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Les Vraies Voix responsables avec Jean-Marc Dumoulin, Loïk Le Floch-Prigent, Yohann Barbe
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##LES_VRAIES_VOIX_RESPONSABLES-2025-01-29##

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Transcription
00:00Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France, 19h20, les vraies voies responsables.
00:06Les vraies voies responsables, aujourd'hui, en tout cas ce soir jusqu'à 20h avec Philippe David.
00:11Développement économique et écologique, trop de procédures ou de recours, peut-être, en tout cas c'est le sommaire de cette émission.
00:17Des projets immobiliers, des grands groupes ou de simples entreprises se heurtent de plus en plus à des contentieux juridiques et environnementaux
00:24pour la préservation de la biodiversité dans les territoires.
00:27Les maires croulent sous le poids des normes et leurs coûts exorbitants pour meuler leurs projets ou encore sur ces lois décidées depuis Paris, sans prise avec les réalités locales.
00:34Et puis des situations souvent inextricables pour les maires.
00:37Les entreprises ont la volonté de redynamiser souvent des territoires et favoriser l'emploi pour retrouver l'attractivité de leurs départements, communes ou même régions.
00:47Et nos invités ce soir pour en parler, Jean-Marc Dumoulin, maire de Villemur-sur-Tarne, bonsoir.
00:52Bonsoir Jean-Marc Dumoulin.
00:53Quelqu'un qu'on connaît bien, une vraie voix, Loïc Leflocq-Prigent, industriel, bonsoir.
00:57Monsieur le Président, bonsoir.
00:59Et on aura ensuite à partir de 19h30 Johan Barbe, agriculteur dans les Vosges, président de la Fédération Nationale des Producteurs de Lait et porte-parole de la FNSEA
01:08parce qu'évidemment les agriculteurs sont touchés par toutes ces inflations normatives.
01:12On vous souhaite la bienvenue, c'est les vraies voix responsables jusqu'à 20h.
01:16Les vraies voix Sud Radio.
01:18Et on va commencer par vous Jean-Marc Dumoulin, maire de Villemur-sur-Tarne.
01:24On vous a entendu déjà sur Sud Radio parce que vous aviez un projet important que vous allez nous raconter de nouveau
01:31et qui est tombé à l'eau alors que ce projet était, je veux dire, presque indispensable à votre commune.
01:39Ah oui, indispensable et nécessaire.
01:41Ben écoutez, merci de nous donner la parole.
01:42Effectivement, on avait un projet de revitalisation d'un territoire, pas simplement de la ville de Villemur.
01:47Et en même temps, double objectif, préserver de la biodiversité parce qu'il y avait des chauves-souris qui campaient sur le site et qui vivaient sur le site.
01:53Et en même temps, sécuriser un endroit que la mairie à elle seule ne peut pas sécuriser.
01:58Et effectivement, un acheteur s'est prononcé, s'est avancé pour avoir un...
02:05Ce qui est important de dire, c'est le bâtiment en tout cas, qui est un bâtiment qui fait partie des 20 plus beaux...
02:12Triches industrielles en France.
02:13Voilà, c'est ça. C'est important de le signaler. Et qui tombe en ruine.
02:16Et qui tombe en ruine, effectivement, faute d'entretien et de surcroît.
02:19Effectivement, quand Essor a acheté, un an et demi après, comme on ne peut pas contrôler des sites comme ceux-là,
02:24des enfants se sont immiscés, ont brûlé des papiers à l'intérieur.
02:287500 m2 de toits et de planchers ont brûlé, ce qui a déjà mis en retard forcément le projet du groupe Essor.
02:35Très environnementaliste. On avait conscience qu'il y avait des chauves-souris, le groupe Essor avait conscience qu'il y avait des chauves-souris.
02:40Des trajets, je dirais, utilisés par les chauves-souris avaient déjà été repérés et sanctuarisés.
02:46Voilà. Simplement, ce site inoccupé laisse libre cours aujourd'hui à l'arrivée de quelques chauves-souris qui viennent.
02:54Effectivement, un millier d'individus qui viennent, notamment pour la plupart de Corrèze,
02:59qui s'arrêtent à Villeneuve-sur-Tarne pour partir en masse d'asile en Ariège.
03:02Mais simplement, les études qui ont été faites ont démontré qu'effectivement,
03:05elles occupaient un espace pour prendre leur envol à l'abri des prédateurs.
03:09Donc, paradoxalement, si vous voulez, c'est tout l'enjeu de notre discussion qu'on aura ce soir,
03:13c'est les injonctions d'un côté d'un État central, colonne vertébrale, qui comprend les problématiques des territoires.
03:19Le préfet, les secrétaires généraux de préfecture, les sous-préfets comprennent vraiment.
03:23Et ils portent un intérêt notoire puisqu'ils nous avaient donné 570 000 euros pour consolider le site,
03:28le dépolluer et le mettre potentiellement à l'avant.
03:31570 000 euros.
03:32Et de surcroît, des services, aujourd'hui, connexes, importants, essentiels,
03:36la biodiversité, c'est quelque chose d'important,
03:38a décidé de faire une étude environnementale sur les chauves-souris en confiant à une association cette étude.
03:4247 000 euros.
03:44Donc, si vous voulez, pour 1 000 individus, vous voyez, d'argent public, ça fait quand même beaucoup, beaucoup d'argent.
03:48Et donc, effectivement, on est dans ce paradoxe d'une injonction, si vous voulez,
03:52d'être prudent et en même temps de valoriser des territoires.
03:57L'autre commune, c'est un peu plus de 6 000 habitants.
03:59C'est ça, 6 500.
04:01C'était 350 emplois.
04:0331 millions d'euros d'investissement, respectant l'histoire.
04:05L'architecte et la personne, l'architecte qui a fait la cité internationale des vins de Bordeaux,
04:10une environnementaliste excessivement convaincue,
04:13qui avait trouvé des solutions très adaptées et extraordinaires.
04:16Et donc, effectivement, aujourd'hui, ça ne va peut-être pas tomber à l'eau.
04:18J'espère que le dialogue va se nouer.
04:21Je sais que monsieur le préfet et le secrétaire général de préfecture de Haute-Garonne
04:25sont très vigilants sur ce dossier.
04:27Il y a trop d'enjeux, trop d'enjeux.
04:29Qui vous empêche de faire quoi que ce soit ?
04:31Si vous voulez, aujourd'hui, l'étude qui a été faite...
04:33C'est une association ?
04:35C'est quoi ? C'est le résultat de l'étude ?
04:37C'est le résultat de l'étude qui est un peu interfacée avec l'ADREAL, si vous voulez,
04:41qui avait demandé une étude pour voir comment on pouvait faire cohabiter
04:44de la biodiversité avec les chauves-souris,
04:46avec un projet économique, comment dirais-je, respectueux, très respectueux.
04:51Et donc, effectivement, on a confié la charge à une association environnementale
04:57qui a fait beaucoup, beaucoup, beaucoup d'études, quand même.
04:59Ça, je peux vous dire que les chauves-souris, maintenant que je deviens un grand spécialiste,
05:01c'est à l'oreille fendue.
