le rappelle.
26:48Ce sont les mots du gouvernement.
26:50C'est pour ça que j'ai voulu
26:52que vous en parliez parce que c'est tellement
26:54révélateur d'un certain
26:56état d'esprit et dans le sport
26:58et dans les médias.
27:00Et effectivement, on peut considérer que
27:02ce sont des choses qui sont nouvelles
27:04et qui existeront fortement dans la société
27:06française. Est-ce que vous voulez écouter ce qu'a dit Emmanuel Macron ?
27:08Non pas précisément sur ce sujet
27:10mais comme il est au Caire en ce moment,
27:12il a parlé des religions. Et je vous
27:14propose de l'écouter.
27:16La France veut continuer
27:18d'être aussi
27:20un partenaire de confiance pour l'Egypte.
27:24Nous avons la chance depuis beaucoup d'années d'être là
27:26avec nos écoles françaises,
27:28notre réseau, avec aussi
27:30tout le partenariat que nous avons avec
27:32le réseau,
27:34le tissu
27:36des écoles françaises
27:38d'Orient.
27:40Et nous continuons de les accompagner.
27:42J'ai croisé tout au long de ce déplacement
27:44beaucoup d'entre vous
27:46qui aviez appris dans ces écoles.
27:48Quel que soit
27:50le réseau.
27:56Je dis souvent, c'est notre carte
27:58du tendre.
28:00Et c'est d'ailleurs le visage magnifique
28:02d'une laïcité à la française
28:04que vous égyptiennes et égyptiens connaissez bien.
28:06C'est-à-dire qu'on peut avoir
28:08appris dans le réseau des écoles publiques françaises
28:10mais chez les soeurs
28:12ou chez les frères, ici
28:14ou ailleurs, on a appris une langue
28:16qui nous unit et qui nous a appris l'universel.
28:18Et on les a appris
28:20même si on était d'une autre religion.
28:22Ici,
28:24dans ce pays où la fierté du Président
28:26il me le disait encore hier,
28:28on ouvre une mosquée
28:30de pouvoir ouvrir une synagogue et une église.
28:32Et de le faire dans un pays
28:34qui porte ce goût de l'universel.
28:36Cet amour
28:38de toutes les religions
28:40et cette conviction qu'elles peuvent vivre ensemble.
28:42C'est ça l'universel.
28:44Ce serait formidable
28:46si c'était vrai, si ce monde
28:48ressemblait tel qu'il le dit.
28:50Mais le monde ne ressemble pas, hélas,
28:52à la vision
28:54humaniste
28:56de M. Macron.
28:58C'est du côté un peu OSS 117,
29:00un peu irénique.
29:02C'est d'autant...
29:04C'est très facile de démontrer que c'est faux.
29:06Il tient ce discours dans l'Egypte
29:08du maréchal Sisi. Il ne pouvait pas le tenir
29:10dans l'Egypte de Morsi qui était un frère musulman.
29:12C'est la preuve en réalité que ça ne tient pas.
29:14Il aurait pu le tenir devant Gamal El Nasser.
29:16A l'époque, il se moquait du voile
29:18d'où la fameuse vidéo célèbre.
29:20Et l'Egypte est un parfait exemple
29:22d'où sont nés les frères musulmans.
29:24La France avait écouté des grands chercheurs
29:26comme Gilles Kepel qui ont commencé
29:28ses études en Egypte en passant
29:30par les banlieues et autres
29:32terreaux intellectuels liés justement
29:34à l'islamisme et à ses mutations.
29:36Peut-être que le monde académique s'en sortirait mieux
29:38et nos politiques également.
29:40Un mot sur les droits de douane.
29:42Tous les économistes s'accordent
29:44à dire que là où il y a des droits
29:46de douane,
29:48ça contribue
29:50à l'appauvrissement
29:52des populations. J'ai entendu Alain Madelin
29:54qui là-dessus est plutôt
29:56performant sur ce sujet.
