Mettez vous d'accord avec Françoise Laborde, Alex Darmon, Benjamin Cauchy et Noémie Halioua
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NewsTranscription
00:00SUD RADIO, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:05Et toujours avec vous pour commenter l'actualité.
00:07On a pris un petit peu de temps pour rendre hommage à l'ami Jean-Luc Petit-Renaud, mais c'était nécessaire.
00:13On commente l'actualité aujourd'hui avec Françoise Laborde.
00:16Bonjour Françoise, journaliste, ancienne membre du CSA.
00:19Alex Darmon, journaliste politique.
00:21On vous retrouve tous les vendredis dans La Vérité en face, face à Éric Tegner.
00:26Et c'est animé par Patrick Roger également, votre chaîne de débats politiques, Les Indécis, sur Youtube.
00:31Benjamin Cochy, chef d'entreprise.
00:33Noémie Agnoua. Bonjour Benjamin.
00:36Journaliste, essayiste, Noémie.
00:39Et vous avez publié la terreur jusque sous nos draps.
00:41On va parler de Sandrine Rousseau, qui appelle à quitter Twitter.
00:44François Bayrou et les retraites.
00:46La retraite de la réforme.
00:48J'ai entendu hier François Langlais dire aux 20h de TF1, je trouve que c'est une jolie formule.
00:55Bref, on commence avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
00:57On va commencer peut-être avec vous Noémie.
01:00Oui, écoutez, je...
01:02Ces coups de cœur et ces coups de gueule sont faits pour ouvrir un petit peu aussi.
01:06Oui, et en l'occurrence mettre la lumière.
01:08Je voulais mettre la lumière un petit peu sur le sort de trois otages français
01:11qui sont détenus illégalement par la République Islamique d'Iran,
01:14dont on ne parle pas assez je trouve dans notre pays.
01:16Ils s'appellent Olivier Grondot, Cécile Colère et Jacques Parry.
01:20Et ce matin, on parle beaucoup d'Olivier Grondot parce qu'il est otage depuis deux ans,
01:25parce que sa famille avait caché son identité jusqu'ici
01:28dans l'espoir que les négociations en coulisses aboutissent.
01:31Et aujourd'hui, pour la première fois, il a décidé d'enregistrer un message pour sa famille,
01:36un message qui a été diffusé sur certaines dans la presse,
01:39dans laquelle il confie les risques qu'il prend en témoignant.
01:42Il se dit victime d'un chantage politique entre la France et l'Iran.
01:46Il explique que sa santé se dégrade, il appelle à l'aide, il se dit à bout de force.
01:50Il faut comprendre que la République Islamique d'Iran pratique ce qu'on appelle la diplomatie des otages,
01:55c'est-à-dire qu'elle arrête arbitrairement des touristes,
01:57qu'elle accuse de complots, d'espionnage, etc. contre l'État.
02:01Et puis, elle s'en sert ensuite comme monnaie d'échange pour faire aboutir ses propres négociations avec les autres États.
02:07Manifestement, aujourd'hui, la France ne se mobilise pas assez pour ses otages.
02:11Ils croupissent en prison depuis déjà plusieurs années.
02:13On ne parle pas de ces trois otages qui, je le rappelle encore, sont détenus par la République Islamique d'Iran.
02:18Ils sont détenus depuis plusieurs années, leur santé se dégrade.
02:21Il faut tirer la sonnette d'alarme et il faut trouver des solutions pour les aider.
02:24Ce sont des Français, ce sont nos compatriotes et nous devrions tous nous lever.
02:27Pourquoi est-ce qu'on n'en parle pas plus ?
02:29Vous savez, moi j'ai en tête cette phrase d'Emmanuel Macron au moment des otages qui sont retenus,
02:33aussi les franco-israéliens qui sont retenus dans les géos du Khamas.
02:36Il avait dit « la France n'abandonne pas ses enfants ».
02:38Mais enfin, à chaque fois qu'il y a des Français qui sont détenus quelque part dans le monde,
02:41on ne se mobilise pas suffisamment pour eux.
02:43En tout cas, manifestement, pour l'instant, ça n'avance pas.
02:46Sans doute parce qu'il y a une sorte de diplomatie qui se met en place en coulisse,
02:49mais elle n'aboutit pas.
02:51C'est la raison d'ailleurs pour laquelle la famille de M. Olivier Grondot
02:55a décidé de passer à l'étape supérieure,
02:57de médiatiser son nom, son affaire, son identité et sa situation.
03:03Que dire Françoise ?
03:07C'est hélas parfois un classique de la diplomatie française.
03:09On dit aux familles « surtout ne dites rien, n'alertez pas la presse,
03:13gardez profil bas et vous verrez, les tractations en coulisse avancent ».
03:17On a entendu ça des milliers de fois, y compris pour des otages français.
03:21Mais même pour Boilem Sansalle.
03:23Absolument, Boilem Sansalle, c'est un très bon exemple.
03:25Tout le monde fait profil bas et à l'arrivée, il ne se passe rien.
03:28Donc faire profil bas quand on est sûr qu'il y a des tractations en coulisse, pourquoi pas ?
03:33Mais là, on a le sentiment qu'il ne se passe absolument rien.
03:36Vous avez bien raison de parler de Boilem Sansalle,
03:39et vous avez bien raison d'évoquer le sort de ces Français retenus en otage en Iran.
03:45Et on a bien raison d'évoquer en permanence le sort des Français retenus en otage en Hamas.
03:49Parce qu'à chaque fois, on dit « faites profil bas », mais à quoi ça sert ?
03:52Si on ne fait pas pression sur les preneurs d'otages, il faut au contraire la ramener, ouvrir ça.
03:58On s'est mobilisés pour Sojenitsyn quand il était retenu dans les jaunes soviétiques.
04:05On devrait faire la même chose pour Boilem Sansalle ou pour tous les autres.
04:08On va se mobiliser pour nos confrères journalistes retenus en otage au Liban.
04:11On devrait faire exactement la même chose pour les états français retenus que ce soit en Hamas ou en Iran.
04:16À noter, à mettre peut-être en parallèle avec la démission du conseiller diplomatique d'Emmanuel Macron
04:21qui a remis sa démission vendredi au président de la République.
04:25Donc il n'y a plus personne, il n'y a plus de chef de la diplomatie à l'Elysée.
04:29Oui, mais c'est une question de mentalité aussi.
04:32C'est une ADN. On dit que c'est souvent le domaine réservé du président de la République, la diplomatie.
04:37En l'occurrence, pour le moment, Emmanuel Macron n'est pas très efficace.
04:40Je vous dis que c'est une question de mentalité parce que quand vous aviez Nicolas Sarkozy à l'époque,
04:43et pourtant je ne prends pas souvent sa défense, il faut être honnête quand même,
04:46il était très réactif sur cette question d'otage.
04:49Rappelez-vous en Libye sur les infirmières, Gilad Chalit aussi, le soldat franco-israélien,
04:53il était en première ligne parce qu'il savait qu'il fallait bouger,
04:56que la France devait intervenir et parler diplomatiquement parlant à ses puissances.
05:00Là c'est vrai, quand vous voyez les mots la semaine dernière d'Emmanuel Macron,
05:04un mois et demi après la capture de Boualem-Sensal,
05:07c'est des mots vraiment très très faibles, très très pauvres,
05:10même en intensité et en caractère.
05:12Vous vous dites que ce n'est pas la priorité du gouvernement français et c'est vraiment dommage.
05:15Moi je vais être honnête, Noémie, je ne savais même pas qu'il y avait des otages en Iran,
05:18des otages français en Iran.
05:20Parce que justement, ils ont choisi pour un certain moment d'épanouir,
05:23ils ne voulaient pas trop l'affaire, mais on ne se soucie pas suffisamment d'eux.
05:28D'autant qu'ils ont été arrêtés parce que français,
05:30parce qu'encore une fois, ils sont otages de cette relation diplomatique entre la France et l'Iran.
05:34On va marquer une pause, désolé Benjamin, mais vous pourrez dire un mot tout de suite après les infos.
05:49Mettons-nous d'accord aujourd'hui autour de Françoise Laborde, journaliste, ancienne membre du CSA,
05:54Alex Darmon, journaliste politique.
05:56On vous retrouve sur votre chaîne YouTube Les Indécis et également le vendredi sur Sud Radio
06:01face à Éric Tegner à 9h dans La Vérité en face, animé par Patrick Roger.
06:05Benjamin Cauchy, chef d'entreprise.
06:07Noémie Allioua, journaliste et CIS, je rappelle votre dernier ouvrage,
06:11Terreur jusque sous nos draps, qui est paru chez Plon.
06:13On va parler évidemment de la réforme des retraites,
06:16avec la gauche qui met la pression pour une suspension.
