• il y a 8 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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00:00 Quasiment 20 heures sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pro 2.
00:05 Geoffroy Lejeune, Martin Garagnon, Laure-Alice Bouvier, vous êtes avocate et docteur en droit, et Georges Fenech, merci d'être avec nous.
00:12 On va parler d'un responsable politique que vous connaissez, le maire de Mions près de Lyon, qui a décidé de jeter l'éponge pour deux raisons principales.
00:22 L'incapacité en tant que maire d'avancer, les lourdeurs administratives, mais également les actes d'antisémitisme.
00:29 Et ça bouscule. J'ai vu cette actualité il y a quelques minutes. Je me suis dit il faut absolument commencer par ce sujet.
00:34 Vous m'avez dit que vous avez... C'est vous qui l'avez lancé en politique.
00:37 – Ah ben Claude Cohen est un ami très proche. Et nous avons milité ensemble longtemps.
00:42 Et je lui avais suggéré effectivement de se présenter à Mions. Et il l'a fait. Il a pris cette mairie.
00:49 Et il a exercé deux mandats en s'impliquant énormément dans sa commune.
00:54 Il vivait pour sa commune, pour les Miolans, pour les Miolandes. Il a été extrêmement blessé du fait que ses actes antisémites,
01:01 dont il a été l'objet, avec des menaces de mort, de décapitation, n'aient pas été pris vraiment très au sérieux, notamment par la préfecture.
01:08 – Parce que toutes ses plaintes ont été d'ailleurs classées sans suite.
01:11 – Ou il a eu un rappel à la loi.
01:13 – On en parle juste après le point sur l'information de Sandra Thiambaud.
01:16 Chère Sandra, rebonsoir.
01:18 – Bonsoir Eliott, bonsoir à tous.
01:20 À la une de l'actualité ce samedi, l'expulsion vers l'Algérie d'un imam de Toulouse.
01:25 Il a été condamné pour provocation à la haine et à la violence envers la communauté juive.
01:29 Il a été interpellé hier à son domicile et aussitôt expulsé.
01:32 Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, le rappelle.
01:34 La protection de la France et des Français, ma priorité.
01:37 Une audience pour examiner une requête en référé des avocats de l'imam est prévue lundi au tribunal administratif de Paris.
01:43 L'autoroute A13 fermée dans les deux sens entre Paris et Vaucreçon et ce, jusqu'à lundi au moins, en cause.
01:49 Un mouvement de terrain, il a fait apparaître une importante fissure au niveau de Saint-Cloud, dans les Hauts-de-Seine.
01:54 Les automobilistes sont invités à prendre d'autres itinéraires via la 12, la N12 et la N118.
02:01 Et puis, dix Palestiniens tués dans un raid des forces israéliennes en Cisjordanie.
02:05 Ça s'est passé ce matin sur le camp de Nour Shams, dans le Nord.
02:08 Huit personnes ont également été arrêtées.
02:10 L'armée poursuit ses opérations sur place pour la troisième journée consécutive.
02:14 Elle vise des groupes armés palestiniens selon les forces de sécurité.
02:18 Merci chère Sandra. Rendez-vous à 20h30 pour un nouveau point sur l'information.
02:21 Je le disais, on va commencer avec cette actualité.
02:24 Ce n'est pas la première fois qu'on a un maire qui jette l'éponge.
02:27 En revanche, je crois que c'est la première fois qu'on a un maire qui dit qu'il y a les lourdeurs administratives, ça on pouvait le connaître.
02:35 Les pressions, ça on pouvait le connaître.
02:37 Mais un maire qui dit je jette l'éponge aussi parce qu'il y a eu une multiplication d'actes antisémites dont j'ai été victime.
02:43 Ça, je crois que c'est une première.
02:45 On n'avait jamais vécu une telle situation.
02:48 C'est le maire de Mions, vous étiez en train d'en parler juste avant le JT.
02:51 C'est une petite commune de 12 000 habitants à côté de Mions.
02:53 Non, c'est une commune de 15 000 habitants maintenant qui faisait partie de mon ancienne circonscription, donc je la connais très bien.
02:58 Et j'ai suivi tout ce qui est arrivé à mon ami Claude Cohen qui m'a tenu informé à l'époque de ce qu'il subissait.
03:06 Et on voyait bien qu'on ne prenait pas suffisamment en compte ces menaces qui pesaient directement contre lui.
03:12 Donc je pense qu'il a effectivement...
03:15 Mais moi, je ne le blâme pas, s'il vous voulez.
03:18 Il a décidé de se retirer après quasiment deux mandats, n'est-ce pas ?
03:22 2014, il est maire depuis 2014.
03:24 En assurant sa succession par un garçon qui est très bien, qui prendra la suite.
03:29 Donc ça se fait sans heurt, si vous voulez, pour la majorité de la commune.
03:34 Mais moi, je comprends et je ne blâme pas Claude Cohen.
03:37 Parce qu'il y a un moment, si vous voulez, quand vous avez tout donné pour une ville et que vous n'êtes pas soutenu par l'autorité administrative,
03:43 notamment quand vous êtes victime de menaces de mort et de décapitation, on peut être tenté, effectivement, de vouloir passer le relais.
03:50 On sera demain soir à 20h30 avec Marie-Hélène Thoraval, la mère de Romain Surizer,
03:55 qui elle aussi ces derniers mois a été victime de menaces de mort et de décapitation.
04:00 C'est pour ça que je pense à elle.
04:02 On l'écoute, il a été interrogé par nos confrères d'Europe 1.
04:05 J'ai eu un certain nombre de cumuls qui se sont rajoutés.
04:09 Je m'appelle Cohen, je suis juif, comme tout le monde le sait.
04:13 Et les propos antisémites sont réguliers depuis de nombreuses années.
04:18 Ça fait dix ans que ça dure.
04:19 C'est régulier, mais depuis le 7 octobre, ça a recommencé intensément.
04:23 Je vais vous dire, je ne souhaitais pas, je pensais fermer mon drapeau, lequel j'ai été élu.
04:27 La fonction est devenue de plus en plus difficile.
04:29 Il y a énormément de maires qui démissionnent à cause de la lourdeur administrative.
04:33 Depuis quelques années, la lourdeur administrative,
04:36 les dossiers se rajoutent sur les épaisseurs, sur les épaisseurs.
04:40 Et ça me pèse.
04:42 Vous savez, une goutte, plus une goutte, plus une goutte, ça fait déborder.
04:45 Laura-Lise Bouvier, vous vouliez réagir ?
04:47 Oui, je rejoins tout à fait ce qu'a dit Georges Fenech.
04:50 C'est-à-dire que tout ça, c'est symptomatique d'une attaque des piliers de notre État.
04:57 C'est-à-dire que ce n'est pas la première fois.
04:59 Alors effectivement, là, pour des actes antisémites, comme vous l'avez dit, c'est la première fois.
05:02 Mais des attaques d'élus locaux, on en voit de plus en plus, très régulièrement.
05:08 Des attaques de maires qui sont obligés de démissionner, qui ne veulent même plus être maires,
05:12 parce qu'en réalité, la profession devient beaucoup trop dangereuse.
05:15 Je trouve ça très, très inquiétant.
05:17 Et je pense que le gouvernement devrait...
05:20 Il y a vraiment une carence au niveau de la protection des maires, à ce niveau-là.
05:24 Mais vous avez entièrement raison.
05:25 Et puis, quand on pense à ce maire qui décide de jeter l'éponge,
05:28 on pense aussi à ce proviseur du lycée Maurice Ravel,
05:32 qui dit "écoutez, je suis menacé de mort, je pars à la retraite dans quelques mois, c'est terminé.
05:37 Je ne suis pas soutenu, c'est terminé, je préfère prendre ma retraite anticipée".
05:40 Et alors après, évidemment, le rectorat va se cacher, mettre la poussière sous le tapis
05:45 en disant "mais ce sont des convenances personnelles".
05:47 Et on se retrouve dans une situation où cette démission est aussi une démission de l'État.
05:52 Il est évident qu'il ne faut pas blâmer M. Cohen.
05:54 Évidemment qu'il ne faut pas le blâmer.
05:56 Au contraire, il faut le soutenir.
05:58 Il ne l'a visiblement pas suffisamment été, mais il faut le soutenir.
06:00 Ce qu'il a dit est très intéressant parce qu'il pointe du doigt deux sujets qui ont été évoqués
06:04 et qui sont des chantiers prioritaires par le Premier ministre Gabriel Attal.
06:08 À la fois, évidemment, la protection des élus.
06:11 C'est un sujet qui, depuis quelques mois, malheureusement, fait l'objet de faits divers et récurrents,
06:15 donc qui monte, etc.