05:03J'ai vu, moi je me sens... Je suis présent.
05:05Je vous pose des questions.
05:07Dans la convention, monsieur le président, qu'on avait signée avec eux,
05:10c'était comment peut-on imaginer de respecter les trajets d'envol de ces chauves-souris...
05:15Ils sont intégrés dans le projet, en fait.
05:17Et ils l'ont fait très sommairement.
05:19Aujourd'hui, potentiellement, on nous demande de sacraliser complètement tout un bâtiment,
05:23le plus joli, évidemment, ce qui hypothèque le projet dans son ensemble,
05:26et peut-être de faire des études complémentaires avec un coût non négligeable,
05:30puisque ça dépasserait, à mon avis, les 100 000 euros.
05:32– Vous avez eu un autre problème, alors c'est complètement dingue,
05:35avec une crotte de loutre.
05:37Racontez-nous ça, parce que c'est tellement surréaliste, c'est huburois.
05:41– Oui, je vous avais raconté ça, mais j'ai plein de petites choses qui sont sympathiques, quand même.
05:45Là, on est dans le supputatif, c'est pareil, pour de l'eau potable,
05:49il se pourrait qu'il y ait un papillon bleu dont la larve nide sous terre,
05:53et se nourrisse de larves de fourmis.
05:55Donc, évidemment, pour mettre des canalisations, c'est compromettant.
05:58Pour de l'eau potable, donc potentiellement encore 2 ans de retard
06:01et 2 années d'études potentielles pour ça.
06:03Et donc, la crotte de loutre, effectivement, l'État, comme on est en zone inondable,
06:06nous avait demandé de déménager les écoles pour mettre les moments en sécurité,
06:10sachant qu'évidemment, on a pris un retard phénoménal.
06:12Donc, pendant les 2 ans, s'ils se noyaient, c'était moins grave.
06:15Mais je ne sais pas, qu'ils ont assumé la responsabilité.
06:17Et donc, on a construit, en dehors des zones potentiellement inondables,
06:20à Villemur sur Tarn, et il a été trouvé une crotte possible de loutre.
06:25Donc, 2500 euros pour étudier une crotte de loutre,
06:27qui était une crotte de ragondin, si vous voulez.
06:29Je pense que les chasseurs ont pu deviner l'origine, n'est-ce pas, du méfait, son problème.
06:35– Non, mais là, quand vous dites, la grande administration est d'accord,
06:39ensuite, le gouvernement, on n'en parle pas.
06:42– On a le soutien des parlementaires.
06:45– Ensuite, les gens de votre ville sont d'accord ?
06:50– Complets.
06:51– Et qu'est-ce qui vous empêche de le faire ?
06:54C'est-à-dire que c'est des recours en justice ?
06:57Moi, j'appelle ça, parce que chez moi, il n'y a pas de chauve-souris,
07:03c'est, en principe, ce qui ne va pas, c'est des crapauds.
07:08– Moi, dès qu'il y a un crapaud, je suis foutu.
07:11Il faut que je m'en aille ailleurs.
07:13Donc, ce qui vous empêche, c'est l'opinion publique ?
07:18C'est les journaux ?
07:20– Ce sont les recours, non ?
07:21– Qu'est-ce qui vous empêche ?
07:22– Si vous voulez, il y a une protection obligatoire des espèces,
07:27dans une biodiversité, sur des animaux rares.
07:30C'est l'article, de tête, je vais peut-être me tromper,
07:33on m'a dit, de toute façon, vous n'êtes pas cible, attention,
07:36de poursuites en justice, pour crimes contre espèces.
07:39Donc, je crois que c'est L14-10, ou un truc comme ça.
07:42Donc, si vous voulez, le recours, on l'offre.
07:44– Vous avez un recours, et vous ne pouvez pas commencer, c'est ça ?
07:47C'est ça, le sujet ?
07:48– Oui.
07:49– Est-ce que vous pourriez prendre le risque de ne pas faire ?
07:54– Non, mais le problème, c'est que nous, on a un faiseur
07:56qui s'appelle Potentiellement Essor, bien évidemment,
07:59et ce faiseur, moi, je me dois de le garantir, de ce qu'il y a sur le site.
08:04Voilà.
08:05Et outre le développement économique, je le répète,
08:08parce qu'évidemment, il y a quelques bienveillants sur Internet
08:11qui vous disent, on pense qu'au fric, tatata, même si le projet est vertueux.
08:15Non.
08:16Moi, aujourd'hui, c'est de la sécurité.
08:18On a des gens qui, s'il est barreau, on a de l'urbex à l'intérieur,
08:20on a 4 mômes qui étaient, je veux dire, dans une phase de délit,
08:24en incendiant le bâtiment, s'il brûle, si les pompiers brûlent,
08:28si quelqu'un est blessé, et là, on est en sécurité absolue quand même,
08:31en insécurité, pardon, absolue, sur ce site.
08:33— Donc, c'est des individus isolés.
08:36— Oui. Allez, on fait une petite pause, M. le Président.
08:40J'aime bien vous appeler, M. le Président.
08:42— Non, mais ça m'intéresse, moi.
08:43— Mais nous aussi, ça nous intéresse.
08:45— Je vous remercie beaucoup de m'avoir invité,
08:47parce que moi, je suis passionné par le sujet.
08:50— Ben, nous aussi.
08:51Ben, voilà.
08:52Et on avait envie, dans tout cas, de faire le partager au plus grand nombre.
08:55Vous restez avec nous, on fait une petite pause, on revient dans un instant.
08:57On est ensemble jusqu'à 20 h. À tout de suite.
08:59— Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France.
09:0219 h, 20 h, les vraies voies responsables.
09:05— Les vraies voies responsables, des normes, des normes, des normes,
09:09des procédures, des recours.
09:10En tout cas, c'est ce que vivent, et d'un côté, les maires,
09:13et d'autre côté, les agriculteurs, et puis les industriels aussi.
09:16On en parle avec nos invités.
09:18Jean-Marc Duboulin, qui est avec nous, maire de Villemur sur Starne,
09:21qui est avec nous.
09:22Loïc Leflocq-Préjean, vous le connaissez.
09:23Il est industriel.
09:24Et puis vient de nous rejoindre Johan Barb, qui est agriculteur dans les Vosges,
09:28président de la Fédération nationale des producteurs de lait,
09:30et porte-parole de la FNSEA.
09:31Bonsoir, merci d'être avec nous.
09:34— Bonsoir.
09:35— Vous allez pouvoir commenter ce que va dire Loïc Leflocq-Préjean,
09:38parce que vous, vous êtes un industriel, tout le monde vous connaît,
09:41et les recours, ça vous connaît.
09:43— Oui, et alors surtout, tout à l'heure, je demandais au maire
09:49si jamais il pouvait passer outre,
09:51et moi j'ai tendance, en tant qu'industriel, à dire que sous passe-outre, c'est pas possible.
09:55Alors là, il y a des phénomènes incroyables qui ont lieu actuellement,
10:02c'est-à-dire que vous avez les lois,
10:04bon, les lois, il n'y a jamais de procédure d'étude d'impact, jamais.
