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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-12-02##

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Transcription
00:00:00de la
00:00:17nous sommes en guerre. Je ne proposerai pas de modifier durant le quinquennat à
00:00:22venir l'âge de départ à la retraite
00:00:26Ismail Mostefaï l'un des tueurs du bata-clans recevait 290 euros chaque mois
00:00:32pendant qu'il décapitait des otages devant une caméra. La réponse est oui
00:00:35vous allez censurer et faire tomber le gouvernement. On estime qu'environ un
00:00:38quart des djihadistes français ont ainsi bénéficié en fait des largesses de
00:00:42l'État. Le rassemblement national censura évidemment ce gouvernement. Dans le
00:00:45Au quinquennat, nous devons fermer toutes les centrales à charbon qui existent encore dans le pays.
00:00:49Changer notre mix électrique pour atteindre, à horizon 2025, les 50%.
00:00:54Mais j'ai peu d'espoir qu'il soit touché par la grâce.
00:00:56Je me suis attaché à simplement faire ce à quoi je m'étais engagé durant la campagne présidentielle.
00:01:01Encore une fois, Arnaquo et Scrocri, pour moi c'est la même chose.
00:01:04Nous sommes en guerre.
00:01:05Nous sommes en guerre, le cri de guerre effectivement d'Emmanuel Macron contre le Covid.
00:01:10C'était déjà il y a 4 ans.
00:01:12Ça retentit partout, à tous les étages, sur tous les tons, sur tous les temps.
00:01:16Eh bien on va parler par exemple, eh bien vous savez l'électricité.
00:01:19Vous savez les prix qui augmentent, qui augmentent, qui augmentent, qui augmentent.
00:01:22Eh bien une tribune, une tribune qui fait beaucoup, beaucoup, beaucoup de bruit, un pavé dans la mare.
00:01:29Nous dénonçons le développement à marche forcée des énergies renouvelables.
00:01:33Un certain nombre de patrons d'électricité, d'experts ont signé cette pétition, cette lettre.
00:01:42On va en parler avec Fabien Bouglet, que vous connaissez déjà,
00:01:44puisque il est aux éoliennes, ce que Don Quichotte fut au moulin avant,
00:01:49mais avec peut-être un peu plus d'efficacité.
00:01:51On verra, on en parlera.
00:01:53Et puis, nous allons recevoir effectivement ce qui se passe à Alep.
00:01:58À Alep qui vient d'être pris par les djihadistes de l'ancien Al-Nosra.
00:02:05Encore une fois, évidemment, s'affrontent d'un côté le régime de Bachar el-Assad.
00:02:11D'un autre côté, les Turcs qui, effectivement, sont en train d'encourager les islamistes.
00:02:18Est-ce que c'est le retour de Daesh, de Al-Nosra et compagnie ?
00:02:21On va en parler avec Pierre-Alexandre Bouglet, qui est président de Radio-Côte d'Oise,
00:02:26qui est ancien grand porteur de Valois Actuel,
00:02:28et avec Benjamin Blanchard, qui est directeur général de SOS Chrétien d'Orient.
00:02:33Et puis après, vous allez voir Emmanuel Macron.
00:02:36C'est très important parce qu'Emmanuel Macron, il était à Notre-Dame.
00:02:40Donc là, il va en Arabie Saoudite.
00:02:45Il revient à Notre-Dame pour la grande, grande inauguration de la nouvelle cathédrale, disons-le comme ça.
00:02:52Et alors, est-ce qu'il a menti, des fois, Emmanuel Macron ?
00:02:55On va en parler, vous allez voir. On va faire un petit compendium intéressant.
00:02:59Et puis nous allons recevoir, en fin d'émission, en seconde partie d'émission,
00:03:05Eh bien, on parlait d'éducation sexuelle, vous savez, du genre, etc.
00:03:10Il y a aussi un autre fléau qui répand la terreur, le cybersexe.
00:03:14Le cybersexe, est-ce que les enfants ne sont pas effectivement contaminés,
00:03:19victimes de ce qui se passe sur un certain nombre de réseaux ?
00:03:24À tout de suite, on est parti.
00:03:26C'est c'est tard.
00:03:27Et très bientôt, Noël. Et très bientôt, Noël.
00:03:30Il est né d'une vie d'enfant. Est-ce qu'elle naîtra la divine réconciliation ?
00:03:36Vous dites, mais de quoi il parle ? Oui, d'un miracle.
00:03:39Mais qui a parlé de miracle ? Eh bien, c'est ce matin,
00:03:41Jordan Bardella, le chef du RN, sur RTL,
00:03:46écoutait ce qu'il disait ce matin à propos d'une dissolution possible
00:03:50et d'une motion de censure possible. Écoutez.
00:03:52À partir du moment où Michel Barnier poursuit la politique d'Emmanuel Macron,
00:03:56le Rassemblement national censura évidemment ce gouvernement.
00:03:59Donc la réponse est oui. Vous allez censurer et faire tomber le gouvernement ?