06:17 Et d'ailleurs, il y a quelques alarmes aussi sur les prochaines municipales,
06:20 parce qu'il y a une petite musique qui nous explique que finalement,
06:22 il n'y aura peut-être pas assez de candidatures pour les prochaines municipales.
06:25 Ça répond aussi justement à ce besoin de protection des élus.
06:27 Et puis, il y a un deuxième point qui est déconnecté de la motivation principale de son départ pour le moment.
06:32 C'est la complexité administrative dans laquelle parfois,
06:35 certains maires et certaines petites communes se retrouvent.
06:38 Des communes qui n'ont pas les moyens, qui n'ont pas de direction générale de services suffisamment étoffées
06:42 pour faire face à toutes les normes.
06:44 Et ça, pareil, c'est aussi un sujet que Gabriel Attal a traité,
06:46 et le président de la République aussi, sur un choc de simplification.
06:50 Il faut qu'on puisse donner les moyens à nos maires,
06:52 dont on attend énormément et parfois trop,
06:54 d'exercer leur mandat au mieux des intérêts de leurs concitoyens.
06:57 C'est un sujet d'intérêt public et général.
07:00 Donc là-dessus, soit on leur donne plus de moyens pour pouvoir faire face aux normes,
07:03 soit simplement, on se dit qu'à un moment donné,
07:05 il y a certaines normes qui peuvent être un peu revues et désaussées.
07:09 La réalité, c'est qu'aujourd'hui, malheureusement, il y a une violence,
07:13 une haine décomplexée avec des individus qui sont susceptibles,
07:17 notamment sur les réseaux sociaux, mais pas que.
07:19 Ça peut être directement d'attaquer, de violenter,
07:22 avec une explosion des actes antisémites ces derniers mois.
07:25 Et aujourd'hui, on a un maire qui dit "bon ben voilà, c'est la goutte d'eau,
07:29 il y en a eu beaucoup avant, vous vous intéressez aux lourdeurs administratives,
07:33 j'ai été menacé ces dernières années, mais là, c'est la fois de trop.
07:36 Voilà, j'en ai marre et je décide d'arrêter".
07:38 C'est quand même triste de se dire ça, parce qu'une commune de 10 ou 15 000 habitants,
07:42 le maire, c'est un... on va dire que c'est la dévotion.
07:46 C'est pas... voilà, mais on ne gagne pas beaucoup.
07:50 Il le fait, c'est un engagement pour sa commune, pour ses administrés, Geoffroy Lejeune.
07:56 - Contrairement à Georges, je ne le connais pas, mais je le comprends tellement.
08:00 Je ne sais pas quelle était sa profession avant de se lancer en politique.
08:05 - Un commerçant.
08:06 - Mais en effet, il faut imaginer le manque à gagner financier,
08:09 parce que c'est quand même des mandats qui ne sont pas très bien rémunérés.
08:13 L'engagement de tous les instants, j'imagine que son numéro de téléphone,
08:16 beaucoup de ses administrés l'ont, donc il peut se faire déranger à tout moment.
08:18 En tout cas, c'est le quotidien des maires de communes pas trop importante.
08:22 Ensuite, la... comment dire...
08:25 Tout ce qu'a décrit Martin dans le fait que le métier de maire est devenu quasi impossible.
08:30 Moi, je ne connais pas un maire qui ne se plaint pas des lourdes ordres administratives,
08:33 du millefeuille territorial, etc.
08:35 Et vous ajoutez à ça la menace personnelle, mais évidemment, évidemment qu'il arrête.
08:38 Et le vrai phénomène, c'est ce que disait Martin,
08:40 c'est le nombre de gens qui ne se représenteront pas.
08:42 C'est-à-dire qu'en fait, on imaginait avant qu'il y avait un trop-plein de candidats
08:45 et que les élections étaient là pour départager.
08:47 Maintenant, il y a des communes qui n'auront pas de candidats,
08:49 donc peut-être potentiellement pas de maires, c'est super grave.
08:51 Et quand vous plongez...
08:53 - Eh bien, écoutez, si bien triste, vous avez entièrement raison,
08:55 et on en reparlera dans les prochaines éditions.
08:57 Ce serait intéressant de l'interroger, de l'avoir en direct,
09:00 peut-être demain matin dans l'heure des pros.
09:02 Et je le rappelle, demain soir à 20h30, Marie-Hélène Thauraval,
09:06 la maire de Romont-sur-Isère, sera l'invitée de l'heure des pros 2.
09:09 C'est une maire qui s'est mobilisée pour dire
09:13 "arrêtez avec vos histoires de faits divers, ce qui se passe,
09:15 ce sont des faits de société".
09:17 On a une délinquance juvénile insupportable.
09:19 Vous avez des quartiers aujourd'hui qui ne sont pas des quartiers populaires,
09:22 mais des quartiers communautaires.
09:24 Vous avez quelques familles qui pourrissent le quotidien de gens
09:27 qui sont aujourd'hui terrorisés par ces individus.
09:30 Et pour avoir dit ça... - Elle est menacée.
09:32 - Elle est menacée. Elle a été menacée de mort,
09:34 menacée de décapitation également.
09:37 Et il y a un autre sujet ce soir qui a été complètement sous-traité.
09:40 Et pourtant, ce n'est pas un élu, mais c'est un responsable politique,
09:44 jeune, il a 24 ans, il s'appelle Stanislas Rigaud.
09:47 Alors le problème, c'est que c'est un élu reconquête, bien évidemment.
09:50 Donc c'est l'extrême droite.
09:51 Il ne faut pas dénoncer quand un militant comme Stanislas Rigaud
09:56 est insulté, quasiment violenté.
09:59 On lui a craché dessus hier dans les rues de Paris.
10:02 - C'est des violences ?
10:03 - Évidemment que c'est des violences.
10:05 Mais sauf que c'est l'indifférence.
10:07 Donc moi j'ai regardé un peu pour voir s'il y avait eu des condamnations
10:10 de responsables politiques appelant au soutien de Stanislas Rigaud.
10:15 Rien.
10:16 Sous-médiatisé également, alors qu'on sait qu'une plainte a été déposée.
10:20 Et tous les médias sont au courant de cela.
10:22 Mais c'est Stanislas Rigaud, donc il ne faut pas en parler.
10:25 Je vous propose de l'écouter, c'est News l'a interrogé cet après-midi.
10:28 - Hier soir, en sortant d'une brasserie, j'étais avec un ami
10:31 en train d'attendre un véhicule pour repartir chez moi.
10:33 Une bande de 7-8 personnes sont venues m'invectiver,
10:35 m'insulter pour des raisons politiques.
10:37 Et ont commencé à nous menacer, à essayer de nous agresser physiquement.
10:41 Et si aujourd'hui je peux parler de ça, c'est que tout va bien, heureusement.
10:46 J'ai porté plainte à l'égard de ces personnes-là.
10:49 Mais ce genre de phénomène se produit malheureusement bien trop souvent.
10:53 Un de nos responsables dans l'Ariège s'est fait agresser aujourd'hui.
10:56 Et puis moi je peux m'exprimer, je peux me défendre.
10:58 Et je tenais à dire aujourd'hui que nous allons continuer de le faire.
11:00 Nous allons continuer de défendre nos idées.
11:02 Et de renforcer cette immigration, cette insécurité de masse,
11:04 ces problèmes dans la société, sans rougir.
11:06 Donc il prend la parole aujourd'hui.
11:10 Mais encore une fois, ça ne va pas être sous-traité.
11:12 Personne ne va en parler ?
11:14 Oui, l'oraliste.
11:15 Oui, je trouve ça inadmissible évidemment.
11:19 Et on ne doit pas laisser ce type de comportement.
11:23 Qu'on soit d'accord ou pas avec Stanislas Rigaud,
11:25 la question ne se pose même pas.
11:27 Ce type de comportement est inadmissible et ne doit pas perdurer.
11:30 Et au contraire, on devrait lui donner l'écho qu'il faudrait.
11:33 Parce que ce n'est pas non plus la première fois qu'il se fait agresser de cette façon-là.
11:37 Il y a eu d'autres cas.
11:39 Je me rappelle l'année dernière, il y a eu deux ou trois reprises
11:44 où il a eu des altercations également, où il s'est fait prendre à partie.
11:48 C'est tout à fait inadmissible et c'est tout à fait inenvisageable.
11:51 Non mais c'est inenvisageable.
11:53 C'est encore une fois la violence décomplexée.
11:55 J'imagine que face à Stanislas Rigaud, ce n'était pas des Black Blocs.
12:01 C'est les petites Black Bourges, des étudiants
12:03 qui se prennent pour les nouveaux Nelson Manuela
12:05 et qui sont insultants, offensants, violents.
12:08 Vous avez dans ce groupe une femme qui lui a craché dessus.
12:12 Et ensuite, le pire dans tout ça, c'est que ces individus sont rentrés dans le bar
12:16 comme si de rien n'était.