10:08Donc on ne sait pas ce qui va se passer.
10:10— On l'a vu pour les DPE et les ZFE, pour les particuliers.
10:13— Et pour les ânes, et pour...
10:14— Les ânes, on va en parler de la loi, on va parler des ânes.
10:17— Mais moi, je veux bien parler des ZFE aussi.
10:19— Non, il n'y a pas d'étude d'impact.
10:23Ensuite, il y a les normes qui arrivent, qui sont connues,
10:27si jamais vous avez envie de connaître les normes considérées sur l'industrie,
10:31pratiquement, vous avez tous les jours une nouvelle lecture.
10:34Parce que ça tombe tous les jours.
10:36Le code du travail depuis 1920, il est comme ça,
10:39je vous l'ai dit, il est comme ça, quelques centimètres,
10:41le code de l'environnement, c'est le double.
10:43Et ceci, et ceci, et ceci...
10:45Mais ça bouge tous les jours, et c'est contradictoire.
10:48Pas conséquent.
10:49Et c'est là qu'intervient le troisième phénomène,
10:51c'est que les gens qui sont chargés d'appliquer ce code
10:55arrivent avec la page du code qui vous concerne,
10:58et vous disent, voilà, maintenant vous n'avez pas le droit de faire ça.
11:00Et donc, on est toujours dans l'incertitude
11:05de ce qu'on peut faire ou ce qu'on ne peut pas faire.
11:07Alors, je vous donne un exemple.
11:08Une boîte qui est...
11:10Alors, moi, avec mes copains, on rachète des PME,
11:14et puis on les met ensemble.
11:15Donc, on a une soixantaine de PME qu'on fait tourner
11:19avec les dirigeants, les managers, bon.
11:21On a quelques années au compteur d'entente industrielle,
11:25donc on est capable de faire des choses.
11:27Alors, on achète les sociétés,
11:29les chips en ont marre d'être là,
11:31leurs enfants ne sont pas là, ils vendent.
11:33On dit, je vends, j'achète,
11:36mais dans les conditions où les gens restent,
11:40et on essaie de rebâtir quelque chose pour la meilleure.
11:43C'est clair.
11:44Et c'est quelques millions, quelques millions.
11:49Ensuite, vous avez l'ADREAL qui arrive...
11:52Alors, c'est la direction régionale de l'environnement,
11:54de l'aménagement et du logement, je crois, c'est ça ?
11:56Alors, c'est l'ancienne direction.
11:58Maintenant, c'est l'environnement.
12:00Alors, en moyenne, ce sont des militants.
12:04C'est des gens qui sont là, qui sont arrivés,
12:06c'est des militants, de Greenpeace,
12:08de tous ces trucs-là, des ONG,
12:10financés, refinancés, etc.
12:12Et qui arrivent, et qui recrutent les mêmes genres de gens.
12:15Alors, ils arrivent, ils arrivent avec leur tableau Excel,
12:18en disant, voilà, vous devez faire ça.
12:20Alors, vous êtes un nouveau propriétaire.
12:23Oui, je suis nouveau propriétaire.
12:24Vous savez, vous avez franchi telle ou telle norme,
12:28et vous n'avez pas le droit de faire telle et telle chose.
12:30Moi, je dis, très bien, moi je viens d'arriver,
12:32est-ce que vous me laissez un peu de temps ?
12:34Laissez-moi le temps de poser.
12:35Laissez-moi un peu de temps.
12:36Vous inquiétez pas, on va faire une étude.
12:38Alors, ils font l'étude,
12:39et puis ils reviennent avec un tableau de 4 pages,
12:41et ils vous disent, voilà, tout ce que vous n'avez pas le droit de faire.
12:44Alors, vous vous dites, bon, il y a des priorités,
12:48on va pouvoir discuter.
12:49Ah non, il n'y a pas de discussion.
12:50Alors, vous faites le total de ce que vous devez faire,
12:544 millions.
12:554 millions de travaux ?
12:57Alors, vous avez acheté une entreprise, 4 millions,
12:59et vous devez faire les travaux 4 millions.
13:00Sans ça, vous n'avez pas le droit de fonctionner.
13:02Je me dis, mais qu'est-ce que je peux faire ?
13:04Vous déménagez.
13:05Ah bah oui, déménagez où ?
13:07Délocaliser.
13:09Vous essayez de trouver un endroit,
13:11alors là, on tombe sur le phénomène ZAN.
13:13Le phénomène ZAN.
13:14Vous n'avez pas le droit.
13:15Zéro artificialisation net.
13:17Et donc, la discussion a lieu sur 4 millions.
13:22Est-ce que je peux aller en dessous quand même ?
13:24Alors, moi, depuis 5 ans,
13:27dans une des entreprises que je regarde,
13:30on est passé de 4 millions à 400 000.
13:33Là, maintenant, j'en suis à 40 000.
13:37Mais pourquoi ?
13:39Grâce à vous.
13:40Parce que je parle à la radio.
13:42Je dis, je vais discuter.
13:44Donnez-moi votre nom.
13:46Et puis, ce soir, je passe avec Philippe et Cécile.
13:51Et puis, je vais dire, bah oui,
13:53il y a Monsieur Machin qui est venu me voir.
13:55Autrement, mes collègues qui sont à côté,
13:58ils sont en train de réfléchir à comment déménager.
14:01Alors, ils déménagent comment ?
14:04Ils vont aller voir les régions, les municipalités, etc.
14:07pour avoir le droit d'un petit terrain
14:09et demander des subventions.
14:10Leuc, le Floc, les gens,
14:12pourquoi ils veulent que vous déménagez ?
14:14Est-ce que c'est parce qu'il y a un problème de biodiversité ?
14:18Compte tenu de l'ancienneté du terrain,
14:20ils ont fait des sondages.
14:22Ils ont trouvé je ne sais trop quoi quelque part.
14:25Ou je n'ai pas le bassin qu'il faut,
14:28je n'ai pas la surface possible pour avoir un bassin
14:30pour éteindre les incendies.
14:33Il y a toujours quelque chose qui ne va pas.
14:35Mais ce quelque chose, il coûte très cher.
14:37Et moi, si jamais je n'ai pas de bassin sur mon terrain
14:40et mon terrain est trop petit,
14:42si je n'ai pas de bassin, je ne peux pas éteindre l'incendie.
14:45Donc, je voudrais déménager.
14:47Oui, Leuc, le Floc, les gens,
14:49vous êtes dans l'industrie depuis pas mal d'années.
14:52Depuis pas mal d'années, je l'ai dit.
14:55Ça commence à quel moment ?
14:57Où les choses évoluent ?
14:59C'est pour ça que je parle de 1997.
15:01En 97, c'est mon dernier livre.
15:03Ça dérape à ce moment-là.
15:05Pourquoi ? Parce que jusque-là, l'écologie était là.
15:08Donc, tout le monde disait, oui, c'est vrai,
15:10l'environnement, c'est important.
15:12Et puis, soudain, il y avait des ministres de l'environnement.