29:58Les bourses
30:00s'effondrent, les actions françaises
30:02s'effondrent. Je crois que
30:04des sociétés comme Stellantis ont perdu
30:0620% en 4 ou 5
30:08séances. 20% !
30:10Et
30:12manifestement, Donald Trump
30:14n'est pas prêt à changer la donne.
30:16J'étais en plateau avec Alain Madelin
30:23il y a quelques secondes chez Laurence Ferrari.
30:25J'ai écouté son discours sur les droits de douane
30:27et ils étaient d'accord. Il y avait un
30:29économiste Edward Tetreault en face de lui. Ils étaient d'accord
30:31pour dire que c'était une catastrophe, que dans l'histoire de l'humanité
30:33les droits de douane c'est l'horreur, etc.
30:35Je pose juste une question. Moi je ne suis pas
30:37économiste comme tout le monde sait.
30:39Dans la période dans laquelle on a vécu
30:41la mondialisation qui était censée être heureuse
30:43c'est-à-dire depuis la fin
30:45de l'histoire, depuis le début des années 90
30:47jusqu'à maintenant. Le libre-échangisme.
30:49Mais échevelé, avec justement
30:51la suppression de tous les droits de douane, etc.
30:53Est-ce qu'on a été tant gagnants que ça ?
30:55Est-ce que par exemple on a agrédé une industrie ? La réponse
30:57est non. Est-ce qu'on a perdu
30:59nos catégories pauvres ?
31:01Plutôt non.
31:03Je trouve qu'il y a une morgue en ce moment
31:05chez les experts économiques pour expliquer que, attention
31:07dans les semaines qui viennent, ça va être la fin du monde.
31:09Je suis désolé de vous le dire. La question, après
31:11la riposte chinoise, ce soir
31:13Donald Trump annonce 104%
31:15d'augmentation pour les produits
31:17chinois. Et on voit
31:19très bien comment les bourses sont dévissées.
31:21On voit y compris au sein même de l'administration
31:23Trump, quelqu'un comme Elon Musk
31:25qui veut maintenir un espace
31:27de libre-échange entre les Etats-Unis
31:29et l'Europe. On voit
31:31très bien que chacun va essayer
31:33de défendre sa situation
31:35directement auprès des Etats-Unis.
31:37Donald Trump a dit ce week-end
31:39que 50 pays l'avaient contacté
31:41directement. On voit bien qu'il a
31:43fait basculer le monde
31:45dans quelque chose dont on n'a pas le mode d'emploi.
31:47Il y a quelque chose de sidérant
31:49qui est en train de se passer.
31:51En tout cas, on va attendre.
31:53Il est urgent d'attendre.
31:55Il est urgent d'attendre parce que
31:57la riposte européenne...
31:59Il faut se presser à s'organiser
32:01et à répondre et à agir. Non, Pascal ?
32:03On va attendre quoi ?
32:07La remarque
32:09de Jean-Pierre Lejeune n'est pas insensée.
32:11Oui, je suis assez...
32:13Elle est même très concrète.
32:15Oui, parce que
32:17c'est bien gentil la mondialisation
32:19mais moi, je...
32:21Il y a 30 ans, par exemple,
32:23si on avait imposé des droits
32:25de douane extrêmement sévères
32:27à une Chine
32:29qui faisait et qui continue
32:31d'ailleurs à faire travailler les enfants
32:33et à copier
32:35les trouvailles
32:37des autres, nous n'en serions pas là.
32:39Donc, faire l'apologie
32:41aussi du libre-échangisme
32:43total, c'est un peu...
32:45En ce moment, tu sais, il ne copie pas trop les trouvailles des autres.
32:47Le problème, c'est que c'est un peu tard.
32:49Je suis de 14 juillet, mais je suis
32:51comme Geoffroy,
32:53je ne suis pas exactement un économiste,
32:55mais je ne suis pas sûr qu'on puisse s'opposer
32:57à ce monde
32:59tel qu'il avance.