12:17 Et au moment où les forces de l'ordre sont arrivées,
12:20 cette jeune femme qui a eu le courage,
12:22 un immense courage de cracher sur un individu, a préféré partir très rapidement.
12:26 Parce qu'évidemment, vous n'assumez pas ces actes-là.
12:29 Geoffroy Lejeune, l'indifférence des médias,
12:31 vous le directeur de la rédaction du JDD, qu'est-ce que vous en pensez ?
12:35 Ce n'est pas la bonne victime en fait ?
12:37 Oui, c'est exactement ça.
12:38 Moi, c'est ça qui me choque le plus,
12:39 parce que je sais que les médias sont capables de faire des breaking news
12:42 quand il s'agit de quelqu'un de l'autre bord.
12:44 Donc, il faut interroger la raison.
12:46 Quelqu'un qui subirait, par exemple des jeunes écologistes
12:49 qui subiraient exactement la même chose de la part de militants
12:52 dont on ne saurait pas tellement d'où ils viennent,
12:53 mais dont on comprendrait qu'ils sont d'extrême droite.
12:55 Ah bah si, c'est le retour de la peste brune.
12:56 On fait 48 heures dessus, j'en suis certain.
12:58 Évidemment, ça peut être la une des journaux.
13:00 Bien sûr, bien sûr. La une des journaux.
13:02 Puis je vous dis, vraiment, l'édition spéciale, c'est-à-dire on en parle,
13:04 on prend des témoins, etc.
13:05 Je sais que les médias sont capables de ça.
13:07 Et donc, en fait, ça interroge beaucoup.
13:08 Surtout, ça révèle une chose.
13:11 C'est que moi, je fais ce métier depuis une quinzaine d'années.
13:15 J'ai plus de souvenirs d'agression de la part de militants de gauche ou d'extrême gauche
13:20 que de la part de militants de droite ou d'extrême droite.
13:22 J'en ai plus.
13:23 - Martin.
13:24 - Oui, moi, je vais vous faire mentir, monsieur Deval,
13:26 mais je vais apporter, évidemment, mon soutien à Stanislas Rigaud,
13:29 à titre politique.
13:30 - Je ne suis pas surpris du tout.
13:31 - Non, non, mais c'est...
13:32 - Je ne vous fais pas surpris, je parle de l'indifférence des médias.
13:35 Excusez-moi, je n'ai pas vu un élu Renaissance condamner ce qui s'était passé.
13:38 - Mais oui, c'est évidemment, enfin, moi, je le condamne au titre de mon parti
13:41 et à titre personnel, évidemment, je lui apporte mon soutien,
13:43 comme j'apporterai mon soutien et ma condamnation
13:45 si l'agression concernait un élu de gauche, voire d'extrême gauche,
13:48 il n'y a aucun problème là-dessus.
13:49 À partir du moment où on est dans l'arène politique et républicaine,
13:52 le débat se fait au niveau des assemblées, des urnes, etc.
13:55 Pas dans la rue, pas à coup de menace, pas à coup d'insulte, pas à coup de crachat.
13:58 C'est une évidence.
13:59 Donc, on se combat politiquement, mais on débat de nos différences
14:03 et de nos options différentes.
14:05 Monsieur Rigaud, notamment, a déjà débattu avec Ambroise Méjean,
14:08 qui est le responsable des Jeunes avec Macron,
14:10 puisque lui est responsable des Jeunes avec Zemmour.
14:12 Donc, voilà, on a une confrontation qui est politique,
14:16 mais ces attaques-là sont inadmissibles.
14:18 Je vous dis, et je mets ma main à couper,
14:20 que ceux qui lui ont craché dessus sont les mêmes qui faisaient des selfies
14:24 lorsqu'ils brûlaient des poubelles au moment de la réforme des retraites
14:27 en imaginant qu'ils étaient en train de faire une révolution à la 1789.
14:31 C'est les mêmes qui ne sont jamais condamnés pour ce qu'ils font
14:34 et qui donc se permettent tout ce qu'ils veulent,
14:36 dans la rue maintenant, en s'attaquant à des élus.
14:38 C'est très dangereux.
14:40 On peut pas banaliser ce genre de comportement,
14:42 parce que c'est comme ça qu'on banalise ce type.
14:44 - Georges, pour être un peu objectif, moi je me souviens que lorsqu'Éric Zemmour lui-même
14:47 avait été victime d'agression sur la voie publique, verbale en tout cas,
14:51 il avait reçu un coup de fil du président de la République pour le soutenir.
14:54 - Et vous vous souvenez de ce qui s'était passé ?
14:56 Certains s'étaient dit "attendez, qu'est-ce qui se passe là ?
14:58 On a le président de la République qui appelle Éric Zemmour ?"
15:02 - Et il était à son rôle.
15:03 - Évidemment qu'il l'était, sauf que ça a pu choquer certains,
15:06 c'est ça qui était traumatisant.
15:08 Autre sujet, on a encore beaucoup de sujets à traiter.
15:11 Paris toujours, et c'est une information de nos amis d'Europe 1,
15:14 concernant les viols élucidés dans la capitale.
15:16 Une large majorité de ces viols élucidés sont le fait d'étrangers.
15:20 Et quand vous avez des militants féministes qui prennent par exemple des pancartes
15:24 pour dire "violeur étranger dehors",
15:27 eh bien elles sont attaquées pour incitation à la haine.
15:32 Ça s'est passé en France.
15:34 Il s'avère qu'à Paris, des viols élucidés,
15:37 ce n'est pas tous les viols, les viols élucidés,
15:39 77% de ces viols sont le fait d'étrangers.
15:42 On voit le sujet de la rédaction de CNews.
15:44 - Selon les informations de nos confrères d'Europe 1,
15:50 77% des mises en cause dans les viols de rue élucidés et commis à Paris en 2023
15:55 sont de nationalité étrangère.
15:57 Sur les 97 viols recensés dans la capitale, 30 d'entre eux ont été élucidés.
16:03 Les auteurs, pour la plupart toxicomanes ou sans domicile fixe,
16:06 sont majoritairement connus des services de police pour des faits similaires.
16:10 Parmi les 36 personnes interpellées pour ces actes en 2023, 28 sont étrangers.
16:16 Ces viols de rue se produisent fréquemment la nuit et souvent dans des lieux touristiques.
16:21 Dans de nombreux cas, les agresseurs s'attaquent à des femmes
16:24 en situation de marginalité ou encore à des touristes.
16:27 Pour faire face à cette insécurité,
16:29 la présence des forces de l'ordre a été renforcée dans la capitale.
16:33 - Je vais vous proposer le témoignage de Claire Géronimy.
16:37 C'est une jeune femme qui, en novembre, a été violée.
16:42 Elle n'était pas la première victime de son bourreau.
16:46 Il s'avère que c'était un individu étranger sous OQTF.
16:50 Cette jeune femme a eu le courage de se soulever en disant
16:54 "je vais en parler dans les médias et je vais porter ma voix
16:57 pour soutenir toutes les femmes qui sont victimes de viols".
17:01 Elle avait eu le malheur de dire "cet homme n'aurait jamais dû être sur notre sol
17:07 puisqu'il était sous une OQTF".
17:09 Vous avez des médias qui ont tenté d'expliquer
17:12 qu'elle était en fait une militante d'extrême droite
17:15 et qu'elle avait un discours politique
17:17 et qui ont complètement mis de côté ce qu'elle avait vécu, c'est-à-dire l'enfer.
17:21 Écoutez Claire Géronimy.
17:23 C'est vrai que s'il y avait une meilleure application des OQTF,
17:27 il n'y aurait pas autant d'agressions et de viols
17:30 comme on peut le voir avec ces chiffres.
17:33 Et aussi dans mon cas, que mon agresseur soit vraiment jugé,
17:38 que sa peine soit vraiment bien exécutée.
17:40 Là il est soumis, normalement il devrait avoir 15 ans de prison.
17:46 Sauf que le problème c'est qu'on sait très bien
17:48 qu'il n'y a qu'un cas sur dix des peines qui sont vraiment bien exécutées.
17:52 En plus de ça, la justice est assez longue.
17:54 Cette surreprésentativité d'étrangers dans la commission de viol,
18:00 vous retrouvez peut-être à peu près les mêmes taux
18:03 dans tout ce qui concerne par exemple les agressions dans les transports.
18:06 Il y a aussi une surreprésentativité d'infractions commises par des étrangers.
18:11 De même pour les vols avec violence, les vols avec allées arrachées,
18:14 les trafics de drogue.
18:15 Ça n'est pas spécifique malheureusement qu'au viol.
18:18 Mais on voit bien qu'il y a effectivement un problème de délinquance étrangère.
18:22 Et d'ailleurs, rappelons qu'il y a 24% je crois,
18:25 de détenus étrangers dans nos prisons.
