Élisabeth Borne, ministre de l'Éducation nationale, était l'invitée de Benjamin Duhamel dans "C'est pas tous les jours dimanche".
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00:00Vous avez reconnu que vous n'étiez pas, je cite, « spécialiste » des sujets liés à l'éducation.
00:05Ça tombe mal quand on est ministre de l'Éducation nationale, non ?
00:08Je ne crois pas qu'on attende d'un ministre qui soit un spécialiste de ces sujets,
00:12ou alors on peut repasser en revue les CV de tous.
00:16Et en disant ça, je ne dis pas que j'ai déjà travaillé deux ans au ministère de l'Éducation nationale,
00:22qu'évidemment, en étant cinq ans ministre, j'ai suivi tous les sujets qui m'ont été portés au sein de l'Éducation nationale.
00:29C'est pour ça que cette phrase étonne.
00:30Non, je veux dire que je ne suis pas Jean-Michel Blanquer, je ne suis pas Nicole Belloubet,
00:35mais évidemment, je comprends largement les enjeux de l'Éducation nationale.
00:39Et je pense que les échanges que j'ai pu avoir avec les recteurs en visio contenus de la période
00:46ont pu leur montrer que j'étais bien responsable.
00:48Mais est-ce que vous comprenez, Elisabeth Borne, pour ceux qui nous regardent,
00:51le corps enseignant qui voit arriver une ministre, la sixième en deux ans,
00:56qui dit à l'occasion de cette passation de pouvoir qu'elle n'est pas spécialiste de ces sujets,
00:59qu'il y a une forme d'un minima d'inquiétude sur les profils qui arrivent rue Grenelle ?
01:05Vous dites qu'on a vu d'autres CV de gens qui n'étaient pas spécialistes de leurs sujets.
01:08C'est peut-être ça le problème des gouvernements qui sont composés, non ?
01:11Non, je pense qu'on peut aussi reprocher à ceux qui sont spécialistes d'être des technos.
01:15Donc vous voyez, à un moment donné, il faut choisir le sens des critiques.
01:21Et je peux vous assurer de mon engagement sur ces sujets.
01:25Je peux vous assurer que c'est, à titre personnel, quelque chose qui me tient à cœur.
01:29Vous savez, dans un livre que j'ai publié sur mes 20 mois à Matignon,
01:34je raconte mon histoire.
01:36Moi, j'étais pupille de La Nation, j'étais boursière.
01:39C'est ce qui m'a permis de faire des études, d'intégrer Polytechnique,
01:44de devenir préfète de région, PDG d'entreprise publique, ministre, premier ministre.
01:49Et c'est ce que je souhaite pour chaque jeune.
01:51Et c'est pour ça que je me battrai, pour qu'on puisse proposer des parcours de réussite
01:56qui peuvent être variés à chaque jeune,
01:58et qu'on lui apprenne le respect de l'autorité et des valeurs de la République.