• il y a 9 mois
Éric de Riedmatten reçoit un invité dans #LHebdoDeLEco pour approfondir un sujet économique…

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Je suis sûr que vous faites partie des français qui mangent très rapidement à midi.
00:05 Et on a de moins en moins le temps et puis de moins en moins d'argent.
00:08 Alors qu'est-ce qu'on fait ?
00:09 Eh bien on va dans le snacking, le fast-food, comme on l'appelait autrefois.
00:13 On en parle avec le président de Pomme de Pain, M. Nicolas Papajorgopoulos.
00:19 Si je ne me trompe pas sur la prononciation du nom ?
00:21 C'est bien ça, bonjour.
00:22 Voilà, bonjour.
00:23 Mangez moins cher, c'est tendance.
00:25 Chez vous, on mange moins cher aussi, on baisse le ticket comme on dit ?
00:28 Alors il y a de tout si on veut manger moins cher.
00:32 Aujourd'hui, ce qui est important, c'est de voir vers quoi on veut s'orienter.
00:37 Beaucoup d'offres de restauration rapide aujourd'hui sur le marché.
00:40 Nous chez Pomme de Pain, aujourd'hui, on privilégie évidemment la qualité,
00:44 le sourcing également qui est France, pour permettre, en investissant sur la qualité,
00:49 de répondre aux attentes des consommateurs.
00:50 Mais là justement, vous mettez le doigt sur un point très important,
00:53 le sourcing, la qualité.
00:55 On n'a pas arrêté de dire pendant la crise agricole, qui continue,
00:58 que les poulets pour la plupart étaient importés de l'étranger.
01:01 Pour des sandwiches aussi ?
01:03 Absolument, beaucoup décident d'aller vers cette direction-là,
01:07 ce qui n'est pas forcément notre cas aujourd'hui, pas du tout,
01:09 même le cas chez Pomme de Pain, puisqu'on a mis l'accent énormément sur un sourcing français.
01:15 Nos farines aujourd'hui sont 100% françaises.
01:18 Toutes les protéines, qu'elles soient bœuf, porc ou poulet, viennent de France également.
01:24 C'est une preuve de qualité, c'est-à-dire qu'on ne renonce à importer d'Hongrie ou de Pologne,
01:28 parce que c'est quand même un poulet sur deux.
01:30 C'est une preuve de qualité, mais qu'on retrouve évidemment dans le prix.
01:34 D'accord, mais c'est plus cher.
01:35 Absolument.
01:36 Alors, 44 ans, Pomme de Pain, tout le monde connaît l'enseigne,
01:39 comment elle a évolué ? Vous êtes adapté au goût ?
01:42 Oui, la mission de Pomme de Pain, ce qui est intéressant de dire,
01:45 c'est que ça a toujours été d'offrir des ingrédients de qualité, des produits de qualité,
01:49 depuis 1980, à tout âge, à toutes les catégories socioprofessionnelles, à un prix abordable.
01:55 Aujourd'hui, la mission a évolué.
01:57 Je rajouterai cette phrase en tenant en compte l'ensemble des enjeux environnementaux.
02:02 C'est-à-dire que l'impact carbone, attention au transport,
02:06 que ça coûte le moins, que l'impact soit le plus faible possible, vous voulez dire.
02:09 C'est l'impact carbone, effectivement, mais c'est aussi la façon dont on construit nos restaurants désormais.
02:13 Ah oui, aussi.
02:14 L'économie d'énergie, l'économie d'eau.
02:16 On a intégré, en tout cas, dans le nouveau modèle, ces sujets-là.
02:20 Et l'arrivée d'Uber, d'Elivero, tout ce qui est livres à domicile ou au bureau, ça a quand même changé la chose ?
02:26 Ce sont des acteurs incontournables aujourd'hui.
02:28 Nous travaillons à leur côté pour offrir justement un pan de la livraison,
02:34 de la restauration à domicile qui est la livraison à domicile, qui est aujourd'hui incontournable.
02:39 C'est-à-dire qu'ils viennent chez vous ?
02:40 Ils viennent chercher chez nous et livrent directement chez le concepteur.
02:43 Et les boulangers envoient de plus en plus la queue devant les boulangeries.
02:46 C'est quand même un signe.
02:48 C'est un signe.
02:49 Ça fait partie de la catégorie de ce qu'on appelle aujourd'hui le snacking,
02:52 qui est la prise alimentaire rapide au sein des consommateurs
02:55 et qui représente aujourd'hui à peu près 17% du marché de la restauration.
03:00 Combien de points de vente aujourd'hui ?
03:03 Alors, Pommes de Pain, c'est 108 restaurants à date.
03:07 Nous réalisons 40 millions d'euros de chiffre d'affaires.
