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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00Bonsoir à tous. Véronique Jacquet est avec nous, Louis de Raguenel, Joseph Macescaron et Héron,
00:05Paul Melun et Yoann Ouzaï sont là. A priori le président de la République a annoncé une aide de 20 milliards, c'est bien cela ?
00:11Deux milliards !
00:12Deux milliards !
00:13Vous voyez, bon, il l'a dit en...
00:15C'est bien, il a pris 30 minutes pour le dire, mais c'est la seule information à retenir.
00:19Deux milliards pour l'Ukraine, pour la France.
00:23C'est une des informations en tout cas du soir.
00:26L'info du jour, c'est évidemment le procès de Gérard Depardieu pour agression sexuelle.
00:29Et nous le suivons avec intérêt sur le tournage du film « Les volets verts ».
00:34Fanny Ardent a pris la parole aujourd'hui, c'était quelque chose qui était assez attendu.
00:39Avec d'ailleurs beaucoup de courage, sans doute, parce qu'elle défend son ami.
00:44Et puis elle a voulu donner une autre image que celle qui est parfois rapportée devant le tribunal.
00:52Et on est avec Sabrina Birlin-Bouillet qui est avec nous.
00:58Bonjour Sabrina, elle a pris la parole et vous étiez dans la salle.
01:02Et vous allez nous dire ce qu'a dit madame ou mademoiselle Ardent, comme on dit dans le monde du cinéma.
01:10Oui, c'était une journée très intense.
01:12D'ailleurs, l'audience est toujours en cours à l'heure où je vous parle.
01:15Et cet après-midi, c'était l'audition des témoins.
01:18D'abord, l'actrice Fanny Ardent qui est arrivée pour soutenir la défense, soutenir Gérard Depardieu.
01:24Elle est venue d'un pas décidé, mais tendue.
01:26D'abord avec émotion, elle va parler de son amitié de toujours avec Depardieu.
01:31Elle le définit comme une grande gueule.
01:33Mais elle déclare « Je sais que le monde a changé.
01:36Les repères ne sont plus les mêmes, des choses tolérées ne sont plus tolérables. »
01:40Alors oui, elle était présente sur le tournage, mais pas au moment des agressions potentielles.
01:45« Moi, Fanny Ardent, je n'ai jamais assisté à cela », dit-elle.
01:49Elle quitte la barre, part embrasser Gérard Depardieu et reste dans la salle tout du long.
01:54Les autres témoins défileront du côté des partis civils.
01:57Ce sont des femmes qui viendront témoigner.
02:00L'une confirme directement « Oui, j'ai vu la plaignante Amélie coincée dans les cuisses de Depardieu. »
02:05Et là, trois autres femmes vont se succéder.
02:08Toutes déclarent avoir été victimes d'agressions sexuelles par Gérard Depardieu.
02:13Une plainte prescrite pour l'une et pour l'autre.
02:16C'est en pleurs qu'elle dit « Non, je n'ai pas porté plainte. »
02:18Car à cette époque, en 2007, on ravalait sa honte et on ne disait rien.
02:22La dernière femme qui se présente éclate en sanglots à la barre
02:26quand elle raconte que Depardieu lui aurait mis la main dans son short sur un tournage il y a dix ans.
02:32Humiliée, elle n'a pas osé porter plainte car son entourage professionnel lui aurait dit « C'est Gérard, il est comme ça, c'est son humour ».
02:39Toutes ces femmes sont venues pour apporter leur soutien aux plaignantes.
02:43Du côté de la Défense, les témoins, eux, ont été parfois hésitants.
02:47Et ils disent n'avoir rien vu.
02:49Sabrina qui est avec nous en direct du Palais de Justice.
02:51Il y a eu également, Sabrina, un échange, une confrontation avec la deuxième plaignante qui s'appelle Sarah.
02:59Confrontation entre Gérard Depardieu et cette deuxième plaignante.
03:05Tout à fait, cette plaignante qui est allée à la barre pour expliquer sa version des faits.
03:09Elle dit qu'elle a été touchée à trois reprises par Gérard Depardieu.
03:14« Il a mis ses mains tranquillement sur mes fesses », dit-elle.
03:17Elle parle de la honte qu'elle a ressentie, du déni, puis enfin de ce besoin de justice qui la pousse à porter plainte.
03:23« Je tiens à ce que l'on entende la vérité, qu'on arrête de minimiser les faits », dit-elle.
03:28Gérard Depardieu ne reconnaît toujours pas avoir commis d'agression sexuelle sur cette femme.
03:32Et là, moment fort de l'audience, l'avocate des partis civils va lui poser cette question.
03:37« Monsieur Depardieu, c'est quoi votre définition d'une agression sexuelle ? »
03:42Il répond « Je suis incapable d'en parler ici, dans un tribunal. Je ne sais pas. »
03:49J'imagine que cette réponse, évidemment, ne conviendra pas forcément au tribunal.
03:53Vous êtes avec Noémie Hardy. Merci beaucoup, Sabrina Birlin.
03:58Il y a une autre phrase qu'a dit Fanny Ardant, qui m'a beaucoup intéressée,
04:02parce que c'est une phrase qui vient d'un autre monde, et sans doute de celui des années 70.
04:07Et elle dit « Toute forme de génie porte quelque chose d'extravagant, d'insoumis, de dangereux, d'incarné.
04:13Il est et le monstre et le saint. »
04:15Et Gérard a interprété tous ces personnages en donnant tout de lui-même.
04:19Et pourquoi je dis que cette phrase vient d'un autre monde ?
04:22Parce que j'y vois une forme d'excuse, comme si le talent excusait tout.
04:27Et c'était parfois entendu, jadis. Et aujourd'hui, ça ne l'est plus.
04:33À juste titre, sans doute. À juste titre.
04:36Ce qu'elle dit quand on dit aussi « Vous connaissez Gérard ».
04:40« Vous connaissez Gérard », ça veut dire que c'est lié à ça, à ces deux éléments.
04:45À la fois le monstre et le saint.
04:48Mais on pardonnait, ou on était enclin à pouvoir pardonner.
04:53Au-delà, il y avait l'homme de pouvoir, bien sûr, mais il y a aussi une forme de génie.
04:57Je pense que Picasso, si on revisitait la vie de Picasso, il y aurait sans doute beaucoup à dire.
05:03Allant, il y avait le respect du talent.
05:06Là, on est dans une société tellement...
05:09Si vous me permettez, le respect du talent, ce n'est pas le respect...
05:13Vous me faites sourire, je vous assure.
05:15On ne s'est pas dans le respect du talent, c'est un agresseur.
05:18Ah non, mais à l'époque, je veux dire dans les années 70.
05:21Je ne parle pas de Gérard Depardieu là, mais si quelqu'un a agressé, violé,
05:24c'est parce qu'il est génie, littéraire, qu'il a le droit.
05:29Non, mais bien entendu.
05:30Mais ce que je veux dire, que ce qui était acceptable dans les années 70,
05:33parce que vous étiez talentueux, ne l'est plus aujourd'hui,
05:36parce que la notion de talent ne rentre même plus en ligne de compte,
05:38parce qu'on est dans une société complètement égalitaire.
05:41Maintenant, je crois que ce qui se passe dans le procès de Gérard Depardieu...
05:44Je ne sais pas si vous me suivez.
05:46Ah là, je me suis parfaitement.
05:48Le lien de causalité, je ne sais pas si je le mets en place.
05:51Je comprends le discours de Ferdinand, je comprends, je l'entends.
05:55Maintenant, la seule chose qui me dérange dans le comportement de Gérard Depardieu,
05:59c'est parce que c'était un monstre sacré,
06:01c'est qu'on peut se demander si les femmes auxquelles il s'est attaqué
06:06n'étaient pas, entre guillemets, celles qui n'étaient pas de son monde.
06:10Mais ce n'est exactement pas ça.
06:12Et donc les grandes dames, les paniers ardents, les grandes stars, évidemment,
06:16ont pour Gérard Depardieu encore des yeux inamoureux,
06:19pour le génial acteur, pour l'homme qu'il était.
06:22Vous avez parfaitement raison.
06:23Et les petites mains sur les plateaux, les costumières,
06:26toutes ces femmes-là, en revanche, elles, évidemment,
06:29elles ne sont pas du même monde,
06:30et donc elles n'ont pas la même grille de lecture,
06:32et lui non plus n'a pas la même grille de lecture avec ses femmes.
06:35Non, mais vous faites une analyse sociale et de classe sociale
06:40qui est très intéressante, surtout d'un homme comme Gérard Depardieu.
06:44Vous proposez une analyse qui est effectivement, que je trouve, très intéressante.
06:48C'est-à-dire qu'on ne s'attaque pas en haut et on s'attaque en bas.