06:19Gérald Darmanin qui s'attaque aux 100 plus gros narcotrafiquants
06:23voulant les isoler dans un lieu spécial.
06:26Et Marine Le Pen qui a accordé une interview à nos confrères du JD News.
06:31Je ne me pardonnerai jamais d'avoir expulsé mon père du parti.
06:37Tous ces sujets avec vous.
06:38Peut-être un petit mot Benjamin Cauchy, on a été rattrapé par le temps,
06:42sur ce que disait sur le coup de gueule de Noémie Allioua sur les otages,
06:46en particulier ceux qui sont oubliés, dont on ne parle pas en Iran.
06:50Oui absolument, je voulais en marge de cette alerte légitime de Noémie,
06:56faire un parallèle effectivement avec la démission surprise
06:59d'Emmanuel Bonne vendredi soir dernier.
07:02Et on peut constater tout de même un certain côté hasardeux
07:06dans la diplomatie d'Emmanuel Macron.
07:08Les raisons pour lesquelles M. Bonne est parti ont été relatées ce matin
07:12dans le bulletin du jour de la lettre.
07:15Ils expliquent plusieurs choses.
07:16La première c'est que le conseiller diplomatique de M. Macron
07:21n'avait pas vu venir l'arrivée de Trump à la présidence américaine.
07:25Ils se sont trop « pas coquinés » avec les équipes de Kamala Harris
07:29et donc ont eu du mal à démarrer de véritables relations avec les États-Unis
07:34qui seront de toute façon déterminantes,
07:36notamment dans la libération d'otages en Iran.
07:38On sait très bien que le poids des Américains est fondamental dans cette région.
07:41La deuxième chose c'est que M. Bonne avait été l'ambassadeur au Liban
07:47de 2015 à 2017 et connaît extrêmement bien la situation.
07:50Et malheureusement, je n'ai pas envie de dire de l'ingérence
07:52puisque la nomination de M. Jean-Yves Le Drian,
07:55chargé directement des relations intercommunautaires au sein du Liban
07:59pour le compte de la France, a créé quelques disgraces
08:02entre le quai d'Orsay, l'Élysée et le conseiller diplomatique.
08:05Bref, tout cela veut dire qu'il y a effectivement une diplomatie souterraine
08:08mais pour le coup, lui-même, la diplomatie officielle apparaît très peu claire.
08:12Et forcément, dans la balance et dans la relation et la négociation
08:15qu'on peut avoir avec des pays étrangers,
08:17le fait d'avoir, semble-t-il, une diplomatie hasardeuse
08:20ne va pas faciliter les choses.
08:22On continue notre tour de table.
08:26Benjamin, vous voulez parler des incendies aux États-Unis.
08:30Les images sont absolument sidérantes, terrifiantes.
08:35Et parler des assureurs américains.
08:39Oui, absolument. On a tous été submergés d'émotions
08:43lorsque l'on a vu des dépens entiers de villes partir en fumée
08:46avec, je crois, plus de dizaines de milliers d'habitations qui ont brûlé,
08:50des milliers de personnes qui ont été déplacées.
08:53Alors, on parle de façon anecdotique de la maison d'un tel ou un tel
08:57parce que ce sont des personnes connues.
08:59Il n'en est pas moins que ce sont des dizaines de milliers d'Américains,
09:02en tout cas de personnes qui vivent en Californie,
09:04qui aujourd'hui se retrouvent sans maison.
09:07Ce dont je voulais vous parler, c'est que le coût estimatif
09:09est d'à peu près 135 milliards de dollars.
09:11Voilà à peu près l'estimation qui est donnée concernant ces incendies ravageurs.
09:16Autre chose à connaître, c'est que les assureurs américains,
09:19depuis plusieurs mois, se sont désengagés de la Californie.
09:22Se sont désengagés, c'est-à-dire ont arrêté de continuer à assurer
09:27les citoyens américains, en tout cas les résidents californiens,
09:30pour plusieurs raisons.
09:32C'est que désormais les sinistres sont quasiment systémiques.
09:35Les incendies sont réguliers, tous les ans, récurrents.
09:39Vous avez également la faille de Sant'Andréa et les risques sismiques
09:42sont extrêmement nombreux en Californie.
09:44Et enfin, la criminalité a augmenté 35% en trois ans en Californie.
09:48Donc, entre les incendies, les déplacements sismiques
09:52et la criminalité qui développe les vols et les dégradations,
09:55les assureurs américains ont décidé de se retirer à hauteur de 40%
10:00depuis à peu près six mois de la Californie.
10:03Évidemment, on peut se dire, bon, il y aura une solidarité américaine,
10:07peut-être que l'État va pouvoir abonder, c'est pas grave,
10:10à l'échelle fédérale, ils vont pouvoir trouver des solutions.
10:12Moi, je voulais juste vous lancer quand même une petite alerte
10:14sur ce qui est en train de se passer en France,
10:16puisqu'en France, c'est exactement la même chose.
10:18En France, vous avez des compagnies d'assurance qui refusent d'assurer
10:21un périmètre de 20 kilomètres entre l'océan Atlantique et l'intérieur des terres
10:25pour des risques d'inondations.
10:27Vous avez des compagnies d'assurance dont je tairai le nom
10:29qui ont décidé carrément de se retirer du marché des particuliers
10:32sur certains départements d'Occitanie.
10:34Donc, c'est une réalité.
10:36Et je pourrais mettre en exergue également toutes ces collectivités locales
10:39qui aujourd'hui, et je crois que le président de l'AMF
10:42en alerte suffisamment les partenaires et l'opinion publique,
10:46il y a des communes qui ne peuvent plus s'assurer
10:48puisque, justement, les assureurs se désengagent.
10:50Alors, il y a des solutions.
10:52Il y a le fonds Barnier. Je finis juste avec ça
10:54parce que c'est un truc intéressant.
10:56Le fonds Barnier, c'est financé par la CATNAT,
10:58la taxe CATNAT que tout le monde paye sur ses contrats d'assurance.
11:01Cette taxe rapporte 450 millions d'euros par an.
11:04Avant les négociations avec Barnier, c'était 225 millions d'euros
11:07qui allaient être attribués.
11:09La moitié allait être conservée par l'État.
11:11Donc, les assureurs sont en train de dire
11:13« Attendez, nous, on veut bien jouer le jeu,
11:15mais à condition que l'État, avec sa taxe CATNAT,
11:17puisse également mettre en place des outils de prévention des risques,
11:19ne serait-ce qu'un observatoire
11:21et une cartographie des risques climatiques. »
11:23Ça n'existe pas en France.
11:25Alors, Alex, vous avez l'air de connaître le sujet.
11:27D'abord, il y a deux choses.
11:29Sur ce que vient de dire Benjamin,
11:31le régime CATNAT, c'est le seul régime
11:33qui existe. Il est en France.
11:35C'est le seul. Donc, c'est un vrai trésor national.
11:37Et ce n'est pas vrai de dire qu'il y a des régions
11:39qui ne peuvent pas s'assurer.
11:41Il y a effectivement certaines compagnies d'assurance
11:43qui ne suivent pas ce genre de catastrophes naturelles,
11:45mais pas toutes.
11:47Ce qui est en train de se passer,
11:49c'est qu'aucune compagnie d'assurance n'assure la Californie.
11:51Donc, dire que certaines régions ne peuvent pas s'assurer,
11:53ce n'est pas vrai.
11:55Il y a des compagnies, il faut bien les choisir,
11:57mais elles existent.
11:59C'est mon métier.
12:01Pour le coup, j'ai fait un documentaire
12:03là-dessus, où j'ai suivi des régions
12:05qui sont obligées
12:07de faire des simulations grandeur nature
12:09de catastrophes naturelles
12:11pour savoir comment s'y préparer
12:13quand elles seront assurées par les bonnes institutions.
12:15Elle vous explique d'ailleurs
12:17ces régions, cette petite ville, je pense à Saint-Quentin-Falavier,
12:19que beaucoup d'assurances le font,
12:21pas toutes, mais que beaucoup d'assurances le font.
12:23Donc, dire qu'il y a des régions qui ne peuvent pas s'assurer,
12:25ce n'est pas vrai. Et la deuxième chose,
12:27le point sur Los Angeles...
12:29J'ai parlé de compagnies qui se retirent.
12:31Pas toutes, mais ça veut dire que
12:33tous les territoires peuvent s'assurer.
12:35Et par rapport à Los Angeles, pour le coup, je suis d'accord avec Benjamin Cauchy,
12:37c'est un drame ce qui est en train de se passer.
12:39Et à mon avis, on va avoir un gros souci.
12:41On parlait beaucoup des Jeux Olympiques à Paris
12:43sur le fait que ça allait bien se passer, mal se passer ou j'en sais rien.
12:45Là, on est à 3 ans et demi
12:47des Jeux Olympiques à Los Angeles.