03:09 Notre ambition, c'est de doubler ce parc-là et de l'amener à 250 points de vente d'ici 5 ans.
03:13 Et quand vous parlez qualité, ça veut dire que tout est contrôlé ?
03:16 C'est vraiment vérifiable, la qualité ?
03:18 Tout est contrôlé, tout est tracé.
03:19 D'ailleurs, ça fait partie des attentes de consommateurs, la traçabilité.
03:22 Donc nous, aujourd'hui, nous avons internalisé ce service-là qui fait partie du service achat.
03:28 Et donc à chaque achat, évidemment, on demande l'ensemble de la traçabilité de nos produits.
03:32 Et qu'est-ce qui coûte le plus cher dans un sandwich ?
03:35 Parce qu'on est quand même toujours surpris de voir que ça peut aller de 4 euros chez le boulanger
03:40 à 7 ou 8 euros dans les enseignes les plus chers.
03:43 Aujourd'hui, la farine, si on regarde rétrospectivement ce qui s'est passé, la farine a pris beaucoup.
03:47 Les différentes protéines qu'on peut mettre dans le sandwich, le lait également,
03:53 en fonction des différentes recettes, si on met du fromage frais à l'intérieur.
03:56 Et ça, vous leur dites aux clients, parce qu'ils se plaignent parfois, d'iras, ça a augmenté ?
04:00 Écoutez, nous, on a pris le parti, en tout cas, d'engager sur la qualité.
04:04 Et les retours, on est très attentifs aux consommateurs.
04:06 Et les retours qu'on a jusqu'à présent sont plutôt positifs.
04:08 Et le vrai jugement de tout ça, au final, c'est les ventes.
04:13 Et nous sommes ravis de voir qu'elles progressent aujourd'hui
04:17 dans un contexte un peu compliqué dans la restauration.
04:19 Je comprends. Mais alors la part du poulet, ça représente combien dans un sandwich à 6 euros ?
04:24 Ça doit représenter, en termes de coûts, je pense qu'on doit être à 15 % à peu près.
04:28 Il y a 15 % du prix qui est le poulet. Il y a aussi le beurre, j'imagine.
04:32 Il y a le beurre, il y a le pain, effectivement, qui est assez important.
04:36 Et puis les différents ingrédients qu'on peut mettre, la mayonnaise, etc.
04:42 Ah oui, la mayonnaise. Et donc le ticket sandwich a augmenté, a accompagné l'inflation, voire plus.
04:48 Indéniablement.
04:50 Et alors, important, c'est qu'aujourd'hui, on peut créer son propre business
04:54 en ouvrant un point de vente comme le vôtre, un pomme de pain, et gagner sa vie.
04:58 C'est-à-dire que vous êtes ouvert à la franchise.
05:00 Absolument. Donc, nous, notre plan de développement est concentré essentiellement sur la franchise.
05:04 Et nous avons repositionné complètement la marque sur trois axes.
05:08 Le parcours client, la recherche et le développement, et notre stratégie de différenciation,
05:12 qui est le fait à la demande face aux clients depuis plus de 40 ans.
05:15 Ceux qui nous regardent, qui cherchent à créer un business, un commerce, vous leur dites "Venez".
05:20 Vous ouvrez les portes, vous les aidez aussi à financer.
05:23 On leur dit "Venez". On les accompagne tout au long du processus,
05:26 tant sur la recherche du local que sur le financement.
05:30 Et puis, évidemment, par la suite, pour pouvoir piloter le point de vente
05:33 et faire un maximum de chiffre d'affaires.
05:35 Et vous leur promettez combien de revenus ?
05:38 Alors, on est sur une moyenne de chiffre d'affaires à 800 000 euros par an,
05:42 et avec un retour sur investissement très court,
05:44 puisque nous l'avons travaillé au regard des différentes problématiques,
05:47 coût du travail et coût de la matière, pour qu'il soit à 3 ans.
05:50 Et 150 mètres carrés, ça demande quel investissement ?
05:53 Une moyenne de 150 mètres carrés, on est sur un investissement de 300 000 euros à peu près.
05:57 300 000 euros, et j'ouvre mon point de vente pomme de pain ?
06:00 Absolument.
06:01 300 000 euros, mais avec l'aide, bien sûr, des banques.
06:03 Avec l'aide ou pas, en fonction des profils.
06:05 Et 3 ans de profit. Très bien.
06:07 Ça donne envie, ça met l'eau à la bouche, si je puis me permettre de le dire.
06:10 Merci beaucoup d'être venu nous voir.
06:12 Merci à vous.
06:13 Restez avec nous sur CNews.
06:15 [Musique]
06:19 [SILENCE]

Recommandations