18:27 Ce qui est une très grande surreprésentativité par rapport à la population étrangère.
18:31 Mais est-ce que vous pouvez me dire…
18:32 Oui allez-y Joël.
18:33 Il y avait 29% d'étrangers dans les émeutiers.
18:36 Non mais de toute façon, une fois que vous avez présenté ces chiffres,
18:38 c'est la culture du déni.
18:40 C'est-à-dire qu'il y a une telle idéologie
18:42 chez une partie de la classe politique que vous présentez les chiffres.
18:45 Vous arrivez chiffre à l'appui, une sorte de code erreur 404 qui s'active.
18:49 Et vous pouvez tout dire, tout montrer,
18:52 et vous expliquerons que ça n'existe pas quasiment.
18:55 Pourquoi ?
18:56 Et moi ce qui m'inquiète aussi, c'est que…
18:59 Alors il faut évidemment une politique migratoire qui soit adaptée
19:03 parce qu'il faut contrôler cette immigration.
19:05 Ce n'est pas le pacte immigration qui vient d'être voté à l'Union européenne
19:08 qui va changer les choses.
19:09 Parce qu'entre les frais qu'il fait peser sur les États,
19:14 alors que l'Europe ne prend pas en compte les spécificités de chacun des États,
19:19 et aussi cette obligation qu'ils ont proposée aussi
19:22 de mettre une politique qui serait plus efficace en matière de retour,
19:26 en invitant les États membres à négocier des retours.
19:29 Il y en a 21% qui reviennent.
19:31 Enfin voilà, ça ne fonctionne absolument pas.
19:33 C'est une usine à gaz ce nouveau pacte immigration.
19:35 Ce n'est pas comme ça qu'on va arriver à gérer l'immigration.
19:38 Et effectivement, vous avez parlé d'Eni, Eliott, et je vous rejoins tout à fait.
19:41 C'est-à-dire qu'ici, il faut qu'on ait une politique qui soit beaucoup plus ferme.
19:45 Ce qui est insupportable dans le cas de cette jeune fille,
19:47 de cette jeune femme, pardon, qui vient de témoigner,
19:49 c'est qu'on lui retire sa qualité de victime en raison de ses supposées opinions politiques.
19:55 Moi je ne connais pas cette personne, je ne sais pas pour qui elle vote,
19:58 et je m'en fiche, c'est une victime.
19:59 Donc il faut la traiter en tant que telle.
20:01 Et ces personnes qui lui retirent sa qualité de victime sont souvent…
20:04 en faisant ça, il l'essentialise, il la limite, mais finalement à ses opinions politiques,
20:08 sont les mêmes personnes qui refusent, qui nous ordonnent de ne pas essentialiser d'autres communautés.
20:12 Je trouve ça gravissime et c'est exactement ce qui s'est passé après le 7 octobre,
20:15 quand il y a eu des viols de masse, c'est documenté,
20:18 et que des associations de féministes ont refusé de reconnaître les féminicides
20:22 et les viols de masse qui ont été commis le 7 octobre,
20:24 en raison de la nature politique de ceux qui ont commis ces agressions-là.
20:28 C'est inacceptable.
20:29 Puisque vous parlez du 7 octobre, parlons à présent de Mme Rima Hassan,
20:35 la candidate aux élections européennes La France Insoumise,
20:39 septième sur la liste, qui va être convoquée par la police judiciaire pour apologie du terrorisme.
20:45 C'est une séquence très intéressante, pourquoi ?
20:48 Parce que le Parquet n'a pas communiqué que toutes les informations sont parvenues
20:53 depuis La France Insoumise, depuis l'avocat de Rima Hassan ou l'intéressé Rima Hassan.
20:59 Mais jamais le Parquet n'a communiqué là-dessus.
21:02 Et ce qui est intéressant également, c'est que, elle pourrait très bien dire,
21:07 mais je suis complètement sereine, je sais que tout ce que j'ai dit ne tombe pas sous le coup de la loi,
21:11 ça s'appelle la liberté d'expression, jamais j'ai tenu des propos
21:15 qui pourraient être pénalement répréhensibles,
21:18 mais je me présenterai à cette convocation pour que la polémique soit balayée.
21:22 Eh bien c'est tout l'inverse qu'elle fait, et que La France Insoumise fait.
21:26 C'est-à-dire qu'ils sont en train d'expliquer qu'il y a un timing politique.
21:30 Parfois on frise la théorie du complot,
21:33 puisqu'il y a quand même Louis Boyard qui nous explique que c'est de la faute d'Emmanuel Macron.
21:37 Voilà ce qu'elle dit, Rima Hassan, je sais qui est derrière cette procédure,
21:40 je sais que ce sont les soutiens conditionnels du régime israélien,
21:44 je sais que c'est politique, je sais surtout qu'ils ont un objectif,
21:48 s'assurer que je ne sois pas élu le 9 juin prochain,
21:51 parce qu'ils ont trop à perdre.
21:53 Et elle a même épinglé Emmanuel Macron, il n'y a pas eu autosaisine du procureur,
21:58 cette convocation fait suite à une plainte déposée par des lobbyistes
22:00 travaillant pour les intérêts du régime israélien.
22:03 On est dans la théorie assez surprenante.
22:06 Elle a intérêt à avoir un dossier costaud pour...
22:08 Ah bah oui, il faut le présenter.
22:10 Et là, regardez, l'ironie du sort c'est que j'ai aidé l'Elysée
22:13 dans la mise en œuvre du projet Marianne,
22:15 premier projet de notre pays visant à protéger les défenseurs de droits humains.
22:19 C'est fait bénévolement, aujourd'hui c'est moi qui suis ciblé
22:21 pour mes engagements dans ce même pays.
22:23 Emmanuel Macron, ingrat que vous êtes.
22:26 Elle interpelle le président de la République
22:28 comme si c'était lui qui était à la manœuvre, en quelque sorte, de cette plainte.
22:33 Geoffroy Lejeune, quelle analyse politique vous faites de cela ?
22:36 Ce n'est pas une analyse politique, c'est une analyse judiciaire,
22:39 mais ça rejoint un peu.
22:41 En fait, je comprends que politiquement, elle se victimise
22:44 par le fait de cette convocation en ce moment.
22:47 Et je pourrais la défendre sur le fait du timing.
22:51 Je pourrais, si la France Insoumise ne passait pas son temps
22:54 à assigner au tribunal et à se servir du tribunal
22:58 comme d'une arène politique.
23:00 En fait, quand ils n'avaient pas encore d'élus à l'Assemblée,
23:02 ils faisaient au tribunal ce qu'ils font maintenant à l'Assemblée.
23:05 Ils transformaient, moi j'ai vécu, j'ai été au tribunal face à la France Insoumise,
23:08 je peux vous raconter comment ça se passe.
23:10 Ils arrivent avec des associations amies qui sont partis civiles,
23:13 et c'est le cirque, ça dure des heures et des heures.
23:15 Ils viennent dans la salle, ils font du bruit.
23:17 C'est exact, comme à l'Assemblée, c'est exactement la même chose.
23:19 Et c'est une tribune politique en fait.
23:21 Donc du coup, puisque j'ai vécu ça, et puisque je sais que je ne suis pas le seul,
23:23 qu'il y a beaucoup de gens qui ont été au tribunal face à la France Insoumise,
23:25 et Rima Hassan, elle est amusante, mais elle vient d'assigner notre amie Yoann Uzay,
23:30 justement pour faire exactement la même chose.
23:32 Donc j'ai beaucoup de mal à la pleurer quand je vois qu'elle est convoquée par la police.
23:36 - Mais au-delà de ça, moi ce que je veux dire...
23:38 - C'est que nous sommes tous logés à la même enseigne, on sait ce qu'on peut dire et ce qu'on ne peut pas dire.
23:42 - Oui, mais c'est pour ça qu'elle aurait pu être très sereine ce matin ou hier,
23:46 dire "j'ai reçu une convocation, je m'y rendrai, je suis très sereine,
23:52 circulez, il n'y a rien à voir".
23:54 Et c'est terminé l'histoire.
23:56 Ah bah non, il faut une sorte de climat de victimisation que je n'arrive pas à comprendre.
24:00 Et vous allez tenter de me l'expliquer après la publicité.
24:02 Parce qu'on revient dans un instant juste après la pub.
24:04 Quasiment 20h30 sur CNews, l'information avec Sandra Chiombo.
24:12 Les temps forts de l'actualité ce samedi.
24:15 Le chef du Hamas, Ali, a été reçu par Erdogan à Istanbul aujourd'hui.
24:19 Après leur rencontre, le président turc a appelé les Palestiniens à l'unité.
24:22 Il souligne également l'importance d'agir de façon à conserver la tension sur Gaza.
24:27 Il l'assure, la Turquie poursuivra son aide humanitaire à la Palestine.