06:52Et si on peut ajouter quelque chose, parce que très souvent on dit
06:55c'est une autre époque, mais il y a une autre époque aussi
06:58où on ne se comportait pas comme ça.
07:00C'est-à-dire, quand on dit c'est une autre époque, oui,
07:03il faut aussi dire également que mai 68, en disant que finalement
07:07il y avait beaucoup de choses qui étaient permis,
07:09il y a beaucoup d'hommes qui se sont dit
07:11très bien, c'est table ouverte, on peut y aller.
07:13Ah bah oui.
07:14Je ne suis pas sûr qu'on puisse mettre ça sur le dos de la libération sexuelle.
07:17Je pense que... Ah bah je suis désolé.
07:20Non, non, non, non.
07:22Non, non.
07:23Bien sûr, bien sûr qu'il y en a.
07:25Mais ce que je veux dire par là, c'est que, en effet,
07:27cette idée selon laquelle finalement les personnes étaient disponibles,
07:34parce que libérées dans la tête, c'est quand même quelque chose,
07:38pardonnez-moi, qui avait cours aussi bien dans le milieu du cinéma
07:41que dans le milieu littéraire, que dans le milieu journalistique
07:44et dans les autres milieux.
07:46Tout le monde connaît aussi la vie de Gérard Depardieu.
07:49Elle est particulière.
07:50Chacun s'est eu d'enfance avec des parents où il est plutôt laissé libre.
07:54Et forcément il n'est pas corseté par une éducation
07:57qui l'emprisonne dans un comportement
08:00et qui parfois fixe un cadre et des règles, je peux le dire comme ça.
08:05Oui, mais il y a des gens, Pascal, qui ont grandi aussi avec cette éducation-là
08:08et qui sont devenus des gens qui se tiennent bien.
08:10Moi, là où je rejoins complètement ce que dit Joseph,
08:13et il y a quelque chose de très juste dans ce que vous dit Joseph,
08:15c'est que la différence entre la période d'avant et mai 68,
08:18c'est que mai 68 a donné un permis pour ça.
08:21Ça faisait rire tout le monde et c'était normal parce que tu avais réussi.
08:24Mais ce n'est pas vrai.
08:26Mais il suffit de réaliser les mémoires de Lucien Guitry
08:29où toutes les filles entrent et avant même qu'elles soient sur scène,
08:33elles doivent entrer dans les loges.
08:35Pardonnez-moi, ce n'est pas vrai.
08:37Non, Pascal, je vais même aller plus loin.
08:38Il y a eu, en mai 68, et je pense qu'il n'y a pas eu beaucoup d'autres périodes comme ça,
08:41où on faisait même parfois les loges de la pédophilie dans certains journaux.
08:44Ça, c'est autre chose.
08:46Mais bien sûr, non mais si, parce que ça part si de cette libération.
08:50Mais non, mais lisez les chroniques de Françoise Giroux.
08:54La seule différence, c'est est-ce que c'était permis ou pas.
08:56Et à l'époque, c'était certainement autorisé.
08:59Françoise Giroux, elle raconte tout dans le cinéma, dans les années 40-50.
09:05Elle part pendant un mois en Afrique avec Saint-Exupéry qui la prend sous son aile.
09:11Elle est la seule femme avec 60 bonhommes.
09:13Elle raconte, c'est horrible.
09:15C'est horrible.
09:16Les types se permettaient tout.
09:18Ce n'est pas mai 68, tout.
09:20Parce que la société était comme ça.
09:22Oui, mais en mai 68, Pascal, il y avait des gens qui se vantaient en mai 68.
09:27Et en mai 68, c'était dans un milieu, c'était un motif de fierté.
09:31Vous ne soupçonnez pas comment les hommes parfois se conduisaient.
09:35Oui, c'est très bien.
09:36Mais ce n'est pas mai 68.
09:38Oui, Louis a raison.
09:39Parce qu'en ce sens où on ne disait pas, ils sont comme ça.
09:43Je suis désolé.
09:44Il y a eu quand même avant 68, il y avait une sorte de corset qu'ils faisaient.
09:50Et on le cachait.
09:51Il y avait des gens qui s'en vantaient.
09:53Lisez les mémoires de Lucien Guitry et Sacha Guitry en parle.
09:57Lucien Guitry, toutes les jeunes actrices qui arrivent.
10:00Est-ce qu'on s'en vantait dans les milieux mondains par exemple ?
10:03Il écrit Noir sur Blanc.
10:05Il y avait l'occulté de livres et de romans.
10:07Je voudrais qu'on écoute quand même.
10:08Ce milieu était considéré comme dépravé à l'époque.
10:10Pardon ?
10:11A l'époque, c'était un milieu qui était considéré comme dépravé.
10:13Moi, je suis d'accord avec vous.
10:14Lucien Guitry, je veux dire, le théâtre n'était pas considéré comme dépravé.
10:19Ce n'est pas le 17e siècle quand même.
10:22Les mères de famille des années 40, elles ne voulaient pas que leur fils soit actrice.
10:25Non, bien sûr.
10:26Souvenez-vous comme...
10:29Oui, c'était quand même pas...
10:33Ce n'est pas le 17e siècle.
10:35Ce n'était pas une profession.
10:37On n'enterrait pas les comédiens à la sauvette à minuit et demie.
10:39Non, non.
10:41Six pieds sous terre.
10:43Vous savez que Molière a enterré six pieds sous terre, je crois.
10:45Parce qu'il n'avait pas le droit d'être enterré.
10:47Juste ce que vous dites.
10:49On ne les enterrait pas.
10:50Est-ce qu'on peut écouter ?
10:52Si tant est qu'il soit enterré, le pauvre Molière, parce qu'on ne sait même pas où il est.
10:55Avocate.
10:57On va écouter l'avocate d'une des plaignantes.
10:59C'est Mme Claude Vincent, qui est l'avocate de Sarah.
11:05Il y a deux plaignantes dans cette affaire.
11:07Puisqu'il est poursuivi pour deux agressions sexuelles.
11:11Donc, écoutons cette avocate.
11:13Les débats ne sont pas épidermiques.
11:15Il y a un côté de la barre qui agresse l'autre côté de la barre.
11:19C'est tout.
11:20Nous, il n'y a pas d'épidermie de notre côté, si vous voulez.
11:22Nous, on fait notre travail.
11:24On laisse apprécier le fait que quelqu'un qui soit mis en examen pour des faits de viol,
11:30renvoyé devant un tribunal pour agression sexuelle,
11:32à ce jour, ne soit toujours pas capable de qualifier ce qu'est une agression sexuelle.
11:36Jérémy Assous.
11:38Vous avez peut-être découvert cet avocat.
11:40C'est vrai qu'il a un mérite, Jérémy Assous.
11:42C'est qu'il défend ses clients.
11:43Si vous avez envie d'être défendu quand vous êtes un client.
11:45Il monte au créneau.
11:46Vous souriez.
11:47Oui, mais c'est mieux.
11:48Les avocats, ils ne défendent pas toujours leurs clients.
11:50C'est ça ce qu'on lui reproche.
11:53C'est étonnant d'ailleurs à quel point on l'est.
11:55Donc, il a parlé des témoins qu'il a fait venir qui ne confirment pas ce que disent les plaignantes.
12:01Écoutons-le.
12:03Vous avez également un deuxième témoin qui est venu.
12:06C'était le garde du corps de Gérard Depardieu.
12:09Et il a attesté qu'il était impossible pour Gérard Depardieu de parcourir 150 mètres, même 100 mètres, en l'espèce.
12:16La deuxième plaignante dit qu'elle l'accompagnait seule.
12:18Et c'est à ce moment-là qu'il y a eu l'agression sexuelle.
12:21Elle l'accompagnait seule sur une distance qui varie entre 180 mètres et 210 mètres.
12:25C'est juste physiquement impossible.
12:28Comme on ne voulait aucun doute, nous avons même produit des certificats médicaux, des expertises,
12:35qui confirment qu'il est impossible pour Gérard Depardieu de parcourir une telle distance à pied.
12:40Et il a également voulu rappeler les faits, Jérémy Assous.
12:45Il y a eu de très nombreux procès où on avait toujours, pendant des mois, des années,
12:50dit que la personne était vraiment impliquée, qu'il n'y avait aucun doute, que le dossier était accablant.
12:57Et lorsque nous débattons publiquement, dans une salle d'audience, de manière équitable,
13:02et pas dans un studio de télévision comme sur Mediapart ou Assez Tavou ou autre, je ne sais pas quelle autre émission,
13:09qui donne systématiquement la parole aux plaignants et qui ne veulent jamais tenir compte des éléments
13:14et des contradictions de ces dernières.
13:17C'est ce qui se passe dans une juridiction, c'est ce qui se passe dans ce procès,
13:21et on voit bien que l'ensemble du dossier s'effondre.
