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Avec Alexis Thiébaut, Créateur de contenu / Andrés Mavrommaris, Chef étoilé / Laurent Guez, Journaliste gastronomique Le Parisien – Les Echos / François Simon, Journaliste gastronomique - www.simonsays.fr

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##FERNIOT_FAIT_LE_MARCHE-2025-01-05##
Transcription
00:00Léal Métro, premier fournisseur et livreur de produits frais et locaux aux restaurateurs partout en France, vous présente.
00:08Sud Radio 10h-11h, Fergno fait le marché.
00:12Bonjour mes amis, bon dimanche. Bon dimanche de début janvier. C'est quand même un truc de dingue ça.
00:19Début janvier, début de l'année, je vais vous épargner mes meilleurs voeux. Je le fais.
00:24Vous les avez eu déjà 150 fois. Mais enfin on déroge pas à la règle.
00:28Bon, les meilleurs voeux quand même pour cette année qui s'annonce pas toujours très facile dans tous les secteurs.
00:33Puisqu'on n'a plus le droit de rien manger aujourd'hui, tout est dangereux.
00:36Alors nous on va faire de la résistance et notamment du plat de résistance.
00:40On va commencer cette année, si vous le voulez bien, avec des spécialistes.
00:44En fait des journalistes, quels que soient leurs médias, que ce soit la presse écrite, les médias, les réseaux sociaux.
00:50Ils sont tous journalistes et ils travaillent dans la gastronomie et l'alimentation.
00:54Et ils ont des coups de cœur évidemment de toute cette année qu'ils vont nous livrer.
00:58Des petits secrets, leur carnet secret. C'est ce qui nous intéresse.
01:01On plonge directement au cœur de ce qui fait le cœur des gastronomes.
01:10On entame avec Alexis Thiébaud. Bonjour Alexis.
01:12Bonjour Vincent.
01:13Merci d'être venu ce matin.
01:15Alors Alexis, on vous connaît bien sous le nom de votre page sur les réseaux sociaux, les paris d'Alexis.
01:22Le pari d'Alexis.
01:24Moi je dis les paris parce que vous êtes multiple, vous êtes dans le multivers parisien.
01:28Et d'ailleurs vous avez étendu votre champ d'investigation en dehors de Paris depuis 2-3 ans maintenant.
01:35Oui c'est ça exactement. J'ai commencé par Paris et puis je voyage beaucoup en France.
01:38Et il y a plein de restos extrêmement intéressants partout en France et même dans le monde.
01:42Alors j'ai l'impression, je crois qu'on a un point commun Alexis, c'est qu'on est des...
01:48Enfin vous dites si je me trompe, j'ai l'impression qu'on est hyper actifs tous les deux.
01:51C'est possible oui.
01:53242 restaurants testés cette année.
01:56Ah là vous me battez nettement.
01:58Je suis plus souvent dans les champs que dans les restos.
02:01Mais bon, c'est vrai qu'on aime bien être partout sur tous les fronts.
02:05Est-ce que ça confine aux paresseux qui se soignent ?
02:10Parce que moi je revendique ça.
02:12C'est-à-dire que je suis devenu hyper actif à force de rien faire.
02:14Alors oui, complètement.
02:16Et même pour parler des restaurants, souvent on me dit mais t'en as pas marre d'aller au restaurant tous les jours ?
02:21Et en fait je me rends compte que quand je ne vais pas au restaurant,
02:24je me retrouve un peu comme un zombie à errer comme ça dans ma maison.
02:27Je ne sais pas quoi faire, je ne sais pas quoi manger.
02:29À dire qu'est-ce que je fais de ma vie et pourquoi je suis là ?
02:31Exactement.
02:33Oui tu comprends.
02:34J'ai besoin d'aller au restaurant, de voir des chefs, des patrons tous les jours, de discuter nourriture.
02:38Enfin voilà, c'est un besoin.
02:39Alors on a un autre point commun, c'est d'être extrêmement actif sur Instagram notamment.
02:43Vous avez d'autres réseaux, vous avez une chaîne YouTube que vous avez créée.
02:46Instagram, TikTok, Facebook, YouTube.
02:48Voilà, la totale, le ticket gagnant.
02:51Et puis aussi vous avez été journaliste ici, à ceux de radio.
02:55Entre autres, effectivement.
02:56Il y a quelques années.
02:5716 ans de radio, dont deux dans cette belle maison.
02:59Voilà, donc vous comprenez pourquoi il a un phrasé impeccable, un déroulé fantastique.
03:06Et c'est le cas aussi sur les réseaux sociaux.
03:08Alors moi je suis admiratif de votre travail Alexis,
03:10parce que vous le disiez, 242 restaurants cette année.
03:12Mais pas que.
03:13C'est-à-dire que vous avez la très bonne habitude, et je ne suis pas le seul à aimer ça,
03:18de faire des tests.
03:19Des tests produits par exemple, où vous jouez la carte de la vérité.
03:23Vraiment, vous dites ce que vous pensez.
03:24De toute façon, les gens qui sont abonnés à mon compte, vous le savez,
03:28sur les réseaux sociaux on peut se désabonner en un rien de temps.
03:31Donc si on n'est pas honnête, si on n'est pas sincère,
03:33finalement si notre page Instagram n'est qu'un grand écran publicitaire,
03:38les gens se désabonnent, ça va très vite.
03:39Donc oui, je fais des comparatifs, et en ce moment je suis dans les galettes.
03:42C'est normal, l'épiphanie c'est demain,
03:45donc on est en pleine période et ça va durer jusqu'à fin janvier.
03:49Il faut bien le dire, de la galette, on va en manger.
03:51Je suis en légère overdose de frangipane, je ne vous le cache pas.
03:53Je n'ai mangé que ça depuis trois jours.
03:55Je ne sais pas où vous les mettez, parce que là on a un point qui n'est pas commun.
03:59En revanche, c'est que vous êtes fit, toute l'année.
04:02Ça va, ça va, j'ai un bon métabolisme.
04:05Merci papa, merci maman.
04:06Il brûle, il brûle les calories.
04:08Alors, puisque vous avez cité les galettes,
04:11je vais demander aussi à vos collègues,
04:13mais votre coup de cœur de galettes de cette année ?
04:15C'est difficile, elles sont très différentes,
04:17mais je dois dire que j'ai été en fait très étonné
04:21par la galette de Le Nôtre, la maison Le Nôtre.
04:23Ah tiens, ça m'aurait étonné.
04:24Alors vraiment, j'y allais avec beaucoup d'a priori,
04:28parce que moi j'aime bien les galettes un peu plus simples,
04:30un peu authentiques, etc.
04:31Là, la galette de Le Nôtre, elle est incroyable,
04:33je n'ai jamais vu ça, elle est magnifique.
04:35Vous parlez de la classique, celle frangipane ?
04:37Non, je parle de la galette signature,
04:40absolument, qui s'appelle Éclat de Panettone,
04:43mais qui est quand même une galette,
04:45ce n'est pas un panettone, c'est vraiment une galette,
04:47mais qui est surmontée d'un petit morceau de panettone,
04:50une orange confite, et puis à l'intérieur,
04:52elle est absolument magnifique.
04:54Vous savez, ça fait partie de ces galettes
04:56qu'on hésite à couper tellement elles sont jolies
04:59et qu'on n'a pas envie de casser le tableau,
05:01de casser l'œuvre d'art.
05:03Elle est absolument magnifique,
05:05et en fait, elle pèse 1,176 grammes,
05:09enfin, elle fait 1,176 kilos,
05:11plus d'un kilo de galettes.
05:13Oui, ce n'est pas mal !
05:15C'est magnifique !
05:17C'est extraordinaire, on en profite pour saluer Guy Crenzer,
05:19qui est toujours le directeur de la création chez Le Nôtre,
05:22Double Moff, Étienne Leroy,
05:25le chef pâtissier,
05:27qui est champion du monde,
05:29c'est une sacrée équipe,
05:31et à l'époque où Jean-Christophe Janson,
05:33la Maison Café, était à la manœuvre,
05:36il y a eu un travail sur la pâte, énormément,
05:38et c'est vrai que Le Nôtre se distingue
05:40par un feuilletage extraordinaire,
05:42et des choses qu'ils arrivent à mettre dans leurs galettes.
