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Éric de Riedmatten reçoit un invité dans #LHebdoDeLEco pour approfondir un sujet économique…

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Transcription
00:00Les voitures électriques vont-elles se développer sous l'impulsion des marques chinoises ?
00:04Pas impossible, on va en parler avec Emmanuel Brett, directeur général adjoint de BYD,
00:10cette marque chinoise qui arrive en France avec un réseau qui se constitue.
00:14On parle de nouvelles technologies très avancées.
00:18Vous confirmez, les Chinois deviennent supérieurs aux Européens ?
00:21Effectivement, les Chinois et surtout BYD.
00:24Je crois qu'il faut peut-être un peu préciser, qu'est-ce que BYD ?
00:28BYD, c'est tout d'abord une société qui a 30 ans d'existence.
00:3230 ans d'existence et notamment d'expérience dans l'électromobilité,
00:36dans la batterie tout d'abord, batterie de téléphone, puis batterie de véhicule,
00:40et puis au fur et à mesure de la construction de véhicules.
00:44Ce qui fait que nous maîtrisons, ce qui est aussi une rareté dans le milieu,
00:4895% de la production de véhicules est faite chez nous.
00:52C'est rare, parce que directement il y a des équipementiers qui fournissent tout ça.
00:57Chez nous, on a l'habitude de dire que,
00:59mis à part les vitres, les pneus et les freins, pour caricaturer un petit peu,
01:04tout est fait chez nous.
01:06C'est-à-dire que nous avons 900 000 personnes qui travaillent pour BYD,
01:10dont 10% de notre ressource humaine est dédiée uniquement à la recherche et au développement.
01:17Ce qui fait que l'on dépose plus de 30 certificats par jour
01:22pour véritablement avoir des innovations qui soient pertinentes.
01:26– Alors BYD, il faut préciser, c'est une marque d'abord,
01:29ça veut dire Be Your Dreams, vivez vos rêves.
01:32– Tout à fait, vivez vos rêves.
01:34– C'est anglicisé quand même, ce n'est pas en idéogramme chinois.
01:37Il faut le préciser, donc c'est une vraie marque.
01:39Alors moi j'ai été surpris récemment d'apprendre qu'il y avait un énorme réseau
01:43de ventes qui allait se constituer, donc des concessionnaires.
01:46– Il est déjà constitué, puisqu'on a plus de 43 sites aujourd'hui,
01:50on va en avoir plus d'une centaine l'année prochaine,
01:53et nous avons des partenaires qui sont des concessionnaires,
01:56des grands groupes français et internationaux renommés,
02:00comme By My Car, comme Sipa, comme Beaucoup de Bonne Mère,
02:04comme beaucoup de groupes comme ceux-là, qui sont des référents
02:08dans véritablement la vente de véhicules
02:11et qui sont des local heroes sur leur région.
02:14– Donc l'Europe a de quoi s'inquiéter ?
02:17– Il n'y a pas de raison de s'inquiéter, il faut juste que l'Europe réalise
02:20qu'il y a une demande client sur l'électromobilité.
02:24Vous savez Eric, on ne peut pas forcer le client à acheter ce qu'il ne veut pas.
02:28Ce qui est très clair c'est que depuis plus de 10 ans maintenant,
02:32il y a deux endroits dans le monde où l'électromobilité a explosé,
02:36où la demande a explosé, c'est la Norvège et c'est la Chine.
02:39Et donc quand vous étudiez un petit peu depuis toutes ces années
02:43la satisfaction client sur le véhicule électrique, elle est excellente.
02:47Et donc en fait c'est une vague qui ne va pas s'arrêter
02:50et donc il n'y a pas de nécessité à être inquiet.
02:53Il y a en revanche une absolue nécessité à répondre à la demande du client.
02:57– Je vous comprends bien Emmanuel Brett, mais les Européens font pareil,
03:00ils ont des modèles électriques.
03:02Chez vous c'est quoi ? C'est la différence ? C'est le prix ?
03:04– Non, chez nous déjà c'est du travail depuis plus de 10 ans.
03:07Je crois que l'Europe et beaucoup de constructeurs européens
03:10ont un peu négligé, ont peut-être été un peu arrogants
03:14sur le fait que la technologie électrique n'était pas le futur.