15:15J'en ai connu quand même beaucoup.
15:17J'ai été directeur de cabinet de ministre, etc.
15:19Et puis, soudain, on passe à la phase suivante.
15:21C'est-à-dire que, pour avoir la majorité plurielle
15:23de M. Jospin en 97,
15:25on intègre Mme Voynet.
15:27Alors, Mme Voynet dit, d'abord, on arrête le nucléaire.
15:29Bon, on va arrêter le nucléaire. Oui, chef.
15:31Et puis, ensuite, on commence à avoir
15:33les administrations de l'environnement, etc.
15:36Et plutôt que d'avoir des gens,
15:38je dirais, honnêtes, scrupuleux,
15:40dans ces administrations,
15:42on a en majorité...
15:44— Des idéologues ?
15:46— En majorité, des militants.
15:48De la même façon que l'ADEME...
15:50— L'Agence pour la Défense de l'Environnement et la Maîtrise de l'Énergie.
15:52— L'ADEME, c'est des militants.
15:54Vous ne pouvez pas rentrer dans l'ADEME
15:56si vous n'êtes pas militant.
15:58— En tant que maire, quand des entreprises viennent s'implanter
16:00chez vous, vous le constatez, ça ?
16:02— Ah oui. Et puis là, on voudrait...
16:04Alors évidemment, bien évidemment, aujourd'hui,
16:06on est contraint sur deux sujets.
16:08Le ZAN, ça empêche de construire des logements.
16:10Et on nous demande de développer l'économie
16:12par l'industrie.
16:14Là, on a 6 hectares à Lautire encore,
16:16vous voyez, qui ont été sacralisés
16:18comme terrains constructibles.
16:20Mais comme la superficie dépasse
16:22l'hectare et demi,
16:24j'ai des fouilles archéologiques.
16:26Fouilles archéologiques sur 6 hectares,
16:28450 000 euros.
16:30— Pour la commune ?
16:32— Pour la communauté de communes, c'est une compétence intercommunale.
16:34Mais ceci dit...
16:36— 450 000 euros ? Et du temps ?
16:38— Si jamais on trouve quelque chose
16:40potentiellement intéressant...
16:42— On arrête tout ?
16:44— On peut vous bloquer 2 ans, 3 ans, 5 ans.
16:46C'est toute l'ambiguïté.
16:48— Il y a aussi le crapaud.
16:50Si vous trouvez un crapaud spécial sur le feu,
16:52vous êtes coincés. C'est foutu.
16:54— Excusez-moi, vous deux,
16:56vous êtes nés le lendemain de la chance.
16:58C'est pas possible. Il s'est passé un truc.
17:00C'est pas fou. C'est fou.
17:02— Mais Fronton, c'est pareil.
17:04Mon collègue de Fronton, une entreprise
17:06avec 50 salariés, 10 millions d'investissements,
17:08la zone humide, on lui retoque le projet.
17:10Rien que sur le territoire.
17:12Là, on en est à 50 millions.
17:14On a compté avec les voisins de proximité.
17:16— Autour de cette table, on a un maire,
17:18on a un industriel, on avait envie
17:20d'avoir aussi un agriculteur.
17:22Président de la Fédération nationale
17:24des producteurs de lait,
17:26porte-parole de la FNSEA.
17:28Parce que aussi, c'est compliqué pour nous.
17:30A tout de suite.
17:32— Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France.
17:3419h20, les vraies voies responsables.
17:36— Les voies responsables
17:38autour de ces normes,
17:40de ces procédures,
17:42de ces recours, que ce soit des entrepreneurs,
17:44que ce soit des maires,
17:46que ce soit des agriculteurs.
17:48On en entend souvent parler.
17:50C'est le cas aujourd'hui, en tout cas,
17:52de leur donner la parole. Jean-Marc Dumoulin est avec nous,
17:54maire de Villemurs-sur-Tarne,
17:56Loïc Leflocq-Prigempe, industriel,
17:58et Yohann Barbe, qui est agriculteur dans les Vosges
18:00et président de la Fédération nationale des producteurs de lait
18:02et porte-parole de la FNSEA.
18:04On a fait une petite
18:06partie psycho,
18:08on leur a fait une petite séance de psychologie.
18:10En tout cas, ils ont vu un psychologue
18:12depuis tout à l'heure.
18:14C'est à vous, ce soir.
18:16Vous aussi, les agriculteurs,
18:18vous faites face à énormément
18:20d'enjeux. Forcément, l'écologie,
18:22que vous comprenez,
18:24que vous gérez à le bras et le corps,
18:26il y a quand même des oppositions.
18:28On travaille tous les jours
18:30avec l'écologie, j'ai envie de dire.
18:32Et malheureusement, aujourd'hui, on sent
18:34une écologie punitive. Et c'est ça le problème.
18:36Et quand j'écoutais mon collègue aujourd'hui,
18:38Loïc,
18:40il se plaint, parce qu'il y a des normes,
18:42c'est bien, mais il n'est pas tout seul pour se battre.
18:44Moi, je suis tout seul sur mon exploitation,
18:46quand on vient me faire des contrôles, faire plein de choses.
18:48Donc ça, le rapport de force, il n'est déjà pas le même.
18:50On perçoit les lois aujourd'hui
18:52comme des contraintes
18:54pour pouvoir entreprendre sur nos exploitations,
18:56pour pouvoir nourrir une population
18:58dans les territoires. Donc ça, c'est devenu
19:00pour nous une charge, mais psychologique.
19:02Au-delà de la charge
19:04économique, politique
19:06et tout ce qu'il y a derrière, c'est le psychologique qui est touché.
19:08Et moi, je voudrais quand même qu'on parle
19:10de toutes ces charges qu'on donne
19:12à tout le monde, à tous les maillons, aux maires,
19:14aux industries, à nous.
19:16Qui les paye demain ?
19:18Est-ce que le pouvoir d'achat des Français est à la hauteur
19:20de l'ambition écologique de la France ?
19:22Non. Donc ça veut dire qu'à chaque fois
19:24qu'on demandera des normes supplémentaires
19:26dont on ne peut pas les récupérer,
19:28finalement, le financement,
19:30les prix vont monter.
19:32Les prix, soit ils montent, soit l'industriel.
19:34Quand c'est possible, délocalise et change de territoire.
19:36Nous, l'agriculture, on a envie
19:38de rester en France et on va le rester.
19:40Donc on nous demande d'être compétitifs.
19:42On va comprendre que l'écologie, c'est notre sujet
19:44et on va le traiter au fil du temps.
19:46L'écologie, c'est un temps long
19:48et à chaque fois qu'il y aura des projets de loi
19:50dont on n'aura pas mesuré l'impact,
19:52la mesure d'impact d'un projet de loi,
19:54ça ne peut pas fonctionner.
19:56Et l'empilement des textes
19:58arrive vraiment à des limites qui sont,
20:00aujourd'hui, même quand on se parle,
20:02atteintes
20:04et surtout reconnues
20:06par l'administration.
