Avec Loïc Vandromme, Directeur Général d’Hexaom
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##OSEZ_INVESTIR-2025-01-12##
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00:00Yomoni, leader français de la gestion d'épargne en ligne présente
00:07Sud Radio, oser investir, Thomas Binet
00:10Bon, maintenant qu'on a gagné beaucoup d'argent en créant notre entreprise, on va essayer de le placer. Où est-ce qu'on l'investit aujourd'hui Thomas ?
00:16Et bien Jean-Marie, il ne vous a pas échappé, enfin connaisseur de l'actualité que vous êtes, que nous sommes dans une période troublée.
00:22Alors on va parler justement d'épargne de précaution. Et puis, est-ce qu'il faut investir en maison individuelle ?
00:27Est-ce une bonne idée ? On va recevoir Loïc Vendrome, qui est le directeur général du groupe Exaome,
00:32qui est le premier constructeur français de maison individuelle, pour répondre à cette question.
00:36Et puis on va finir avec, justement, on va parler retraite, vous savez, le sujet du jour.
00:39Comment faire pour demander le remboursement de trimestre si vous les avez achetés avant la réforme et que ça s'avérerait être inutile ?
00:46Et puis vous savez qu'aujourd'hui c'est un anniversaire Jean-Marie ?
00:48Il nous en blague.
00:49Mais oui, on fête le 200ème numéro d'Oser Investir.
00:51Le 200ème, effectivement. Il faudrait regarder les photos de la première émission.
00:56Et celle de celle-ci, juste pour comparer.
00:58Allez, tout de suite, on commence, mon cher Thomas, par expliquer quelque chose.
01:07Thomas, aujourd'hui, on parle épargne de précaution.
01:10Dans un monde incertain où les crises se multiplient et les réformes des retraites semblent se surajouter les unes aux autres,
01:16où la politique est instable, les déficits se creusent.
01:19Comment on protège son argent, Thomas ?
01:21Première question, pourquoi les Français épargnent-ils autant en ce moment ?
01:25Les Français sont inquiets, tout simplement.
01:27Alors du coup, quand on est inquiet, qu'est-ce qu'on fait ? On épargne.
01:30C'est la préoccupation numéro 1 des Français.
01:33On est dans une période, il faut être clair, où le climat est troublé, l'incertitude est omniprésente.
01:38Ça s'appelle l'instabilité politique.
01:40Le budget 2025 n'est toujours pas voté.
01:43Et la crainte de hausse d'impôts ou d'augmentation des taxes, c'est une façon plus subtile de le faire,
01:47pousse les Français à se protéger.
01:49Épargner devient une forme de sécurité face aux imprévus.
01:53Il privilégie donc des placements sûrs et liquides,
01:56comme le Livret A, le Livret de développement durable et solidaire,
01:59ou encore le Livret d'épargne populaire pour les ménages modestes.
02:02En toute logique.
02:03Justement, quels sont les meilleurs produits pour une épargne de précaution aujourd'hui ?
02:07Le Livret A reste quand même une valeur sûre,
02:09malgré une baisse prévue de son taux à 2,5% en février.
02:12Il est exonéré d'impôts issus d'inflation.
02:15Le LEP, dont je parlais il y a un instant, offre encore 4% pour les foyers modestes.
02:19Et pour ceux qui dépassent les plafonds des livrets réglementés,
02:22le Livret bancaire avec taux promotionnel ou les comptes à terme peuvent être une option.
02:26Mais il faut bien comparer malgré tous les offres.
02:28Alors attention toutefois à la fiscalité qui peut réduire ses rendements.
02:31Évidemment.
02:32Dernière question, Thomas, dans ce contexte incertain.
02:34Est-ce que notre argent est vraiment en sécurité ?
02:37Les dépôts sont garantis jusqu'à 100 000 euros.
02:39On ne le sait pas toujours par le fonds de garantie des dépôts et de résolution.
02:42Mais cette limite peut inquiéter les épargnants plus fortunés.
02:45Diversifier reste la réponse à donner à ce sujet.
