Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00Nous sommes avec Véronique Jacquet ce soir, avec Sabrina Birlin-Bouillet, avec Gilles-William Golnadel,
00:06avec Olivier Dartigold, avec Philippe Bilger et avec Johan Ouzaï.
00:10On va évidemment revenir sur les discussions qui sont toujours en cours en Arabie Saoudite aujourd'hui entre les Etats-Unis et l'Ukraine.
00:15Je vous propose un résumé de la journée avec Mathieu Dewez.
00:19C'est la première rencontre entre responsables ukrainiens et américains
00:22depuis l'échange tendu entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky, le 28 février à la Maison Blanche.
00:28En Arabie Saoudite, le négociateur ukrainien se montre optimiste.
00:32La réunion avec l'équipe américaine a débuté de manière très constructive
00:36et nous travaillons à l'instauration d'une paix juste et durable.
00:40Pour cela, il négocie avec une délégation américaine représentée par le secrétaire d'État Marco Rubio
00:46et le conseiller à la Sécurité Nationale Mike Waltz.
00:49Des négociations qui interviennent quelques heures après une attaque massive de drones ukrainiens dans la région de Moscou.
00:55Selon la Russie, le bilan est de trois morts et dix-huit blessés.
00:59Cette attaque pourrait-elle perturber les négociations ?
01:02Voici la réponse du porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov.
01:07Il n'y a pas encore de négociations, donc il n'y a rien à perturber.
01:12Jusqu'à présent, les Américains essaient de comprendre dans quelle mesure l'Ukraine est prête pour des pourparlers de paix.
01:20Mais il est vrai qu'il est possible de gâcher considérablement la tendance qui se dessine.
01:25Les Ukrainiens proposent une trêve aérienne et maritime
01:28tout en espérant convaincre les États-Unis de rétablir leur aide militaire.
01:32Par ailleurs, des centaines de personnes se sont rassemblées ce mardi à Kiev
01:36pour exiger la libération des prisonniers de guerre ukrainiens.
01:40On va attendre peut-être qu'Anouzaï, après cette première réunion du jour,
01:46souligne que les Européens ne sont pas présents ?
01:49Non, à l'évidence, les Européens sont complètement absents de ces négociations.
01:54Le président de la République, lui, souhaite être engagé dans la seconde phase de ces discussions,
02:00la phase qui concernera le maintien de la paix.
02:04Vous savez qu'Emmanuel Macron propose notamment d'envoyer des troupes européennes,
02:08notamment françaises et britanniques, pour le maintien de la paix en Ukraine,
02:12une fois qu'un accord aura été trouvé entre les Ukrainiens et les Russes.
02:14L'information du jour, c'est qu'il y a un accord entre Américains et Ukrainiens
02:18avec, dès ce soir, l'attente de la réponse des Russes.
02:22Bien sûr, sur le C7 ?
02:24Oui, sur les 30 jours.
02:28Écoutez, ça va être intéressant, bien sûr, pour beaucoup de raisons.
02:32Il y a aussi quand même le fait que les États-Unis aident de nouveau l'Ukraine militairement.
02:39C'est aussi en soi une information, puisque Emmanuel Macron a bâti toute sa stratégie
02:43avec ses partenaires européens, y compris aujourd'hui, d'ailleurs,
02:46en réunissant les chefs d'état-major de l'Union européenne et de l'OTAN.
02:49Il a bâti toute sa stratégie en disant que les États-Unis ne vont plus soutenir l'Ukraine.
02:54Donc, heureusement, nous sommes là.
02:55Mais qu'est-ce que nous mettons en place ?
02:57Et là, j'ai l'impression quand même que les Européens sont un peu gros gens comme devant.
03:00Pardonnez-moi l'expression.
03:01Ce que je vous propose, c'est d'écouter Marine Le Pen.
03:03Elle n'a pas pris la parole.
03:04C'était intéressant de voir comment elle allait se positionner.
03:07Donc, je vous propose de l'écouter une première fois sur la menace majeure, selon elle.
03:12La menace principale aujourd'hui, c'est le terrorisme islamiste.
03:16Principale.
03:17La menace majeure auxquelles la France fait face.
03:20Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de menace russe.
03:23Bien sûr qu'il y a une menace de la part.
03:25Je l'ai dit, d'ailleurs, très clairement dans le Figaro.
03:28Donc, je pense que quelqu'un a dû nous faire une fiche,
03:31mais qu'il n'a pas dû lire l'article original, sûrement.
03:37C'est qu'il y a une menace à notre souveraineté
03:42par la Russie, par la Chine, par les États-Unis.
03:46Donc, aujourd'hui, la menace russe, elle est plus prégnante.
03:49Mais moi, je n'ai confiance, pour vous le dire plus simplement,
03:51dans aucune des grandes puissances.
03:55Commentaire ?
03:56Moi, j'ai trouvé très positive la réponse du président de la République
04:02qui a dit « mais il est tout à fait possible de répondre à une double menace ».
04:08Moi, j'ai toujours trouvé que l'argument que j'ai entendu de votre part, Pascal,
04:13un matin, en disant « c'est pour nous faire oublier la menace islamiste »,
04:18moi, j'ai toujours cru qu'on pouvait tout à fait affronter les...
04:22Je vous permettrai de dire que je n'ai pas exactement dit ça.
04:25Il m'a semblé.
04:26Il vous a mal semblé.
04:27Je l'ai dit simplement.
04:28Quand on parle de ça, on ne parle pas d'autre chose.
04:30C'est un peu différent.
04:31Vous êtes bien sûr, Pascal,
04:33vous savez à quel point je tiens à rapporter exactement
04:37vos propos nuancés.
04:39Je termine, Gilles-William.
04:41Je réponds à notre ami Philippe.
04:43Donc, j'ai dit effectivement, quand on parle de ça,
04:46ça permet de ne pas parler d'autre chose.
04:48Et vous le synthétisez de telle sorte.
04:50De diversion.
04:51Voilà.
04:52C'est même pas...
04:53Je ne crois pas avoir employé le mot « diversion ».
04:55Non.
04:56Gilles-William.
04:57Vous avez du mal à faire l'exégèse de votre pensée.
04:58Vous, vous en avez parlé.
04:59Sauf que moi, je l'ai effectivement employé.
05:04Je ne constate pas, monsieur Bilger,
05:06le même acharnement,
05:08la même liberté de parole
05:12que M. Macron emploie à l'égard de la Russie,
05:16qu'il emploie par exemple à l'égard de l'Algérie.
05:18Je constate que, par exemple,
05:20monsieur le ministre des Affaires étrangères
05:23va même jusqu'à serrer la main, en Syrie,
05:26d'un ancien responsable d'Al-Qaïda.
05:28Donc, ça n'est pas un crime de hiérarchiser
05:32les dangers en considérant que le danger islamiste
05:35est plus grand, d'abord,
05:37sans pour autant passer pour pro-russe.
05:40Pour autant, on a le droit de hiérarchiser.
05:42Et c'est par contre une grave faute
05:45de ne pas traiter au moins,
05:47avec la même sévérité,
05:49la Russie que l'Algérie.
05:50On pourrait ajouter...
05:51Plutôt l'Algérie que la Russie.
05:52Mais je suis tout à fait de votre avis sur ce plan-là.
05:55L'étrangeté, c'est la force apparente au moins
05:59à l'égard de la Russie
06:01et la faiblesse qui commence à durer,
06:04qui devient de plus en plus étrange
06:06à l'égard de l'Algérie,
06:08dont on supporte des humiliations.
06:11Pour revenir à la journée d'aujourd'hui,
06:13que les Américains jouent les intermédiaires
06:17entre les Russes et les Ukrainiens,
06:20c'est quand même étonnant.
06:22Si vous me permettez,
06:23je ne suis pas un grand spécialiste de la géopolitique,
06:25mais ce n'est pas fréquent.
06:28Oui, ça c'est clair.
06:31Et alors ?
06:34Ce qui compte, c'est le résultat.
06:37Oui, j'entends bien.
06:40Mais de la même manière
06:44que les Saoudiens jouent les intermédiaires
06:48entre les Américains et donc les Ukrainiens,
06:53c'est également étonnant.
06:55C'est étonnant quand on sait
06:56comment l'Arabie Saoudite était traitée
06:59il y a encore cinq ans
07:01en raison de ce qui s'était passé
07:02dans une certaine ambassade.