12:49Le mois de juillet, on sait que c'est encore pire
12:51ou le mois d'août, on sait que c'est encore pire dans cette région du monde,
12:53en Californie, sur les feux de forêt.
12:55Et vous allez voir que les compagnies d'assurance ne vont pas
12:57assurer Los Angeles pour les Jeux Olympiques.
12:59Et là, on a un vrai, vrai sujet
13:01sur savoir si ces Jeux Olympiques vont réussir à se tenir
13:03dans cette région du monde en août 2028.
13:05C'est un vrai sujet qui est en train de monter aux Etats-Unis.
13:07On passe à vous,
13:09Françoise, coup de gueule.
13:11Oui. Alors, on reste aux Etats-Unis.
13:13Si je puis dire, le coup de gueule, c'est l'hypocrisie
13:15vis-à-vis d'Elon Musk.
13:17Alors, pourquoi ? Il y a plein de points.
13:19Le premier point, c'est qu'on entend
13:21quelques bonnes âmes en France qui disent
13:23« Ah là là, je vais me retirer de X parce que X est
13:25contrôlé par Elon Musk ». C'est à peu près
13:27les mêmes que ceux qui disaient « Je vais quitter les Etats-Unis
13:29si Trump est élu ». On voit que
13:31nos amies, Beyoncé et
13:33Consort, elles sont toujours en train de faire des concerts
13:35et que, voilà, personne ne bouge.
13:37L'affaire qu'a fait Elon Musk
13:39et la première, si je puis dire,
13:41qui fait trembler, c'est, en effet, son intervention
13:43auprès des autorités britanniques
13:45où il a traité le Premier ministre
13:47Kerstheimer de défenseur
13:49des viols, etc.
13:51Qu'est-ce qu'il se passe ? Il se passe qu'il y a quelques années,
13:53il y a même une dizaine d'années, il y a eu des gangs
13:55de violeurs, alors qui étaient
13:57principalement d'origine ou de descendance
13:59ou d'ascendance pakistanaise,
14:01qui se sont attaqués à des jeunes femmes,
14:03gamines même, ou des enfants,
14:05principalement blancs
14:07et qui ont été
14:09violés et qui ont été
14:11kidnappés, j'allais dire, pratiquement
14:13mis à disposition.
14:15Alors, il n'y a pas eu,
14:17en toute impunité, ce serait faux de le dire,
14:19parce qu'il y a eu des condamnations, etc., mais des condamnations
14:21relativement légères, et à l'époque
14:23c'était David Cameron qui était Premier ministre
14:25britannique et l'actuel Premier ministre
14:27travailliste Kerstheimer qui était directeur
14:29des poursuites.
14:31Et il semble qu'il y ait eu un certain nombre
14:33d'instructions
14:35qui aient été données pour ne pas
14:37poursuivre de façon excessive.
14:39Et d'ailleurs, l'enquêtrice
14:41en chef de l'époque a démissionné en disant
14:43que c'était une honte. Il devait y avoir un débat,
14:45il y avait
14:47une demande d'enquête nationale
14:49proposée par un certain nombre de victimes, il y a eu
14:51un débat à la Chambre des communes,
14:53les travaillistes ont voté contre, donc
14:55on enterre l'enquête nationale.
14:57Et alors,
14:59tout de suite, on entend des voix
15:01qui s'expriment en disant
15:03mais c'est une honte, Elon Musk se mêle de tout,
15:05il soutient les fascistes
15:07en Allemagne, il soutient le parti d'extrême droite,
15:09etc, etc. Et donc, c'est une honte,
15:11etc. Alors, c'est vrai que
15:13l'ingérence, si je puis dire, des
15:15puissances étrangères dans les politiques, ça a un peu
15:17toujours existé. Je tiens quand même à rappeler que
15:19George Soros, le milliardaire américain,
15:21via son fonds de l'Open
15:23Society, qui l'an dernier a
15:25touché plus de 18 milliards de dollars,
15:27finance des centaines et des centaines
15:29d'ONG en Europe.
15:31Et d'ailleurs, il a été
15:33décoré par Joe Biden récemment,
15:35et que jusqu'à nouvel ordre, en tout cas,
15:37Elon Musk, s'il intervient,
15:39il intervient à travers des tweets ou des
15:41déclarations, mais pas
15:43en versant des
15:45millions et des millions de dollars.
15:47La deuxième chose qu'il faut quand même souligner venant des
15:49Etats-Unis, et qui est quand même très frappant,
15:51c'est que pendant très longtemps, les Etats-Unis ont été
15:53le temple du wokisme. Vous savez, ce mouvement
15:55qui consiste à dire, mettons en avant
15:57la diversité, l'égalité, etc.
15:59les théories du genre, etc.
16:01Mais les Américains, ils ont un truc qui est formidable, c'est-à-dire qu'ils peuvent
16:03changer d'avis du jour au lendemain,
16:05et le balancier part dans l'autre sens
16:07à une vitesse absolument phénoménale.
16:09Et moi, je dois avouer qu'avant-hier, j'ai regardé
16:11sur un réseau social, je sais plus lequel,
16:13Mark Zuckerberg, le patron
16:15de Facebook, expliquait que
16:17dorénavant, c'était terminé, le fact-checking,
16:19la vérification, le politique
16:21non-correcte, les opinions politiques,
16:23tout ça était libre, que la parole
16:25revenait à la liberté, le premier amendement
16:27d'abord, et que
16:29on arrêtait de tout contrôler. Et donc, on va
16:31assister à un mouvement de balancier
16:33extrême dans l'autre sens. On ne sait pas
16:35encore ce que ça va donner. Pour l'instant,
16:37que ce soit Elon Musk ou Mark Zuckerberg,
16:39ils ne se sont pas attaqués à la France,
16:41mais je ne doute pas qu'un jour ou l'autre,
16:43ils vont sortir des choses.
16:45Et puis, je rappelle aussi qu'il va y avoir dans quelques...
16:47à la fin de la semaine, d'ailleurs, aux États-Unis,
16:49TikTok, le fameux
16:51compte TikTok, doit être banni
16:53des États-Unis,
16:55les Américains sont au vent debout, d'abord,
16:57parce qu'il y a beaucoup d'Américains qui vivent,
16:59grâce à leur publication sur ce compte,
17:01et qu'un certain nombre d'Américains considèrent que ça donne
17:03le pouls d'une opinion
17:05publique. Et en conclusion, ce que je voudrais
17:07dire, c'est que, par rapport à tout ça,
17:09l'idée, c'est oui, mais il y a tellement de
17:11fake news, c'est tellement trafiqué, etc.
17:13C'est vrai, mais par rapport à tout ça,
17:15la seule façon de lutter contre, ce n'est pas d'interdire,
17:17c'est d'avoir l'esprit critique. C'est-à-dire que
17:19si on apprenait aux adultes
17:21et aux jeunes à ne pas considérer que
17:23les images qui viennent sont vraies, parce qu'aujourd'hui
17:25on peut trafiquer les images,
17:27etc. Donc,
17:29le bon sens, l'esprit critique,
17:31c'est fondamental pour lutter
17:33contre les fausses informations, plus
17:35que les interdictions. On doit marquer une pause,
17:37c'est l'heure de la pub, mais on va continuer
17:39sur ce sujet, puisque les fake news ne sont pas
17:41que sur Twitter. Marine Tondelier,
17:43en particulier, qui hier
17:45parlait de 40% de la population
17:47de Gaza qui avait été exterminée,
17:49vient de publier. C'est une erreur
17:51et je m'en excuse.
17:53A tout de suite.
18:05De retour avec vous pour commenter l'actualité.
18:07Alex, c'est un coup de cœur pour un documentaire.
18:09Oui, c'est un documentaire qui est passé
18:11hier soir sur France 5, sur Jean-Marie Le Pen.
18:13Le Pen à l'extrême, je ne sais pas si vous l'avez vu.
18:15C'est une série d'orgues, d'ailleurs, en trois épisodes.
18:17Franchement, c'est exceptionnel.
18:19C'est-à-dire que, qu'on aime ou qu'on n'aime pas
18:21Jean-Marie Le Pen, la série documentaire
18:23est très objective.
18:25Moi, il y avait des choses que je ne savais pas sur la création
18:27du Front National
18:29et qui sont expliquées
18:31sur Ordre Nouveau, toutes ces choses-là.
18:33Qui était Jean-Marie Le Pen à l'époque ? C'est extrêmement
18:35bien réalisé. C'est la dernière interview en date
18:37de Jean-Marie Le Pen qui a été faite en avril 2022.
18:39C'est très beau.
18:41Il faut être honnête, c'est très très beau, c'est très bien fait.