05:44Il me semble, je ne suis pas sûr,
05:46je dis peut-être une bêtise,
05:47mais il me semble qu'il s'agit d'un feuilletage inversé.
05:49Ah oui, donc plus de beurre.
05:51Plus de beurre, c'est un peu plus aérien,
05:53c'est plus croustillant.
05:55Magnifique galette, et tant que j'y suis,
05:57si vous voulez l'exact opposé,
05:59allez chez Benoît Castel,
06:01on est sur une galette,
06:03la galette de maman.
06:04Paysanne, pratiquement.
06:06Un peu biscornue, pas totalement ronde,
06:08un peu bosselée,
06:10mais tellement authentique.
06:12C'est vraiment la galette de maman.
06:14C'est l'opposé de chez Le Nôtre.
06:16Maman Benoît Castel.
06:18J'espère que vous avez votre carnet de notes avec vous,
06:20parce que vous pouvez noter tout ce qui va se dire
06:22pendant l'émission, si vous voulez faire des découvertes.
06:24Alors, je rajouterais
06:26une galette que j'ai vue
06:28sur votre compte Instagram il n'y a pas longtemps,
06:30c'est la galette des bois,
06:32de chez Panade, qui est une galette salée
06:34et végétarienne.
06:36Végétarienne, exactement.
06:38C'est Merouane, je ne sais pas si vous vous souvenez de lui,
06:40il a notamment brillé dans Top Chef
06:42il y a quelques années.
06:44Au lieu d'ouvrir un restaurant, il a ouvert une boulangerie,
06:46une boulangerie cuisinière,
06:48avec une grosse partie de salé,
06:50mais il a eu la bonne idée de créer une galette des bois.
06:52Avec des champignons, largement.
06:54Il y a du tofu fumé,
06:56du champignon, des échalotes,
06:58de l'ail, confites,
07:00il y a plein de belles choses.
07:02Très bonne galette, bel équilibre,
07:04un peu d'acidité,
07:06beaucoup de réconfort,
07:08on est dans la forêt, moi j'adore.
07:10C'est dans le 15ème à Paris, rue Viollet,
07:12avec un très bon
07:14flanc boulanger,
07:16par rapport au flanc pâtissier.
07:18Là aussi, un peu les plans de maman.
07:20C'est bien,
07:22on a entamé la galette, on a déjà plus faim presque.
07:24On va continuer,
07:26l'exercice, c'est de vous demander
07:28vos 3 vrais
07:30coups de cœur de l'année.
07:32Je veux vous entendre me raconter des expériences.
07:34Puisque le Paris d'Alexis,
07:36c'est votre
07:38claim de base,
07:40commençons à Paris. Quel est le restaurant,
07:42le lieu de restauration,
07:44de gastronomie qui vous a
07:46touché particulièrement cette année ?
07:48C'est dur !
07:50C'est comme dire quel est votre plat préféré, je sais.
07:52Ce que je vais faire, c'est que je vais mettre de côté
07:54les restaurants étoilés, j'ai eu la chance
07:56d'en tester pas mal.
07:58Là, je vais commencer par vous parler
08:00des petits restaurants un peu de quartier.
08:02Ces petites pépites qu'on trouve
08:04un peu par hasard. Pas forcément des bistrots,
08:06je pense notamment à la Chaise Haute, c'est un restaurant
08:08qui est dans le 18ème,
08:10qui a été ouverte par
08:12un jeune couple.
08:14Le chef, dans les 30 ans,
08:16s'accompagne un petit peu moins, il est au service.
08:18Lui, il est en cuisine.
08:20Ils font un travail incroyable, ces deux-là.
08:22Malheureusement, ils ne sont pas hyper bien placés.
08:24Ils ont du mal
08:26à remplir
08:28notamment le midi, c'est pour ça que j'ai eu
08:30un vrai coup de cœur pour eux.
08:32Quel genre de cuisine ?
08:34C'est de la cuisine...
08:36C'est de la bistronomie, on va dire ?
08:38Du bistrot un peu amélioré et modernisé ?
08:40Je ne suis pas fan de ce terme, parce que je trouve qu'on
08:42dit un peu tout.
08:44C'est de la belle cuisine de chef.
08:46Ce n'est pas un bistrot,
08:48on ne va pas vous donner un poulet frites.
08:50On n'est pas sur des plats de bistrot,
08:52on est une vraie patte de chef.
08:54Oui, mais quand même accessible.
08:56Parce que je pense à Audace de Pierre Lambert,
08:58qui est un endroit que vous aimez beaucoup.
09:00Là, on est dans l'after-cuisine.
09:02Il faut vraiment ouvrir ses chakras.
09:04Alors là, j'allais vous parler justement de Audace.
09:06Effectivement, Pierre Lambert,
09:08on est à Courbevoie, donc on est un petit peu à côté de Paris.
09:10Là encore, c'est un menu
09:12où il n'y a pas d'entrée plat-dessert.
09:14C'est un menu avec une page, et vous avez des assiettes
09:16avec des prix différents.
09:18Il est complètement fou.
09:20Moi, c'est ça que j'aime.
09:22C'est vraiment de me faire bousculer,
09:24de prendre des petites claques,
09:26de sortir de mes zones de confort
09:28et d'aller explorer des choses un petit peu étonnantes.
09:30Il y a une soupe de camembert au wasabi
09:32qui est incroyable,
09:34qui est totalement pas light.
09:36Improbable et pas light.
09:38C'est une catastrophe pour les artères.
09:40Souvent, quand c'est une catastrophe pour les artères,
09:42c'est un plaisir pour les papilles.
09:44Une soupe de camembert au wasabi,
09:46à d'autres plats,
09:48comme à la fin, il vous amène une énorme barbe à papa
09:50à la poudre d'olive noire.
09:52C'est dingo.
09:54J'avais jamais goûté ça, effectivement.
09:56L'olive avec le sucre de la barbe à papa.
09:58En fait, c'est des accords
10:00que je n'avais jamais eu l'occasion
10:02de découvrir avant.
10:04Quand on découvre des nouvelles saveurs,
10:06quand on découvre des nouveaux goûts...
10:08Moi, j'ai 38 ans aujourd'hui,
10:10et je me dis que à 38 ans, tu découvres encore des choses
10:12culinaires.
10:14J'ai pas le double, mais pas loin.
10:18Ce que je veux dire par là,
10:20c'est qu'un restaurant comme Audace,
10:22qui porte formidablement son nom,
10:24ne s'interdit à rien.
10:26C'est-à-dire qu'il n'y a pas de postulat.
10:28Je suppose que c'est une forme
10:30de cuisine du marché avec
10:32ses émotions à lui,
10:34et on est bousculé tout le temps.
10:36Exactement. On n'est pas sur
10:38un restaurant avec une thématique.
10:40Vous pouvez y aller en janvier,
10:42et au mois de mars, ça sera une carte
10:44totalement différente, avec
10:46des influences totalement différentes.
10:48Il ne s'interdit rien.
10:50Il fait ce qui lui fait plaisir.
10:52Il faut être un peu aventureux.
10:54Il ne faut pas s'attendre à un restaurant
10:56où vous allez manger un steak tartare...
10:58Vous n'avez pas ça ?
11:00Un petit bistrot méga régressif ?
11:02Évidemment !
11:04Puisqu'on a parlé de
11:06cuisine un peu créative, voire
11:08complètement déglinguée,
11:10c'est vraiment réconfortant.
11:12Qui parle à l'estomac, pas au sens ?
11:14Il y a un truc intéressant,
11:16j'ai constaté quelque chose sur mon compte,
11:18sur mes réseaux sociaux.
