Les Vraies Voix avec Jean-Paul Gourévitc
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a
##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2025-01-28##
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a
##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2025-01-28##
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:06Les Vraies Voix tous les jours entre 17h et 19h, j'espère que c'est noté sur votre agenda.
00:11On va venir vérifier, les uns derrière les autres.
00:13Avec le réveil qui sonne.
00:14Bien sûr, avec la petite sonnerie.
00:15À 5h moins 2.
00:16Ça va exactement, vous êtes bien assis avec votre chocolat et vous écoutez jusqu'à 19h.
00:20C'est la moindre des choses.
00:21C'est plutôt tea time.
00:22C'est tea time, oui.
00:23Chocolat ça fait du bien.
00:25Tout ça parce que j'ai envie de chocolat et que j'en ai pas.
00:27Bref, tout de suite, chers amis, autour de cette table.
00:29Philippe David, Cécile de Ménibus, François Ouzilleau, Philippe Bilger et Pierre-Yves Martin.
00:34Et vous au 0800 26 300 301.
00:36Tout de suite, le grand débat du jour.
00:38Les Vraies Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:41Ils sont là, ils sont dans les campagnes, dans les villes.
00:45Dès l'instant que vous avez le sentiment d'une submersion.
00:49Ils sont sur les réseaux sociaux.
00:51De ne plus reconnaître votre pays, de ne plus reconnaître les modes de vie ou la culture.
00:57Dès cet instant là, vous avez rejet.
00:59Submersion migratoire, ce sont exactement les mots que, par exemple, Monsieur Zemmour utilisait pendant l'élection présidentielle.
01:06Des zones entières de mon pays, la France, sont livrées à la submersion migratoire.
01:12Il n'y a pas de submersion migratoire en France.
01:15Nous sommes d'ailleurs un des pays d'Europe de l'Ouest avec le plus faible taux d'accueil de personnes exilées.
01:21François Bayrou a évoqué hier un sentiment de submersion migratoire.
01:25Submersion migratoire, ce sont des mots qui divisent jusqu'au sein du bloc central.
01:29Je n'aurais jamais tenu ces propos.
01:33Il me gêne ce qu'a dit la présidente de l'Assemblée Nationale, Yael Brown-Pivet.
01:37Alors parlons vrai. Est-ce que ces propos ne sont pas une redite de ceux de Valéry Giscard d'Estaing
01:42qui, en 1991, dans les colonnes du Figaro Magazine, avait parlé d'invasion migratoire ?
01:47Et à cette question, avez-vous un sentiment de submersion migratoire ?
01:51Vous dites oui à 91%. Vous voulez réagir ? Le 0826 300 300.
01:56Notre invité Jean-Paul Gorevitch est avec nous, consultant international sur l'Afrique et la migration
02:00et auteur d'une monographie sur le coût de l'immigration pour contribuables associés en 2023.
02:05Merci d'avoir accepté notre invitation. Philippe Bézières.
02:08Le procès fait à François Bayrou est totalement injuste.
02:12Quand on écoute bien ce qu'il a dit, quand on appréhende le contexte,
02:16il se contente de dire que les gens peuvent avoir, j'incite, le sentiment de subversion migratoire.
02:24Il ne prend pas à son compte. Il indique que beaucoup de gens, voyons l'état de la France aujourd'hui,
02:30peuvent avoir ce sentiment. Et il ajoute quelque chose de fondamental.
02:35Il dit « Une famille qui vient chez nous ne pose pas de problème,
02:39mais lorsqu'il y en a beaucoup, il y a une exigence de proportionnalité.
02:44Si elle n'est pas respectée, c'est une catastrophe. »
02:47Et deuxième élément, je termine là-dessus, on cherche à comparer avec le sentiment d'insécurité
02:53dont avait parlé Dupond-Moretti. Il y a une énorme différence.
02:57De mon point de vue, il n'y a pas encore de subversion migratoire.
03:01Il y a une grave menace, tandis que l'insécurité à l'époque, elle était trop réelle. Elle était dramatique.
03:08Vous vouliez dire de subversion migratoire.
03:10Oui.
03:11Parce que vous avez dit de subversion migratoire.
03:12Je ne parlais pas de vous. Je ne savais pas que j'étais subversif.
03:17Pour réagir sur vos propos, Philippe, en fait, la question, je n'ai pas vu l'interview hier.
03:25Ce que je sais, c'est qu'aujourd'hui, François Bayrou s'est justifié à l'Assemblée nationale
03:31en disant qu'il évoquait la situation de Mayotte.