33:01Donc, vous pouvez, effectivement,
33:03vous pouvez refermer complètement
33:05le pays du Nord et fermer à tout,
33:07mais il me semble que dans ce monde ouvert,
33:09ça me paraît très, très difficile.
33:11Non, mais ça me paraît très difficile
33:13d'être
33:15les petits Gaulois qui résistent et de mettre
33:17des droits de douane partout. Mais je vous dis,
33:19je ne suis pas un économiste distingué.
33:21Sauf que là, ce n'est pas les Gaulois
33:23qui se replient, c'est l'Américain qui se replie.
33:25À partir de là, on est obligé de s'adapter,
33:27s'il se protège. Mais c'est intéressant,
33:29toutes nos élites libre-échangistes
33:31complètement pro-mondialisation,
33:33depuis 30 ans, sont en train de découvrir
33:35ce que c'est de protéger cet intérêt.
33:37Sans être des experts d'économie, on se dit qu'il ne va y avoir
33:39qu'un cycle inflationniste aux Etats-Unis ?
33:41C'est leur problème.
33:43Écoutez, moi je ne suis pas américain,
33:45tout va bien.
33:47Bon, je vais vous montrer
33:49l'Université de Lyon, je trouve que c'est passionnant.
33:51Parce que le ministre de l'Enseignement supérieur, Philippe Baptiste,
33:53a pris la parole après l'incident à l'Université de Lyon 2.
33:55Nous sommes d'accord. Il a pris la parole dans le Parisien.
33:57Mais pourquoi il a pris la parole ? Parce que
33:59CNews en a parlé.
34:01Et CNews en a parlé vendredi.
34:03Parce que l'incident que vous avez tous vu,
34:05ce qui s'est passé à Lyon 2,
34:07si vraiment les choses sont en place,
34:09ça se passe mardi dernier.
34:11Donc a priori, dès le mercredi matin,
34:13le ministre doit être mis au courant.
34:15Est-ce qu'il l'était ou pas ? Je n'en sais rien.
34:17En tout cas, il n'a pas réagi mercredi.
34:19Parce que dans ces cas-là, ce n'est pas de vague.
34:21On planque l'affaire. Mercredi, il ne se passe rien.
34:23Jeudi, il ne se passe toujours rien.
34:25Et vendredi, nous on en parle. On en parle pour la première fois le matin.
34:27Et on est en direct avec
34:29M. Balanche, Fabrice Balanche.
34:31Très courageux, M. Balanche.
34:33Qui depuis, d'ailleurs, est invité sur une chaîne concurrente.
34:35Tant mieux, puisque son cas,
34:37on en parle.
34:39Mais autrement, personne n'en avait parlé.
34:41Personne n'en avait parlé.
34:43Donc c'est toujours pareil, il faut que
34:45l'affaire soit médiatique
34:47pour qu'il y ait, pourquoi pas, une sanction.
34:49Alors je vous propose de voir le sujet
34:51d'Augustin Denadieux.
34:53Un professeur
34:55intimidé, verbalement et physiquement,
34:57empêché de faire cours
34:59à l'université Lyon 2.
35:01Ces images ont choqué. A commencer par
35:03Philippe Baptiste, le ministre de l'enseignement supérieur,
35:05qui appelle à une très grande fermeté.
35:07Interdire un professeur
35:09de faire cours, c'est extrêmement grave.
35:11Ce sont des actes qui sont le contraire
35:13de ce que doit être l'université.
35:15Un lieu de débat et d'ouverture.
35:17Au moment de l'irruption de cette quinzaine d'individus
35:19dans l'amphithéâtre, quelques jeunes ont bien tenté
35:21de s'interposer. Mais la majorité d'entre eux
35:23est restée dans le silence. D'autres
35:25ont même applaudi l'action.
35:27Une attitude choquante
35:29pour la ministre de l'égalité entre les femmes et les hommes,
35:31Aurore Bergé.
35:33Ce qui m'a le plus choqué dans ces images,
35:35au-delà, en effet, je ne sais pas s'ils sont des étudiants
35:37parce qu'ils n'ont pas le courage de se montrer à visage découvert,
35:39c'est le silence
35:41dans cette salle. Oui, je pense
35:43que l'indifférence, le silence, devient complice.