03:19Pour diverses raisons, qui notamment se basent sur une culture automobile
03:25qui est très très liée au véhicule thermique,
03:28et très très liée au fait que ça protège aussi l'industrie,
03:31et très très liée aussi au fait que beaucoup de gens sont passionnés,
03:34et passionnés notamment par des moteurs 4, 6, 8 cylindres,
03:38mais qu'aujourd'hui la nouvelle génération,
03:39et je vais aussi venir sur ce point qui est très important,
03:42cette nouvelle génération qui est très digitale,
03:44je vous rappelle que la Norvège et la Chine sont des pays
03:46qui sont extrêmement digitaux, sont très demandeurs du véhicule électrique,
03:51qui apportent aussi une digitalisation extrêmement poussée.
03:55Donc il y a une énorme demande, il faut juste que l'Europe,
03:58qui a attendu depuis plus de 10 ans, se dise,
04:00tiens on doit avoir des produits qui maintenant doivent être performants.
04:04– Mais est-ce que les droits de douane qui vont être appliqués d'ailleurs en Europe,
04:07puis aux États-Unis aussi par Donald Trump,
04:09ça ne va pas être un frein à ces voitures électriques ?
04:11– Nous on s'adapte, les législations sont ce qu'elles sont,
04:15on s'adapte, il est tout à fait clair que de toute façon,
04:18nous avions pour ambition d'avoir des factories, des usines en Europe,
04:25tout simplement pour réduire aussi…
04:26– Oui mais pas en France ?
04:27– Pas en France.
04:28– Pourquoi ?
04:29– Tout simplement parce que vous savez,
04:31c'est une recherche sur plusieurs pays, la France en a fait partie,
04:35nous on a trouvé un pays qui était plus intéressant,
04:38et qui était probablement plus réactif, donc en fait ça sera…
04:41– La Hongrie c'est ça ?
04:41– La Hongrie absolument, et puis dans un deuxième temps la Turquie,
04:44donc Hongrie dès octobre prochain.
04:46– C'est uniquement pour une raison de salaire ?
04:47– Non, pas uniquement, il y a multiples raisons,
04:50comme quand vous prenez une décision, il y a multiples critères,
04:53et sur ces critères qui sont multiples et différents,
04:55vous prenez la décision qui est la meilleure.
04:57– Mais est-ce que ça ne va pas se traduire par des fortes suppressions d'emplois
05:00dans les usines européennes, tout ça ?
05:01– Alors ça ne viendra pas de nous,
05:03puisque nous on n'a pas aujourd'hui d'usines en Europe,
05:06donc au contraire, on va créer de l'emploi.
05:07– Je comprends bien, mais je ne veux dire pas là,
05:09c'est une menace pour nos usines en Europe,
05:11on sait très bien que l'arrivée des voitures chinoises
05:13fera du mal aux constructeurs européens.
05:15– Vous savez Eric, tout secteur est amené à être disrupté,
05:20quand vous pensez à l'hôtellerie, ça a été disrupté,
05:22quand vous pensez à l'industrie du taxi,
05:25elle a été disruptée par des acteurs très puissants,
05:27pourquoi à chaque fois cette disruption a fonctionné ?
05:30Parce que ça a été une simplification de l'expérience client.
05:33Encore une fois, si le client ne veut pas d'un produit,
05:37vous avez beau lui vendre à 50% ou 60% manché, il ne l'achètera pas.
05:41Donc pourquoi est-ce que le client est intéressé par les véhicules électriques ?
05:43Il y a plusieurs raisons.
05:44Il y a un, effectivement, la digitalisation du produit,
05:47donc ces véhicules sont technologiquement extrêmement avancés.
05:51Deux, le respect de l'environnement.
05:54Trois, le fait que ces véhicules sont absolument fantastiques à conduire.
05:57– On dit que BYD, votre marque, va dépasser Tesla, c'est vrai ?
06:01– Alors si vous prenez en compte, c'est une compétition effectivement,
06:05aujourd'hui nous avons à la route plus de 10 millions de voitures,
06:08donc 10 millions de clients qui aujourd'hui sont présents.
06:11L'année dernière, on a vendu un peu plus de 3 millions de véhicules.
06:13Si vous prenez nos véhicules électriques plus nos véhicules hybrides,
06:17parce que nous proposons aussi des véhicules hybrides,
06:19effectivement aujourd'hui nous sommes le numéro 1 mondial du véhicule électrique et hybride.
06:24– Emmanuel Brett, merci d'être venu sur CNews
06:26parler de cette marque BYD, marque chinoise,
06:29qui va se renforcer, accélérer sa présence en Europe.
06:33Restez avec nous sur CNews.

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