• l’année dernière
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois, Michael Sadoun, Luc Gras

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-12-27##

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Transcription
00:00:00Vraie Voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David.
00:00:04Bienvenue dans les Vraies Voix sur Sud Radio, on embrasse Cécile qui est en vacances depuis hier soir, on l'embrasse très fort,
00:00:13pour quelques jours de repos de bien mérité, elle vous retrouvera le 6 décembre en vacances.
00:00:19Le 6 janvier, pardon.
00:00:21Le 6 décembre 2025, donc. Vous faites un an sans elle.
00:00:24Non, non.
00:00:25Voyez où que vous êtes.
00:00:26Elle ferait un an sans moi.
00:00:27Oui, elle ferait un an sans vous, oui bien sûr.
00:00:29Ce qui est fabuleux, c'est qu'on ne lui a même pas présenté que Françoise de Gouin tient déjà des propos fiéleux,
00:00:33ce qui prouve qu'elle est en excellente forme.
00:00:35Je suis très en forme mon cher Louis, ce n'est pas fiéleux.
00:00:37Est-ce que j'ai le droit d'embrasser Cécile qui, je suis sûr, ne nous écoute pas ?
00:00:41Vous pouvez l'embrasser.
00:00:42Elle mérite d'autant plus des vacances qu'elle va vous supporter quand même toute l'année, ce qui est incroyable.
00:00:46C'est bien, Françoise de Gouin, je l'ai rend fort avec Mickaël, salut, c'est bien.
00:00:50C'est normal, c'est mon copain Mickaël, salut.
00:00:51Et tu vois, on partage plein de points de vue.
00:00:53Il est à droite, tu es à gauche, mais quand même, sur toi, on est d'accord.
00:00:59Au sommaire de cette émission, Gérald Darmanin et Bruno Retailleau à la justice et à l'intérieur.
00:01:05Mais non, on présente les invités après.
00:01:07Parce que lui, il a été sage, il ne s'est pas imposé.
00:01:09Vous pouvez compter sur moi pour vous défendre à ma manière.
00:01:18Comme disait Napoléon, protégez-moi de mes amis, mes ennemis, je m'en charge.
00:01:23Allez, à 17h30, le grand débat Gérald Darmanin et Bruno Retailleau à la justice et à l'intérieur affiche une entente solide.
00:01:30Mais leurs trajectoires respectives pourraient transformer cette coopération en rivalité.
00:01:35Alors, parlons vrai, est-ce qu'un garde des Sceaux qui est passé par le ministère de l'Intérieur...
00:01:40Non, c'est pas le truc, pardon.
00:01:42Oui, pensez-vous que cette entente va durer ?
00:01:45Est-ce que pour vous, l'entente Retailleau-Darmanin va durer, l'intérêt de la France primant surtout ?
00:01:51Ou est-ce que vous pensez que leurs ambitions respectives vont les briser ?
00:01:56Et à cette question, le duo Darmanin-Retailleau va-t-il résister à leurs ambitions présidentielles ?
00:02:01Eh bien, vous dites non à 81%.
00:02:04Vous voulez réagir le 0826-300-300.
00:02:07Notre invité sera Luc Gras, politologue et auteur de l'ouvrage La démocratie en péril.
00:02:13Notre invité sera Luc Gras, politologue et auteur de l'ouvrage La démocratie en péril.
00:02:26...sous le quinquennat et demi d'Emmanuel Macron.
00:02:29Son principal succès en matière d'emploi est qu'il est en train de s'effondrer.
00:02:33Alors, parlons vrai, est-ce que la baisse du chômage, c'est la grande réussite des 7 ans et demi de Macron à l'Élysée ?
00:02:39En cas d'inversion, est-ce que ce sera un coup dur pour lui ?
00:02:42Et à cette question, hausse du chômage, est-ce que le seul résultat positif de Macron est en train de s'effondrer ?
00:02:48Vous dites oui à 94%.
00:02:50Vous voulez réagir le 0826-300-300 ou au datant de vos appels ?
00:02:55Et tous les appels qu'elle prend sont toujours un succès.
00:02:58Allez, avec nos éditorialistes du jour.
00:03:01Les vraies voix Sud Radio.
00:03:03Philippe Billiger, qui s'est bien tenu jusqu'à tenir un propos, comme dirait Françoise Degoy, incoda venenum, comme le scorpion.
00:03:11Je vous défends. Moi, je défends tous les gens qui sont excessivement attaqués.
00:03:16Merci.
00:03:17Et donc, je vous ai défendu toute l'année.
00:03:19Ah ben merci.
00:03:21Françoise Degoy, éditorielle Sud Radio, bonsoir.
00:03:25Comment ça va ? Portez-vous plein ?
00:03:28Vous m'emmenez des Hauts-de-Pyrénées, je crois.
00:03:30Bien sûr, de notre vallée, mon cher ami. La neige était sublime. J'annonce à tout le monde, allez skier.
00:03:34Vous allez skier à Côte-reste ?
00:03:36À Côte-reste ou Régareche, oui, bien sûr. Et donc, la neige est très belle.
00:03:39Venez skier, venez skier.
00:03:41Ça donne envie d'aller planter le bâton.
00:03:43Non, non, vraiment. Enfin, le bâton dans la neige.
00:03:46Bah évidemment.
00:03:47Planter le bâton, vous savez, je ne sais pas avec vous, je ne sais jamais comment il faut interpréter les choses.
00:03:52Vous vous confondez avec Philippe Billiger.
00:03:54De votre part, Françoise, c'est étonnant.
00:03:56C'est vous qui le stimulez.
00:03:58Non, mais je suis préventive, surtout.
00:04:00Vous qui êtes en général d'une parfaite tenue.
00:04:03Je déteste ça, les blagues vulgaires. Mais là, si vous voulez, je fais attention.
00:04:07Et enfin, Mickaël s'adoune que j'ai connu plus aimable en d'autres occasions.
00:04:11C'est vrai, mais c'est la pandémie. Vous savez, moi je suis un méditerranéen, dès qu'il ne fait plus très beau.
00:04:15Ceci dit, aujourd'hui, on a un soleil qui n'est pas mal.
00:04:17Moi, il ne fait pas froid.
00:04:18Moi, j'ai très froid.
00:04:19Excusez-moi, on est le 27 décembre, il ne va pas faire 25 degrés.
00:04:22Mais je le regrette.
00:04:25Ah, voilà quelqu'un qui est pour le réchauffement.
00:04:27Plus 4 degrés.
00:04:31On retrouve notre auditeur du jour, direction Béziers.
00:04:34Bonsoir, Cédric.
00:04:36Bonsoir, Philippe David. Bonsoir à toute l'équipe.
00:04:40Et vous avez, vous, on est vendredi, un coup de cœur.
00:04:43Et pas pour n'importe qui.
00:04:45Pour celui qui, dans un peu moins d'un mois, sera président des Etats-Unis.
00:04:49C'est exact.
00:04:52Si je peux m'exprimer ainsi, c'est pourquoi.
00:04:55Parce que je remarque que nous, en France, on a eu une espèce de banquier
00:05:00qui, finalement, n'a vu que ses intérêts personnels et n'a pas fait fructifier l'argent du pays.
00:05:05Et bien, au contraire.
00:05:06Alors qu'un chef d'entreprise qui est milliardaire,
00:05:09lui, on a déjà vu ce qu'il a fait dans sa première présidence.
00:05:13Et puis, un chef d'entreprise essaie toujours de faire fructifier l'argent de son entreprise
00:05:18et de ramener de l'argent.
00:05:20Je sais pertinemment que ce que fait Donald Trump, aujourd'hui,
00:05:23c'est un comme ça qu'il nous faudrait, ici, en France,
00:05:25pour pouvoir redresser le pays qui est dans un état ultra-catastrophique.
00:05:29– Alors, on va faire réagir les vrais voix.
00:05:31Il nous manque un Donald Trump, Philippe Bilger.
00:05:33– Je ne sais pas s'il nous manque.
00:05:35En tout cas, je suis persuadé que le second Donald Trump sera meilleur que le premier.
00:05:40D'abord, son élection triomphale lui donne le moral.
00:05:44Deuxième élément, il me semble qu'il fait plus président que d'habitude.
00:05:49Et dernier élément, je pense qu'il a beaucoup appris de son premier mandat.
00:05:53– Françoise de Gaulle.
00:05:54– Je n'en sais rien.
00:05:55Moi, je pense que tout n'est pas qu'argent et que tout n'est pas que fructification.
00:05:58Tout est projet collectif, tout est vision également.
00:06:01Je sais très bien que la démocratie américaine ne fonctionne pas tout à fait comme la nôtre.
00:06:06En tout cas, la vie…
00:06:07– Elle est totalement différente, déjà, au niveau des institutions.
00:06:09– Oui, j'allais le dire, au niveau des institutions.
00:06:11Et puis, au niveau même de la participation,
00:06:13au niveau même de ce qu'est le sens, vraiment, d'une présidence de la République.
00:06:18Donc, je ne crois pas du tout au miracle Trump, nous verrons bien.
00:06:22Je l'entends déjà hier, en trois coups de cuillère à peau,
00:06:26il annexe le Groenland, il dit aux Chinois, attention à vous sur le canal de Panama.
00:06:31Et, comment dirais-je, il est vexatoire inutilement avec Trudeau au Canada.
00:06:37Bon, je ne vois pas en quoi Donald Trump 2 a changé par rapport à Donald Trump 1.
00:06:41Nous verrons bien.
00:06:42En tout cas, il est élu démocratiquement, donc moi, je respecte son élection.
00:06:45– Mickaël Sadoun, il faudrait un Donald Trump en France, comme dit Cédric de Bézier.
00:06:49– Je ne suis pas sûr.
00:06:50Moi, d'abord, je n'ai rien contre Donald Trump en particulier.
00:06:53Je trouve que le bilan de son premier mandat est plutôt positif
00:06:56sur beaucoup d'aspects que je n'ai pas le temps d'aborder ici.
00:06:58Je comprends aussi ce que dit notre auditeur sur l'aspect chef d'entreprise,
00:07:02donc, nécessairement, efficacité, gestion de l'intérêt particulier, etc.
00:07:06– Complètement.
00:07:07– Je m'opposerai quand même à une dimension de ce que vous dites,
00:07:10c'est que je pense sincèrement que l'État ne peut pas se comporter comme une entreprise.
00:07:14L'État est nécessairement dans la gestion, comme disait Françoise de Gaulle,
00:07:17d'un intérêt commun, d'un intérêt général.
00:07:19Je suis peut-être ringard de croire encore à ça, mais j'y crois sincèrement.
00:07:22Je ne crois pas qu'à la défense des intérêts particuliers,
00:07:24donc je pense que le modèle du chef d'entreprise
00:07:26ne peut pas non plus être la panacée dans ce genre de cas.
00:07:28Et l'autre chose, c'est que c'est une question de style,
00:07:31mais je vous avoue que j'ai quand même une...
00:07:35Je préfère les gentlemen et je préfère les hommes un peu classe,
00:07:38et on peut dire que sur ce point-là, Donald Trump pêche un petit peu.
00:07:41C'est un peu les deux reproches que j'aurai à faire à ce que vous avez dit.
00:07:44– Merci Cédric, vous restez avec nous puisque vous êtes notre auditeur du jour.
00:07:48Et comme c'est, je l'avoue, ma dernière de l'année,
00:07:51puisque la semaine prochaine vous retrouverez Judith Béder et Frédéric Brindel,
00:07:54on vous a concocté un qui-sait-qui qui l'a dit comme hier, spécial,
00:07:59pris de l'humour politique à travers les années.
00:08:02Donc on va beaucoup s'amuser.
00:08:05Et on a un qui-sait-qui qui l'a dit de compétition comme hier soir.
00:08:08– Vous en avez trouvé d'autres ?
00:08:10– Très bien.
00:08:12– Et vous pensez pouvoir gagner Philippe Bilger ?
00:08:14– Là il y a Françoise qui connaît très bien l'avis politique dans ce qu'elle a d'anecdotique.
00:08:20– Tu vois, ça commence, c'est dur, il peut l'amener, il est extraordinaire.
00:08:24– Et vous verrez François faire très bien.
00:08:26– Lui c'est la profondeur, la transgression.
00:08:29– J'ai gagné hier.
00:08:31– C'est un miracle.
00:08:33– J'avais en face, il était bon hier, j'ai un trou.
00:08:36– Il était bon dans l'anecdote aussi, tout venait.
00:08:38– Joseph Toutvenet qui était très bon.
00:08:41Et Bernard Cohenadat qui était…
00:08:43Non, c'est pas Bernard Cohenadat, c'était…
00:08:45– François Puponi ?
00:08:47– François Puponi.
00:08:48– Garde des Sceaux, Darmanin.
00:08:50– Sur le Garde des Sceaux, Gérald Darmanin.
00:08:52On se retrouve tout de suite.
00:08:53Retour des Vrais Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degoy, Michael Sadoun.
00:08:58Et c'est l'heure du Réquisitoire du Procureur.
00:09:02Les Vrais Voix Sud Radio, le Réquisitoire du Procureur.
00:09:06Philippe Bilger.
00:09:07– Et sur quoi voulez-vous requérir Monsieur le Procureur ?
00:09:10– J'ai envie de faire rapidement une double observation.
00:09:15D'abord, je suis très heureux de la nomination de Gérald Darmanin
00:09:19comme Garde des Sceaux.
00:09:20Parce que pour la première fois dans l'histoire politique,
00:09:23on va avoir un couple régalien, authentique, sincère
00:09:29et exactement sur la même longueur d'onde.
00:09:32Je parle des ministres.
00:09:34Je ne réponds pas à la question qu'on abordera tout à l'heure.
00:09:38Deuxième élément, ce qui me plaît beaucoup
00:09:41dans les premiers jours de Gérald Darmanin,
00:09:44c'est qu'il paraît traiter le département de la justice
00:09:48comme il le faisait à Beauvau.
00:09:51C'est-à-dire qu'il ne considère pas que la justice,
00:09:54c'est quelque chose qu'il faut traiter avec lenteur,
00:09:58attendre que le temps passe, régler ça lentement,
00:10:03sûrement, mais il considère qu'il y a des priorités,
00:10:08il les a énoncées, il s'occupe de l'immédiat
00:10:12et après il s'occupera du plus lointain.
00:10:15Je trouve qu'il traite Vendôme comme s'il était à Beauvau.
00:10:18Et ça me paraît très intéressant.
00:10:20– Françoise de Gaulle, c'est seulement la seconde fois
00:10:22de la Ve République, a priori, qu'on a quelqu'un à Beauvau,
00:10:26à Vendôme après Beauvau ou vice-versa.
00:10:28C'était Michel Ayomari et maintenant Gérald Darmanin.
00:10:31– Oui, alors moi je suis un peu sidéré.
00:10:34Je trouve ça incroyable que Philippe Bilger,
00:10:36qui est un grand magistrat, si tant est, s'il en est un,
00:10:40considère que l'attitude de Darmanin est parfaite.
00:10:43Moi je trouve au contraire qu'il est comme un chien dans un jeu de quilles.
00:10:46Vous avez Gérald Darmanin 2 qui critique en gros Gérald Darmanin 1
00:10:50parce que sur l'ensemble également de la délinquance,
00:10:54je veux dire, il a aussi sa part, lui, de responsabilité.
00:10:57Je ne crois pas qu'on traite la justice comme on traite la place Beauvau.
00:11:00C'est très vertical, la place Beauvau.
00:11:02Vous avez le ministre qui décide et tout le monde qui exécute.
00:11:05Ça ne fonctionne pas du tout comme ça, place Vendôme.
00:11:08Vous le savez très bien, le ministre de la Justice, c'est quelqu'un...
00:11:11– Justement. – Mais non !
00:11:13Mais cette idée générale de dire ça ne va pas assez vite.
00:11:16Le type, il arrive, il critique déjà son administration.
00:11:19En gros, avec sous-entendu, tous ses magistrats de gauche.
00:11:22D'abord, ça n'est pas vrai, tous les magistrats ne sont pas de gauche.
00:11:25– Excusez-moi, ce n'est pas le premier.
00:11:27– Rappelez-vous un certain Claude Allaigre ?
00:11:29– Justement, vous avez absolument raison, mais ça ne m'intéresse absolument pas.
00:11:33Darmanin fait comme toujours de la gesticulation.
00:11:35Là, on a de la chance parce que pour le moment, il est tout seul sur le terrain.
00:11:38Mais vous allez voir l'échelle des perroquets la semaine prochaine.
00:11:41Déjà, ça va commencer ce week-end avec Valls et Bayrou à Mayotte.
00:11:45Vous avez trois ministres de l'intérieur qui sont dans la même mare aux crocodiles
00:11:49et deux anciens premiers ministres.
00:11:51Vous pensez que ça va donner quoi ?