20:08La ministre Annie Gennevard, quand elle est arrivée,
20:10elle avait comme revendication
20:12de faire tomber, ou tout au moins de réécrire
20:14ce qu'on appelle le PAN.
20:16C'est le programme d'action nitrate.
20:18Ce programme d'action nitrate, on n'est pas contre,
20:20on veut bien travailler. Mais même l'administration
20:22n'arrive pas à l'appliquer dans nos exploitations tellement il est complexe
20:24et qu'elle n'arrive plus à le lire. Donc aujourd'hui,
20:26la ministre a dit, oui, je vous ai entendu,
20:28on met ce texte de côté, on va le réécrire.
20:30C'est la preuve quand même qu'on a une vraie dérive.
20:32C'est bien d'écrire des textes,
20:34mais le mieux c'est de les écrire en cohérence avec les territoires
20:36et avec ceux qui devront les faire réécrire.
20:38Mais comme le disait Loïc Lefloch-Prigent,
20:40on fait des lois,
20:42on va parler
20:44notamment du zéro
20:46artificialisation net. On a parlé par exemple
20:48du DPE dans les logements.
20:50Dans l'agriculture, c'est pareil, on fait des lois
20:52n'importe comment, sans faire aucune étude d'impact.
20:54Sans faire aucune étude d'impact.
20:56Et puis derrière, on se dit, mais c'est pas grave,
20:58la PAC viendra compenser. La politique agricole
21:00commune ne compensera pas tout.
21:02Et les lois Egalim, c'est super,
21:04ce système, on nous dit, si t'as des charges, c'est pas grave,
21:06tu vas les répercuter jusqu'au consommateur.
21:08Le consommateur, à un moment, il peut pas tout payer non plus.
21:10Et donc, ce système est arrivé
21:12à bout de souffle, et l'économie
21:14qu'on a essayé de relancer par l'écologie
21:16est malheureusement pas possible
21:18parce que derrière, ça crée
21:20des pertes de pouvoir d'achat directement des Français,
21:22et donc il faut qu'on recrée une écologie
21:24attractive, donc ça veut dire qu'on prenne en compte
21:26de plus en plus environnement, et on est prêt à le faire,
21:28mais pour ça, il faudra que la recherche,
21:30donc l'État se mette vraiment autour d'une table pour dire
21:32quand est-ce qu'on fait de la recherche, variétale,
21:34la recherche de produits différents,
21:36moi, les molécules chimiques, si demain on peut s'en passer,
21:38on sera les premiers contents. Enfin, on n'a jamais dit
21:40qu'il fallait sauver les molécules chimiques, on a juste
21:42dit qu'à un moment, il faut nourrir une population
21:44avec des produits sains, et pour avoir des produits
21:46sains, on a besoin de la chimie.
21:48Vous avez tous besoin de la chimie dans vos maisons.
21:50On a besoin de la chimie dans
21:52nos exploitations. Donc aujourd'hui,
21:54n'essayons pas d'opposer, mais plutôt de
21:56comprendre vers quelle convergence on veut aller
21:58pour une meilleure prise en compte de l'écologie,
22:00et arrêtons ce militantisme extérieur
22:02qui crée des recours partout
22:04et qui crée des vraies entraves,
22:06alors sur nous, sur nos exploitations,
22:08mais sur la liberté d'entreprendre partout en France.
22:10– Mais est-ce que vous pouvez tout appliquer, tout ce qui est écrit,
22:12tout ce qu'on vous demande de faire, est-ce que tout est applicable ?
22:14– Non, pas possible, c'est contradictoire.
22:16C'est ça le problème.
22:18– Un matin, je me lève, je fais celle-là, et le soir, je fais l'autre.
22:20– C'est un matelas tel que c'est contradictoire.
22:22Donc le type, il vous prend
22:24un article,
22:26il prend un autre, c'est l'inverse qu'il faut faire.
22:28Alors vous vous souvenez quand même que tout
22:30dernièrement, il y a eu un ministre de l'économie,
22:32le nôtre actuellement,
22:34qui a dit, l'écologie c'est tellement important
22:36qu'il faut appliquer les règles,
22:38d'où ce catalogue,
22:40et que les entreprises
22:42sont bien conscientes que
22:44elles vont avoir à perdre
22:46la rentabilité grâce à ça.
22:48L'écologie, c'est important,
22:50donc vous perdez de la rentabilité.
22:52Et vous êtes en plein dans le débat
22:54sur la compétitivité, et on vous dit
22:56surtout, c'est pas la peine d'être rentable.
22:58Si je ne suis pas rentable, je n'investis pas.
23:00Si je n'investis pas, je meurs.
23:02Parce que c'est comme ça que je vais pouvoir
23:04avoir les produits qui satisfont les clients.
23:06– Et surtout payer vos salariés.
23:08– Les contradictions sont de plus en plus grandes.
23:10Je me rapproche des maires
23:12parce que c'est quand même nos interlocuteurs,
23:14nous sur les territoires, et je pense que c'est vraiment important.
23:16Mais une contradiction qui est aujourd'hui concrète,
23:18ce qui est en train de se passer,
23:20il y a des inondations un peu partout en France, par rapport à un excès d'eau.
23:22Ça fait des années qu'on dit aux agriculteurs,
23:24ne touchez plus aux cours d'eau, vous n'avez plus le droit d'entretenir,
23:26vous n'avez plus le droit de couper ce qui se passe sur le bord.
23:28Par contre, on laisse des espèces,
23:30pour moi devenues invasives, telles que le castor,
23:32telles que le ragondin, tailler des arbres,
23:34les mettre au milieu, en travers,
23:36donc ça fait des embacs, c'est ce qu'on appelle.
23:38On n'a pas le droit de les enlever, l'OSB tout de suite arrive.
23:40– L'Office français pour la biodiversité.
23:42– Voilà. Ça veut dire que tout ce système
23:44qu'on essaye de mettre de côté,
23:47il a des répercussions sur le long terme.
23:49Et malheureusement, on a des territoires,
23:51et on l'avait déjà dénoncé l'année dernière
23:53quand c'était le nord de la France qui était sous les eaux,
23:55c'est quand même par le manque d'entretien des cours d'eau.
23:57Et monsieur le maire qui est ici,
23:59ne va pas me démentir, comment on fait pour entretenir
24:01un cours d'eau aujourd'hui en France ?
24:03C'est impossible si on respecte la loi.
24:05– Vous avez des problèmes avec le Tarn, je crois,
24:07qui traverse votre ville.
24:09– De toute façon, Villemur a été détruit
24:11comme beaucoup de villes de cette vallée du Tarn
24:13dans les grandes crues de 1930, mais qui étaient liées
24:15non pas à des montées de soudaines d'eau,
24:17mais à des embâcles qui avaient bouché des ponts à pile,
24:19et ça a fait un tsunami.
24:21C'est le tsunami qui a fait, si vous voulez,
24:23une invasion du territoire.
24:25Et pas une inondation forte.
24:27Mais aujourd'hui, c'est vrai que la rhétorique permanente
24:29qu'on entend, mais ce qu'on peut parfois comprendre,
24:31je veux dire, bien évidemment,
24:33c'est l'interdiction de curer les fossés.