07:04Ça a beaucoup changé.
07:05On voit que les choses évoluent.
07:07Donc la journée d'aujourd'hui,
07:09quelqu'un qui n'aurait pas été...
07:12Hibernatus.
07:13Voilà, qui viendrait aujourd'hui,
07:14qui verrait ce qui se passe.
07:16Il serait peut-être un peu surpris.
07:17Il dirait que c'est les Saoudiens maintenant
07:18qui font les intermédiaires entre les Américains et les Ukrainiens.
07:21Je dis ça parce que c'est assez simple,
07:26au fond, ce que je dis.
07:28Mais je souligne que c'est étonnant.
07:31Parce que les Saoudiens, aujourd'hui,
07:32ont de bons rapports avec à la fois les Américains,
07:34ce qui n'était pas le cas avec le président Biden.
07:36Le prince Ben Salmane
07:38était très, très ami avec Vladimir Poutine.
07:40Il entretient de très, très bonnes relations.
07:42Il fait partie de ces intervenants
07:44qui sont en capacité de parler à tout le monde,
07:46ce qui n'est évidemment pas le cas de la France.
07:48Vous faisiez allusion à Jean-Noël Barrault.
07:50Il faut rappeler que le quai d'Orsay,
07:51aujourd'hui, quand on pose la question
07:53« Est-ce que vous prendriez M. Lavrov au téléphone
07:55si demain il vous appelle ? »
07:56Jean-Noël Barrault a répondu non.
07:58Je ne décrocherais pas mon téléphone.
08:00Mais Hibernatus serait rassuré de voir
08:02que la manière dont se passe l'émission
08:04reste la même sur leur dépôt.
08:06On doit commenter vos intuitions.
08:08Non, je plaisante.
08:10Mais ce n'est pas une intuition.
08:12D'abord, j'essaye de passer aux autres qui nous regardent.
08:15Je me souviens un peu de ce que vous avez dit.
08:17Qu'est-ce que j'avais dit ?
08:18Concernant, justement, cette diversion.
08:20Il me semblait que c'était à peu près ça.
08:22C'est-à-dire que le président Macron,
08:24étant moins à l'aise sur d'autres sujets,
08:26surjouait le danger russe
08:28pour ne pas parler d'autres choses.
08:30Mais ça n'est pas un commentaire.
08:32Vous voulez que ce ne soit pas vrai ?
08:34Si on se dit des choses.
08:36On parlait d'Emmanuel Macron il y a 15 jours ?
08:38Non.
08:40Il s'est remis au centre du jeu.
08:42Il y a deux mois, on se demandait
08:44s'il pouvait aller au bout de son mandat.
08:46Evidemment, la situation, s'il était là,
08:48ce qui ne l'est jamais venu,
08:50il dirait que la situation internationale a changé.
08:52Il a raison.
08:54Je dirais que je suis le président de la République.
08:56Il a encore raison.
08:58Mais on a un peu de défiance vis-à-vis de lui.
09:00On peut avoir un peu de critique.
09:02Et on peut lui voir un intérêt personnel.
09:04Il a d'ailleurs gagné quelques points dans les sondages.
09:06Voilà.
09:08Il a gagné des points dans les sondages.
09:10Écoutons Marine Le Pen sur les peurs, justement.
09:12Parce qu'elle dit des choses
09:14que je ne dis pas que tout le monde pense.
09:16Mais certaines gens pensent ça.
09:18Tout le monde a vu qu'il jouait avec les peurs.
09:20Merci de m'accorder autant d'audience
09:22et d'influence sur la vie des Français.
09:24Mais il n'y a pas un Français
09:26qui n'a pas compris
09:28qu'Emmanuel Macron,
09:30qui a un ton très martial,
09:32nous explique quasiment
09:34qu'il faut transformer
09:36les usines de Kleenex
09:38en usines d'armement
09:40parce que la guerre est pour demain.
09:42C'est un peu ça qu'on a compris
09:44en l'écoutant.
09:46Après, en fait,
09:48non, ce n'est pas exactement ce qu'il a voulu dire.
09:50Il fait absolument comme d'habitude.
09:52Il lance un propos très choc
09:54et puis après il envoie ses ministres
09:56pour jouer les pompiers derrière.
09:58Non, ce n'est pas exactement ce qu'il a voulu dire en réalité.
10:00Donc,
10:02il y a une partie de posture
10:04chez Emmanuel Macron.
10:06Ces choses-là nous dépassent.
10:08Feignons d'en être les organisateurs.
10:10La réalité et le drame, en réalité,
10:12c'est que les États-Unis et la Russie
10:14sont en train
10:16de préparer
10:18la paix sans que
10:20les pays européens ne soient à la table.
10:22Philippe de Villiers
10:24qui nous écoute, il me dit
10:26que la négociation se passe en Arabie.
10:28Elle ne se passe pas en Europe, dans la forêt de Compiègne.
10:30Non, non.
10:32Alors là encore, on va apparaître
10:34pour des anti-européens de dire ça.
10:36Je souligne ça.
10:38Est-ce que ça veut dire que l'Europe est hors du jeu ?
10:40Il me semble que...
10:42Est-ce que ça se passe bien sur son territoire ?
10:44Oui, non.
10:46Je ne veux pas en venir à des conclusions.
10:48On n'est pas obligé de déconnecter
10:50ce qui s'est passé,
10:52la réunion des chefs d'État-major
10:54avec ce qui se passe en Arabie saoudite.
10:56On peut imaginer
10:58une coordination
11:00peut-être l'Europe.
11:02Non, non.
11:04Ce qui se passe en Arabie, c'est précisément
11:06la réaction à ce qui se passe
11:08à Paris avec les chefs d'État-major.
11:10C'est précisément la réaction au fait qu'on ne soit pas invité
11:12en Arabie saoudite.
11:14D'une part et d'autre part, les propositions d'Emmanuel Macron
11:16sont déjà désavouées
11:18par les États-Unis et les Russes, à savoir
11:20mettre des troupes françaises
11:22et britanniques en Ukraine
11:24après le cessez-le-feu, attention,
11:26parce qu'ils considèrent que c'est assimiler
11:28l'Ukraine à une entrée en OTAN.
11:30Donc déjà, les propositions
11:32d'Emmanuel Macron sont obsolètes.
11:34J'ai peur que sur cette négociation,
11:36Emmanuel Macron fasse le bruit de pas qui s'éloigne.
11:38Je vous propose d'écouter
11:40Marine Le Pen une troisième fois.
11:42C'est toi sur les États-Unis.
11:44Avec un ton très martial,
11:46il nous explique quasiment
11:48qu'il faut
11:50transformer les usines
11:52de Kleenex en usines d'armement
11:54parce que la guerre est pour demain.
11:56C'est un peu ça qu'on a compris
11:58en l'écoutant.
12:00Après, ce n'est pas exactement ce qu'il a voulu dire.
12:02Il fait absolument comme d'habitude.
12:04Il lance un propos très choc
12:06et puis après, il envoie ses ministres
12:08pour jouer les pompiers derrière.
12:10Ce n'est pas exactement ce qu'il a voulu dire en réalité.
12:12Donc,
12:14il y a une partie
12:16de posture chez Emmanuel Macron.
12:18Ces choses-là nous dépassent.
12:20Faignons d'en être les organisateurs.
12:22La réalité et le drame,
12:24c'est que les États-Unis et la Russie
12:26sont en train
12:28de préparer
12:30la paix sans que
12:32les pays européens ne soient à la table.
12:34On l'a entendu.
12:36La fin.
12:38Je ne crois pas à la fin.
12:40Pas la deuxième partie, monsieur.
12:42Soyez attentifs.
12:44Je vous assure que
12:46Marine Le Pen, dix ans...
12:48Les événements vous dépassent.
12:50On ne l'avait pas entendu.
12:52À ce moment-là, l'Europe n'est pas là.
12:54Il me semble avoir entendu il y a deux secondes.
12:56Il se passe quelque chose de terrible.
12:58Je ne sais pas si on l'aurait abordé ou pas.
13:00C'est que
13:02à l'instant où on prend
13:04un tout petit peu de distance,
13:06la moindre distance possible
13:08avec le discours macronien,
13:10y compris aux yeux de la gauche,
13:12on passe pour des agents russes.
13:14Immédiatement.
13:16Je t'invite
13:18à lire Le Monde.