11:20Depuis un an, un an et demi,
11:22il y a un énorme retour des gens
11:24au traditionnel, au bistrot, au rassurant.
11:26Quand on perd ses racines, il faut les trouver à table.
11:28Exactement. Il y a eu quelques années
11:30où ça partait un peu dans tous les sens.
11:32On avait des restaurants coréens,
11:34un peu innovants,
11:36toutes sortes de choses.
11:38Les gens ont besoin de revenir
11:40à Napacaro,
11:42à des banquettes en cuir,
11:44à des vieux luminaires,
11:46à des boeufs bourguignons dans l'assiette.
11:48Notamment, je pense à Bon Vivant.
11:50Ah oui, Bon Vivant.
11:52C'est sympa,
11:54c'est un petit bistrot.
11:56Ce qui m'a plu, c'est qu'ils ont un plat qui est assez original.
11:58Ça s'appelle la caille panée
12:00frite façon cordon bleu
12:02au vieux morbier.
12:04C'est assez étonnant.
12:06Vous avez sur la table une caille entière
12:08qui arrive, qui est panée.
12:10Vous reconnaissez les petites pâtes,
12:12comme si c'était une petite...
12:14Vous coupez en deux,
12:16vous ouvrez son torse.
12:18C'est une galantine, c'est du fromage.
12:20À l'intérieur, il y a d'abord
12:22une tranche de jambon et le morbier.
12:24À l'intérieur, le vieux morbier.
12:26C'est-à-dire qu'ils ont reconstitué une caille,
12:28mais c'est un cordon bleu.
12:30C'est dingue, ça.
12:32Ça reste quand même un peu créatif
12:34dans le très dégressif.
12:36Ça, c'est le plus créatif.
12:38Parce que vous allez retrouver de la côte de bœuf,
12:40de la soupe à l'oignon, du gratiné d'oignon.
12:42Des œufs mayo, évidemment.
12:44Des œufs mayo.
12:46On ne peut pas s'en empêcher, c'est sûr.
12:48Moi, j'adore ça.
12:50Restez avec nous, Alexi Thiébaud.
12:52On va se quitter quelques secondes
12:54histoire d'écouter d'autres
12:56paroles publicitaires.
12:58On se retrouve pour continuer à faire
13:00le tour de vos coups de cœur de l'année 2024.
13:04Léal Métro, premier fournisseur
13:06et livreur de produits frais et locaux
13:08aux restaurateurs partout en France
13:10vous présente.
13:16Retour dans nos studios pour continuer
13:18ce tour d'horizon des coups de cœur
13:20des journalistes, quels que soient
13:22leurs médias, je le dis, parce que
13:24c'est très divers. Et celui qui est avec nous ce matin,
13:26c'est Alexi Thiébaud qui, après avoir
13:28beaucoup fait de radio,
13:30se donne maintenant complètement aux réseaux sociaux.
13:32C'est beau, ça rime. Je suis mon seul patron,
13:34mon propre patron, j'ai personne pour me valider mes sujets.
13:36Oui, mais vous n'arrêtez pas.
13:38Non, parce qu'on ne se rend pas compte,
13:40mais c'est un vrai métier.
13:42Vous tournez tous les jours pratiquement, j'imagine.
13:44Je tourne, j'écris mes sujets,
13:46je pose ma voix off sur mes sujets.
13:48Effectivement, on n'est pas là
13:50à se rouler les pouces tous les jours quand on fait
13:52des réseaux sociaux. Et résultat,
13:54le pari d'Alexi, des millions
13:56de followers, en cumulé.
13:58En cumulé, j'ai
14:00passé le million d'abonnés
14:02il y a quinze jours.
14:04C'est super et on vous félicite. Et moi, je suis très
14:06admiratif de votre travail parce que c'est très divers,
14:08très éclectique, mais toujours
14:10avec un sérieux de jugement
14:12qui est, évidemment,
14:14complètement, on va dire,
14:16pas subjectif, mais en tout cas
14:18personnel et incarné.
14:20Mais du coup, on s'y retrouve.
14:22Quand on vous connaît, on vous apprend
14:24au fur et à mesure de vos publications.
14:26Et on se dit, oui, je suis
14:28d'accord avec lui, ou au contraire,
14:30là, sur les kouign-amannes, j'étais pas d'accord.
14:32Mais c'est pas grave, on va pas en parler.
14:34Vous avez mis premier
14:36un kouign-amann que je n'aime pas beaucoup,
14:38que je trouve beaucoup trop
14:40compact, massif, mais
14:42il y a du beurre, c'est sûr.
14:44C'est ce que je rappelle souvent dans mes contenus, c'est que
14:46c'est mon goût, on a tous des goûts différents et c'est ça
14:48qui est beau dans la vie. C'est justement pour ça
14:50qu'il y a autant de restos et que chacun y trouve son compte.
14:52Alexi, c'est ça qui est beau.
14:54On ne me l'avait pas fait depuis un petit bout de temps.
14:56Non, mais vous dites, c'est ça qui est beau.
14:58Moi, ça me sonne.
15:00C'est ça qui est beau.
15:02Alors, Alexi Thiebaud, on va continuer
15:04puisqu'on était juste avant la pub
15:06avec du Total Régressif
15:08aux bons vivants à Paris.
15:10J'aimerais qu'on voyage
15:12un petit peu, parce que vous avez pris
15:14votre envol, vous avez quitté la capitale,
15:16vous êtes allé dans les régions
15:18et vous êtes même allé
15:20à l'étranger découvrir des restaurants.
15:22Je me suis dit qu'il a sûrement
15:24des bonnes adresses de cuisine
15:26autres que la bonne vieille cuisine française.
15:28Alors oui, bien sûr.
15:30Je vous invite à manger grec, mais on va rester à Paris.
15:32On va rester à Paris
15:34puisqu'à Paris se trouve le seul
15:36restaurant étoilé grec
15:38d'Europe, en dehors de la Grèce,
15:40évidemment. En Grèce, il y a de nombreux restaurants étoilés.
15:42Je sais de qui vous allez me parler.
15:44En dehors de la Grèce, il y a un seul restaurant étoilé grec
15:46en Europe, c'est Mavromatis.
15:48J'ai eu un coup de cœur absolu
15:50pour ce restaurant et pour ce chef.
15:52Chef Andréas Mavromatis.
15:54J'ai ma réalisatrice qui me fait signe.
15:56On l'a au téléphone, c'est ça ?
15:58Ah bah génial !
16:00Bonjour Andréas !
16:02Bonjour chef !
16:04Tout mes voeux Andréas Mavromatis.
16:06A la famille.
16:08Parce qu'il y a Andréas,
16:10mais il y a aussi son frère
16:12qui tient la société de traiteur.
16:14Vos frères.
16:16C'est une affaire de famille.
16:18Comme en Grèce.
16:20On le sait bien.
16:22Vous allez écouter
16:24les louanges qu'a réservées
16:26pour vous Alexis Thiebaud.
16:28Alexis, pourquoi est-ce que vous avez choisi
16:30Andréas Mavromatis à Paris ?
16:32Qu'est-ce qui vous a plu dans sa cuisine ?
16:34J'y allais en ne sachant vraiment pas
16:36à quoi m'attendre, parce que j'avais du mal à imaginer.
16:38J'adore la Grèce, c'est un pays où je vais très souvent.
16:40Mais c'est vrai que
16:42quand on parle Grèce, quand on pense Grèce,
16:44on va penser aux gyros,
16:46aux tzatziki.
16:50On va penser à des choses assez simples
16:52et on ne s'imagine pas forcément de la cuisine grecque étoilée.
16:54Donc gastronomique.
16:56Gastronomique, évidemment.
16:58J'y allais sans vraiment savoir à quoi m'attendre
17:00et j'ai pris une énorme claque dans la gueule.
17:02C'est le nom d'un plat ça ?
17:04J'ai pris une très grosse claque.
17:06Parce que cette cuisine
17:08est d'une poésie.
17:10J'ai trouvé que c'était d'une poésie,
17:12ça raconte une histoire.
