Avec Christophe Jakubyszyn
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NewsTranscription
00:00Édia, Valérie Expert, Gilles Anzmann.
00:03Bonjour à toutes et à tous, nous sommes le mercredi 5 mars, bienvenue dans le 10h midi, bonjour Gilles.
00:08Bonjour Valérie.
00:09Et bonjour à notre invité Christophe Jacubizine, bonjour.
00:11Bonjour à vous.
00:12Directeur de la rédaction des Echos, votre nom et votre visage ne sont pas inconnus à nos auditeurs et aux téléspectateurs de TF1
00:20puisque vous avez été le patron du service politique de TF1, vous faisiez des éditos dans le 20h,
00:27vous êtes passé par LCI, par BFM, et puis il y a peu vous avez été nommé avec un score de maréchal.
00:39C'est le même score que Jacques Chirac en 2002, c'est-à-dire 82% de la rédaction.
00:43Mais il a fallu les convaincre qu'il y a eu un mois de campagne, parce que c'était une gouvernance un peu particulière.
00:48Effectivement l'actionnaire vous choisit, mais après la rédaction peut exercer son veto.
00:54Et surtout qu'ils étaient 13 mois sans directeur.
00:56Exactement.
00:57C'est incroyable d'avoir un journal qui fonctionne sans directeur pendant 13 mois.
01:00Il y a eu un petit malentendu entre l'actionnaire et la rédaction, et du coup il y avait effectivement une crise de gouvernance pendant plusieurs mois.
01:08D'ailleurs les rédacteurs en chef ont très bien fait le job pendant plusieurs mois, ils se sont relayés, ils ont tenu la maison.
01:14Mais il fallait quand même que quelqu'un reprête cette rédaction avec un projet pour la développer.
01:19Quand on est directeur politique, quand on dirige le service politique d'une chaîne comme TF1, est-ce qu'on a un vrai pouvoir ?
01:25Ou est-ce qu'on se sent avoir un vrai pouvoir ?
01:28Non, ce n'est pas une question de pouvoir, on a une responsabilité, moi je trouve, parce que vous avez 6...
01:32Mais vous êtes courtisé, c'est dans ça...
01:34Vous êtes courtisé, mais en fait, surtout ce qui est important, et c'est ce que m'avait dit Martin Bouygues quand il m'avait accueilli dans le groupe TF1,
01:40votre responsabilité c'est d'avoir le maximum de téléspectateurs.
01:43Et pour avoir le maximum de téléspectateurs, il faut les respecter, il faut être neutre, indépendant.
01:49Parce que sinon vous n'en aurez que la moitié.
01:51Si vous êtes soupçonné par ceux qui vous regardent d'être de droite ou de gauche, vous perdez la moitié de vos téléspectateurs.
01:58Je ne m'attendais pas à cette recommandation de Martin Bouygues à l'époque, il m'a dit
02:03« Soyez libre et indépendant et ramenez-moi le plus de téléspectateurs possible, et pour ça, ne soyez pas partisan. »
02:09Et il vous a toujours couvert ?
02:10Il m'a toujours couvert, à tel point que je vais vous raconter une petite anecdote.
02:14J'avais écrit un livre sur Valérie Trier-Valère qui s'appelait « La Frondeuse » qui m'avait lu quelques ennuis avec l'Elysée.
02:18J'étais même blacklisté de l'Elysée sous François Hollande.
02:21Quand, par exemple, Claire Chazal devait préparer des interviews à l'Elysée, j'allais avec elle.
02:27On me refusait l'entrée de l'Elysée, c'est pour vous dire que j'étais personnel en degrada.
02:30Eh bien, figurez-vous que François Hollande, président, lui qui disait « Moi, président, jamais je n'interviendrai »,
02:36il réclamait chaque année ma tête à Nance Paolini.
02:39Et chaque année, Nance Paolini lui refusait.
02:41C'est incroyable.
02:43Donc, elle allait toute seule ou elle était solidaire avec vous, Claire Chazal ?
02:46Elle était très solidaire. Elle a toujours été solidaire.
02:48Ah, donc, elle n'entrait pas toute seule.
02:50Mais elle entrait quand même parce qu'il fallait bien préparer l'interview.
02:52Mais une fois, je me suis retrouvé sur le trottoir de l'Elysée.
02:54Eh bien, j'étais fier, en fait.
02:56Mais ce que vous dites, je l'ai dit pour avoir travaillé plus de 15 ans dans le groupe Bouygues.
03:01Et quand les auditeurs nous disent « Mais vous recevez des ordres, etc. », j'avoue que je n'ai...
03:06En tout cas, quand on y était. Je ne sais pas aujourd'hui.
03:08Quand on y était, moi, je n'ai jamais reçu à LCI d'ordre de qui que ce soit.
03:14Et j'ai eu la chance de travailler avec Éric Reuvel, avec Jean-Claude Dessier.
03:18Et jamais, on ne m'a donné d'ordre, quel qu'il soit.
03:21Et ce que vous racontez montre bien l'indépendance.
03:24Notamment sous la responsabilité de Catherine Nel, qui était directrice de l'information à l'époque,
03:27qui veillait effectivement à ça, qui veillait à ce qu'on ait une indépendance.
03:30Mais est-ce que l'époque n'a pas changé avec certains grands patrons ?
03:33Je ne sais pas. Je n'y suis pas. Je ne sais pas.
03:35Mais la question peut se poser.
03:37Maintenant, vous êtes patron.
03:39Et on va parler des échos avec vous.
03:42Le 18-20, le nouveau rendez-vous quotidien de l'appli des échos.
03:46Les échos, évidemment, quotidiens, économiques de référence.
03:50On va en reparler dans un instant.
03:52Mais tout de suite, c'est le zapping.
03:58Il était une des grandes figures de la droite française et de la Ve République.
04:01Jean-Louis Dehooré nous a quittés hier à l'âge de 80 ans.
04:04Et c'était évidemment l'émotion à l'Assemblée nationale.
04:08Assemblée qui a fait une minute de silence.
04:11Assemblée qu'il avait présidée.
04:13Et c'était une de ses grandes fiertés.
04:16Asseyez-vous. Asseyez-vous.
04:18Vous allez la fermer cinq minutes.
04:20Posez votre question.
04:21Vous m'obligez pas à vous censurer, mais votre temps est écoulé.
04:23Monsieur Grémez, ne vous laissez pas interrompre.
04:25Non, je ne me laisse pas interrompre, monsieur.
04:27Il n'y a que moi qui peut vous interrompre.
04:29Tout à fait, monsieur le Président.
04:30Cela restera l'honneur de ma vie d'avoir présidé l'Assemblée nationale.
04:35Je vous remercie.
04:37Vous commentiez en disant que c'était quelqu'un qui ne se prenait pas au sérieux.
04:41J'ai eu la chance de le croiser à plusieurs reprises,
04:43notamment quand j'étais au Monde, au Service politique et à TF1.