00:04:01La réponse est oui. Le Rassemblement national actionnera le mécanisme du vote de la censure.
00:04:09Sauf évidemment, miracle de dernière minute,
00:04:11si Michel Barnier venait à revoir sa copie d'ici 15 heures.
00:04:14Mais j'ai peu d'espoir qu'il soit touché par la grâce.
00:04:17Michel Barnier sera-t-il touché par la grâce ? Miracolo ! Miracolé !
00:04:21Est-ce que la sagesse va descendre ou pas ?
00:04:23Écoutez, on le saura à 15 heures ou un peu plus tard.
00:04:27Ici, non-infinité, on vous tiendra au courant, bien sûr, sur Sud Radio.
00:04:32Mais en attendant, on va parler des 100 000 votes
00:04:37et que ça nous coûte ce que ça nous coûte, les 100 000 votes,
00:04:40car un certain nombre de personnalités ont jeté un sacré pavé dans la mare.
00:04:46Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le fait du jour.
00:04:50Toi, tu me fais de l'électricité, tu fais monter ma tension.
00:04:54Pour ne pas tomber dans la lubricité, il faudra que je fasse attention.
00:04:58Tous les soirs, tu m'allumes.
00:05:00Eh, fais-moi d'électricité, Joe Dassin.
00:05:03Oui, fais-moi d'électricité, mais à quel prix ? C'est bien le problème.
00:05:06Écoutez, voilà les premiers mots et quelques mots d'une tribune, d'une lettre ouverte.
00:05:13Nous, anciens ministres, anciens parlementaires,
00:05:16anciens dirigeants d'entreprises de production d'électricité,
00:05:19animateurs de centres de réflexion et spécialistes d'action énergétique,
00:05:23dénonçons par cette lettre l'extrême gravité pour la France
00:05:27de poursuivre la politique énergétique proposée par le projet
00:05:31de programmation pluriannuelle de l'énergie récemment publié.
00:05:35Nous dénonçons la poursuite à marche forcée d'installations d'éoliennes marines ou terrestres
00:05:41ou de panneaux solaires qui ne servent en aucun cas à la décarbonation de notre pays,
00:05:46puisque grâce au nucléaire et à l'hydraulique,
00:05:49l'électricité y est abondante et déjà décarbonée à 80%.
00:05:54Nous dénonçons l'illusion répandue par les rapports officiels de RTE et le réseau d'électricité
00:06:01que les énergies renouvelables intermittentes et l'énergie nucléaire seraient complémentaires
00:06:06et qu'une production d'électricité totalement dépendante de la météo
00:06:10et impossible à stocker à grande échelle puisse offrir aux Français
00:06:14la sécurité d'un prévisionnement électrique.
00:06:17Et la lettre continue, et on va en parler, mais je voudrais vous dire la fin justement,
00:06:23et les signataires bien sûr, parce que nous avons été pour certains d'entre nous
00:06:28au cœur de la gouvernance énergétique de notre pays.
00:06:31Nous pouvons vous affirmer que la poursuite aveugle du développement accéléré
00:06:36des énergies intermittentes en France contribuera à un affaiblissement de notre souveraineté énergétique,
00:06:42à la déstabilisation de notre économie par la poursuite de l'augmentation de prix d'électricité
00:06:47et l'inflation énergétique qu'elle génère, à la baisse de notre compétitivité industrielle,
00:06:52à une dépendance accrue vis-à-vis d'équipements importés de l'étranger,
00:06:56à une régression sociale et à des risques importants de coupure d'électricité à grande échelle.
00:07:02Monsieur le Premier ministre, cette politique ruineuse, dont l'échec est patent en Allemagne,
00:07:07ne sert qu'aux quelques intérêts particuliers, majoritairement étrangers,
00:07:11aux dépenses de l'économie française, des consommateurs et des contribuables français.
00:07:15Malgré l'évidence de ses conséquences désastreuses, une partie de l'administration et du personnel politique
00:07:21continue de promouvoir cette politique au nom d'une idéologie antinucléaire,
00:07:26aujourd'hui totalement dépassée, et de la défense d'intérêts particuliers au détriment de l'intérêt général.
00:07:33C'est pourquoi, Monsieur le Premier ministre, nous avons l'honneur de vous demander solennellement
00:07:38de mettre un terme définitif à une politique énergétique qui cause d'énormes dommages à notre pays.
00:07:44Et qui signe ? Henri Poglio, ancien président d'EDF, Hervé Machenaud, ancien directeur exécutif d'EDF,
00:07:51André Merlin, ancien président fondateur de RTE, Michel Rousseau, président de la fondation Concorde,
00:07:57Xavier Morello, président du cercle d'études Réalité écologique et mix énergétique,
00:08:02Louis Gallois, ancien chef d'entreprise, ancien commissaire général à l'investissement,
00:08:06Bernard Acquoyer, ancien président de l'Assemblée nationale, président de patrimoine nucléaire et climat,
00:08:11François Goulard, ancien ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche,
00:08:15Christian Géraudot, haut fonctionnaire français, ancien délégué interministériel à la sécurité sociale,
00:08:20à la sécurité routière, pardon.