17:14C'est une cuisine vraiment
17:16pleine d'émotions.
17:18Je suis sûr qu'Andréas
17:20est en train de rougir, parce que je le connais le chef.
17:22Il est délicat et timide.
17:24Il le sait le chef, j'ai fait une vidéo sur le restaurant.
17:28Le chef a eu la gentillesse de venir me saluer
17:30à la fin du repas, il sait tout ce que je pense de lui.
17:32Andréas, est-ce que vous êtes en train de rougir ?
17:34Un petit peu.
17:36Je suis très sensible.
17:38Merci.
17:40Parce que je le connais un peu,
17:42je sais ce qu'il fait,
17:44à quel point il est exigeant.
17:46Il a un niveau d'exigence
17:48très intéressant.
17:50Sauf au début, il est vraiment...
17:52C'est très connaissable, mais pour moi,
17:54c'est énorme.
17:56La façon dont il raconte,
17:58c'est super.
18:00Parlons de vous.
18:02Ce que dit Alexis, c'est que vous avez
18:04une cuisine extrêmement poétique.
18:06Tout le monde le reconnaît.
18:08Et surtout, une technique fantastique.
18:10C'est un peu l'histoire de votre vie.
18:12Les origines
18:14cypriotes et grecques.
18:16C'est votre base
18:18culinaire.
18:20Tout ce que vous avez appris sur les techniques,
18:22vous l'avez fait ici en France.
18:24Oui.
18:26Le monde entier vient en France pour apprendre la cuisine.
18:28La France est une référence mondiale
18:30de la cuisine.
18:32C'est du bien de l'entendre.
18:34Merci.
18:36Bien sûr.
18:38J'ai fait des études différentes.
18:40J'ai fait d'autres études.
18:42C'était l'objet qui m'est arrivé en France.
18:44Et après, pour me perfectionner,
18:46pour apprendre la cuisine,
18:48je suis allé à l'école, à l'école des nôtres,
18:50où j'ai appris la cuisine.
18:52Je voulais vraiment offrir une cuisine différente
18:54avec
18:56des techniques françaises,
18:58avec la méthode française.
19:00Avec le goût grec.
19:02Avec le goût grec et le pouvoir.
19:04Les produits aussi.
19:06Les jus, les sauces, c'est de la France.
19:08Ce n'est pas du monde.
19:10C'est d'autres pays.
19:12Et là, j'ai dit, mais comment
19:14faisait ma grand-mère, ma mère ?
19:16Voilà, c'était des plats
19:18à cuisiner.
19:20Et à la fin, il restait un petit jus, une petite sauce.
19:22Voilà.
19:24J'ai magnifié
19:26avec les techniques françaises.
19:28Vous donnez l'impression que c'est simple.
19:30Alexis, alors,
19:32je vous le dis, si vous ne connaissez pas
19:34Mavromatis, d'abord, ça mérite d'y aller.
19:36Même dans ces comptoirs
19:38de traiteurs, de la famille,
19:40parce que je pense que c'est un des meilleurs
19:42taramas que je connaisse
19:44sur Terre.
19:46Andreas, dites-moi si je me trompe, mais si on n'a pas les moyens
19:48d'aller dans le restaurant Étoilé, parce que
19:50évidemment, c'est quand même des menus un peu plus élevés,
19:52il y a aussi, à trois
19:54minutes à pied, même pas deux minutes à pied,
19:56un autre restaurant, Mavromatis,
19:58qui est plus accessible.
20:00Oui, on a le Delice Aphrodite.
20:02Au fait, il y a 43 ans,
20:04on a ouvert en 1981
20:06le Delice Aphrodite.
20:08C'est beaucoup plus accessible.
20:10C'est la cuisine traditionnelle,
20:12authentique, mais de très bonne qualité
20:14en utilisant des produits locaux,
20:16des produits de grande qualité aussi.
20:18Mais c'est plus simple.
20:20Moi, ça m'intéresse, d'autant que si
20:22le service est assuré par Aphrodite,
20:24ça me va aussi.
20:26Vous me direz.
20:28Bien sûr.
20:30Ça fait rêver, ça fait rêver.
20:32Le Delice Aphrodite, aujourd'hui,
20:34c'est une institution, vraiment,
20:36depuis 43 ans.
20:38On a vu des jeunes filles qui,
20:40aujourd'hui, viennent, son grand-père
20:42et son grand-mère, qui viennent encore au restaurant.
20:44Formidable. Merci beaucoup, Andréas.
20:46Je vais vous laisser aller
20:48terminer la moussaka, parce que
20:50nous, il faut qu'on continue
20:52notre tour des coups de cœur
20:54d'Alexis. C'était gentil de nous passer
20:56un petit coup de fil. Ça donne envie.
20:58Moi, je viendrai. Je vous promets.
21:00Je suis un peu en manque de graisse et de soleil
21:02en ce moment. Voilà. Bonne journée à vous.
21:04Bonne journée à vous.
21:06Alexis,
21:08le temps file, c'est terrible,
21:10parce qu'on aurait pu rester beaucoup plus longtemps
21:12ensemble. Avant de se quitter,
21:14j'aimerais aussi, puisqu'on a parlé
21:16de région, et vous savez que moi, je suis quelqu'un
21:18qui adore les terroirs, dans leur ensemble.
21:20Est-ce qu'il y a des restaurants
21:22en région qui vous ont particulièrement
21:24plu, cette année ? Je vais vous donner
21:26le restaurant qui m'a mis la...
21:28J'aime bien utiliser ce mot, mais la plus grande claque,
21:30où on arrive sans savoir trop
21:32à quoi s'attendre. Même Arculon, parfois.
21:34Oui, oui. Non, mais c'est arrivé.
21:36Je me doute.
21:38Et où on repart avec des étoiles dans les yeux.
21:40Là, c'est un petit restaurant qui s'appelle
21:42ART, qui se trouve à Lyon,
21:44et qui a
21:46comme spécialité
21:48ou comme place signature le Buff Wellington,
21:50mais il est réalisé avec une
21:52minutie, avec un jus
21:54exceptionnel. Aussi bien que le café
21:56des ministères à Paris ?
21:58C'est des références, en tout cas. Vous savez, un bon repas,
22:00ça dépend pas forcément du restaurant
22:02où on va, ça dépend avec qui on le partage,
22:04ça dépend du service, ça dépend
22:06du cadre aussi, des
22:08prix, etc. Le vin qu'on vous sert aussi,
22:10on peut le dire aussi. Et donc là, Supercardévin,
22:12le restaurant est magnifique, c'est trois
22:14potes qui ont ouvert ça, ils sont jeunes,
22:16ils sont talentueux, ils ont
22:18envie de faire les choses bien, et donc c'est
22:20des adresses qu'il faut souligner, parce que
22:22c'est bien fait, du début à la fin, que ce soit le sourcing,
22:24les produits, le service,
22:26les prix, voilà, ils ont
22:28vraiment... Alors là, je me la garde, celle-là,
22:30parce que, comme vous le savez, il y a le Syrah,
22:32fin janvier, auquel
22:34évidemment je serai présent pour
22:36animer le Bocuse d'or, entre autres.
22:38Là, je vais passer chez Art.
22:40Allez-y, A-R-T. Chez Art.
22:42Si on fait la liaison avec chez...
22:44C'est vrai. Allez, on a encore
22:46une minute et demie, et peut-être un dernier
22:48bistrot de région,
22:50parce que là,
22:52vous êtes à Lyon, vous êtes quand même chez vous,
22:54je trouve ça un peu exagéré, vous n'avez pas pris
22:56trop de risques.
22:58Qu'est-ce que je pourrais vous évoquer ?
23:00Alors, moi, je viens d'une petite...
23:02Enfin, je viens... Mes parents sont
23:04dans le Haut-Beaujolais, donc on est
23:06à une demi-heure de Mâcon, et
23:08on a un restaurant qui s'appelle Emma.