03:34Et je trouve que c'est important de savoir réellement ce qui a été dit par rapport à quel sujet.
03:40Est-ce qu'il a évoqué le sujet de l'immigration en règle générale en France ?
03:44Ou est-ce qu'il a évoqué le sujet lié spécifiquement à Mayotte ?
03:48Parce que ce n'est pas tout à fait la même chose, me semble-t-il.
03:51Il a parlé du droit du sol qu'il fallait amender à Mayotte.
03:54Il a été très clair sur l'exemple.
03:55Mais il a déconnecté un peu de...
03:57Il a déconnecté de la métropole.
03:58Exactement.
03:59Et Yael Bron-Pivet est d'une des mains gueuillies.
04:01Donc du coup, si c'est vraiment lié purement et simplement à Mayotte,
04:05je ne pense pas qu'il y ait matière à monter sur les grands chevaux.
04:10François Ziyou.
04:11Dans une autre vie, je travaillais dans la communication
04:14et on nous apprenait à faire la différence entre la perception et la réalité.
04:17Là, il agit sur la perception qu'ont les Français du sentiment d'immigration
04:22et de cette fameuse vague.
04:24Et donc, il l'utilise dans cette interview.
04:26Et elle aurait au moins un effet, c'est de débattre de ce sujet
04:29au moins pendant 24 heures, si ce n'est plus avec la gauche
04:31qui menace de suspendre les négociations à cause de cette sortie
04:34et de sa confirmation aujourd'hui dans l'hémicycle.
04:37Moi, je pense qu'il a raison de mettre ça dans le débat.
04:40Une fois de plus, des hommes politiques, des femmes politiques,
04:43de droite, de gauche, depuis effectivement des décennies et des décennies
04:46posent le débat.
04:47On ne va pas effectivement le laisser à l'extrême droite.
04:50C'est ça le sujet.
04:51Et je ne comprends pas pourquoi la gauche, d'ailleurs,
04:53dit qu'il court après l'extrême droite.
04:54Ce n'est pas le sujet, le débat.
04:56C'est justement de s'en occuper une bonne fois pour toutes
04:58et de le traiter.
04:59C'est une politique publique, l'immigration,
05:01qui doit être traitée comme toute autre politique publique.
05:03Et encore une fois, je préférerais qu'ils nous disent
05:06quels moyens ils donnent à Bruno Retailleau
05:09et à Gérald Darmanin éventuellement pour traiter le sujet
05:12plutôt que de parler et d'en faire une polémique pendant 24 heures
05:16et de revenir à l'Assemblée pour expliquer ce qu'il a voulu dire
05:19et faire l'exégèse de ses phrases plutôt que de dire
05:21je vais donner les moyens au ministre de l'Intérieur,
05:23au ministre de la Justice de traiter ce sujet
05:25et ne pas le laisser au Rassemblement national
05:27qui va encore faire des scores exceptionnels,
05:29notamment sur cette thématique.
05:30– Jean-Paul Gouréville, vous êtes consultant international
05:32sur l'Afrique et les migrations.
05:33Vous avez écrit notamment une monographie
05:35sur le coût de l'immigration pour contribuables associés en 2023.
05:39Est-ce que quelque part, on a l'impression en entendant la gauche
05:42dans l'hémicycle que l'immigration est encore et toujours
05:45un sujet tabou dans la politique française ?
05:48Est-ce que c'est la réalité ?
05:49Ou est-ce que c'est un sentiment de tabou ?
05:52– Pas mal.
05:54Depuis très longtemps, la gauche et la bien-pensance,
06:00plus généralement, s'indignent et cherchent des mots
06:05qui renvoient à l'extrême droite, aux heures sombres de l'histoire et autres.
06:11Il faut bien voir que François Bayrou, dans son interview,
06:16a parlé de sentiments de subversion.
06:18Par contre, le lendemain, à l'Assemblée, il a parlé de subversion.
06:23Alors quand on se sent un petit peu étranger dans son pays lui-même,
06:28comme aurait dit Louis Aragon, on n'a pas tellement
06:32une tentation de rejeter les autres.
06:36Ceci d'autant plus que depuis une quinzaine d'années,
06:40on a beaucoup parlé et très peu agi.
06:44L'opinion publique ne voit pas de résultat en ce qui concerne les autres UTF,
06:51en ce qui concerne le détournement du droit d'asile,
06:54en ce qui concerne la situation, enfin le statut d'étranger malade
06:59et plus généralement, en ce qui concerne les rapports
07:02qui ne sont absolument pas simples entre l'immigration d'un côté
07:06et des phénomènes comme la délinquance, les trafics, la drogue
07:12ou l'islamisme.