13:20Deuxième papier du monde.
13:22Je t'invite à lire Le Monde.
13:24L'antitrumpisme
13:26primaire arrive maintenant
13:28à faire interdire des livres
13:30dans les éditions.
13:32Vous avez un livre sur le wokeisme
13:34qui vient d'être censuré
13:36aux éditions du PUF.
13:38Pierre Vermeuren.
13:40Remarquable.
13:42Et M. Salvador, qui est aussi un très bel esprit,
13:44qui sont des anti-wokeistes
13:46universitaires convaincus,
13:48sous prétexte d'après Libération,
13:50qu'ils sont tenus maintenant
13:52pour pro-trumpistes.
13:54L'intolérance
13:56d'extrême-gauche se refait
13:58une santé sur le dos
14:00de l'antitrumpisme.
14:02Il a raison.
14:04Deuxième papier du monde
14:06en deux jours
14:08sur le traitement éditorial
14:10de ces news.
14:12Mon sujet, c'est de savoir
14:14si nous pouvons critiquer
14:16des décisions
14:18de Trump
14:20et de son administration
14:22sur un certain nombre de sujets
14:24sans être taxé, je ne sais pas,
14:26d'extrême-gauchistes.
14:28Olivier Dardigolle.
14:34Si vous dites du mal de Trump,
14:36vous êtes une icône.
14:38M. Maluret,
14:40c'est pas lui faire un malheur
14:42de dire qu'il n'était pas
14:44extraordinairement connu.
14:46Il est devenu une icône en quelques jours
14:48parce qu'il a fait un discours anti-Trump.
14:50Il était chez M. Barthez,
14:52il était ce matin sur France Inter.
14:54Si tu veux t'inviter
14:56quelque part dans l'espace médiatique,
14:58c'est très simple.
15:00Tu dis du mal de Trump,
15:02de Vincent Bolloré et de ses médias
15:04et immédiatement tu es invité partout.
15:06C'est assez facile d'ailleurs.
15:08C'est une rante.
15:10Mais ton exemple est très mal pris.
15:12Tu parles de ces news,
15:14tu parles d'Europe.
15:16Ma question est de savoir
15:18si il est possible de critiquer
15:20Ronald Trump.
15:22Il n'existe pas d'article
15:24dans le Figaro qui vous
15:26ogémonie quelqu'un parce qu'il tape
15:28sur Trump. Il existe chaque jour
15:30que Dieu ou Diable fait, dans le monde
15:32et dans Libération, des gens qui
15:34traitent d'agent russe, d'agent du
15:36FBSB, de tout ce que vous voulez,
15:38dès l'instant où on
15:40n'est pas totalement sur
15:42la ligne macronienne.
15:44Vous avez vu les marchés financiers aux Etats-Unis,
15:46Wall Street, comment ça évolue ?
15:48Quel rapport ?
15:50La presse électorale et politique de Trump
15:52qui commence à être inquiète.
15:54C'est très intéressant, mais je ne vois pas le rapport avec ce que je viens de dire.
15:56Mais c'est très intéressant quand même.
15:58Tu le verras dans les prochaines semaines.
16:00Là où vous avez raison, Gilles William.
16:02Écoutez, Wall Street aujourd'hui est stable et c'est l'Europe
16:04qui a plongé dans le rouge.
16:06Je vous assure que le marché
16:08financier... Regardez ce
16:10qui se passe pour Tesla.
16:12Je vous assure que la bourse
16:14américaine est très inquiète
16:16d'une possible récession.
16:18Pas aujourd'hui, je ne peux pas vous dire autre chose.
16:20Wall Street est stable.
16:22Faites attention à vos conseils sur le plan politique.
16:26Je voudrais qu'on écoute Charles Millon.
16:30Écoutez,
16:32la presse et l'espace médiatique
16:34attendent le moindre fléchissement
16:36de la cote de Donald Trump aux Etats-Unis.
16:38Attendent le moindre signe
16:40négatif qui puisse
16:42valider... Je vous confirme que c'est mon
16:44état d'esprit.
16:46En fait, c'est juste insupportable.
16:48Donald Trump,
16:50on est aujourd'hui le 20 mars.
16:52Non, le 10 mars. Il est en place
16:54depuis le 19 janvier.
16:56Emmanuel Macron,
16:58il est là depuis 8 ans.
17:00On va quand même attendre un peu.
17:02On va prendre un peu de recul.
17:04Mais lui-même ne nous permet guère
17:06de réfléchir, Donald Trump,
17:08objectivement.
17:10On ne défend pas Donald Trump.
17:12C'est pas le sujet.
17:14Je n'ai pas l'impression
17:16qu'on n'ait pas le droit de dire,
17:18même en ayant souhaité
17:20l'élection de Donald Trump,
17:22qu'il commet, qu'il est un peu étrange.
17:24Mais vous avez parfaitement raison. On le dit tout le temps.
17:26Il a fait un premier mot très dur.
17:28C'était le plus dur du plateau.
17:30Alors j'en suis ravi.
17:32Mais entre les outrances
17:34de Maluray et l'inconditionnalité,
17:36on a le droit...
17:38Mais il n'y a pas d'inconditionnalité.
17:40Vraiment,
17:42on dit les choses telles qu'elles sont
17:44reproduites dans le bureau Val.
17:46C'est évidemment pas une représentation agréable
17:48de la diplomatie.
17:50Tu préférais, quand c'était Valéry Giscard d'Estaing
17:52et Helmut Schmidt, faire ce qu'on fait.
17:54Voilà, me semble-t-il.
17:56C'était un peu plus rassuré, bien sûr.
17:58Absolument.
18:00Dégagez les fonctionnaires qui étaient en charge
18:02de la sécurité des objets nucléaires aux Etats-Unis
18:04et essayez de les retrouver aujourd'hui.
18:06C'est pas belle politique.
18:08Est-ce qu'on peut écouter Charles Millon
18:10qui se pose ?
18:12On fait de la diplomatie spectacle maintenant.
18:14Je me tourne vers le Président de la République
18:16pour lui dire d'arrêter
18:18parce que la diplomatie spectacle,
18:20c'est pas de la diplomatie.
18:22La diplomatie, c'est discret, c'est secret
18:24et ça permet d'arriver à des solutions.
18:26Là, on est en train
18:28d'utiliser des événements
18:30qui sont des événements graves
18:32pour pouvoir poursuivre d'autres objectifs
18:34et en particulier, j'allais dire,
18:36remettre en selle
18:38le Président de la République qui avait été très abîmé
18:40par la dissolution
18:42et par son passage
18:44à la tête de l'État
18:46depuis la dissolution.
18:48Je crois en fait
18:50qu'aujourd'hui,
18:52il faudrait rappeler
18:54au Président de la République
18:56qu'il y a des dossiers
18:58qui sont plus importants que de faire
19:00du spectacle diplomatique.
19:02Et puis, la dernière réaction
19:04que je voulais vous faire entendre,
19:06qui était chez Cyril Hanouna
19:08cet après-midi.
19:10Il y a quelque chose qui a été énormément reproché
19:12à Emmanuel Macron, c'est que
19:14beaucoup de Français disent
19:16qu'on a l'impression qu'il donne plus d'intérêt
19:18à l'Europe qu'à la France.
19:20Est-ce que ça, c'est quelque chose que vous percevez
19:22ou pas ?
19:24Vous savez, moi, j'ai été ministre
19:26des Affaires européennes
19:28et il y a quelque chose qui m'a toujours frappé.
19:30Le chancelier allemand, quand il vient à Bruxelles,
19:32il défend les intérêts de l'Allemagne.
19:34Le Président de la République français,
19:36quand il va à Bruxelles, il propose
19:38de sacrifier les intérêts de la France au bénéfice de l'Europe.
19:40Et quand on pose la question
19:42au chancelier allemand, ça avait été posé
19:44au dernier chancelier allemand, il disait
19:46bien sûr, mon job, c'est de défendre les Allemands.
19:48Et nous, on a l'impression
19:50qu'on veut se débarrasser de la France au niveau de l'Europe.
19:52On va prendre un exemple très simple.
19:54En ce moment, on parle d'armée.
19:56Je ne suis pas pour une armée européenne, je n'y crois pas.
19:58Par contre, je suis pour un renforcement
20:00de la défense européenne
20:02dont l'armée française soit le pivot.