23:10E-M-A. Alors, est-ce qu'il y a
23:12un M ou deux M ? Disons que là, j'ai un petit doute.
23:14On trouvera. Vous tapez
23:16restaurant dans le Beaujolais, donc on est
23:18sur le Haut-Beaujolais, on est près de...
23:20On est près de...
23:22Je ne vais peut-être pas vous parler, mais
23:24les deux Grônes,
23:26de Villefranche-Ursaune,
23:28etc. Petit
23:30restaurant, pareil, d'une très très
23:32grande qualité. Ils sont tout seuls
23:34dans le coin, il n'y a vraiment personne autour, vous avez
23:36une vue magnifique sur le Haut-Beaujolais,
23:38donc les champs, parce qu'il n'y a pas de vignes
23:40dans le Haut-Beaujolais, c'est des champs de vaches
23:42et de moutons. Et voilà,
23:44vous avez un cadre incroyable et une cuisine
23:46très très pertinente.
23:48J'étais content de vous faire revenir
23:50à Sud Radio pour ce petit passage
23:52de fin d'année. On se donne rendez-vous
23:54pour la fin de l'année 2025 ? Quand vous voulez.
23:56On refait un peu le même exercice ? Vous m'appelez,
23:58je viens, je suis à votre
24:00disposition, à vos ordres même.
24:02Tiens, j'en demande pas tant.
24:04En tout cas, j'aurais plaisir à vous retrouver
24:06dans nos pérégrinations
24:08nationales, internationales.
24:10Si on se croit au restaurant, on partagera
24:12la table, Alexis. Il faudrait qu'on se fasse un petit repas
24:14ensemble un jour. C'est noté.
24:16Je vous rappelle le pari d'Alexis sur les réseaux sociaux.
24:18Vous trouverez tout ce petit
24:20carnet d'adresses et plus encore.
24:22Merci. Allez, on se quitte deux secondes,
24:24enfin deux minutes, et on revient
24:26avec un autre journaliste. A tout de suite.
24:28Léal Métro,
24:30premier fournisseur et livreur
24:32de produits frais et locaux
24:34aux restaurateurs partout en France,
24:36vous présente. Sud Radio
24:3810h-11h, Fergnaud
24:40fait le marché. Allez, de retour dans
24:42nos gourmandises du marché.
24:44Un marché d'émotions,
24:46un marché d'impression, un marché de souvenirs
24:48ce matin avec des
24:50journalistes talentueux, des gens
24:52que j'aime beaucoup pour leur travail
24:54et parfois même l'humain derrière.
24:56Vous allez savoir.
24:58Et on continue notre tour d'horizon
25:00des coups de cœur avec
25:02un ami. C'est
25:04Laurent Guèze qui est avec nous au Téléphone Saint-Aignan.
25:06Bonjour Laurent. Bonjour Vincent.
25:08Laurent Guèze, journaliste
25:10aux Parisiens et aux Échos.
25:12Vous savez,
25:14j'étais à l'instant
25:16avec Alexis Thiebaud.
25:18Vous avez tous en commun,
25:20et moi aussi, d'être à la fois journaliste
25:22mais aussi très actif sur les
25:24réseaux sociaux. Et moi,
25:26ça m'intéresse justement cette dualité.
25:28Je dirais même ce passage
25:30de l'ancien monde dans le nouveau.
25:32On a fait un peu notre conversion, hein Laurent,
25:34vous et moi. Oui,
25:36alors malheureusement, il n'y a pas les goûts
25:38qui transparaissent sur Instagram, sur TikTok
25:40et tout, mais avec les mots, avec les images,
25:42on essaie de donner envie aux gens
25:44d'aller au restaurant ou d'aller
25:46dans les bonnes maisons, dans les bons
25:48commerces de bouche.
25:50On essaye, on se débrouille pas trop mal,
25:52grosso modo, en ce qui vous concerne.
25:54Et en plus,
25:56vous, vous êtes,
25:58on va dire, un des créateurs,
26:00le créateur du test « J'aime, j'aime pas »
26:02qui marche pas mal.
26:04Non mais c'est vrai, vous coincez,
26:06vous coincez amicalement les chefs
26:08pour une petite interview
26:10et vous leur faites une sorte d'interview vérité
26:12sur leur goût, en fait,
26:14la vérité de leur goût.
26:16Oui, qu'ils sont souvent d'ailleurs assez éloignés
26:18de la vérité de leur plat,
26:20puisque souvent,
26:22le goût est plus simple et plus familio
26:24que les créations
26:26sophistiquées qu'ils servent dans leur restaurant.
26:28Et puis aussi, j'ai, cher Vincent,
26:30mon top de l'année
26:32que je fais une fois par an
26:34que je viens de mettre en ligne
26:36Ah bah oui, oui, j'ai vu ça sortir,
26:38mais pour ceux qui n'y sont pas allés,
26:40encore, justement,
26:42on va leur donner envie ce matin.
26:44Pour revenir à ce que vous disiez
26:46sur les goûts des chefs, c'est drôle parce que
26:48j'ai une formule souvent, je dis,
26:50quand je veux vraiment me régaler dans les restaurants étoilés
26:52ou multi-étoilés, je mange
26:54ce que les chefs font pour la brigade.
26:56C'est un peu ça, en fait,
26:58c'est souvent ça, c'est l'idée
27:00de la simplicité, mais bon.
27:02Il y a un moment pour tout, il y a le moment festif
27:04où on a envie de découvrir une cuisine
27:06plus élaborée, et puis au quotidien
27:08on se régale tous des mêmes choses finalement
27:10je crois, quand on est français,
27:12quand on a une structure culinaire.
27:14Laurent Guèze, vous êtes
27:16quand même assez gâté,
27:18je vois vos voyages,
27:20vos allées et venues
27:22dans des lieux magnifiques
27:24avec des assiettes souvent extraordinaires.
27:26C'est pour ça que je vous ai passé un coup de fil
27:28ce matin, on a une dizaine de minutes,
27:30on va tout de suite vous demander
27:32votre coup de cœur parisien.
27:34Tiens, pour commencer, votre coup de cœur
27:36parisien de l'année en 2024.
27:38On va dire que j'en ai eu deux cette année
27:40de nouveautés qui m'ont
27:42stupéfait.
27:44Le premier, c'est peut-être
27:46le restaurant Akuba,
27:48qui est un restaurant
27:50japonais, un comptoir
27:52à sushi, mais alors
27:54le comptoir à sushi
27:56de rêve, c'est-à-dire...
27:58Alors avec des japonais,
28:00mais pas seulement, justement,
28:02parce que c'est un restaurant qui est
28:04au rez-de-chaussée de l'Hôtel Cheval Blanc Paris,
28:06le seul endroit, je crois,
28:08national. Et
28:10le chef de ce restaurant,
28:12le chef du restaurant gastronomique français,
28:14c'est Arnaud Donckel, et Arnaud Donckel,
28:16c'est peut-être, ou très probablement,
28:18le champion de la nouvelle génération
28:20de chefs, c'est le meilleur chef du moment,
28:22à mon avis. Et donc, il a mis
28:24sa patte dans ce restaurant
28:26très traditionnel japonais
28:28pour twister, comme on dit un peu,
28:30certains plats avec
28:32une petite touche française
28:34et qui fait de cet endroit
28:36peut-être le plus...
28:38Enfin, en tout cas, j'y ai fait mon meilleur repas
28:40de l'année 2024.
28:42Vous savez ce que ça me rappelle, toute proportion gardée,
28:44Laurent, ça me rappelle quand Robuchon
28:46avait ouvert un restaurant japonais aux métropoles
28:48à Monaco, avec un
28:50chef japonais qui faisait un black code,
28:52qui était une des meilleures choses que j'avais mangées
28:54de ma vie.
28:56Et au fond, c'était...
28:58Absolument !
29:00Et je dois dire que ces
29:02grands chefs, ces très grands chefs
29:04multi-étoilés français, surtout Robuchon
29:06était un amoureux du Japon, on le sait,
29:08il a été le premier promoteur de la cuisine française au Japon,
29:10et bien c'est un peu ce rapport
29:12qu'a Arnaud Donckel avec son chef, aussi,
29:14j'imagine, de Mentorat.