13:24Alors là, monsieur Assous, il faut préciser quand même quelque chose,
13:28c'est que ceux qui sont accusés, souvent, ne prennent pas la parole.
13:31Puisque leurs avocats leur disent, ne va pas sur le terrain médiatique défendre ton cas.
13:37Donc, évidemment, ce sont les plaignantes qui parlent,
13:40parce qu'elles ne sont pas soumises aux mêmes droits de réserve, peut-être.
13:46Les avocats des accusés peuvent aller sur les plateaux de télé pour défendre ton cas.
13:50Oui, mais souvent, ils sont réticents, parce qu'ils savent que la justice n'aime pas forcément
13:57que celui qui sera jugé se défendre sur les plateaux de télévision.
14:01Et j'observe une sorte de prudence.
14:03Cette prudence a été vraie dans le cas Bedos, dans le cas Habitant, etc.
14:07Où très souvent, les avocats ont préféré ne pas exposer.
14:11A raison, parce qu'après, les magistrats jugent aussi par rapport à ce qui s'est dit dans les médias, malheureusement.
14:17Alors, on n'a pas écouté Gérard Depardieu.
14:20Il a dit, aujourd'hui, je ne suis pas comme ça, je ne peux pas être comme ça.
14:23De ma propre volonté, je ne vais pas toucher les fesses comme ça.
14:26Ça ne me vient même pas l'idée.
14:28Alors, on le répète tous les soirs, mais c'est vrai que quant à 1, 2, 3, 10, 15, 20 témoignages,
14:33ce n'est pas la même chose que quand il y en a un.
14:35Et tout à l'heure, Sabrina rappelait que trois personnes sont venues aujourd'hui
14:38qui n'ont pas porté plainte, mais qui rapportent des gestes.
14:42Voilà, chacun, après, se fait son opinion.
14:45Mais ce sont des témoignages qui, évidemment, existent.
14:49Il dit aussi, je l'ai peut-être frôlé avec le dos dans le couloir, mais je ne l'ai pas touché.
14:54Une agression sexuelle, c'est plus grave que ça.
14:56Alors ça, c'est intéressant, cette phrase, parce que ça rejoint la question que pose Sabrina.
15:01C'est-à-dire que l'agression sexuelle pour Gérard Depardieu, et peut-être d'ailleurs pour beaucoup d'hommes,
15:06c'est le viol direct, et je n'en dirai pas davantage.
15:10Mais c'est vrai que tu n'as pas...
15:12Certains dans cette génération, tu n'as pas touché l'oreille de quelqu'un.
15:16Une main aux fesses, c'est une agression sexuelle.
15:18Une main aux fesses, c'est clairement une agression sexuelle.
15:20Mais du temps que Gérard Depardieu ne le commette, ce n'était pas considéré comme thème.
15:23C'est ça, la difficulté aujourd'hui.
15:25La gradation qui est différente.
15:27Mais c'est pour ça d'ailleurs que la plaignante, le témoin que vous citez là,
15:32plus de trois témoins sont venus dire que Gérard Depardieu leur avait mis des mains aux fesses, etc.
15:37Les faits sont prescrits, en l'occurrence.
15:39C'est pour ça qu'elles n'ont pas touché les épreuves.
15:41En tout état de cause, je n'ai pas mis de main aux fesses.
15:43Je ne sais pas ce qu'est une agression sexuelle.
15:45Je suis incapable de décrire une agression sexuelle devant un tribunal qui me juge pour ça.
15:50Là, ce qui m'étonne un peu, c'est que cette question,
15:53il y a quand même un peu de préparation quand on vient dans un tribunal.
15:56Donc son avocat peut lui dire,
15:58attention Gérard, tu vas être interrogé sur ce qu'est une agression sexuelle.
16:01Si vous allez au tribunal, j'imagine, si vous êtes poursuivis pour une agression sexuelle,
16:05vous réfléchissez un peu avant à ce qu'est une agression sexuelle.
16:08Je ne suis pas sûr de sa réponse.
16:10Je pense que Gérard Depardieu a été préparé.
16:12La difficulté, c'est qu'il ne dit que ce qu'il a envie de dire.
16:14Et je pense que c'est ça qui complique un peu la tâche de son avocat.
16:18Son avocat, on voit bien, il n'attaque, il ne défend que sur des points de droit.
16:21Il n'est absolument pas dans l'émotion.
16:23Il dit, voilà ce qui s'est passé, ça, ça ne s'est pas passé comme ça, etc.
16:26Et de l'autre côté, c'est beaucoup dans l'émotion.
16:28Il y a des faits qui sont prescrits et il y a un peu de procès médiatique.
16:32Et c'est vrai que de l'autre côté, vous avez Gérard Depardieu
16:34qui n'a jamais pu s'exprimer véritablement,
16:36qui profite un peu, c'est l'impression qu'on a,
16:38qui profite un peu de l'audience qui lui est donnée pour une sorte de droit de réponse
16:41et qui livre, lui, ce qu'il pense de ce qui s'est passé.
16:45Je voudrais qu'on écoute une dernière fois M. Assous qui a parlé du contradictoire
16:49et qui a évoqué combien peut-être la partie civile n'était pas forcément à l'aise dans le contradictoire.
16:57À partir du moment où il y a eu le contradictoire,
16:59l'ensemble de la construction de l'accusation s'est effondrée.
17:03Tout cela ne tient pas, c'est tout simplement une construction
17:08des accusations qui sont extrêmement graves, qui ont porté leurs fruits.
17:14C'est important de le dire, ces accusations, même si Gérard Depardieu n'est pas condamné
17:18et ne sera pas condamné, elles ont porté leurs fruits
17:21puisque, socialement, Gérard Depardieu est disqualifié.
17:24Socialement, Gérard Depardieu est banni.
17:26Et ça, c'est le fruit d'accusations, ce n'est pas le fruit d'une décision.
17:31Là-dessus, il n'a pas tort.
17:32Mais après, il rappelle depuis tout à l'heure M. Assous,
17:34un principe qui est fondamental et que certaines néo-féministes ont oublié,
17:37ça paraît banal de le dire mais il faut le rappeler,
17:39c'est que la justice est dans les tribunaux et pas, comme chez les écolos avec M. Bayou,
17:43dans une salle sans le contradictoire.
17:45Là, il rappelle le bien fondé de notre justice.
17:47Mais pardonnez-moi, c'est basique.
17:49Sauf que c'est fini pour Depardieu.
17:51Oui, mais ça, c'est la deuxième partie.
17:52Quelle que soit la raison, quel que soit le verdict ou le jugement,
17:58c'est relaxé, il peut imaginer retourner.
18:00Regardez Harry Habitant, par exemple, il s'en est sorti.
18:02Oui, mais ce n'est pas comparable.
18:05C'est vrai, c'est compliqué pour Harry Habitant.
18:11Il n'a pas le même âge.
18:13On peut imaginer quand même que s'il était relaxé,
18:16certains réalisateurs ne seraient pas suffisamment bornés
18:20pour ne pas le réengager dans des films.
18:22À cela, j'ai entendu quand même sur ce plateau un élément qui m'a troublé.
18:25C'était une avocate, pardon, j'ai oublié son nom,
18:27et cette avocate disait, vous l'interrogiez,
18:30et elle disait oui, tout ça est juste,
18:33mais il y a tellement peu de condamnations de femmes qui se font agresser.
18:39C'est-à-dire par rapport au nombre d'agressions qu'il y a.
18:42Oui, il y a tellement peu de condamnations à la suite d'agressions contre des femmes,
18:48il y en a tellement peu aussi.
18:50C'est ça aussi le problème.
18:52Oui, mais c'est impossible à prouver.
18:54Dans beaucoup de cas, c'est impossible.
18:56Vous comprenez bien le problème.
18:58Moi, ce qui m'avait dit, ça m'a objectivement troublé.
19:01Ce qui est difficile, c'est que c'est souvent parole contre parole,
19:05qu'il n'y a par définition pas de témoin,
19:08qu'il n'y a pas d'élément matériel, scientifique,
19:11sauf évidemment s'il y a viol, des choses comme ça qui sont...
19:14Des preuves.
19:15Des preuves, et donc l'ADN,
19:17mais autrement, dans ce type d'agressions, c'est très difficile.
19:20C'est l'accumulation aussi qui devient...
19:22Et je sais que beaucoup d'hommes...
19:24C'est vous-même qui avez souvent souligné le problème autour de la notion de consentement.
19:27Oui.
19:28Voilà, très très justement.
19:29C'est-à-dire que c'est une zone de risque.
19:31Mais si vous êtes dans un ascenseur, Joseph,
19:33que vous êtes avec une femme dans un ascenseur...
19:35Oui, il n'y a pas de risque pour elle, mais...
19:38En...
19:39Prenons un autre exemple.
19:41Prenons un autre exemple.
19:43Pourquoi pas ?