00:11:53Et Bruno Retailleau qui arrive, rentre de vacances la semaine prochaine.
00:11:56Tout le monde va grimper au barreau de l'échelle des perroquets.
00:11:59Ça va être la surenchère de l'intérieur.
00:12:05Parce que la justice, il s'en fout, c'est la surenchère du sécuritaire.
00:12:08Et ça va nous casser la tête.
00:12:10Moi, je vous dis, ce truc-là ne tiendra même pas un mois et demi.
00:12:13On prend déjà les pailles.
00:12:15– Mickaël Sadoun.
00:12:16– Oui, je suis assez d'accord.
00:12:17Moi, je pense comme Françoise de Gaulle que pour le coup,
00:12:20ça va être plus difficile pour Gérald Darmanin de s'imposer auprès des magistrats
00:12:24que de s'imposer auprès d'une administration qui était beaucoup plus docile,
00:12:27à savoir celle de l'intérieur.
00:12:28Je pense que c'est plus facile d'ailleurs d'être un bon ministre de l'intérieur
00:12:31que d'être un bon ministre de la justice.
00:12:33C'est d'ailleurs la raison pour laquelle Beauvau est un si bon tremplin
00:12:36pour aller à l'Élysée ensuite.
00:12:38Ça donne à chaque fois une espèce de stature d'autorité
00:12:42qui finalement n'est pas si difficile à imposer à une administration qui se tient...
00:12:46...
00:13:00... plutôt à gauche et plutôt en résistance au pouvoir exécutif,
00:13:04ce que je regrette un petit peu.
00:13:06– Mais c'est parce qu'il a été à Beauvau qu'il sera un très bon gardez-saut.
00:13:10Et deuxième élément, là où je ne rejoins pas du tout Françoise,
00:13:14je ne parle pas du fond de la politique qui m'a intéressé,
00:13:18depuis trois jours il identifie des priorités et il va y mettre la main.
00:13:24– Mais c'est la même chose, vous savez les peines courtes,
00:13:26vous savez très bien que ça existe, l'exécution courte,
00:13:28ça existe dans un tiers des prisons par exemple,
00:13:30ça serait bien qu'il bosse ses dossiers.
00:13:32Qu'est-ce qu'il fait, où est-ce qu'il réinvente le choix de la Gérald Darmanin
00:13:35sur les priorités ?
00:13:36Oh tiens, il faut plus de prisons, il faut les construire plus vite.
00:13:39Oh là là, personne n'a jamais dit ça.
00:13:41– Mais François, la grande différence c'est qu'il va le faire
00:13:44de la même manière Bruno Grottaïo fait des choses.
00:13:48– Mais ça va être extraordinaire.
00:13:49– Est-ce qu'il a vraiment été un grand homme d'action
00:13:51au ministère de l'Intérieur, Gérald Darmanin ?
00:13:53– Bien sûr que non.
00:13:54– J'ai beaucoup aimé le ministère de la Parole qu'il a tenu,
00:13:57j'ai trouvé qu'il était impeccable sur ça,
00:13:58que sa loi sur la laïcité était plutôt pas mal, etc.
00:14:01Mais il n'a pas un bilan dantesque non plus, je dirais, à l'intérieur.
00:14:05Donc à Beauvau, je doute qu'il en ait un.
00:14:07– Surtout Grottaïo lui a fait de l'ombre après.
00:14:10– Et tout le fond de Sarkozy a ruiné l'immédiat.
00:14:14– Oui j'allais le dire, au moins ça c'est la bonne conclusion,
00:14:17on sera tous d'accord.
00:14:18– Et tout de suite, les 3 mots dans l'actu avec Albin Texayra.
00:14:24– Bonsoir Albin.
00:14:25– Bonsoir Philippe, bonsoir à tous.
00:14:26– 3 mots dans l'actu qui sont Mayotte, Allemagne et cache-cache.
00:14:30– François Bayrou annonce sa visite à Mayotte ce dimanche,
00:14:33accompagné de plusieurs ministres pour accélérer la reconstruction de l'île.
00:14:36Deux semaines après le cyclone Chido.
00:14:38Le président allemand a officialisé aujourd'hui la dissolution du Parlement
00:14:42et l'organisation d'élections législatives anticipées le 23 février.
00:14:46Et enfin, un cache-cache géant organisé par un influenceur
00:14:49qui a dégénéré hier à Lyon.
00:14:56C'est une visite très attendue.
00:14:58François Bayrou a annoncé hier qu'il se rendait ce dimanche
00:15:01sur l'archipel touché par le cyclone Chido pour un séjour de 2 jours.
00:15:04Il sera accompagné de 5 ministres parmi lesquels on retrouve
00:15:07Elisabeth Borne, ministre de l'éducation nationale.
00:15:10Emmanuel Valls, ministre chargé des Outre-mer.
00:15:13Le chef du gouvernement est espéré avec impatience sur place.
00:15:17Comme le souligne Romain, un habitant local ce matin dans la matinale de Sud Radio.
00:15:21– On attend tout puisqu'on n'a plus rien.
00:15:23On attend la reconstruction de manière pensée.
00:15:27On attend de l'investissement de l'État.
00:15:30Et c'est une très bonne chose que l'ensemble de ces personnalités
00:15:34viennent à Mayotte, elles sont attendues.
00:15:37Et avec des propositions claires, précises et une projection dans le temps.
00:15:43– Critiqué pour avoir semblé privilégier un conseil municipal à Pau
00:15:47plutôt que la gestion de la crise,
00:15:49François Bayrou a intensifié ses efforts dernièrement.
00:15:52Le jour de Noël, il a tenu une réunion en visioconférence
00:15:55avec quelques membres du gouvernement,
00:15:57sur les questions du logement et de la reconstruction,
00:16:00près de deux semaines après la catastrophe naturelle.
00:16:02– Philippe Billiger, le voyage de Philippe Bayrou
00:16:04avec un aéropage quand même, un ministre de la Santé etc.
00:16:07– De François Bayrou.
00:16:08– Arrêt au page.
00:16:09– Vous avez dit Philippe Bayrou.
00:16:11– Arrêt au page.
00:16:13– Arrêt au page, voilà.
00:16:15– Mais qu'est-ce qui vous arrive ?
00:16:17– Non mais il est fatigué.
00:16:19– De François Bayrou donc avec tout un arrêt au page,
00:16:22il y aura le ministre de la Santé etc.
00:16:25Est-ce que ça peut, on va dire, faire bouger les choses à Mayotte ?
00:16:28– Je ne sais pas, il a promis de régler le problème en deux ans,
00:16:31ça me paraît tout de même rapide.
00:16:33En tout cas, il ne pouvait pas y venir tout seul.
00:16:36Je veux dire, il faut qu'il donne au moins l'impression
00:16:39qu'il arrive, à l'exception de Retailleau qui y était il y a peu de temps.
00:16:43– Ce merveilleux Retailleau bien sûr.
00:16:45– Non mais il y était il y a peu de temps.
00:16:47– Entre les deux, il y a un type qui s'appelle Emmanuel Macron
00:16:49qui y était aussi.
00:16:50Moi je ne sais pas comment ils vont être accueillis,
00:16:52j'espère que c'est mieux.
00:16:53– L'accueil pour Emmanuel Macron avait été mitigé.
00:16:55– Ça a été plus que mitigé, il s'est fait insulter toute la journée.
00:16:58Enfin, ça a été très violent parce qu'évidemment,
00:17:00ça ne fonctionne pas bien les secours,
00:17:02mais ce n'est pas vraiment lié forcément aux incohérences de la France.
00:17:05J'espère vraiment, alors là pour le coup, je ne fais pas de politique,
00:17:08vraiment les maorais en ont besoin, profondément.
00:17:10– Michael Sadoun ?
00:17:11– Je ne dirais pas grand-chose à part que je ne comprends pas trop,
00:17:15ces défilés de visites etc.
00:17:17Je préfère qu'on soit dans l'action bien réalisée
00:17:19que dans une espèce de coup de com'
00:17:21qui consiste à faire semblant de se rapprocher des gens
00:17:23tout en dormant à l'hôtel.
00:17:25Et ça finit par sortir en plus de mauvaises séquences
00:17:27qui ne sont bénéfiques ni pour les maorais,
00:17:29ni pour les hommes politiques eux-mêmes.
00:17:31– Allez, le deuxième mot dans l'actu,
00:17:33Allemagne, puisque l'Allemagne dissout son Parlement albin.
00:17:36– Et oui, c'était attendu, maintenant c'est officiel.
00:17:38Les Allemands vont devoir se déplacer aux urnes le 23 février prochain
00:17:42pour des élections législatives anticipées.
00:17:44C'est le président Frank-Walter Steinmeier
00:17:47qui l'a annoncé aujourd'hui devant le Bundestag.
00:17:51– Chers citoyennes, chers citoyens,
00:17:57j'ai décidé aujourd'hui de dissoudre le Bundestag allemand
00:18:00et de fixer de nouvelles élections législatives
00:18:02pour le 23 février de l'année prochaine.
00:18:07Un écrit correspondant a été remis à la présidente du Bundestag.
00:18:14La stabilité politique en Allemagne est un bien précieux
00:18:17qui nous a protégés et nous a servis.
00:18:20Genutzt et geschutzt.
00:18:22– Cette décision fait suite à la défaite du chancelier Olaf Scholz
00:18:26au vote de confiance le 6 novembre dernier,
00:18:28ce qui a mis fin à la coalition au pouvoir depuis 2021.
00:18:31Les divergences sur la politique économique et les dépenses publiques
00:18:34ont été à l'origine de l'effondrement du gouvernement tripartite.
00:18:37Depuis le renvoi de son ministre des Finances libérales,
00:18:40Olaf Scholz dirige un gouvernement minoritaire
00:18:42soutenu par le parti social-démocrate et les Verts.
00:18:45Mais son action législative est au point mort.
00:18:47Mais malgré sa faible popularité et l'échec de sa coalition,
00:18:50il garde espoir de briguer un deuxième mandat.
00:18:53Cependant, les sondages ne lui sont pas favorables du tout.
00:18:56L'Allemagne semble se diriger vers un changement politique
00:18:59avec la droite menée par Friedrich Merz
00:19:01qui est donné largement gagnant, autour de 30%.
00:19:04De son côté, l'AfD, le parti de droite populiste, est crédité à 19%.
00:19:08Mais les autres mouvements excluent toute collaboration avec lui.
00:19:11– Dissolution est à la mode en ce moment en Europe
00:19:14entre la France en juin dernier et maintenant en Allemagne.
00:19:17Philippe Bilger ?
00:19:18– Oui, c'est étonnant de voir le duo franco-allemand
00:19:21finalement souffrir des mêmes maux, de la même difficulté.
00:19:25Ça explique aussi, je pense, il y a une forme de délitement au ralenti
00:19:30et presque, en tout cas chez nous, quasiment hystérique.
00:19:33Parce que, je le redis, vous allez voir tout le cinéma de communication
00:19:37pour arriver à faire tenir ce gouvernement qui est minoritaire,
00:19:40exactement le même principe qu'Olaf Scholz.
00:19:42Et je trouve, même s'ils ne sont pas les mêmes modes de scrutin,
00:19:45je trouve inquiétant, le duo franco-allemand aussi faible politiquement.
00:19:49– Michel Sennon ?
00:19:50– Ce sont à peu près les mêmes situations,
00:19:52mais les causes sont quand même très différentes.
00:19:54Moi, ce que ça m'inspire, c'est qu'on voit
00:19:56comme la stabilité politique de l'Allemagne
00:19:58repose exclusivement sur sa santé économique.
00:20:00– Je suis d'accord, bien sûr.
00:20:02Il y a un effondrement en fait.
00:20:04– Voilà, donc les bases de la santé économique de l'Allemagne,
00:20:06c'est-à-dire globalement l'énergie russe, le marché chinois
00:20:09et le parapluie nucléaire américain,
00:20:11les trois sont en train de s'effondrer simultanément.
00:20:13– Et la bagnole.
00:20:14– Voilà, et la bagnole.
00:20:16On en a beaucoup parlé au moment du Mercosur.
00:20:18Ils essayent de relancer un peu tout ça.
00:20:20Mais c'est très compliqué pour eux économiquement.
00:20:22Je trouve ça assez intéressant alors qu'on a fait du modèle économique allemand
00:20:25un modèle à suivre pendant dix ans.
00:20:28– Et le troisième mot dans l'actu,
00:20:29un cache-cache géant à Lyon qui tourne au débordement.
00:20:32– Ça a dégénéré.
00:20:34Hier, dans les rues du centre-ville de la ville des Lumières,
00:20:37une foule d'enfants et d'adolescents
00:20:39attendait l'arrivée de HMI,
00:20:41un influenceur très suivi sur Snapchat.
00:20:43Dans le cadre de son HMI Tour,
00:20:45il parcourt différentes villes pour offrir
00:20:47des dizaines de milliers d'euros de cadeaux
00:20:49à ses abonnés à travers un cache-cache géant.
00:20:51Cependant, sa venue a été annulée
00:20:53car 6 000 personnes s'étaient rassemblées sans autorisation.
00:20:56Face à cela, la personnalité a décidé de ne pas venir.
00:20:59– Un arrêté préfectoral a été posé contre ma venue à Lyon
00:21:04dans le cadre du HMI Tour.
00:21:07La ministre m'a appelé personnellement sur mon téléphone
00:21:11pour me convaincre de ne pas y aller.
00:21:13Actuellement, près de 6 000 personnes sont dans le centre-ville de Lyon
00:21:18alors que je n'ai donné aucun lieu de rendez-vous.
00:21:21L'équipe, malheureusement aujourd'hui,
00:21:23je ne pourrai pas venir vous régaler sur Lyon.
00:21:26– Malgré ce message, de nombreux participants
00:21:28se sont quand même retrouvés en milieu d'après-midi.
00:21:31Ils se sont confrontés aux CRS qui ont utilisé des gaz lacrymogènes.
00:21:34Le créateur du contenu aux 7,7 millions d'abonnés
00:21:37a ensuite réagi, appelant au calme
00:21:39et annonçant qu'un nouvel événement serait organisé prochainement.
00:21:42– Est-ce qu'on n'est pas dans la folie pure avec ces influenceurs ?
00:21:45– Oui, mais d'ailleurs, je n'en avais jamais entendu parler de cet homme.
00:21:50– Moi non plus, HMI, je n'ai jamais entendu parler non plus, François.
00:21:52– Non, non, mais je pense que c'est un métier
00:21:54qui a été inventé par la génération Z, vraiment, les trentenaires.
00:21:57Et nous, on est un peu les boomers, nous-mêmes, on est un peu largués.
00:22:00On ne comprend pas quel est le sens de cela
00:22:03mais ça a un vrai sens, parce que du coup, moi, je vais regarder leurs vidéos,
00:22:06ils sont vraiment des influenceurs au sens premier du terme,
00:22:09donc, dont acte, 7 millions d'abonnés sur Snapchat, vous imaginez ?
00:22:13– Michaël Samoun, c'est la folie ?
00:22:16– La folie, c'est une époque, si je puis vous dire,
00:22:19ça me rappelle l'ambiance des émeutes qu'il y a eu il y a un an et demi,
00:22:24avec ce mélange d'avidité pour les biens de consommation,
00:22:28de non-respect de l'espace public, de rigolardise un peu dégueulasse,
00:22:34voilà, ça ne m'inspire pas grand-chose d'autre que ça.
00:22:37– Allez, dans un instant…
00:22:38– En tout cas, on sent que ça vous plaît !
00:22:40– Retour sur le tandem, Darmanin-Retailleau,
00:22:43merci beaucoup, Albin Teixeira,
00:22:45on vous retrouve tout à l'heure pour l'info en plus, bien évidemment.
00:22:47– Bien sûr.
00:22:48– Retour sur le tandem, Darmanin-Retailleau, justice et intérieur,
00:22:50un duo régalé en apparence soudée, mais jusque quand ?
00:22:53Entre ambition personnelle et défis partagés,
00:22:56collaboration durable ou rivalité inévitable ?
00:22:59Alors, parlons vrai, va-t-on revivre un nouveau baladur-chirac,
00:23:02même si les deux hommes ne sont pas dans le même parti ?
00:23:04Lequel des deux va prendre l'ascendant sur l'autre ?
00:23:06Et à cette question, le duo Darmanin-Retailleau va-t-il résister
00:23:09à leurs ambitions présidentielles ?
00:23:10Vous dites non à 84 %, vous voulez réagir ?
00:23:14D'attendre vos avis au 0826-300-300,
00:23:17on en débat dans quelques instants avec Luc Gras,
00:23:20politologue et auteur du livre « La démocratie en péril »,
00:23:23on se retrouve dans quelques instants.
00:23:25Les Vrais Voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David.