35:45Il ne faut en aucun cas qu'il y ait un silence de l'État.
35:47Il n'y a pas de silence de l'État.
35:49Sur nos trentaines vendredis, le professeur agressé
35:51parle d'une idéologie portée par
35:53certains étudiants, mais également
35:55par sa direction.
35:57Les recrutements à l'université, les promotions à l'université
35:59sont de plus en plus
36:01idéologiques. Vous avez
36:03un enseignement victimaire
36:05qui est dispensé.
36:07C'est le
36:09wauquisme à l'université
36:11qui s'exprime et qui
36:13encourage les étudiants
36:15à faire la chasse
36:17aux collabos
36:19dont je suis.
36:21Malange bénéficie aujourd'hui de la protection fonctionnelle.
36:23Le ministre de l'enseignement supérieur
36:25a confirmé que le professeur et l'université
36:27allaient porter plainte.
36:29Là encore, c'est un cas d'école.
36:31C'est un cas d'école parce que personne ne bouge.
36:33Madame Berger dit
36:35que le silence des étudiants est pour cause.
36:37C'est-à-dire que si vous parlez,
36:39votre année est fichue. Vous êtes
36:41ciblés.
36:43Ça va être l'enfer.
36:45Tout le monde se teste. C'est horrible d'ailleurs.
36:47Il faut être très courageux pour prendre la parole.
36:49Et donc, on laisse faire.
36:51Le prof s'en va tranquillement.
36:53Il a pris la parole,
36:55Monsieur Balanche. Écoutez-le.
36:57Je sais que depuis
36:59quelques semaines, je suis dans le collimateur
37:01de groupes islamistes,
37:03gauchistes.
37:05Ce sera à la police de déterminer qui est derrière
37:07tout ça. Puisque,
37:09comme depuis longtemps, je dénonce
37:11l'antrisme des frères musulmans
37:13sur les campus, mais également
37:15dans toutes les institutions
37:17de la République. Si on regarde
37:19les réseaux sociaux,
37:21il y a un torrent de haine, évidemment,
37:23qui se déverse.
37:25Après, j'ai aussi beaucoup
37:27de soutien. Après,
37:29dans la rue, je ne reste pas
37:31bouclé chez moi. Je ne me
37:33sens pas menacé. Ça fait 35 ans
37:35que je travaille sur le Proche-Orient.
37:37J'ai connu, en 2006,
37:39un mois de bombardement à Beyrouth.
37:41J'ai fait la Syrie
37:43en temps de guerre.
37:45Ce qui se passe en France
37:47m'inquiète, mais
37:49ne me faites pas craindre pour ma sécurité
37:51directement.
37:53Un jour, il y avait dans cette université,
37:55je crois qu'il y a une quinzaine de jours, une salle
37:57de prière où il a voulu faire
37:59fermer, à juste titre.
38:01L'université n'est pas
38:03là pour cela. Il y avait une salle
38:05également pour la rupture du jeûne
38:07qui a été mise en place.
38:09Ça devient quand même très compliqué.
38:11Personne ne bouge, en fait.
38:13Personne ne bouge. Il faut que les médias
38:15s'emparent de ce sujet pour que ça bouge.
38:17Pas tous les médias.
38:19Si c'était
38:21des types de l'Uni en Cagoule
38:23qui étaient venus
38:25s'en prendre
38:27à un universitaire
38:29gauchiste, je peux vous dire
38:31que France Inter et Le Monde
38:33s'en seraient emparés bien davantage.
38:35C'est tout.
38:37En réalité, les islamistes,
38:39ça les dérange qu'on puisse
38:41montrer l'état des choses.
38:43Mais ce type est d'un courage
38:45exceptionnel. Il est
38:47d'une pudeur, d'une
38:49dignité qui
38:51très sincèrement
38:53force l'admiration.