24:31 L'autorité palestinienne va réexaminer sa relation avec Washington.
24:34 C'est ce qu'a déclaré le président Mahmoud Abbas ce samedi.
24:37 Il évoque une nouvelle stratégie pour affirmer ses choix de façon indépendante.
24:41 Il réagit suite au veto américain jeudi à l'adhésion des Palestiniens aux Nations Unies.
24:46 Et puis les Etats-Unis justement.
24:48 La chambre des représentants lance un ultimatum à TikTok.
24:52 Elle a adopté un texte menaçant d'interdire ce réseau social dans le pays.
24:55 À moins que la plateforme de vidéo ne coupe ses liens avec sa maison mère, Biden,
25:00 et plus largement avec la Chine,
25:02 TikTok contribuerait pour 24 milliards de dollars par an à l'économie américaine.
25:06 Merci chère Sandra pour le point sur l'information avant la publicité.
25:10 Nous étions en train de parler de Reema Hassan,
25:13 candidate La France Insoumise aux Européennes,
25:15 septième sur la liste de Manon Aubry,
25:18 qui a été convoquée dans le cadre d'une enquête préliminaire pour apologie du terrorisme.
25:25 Et je le disais, le parquet est resté très discret là-dessus.
25:28 Je vous propose qu'on revoie les dernières informations.
25:31 Et ensuite vraiment, il faut qu'on aille sur le fond du dossier,
25:34 sur l'aspect assez technique, et c'est bien qu'on ait une avocate,
25:36 c'est bien qu'on ait un ancien magistrat,
25:38 parce que ce qui est présenté par La France Insoumise,
25:41 c'est une sorte de croisade politique pour faire taire une militante.
25:46 Et donc tout est orchestré, tout est organisé,
25:49 tout est bien timé pour faire taire Mme Reema Hassan.
25:52 Peut-être que l'aspect plus technique nous permettra d'y voir un peu plus clair.
25:58 C'est une convocation qui fait grand bruit.
26:02 La candidate insoumise aux élections européennes a été convoquée par la police judiciaire
26:07 pour apologie du terrorisme.
26:09 La militante controversée est convoquée le 30 avril prochain
26:12 afin d'être entendue librement sur des faits d'apologie publique d'un acte de terrorisme.
26:16 J'apprends avec stupéfaction cette convocation.
26:19 Je ne me laisserai pas intimider par des manœuvres purement politiciennes
26:23 visant à compromettre ma liberté d'expression sur la Palestine.
26:26 Les faits qui lui sont reprochés auraient été commis entre le 5 novembre et le 1er décembre
26:31 alors que l'activiste franco-palestinienne n'était pas encore investie par la France Insoumise.
26:35 La candidate dit regretter un extrait d'interview tronqué.
26:39 La France Insoumise a rapidement réagi.
26:41 Contrairement aux propos qui lui sont imputés,
26:44 Reema Hassan n'a jamais dit que les actions du 7 octobre étaient légitimes.
26:48 Les Insoumis dénoncent une tentative d'intimidation
26:51 au lendemain de la double annulation d'une conférence de Jean-Luc Mélenchon et Reema Hassan
26:55 sur le Proche-Orient à Lille, prévue ce jeudi,
26:58 en raison d'un risque de trouble à l'ordre public.
27:01 François-Xavier Bellamy a réagi.
27:03 J'accuse Reema Hassan de se rendre complice d'apologie du terrorisme.
27:06 Il y a évidemment une dérive très grave au sein de la France Insoumise,
27:09 une dérive qui embarque toute la gauche.
27:11 Il y a un moment où se compromet avec la haine à l'État pur.
27:15 Il a tenu des propos très très intéressants chez nos confrères de BFM TV.
27:20 C'est une déclaration assez longue.
27:22 L'avocat de Reema Hassan. Je suis sidéré par cette convocation.
27:26 On est face à une criminalisation de la pensée.
27:29 On est en train de reprocher à Reema Hassan ses positions au sujet de la Palestine.
27:33 Marine Tondelier qui a apporté son soutien.
27:38 Soutien à Reema Hassan, ses intimidations judiciaires ne dûent personne.
27:41 Espérons que la poursuite des personnes qui l'insultent et les menacent,
27:45 jour après jour, fera l'objet du même degré de zèle.
27:49 Il ferait mieux Madame Tondelier de s'occuper du responsable CGT condamné à un an de prison.
27:53 Avec sursis pour apologie du terrorisme.
27:56 L'expertise judiciaire, juridique à présent.
27:59 Georges Fenech.
28:01 Que vous dire ?
28:03 Le parquet, il y a différentes manières de saisir le parquet.
28:07 Vous avez une plainte, je ne sais pas si c'est le cas.
28:10 Ça peut être un signalement, simplement un signalement, quiconque,
28:15 quelques citoyens que ce soit.
28:17 Ça peut être un article 40, on parle souvent d'article 40.
28:21 C'est-à-dire que lorsqu'un fonctionnaire est au courant d'une infraction,
28:24 il saisit le parquet.
28:25 Mais le parquet aussi peut se saisir d'office.
28:27 Il n'a pas besoin de signalement ou de plainte.
28:29 Or dès lors qu'il constate une suspicion d'infraction,
28:32 il peut ordonner une enquête préliminaire, voire une enquête flagrante.
28:36 Donc dans ce contexte-là, le parquet n'a pas à communiquer.
28:40 Ça n'est pas choquant que le parquet n'ait pas à communiquer à ce stade.
28:44 Il a sans doute considéré qu'il y avait matière à creuser,
28:47 voir si ses propos ne tombaient pas effectivement sous le coup de la loi
28:51 d'apologie du terrorisme.
28:53 Elle sera entendue, je ne sais pas sous quel statut, garde à vue ou pas,
28:58 ça c'est le parquet qui le décidera, sur les propos qu'elle a tenus précisément.
29:03 Et il appartiendra au parquet, sans qu'il y ait la moindre influence
29:07 de quelque lobby que ce soit, d'apprécier si ses propos sont constitutifs
29:11 de l'infraction ou pas.
29:13 Et ils auront la décision rapidement du parquet.
29:16 Après, elle se défend en politisant cette enquête,
29:21 en disant "victime d'une atteinte à sa liberté d'expression
29:24 parce qu'elle soutient la Palestine".
29:26 C'est un peu plus compliqué que ça quand on voit les éléments de réponse
29:29 qu'elle fournit à certaines questions, notamment sur la légitimité
29:32 du groupe terroriste Hamas.
29:34 - Parce que le Hamas, par exemple, aux yeux de l'Union européenne
29:37 et des États-Unis, est un groupe terroriste.
29:39 On est d'accord.
29:40 Mais demain, sur ce plateau, Georges Fenech, vous me posez la question
29:44 "est-ce que les actions d'Al Qaïda sont légitimes ?"
29:49 Et je vous réponds "oui, c'est vrai".
29:52 Est-ce que c'est de l'apologie du terrorisme ?
29:54 - C'est de l'apologie du terrorisme.
29:56 - C'est une question que les gens peuvent se poser.
29:58 - Laura Lys.
29:59 - Oui, je rejoins tout à fait ce que vient de dire Georges.
30:01 C'est-à-dire qu'ici, ça montre bien l'idéologie de LFI
30:05 qui me consterne toujours autant.
30:08 Cette victimisation dont parlait très bien Geoffroy juste avant
30:13 montre bien qu'on est toujours dans cette hystérisation du débat
30:18 qui, normalement, s'inscrit dans un cadre électoral.
30:22 C'est censé être les européennes.
30:23 Est-ce qu'on parle des européennes et de l'Europe ?
30:25 Pas du tout.
30:26 Ça ne concerne pas du tout le sujet.
30:28 En réalité, ici, il faut quand même bien rappeler
30:31 et Georges l'a très bien dit, que Rima Hassan,
30:34 elle, va être entendue simplement.
30:36 C'est-à-dire qu'elle, probablement, c'est une enquête préliminaire,
30:39 elle n'est pas mise en cause, elle est entendue.
30:41 Et ça me semble parfaitement normal qu'elle soit entendue.
30:44 Au regard du contexte dans lequel on est,
30:47 il y a un grave trouble à l'ordre public potentiel
30:50 qui peut y avoir.
30:51 On voit, tout à l'heure, on a parlé du maire
30:54 qui est obligé de démissionner parce qu'il est attaqué,
30:56 il reçoit des menaces antisémites.
30:58 On a, effectivement, le trac de la CGT,
31:01 la CGT qui ne s'est pas du tout exprimée d'ailleurs,
31:03 à ma connaissance, alors que ça...
31:05 - Justement, Marine Tandelier a contesté la condamnation
31:08 de ce syndicaliste CGT,
31:12 qui, trois jours après le 7 octobre,
31:15 expliquait, en quelque sorte, que l'Israël avait eu ce qu'il méritait.