00:23:29Retour des Vrais Voix avec Philippe Billiger,
00:23:32Françoise Degoy et Mickaël Sadoun.
00:23:34Ça va les Vrais Voix ?
00:23:35Ça va pas mal, si vous n'étiez pas là, ça irait bien.
00:23:38On m'a écouté, je vous laisse tranquille.
00:23:40Non, on n'a pas, je plaisante.
00:23:42C'est l'heure du grand débat.
00:23:44Les Vrais Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:23:48Le Président de la République a nommé M. Gérald Darmanin,
00:23:52ministre d'État, garde des Sceaux, ministre de la Justice.
00:23:55M. Bruno Retailleau, ministre d'État, ministre de l'Intérieur.
00:23:59Nous sommes là pour les Français,
00:24:00c'est pourquoi nous allons travailler main dans la main
00:24:02avec le ministère de l'Intérieur.
00:24:04Trois priorités.
00:24:05La première, rétablir l'ordre.
00:24:07La deuxième, rétablir l'ordre.
00:24:09La troisième, rétablir l'ordre.
00:24:11La justice sans la force est impuissante,
00:24:13mais la force sans la justice est tyrannique.
00:24:15Cette phrase est de Pascal,
00:24:16elle résume ce qu'est la démocratie et la République.
00:24:18Police et justice sont dans la même barre.
00:24:20Il faut qu'on s'y mette ensemble.
00:24:24Bravo à Maxime qui fait toujours de très bons jingles, notre réalisateur.
00:24:29Gérald Darmanin et Bruno Retailleau à la Justice et à l'Intérieur
00:24:32affichent une entente solide,
00:24:33mais leur trajectoire personnelle pourrait transformer
00:24:36cette coopération en rivalité.
00:24:38Leur tandem tiendra-t-il jusqu'en 2027 ?
00:24:40Alors parlons vrai.
00:24:41Est-ce que vous croyez à un destin de présidentiable
00:24:43pour Darmanin ou Retailleau ?
00:24:45Est-ce que depuis son arrivée Place Vendôme,
00:24:47Darmanin n'a pas déjà mis Retailleau sur la touche
00:24:50en communiquant en permanence ?
00:24:52Et à cette question, le duo Darmanin-Retailleau
00:24:54va-t-il résister à leurs ambitions présidentielles ?
00:24:56Vous dites non à 84% sur Twitter.
00:24:59Vous voulez réagir le 0826 300 300.
00:25:02Avec nous, Luc Gras, politologue et auteur de l'ouvrage
00:25:05La démocratie en péril.
00:25:06Bonsoir Luc Gras.
00:25:08– Bonsoir Philippe.
00:25:09– Et on va faire un tour de table des vrais voix
00:25:11avant de vous donner la parole.
00:25:12Philippe Bilger, vous pensez que le duo va résister ou pas ?
00:25:16– Il va résister peut-être par rapport aux présidentielles
00:25:22parce qu'il n'est pas du tout certain
00:25:25que Bruno Retailleau en 2027 ait envie de se présenter
00:25:29pas davantage d'ailleurs que Gérald Darmanin.
00:25:32Donc on a un ministre de l'Intérieur, l'ordre, l'ordre, l'ordre.
00:25:38On a un garde des Sceaux qui cite Pascal,
00:25:40« Des gens ne peuvent qu'être heureux ».
00:25:42Deuxième observation.
00:25:45– Vous êtes donc heureux qu'il cite votre femme ?
00:25:47– Plus sérieusement, et là j'attends avec impatience
00:25:51que Luc Gras donne son point de vue,
00:25:53peut-être malgré ce que j'ai dit tout à l'heure
00:25:56sur l'excellence d'un couple régalien,
00:25:59peut-être que les difficultés viendront précisément
00:26:03du fait que tous les deux sont très accordés
00:26:07sur le plan de la sécurité et de la rigueur régalienne.
00:26:11C'est-à-dire qu'à un moment donné,
00:26:14on pourra peut-être concevoir que l'un trouve que l'autre
00:26:18est de trop dans cet espace enfin cohérent,
00:26:22intellectuel, politique et régalien.
00:26:25Et là-dessus, Luc Gras nous donnera ses lumières
00:26:28toujours quasiment incontestables.
00:26:30– Françoise de Joy.
00:26:32– Moi j'aime le monde merveilleux dans lequel vit Philippe Bigère
00:26:35qui pense que tout cela va aller tranquillement
00:26:37jusqu'à la présidentielle de 2027.
00:26:39Je pense qu'aucun des deux ne jouera la partie
00:26:41de la présidentielle de 2027.
00:26:43– Aucun des deux, carrément.
00:26:44– Aucun des deux.
00:26:45Vous savez, qu'est-ce qu'il y a au bout du couloir ?
00:26:47Il y a évidemment Mélenchon et Marine Le Pen.
00:26:49Vous avez bien compris, parce que je veux dire,
00:26:51on peut se surexciter, trouver qu'ils sont formidables,
00:26:53qu'ils sont sur la même ligne.
00:26:54Nous sommes, vous avez oublié le troisième personnage,
00:26:56je pense que vous vous enterrez trop vite, Manuel Valls.
00:26:58– Gabriel Essal.
00:26:59– Manuel Valls qui va faire de son ministère des Outre-mer
00:27:02une véritable annexe de la place Beauvau,
00:27:04une véritable annexe pour passer l'ensemble de ses messages.
00:27:07Donc je vous le redis, là vous ne voyez rien,
00:27:09parce qu'il n'y a que Jacques-Arnaud Darmanin
00:27:11qui n'est pas en vacances.
00:27:12Vous allez voir, quand Bruno Retailleau va rentrer,
00:27:14quand Manuel Valls va rentrer en action,
00:27:16ça va être la guerre des matinales.
00:27:18Ça va être en fait le ministère de la parole,
00:27:20parce que tout le monde semble oublier qu'il faut un budget.
00:27:23On a un budget à boucler et qu'aucun de ces ministères
00:27:25n'aura d'augmentation budgétaire.
00:27:27Donc ce sera une déception à la fin.
00:27:31Et moi je vous le dis d'abord, ce gouvernement
00:27:33ne tiendra moins que Michel Barnier.
00:27:36Et je vous le dis vraiment, malheureusement,
00:27:38pour nous tous.
00:27:39Au bout du couloir, il y a Mélenchon Le Pen,
00:27:41donc Le Pen.
00:27:42– Michel Sadoune.
00:27:43– Déjà moi sur le fond, je pense qu'ils ne sont pas
00:27:46exactement en accord comme on le dit.
00:27:48Gérald Darmanin est plus sur une ligne,
00:27:52et ce n'est pas une critique dans ma bouche,
00:27:54mais plus proche des francs-maçons, je dirais,
00:27:56sur la conception de la sécurité, de l'état de droit,
00:27:58de la laïcité, etc.
00:27:59Alors que Retailleau tire plus du côté d'une droite
00:28:02proche de l'identité chrétienne de la France.
00:28:04Ses déclarations sur la remise en cause de l'état de droit,
00:28:07ou la modification de l'état de droit, à mon avis,
00:28:09ne le met pas en cohérence totale avec ce que disait
00:28:12Gérald Darmanin sur le sujet.
00:28:13Donc je pense que déjà sur le fond,
00:28:15ils ne sont pas exactement en accord,
00:28:16donc il pourrait y avoir quelques petits points de tension.
00:28:18Ensuite, évidemment, moi je pense que leurs ambitions
00:28:21vont totalement se heurter et qu'ils ont l'intention
00:28:23de se présenter en 2027 l'un comme l'autre.
00:28:25Retailleau s'est un peu plus découvert sur le tard,
00:28:27alors que Gérald Darmanin a préparé cette candidature,
00:28:30je pense, depuis longtemps.
00:28:31Et elle est d'ailleurs très crédible parce qu'il est passé
00:28:33au budget, à l'intérieur et maintenant à la justice.
00:28:35Ça fait quand même un sacré CV.
00:28:37Pour le coup, je pense que Manuel Valls
00:28:39pèsera moins dans la balance.
00:28:41J'ai beaucoup d'estime pour ce personnage politique,
00:28:43mais sincèrement, il est encore perçu
00:28:46comme la risée d'une majorité de Français.
00:28:48Je ne parlais pas de présidentiel,
00:28:50je parle du bruit qu'ils vont faire.
00:28:52Du bruit qu'ils vont faire, d'accord.
00:28:53Et du ministère de la Parole qu'ils vont faire
00:28:55pendant un mois, ça va être absolument infernal.
00:28:57Et à la fin, c'est une déception obligatoire.
00:29:00Et moi, je le redis, je suis peut-être tel qu'à Sandre,
00:29:03j'espère pas, j'espère même me tromper totalement,
00:29:06mais au bout du couloir, c'est Marine Le Pen.
00:29:08Je pense, moi, que les regards vont quand même
00:29:10se tourner majoritairement vers Gérald Darmanin
00:29:12parce que les Français ne voient pas le problème dans la police,
00:29:14parce qu'ils considèrent qu'elle est efficace
00:29:16et qu'elle fait son travail.
00:29:17Mais ils considèrent que la justice, maintenant,
00:29:18est le nœud du problème.
00:29:19Donc, je pense que Bruno Ratailleau
00:29:21aura une charge plus facile
00:29:22et il se déchargera systématiquement sur Gérald Darmanin.
00:29:25Luc Gras, pour faire le juge de paix
00:29:27sur les avis nombreux et variés des vrais voix.
00:29:30Bon, plein de choses intéressantes ont été présentées.
00:29:33Le fait qu'il y ait deux personnalités,
00:29:35regardez, dans les vrais voix,
00:29:36vous avez Mme Degoy, M. Bilger,
00:29:38et ça cohabite très bien.
00:29:40On peut espérer que pour le pays,
00:29:42les choses se passent ainsi.
00:29:44Bon, sur le fond, plus sérieusement,
00:29:46ils n'ont pas la même personnalité,
00:29:48ça a été très bien dit par Mickaël,
00:29:49ils n'ont pas la même personnalité.
00:29:50Il y en a un, il incarne véritablement
00:29:52la France traditionnelle de droite,
00:29:55aussi bien dans la sphère économique
00:29:57que dans la sphère sociale
00:29:59et bien sûr régalienne.
00:30:01Donc ça, c'est Bruno Retailleau.
00:30:03Pour qu'il puisse avancer plus loin,
00:30:05il faudrait qu'il mette un peu d'humanité
00:30:07dans son christianisme
00:30:08pour qu'il puisse montrer aux Français
00:30:10qu'il a quand même un côté pas trop rigoriste.
00:30:13Voilà.
00:30:14Quant à M. Darmanin,
00:30:15c'est précisément le contraire.
00:30:16On voit bien qu'il a quand même
00:30:18une certaine flexibilité,
00:30:19on le voit en politique.
00:30:20Il a rejoint Macron après avoir été Sarkozy
00:30:23et puis Chirac dans sa jeunesse
00:30:25et même M. Bertrand.
00:30:27Donc lui, il est beaucoup plus politique.
00:30:29Donc ce n'est pas la même personnalité.
00:30:31Deuxième point, sur le fond,
00:30:32évidemment, ils ont la même façon
00:30:34de faire la politique actuellement
00:30:35et puis sur le fond,
00:30:36ils sont même d'accord.
00:30:37Narcotrafic, peine lourde,
00:30:39immédiate pour les petites peines,
00:30:42peines fortes,
00:30:43essayer tout de suite d'arrêter la délinquance.
00:30:46Mais enfin, il y a aussi un autre sujet
00:30:48qui a peu été abordé,
00:30:49c'est la fidélité politique.
00:30:51Et ça jouera,
00:30:52parce que l'un a quand même quitté
00:30:54sa famille politique
00:30:55pour rejoindre Emmanuel Macron,
00:30:57tandis que M. Rotailleau
00:30:59a vraiment été le gardien du Temple
00:31:02ou de l'Église, en l'occurrence.
00:31:04Il a vraiment été toujours dans une loyauté,
00:31:06une fidélité aux responsables successifs
00:31:09de RPR, UMP.
00:31:12– Avant, il était villiériste.
00:31:14– Avant, il était villiériste.
00:31:16Au total, on a deux personnalités.
00:31:18Mais ce qui est important dans tout ça,
00:31:19c'est ce qu'a dit notamment Françoise,
00:31:21c'est qu'évidemment,
00:31:22il est inscrit dans le marbre
00:31:25qu'on va vers une bagarre Le Pen-Mélenchon
00:31:30et qu'ils vont censurer une deuxième fois
00:31:32le gouvernement.
00:31:33Il n'y a aucune raison qu'ils ne le fassent pas
00:31:34puisqu'on n'a pas réussi à élargir le socle socialiste.
00:31:36– Non, et puis surtout…
00:31:37– Je rappelle à Françoise
00:31:41que lorsque c'est écrit en France,
00:31:46les élections présidentielles
00:31:48ne se passent jamais comme c'est prévu.
00:31:50– Parfois, si, malheureusement.
00:31:52– Tous ceux qui ne sont pas Le Pen et Mélenchon
00:31:55sont suffisamment vigilants et alertés
00:31:58par rapport à ce que vient de dire Françoise Debois,
00:32:01ils peuvent encore réagir pour peut-être
00:32:03que la finale ne soit pas Le Pen-Mélenchon.
00:32:06Et dans ce contexte-là,
00:32:08ces deux ministres de l'Intérieur,
00:32:10rajoutons Valls bien sûr,
00:32:11ces deux ministres de l'Intérieur
00:32:12ont peut-être une carte à jouer,
00:32:14en tout cas pour s'opposer aux deux finalistes probables.
00:32:17– Vous croyez que tant Retailleau que Darmanin
00:32:19n'iront pas au second tour de la présidentielle,
00:32:21voire même à la présidentielle tout court,
00:32:23ou le contraire ?
00:32:24Venez nous le dire au 0826-300-300.
00:32:27– Je voudrais juste dire d'abord
00:32:29que parfois ça se passe comme on pense que ça va se passer,
00:32:31malheureusement.
00:32:32Par ailleurs, il faut être complètement naïf
00:32:35pour essayer d'élaborer quoi que ce soit
00:32:39d'impact sur l'opinion de Gérald Darmanin
00:32:42et de Bruno Retailleau,
00:32:44quel que soit le job que fait Bruno Retailleau,
00:32:46ils sont très très loin dans les sondages,
00:32:48ils sont très très loin dans leur impact des Français,
00:32:51je ne parle même pas de Manuel Valls,
00:32:53si demain nous avons une présidentielle anticipée.
00:32:55Et Luc, honnêtement, vous savez très bien,
00:32:57je sais bien que vous n'avez pas envie,
00:32:59et moi non plus,
00:33:00vous savez très bien que la machine infernale
00:33:02elle est remontée,
00:33:03vous savez très bien qu'en plus de ça,
00:33:04la condamnation définitive de Nicolas Sarkozy
00:33:07a accéléré la chose pour Marine Le Pen
00:33:09qui a une date butoir le 31 mars,
00:33:11donc pourquoi est-ce que tout le monde fait semblant
00:33:13de penser que,
00:33:14et par ailleurs,
00:33:15si le gouvernement ne voulait pas être censuré,
00:33:17il fallait donner des gages au PS,
00:33:19ils ne l'ont pas fait.
00:33:20La clé de la censure c'est le PS,
00:33:21rien n'est fait pour que le CS ne censure pas.
00:33:23– Philippe Bilger.
00:33:24– Je me demande Luc,
00:33:26si votre vision,
00:33:28tout de même très pessimiste,
00:33:31de l'avenir de la France,
00:33:33est exacte.
00:33:35Marine Le Pen, on sait déjà bien avant
00:33:38qu'elle serait au second tour,
00:33:40donc ça, ça n'est pas très nouveau.
00:33:42Ensuite, pourquoi prendre comme une donnée acquise
00:33:46le fait que le gouvernement de François Bayrou
00:33:49ne durera pas ?
00:33:50On n'en sait rien en réalité.
00:33:53On n'est pas certains de cela.
00:33:56Et ensuite, Mélenchon, certes,
00:33:59il fait tout ce qu'il peut,
00:34:01mais il a beaucoup d'ennemis dans son propre camp.
00:34:04On n'est pas du tout assuré
00:34:06que ses désirs seront satisfaits
00:34:08par la réalité politique.
00:34:10Je me demande si, au fond,
00:34:12vous ne négligez pas,
00:34:14ceci dit très modestement,
00:34:16la part de l'imprévisible,
00:34:18vous l'avez un peu dit d'ailleurs,
00:34:20Luc, qui nous surprend à chaque fois.
00:34:23– Luc Gras et on parle 0826 300 300.
00:34:26– J'aime être d'accord avec Philippe Bilger,
00:34:29mais là je serais plutôt d'accord avec Françoise.