07:15Donc ce que fait François Bayrou est de l'ordre du constat.
07:20Maintenant, la question est de savoir comment on peut déborder le constat
07:27et passer à l'action.
07:29Et là, de ce point de vue-là, l'opinion publique est encore plus touchée
07:35dans la mesure où elle voit M. Trump qui promet,
07:41il y a beaucoup de théâtralisation là-dedans,
07:44mais qui promet de faire en quelques semaines
07:47ce que ni l'Europe ni la France n'ont réussi à faire en un certain nombre d'années.
07:53On peut donc parfaitement comprendre ce sentiment qui relève de la politique
07:59alors que la notion elle-même de subversion migratoire
08:03est une notion statistique qui demanderait une étude beaucoup plus approfondie.
08:09Et je suis frappé de voir que dans les propos de ceux qui s'en indignent,
08:15il y a des confusions qu'on ne devrait pas faire
08:19mais qu'ils font peut-être volontairement entre immigrés et étrangers,
08:24reflux et stocks pour essayer un peu de noyer le poisson.
08:30Et peut-être, c'est un petit peu ce que vous avez souligné,
08:34de pousser finalement les socialistes à voter la censure
08:39parce que ça va permettre de mettre beaucoup de difficultés pour le gouvernement.
08:46– On va faire réagir.
08:47– Vous pensez que François Bayrou a mis le doigt là où ça fait mal ?
08:49Ou vous pensez qu'il n'aurait pas dû tenir ses propos ?
08:52Appelez-nous au 0826 300 300.
08:54– François Bayrou, vous voulez réagir ?
08:57– Bien sûr qu'il a mis le doigt là où ça fait mal.
08:59Et la gauche, ça fait déjà 2, 3, 4 jours, peut-être même une semaine
09:02qu'elle cherche un mobile pour censurer.
09:04Elle l'a trouvé, tout simplement.
09:06Elle fait dans la facilité, comme d'habitude.
09:08Elle n'a pas envie que le gouvernement continue.
09:10Elle a obtenu un certain nombre de concessions,
09:12pas suffisamment à leur goût.
09:14Et là, elle cherche un prétexte.
09:16Voilà, c'est tout.
09:17Vous allez voir, la semaine prochaine, si ça se trouve, l'affaire est terminée.
09:20– Philippe ?
09:22– Jean-Paul Gourevitch, à votre avis, est-ce que, malgré l'énergie
09:27et, je dirais, la compétence d'un Bruno Rotaillot,
09:31est-ce que le problème français n'est pas que
09:34beaucoup dépend d'un président de la République
09:37qui n'est pas aussi rigoureux dans ce domaine
09:41qu'il devrait l'être ?
09:43Et d'autre part, les instances européennes qui peuvent nous bloquer.
09:47Est-ce qu'il est possible de faire quelque chose d'efficace,
09:51sur le plan national ?
09:53Jean-Paul Gourevitch.
09:54– Il y a une grande différence, effectivement,
09:58entre les propos haltiers tenus par Bruno Rotaillot
10:04et la possibilité d'agir véritablement.
10:07Ceci dit, nous avons des leviers.
10:10Je prends l'exemple de ces pays
10:15qui refusent d'accueillir leurs déboutés.
10:18Nous avons quand même des outils.
10:21Le premier outil, c'est la réduction éventuelle
10:27de l'aide publique aux développements.
10:29Ces pays reçoivent une aide aux développements,
10:32on l'a même vu pour l'Algérie,
10:34et il est très facile de le réduire.
10:37La deuxième chose, c'est aussi de diminuer le nombre de visas,
10:42voire de le réduire drastiquement
10:44pour un certain nombre des dirigeants de ces pays.
10:48Et la troisième chose, c'est de mettre au clair
10:51le statut d'étranger malade,
10:53parce qu'un certain nombre de ces dirigeants
10:57viennent se faire soigner gratuitement dans notre pays,
11:02alors qu'ils pourraient très bien le faire
11:05dans leur propre pays,
11:07et laissent la facture à l'État français.
11:10Donc ne disons pas qu'on ne peut rien faire.
11:13Ceci dit, vous avez raison Philippe Bilger,
11:15nous sommes encadrés par des normes européennes,
11:20qui sont des normes plus largement humanistes,
11:26qui ne permettent pas d'aller très très loin,
11:31d'autant plus qu'il n'y a pas de politique migratoire européenne.