31:19 - Ça jette l'opprobre quand même sur la CGT.
31:21 Et puis aussi, on a aussi tous les propos qui sont
31:24 tout à fait condamnables d'elle et fille,
31:26 je pense aux propos d'Hercilia Souded, de Jean-Luc Mélenchon...
31:30 - Oui, mais encore une fois, les propos condamnables,
31:32 c'est très intéressant.
31:33 On peut condamner moralement des propos.
31:35 Moi, ce qui m'intéresse, c'est que...
31:37 Est-ce que ces condamnations pénales,
31:39 c'est-à-dire qu'aujourd'hui, je l'ai dit dès hier,
31:42 Rima Hassan, elle est présumée innocente,
31:44 pour l'instant, elle n'a absolument pas été condamnée,
31:47 et on peut dire que ses propos sont scandaleux.
31:49 Moi, ce qui m'intéresse, c'est de savoir si des propos
31:51 qu'elle a pu tenir, ou que certains de la France insoumise
31:54 ont pu tenir, sont pénalement répréhensibles.
31:56 Mais là, on en fait un enjeu politique.
31:58 - Si je puis me permettre, Eliott, juste un dernier mot.
32:00 - C'est quand même important de la part du parquet
32:02 d'aller vérifier, justement, et d'aller l'interroger
32:04 au regard du contexte dans lequel on est.
32:06 Parce qu'on est dans un contexte de trouble à l'ordre public grave.
32:09 - Bernard Enlevy, on lui a posé la question,
32:11 il était l'invité de Mathieu Bocquete,
32:13 écouté sur Rima Hassan, et de manière générale
32:15 sur la France insoumise.
32:16 - Cela confirme ce que je pense de la France insoumise
32:20 depuis très longtemps, c'est que la France insoumise,
32:24 Mélenchon, les quelques autres que j'évoque au début du livre,
32:28 parlent aujourd'hui, comme parlait autrefois Drummond,
32:32 comme l'extrême droite la plus férocement anti-juive
32:38 de l'époque de la Fadrefus, ou plus tard des années 30.
32:42 Oui, bien sûr.
32:44 Cette jeune femme, qui d'ailleurs aura à s'expliquer
32:48 devant la justice, qui a clairement dit que...
32:54 Enfin, c'est pas la citation exacte,
32:56 mais le fait que le pogrom du 7 octobre
32:58 était un épisode normal dans un combat légitime,
33:03 qui est le combat palestinien.
33:05 Voilà, tout ça renoue avec ce qui est, pour le coup,
33:08 le plus glauque dans l'histoire de France,
33:10 puisqu'on parlait tout à l'heure de la part lumineuse
33:12 et de la part d'ombre.
33:14 La part d'ombre, elle ressurgit aujourd'hui
33:16 sous les traits des gens de la France insoumise.
33:19 - J'aimerais faire deux points assez rapidement,
33:22 mais le premier, c'est d'un point de vue politique.
33:24 Le fait d'être candidat sur une liste
33:26 ne vous donne pas un blanc-seing,
33:28 ne vous donne pas une immunité quelconque.
33:30 Les propos qu'elle a tenus, elle en est responsable.
33:32 Donc là, elle politise finalement cette convocation
33:35 en disant qu'elle est victime d'une cabale politique,
33:37 d'ailleurs avec des propos qui, je trouve,
33:39 sont limite diffamatoires, en expliquant que c'est un lobby israélien, etc.
33:42 Mais en tout état de cause, au contraire,
33:44 le fait d'être candidat sur une liste aux européennes
33:46 devrait lui donner une responsabilité morale
33:48 encore plus grande, une exemplarité encore plus grande.
33:50 Donc là, il y a une inversion, une fois de plus,
33:52 de la charge de responsabilité qu'elle promeut dans ses propos-là.
33:55 Et deuxièmement, on constate une nouvelle fois
33:57 que pour LFI, la justice, c'est comme les élections.
34:00 C'est-à-dire que ça n'a de légitimité qu'à partir du moment
34:02 où ça valide leurs propos et où ça va dans leur sens.
34:05 Madame Hassan a porté plainte contre un certain nombre,
34:07 notamment de vos confrères.
34:09 Là, ça ne lui pose pas de problème.
34:11 Elle traite Rachel Khan d'ordure sur Twitter,
34:13 ça ne lui pose pas de problème.
34:14 En revanche, quand on la convoque pour des propos qu'elle tient,
34:16 là, elle crie au complot politique.
34:18 Et j'aimerais juste finir, parce que c'est un indicateur
34:20 assez intéressant, et vous avez raison, monsieur Deval,
34:22 de dire qu'on va voir ce que la justice va permettre
34:24 de dire ou de ne pas dire et de considérer
34:26 comme une apologie du terrorisme.
34:28 On avait justement ce tract de la CGT du Nord
34:31 qui était condamné pour apologie du terrorisme.
34:34 Je vais vous dire juste la phrase du tract,
34:36 qui est l'objet de la condamnation et qui est reconnue
34:38 par la justice comme une apologie du terrorisme.
34:40 La phrase, c'est "les horreurs de l'occupation illégale
34:42 se sont accumulées. Depuis le 7 octobre,
34:44 elles reçoivent les réponses qu'elles ont provoquées."
34:47 Voilà, donc ça, c'est une apologie du terrorisme
34:49 aux yeux de la justice française.
34:51 Donc il sera intéressant de voir si les propos
34:53 de Mme Hassan sont aussi de l'apologie du terrorisme.
34:56 Ce qui est très intéressant, et vous avez raison
34:58 de le rappeler, c'est que ce tract intervient
35:00 le 10 octobre, donc 72 heures après le pogrom du 7.
35:03 Ce qui est intéressant également, c'est que dans la communication
35:07 de la France Insoumise, on connaissait la contestation
35:10 des violences policières, du racisme systémique.
35:14 Mais là, on est sur l'aspect judiciaire et sur une institution
35:19 en expliquant que cette institution, quand je lis Lou Boyard,
35:23 c'est qu'elle est aux mains du chef de l'État,
35:25 d'Emmanuel Macron, et que c'est lui qui est pilote.
35:27 Alors c'est toujours difficile, vraiment, c'est toujours
35:29 en toute transparence que je vous dis tout.
35:31 Rima Hassan, elle pourra s'expliquer parce qu'elle a aussi
35:33 tenu des propos qui condamnent l'antisémitisme.
35:38 Par exemple, le 31 octobre, je remets ce poste
35:41 pour parler de la Palestine, ça nous engage.
35:44 "Ne sont pas et ne seront jamais alliés de la cause palestinienne
35:47 tous ceux qui ne comprennent pas et ne veulent pas le comprendre.
35:49 Par exemple, l'essentialisation de la communauté juive
35:51 à la politique israélienne, des raccourcis entre société israélienne
35:54 et le gouvernement israélien, des messages, actes
35:56 et discours antisémites. Je compte sur vous.
35:58 Tout ceci n'est pas acceptable et desservira toujours
36:02 les perspectives de faire des ponts avec tous ceux
36:05 qui sont solitaires de cette cause."
36:07 Voilà, ça va être intéressant de savoir si la justice va dire
36:10 "Mais Madame Hassan, vous avez un double discours."
36:12 "En aucun cas, le chef de l'État, un île-garde des Sceaux
36:15 ne donne des instructions au parquet, ou ne pilote ce que va faire le parquet.
36:20 Depuis la loi 2013 d'ailleurs, 2013-2014,
36:24 c'était sous Christiane Taubira, les instructions individuelles
36:27 au parquet sont interdites par la loi.
36:29 Il n'y a pas un seul garde des Sceaux qui s'aventurerait aujourd'hui
36:32 à demander à un procureur de poursuite."
36:34 Bon, voilà ce qu'on pouvait dire sur Rima Hassan.
36:37 - J'aurais un dernier mot, Eliott, juste pour clôturer ce que vous avez dit
36:40 sur la CGT, pardonnez-moi, mais vous avez très bien cité la décision
36:43 et effectivement, le juge avait pointé, et c'est ce qu'il a dit,
36:47 il a pointé qu'il pouvait y avoir des conséquences concrètes en France
36:50 où la majorité des actes antisémites relèvent d'un déplacement
36:53 de ce conflit sur le territoire national.
36:55 Donc on en revient bien à ce trouble à l'ordre public.
36:57 - Et à la stratégie de LFI de vouloir importer ce conflit en France.
37:00 - Exactement.
37:01 - Avançons, Grande-Synthe, la situation qui est en train de se tendre
37:04 à Grande-Synthe après la mort de Philippe Battut à mort.
37:07 Le JDD était le premier ce matin à révéler qu'un proche d'un des agresseurs
37:12 avait été passé à tabac.
37:14 Il est désormais placé sous haute surveillance.