19:44L'ascenseur s'ouvre.
19:46La jeune femme sort en criant, en hurlant.
19:49Il m'a touché alors qu'il...
19:51Comment vous faites ?
19:53Qu'est-ce qui se passe ?
19:56Il n'y a pas de...
19:57Alors, il n'y a pas de raison a priori que ce cas existe.
20:00Il n'y a pas de raison.
20:02Oui, mais spontanément, la croix rapide...
20:04Oui, c'est sûr.
20:05Il n'y a pas de raison.
20:06Oui, mais...
20:07Et souvent, les gens qui, entre guillemets,
20:09sont aujourd'hui connus,
20:11je pense qu'ils font très attention.
20:13Ils font très attention.
20:14Je connais des gens qui disent, moi, je ne monte plus.
20:16Pas forcément des gens connus, d'ailleurs,
20:18qui disent, je ne monte pas avec une femme dans un ascenseur.
20:20Parce que...
20:21Il y a de plus en plus d'entreprises, même,
20:22où vous avez des gens qui reçoivent, par exemple,
20:24en entretien, des patrons,
20:25et qui laissent leur porte ouverte
20:26quand ils reçoivent une jeune femme.
20:27Oui, alors ça, maintenant, c'est toujours le cas.
20:28Ça, je suis d'accord.
20:29L'ascenseur, c'est le cas aux Etats-Unis,
20:31notamment depuis très longtemps.
20:32Avec l'ascenseur, il faut monter à trois personnes aux Etats-Unis
20:34pour ne pas qu'il y ait de problème dans beaucoup d'entreprises.
20:36Eh bien, écoutez, prenez l'escalier.
20:38Moi, vous savez, je suis sportif.
20:39Moi, ça ne me dérange pas.
20:40Je veux dire, c'est une bonne nouvelle pour le sport.
20:43Prenez l'escalier.
20:44Prenez les escaliers.
20:45Voilà, prenez les escaliers.
20:46Bon, il est 20h26.
20:48Voilà ce qu'on pouvait dire ce soir sur cette affaire
20:50qui est quand même dramatique, disons-le,
20:52parce qu'il y a des jeunes femmes,
20:54Sabrina le disait,
20:55qui sont d'ampleur,
20:56qui sont offensées,
20:57qui sont traumatisées,
20:59et qui garderont des séquelles,
21:01bien sûr,
21:02et puis parfois qui seront jugées par le milieu,
21:04qui ne retrouveront pas de job,
21:05parce qu'elles ont parlé.
21:06Bon, c'est des affaires...
21:07Attendons le verdict.
21:09Oui, mais déjà,
21:11il y a forcément des,
21:13comment dire, pour ces jeunes femmes,
21:15des conséquences.
21:16On va marquer une pause
21:17et on va parler de Pierre Palmade,
21:19puisque le tribunal judiciaire de Bordeaux
21:20a rendu sa décision ce mercredi
21:21sur la demande d'aménagement de Pierre Palmade
21:24et il pourrait retrouver,
21:26recouvrer, comme on dit,
21:28la liberté.
21:29A tout de suite.
21:32Nous parlons donc de Pierre Palmade.
21:35Ça faisait quelque temps
21:36que nous n'en avions,
21:37que nous ne l'avions pu évoquer son cas.
21:39Il avait été condamné le 20 novembre 2024
21:41à cinq ans de prison,
21:42dont deux fermes,
21:43à la suite du grave accident de voiture
21:45qu'il a causé en février 2023.
21:48Le tribunal a rendu son délibéré
21:50ce mercredi 26 mars.
21:51Selon une source proche du dossier,
21:53la demande d'aménagement de peine
21:55de Pierre Palmade a été acceptée.
21:56La sortie de prison,
21:57sous bracelet électronique,
21:58la date de sortie n'a pas encore été
22:00communiquée.
22:01Je vous propose d'écouter Juliette Sada.
22:05Sa demande a été acceptée.
22:07Pierre Palmade avait fait une demande
22:09d'aménagement de peine.
22:10Trois mois après être arrivé
22:12à la prison de Bordeaux-Gradignan,
22:14il souhaitait effectuer le reste
22:16de sa peine de prison à domicile
22:18avec un bracelet électronique,
22:20une demande motivée par des problèmes
22:22de santé ainsi que la nécessité
22:24d'un suivi accru en lien
22:26avec ses addictions.
22:27Demande acceptée donc par le juge
22:29de l'application des peines
22:31qui a fixé une date de sortie
22:33de prison pour Pierre Palmade
22:34le 2 avril prochain.
22:36Mais le parquet de Bordeaux a fait appel
22:38de cette décision.
22:40Pierre Palmade restera donc en prison
22:42le temps que cet appel soit étudié.
22:44Selon un communiqué du parquet,
22:46l'appel concernerait les horaires
22:48de sortie accordées à l'humoriste.
22:50Je rappelle que Pierre Palmade
22:52a été condamné le 20 novembre dernier
22:54à cinq ans de prison,
22:56dont deux fermes,
22:57pour blessure involontaire aggravée,
22:59qu'il n'avait pas fait appel
23:00de sa condamnation
23:02et qu'il est actuellement emprisonné
23:04à la prison de Bordeaux-Gradignan.
23:06D'abord, il avait décidé de ne pas faire appel,
23:08Pierre Palmade,
23:10ce qui est quand même important,
23:12intéressant.
23:13Sans doute, il acceptait
23:15sa peine et peut-être que ça va jouer
23:17puisque le parquet a fait appel.
23:19Et j'imagine que le parquet
23:21prend tous ses éléments
23:22et le fait qu'il n'ait pas fait appel
23:24est quand même quelque chose
23:26d'intéressant pour le parquet.
23:28On considérait que la peine
23:30était juste.
23:32Il est enfermé
23:34depuis cinq mois, six mois.
23:36Il a été condamné
23:38en décembre et il est emprisonné
23:40depuis trois mois et demi.
23:42Vous allez écouter, parce que c'est intéressant,
23:44la réaction de Mourad Batik,
23:46qui est donc l'avocat
23:48des victimes
23:50et qui a trouvé
23:52que cette possible
23:54sortie de prison
23:56n'était pas choquante. Écoutons-le.
23:58Ce n'est pas une décision
24:00qui me surprend.
24:02On a eu la chance d'avoir
24:04une belle décision devant le tribunal
24:06correctionnel de Melun avec une peine
24:08de prison ferme qui a été prononcée.
24:10Monsieur Palmade est allé en détention.
24:12Maintenant, c'est l'application
24:14stricte du droit.
24:16Il a le droit à un aménagement de peine
24:18comme tous les citoyens, une fois qu'on est
24:20en détention. Il peut bénéficier
24:22de cet aménagement de peine. Il l'a bénéficié
24:24de cet aménagement de peine.
24:26C'est parfaitement normal.
24:28S'il reste six mois, un an, deux ans,
24:30cinq ans, dix ans, ça ne nous fera pas
24:32revenir en arrière et donc
24:34rajouter de la peine à la peine, ça ne changera
24:36rien. C'est l'application stricte du droit.
24:38Je préfère que M. Palmade sorte aujourd'hui,
24:40qu'il puisse se soigner, qu'il puisse se réinsérer
24:42durablement et que ceux-ci ne se
24:44produisent plus jamais, plutôt que de dire
24:46c'est génial, il va faire un an, il va faire deux ans, il va faire trois ans.
24:48Il ressort, il a encore des problèmes,
24:50des difficultés. Ce n'est pas le sens
24:52de ce que souhaitent mes clients et de ce que
24:54je souhaite à titre personnel.
24:56Écoutez, c'est une déclaration qu'on peut saluer.
24:58Je comprends cette
25:00déclaration. L'intérêt,
25:02le réinsertement, la réinsertion
25:04de Pierre Palmade, je comprends,
25:06ça va dans ce sens-là. Mais moi, ce qui me gêne profondément,
25:08c'est le message que ça envoie à la société.
25:10Parce qu'on est dans une société où il y a
25:12de plus en plus de consommateurs de stupéfiants.
25:14Où on conduit de plus en plus fréquemment
25:16sous l'emprise de stupéfiants. Quel message
25:18ça envoie à ceux qui conduisent
25:20en ayant consommé de la cocaïne, en ayant consommé
25:22tout un tas de produits. Il a été condamné.
25:24Oui, il a été condamné, mais il a été condamné
25:26à deux enfermes et il a fait trois mois.
25:28C'est ça le message que ça envoie.
25:30C'est-à-dire que ce n'est pas très grave, au fond.
25:32Non, je ne partage pas votre avis.
25:34Je ne partage pas le procès.
25:36Moi, je crois que c'est compris comme ça.
25:38Non, je pense que chacun
25:40comprend que M. Palmade
25:42a été puni à la hauteur
25:44de ce qu'il a fait.