18:43Il y a des images d'archives que je n'avais jamais vues ailleurs
18:45et pourtant je me suis intéressé au Front National
18:47pendant longtemps. Ils ont fait un travail
18:49considérable. Ce documentaire devait sortir plus tard
18:51en 2025 et finalement, ils l'ont avancé
18:53en nuageant ce moment de la
18:55mort de Jean-Marie Le Pen.
18:57Vous avez tout le monde qui témoigne dans ce documentaire.
18:59Tous ceux qui ont entouré Jean-Marie Le Pen.
19:01Que ce soit ses plus proches collaborateurs,
19:03comme son ancienne femme.
19:05D'ailleurs, l'interview de son ancienne femme est assez
19:07croustillante.
19:09Et aussi Marine Le Pen dans le dernier épisode
19:11qui parle de son père.
19:13Je le conseille.
19:15D'ailleurs, ça ne laisse rien de côté.
19:17On le savait,
19:19mais on ne comprenait pas pourquoi.
19:21Il y a quand même des parts très très sombres de Jean-Marie Le Pen
19:23qu'on ne connaissait pas
19:25ou qu'on connaissait dans l'imaginaire collectif.
19:27Mais là, ça vous a expliqué précisément
19:29pourquoi. On vous a expliqué précisément
19:31qui est Jean-Marie Le Pen à la base
19:33et qui il est à la fin de sa vie aussi.
19:35Je le conseille vraiment. Le titre dit tout.
19:37Jean-Marie Le Pen à l'extrême.
19:39C'est vraiment aussi des moments
19:41où il revient sur sa vie
19:43et où il s'excuse en rien des propos
19:45qu'il a pu tenir, où il a été condamné
19:47pour racisme et antisémite.
19:49On a vu des extraits.
19:51Je crois que la dernière interview, c'est
19:53André Berkhoff qui l'a obtenue.
19:55Ce n'est pas Jordan Deluxe ?
19:57Tout le monde dit ça. J'ai vu ça après Jordan Deluxe.
19:59C'était avril 2022. Jordan Deluxe, c'était en mars 2022.
20:01Donc André Berkhoff.
20:03Et André, je crois que c'était l'année dernière.
20:05Je crois que c'était vraiment la dernière
20:07interview.
20:09Parlons de Marine Le Pen
20:11qui a accordé
20:13un entretien au JDD
20:15et qui dit qu'elle ne se pardonnera
20:17jamais l'exclusion de son père
20:19du Front National.
20:21C'est une réaction.
20:23Françoise Laborde,
20:25c'est d'abord réagir.
20:27Elle a enterré son père samedi.
20:29Elle donne une interview dimanche.
20:31C'est la politique
20:33« The show must go on ».
20:35C'est très étonnant parce que c'est un choix qu'elle a fait.
20:37Elle n'a jamais manifesté le moindre regret de son vivant.
20:39Donc c'est un peu tard
20:41de le dire maintenant qu'il est mort.
20:43Et en plus, d'une certaine façon, c'est un choix politique
20:45qu'elle a fait et qui lui a bien rendu service.
20:47D'ailleurs,
20:49pardon de dire ça de façon cynique,
20:51mais la mort de Jean-Marie Le Pen
20:53sur le plan politique, ça l'arrange
20:55bien aussi, il faut le dire.
20:57Ça lui permet de tourner définitivement la page.
20:59Alors, est-ce qu'elle dit ça parce qu'il y a encore
21:01quelques vieux grognards du Front National
21:03qui lui reprochent
21:05ce parricide politique, si je puis dire ?
21:07Sans doute, mais bon,
21:09ce n'était pas indispensable.
21:11Non, ce n'était pas indispensable parce que, d'autant que
21:13je rappelle quand même qu'elle l'avait exclue
21:15après qu'il l'a déclarée.
21:17Il avait promis à Patrick Bruel
21:19une fournée et
21:21également, il avait estimé que l'occupation
21:23allemande n'avait pas particulièrement été
21:25inhumaine. Donc ça avait été un peu
21:27compliqué. Donc c'est curieux
21:29effectivement. Noemi, comment vous le comprenez ?
21:31Pour la réaction de Marine Le Pen,
21:33c'est un peu le problème des grandes dynasties politiques.
21:35C'est-à-dire que le personnel
21:37et le politique sont imbriqués.
21:39Et là, est-ce que cette
21:41interview de Marine Le Pen, c'est l'interview de la
21:43patronne d'un mouvement politique qui effectivement
21:45a gagné
21:47du fait de se séparer
21:49de son père ? Ou est-ce que c'est tout simplement
21:51l'interview d'une fille qui a perdu son père
21:53et qui est encore dans la douleur et dans le deuil ?
21:55Là, on sent que...
21:57Vous savez...
21:59Je ne me pardonnerai jamais cette décision
22:01parce que je sais que cela lui a causé
22:03une immense douleur. Donc on voit bien que là,
22:05ce qu'elle regrette, ce n'est pas ce que ça lui a coûté
22:07politiquement ou ce que ça lui a apporté, mais
22:09plutôt le fait d'avoir causé de la peine
22:11à son père. On est quelques jours
22:13après la mort de Jean-Marie Le Pen.
22:15On sait qu'elle était proche malgré
22:17toutes les confrontations politiques.
22:19Et sans doute que là, c'est
22:21une réaction à chaud
22:23de quelqu'un qui a perdu un membre
22:25de sa famille. Moi, j'avoue que je suis un peu choqué
22:27par ses propos, très honnêtement. Parce que comme
22:29vous l'avez rappelé, elle l'a exclu
22:31à cause de deux phrases, parmi tant
22:33d'autres, qui étaient quand même très, très violentes.
22:35Et puis,
22:37c'est une patronne politique,
22:39Noémie, qui est interviewée dans
22:41ce papier, qui sortira jeudi matin,
22:43je crois, parce qu'elle parle de Mayotte aussi.
22:45C'est-à-dire qu'elle fait suite à son déplacement
22:47à Mayotte. C'est pour ça qu'une interview existe. Elle n'a pas
22:49voulu l'annuler. Elle connaît parfaitement
22:51la politique, Marine Le Pen. Je veux dire,
22:53c'est une femme politique hors pair. Et elle sait
22:55pertinemment qu'en disant ça,
22:57elle va attirer à elle peut-être encore
22:59un ou deux points de popularité derrière.
23:01Ou en perdre. Parce que, politiquement,
23:03Françoise l'a dit quand même,
23:05Marine Le Pen, en se séparant, en se coupant de son
23:07père, c'est peut-être l'une des meilleures décisions
23:09politiques qu'elle ait prises, dans la mesure où le Rassemblement National
23:11n'a jamais été aussi fort dans les
23:13sondages. Il n'a jamais eu autant
23:15de sympathie
23:17dans la France d'aujourd'hui.
23:19C'est bien parce qu'il y a eu cette rupture.
23:21Mais là, elle mêle le professionnel avec le personnel.
23:23Elle sait pour moi exactement ce qu'elle fait.
23:25Elle est conseillée. Après, moi,
23:27quand on perd son père, je ne le souhaite à personne.
23:29Donc, je n'ai pas du tout envie de dire qu'elle a tort ou raison
23:31dans ses propos. Mais elle n'a pas fait
23:33en vain cette exclusion de Jean-Marie Le Pen.
23:35A l'époque, ça lui a bien servi.
23:37Et on se rappelle,
23:39elle l'avait fait au moment, pas loin du
23:411er mai, à l'époque,
23:43dans leurs manifestations.
23:45On peut aussi imaginer, pardon,
23:47d'y voir du cynisme, mais
23:49on s'est rendu compte, notamment
23:51à l'occasion de son décès, des obsèques, etc.,
23:53qu'il reste une personnalité extrêmement
23:55populaire et auxquelles beaucoup de gens sont attachés,
23:57y compris dans la
23:59droite la plus extrême. Alors, c'est peut-être aussi
24:01une façon de dire de ne pas
24:03se couper complètement avec cette frange-là.
24:05Dont elle aura besoin, absolument.
24:07Parce qu'il y a en effet
24:09toute cette politique
24:11d'embourgeoisement,
24:13d'une certaine façon,
24:15de rassurer,
24:17pour rassurer
24:19son électorat
24:21et sembler en effet
24:23plus conforme
24:25et plus fréquentable, mais il y a quand même toute une
24:27partie de l'électorat issue du Front National
24:29qui reste au Rassemblement National
24:31et qu'elle n'a pas intérêt à perdre.
24:33Oui, bien sûr. Oui, Benjamin ?
24:35Oui, j'ai envie de dire que cette interview, c'est un peu
24:37un pari perdu.
24:39Un pari perdu, puisqu'effectivement
24:41au retour de
24:43Mayotte, l'interview,
24:45comme l'a dit Alex, était déjà programmée.