29:16Et puis aussi son chef pâtissier, qui est peut-être lui aussi
29:18le meilleur chef pâtissier du moment,
29:20qui s'appelle Frédéric,
29:22qui a inventé
29:24des desserts merveilleux dans ce restaurant
29:26japonais, et c'est vrai que pour nous Français,
29:28les desserts dans les restaurants japonais,
29:30généralement, c'est le point faible.
29:32Et alors là, on finit en beauté un repas
29:34avec des créations extraordinaires.
29:36Des mochis normands, très bien, ça a goûté absolument.
29:38Deuxième coup de cœur parisien, Laurent Guèze ?
29:40Alors c'est une très
29:42belle maison,
29:44c'est l'hôtel
29:46Baccarat à Paris.
29:48Baccarat, c'est
29:50une marque patrimoniale de Cristal.
29:52Et à Paris,
29:54ils ont une espèce de boutique-musée
29:56d'ambassade, dans laquelle
29:58le chef Alain Ducasse
30:00a créé un restaurant la fin
30:02de l'année dernière.
30:04Donc on a un endroit qui,
30:06franchement, est le meilleur de tous les mondes.
30:08C'est-à-dire qu'on a une grande cuisine
30:10française, une très grande cuisine,
30:12et très contemporaine.
30:14Ducasse a beaucoup évolué
30:16vers une cuisine un peu plus végétale,
30:18plus lumineuse, avec un peu
30:20de viande et un petit peu de poisson,
30:22de pêche durable et tout.
30:24Et on est dans un endroit qui est à la fois branché
30:26et merveilleux.
30:28On a un peu le bonheur
30:30des tables un peu à la mode,
30:32où souvent on mange très mal,
30:34et la qualité de la cuisine.
30:36Alors là, on est sur des additions qui sont élevées.
30:38Je ne peux pas vous le dire.
30:40C'est clair.
30:42C'est absolument magique pour un événement, si on peut se l'offrir.
30:44Et le Cristal brille,
30:46ça fait évidemment monter l'addition.
30:48C'est nécessaire.
30:50Allez, on passe immédiatement à un coup de cœur
30:52en région,
30:54parce qu'on aime bien aussi nous se promener,
30:56notamment moi.
30:58Donc j'aime bien garder d'adresse régionale.
31:00Alors là,
31:02c'est difficile de choisir, mais si je devais
31:04en retenir un, en tout cas sur
31:06la dernière période,
31:08j'ai eu un vrai coup de cœur pour
31:10Hugo Rollinger.
31:12C'est le restaurant Le Coquillage,
31:14à côté de Quincas.
31:16C'est le fief des Rollinger, on le sait.
31:18C'était la maison
31:20où naissait son père.
31:22Ce n'est pas facile
31:24pour un fils comme ça,
31:26quand son père était 3 étoiles.
31:28Il a mis sa pâte, il a mis son style.
31:30Il a toujours une filiation
31:32sur cette cuisine de voyage et de la mer.
31:34Et un peu épicée également.
31:36Avec une maîtrise
31:38peut-être des épices un peu moins démonstratives
31:40que son père, pour les connaisseurs.
31:42Et une cuisine qui est
31:44très liquide. On est devant
31:46l'océan. Et donc Hugo Rollinger
31:48cuisine très liquide,
31:50très iodé évidemment, avec
31:52une touche d'épices toujours bien choisie.
31:54Des goûts tranchés, vraiment maritimes.
31:56Et on est dans un endroit
31:58qui est d'une cohérence
32:00totale.
32:02Il n'y a rien, il n'y a aucune fausse note
32:04quand on est dans ce genre d'endroit.
32:06C'est un bonheur.
32:08Ça c'est un vrai coup de cœur, quand on dit qu'il n'y a aucune fausse note
32:10quand on est aussi difficile que vous.
32:12Enfin je dis difficile dans le bon sens.
32:14Je suis aussi
32:16très exigeant
32:18et très bon public. C'est-à-dire que
32:20quand les gens sont généreux,
32:22quand ils sont sincères, quand ils sont eux-mêmes,
32:24je ne vais pas obligatoirement
32:26chercher la petite bête, pour être honnête.
32:28Comme d'autres de mes confrères auraient peut-être
32:30parfois tendance à faire.
32:32Sauf quand la petite bête est une crevette.
32:34Par exemple une crevette grise.
32:36Un petit bouquet.
32:38Pour terminer,
32:40Laurent, excusez-moi, je vous presse
32:42un peu.
32:44Je sais que vous voyagez aussi pas mal dans le monde.
32:46Qu'est-ce qui vous a ému
32:48cette année ?
32:50D'où êtes-vous revenu en vous disant
32:52j'ai pris un truc fou ?
32:54Alors à Bangkok,
32:56c'est quand même un endroit
32:58extraordinaire pour manger,
33:00parce qu'il y a à la fois des très grands restaurants,
33:02puisqu'il y a une classe de riches
33:04incroyable à Bangkok.
33:06Mais ce n'est pas ça qui m'a le plus impressionné.
33:08C'est la street food,
33:10c'est la cuisine de rue, la cuisine du quotidien,
33:12qui est
33:14extraordinairement savoureuse,
33:16très technique aussi, parce que pour faire
33:18une petite assiette
33:20ou une petite salade à quelques centimes d'euros,
33:22il y a beaucoup de métiers,
33:24beaucoup de talent.
33:26Et dans des petites guérites dans la rue,
33:28des petits stands, on en trouve partout ?
33:30Ou même dans des petits stands commerciaux,
33:32vous allez dans un sous-sol,
33:34qui a l'air d'une cantine,
33:36vous faites un repas,
33:38mais qui est extraordinaire pour quelques euros.
33:40Ça, ça m'a beaucoup impressionné.
33:42Après, j'ai eu aussi la chance d'aller dans des très grandes
33:44tables à Londres, ou tout récemment
33:46à Hong Kong,
33:48dans un restaurant français.
33:50Ah, ça je sais de quoi vous allez parler à Hong Kong.
33:52Un endroit un petit peu français quand même.
33:54Absolument, qui est croix des doigts de Michelin,
33:56un chef formidable
33:58qui s'appelle Guillaume Gallio.
34:00On embrasse le chef Guillaume, on lui souhaite une bonne
34:02année au passage, s'il entend ça
34:04en podcast.
34:06C'est un peu nos ambassadeurs, ces gens.
34:08Il y a le Quai d'Orsay,
34:10qui nous envoie des ambassadeurs un peu partout.
34:12Et il y a aussi la gastronomie
34:14qui fait rayonner la France
34:16un peu partout dans le monde, pourvu que ça dure.
34:18On a les ambassadeurs du bout du monde,
34:20on parlait l'autre jour, on avait dans cette émission
34:22Julien Royer à Singapour,
34:24lui aussi 3 étoiles chaudettes.
34:26Et Guillaume Gallio, c'est un peu
34:28ces jeunes chefs qui portent
34:30vraiment haut et fort
34:32les produits et la cuisine française,
34:34même si elle est revue pour la clientèle
34:36locale.
34:38Ça, c'est fantastique.
34:40Écoutez, Laurent, laissez-moi
34:42à mon tour vous poser une question.
34:44Un plat que vous détestez ?
34:46Ah !
34:48Celle-là, on ne l'a jamais faite !
34:50On ne l'a jamais faite. Alors j'ai certains
34:52moments où je dis non, j'aime tout, je suis curieux.
34:54Ouais, peut-être le boudin.
34:56Allez, peut-être.
34:58Le boudin blanc, j'aime bien.
35:00Le boudin noir, mais c'est vraiment dans la tête.
35:02Mon but,
35:04ma quête,
35:06c'est d'éliminer un à un
35:08tous les produits que je n'aime pas pour me les approprier
35:10et les appliquer.