02:49Et donc, diversifier ses placements reste toujours essentiel.
02:52L'idée, c'est de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier.
02:55Surtout face à des scénarios extrêmes comme une faillite bancaire ou une crise systémique.
02:59On en a déjà entendu parler.
03:01C'est bien, c'est nous rassurant.
03:03Thomas Binet, tout de suite, on accueille votre invité.
03:06Haussmann Executive Search, leader du recrutement sur les métiers de la finance et de l'immobilier, présente.
03:13Sud Radio, oser investir, l'invité.
03:17Est-il optimiste pour 2025 ou pas ? Il va nous le dire.
03:20On accueille Loïc Vendrome.
03:22Bonjour et bienvenue sur Sud Radio.
03:24Bonjour, merci.
03:25Vous êtes le directeur général d'Exaome.
03:27C'est le premier constructeur, le premier groupe français de construction de maisons individuelles créé en 1919,
03:33composé de 45 marques de constructeurs, dont Maison France Confort, qui est quand même très connu.
03:37Vous êtes l'invité de Thomas Binet.
03:39Loïc Vendrome, le marché du neuf a quand même beaucoup souffert ces dernières années.
03:44On va en parler dans un instant.
03:45Comment avez-vous justement vécu cette période ?
03:49C'est toujours une peur délicate, parce qu'effectivement, pour donner un peu un état du marché,
03:54en moyenne, les constructeurs de maisons vendaient par an 110 à 120 000 maisons dans les 15 dernières années.
04:01Aujourd'hui, en 2024, on aura vendu 50 000 maisons, le marché.
04:06D'accord, c'est très concret.
04:08Ça vous donne un peu la chute du marché.
04:10Exa Home, avec nos marques, on a également forcément subi cette baisse.
04:14On ne peut pas être insensible à cela.
04:16Forcément, subir une baisse aussi violente, aussi rapidement, c'est difficile.
04:20Mais on s'adapte, et je pense qu'on en parlera.
04:23On s'adapte en faisant évoluer notre produit, mais également en faisant évoluer nos métiers.
04:26Parce qu'aujourd'hui, Exa Home, c'est un constructeur de maisons, mais c'est également un rénovateur, un promoteur immobilier.
04:31Alors, on va rester encore un tout petit peu, un instant dans le passé.
04:34Le dispositif Pinel, qui est un dispositif dit de défiscalisation, s'est arrêté fin 2004.
04:40Il n'a pas de remplaçant.
04:42Malgré tout, quel bilan portez-vous sur ce dispositif ?
04:45Est-ce une bonne idée de ne pas le remplacer ?
04:48Je pense qu'il faut faire évoluer les choses.
04:51Après, c'est vrai que le groupe Exa Home, je suis bien placé pour en parler.
04:54Mais nous, on n'a jamais été trop fans, on va dire, de ce dispositif
04:59qui pouvait aussi avoir des effets pervers.
05:02Pardon, je vous interromps.
05:03Vous n'êtes pas fan du dispositif Pinel ou vous n'êtes pas fan, d'une façon générale, des dispositifs de défiscalisation ?
05:08Je pense que le dispositif Pinel avait un effet qui permet de mettre des logements locatifs sur le marché.
05:16Donc, c'est positif.
05:17Mais je pense qu'il y a aussi des effets d'opportunisme sur ce dispositif.
05:22Et je pense que c'était mal fait.
05:26Notamment, la maison individuelle était exclue du dispositif Pinel.
05:29Alors que, justement, aujourd'hui, les Français, ils veulent louer.
05:32Ils ne veulent pas que louer des appartements, ils veulent aussi louer des maisons.
05:35Donc, il était pour moi à revoir.
05:38Donc, c'est bien qu'ils s'arrêtent, mais il faut qu'ils renaissent sous une autre forme.
05:43Parce qu'on a un besoin de logements à louer et à mettre sur le marché.
05:48Et aujourd'hui, il ne faut qu'à m'aider les investisseurs.