25:46C'est même ce que dit l'avocat des victimes.
25:48Il n'y aura pas eu
25:50un M. Palmade.
25:52Il n'y aura pas eu une justice de privilège
25:54dans le cas de M. Palmade.
25:56Je n'ai pas d'explication de privilège. Il a été condamné,
25:58il a été puni.
26:00Mais Pascal, reconnaissez quand même,
26:02pour abonder dans le sens de ce que dit Johan,
26:04que quand vous êtes condamné à X, personne ne fait
26:06X année de prison.
26:08Que ce soit à Pierre Palmade ou dans une autre affaire.
26:10Le problème, c'est que...
26:12On est sur une peine de deux ans, donc le bracelet électronique
26:14ou à ce moment-là, il faut enlever le bracelet électronique.
26:16On considère que c'est une peine...
26:18Pascal, si on
26:20rentre dans le détail de la décision...
26:22L'important, c'était qu'il aille en prison.
26:24Symboliquement, c'était important.
26:26Qu'il reste trois mois, quatre mois ou cinq mois
26:28sur une peine de deux ans, pardonnez-moi,
26:30mais c'est la même chose.
26:32Mais ce qui aurait été scandaleux pour le public,
26:34c'est qu'il n'aille pas en prison.
26:36Ou ce qui aurait été scandaleux, c'est qu'il paye plus
26:38parce qu'il était connu.
26:40La justice ne doit pas être faite pour l'exemple.
26:42Qu'il aille en prison, que ce soit trois mois,
26:44quatre mois ou cinq mois...
26:46Oui, mais Pascal, vous voyez bien,
26:48la justice est sous le feu de la critique
26:50depuis quinze ans sur la question
26:52notamment de l'application des peines.
26:54Que ce soit sur l'affaire Palmad ou d'autres affaires,
26:56ce que vous entendez dans la société, c'est
26:58la personne est condamnée à quinze ans,
27:00elle ne fera pas un jour de prison.
27:02Lui, il est condamné à deux ans de prison ferme,
27:04vous verrez au bout de trois mois et demi, il sortira.
27:06C'est quelque chose qui est très fort dans la société.
27:08Mais à ce moment-là, on change la loi
27:10et on supprime purement et simplement les aménagements de peine
27:12considérant que le bracelet électronique ne sert à rien
27:14mais à ce moment-là, il va falloir construire des places de prison
27:16parce qu'avec la surpopulation carcérale,
27:18si on commence à mettre en prison les gens du premier au dernier jour
27:20en deux ans, on n'est pas le barré.
27:22Je pense que la société réclame à 95% exactement ça.
27:24Bah oui, alors on va être dans le pays
27:26des constructions de places de prison,
27:28on va être dans le camp des alternatives à la détention,
27:30mais c'est ce qu'on entend, Pascal.
27:32Est-ce que Pierre Palmad est dangereux ?
27:34Est-ce qu'il risque de réciviver s'il a plus son permis de conduire et un bracelet électronique ?
27:36De Palmad en particulier.
27:38C'est le sens de la peine, Pascal.
27:40L'avocat des victimes
27:42n'est pas sur votre position.
27:44Vous voulez que je vous dise pourquoi il est très fort,
27:46l'avocat des victimes ? Parce qu'il veut montrer qu'il n'est pas dans la vengeance.
27:48Et il a raison.
27:50Et c'est sain et c'est à son honneur.
27:52C'est l'ironie que j'acquiesce.
27:54Il a raison de montrer
27:56qu'il n'est pas dans la vengeance.
27:58Pour autant, je partage le propos de Louis
28:00et de Johan, à savoir que
28:02ces histoires d'aménagement de peine,
28:04que pour le condamner, il y a toujours une porte de sortie,
28:06c'est quand même intolérable pour les victimes.
28:08Mettez-vous à la place
28:10de parents qui ont perdu un enfant parce que le chauffard
28:12était sous cocaïne. Là, d'accord, c'est pas la même chose.
28:14Mais c'est le symbole que s'envoie la société.
28:16Après, Pierre Palmad,
28:18attention, il a dit lui-même
28:20qu'il voulait, à sa sortie de prison,
28:22œuvrer pour témoigner,
28:24pour faire en sorte que les jeunes
28:26ne tombent pas dans la drogue, etc.
28:28Donc s'il y a une véritable réinsertion
28:30et une véritable réhabilitation,
28:32c'est bien et je pense
28:34que c'est ce qu'a entendu aussi l'avocat des victimes.
28:36Mais d'ailleurs, le procureur qui défend la société,
28:38en l'occurrence, il est plutôt sur ma position
28:40puisqu'il a décidé de faire appel. Donc on considère
28:42que pour la société, c'est mieux qu'il reste en prison.
28:44Mais pour la société, quels sont les risques
28:46que Pierre Palmad décide ?
28:48Je pense qu'il y a
28:50chez vous quelque chose
28:52du procureur.
28:54On me l'a dit cet après-midi, en plus.
28:56Il a commencé à m'interroger. Nelly Denach.
28:58Ah bon ? Pourquoi il vous a dit ça, Nelly Denach ?
29:00C'est vrai que
29:02vous faites montre,
29:04comme on dit,
29:06d'une grande rigueur,
29:08d'une grande intransigeance.
29:10Je trouve ça tellement dramatique.
29:12Il y a la vie des gens en jeu.
29:14On prend le volant en ayant consommé de la drogue.
29:16C'est criminel.
29:18Là aussi,
29:20on a tous évolué là-dessus
29:22et prendre le volant
29:24avec deux ou trois verres de vin,
29:26je crois qu'aujourd'hui,
29:28peu ou plus personne
29:30ne le fait.
29:32Les conséquences sont trop graves.
29:34On pourrait d'ailleurs
29:36imaginer être à zéro.
29:38Quand tu prends du vin.
29:40Pour tout dire,
29:42c'est plus facile pour nous parisiens.
29:44C'est ce que j'allais dire.
29:46Il y a des moyens de transport,
29:48des métros, des taxis.
29:50C'est plus difficile parfois.
29:52Avec un verre de vin, vous pouvez conduire
29:54sans risque, à mon avis.
29:56Dans les campagnes,
29:58dire aux gens à trois ou quatre verres de vin
30:00ne prenez pas votre voiture
30:02ou deux ou trois verres de vin.
30:04Si vous allez dîner à 30 km
30:06et que vous voulez revenir, ça va être difficile.
30:08Vous dormez chez les gens.
30:10Le problème principal de Pierre Palmade,
30:12c'est qu'il est récidiviste.
30:14Ça ne sera jamais dit assez.
30:16Rien ne dit
30:18que peut-être qu'il va s'amender.
30:20Peut-être.
30:22Si on lui supprime son permis de conduire
30:24et qu'il est sous bracelet électronique
30:26ou assigné à résidence, je ne vois pas comment il pourrait récidiver.
30:28La carrière de Pierre Palmade est terminée.
30:30Mais nous dit Philippe Corti,
30:32il doit vivre avec ses remords.
30:34Bien sûr, je pense qu'il a été
30:36assez puni, ajoute-t-il.
30:38C'est l'autre peine qu'il a.
30:40Tout à l'heure,
30:42je voulais vous donner sur le procès de Depardieu.
30:44C'était Pascal Pierre Carbarini
30:46qui m'avait dit, qui est avocat,
30:48qui intervient régulièrement, qui dit la difficulté
30:50est la parole des plaignantes.
30:52Il est compliqué
30:54de dire qu'elles mentent, surtout si d'autres témoins
30:56confirment les accusations
30:58et d'autres disent que le comportement de Depardieu
31:00a été déplacé. C'est compliqué pour la Défense
31:02de combattre ces déclarations.
31:04Il faut alors d'autres témoins qui disent l'inverse.
31:06C'est donc l'avis d'un pénaliste.
31:08L'affaire Émile,
31:10la garde à vue du grand-père du petit Émile Soleil
31:12a été prolongée pour 24 heures.
31:14Il est entendu avec son épouse et deux
31:16de leurs enfants pour homicide volontaire et recel
31:18de cadavre dans l'enquête sur la disparition
31:20du petit garçon en juillet 2023.
31:22Je ne sais pas
31:24s'il y a des nouveaux éléments.
31:26Je vous propose d'écouter Julien Pinelli
31:28qui est l'avocat de la grand-mère.
31:34La garde à vue va se poursuivre.
31:36Il faut aussi laisser les enquêteurs faire leur travail.
31:38Les conduites, je l'indiquais déjà ce matin,
31:40avec un parfait professionnalisme
31:42par les autorités d'enquête
31:44qui ont à cœur de faire en sorte que cette mesure
31:46soit la plus utile possible.
31:48Je vous propose peut-être d'écouter
31:50le compte-rendu de la journée avec Thibault Marcheteau.