00:34:31Normalement, les choses sont inscrites
00:34:33parce que c'est Marine Le Pen
00:34:35qui choisit ou pas la censure
00:34:37à partir du moment où, effectivement,
00:34:39le socle commun n'a pas été élargi aux socialistes.
00:34:43Et donc, on ne voit pas pourquoi
00:34:45ce qui a été vrai hier ne le serait pas demain.
00:34:47Et donc, Marine Le Pen aura tout intérêt
00:34:49à censurer à nouveau,
00:34:51avec le nouveau Front populaire,
00:34:53les socialistes étant coincés.
00:34:55Ceci dit, bien sûr qu'il y a une part
00:34:57d'imprévisibilité en politique.
00:34:59Bien sûr, on ne peut jamais dire jamais en politique,
00:35:01c'est vrai, mais normalement, en toute logique,
00:35:03si Marine Le Pen reste sur sa stratégie
00:35:05d'anticipation de l'élection présidentielle,
00:35:07eh bien, normalement, il devrait y avoir
00:35:09une prochaine censure, et je ne vois pas
00:35:11les éléments que François Bayrou,
00:35:13qui est vraiment le maître du ministère
00:35:15de la Parole, pour l'instant,
00:35:17puisque la parole peut-être tout à fait
00:35:19quelque chose de fort intéressant, cher Philippe,
00:35:21eh bien, pour l'instant, je ne vois pas
00:35:23dans le positionnement de François Bayrou
00:35:25ce qui changera ou changerait
00:35:27par rapport à Michel Barnier.
00:35:29La position des socialistes ne peut pas changer.
00:35:31Tout le monde a tendu la main,
00:35:33il ferme la porte sur les retraites,
00:35:35ou alors il arrive dans le 20h et il dit
00:35:37c'est super, ok, finalement, je gêne la réforme des retraites.
00:35:39Juste sur Mélenchon,
00:35:41je réponds à Philippe,
00:35:43Mélenchon, il a beaucoup d'ennemis. Je connais
00:35:45le principe, la mécanique d'une présidentielle,
00:35:47vous la connaissez comme moi. Si vous
00:35:49commencez à enclencher le vote utile
00:35:51avec le grand ennemi Le Pen,
00:35:53vous allez voir.
00:35:55– En plus, c'est pour poser une question à Françoise, mais
00:35:57est-ce que tu ne penses pas que voyant
00:35:59le matin éluctable Mélenchon-Le Pen arriver,
00:36:01les socialistes, ou les écologistes
00:36:03même, ne pourront pas se dédier et ne pas
00:36:05voter la censure ? – Mais ce n'est pas possible de ne pas voter
00:36:07la censure, enfin, ce gouvernement est une provocation.
00:36:09On a passé un mois,
00:36:11mais écoutez, on a passé un mois
00:36:13à les négocier. On ne demande pas des choses
00:36:15extraordinaires. On demande de revoir
00:36:17la réforme des retraites,
00:36:19une grande conférence sociale sur les salaires.
00:36:21François Bayrou ferme la porte à tout. – Il n'est pas contre ?
00:36:23– Non, il a dit de revoir la réforme des retraites.
00:36:25– On lâche un suspens là !
00:36:27– Tu l'as entendu sur BFM ?
00:36:29– Mais je l'ai entendu. Suspens là !
00:36:31On négocie, on verra après. Mais arrêtez votre cinéma !
00:36:33– Non, mais t'as vu les problèmes de finances publiques qu'on a ?
00:36:35Si tu suces pour maintenant la réforme des retraites,
00:36:37c'est très dangereux. – Écoutez, ça suffit.
00:36:39Les socialistes, évidemment, censureront
00:36:41si Bayrou et Macron ne feront pas le geste
00:36:43qu'il faut faire, c'est évident ! – On part !
00:36:45On part au 0 826 300. – Mais je sais mieux que toi, ça,
00:36:47quand même ! Écoute !
00:36:49– Françoise, on part dire...
00:36:51– Je sais mieux que toi ce que vont faire les socialistes
00:36:53si Bayrou... – Françoise, tu t'es trompée !
00:36:55Françoise, s'il vous plaît !
00:36:57Françoise ! Françoise !
00:36:59Françoise, on part...
00:37:01– Les messages des socialistes ont parfois été contradictoires.
00:37:03– Françoise ! Françoise, s'il vous plaît !
00:37:05J'avais dit qu'on partait au 0 826 300.
00:37:07300, vous avez demandé la parole,
00:37:09mais il est court, et vous l'avez gardée longtemps.
00:37:11– Ah bah, eux aussi, ils exagèrent, eux aussi.
00:37:13– Cédric Devezier, nos auditeurs du jour.
00:37:15Alors, qu'est-ce que vous en pensez ?
00:37:17Ça va partir à l'affrontement
00:37:19entre Retailleau et Darmanin,
00:37:21ou pas ? Ou est-ce que ça va faire
00:37:23comme disait un ancien président ?
00:37:25– Non, je pense que ça profite,
00:37:27parce qu'aujourd'hui, on sait
00:37:29ce que ça a fait,
00:37:31on sait que Darmanin, c'est
00:37:33du Macron, on sait que
00:37:35Retailleau, malgré tout, alors que
00:37:37j'y ai parlé, je crois, il y a trois semaines
00:37:39ou un mois, avec
00:37:41André Bercoff, et j'avais dit que
00:37:43j'étais pour, parce que c'est quelqu'un
00:37:45qui a eu une certaine étoffe,
00:37:47mais on ne changera pas les Français,
00:37:49ça ne changera pas les problèmes, tant que ces gens-là,
00:37:51en fait, ne diront pas
00:37:53les choses réellement,
00:37:55ils feront des cachoteries,
00:37:57et penseront qu'à leur petite personne,
00:37:59et être assis sur le trône,
00:38:01on n'avancera pas. Nous, ce qu'on veut maintenant,
00:38:03c'est qu'on puisse nous mettre du pouvoir d'achat
00:38:05dans nos portefeuilles,
00:38:07et que les trente derniers jours du mois,
00:38:09on n'aura pas pendu.
00:38:11Aujourd'hui, c'est tout le monde pense à sa petite personne,
00:38:13et personne ne pense à nous.
00:38:15Moi, qu'il soit de droite, de gauche, d'extrême-droite,
00:38:17d'extrême-gauche, je voterai pour celui qui me dira
00:38:19« Demain, tu vas avoir à manger dans ton assiette,
00:38:21et quand tu ouvriras le frigo le 15 du mois,
00:38:23tu ne pourras pas sauter un repas pour faire manger tes enfants. »
00:38:25Moi, c'est ça que je veux aujourd'hui.
00:38:27Et aujourd'hui, on est pendu parce qu'il y a des gens
00:38:29qui font de la tambouille,
00:38:31et qui font du grand n'importe quoi,
00:38:33qui dépensent des sommes astronomiques,
00:38:35en pensant qu'en fait, c'est pas grave,
00:38:37les Français vont payer, les Français vont avoir des impôts,
00:38:39on va leur augmenter les impôts,
00:38:41parce que c'est comme ça. Donc moi, aujourd'hui,
00:38:43je ne veux pas de ça, et surtout pas de Manuel Valls,
00:38:45j'ai entendu parler
00:38:47François Eubois tout à l'heure.
00:38:49« Ah mais non, et moi non plus, je ne veux pas,
00:38:51rassurez-vous, quel horreur, c'est un cauchemar ! »
00:38:53« Monsieur Valls, il a été viré d'été
00:38:55de faire une pseudo-élection,
00:38:57je suis à côté,
00:38:59je suis à côté de Barcelone, il a essayé de rentrer
00:39:01en Catalogne,
00:39:03et il a été viré à coups de pompe dans le cul,
00:39:05parce qu'en fait, il n'en voulait pas,
00:39:07donc c'est pas à nous à le reprendre, d'ailleurs,
00:39:09je ne comprends même pas ce qu'il fait dans ce gouvernement. »
00:39:11Alors Cédric,
00:39:13on va faire réagir Luc Gras,
00:39:15et ensuite, je crois que Philippe Bilger et Mickaël
00:39:17vont ouvrir la parole.
00:39:19Non, mais moi je voulais
00:39:21revenir plutôt sur la problématique
00:39:23justice intérieure, parce que celle-ci,
00:39:25elle est intéressante également.
00:39:27Sur la problématique,
00:39:29ce qui va être intéressant, c'est de voir
00:39:31comment Darmanin va se positionner.
00:39:33Chacun sait que le budget de la justice
00:39:35en France, il est médiocre.
00:39:37Il se situe à peu près dans la moyenne
00:39:39européenne, il y a deux fois moins de moyens
00:39:41qu'en Allemagne, par exemple.
00:39:4350% de moins qu'en Italie.
00:39:45Et donc comment Gérald Darmanin,
00:39:47qui a l'habitude, en bonne politique,
00:39:49de défendre ses administrés,
00:39:51comment il va se positionner ? C'est intéressant.
00:39:53Il faut arrêter de dire tout le temps
00:39:55que nos juges ne sont pas bons, etc.
00:39:57Ils ont aussi des conditions de travail
00:39:59qui ne sont vraiment pas favorables.
00:40:01Et donc par rapport à ça, ce sera intéressant
00:40:03de voir si intelligemment,
00:40:05Darmanin va relayer
00:40:07cette nécessité
00:40:09de moderniser notre justice,
00:40:11et si Retailleau va pouvoir
00:40:13l'entendre et qu'ils vont pouvoir travailler
00:40:15un peu main dans la main, moi je pense
00:40:17qu'ils ont tout intérêt, tous les deux,
00:40:19non pas de tirer dans les pattes, mais à se faire
00:40:21à la courte échelle. Compte tenu de la situation
00:40:23de la droite en France,
00:40:25s'ils veulent exister un peu demain,
00:40:27pour l'instant, ils ont un intérêt commun
00:40:29à montrer aux Français
00:40:31qu'ils se saisissent des problèmes.
00:40:33Ce que dit Luc est évident.
00:40:35Moi, ce que j'espère
00:40:37de Gérald Darmanin en tant que
00:40:39garde des Sceaux, c'est qu'on quittera
00:40:41le domaine du constat que
00:40:43tout le monde a toujours fait
00:40:45pour aller vers celui de l'action.
00:40:47Pardon pour cette
00:40:49efficacité
00:40:51que je réclame,
00:40:53mais c'est la seule singularité
00:40:55que peut avoir Gérald Darmanin.
00:40:57Ce qui est intéressant dans ce que dit Cédric, c'est vachement passionnant
00:40:59et ça reboucle avec ce qu'il a dit sur Trump,
00:41:01d'ailleurs, c'est véritablement
00:41:03qu'il y a nos préoccupations, effectivement,
00:41:05d'éditorialistes et de commentateurs
00:41:07qui tournent toujours autour de la sécurité
00:41:09et de la justice, de l'immigration, et d'ailleurs,
00:41:11d'autres qui imprègnent ce gouvernement.
00:41:13Je ne dis pas du tout que ça ne préoccupe pas
00:41:15les Français, mais la réalité des Français,
00:41:17c'est quand même la question du pouvoir d'achat.
00:41:19C'est quand même la distribution
00:41:21des richesses.
00:41:23C'est quand même une meilleure distribution des richesses.
00:41:25Il faut que les gens,
00:41:27même si ces préoccupations sont
00:41:29très terre-à-terre, économiques, je les comprends largement,
00:41:31mais le jeu politique
00:41:33est très utile à comprendre
00:41:35quand on a ces problématiques à cœur,
00:41:37parce que tous les hommes politiques, Cédric,
00:41:39vont vous proposer de remplir votre frigo.
00:41:41Mais simplement,
00:41:43ils vont tous lui proposer,
00:41:45mais ils ont des méthodes différentes.
00:41:47Ne croyez pas à ça,
00:41:49je vous assure, les hommes politiques
00:41:51ont une sincérité. Simplement, ils ont des corpus
00:41:53idéologiques différents. Ils veulent tous remplir
00:41:55votre frigo. Simplement, il y en a qui vont remplir
00:41:57votre frigo en baissant vos impôts.
00:41:59Il y en a d'autres qui vont remplir votre frigo
00:42:01en prenant aux riches, en effet, et en faisant
00:42:03plus de redistribution.
00:42:05Il faut aussi s'intéresser
00:42:07au jeu politique, et je vous assure que tous les hommes politiques
00:42:09ne sont pas des pourris, et que c'est
00:42:11très compliqué pour eux de s'en sortir.
00:42:13– Merci, le mot de la fin...
00:42:15– Depuis ces 20 dernières années, alors, dans ces cas-là,
00:42:17on a pourri notre pays.
00:42:19– Bien sûr, mais...
00:42:21– Depuis ces 20 dernières années,
00:42:23j'étais prêt à poser ma carte d'électeur
00:42:25et de dire, c'est fini, je ne vote plus.
00:42:27– Oui, mais je me comprends.
00:42:29– La prochaine élection, je vais voter, et rien n'a changé.
00:42:31Rien n'a changé.
00:42:33Sarkozy, il y a eu des choses
00:42:35concernant l'Europe, on a été contre,
00:42:37ils n'en ont rien eu à faire.
00:42:39– Mais il a été élu.
00:42:41– C'est la fracture de 2016.
00:42:43– Dans la rue, avec des drapeaux français
00:42:45disant qu'en fait, on est français, on veut arriver
00:42:47à s'en sortir, et tout ça, on nous met les flics sur la tronche.
00:42:49– Je suis d'accord avec vous.
00:42:51– Vous savez qu'il y en a qui ont eu la tête coupée
00:42:53en 1792 pour avoir envoyé...
00:42:57– Ça n'a pas toujours été une réussite à la terreur,
00:42:59c'est le moins qu'on puisse dire.
00:43:01– On a gagné la démocratie, quand même.
00:43:03– Je comprends, Cédric,
00:43:05votre demande de souveraineté,
00:43:07mais il faut aussi comprendre que cette souveraineté,
00:43:09parfois, elle ne s'exprime pas de la meilleure des manières.
00:43:11Vous avez raison de dire que les gens ont élu Sarkozy.
00:43:13Moi, je ne suis pas contre Sarkozy,
00:43:15mais ils ont élu Sarkozy, il se trouve,
00:43:17après avoir dit non
00:43:19à la réforme constitutionnelle européenne
00:43:21en 2005.
00:43:23Mais c'est aussi la responsabilité du peuple
00:43:25que de s'informer sur les programmes
00:43:27et de dire qu'il y a des incohérences, parfois, dans leur vote.
00:43:29– Personne ne l'aurait demandé.
00:43:31– Merci beaucoup, Luc Gras,
00:43:33politologue et auteur de l'ouvrage
00:43:35« La démocratie ou en péril », il viendra en parler, bien évidemment,
00:43:37dans Les Vrais Voix.
00:43:39Alors, Cédric, on vous a prévenu, c'est un qui-sait-qui
00:43:41qui l'a dit de compétition. Vous êtes prêt ?
00:43:43– Il a l'air prêt, ce Cédric.
00:43:45– Eh bien, juste après une courte pause,
00:43:47on va le faire en son compagnie. Allez, c'est parti.
00:43:49Les Vrais Voix Sud Radio,
00:43:5117h-19h, Philippe David.
00:43:53– Retour des Vrais Voix
00:43:55avec Philippe Bilger, Françoise Degoy,
00:43:57Mickaël Sadou, notre Vrais Voix du jour,
00:43:59Cédric Debezier. Bonsoir, Cédric.
00:44:01– Au revoir, bonsoir à tous.
00:44:03– Alors, il faut que vous lanciez le qui-sait-qui qui l'a dit,
00:44:05c'est à vous.
00:44:07– Alors, on lance la machine et puis on verra jusqu'où on va aller.
00:44:09– Les Vrais Voix Sud Radio,
00:44:11le quiz de l'actu.
00:44:13– Alors, c'est Cédric qui répond, vous le savez en premier.
00:44:15C'est un qui-sait-qui qui l'a dit, un best-of
00:44:17du prix de l'humour politique. Vous êtes prêt, Cédric ?
00:44:19– Oui, c'est 2024 ?
00:44:21– Non, c'est général.
00:44:23Depuis des années.
00:44:25Alors, c'est petit.
00:44:27Cédric qui l'a dit,
00:44:29toutes les décisions que je prends, je les prends seuls avec moi-même
00:44:31dans un dialogue singulier.
00:44:33– Jacques Chirac ?
00:44:35– Non. – Dominique de Villepin ?
00:44:37– Non. – François Hollande ?
00:44:39– Bonne réponse de Françoise de Gouin, qui marque 3 points.
00:44:41Qui-sait-qui qui l'a dit
00:44:43a 3 points.
00:44:45Mon intelligence est un obstacle.
00:44:47– Le maire ?
00:44:49– C'est pas vous, Cédric ?
00:44:51– Non, mais je voulais vous demander, là, ça a changé.