24:35Mais quand on regarde chez moi, par exemple…
24:37– D'entretenir même.
24:39– D'entretenir les fossés.
24:41Mais attendez, vous allez voir la confusion
24:43entre le fossé, le cours d'eau,
24:45le cours d'eau bouché, le truc.
24:47C'est-à-dire que sur un trajet, aujourd'hui,
24:49aquatique entre guillemets,
24:51il y a des appellations sur lesquelles vous pouvez intervenir
24:53de manière dix fois différente ou pas,
24:55et des endroits où il n'y a plus d'eau.
24:57Alors comme ça, c'est bidouille.
24:59On se refuse de faire le stockage de l'eau,
25:01mais aussi l'évacuation de l'eau.
25:03Donc il y a un moment, on va gérer les choses, j'espère,
25:05et il faut vraiment que le sens politique
25:07reprenne tout son sens.
25:09C'est-à-dire que des hommes politiques comprennent
25:11que derrière une loi, il y a des contraintes économiques,
25:13et il faut les mesurer, et mesurer ses impacts économiques
25:15pour que ça ne reparte que des endroits.
25:17– Il y a des contraintes techniques et scientifiques.
25:19C'est-à-dire que lorsqu'on supprime
25:21des petits barrages au fil de l'eau
25:23tout au long de nos cours d'eau
25:25parce que ça empêche les saumons
25:27de remonter, soi-disant,
25:29et qu'on préfère
25:31les éoliennes à tout ça,
25:33on fait une ânerie, forcément.
25:35– Ce qui est fou,
25:37c'est qu'on vous demande
25:39de défricher
25:41vos espaces
25:43pour éviter le feu.
25:45– D'entretenir, pas défricher.
25:47– Oui, il va falloir d'entretenir, mais pour éviter les feux.
25:49– Défricher, c'est considéré interdit par la loi,
25:51donc on entretient. – Ah pardon, excusez-moi,
25:53il faut faire attention à la sémantique.
25:55– La sémantique française.
25:57– Si vous voulez, on ira ensemble.
25:59– Donc, il faut entretenir pour éviter les feux.
26:01– Les incendies.
26:03– Ce qui n'est pas le cas avec l'eau, ce qui est quand même
26:05totalement contradictoire. Jean-Marc Dumoulin.
26:07– Oui, j'ai une petite anecdote, parce qu'on a une centrale
26:09hydroélectrique historique, justement,
26:11qui était construite par les établissements Brussons à l'époque.
26:13C'était quand même un modèle patriarcal
26:15que je reconnais avec beaucoup de valeur et de vertu.
26:17Et en fait, le nouveau propriétaire,
26:19quand il a eu des travaux à faire, puisque avant
26:21c'était les EDF, via l'Achema,
26:23qui géraient tout ça, il y a eu un appel d'offres,
26:25ils s'en sont débarrassés, et donc c'est des faiseurs.
26:27On a un très bon faiseur à Villemur sur Tarn,
26:29un type d'honnêteté et d'une technicité extraordinaire.
26:31On l'a obligé à faire une deuxième passe à poisson.
26:33Mais comme il a fait une deuxième passe à poisson,
26:35on lui a demandé une compensation écologique.
26:37Et comme on est avec
26:39le conseil départemental de Haute-Garonne
26:41sur la remise en agréé d'été du Tarn,
26:43ils ont réussi à faire une écluse, grâce à eux.
26:45Et on va avoir un deuxième
26:47barrage avec des turbines immergées.
26:49Et le gars me dit, mais pourquoi vous voyez pas
26:51le deuxième propriétaire pour une compensation écologique ?
26:53Parce que, vous savez ce qu'on leur a demandé ?
26:55De mettre
26:5725 000 euros de tétards
26:59dans un bras mort de la rivière.
27:01Sachant qu'on a des hérons en veux-tu-en-voilà
27:03chez nous, donc les grenouilles, vous voyez...
27:05— Ça dure pas longtemps. — Voilà.
27:07Et donc on est dans le paradoxe, vous voyez ce que je veux dire.
27:09Donc nous, on est en train de négocer potentiellement
27:11avec ces faiseurs, ces industriels,
27:13pour qu'on puisse faire déjà du génie civil,
27:15pour une écluse, pour que la
27:17navigualité existe et que le projet se réalise.
27:19— Et tout ça, c'est quand même
27:21la liberté d'entreprendre et la liberté
27:23de penser derrière, la liberté d'expression
27:25qui est bafouée.
27:27— Surtout qu'on peut le prendre pour un projet, j'ai l'impression.
27:29— Mais sur la compensation écologique, on est arrivé
27:31à des extrêmes. Sur ma commune,
27:33juste la commune d'à côté,
27:35on a une parcelle d'un hectare qui a été
27:37préemptée par la SNCF pour compenser
27:39un habitat dégradé
27:41quand ils ont fait la LGV du Sud.
27:43Ils ont trouvé la même bête
27:45chez nous, alors je vous tirerai le nom parce que j'ai oublié.
27:47— On dit le crapaud.
27:49— Malheureusement,
27:51c'est pas un crapaud.
27:53Mais c'est pas la SNCF qui est venue.
27:55C'est un environnementaliste qui fait des photos tous les matins,
27:57qui a mis ça sur les réseaux.
27:59Ils se sont dit « Oulala, la bête, je vais y aller ». Ils ont pris
28:01les 1 hectare. L'agriculteur en place,
28:03on lui a expliqué qu'il avait maintenant un cahier des charges à respecter.
28:05Il peut plus faucher à telle date et tout ça.
28:07Ça faisait des années que les animaux,
28:09les petites bêtes étaient là et qu'il entretenait
28:11avec des vaches, des fauches et tout ça.
28:13Mais là, aujourd'hui, il y a un cahier des charges qui rend quasiment
28:15impossible l'exploitation
28:17de cette surface. Merci à la SNCF,
28:19mais merci à tout le monde qui, derrière,
28:21pense que la compensation est logique.
28:23Non. La compensation, elle doit être faite intelligemment.
28:25— Pour une fois, ils étaient en avance.
28:27Allez, vous restez avec nous.
28:29Oh, c'est pas mal.
28:31Ça vous éviterait le train-train quotidien.
28:33— Ma pauvre Cécile,
28:35qu'est-ce qu'il faut supporter ?
28:37— Je vois qu'il y en a beaucoup
28:39qui devront aller sur le divan.
28:41— Donnez-moi une prime. Allez, restez avec nous.
28:43On revient dans un instant pour cette dernière partie.
28:45Ça passe vite parce que vous êtes passionnants.
28:47Allez, à tout de suite.
28:49— Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France.
28:5119h20, les vraies voies responsables.
28:53— Retour des vraies voies responsables,
28:55où on parle de toutes les normes
28:57qui posent vraiment de gros problèmes
28:59en France, notamment...
29:01— UBES, que vous pouvez dire.
29:03C'est pratiquement...
29:05C'est pratiquement de la roupie de Samsonnet.
29:07Avec Jean-Marc Dumoulin, maire de Villemur-sur-Tarne,
29:09dans la Haute-Garonne.