31:52Eh bien écoutez Pascal,
31:54les auditions se sont poursuivies toute l'après-midi
31:56et vont continuer une bonne partie
31:58de la soirée. On ira
32:00vraisemblablement jusqu'aux 48 heures
32:02de garde à vue. Pour avoir échangé
32:04avec les avocats cet après-midi,
32:06ils affirment que les auditions se passent
32:08bien, sereinement et que leurs clients
32:10coopèrent avec les enquêteurs de la
32:12section de recherche de la gendarmerie
32:14de Marseille. Des auditions
32:16individuelles, peut-être des confrontations
32:18ce soir, également à la
32:20disposition des enquêteurs, tout ce qui a été
32:22saisi lors de la perquisition
32:24avec notamment un véhicule, une remorque
32:26mais aussi du matériel personnel,
32:28notamment du matériel informatique
32:30qui pourrait s'avérer très important
32:32pour les enquêteurs.
32:34On sera donc demain à 6h
32:36si les individus qui ont
32:38été interpellés vont être ou relâchés
32:40ou alors déférés devant
32:42un juge d'instruction.
32:44J'ai écouté l'avocate du
32:46grand-père, Isabelle
32:48Colombani.
32:50Les choses se passent très sereinement
32:52après il faut aller au bout
32:54de la garde à vue, et le bout de la garde à vue
32:56c'est jusqu'à demain matin
32:586h05.
33:00Il faut aller au bout de la garde à vue,
33:02il faut y aller. Oui, une fois qu'elle est prolongée
33:04il faut y aller, c'est une règle essentielle.
33:06Votre client coopère toujours ?
33:08Oui, tout à fait,
33:10il n'y a pas de difficultés là-dessus,
33:12c'est une coopération parfaite.
33:14Par définition, aujourd'hui, il n'y a pas d'informations nouvelles.
33:16Non, ce qui est
33:18assez étonnant, c'est que les
33:20déclarations des avocats peuvent être comprises dans les
33:22deux sens. Quand on dit mon client
33:24coopère avec les enquêteurs,
33:26chacun peut se faire une. Soit
33:28ça veut dire qu'effectivement il y a ceux qui pensent
33:30que c'est le grand-père qui est responsable
33:32se disent, ah ben ça confirme ce que je pense,
33:34et ceux qui pensent qu'il ne l'est pas
33:36se disent, bon ben voilà, ça montre
33:38qu'il n'a rien à reprocher.
33:40Donc attendons, bien sûr.
33:42Nous sommes d'accord, pas de commentaires.
33:46Le voile dans le sport. Ce matin, on était
33:48avec Maillard-Manchy pour, je vous assure,
33:50c'est vraiment un homme
33:52qui a marqué
33:54tous ceux qui l'ont écouté.
33:56Hier, il était sur Europe 1 avec nous
33:58au téléphone, et puis son témoignage
34:00était tellement fort, qu'il nous écoute peut-être
34:02d'ailleurs ce soir, il était à Poitiers
34:04et je lui dis, venez en plateau
34:06parce qu'il y a une force plus
34:08grande lorsque il témoigne.
34:10Voilà un homme qui est né
34:12en Iran, qui est né à Téhéran
34:14en 1975,
34:16qui a quitté l'Iran
34:18et qui sait de quoi il parle, et qui veut
34:20alerter la société, avec beaucoup
34:22de courage. Et ce qui est extraordinaire
34:24c'est que cette voix qu'on pourrait
34:26imaginer être entendue
34:28pour être la une de l'équipe, journal
34:30d'équipe, pourquoi pas, pour être invitée
34:32sur les plateaux de télévision,
34:34eh bien il est invitée quasiment nulle part.
34:36Parce que ce qu'il dit
34:38ne correspond pas à ce que veut entendre
34:40la doxa. Et c'est
34:42quand même, souvent je vous dis ça, c'est quand même
34:44très ennuyeux. Donc écoutez
34:46Maillard-Montchipour,
34:48ce qu'il dit, c'était un boxeur,
34:50boxeur de très grande qualité, Pouakok,
34:52qui a été un des champions,
34:54et il parle du voile, et il reprend
34:56un mot que j'emploie de temps en temps, qui est le
34:58grignotage. Le grignotage.
35:00Écoutons.
35:02Le voile islamique en Europe
35:04c'est l'étendard des frères musulmans.
35:06Évidemment. Parce qu'ils veulent commencer
35:08par le cocktail,
35:10mais ils veulent aller jusqu'au dessert. Et le dessert c'est quoi ?
35:12C'est moitié de droit pour les femmes,
35:14c'est les femmes à la maison,
35:16c'est les femmes enfermées, c'est les femmes
35:18sous le juge d'un khayyam, d'un responsable.
35:20En Iran, plusieurs sports dont la boxe
35:22sont interdites aux femmes. Il y a
35:24exactement le 13 avril 2019,
35:26j'ai organisé le premier,
35:28le combat de la première iranienne,
35:30Sadaf Khadem, à Royan. Donc moi
35:32j'ai eu un mandat d'arrêt. Ça veut dire juste
35:34parce que j'ai autorisé une femme à
35:36vivre son rêve, parce qu'elle
35:38était en maillot de bardeur,
35:40on m'arrêtait à l'aéroport.
35:42Parce que, laissez-moi dire
35:44cette phrase, ça je sais que vous le savez
35:46au plus profond. Dans cette religion,
35:48dans cette idéologie,
35:50dans cette culture, le corps de la femme est
35:52un enjeu politique.
35:54Et alors c'est quelqu'un d'extrêmement
35:56structuré, qui parle comme un intellectuel,
35:58qui est très argumenté,
36:00et cette voix-là
36:02est peu entendue.
36:06Elle est peu entendue et je pense que malheureusement,
36:08moi je le déplore en tout cas, elle est minoritaire
36:10aujourd'hui dans le monde du sport.
36:12Je déplore que la majorité des jeunes
36:14sportifs, et vous savez ça peut-être mieux que moi Pascal,
36:16sont plutôt du côté de Teddy Riner
36:18ou de la ministre des sports, c'est-à-dire qu'ils ne voient pas de problème
36:20à ce qu'on se bêtise d'un voile
36:22avant de jouer au football par exemple,
36:24et qu'ils trouvent que c'est juste une liberté supplémentaire.
36:26Ne voyant pas l'antrisme islamiste
36:28dont parle très très bien
36:30Monsieur Monchipour. Et ça c'est peut-être ce qui manque
36:32à nos sportifs en France, c'est un peu de doctrine
36:34comme lui, pour essayer de comprendre ce qui est
36:36en train de se passer. Mais lui c'est la preuve par l'expérience
36:38puisqu'il l'a vécu en Iran. Teddy Riner
36:40manifestement ne l'a pas vécu dans sa chaire.
36:42Après il y a aussi tous les sportifs qui sont
36:44tétanisés à l'idée de
36:46s'exprimer sur ce sujet. Parce qu'il y a une espèce
36:48d'omerta totale
36:50sur ces questions-là, et qui voient très bien
36:52le traumatisme que ça peut représenter
36:54pour le premier qui lève le doigt,
36:56qui propose justement remettre en question la doxa.
36:58Donc je vois surtout une grande prudence.
37:00Et c'est aussi le jeu des frères musulmans.
37:02Si je n'ai pas envie de perdre l'esprit d'un sport, je n'ai pas envie d'être viré de l'équipe de football.
37:04C'est aussi le jeu des frères musulmans de faire passer pour islamophobe
37:06toute personne qui dirait comme Monsieur Monchipour en exercice.
37:08Il y a une chose qu'il dit en plus
37:10qui est tout à fait juste,
37:12qui est très très forte, c'est que la question
37:14ce n'est pas simplement de mettre le voile.
37:16La vraie question fondamentale c'est que la femme puisse
37:18l'enlever après l'avoir mis.
37:20Et ça il le dit et il le répète.
37:22Et on ne le dit jamais assez.
37:24Mettre la voile, c'est la liberté.
37:26Mais le fait de l'enlever
37:28et d'être immédiatement
37:30désigné comme
37:32une personne, la pire des personnes,
37:34soit du quartier, soit ceci, dans le sport, etc.
37:36Ça c'est la réalité.
37:38Ça c'est vraiment la réalité.
37:40Et ça personne n'en parle.
37:42Et je trouve qu'il le dit avec beaucoup de force.
37:44Manuel Valls qui sur ces sujets fait un sans faute.
37:46Manuel Valls.
37:48Mais au coeur de tout cela, il y a un autre combat
37:50qui est celui de l'égalité
37:52et il ne devrait pas l'oublier,
37:54entre les femmes et les hommes.
37:56Bien sûr qu'il se trompe.
37:58D'ailleurs un autre champion
38:00lui a répondu.
38:02D'origine iranienne.