05:50Loïc Vendrome, au 1er janvier, donc il y a quelques jours,
05:52l'interdiction de relocation des biens immobiliers classés avec un DPE,
05:56donc le diagnostic de performance énergétique G, la lettre G,
06:00va probablement modifier le marché immobilier, très objectivement.
06:03Parce que, ça veut dire qu'il y a quand même 755 000,
06:06que nos auditeurs entendent bien, 755 000 résidences principales
06:09qui sont concernées par cette interdiction de relocation.
06:13En fait, ça rejoint ce que je dis, c'est qu'il faut mettre des dispositifs
06:16pour aider les investisseurs à mettre des logements sur le marché.
06:19Et là, ce que vous venez d'expliquer va accélérer ce phénomène de déficit locatif.
06:25On est d'accord, ça devient systémique.
06:26Donc, c'est dramatique.
06:28Alors, on parle souvent d'investir dans un appartement.
06:31On va arriver sur, effectivement, la maison individuelle
06:33comme source d'investissement et pas forcément d'habitation,
06:36au sens où on l'entend.
06:37C'est cet angle-là, moi, qui m'intéresse de traiter avec vous ce matin.
06:41Est-ce que c'est plus intéressant, parce que les questions peuvent se poser,
06:44si demain, je voulais investir dans quelque chose,
06:45est-ce que j'ai plus intérêt à aller dans un appartement, une maison individuelle ?
06:48Parce que le raisonnement sur la maison individuelle
06:50n'est pas naturel pour les Français, en termes d'investissement.
06:53Pour les investisseurs.
06:54Parce que, justement, c'est là où c'est un peu paradoxal,
06:56c'est que, historiquement, le dispositif Pinel
06:59ou les autres dispositifs précédents ont plutôt favorisé l'investissement
07:02en collectif et donc en appartement.
07:04Alors que les Français, eux, ils rêvent d'habiter dans une maison individuelle.
07:07Alors, ils rêvent d'habiter en étant propriétaire ou locataire.
07:11Donc, aujourd'hui, on a peu de biens locatifs en maison disponibles,
07:15alors que les Français, c'est ce qu'ils souhaitent.
07:17Les Français, en plus, aujourd'hui, ont des difficultés à acheter un bien immobilier,
07:20donc ils se reportent sur la location.
07:21Donc, aujourd'hui, il y a eu une énorme pression sur le locatif
07:23et encore plus sur le locatif en maison.
07:25Donc, oui, il y a un vrai intérêt et une sécurité pour l'investisseur
07:30d'aller vers ce type de logement.
07:32Loïc Vendrome, quel est l'intérêt d'investir sur une maison plutôt qu'un appartement ?
07:36Quelques mots là-dessus.
07:37Il y a plusieurs choses.
07:38Déjà, une maison neuve, elle est neuve,
07:39donc elle est énergétiquement très sobre.
07:41Donc, aujourd'hui, pour le locataire, c'est un avantage concurrentiel.
07:46Donc, également, pour le propriétaire, il risque de mieux louer son logement neuf
07:50par rapport à un bien ancien.
07:51Deuxième chose, un bien neuf, il n'y a pas de travaux.
07:54Il n'y a pas de charges de co-pros.
07:56Donc, c'est aussi un...
07:58Sauf en lotissement, mais bon.
07:59Oui, mais ça n'a rien à voir par rapport à du collectif.
08:02C'est vraiment infime.
08:03Donc, oui, il y a beaucoup d'avantages à la maison utile
08:05en dehors de l'appétence des Français sur ce type de logement.
08:07C'est d'une bonne rentabilité.
08:08C'est d'une bonne rentabilité.
08:10Après, la rentabilité peut varier suivant le secteur.
08:13Bien sûr, géographique.
08:15Parce que le prix du foncier a une forte incidence
08:17dans le prix d'un programme de maison individuel.
08:20Il y a des endroits où le foncier est peu cher, d'autres où il est très cher.
08:23Donc, ça va venir plus ou moins gréver la rentabilité
08:26en fonction du prix de mise en location du bien.