24:47Et effectivement, elle a souhaité ne pas
24:49l'annuler, selon le dire
24:51de ses proches collaborateurs,
24:53pour éviter de passer à la trappe
24:55les sujets maorais qui étaient extrêmement
24:57importants pour elle, notamment par exemple
24:59la volonté d'installer une base militaire
25:01à Mayotte pour être un acteur
25:03en première ligne contre l'immigration illégale,
25:05sujet qui est plus que transpartisan
25:07à Mayotte. Donc c'est sur ces sujets-là
25:09qu'elle voulait appuyer. Évidemment,
25:11il ne pouvait pas être autrement
25:13dans une interview à quelques jours
25:15du décès de son père qu'on ne lui pose pas des questions
25:17sur ses relations intimes avec son père.
25:19Je crois qu'on peut l'entendre.
25:21Je ne pense pas qu'il faille retenir que cela
25:23de cette interview.
25:25Je n'y mettrai pas forcément du cynisme
25:27électoral, je ne serai pas aussi machiavélique
25:29que cela.
25:31Peut-être tout simplement
25:33à la pointée une part d'humanité,
25:35et encore vous savez que je ne suis pas un partisan
25:37de Mme Le Pen, je regarde ça de façon assez objectif,
25:39une part d'humanité
25:41et le fait que les relations entre les parents
25:43et les enfants sont parfois des relations complexes.
25:45Et au-delà du caractère
25:47politicien, je crois que c'est peut-être
25:49tout simplement l'expression
25:51d'une fille vis-à-vis de son père
25:53à un moment bouleversant,
25:55que chacun d'entre nous reloutons.
25:57Ce n'est pas une vie sans politique.
25:59Peut-être que je suis naïf et nié aujourd'hui,
26:01mais je pense qu'il ne faut pas aller voir plus loin
26:03parfois que l'émotion. Nous ne sommes pas
26:05des machines, heureusement.
26:07Oui, mais quand même,
26:09ce n'est pas un père drôle de l'année.
26:11Elle connaît...
26:13On marque une pause,
26:15on se retrouve dans un instant, on va parler de cette
26:17réforme des retraites. A tout de suite.
26:29On parle réforme des retraites
26:31avec effectivement
26:33beaucoup de questions sur la manière
26:35dont les choses vont se passer. Est-ce que
26:37François Bayrou, qui poursuit ses
26:39tractations...
26:41Oui, il a son
26:43discours de politique
26:45générale.
26:47Il continue de recevoir les
26:49uns et les autres, en particulier le parti
26:51socialiste qui fait
26:53pression. On a un petit peu de mal à comprendre
26:55quand on écoute les économistes
26:57que François Bayrou
26:59puisse accepter une suspension
27:01ou un report même
27:03de l'âge du départ à la retraite.
27:05Peut-être, Benjamin, vous voulez commenter
27:07cette situation pour le moins
27:09ubuesque, à laquelle je pense que les Français ne
27:11comprennent pas grand-chose, si ce n'est qu'il n'a pas envie
27:13d'être censuré et que
27:15les négociations se font sur ce point-là.
27:17Oui, c'est quand même assez surprenant
27:19que les négociations
27:21se fassent uniquement sur ce point-là. On rappelle
27:23quand même 3350 milliards de dettes,
27:25à peu près 3650 milliards
27:27en perspective au 31 décembre 2025.
27:29On va droit dans le mur. Les taux
27:31directeurs ont monté de 3 à 3,5%
27:33en l'espace de 10 jours, ce qui fait
27:35que c'est à peu près 6 à 7 milliards de dettes
27:37en plus qu'il va falloir financer. Donc voilà la réalité.
27:39Finalement, prendre le prisme
27:41de la retraite et suspendre une mesure
27:43aussi imparfaite soit-elle
27:45qui, pourtant, devait faire 8 milliards
27:47d'euros d'économie pour notre pays,
27:49c'est une hérésie. J'ai envie de dire que
27:51s'acoquiner avec les socialistes et les écolos,
27:53c'est une euthanasie politique pour nous, puisque
27:55sur le plan des finances publiques,
27:57je ne vois pas comment, en s'accordant avec
27:59le NFP
28:01gulcoré des islamistes,
28:03ils vont pouvoir trouver une solution
28:05pour réduire l'endettement
28:07de notre pays sans augmenter
28:09la fiscalité plus que ce que M. Barnier avait fait.
28:11Donc effectivement,
28:13alerte rouge, on sait que M. Lombard
28:15est un habitué des salons socialistes,
28:17donc on sait effectivement qu'il avait
28:19des liens, pourquoi pas, mais
28:21si c'est pour mettre à mal la seule
28:23chose peut-être qu'Emmanuel Macron avait réussi à faire
28:25durant son premier quinquennat,
28:27c'est quand même assez dommage.
28:29La solution, c'est la capitalisation.
28:31La solution, c'est la capitalisation.
28:33Aujourd'hui, les fonctionnaires
28:35en France ont des fonds de pension
28:37qui leur permettent de faire de la retraite par capitalisation.
28:39Les autres organismes de retraite
28:41auxquels les salariés doivent
28:43obligatoirement cotiser
28:45ne fonctionnent pas avec ce système
28:47de capitalisation. Il y a une injustice
28:49et une inégalité entre les Français là-dessus.
28:51C'est une porte d'ouverture et une porte de réflexion
28:53pour mener à bien notre réforme de la retraite.
28:55Ce que je comprends, c'est que pendant des mois,
28:57on nous a dit que c'était impossible,
28:59que c'était impossible
29:01qu'on recule
29:03sur cet âge de la retraite et d'un seul coup,
29:05ça devient possible.
29:07Il faut réussir le discours de politique générale
29:09demain pour François Bayrou.
29:11On oublie beaucoup les communistes aussi.
29:13Il n'y a pas que les écologistes,
29:15les socialistes et les communistes.
29:17Vous comprenez quand je dis ça qu'il n'y a pas la France insoumise.
29:19C'est quand même un enjeu considérable
29:21qui va avoir lieu demain au Parlement
29:23sur le discours de politique générale
29:25avec une motion de censure qui est déjà annoncée
29:27par la France insoumise pour vendredi.
29:29Après, sur les fonctionnaires,
29:31en France, le problème avec la retraite,
29:33il n'est pas qu'avec les fonctionnaires,
29:35il est avec tous les Français.
29:37Le régime des fonctionnaires est législaire
29:39à 60 milliards d'euros, pas de régime privé.
29:41C'est le régime des fonctionnaires qui l'est législé.
29:43En l'occurrence,
29:45le système des retraites
29:47ne concerne pas que les fonctionnaires d'un côté
29:49et que le privé de l'autre.
29:51C'est un système général par répartition
29:53qui doit se compléter l'un et l'autre.
29:55Après, si on veut toucher sur le fond du système,
29:57on peut le faire, mais ça veut dire
29:59qu'il y a une démarche beaucoup plus importante
30:01qui doit être engagée, et pourquoi pas, parlons-en.
30:03Au-delà de ça, je trouve que c'est un formidable
30:05déni de démocratie. Le fait de vouloir
30:07revenir sur la réforme des retraites,
30:09ça va coûter 3 milliards en première année
30:11une suspension de retraite. Combien ça va coûter
30:13après, c'est encore plus. Le fait de vouloir revenir
30:15sur la réforme des retraites qui a été votée
30:17durant le deuxième quinquennat d'Emmanuel Macron,
30:19pas le premier, c'est un déni de démocratie.
30:21Et quand vous entendez ce matin
30:23Fabien Roussel qui dit « Et puis on verra en 2027,
30:25il y aura de nouvelles élections présidentielles, et à ce moment-là,
30:27Macron a présenté son programme pour les retraites,
30:29mais c'est ce qui a été fait en 2022 en fait. Les Français,
30:31qu'on le veuille ou qu'on ne le veuille pas, en majorité,
30:33ils ont voté pour une réforme des retraites.
30:35Donc en fait, c'est un déni de démocratie de la part de
30:37toute la part de la gauche.
30:39Surtout qu'en plus, essayer
30:41de récupérer les voix du Parti
30:43socialiste qui est
30:45subclaquant avec un premier secrétaire
30:47qui a quand même tué son propre parti
30:49avec l'enthousiasme et la persévérance
30:51qu'on lui connaît,
30:53c'est absolument scandaleux. La vraie question sur la réforme
30:55des retraites, c'est qu'en effet, à un moment donné,
30:57il faut y aller. Alors le problème, c'est qu'on cède sur tout.
30:59On a vu par exemple à la SNCF,
31:01les types ont dit « Ah non, non, ça ne va pas être possible ».
31:03Donc du coup, il y a la réforme des retraites, mais pas pour les cheminots.