38:04C'est quand même extraordinaire au moment où
38:06nous nous battons aussi pour les femmes
38:08iraniennes, pour la condition des femmes afghanes.
38:10Chez nous, il y a des gens qui
38:12défendent l'idée que
38:14les femmes doivent être recouvertes
38:16d'un voile. Non. La République,
38:18Marianne, ne porte pas un voile.
38:20C'est extraordinaire ce qu'il dit.
38:22C'est quelqu'un qui est né hors de France,
38:24iranien,
38:26qui est devenu français, qui vient défendre
38:28les valeurs et les mœurs
38:30françaises et qui vient nous alerter
38:32d'un danger potentiel.
38:34Qui a appelé ce matin
38:36également ceux qui ne connaissent rien
38:38au sujet, Aster. C'est ce qu'il a dit.
38:40Il a dit que ceux qui ne connaissent pas le sujet ne doivent pas parler
38:42parce qu'en fait, ils disent ce que je disais un peu hier
38:44et je sais que ça ne vous a pas trop plu.
38:46Mais il dit, Teddy Riner en gros
38:48c'est l'idiot utile des frères musulmans et des islamistes.
38:50Voilà, c'est ce qu'il dit.
38:52Et c'est, me semble-t-il, une réalité.
38:54Ce n'est pas que ça ne m'a pas plu, c'est que je n'ai pas envie
38:56d'attaquer personnellement
38:58ou en tout cas de désigner
39:00Teddy Riner.
39:02Je parle de naïveté.
39:04Vous avez écouté l'entretien en entier.
39:06Je parle de naïveté, mais c'est comme
39:08Marion Bartoli. En fait, c'est la petite
39:10musique. C'est la petite musique.
39:12Ils sont surtout un peu candides.
39:14Ils n'ont pas le fond d'octogon.
39:16Monsieur Monchipour qui lui a compris les choses.
39:18Le problème, c'est que de se mettre,
39:20pour eux, l'espace médiatique,
39:22pour cet espace médiatique,
39:24se mettre de côté
39:26du combat du voile, c'est
39:28se mettre avec Marine Le Pen.
39:30Et ça, ça les rend allergiques.
39:32Ou fous.
39:34Les frères musulmans ont gagné sur notre terre.
39:36C'est aussi simple.
39:38Ce qui est inquiétant dans ce que vous dites, c'est que ça voudrait dire qu'ils ont gagné de la droite.
39:40Comme l'espace médiatique
39:42est très largement à gauche,
39:44il faut surtout montrer des gages en permanence.
39:46Il y a encore
39:48quelque chose qui fait
39:50que ces gens restent
39:52planqués. C'est qu'au nom
39:54de la laïcité,
39:56on a le sentiment, justement, qu'on est protégés.
39:58La laïcité ne nous protège absolument pas
40:00de ce qui nous attend et de ce qu'a
40:02décrit Monsieur Monchipour.
40:04C'est bien.
40:06Ce n'est pas en se cachant derrière les drogons
40:08de la République qu'on va se sortir.
40:10Et la laïcité,
40:12vous parlez pendant des heures.
40:14Personne ne nous parlait de la laïcité.
40:16Mais personne ne nous a parlé de la laïcité dans les années 70.
40:18Et vous voulez que je vous dise ?
40:20Elle n'existait pas.
40:22C'est ça la vérité.
40:24En tout cas, elle n'était pas respectée.
40:26C'est-à-dire que dans toutes les écoles de France,
40:28le Vendredi Saint, tu ne mangeais pas de viande.
40:30Voilà.
40:32C'était ça la réalité.
40:34Et la télé publique retransmettait
40:36la bénédiction et le jour de Pâques.
40:38Et la télévision publique
40:40annonçait la messe de Noël.
40:42Et personne n'y voyait rien à part ce que tu baignais.
40:44Donc tout ça, le mot laïcité
40:46n'existait pas dans les années 70.
40:48Personne ne m'a parlé de la laïcité.
40:50En tout cas, là où je vous rejoins, c'est que la laïcité
40:52n'existe pas.
40:54Je ne peux pas vous dire autre chose.
40:56Ce sont des choses qui sont arrivées
40:58à partir de 1985, 1990, 1995,
41:00qui ont été une réponse.
41:02Le voile de Creil, tout ça.
41:04Bien sûr, mais avant, personne n'en parlait.
41:06Il y avait quand même un combat sur la laïcité pour l'école.
41:08Personne ne faisait un procès au général de Gaulle
41:10quand il entrait dans une église et quand il allait à la messe du dimanche.
41:12Si on est juste dans les années 80 et 90,
41:14il y avait aussi beaucoup de personnes,
41:16beaucoup de membres éminents
41:18de l'église catholique en France qui disaient
41:20écoutez, nous, l'islam, c'est notre problème.
41:22On va s'en occuper.
41:24Il n'y a pas de problème.
41:26Laissez-les.
41:28C'était évidemment, ils prêtaient, ils prêtaient.
41:30Je sais que c'est très agréable à entendre.
41:32Dans le fameux dialogue interreligieux.
41:34Bien évidemment.
41:36Et ça arrive aujourd'hui.
41:38Une grande partie de l'église.
41:40Et ça arrive aujourd'hui.
41:42Une grande partie de l'église.
41:44Quand vous voyez des personnes
41:46comme Maître Mignard et la manière
41:48dont il a dévié, etc.
41:50C'est extrêmement agréable.
41:52Le vrai problème, c'est d'avoir fait croire
41:54qu'un curé qui se promène dans la rue, c'est le même problème
41:56qu'une femme qui est voilée.
41:58Et c'est ça qui a miné totalement le débat public
42:00sur les questions de la laïcité et de religion
42:02pendant 20 ans où on faisait croire
42:04qu'on portait des croix pectorales d'évêques
42:06et que c'était le même problème que le chador.
42:08Et parce que c'était l'émanation d'un signe religieux.
42:10Alors que, comme le disait Pascal,
42:12le respect et l'avis de la coutume
42:14qui fait qu'il y avait un fond catholique
42:16dans la société, n'a jamais gêné personne.
42:18Mais le problème, Louis, c'est que tu ne peux pas légister
42:20une église sur une religion.
42:22Oui, il n'y a pas eu.
42:24Absolument, oui.
42:26J'espère que ce ne sera pas demain la France.
42:30Mais je vous dis, ce mot laïcité,
42:32c'est un mot qui...
42:34Gautier Lebray va venir
42:36et on parle de Jordan Bardella.
42:38Alors, c'est extraordinaire
42:40parce que vous avez un tweet
42:42de
42:44M. Eric Dupond-Moretti.
42:46Jordan Bardella a été invité
42:48par le gouvernement israélien
42:50avec Marion Maréchal, d'ailleurs,
42:52pour parler,
42:54pour entrer dans une conférence
42:56pour lutter contre l'antisémitisme.
42:58Bon, ça va être difficile de dire
43:00que le Rassemblement National est antisémite
43:02puisque c'est le gouvernement israélien
43:04qui l'invite.
43:06Eh bien, M. Eric Dupond-Moretti, avez-vous enfin compris
43:08alors que vous êtes en Israël, que Jean-Marie Le Pen
43:10était antisémite ? On t'avoue.
43:12Bon, Eric Dupond-Moretti,
43:14on est en 78 pour lui.
43:16Il n'a pas compris que les choses vont changer.
43:18Bon, et c'est ce qu'on disait
43:20hier.
43:22C'est-à-dire que...
43:24Vous pouvez aussi demander à Fabien Roussel
43:26ce qu'il pense de Joseph Staline.
43:28Non, effectivement, les parties changent.
43:30C'est comme ça.
43:32Alors, il y en a qui l'ont remarqué,
43:34qui l'a changé,
43:36le Rassemblement National,
43:38c'est précisément
43:40le gouvernement israélien.
43:42Parce que l'antisémitisme, il n'est plus
43:44ou il n'est pas chez le Rassemblement National.
43:46Regardez les Français juifs,
43:48sur l'ERN.
43:50Le meilleur laboratoire, c'est celui-ci.
43:52Mais vous avez parfaitement raison.
43:54Alors, écoutons ce que disait M. Bardella aujourd'hui sur l'antisémitisme.
43:58Oui, je pense qu'on a...
44:00Je pense que s'il y a
44:02beaucoup de Français de confession juive
44:04qui nous accordent leur confiance aujourd'hui,
44:06c'est parce qu'ils connaissent la sincérité de nos discours.
44:08Et c'est parce qu'ils voient aussi
44:10qu'on a rompu
44:12ce qu'a pu être le Front National.
44:14Et je pense qu'il y a beaucoup
44:16de nos compatriotes de confession juive
44:18qui ne se sentent plus aujourd'hui en sécurité en France
44:20parce qu'ils n'ont plus la liberté
44:22de mettre une kippa dans les rues du pays,
44:24parce qu'ils n'ont plus la liberté
44:26de sortir à certaines heures dans certains quartiers,
44:28et parce qu'ils considèrent aujourd'hui
44:30que le fondamentalisme islamiste qui est en train de se développer
44:32sur tout le territoire français
44:34est dans beaucoup de sociétés en Europe.