08:28Alors, quand on est investisseur,
08:29on se pose quand même la question toujours de la sortie.
08:31Est-ce que c'est un bien qui prend de la valeur
08:33et plus qu'un appartement, en général, à la sortie ?
08:36Je pense que oui.
08:38La maison individuelle a la cote également à l'achat.
08:41Donc, c'est un bien qui, au bout de 10 ans,
08:43généralement, quand on le revend à la fin d'un dispositif,
08:46il est toujours en bon état.
08:47Il y a très peu de travaux à faire.
08:49Et puis, souvent, une maison individuelle,
08:51elle est construite dans un lotissement
08:53ou dans une opération où il y a d'autres maisons
08:56et ce sont des propriétaires occupants.
08:58Donc, en fait, tout le monde ne va pas vendre son bien en même temps.
09:00Alors que souvent, dans des programmes collectifs,
09:02tout le monde vend son bien en même temps.
09:03Donc, ça dégrade un peu le prix
09:04parce qu'il y a une offre concurrentielle qui est forte.
09:06Donc, oui, c'est intéressant aussi de ce point de vue-là.
09:08Ce que je retiens de notre échange de ce dimanche matin,
09:10c'est qu'effectivement, ça remet un peu à zéro.
09:12Les compteurs, avec la fin de Pinel,
09:14ça vous remet dans une compétitivité avec les appartements.
09:16Merci à vous.
09:17Merci, en tout cas, Loïc Vendrome.
09:19Je rappelle que vous êtes le directeur général d'ExaHome.
09:22Tout de suite, on explique quelque chose.
09:29Alors, Thomas, on va parler retraite et plus précisément
09:31remboursement des trimestres rachetés,
09:33peut-être devenus inutiles en raison de la nouvelle réforme des retraites.
09:37Thomas, première question.
09:38Qui peut demander un remboursement de trimestre ?
09:40Ce remboursement concerne les personnes
09:42qui sont nées à partir du 1er septembre 1961
09:45avec la réforme des retraites.
09:47Il faut être prudent parce que ça peut bouger
09:49quand même dans les jours qui viennent.
09:51L'âge légal de départ a reculé,
09:53ce qui a pu rendre certains trimestres rachetés
09:55avant la réforme inutiles.
09:57Par exemple, ceux qui avaient prévu de partir à 62 ans
09:59en rachetant des trimestres,
10:01mais doivent maintenant travailler plus longtemps,
10:02peuvent être concernés.
10:03Il faut aussi ne pas avoir fait valoir ses droits à pension.
10:06D'accord, quels types de trimestres sont concernés ?
10:09Ce sont les trimestres rachetés dans des cas spécifiques,
10:12comme les années d'études supérieures, les années incomplètes
10:14ou encore les rachats dits « madeleins »
10:16pour les travailleurs indépendants.
10:17Il faut que ces rachats aient été effectués
10:19avant le 15 avril 2023,
10:21et si le paiement a été échelonné
10:23et que la première échéance a eu lieu avant cette date.
10:26Un point important pour les rachats madeleins,
10:28le remboursement porte sur l'ensemble des trimestres payés
10:30avant cette date, pas uniquement une partie.
10:32Alors, une fois qu'on a rempli toutes les conditions,
10:34comment on fait sa demande de remboursement ?
10:36Très simplement, il faut être méthodique.
10:38Malgré tout, vous devez envoyer une demande écrite
10:40à votre caisse régionale avant le 14 avril 2025,
10:42précisez vos coordonnées,
10:44les trimestres concernés et rejoignez
10:46une copie de votre carte d'identité,
10:48de l'avis de notification de rachat
10:50et un RIB.
10:51Attention, les montants remboursés seront imposables
10:53car ils avaient probablement bénéficié
10:55d'une déduction fiscale à l'époque.
10:57Et bien c'est noté. Merci beaucoup Thomas Binet.
10:59On vous retrouve dimanche prochain pour un nouveau numéro
11:01d'« Oser entreprendre et oser investir ».
11:03Merci à vous.