38:55Pour faire un parallèle,
38:57puisque vous parlez de cette intrusion
38:59dans un cours de l'université,
39:01hier, il y a eu deux manifestations.
39:03Il y a eu une place aux banques, la manifestation
39:05du Rassemblement National,
39:07il n'y a eu aucun incident. Il y a eu une manifestation
39:09Place de la République avec un journaliste
39:11qui est éjecté par les manifestants.
39:13Ce journaliste, il s'appelle
39:15Jordan Florentin.
39:17Il est journaliste de Frontières. Il a été menacé,
39:19insulté hier à la manifestation des Insoumis.
39:21Vous imaginez, je fais le même parallèle
39:23que notre ami Gilles Walliams,
39:25si c'est
39:27un journaliste qui est menacé
39:31à part le Rassemblement National,
39:33c'est la une de tous les journaux ce matin,
39:35c'est-à-dire que le Rassemblement National est factieux,
39:37là, vous allez voir la séquence.
39:39Il a parlé, M. Jordan Florentin. Je ne sais pas si on a
39:41d'abord la séquence et je ne sais pas si on a l'interview
39:43après. Voyez la séquence,
39:45comment ça se passe, comment un journaliste
39:47est exfiltré de cette
39:49manifestation. Regardez.
40:07Oui !
40:09Oui !
40:11Oui ! Cassez-vous !
40:13Cassez-vous, allez !
40:15Cassez-vous !
40:17Cassez-vous !
40:19Qui sont les factieux ?
40:21Laurent Geoffray a dit que c'est une manifestation
40:23de factieux, Place Vauban.
40:25Qui sont les factieux ?
40:27Ça, c'est d'ailleurs...
40:29Les journalistes ont pu faire leur travail
40:31très facilement.
40:33Place Vauban. Je propose d'écouter Jordan Florentin.
40:35Il était ce matin chez Jean-Marc Morandini.
40:39Moi, j'étais une cible sur pattes. Parce que j'avais un micro
40:41et qui plus est, un micro
40:43rouge qui fait penser à Frontières,
40:45qui fait penser à CNews, qui fait penser à
40:47tous ces journalistes d'opinion qui sont chassés,
40:49vilipendés dans ces manifestations. Il y a un coup
40:51qui a été porté à mon caméraman.
40:53On voit une extrême violence parce qu'il faut savoir
40:55que c'est beaucoup d'alcool qui circule dans ces manifestations.
40:57Il n'y a aucun encadrement.
40:59Ils sont en roue libre au total parce qu'ils savent
41:01qu'ils sont dans une impunité totale. Les CRS
41:03n'interviennent pas, si ce n'est pour faire des cordons
41:05de sécurité autour pour nous
41:07protéger. Mais c'est vrai que
41:09je n'ai pas pu rester très longtemps
41:11sur place. Mais ça m'a permis aussi
41:13de montrer le deux poids, deux mesures, de montrer
41:15finalement ces trois salles, ces trois ambiances
41:17que vous parlez. Alors moi, je n'ai pas eu la chance d'aller voir
41:19Gabriel Attal. Mais je suis allé à Place Vauban
41:21ensuite. Et là-bas, on a vu
41:23cette forme de bienveillance. Des gens se sont bien accueillis.
41:25Qui sont les factieux, Olivier Dardigolle ?
41:27Parce qu'à Lyon 2
41:29ou Place de la République, c'est exactement les mêmes.
41:31Oui, je pense qu'il faut dénoncer
41:33les comportements de ce type-là
41:35partout où il se passe. Voilà.
41:37Oui, mais il ne se trouve pas. Il se trouve que là.
41:39Mais vous pouvez encore trouver certains groupes à l'extrême droite
41:41qui n'est pas le rassemblement national
41:43aujourd'hui. Mais il n'y en a pas.
41:45Oui, mais ça peut exister. Mais ils n'entrent pas dans les facs.
41:47Il y a une différence, c'est que nous sommes
41:49sur la plaine de l'arrivée. Olivier,
41:51il n'entre pas dans les facs. D'où que viennent
41:53les violences, que ce soit de l'extrême gauche
41:55ou de groupuscules d'extrême droite
41:57qui existent encore aussi.