04:46Et en fait, j'aimais beaucoup cet homme parce que d'abord, il ne se prenait pas au sérieux.
04:49C'est-à-dire qu'en fait, il avait une forme d'humour,
04:51de détachement dans son bureau au Conseil constitutionnel.
04:53Je me rappelle, il avait une collection de bustes de Marianne.
04:56Toutes les Mariannes de l'histoire.
04:58Et puis, il ne se prenait pas au sérieux, mais il était très sérieux.
05:01Il avait été un très bon président de l'Assemblée.
05:03Il était un très bon président du Conseil constitutionnel.
05:05D'ailleurs, vous avez vu, les hommages étaient unanimes de la droite jusqu'à la gauche.
05:09Et il a très bien fait son travail,
05:11alors qu'au départ, il n'avait pas forcément une formation de juriste.
05:14Il était plutôt très politique, très proche de Jacques Chirac.
05:17L'autre qualité, c'est que c'était un ami indéfectible.
05:21Il avait cette fidélité à Jacques Chirac qu'il n'a jamais rompue.
05:24Il aimait pas beaucoup Nicolas Sarkozy.
05:27Nicolas Sarkozy lui rendait bien.
05:29Et j'aime bien cette droiture.
05:31C'est quand même ces personnages de l'histoire de France,
05:33comme lui, qui était à la fois engagé.
05:36Il était de droite, rappelez-vous.
05:37Il a été ministre de l'Intérieur.
05:38Il a été ministre de l'Intérieur plutôt radical.
05:40Mais, il était républicain.
05:46On va continuer.
05:47Jean-Luc Debré, dans ses dernières années,
05:50il imitait avec plaisir Jacques Chirac.
05:52Il avait un peu lâché l'affaire.
05:54Il était au théâtre.
05:56Mais, évidemment, il était aussi le fils de Michel Debré.
06:01Et vous allez voir, hier,
06:03cet avou a repassé un extrait.
06:05Il a expliqué pourquoi il avait refusé.
06:08Vous savez, Jacques Chirac lui a proposé d'être Premier ministre.
06:10Et il a refusé.
06:12Et dans cet avou, il avait expliqué pourquoi il avait refusé.
06:14L'anecdote est totalement folle.
06:17Un jour, j'arrive à la maison, avec 15 ans.
06:20Plein de bonbons, plein de fleurs.
06:21Le téléphone sonne.
06:22Beaucoup de gens s'assagissent.
06:23Partout.
06:24On rentre.
06:25On sort.
06:26Maman, qu'est-ce qu'il se passe ?
06:28Ton père est Premier ministre.
06:31Trois ans plus tard, j'arrive à la maison.
06:34Plus de bonbons.
06:35Plus de fleurs.
06:36Plus personne.
06:38Votre père est dans son bureau, en train de fumer la pipe.
06:41Il s'ennuie mortellement.
06:43Maman, qu'est-ce qu'il se passe ?
06:45Ton père n'est plus rien.
06:47Faux, hein ?
06:49Ton père n'est plus rien, après trois ans ?
06:52Il n'a pas voulu réitérer l'expérience, c'est ça ?
06:56C'est terrible.
06:58Comme quoi, les traumatismes de l'enfance, ça marque pour la vie.
07:01Bien évidemment, Christophe, vous avez vu que la fin de mon zapping,
07:04je l'ai un peu consacré à l'économie, pour que vous puissiez réagir.
07:09Il peut réagir à d'autres choses que l'économie.
07:12Mais l'économie est la clé du monde, vous le savez.
07:14Et d'ailleurs, si vous voulez comprendre Donald Trump,
07:16on en parlera sans doute tout à l'heure,
07:18les clés, elles sont économiques.
07:20On va aller sur ce sujet-là, vous voyez.
07:23Vous savez que, sans doute, ce soir, Emmanuel Macron va nous demander
07:27de serrer la ceinture et nous expliquer pourquoi on va se serrer la ceinture
07:31pour financer une défense en Europe.
07:33Alors, une des solutions, ça serait évidemment de piocher dans les avoirs rigelets.
07:37Ce n'est pas si simple comme le relatait hier, le 20h de France 2.
07:40Dans cette tour à Bruxelles, une société de dépôts financiers.
07:44C'est là que la banque centrale russe a placé des actions et obligations.
07:49Ces avoirs, d'un montant de 300 milliards d'euros,
07:52sont gelés depuis l'invasion de l'Ukraine.
07:55Aujourd'hui, les revenus de ces avoirs rapportent 3 milliards d'euros par an
07:59et sont utilisés par les Européens pour financer un gigantesque prêt à l'Ukraine.
08:04Mais certains voudraient aller plus loin.
08:07Il faut désormais passer à une étape supérieure.
08:09Utilisons ces prêts de 300 milliards d'euros d'avoirs russes pour aider l'Ukraine.
08:14Mais confisquer les avoirs russes serait du jamais vu sur la scène internationale.
08:19Ça ne peut pas être des avoirs qui seraient capturés.
08:23Ce serait un acte qui est contraire aux accords internationaux auxquels la France et l'Europe ont souscrit.
08:31C'est notre ministre de l'économie qui réagissait en dernier son.
08:34J'imagine que ça a une thématique importante pour vous dans les échos.
08:37Bien sûr. Effectivement, c'est bien posé la question.
08:40Qui respecte le droit international ?
08:44Est-ce qu'on dit que ça ne serait pas conforme au droit ?
08:47Mais est-ce qu'envahir un pays, c'est conforme au droit international ?
08:49Non. Donc il n'y a plus tellement de règles.
08:51Après, il faut être suffisamment puissant pour pouvoir saisir ces avoirs.
08:56Ce qu'on fait depuis plusieurs années, plusieurs mois avec ces avoirs russes,
09:00on en prend un petit peu comme on en parlait des intérêts.
09:03Mais de là à saisir les avoirs, c'est vrai que ça pourrait être considéré par la Russie comme...
09:09Comme un acte de guerre ?
09:10Oui, en quelque sorte.
09:13Si Donald Trump le faisait, je pense que personne ne lui dirait rien.
09:16Mais sauf qu'on n'a pas la puissance de l'Amérique pour le faire.
09:19On va sans doute prendre un peu ce qui est prévu,
09:23mais sans trop contrarier l'ours russe.
09:26Parce qu'il faut pouvoir lui répondre.
09:28Qu'est-ce que vous dites à ceux... C'est une question un peu...
09:31Je vais vous poser une question de beunet.
09:33Je suis sûr que non.
09:34Qu'est-ce que vous dites à ceux qui disent
09:36« C'est bizarre, on a de l'argent magique pour financer la défense de l'Ukraine,
09:39mais pas pour les retraites et pas pour les personnes qui sont dans le besoin en France. »
09:44Pourquoi on ne dit pas « France first » comme les Américains disent ?
09:49Ce n'est pas du tout une question de beunet.