37:17 On voit les derniers éléments de l'enquête avec Goderic Bey.
37:20 Et ensuite, on en parle parce que le maire de Grande-Synthe
37:24 a également réagi tant Cred Guyotel et Goderic Bey.
37:28 - Un adolescent de 15 ans agressé dans la nuit de vendredi à samedi
37:33 à Grande-Synthe.
37:34 Retrouvé sur la chaussée sans son survêtement et ses baskets,
37:37 il a été transporté à l'hôpital.
37:39 Selon la procureure de Dunkerque, il a été victime de violences
37:43 aggravées entraînant une incapacité totale de travail supérieure
37:46 à huit jours.
37:47 Une nouvelle agression à Grande-Synthe qui interroge.
37:50 La victime est le cousin de l'un des deux mineurs mis en examen
37:53 vendredi pour l'assassinat de Philippe Kopman en début de semaine.
37:57 Placé en détention provisoire, ces deux mineurs,
38:00 âgés de 14 et 15 ans, sont déjà connus des services de police.
38:04 - Le mineur de 14 ans a été déclaré coupable pour des faits
38:08 de violences commis en juillet 2023, août 2023 et décembre 2023.
38:14 Le mineur de 15 ans, pour sa part, a été condamné
38:17 pour des dégradations commises en mars 2022.
38:20 Il a par ailleurs été déclaré coupable de faits de vols en Réunion
38:23 commis en août 2023.
38:25 - Pour les habitants, ces mineurs doivent être sévèrement sanctionnés.
38:29 - Qu'ils soient jugés, oui, parce qu'ils n'en sont pas
38:31 à leurs premiers faits.
38:33 - Ils devraient être sévèrement punis, parce qu'actuellement,
38:35 on n'entend que ça, les agressions des jeunes.
38:38 - En plus, c'était carrément prémédité.
38:40 Ils devraient être jugés comme des adultes.
38:43 - Les deux mineurs ont affirmé avoir fixé un rendez-vous
38:45 avec la victime via un site de rencontre en se faisant passer
38:48 pour une jeune fille mineure.
38:50 Selon la procureure de Dunkerque, il existe des raisons de penser
38:53 qu'il s'agit d'un meurtre aggravé par la circonstance de Gatapan.
38:57 - Le maire de Grande-Synthe a communiqué.
38:59 "Je renouvelle mon appel au calme et souhaite que le sentiment
39:02 de vengeance de certains s'estompe le plus vite possible.
39:05 Nul n'est censé se faire justice soi-même."
39:07 Parce que c'est ça la crainte, c'est que désormais,
39:09 il y ait des représailles et qu'avant que la justice ne passe,
39:13 certains tentent de se faire justice eux-mêmes.
39:16 On est dans une situation extrêmement tendue, Geoffroy Lejeune.
39:19 - Écoutez, moi, je viens de lire l'article de Charlotte Dornelas
39:23 sur le sujet qui paraîtra demain dans le JDD.
39:25 En effet, on a révélé ce matin qu'un adolescent avait été passé à tabac à nouveau.
39:29 Et pour tout vous dire, même si on ne sait pas tout,
39:32 on ne peut pas conclure l'enquête à l'heure où on parle,
39:34 mais je découvre les abysses de l'enfer sur terre.
39:38 Avec cette histoire de…
39:40 Si vous voulez, en gros, ce que disent les policiers
39:43 qui enquêtent en ce moment dans cet article,
39:45 c'est que ce sont des…
39:48 Je vais utiliser le mot un peu fort, mais ce n'est pas exactement
39:50 comme ça dans l'article, mais quasiment des gangs de gens
39:53 qui veulent s'en prendre soit à des homosexuels, soit à des pédophiles,
39:56 en créant des faux profils sur un site,
39:59 en fait, sur une… ce n'est même pas une application,
40:01 c'est un site qui s'appelle Coco, que la procureure a mentionné hier,
40:05 où il y a à la fois des rencontres "normales",
40:08 des rencontres tarifées, et aussi des pédophiles qui viennent chercher des mineurs.
40:12 Et en gros, ces deux gangs manifestement s'en prennent depuis plusieurs semaines.
40:16 Il y a eu d'autres victimes en réalité dont on n'a pas entendu parler
40:19 parce qu'elles ne sont pas mortes et parce que ça n'a pas été beaucoup médiatisé,
40:22 mais en gros, ils tombent sur des gens et ils les tabassent,
40:25 ils les passent à tabac et en l'occurrence…
40:26 Une milice qui s'est créée dans cette ville-là,
40:30 une commune d'à peu près 20 000 habitants, mais vous avez entièrement raison.
40:34 Il y a eu d'autres victimes, c'est ça qui m'a si bien…
40:36 Mais il faut faire très attention évidemment et attendre les nouveaux éléments de l'enquête.
40:41 Ce dont on est certain, une chose, certain d'une chose,
40:45 c'est le CV judiciaire des deux suspects.
40:47 Oui, oui.
40:48 Et ça, hier, la procureure le mentionne,
40:51 elle anticipe que les journalistes vont lui dire "mais attendez, vous plaisantez ou quoi ?
40:56 Vous plaisantez ? Vous avez un individu de 15 ans
40:58 qui a été condamné pour des faits de dégradation en mars 2022,
41:01 qui a été déclaré coupable pour vol en réunion en août 2023
41:05 et puis le second de 14 ans coupable pour des faits de violence en juillet, août et décembre 2023
41:10 et ils sont dehors et ils commettent ça ?
41:12 Écoute, pardon, mais ne prenez pas cette aire surprise.
41:16 Ah bah si ?
41:17 Non.
41:18 Bah moi c'est pas un air, je le pense réellement, vraiment,
41:20 je suis surpris mais plus en colère que surpris d'ailleurs.
41:23 Écoutez, vous savez très bien, parce qu'on le dit suffisamment souvent sur nos plateaux,
41:27 que vous avez au sein de la justice, pardon, de me répéter à nouveau une idéologie
41:33 qui est celle de l'ordonnance de 1945 sur le primat de l'éducatif.
41:38 Les juges des enfants qui beaucoup trustent du syndicat d'administrature,
41:42 trustent ces postes-là, comme les postes de juges d'application des peines
41:45 ou de JLD pour les rétentions administratives,
41:47 ils ne veulent pas de sanctions contre les mineurs.
41:50 Vous avez vu déjà, suite à la préparation soi-disant d'une réforme
41:55 sur l'excuse de minorité qui a été annoncée par le Premier ministre,
41:59 déjà les syndicats, le syndicat d'administrature en tête est monté au créneau
42:02 pour dire "on n'en veut pas".
42:03 Mais oui, le syndicat politique du syndicat d'administrature.
42:06 Nous sommes face à un syndicat de la magistrature dont le garde des Sceaux lui-même a dit,
42:12 vous vous en souvenez, ça n'est pas un syndicat de justice.
42:14 Il y a une émiction dans le débat politique,
42:17 il y a donc une atteinte à la séparation des pouvoirs.
42:20 Les juges veulent écrire la loi, l'appliquer comme ils l'entendent.
42:24 C'est pour ça qu'aujourd'hui le gouvernement est impuissant.
42:27 Il est impuissant car au bout du compte, vous avez cette idéologie
42:31 qui prendra toujours le pas et qui est d'ailleurs, je peux même peut-être
42:35 prendre le risque de vous dire ce qui va se passer judiciairement
42:38 pour les mineurs qui ont commis ces faits d'une extrême gravité.
42:42 Si vous le souhaitez, je peux vous faire le descriptif
42:45 de ce qui va se passer dans les prochains temps.
42:47 – Eh bien, vous le gardez parce que je vous retrouve demain matin
42:50 dans l'ordre des pro 1 et il nous reste 5 petites minutes.
42:54 Mais ce qui m'intéresse, et vous avez entièrement raison,
42:56 mais ce que je ne comprends pas, pardon, c'est qu'en 2021,
42:59 il y a eu une réforme du code pénal des mineurs.
43:02 – À compte de la science historique.
43:03 – Il y a eu une réforme, on nous explique que ça allait changer la face de l'insécurité.
43:06 Et aujourd'hui, on a la main ferme.
43:08 – On disait, nous déjà à l'époque, que ça allait pas se passer.
43:10 – Mais oui, mais vous le disiez, mais vous étiez un peu seul.
43:12 – Ah oui, mais on le disait.
43:13 – Mais tout le monde qui s'y connaît se le disait.
43:15 – Mais alors attendez, Monsieur le ministre…
43:16 – Mais le ministre des Ministres, il aurait quand même fallu changer.
43:18 – Monsieur le garde des Sceaux, il est là depuis 4 ans.
43:20 Madame Bellobé, qu'ils prennent leur responsabilité.
43:22 Il y a une responsabilité dans cette ultra-violente.