41:59Vous n'avez qu'à regarder à l'AFP
42:01l'agenda judiciaire sur
42:03le mois avec les procès
42:05qui sont ambiancés. Il y a aussi
42:07des affaires concernant l'extrême droite.
42:09Olivier, oui, je pense
42:11à ce dont je le dis. Et là,
42:13en effet, le rassemblement,
42:15la mobilisation au rassemblement national s'est passée
42:17dans de bonnes conditions. Je n'y ai pas
42:19vu un rassemblement de facsieux.
42:21Bien évidemment. Et
42:23le rassemblement à République a fait pchit.
42:25Voilà, a été un fiasco. Mais ce n'est pas qu'il fait pchit
42:27C'est un fiasco en termes de mobilisation.
42:29Mais ce n'est même pas qu'il fait pchit.
42:31C'est ceux qui sont présents. Parce que eux, précisément,
42:33ce sont des faccieux. Pas tous.
42:35Non, mais il y en a beaucoup en tout cas
42:37au manifestement. Il y a des gens
42:39dont on ne voit pas le visage.
42:41Voilà, on les connaît. Si on veut être concret,
42:43les dernières manifestations
42:45organisées par LFI,
42:47ils demandent aux antifas
42:49par tweet,
42:51ils demandent aux antifas
42:53violents d'y participer.
42:55Mais personne
42:57ne les embête. Il n'y a pas d'article
42:59dans Le Monde ou sur France Inter là-dessus.
43:01Ils font ce qu'ils veulent. Par contre,
43:03en tous les cas, hier,
43:05il n'y a pas eu la moindre
43:07anicroche dans une manifestation dont
43:09le but même était parfaitement
43:11licite, à savoir qu'on a le droit
43:13de critiquer une
43:15décision de justice.
43:17Elle était permise. Je peux te dire
43:19simplement que si jamais, par malheur, il y avait eu
43:21un petit blond et cheveux courts qui avait dit
43:23bonjour à son copain et qu'il avait été filmé
43:25comme ça, on aurait dit c'est un salut nazi.
43:27Il se trouve qu'on n'a rien
43:29pu reprocher.
43:31Est-ce qu'on peut passer un soirée un peu plus tranquille ?
43:33Pardon ?
43:35C'est la vie.
43:37C'est la vie.
43:39Si on peut terminer tranquillement.
43:41Qu'est-ce qu'il se passe ? Vous ne voulez pas faire une hostie de
43:43Benhomme ? Si vous pouviez penser juste
43:45à moi. J'ai encore dit. Si vous
43:47pensiez juste à moi de temps en temps.
43:49Si vous pouviez juste penser à moi de temps en temps.
43:51C'est le modernateur qui dit que
43:53quand Golnadel prend justement un exemple.
43:55Oui, oui, mais ne le prenez pas.
43:57Ne le prenez pas. C'est pas utile.
43:59Ah d'accord.
44:01Non, non, non, non.
44:03C'est pas utile.
44:05Non, non. C'est pas s'il vous plaît.
44:07Pensez à moi.
44:09Alexis Colère qui est secrétaire général de l'Esay
44:11qui refuse de se présenter devant la commission d'enquête
44:13sur le scandale des eaux Nestlé
44:15devait être entendu par un sénateur
44:17mardi après-midi. Il a le droit de faire ça ?
44:19Franchement, s'il n'a pas le droit.
44:21Alors, je vais vous dire.
44:23S'il n'a pas le droit, il faut aller le chercher.
44:25Je ne peux pas vous dire.
44:27S'il a le droit, il a le droit ou pas le droit.
44:29Vraiment, il a servi un pouvoir qui hier a manifesté
44:31contre les attaques à la démocratie de l'ONU.
44:33Donc, vous avez parfaitement raison.
44:35Vous avez parfaitement raison.
44:37C'est la deuxième fois qu'il refuse de comparaître.