09:50D'ailleurs, on peut se poser la même question.
09:52On dit qu'on a eu beaucoup d'argent magique au moment du Covid.
09:54Et d'ailleurs, je pense que cette période du Covid
09:59et l'argent qui a été dégagé par les Européens
10:02ont fait qu'on a perdu un peu le sens de la réalité,
10:04notamment pour notre capacité de s'endetter et de faire des déficits.
10:07Il n'y a pas d'argent magique, ça se rembourse.
10:09Sur le Covid, c'est vrai que ce qui s'est passé,
10:12c'est qu'on s'est endetté considérablement,
10:14qu'on a dépassé ce qui était autorisé.
10:16Vous savez qu'on est encore aujourd'hui à 5,4% de déficit par rapport au PIB.
10:21Ça veut dire quoi ? Parce qu'en fait, on donne ce chiffre-là.
10:23Je vais vous raconter une histoire aussi.
10:25Pourquoi à l'époque, on a dit « la règle c'est 3% » ?
10:27On a dit « c'est 3% » parce qu'à l'époque déjà,
10:29on avait 100 milliards de déficit par an.
10:32Ça faisait trop.
10:33Mitterrand a dit « on ne va pas dire 100 milliards, on va dire 3% ».
10:36Aujourd'hui, c'est pareil.
10:37Vous savez combien le budget d'un ménage,
10:40vous savez comment on fait, on a des recettes, on a des dépenses.
10:42Le budget de l'État, en gros,
10:44c'est 450 milliards de dépenses par an pour 300 milliards de recettes.
10:49Ça veut dire que chaque année, il nous manque 150 milliards.
10:52Ça parle plus que 5,4% de dire qu'il nous manque 150 milliards.
10:56Chaque année, on emprunte aux investisseurs, notamment aux étrangers,
11:00150 milliards pour boucler nos fins de mois.
11:02Et cette dette-là, on la transfère à nos enfants et nos petits-enfants.
11:06Il y a un jour, il faudra la payer.
11:08Pour l'instant, les investisseurs étrangers nous payent cet argent
11:11parce qu'ils savent que la France va rembourser,
11:13et ils savent que la France sait lever les impôts.
11:15On sait que c'est le jour où il faudra,
11:17on augmentera la TVA d'un point ou deux.
11:19Donc il ne faut pas croire qu'il y a de l'argent magique.
11:21Effectivement, il y a eu une période où on a un peu fermé les yeux,
11:23on a pu s'endetter davantage,
11:25mais on n'a pas donné cet argent.
11:26La France le doit.
11:27Donc là, vous me dites…
11:29L'Ukraine, c'est encore un autre sujet.
11:31D'abord, hier, l'Europe a dit exactement la même chose pendant le Covid.
11:35Elle a dit aux États,
11:37vous pouvez dépasser les règles que je vous ai fixées,
11:40de 1,5 point de plus.
11:42Vous pouvez encore vous endetter davantage.
11:44Alors, on pourrait faire la même chose pour les retraites,
11:46sauf que les retraites, c'est un système où, pareil,
11:49quelqu'un va devoir payer à la fin.
11:51L'Ukraine, c'est une question vitale, quand même.
11:53On ne sait pas jusqu'où va aller la Russie.
11:55On ne sait pas si elle va s'arrêter à l'Ukraine,
11:57si elle ira aux Pays-Baltes, si elle ira en Suisse ou en Pologne.
11:59Rappelez-vous les années 30.
12:01Quand on signe les accords de Munich avec Hitler,
12:03on se dit, il va s'arrêter là, finalement.
12:05Les Sudètes, le Tchécoslovaquie, tout ça, ça suffit.
12:08C'est ce qui s'est passé un an plus tard.
12:10Il a envahi la Pologne.
12:11Donc, ne soyons pas naïfs avec les Russes.
12:13Soyons, en tout cas, forts.
12:15C'est-à-dire, soyons capables de faire un peu peur à la Russie.
12:18D'ailleurs, en vérité, on lui fait peur.
12:20Parce qu'on a quand même l'arme nucléaire.
12:22Je ne sais pas si on l'utilisera.
12:24Mais la Russie sait que si elle débarque, c'est bon.
12:26On est capables de franchir le pas.
12:29On est à tel point devant un désert médical,
12:32d'un point de vue économique,
12:34que désormais, c'est un sujet assez fou,
12:36c'était sur TF1,
12:38les pharmaciens sont devenus les nouveaux médecins.
12:40C'est-à-dire qu'on ne va plus consulter les médecins,
12:42on va consulter son pharmacien,
12:44qui vous dit, prenez ci, prenez ça,
12:46faites voir votre bras.
12:47Moi, je me fais vacciner pour la grippe.
12:49Je sais que ça va faire débat.
12:51Et pour le COVID, je me fais vacciner tous les ans
12:53par mon pharmacien.
12:54Et pas par votre médecin.
12:56Et surtout, maintenant,
12:58ils ont des bureaux de télémédecine,
13:00mais pour les personnes âgées,
13:02c'est très compliqué.
13:03Donc du coup, c'est le pharmacien qui les accompagne,
13:05et qu'il n'y a plus de secret médical,
13:07et qui est même dans le cabinet,
13:09dans la cabine,
13:11en reportage de TF1.
13:13Havaï-sur-Solres, 700 habitants,
13:16la boucherie a fermé,
13:18l'ancienne épicerie est vide,
13:20mais dans la rue principale,
13:22la pharmacie fait le plein.
13:25Bonjour.
13:26Des clients dès l'ouverture,
13:28et un sujet qui revient en boucle.
13:30Comment ça va ?
13:31Très bien.
13:32Toujours le même souci ?
13:34Toujours pas de docteur ?
13:35Toujours pas de docteur.
13:37Ici, la pharmacie est devenue
13:39le lieu de référence de l'accès aux soins.
13:41Le premier recours pour certains patients,
13:44quand la moitié des médecins généralistes
13:46a pris sa retraite,
13:47et que ceux qui restent sont débordés.
13:50C'est des patients qui peuvent même
13:52venir pleurer au comptoir.
13:54Et je ne me vois pas, moi, leur dire
13:56« Écoutez, je suis désolée, j'ai pas de solution. »
13:58On va toujours chercher une solution
14:00pour essayer de les aider.
14:02Une des solutions,
14:03cette cabine de téléconsultation
14:05installée il y a deux ans.
14:0740 rendez-vous par mois environ,
14:09100 suppléments pour le patient.
14:11La pharmacie, elle, touche un euro.
14:14C'est devenu dingue.
14:16Et pour finir,
14:17je finis toujours mon zapping en musique.
14:19Celui qui a fait tapis,
14:21qui a raflé la mise
14:23et la crédibilité de l'ARCOM,
14:25c'est bien sûr Cyril Hanouna.
14:27On pourra en parler après la pub.
14:29Quand Cyril est heureux,
14:30quand Baba est heureux,
14:31vous savez ce qu'il fait, Valérie ?