00:44:53– Non, il y a Cédric d'abord, l'auditeur, vous êtes au courant quand même.
00:44:55– Ah non, mais je croyais qu'on avait changé la règle.
00:44:57– Non, on n'a pas changé la règle du tout.
00:44:59– Ça y est, il triche avec les auditeurs.
00:45:01– Il devient un policier avec les auditeurs.
00:45:03– Mais donc, j'ai 3 points.
00:45:05– Non, non, non.
00:45:07La dernière fois que j'ai triché,
00:45:09on m'enlevait les points.
00:45:11– Mais c'était le maire ou pas ?
00:45:13– C'était le maire.
00:45:15– C'était à Cédric de répondre.
00:45:17– Cédric me laisse le tour.
00:45:19– Non, il te laisse pas le tour. Mais qu'est-ce que c'est, cette histoire ?
00:45:21Mais c'est dingue.
00:45:23– Mais t'as une racaille, en fait.
00:45:25L'avocat général s'est caché pendant toute sa vie.
00:45:27– 3-3.
00:45:29– Non, rien du tout.
00:45:31– Qui c'est qui qu'il a dit à 3 points
00:45:33en 1989, sur 52 évadés,
00:45:35on en a repris 53.
00:45:37Celle-là, elle est fabuleuse.
00:45:39– Maladure ?
00:45:41– Non, Arpaillant.
00:45:43Bonne réponse de Philippe Bilger,
00:45:45qui dit qu'il respecte les règles.
00:45:47– Qui c'est ?
00:45:49– Arpaillant.
00:45:51– Qui c'est qui qui l'a dit, s'il vous plaît ?
00:45:53Cédric.
00:45:55Ce n'est pas parce que tu achètes de la peinture,
00:45:57une toile et des pinceaux que tu deviens Picasso.
00:45:59Valérie Pécresse, elle a pris mes idées et mon programme
00:46:01et elle a fait 4,8%.
00:46:03Cédric.
00:46:05– Euh...
00:46:07Mélenchon ?
00:46:09– Non.
00:46:11Bonne réponse, Sarkozy.
00:46:133 points encore pour Philippe Bilger.
00:46:15– Elle est pas mal.
00:46:17La citation est pas mal.
00:46:19– Elle est très bonne celle-là.
00:46:21Qui c'est qui qui l'a dit à 3 points ?
00:46:23Les SDF meurent plus de chaleur l'été que l'hiver.
00:46:25– Une connerie pareille,
00:46:27qui a pu dire une connerie pareille ?
00:46:29– Cédric.
00:46:31– J'ai pas entendu votre réponse complètement.
00:46:33– Les SDF meurent plus de chaleur l'été que l'hiver.
00:46:35– Oh, ça c'est François Hollande qui pense.
00:46:37– Non, c'est Sandrine Rousseau.
00:46:39– Bonne réponse, Sandrine Rousseau.
00:46:41– C'était sûr, c'était sûr.
00:46:43Je le savais pas, mais il y avait qu'elle.
00:46:45– On a pu toutes les dire aussi.
00:46:47– Qui c'est qui qui l'a dit à 3 points ?
00:46:51Quand la droite se durcit,
00:46:53elle se rétrécit.
00:46:553 points.
00:46:57La droite se durcit.
00:47:01Cédric.
00:47:03Non.
00:47:05– A ma main.
00:47:07– P.
00:47:09– Ben ben, Raphael.
00:47:11– Bonne réponse de Françoise de Gouin.
00:47:13– Sarko m'avait dit aussi.
00:47:15– Non, non, t'avais rien dit du tout.
00:47:17– Non, mais réellement Sarko l'a dit.
00:47:19– Non, ça y est, il recommence.
00:47:21Il recommence sur les trucs qui se tuent.
00:47:23– Je n'excuse pas, mais Sarko l'a dit.
00:47:25– Non, mais Sarko l'a dit.
00:47:27Il sait que Léopard l'a dit aussi, t'es au courant.
00:47:29N'importe quoi.
00:47:31– On n'a plus le temps parce que c'est à cause des discussions.
00:47:33Allez.
00:47:35Qui c'est qui qui l'a dit à 3 points ?
00:47:37Je suis tellement hostile au cumul des mandats,
00:47:39je n'en ai plus aucun.
00:47:41– Ah, c'est drôle.
00:47:43– C'est un ancien candidat à la présidentielle.
00:47:45– C'est drôle.
00:47:47Elle est excellente.
00:47:49– Je ne vois pas.
00:47:51– Un ancien candidat à la présidentielle ?
00:47:53– Asselineau ?
00:47:55– Un ancien candidat à la présidentielle.
00:47:57– Candidat PS ?
00:47:59– Amon ?
00:48:01– Il a dit Benoît Amon.
00:48:033 points pour Mickaël.
00:48:05– Ça fait 6-6-6.
00:48:07– Ça fait 6-6-6 et 0 pour Cédric.
00:48:09Score de parité.
00:48:11– Merci beaucoup Cédric.
00:48:13Maintenant, on n'a plus le temps.
00:48:15Merci beaucoup Cédric.
00:48:17On vous souhaite un très bon week-end
00:48:19dans quelques instants
00:48:21et merci à vous d'avoir été notre auditeur du jour.
00:48:23Dans quelques instants, le répondeur,
00:48:25le coup de gueule et tout ce qui va arriver.
00:48:27– Est-ce que ça s'attrape la mauvaise foi ?
00:48:29Je ne peux pas rester dans la pièce avec Bilger.
00:48:31– Désolé de vous dire que pour Arpaian,
00:48:33je mets Philippe Bilger avant
00:48:35parce que Sandrine Rousseau, c'était...
00:48:37– Limite facile.
00:48:39– Je vous le prouve tout de suite.
00:48:41Merci Cédric.
00:48:43Retour des vraies voix
00:48:45avec toujours ce trio dissipé
00:48:47avec celui qui discute tout le temps
00:48:49qui c'est qui qui l'a dit en disant
00:48:51qu'un tel l'a dit ou une telle l'a dit.
00:48:53– J'ai été truandé.
00:48:55– Non, vous avez tenté de truander
00:48:57mais avec moi ça ne marche pas.
00:48:59– Vous avez vu, l'autre jour,
00:49:01on a même cité Duguay Klein l'avait dit.
00:49:03Duguay Klein l'avait dit.
00:49:05Et même à Valmy, les types le disaient aussi.
00:49:07Tu sais, en attaquant, tu sais,
00:49:09les enculottes, c'est dingue.
00:49:11Non mais il y a un sujet Bilger.
00:49:13– Je suis pour l'intégrité.
00:49:15– Bien sûr, mais évidemment.
00:49:17– Je ne supporte pas les règles qui sont
00:49:19travesties et dénaturelles.
00:49:21Françoise Debois,
00:49:23qui a raison de se plaindre
00:49:25pour une fois.
00:49:27Et Mickaël Sadoun qui, je pense,
00:49:29a été outré également par les discussions
00:49:31de Philippe Bilger.
00:49:33– Oui, oui, comme d'habitude.
00:49:35– Au nom de la conviction,
00:49:37allez tout de suite,
00:49:39le répondeur.
00:49:41– Oui bonjour, Laurent de Montpellier.
00:49:43Donc je voulais réagir
00:49:45sur Mayotte.
00:49:47En 2022,
00:49:49il y a eu un exercice
00:49:51de la marine française
00:49:53dans la Caraïbe avec le port
00:49:55d'hélicoptères amphibie Mistral.
00:49:57Cet exercice
00:49:59était dédié
00:50:01aux secours des populations
00:50:03en cas de cyclone.
00:50:05J'ai bien dit cyclone.
00:50:07Donc où sont
00:50:09les portes d'hélicoptères français,
00:50:11sachant qu'il y en a trois, le Dixmude,
00:50:13le Tonnerre et le Mistral ? Où sont-ils ?
00:50:15Peut-être sont-ils à l'étranger ?
00:50:17A savoir. Voilà.
00:50:19Au revoir.
00:50:21– Alors ça prouve, comme il y a eu des répétitions
00:50:23qu'on a déjà quand même préparées,
00:50:25mais alors a priori,
00:50:27l'ouragan Chido était vraiment hors normes
00:50:29en termes de violence.
00:50:31– Moi, je pense que tout le monde peut effectivement
00:50:33poser des questions, mais les manœuvres
00:50:35en Caraïbe, ça n'a rien à voir avec les manœuvres
00:50:37dans l'océan Indien,
00:50:39quand Saint-Barthes est ravagée,
00:50:41ses 80 000 habitants, rien à voir avec
00:50:43Mayotte, je vois bien toute la difficulté.
00:50:45En réalité,
00:50:47si on avait voulu être parfaitement efficient,
00:50:49il aurait fallu faire appel, je pense,
00:50:51au HCR. Mais c'est très compliqué
00:50:53pour une nation, comme la France,
00:50:55de faire appel au HCR. Moi,
00:50:57j'en ai marre de ce procès quand même qu'on fait
00:50:59appel aux autorités françaises.
00:51:01– Le HCR, c'est la Croix-Rouge, exactement.
00:51:03– Non, mais le procès, on peut le faire sur la façon
00:51:05dont on traite les Outre-mer, sur la façon
00:51:07dont Mayotte, tout le monde a tiré
00:51:09des signaux d'alarme sur le risque climatique,
00:51:11sur le manque d'eau,
00:51:13sur les dégradations
00:51:15de la vie sociale, des conditions sanitaires.
00:51:17On n'a traité Mayotte qu'avec la sécurité.
00:51:19Donc ça, ces reproches, il faut les faire en amont.
00:51:21Mais les reproches sur le
00:51:23traitement de la dévastation de Chido,
00:51:25je trouve que c'est un peu too much.
00:51:27– Même chose ?
00:51:29– Non, oui. – On a beaucoup de messages
00:51:31pour Mayotte d'ailleurs. On sent que les gens
00:51:33sont très concernés en métropole.
00:51:35– Oui, bien sûr, ça fait partie de l'actualité.
00:51:37Je vais rebondir du coup sur ce qu'a dit
00:51:39François, je suis assez d'accord.
00:51:41Je n'aime pas le reproche en inaction de l'État.
00:51:43Je pense que toutes les forces sont mobilisées
00:51:45pour que les choses se passent au mieux.
00:51:47Après, évidemment, on peut faire un reproche de manque
00:51:49d'anticipation, mais l'anticipation
00:51:51demande des moyens. Alors après, les gens vont se
00:51:53plaindre que l'État dépense trop d'argent.
00:51:55Moi, je pense que si ça se joue au niveau des recrutements,
00:51:57plus vous employez du personnel qui est bien formé,
00:51:59plus il sera apte à réagir
00:52:01à différentes situations.
00:52:03Je trouve que le problème est quand même plus compliqué
00:52:05que ça. – Bien sûr, bien sûr.
00:52:07Mais bon, je comprends la colère
00:52:09des Mahorais. Quand Emmanuel Macron
00:52:11y va, il se fait secouer.
00:52:13Par ailleurs, il faut quand même,
00:52:15à la décharge d'Emmanuel Macron, en donnant lui
00:52:17quand même quelques qualités,
00:52:19je n'ai jamais vu un chef d'État qui va
00:52:21dans l'arène comme ça. Honnêtement,
00:52:23je connais François Hollande, il se serait tiré,
00:52:25il se serait remonté dans son avion. Nicolas Sarkozy,
00:52:27n'en parlons pas, à part se casser
00:52:29la gueule avec les marins pêcheurs
00:52:31un jour au Guilvinec et encore.
00:52:33– Et en revanche, le gars n'est pas défunt.
00:52:35– Je ne suis pas sûr qu'il le fasse avec les intentions
00:52:37les plus louables tout le temps. C'est-à-dire qu'il espère
00:52:39en tirer quelques secondes de communique.
00:52:41– Mais en fait, il y va. Ce que je veux dire,
00:52:43c'est qu'au moins, il y va.
00:52:45Je vous assure quand même qu'on
00:52:47regarde le spectre. Pedro Sanchez,
00:52:49il affronte pas la colère
00:52:51des gens de Valence, pas du tout.
00:52:53Il est exfiltré immédiatement. D'ailleurs, je pense que
00:52:55la question s'est posée pour Emmanuel Macron.
00:52:57Et d'ailleurs, il y a effectivement
00:52:59quelqu'un sur place qui a dit, s'il s'était
00:53:01comporté un administrateur colonial,
00:53:03il aurait passé une nuit, il serait remonté
00:53:05dans son avion. Donc, il est resté.
00:53:07Donc voilà, écoutez ça, on peut au moins
00:53:09lui laisser. – Il a des qualités de courant.
00:53:11– On peut lui laisser ça.
00:53:13– Dans quelques instants, mon coup de gueule
00:53:15va être contre ceux qui lynchent
00:53:17une présidente de région qui fait
00:53:19des économies. On se retrouve tout de suite
00:53:21dans les Vraies Voix sur Sud Radio.
00:53:23– Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h,
00:53:25Philippe David.
00:53:27– Retour des Vraies Voix avec Philippe Bilger,
00:53:29Françoise Debois et Mickaël Sadebounet.
00:53:31C'est l'heure du coup de gueule.
00:53:33– Les Vraies Voix Sud Radio.
00:53:35– Le cinéma français, moi, me semble
00:53:37être une espèce d'hôpital où il y a
00:53:39250 lits remplis par an, puisqu'il y a
00:53:41250 films qui sortent chaque année.
00:53:43Et les patients sont quand même pas dans un état
00:53:45mirobolant, mais comme les subventions,
00:53:47l'État, les régions,
00:53:49les télévisions, le finance,
00:53:51on a l'impression que
00:53:53le cinéma est en pleine forme,
00:53:55mais tout le monde sait très bien que c'est un leurre.
00:53:57Quel pays a besoin de 250 films par an ?
00:53:59Le talent, à mon avis, il y en a une certaine dose
00:54:01et si c'est à partager entre 250 personnes,
00:54:03ça fait plein de tout petits talents
00:54:05et pas un grand talent ou une dizaine de grands talents.
00:54:07– Comme d'habitude,
00:54:09je vais remettre le clocher au milieu du village,
00:54:11un village qui se situe dans toutes les salles obscures
00:54:13de France et de Navarre. Pourquoi les salles obscures
00:54:15de France et de Navarre ?
00:54:17Parce que la présidente de la région Pays de la Loire,
00:54:19Christelle Morencet, se fait lyncher depuis maintenant
00:54:21une dizaine de jours pour avoir réduit
00:54:23les subventions de sa région et la culture,
00:54:25le sommum ayant été la une de Libé
00:54:27qui, pastichant l'affiche du film d'horreur
00:54:29Massacre à la tronçonneuse,
00:54:31a représenté, tronçonneuse à la main,
00:54:33Christelle Morencet avec ce commentaire.
00:54:35La région Pays de la Loire
00:54:37présente Massacre à la création,
00:54:39un film d'horreur à tout petit budget,
00:54:41réalisé et produit par Christelle Morencet,
00:54:43présidente de la région Pays de la Loire
00:54:45et numéro 2 du parti d'Edouard Philippe.
00:54:47Et je suis ulcéré car,
00:54:49comme le journaliste et critique de cinéma
00:54:51Éric Nehoff, que vous avez entendu au début
00:54:53de ce coup de gueule, le cinéma français
00:54:55produit trop de films, souvent mauvais,
00:54:57qui ne sortent que grâce à l'argent public.
00:54:59Prenons les films sortis ces derniers jours.
00:55:01Commençons par Le Déluge, avec Guillaume Canet
00:55:03et Mélanie Laurent. Budget 7,3 millions d'euros,
00:55:05pour une moyenne de
00:55:079 spectateurs par séance.
00:55:09Planète B, avec Adèle Exarchopoulos.
00:55:11Budget 5,7 millions d'euros,
00:55:13pour 7 spectateurs par séance.
00:55:15Les Cadeaux, avec Excusez Dupeu,
00:55:17Gérard Darmon, Camille Lelouch,
00:55:19Mélanie Doutet, Chantal Lobby,
00:55:21Max Boublil et Tom Leb, 8 spectateurs
00:55:23par séance, pour un budget de 4 millions d'euros.
00:55:25Des bites grassement subventionnées,
00:55:27qui ne rentreront jamais
00:55:29dans leurs comptes, qui rejoignent le film
00:55:31Les Femmes au balcon, sorti le 11 décembre,
00:55:33dont la réalisatrice Noémie Merland
00:55:35disait qu'il, je cite,
00:55:37« découpait le patriarcat en petits morceaux,
00:55:39en petits morceaux, mais en grosses coupures,
00:55:41puisqu'il a rassemblé 12 spectateurs
00:55:43par séance, pour un budget de
00:55:453 millions et demi d'euros. »
00:55:47Alors bravo à Christelle Morrencet,
00:55:49et qu'elle garde bien en main la tronçonneuse
00:55:51que Libé lui a mise dans les main-portes,
00:55:53coupée dans les subventions, qui ne se justifie pas.