29:11Loïc Leflocq-Prigent, industriel et vraie voie.
29:13Et Johan Barb, agriculteur dans les Vosges
29:15et président de la Fédération nationale
29:17des producteurs de lait et porte-parole de la FNSEA.
29:19Vous vouliez nous parler d'une chose
29:21sur le carbone qui était stocké.
29:23— La décarbonation.
29:25— La décarbonation qui est absolument incroyable.
29:27— Ce qui est incroyable, c'est que la filière,
29:29plutôt élevage, s'est engagée de longue date
29:31sur la décarbonation.
29:33C'était vraiment à la mode.
29:35Et aujourd'hui, à l'heure où on se parle,
29:37on a 700 000 tonnes de carbone
29:39qui attendent des acquéreurs.
29:41Mais malheureusement, on ne les trouvera plus
29:43parce que la loi a changé.
29:45Et aujourd'hui, on ne nous dit plus
29:47qu'il faut acheter des tonnes de carbone pour être propre.
29:49Il faut vendre un lait dit décarboné.
29:51Mais comme notre tonne de carbone est partie,
29:53il faut qu'on refasse des efforts dans nos exploitations
29:55pour pouvoir être décarboné demain.
29:57Comment c'est possible ?
29:59— C'est hallucinant.
30:01Vous vivez ça aussi comme industriel ?
30:03— Je reprends toujours le problème.
30:05Nous sommes en sciences et techniques
30:07aléatoires dans cette affaire.
30:09C'est-à-dire qu'on a dit, voilà,
30:11il faut décarboner de telle et telle façon.
30:13Mais, attention,
30:15les vaches sont là
30:17et envoient du méthane.
30:19Donc, dans certains coins, en Irlande,
30:21on a dit, il faut tuer les vaches.
30:23Dans d'autres, il faut dire...
30:25Mais moi, j'ai beaucoup de vaches.
30:27Actuellement, on peut dire
30:29qu'il y a pas mal de viande carnée
30:31sur pâte en Argentine.
30:33Qu'est-ce que vous allez dire
30:35au président d'Argentine ?
30:37Tuer toutes les vaches ? Parce que c'est embêtant pour la planète.
30:39Tout ça est absurde.
30:41Du point de vue scientifique, ça n'a pas de sens.
30:43Autant dire
30:45qu'il y a un sujet
30:47climatique,
30:49et il faut le regarder,
30:51autant la solution
30:53qui est proposée actuellement
30:55par les écolos
30:57et par, souvent, le gouvernement,
30:59c'est une solution qui n'existe pas.
31:01Et donc, on fait des lois,
31:03et on s'aperçoit qu'elle est inapplicable, on fait une autre loi,
31:05etc. Mais ce n'est pas scientifique.
31:07On ne demande pas aux scientifiques
31:09et aux industriels en particulier,
31:11qui, de temps en temps, ont fait de la science, c'est mon cas,
31:13de dire, de ce point de vue, jamais.
31:15On ne fait plus confiance aux scientifiques.
31:17Yohann Barbe, par rapport aux autres agriculteurs un petit peu partout
31:19dans le monde, vous êtes quand même très vertueux.
31:21En plus, on est très vertueux,
31:23si on parle des filières d'élevage,
31:25mais aussi, quand on parle des filières céréalières,
31:27enfin, je veux dire, ce qu'on fait en France aujourd'hui,
31:29on est la ferme la plus modèle et la plus vertueuse
31:31au monde. On le sait. Mais derrière ça,
31:33on est quand même attaqué. Alors, on a des coûts de production
31:35complètement différents, parce que, forcément, ça coûte plus cher,
31:37parce qu'on a des exploitations qu'on appelle de petites tailles,
31:39même si certains voudraient dire qu'on a des grandes
31:41fermes. Quand vous nous comparez
31:43à nos voisins au Canada, aux USA,
31:45on est déjà plus petits, mais si vous comparez
31:47à l'Amérique latine, alors là, on est vraiment des minus.
31:49Mais ce qu'il faut bien comprendre,
31:51c'est que derrière tout ça,
31:53on est justement des individus tout seuls
31:55dans nos exploitations. Et toutes ces
31:57normes qu'on nous demande d'appliquer
31:59sont devenues imbuvables,
32:01et surtout...
32:03Mais on n'a même plus envie de la faire.
32:05Le soir, quand vous rentrez d'une journée de boulot,
32:07que vous soyez éleveur céréalier, ce que vous voulez,
32:09vous n'avez surtout pas envie de vous plonger dans des papiers.
32:11Parce qu'on va vous demander de remplir
32:13la date-là pour tel papier, et après, vous dites
32:15« Ah mais non, si je mets la date-là sur celui-là,
32:17ça ne va plus aller ». C'est ce qu'on disait tout à l'heure.
32:19L'empilement des normes rend les choses
32:21incompatibles et impossibles.
32:23Donc on nous crée même des logiciels
32:25pour être sûr qu'on remplisse bien les formulaires.
32:27Sur la PAC, on vous demande
32:29des papiers, et si vous ne les remplissez pas correctement,
32:31vous n'avez pas la PAC.
32:33Or, c'est incompréhensible.
32:35C'est-à-dire que si jamais
32:37vous n'avez pas une aide pour vous faire
32:39remplir les papiers,
32:41pour l'agriculteur classique,
32:43que je connais parce que, familialement,
32:45j'en ai quelques-uns quand même autour de moi,
32:47c'est impossible à remplir.
32:49– Mais Jean-Marc Dumouin, vous qui êtes élu,
32:51vous êtes maire, conseiller départemental,
32:53vous connaissez évidemment votre député,
32:55votre sénateur, etc.
32:57Vous ne leur dites pas « Écoutez, les gars,
32:59ou les filles, il y a un problème ».
33:01– Non, mais de toute façon, on a le soutien
33:03absolu de Portarieu, notre député,
33:05il n'y a pas tellement de soucis.
33:07Simplement, aujourd'hui, vous savez, c'est comme
33:09la réduction des fonctionnaires. Aujourd'hui, on demande aux fonctionnaires
33:11de savoir comment réduire le nombre de fonctionnaires.
33:13Ça va être difficile quand même de se couper un jambe,
33:15de couper un bras.
33:17Et le souci, c'est qu'on est dans un État
33:19aujourd'hui excessivement centralisé
33:21et où on a une prévalence
33:23des techniciens et de fonctionnaires
33:25– Aux fonctionnaires.
33:27– Au dépens des élus de la République.
33:29Enfin, je veux dire, dans l'industrie,
33:31c'est pareil, mais après, il y a des gens un peu calibrés
33:33qui savent faire des choses.
33:35– Merci. – Demain,
33:37– Il ne parlait pas de vous.
33:39– Ce n'est pas nous.
33:41– Globalement.
33:43– C'est l'Assemblée nationale qu'on a eu quand même
33:45en 2017. Des mecs qui sortaient
33:47du chapeau quand même. Et je veux dire,
33:49aujourd'hui, pour comprendre la réalité du terrain,
33:51il faut avoir eu des pieds
33:53sur les territoires. – Dans le camp oui.