14:33Il chante !
14:34Après avoir chanté les chansons du CSA
14:36ou d'Olivier Chamrec,
14:38hier, il a chanté une chanson sur l'ARCOM.
14:42Tu ne te réveilles pas
14:45ARCOM d'habitude
14:47Tout le monde !
14:48Sur toi
14:50Je fais quoi ?
14:51Je remonte le drap
14:53J'ai peur que tu aies froid
14:56ARCOM d'habitude
15:00Ma main qui a resté chaude
15:04Vous trouvez ça vraiment drôle ?
15:05Oui, moi je trouve ça très drôle.
15:07Je trouve ça vraiment drôle.
15:08Surtout qu'il a fait 3 versions,
15:093 chansons sur l'ARCOM.
15:12Mais bien sûr,
15:13parce que c'est un pied de nez à l'ARCOM.
15:15Il a raison de faire ça.
15:16Tout ça pour ça,
15:17par rapport à l'ARCOM.
15:19Bien sûr qu'il a raison de se moquer.
15:21Après, on est d'accord avec le personnage ou pas,
15:23avec ce qu'il est ou pas.
15:25Résultat, la décision de l'ARCOM
15:27est quand même...
15:28Elle a rendu plus puissant.
15:30Elle a rendu beaucoup plus puissant.
15:31Plus puissant et libre.
15:33Il commence son émission en disant liberté.
15:36Qu'il s'en amuse, qu'il en rigole,
15:39c'est le retour du bâton par rapport à l'ARCOM
15:42qui a supprimé indirectement 400 emplois.
15:45Je ne sais pas avec quel regard vous avez
15:46en tant que personne médiatique.
15:48D'abord, c'est sûr que l'ARCOM en a fait une victime.
15:51Probablement que la sanction n'a pas eu l'effet
15:54escompté, seulement qu'on puisse dire.
15:55Pour beaucoup de Français,
15:56il incarne cette liberté de parole,
15:58quoi qu'on pense du personnage.
16:00Pour le coup, c'est sûr que dans cette bataille,
16:02dans ce bras de fer,
16:03c'est lui qui s'en sort d'un cœur.
16:06D'abord, sur le nombre de salariés concernés,
16:10je pense qu'on est plutôt sur 300,
16:13mais beaucoup.
16:14D'abord, leur contrat continue.
16:16Il continue effectivement sur le web
16:19et sur les canaux que lui ont attribués
16:21les différents opérateurs.
16:22Donc, tous ces gens-là continuent à travailler.
16:24On verra ce qu'il va se passer
16:26à la rentrée dans le groupe M6.
16:28Est-ce qu'ils peuvent être réemployés ?
16:30C'est la même boîte de prod.
16:32C'est toujours H2O qui va produire les émissions.
16:34– Il n'y aura pas William Lémergie,
16:35il n'y aura pas les autres émissions.
16:37– Non, bien sûr.
16:38Et puis, on verra effectivement
16:42quel sera le budget mis sur les émissions du W9
16:45et combien de personnes seront employées.
16:47Après, je suis d'accord avec vous.
16:49– L'ARCOM précise, et a peut-être manqué sur la communication,
16:53d'expliquer parce que les gens ne comprennent pas.
16:55– Oui, c'est vrai.
16:56– Il y a eu une argumentation sur la liberté, etc.
16:58L'ARCOM communique ou en tout cas explique cette décision
17:03par le déficit, par l'économie avec vous,
17:05par une chaîne qui était ultra déficitaire.
17:08C'est un des arguments avancés par l'ARCOM
17:11et qui a été assez peu repris.
17:13– Alors, ce n'est pas pour ça qu'ils sont sanctionnés.
17:15Ils sont sanctionnés parce qu'ils n'ont pas respecté la convention,
17:18qu'ils ont été sanctionnés à plusieurs reprises
17:20et qu'ils ont continué.
17:21Mais là où vous avez raison Valérie,
17:23c'est qu'à mon avis, je ne suis pas sûr,
17:26ça c'est entre nous évidemment, personne ne nous écoute,
17:28je ne suis pas sûr que ça contrarie beaucoup Vincent Bolloré.
17:33Parce qu'au fond, c'est exactement ce que vous dites,
17:34cette chaîne elle perdait beaucoup d'argent.
17:36Que le groupe Canal, c'est normal,
17:38leur stratégie c'est d'être sur le payant,
17:40c'est-à-dire sur des chaînes par abonnement,
17:42ce n'est pas le cas de C8.
17:46Et au fond, parfois j'ai presque l'impression
17:51qu'ils n'étaient pas mécontents de la décision
17:53qui leur permettait de fermer la chaîne
17:54sans en avoir la responsabilité.
17:56– Pourtant Cyril Hanouna a dit qu'il est soutenu par Vincent Bolloré.
18:00– Il fait de la con non ?
18:02– Allez, on se retrouve dans un instant avec vous.
18:04– Il a remercié d'ailleurs Vincent Bolloré,
18:05je vous rappelle qu'il quitte le groupe,
18:07il va chez M6, il aurait très bien pu se retrouver sur C17.
18:10– Il a expliqué aussi que Vincent Bolloré l'avait aidé à monter.
18:14– On sait qu'il faut toujours se quitter, bons amis.
18:17– On se retrouve dans un instant avec vous,
18:19Christophe Jacubizine, pour parler des échos
18:21et du 18-20 des échos.
18:22À tout de suite.
18:23– Sud Radio.
18:24– Parlons vrai.
18:25– Parlons vrai.
18:26– Sud Radio.
18:27– Parlons vrai.
18:28– Radio Média, l'invité du jour.
18:30– L'invité du jour, c'est Christophe Jacubizine,
18:32directeur de la rédaction des échos.
18:34Vous êtes arrivé il y a peu de temps à la tête des échos,
18:37vous avez réalisé une nouvelle maquette avec la rédaction
18:41et puis un nouveau chantier qui est le 18-20,
18:43qui est vraiment votre projet, celui que vous avez porté
18:47et qui existe depuis le mois de janvier.
18:50On avait envie de vous entendre,
18:51donc racontez-nous un petit peu ce qu'est ce 18-20.
18:54– Alors déjà pour ceux qui nous écoutent,
18:56je les encourage évidemment à télécharger l'application des échos
18:58et le 18-20 puisque c'est gratuit.
19:00– C'est gratuit.
19:01– Voilà, donc en fait le 18-20 c'est justement une manière
19:03de faire rentrer de nouveaux lecteurs dans notre univers.
19:06Alors notre univers il est un peu compliqué,
19:08certains pourraient dire un peu chiant,
19:10mais en fait pas du tout parce que l'économie vous permet
19:13de plus en plus de comprendre le monde,
19:15de décrypter l'actualité.