00:55:55Les navets, Afouera,
00:55:57et merci à la page Twitter Destination Ciné,
00:55:59qui recense chaque semaine
00:56:01ce qu'on fait de notre argent au nom du cinéma.
00:56:03« Afouera ! »
00:56:05« Je serais globalement d'accord avec vous,
00:56:07mais le hasard a fait que j'ai vu
00:56:09aujourd'hui Le Déluge,
00:56:11qui est un excellent film,
00:56:13et qui sera... Non, mais bien sûr,
00:56:15non, mais comme vous avez cité
00:56:179 spectateurs,
00:56:19il y a parfois des miracles,
00:56:21mais globalement je suis assez
00:56:23d'accord avec vous. » « Moi je ne suis pas du tout d'accord,
00:56:25d'abord parce que vous citez... Non, mais parce que
00:56:27c'est n'importe quoi...
00:56:29Ce que vous dites
00:56:31n'est pas n'importe quoi, mais
00:56:33Christelle de Morrencet, ça n'a aucun sens.
00:56:35Morrencet, ça n'a aucun sens.
00:56:37Évidemment qu'il faut
00:56:39subventionner la culture, on ne subventionne pas
00:56:41la culture en fonction du
00:56:43box-office, enfin, ça veut dire que
00:56:45Van Gogh, véritablement, Van Gogh
00:56:47a vendu une toile de son vivant,
00:56:49Modigliani,
00:56:51mais écoutez, si, il a été subventionné
00:56:53absolument par son galériste, par exemple,
00:56:55en l'occurrence, qui rachetait tout.
00:56:57Mais écoutez, ce que je veux dire par là,
00:56:59c'est que vous ne... Mais voilà,
00:57:01vous ne pouvez pas juger à l'homme de ça,
00:57:03c'est-à-dire que vos exemples ne sont que des contre-exemples.
00:57:05Trois femmes au balcon, c'est un super film.
00:57:07Alors vous vous dites, j'ai pas vu Le Déluge, et par ailleurs,
00:57:09le cinéma français ne s'est jamais aussi bien porté
00:57:11que cette année. Vous voyez Le Comte de
00:57:13Montecristo, vous voyez Le Petit Truc en Plus,
00:57:15vous voyez En Fanfare, vous vous dites
00:57:17c'est incroyable la création française.
00:57:19Même le Figaro, qui est pourtant pas
00:57:21un summum de progressisme, en a même fait
00:57:23sa une sur la bonne santé.
00:57:25On ne touche pas aux subventions
00:57:27ou au minima d'une main tremblante
00:57:29de la culture. Quand vous commencez à
00:57:31toucher à la culture, moi je me souviens
00:57:33quand le Rassemblement National, à l'époque Front National,
00:57:35est arrivé à Toulon,
00:57:37ils ont parlé des gesticulations de la danse contemporaine,
00:57:39ils ont fermé Château Vallon,
00:57:41qui était le plus grand centre de danse
00:57:43contemporaine de France, voire d'Europe.
00:57:45Résultat des courses, on a perdu dix ans.
00:57:47Il y avait des créateurs comme Prezlocage.
00:57:49Ils gesticulent Prezlocage ?
00:57:51Non, c'est un des plus grands chorégraphes du monde.
00:57:53Basta !
00:57:55Françoise de Goua est une auteure culturelle
00:57:57et intellectuelle que je
00:57:59n'oserais même pas atteindre,
00:58:01et je pense que nos auditeurs non plus.
00:58:03Mais je pense
00:58:05très sincèrement
00:58:07qu'il doit en effet exister des bulles
00:58:09de culture qui se soustraient peut-être
00:58:11à la logique de la rentabilité.
00:58:13Mais il y en a beaucoup !
00:58:15Qui se soustraient à la logique de la rentabilité
00:58:17et donc de l'intérêt du grand public. Le problème aujourd'hui,
00:58:19c'est qu'il n'y a que ça
00:58:21dans le monde de la culture.
00:58:23Il y a une dissension
00:58:25entre le grand public
00:58:27et un monde d'élites culturelles
00:58:29qui vivent entre elles.
00:58:31Mais ça n'est pas vrai ! Donne-moi des exemples !
00:58:33Mais donne-moi des exemples !
00:58:35Mais il y en a mille !
00:58:37Il va donner trois films !
00:58:39Il faut aller voir le compte Twitter
00:58:41Destination Ciné
00:58:43qui référence tout au long de l'année
00:58:45les films qui sont trop subventionnés
00:58:47par l'argent public
00:58:49et qui n'intéressent personne !
00:58:51Est-ce que je veux parler de la culture
00:58:53autrement que le cinéma ?
00:58:55La culture, c'est le théâtre de rue !
00:58:57La culture, c'est la danse contemporaine !
00:58:59La culture, c'est le pass culture qui a fini par financer des mangas !
00:59:01Le manga, c'est une vraie culture !
00:59:03J'ai rien contre les mangas, j'en ai lu !
00:59:05Mais c'est une vraie culture, les mangas !
00:59:07C'est pas une culture équivalente à Victor Hugo !
00:59:09S'il vous plaît, ça n'est pas vrai !
00:59:11Quand tu vas voir Miyazaki, par exemple !
00:59:13Mais alors !
00:59:15On n'a pas subventionné Miyazaki !
00:59:17On subventionne !
00:59:19C'est pas vrai ! Vous racontez n'importe quoi !
00:59:21Ça a fait trois millions de téléspectateurs
00:59:23et c'est populaire ! Vous racontez n'importe quoi !
00:59:25Mais on n'a pas subventionné Miyazaki !
00:59:27Le ministère de la Culture et les autorités
00:59:29publiques françaises ont à valoriser
00:59:31la Français d'abord ! Pourquoi pas
00:59:33le Comte de Monte-Cristo, par exemple ?
00:59:35Je trouve que ça aurait été une excellente oeuvre à financer
00:59:37d'une bonne qualité et qui en plus valorise
00:59:39la culture française ! Mais quand ça s'éparpille,
00:59:41je dis non ! Je suis désolé !
00:59:43Quartier Lointain, par exemple, qui est un manga extraordinaire,
00:59:45c'est du niveau d'un très grand roman français !
00:59:47Écoute, parle de ce que tu connais !
00:59:49Mais je m'éjouis énormément, Françoise !
00:59:51S'il vous plaît !
00:59:53En face à l'info, en plus !
00:59:55Il faut subventionner La Bande Déchirée, par exemple !
00:59:57Le Chat du Rabbin, par exemple, c'est juste exceptionnel !
00:59:59C'est pas de la littérature !
01:00:01Je ne suis pas pour subventionner le Chat du Rabbin !
01:00:03Moi, je suis pour qu'on subventionne toutes les cultures !
01:00:05Parce que c'est l'essence de la France !
01:00:07C'est tout !
01:00:09L'essence de la culture, c'est susciter aussi l'intérêt !
01:00:11Mais on s'en fout !
01:00:13Mais tu ne peux pas être que dans la rentabilité !
01:00:15Les services publics, ça ne marche pas !
01:00:17Toi, tu es pour la rentabilité de tout !
01:00:19Vous avez des films, des scénarios, c'est vraiment des navets !
01:00:21Il n'y a pas à les subventionner !
01:00:23Peut-être !
01:00:25Mais on ne te parle pas de la culture !
01:00:27Non, elle ne parle pas que du cinéma !
01:00:29Il y a très peu de films qui sont subventionnés par les pays de la Loire !
01:00:31On parle de l'ensemble de la culture !
01:00:33Eh bien non, on ne touche pas à l'ensemble de la culture !
01:00:35Il y a des trucs qui sont mauvais, qui n'ont pas à être subventionnés !
01:00:37Allez, on passe à l'actu en plus !
01:00:39S'il vous plaît !
01:00:41L'actu en plus !
01:00:43Allez, bref, voici le radio !
01:00:45L'info en plus d'Albin Texeira,
01:00:47elle est sportive !
01:00:49Le skieur français Cyprien Sarrazin
01:00:51était victime d'une lourde chute à Bormio en Italie
01:00:53et son état de santé inquiète !
01:00:55C'est lors de sa seconde descente d'entraînement ce matin
01:00:57que Cyprien Sarrazin a perdu le contrôle de ses skis.
01:00:59Il s'est envolé sur une bosse,
01:01:01a rebondi et a fini dans les badges de protection.
01:01:03Le skieur a été évacué par hélicoptère.
01:01:05Le choc a été très violent.
01:01:07On a avec nous Laurent Davier,
01:01:09rédacteur en chef du magazine Ski Chrono.
01:01:11Alors forcément, la première question que j'ai envie de vous poser,
01:01:13c'est quel est l'état de santé de Cyprien Sarrazin ?
01:01:15Bonsoir,
01:01:17je précise que je ne suis pas à Bormio.
01:01:19J'ai vu, comme vous,
01:01:21les images de cette violente chute.
01:01:23Et les informations que j'ai, c'est celles que
01:01:25l'Association Française de Ski nous envoie.
01:01:27C'est-à-dire que Cyprien est actuellement
01:01:29à l'hôpital en service de réanimation
01:01:31et que son état
01:01:33a permis de pouvoir l'opérer
01:01:35pour faire diminuer un hématome,
01:01:37l'hématome soudural qu'il a.
01:01:39Mais je n'ai pas plus d'informations que ça.
01:01:41Alors, ce n'est pas la première fois que la délégation française
01:01:43est touchée par une chute importante.
01:01:45Forcément, vous pensez à
01:01:47de terribles accidents qui sont arrivés dans le passé ?
01:01:49Oui, alors,
01:01:51il n'y a pas les statistiques. Je ne sais pas si c'est une équipe
01:01:53qui est sujette plus aux accidents qu'une autre équipe
01:01:55nationale, mais on se souvient tous
01:01:57de la disparition, l'accident mortel
01:01:59de David Poisson en 2017
01:02:01à l'entraînement au Canada
01:02:03qui a toussé ce groupe.
01:02:05Et là, j'ai une penchée
01:02:07pour les côtes de ce groupe
01:02:09qui doivent gérer ce genre de situation
01:02:11et c'est très difficile quand on a
01:02:13un filleur qui, malheureusement,
01:02:15se retrouve à l'hôpital.
01:02:19Vous qui avez vu
01:02:21la course de ce formidable
01:02:23Sarrazin,
01:02:25c'est celui qui avait gagné
01:02:27à Kitzbühel l'an dernier, c'est bien ça ?
01:02:31Quel est, à votre avis,
01:02:33qu'est-ce qui s'est passé pour expliquer
01:02:35la chute, par exemple ?
01:02:37Cyprien Sarrazin
01:02:39était en pleine
01:02:41confiance sur cette puce de Bormio, il faut rappeler
01:02:43qu'il avait gagné l'année dernière,
01:02:45donc c'est une puce qu'il connait bien,
01:02:47il est en confiance, il avait gagné le premier
01:02:49entraînement avec plus d'une seconde d'avance
01:02:51sur son dauphin, et puis
01:02:53Cyprien Sarrazin, c'est un filleur très engagé
01:02:55quand il prend le départ d'un entraînement
01:02:57ou d'une descente, il met les cannes sous les bras
01:02:59et il engage.
01:03:01Après, malheureusement,
01:03:03il y a d'autres filleurs qui ont
01:03:05chuté au même endroit où c'était très verglassé
01:03:07et qui, également, ont été litroyés
01:03:09donc
01:03:11c'est les riches, j'allais dire,
01:03:13du métier des descendeurs, ils ont des airbags,
01:03:15ils ont un casque, et là, on voit que la tête
01:03:17a tapé, on avait un peu peur
01:03:19pour son pied, et en fait, c'est la tête qui a tapé.
01:03:21Justement, cet accident
01:03:23soulève aussi des questions,
01:03:25notamment sur le profil de la descente. Écoutez
01:03:27Nils Salègre, un membre de la délégation
01:03:29française, qui a poussé un coup de gueule au micro-eurosport.
01:03:31Mon opinion, ici, est claire,
01:03:33c'est qu'ils ne savent pas préparer une piste.
01:03:35Ça fait 40 ans qu'ils préparent des pistes, mais ils savent
01:03:37faire rien du tout, à part des choses dangereuses.
01:03:39Demain, je serai au départ, il n'y a pas de soucis, j'assume
01:03:41les risques, mais je trouve que c'est vraiment pas
01:03:43correct, je ne sais même pas ce qu'ils essayent de prouver.
01:03:45Pour moi, à un an,
01:03:47d'organiser les Jeux Olympiques, faire une piste comme ça,
01:03:49il ne mérite pas d'avoir les Jeux Olympiques
01:03:51ici. Rapidement, Laurent,
01:03:53est-ce qu'il faut s'inquiéter pour l'organisation
01:03:55des JO 2026 en Italie ?
01:03:57Je comprends les propos
01:03:59de Nils Salègre, c'est son pote, ils sont
01:04:01ensemble, ce soir, ils ne seront pas à table ensemble,
01:04:03donc il est très touché.
01:04:05Après, les organisateurs,
01:04:07au mois de décembre,
01:04:09la visibilité n'est pas la même qu'en février
01:04:11pour les JO, l'année
01:04:13sera normalement en plus grande
01:04:15quantité, donc ça veut dire que le revêtement
01:04:17sera différent.
01:04:19Après, les déceleurs
01:04:21prennent beaucoup de risques,
01:04:23on le sait à chaque fois qu'il y a une chute
01:04:25et qu'on voit l'hélicoptère arriver.
01:04:27Après, de là à annuler les JO
01:04:29ou ne pas les faire sur cette piste,
01:04:31ça me paraît délicat.
01:04:33D'autant que les Italiens
01:04:35ont une très grande expérience
01:04:37des JO, on se souvient de Turin,
01:04:39c'était tout à fait exceptionnel.
01:04:41Moi, je comprends le chagrin, mais vous savez très bien,
01:04:43je fais beaucoup de ski, je ne suis pas au niveau
01:04:45des descendeurs olympiques ou des descendeurs de compétition,
01:04:47mais vous savez très bien que
01:04:49la moindre faute de quart sur une plaque un peu
01:04:51verglacée, et c'est quand même pas la faute
01:04:53des organisateurs, on le sait tous
01:04:55très bien.
01:04:57Je pense que
01:04:59là, il y a vraiment l'émotion,
01:05:01et on l'entend dans les propos de Gilles Talègre,
01:05:03et après, l'une de main, il va quand même
01:05:05être au départ, ça veut dire que
01:05:07à un moment, ils sont
01:05:09conscients des risques,
01:05:11et
01:05:13ils savent que la descente, c'est un sport
01:05:15qui ne tolère aucune faute, et une faute de quart,
01:05:17on se retrouve.
01:05:19Rappelez la vitesse de pointe
01:05:21d'un descendeur à la fin, c'est quand même très impressionnant.
01:05:23C'est au-dessus de 120 km par
01:05:25seconde.
01:05:27Il n'y a pas de
01:05:29carapace, c'est une combinaison
01:05:31avec un airbag, mais le casque,
01:05:33quand on tape la tête sur un revêtement
01:05:35aussi dur, malheureusement,
01:05:37il est clair que le trauma crânien
01:05:39est logique.
01:05:41Après, il faut voir la nature,
01:05:43j'espère qu'il va se faire opérer,
01:05:45c'est une bonne nouvelle, et j'espère qu'on retrouvera
01:05:47Nils Talègre en pleine
01:05:49intégrité physique le plus vite possible,
01:05:51et je pense à ses parents.
01:05:53C'est Cyprien Sarrazin.
01:05:55Cyprien Sarrazin, Nils Talègre,
01:05:57il est en bonne santé, heureusement.
01:05:59Cyprien Sarrazin, je suis très ému,
01:06:01parce que c'est vrai que c'est des garçons qu'on côtoie,
01:06:03et c'est vrai, quand on voit ces images-là,
01:06:05ça fait toujours très mal.
01:06:07Merci beaucoup, Laurent Davier.
01:06:09Je rappelle que vous êtes rédacteur en chef
01:06:11de Ski Chrono, merci à vous.
01:06:13Évidemment, on espère que pour Cyprien Sarrazin,
01:06:15son état de santé va s'améliorer
01:06:17le plus rapidement possible.
01:06:19Dans quelques instants, le tour de table de l'actualité.
01:06:21Sur quoi, Philippe Bilger ?
01:06:23Manuel Valls.
01:06:24François Sdegoua.
01:06:25Daguerre Attal. Macron est déclaré.
01:06:26François Bayrou sur BFM.
01:06:28Eh bien, écoute, on se retrouve tout de suite.
01:06:30Retour des vrais voix avec Philippe Bilger,
01:06:32François Sdegoua et Mickaël Sadmoun.
01:06:34C'est l'heure du tour de table des vrais voix.