20:04Ça, ça m'intéresse.
20:06Et nous, il faut que l'on reprenne l'habitude
20:08parce que c'est quand même ça qu'on a vu avec
20:10le rapport de force de Trump.
20:12Il faut d'urgence que maintenant, on réapprenne
20:14à défendre les intérêts de la France.
20:16Parce que c'est quand même ça qu'attendent les Français de notre part.
20:20Sur ce qu'a dit
20:22Monsieur Millon,
20:24sur la politique spectacle,
20:26ce qui m'effraie beaucoup, il a raison évidemment
20:28sur le Président de la République,
20:30et on peut dire la même chose
20:32sur le Président des États-Unis.
20:34Je trouve qu'on vit dans un monde
20:36psychologiquement
20:38pas très sûr.
20:40Pour parler très poliment.
20:42Et nous partageons tous cette analyse.
20:44Oui, mais n'empêche que
20:46en dénonçant la politique spectacle,
20:48est-ce que l'autre,
20:50plus discrète, obtient des résultats
20:52flamboyants ?
20:54Il faut se résoudre au fait
20:56qu'on a changé de monde.
20:58On a des conservateurs,
21:00on a des gens comme Trump ou Poutine
21:02qui veulent reconstruire des empires.
21:04On revient à ce qui se faisait au XIXe siècle.
21:06Donc on ne va pas non plus
21:08avoir des intermoéments
21:10sur « c'était mieux avant ».
21:12Oui, c'était mieux avant, mais malheureusement ça a changé.
21:14Il faut faire avec, me semble-t-il.
21:16La pause, et nous revenons.
21:22Sabrina Birlin-Bouillet est avec nous.
21:24Elle est journaliste, vous le savez,
21:26les avocats du djihadiste
21:28Salah Abdeslam.
21:30On démentit aujourd'hui que sa compagne
21:32était enceinte, parce que c'était
21:34une information, c'était plus exactement
21:36ce qu'avait dit ce matin
21:38une avocate qui était présente dans
21:40la matinale de Romain Desarbres.
21:42Tout à fait. Alors nous avons
21:44enquêté sur ce sujet pour savoir
21:46quelle était la vérité, le fin fond de cette affaire.
21:48Alors déjà, il faut comprendre le régime
21:50carcéral de Salah Abdeslam.
21:52Il est détenu à la prison de Vendin-Levier,
21:54cette prison de haute sécurité.
21:56Il est à l'isolement déjà, donc il n'a aucun
21:58contact avec des détenus.
22:00Ensuite, c'est Salah Abdeslam.
22:02Donc par rapport à sa dangerosité,
22:04il est vraiment détenu,
22:06surveillé, et il bénéficie d'un régime
22:08très strict de surveillance.
22:10Dans son régime carcéral,
22:12il n'a pas accès aux UVF.
22:14Les UVF, c'est quoi ? Ce sont les unités
22:16de vie familiale. Ce sont ces appartements
22:18dans la prison, où il y a des lits,
22:20et qui permettent aux détenus d'avoir
22:22des contacts, des relations intimes
22:24avec leurs compagnes. Lui, il en est interdit.
22:26Il demande chaque mois,
22:28mais les recours sont rejetés.
22:30Il reste donc un seul lieu possible éventuel
22:32pour une relation intime, ce serait le parloir.
22:34Là aussi, il est très encadré,
22:36il est surveillé, les parloirs sont vitrés,
22:38et les gardes sont fréquentes,
22:40les rondes. Donc il est quasiment
22:42impossible d'avoir une relation intime,
22:44un contact intime dans cet endroit.
22:46Ensuite, d'après nos informations,
22:48ce matin, dans la prison,
22:50les agents pénitentiaires se sont
22:52alertés, en vue de cette
22:54information ou non.
22:56Les agents du parloir ont été
22:58consultés, ils auraient toujours
23:00respecté la procédure et les rondes.
23:02Et pour éliminer tout risque, les agents pénitentiaires
23:04sont remontés dans
23:06les conversations téléphoniques, puisqu'il est
23:08sur écoute 24h sur 24. Ils ont vérifié
23:10jusqu'à 4 mois en arrière
23:12aucun indice, aucune
23:14discussion autour d'une éventuelle
23:16grossesse. Aujourd'hui,
23:18Abdeslam a appelé sa mère, qu'il appelle fréquemment,
23:20il a appelé sa compagne,
23:22et il était surpris lui-même
23:24par cette annonce.
23:26C'est Samia Maktouf, qui était ce matin ?
23:28Exactement, l'avocate de certaines victimes
23:30du Bataclan. Il est important
23:32de rappeler que cette prison, ce n'est pas n'importe laquelle.
23:34La prison de Viendin-le-Veil, c'est la prison
23:36qui a été choisie par le garde des Sceaux
23:38pour accueillir ces 100
23:40plus grands narcotrafiquants de France
23:42et plus dangereux. Donc cette prison doit
23:44être exemplaire, et selon nos informations,
23:46elle l'a été sur le cas d'Abdeslam.
23:48Eh bien, je vous remercie d'apporter
23:50ce soir ces précisions.
23:52Et puisque vous parliez
23:54de la prison aux narcotrafiquants,
23:56je recevrai, je pense,
23:58demain matin,
24:00la dirigeante de tous les avocats.
24:02Madame Couturier.
24:04Vous êtes 80 000 avocats
24:06en France. C'est beaucoup.
24:08C'est beaucoup, moi je vous le dis.
24:10Il y en a trop. Mais il y en a qu'un
24:12qui est assez exceptionnel.
24:14Deux, trois quand même.
24:16Et je vais recevoir,
24:18nous allons recevoir cette dame,
24:20parce qu'on a parlé ce matin,
24:22elle est intervenue sur
24:24cette prison, et puis les dispositions
24:26qui seraient peut-être mises en place.
24:28Et elle regrette l'isolement, par exemple,
24:30des prisonniers, parce qu'il y a
24:32des conséquences physiques et psychologiques,
24:34dit-elle. Elle parle de torture.
24:36Elle a convoqué le comité
24:38européen de torture
24:40pour dire qu'il ne faut pas mettre les prisonniers
24:42en isolement. Donc, il ne faut pas
24:44non plus...
24:46On ne donnerait pas toutes les informations
24:48maintenant de l'enquête,
24:50puisqu'on protégerait d'une certaine
24:52manière les policiers lorsqu'ils ont
24:54infiltré des réseaux mafieux.
24:56Donc, ces informations
24:58ne seraient pas données à la Défense.
25:00Ça paraît logique.
25:02Procédure coffre.
25:04Elle dit non, parce que
25:06ce n'est pas
25:08arme égale. Et la troisième chose
25:10qui est extraordinaire, c'est qu'elle refuse
25:12le parquet anti-criminalité.
25:14Pourquoi ? Parce qu'il serait
25:16centralisé à Paris. Et elle dit
25:18géographiquement, ce n'est pas bien.
25:20Parce que si vous avez un détenu
25:22à Poissy, le transferment
25:24est plus rapide qu'à Marseille.
25:26On en est là.
25:28Éventuellement, on garderait
25:30la prison.
25:32Éventuellement,
25:34on garderait la prison.
25:36Si on veut lutter contre les narcotrafiquants,
25:38ou garantir
25:40les droits individuels des narcotrafiquants.
25:42Je ne suis pas très représentatif
25:44de la pensée de tous mes
25:46confrères. Il fut
25:48un temps où les avocats étaient
25:50les défenseurs de la veuve et de l'orphelin.
25:52Maintenant, il y a
25:54une lourde tendance
25:56qui n'est pas quand même générale, je ne veux pas
25:58caricaturer, sur le fait d'être plus préoccupé
26:00par les délinquants
26:02que par les citoyens.
26:04Ce n'est pas ma vision des choses.
26:06Il y a mon frère qui défend
26:08la veuve et l'orphelin.
26:10Comme on a parlé d'elle ce matin, elle nous a dit
26:12est-ce que je peux venir vous expliquer.
26:14Si elle arrive à nous convaincre.
26:16Cette position
26:18est aussi la position du Parti Socialiste.
26:20Parce que le texte de loi que vous évoquez
26:22qui était examiné en commission
26:24à l'Assemblée Nationale, le PS s'est
26:26abstenu. La France Insoumise a voté contre, évidemment.