19:16Je pense que toute l'actualité aujourd'hui
19:18peut être décryptée avec l'économie,
19:20c'est ce que fait les échos,
19:21de décrypter l'actualité politique, l'actualité internationale
19:24mais aussi l'actualité des entreprises.
19:26Je rappelle quand même que 22 ou 23 millions de français
19:29sont salariés d'une entreprise privée,
19:31donc tout ce qu'on raconte tous les jours dans les échos les intéresse.
19:34– Alors ça peut faire peur les échos,
19:36j'en ai à l'économie, j'y connais rien, j'y comprends rien,
19:39et au contraire…
19:40– Et c'est pour ça qu'on a créé le 18-20.
19:42– C'est très graphique, il y a des cartes…
19:44– Exactement, alors d'abord pourquoi 18-20 ?
19:46Parce que c'est un rendez-vous qu'on donne aux lecteurs
19:48entre 18h et 20h, un peu comme une émission de radio,
19:50vous savez j'ai fait beaucoup de radio,
19:52et que l'idée du 18-20 c'est l'idée de donner un rendez-vous,
19:54alors vous pouvez retrouver même maintenant, vous téléchargez,
19:56il y a l'onglet dans l'application 18-20,
19:58vous pouvez voir ce qu'on a fait hier,
20:00il est disponible tout le temps, mais entre 18h et 20h,
20:02quand vous ouvrez l'application des échos,
20:04le 18-20 s'ouvre automatiquement.
20:06Et c'est quoi ?
20:08Effectivement c'est un système de cartes,
20:10un peu comme Instagram,
20:12vous avez des cartes très, vous l'avez souligné,
20:14très graphiques,
20:16avec par exemple,
20:18on a voulu parler du fait que nos stocks de gaz
20:20sont quasiment vides,
20:22à l'heure où on se parle.
20:24Qu'est-ce qu'on a mis comme titre ?
20:26Ça sent le gaz pour les stocks européens.
20:28C'est un jeu de mots génial,
20:30mais au moins ça vous donne envie de lire.
20:32Et ça explique également une possibilité
20:34à Trump d'acheter le gaz liquifié,
20:36et son fameux gaz,
20:38et d'avoir un appui de négociation.
20:40Mais c'est extrêmement graphique,
20:42c'est très important,
20:44que ce soit accessible.
20:46Et il y a 15 contenus en fait, c'est ça ?
20:48Il y a une quinzaine de contenus,
20:50vous avez 15 informations principales de la journée,
20:52et donc vous cliquez sur la carte qui vous intéresse,
20:54par exemple là on a fait coup de chaud
20:56sur les droits de douane,
20:58évidemment on parle de Trump,
21:00coup de froid sur les marchés,
21:02parce qu'effectivement hier,
21:04les places boursières, la bourse de Paris,
21:06la bourse de New York ont pas mal baissé,
21:08parce que les droits de douane de Donald Trump,
21:10imposés notamment au Canada, au Mexique,
21:12aux Chinois, et dans un mois aux Européens,
21:14va évidemment renchérir
21:16le prix des produits pour les Américains.
21:18Un Américain moyen, quand il achète une voiture,
21:20elle vient souvent du Mexique ou du Canada.
21:22Il va payer 4000 dollars,
21:24en gros 4000 euros de plus
21:26pour une petite voiture,
21:28jusqu'à 15 000 euros de plus sur une grosse voiture.
21:30Donc ça, ça va avoir un effet
21:32sur la consommation qui va baisser,
21:34sur l'inflation et sur la croissance américaine
21:36qui va baisser. Vous savez que les marchés financiers
21:38n'aiment pas beaucoup quand la croissance diminue.
21:40Mais on sait des Américains assez patriotiques,
21:42est-ce que vous pensez que c'est
21:44une bonne stratégie
21:46de faire ces droits de douane
21:48où l'Amérique va le payer cher,
21:50où les Américains vont acheter qu'Américains ?
21:52Je vous en prie,
21:54c'est l'édito d'hier
21:56dans Les Echos, d'hier soir.
21:58Non mais justement, c'est exactement votre question.
22:00Au fond, la question est très pertinente.
22:02La réponse est, évidemment,
22:04c'est pas dans l'intérêt de l'économie américaine.
22:06Mais vous savez quoi ? Donald Trump, il s'en fout.
22:08C'est pas ça qui compte pour lui.
22:10Ce qui compte pour lui, c'est ses intérêts à lui.
22:12Donc par exemple, quand il décide de mettre
22:14la main sur les terres rares en Ukraine,
22:16c'est pour que les entreprises américaines,
22:18mais aussi les siennes,
22:20les promoteurs immobiliers, n'oubliez pas,
22:22fassent des bénéfices.
22:24En fait, on a
22:26ce que dit Jean-Marc Vittori dans cet édito,
22:28c'est qu'au fond, si vous voulez comprendre
22:30ce que fait Donald Trump,
22:32comprenez quels sont ses intérêts.
22:34Et souvent, les décisions, c'est pas,
22:36contrairement à ce qu'il dit, pour l'Amérique,
22:38c'est pour lui-même.
22:40Qu'est-ce qu'il en a à faire à 80 ans ?
22:42Vous savez, on n'a pas de limite.
22:44Il n'y a jamais de limite au pouvoir
22:46et à l'enrichissement personnel.
22:48Ce qui est intéressant, c'est que ce que j'ai dit à Jean-Marc,
22:50ça me rassure ce que tu me dis.
22:52Je préfère qu'il fasse ça pour lui
22:54que pour devenir le maître du monde
22:56et devenir un dictateur.
22:58C'est presque une explication
23:00qui m'a un peu soulagé.
23:02– Hier, il a eu quand même une phrase dans son discours
23:04qui était assez glaçante,
23:06où en gros, il disait vouloir devenir
23:08le maître du monde.
23:10C'est ce qu'il a dit.
23:12C'est une phrase assez terrible.
23:14– J'ai dit à Jean-Marc, j'aime bien ton optimisme,
23:16Trump n'agit que dans son propre intérêt.
23:18Ça me va bien, parce que moi, je pense que
23:20malheureusement, il a un peu
23:22des tentations de dictateur.
23:24Je ne suis pas sûr qu'il rende le pouvoir
23:26dans 4 ans.
23:28– Ou à Giedevens.
23:30– Oui, mais même, on pourrait faire comme Poutine-Medvedev.
23:32On pourrait alterner.
23:34Il pourrait dire à Giedevens, tu fais ça pour 4 ans et après j'en reviens.
23:36Non, mais je ne sais pas ce qu'il va se passer.
23:38Mais on voit bien que, en tout cas, et vous avez raison
23:40de Giedevens, c'est sans doute l'idéologue
23:42de la bande.
23:44Je pense qu'ils ont un certain goût
23:46pour des régimes totalitaires,
23:48voire des dictatures.
23:50Et d'ailleurs, ce qui lie
23:52Trump à Poutine, c'est à la fois
23:54des intérêts économiques, il ne faut pas oublier
23:56que les oligarques ont financé
23:58Trump dans les années 2000 ou 1990
24:00pour faire son empire.