43:25 – On ne pouvait pas leur demander de changer de logiciel.
43:27 – C'est ça.
43:28 – Ils ont toujours cru en cela.
43:30 Ils ont toujours cru que la prévention…
43:31 – Sentiment de l'insécurité.
43:32 Je vous donne la parole dans une seconde,
43:34 je vous donne juste, qu'on écoute la maman d'Enzo.
43:37 Souvenez-vous, Enzo, c'est un jeune homme de 15 ans
43:40 qui a été tué, poignardé, dans une petite commune de La Héla-Malherbe.
43:46 C'est dans l'Eure, un village tranquille de 1500 habitants.
43:50 On était ensemble cet été quand on a traité cette information.
43:56 Ça nous avait bouleversés.
43:58 Je pense à cette maman que j'ai pu avoir parfois au téléphone.
44:01 C'était un sujet bouleversant.
44:03 Et moi, ce qui m'avait encore plus bouleversé,
44:05 c'était l'indifférence médiatique.
44:09 On était en juillet, ce n'est pas il y a 10 ans.
44:11 En juillet, attaque ce gamin, mauvais regard, attaque au couteau, tué, 15 ans.
44:18 On est dans ces scénarios-là qui se répètent ces dernières semaines.
44:22 En juillet, indifférence totale.
44:24 La marche blanche, ces obsèques, personne n'avait, à part CNews
44:28 et le JDD, peut-être Europe 1 également, était présent au moment des obsèques.
44:33 L'indifférence.
44:34 On écoute la maman d'Enzo qui dit qu'il faut mettre fin à la culture de l'excuse
44:37 et il faut arrêter de trouver des excuses à ces délinquants.
44:40 Le combat, on veut les traiter comme des enfants, avec une peine de mineur.
44:46 On se comporte avec eux, avec des circonstances atteignantes.
44:50 Pour moi, on est trop gentil avec eux.
44:53 Mais par contre, on fait des choses de l'autre côté,
44:55 où on les considère comme des adultes.
44:57 Pour moi, à 17 ans, tu es encore un enfant.
45:00 Et aujourd'hui, on les juge comme des enfants,
45:04 mais par contre, ils se comportent comme des adultes.
45:06 Il y a plein de choses qui ne seront pas jugées comme des adultes.
45:10 Je repense une nouvelle fois, on salue Sophie.
45:14 C'est une maman qui a tout perdu, en quelque sorte.
45:17 Qui a le courage aujourd'hui, encore une fois, de témoigner.
45:19 De dire que ce n'est pas possible d'être dans cette situation-là.
45:22 En 30 secondes, s'il vous plaît, sur ce point, 3 minutes.
45:24 Elle a parfaitement raison.
45:26 Il y a des rites de passage à l'âge adulte.
45:29 Lorsque vous commettez une violence d'adulte,
45:32 pour moi, c'est un rite de passage à l'âge adulte.
45:35 Vous avez des sociétés, vous êtes adulte à 12 ans, à 13 ans, à 14 ans.
45:38 Ces enfants-là ne se comportent pas comme des enfants.
45:41 Vous savez quel était le programme d'Emmanuel Macron en 2017 ?
45:45 Je l'ai retrouvé en page 15.
45:47 C'était un Etat qui protège.
45:49 Avec toute peine, prononcé sera exécuté.
45:52 Il avait 15 000 places de prison, page 15 de son programme en 2017.
45:55 Donc arrêtez de nous prendre pour des lapins de sifflet.
45:58 Je n'ai pas envie d'être en colère. Il nous reste 2 minutes.
46:00 Ce sont des catalyseurs aussi.
46:02 Oui, mais c'est bien de parler des réseaux sociaux.
46:04 Parlons d'abord des sanctions d'aveu.
46:06 On n'attend pas un an.
46:08 Quand un adolescent de 15 ans se tabasse à 3 reprises,
46:11 on n'attend pas un an avant qu'il soit condamné.
46:13 C'est certain que ce n'est pas adapté.
46:15 Il nous reste moins de 2 minutes.
46:17 Je me permets de vous couper parce que tous les samedis soir,
46:19 on annonce ce qu'on va découvrir dans le journal du dimanche.
46:22 Vous avez un entretien passionnant, cher Geoffroy Lejeune,
46:26 parce que c'est un responsable politique
46:28 qui a peut-être tout à perdre dans cette campagne européenne.
46:31 Il est très loin en tête, mais...
46:34 Ce n'est jamais bon d'être le favori
46:36 et que tout le monde dise, écrive à votre sujet,
46:38 que vous allez gagner, raser la concurrence,
46:40 faire deux fois le score de votre poursuivant, etc.
46:43 Donc oui, en effet, il prend le risque
46:45 qu'on dise que son score est décevant, même s'il a gagné.
46:47 Mais c'est un entretien avec Jordan Bardella,
46:49 le président du Rassemblement national,
46:51 qui en effet fait la course en tête dans cette élection.
46:53 Un entretien où il aborde les sujets d'actualité,
46:56 les questions politiques.
46:58 Sans surprise, il critique Emmanuel Macron,
47:00 mais il y a beaucoup de choses que je n'avais jamais
47:02 ni lues ni entendues dans sa bouche,
47:04 notamment sur le fait de se préparer.
47:06 Pour tout vous dire, d'ailleurs, on a préparé cet entretien
47:08 en posant des questions un peu ici ou là.
47:10 C'est une question qui m'avait été soufflée.
47:12 L'entretien a été réalisé par Jules Torres,
47:14 mais qui m'avait été soufflée par Philippe Guibert.
47:16 Il m'a demandé s'il se prépare vraiment au pouvoir.
47:18 Jules Torres pose la question à Jordan Bardella,
47:20 il répond exactement pourquoi, comment.
47:22 Et notamment, vous savez, il y a le spectre d'une dissolution
47:24 qui est en train de monter en ce moment.
47:27 Il lui dit qu'il va appuyer après les élections européennes.
47:30 Si les Républicains demandent une dissolution,
47:32 le RN appuiera cette demande de dissolution.
47:34 Tout le monde prévoit évidemment que le RN arrive en tête
47:36 aux élections législatives si c'était le cas.
47:38 Il lui dit qu'il se prépare à gouverner depuis longtemps.
47:40 Il explique pourquoi, comment. C'est assez intéressant.
47:42 Si Emmanuel Macron procède à une dissolution
47:44 et que vous devenez Premier ministre,
47:46 quelle serait votre première action ?
47:48 Nous nous présenterons devant le chef de l'État,
47:50 fort de la légitimité considérée par le peuple français,
47:52 conféré pour lui demander la tenue d'un référendum sur l'immigration.
47:57 Notre projet de loi conçu pour protéger la France
47:59 de la submersion migratoire est prêt,
48:01 est déjà rédigé.
48:03 Si je devais citer une mesure d'autorité,
48:05 ce serait la suspension des allocations familiales
48:07 pour les familles de délinquants.
48:09 Pour l'instant, c'est encore un peu de la politique fiction.
48:11 C'est de la politique fiction, mais en tous les cas,
48:13 vous avez un programme, vous avez un tir à la maison.
48:15 Il y a eu un sondage, vous avez vu,
48:17 il dit qu'il y aurait, je crois, 250 députés
48:19 sur le Rassemblement national.
48:21 Bon, on en parlera longuement demain.
48:23 C'est à découvrir dans les kiosques ce dimanche,
48:27 le journal du dimanche, bien sûr.
48:29 C'est terminé, merci à tous les quatre.
48:31 Simplement remercier les téléspectateurs,
48:33 parce que hier, encore une fois,
48:35 CNews s'est classé première chaîne d'information
48:38 sur la journée que Philippe Devilliers
48:41 a explosé les scores,
48:43 explosé les compteurs.
48:45 J'ai regardé, vous savez qu'il a fait
48:47 11 fois le score de France Info.
48:49 X11.
48:51 - Bravo. - C'est quand même pas mal.
48:53 X2 ou 3 LCI, et donc on le remercie.
48:57 Merci cher Geoffroy Lejeune d'être présent
49:00 tous les samedis soirs, alors que vous préparez,
49:02 je sais que vous travaillez comme un acharné les samedis.
49:04 - J'y retourne. - Donc je sais, vous y retournez.
49:06 Et vraiment, on prend beaucoup de plaisir
49:08 en face à Philippe Devilliers.
49:10 - Bah oui, c'est vrai. Je crois que ça se voit,
49:12 les gens me le disent.
49:13 - Il a tutoyé le million, quasiment, hier.
49:15 Merci à tous. Dans un instant, c'est face à Michel Onfray.
49:17 Je suis un peu de retard. Merci à Thomas Leroy
49:19 et toutes les équipes de la rédaction de CNews
49:21 qui ont préparé cette émission.
49:22 A demain matin.
49:24 Merci.

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