44:36Et depuis le 7 octobre, il a également rappelé J. Bardella
44:38que J.-M. Le Pen avait été exclu
44:40justement du Rassemblement National par M. Le Pen
44:42sur ces questions de l'antisémitisme.
44:44M. Le Pen qui a d'ailleurs pris la parole
44:46dans le Figaro et qui a dit
44:48la peur n'écarte pas le danger. Je ne vois pas l'intérêt
44:50de supputer à l'avance. Elle parle évidemment
44:52de la décision du Conseil constitutionnel.
44:54Je tenterai de voir quel est le verdict.
44:56Ça, elle parle de son jugement, bien sûr.
44:58Et puis je prendrai ma décision en fonction de ce verdict.
45:00Je me considère totalement innocente
45:02des faits qui me sont reprochés. Vous savez, j'ai toujours considéré
45:04que le combat judiciaire contre nous fait partie du combat politique.
45:06Je pense que ceux qui n'avaient pas compris
45:08ça ont probablement été
45:10fauchés,
45:12dit-elle.
45:14Il faut dire que le jugement, c'est lundi.
45:16Lundi matin à 9h30, on saura si Marine Le Pen
45:18est frappée d'une inéligibilité
45:20avec exécution provisoire.
45:22Et vous en pensez quoi ?
45:24Je n'en sais absolument rien. Je ne peux pas le dire.
45:26Parce qu'il y a une petite musique qui dit
45:28que manifestement, il n'y aurait pas d'inéligibilité.
45:30En tout cas, c'est ce que j'entends.
45:32Dans les milieux judiciaires.
45:34Personne n'en sait rien.
45:36La présidente va à l'encontre
45:38des réquisitions.
45:42Si il n'y a pas d'exécution provisoire,
45:44il y aura appel
45:46et il y aura cassation.
45:48Et la justice peut aller très vite.
45:50Face à certains clients,
45:52la justice peut aller si vite qu'elle peut aller
45:54avant 2027.
45:56Je salue aujourd'hui le JD News
45:58qui est sorti les 100 jours à Matignon.
46:00Vous qui aviez été très dur sur François Bayrou.
46:02J'espère que vous rigolez.
46:04J'espère que vous ferez
46:06votre mer ne coule pas.
46:08Quelle avait été
46:10votre formule déjà ?
46:12Oublions ça.
46:14La méthode du Premier ministre, 100 jours à Matignon.
46:16Je souris.
46:18Il a réussi
46:22à équilibrer.
46:24Il a décroché le PS.
46:26Il y a une forme d'expérience
46:28qu'il a.
46:30Oui, d'habileté.
46:32Disons-le.
46:34Il n'y a pas de majorité.
46:36Il n'y a pas de majorité.
46:38Il sait ce qu'il fait.
46:40Si le talent c'est de durer,
46:42il a plus de talent que Michel Barnier.
46:44Je ne sais pas si le talent c'est de durer
46:46mais le talent, en tout cas,
46:48ce n'est pas de ne pas durer.
46:50Forcément, ça peut faire partie du talent.
46:52Ça prendrait ça.
46:54Je m'y emploie chaque jour.
46:56Petit scarabée.
46:58C'est vrai que la méthode du Premier ministre,
47:00peu de gens, disons-le,
47:02pariaient sur sa réussite.
47:04On n'est pas certain
47:06qu'il soit encore là dans 100 jours.
47:08Un peu de modélisation.
47:10Il aurait pu être plus que Gabriel Attal,
47:12plus que Michel Barnier.
47:14On a plus de chance d'être là
47:16que François Bayrou.
47:18Oui.
47:20Vous avez des chances d'être encore
47:22à l'antenne quand François Bayrou
47:24aura quitté Matignon.
47:26Ce n'est jamais toi qui décide.
47:28Les présentateurs
47:30qui se sont amusés à dire
47:32quand ils arrêteraient
47:34leur mandature.
47:36Leur mandature.
47:38Ça ne leur a pas porté bonheur.
47:40Faites attention.
47:44Il est 20h58.
47:46On va vous céder la parole.
47:48Deux choses importantes.
47:50Dans la première partie
47:52de 100% Politique,
47:54nous avons une reporter
47:56du Nouveau Détectif
47:58qui vient avec des informations
48:00sur Emile, sur ce qu'il s'est dit
48:02sur le terrain au plus près
48:04en marge des gardes à vue.
48:06L'image la plus importante
48:08d'aujourd'hui, c'est la famille
48:10Klarsfeld à côté de la famille Le Pen.
48:12C'est Arnaud Klarsfeld
48:14à côté de Marion Maréchal.
48:16Arnaud Klarsfeld a dit
48:18qu'on a pleuré ensemble
48:20en voyant les images du pogrom.
48:22C'est une image qu'on ne pouvait pas imaginer
48:24il y a encore quelques années.
48:26On aura Arnaud Klarsfeld
48:28depuis Israël.
48:30Pour les gens de ma génération,
48:32voir le rassemblement national
48:34en Israël alors que
48:36tous nos amis juifs français
48:38ont défilé dans les années 80
48:40après la séquence du Détail,
48:42après Carpentra qui était l'ennemi
48:44absolu, je vous assure
48:46dans d'autres générations
48:48c'est absolument sidérant
48:50de voir comment
48:52nos amis juifs français sont
48:54aujourd'hui plus proches du rassemblement national
48:56peut-être que d'aucun mouvement
48:58politique en France.
49:00C'est la petite fille de Jean-Marie Le Pen
49:02et le fils des chasseurs de nazis côte à côte.
49:04C'est historique.
49:06Vous avez parfaitement raison de le souligner.
49:08On aura une pensée ce soir pour
49:10Émilie Dequenne.
49:12Vous pouvez voir ses films
49:14sur My Canal, notamment Passons Genre
49:16et Rosetta qui sont proposés.
49:18C'est vraiment une actrice prodigieuse.
49:20Je le dis, qui est capable
49:22de faire naître l'émotion.
49:24C'était ses obsèques aujourd'hui, les Frères Dardenne
49:26vous les reconnaissez.
49:28C'était aujourd'hui
49:30au père Lachaise
49:32son inhumation
49:34avec cette
49:36très belle
49:38photo.
49:40Il y avait beaucoup d'émotions.
49:42On pensait évidemment à sa famille,
49:44à son mari.
49:46Il y avait des chants corses
49:48parce que son mari est corse.
49:50Il y avait
49:52beaucoup d'amis corses qui aimaient
49:54beaucoup Émilie Dequenne.
49:56Vous pourrez voir vraiment
49:58deux films majeurs, Rosetta
50:00et les Frères Dardenne.
50:02Vous pouvez voir Passons Genre
50:04qui est un film de
50:06Xavier Beauvois
50:08avec
50:10Loïc Corbéry.
50:12Lucas Bellevaux.
50:14Xavier Beauvois c'est Des Hommes et des Dieux.
50:16Lucas Bellevaux.
50:18C'est un film vraiment formidable.
50:20C'est un intello parisien
50:22bobo, écrivain
50:24prof de philo
50:26qui est muté à Arras
50:28trois jours par semaine et qui va tomber
50:30fou amoureux
50:32d'une coiffeuse
50:34mais d'une certaine manière
50:36cette relation ne lui convient pas.
50:38Il peut en avoir
50:40une certaine honte. Je vous assure le film
50:42est extraordinaire, notamment quand elle chante
50:44un karaoké Émilie Dequenne.
50:46Elle est formidable. Vraiment formidable.
50:48Vous pouvez voir ce film.
50:50Il est sur My Canal.
50:52Gauthier, ça va être à vous dans une seconde.
50:54Je remercie
50:56Benjamin O qui ne sera pas avec nous ce soir
50:58puisqu'il part pour Lisbonne.
51:00Il y aurait une chance.
51:02L'amour arrive dans les rédactions
51:04et on perd nos éléments
51:06qui partent en week-end, dès le jeudi.
51:08C'est comme ça.
51:10Donc il emmène...
51:12Je comprends de sa vie.
51:14Comme ça tous les spectateurs...
51:16Il prend le vol de quelle heure demain ?
51:18C'est important.
51:20C'est l'autre passagère du vol.
51:22C'est important l'amour
51:24mais le travail...
51:26Marine Lanson sera là demain
51:28à sa place.
51:30David Tenelier sera à La Vision.
51:32Merci à Benjamin O.
51:34On lui souhaite bon voyage.
51:36Robin Piette et Félix Perrault
51:38étaient là, bien sûr.
51:40Toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
51:42A demain matin.

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