24:02Il ne faut pas oublier non plus que lorsque Trump
24:04a demandé à Zelensky des informations
24:06confidentielles sur le fils de Biden
24:08qui était corrompu,
24:10Zelensky n'a pas voulu lui donner
24:12ce qui lui vaut
24:14aujourd'hui la haine éternelle
24:16de Donald Trump. En revanche,
24:18qui lui a donné les informations sur le fils de Biden ?
24:20Vladimir Poutine.
24:22D'abord, il lui en est reconnaissant.
24:24En plus, il y a des liens économiques sans doute croisés.
24:26Et puis ensuite, je crois qu'il y a
24:28une forme de fascination
24:30et de respect pour Poutine,
24:32pour le dictateur Poutine, parce que Trump,
24:34finalement, a sans doute envie de la même chose.
24:36Écoutez juste la phrase,
24:38nous allons forger la civilisation la plus libre,
24:40la plus avancée, la plus dynamique
24:42et la plus dominante.
24:44Il insiste là-dessus qu'elle n'ait jamais existé
24:46sur la surface de cette Terre. On se croirait dans un film
24:48de science-fiction.
24:50Après, il l'a toujours été. Les États-Unis ont toujours dominé le monde.
24:52Oui, mais...
24:54C'est vrai, quand il dit libre,
24:56on a très bien compris ce que veut dire libre
24:58aujourd'hui. C'est un peu l'argument d'Adoudin.
25:00C'est pareil.
25:02On se dit libre.
25:04Et c'est vrai qu'avec raison d'avoir
25:06sans doute considéré que pendant des années,
25:08il y a eu une idéologie sans doute extrême
25:10de l'autre côté qui a un peu dominé
25:12le monde intellectuel,
25:14qu'on appelle le wokisme, sans doute avec
25:16des excès, et que là, c'est un retour
25:18de balancier. Mais quand, un exemple,
25:20quand Elon Musk rachète
25:22Twitter, il ouvre
25:24le capot et il voit que les algorithmes
25:26sont effectivement biaisés
25:28et qu'on met en avant
25:30ce qu'eux appellent l'idéologie wok.
25:32Dontacte, il a raison sans doute.
25:34Mais qu'est-ce qu'il fait lui ? Il fait exactement
25:36la même chose dans le sens inverse.
25:38Et regardez, il demande
25:40à tous leurs aficionados, par exemple
25:42le patron du Washington Post,
25:44Jeff Bezos, a dit
25:46il y a trois jours que désormais, il n'aurait
25:48plus le droit de
25:50citer dans les colonnes du Washington Post
25:52justement les
25:54éditos ou
25:56les débats ou les opinions
25:58wok. Donc en fait, il censure à l'inverse.
26:00Et puis il y a des livres qui sont interdits aujourd'hui.
26:02Hemingway, Margaret Atwood,
26:04le journal d'Anne Franck, qui sont
26:06interdits dans certaines bibliothèques.
26:08On va marquer une pause et puis
26:10on continue avec vous Christophe Jacubisin
26:12dans un instant pour continuer de parler
26:14de ce 18-20. Un auditeur demande
26:16si vous vous servez de l'intelligence artificielle.
26:18On s'en sert
26:20dans les échos. Je vous raconterai ça tout à l'heure.
26:22Pas pour écrire les papiers mais pour ensuite
26:24en faire la promotion par exemple sur les réseaux sociaux.
26:26On va en parler dans un instant. A tout de suite.
26:34Sud Radio
26:36Le Supplément Média
26:38Le Supplément Média avec Christophe Jacubisin
26:40directeur de la rédaction des échos.
26:42C'est un plaisir de vous avoir.
26:44On aime bien.
26:46On voit que l'économie dirige le monde.
26:48C'est ça, c'est important.
26:50Et de ne pas avoir peur
26:52d'aller sur des journaux
26:54comme les échos parce que encore une fois
26:56on peut avoir le sentiment que c'est
26:58une discipline aride, une discipline
27:00compliquée avec des chiffres sauf que
27:02il y a beaucoup de papiers d'analyse dans les échos.
27:04Il y a beaucoup d'explications
27:06et qui ne sont pas destinées qu'à des chefs d'entreprise.
27:08Il y a beaucoup de papiers concernant par exemple
27:10l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée.
27:12Par exemple que je suis un jeune
27:14manager, j'ai mon premier salaire.
27:16Est-ce que je dois tout de suite épargner pour ma retraite
27:18ou est-ce que je dois acheter un appartement ?
27:20Il y a toutes ces questions auxquelles on répond.
27:22Et cette volonté d'aller sur le 18-20,
27:24d'aller sur cette forme numérique
27:26et simplifiée,
27:28quelle a été votre réflexion
27:30pour arriver à cela ?
27:32C'est justement la conquête d'un nouveau public,
27:34d'un public plus jeune parce que
27:36c'est l'avenir de notre journal, c'est de
27:38conquérir de nouveaux lecteurs et vous savez que
27:40la jeune génération est une génération
27:42des réseaux sociaux et qu'elle lit la presse
27:44à travers souvent Instagram
27:46ou LinkedIn
27:48où c'est notre réseau privilégié
27:50ou pourquoi pas TikTok
27:52ou Whatsapp
27:54avec une chaîne d'info sur Whatsapp.
27:56Il faut aller les chercher sur ces
27:58réseaux-là avec les codes
28:00de ces réseaux, par exemple le 18-20
28:02a les codes d'Instagram, c'est des cartes
28:04avec des titres accrocheurs
28:06et donc en fait on va les chercher là où ils sont
28:08on leur parle comme ils parlent pour petit
28:10à petit leur donner envie de s'informer
28:12avec notre journal. D'ailleurs
28:14notre journal, j'ai réorganisé aussi
28:16la rédaction depuis que je suis arrivé
28:18maintenant je dis que tous les jours c'est top chef
28:20les échos, c'est-à-dire que d'un côté tous les
28:22matins, en ce moment c'est la courbe de rédaction
28:24il y a d'un côté les ingrédients qui sont
28:26les chefs de service qui vont annoncer ce que
28:28chacun de leurs journalistes prépare, on a
28:30130 ingrédients par jour, 130
28:32articles qui sont fabriqués et en face
28:34j'ai installé des chefs
28:36qui vont faire des recettes
28:38différentes, alors il y a le chef
28:40du web, de la Homepage, il y a le chef
28:42du print, il y a la chef du 18-20
28:44il y a la chef des réseaux sociaux
28:46et chacun va faire
28:48son marché avec les ingrédients
28:50qu'on leur propose et d'ailleurs c'est drôle
28:52il y a une compétition entre eux la semaine dernière
28:54j'ai assisté à une petite prise de bec
28:56où il y avait un chef qui disait, non mais tu m'as pris
28:58deux articles que moi j'avais prévu de faire dans 24 heures
29:00tu les mets dans le 18-20, ça fait
29:02quand même beaucoup, etc., donc il faut que j'arbite dans ces
29:04cas-là, en disant, écoute, il y en aura pour tout le monde
29:06mais en fait, les échos, aujourd'hui
29:08c'est une sorte de fabrique
29:10de l'info économique et en face
29:12j'ai plein de super chefs étoilés
29:14qui fabriquent les recettes
29:16pour aller chercher les différents publics, le 18-20
29:18on va chercher ce public
29:20de jeunes managers, 25-35 ans
29:22qui est habitué
29:24à lire l'info de cette manière.
29:26J'ai trois questions en rafale, allez, comme on y va
29:28est-ce que vous êtes sur Twitter, ou vous avez quitté Twitter ?
29:30Alors moi je suis sur X
29:32je suis sur X parce que
29:34j'ai toujours pensé qu'il faut... Je parle des échos, pas de moi
29:36des échos, et de moi d'ailleurs
29:38les échos aussi, en fait on considère que
29:40pour aller, il ne faut pas
29:42rester enfermé dans des communautés
29:44il faut aller
29:46au contact, il faut aller au débat
29:48moi j'adore le débat, comme vous ici à TUDRADIO
29:50et donc en fait on ne va pas déserter
29:52le terrain de jeu, même si
29:54le terrain de jeu peut parfois nous être hostile, on y va.
29:56Est-ce qu'il y a un intérêt
29:58de prendre le Canal 32, je rigole
30:00pour faire EcoTV
30:02et pour aller concurrencer BFM Business ?
30:04Non, parce que je pense
30:06Vous n'avez pas de chaîne télé ?
30:08Non, on n'a pas de chaîne télé, on fera peut-être
30:10moi j'ai envie, j'ai des idées de chaîne sur Youtube
30:12on pourra faire des chaînes Youtube
30:14éphémères, ou bien sur des rendez-vous par exemple
30:16parce que vous voyez, le Figaro a développé sa chaîne télé
30:18Je pense que notre business model
30:20à nous, notre modèle économique si vous voulez
30:22c'est un modèle d'abonnement, en fait nous on vit plus
30:24par les abonnés que par la publicité
30:26et donc on doit donner satisfaction
30:28à nos abonnés et leur offrir les produits
30:30qu'ils cherchent. Je ne pense pas qu'une chaîne télé soit
30:32dans notre ADN, en revanche on est très fort
30:34sur la vidéo, on rentre dans le top 10 de Youtube
30:36régulièrement, depuis qu'on a refondé
30:38notre service vidéo et sa programmation
30:40donc on
30:42ira tenter des territoires
30:44télé, on est très bons
30:46aussi sur les podcasts, on a
30:48la story tous les jours, qui raconte une histoire
30:50de l'info, de l'actualité
30:52économique, mais la télé non.
30:54Troisième question, est-ce qu'un jour
30:56le papier disparaîtra
30:58et vous oublierez le print ?
31:00Alors c'est une question qu'on se pose, même mon conseil
31:02de surveillance m'a posé la question il y a 4 mois
31:04et donc on lui a répondu
31:06non, aujourd'hui c'est hors de question
31:08parce que les recettes publicitaires qu'on tire
31:10du print sont beaucoup trop importantes
31:12aussi parce que moi j'ai 85% d'abonnés
31:14numériques, c'est beaucoup, mais
31:16j'ai 50% de mes abonnés qui veulent
31:1885% d'abonnés
31:20numériques, mais parmi ceux-là
31:22il y a une grande partie qui veut voir le PDF
31:24vous savez qu'on a le journal à 21h30
31:26le soir, et donc
31:28quand vous êtes abonné numérique vous pouvez aussi avoir envie de voir
31:30le journal à 21h30, ça a une valeur
31:32un journal, c'est-à-dire il y a un début, il y a un milieu
31:34il y a une fin, il y a un classement
31:36par la rédaction d'informations, et donc
31:38en fait il y a encore un abonné sur deux qui
31:40veut ça, et ça a une valeur
31:42il n'est pas question
31:44d'abandonner le print, c'est-à-dire une version
31:46linéaire, en revanche
31:48le papier, parce que vous pourriez avoir
31:50la formule print
31:52le Wall Street Journal que je suis allé voir à New York
31:54en juin dernier n'a plus que 10%
31:56de ses abonnés qui ont un contact
31:58avec un journal papier ou PDF
32:00et eux me disent, moi c'est 50%
32:02eux me disent que même à 10%
32:04ça a de la valeur, parce que même à 10%
32:06cette clientèle-là, elle veut
32:08un journal, elle le paye cher, c'est 6 à 7 dollars
32:10le Wall Street Journal, mais
32:12il y a une valeur, tant qu'il y a de la valeur
32:14après, la question qu'on peut se poser à terme
32:16et on avait il y a deux jours une réunion
32:18avec les éditeurs de presse européens
32:20les Suédois, les Polonais et tout
32:22ils se posent tous la question de se dire, peut-être qu'à un moment donné
32:24le journal, la semaine
32:26sera digital
32:28et que le week-end, vous aurez un gros
32:30journal papier
32:32avec des magazines et des suppléments, et c'est là-dessus
32:34que je travaille d'ailleurs, cette année c'est le Grand Chantier
32:362025, qu'est-ce que mes
32:38abonnés, qu'est-ce que mes lecteurs attendent
32:40pour la fin de semaine ?
32:42Juste pour préciser
32:44sur le 50%
32:46vous incluez le PDF
32:48numérique, mais l'achat
32:50en kiosque, c'est à peu près moitié-moitié
32:52il y a du kiosque, mais il y a aussi
32:54les abonnés qui reçoivent le journal
32:56à peu près moitié-moitié
32:58les points de vente
33:00de la presse diminuent
33:02la vente au numéro, elle est assez
33:04marginale, mais il y a les abonnements
33:06Non, pas du tout
33:08parce que j'ai quand même un peu enchaîné
33:10il y a eu
33:12il y a eu
33:14les scores du lundi 3 février
33:16au dimanche 3 mars, c'est à l'homme médiatique
33:18je pose la question pas à Pastron des échos
33:20sur les audiences
33:22des chaînes info
33:24CNews à 3% plus 0.2
33:26BFM 2.6 moins 0.3
33:28LCI 1.7 plus
33:300.1 et France Info un peu dans les choux
33:320.8, ça veut dire
33:34que l'information
33:36qui n'est plus engagée n'est plus intéressante
33:38pour les gens ? En tout cas ça veut dire
33:40que l'information engagée elle plaît
33:42c'est pas une surprise
33:44on a beaucoup travaillé à la Russie
33:46avec Alain Veil et en fait souvent
33:48il faut aller voir ce qu'il se passe aux Etats-Unis pour voir
33:50ce qui va nous arriver et en fait
33:52moi quand j'étais à BFM Business
33:54j'en parlais beaucoup avec
33:56Hervé Bayrou qui était le patron de l'info
33:58en lui disant mais tu sais ce qui va t'arriver
34:00tu vas être dépassé par CNews, c'est écrit
34:02en fait il suffit de regarder ce qui s'est passé avec Fox News et CNN
34:04donc en fait après
34:06CNN a rebondi et s'est
34:08repositionné, pas forcément sur l'opinion
34:10d'ailleurs mais est revenu à ses fondamentaux
34:12je crois que
34:14j'ai pas de conseils à donner mais
34:16BFM TV aurait intérêt à revenir
34:18à ses fondamentaux, c'est à dire
34:20priorité au direct, c'était ça
34:22la force de BFM TV quand elle s'est créée
34:24Oui mais on ne croit plus aux journalistes
34:26Alors ça je suis pas d'accord avec vous, je pense que
34:28j'en suis d'autant pas
34:30Je sais, j'entends
34:32je vois effectivement les études d'opinion
34:34je pense que Trump est une chance
34:36pour le journaliste parce que justement
34:38je pense que les gens ne se rendent
34:40compte que
34:42après toutes les fake news
34:44et réseaux sociaux, maintenant il y a les fake news et politiques
34:46et donc je pense qu'on peut faire confiance
34:48je dis pas aux
34:50journalistes, je dis aux communautés de journalistes
34:52une rédaction, et ça c'est
34:54un grand plaisir de retrouver notamment ça
34:56au sein des Echos, une rédaction de 200
34:58personnes qui ont choisi ce métier
35:00par engagement, par conviction
35:02pour transmettre l'information
35:04pour aller enquêter, pour ne pas se fier
35:06au communiqué de presse mais aller voir vraiment
35:08dans les entreprises ce qu'il se passe vraiment
35:10pour parler aux gens directement
35:12faites nous confiance, on est 200
35:14on n'est pas d'accord entre nous d'ailleurs
35:16on discute tous les jours, il y a des conférences de rédaction
35:18c'est une communauté humaine
35:20et moi je crois beaucoup à l'addition des cerveaux
35:22pour faire
35:24émerger la vérité, et donc
35:26quelque part une rédaction
35:28c'est une communauté humaine
35:30et en fait il y a un engagement
35:32de confiance avec ses abonnés et ses lecteurs
35:34et vous allez rendre public
35:36vos chiffres dans quelques jours
35:38ils sont bons pour les Echos ? Alors ils sont même très bons
35:40en fait, je pense que ces initiatives éditoriales
35:42vous parliez de la nouvelle maquette qui est là aussi
35:44plus premium en fait, qui donne
35:46le papier est plus cher donc ça doit être
35:48le plus beau produit
35:50on a un actionnaire qui est LVMA, je lui dis souvent
35:52que c'est notre avenue montagne le papier
35:54c'est notre vitrine principale
35:56je comprends, c'est lui qui intervient
35:58c'est lui qui vient
36:00non pas du tout, mais d'abord
36:02il y a une charte
36:04déontologique et éthique
36:06entre la rédaction, ça tombe bien on partage
36:08les mêmes valeurs, je veux dire très franchement
36:10on se cache pas derrière notre petit doigt
36:12on est un journal qui croit en l'économie marché
36:14qui croit au libéralisme, qui croit
36:16à la croissance et qui croit à la science
36:18donc ces valeurs elles sont écrites, elles sont partagées
36:20entre nous et notre actionnaire, c'est très confortable
36:22du coup on a les mêmes valeurs
36:24mais ensuite quand même
36:26la question que vous disiez
36:28Valérie c'était ?
36:30Non c'était Gilles
36:32vous parliez de la maquette
36:34vous disiez que c'était
36:36un produit
36:38votre actionnaire est LVMA
36:40il faut que ce soit
36:42beau, attractif
36:44et que ça coûte cher de fabriquer
36:46un journal. Combien de journalistes, vous l'avez dit
36:48200 journalistes dans la rédaction ?
36:50Est-ce que les chiffres seront bons ?
36:52C'était ma question
36:58Les chiffres sont très bons parce que c'est vrai que
37:001 la nouvelle maquette, 2
37:02le fait qu'on a transporté une grande partie
37:04de la matière grise de la rédaction sur la plateforme
37:06ce qu'on appelle la plateforme, c'est-à-dire le web
37:08et le fait qu'on scénarise toute la journée
37:10les informations qu'on va publier, on fait comme du feuilletonnage
37:12on est un peu le Netflix de l'information économique
37:14il y a des rebonds toute la journée
37:16et puis pareil le 18-20, je n'ai pas le droit de vous donner encore les chiffres
37:18mais c'est des chiffres assez exceptionnels
37:20en fait on avait fait des prévisions, on s'était dit
37:22voilà une application, il faut X semaines
37:24pour qu'elle soit adoptée, il y aura X%
37:26des abonnés qui vont la lire
37:28en fait on a explosé
37:30et on va communiquer des chiffres à beaucoup plus de gens
37:32Est-ce que les lecteurs ont une appétence
37:34pour la crypto-monnaie ou c'est une histoire
37:36de mode ? Non, alors ils ont de l'appétence au sens
37:38où tous les articles qu'on écrit sur la crypto, on a des spécialistes
37:40très bons, sont très lus, ce qui veut dire
37:42qu'il y a un appétit et moi je crois que
37:44notamment cette nouvelle génération qu'on va chercher, les 25-35 ans
37:46ils ont déjà cette culture
37:48quelque part du trading
37:50ils adorent acheter, vendre
37:52des actions, même sur une journée
37:54ils arbitrent comme on dit en langage boursier
37:56et ils achètent de la crypto, certains d'entre eux
37:58gagnent pas mal d'argent, d'autres
38:00j'en connais beaucoup, on en a quand même beaucoup perdu
38:02pendant l'hiver des cryptos, bien sûr
38:04là, est-ce que c'est le moment de rentrer sur le marché
38:06quand on est à 90 000 dollars, je ne sais pas
38:08Et puis un mot pour les éco-séries limitées
38:10Une fois par mois, dirigée par
38:12Frédéric Dedey avec beaucoup de talent, qui est un magazine
38:14d'art de vivre, qui est vendu le jeudi
38:16avec les éco
38:18Et les éco-weekend aussi, tous les vendredis
38:20qui est notre beau magazine de fin de semaine
38:22et on va élargir cette offre-là
38:24j'espère pour septembre on sera prêts
38:26pour avoir une offre week-end très
38:28waouh et très importante
38:30On voit l'homme de médias
38:32Je reviendrai du coup en septembre
38:34Merci Christophe Jacubizine, tout de suite
38:36le 18-20 c'est l'appli, vous allez sur l'appli
38:38sur l'appli les éco
38:40et vous tomberez sur le 18-20
38:42et c'est effectivement une façon
38:44de voir l'économie
38:46beaucoup plus ludique et accessible, merci à vous