26:28Le PS s'est abstenu en disant
26:30on ne peut pas maintenir indéfiniment
26:32à l'isolement les grands narcotrafiquants.
26:34Parce que les pauvres, vous vous rendez compte,
26:36ils vont être malheureux à l'isolement.
26:38Le groupe macroniste est divisé.
26:40Il y a du débat.
26:42Comment est-ce qu'on peut dire on est en guerre
26:44contre le narcotrafiquant et ne pas vouloir mettre à l'isolement
26:46des délinquants ?
26:48Comment est-ce qu'on peut être divisé avec l'exemple que je viens de citer ?
26:50C'est ça qui me sidère aujourd'hui.
26:52Comment on peut être divisé ?
26:54Tu veux lutter contre un narcotrafiquant.
26:56Donc forcément, il faut des méthodes
26:58particulières. Tu vas infiltrer,
27:00parfois, je l'ai dit, des réseaux merveilleux.
27:02C'est une information, tu ne vas pas la donner à la défense.
27:04Enfin, ça me paraît quand même.
27:06On n'a pas à être divisé.
27:08J'attendrai que vous vous engagiez un peu plus.
27:10Je vous trouve un peu...
27:12Je vous trouve un peu...
27:14Voilà.
27:16J'étais prévoyant, je pensais que je n'étais pas dans tout ça.
27:18Mais pas du tout. Mais vous vous faites porte-parole de la macronie.
27:20Moi ? Non, jamais.
27:22Si, vous dites que la macronie est divisée.
27:24Moi, ce qui m'intéresse, c'est votre avis.
27:26Moi, je suis pour des procédures très dures vis-à-vis des narcotrafiquants.
27:28Donc, vous êtes pour la procédure quoi ?
27:30Je suis pour le parquet spécial.
27:32Voilà.
27:34Je suis pour le statut d'Europe Antille.
27:36Je suis pour beaucoup de choses.
27:38Vous avez mal tourné.
27:40Bon, je remercie Sabrina.
27:42Boilem Sansal.
27:44Parce qu'on ne parlait plus de Boilem Sansal ces derniers jours.
27:46Comme par hasard.
27:48Comme vous dites, comme par hasard.
27:50Alors, écoutez ce qu'a dit François Zimré.
27:52C'est un drame.
27:54Ça fait quatre mois.
27:56Cet homme, il est âgé.
27:58C'est un drame.
28:00Bernard Lehu,
28:02tous les jours,
28:04qui était un ancien journaliste littéraire,
28:06qui le connaissait bien,
28:08il met un tweet tous les jours.
28:10Tous les jours, il faudrait en parler.
28:12Il faudrait presque rappeler cela au début d'émission.
28:14Comme les otages.
28:16Il devrait y avoir sa photo, comme les otages.
28:18François Zimré, écoutons son avocat.
28:20Je suis obligé,
28:22aujourd'hui,
28:24de considérer la réalité
28:26telle qu'elle est.
28:28Cette réalité, c'est que près de quatre mois
28:30après son incarcération,
28:32j'attends toujours la réponse
28:34à mes deux demandes de visa.
28:36Et je suis obligé
28:38de me rendre au constat
28:40que je ne l'ai pas eu.
28:42Que je n'ai pas pu me rendre
28:44auprès de mon client.
28:46Que je n'ai pas pu accéder au cabinet du magistrat instructeur.
28:48Que je n'ai pas pu voir
28:50les charges qui pèsent contre lui.
28:52Que par conséquent, sa défense
28:54est aujourd'hui impossible.
28:56Et lorsqu'une défense est impossible,
28:58lorsque les droits de la défense
29:00sont rendus impossibles par le discrédit
29:02de l'avocat, par l'impossibilité
29:04physique faite d'exercer
29:06son métier,
29:08il ne peut pas y avoir de procès équitable.
29:10Et s'il n'y a pas de procès équitable,
29:12la détention est arbitraire.
29:14Et puisque la détention est arbitraire,
29:16nous allons saisir
29:18les organes de l'ONU,
29:20du Haut Commissariat aux Droits de l'Homme,
29:22d'apprécier le caractère arbitraire
29:24d'une détention chargée de dénoncer
29:26les violations des traités
29:28définissant le procès équitable.
29:30Et c'est ce que nous allons faire
29:32dès demain.
29:34Pourquoi vous ne l'avez pas fait avant ?
29:36Enfin oui, mais pourquoi avant ?
29:38C'est la solution du désespoir.
29:40Je ne veux pas désespérer mon ami Zimré.
29:42Mais la Commission des Droits de l'Homme
29:44de l'ONU, qui est composée
29:46de dictatures, à l'instar de la dictature
29:48algérienne, ce n'est pas elle qui va bouger
29:50les choses. Et la réalité
29:52qu'il faut dire, il n'y a pas
29:54de justice algérienne.
29:56Il n'y a qu'une dictature algérienne.
29:58Je suis l'avocat des Kabiles en France.
30:00Il faut voir la tête des dossiers
30:02que la dictature algérienne
30:04envoie à la justice française,
30:06complètement mensonger, pour tenter
30:08d'obtenir vainement que
30:10les militants kabiles soient expédiés
30:12en Algérie. La seule
30:14solution, c'est la
30:16fermeté gouvernementale
30:18par rapport à l'Algérie.
30:20Tout le reste n'est que bruit. C'est tout.
30:22Vous avez raison.
30:24Il y a une faiblesse du gouvernement.
30:26On ne met pas de chantage en place.
30:28Le président de la République,
30:30dans cette affaire, est extrêmement faible.
30:32Il y a eu une pression du gouvernement. Bruno Retailleau,
30:34même François Bayrou a dit qu'il fallait
30:36éventuellement revoir les accords de 68,
30:38qu'il fallait maintenant passer à la
30:40fermeté, parce qu'avec l'Algérie, on a tout
30:42essayé, sauf la fermeté.
30:44On n'a rien essayé.
30:46L'état de santé
30:48de Boislem-Sensal,
30:50François Zimré,
30:52tente de donner des informations.
30:56A ma connaissance, il n'y a pas eu
30:58de torture et de
31:00menaces physiques,
31:02mais la détention en elle-même
31:04d'un homme âgé et malade
31:06est à tout le moins
31:08un traitement inhumain et dégradant.
31:10Je n'emploierai pas
31:12le terme de torture parce qu'il serait
31:14excessif et que j'ai toujours voulu rester
31:16juridiquement précis et factuel
31:18et ne pas me tromper
31:20dans les qualifications.
31:22En revanche, je crois qu'on peut d'abord
31:24dire que cette détention, elle est non seulement arbitraire
31:26mais elle est abusive, qui est un principe
31:28fondamental, c'est qu'en matière de présomption
31:30d'innocence, la détention et l'exception
31:32et la liberté doivent être la règle.
31:34Il y a quelqu'un qui me dit sur les
31:36réseaux, et c'est intéressant, et je pense
31:38qu'il exagère quand même, mais qui dit
31:40qu'on sait plus s'inquiéter de la santé
31:42d'Alexis Navalny que de Boilem Sansal.
31:44Je vais écouter.
31:46Je ne vois pas pourquoi
31:48les comparer. Navalny
31:50effectivement était un type très courageux,
31:52un courage exceptionnel.
31:54Boilem, en allant en Algérie, a montré
31:56aussi son courage. Je ne vois pas
31:58comment on peut
32:00comparer les deux. Dans l'espace médiatique,
32:02c'est ce que cette personne veut dire. Il y a eu plus de papiers
32:04peut-être dans Le Monde, dans Libération.
32:06Sur Navalny, il y en a eu
32:08beaucoup. Sur Boilem Sansal,
32:10il y a des papiers partout.
32:12Ah bon ?
32:14Le Monde, tous les jours.
32:16Le Monde, tous les jours. Le Monde et Libération,
32:18tous les jours, parlent de Boilem Sansal.
32:20Il y en a eu beaucoup.
32:22C'est un problème, on devrait mettre une photo
32:24de Boilem Sansal. Mais je vous assure,
32:26je peux vous suivre sur certains sujets,
32:28mais il y a eu une couverture médiatique
32:30complète sur Boilem Sansal.
32:32Au début, dans l'Ebay, dans Le Monde.
32:34Vous avez raison, sur un plateau de télévision,
32:36il s'est fait traiter d'extrême droite,
32:38sur le service public.
32:40On a même justifié...
32:42Bien sûr, il y a eu des articles.