31:05Comme si les cheminots, c'était encore
31:07la bataille du rail, avec
31:09les locomotives et le charbon. Donc on va avoir
31:11secteur par secteur. Vous avez raison
31:13de dire que les fonctionnaires
31:15ou certains fonctionnaires bénéficient d'un fonds
31:17de pension, ça s'appelle l'après-fonds d'ailleurs,
31:19ça a été inventé par les hauts fonctionnaires, pour les hauts
31:21fonctionnaires, qui eux, ont un fonds de pension
31:23par capitalisation qui est net d'impôt
31:25pour couronner le tout. Donc c'est en effet
31:27un système très avantageux. Mais je veux dire que
31:29à partir du moment où on avance, petit à petit
31:31et à tout petit pas, pour
31:33essayer de réformer cette retraite,
31:35dont on sait objectivement aujourd'hui
31:37que la qualité de vie
31:39des gens, l'espérance de vie, ça n'a pas
31:41de sens. Alors que l'on
31:43fasse en effet pour les carrières, certaines
31:45carrières qui ont démarré très tôt, mais c'est dans la
31:47réforme. Et je pense qu'en effet,
31:49François Bayrou a tout intérêt
31:51quand même à garder le cap,
31:53à tenir, à être
31:55ferme, que la France Insoumise
31:57dépose une motion de censure, c'est parfait, ça
31:59les occupe. Pendant ce temps-là,
32:01il s'évite de dire des bêtises sur
32:03le nombre de morts
32:05à Gaza,
32:07et qui se désabonnent de X,
32:09et comme ça, ça les occupe. Mais je veux dire,
32:11on ne va pas changer la
32:13physionomie politique aujourd'hui, et je pense
32:15qu'il y a quand même en effet
32:17nécessité de réformer
32:19ce qui doit être réformé dans ce pays.
32:21Mais on a Sophie Binet
32:23qui, il y a quelques
32:25heures, disait qu'il faut abroger carrément
32:27la réforme des retraites. Ils ont mis quand même
32:29le doigt dans un engrenage
32:31qui risque d'être très compliqué.
32:33Oui, d'autant qu'on parlait des fake news, on parlait
32:35des fact-checking des chiffres.
32:37Aujourd'hui, selon
32:39que vous regardez telle ou telle
32:41source d'informations,
32:43vous avez des gens qui vous disent, mais pas du tout, il n'y a aucun
32:45problème, on a tout ce qu'il faut pour gérer la retraite.
32:47Et puis, il y a une autre
32:49source d'informations qui vous dit, on est
32:51en faillite dans 10 ans.
32:53Donc, je veux dire, là encore,
32:55on est en train de manier des chiffres
32:57et des concepts sur lesquels personne ne sait où est la vérité.
32:59Mais d'autant que c'est un débat qui a déjà eu lieu,
33:01le débat de fond a déjà eu lieu aujourd'hui.
33:03Il me semble que la question, elle se pose
33:05d'un point de vue purement politique.
33:07C'est une question arithmétique.
33:09C'est-à-dire qu'on a un bloc central qui est
33:11ultra minoritaire, on a un gouvernement
33:13qui ne veut pas se faire censurer, et donc
33:15qui va être obligé de faire des compromis,
33:17voire des compromissions.
33:19La question, ce n'est pas de savoir si Bayrou a envie
33:21ou non, demain, de réformer,
33:23voire d'abroger le système et la réforme
33:25des retraites. C'est qu'est-ce qu'il doit faire
33:27aujourd'hui pour se maintenir au pouvoir, pour qu'il y ait
33:29une relative stabilité dans notre pays.
33:31C'est ça la question. Donc, d'un point de vue politique,
33:33il va peut-être devoir reculer s'il veut
33:35trouver d'autres alliés à gauche. C'est en tout
33:37cas ce qui pourrait éventuellement
33:39avoir lieu. Et la question, elle se joue
33:41sur le terrain politique
33:43et pas sur le fond politique.
33:45Mais la gauche, elle seule,
33:47ne peut pas faire tomber le gouvernement.
33:49Il faut quand même qu'il y ait une alliance
33:51avec le RN, avec le
33:53Rassemblement National.
33:55Et Marine Le Pen,
33:57c'est une arme extrêmement dangereuse
33:59parce que l'électorat de Marine Le Pen,
34:01il est à la recherche d'une certaine stabilité,
34:03d'une certaine continuité, que ce
34:05soit, en effet, les commerçants, les
34:07artisans, la France profonde,
34:09etc. Elle n'a pas envie
34:11d'une assemblée qui est
34:13mise en minorité en permanence. Donc, moi,
34:15je ne vois pas bien l'intérêt politique
34:17qu'aurait aujourd'hui le RN
34:19à recommencer à s'allier avec
34:21la France insoumise et la gauche, qui par
34:23ailleurs leur crache à la gueule
34:25en permanence, et bloquer le pays et
34:27créer du chaos. Alors même qu'ils ont
34:29une politique, au contraire, de
34:31montrer à quel point ils sont devenus un parti
34:33responsable, capable de gouverner en
34:35toute sérénité. – Une réflexion
34:37d'un auditeur, la suspension de la réforme de la
34:39retraite conjuguée avec une augmentation des impôts,
34:41c'est l'alali du macronisme,
34:43c'est d'accord, et comment Bayrou peut-il
34:45faire confiance aux socialistes qui rejoindront
34:47LFI à la prochaine élection ? Par ailleurs,
34:49on serait le premier pays au monde à diminuer
34:51l'âge de la retraite.
34:53– Il y a plein de choses intéressantes dans ce que dit votre auditeur.
34:55Déjà, il faut savoir qu'Emmanuel Macron, le président de la République,
34:57la présidence de la République s'est exprimée hier en disant
34:59qu'elle ne voulait pas intervenir dans
35:01le choix du gouvernement et du Premier ministre
35:03sur savoir s'il fallait abroger, suspendre ou pas
35:05la réforme des retraites. C'est quand même la base
35:07du programme macronien en 2017
35:09et en 2022, cette réforme des retraites.
35:11Donc dire qu'aujourd'hui on s'enlève les mains et qu'on n'a pas
35:13envie de participer à un choix qui soit
35:15compliqué ou pas, c'est quand même
35:17assez savoureux. – Ils n'ont plus les moyens
35:19d'imposer leurs règles du jeu maintenant, les macronistes,
35:21mais c'est ça, Benjamin. – Il va quand même
35:23y avoir à un moment donné le retour de
35:25bâton, quand vous savez que la France et le pays
35:27européen vont partir le plus tard à la retraite
35:29et que dans les autres pays, en Espagne, en Italie,
35:31même en Espagne d'ailleurs, j'ai dit en Espagne, en Italie,
35:33au Portugal, ils sont encore en train de décaler l'âge de la retraite
35:35pour certains arrivent à 67 ans
35:37de l'âge de départ à la retraite, nous on est
35:39à 63 ans aujourd'hui et on est en train de nous dire
35:41qu'on va la baisser. En fait, on ne peut pas
35:43tout vouloir, vouloir baisser la dette publique,
35:45participer à un projet européen et de l'autre
35:47côté se dire qu'on fait un peu ce qu'on veut
35:49sur nos services publics, ça ne marchera pas.
35:51– Et réécouter l'édito d'Eric Revelle ce matin,
35:53son thème c'était
35:55« Faut-il sacrifier à la stabilité politique ? »
35:57c'est-à-dire échapper à la censure et basculer
35:59dans l'instabilité d'une crise financière,
36:01c'est ce qui va se passer,
36:03mais ne pas assurer une stabilité politique,
36:05c'est-à-dire l'absence de budget, c'est aussi
36:07basculer dans l'instabilité financière,
36:09donc il n'y a pas de bonne solution.
36:11Benjamin Cauchy.
36:13– Oui, effectivement, c'était pour rebondir
36:15sur ce que disait Noémie et finalement ce que
36:17disait Eric Revelle ce matin,
36:19l'horizon politique de François Bayrou
36:21c'est certainement pas la génération
36:23née en 1980 qui prendra sa retraite
36:25dans une quinzaine d'années ou dans une vingtaine d'années.
36:27L'horizon politique de François Bayrou
36:29c'est de faire passer
36:31un budget, quoi qu'il en coûte,
36:33et espérer tenir jusqu'au mois de juin ou juillet,
36:35date à laquelle le Président de la République
36:37pourrait être motivé, incité
36:39ou déterminé à vouloir
36:41redissoudre l'Assemblée nationale.
36:43Donc effectivement, sur un plan complètement
36:45rationnel et économique touché à la réforme
36:47des retraites, en tout cas en ce sens où la suspendre
36:49paraît une hérésie à moyen et long terme,
36:51regardons l'horizon
36:53de François Bayrou
36:55qui est peut-être de quelques semaines,
36:57ça permet de mettre en perspective et de relativiser.
36:59Deux informations
37:01étonnantes,
37:03pour le coup, à propos
37:05des incendies à Los Angeles, Volodymyr Zelensky
37:07propose l'envoi de pompiers ukrainiens.
