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L'éclairage économique d'Éric de Riedmatten sur un sujet d'actualité.

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Transcription
00:00On va revenir sur ce mariage probable avec vous, Eric de Ritmatel,
00:04entre les géants japonais Nissan et Honda.
00:06Et pour les Français, ça aurait un gros impact.
00:09Expliquez-nous.
00:10Oui, parce que vous vous souvenez de Renault-Nissan.
00:13On ne peut pas oublier, pendant 25 ans, on en a parlé.
00:15C'était un mécano considérable, alors qu'il est toujours en place,
00:18mais qui fonctionne mal.
00:19Carlos Ghosn, qui était le président de Renault-Nissan pendant un temps,
00:23est aujourd'hui en fuite, on peut le dire, au Liban.
00:25Donc voilà, parce que les Japonais, bien sûr,
00:29se sont un peu retournés contre cette alliance.
00:32Ils voulaient reprendre leur indépendance.
00:33Sauf que Nissan va mal, Nissan perd de l'argent,
00:36veut sortir de Renault et se marier avec un Japonais.
00:40Et c'est le projet d'aller rejoindre Honda.
00:42Ce serait d'ailleurs au grand bénéfice de Renault.
00:44D'ailleurs, hier, on a vu le cours de bourse de Renault monter en flèche.
00:48Et ça, c'était une surprise.
00:49Eric, en quoi l'État français est-il concerné ?
00:53Parce que l'État possède toujours 15 % de Renault et bien sûr avec Nissan.
00:58Donc il a intérêt à voir Renault remonter en bourse.
01:01Parce que je vais vous dire, si Renault vendait sa participation dans Nissan,
01:04il récupérait 14 milliards.
01:06Vous vous rendez compte ?
01:07Et bien sûr, Renault aurait de l'argent qui rentrera dans ses caisses
01:10et l'État aurait sa part.
01:11Et convenez-en, franchement, est-ce que le rôle de l'État français,
01:15c'est d'avoir une part dans Renault-Nissan ?
01:17C'est fini tout cela.
01:18Ça n'a pas un grand intérêt, surtout que maintenant, la part est plutôt infime.
01:21Donc ce serait plutôt bénéfique pour Renault et pour l'État français.
01:25Et c'est aussi le début des grandes manœuvres dans tout le secteur automobile.
01:28Et c'est ce qui est inquiétant, parce que les grands groupes,
01:30tels qu'on les a connus, sont en train d'évoluer.
01:33Ils vont devoir grossir, ils vont devoir grandir encore plus.
01:36Alors Renault, le problème, c'est qu'ils pourraient se retrouver tout seuls.
01:39Ça, ce n'est pas bien.
01:40Pendant que les marques chinoises sont en train de monter en flèche.
01:43Elles sont en train de créer des véritables réseaux de vente dans toute l'Europe
01:46et surtout en France.
01:48BYD, par exemple, que je vais rencontrer cet après-midi,
01:51m'expliquait qu'ils sont déjà désormais devant Tesla,
01:55l'Américain numéro un mondial.
01:57Les Chinois prennent le devant.
01:58Et si les ventes électriques sont mauvaises aujourd'hui en France,
02:01c'est parce que les voitures européennes électriques sont devenues trop chères.
02:05Pour être fort, il faut se regrouper et puis être plus productif.
02:09Alors ça va se faire.
02:10Vous avez bien vu Stellantis, qui est l'ancien Peugeot Citroën,
02:12qui maintenant a une dizaine de marques comme Jeep, comme Chrysler, comme Fiat.
02:16Eh bien, ils essayent de grossir pour justement vendre des voitures électriques
02:19moins chères ou en tout cas avec une productivité meilleure.
02:22Mais il y a une condition derrière tout ça.
02:24Il y aura moins d'usines.
02:25Il y aura moins d'emplois et les salaires vont baisser.
02:27Vous vous rendez compte ?
02:28Volkswagen l'a annoncé.
02:29Volkswagen, le géant allemand, va devoir baisser les salaires.
02:32Ce qu'on retient de tout cela, c'est que c'est très clair.
02:35L'offensive asiatique est très forte.
02:37Elle déferle sur l'Europe pendant que nous, eh bien Français, Européens,
02:41on est en pleine tourmente et incapables de se réformer.
02:49C'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça.