• le mois dernier
Les Vraies Voix de l'emploi avec Farell Legendre, fleuriste à Paris et président de la Fédération Française des Artisans Fleuristes ; Charline Pritscaloff, fleuriste à Orléans et meilleur ouvrier de France ; William Sottile, fleuriste, professeur à l’École des fleuristes de Paris et champion de France des fleuristes 2023 ; Aude Emery, coordinatrice opérationnelle et pédagogique de L'École Florale et meilleur ouvrier de Suisse.


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##LES_VRAIES_VOIX_DE_L_EMPLOI-2025-02-25##

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Transcription
00:00Travailleuse, travailleurs, c'est à vous que je m'adresse particulièrement ce soir.
00:04Mon programme en trois points.
00:06Premièrement, le plein emploi.
00:08Deuxièmement, le plein emploi.
00:09Troisièmement, le plein emploi.
00:11J'ai l'intention de chercher du boulot.
00:13De chercher ou de trouver?
00:15De nouveaux chantiers, de nouveaux emplois.
00:17Ceci est financé par la Banque d'Etat de Floride.
00:19On ne travaille pas comme ça.
00:20Ce n'est pas professionnel.
00:22Il y a des règles.
00:23Peut-être que tu voudrais m'apprendre mon boulot.
00:25Pas de panique, nous sommes des professionnels.
00:28Il y a des gens qui travaillent ici.
00:29C'est du bon boulot.
01:00On va en parler avec nos invités.
01:02Bienvenue dans les vraies voies de l'emploi.
01:08Et autour de cette table, Farelle Legendre est avec nous.
01:10Bonsoir, merci d'être avec nous.
01:12Floriste à Paris et président de la Fédération française des artisans floristes.
01:15Bonsoir Cécile.
01:16Merci Président d'avoir accepté notre invitation.
01:20Charline Priskaloff.
01:23Bonsoir, floriste à Orléans.
01:25Meilleur ouvrier de France.
01:27Bonsoir, merci.
01:28William Solit est avec nous.
01:30Floriste et professeur à l'école des floristes de Paris.
01:32Champion de France des floristes.
01:34Dites donc, ce soir on a un très grand et très beau tableau.
01:37Audrey Aymery est avec nous.
01:38Coordinatrice opérationnelle et pédagogique de l'école florale et meilleur ouvrier de Suisse.
01:43Cette fois-ci, bonsoir.
01:45Merci d'être avec nous.
01:47Et on va dérouler tout de suite avec vous, Farelle Legendre.
01:51Pour comprendre quel est l'état aujourd'hui du marché des floristes.
01:55Ça représente combien de commerces, combien de salariés en général.
01:59Petit état des lieux de cette belle fédération.
02:01Alors la fédération et la fédération que je représente.
02:05Le métier de floriste aujourd'hui est exercé dans 7800 entreprises.
02:10Avec des collaborateurs.
02:12Ça représente à peu près 15 000 collaborateurs en France.
02:15Et ça représente 1,4 milliard de chiffre d'affaires globalement chaque année.
02:20C'est une activité passion.
02:23On est d'accord, les fleurs aujourd'hui.
02:25C'est un métier de passion exercé par des passionnés qui sont très fiers de l'exercer.
02:31Je vais en parler avec Charline Priscaloff qui est avec nous, floriste à Orléans.
02:36Aujourd'hui vous, vous êtes ouvrier, enfin meilleur ouvrier de France.
02:40Vous êtes tombée dans les fleurs si je puis dire.
02:43Petite.
02:44Vous êtes née dans un chou ou dans une salade ou dans une fleur.
02:46Je suis née dans un grand jardin avec une maman passionnée de jardin.
02:49Qui a su me transmettre cet amour des fleurs.
02:52Mais qui n'était pas fleuriste de métier.
02:54Et c'est vrai que très vite j'ai voulu être fleuriste.
02:57J'ai toujours voulu faire ça.
02:59J'ai eu la chance de faire un apprentissage et d'enchaîner.
03:02D'avoir dans mon parcours de formation des meilleurs ouvriers de France.
03:06Qui m'ont donné l'amour des concours.
03:08Et qui ont fait que je me suis lancée dans les compétitions.
03:12Qui sont un peu, comme je dis, c'est un peu comme les coureurs.
03:16Il y a ceux qui font le jogging tous les jours.
03:18Et puis il y a ceux qui font le marathon ou qui font de la compétition.
03:20Chez nous c'est un peu pareil.
03:22C'était votre objectif d'être meilleur ouvrier de France ?
03:25C'était un rêve.
03:26Quand j'étais apprentie en BP.
03:28J'avais mon prof Thierry Boutin qui était meilleur ouvrier de France.
03:31Et qui avait fait 3ème en coupe d'Europe.
03:35C'était un rêve.
03:36C'était un graal aussi.
03:38Je ne pensais pas y arriver assez tôt.
03:40J'avais 28 ans quand je suis devenue meilleur ouvrier de France.
03:43Mais je me suis battu pour.
03:45Et en même temps je n'ai pas de regret de l'avoir fait.
03:47Tant mieux. Félicitations.
03:48William Sautil est avec nous.
03:50Un fleuriste.
03:51Professeur à l'école de fleuristes de Paris.
03:52Champion de France des fleuristes.
03:54C'est quoi la différence entre champion de France et meilleur ouvrier de France ?
03:57Meilleur ouvrier de France c'est un examen.
04:00Plusieurs personnes se présentent.
04:03Et à l'issue de beaucoup d'épreuves qui sont plus dures que la Coupe de France.
04:09Si on a une certaine moyenne.
04:11Tu m'as l'impression si je dis des bêtises.
04:13Je suis présidente de classe en plus pour les meilleurs ouvriers de France.
04:17C'est moi qui organise le concours des meilleurs ouvriers de France.
04:21C'est un concours de haute technicité qui est révu par l'éducation nationale.
04:27C'est le plus haut diplôme de l'artisanat français.
04:29C'est la quintessence de l'artisanat.
04:32C'est surtout un concours de haute technicité.
04:37Il y a de la créativité bien sûr.
04:39Surtout dans notre métier.
04:40Ce qui est difficile parfois à comprendre pour une jurification éducation nationale.
04:46On va en parler un petit peu après.
04:49Vous êtes professeur à l'école des fleuristes de Paris.
04:53Pour le départ de cette carrière incroyable.
04:58Qu'est-ce qui a fait que vous puissiez être dans cette filière ?
05:03En plus moi je n'étais pas destiné à être fleuriste.
05:05J'ai passé un bac scientifique et j'ai quand même une chance de physique.
05:10Moi aussi je suis tombé dedans quand j'étais petit.
05:12Parce que ma grand-mère est fleuriste.
05:15Ma mère est fleuriste.
05:16Et même mon arrière-grand-père et ma arrière-grand-mère étaient fleuristes.
05:20Donc j'ai tout le temps baigné là-dedans.
05:23À un moment donné je me suis fait une petite introspection.
05:28Je me suis dit qu'est-ce que j'aimerais faire plus tard.
05:30J'avais envie de travailler avec mes mains.
05:33Je me suis lancé dans l'apprentissage à 21 ans ou 22 ans.
05:38On en parlera tout à l'heure de la transmission des savoir-faire et de l'héritage.
05:44Aude Emery est avec nous.
05:46Vous c'est pareil, un meilleur ouvrier de Suisse.
05:49Vous êtes coordonnatrice opérationnelle et pédagogique de l'école florale.
05:54C'est une passion aussi chez vous à la base ?
05:57Complètement.
05:58Moi par contre, à la différence des autres, je n'ai pas de lien avec la fleuristerie.
06:04Mais effectivement, ça a été mon premier déclic de commencer par les végétaux
06:09et de me diriger vers la fleur coupée.
06:13Je n'ose pas le dire, je suis le dinosaure de l'équipe.
06:17Ça fait pratiquement 40 ans que je ne lâche pas la passion.
06:23On a beaucoup de gens passionnés.
06:27On dit qu'il y a une petite érosion sur les fleuristes en France.
06:33Vous m'arrêtez si je dis une bêtise ?
06:35On ne peut pas parler d'érosion.
06:37En fait, toute la problématique qu'on a aujourd'hui est pour...
06:41Quand on parle d'entreprise, on parle d'entreprise ayant pignon sur rond et ayant un cirette.
06:45Aujourd'hui, c'est 7600 entreprises fleuristes.
06:49Ce sont des entreprises avec des collaborateurs et clairement identifiés.
06:53Avec le développement de l'auto-entreprenariat et de l'auto-entreprise,
06:56on avait perdu beaucoup de fleuristes.
07:00Aujourd'hui, on estime plus objectivement que le nombre d'entreprises dans la branche
07:06est de l'ordre de 9200 entreprises.
07:10Et pas 7600 comme telles.
07:13La tendance a plutôt été sur le contre.
07:16On a en tout état de cause une érosion au niveau du nombre d'entreprises,
07:20telles qu'on envisageait et telles qu'elles étaient comptabilisées.
07:25Mais les réformes au niveau de la comptabilisation ont aussi beaucoup évolué.
07:28On est passé de 12500 entreprises à aujourd'hui 9500 entreprises.
07:32La moyenne d'âge aujourd'hui des fleuristes, c'est quoi ?
07:35Pour être très factuel, on a un rapport de branche au niveau interprofessionnel
07:41qui a été publié il y a peu de temps.
07:43La moyenne d'âge aujourd'hui des dirigeants d'entreprise,
07:46il est de 44 ans pour les dirigeants.
07:49Et on est dans un métier où il y a une surreprésentation féminine
07:54puisque 60% des chefs d'entreprise sont des femmes.
07:56On a du goût, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
07:58C'est une réalité.
08:00Est-ce que ça veut dire aujourd'hui que la filière va bien,
08:05que les écoles recrutent beaucoup aujourd'hui ?
08:09On en est où au niveau des écoles par exemple avec vous et surtout avec Audemry ?
08:14Est-ce qu'on sent quand même qu'il y a une motivation,
08:16on sent que les écoles sont pleines ?
08:20Oui, on ne peut pas dire le contraire.
08:23Il y a de la demande et surtout il y a un grand besoin,
08:27notamment depuis le Covid, pour beaucoup de personnes de se retrouver un petit peu
08:32et d'essayer de chercher plus un sens à leur travail.
08:35Donc il y a beaucoup de reconversion.
08:37On en parlera tout à l'heure quand on parlera des filières,
08:40mais on observe pas mal de personnes qui, à l'issue de carrière ou d'études...
08:47Retrouver du sens.
08:48Audemry, c'est la même chose chez vous ?
08:50En tout cas, vos élèves sont plus âgés qu'ils l'étaient par exemple il y a 15 ans ?
08:55Complètement, je rejoins William.
08:57On est tout à fait dans une dynamique où effectivement on retrouve maintenant
09:04des élèves ou des personnes qui ont déjà fait des études,
09:08ont déjà eu un premier métier et qui réagissent en disant
09:12mais en fait je ne suis pas à ma place.
09:14C'est ça que j'ai envie de faire.
09:15Et c'est là qu'on découvre de nouveaux talents.
09:18Allez, vous ne bougez pas ? Un petit mot ?
09:20Oui, un petit mot.
09:21C'est vrai qu'on a la chance et la matière d'œuf qu'on travaille
09:24est une matière d'œuf qui est pleine d'émotions, qui est pleine de poésie
09:27et le végétal a un véritable sens.
09:30Quand on parle de végétal essentiel, c'est une réalité.
09:34Et pour beaucoup de passionnés et avec l'histoire, le cursus qui a été fait,
09:39on a quand même beaucoup de reconversions.
09:41Et ces reconversions sont un phénomène qui a pris en tout cas
09:44sur les 15 dernières années énormément d'ampleur.
09:46Allez, on en parle dans un instant.
09:48Puis on reviendra sur cette enquête de UFC que choisir
09:52sur les pesticides qui ont mis un petit voile, en tout cas sur les fleuristes.
09:56On va rétablir la vérité dans un instant.
09:58Allez, à tout de suite, les vraies voix jusqu'à 20h.
10:01Sud Radio, parlons vrai.
10:05Sud Radio, 19h20, les vraies voix de l'emploi.
10:09Cette émission parle des fleuristes.
10:12Un métier incroyable et il y a quelques temps récemment,
10:15la profession a affronté la question des pesticides.
10:18L'UFC que choisir a épinglé le secteur en affirmant
10:21que 100% des fleurs sont contaminées.
10:23Alors ça, c'est un peu une balle perdue.
10:28Aujourd'hui, Pharell Legendre est avec nous,
10:30un fleuriste à Paris et président de la Fédération française des artisans fleuristes.
10:33Autour de cette table, Charline Priscaloff,
10:35fleuriste à Orléans et meilleur ouvrier de France.
10:38William Soutil, fleuriste et champion de France des fleuristes.
10:43Et puis, Aude Emery, coordinatrice opérationnelle de la pédagogie
10:46de l'École Florale et meilleur ouvrier de Suisse.
10:49Et on revient sur cette polémique qui est arrivée en pleine période de la Saint-Valentin.
10:55On sent bien que la piqûre est plus ou moins faite exprès.
11:00Si on revient sur le marché des fleurs aujourd'hui,
11:04qu'est-ce qu'on peut dire sur ce marché ?
11:06D'abord, c'est une importation massive de fleurs en France ?
11:10Alors, ce n'est pas spécifique à la France.
11:13En France, aujourd'hui, on importe 80% de nos fleurs,
11:17mais on en exporte aussi.
11:19Le disponible par rapport à la production française,
11:22si on se situe par rapport à la production mondiale de fleurs,
11:25le disponible français de production française, c'est 16%.
11:29Sur ces 16%, il y en a 50% qui partent à l'export.
11:32Donc, sur ces 50% qui partent, et sur des produits qui sont parfaitement identifiés,
11:37dans des bassins de production qui sont des zones,
11:39le bassin Varroa, l'Aquitaine, la Bretagne, les Pays de Loire,
11:44en fait, le disponible pour les fleuristes français, il n'est que du 8%.
11:49Et la fleur de saison, et ça a été tout le travail de la fédération,
11:52c'est de remettre en place la fleur de saison.
11:55Il faut savoir qu'en France en particulier,
11:57on a aussi une production qui est parfaitement encadrée.
12:00On a aujourd'hui, sur la production ornementale et le végétal ornemental français,
12:06une des réglementations les plus strictes qui soit.
12:11Sur quoi, par exemple ? Expliquez-nous.
12:13On a un système où on a surtransposé des mesures de protection.
12:18Donc la fleur française, et en tout cas identifiée comme fleur française,
12:22ce sont des fleurs et des végétaux coupés,
12:25qui sont ce qu'il y a de plus draconien en termes de production.
12:28Après, effectivement, on a 80% d'import.
12:34Est-ce qu'on peut savoir, est-ce qu'il y a une traçabilité sur ce qu'on importe ?
12:39Alors, il y a une traçabilité et il y a des labels qui existent.
12:42Je parlais du label Fleurs de France sur une indication géographique de production,
12:46mais on a aussi en France ce qu'on appelle la charte qualité fleurs,
12:49qui est là pour le coup un engagement au niveau de la production sur la tenue des végétaux en vase.
12:53C'est les 7 jours de garantie que garantit le fleuriste auprès du consommateur.
12:58On a Plantes Bleues où on intègre aussi des labels éco-responsables
13:02et qui vont dans le sens des objectifs de développement durable de la filière.
13:05Donc on a déjà une filière qui est engagée en France,
13:10on a une filière qui est engagée dans ces démarches
13:13de responsabilité en toute transparence vis-à-vis du consommateur.
13:17On n'est pas les seuls.
13:19Les Hollandais, de la même manière, ils existent des labels.
13:22MPS, c'est un label qui certifie, vous êtes labellisé A, B, C,
13:28ce qui donne en fait déjà des indications.
13:30Quel type d'indications pour qu'on comprenne bien ?
13:33Alors, on n'est pas dans un produit qui rentre en consommation courante.
13:37Par consommation courante, nous n'ingérons pas les végétaux.
13:41Et, vous pourriez me rétorquer, mais en cuisine,
13:44c'est des voies en matière de distribution qui sont extrêmement spécifiques
13:49et qui sont extrêmement fléchées.
13:50Un restaurateur, quand il a besoin de fleurs pour l'association
13:53par rapport à un de ses plats, c'est parfaitement fléché.
13:56C'est potentiellement du bio, quasiment à 99%.
13:59Ce n'est pas de la fleur d'un fort.
14:01Et ce n'est pas de la fleur coupée qu'on utilise.
14:04Oui, on a tendance à mélanger tous les sujets.
14:06Ça s'achète chez les imprimeurs.
14:08C'est logoté, c'est sous barquette, c'est sous blister.
14:11Donc, les choses sont parfaitement identifiées.
14:13Nous, quand on vend de la fleur coupée,
14:15ce qui est véritablement notre spécificité,
14:17cette fleur coupée, c'est un produit d'origine agricole.
14:20Et, qui dit agricole ?
14:22Quand on est malade et qu'un humain est malade,
14:25il va chez le médecin, donc on le traite.
14:27On n'a jamais mis des œillères en disant qu'il n'y avait pas de traces de pesticides.
14:31Mais, dans la mesure où les fleurs ne rentrent pas dans la consommation,
14:36il n'y a pas aujourd'hui de réglementation
14:39qui impose un contrôle des résidus de pesticides qui puissent être employés.
14:43Mais, est-ce qu'à l'avenir, pour être totalement serein,
14:46ce ne serait pas nécessaire ?
14:48Ou alors, est-ce que ce serait très compliqué pour la filière ?
14:52En fait, c'est très compliqué parce qu'on ne traite pas tout le temps
14:55toutes les fleurs de la même façon.
14:57Je ne vais pas vous apprendre que l'année dernière,
14:59on a eu une année particulièrement humide.
15:01Et donc, du coup, les producteurs ont dû faire face
15:04à des maladies de botrytisme et de choses comme ça.
15:06Et même certains qui traitent le minimum,
15:09là, ils sont bien obligés de traiter parce que sinon, ils perdent tout.
15:12En fait, parce qu'il n'y a pas de demi-mesure.
15:14Et parce qu'on a quand même une problématique,
15:17c'est qu'une fleur souvent pas traitée,
15:19par exemple pour des problèmes d'humidité,
15:21elle va arriver chez nous, elle va être moins belle
15:23et elle va moins tenir.
15:25Et qu'est-ce que veut le client aujourd'hui ?
15:27Il ne nous demande pas forcément une fleur non traitée.
15:29Ce qu'il nous demande en premier, c'est une fleur qui tient dans son vase
15:32et qui tient longtemps, qui soit belle.
15:34Et en plus, si elle s'embranle, c'est le summum.
15:36Donc en fait, sans insectes, par exemple,
15:41pas de pucerons, pas de choses comme ça.
15:43Je me permets aussi de rebondir.
15:45Suite à une discussion que j'ai eue il y a peu de temps
15:47avec un producteur qui était dans le Sud,
15:49qui disait la chose suivante.
15:51Moi, quand j'ai à traiter dans mes serres,
15:53je vais traiter plutôt le vendredi
15:55parce que je ne vais pas récolter le samedi,
15:57je ne vais pas récolter le dimanche.
15:58Donc je traite et j'ai trois jours
16:00où effectivement le produit va poser.
16:02Mais je répète, après, un fleuriste,
16:04en fait, on s'adapte à la demande du consommateur.
16:07Quand le consommateur nous demande un produit
16:09qui soit impeccable, qui tienne la moindre des choses,
16:12et on ne vend que les produits.
16:14En fait, on s'adapte à la demande du consommateur.
16:16Est-ce qu'on vous pose cette question ?
16:18Est-ce qu'on vous pose ces questions
16:20en disant sur la fabrication,
16:22en tout cas, de l'origine de ces fleurs ?
16:25Est-ce que c'est des questions qu'aujourd'hui les clients se posent ?
16:27De plus en plus.
16:29Il y a quelques années encore,
16:30on ne nous posait pas forcément beaucoup la question.
16:32Maintenant, un tout petit peu.
16:34Alors, moi, pour des fêtes,
16:36comme par exemple à Saint-Valentin,
16:38parce que maintenant on sait que les roses rouges en France,
16:40il n'y en a pas pendant cette période-là,
16:42donc elles sont obligées de venir d'ailleurs.
16:44Et très souvent, surtout à ces fêtes-là,
16:48je marque sur les étiquettes,
16:50un peu comme pour les légumes, l'origine.
16:52Le plus possible, tant que je peux.
16:54Et en même temps, ça permet de mettre en avant
16:56les fleurs que j'achète et qui ont pour origine
16:58le bassin parisien,
17:00ou en ce moment, plus facilement, le var.
17:02Alors, moi, j'ai envie de rebondissons
17:04sur quelque chose de positif.
17:06En ce moment, les fleurs, c'est quoi les fleurs de saison ?
17:08La renoncule, la némone, le mimosa,
17:10la giroflée.
17:12Après, dans les fleurs produites
17:14dans le var à l'année,
17:16on a l'œillet de poète, qui est très facile à produire,
17:18qui demande peu de choses.
17:20Là, en ce moment, il y a la scabieuse.
17:22Il y a tout ce qui est feuillage aussi,
17:24parce que les feuillages, par exemple, n'ont pas de pesticides.
17:26On a l'eucalyptus, l'antisque,
17:28le ruscus,
17:30dans le var aussi.
17:32Le bassin varroi,
17:34qu'on parlait tout à l'heure de production et d'export,
17:36parce qu'en fait, le problème du bassin varroi,
17:38c'est qu'il est hyper saisonnier.
17:40Et donc, on n'a que quelques variétés.
17:42On ne peut pas faire du 100% français.
17:44Même eux le disent. Moi, je travaille régulièrement
17:46toutes les semaines avec le var.
17:48C'est impossible de vivre
17:50aujourd'hui 100% français
17:52pour un fleuriste qui est
17:54loin de Rungis.
17:56Parce que la France,
17:58on n'a pas tout le temps un producteur à côté.
18:00On ne peut pas toujours se produire
18:02exclusivement en France, en fait.
18:04Audemry, vous êtes coordinatrice opérationnelle
18:06et pédagogique de l'école florale.
18:08Combien on apprend
18:10de familles de fleurs aujourd'hui
18:12à l'école ? Parce que ça, c'est toujours
18:14une question qu'on se pose. Parce que forcément,
18:16vous allez demander au public
18:18des roses, une fois de sortie,
18:20de 5, 6, voire 10 variétés.
18:22Je pense qu'on est perdus. Il y en a combien
18:24aujourd'hui ?
18:26Au niveau des variétés, je ne peux même pas
18:28vous les citer parce que
18:30on ne sait plus.
18:32On a arrêté de compter depuis très longtemps.
18:34Parce qu'on en crée régulièrement.
18:36On a toujours des tendances
18:38nouvelles, avec des nouvelles couleurs, des nouvelles
18:40formes. Donc, ça change tout le temps.
18:42Ça change tout le temps. Vous avez des anciennes
18:44qui reviennent. Il y en a
18:46certaines qui disparaissent totalement.
18:48C'est un éternel recommencement.
18:50On est tout à fait comme dans la mode.
18:52Vous avez connu les pâtes d'oeufs.
18:54Les pâtes d'oeufs reviennent ou elles disparaîtront
18:56mais reviendront. La rose, c'est pareil.
18:58Vous aurez certaines roses rouges ou des roses roses.
19:00Par exemple, la Vivaldi qui a
19:02totalement disparu. Ça se trouve, on la reverra un jour.
19:04On ne sait pas.
19:06Qu'est-ce qu'on apprend chez vous aujourd'hui ?
19:08C'est quoi
19:10la base pédagogique
19:12aujourd'hui ?
19:14Forcément, il y a la botanique. C'est hyper
19:16important. D'où
19:18tout ce qui est
19:20phytosanitaire.
19:22Vous avez
19:24la liste de
19:26longues et variées
19:28des végétaux, qu'ils soient plantes vertes,
19:30plantes fleuries, fleurs coupées,
19:32feuillages.
19:34Selon les niveaux de CAP ou de BP,
19:36on apprend des choses encore différentes.
19:38Il faut faire attention
19:40aux allergies
19:42des uns et des autres.
19:44On parle tout à l'heure des
19:46pesticides, mais il y a aussi des allergies.
19:48Est-ce qu'il y a des...
19:50Tout ce qui est allergie. Souvent, on est sur
19:52tout ce qui est graminé. Parce que c'est des choses
19:54où les pollens sont plus volubiles.
19:56On a souvent les gens qui sont allergiques au graminé.
19:58Souvent, les allergies les plus connues, ce sera
20:00quand même les pollens d'arbres.
20:02Là, on n'est pas forcément sur de la fleur coupée.
20:04Après, il y a des gens qui ne supportent pas. Par exemple,
20:06une odeur de lys.
20:08Il y a des gens qui adorent. C'est très puissant.
20:10Le mimosa, en ce moment, qui est aussi une fleur
20:12qui a beaucoup de pollen.
20:14Ça peut indisposer. C'est des fleurs qui sont des fois
20:16un peu dures. Mais après, souvent, on est plutôt
20:18sur des allergies
20:20à certaines variétés. Par exemple, j'ai des clients
20:22qui sont allergiques à l'eucalyptus. C'est le feuillage
20:24à la mode.
20:26Ils sont allergiques.
20:28Après, on le sait. J'ai déjà eu
20:30des mariés où, surtout, il faut qu'ils nous disent
20:32pas d'eucalyptus parce que le mari est allergique.
20:34On fait attention. On s'adapte.
20:36On a une telle palette de fleurs,
20:38de couleurs, de choix, de variétés,
20:40de saisons,
20:42qu'on peut s'adapter à toutes les demandes,
20:44toutes les possibilités. C'est ce qui est chouette.
20:46On va faire une petite pause.
20:48On va revenir sur la formation,
20:50la transmission, ce savoir-faire
20:52qu'il faut garder et préserver
20:54le plus longtemps possible.
20:56On rappelle souvent que ça fait partie
20:58de ces commerces de proximité
21:00des territoires français.
21:02On en parle dans un instant avec nos invités.
21:12Les fleurs sont périssables,
21:14mais, mon Dieu, qu'elles sont belles !
21:16Avec nos invités ce soir.
21:18Pharelle Legendre, fleuriste à Paris et président
21:20de la Fédération française des artisans fleuristes.
21:22Charline Priskaloff, fleuriste à Orléans
21:24et meilleur ouvrier de France.
21:26William Sotil, fleuriste et champion
21:28de France des fleuristes.
21:30Et Aude Emery, coordinatrice opérationnelle
21:32et pédagogique de l'école florale.
21:34Meilleur ouvrier de Suisse,
21:36cette fois-ci.
21:38Je vais m'adresser à vous, Aude Emery,
21:40à ceux qui nous écoutent.
21:42Quelle est la démarche ?
21:44On se reconvertit ou pas ?
21:46On a des enfants qui viennent
21:48de passer leur bac.
21:50Comment ça se passe ?
21:52Où est-ce qu'on s'inscrit ?
21:54Quelles informations il faut demander
21:56pour comprendre si on est fait pour ça ?
21:58En général,
22:00on a un entretien,
22:02un échange avec ces candidats
22:04pour connaître leurs réelles envies.
22:06D'où c'est fondé
22:08et vraiment ce qu'ils visent.
22:10Parfois, ils se font un monde
22:12très imagé de la fleur.
22:14Non, les fleurs n'arrivent pas
22:16toutes prêtes dans les vases
22:18dans les magasins.
22:20Oui, il faut oublier le blanc.
22:22Oui, on oublie la manucure.
22:24C'est un métier qui est dur.
22:26On est dans l'humidité, dans le froid.
22:28Il ne faut pas vendre de paillettes
22:30à certains de nos élèves.
22:32Il faut la réalité du métier.
22:34Un métier où on est tous
22:36passionnés.
22:38On ne regarde pas à ça.
22:40Maintenant,
22:42l'échange se fait
22:44avec le bagage des gens.
22:46On va positionner
22:48selon si c'est
22:50une réelle envie.
22:52Ils peuvent même tester un stage en magasin
22:54pour voir si faire une immersion
22:56en magasin et se rendre compte
22:58qu'un jour d'arrivage,
23:00c'est un petit rush,
23:02il ne faut pas avoir les deux pieds dans le même sabot
23:04comme on dit chez nous.
23:06Il faut aller de l'avant.
23:08La personne va se dire oui, c'est vraiment ça que je veux faire.
23:10Ou au contraire se dire non,
23:12qu'est-ce que je fais là ?
23:14Charline Priscaleuf,
23:16quand on revient sur votre parcours,
23:18est-ce qu'à un moment donné,
23:20c'est difficile d'apprendre
23:22toutes ces nouveautés ?
23:24On le dit, le métier est compliqué.
23:26La relation avec le client n'est pas toujours
23:28très évidente.
23:30Il y a ses multifactoriels.
23:32Aujourd'hui,
23:34avoir un commerce n'est pas facile non plus.
23:36C'est un métier qui est très complet.
23:38On est en même temps le comptable,
23:40l'acheteur, le vendeur, le créateur.
23:42Mais il faut aimer
23:44toutes ces facettes de notre métier.
23:46Ce n'est pas forcément le cas de tout le monde.
23:48Il faut trouver dans les équipes.
23:50J'ai des gens qui sont meilleurs en vente,
23:52qui n'aiment pas forcément faire de la création
23:54ou qui
23:56préfèrent faire l'arrivage.
23:58Je pense que c'est important
24:00de savoir
24:02détecter dans les équipes
24:04ce que les uns préfèrent les autres.
24:06Mais c'est vrai qu'on a un métier très complet.
24:08Comme le disait ma collègue,
24:10il y a des moments où
24:12il faut se rendre compte de ce que c'est le métier.
24:14On a beaucoup de gens qui arrivent avec une image
24:16de passer la journée à faire des bouquets.
24:18Le risque, ce n'est pas ça.
24:20On fait aussi beaucoup d'épluchage,
24:22de vaisselle, de vase,
24:24de choses comme ça.
24:26Je n'ai jamais vu ça comme une contrainte.
24:28Le reste l'emporte.
24:30Ce matin, on a fait l'arrivage
24:32avec mes collaborateurs.
24:34On a passé la matinée à gratter de la fleur, comme on dit chez nous.
24:36Ça fait partie du métier.
24:38Ça fait partie du métier et ça se passe dans la bonne humeur.
24:42On est aussi l'un des rares métiers
24:44à être là depuis le départ.
24:46Un boulanger fait son pain,
24:48mais il ne vend pas directement au client.
24:50Nous, on conseille le client dès le départ.
24:52On fabrique le bouquet devant lui.
24:54Il est unique à chaque fois.
24:56Il ne peut pas nous montrer une photo et dire
24:58« je veux ça ». Ce n'est pas possible.
25:00Ce n'est pas forcément différent.
25:02C'est ultra personnalisé.
25:04C'est aussi ça qui est une chance pour nous.
25:06On ne fera jamais deux fois le même bouquet.
25:08Pour le client, il n'y a pas non plus
25:12d'accoutumance.
25:14On ne sait pas travailler à la chaîne.
25:16Là, il y a une parfaite parité.
25:18Deux hommes, deux femmes.
25:20Vous le disiez, c'est très féminin les fleuristes.
25:22Est-ce que ça veut dire qu'il faut
25:24pousser les hommes à aller dans ces filières aussi ?
25:26Bien sûr, mais il n'y a pas du moins.
25:28Effectivement, on a une surreprésentation
25:30de la jante féminine.
25:32Mais ce n'est pas pour autant...
25:34C'est un vrai choix.
25:36On parlait de métier de passion.
25:38Quand un client rentre dans une boutique,
25:40c'est un peu le principe de l'iceberg.
25:42Il ne voit pas les 80% du travail
25:44de préparation qui a eu lieu en amont.
25:46En fait, on est comme des...
25:48On est comme des peintres.
25:50On a une palette,
25:52qui est le végétal,
25:54qui est les fleurs,
25:56et sur laquelle, la toile,
25:58ça va être l'expression
26:00de ce que va nous traduire le client
26:02en nous disant,
26:04je veux traduire telle émotion, telle chose.
26:06J'aimerais telle gamme de couleurs.
26:08C'est tout notre travail.
26:10Ils n'ont pas à voir ce pourcentage
26:12de 80% de l'iceberg.
26:14Ça veut dire qu'il faut bien connaître
26:16sa clientèle, j'allais dire une patientelle,
26:18mais presque, sa clientèle.
26:20Souvent, les clients nous font confiance.
26:22Au magasin, chez moi, il n'y a que des vases.
26:24Il n'y a jamais un bouquet de faits à l'avance.
26:26On leur demande leur choix de couleur,
26:28ce qu'ils ont envie,
26:30pour qui c'est, leur budget.
26:32Et de là, on compose.
26:34J'ai un fleuriste pas loin de chez moi.
26:36Il impose ses fleurs.
26:38On ne trouve pas ce qu'il y a...
26:40Il n'y a pas de roses, par exemple,
26:42chez lui.
26:44Il y a aussi une thématique.
26:46Il y a aussi des personnalités.
26:48On a des personnalités fortes dans le métier.
26:50Des noms, des noms.
26:52Moi, j'arrive.
26:58Comme je dis, moi, par exemple,
27:00je n'aime pas trop l'orange.
27:02J'essaie de toujours en avoir un peu en magasin.
27:04Il y a des saisons où, je ne sais pas pourquoi,
27:06quand c'est les dahlias, c'est magnifique,
27:08quand c'est les oranges...
27:10À ce moment-là, le magasin est tout métamorphosé.
27:12C'est vrai qu'en ce moment,
27:14les renoncules rose poudrées me font rêver.
27:16Ça me vend du rêve, ça me vend de la douceur.
27:18Oui, il va y en avoir plus.
27:20Mais je dirais que c'est des moments
27:22où nos émotions,
27:24à ce moment-là, se retrouvent dans le magasin.
27:26Après, on emmène nos clients ou pas.
27:30Il peut y avoir des clients qui, des fois,
27:32sont un peu déçus du choix.
27:34Après, je revendique par rapport à ça.
27:36En matière de couleur,
27:38on va s'adapter au rythme des saisons.
27:40C'est-à-dire que là, on va rentrer dans le printemps
27:42et effectivement, ces couleurs poudrées,
27:44ce côté un peu léger, ça encourage.
27:46Et quand on va partir plutôt sur l'automne,
27:48on va avoir des tonalités beaucoup plus marquées.
27:50On parlait des jaunes, des orangés.
27:52Des jaunes, des orangés et des feux.
27:54On est véritablement là-dessus.
27:56En matière de couleur, on a les couleurs.
27:58En fait, les couleurs vont aussi s'adapter
28:00dans les boutiques en fonction du rythme des saisons.
28:02En quoi le métier a évolué ?
28:04D'ailleurs, Aude aimerait aujourd'hui...
28:06En quoi le métier a évolué aujourd'hui ?
28:08Qu'est-ce qu'on peut dire sur ce métier ?
28:10Est-ce que c'est plutôt un métier de long cours
28:12qui, d'année en année,
28:14en fonction des produits qui changent ?
28:16Est-ce que le métier en lui-même change ?
28:20Non, je n'ai pas envie de dire qu'il change en fait.
28:22On évolue avec les produits, bien sûr,
28:24mais notre façon de...
28:26Sur des pratiques, par exemple ?
28:28Alors, les pratiques,
28:30on a une technicité. De toute façon,
28:32cette technicité, si on ne l'a pas,
28:34ce n'est pas possible. On ne peut pas être artisan.
28:36Même si on a un superbe goût,
28:38il faut derrière les technicités.
28:40Ça, on l'inculque aux élèves, on le rabâche.
28:42On ne peut pas savoir faire un bouquet
28:44correctement sans technicité.
28:46Après,
28:48l'avancée du métier en lui-même,
28:50oui, on évolue parce qu'il y a
28:52des nouveaux matériaux, des nouvelles matières,
28:54les fleurs qui évoluent, bien évidemment,
28:56et puis nous, nos goûts.
28:58Mais après, on reste comme des enfants
29:00dans un magasin de jouets.
29:02Je suis sûre que mes collègues diront pareil sur le plateau.
29:04Nous sommes des vrais mômes.
29:06Vous nous en y arrangissez,
29:08on est chez le Père Noël.
29:10Donc là, c'est ça.
29:12Donc forcément, dès qu'on a
29:14cette envie, dès qu'on a ce
29:16petit truc en plus,
29:18ce qui fait la différence chez un fleuriste,
29:20forcément, on garde
29:22bien évidemment les
29:24choix qu'on fait, et puis on a
29:26tous un petit peu nos...
29:28On a tous nos
29:30préférences. Certains vont
29:32travailler l'infiniment petit, d'autres vont
29:34travailler l'infiniment grand, et puis après
29:36effectivement, il y en a d'autres qui vont être très bons
29:38vendeurs, d'autres très bons techniciens.
29:40Mais c'est ça qui fait notre force, en fait,
29:42parce qu'on est tous différents
29:44et heureusement qu'on est tous différents.
29:46Mais en même temps, le métier,
29:48lui, évolue dans le sens
29:50parce que nous sommes obligés de
29:52nous moderniser, mais en réalité, le traditionnel
29:54reste traditionnel.
29:56Est-ce que c'est un métier
29:58pénurique ? Est-ce que c'est difficile de trouver du personnel ?
30:00Aujourd'hui,
30:02Charline Piscaloff.
30:04C'est pas forcément évident de trouver des gens
30:06tout le temps qui veulent bien
30:08travailler les week-ends, parce que c'est vrai qu'on travaille
30:10le week-end, c'est vrai qu'on travaille
30:12les moments de fête, c'est vrai que...
30:14En effet, je pense que
30:16il y a un problème un peu démogratifique,
30:18c'est qu'on a moins de jeunes au jour d'aujourd'hui,
30:20donc finalement, moins de gens qui potentiellement
30:22vont demain être fleuristes.
30:24On se rend compte qu'on a un petit peu de mal
30:26à trouver du monde à ce moment-là
30:28et qu'on a des jeunes qu'on perd un peu,
30:30c'est-à-dire qu'ils font des formations,
30:32ils partent un peu, voire ailleurs,
30:34ils se rendent compte que des fois,
30:36travailler à l'usine, j'ai tous mes week-ends,
30:38je peux faire la fête, tout ça,
30:40mais on sait qu'ils y reviendront, c'est un peu cyclique,
30:42donc on les retrouve un petit peu plus tard,
30:44on les revoit...
30:46Mais ça s'apprend sur le tas,
30:48si je puis dire, c'est-à-dire qu'ils pourraient rentrer
30:50chez un artisan fleuriste
30:52sans avoir fait de formation, par exemple,
30:54Pharrell Legendre.
30:56Quand on veut découvrir un métier,
30:58et Aude l'expliquait très bien tout à l'heure,
31:00quand on veut découvrir un métier,
31:02quand on veut s'immerger,
31:04c'est l'intérêt, c'est l'opportunité
31:06avec les stages que vont les élèves
31:08pendant la période du bac
31:10qui cherchent des stages,
31:12à partir du moment où ils ont une sensibilité
31:14par rapport au végétal,
31:16qu'ils n'hésitent pas à pousser la porte d'un fleuriste.
31:18Ils vont être en immersion, on est là pour transmettre.
31:20Je répète, on l'a dit dès le départ,
31:22on est sur un métier de passionné,
31:24on va chercher à être le plus objectif possible.
31:26Effectivement,
31:28vous disiez très bien, Cécile aussi,
31:30et Charline aussi,
31:32quand les autres sont à la fête,
31:34un fleuriste est au travail
31:36parce qu'on satisfait les gens
31:38au moment où ils ont besoin de nous
31:40et potentiellement
31:42quand est-ce qu'on sort le plus.
31:44On rend les fêtes belles.
31:46Offrir des fleurs,
31:48c'est offrir de la poésie,
31:50c'est offrir aussi, quelque part,
31:52une projection de soi-même,
31:54c'est-à-dire que la fleur devient aussi l'ambassadeur des émotions.
31:58Est-ce que,
32:00je reviens sur un mot, l'alternance
32:02que toutes les PME
32:04ou en tout cas les TPME
32:06et même les ETI adoraient.
32:08Là, le gouvernement,
32:10il y en a toujours, mais moins.
32:12Est-ce que c'est un problème, en tout cas,
32:14pour vous, artisan ?
32:16C'est un problème puisqu'on a du mal à trouver des jeunes.
32:18Sur Paris, il y a moins trop de problèmes
32:20par rapport aux écoles.
32:22Je parle pour Orléans, par exemple.
32:24J'ai été prof à La Mouillère, l'école locale d'Orléans.
32:26On avait deux classes de CAP par année,
32:28deux classes de BP par année.
32:30On n'en a plus qu'une en CAP,
32:32une en BP.
32:34Ça fait beaucoup de jeunes en moins,
32:36mais il y a toujours autant de fleuristes
32:38sur la place.
32:40Ça veut dire qu'il y a du manque de personnel
32:42pour ces fleuristes
32:44et du manque de repreneurs
32:46pour nos entreprises.
32:48Tout ça, c'est un cercle
32:50sans fin.
32:52Oui, c'est un peu difficile d'entendre trouver du personnel.
32:54Heureusement qu'on a pas mal de reconversions professionnelles
32:56qui viennent se former en magasin.
32:58Ça, c'est important.
33:00Ils viennent se former, mais ensuite, ils montrent leur propre classe.
33:02On n'en a pas tous.
33:04Certains veulent
33:06s'installer, en effet.
33:08Certains se rendent compte qu'être salarié,
33:10finalement, ce n'est pas plus mal puisqu'on reste quand même à 35 heures.
33:12Ce que ne fait pas forcément
33:14un chef d'entreprise.
33:16C'est vrai qu'effectivement,
33:18le public en reconversion,
33:20il ne va pas non plus forcément tout de suite
33:22tester un business
33:24en disant je monte une autre entreprise
33:26et je teste ou est-ce que je me lance directement.
33:28Ça passe aussi par une phase.
33:30L'apprentissage par rapport à notre métier,
33:32on est aussi sur un apprentissage qui est plutôt long.
33:34Comme un pianiste, on ne devient pas concertiste
33:36du jour au lendemain.
33:38Ça, j'ai bien compris depuis que j'ai acheté un piano.
33:40Ça nécessite de répéter ses gammes.
33:42Ça prend du temps
33:44avant de commencer à exceller.
33:46C'est pour ça qu'aujourd'hui,
33:48le modèle où on prône à la sortie de formation
33:50tout de suite, il faut monter une entreprise.
33:52Non, il faut acquérir une maturité.
33:54On parlait de technicité tout à l'heure.
33:56Tout ça, c'est des choses qui s'acquièrent, qui prennent du temps.
33:58Il faut donner du temps au temps.
34:00C'est-à-dire qu'à vouloir être impatient dans ce monde
34:02de l'immédiateté, malheureusement,
34:04le végétal, ce n'est pas ce qui est le plus simple.
34:06Surtout que nous, les fleuristes,
34:08sur une année, notre travail change complètement.
34:10C'est-à-dire qu'on va faire le petit bouquet de muguet
34:12au décor de Noël de façade.
34:14Ce n'est pas le même travail et ce n'est pas la même chose à apprendre.
34:16Ce n'est pas en un an de formation
34:18qu'on apprend ça. Parce que la première année,
34:20on voit les choses. La deuxième année, on les apprend.
34:22Vous avez été meilleure ouvrière de France
34:24au bout de combien d'années de pratique ?
34:26J'étais meilleure ouvrière de France en 2011.
34:28J'avais 28 ans. J'ai commencé, j'en avais 16.
34:30Il faut quand même
34:32quelques années de pratique.
34:34Franchement, j'étais assez jeune meilleure ouvrière de France.
34:36Je ne pensais pas forcément les avoir
34:38du premier coup. Je me suis lancée,
34:40je les ai eues. Mais souvent, on les a plus
34:42vers 35 ans les meilleures ouvrières de France.
34:44Vous êtes un génie.
34:46On fait une petite pause. On revient
34:48dans un instant.
34:50Sud Radio, c'est votre
34:52opinion qui compte.
34:54Merci à Sud Radio pour l'attention que vous portez au sport.
34:56C'est super, continuez.
34:58Sud Radio, parlons vrai.
35:00Sud Radio, 19h20,
35:02les vraies voix de l'emploi.
35:04Notre réalisateur,
35:06Maxime, de toutes ses belles chansons,
35:08Laurent Legende est avec nous,
35:10fleuriste à Paris, président de la Fédération française
35:12des artisans fleuristes. Charline Priscaloff,
35:14fleuriste à Orléans,
35:16meilleure ouvrière de France. William Sautil
35:18qui est fleuriste aussi et champion de France des fleuristes.
35:20Et Aude Emery, coordinatrice
35:22opérationnelle et pédagogique de l'Ecole Florale,
35:24meilleure ouvrière
35:26de Suisse.
35:28C'est une belle fierté aussi.
35:30Parlons un peu de la concurrence
35:32déloyale.
35:34On parle d'artisans,
35:36on parle des fleuristes aujourd'hui,
35:38d'artisans, voire même d'artisans d'art,
35:40parce que les fleuristes sont
35:42aussi des artistes.
35:44Il y a cette concurrence des supermarchés.
35:46Qu'est-ce que ça génère
35:48pour vous, Pharelle Legendre,
35:50vous qui êtes président de la Fédération française des artisans fleuristes ?
35:52Est-ce que ça gâche pas
35:54un petit peu le travail qui est fait ?
35:56Eh bien, j'y étais pas plus tard
35:58qu'au Salon de l'agriculture aujourd'hui.
36:00Et il faut savoir que le fleuriste reste
36:02le lieu où, pour l'achat des végétaux,
36:0490% des Français se rendent.
36:06Donc, la concurrence,
36:08elle est effectivement sur les volumes,
36:10mais on vend pas les mêmes
36:12produits.
36:14Comme Charline l'a expliqué,
36:16notre travail en tant que fleuriste et artisan fleuriste,
36:18il commence par le sourcing de nos produits.
36:20Et on va chercher tous les uns et les autres,
36:22tous les fleuristes qui s'approviennent
36:24sur les différents marchés d'intérêts nationaux
36:26de France. En fait, on va chercher le petit
36:28produit qui est différenciant par rapport aux collègues,
36:30mais aussi qui va
36:32permettre de traduire justement cette expression
36:34personnelle.
36:36Donc, en fait, la grande distribution,
36:38elle est un concurrent
36:40sur les volumes, en fait, par rapport à la fleur.
36:42Mais on travaille pas la fleur de la même manière.
36:44Et je rappelle, nous, notre travail
36:46d'artisan, il est la transformation
36:48du produit. La transformation,
36:50c'est pas simplement vendre des bottes de fleurs.
36:52C'est assembler des fleurs,
36:54faire des mélanges de fleurs, pour avoir des mélanges
36:56de textures, pour avoir des mélanges de couleurs.
36:58Et, en fait, c'est pas des concurrents.
37:00Aude Emery, lorsque
37:02vous êtes avec vos élèves à l'école
37:04florale, la digitalisation a changé
37:06aussi beaucoup de choses, puisque maintenant
37:08parfois, on ne voit pas ses clients.
37:10Donc, il faut comprendre
37:12ce qu'ils veulent comme
37:14fleurs et ne pas être déçus.
37:16Est-ce que ça, c'est quelque chose
37:18qu'on travaille aussi différemment
37:20qu'il n'était pas le cas avant ?
37:22Alors, je suis navrée.
37:24Je suis en réseau avec vous et
37:26j'ai été coupée.
37:28Je recommande.
37:30Je disais, la digitalisation
37:32de tous
37:34les métiers, en général,
37:36les achats par Internet,
37:38d'avoir le client, de comprendre ce qu'il veut
37:40par téléphone ou
37:42sur Internet, c'est quand même difficile.
37:44Est-ce qu'on donne des méthodes pédagogiques
37:46à nos
37:48élèves, pour essayer de comprendre
37:50au mieux ce qu'attend le client, même si on ne le voit pas ?
37:52Mais totalement.
37:54Là, nous sommes réellement sur des cours
37:56de vente, par exemple,
37:58donc apprendre tout de suite,
38:00comprendre le besoin du client,
38:02donner la formule,
38:04reformuler sa demande.
38:06Ça, c'est du
38:08B.A.B. en fait.
38:10Le client doit arriver en ayant
38:12face à lui un vendeur,
38:14fleuriste, qui sait de quoi on lui parle
38:16ou ne serait-ce qu'au téléphone,
38:18de vite saisir, vite capter ce que lui
38:20demande le client et surtout
38:22de bien prendre sa commande
38:24que ce soit par
38:26les liens digitaux que nous avons
38:28maintenant entre les commandes par
38:30Internet et le téléphone.
38:32Les ventes par Internet se font,
38:34les ventes par téléphone se font énormément.
38:36Donc ça, effectivement, ça fait partie
38:38du cursus
38:40tout à fait classique.
38:42La vente fait partie d'une matière
38:44que nous enseignons, bien évidemment.
38:46La formation aujourd'hui,
38:48en tout cas dans la filière fleuriste,
38:50ça représente quoi ?
38:52En matière
38:54de prix,
38:56de quantité,
38:58de formation aujourd'hui ?
39:00En termes de quoi ? De volume horaire ?
39:02De volume en tant que...
39:04Il y a à peu près
39:06entre 2500 et 2800
39:08étudiants dans le cursus
39:10de l'apprentissage.
39:12On a eu aujourd'hui la chance d'avoir la publication
39:14au journal officiel du maintien des aides
39:16à l'apprentissage, ce qui faisait partie
39:18effectivement des attentes
39:20qui étaient fondamentales, puisqu'on a quand même
39:22subi une sacrée dégressivité.
39:24Donc l'apprentissage
39:26et l'apprentissage dans les fleurs a fait aussi
39:28des efforts par rapport à l'équipe de mine nationale.
39:30Mais c'est vrai qu'on a eu enfin
39:32cette publication.
39:34C'est des volumes qui sont assez divers et variés
39:36puisqu'on a parlé aussi des matières qui étaient enseignées.
39:38Il y a à la fois des cours de vente,
39:40des cours de pratique professionnelle.
39:42Vous parliez de prévention,
39:44et vous me pardonnerez, mais prévention, santé
39:46en entreprise,
39:48la PSE,
39:50c'est une matière qui est enseignée
39:52par rapport à la protection
39:54ou en tout cas aux gestes
39:56qui peuvent permettre de se protéger pour un fleuriste.
39:58C'est d'ores et déjà
40:00des choses qui sont intégrées dans les cursus de formation.
40:02Donc en fait, il y a diverses
40:04matières, et c'est des volumes
40:06horaires de mémoire, c'est 480 heures
40:08480 heures, je crois.
40:10420 heures.
40:12420 heures au total, et en plus effectivement
40:14même la PSE fait partie
40:16intégrante d'une matière
40:18qui est à l'examen en plus. Le CAP,
40:20on ne l'ouvre pas, le CAP,
40:22la PSE, on fait partie.
40:24Sur le traitement des déchets,
40:26parce qu'on imagine que vous êtes verteux,
40:28forcément, Charline.
40:30Moi je suis petit cycloposteur,
40:32j'en fais coucou.
40:34Julien, qui vient récolter
40:36nos déchets deux fois par semaine,
40:38nos petits bacs bleus, qui sont
40:40compostés en extérieur
40:42d'Orléans, et qui fait
40:44en même temps nos livraisons,
40:46une fois qu'il a fini de récolter les déchets
40:48verts de pas mal de
40:50fleuristes et de restaurateurs.
40:52Puisqu'ils ont des déchets
40:54organiques comme nous.
40:56Et puis après, tous les gestes
40:58chez nous, tout est à disposition
41:00dans les entreprises pour que
41:02nos collaborateurs travaillent en toute
41:04sécurité.
41:06Il n'y a pas de soucis, ils ont les vestes
41:08de travail, les gants à disposition.
41:10Après chacun est libre de travailler
41:12aussi comme il le veut.
41:14Moi, la première,
41:16je suis incapable de travailler
41:18avec des gants, je n'aime pas la sensation.
41:20Alors je me lave les mains
41:22régulièrement et ça va très bien.
41:24C'est une bonne nouvelle,
41:26déjà vous vous lavez les mains, c'est bien.
41:28Après je rebondis par rapport à la question.
41:30Plutôt la partie
41:32responsabilité sociétale des entreprises.
41:34On met en place, Charline vous l'expliquait,
41:36c'est-à-dire la collecte des déchets verts.
41:38On est économe par rapport à la gestion de l'eau.
41:40On utilise aussi des produits
41:42de traitement au niveau de l'eau qui évitent de changer
41:44et de renouveler l'eau de nos vases
41:46extrêmement régulièrement. On préserve
41:48aussi la ressource. De manière
41:50plus factuelle, quand on organise nos
41:52tournées de livraison,
41:54on a adapté des moyens avec
41:56des mobilités douces, avec du vélo-cargo,
41:58avec du vélo. On fait appel à des
42:00prestataires et on reste attaché par rapport à ça.
42:02On est engagé.
42:04Parce que c'est aussi une
42:06attente de la société.
42:08En fait, le consommateur
42:10aussi nous attend sur ce type de mesures.
42:12Et ce n'est pas tous les jours
42:14facile.
42:16Aujourd'hui, mon livreur à vélo, je peux vous assurer
42:18qu'il avait une tenue qui était quand même
42:20assez buesque, puisque vu
42:22le temps, il ressemblait plutôt
42:24à Charlot qu'à un livreur.
42:26C'est comme ça. Aujourd'hui,
42:28ils ont des cargos avec
42:30une petite carriole, avec une protection
42:32pour les fleurs, à défaut d'en avoir
42:34une pour eux. On fait
42:36tout pour que l'emballage soit écologique,
42:38soit recyclable.
42:40En effet, les produits de conservation, c'est hyper important.
42:42On demande aussi à nos clients de les mettre.
42:44C'est une chose qu'ils ne font pas toujours.
42:46Qui recrute ici, autour de la table,
42:48aujourd'hui ? Vous cherchez quoi ?
42:50Un fleuriste qualifié
42:52et certifié. Quelqu'un qui est déjà
42:54du métier. Parce qu'au jour d'aujourd'hui, j'ai besoin
42:56d'une main d'oeuvre tout de suite
42:58formée.
43:00Où ça ? C'est à Orléans ?
43:02Oui, Orléans, centre-ville.
43:04On a deux magasins. Un dans les Halles
43:06et un à côté de Jeanne d'Arc.
43:08William Sutil, pour tous les
43:10garçons qui nous écoutent et qui
43:12se disent, pourquoi pas arrêtons
43:14de dire que c'est un métier
43:16de fille. C'est un métier de garçon
43:18ou de fille. C'est un métier
43:20non-genré. C'est vrai que
43:22il y a beaucoup d'a priori, comme partout.
43:24Les mécaniciens,
43:26je n'ai pas l'impression qu'il y ait beaucoup
43:28de jeunes femmes.
43:30Chez les fleuristes,
43:32ça évolue aussi.
43:34Ça dépend de l'affinité,
43:36ça dépend de l'ouverture d'esprit.
43:38Quand j'ai débarqué
43:40là-dedans, au début, je me suis dit, oh là là !
43:42Déjà, faire un CAP,
43:44c'est dur après un bac.
43:46Heureusement, les choses évoluent beaucoup
43:48à ce sujet. Il y a beaucoup moins d'a priori
43:50sur l'apprentissage.
43:52On arrive dans un univers effectivement
43:54très féminin. Il faut essayer
43:56de sortir aussi
43:58ce qui va faire
44:00en plus pour nous. On va travailler
44:02un peu différemment d'elle.
44:04J'ai une équipe
44:06où j'ai 50%
44:08de garçons, 50% de filles.
44:10Peut-être le mot de la fin aussi avec
44:12Audemry,
44:14sur cette filière
44:16où ce qui est important
44:18c'est le lien avec le client.
44:20Bien entendu, avoir une belle expertise.
44:22Finalement, si vous deviez décrire
44:24l'étudiante
44:26ou l'étudiant type, ce serait quoi ?
44:30Vaste question !
44:32Quelqu'un qui aime le colorer,
44:34qui aime vivre, qui aime sourire,
44:36qui aime tous les moments de la vie
44:38parce que c'est ça qu'on traverse
44:40dans la profession.
44:42On est là pour les naissances,
44:44on est là jusqu'à un départ.
44:46On traverse vraiment tous ces moments-là.
44:48Nos journées sont
44:50comme un certain film
44:52qui dit que la vie, c'est une boîte de chocolat.
44:54On ne sait pas sur quoi on va tomber.
44:56C'est pareil. Le matin, quand nos clients arrivent,
44:58on ne sait pas ce qu'ils vont nous demander.
45:00Et c'est ça qui est top. Chaque chose est différente.
45:02C'est ça qui nous plaît, je suis sûre.
45:04Farrell Legendre.
45:06Puis j'en profite, on est sur la radio du rugby.
45:08Après le match du top 14 samedi,
45:10messieurs et mesdames,
45:12pensez à courir chez vos fleuristes préférés,
45:14vos artisans de proximité,
45:16car dimanche, c'est la fête des grand-mères
45:18et il ne faudrait pas les oublier.
45:20Voilà, c'est ça. En tout cas, merci beaucoup
45:22Farrell Legendre, fleuriste à Paris
45:24et président de la Fédération française des artisans fleuristes.
45:26Charline Priscaloff,
45:28qui était avec nous, fleuriste à Orléans
45:30et meilleur ouvrier de France.
45:32William Sautil, fleuriste et champion
45:34de France des fleuristes.
45:36Aude Emery, coordinatrice opérationnelle et pédagogique
45:38de l'école Florale et meilleur ouvrier de Suisse.
45:40Merci d'avoir accepté notre invitation.
45:42Merci à vous.
45:44Vous avez ce beau métier des artisans.
45:46Un autre artisan du football.
45:48Mon co-animateur de la journée, Philippe David.
45:50Bonsoir Cécile de Ménibus.
45:52Et je dois vous dire, avec nos grands regrets pour nos amis,
45:54on a quand même perdu contre le 15 de la Rose
45:56dans le tournoi des 6 Nations.
45:58Qui est fleuriste. Désolé.
46:00Vous voyez ce que je veux dire.
46:02Vous m'avez fait remonter
46:04des sentiments difficiles.
46:06Il va tout simplement falloir attendre le trèfle.
46:08Parce que le trèfle, on le mange.
46:10Et le charbon aussi, parce qu'on continue avec le charbon.
46:12Faut-il le rappeler ?
46:14Dans un instant, on parle plutôt football.
46:16Les vraies voix du foot
46:18avec un menu copieux.
46:20Ce soir, on va déjà faire le bilan de la journée.
46:22Il y a beaucoup de choses à dire.
46:24Lyon-PSG. Le PSG qui va gagner à Lyon.
46:26Les sifflets pour Baye.
46:28Le nouvel entraîneur de Rennes.
46:30On aura un supporter rennais.
46:32Ensuite, avec le but football.
46:34On va parler de la vidéo sensationnelle
46:36avec Nasser qui traite Textor de Cowboy.
46:38Quelle belle ambiance
46:40au sein des clubs professionnels français.
46:42Ensuite, on va faire une demi-heure spécial arbitrage.
46:44Vous avez vu le président de Marseille
46:46qui a, il n'y a pas d'autre mot,
46:48pété une durite
46:50contre Ausserre en parlant de corruption.
46:52Il y a des pots de plainte.
46:54Les pneus de l'arbitre ont été crevés dans sa maison d'élande.
46:56La voiture de la sienne et celle de sa femme.
46:58Et on va poser la question
47:00est-ce que l'OM est vraiment défavorisé par l'arbitrage ?
47:02On aura supporter marseillais et supporter parisiens.
47:04Et ce soir, on a le trio habituel.
47:06Guy Carlier, Emmanuel Galasso,
47:08Maxime Sena, Quentin Fredon
47:10évidemment au web.
47:12Et on a l'arrivée d'un arbitre, Virginie Guillen,
47:14qui a fait l'arbitrage
47:16du qui-c'est-qui qu'il a dit.
47:18C'est-à-dire que par rapport à un arbitrage
47:20de Manchester City, Manchester United
47:22ou de Borussia Dortmund, Bayern Munich
47:24c'est vraiment de la rigolade.
47:26Vous pouvez en témoigner, il n'y en a pas un aussi odieux
47:28que Bilger sur le terrain.
47:30Allez, on vous retrouve demain
47:32avec Philippe David et toute l'équipe bien entendu.
47:34Merci à Maxime, merci Aude, merci Nelly
47:36et merci Félix, notre équipe formidable.
47:38Et on se retrouve demain à partir de 17h.
47:40Passez une très belle soirée, salut.

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