44:39Il faut aller le chercher.
44:41Le président de la commission d'enquête.
44:43Je ne sais pas. Attendez, pardonnez-moi.
44:45On ne peut pas donner des leçons.
44:47La Macronie ne peut pas donner des leçons en permanence
44:49sur la justice, etc.
44:51En nous expliquant qu'il faut respecter
44:53les décisions de justice, etc.
44:55S'il ne veut pas, la loi est la même
44:57pour tout le monde, monsieur Collère.
44:59Non ?
45:01Le président de la commission d'enquête a le pouvoir
45:03de demander aux policiers
45:05d'aller chercher pour faire comparaitre.
45:07Et pourquoi il ne veut pas parler ?
45:09Alors, il ne veut pas parler,
45:11mais d'abord, c'est la deuxième fois qu'il refuse
45:13de comparaitre devant une commission.
45:15Ça en dit long, quand même, me semble-t-il,
45:17sur la conception du pouvoir
45:19qui est le sien. Parce qu'Alexis Collère,
45:21il faut dire à ceux qui l'ont regardé,
45:23que c'est celui à l'Elysée
45:25qui, après Emmanuel Macron, a le plus de pouvoir.
45:27Il est parti, là.
45:29Il est sur le départ.
45:31Il n'est pas encore parti.
45:33C'est-à-dire qu'il considère, en fait,
45:35qu'il n'a de compte à rendre à personne.
45:37Que le poste qu'il occupe est à ce point,
45:39comment dirais-je,
45:41presque monarchique.
45:43Eh bien, le président
45:45de la commission d'enquête
45:47a le pouvoir
45:49de requérir la force publique
45:51pour l'amener devant la commission.
45:53Johan a raison, nous dit André Valigny.
45:55Eh bien, effectivement,
45:57ce pouvoir qui a expliqué...
45:59Ah, ça ne se fera pas ?
46:01Eh bien, demain soir, on en parlera.
46:03Vous allez voir si ça va se faire.
46:05Franchement, on en parlera.
46:07Et on en parlera demain matin.
46:09Il y a des séditions qui sont interdites.
46:11Il y a des manifestations de Place Vauban
46:13et des séditions autorisées parce qu'elles sont chiques.
46:15Oui, vous avez raison.
46:17J'attends que monsieur Attal
46:19prenne la parole.
46:21Hier, il a pris la parole déjà.
46:23Nous recevons à l'instant notre ami Gautier Lebrec
46:25qui peut venir à nous voir.
46:27Puisque, si j'ai bien compris,
46:29l'événement politique hier,
46:31ce n'était pas tant la manifestation du RN,
46:33c'était qu'officieusement,
46:35nous avons un deuxième candidat de la Macronie.
46:37On avait Édouard Philippe,
46:39enfant d'Alain Juppé,
46:41dont Emmanuel Macron
46:43a eu la garde pendant 3 ans.
46:45Et de l'autre,
46:47nous avons
46:49Gabriel Attal,
46:51enfant de la télé-réalité,
46:53d'une certaine manière,
46:55qui prend l'Elysée,
46:57peut-être la campagne de l'Elysée,
46:59pourquoi pas pour la nouvelle star.
47:01Il change de chanson, donc c'est bien.
47:03On l'a vu hier, Gabriel Attal.
47:05C'est le deuxième candidat.
47:07On a deux candidats de la Macronie.
47:09Il y aura forcément un candidat
47:11du camp du Président.
47:13En attendant, pourquoi pas,
47:15Mme Braune-Pivère,
47:17M. Darmanin.
47:19M. Bayrou, vous le mettez dans le camp du Président ?
47:21S'il entend être candidat,
47:23oui, il sera candidat de ce camp-là.
47:25Comment vous décryptez ça,
47:27M. Attal, hier ?
47:29Ce qui était intéressant, c'est que le matin,
47:31il y avait Mme Borne qui était présente,
47:33le matin, il y avait Édouard Philippe,
47:35M. Bayrou, et le soir, il n'y avait personne.