32:44Sur la 5, c'est imprésentable.
32:46Mais il y en a eu des articles, mais il y en a plus.
32:48Oui, c'est vrai.
32:50Autre sujet du jour.
32:52Autre sujet du jour.
32:54On va parler de Laurent Wauquiez.
32:56Laurent Wauquiez était tout à l'heure
32:58chez...
33:00Cyril Hanouna.
33:02Et alors là, vous lui avez posé une question
33:04assez intéressante d'ailleurs.
33:06Puisqu'il va y avoir les primaires
33:08et il va lutter
33:10avec Bruno Retailleau.
33:12Et vous êtes régulièrement
33:14avec l'ami Cyril,
33:16et vous lui avez posé une question sur sa sincérité.
33:18Une question courageuse d'ailleurs.
33:20Je peux dire quelque chose, parce que mon été
33:22m'amène à le dire.
33:24J'ai réfléchi avec certains
33:26et c'est vrai qu'on a pu discuter
33:28avec vous y compris,
33:30Pascal, si,
33:32de la manière d'amener cette question.
33:34Vous êtes assez grand pour poser des questions.
33:36Oui, mais attention parce qu'il répond
33:38sincèrement pour le coup.
33:40J'ai essayé dans la formulation de la question
33:42de ne pas en faire un sujet
33:44de conflit politique.
33:46Mais pourquoi il se passe ça pour vous ?
33:48Vous parlez d'une chose qui est essentielle.
33:50Mais c'est vrai pour un avocat.
33:52C'est vrai pour un comédien.
33:54C'est vrai pour un homme politique.
33:56C'est vrai pour un journaliste, pour quelqu'un qui va aux musiques.
33:58C'est la sincérité.
34:00Par exemple, vous, quand vous plaidez, je pense qu'on vous croit.
34:02Oui.
34:04Parce que vous y croyez vous-même.
34:06C'est peut-être une des bonnes raisons d'ailleurs.
34:08On peut me reprocher beaucoup de choses,
34:10mais je ne pense pas le défaut de sa sincérité.
34:12C'est même un mystère. Pourquoi certaines personnes...
34:14Parce qu'il y croit. Ce n'est pas un mystère.
34:16Oui, mais je ne pense pas que Laurent Wauquiez n'y croit pas.
34:18Et la question que vous lui dites,
34:20votre problème ce n'est pas Retailleau, ce n'est pas à droite,
34:22ce n'est pas ceci, ce n'est pas cela, votre problème c'est vous.
34:24Vous lui posez cette question dans ces termes-là.
34:26On ne vous croit pas.
34:28Et sa réponse, effectivement,
34:30cette question lui est posée de cette manière-là.
34:32Et c'est pour ça que j'ai voulu vous le faire écouter ce passage.
34:34Laurent Wauquiez.
34:36Votre problème, c'est que trop souvent,
34:38des gens ne vous croient pas.
34:40Vous êtes victime d'un procès
34:42en insincérité
34:44que vous trimballez depuis quelques années.
34:46Je sais que c'est parfois la question
34:48qui se pose
34:50quand j'essaie de défendre mes idées.
34:52Si on est honnête, c'est une question que les Français se posent
34:54sur beaucoup de politiques.
34:56Jacques Chirac avait eu à une époque le même reproche.
34:58Jacques Sarkozy avait eu à une époque le même reproche.
35:00D'abord, ce que je pense,
35:02c'est qu'il faut que je fende l'armure.
35:04Moi, j'ai tendance parfois à venir un peu
35:06avec le casque blindé.
35:08Et voilà, il faut laisser passer
35:10plus ce qu'on a, que les Français puissent juger.
35:12C'est qu'il y a juste la personnalité
35:14qui puisse se faire une idée.
35:16Parce que je pense que sur la durée en politique, vous ne trompez pas les gens.
35:18Sur ce que vous êtes, ce que vous avez au fond de vous,
35:20ce qu'il y a dans les tripes.
35:22Et puis après, il y a quand même une chose que je veux dire,
35:24c'est qu'on me juge sur les faits.
35:26J'ai géré une région, région ouverte en Alpes,
35:28une des plus grandes régions de France.
35:30J'ai défendu la fabrication française.
35:32On est la première région sur la relocalisation industrielle.
35:34Quand je vous dis que je n'aime pas
35:36les taxes et les impôts, chez moi,
35:38je n'en ai pas augmenté un seul.
35:40C'est vrai que son bilan est plutôt beau.
35:42Mais vous voyez, même dans la première partie de sa réponse,
35:44il dit, c'est une question qu'on a également posée
35:46sur d'autres hommes politiques,
35:48et il cite Nicolas Sarkozy.
35:50S'il y a quelqu'un dont on n'a jamais remis en cause
35:52la sincérité dans l'espace politique,
35:54c'est précisément Nicolas Sarkozy.
35:56On peut lui reprocher tout Nicolas Sarkozy,
35:58mais pas sa sincérité ni son engagement.
36:00C'est tout à fait étonnant, même, sa réponse.
36:02Je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous.
36:04Je pense que le problème de l'envoquer,
36:06ce n'est pas un procès en insincérité.
36:08C'est que malgré tous les postes
36:10qu'il a tenus,
36:12la présidence d'un parti,
36:14des ministères,
36:16la belle machine qu'il est,
36:18le fait qu'on dit qu'il est prometteur
36:20pour la droite depuis maintenant plus de 20 ans
36:22puisqu'il a commencé jeune,
36:24c'est qu'il n'a pas réussi
36:26à créer une véritable relation
36:28avec les Français.
36:30Les gens ne le connaissent pas.
36:32C'est comme s'ils n'imprimaient pas.
36:34Alors qu'ils le connaissent, paradoxalement.
36:36Ils savent que c'est un retard de la politique.
36:38Moi, je pense qu'il est planqué
36:40depuis trop longtemps.
36:42Souvenez-vous, sur les retraites,
36:44on ne l'a pas entendu.
36:46On l'avait même reproché de se planquer.
36:48Cet homme qui a une grande ambition,
36:50qui a une tête bien faite,
36:52qui est très stratège,
36:54il n'est jamais au rendez-vous
36:56que les Français attendent.
36:58Il n'est pas en carrefour.
37:00On avait fait fut un temps
37:02le même reproche à François Fillon
37:04pendant sa campagne.
37:06On avait dit que c'était une belle machine,
37:08super Premier ministre,
37:10mais pour autant, le peuple de droite le connaît.
37:12Mais est-ce que les Français le connaissent vraiment ?
37:14Est-ce qu'il a réussi à écrire une histoire
37:16avec les Français ?
37:18Est-ce qu'il a réussi à écrire une histoire
37:20avec les Français ?
37:22Leur force, c'est qu'ils avaient réussi à écrire une histoire.
37:24Jacques Chirac, la sincérité...
37:26Mais ce n'est pas une question de sincérité.
37:28Vous pouvez rouler les gens dans la farine,
37:30mais vous savez leur parler.
37:32Je me demande si,
37:34après la question très pertinente d'Olivier,
37:36d'abord, vous l'avez dit,
37:38lorsqu'un homme a l'évidence
37:40une stratégie qui devient
37:42tellement ostentatoire
37:44qu'on ne peut pas l'éluder
37:46On taxe.
37:48Il y a déjà un soupçon d'insincérité.
37:50Lorsqu'il est clair
37:52que lorsqu'il a,
37:54à plusieurs reprises,
37:56décliné ce qu'attendait son parti
37:58de lui, en disant
38:00« Je me prépare pour 2027 »,
38:02on ne peut pas être
38:04dans une telle attitude
38:06incongru de sincérité.
38:08Et deuxième élément, je prends l'exemple
38:10d'une polémique qui est née
38:12à l'époque à Lyon, où il avait tenu
38:14ses propos. Lorsqu'on les retraque
38:16dès le lendemain,
38:18on peut douter de la sincérité
38:20de celui qui les prononce.
38:22Et c'est très dommage. Il aurait dû les maintenir.
38:24Non, mais ce que vous dites
38:26est intéressant, Géloïda.
38:28Mais ça pose...
38:30Ce qui vient d'être dit...
38:32D'abord, est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
38:34Est-ce que vous, quand vous entendez Laurent Wauquiez,
38:36vous émettez des doutes
38:38sur sa sincérité ?
38:40Je trouve que la question
38:42de l'article n'était pas pertinente.