37:09Je trouve que c'est un peu...
37:11Il a un pays en guerre...
37:13C'est un peu étonnant comme...
37:15Il regarde vraiment l'urgence
37:17et il fait des propositions à tout va.
37:19Vous avez vu qu'il y a des
37:21soldats ukrainiens qui ont été
37:23pris en otage
37:25par les nord-coréens
37:27qui proposent un échange
37:29de prisonniers.
37:31Zelensky propose d'envoyer des pompiers.
37:33Deuxième information qu'il a, risque de faire
37:35du bruit, c'est le ministre des Transports, Philippe Tabarro
37:37qui est visé par une enquête pour détournement
37:39de fonds publics.
37:41C'est une enquête qui a été ouverte
37:43par le parquet national financier
37:45qui a été faite suite au
37:47signalement de la haute autorité pour la
37:49transparence de la vie publique.
37:51Vous savez que les ministres sont obligés de soumettre
37:53tout leur patrimoine et donc
37:55il est visé par une enquête pour détournement
37:57de fonds publics, prise illégale d'intérêt,
37:59recel des deux délits.
38:01Dans la gestion de quoi ? De sa vie ?
38:03Certainement, oui.
38:05C'est intéressant de savoir
38:07et de comprendre si cette
38:09enquête était déjà connue au moment où
38:11la transparence pour la haute
38:13vie publique, là, j'arrive jamais à le dire,
38:15était au courant.
38:17Et si donc ça ne l'empêchait pas d'être ministre, en l'occurrence.
38:19Donc si c'est juste une enquête et que ce n'est pas une mise en
38:21examen, bon, il faut laisser l'enquête
38:23faire son travail. Et après,
38:25est-ce que ça vient de tomber maintenant ?
38:27Et que l'institution en question
38:29ne l'avait pas vue ? C'est une bonne question
38:31à poser. C'est une bonne question.
38:33Effectivement, est-ce que cette enquête existait
38:35avant ou pas ? Un commentaire ?
38:37Oui, ils vont devoir...
38:39Ils vont devoir gérer cette
38:41situation. C'est une de plus.
38:43Une polémique de plus.
38:45Et vous,
38:47Benjamin ?
38:49Moi, j'ai envie de dire, laissons passer le train de la justice.
38:51Effectivement.
38:53Avant de commencer à faire un procès
38:55nominem à ce ministre
38:57qui n'est même pas mis en cause.
38:59Il y a une enquête
39:01qui est ouverte, très bien. Donc laissons travailler
39:03le ministre pendant ce temps-là.
39:05Et on verra plus tard.
39:07Ça porte sur les postes occupés par Philippe Tabarro
39:09au sein du groupement d'intérêts publics, touristiques
39:11et culturels, puis à la communication pour la
39:13ville, la commune du Canet.
39:15Selon Le Monde, une perquisition
39:17a eu lieu à ce sujet à son domicile.
39:19Et il y a eu
39:21une perquisition en novembre
39:232022. Donc ils étaient au courant.
39:25Donc ils étaient au courant. Au Monde, Tabarro a fait en pour sa part
39:27ne disposer d'aucune information sur
39:29le contenu et l'objet de la procédure.
39:31Je n'ai en tout état de cause jamais étant entendu dans ce cadre.
39:33Mais en tout cas, il y avait... Ça c'est le parisien
39:35qui nous apprend qu'il y avait une enquête
39:37et qu'il y avait déjà eu une perquisition en 2022.
39:39Donc on peut se poser la question de savoir pourquoi on nomme
39:41un ministre, même s'il n'a pas
39:43été condamné. Si c'est une enquête et qu'il n'y a même
39:45pas de mise en examen, pour le moment,
39:47à voir si une mise en examen tombe.
39:49Pour le moment, il n'y a pas de mise en examen.
39:51Après, c'est lui et sa conscience.
39:53Allez, on marque une pause. On se retrouve
39:55dans un petit instant, tout de suite après la pub
39:57sur Sud Radio.
39:59Parlons vrai.
40:01Parlons vrai.
40:03On est ensemble avec vous sur Sud Radio pour
40:05commenter l'actualité.
40:07Et l'actualité, ce sont les déclarations de
40:09Gérald Darmanin qui souhaite que
40:11les 100 plus gros narcotrafiquants
40:13détenus souhaitent isoler
40:15dans une prison de haute sécurité.
40:17Il veut que ces
40:19narcotrafiquants, dont je
40:21rappelle
40:23qui sont
40:25emprisonnés, peuvent téléphoner
40:27et commanditer
40:29leur business depuis
40:31leur prison. Je m'étonnais qu'on s'étonne
40:33la semaine dernière, où il y a une dizaine
40:35de jours, de découvrir cela.
40:37Gérald Darmanin
40:39dit qu'on va montrer que quand on est en prison
40:41et que quand on est un narcotrafiquant,
40:43on ne peut pas téléphoner et on ne peut pas
40:45avoir une vie agréable.
40:47Il faudrait que ce ne soit pas seulement pour les narcotrafiquants,
40:49si je peux me permettre. Vous en pensez quoi ?
40:51Qui veut ?
40:53Françoise, aborde.
40:55J'étais en train de chercher les chiffres
40:57de narcotrafiquants en France. C'est entre 3 et 6 milliards.
40:59Chiffre d'affaires.
41:01Le problème,
41:03ce n'est pas simplement qu'ils aient un peu de confort
41:05en prison. C'est leur capacité de corruption
41:07aussi.
41:09C'est le premier point. Ensuite, trouver des places
41:11pour eux, bien sûr. Sauf que
41:13déjà, les prisons sont surpeuplées.
41:15Il faudrait idéalement
41:17construire ou aménager ou trouver
41:19des nouveaux sites pour les mettre.
41:21Jusqu'à nouvel ordre, il devrait y avoir
41:23des brouilleurs en prison.
41:25Il y en a, mais c'est compliqué
41:27parce que ça veut dire que ça brouille aussi
41:29tout autour. Les gens qui habitent
41:31proche des prisons,
41:33si on prend la santé,
41:35ou certains quartiers comme ça, c'est compliqué
41:37de mettre des brouilleurs partout.
41:39Je suis d'accord avec vous.
41:41Oui, je suis d'accord avec vous
41:43sur le fait que ce n'est pas normal qu'on puisse téléphoner,
41:45appeler, ce que vous voulez. Mais il y a aussi un problème
41:47de personnel dans les prisons.
41:49Il faut quand même savoir
41:51qu'avant 2020, vous n'aviez
41:53aucun nouveau personnel qui était
41:55engagé dans les prisons. Aucune prison construite,
41:57ça c'est une première chose. Parce que c'est très compliqué
41:59de construire les prisons. Il faut convaincre les territoires,
42:01les mairies, les villes.
42:03Allez voir les mairies, vous allez leur demander
42:05de construire un centre pénitentiaire à côté de chez eux.
42:07Les refus sont
42:09beaucoup plus nombreux qu'on ne le pense et on comprend
42:11aisément pourquoi. Et en plus,
42:13il faut pouvoir avoir plus de personnel et aller
42:15voir les
42:17étudiants en école de police
42:19ou toutes ces choses-là, sur les services
42:21pénitentiaires. Ce sont les services qui sont les moins demandés
42:23parce que ce sont les métiers les plus compliqués.
42:25Tant géographiquement, il faut s'y rendre dans les prisons,
42:27elles sont souvent à l'écart des villes,
42:29que même en termes de sécurité.
42:31Quand vous voyez tous les mois, il y a des prises d'otages,
42:33on entend quelques-unes,
42:35mais il y en a plus qu'on ne le pense.
42:37Des prises d'otages dans les centres pénitentiaires, c'est des métiers
42:39très dangereux. Et donc, avant 2020,
42:41vous aviez très peu de prisons construites, vous aviez des salaires
42:43qui n'étaient jamais augmentés.
42:45Et là, ça a été fait depuis 2020, entre 2020 et 2004.
42:47Les salaires des agents pénitentiaires ont été
42:49sensiblement augmentés. Mais il faut encore
42:51travailler là-dessus et ça prend du temps.
42:53Et donc, quand Gérald Darmanin
42:55dit qu'on va isoler
42:57les 100 plus gros narcotrafiquants,
42:59franchement, c'est une bonne idée. Mais alors, il faut qu'il nous
43:01explique où, comment et combien ça va coûter.
43:03Il a dit qu'il allait réhabiliter
43:05deux anciennes prisons.
43:07Mais est-ce que le principe
43:09même d'isoler
43:11ces délinquants
43:13vous semble être une bonne chose ?
43:15C'est une bonne chose, mais ce n'est pas suffisant, effectivement.