35:12C'est vos bonnes résolutions pour l'année qui vient ?
35:14De remettre tout à zéro ?
35:16Aimer le boudin !
35:18Ah oui, moi ça va, c'est déjà fait,
35:20j'ai marqué un point. Merci beaucoup
35:22Laurent Guez, évidemment on vous retrouve
35:24sur vos comptes réseaux sociaux
35:26et notamment Instagram, et puis
35:28Le Parisien, Les Echos,
35:30où vous faites la pluie et le beau temps de la restauration.
35:32Merci Laurent,
35:34et au plaisir de vous croiser
35:36autour d'une table
35:38au cours de cette année qui commence.
35:40Avec bonheur. Allez, à bientôt,
35:42on reste ensemble parce qu'on va terminer
35:44avec un de vos confrères
35:46que vous connaissez, c'est François Simon
35:48qui nous a fait l'amitié aussi d'être
35:50dans ce palmarès des coups de cœur
35:52des journalistes. A tout de suite.
35:56Les fournisseurs et livreurs de produits frais
35:58et locaux aux restaurateurs partout en France
36:00vous présentent.
36:02Sud Radio, 10h-11h,
36:04Fergnaud fait le marché.
36:06Allez, dernière ligne droite
36:08pour démarrer en beauté cette année
36:102025, il n'y a pas d'autre façon de le faire
36:12que de clore l'année 2024
36:14avec les coups de cœur
36:16de nos journalistes. Ce matin
36:18vous avez entendu
36:20Alexis Thiebaud, Laurent Guez
36:22et on va finir en beauté
36:24la dernière danse avec quelqu'un
36:26dont vous connaissez bien la voix
36:28et je sais que vous l'aimez beaucoup sur les réseaux sociaux
36:30et pas seulement, c'est
36:32François Simon. Bonjour François Simon.
36:34Bonjour Vincent.
36:36Merci d'être avec moi ce matin
36:38avec moi et avec tous les auditeurs
36:40qui seront ravis de vous entendre.
36:42Avant de
36:44plonger à corps perdu
36:46dans vos expériences gustatives
36:48parce que vous publiez
36:50beaucoup sur Instagram notamment
36:52j'ai envie de dire que
36:54pour ceux qui ne connaîtraient pas
36:56votre personne
36:58vous avez
37:00quelque chose à votre palmarès d'exceptionnel
37:02parce qu'on est nous ici évidemment à la radio
37:04dans une radio qui désormais
37:06c'est la plupart des radios, est filmée
37:08et vous, vous avez fait
37:10l'invention de la chose inverse
37:12vous avez fait de la télé
37:14non filmée en définitive.
37:16C'est-à-dire que nous c'est de la radio
37:18où on nous voit et vous, vous avez inventé
37:20la télé où on ne vous voyait pas.
37:22Voilà. En fait pour vivre
37:24heureux comme vous le savez cher Vincent, il faut
37:26vivre caché. Et aujourd'hui
37:28alors que tout le monde apparaît
37:30le grand luxe c'est de disparaître.
37:32Alors je dirais que le vrai
37:34grand luxe c'est de savoir quelle tête vous avez.
37:36Et on se pose la question
37:38on est certain à vous connaître de visu
37:40et on se dit
37:42pourquoi est-ce qu'il a fait ça
37:44François ? Pourtant il est plutôt beau gosse
37:46un beau garçon
37:48en fait vous avez
37:50est-ce que c'est un piège
37:52dans lequel vous vous êtes mis tout seul
37:54est-ce qu'il n'y a jamais eu un moment
37:56où vous avez eu envie de
37:58lever le masque ?
38:00Non parce qu'en fait je trouve que
38:02le visage n'intéresse personne
38:04et que moi je suis juste entre
38:06des adresses et des lecteurs ou des auditeurs
38:08et que
38:10je veux dire ma petite personne
38:12n'intéresse pas grand monde. Ben croyez pas ça !
38:14Je suis désolé
38:16Je suis désolé de vous démentir
38:18Ce qui m'intéresse
38:20c'est justement d'être entre les deux
38:22entre les bonnes adresses
38:24et entre les gens qui m'écoutent ou qui me lisent
38:26et ma plus grande joie
38:28c'est de ne pas apparaître
38:30précisément.
38:32Vous n'apparaissez pas et pourtant
38:34je dirais que vous êtes
38:36personnalisé, incarné
38:38dans un phrasé
38:40les gens me disent souvent
38:42ah la voix de François Simon, je dis non c'est pas la voix
38:44c'est la façon de parler
38:46c'est le phrasé, c'est la façon
38:48de parler et votre voix nous est connue
38:50évidemment puisque
38:52comme des aveugles on doit se concentrer
38:54sur tout ce qui est sonore en ce qui vous concerne
38:56et c'est ce que vous faites si bien sur Instagram
38:58sur votre compte François Simon
39:00et vous vous baladez dans le monde entier
39:02vous êtes un infatigable voyageur
39:04Oui j'ai cette chance là d'être
39:06fasciné par les départs
39:08et les retours bien sûr et d'apprendre
39:10tellement de choses en fait je suis un prof
39:12qui a toujours rêvé de sortir
39:14de sa ville, Saint-Nazaire au demeurant
39:16qui est une ville de départ par excellence
39:18Ah oui c'est le port, c'est vraiment le...
39:20Voilà c'est les épices, c'est l'Amérique du Sud
39:22c'est les Etats-Unis, enfin j'ai eu cette chance
39:24là d'être bercé par
39:26sans arrêt des destinations
39:28donc j'ai compris que j'étais
39:30quand même appelé
39:32vers toutes ces grandes villes
39:34vers toutes les villes de port.
39:36D'ailleurs petite anecdote, l'année dernière
39:38j'ai fait un petit périple solitaire
39:40dans le sud-ouest américain, vous y étiez passé
39:42juste avant, vous m'avez filé des adresses
39:44dans des lieux improbables
39:46mais c'est pour ça qu'on vous aime aussi
39:48cette capacité à aller chercher l'improbable
39:50là où il se trouve
39:52c'est-à-dire dans des endroits
39:54qui sont méconnus.
39:56Alors vous allez vous plier
39:58à l'exercice que j'ai imposé
40:00à vos confrères juste avant
40:02c'est de nous donner vos coups de cœur
40:04alors quand je dis coup de cœur c'est vraiment un coup de cœur
40:06c'est-à-dire des choses qui vous ont laissé
40:08pantois ou une émotion particulière
40:10ou heureux. On va faire
40:12à l'inverse des autres, on était allé de Paris
40:14vers le monde, mais vous on va
40:16démarrer dans le monde. Qu'est-ce qui
40:18dans vos voyages lointains vous a
40:20particulièrement ému, touché ?
40:22Vous me dites pas le Japon
40:24parce que je sais en plus que évidemment
40:26vous êtes spécialement...
40:28Vous m'attendiez au coin de la rue avec...
40:30Non, non, je vais vous
40:32emmener à Hambourg.
40:34Il y a une adresse que j'aime
40:36beaucoup là-bas, c'est sur le port
40:38c'est une sorte de
40:40petite guinguette, sur une jetée
40:42il y a une cinquantaine de restaurants
40:44qui sont alignés, et celui que j'aime
40:46bien il s'appelle Brücke 10
40:48Brücke numéro 10
40:50Brücke c'est le pont
40:52Brücke en allemand
40:54et je savais que
40:56il y avait des formidables
40:58sandwichs avec des crevettes grises
41:00Ah là là, j'adore !
41:02Énorme, c'est-à-dire que c'est
41:04comme une grande bouche ouverte
41:06mais sauf que dedans il y aurait
41:08je sais pas, il doit y avoir 200 ou 300 grammes
41:10de crevettes grises
41:12Comme un sandwich au pastrami
41:14mais le pastrami ça serait des crevettes
41:16c'est ventru !