01:06:36Apporte-moi seulement de quoi lire.
01:06:38C'est un bon livre.
01:06:39Très mauvais, qu'à l'importance.
01:06:40Je ne peux pas vous laisser dire ça,
01:06:42parce que si ma grand-mère avait des roues,
01:06:43ça serait un autobus.
01:06:44Il a lu un livre, un livre dans sa vie,
01:06:46et il fallait que ça tombe sur celui-là.
01:06:48Comment vous dire ? J'en ai rien à foutre.
01:06:50Retour de table.
01:06:51De l'actualité.
01:06:52Philippe Bilger, vous voulez nous parler de Manuel Valls.
01:06:54Pourquoi tant de haine contre lui ?
01:06:56Oui, il y a une émission récemment
01:06:59où il a été, par un auditeur qui intervenait,
01:07:03il a été comparé à un étron.
01:07:05Il a été traîné.
01:07:07Il a été pire que.
01:07:08Oui, il a été traîné dans la boue
01:07:10et Rima Hassan a félicité cet intervenant.
01:07:15La députée Sarah Legrain aussi.
01:07:17Je comprends parfaitement
01:07:19pourquoi on peut tourner en dérision
01:07:22le parcours un peu contrasté,
01:07:25un peu divers,
01:07:27parfois atypique de Manuel Valls.
01:07:29Ce que je ne comprends pas,
01:07:31c'est la haine qu'il suscite,
01:07:33et je me demande si au fond,
01:07:35on ne lui pardonne pas,
01:07:39même après tant d'années,
01:07:40d'avoir été l'incarnation
01:07:42d'un socialiste réaliste et lucide.
01:07:47Alors qu'il a abandonné, peut-être,
01:07:49et peut-être des valeurs,
01:07:51des appétences pour l'autorité, la rigueur.
01:07:54Je me demande si au-delà de cela,
01:07:56il n'y a pas ça.
01:07:58Françoise Devoit, comprenez tant de haine ?
01:08:00Moi, je ne suis pas d'accord
01:08:01pour qu'on le traite d'étron.
01:08:02Je pense qu'à partir du moment
01:08:03où on est dans ce type de vulgarité,
01:08:04ce n'est plus de la politique,
01:08:05c'est n'importe quoi.
01:08:06En revanche, oui, je comprends tout à fait
01:08:08la haine qu'il peut générer.
01:08:09Manuel Valls, c'est le traître.
01:08:11C'est Iago.
01:08:12Vous savez, c'est le Iago.
01:08:13C'est le type qui perd la primaire
01:08:15face à Benoît Hamon,
01:08:16qui dit « je soutiendrai »
01:08:18et qui ne le soutient pas,
01:08:19qui file chez Emmanuel Macron.
01:08:20C'est lui qui va essayer
01:08:21de se recaser à Barcelone
01:08:22avec les indépendantistes,
01:08:24mais aussi avec une partie
01:08:25pas très cachère
01:08:26de la droite la plus dure
01:08:27et de l'extrême droite.
01:08:28C'est quelqu'un qui, depuis des années,
01:08:30gratte à la porte
01:08:31pour revenir aux responsabilités.
01:08:33Il a lui-même construit cela.
01:08:34Le Manuel Valls que je connaissais, moi,
01:08:36qui était le député maire d'Évry,
01:08:39n'était pas cet homme-là.
01:08:41Je pense que sa propulsion à Beauvau
01:08:44et sa propulsion, comment dirais-je,
01:08:46à Matignon,
01:08:47l'a complètement enfermé
01:08:49dans ce qu'il a de pire,
01:08:50c'est-à-dire autoritaire,
01:08:52extrêmement narcissique,
01:08:53extrêmement égotique
01:08:55et surtout, véritablement,
01:08:57veulent, en fait.
01:08:58Et c'est ça.
01:08:59Il y a très peu de figures
01:09:00qui sont telles épouvantables
01:09:02que Manuel Valls,
01:09:03ce n'est pas simplement pour la gauche,
01:09:04c'est aussi pour une partie du centre.
01:09:06Donc, je ne comprends pas
01:09:08qu'on ait été rechercher Manuel Valls.
01:09:10Ça me parait complètement fou,
01:09:11surtout quand on sait
01:09:12à quel point Emmanuel Macron
01:09:13déteste Manuel Valls.
01:09:14Je ne comprends pas
01:09:15quelle est la valeur ajoutée
01:09:16de Manuel Valls.
01:09:17Il n'y en a pas, en fait.
01:09:18– Michael Sanoune sur Manuel Valls.
01:09:19– Sur le fond, moi, j'aime Manuel Valls.
01:09:20Je n'ai pas de problème
01:09:21avec ses positions sur la sécurité,
01:09:23sur la laïcité,
01:09:24sur l'économie, etc.
01:09:25Après, il faut dire une chose, quand même,
01:09:28c'est que je ne vois pas très bien
01:09:29ce qu'il a de socialiste.
01:09:31À partir du moment
01:09:32où on dit qu'on est pro-business
01:09:33dans l'économie,
01:09:34qu'on est plutôt très sécuritaire,
01:09:38qu'on préfère de la laïcité,
01:09:40aujourd'hui, Manuel Valls
01:09:41devrait être chez LR.
01:09:42Vous l'avez raconté, c'est ça ?
01:09:43– Oui, je suis d'accord.
01:09:44– Je ne vois pas très bien
01:09:45ce qu'il a à faire à gauche
01:09:46et je comprends que la gauche
01:09:47le répudie d'une certaine manière.
01:09:49– Il n'a pas arrêté
01:09:50de cracher sur la gauche.
01:09:51– Moi, je comprends
01:09:52les jeux politiques,
01:09:53si vous voulez,
01:09:54les manœuvres, etc.
01:09:55Le peuple demande aussi
01:09:56aux hommes politiques.
01:09:57Je comprends qu'il puisse changer
01:09:58de temps en temps
01:09:59de parti de ligne, etc.
01:10:00Mais là, franchement,
01:10:01avec Manuel Valls,
01:10:02on atteint un point
01:10:03qui est un petit peu excessif,
01:10:04je trouve,
01:10:05d'opportunisme,
01:10:06de changement de direction.
01:10:07Il finit par être
01:10:08la risée de tout le monde
01:10:09et je le regrette
01:10:10parce qu'il incarne
01:10:11un camp politique, moi,
01:10:12que j'apprécie plutôt bien.
01:10:13– François de Gaulle,
01:10:14vous n'y êtes pas ?
01:10:15– Je regrette l'ancien Manuel Valls
01:10:16que, moi, j'appréciais énormément
01:10:17qu'il y avait des positions fermes
01:10:18et qu'il y a un glissé
01:10:19qui a disparu depuis longtemps.
01:10:20– Et vous voulez parler
01:10:21de la haine
01:10:22entre Macron et Attal ?
01:10:23– Oui, bien sûr.
01:10:24Vous savez que cette fameuse série
01:10:25des 4 papiers dans le monde,
01:10:26qui d'ailleurs
01:10:27n'a pas été au bout
01:10:28puisque le dernier papier,
01:10:29l'évidence a été corrigée,
01:10:30me dit-on, nous dit-on,
01:10:31car il devait être
01:10:32bien plus apocalyptique
01:10:33que ce qu'il n'a été.
01:10:34Tout ça, Emmanuel Macron,
01:10:35très isolé,
01:10:36évidemment, à l'Élysée
01:10:37et ses proches,
01:10:38son entourage considèrent
01:10:39qu'aujourd'hui,
01:10:40c'est véritablement
01:10:41Gabriel Attal
01:10:42qui a nourri ces papiers
01:10:43avec des choses
01:10:44un peu dégueulasses,
01:10:45c'est-à-dire que
01:10:46quand on dit
01:10:47l'Élysée traite
01:10:48Matignon de cage aux folles,
01:10:49les gens disent
01:10:50l'Élysée égale Macron,
01:10:51bien sûr que ce n'est pas
01:10:52Macron qui dit ça,
01:10:53ce serait son entourage,
01:10:54etc.
01:10:55Ces 4 papiers,
01:10:56je les ai trouvés
01:10:57assez intéressants,
01:10:58bien que je n'ai pas appris
01:10:59grand-chose,
01:11:00si vous voulez,
01:11:01de ce que nous savions déjà
01:11:02depuis que nous discutons
01:11:03d'Emmanuel Macron
01:11:04comme ça en coulisses,
01:11:05mais je pense que
01:11:06véritablement,
01:11:07Emmanuel Macron
01:11:08a identifié
01:11:09véritablement
01:11:10la source
01:11:11de l'ensemble
01:11:12de ces informations
01:11:13et donc,
01:11:14la vengeance
01:11:15est un plat
01:11:16qui se mange.
01:11:17Comme dirait
01:11:18le grand rabbin de France
01:11:19que j'adore,
01:11:20Rahim Korsiar,
01:11:21il ne dit pas
01:11:22la vengeance
01:11:23est un plat qui se mange,
01:11:24c'est un plat qui se mange
01:11:25et je pense que
01:11:26il va se manger
01:11:27véritablement.
01:11:28Je crois véritablement
01:11:29que
01:11:30quand on affirme
01:11:31qu'Emmanuel Macron
01:11:32a rayé
01:11:33systématiquement
01:11:34tous les ministres
01:11:35possiblement entrant
01:11:36au gouvernement
01:11:37proche de Gabriel Attal,
01:11:38je pense que c'est vrai,
01:11:39je pense qu'il l'a fait.
01:11:40C'est une guerre terrible
01:11:41parce que c'est
01:11:42une guerre sale,
01:11:43c'est une guerre
01:11:44de ragots,
01:11:45c'est une guerre
01:11:46de...
01:11:47finalement,
01:11:48quand on finit
01:11:49ces 4 volets,
01:11:50qu'est-ce qu'on voit
01:11:51d'Emmanuel Macron ?
01:11:52Il n'y a pas
01:11:53un seul compliment,
01:11:54c'est qu'il est
01:11:55un homme
01:11:56pervers,
01:11:57tordu,
01:11:58secret,
01:11:59dissimulateur,
01:12:00raciste,
01:12:01homophobe,
01:12:02quasiment
01:12:03insultant
01:12:04avec tout le monde.
01:12:05Je trouve que
01:12:06ça,
01:12:07Macron ne pardonnera pas.
01:12:08Donc,
01:12:09à votre avis,
01:12:10François,
01:12:11le fait d'avoir
01:12:12rayé les ministres
01:12:13ataliens,
01:12:14si j'ose dire,
01:12:15c'est la suite
01:12:16de ces articles ?
01:12:17C'est à mon avis,
01:12:18c'est bien certain.
01:12:19Vous êtes d'accord
01:12:20avec ça,
01:12:21Michel Sadoun ?
01:12:22Moi,
01:12:23j'ai été
01:12:24en réalité
01:12:25aux journalistes politiques.
01:12:26C'est une espèce
01:12:27qui ne m'intéresse pas
01:12:28forcément en général.
01:12:29C'est-à-dire,
01:12:30c'est le on-dit,
01:12:31c'est le rago,
01:12:32c'est la politique
01:12:33par le petit bout
01:12:34de la lorniette,
01:12:35on ne parle pas
01:12:363 secondes
01:12:37de fond
01:12:38ou du programme,
01:12:39on ne parle que
01:12:40des inimités
01:12:41ou des amitiés
01:12:42entre les uns et les autres.
01:12:43Je comprends
01:12:44que la politique
01:12:45soit avant tout
01:12:46un sport humain
01:12:47et une affaire
01:12:48de relations humaines,
01:12:49mais je trouve
01:12:50que là,
01:12:51on atteint
01:12:52tout bien.
01:12:53Vous avez une vraie
01:12:54sensibilité littéraire
01:12:55et que les personnages
01:12:56vous intéressent.
01:12:57Moi, le côté
01:12:58personnages
01:12:59ne m'intéresse pas.
01:13:00Oui, tu dépasses
01:13:01Stendhalien
01:13:02alors que
01:13:03Bilger et moi,
01:13:04nous le sommes.
01:13:05Moi, je suis
01:13:06Rimbaldienne
01:13:07et les Proustiens.
01:13:08Moi, j'ai un côté,
01:13:09j'aime bien
01:13:10les grandes masses.
01:13:11Michel Sadoun,
01:13:12vous voulez parler
01:13:13non pas de
01:13:14Valls,
01:13:15non pas de
01:13:16Attal,
01:13:17non pas de
01:13:18Macron,
01:13:19mais de Bayrou.
01:13:20Je vais peut-être
01:13:21parler de
01:13:22Tony Truant
01:13:23et de toute façon,
01:13:24dans la situation politique
01:13:25dans laquelle il est,
01:13:26il ne peut pas dire
01:13:27grand-chose de
01:13:28Tony Truant,
01:13:29mais simplement
01:13:30dans son interview
01:13:31qu'il a donné
01:13:32à Benjamin Duhamel
01:13:33sur BFM TV,
01:13:34j'ai trouvé le style
01:13:35de François Bayrou
01:13:36pas mal,
01:13:37précisément parce qu'il
01:13:38tranche avec celui
01:13:39des hommes politiques
01:13:40depuis une vingtaine
01:13:41d'années.
01:13:42C'est-à-dire que
01:13:43d'habitude,
01:13:44on voit des hommes
01:13:45politiques qui essayent
01:13:46d'offrir des cadeaux
01:13:47aux journalistes politiques
01:13:48en écrasant le reste
01:13:49de la classe politique
01:13:50et il a dit les perches
01:13:51qui étaient tendues
01:13:52par Benjamin Duhamel
01:13:53pour cracher sur le reste
01:13:54de la classe politique
01:13:55et il a dit
01:13:56des bonnes choses,
01:13:57tantôt de Mélenchon
01:13:58qui est un homme cultivé,
01:13:59tantôt pourquoi pas
01:14:00du Rassemblement National
01:14:01qui n'est pas le pire parti
01:14:02de l'histoire
01:14:03héritier des nazis.
01:14:04J'ai trouvé sa position
01:14:05et sa posture
01:14:06saines.
01:14:07Ça me fait du bien
01:14:08d'entendre des hommes
01:14:09politiques qui aspirent
01:14:10réellement à la paix.
01:14:11– Philippe Bilger,
01:14:12répondez-moi rapidement,
01:14:13rapidement.
01:14:14– Absolument,
01:14:15je vous rejoins,
01:14:16Mickaël,
01:14:17j'ai juste été
01:14:18gêné,
01:14:19mais ça n'est pas
01:14:20son fait
01:14:21par une oralité
01:14:22difficile.
01:14:23– Oui,
01:14:24alors moi
01:14:25c'est ce que j'aime
01:14:26chez Bayrou.
01:14:27– Au-delà du bégaiement
01:14:28dominé.
01:14:29– La seule chose
01:14:30que j'aime chez Bayrou
01:14:31c'est son destin,
01:14:32c'est-à-dire
01:14:33c'est cet homme
01:14:34qui devient chargé
01:14:35de famille,
01:14:36agrégé de lettres
01:14:37dans une famille
01:14:38de paysans
01:14:39et qui surmonte
01:14:40son bégaiement,
01:14:41ça montre
01:14:42une détermination forte.
01:14:43Par ailleurs,
01:14:44je ne suis pas
01:14:45du tout d'accord
01:14:46avec Mickaël Sadoud
01:14:47mais il apprendra,
01:14:48il apprend cette année
01:14:49en tant que journaliste
01:14:50politique,
01:14:51c'est un rusé,
01:14:52c'est un matoir,
01:14:53il n'y a rien
01:14:54de sincère,
01:14:55il n'y a rien
01:14:56de sincère.
01:14:57– Tu écouteras ce que
01:14:58j'ai dit,
01:14:59je n'ai pas parlé
01:15:00de sincérité.
01:15:01– Non,
01:15:02mais il n'y a rien
01:15:03de sincère
01:15:04dans sa posture.
01:15:05François Bayrou
01:15:06veut être l'héritier
01:15:07d'Emmanuel Macron
01:15:08et de la droite
01:15:09pour 2027,
01:15:10c'est tout.
01:15:11– Peu importe,
01:15:12j'ai aimé
01:15:13ce qu'il a dit.
01:15:14– Merci beaucoup,
01:15:15merci Mickaël Sadoud,
01:15:16dans quelques instants,
01:15:18venez nous donner
01:15:19votre avis
01:15:20au 0826 300 300.
01:15:21– Les Vraies Voix Sud Radio
01:15:2417h-19h,
01:15:25Philippe David,
01:15:26les Vraies Voix Sud Radio
01:15:2819h
01:15:30Avec Philippe,
01:15:34Mickael Sadd,
01:15:36les directeurs des Vraies Voix Sud Radio,
01:15:39les directeurs des Vraies Voix.
01:15:42– Qu'est-ce qui crée
01:15:43les emplois en France?