11:37Moi je suis très étonné et très interrogatif
11:40autour du fait de savoir si François Bayrou
11:43a prémédité cette évocation, cette formulation,
11:47parce que je ne vois pas ce qu'il avait à y gagner,
11:50notamment dans le cadre d'un équilibre parlementaire,
11:54et en même temps je sais qu'il est quand même sensible
11:57au fait de bien garder et exprimer sa place dans l'échiquier politique.
12:02Donc je suis très dubitatif, très interrogatif là-dessus.
12:06Il en avait déjà parlé, pardon,
12:08il ne parlait pas proportionnalité à l'époque.
12:11François Osillo.
12:13Pour moi c'est un sujet de volontarisme politique,
12:15et Donald Trump l'a démontré ces 24 dernières heures,
12:17il a réglé le sujet avec la Colombie en 2h30.
12:20Vous ne voulez pas les récupérer ? Ok très bien.
12:22Droits de douane, taxes, etc.
12:24Un président français ne peut pas mettre de droits de douane,
12:26c'est l'Europe qui décide des droits de douane.
12:28C'était son deuxième point, ça se gère effectivement.
12:31Au niveau du pays et de sa souveraineté,
12:33c'est les fameux débats qu'on a avec l'Algérie
12:35depuis déjà 15 jours avec les influenceurs,
12:37mais aussi au niveau européen avec le pacte asile-immigration
12:39qui donne quand même des moyens,
12:41et sur lesquels un certain nombre de pays européens
12:43veulent pousser encore les leviers un peu plus forts.
12:45Jean-Paul Gourevitch, c'est quand même une question qui se pose.
12:48Est-ce qu'on n'est pas désarmé ?
12:50Parce que comme le disait François Osillo,
12:52Trump il est président, il met une signature,
12:54il y a 25% de droits de douane sur les produits colombiens.
12:57Nous, à part les visas et l'aide au développement,
12:59on n'a aucun moyen de pression
13:01puisqu'on a tout délégué à l'Europe.
13:03C'est déjà un moyen.
13:05Il faut l'actionner déjà.
13:07On a beaucoup délégué à l'Europe, ça c'est vrai,
13:11mais nous avons quand même, nous participons,
13:15nous contribuons au financement de l'Europe.
13:18Et d'autre part, nous ne sommes pas seuls en Europe
13:21pour nous opposer à une sorte d'idéologie rampante
13:28et gentillette.
13:30Beaucoup de pays aujourd'hui de l'Union Européenne
13:36partageraient une position, sinon de refus,
13:41du moins de distanciation vis-à-vis
13:44ce que dit la Commission Européenne.
13:46Et on le voit bien, les études qui ont été faites
13:50récemment aux Pays-Bas et au Danemark
13:53et qui correspondent exactement aux études
13:56que j'ai faites pour contribuer à l'Associé,
13:58montrent qu'à part l'immigration de travail qui est positive,
14:03les autres formes d'immigration sont négatives,
14:06l'immigration étudiante, un petit peu,
14:09l'immigration familiale, beaucoup,
14:11et l'immigration provenant du droit d'asile, énormément,
14:16car elle rapporte très peu, il y a très peu de gens
14:20qui rentrent sur le marché du travail
14:22et elle coûte énormément en protection sociale
14:26et dans tout ce qui est du régalien.
14:30Pour revenir sur ce que le PS est en train de faire,
14:33c'est-à-dire de reculer Philippe Bilger,
14:35est-ce qu'on peut imaginer une crise
14:37où de nouveau le fait que le Premier ministre puisse sauter ?
14:42Je le crains, Cécile et François le disaient tout à l'heure,
14:46on peut se demander s'ils ne cherchent pas
14:48un prétexte prétendument humaniste
14:51pour dire que fuir la responsabilité
14:55qui serait la leur d'entraver le vote d'un budget
15:00qui est fondamental,
15:02en cherchant à sortir par le haut d'un débat,
15:06mais tout ça se ferait lamentable,
15:09mais vous avez raison, c'est tout à fait possible.
15:12C'est une chasse et une naturelle, ils reviendront au galop,
15:14ils reprennent leurs vieux arguments qui datent des années 90
15:17sur ce sujet comme sur tant d'autres.
15:19Je trouve que François Bayrou a au moins une vertu
15:22en posant ce débat et en utilisant ces mots,
15:24c'est qu'il a nommé les choses,
15:26et les Français veulent qu'on nomme les choses.