38:44Je pense, moi, si je lui avais posé
38:46la question, et d'ailleurs je lui ai posé la question
38:48en privé la dernière fois que je l'ai vue,
38:50parce que c'est un garçon très sympathique.
38:52Oui, sûrement.
38:54Je ne comprends pas
38:56son... Alors, ça rejoint peut-être
38:58un peu l'analyse bilgérienne.
39:00Je ne comprends pas son
39:02inaction,
39:04son inactivité, même
39:06médiatique. C'était plus l'analyse,
39:08si vous me permettez. Non, mais c'était pas
39:10un procès en insincérité.
39:12C'était un procès
39:14en inaction.
39:16Je n'ai pas vu.
39:18J'aurais aimé,
39:20notamment pendant sa période d'opposition,
39:22M. Wauquiez
39:24davantage
39:26sur le terrain,
39:28sur des sujets très affinitaires.
39:30Je n'ai pas entendu
39:32beaucoup M. Wauquiez après le 7 octobre.
39:34Je pense qu'il n'en pense
39:36pas moins. Je lui reproche
39:38amicalement son manque
39:40de présence, notamment médiatique.
39:42Et ça reste quand même,
39:44pour moi, un mystère.
39:46Et je ne suis pas sûr que
39:48l'insincérité soit la réponse.
39:50Je n'ai pas de réponse.
39:52De ce point de vue-là, il a sans doute
39:54voulu se protéger pendant trop longtemps.
39:56Se retraire dans sa région.
39:58C'était le fait
40:00de se protéger avant 2027
40:02et de revenir maintenant.
40:04Le statut de candidat
40:06naturel de la droite pour 2027
40:08ne lui appartient plus.
40:10Il y a une barre
40:12toujours de mystère.
40:14Bruno Retailleau
40:16imprime.
40:18Il arrive,
40:20il est crédible, il parle court.
40:22Est-ce son physique ?
40:24Est-ce sa voix ?
40:26Quand on est ministre de l'Intérieur,
40:28ça crée aussi des conditions.
40:30Le fait d'être ministre de l'Intérieur
40:32crée aussi des conditions.
40:34On disait jadis
40:36la fonction crée l'homme.
40:38On disait cela,
40:40jadis.
40:42La règle, c'est qu'il n'y a pas de règle.
40:44M. Castaner a été ministre de l'Intérieur
40:46et il n'était pas...
40:48Mais ça,
40:50Bruno Castaner,
40:52quand il a été ministre de l'Intérieur,
40:54on ne peut pas dire qu'il incarnait le ministre de l'Intérieur.
40:56Bruno Retailleau n'a jamais changé.
40:58On a un critère d'évaluation
41:00qui est très net.
41:02C'est la personnalité.
41:04Il est possible
41:06de donner le change avec beaucoup de talent,
41:08parfois,
41:10mais s'il y en a un qui me semble aujourd'hui
41:12dans l'espace politique éminemment sincère,
41:14c'est Bruno Retailleau.
41:16Le résultat n'est pas fait.
41:18Non, mais loin de là.
41:20Bruno Retailleau
41:22typiquement écrit
41:24une histoire avec les Français.
41:26Quand il est sur le terrain,
41:28il dit voilà pourquoi je n'y arrive pas,
41:30si je n'ai pas tel moyen, si je n'ai pas tel résultat,
41:32voilà ce qu'il faudrait faire.
41:34Il est déjà en campagne, mais il le fait intelligemment.
41:36Je veux souligner, ce n'est pas donner un avis
41:38pour ce camp-là,
41:40c'est de dire que ce sont deux candidats
41:42de très bonne qualité.
41:44Quand on voit le monde politique
41:46aujourd'hui, les Républicains
41:48peuvent s'honorer d'avoir
41:50deux personnalités
41:52culturellement de haut niveau
41:54avec une expérience
41:56depuis longtemps.
41:58Quand vous voyez les représentants de la France insoumise,
42:00les représentants du Parti socialiste,
42:02quand vous voyez les représentants
42:04des autres partis,
42:06vous vous dites
42:08les Républicains
42:10ont deux personnalités construites
42:12en exercice.
42:14Il est président du conseil régional,
42:16ce qu'il dit.
42:18Donc,
42:20ça est intéressant.
42:22C'est-à-dire que ce sont des politiques
42:24à l'ancienne.
42:26Ce n'est pas quelqu'un qui était
42:28il y a six mois.
42:30S'ils arrivent à s'additionner.
42:32Oui, après,
42:34les Républicains décideront.
42:36C'est une primaire ouverte ou fermée ?
42:38C'est fermé.
42:40Il faut avoir sa carte.
42:42Donc, aucun de nous pourra voter.
42:44Ce n'est pas comme une primaire
42:46où c'était ouvert.
42:48Certainement pas.
42:50Certainement pas.
42:52De très loin.
42:54Pour l'honnêteté.
42:56J'aime bien le mot honnêteté.
42:58J'aime bien le mot honnêteté.
43:00Effectivement,
43:02je reçois quelques messages
43:04plus expéditifs sur
43:06les personnalités des uns et des autres.
43:08Il nous reste quelques minutes.
43:10Je voudrais bien nous en faire grâce.
43:14Les messages qu'on reçoit sont toujours drôles.
43:16On vient de parler pendant dix minutes
43:18avec des mots choisis,
43:20puis il y a une personne qui le qualifie
43:22bien sûr.
43:24Vous les lisez quand même avec délectation.
43:30Comme je vous écoute avec délectation.
43:32Ça peut se comprendre.
43:34Raphaël Arnault, après l'invitation du CCIEF,
43:36un collectif qui...
43:40La reconstitution du CCIEF
43:42d'issue en décembre 2020
43:44pour propagande islamiste,
43:46à un débat organisé par l'ADF mercredi 12 mars
43:48à la Sommée nationale, Yoann Ouzaï.
43:50J'espère qu'Yael Brunepierre
43:52va interdire cela,
43:54parce que sa compétence fait
43:56qu'elle a le devoir de l'interdire.
43:58On ne peut pas accueillir à l'Assemblée nationale,
44:00qui est quand même le lieu par excellence
44:02de la démocratie de la République,
44:04des ennemis de la France.
44:06Parce que ce que fait la France insoumise,
44:08c'est d'accueillir les ennemis de la France.
44:10Le CCIEF, c'est le CCIEF reconstitué en Belgique,
44:12que Gérald Darmanin avait dissous
44:14après la décapitation de Samuel Paty,
44:16considérant qu'il s'agissait d'une officine
44:18islamiste qui allait contre
44:20les intérêts de la France.
44:22Donc là, il les invite à l'Assemblée nationale.
44:24Vous allez me dire que ce n'est pas étonnant,
44:26parce qu'ils marchent main dans la main
44:28avec les islamistes depuis bien longtemps.
44:30Ils ont participé en 2019 à cette marche
44:32honteuse contre l'islamophobie
44:34à l'appel du CCIEF, précisément.
44:36Il y a quelques semaines encore,
44:38Ersilia Soudé et Éric Coquerel applaudissaient
44:40des deux mains Elias Dinsalem
44:42qui appelle à l'intifada dans les rues de Paris.
44:44Donc ils sont amis avec les islamistes,
44:46mais leur place n'est évidemment pas
44:48à l'Assemblée nationale, donc il faut
44:50impérativement que Yael Brown-Pivet
44:52interdise cette conférence.
44:54Il y a des réactions. Bruno Retailleau,
44:56l'accueil par des députés insoumis du CCIEF,
44:58fauné européen du CCIEF,
45:00dissous par Gérald Darmanin,
45:02est une provocation.
45:06Et les filles continuent
45:08à se complaire dans sa proximité
45:10inacceptable avec les islamistes.
45:12Juliette Mehadel, en cette journée d'hommage aux victimes
45:14du terrorisme islamiste, il est des complaisances
45:16coupables et révoltantes.
45:18Madame Bergeau-Blaquer,
45:20qui est LFOS2,
45:22dit-elle.
45:24Ça sera demain ? Parce que la décision n'est pas prise ce soir ?
45:26C'est ça qui est étrange ? Pourquoi la décision n'a pas été prise ?