47:37L'après-midi, ils ne sont pas venus.
47:39L'après-midi était réservé à Gabriel Attal.
47:41Élisabeth Borne était là.
47:43Et il avait amené sa claque,
47:45puisque j'ai entendu Attal Président.
47:47Les gens criaient, Attal Président, Attal Président.
47:49C'était un discours de candidat.
47:51Il a le droit, d'ailleurs.
47:53Naturellement, il a le droit.
47:55Depuis hier, les choses sont
47:57beaucoup plus claires, me semble-t-il.
47:59Les deux candidats
48:01de la Macronie ?
48:03Il va falloir juger.
48:05Dans les sondages, à chaque fois,
48:07il faut mettre Édouard Philippe, hypothèse Édouard Philippe,
48:09hypothèse...
48:11C'est ce qu'il fait, généralement.
48:13Ce qu'il faut faire dans les sondages,
48:15c'est un sondage
48:17où les deux sont candidats.
48:19Ça sera intéressant.
48:21Pas seulement une hypothèse.
48:23Dans les sondages,
48:25Édouard Philippe devant très largement Gabriel Attal.
48:27Ils ne sont jamais sondés en même temps
48:29s'ils étaient tous les deux candidats au premier tour.
48:31J'ai du mal à saisir
48:33très sincèrement l'habileté
48:35du discours de M. Attal,
48:37qui s'en prenait directement
48:39au RN.
48:41Il voulait se laver
48:43de son péché
48:45d'avoir soutenu
48:47certains députés LFI.
48:49Il préfère le LFI, il a le droit.
48:51Il est revenu là-dessus, il a le droit.
48:53Il en était fier, hier.
48:55Il en était fier. Il l'a maintenant
48:57revendiqué.
48:59Comme, en vérité,
49:01il s'en soucie beaucoup,
49:03il a décidé maintenant de le revendiquer.
49:05C'est une forme particulière
49:07de russe politique qui m'échappe un peu.
49:09Ça serait bien qu'un soir
49:11il vienne sur ce plateau.
49:13On l'avait très bien reçu
49:15quand il était ministre des comptes publics.
49:17C'est vrai qu'il change.
49:19Il a beaucoup changé.
49:21Il était de centre droit
49:23quand il était à l'éducation nationale.
49:25Maintenant, il passe centre gauche.
49:27Pendant les élections législatives,
49:29il était extrême centre gauche.
49:31Il est souple.
49:33On le salue.
49:35On lui lance l'invitation.
49:37Vous savez, la semaine dernière,
49:39en raison du jugement contre Marine Le Pen,
49:41on a peu parlé de ce qui se passait
49:43entre la France et l'Algérie.
49:45Communication commune, président Macron,
49:47président Teboun. Tant et si bien
49:49que certains ont cru que Jean-Noël Barraud
49:51allait récupérer Boilem Sansalle ce week-end
49:53quand il est allé à Alger. Il n'a absolument pas récupéré
49:55Boilem Sansalle. La ligne de Bruno Rotailleau
49:57a été complètement désavouée.
49:59Est-ce que le ministre de l'Intérieur doit rester ?
50:01On va beaucoup parler de l'Algérie
50:03en début de 100% politique.
50:05Il n'a même pas revendiqué l'innocence
50:07de Boilem Sansalle. C'est invraisemblable.
50:09Il a supplié la clémence
50:11de M. Teboun
50:13mais sans revendiquer même son innocence.
50:15Ça va loin.
50:17Thibault Palfroy était à la réalisation
50:19ce soir. David Tenelier
50:21était à la vision. Merci à Rodrigue,
50:23à Manon, à Lucas Busutti, à Pauline
50:25Trévesère. Merci aussi d'être présent
50:27tous les soirs pour une parole libre
50:29et contradictoire.
50:31C'est ça qui nous unit
50:33quoi qu'il arrive et qui permet
50:35que cette émission, régulièrement,
50:37trouve un auditoire important.
50:39Merci.

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