15:28Ils en ont marre des pudeurs de gazelle de la gauche
15:30qui revient à ces vieux démons,
15:32comme de la présidente de l'Assemblée nationale
15:34qui a une petite tendance à vriller un peu à gauche sur le sujet,
15:38et en ne nommant pas les choses
15:40et en n'étant pas clair sur le sujet,
15:43en ne voulant pas le reconnaître,
15:45vous donnez du carburant au RN.
15:470826-300-300, Antoine est avec nous,
15:49Denis, Antoine, une réflexion sur le sujet ?
15:53Je pense à tout ce qui a été évoqué,
15:57sous contrôle de votre invité, monsieur Gourevitch,
15:59je voulais aussi vous faire rappeler
16:01qu'un pays comme l'Algérie par exemple
16:03a été pointé du doigt récemment par une ONG
16:06parce que justement, elle avait ramené
16:0820 000 Nigérians à la frontière,
16:10dans le désert, dans des conditions absolument lamentables.
16:13Je crois que c'était la Tunisie,
16:16je ne suis pas certain que ce fût l'Algérie,
16:18je crois que c'était la Tunisie.
16:20Il me semble que c'était l'Algérie,
16:22de ce que j'ai cru comprendre,
16:24c'était l'Algérie qui justement raccompagnait,
16:26mais au point zéro, en plein désert,
16:28en définitive, des populations
16:30qui tentaient d'immigrer.
16:32Donc tous les pays du monde sont confrontés à ça,
16:34et à mon avis, on devrait dépassionner
16:36un peu le débat quand même,
16:38et considérer que l'immigration,
16:40c'est une ressource économique comme une autre finalement.
16:42Est-ce que finalement, c'est le mot de la fin ?
16:44– Il nous reste une minute, Jean-Paul Gorevitch.
16:46L'immigration, c'est une ressource économique comme une autre ?
16:48Je serais tenté de citer Karl Marx,
16:50l'armée de réserve du capitalisme.
16:52– Oui, je le disais tout à l'heure,
16:55il est certain que l'immigration de travail,
16:59et toutes les études convergent là-dessus,
17:03est positive pour le pays.
17:07Notamment quand elle est choisie,
17:10et qu'elle s'adapte à des niches
17:12dans lesquelles les immigrés font finalement
17:16le travail que ne font pas un certain nombre de nationaux.
17:19Mais l'immigration de travail, c'est très peu.
17:22En France, c'est 15%.
17:24Tout le reste de l'immigration,
17:26c'est l'immigration étudiante,
17:28l'immigration familiale,
17:30l'immigration de droit d'asile,
17:32ou l'immigration sociale, ou médicale.
17:35Ces migrations-là sont des migrations qui sont négatives.
17:39Et je terminerai en citant l'exemple du Danemark.
17:42Pourquoi est-ce que le Danemark a réussi
17:45à réduire le déficit de l'immigration ?
17:49Parce que d'un côté,
17:51il a encouragé l'immigration de travail,
17:54et d'un autre côté, il a été très drastique
17:57sur les autres formes d'immigration,
18:00et le résultat est là,
18:02entre deux dates qui sont séparées par 5 ans,
18:08le coût de l'immigration a été divisé presque par deux.
18:12– Je vais rebondir sur ce qu'a dit Antoine,
18:14un record d'expulsions de migrants de l'Algérie vers le Niger en 2024,
18:17on parle de 31 404 migrants qui ont été expulsés
18:20selon l'ONG nigérienne,
18:22avec des traitements violents,
18:24voire mortels à leur encontre.
18:26– Et il y a aussi en Tunisie où il y a eu
18:28beaucoup d'expulsions de migrants, notamment dans le désert.
18:30Donc les deux avions raison.
18:32– Merci beaucoup, en tout cas à Jean-Paul Gourevitch,
18:34d'avoir été avec nous,
18:35au Consultant international sur l'Afrique et les migrations,
18:37et auteur d'une monographie sur le coût de l'immigration
18:40pour contribuables associés, c'était en 2023.
18:43Merci d'avoir accepté notre invitation.
18:45Antoine, vous restez avec nous,
18:46puisque vous êtes notre vraie voix du jour.
18:48Le jeu le qui sait qui, qui l'a dit,
18:50va remettre tout le monde d'accord.
18:52Il faudra un gagnant, il y en a d'autres qui vont pleurer,
18:55donc on espère que ce sera vous qui allez gagner.
18:57Allez, c'est dans un instant, 0800 26 300 300,
19:00on est ensemble avec nos débatteurs, jusqu'à 19h.