33:55– Bien sûr. Et c'est là où, moi, je pense
33:57qu'on est en perte aujourd'hui, effectivement,
33:59de repères. C'est que, moi, je ne mets pas...
34:01Les écologes, c'est là
34:03où je diverge un peu. Je veux dire, on a besoin d'une écologie
34:05effectivement intelligente,
34:07raisonnée, respectueuse, et on a fait des erreurs
34:09et on le paye cher. La nature, là-haut,
34:11on le voit tous les jours,
34:13quand même. Mais ce que je veux dire,
34:15c'est qu'on a des vrais, comment dirais-je,
34:17doctrinaires, dogmatiques,
34:19à certains endroits clés, qui commencent
34:21à polluer complètement les systèmes.
34:23– Les solutions ne sont pas les bonnes.
34:25– Les solutions ne sont pas les bonnes.
34:27C'est-à-dire que lorsqu'on
34:29prend un problème comme la
34:31pollution de l'air, la voiture électrique
34:33pour tous n'est pas une solution.
34:35On le sait.
34:37La ZFE
34:39n'est pas une solution.
34:41Le problème, c'est qu'il n'y a pas d'études d'impact.
34:43Je reprends mon propos d'origine,
34:45et il n'y a pas de scientifiques et de techniciens
34:47qui disent, on a fait l'étude
34:49d'impact et ça ne fonctionne pas.
34:51Parce qu'il y a une idéologie
34:53et un dogme,
34:55un militantisme,
34:57qui fait qu'on ne regarde pas.
34:59– Et on répond à celui qui,
35:01des fois, crie le plus fort, ou celui qui fait le plus d'audience,
35:03et donc le militantisme, il arrive là.
35:05Et malheureusement,
35:07je rejoins les propos, c'est qu'à un moment,
35:09on a besoin d'environnement et on vit avec tous les jours.
35:11Quand on nous dit, vous êtes là, vous les agriculteurs,
35:13pour détruire vos sols.
35:15Moi, mes parents me l'ont transmis, et j'ai envie de le transmettre
35:17à mon fils, qui aujourd'hui revient avec moi
35:19sur l'exploitation, donc notre intérêt,
35:21il est vraiment de préserver notre outil de production.
35:23Et le premier, c'est la terre. Après, on a besoin
35:25effectivement de bâtiments, on a besoin d'aménagement
35:27des territoires, mais quand on met tout ça
35:29l'un au bout de l'autre, on ne fait plus confiance
35:31aux acteurs des territoires.
35:33C'est ça le sujet. Les maires sont décriés
35:35de partout aujourd'hui. Tout le monde est décrié.
35:37Ce qui est fou, c'est qu'il y a quand même 2400 maires
35:39qui ont démissionné depuis 2020.
35:41Il y a plein de gens qui arrêtent d'entreprendre
35:43et qui se disent, de toute façon, ça ne sert à rien.
35:45Ou qui déménagent à l'étranger.
35:47Des agriculteurs qui, malheureusement,
35:49se suicident pour certains, et d'autres
35:51qui ne transmettent plus.
35:53Donc le résultat, finalement, c'est là.
35:55À quel moment on va se réveiller en se disant
35:57mettons-nous autour de la table
35:59et voyons qu'on peut avancer.
36:01Grâce à vous, on est en train de se réveiller
36:03à trois en disant
36:05c'est pas possible d'aller dans trois domaines différents
36:07mais plus il y aura de gens à dire
36:09c'est impossible.
36:11C'est ce que j'ai vu avec moi
36:13sur le jardin
36:15sur les ZFE
36:17avec l'histoire des gueux.
36:19C'est-à-dire, en quoi
36:21est-ce qu'il faut qu'un certain nombre
36:23la tière de la population française
36:25n'ait plus le droit d'aller dans un certain milieu ?
36:27Parce que c'est impossible.
36:29Et donc j'ai beaucoup poussé
36:31à partir sur les gueux.
36:33Deux sujets.
36:35Très courts.
36:37Les automobiles électriques, allez voir les concessionnaires
36:39sur les véhicules, l'occasion électrique, c'est invendable.
36:41Personne ne prendra
36:43le risque de le faire maintenant, c'est fini.
36:45Et l'autre sujet, j'ai oublié, ça y est.
36:47Ce qu'il est important de dire, c'est que
36:49le réveil, je pense qu'il est possible encore.
36:51Les hommes politiques et les femmes politiques
36:53sont engagées pour essayer de faire réveiller la France
36:55mais pour ça, il faudra que tout le monde tire dans le même sens.
36:57Et nous, on y a cru vraiment l'agriculture
36:59quand on a fait nos actions.
37:01Tous les partis politiques nous ont défendus et ont essayé
37:03de trouver des solutions. Malheureusement, aujourd'hui,
37:05il y a un jeu politique qui bloque
37:07toutes ces avancées pour que nos agriculteurs
37:09enfin voient le
37:11grand jour, il n'est pas là, mais au moins
37:13le bout du tunnel, de se dire, on fait attention
37:15à nous, on nous respecte, les normes
37:17seront un peu plus respectueuses du monde agricole
37:19et enfin, les agriculteurs sont
37:21entendus par le monde politique.
37:23Allez, on fera un match retour.
37:25Jean-Marc Dumoulin, merci beaucoup.
37:27Merci beaucoup Loïc Lefloch-Préjean,
37:29industriel et merci beaucoup Yoann Barbe,
37:31agriculteur dans les Vosges,
37:33président de la Fédération Nationale des Producteurs de Lait
37:35et porte-parole de la FNSEA
37:37et il y en a un
37:39qui fait un bon tour quand même.
37:41Monsieur vient de dire belle rencontre, vous parliez de moi ?
37:43Oui, c'est sûr.
37:45Au menu des vrais voies du foot,
37:47pour toi, Tonton Mauricio et ta bande ?
37:49Alors, pour moi et ma bande,
37:51déjà on a deux super invités, on a
37:53Mariama Benrabia et
37:55Pierre-Yves Baudineau.
37:57Il va falloir que je déforme les noms maintenant.
37:59Baudineau, c'est un commissaire de police, ça n'a rien à voir.
38:01On va parler du match d'autre soir,
38:03de Paris-Saint-Germain,
38:05tout le garde par le PSG.
38:07Ce sera les questions du jour qu'on posera à nos internautes
38:09et on va surtout parler du
38:11foot féminin, parce que
38:13sur Sud Radio, c'est la semaine du sport
38:15féminin à l'honneur et on va
38:17faire un long sujet sur le foot féminin
38:19et puis une page Mercato
38:21avec Bastien Aubert, notre partenaire
38:23de But Football Club.
38:25On vous fait un petit pont avec nos auditeurs
38:27et on vous les renvoie.
38:29Moi je m'en fous, je suis une belle rencontre.
38:35Allez, vous restez avec nous,
38:37avec eux surtout, nous on se retrouve demain matin.
38:39Demain à 17h
38:41avec Les Vraies Voix. Passez une très belle soirée, salut !

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