01:15:44Qu'est-ce qui permet
01:15:45aux Français de travailler?
01:15:46avant tout les entreprises. Pour l'année 2022, les entreprises nous signalent avoir besoin de
01:15:50plus de 50 000 besoins de recrutement. Vous avez besoin de combien de personnes ? Il m'en faudrait
01:15:54deux, à l'atelier et au service. A temps plein ? A temps plein, absolument, à 35 heures, cdi. C'est
01:15:59pour ça que j'arrête aussi, pour avoir des week-ends, pouvoir avoir des amis, avoir une vie,
01:16:04pouvoir m'organiser, parce que c'est un peu difficile avec ces horaires. Le chômage repart
01:16:11à la hausse, menaçant les progrès réalisés sous les sept premières années d'Emmanuel Macron à
01:16:16l'Élysée, son principal succès en matière d'emploi, et qu'il est en train de s'effondrer. Alors,
01:16:20parlons vrai, pensez-vous que le nouveau gouvernement pourrait faire mentir les
01:16:23prévisions de l'INSEE, qui disent, après une hausse au mois de novembre, une hausse sur l'année
01:16:292025 ? Ce retournement de tendance, c'est la faute à la conjoncture mondiale ou à la politique
01:16:33économique de la France ? Et à cette question, hausse du chômage, est-ce que le seul résultat
01:16:38positif de Macron est en train de s'effondrer ? Vous dites que 95% voulaient réagir aux dates
01:16:43de vos appels, aux 0826, 300, 300. Philippe Billiger, est-ce que le chômage, c'était pas
01:16:49la grande réussite d'Emmanuel Macron ? – En tout cas, on pouvait le penser, il y a quelque chose
01:16:54d'assez ironique dans l'histoire de France, sur ce plan-là, comme sur d'autres. François Hollande
01:17:01prend des engagements. Il part trop tôt, alors qu'en fond, ses promesses ont été presque réalisées
01:17:10après, sur le chômage, puisque la baisse venait en grande partie de son action. Emmanuel Macron
01:17:17semble l'emporter sur le chômage. Et comme vous le dites très bien, apparemment, aujourd'hui,
01:17:24la situation redevient médiocre. Il y a quelque chose... Alors, je ne crois pas, je pense même
01:17:32qu'on retiendra un petit peu, sur un plateau positif, le fait que le chômage, à un certain moment,
01:17:40me semble-t-il, a atteint son plus bas niveau en France, j'entends. Par rapport à d'autres pays,
01:17:47je crois qu'ils avaient mieux fait. Mais on attaquera aussi plus Emmanuel Macron pour ce qu'il est,
01:17:56plus que pour ce qu'il a manqué. – Oui, et puis, qu'est-ce que c'est qu'un héritage ? C'est ça, le problème.
01:18:03Qu'est-ce que laissera Emmanuel Macron comme héritage ? Plus jeune président français, le seul à avoir réussi
01:18:08le doublon, c'est quand même... Vous croyez vraiment que ça suffira, comme héritage, d'avoir une réforme
01:18:14des retraites qui a été repoussée par 80% des Français et passée au 49-3, et un chômage qui remonte ?
01:18:20Moi, je crois que si j'étais Emmanuel Macron, je me poserais vraiment la question, qu'est-ce que je fais
01:18:25de ces trois dernières années qui restent pour rentrer dans l'histoire ? – Les deux ans et demi.
01:18:29– Les deux ans et demi pour rentrer dans l'histoire, autrement qu'en donnant les clés du Palais de l'Élysée
01:18:33à Marine Le Pen, parce qu'on ne parlera pas de chômage. Si Marine Le Pen devient présidente de la République,
01:18:37vous savez, ce sera l'échec absolu d'Emmanuel Macron. On ne parlera d'Emmanuel Macron qu'en ces termes.
01:18:44L'homme qui devait la battre et qui lui passe les clés du pouvoir, ce sera injuste, ce sera réducteur.
01:18:48Mais voilà, sa politique de l'offre à laquelle il refuse qu'on touche depuis le mois de juillet,
01:18:53et c'est aussi pour ça qu'il rechigne à nommer la gauche, même si la gauche se plantait, il fallait au moins
01:18:58la laisser essayer, eh bien sa politique de l'offre semble un peu se casser la gueule.
01:19:02– Surtout qu'il a toujours dit, pardon Mickaël, il a toujours dit qu'il voulait un. L'objectif suprême,
01:19:08c'était de ne pas voir arriver Marine Le Pen. – Bien sûr.
01:19:12– Mickaël Sanoune.
01:19:13– Bon, Emmanuel Macron a eu au début des résultats plutôt positifs sur le chômage.
01:19:17Philippe en a parlé, c'était des résidus du CICE qu'il avait lancé déjà à la fin du quinquennat de François Hollande,
01:19:22et puis c'était aussi partiellement dû à ses propres réformes sur la flexibilité du marché de l'emploi,
01:19:27sur la réforme de la loi Pacte qui facilite aussi les seuils pour les entreprises,
01:19:31notamment les PME et les ETI, etc. Donc moi, je ne m'opposais pas à cette politique, je la trouvais plutôt bonne.
01:19:36Après, il faut dire une chose, c'est qu'Emmanuel Macron a bénéficié de plusieurs choses.
01:19:40D'abord, il y avait une croissance mondiale qui était plutôt bonne et qui le portait.
01:19:43Il y avait une reprise après le Covid économique mondiale qui lui permet de stabiliser ça un petit peu.
01:19:48Il y avait des subventions qui distribuaient massivement aux entreprises et il les a fait vivre sur de la dette.
01:19:53Et maintenant, elles se heurtent au mur de la dette, donc elles ne peuvent plus supporter ça.
01:19:56Et c'est là qu'on va voir des entreprises faire faillite et donc le chômage augmenter.
01:20:00– Et laisser les PGE au frais des contribuables.
01:20:03– Voilà, exactement. Les PGE qui ont été super mal d'ailleurs utilisées.
01:20:06La réforme de l'alternance qui a permis au chômage chez les jeunes,
01:20:11qui était un phénomène massif, de diminuer un petit peu.
01:20:13Donc Emmanuel Macron, si vous voulez, a fait baisser les chiffres de manière partiellement artificielle quand même.
01:20:18Ce n'est pas totalement son bilan et sa maestria.
01:20:22Après, je m'opposerais peut-être à François sur ce dossier-là,
01:20:25c'est que je pense qu'il doit poursuivre sa politique de l'offre,
01:20:27d'autant plus que dans un contexte plus ou moins de reprise économique mondiale,
01:20:31parce qu'on va voir les États-Unis qui vont continuer dans cette croissance,
01:20:34je pense que la France doit mener, continuer de mener des politiques contracycliques,
01:20:38c'est-à-dire des politiques de l'offre.
01:20:39Voilà, si maintenant elle dégrade son solde budgétaire,
01:20:42surtout avec la situation financière qu'on a et les marchés financiers qui nous regardent,
01:20:47je pense que la France se mettra vraiment dans la panade financièrement.
01:20:50– Philippe Bigiat.
01:20:51– Alors là, franchement, je fais confiance à Mickaël et à François là-dessus.
01:20:56J'ai eu tendance, peut-être de manière naïve,
01:21:01à considérer que le pire pour un pays, c'est de changer radicalement de politique économique,
01:21:07même quand celle qui, en cours, n'a pas révélé que des conséquences négatives.
01:21:14Je ne sais pas si ça rentre dans la raison économique,
01:21:19mais un changement radical, est-ce que ça n'entraînerait pas ?
01:21:22– Moi, je ne pense pas qu'on n'est pas obligé de faire un changement radical.
01:21:25Je pense que tout ce qui a été proposé, notamment par tous les experts,
01:21:29il y en a quand même quelques-uns sur le programme,
01:21:33pas simplement du Nouveau Front Populaire, mais sur le pacte de non-censure,
01:21:36qui est vraiment l'idée de… j'entends ce que dit Mickaël,
01:21:41on peut aussi entendre que la croissance provient à 65% de la consommation populaire.
01:21:49Donc, on peut entendre aussi que la politique de la demande,
01:21:54on peut très bien entendre qu'offrir du pouvoir d'achat supplémentaire aux Français,
01:21:59ça n'est pas forcément pour aller acheter des choses qui sont fabriquées en Chine,
01:22:03parce que j'entends toujours cet argument.
01:22:04Donc, on peut entendre aussi qu'on n'est pas obligé de passer de l'autre côté du cheval,
01:22:09c'est-à-dire dire, je fous en l'air la politique de l'offre,
01:22:12et zai, zai, zai, zai, on ne fait que de l'augmentation du pouvoir d'achat.
01:22:16Je pense qu'il y a une voie du milieu, et que cette voie du milieu,
01:22:19il se refuse à la prendre, c'est quasiment névrotique pour moi.
01:22:23C'est quand vous êtes président, vous êtes accroché.
01:22:25Non, mais aussi sûrement que c'est névrotique pour lui,
01:22:30c'est névrotique aussi pour la gauche, les retraites.
01:22:32C'est-à-dire que, soit vous la bougez, ou rien.
01:22:35Moi, je ne suis pas d'accord. On peut la geler, vous comprenez ce que je veux dire.
01:22:38Il ne faut pas être accroché à des totems comme ça.
01:22:40– Il est accroché à ça, parce qu'en termes de finances publiques,
01:22:43ça représente énormément, en fait, le financement des retraites.
01:22:45– Non, mais vous êtes d'accord sur l'idée qu'on peut redonner du pouvoir d'achat différemment,
01:22:49pour relancer la consommation populaire, par exemple ?
01:22:51– Je ne sais pas, moi, je trouve au contraire qu'on a une économie aujourd'hui
01:22:55qui tourne trop sur la consommation. Vous avez raison de le rappeler.
01:22:58Mais je pense qu'on ne tourne plus assez sur la production.
01:23:00Et d'ailleurs, c'est ce qui contribue aux mauvaises finances de la France,
01:23:03puisque nous avons une balance des paiements extérieurs
01:23:06qui commence à devenir extrêmement déficitaire.
01:23:08Oui, mais la balance commerciale,
01:23:09ce n'est qu'une petite partie de ce qu'on appelle la balance des paiements.
01:23:12– Il a raison, Mikaël, la vie est tout à fait largement déficitaire.
01:23:14– C'est sur ça que la France commence à dépendre vraiment de l'extérieur.
01:23:17Et moi, ça me pose aussi une question en tant que souverainiste,
01:23:20c'est que plus nous dépendons des financements extérieurs,
01:23:22et moins la France est libre dans son action.
01:23:24– Alors, juste un détail par rapport à ce que dit Mikaël.
01:23:27Je sais très bien qu'il y a une forme de…
01:23:30Vous avez raison dans ce que vous dites sur la dépendance et l'autonomie.
01:23:33Il faut quand même bien rappeler aux gens qui nous écoutent
01:23:35que chaque fois que nous allons emprunter,
01:23:37nous ne nous mettons pas dans la main d'un ensemble d'acteurs
01:23:42qui peuvent nous faire décider quoi que ce soit sur notre…
01:23:45Pour le moment, en tout cas.
01:23:46– Pas dans le marché primaire, mais dans le marché secondaire,
01:23:48après quand ça s'échange sur les marchés internationaux,
01:23:50ça finit par atterrir dans les fonds de pension américains et chez les Chinois.
01:23:53– J'ai bien compris, vous savez, c'est l'histoire de la récolte en Russie
01:23:56qui est vendue 4 ou 5 ou 6 fois avant même que le blé est germé.
01:23:59Il y a un type qui l'achète, il y a un autre type qui vient de l'acheter
01:24:01qui la revend, un troisième type qui la revend,
01:24:04et dans ce coup, c'est exactement comme ça qu'il y a eu les émeutes de la faim.
01:24:07C'est la spéculation.
01:24:08On peut comparer ça.
01:24:09Mais quand même, globalement, il faut quand même rappeler aux gens
01:24:12que quand nous empruntons sur le marché international en premier emprunt,
01:24:17jamais la France ne se met dans les mains de qui que ce soit
01:24:20qui pourrait éventuellement, à un moment donné, diriger sa politique, sa décision.
01:24:24– Je voudrais vous poser une question, il ne nous reste même pas 3 minutes,
01:24:27hormis le chômage, s'il y avait une autre réussite d'Emmanuel Macron,
01:24:31ce serait quoi pour vous Philippe Bilger ?
01:24:32– Est-ce que la première année de son mandat n'a pas été réussie, SNCF,
01:24:38et la deuxième, j'ai oublié d'ailleurs, la deuxième réforme, la première année ?
01:24:43– Ouf, il y a eu la loi Pacte en 2018 qui était pas mal,
01:24:46mais oui, moi je trouvais que la première année était pas mal.
01:24:49Après, moi je dirais une réussite d'Emmanuel Macron,
01:24:51certains considéreront que c'est un échec,
01:24:53c'est d'avoir fait sauter des limites artificielles dans la politique française.
01:24:56Il a acté du fait que le centre-gauche et le centre-droite
01:24:58se ressemblaient sur tous les points,
01:25:00le libéralisme, la mondialisation, l'Europe, etc.
01:25:03Et il a acté une recomposition du paysage politique français
01:25:05qui pour moi aujourd'hui est plus cohérent qu'il y a 10 ans.
01:25:08– Mais c'est amusant parce que vous dites une réussite
01:25:09qui n'est pas une réussite économique, par exemple, ou politique,
01:25:13pour les Français à l'étranger, etc.
01:25:15– Je pense que c'est un désastre en fait,
01:25:17moi je trouve que c'est un désastre ce que vient de dire Mickaël,
01:25:20il a tout à fait raison, il a fait tout à fait exploser,
01:25:23et en fait les ruisseaux reviennent, les rivières reviennent dans leur lit,
01:25:27et c'est ça le drame.
01:25:28Le drame c'est que quand vous pensez considérer
01:25:30qu'il n'y a plus de gauche et de droite
01:25:31et que tout est en même temps un bloc central,
01:25:34et bien vous avez les deux tours jumelles qui montent à l'horizon,
01:25:36vous avez la tour jumelle du Rassemblement National…
01:25:38– Mais qui sont plus cohérentes, François ?
01:25:39– Non, moi je ne suis pas d'accord avec vous,
01:25:42non, je crois qu'il y a une différence entre le centre-gauche,
01:25:44il y a le centre-gauche et le centre-droite…
01:25:46– Ah vraiment, entre Rocart et Giscard,
01:25:47il y avait une si grande différence que ça ?
01:25:48– Oui, je pense quand même qu'il y avait une différence,
01:25:51mais Rocart et Giscard, d'ailleurs la gauche n'est pas rocardienne,
01:25:53la preuve c'est toujours Mitterrand qui a gagné,
01:25:55et Rocart n'a jamais pu atteindre son objectif extraordinaire
01:25:58qui était la présidence de la République, jamais.
01:26:01– Mais c'est une gauche qui a dominé à la fin des années 80…
01:26:03– La gauche, elle a dominé les plateaux de télé, les intellectuels,
01:26:07elle n'a jamais gagné, c'est Mitterrand qui gagne
01:26:09avec les forces de l'argent, l'argent qui corrompt,
01:26:10c'est jamais Rocart,
01:26:12parce que la gauche, elle est toujours à un moment donné comme ça,
01:26:14donc qu'est-ce qu'on pourra…
01:26:16– Le tournant de la rigueur plus après le virage
01:26:18pour très pro-européen de Mitterrand,
01:26:20c'était quand même Macron du Emmanuel Macron.
01:26:22– Est-ce qu'on pourra retenir d'Emmanuel Macron,
01:26:25il n'a pas réussi, mais en tout cas, la seule sincérité
01:26:28que je lui reconnais, c'est l'Europe,
01:26:30la seule sincérité que je reconnais à Emmanuel Macron,
01:26:33c'est l'Europe, voilà.
01:26:35– Pour moi, c'est un échec.
01:26:37– Est-ce qu'il a réussi quelque chose ?
01:26:38On verra, on verra s'il arrive,
01:26:40parce que ce n'est pas encore fini le Mercosur,
01:26:42est-ce qu'il arrive à faire reculer la Commission européenne ?
01:26:46– Ça paraît compliqué.
01:26:47– S'il y arrive, avec l'aide de l'Italie, des Pays-Bas et de l'Autriche,
01:26:51s'il y arrive, je dirais voilà ce qu'on retiendra pour moi d'Emmanuel Macron,
01:26:54avoir fait reculer le Mercosur.
01:26:56– En même temps, c'est fini,
01:26:58en même temps, le paradoxe, François,
01:27:00c'est que sa seule sincérité,
01:27:02manifestement, n'est pas un résultat positif.
01:27:05– Je suis d'accord avec vous, bien sûr.
01:27:06Il a un peu tout foiré Macron, on peut le dire.
01:27:08– Merci beaucoup, Philippe Bilger.

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