41:18Et donc ça faisait 10 ans que j'attendais
41:20d'y retourner, et j'y suis allé un soir
41:22c'était il n'y a pas longtemps, il faisait très très
41:24froid, exactement ce qu'on voulait
41:26sur le port, et
41:28il y avait 4-5 personnes qui attendaient
41:30il restait plus qu'un sandwich
41:32au crevette
41:34et la personne qui était devant moi
41:36demande le sandwich
41:38demande le sandwich
41:40et là je me suis dit, oh non, tout ce dont je rêvais
41:42et j'ai demandé
41:44quand même innocemment s'il y en avait d'autres
41:46et alors là
41:48je vous laisse deviner ce qui s'est
41:50passé, ils m'en ont fait
41:52un sur le
41:54champ, et ça a été pour moi une sorte
41:56d'émotion mais sans nom, parce que
41:58j'ai senti qu'à un moment ce sandwich
42:00allait disparaître sous mon nez
42:02et lorsqu'il est réapparu alors là
42:04j'avais quasiment des larmes dans les yeux
42:06et pour moi
42:08la gastronomie c'est ça, c'est à dire
42:10c'est des moments totalement
42:12inattendus et qui vous emplissent
42:14de joie, et non point
42:16l'excellence
42:18ou la technicité qui
42:20m'ennuie au plus haut point, moi ce que j'ai envie
42:22c'est de l'émotion, et là
42:24je pense que j'étais l'homme le plus
42:26heureux du monde
42:28ça arrive souvent
42:30à la boulangerie quand il n'y a plus qu'une
42:32baguette aux graines ou un pain
42:34noir et que la personne devant va le prendre
42:36et puis change d'avis au dernier moment et on se dit là
42:38j'ai gagné une journée
42:40à votre mesure
42:42bien entendu
42:44et en plus ça ne coûte pas cher, c'est 10 ou 12 euros
42:46on peut connaître de grands frissons
42:48avec juste un petit billet
42:50au pont numéro 10, Bruckezehn
42:52très bien
42:54sur le pont numéro 10 au port d'Hambourg
42:56qui garde
42:58une réputation
43:00sulfureuse alors que c'est une ville très verte
43:02très écolo, qui a beaucoup changé
43:04c'est plus les ports comme Querelle de Brest
43:06ça a beaucoup bougé
43:08oui, il y a tout en fait
43:10en plus il y a une tradition britannique
43:12on préférait marier ceci
43:14à un garçon
43:16de Liverpool
43:18un armateur anglais
43:20plutôt que Bielefeld
43:22donc vous voyez il y a une grande ouverture
43:24François Simon, revenons en région
43:26française, bien de chez nous
43:28est-ce qu'il y a une expérience
43:30que vous avez faite là aussi
43:32qui vous a touché particulièrement cette année ?
43:34alors là tout de suite je dirais
43:36chez Davia à Nice
43:38avec Pierre Altobelli
43:40ah le Pierre Altobelli, un homme délicieux
43:42en plus
43:44je ne le connais pas, vous savez je ne rencontre jamais
43:46pour mon plus grand bonheur
43:48puis lui il est presque aussi discret que vous
43:50alors c'est ce qu'on dit
43:52la rencontre de personnes qui ne se parlent pas
43:54qui rougissent
43:58pourquoi j'ai beaucoup aimé cet endroit
44:00parce que j'ai senti qu'il y avait de la
44:02simplicité
44:04c'est-à-dire que dans les plats
44:06tout avait sa justification
44:08les févettes
44:10il n'y avait rien d'autre que des févettes
44:12un peu d'huile d'olive, assaisonnement
44:14et voilà c'est tout ce que l'on veut
44:16on ne veut surtout pas des éclats
44:18d'yuzu, on ne veut pas des crevettes
44:20on ne veut pas du cavernon
44:22févettes tout simplement
44:24et ça je trouve en plus
44:26très courageux de monter
44:28au front avec un élément simple
44:30mais c'est un grand luxe
44:32oui c'est-à-dire
44:34on y va
44:36on sent qu'on a des beaux produits
44:38on connait bien le producteur
44:40elles sont délicieuses
44:42et on les lance comme ça dans le grand jeu
44:44et ça pour moi ça me bouleverse
44:46et puis il y avait surtout aussi
44:48une tarte aux pommes qui était incroyable
44:50une espèce de volcan aux pommes
44:52un truc incroyable
44:54pictural
44:56plus qu'uniquement gustatif
44:58la tarte aux pommes de chez Davia
45:00on embrasse Pierre Altobelli
45:02et tous les niçois d'ailleurs
45:04pour cette cuisine niçarde
45:06qu'on aime tellement quand elle est respectée
45:08ça me fait plaisir que vous ayez
45:10parlé de ce lieu
45:12j'y avais été déjeuner avec
45:14Jacques Maxime, un très grand chef
45:16de la région
45:18c'est lui qui m'avait fait découvrir l'endroit
45:20il nous reste une minute
45:22mon cher François Simon
45:24pour un restaurant parisien
45:26je sais que vous traînez pas mal vos guêtres dans Paris
45:28oui alors j'ai beaucoup aimé
45:30Polonia dans le 20ème arrondissement
45:32rue des Vignoles
45:34c'est des anciens de chez Passart
45:36et là pareil j'ai été touché
45:38par la simplicité
45:40parce que ce sont des plats qui sont quand même
45:42vachement travaillés
45:44il faut bien l'allant
45:46c'est un élément fondamental
45:48pour moi dans un plat, il faut que ça bouge
45:50il faut qu'on sente
45:52que ça a été versé depuis la casserole
45:54ou depuis la poêle
45:56et ça pour moi c'est capital
45:58il faut qu'il soit vivant
46:00et puis vous vouliez une galette des rois c'est ça ?
46:02ah bah oui j'aimerais bien
46:04puisque c'est demain l'épiphanie
46:06alors là mon adresse
46:08qui me fait vibrer de bonheur
46:10s'appelle Rayonnance
46:12c'est rue de Maubeuge
46:14et c'est deux japonaises
46:16ah bah voilà
46:18les japonaises sont dans vos vies
46:20et là croyez moi quand elles s'attaquent
46:22à un Saint-Honoré ou à une forêt noire
46:24bah là on se dit
46:26respect
46:28total
46:30vous savez comment sont les japonais
46:32quand ils font quelque chose
46:34ils le font généralement mieux que les autres
46:36parce qu'ils s'y adonnent
46:38totalement
46:40ils sont gentils
46:42ils sont humbles
46:44rien que d'en parler je perds les mots
46:46je vous invite
46:48c'est rue de Maubeuge vous m'avez dit
46:50j'aime bien l'idée du Japon
46:52rue de Maubeuge c'est un raccourci
46:54quand même extraordinaire
46:56quand on a été à Maubeuge
46:58on comprendra qu'il n'y a pas beaucoup de choses japonaises
47:00mais j'adore aussi
47:02les Hauts-de-France
47:04merci beaucoup François Simon d'avoir été avec nous
47:06pour vos coqueurs
47:08j'espère vous donner rendez-vous l'année prochaine
47:10pour suivre vos aventures
47:12j'aime bien ce petit panorama
47:14de vos émotions
47:16et oui peut-être à travers votre voix
47:18on perçoit un petit peu votre faciès
47:20allez savoir
47:22bonne année à vous
47:24voilà les amis j'espère que vous avez eu le temps
47:26de noter ces bonnes adresses
47:28excellente adresse du carnet intime
47:30de chacun de mes invités
47:32d'ailleurs si vous n'avez pas eu le temps
47:34vous pourrez réécouter en podcast sur Sud Radio
47:36comme ça sera plus simple
47:38laissez-vous porter vers les informations de 11h
47:40puis retrouver comme l'année dernière
47:42Alexandre Devecchio juste après
47:44en toute vérité, oui la vérité
47:46c'est notre façon de faire sur Sud Radio
47:48n'en déplaise aux menteurs
47:50oui oui il y en a mais je ne donne pas les noms
47:52de toute façon on n'a plus le temps
47:54la liste est trop longue, allez bon dimanche
48:06Le marché

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