Élisabeth Borne, ministre de l'Éducation nationale, était l'invitée de Benjamin Duhamel dans "C'est pas tous les jours dimanche".
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00:006 ministres en 2 ans, est-ce qu'on peut vraiment mener des transformations au ministère de l'éducation nationale
00:05quand, au bout de 3 mois, on est contraint de quitter son bureau et d'être remplacé par quelqu'un d'autre ?
00:10Dans n'importe quelle entreprise, n'importe quelle organisation, ça ne tiendrait pas.
00:15Non mais bien sûr qu'on a besoin de stabilité et ça va être un des grands enjeux de la rentrée politique.
00:21Vous serez là pour plus de 3 mois ?
00:22Le pays a besoin de stabilité et je pense que c'est vrai dans le domaine de l'éducation nationale.
00:27On pourrait mentionner le secteur de la santé, évidemment, pour que les dossiers avancent, pour que les projets avancent, il faut de la stabilité.
00:35Vous espérez être là plus longtemps que votre prédécesseur, Anne Jeuneté ?
00:38Je vous confirme que, pour le pays, j'espère que dans les prochains mois, on aura de la stabilité.
00:43Et on reviendra sur les questions politiques, évidemment, la situation du gouvernement de François Bayrou.
00:47Juste avant, vous n'êtes pas la seule ancienne Première ministre à avoir intégré le gouvernement.
00:50Il y a aussi Manuel Valls qui était Premier ministre sous le quinquennat de François Hollande.
00:53On a vu le retour de Gérald Darmanin qui était à l'intérieur, notamment quand vous étiez Premier ministre, qui est arrivé à la justice.
00:59Qu'est-ce que vous répondez à ceux qui disent que ce gouvernement, c'est un retour vers le futur ?
01:04Au fond, on reprend ceux qui étaient à des postes ministériels il y a un an, deux ans.
01:08Entre-temps, les Français ont voté contre vous aux européennes, ne vous ont pas fait confiance au moment des législatives.
01:14Et on retrouve au gouvernement tous ceux-là qui ont été, d'une certaine façon, dédits dans les urnes par les Français.
01:19D'abord, j'ai été élue aux élections législatives.
01:23Mais le camp que vous représentez, si je puis dire, n'a pas gagné.
01:26Et je pense que François Bayrou a voulu composer un gouvernement en élargissant au maximum.
01:33Le président de la République a réuni différents groupes politiques.
01:39Le Premier ministre a fait la même chose, a appelé chacun à s'engager.
01:44Et vous voyez, je pense que pour moi, ça n'allait pas de soi de revenir dans un gouvernement.
01:47Et je n'avais pas accepté dans les gouvernements précédents.
01:51Mais je pense que quand on voit la gravité de la situation politique de notre pays,
01:55avec une Assemblée nationale qui est très éclatée,
01:59avec un gouvernement qui a été censuré en pleine procédure budgétaire,
02:04je pense qu'on peut aussi se dire que tous ceux qui croient à la responsabilité en politique,
02:11qui croient à l'intérêt général, qui veulent la réussite du pays,
02:14ne vont pas rester les bras croisés comme les spectateurs.