45:28Pour l'instant, je n'ai pas entendu
45:30Yael Brown-Pivet, on n'a pas reçu de communiqué
45:32de la présidence de l'Assemblée disant que cette conférence
45:34était interdite. Même
45:36M. Arnault justement dit ce soir
45:38qu'il faut absolument qu'elle se tienne,
45:40précisément parce que l'extrême droite est vendue boue,
45:42etc.
45:44Notre ami Gautier Lebret est là, il va pouvoir venir sur ce plateau
45:46pour les 5 dernières minutes de l'émission
45:48et se mettre
45:50une place de choix
45:52toujours plus proche
45:54mais monsieur
45:56soyez le bienvenu.
45:58Vous êtes ici chez vous.
46:00Vous l'appelez maître ?
46:02Comment vous voulez qu'il m'appelle ?
46:04Excellent !
46:06Plus sérieusement,
46:08on est évidemment dans la famille,
46:10la photo
46:12de M. Hanouna
46:14sur l'affiche,
46:16un rassemblement,
46:18pour le 22 mars,
46:20sa tête est mise à prix
46:22et je ne pense pas
46:24prendre de grands risques intellectuels
46:26en pensant que l'origine de M. Hanouna
46:28n'est peut-être pas étrangère
46:30à cette affiche. En réalité,
46:32ce qui caractérise la France insoumise
46:34c'est l'impunité.
46:36L'impunité intellectuelle, vous n'avez pas d'article dans le monde
46:38quoi que ce soit,
46:40l'impunité juridique,
46:42je peux vous dire que mes plaintes
46:44avancent très lentement avec le parquet,
46:46l'impunité morale.
46:48Si ce parti était à droite,
46:50la question de la dissolution
46:52se poserait de manière crue.
46:54La réalité c'est...
46:56On continue.
46:58Je pense que M. le ministre de l'Intérieur
47:00aurait dû poser
47:02carrément la question
47:04de la légalité.
47:06C'est la compétence de la présidente de l'Assemblée
47:08dans le sens où ça se passe...
47:10Il nous reste 4 minutes.
47:12Puisque vous avez la parole, maître.
47:14Est-ce que vous savez
47:16ce que vous faisiez, où vous étiez
47:18le 11 mars
47:201978 ?
47:22Le 11 mars
47:241978
47:26c'était un samedi.
47:28Il faisait déjà un peu de soleil.
47:30C'était presque un samedi
47:32de printemps.
47:34J'étais chez moi
47:36quand j'ai appris la triste nouvelle.
47:38La mort de Claude François.
47:40J'étais chez moi.
47:42Ça fait donc
47:4447 ans.
47:46J'ai appris aujourd'hui,
47:48c'est quand même assez extraordinaire,
47:50que cet appartement qui fait 70 mètres carrés,
47:52qui a une terrasse de 6 mètres carrés,
47:54qui est au dernier étage
47:56du boulevard Exelman...
47:58J'habitais
48:00à 20 mètres à l'époque de
48:02la terrasse.
48:04Pendant un an,
48:06un an et demi,
48:08je louais
48:10un appartement au boulevard Exelman
48:12et tout près
48:14de cette adresse
48:16où Claude François recevait
48:18ses fans.
48:20Vous l'aperceviez parfois ?
48:22Chacun était chez lui.
48:24En 1978, vous étiez encore
48:26à cette adresse ?
48:28Non.
48:30Vous commenciez votre...
48:32En 1978, j'étais...
48:34Est-ce que quand vous sortiez,
48:36vous-même, en bas de chez vous,
48:38il y avait des gens qui vous attendaient ?
48:40Oui, j'ai vu des queues de femmes.
48:42Pour vous ?
48:44Non, pas pour moi.
48:46Je n'ai jamais
48:48cherché à bénéficier
48:50de la confusion.
48:52J'aurais bien voulu
48:54profiter de la confusion,
48:56mais je ne l'ai pas.
48:58Elle n'était pas pour vous ?
49:00Elle n'était pas pour moi.
49:02C'était pour lui.
49:04Et il avait cette habitude.
49:06Est-ce que vous aimez Claude François ?
49:08Oui, beaucoup.
49:10Il y en a une que j'adore,
49:12faite par Patrick Juvet,
49:14le lundi au soleil.
49:16Je regarde ma montre,
49:18il est déjà huit heures,
49:20embrassons-nous tendrement,
49:22un taxi t'empare,
49:24tu t'en vas, mon cœur !
49:26Pour aller dans la campagne,
49:28on trouverait plus normal.
49:30Le mieux, c'est comme d'habitude.
49:32Seul dans les genets !
49:34Ou comme d'habitude.
49:40C'est super.
49:42Elle est magnifique celle-là.
49:44Elle est plus un télo pour moi.
49:46Je ne dirais pas que c'est une chanson à télo.
49:48Plus un télo que le lundi au soleil.
49:50Ce n'est pas l'eau ferrée.
49:52Elle vous va bien, c'est vrai.
49:54Mais c'est conforme au goût de Gilles William,
49:56qui est un intellectuel baron.
49:58Évidemment, moi j'avais 14 ans,
50:00on adorait que le François se lave.
50:04Il avait l'habitude, je l'ai appris,
50:06lorsqu'il avait un doute
50:08sur la meilleure chanson,
50:10il faisait rentrer ses fans
50:12là où il était,
50:14et il faisait voter.
50:16C'est comme ça, par exemple, qu'un jour
50:18le téléphone pleure a été choisi,
50:20alors que les professionnels
50:22en voulaient une autre.
50:24Est-ce que je peux dire que le film
50:26avec Jérémy Régnier est formidable ?
50:28Très bon.
50:30Et puis il est honnête.
50:32Et le fils de Claude François,
50:34Claude Junior,
50:36il a laissé faire ce film
50:38qui attaque un peu la légende,
50:40c'est un peu fort,
50:42mais qui n'est pas toujours aimable.
50:44On l'aime tout autant
50:46à la fin du film.
50:48Et l'église d'Auteuil,
50:50il a été enterré le mercredi,
50:52l'église d'Auteuil ce jour-là,
50:54et l'enterrement, quand vous voyez
50:56les images de l'enterrement,
50:58les fans dans l'état où elles sont,
51:00c'est absolument sidérant.
51:02Et comme d'habitude,
51:04il est content de rencontrer
51:06Sinatra à un moment
51:08qui a chanté sa chanson.
51:10Jacques Reveau.
51:12N'était-il pas né en 79 ?
51:14Je le confirme.
51:16Mais vous connaissez Claude François.
51:18Florian-Emilio Siric a réalisé ça.
51:20Vous avez 30 secondes
51:22pour nous dire votre programme.
51:24Emmanuel Macron
51:26a renvoyé aujourd'hui dos à dos
51:28l'islamisme et la Russie
51:30dans son discours de ce matin,
51:32donc on va évidemment en débattre.
51:34Est-ce la même chose ?
51:36Est-ce le même mal ?
51:38Est-ce que ce sont deux menaces existentielles ?
51:40Et puis Emmanuel Macron
51:42est très volubile sur la Russie,
51:44on l'entend beaucoup moins sur l'Algérie.
51:46Sa séquestration se poursuit.
51:48Je remercie Marine Lanson.
51:50Parce que Marine était là
51:52ce soir, alors que d'habitude
51:54elle n'est là que le matin.
51:56Et est-ce que vous savez pourquoi elle était là ce soir ?
51:58Parce que Benjamin Nau
52:00a pris sa journée pour voir
52:02le PSG.
52:04Vous l'avez voulu tolérer tout.
52:06Il sera là demain avec nous
52:08et que le PSG soit qualifié ou pas,
52:10il viendra nous donner son débrief.
52:12J'espère que Paris va gagner.
52:14J'ai dit Paris 3-1.
52:16Paris 3-1.
52:18Et c'est sur Canal ce soir.
52:20C'est également sur CNews avec Gauthier Lebret.
52:22Mais Liverpool-Paris-Saint-Germain
52:24c'est évidemment un grand mal.
52:26Jean-Luc Lombard était à la rédaction.
52:28Philippe était à la vision.
52:30Greg Possidalo était au son.
52:32Marine Lanson, Robin Piette, Félix Perola.
52:34Et moi je penserais au petit enfant
52:36que j'étais ce soir
52:38du 11 mars 1978
52:40et t'es triste, tout simplement.
52:42Parce que c'était
52:44notre idéal.
52:46Non, mais en tout cas
52:48c'était un chanteur que nous aimions beaucoup.
52:50Bonne soirée à tous.