43:17Il y a d'autres solutions aussi
43:19qui doivent être mises en place, qui sont régulièrement
43:21mises sur la table au cours des débats.
43:23Il faut qu'il y ait plus de brouillage. Lorsque
43:25vous voyez sur les réseaux sociaux des images de délinquants
43:27qui sont dans leur prison et qui
43:29publient sur TikTok des vidéos où ils se montrent
43:31là.
43:33Il y avait eu aussi ça qui avait été organisé dans les prisons.
43:35Mais à la limite, c'était la direction des prisons
43:37qui était en charge de ces événements.
43:39Mais on sait qu'il y a des initiatives personnelles
43:41de délinquants qui sont en prison
43:43et qui se montent sur les réseaux sociaux
43:45en train de s'amuser. C'est une façon de faire
43:47un doigt d'honneur aussi à la République
43:49et aux autorités françaises. Ces images
43:51sont permises aussi parce qu'il y a des téléphones
43:53qui peuvent rentrer dans ces prisons.
43:55Il y a des trafics qui prospèrent, on le sait,
43:57à l'intérieur de ces prisons. Et donc, il faut
43:59qu'il y ait des mesures qui soient mises en place.
44:01Les brouillages, la création aussi de places de prison
44:03parce qu'on sait qu'il n'y en a pas suffisamment.
44:05Et tout ça fait partie
44:07de décisions qui doivent être mises en place.
44:09Alors, Gérald Darmanin, il fait beaucoup, beaucoup
44:11de déclarations. On va voir qu'est-ce que, concrètement,
44:13il va mettre en place. Et est-ce qu'il aura
44:15les moyens aussi ? Est-ce qu'il ne va pas être lui-même stoppé
44:17dans ces grands élans pleins
44:19de bonnes volontés par le Conseil d'État,
44:21par tout un tas d'institutions
44:23qui pourraient... Le budget aussi, bien sûr.
44:25On se souvient, vous savez, lorsqu'il y avait eu
44:27l'évasion de Mohamed Amra Lamouch,
44:29il y avait des agents pénitentiaires
44:31qui avaient perdu la vie. Et à ce moment-là, les agents
44:33pénitentiaires avaient pris la parole pour expliquer
44:35la difficulté de leur métier. Parce qu'effectivement,
44:37ils sont en première ligne. Ils subissent
44:39la violence au quotidien. Ils subissent
44:41le manque de moyens.
44:43Et ils avaient tiré la sonnette d'alerte
44:45à ce moment-là. Et manifestement, ça n'a pas été
44:47suffisamment entendu.
44:49Donc, on verra qu'est-ce qui va être concrétisé
44:51parmi toutes les grandes déclarations que nous fait aujourd'hui
44:53Gérald Darmanin. Et Bruno Rotailleau
44:55aussi.
44:57Benjamin ?
44:59Oui, rapidement. Effectivement, la grande faillite
45:01du président de la République, c'est
45:03d'avoir menti. En tout cas, de ne pas avoir
45:05engagé cette promesse de 2017
45:07qui était celle de construire
45:0910 à 15 000 de places
45:11de prison supplémentaires
45:13d'ici 2027.
45:15Et on sait très bien
45:17qu'il ne sera pas au rendez-vous à ce sujet-là.
45:19Le fait que Gérald Darmanin
45:21mette en quarantaine les 100 plus gros
45:23d'indépendants, je pense que c'est un premier message.
45:25Après, il faudra aussi s'attaquer
45:27au problème de surpopulation
45:29carcérale. Je crois qu'on est à 130%.
45:31Il y a des questions qui ont été posées,
45:33à savoir, il y a des
45:35prisonniers d'origine européenne
45:37qui font partie de l'espace Schengen
45:39et de la communauté européenne.
45:41Ils sont 3 à 4 000 et on pourrait, de toute façon
45:43parfaitement légal, envisager
45:45le renvoi dans leur pays
45:47européen de ces 4 000 prisonniers
45:49pour soulager. Parce qu'effectivement,
45:51on peut constater
45:53qu'il manque du personnel, mais on peut aussi constater
45:55qu'on a dans nos prisons des gens qui ne devraient
45:57pas rester sur le territoire français.
45:59Juste simplement pour réagir sur les prisons.
46:01Depuis 20 ans,
46:03c'est la première fois qu'on construit des prisons
46:05et qu'on crée de nouvelles places de prison. En 2021,
46:07vous aviez un plan qui avait été annoncé par l'axe-garde
46:09des soirées du Pont Moretti qui disait
46:11qu'il fallait construire 10 à 15 000 places
46:13de prison avec, avant la fin de l'année 2024,
46:157 000 places de prison qui devaient être construites.
46:17Aujourd'hui, on est à 5 300
46:19places de prison à peu près qui ont été construites.
46:21On est en dessous des objectifs,
46:23mais des places de prison ont été construites.
46:25Donc, ça prend des années, encore une fois,
46:27de construire une prison.
46:29– Rachida Dati en avait promis aussi à l'époque.
46:31– Oui, mais elle ne l'avait pas fait. Je vous le dis, depuis 20 ans,
46:33aucune place... Et puis il faut voir l'état des prisons.
46:35C'est autre chose, c'est encore une autre question.
46:37Il faut voir l'état des prisons. Et pour le coup,
46:39les nouvelles prisons qui ont été construites sont bien plus grandes,
46:41bien plus modernes. Ça ne veut pas dire qu'il faut
46:43accueillir, donner des bonnes conditions aux prisonniers.
46:45Je ne rentre même pas là-dedans. C'est simplement que
46:47pour construire une prison, c'est au moins 3 ans.
46:49C'était le cas à la prison de Troyes qui avait été lancée en 2021
46:51et qui a été inaugurée en 2024
46:53par le maire de Troyes, François Baroin.
46:55– On a su faire une loi spéciale
46:57pour Notre-Dame-de-Paris. Ne pourrait-on pas
46:59faire une loi spéciale pour pouvoir
47:01construire des prisons plus rapidement ?
47:03– Allez voir les élus et demandez-leur, Benjamin.
47:05Demandez-leur.
47:07– Notre-Dame-de-Paris a été restaurée par des fonds privés.
47:09Il y a eu des fonds publics.
47:11– Oui, mais avec des lois.
47:13Avec des lois nationales et des règlements administratifs.
47:15– Sans respecter les normes habituelles
47:17d'attribution des marchés publics.
47:19Donc ça va beaucoup plus vite
47:21dans ces cas-là, évidemment.
47:23– Mais il y a un problème d'autorité aussi.
47:25J'ai une auditrice qui me dit
47:27« moi je participe beaucoup à des spèces »
47:29et j'entends des prisonniers qui sont,
47:31depuis leur prison, font des spèces
47:33avec des propos antisémites,
47:35des propos qui sont indignes
47:37et il ne se passe rien.
47:39– Oui, et ils n'ont pas peur. Effectivement, vous avez raison,
47:41c'est aussi la question de l'autorité.
47:43Les surveillants de prison sont menacés,
47:45leurs familles sont menacées,
47:47il y a de la corruption
47:49par la force des choses.
47:51Donc toutes ces choses-là,
47:53on peut peut-être déjà commencer à revoir ça ?
47:55– Mais on a aussi le sentiment,
47:57enfin entre guillemets, peut-être que je me trompe,
47:59mais on lâche du lest
48:01sur la sévérité de la surveillance
48:03parce que c'est vrai que dans beaucoup de prisons
48:05les conditions sont indignes.
48:07Je veux dire, on est condamné à la prison,
48:09on n'est pas condamné à l'humiliation absolue.
48:11Les cellules qui sont faites pour trois personnes
48:13et qu'il y a six détenus qui y sont,
48:15quand il y a une douche par semaine
48:17dans des prisons
48:19où il fait 30 degrés en été,
48:21ce sont des conditions
48:23qui sont parfaitement inacceptables.
48:25Il n'y a pas de réinsertion,
48:27de vraie politique de réinsertion.
48:29Donc tout ça est très bien de dire
48:31à un moment donné il faut être plus sévère
48:33et on est tous d'accord là-dessus pour dire qu'en effet
48:35il n'y a pas de raison qu'on puisse se filmer, etc.
48:37Mais en effet, on considère que c'est une sorte de soupape
48:39parce que sinon,
48:41les conditions de vie dans les prisons
48:43sont absolument épouvantables.
48:45Et peut-être que l'idée de construire
48:47des prisons ou des maisons d'arrêt
48:49qui seraient plus petites
48:51dans des zones
48:53qui seraient mieux acceptées,
48:55c'est peut-être aussi une solution.
48:57Ça prendrait moins de temps, ça irait plus vite
48:59et on pourrait aussi séparer le type de prisonnier.
49:01Merci à tous les quatre.
49:03Dans un instant André Bercoff.
49:05Très bonne journée sur Sud Radio.
49:09On ouvre.