00:08:23Et Fabien Bouglet, essayiste, expert en politique énergétique.
00:08:27Fabien Bouglet, bonjour.
00:08:29Bonjour André Bercoff.
00:08:31Alors dites-moi, qu'est-ce que c'est que ce jacuzzi ?
00:08:34Eh bien oui, c'est un jacuzzi énergétique pour signifier au premier ministre la gravité de la situation dans le domaine énergétique.
00:08:42C'est un pavé dans la mare, c'est un petit caillou.
00:08:45Tout à l'heure, vous avez dit que j'étais un Don Quichotte.
00:08:47Non, je ne suis pas un Don Quichotte.
00:08:49Je ne me bats pas contre des moulins à vent, vainement.
00:08:51Non, nous sommes David...
00:08:53En tant que Goliath, c'est des moulins à vent.
00:08:54Oui, mais nous sommes David contre Goliath.
00:08:56Et en tant que David, ce pavé dans la mare est le petit caillou qui va faire tomber le Goliath éolien et photovoltaïque.
00:09:04La situation est très grave.
00:09:06Il suffit de prendre la situation en Allemagne.
00:09:08Tout d'abord, l'Allemagne, tout récemment, les chefs d'entreprise ont crié un cri d'alerte
00:09:13sur le problème d'approvisionnement en électricité parce qu'il n'y avait ni vent ni soleil.
00:09:17Toute l'économie s'effondre en Allemagne.
00:09:20Et ils n'ont pas de nucléaire.
00:09:22Ils n'ont pas de nucléaire, ils ont fermé les trois derniers réacteurs nucléaires.
00:09:24L'économie s'effondre de ce fait puisqu'il ne bénéficie plus du gaz de Vladimir Poutine.
00:09:30Et encore tout récemment, une réserve de gaz a été détruite avec 27 milliards de mètres cubes en Ukraine.
00:09:35Donc si vous voulez, certains voudraient nous faire croire qu'en suivant le modèle allemand qui est catastrophique,
00:09:42la France serait vertueuse.
00:09:44Mais non.
00:09:46La volonté des signataires de cette lettre, c'est de faire un cri d'alerte au Premier ministre
00:09:52mais aussi à l'ensemble de la classe politique sur l'inanité de cette politique désastreuse
00:09:57qui va conduire la France à poursuivre le dessein de l'Allemagne.
00:10:03Nous ne voulons pas que la France soit dans la même catastrophe économique que l'Allemagne.
00:10:08Et nous signifions par cette tribune ouverte qui est effectivement, comme on l'a dit, une lettre de dénonciation forte,
00:10:16une anaphore pour rappeler tous les problèmes qu'il y a derrière.
00:10:20Et vous demandez avec vos collègues signataires l'arrêt total définitif de cette politique.
00:10:26Qu'est-ce que ça nous a coûté jusqu'à présent Fabien Bouclier ?
00:10:29Ça nous a coûté des centaines de milliards d'euros.
00:10:31La Cour des comptes avait fait un rapport déjà en 2017 pour parler de 120 milliards d'euros.
00:10:37En 2017 ?
00:10:38En 2017.
00:10:39Mais on peut parler des 200 milliards de raccordements qu'ont annoncés RTE et Enedis.
00:10:44Si on continue, on peut parler des subventions et des engagements.
00:10:48La commission de régulation de l'énergie a rappelé que le service public d'électricité allait représenter 9 milliards en 2025.
00:10:569 milliards ! Cette année c'est 4 milliards.
00:10:59Alors j'entends le débat politique dire
00:11:02il faut ne pas payer les taxes des factures d'électricité, les fameux 4 milliards.
00:11:07Mais ça ce sont les conséquences.
00:11:09Nous, dans notre tribune, nous abordons les causes.
00:11:12Les causes de l'explosion de la facture d'électricité et des factures énergétiques
00:11:17sont dues à cette politique de, en même temps, nucléaire couplée avec les éoliennes.
00:11:22Quand vous dites c'est séparé, c'est pas complémentaire.
00:11:25Ça n'est pas complémentaire. Pourquoi André Bercoff ?
00:11:27C'est que quand vous mettez des énergies intermittentes dans un réseau qui reçoit du nucléaire constant,
00:11:34vous déstabilisez complètement le réseau.
00:11:37Et c'est ce qui se passe d'ailleurs en Allemagne.
00:11:39Vous risquez des coupures généralisées d'électricité.
00:11:42Vous créez des systèmes d'équilibrage entre une électricité qui est comme ça
00:11:48et une électricité constante, celle du nucléaire ou des barrages, qui est pilotable.
00:11:52Et donc vous déstabilisez complètement le réseau.
00:11:54Et donc ce cri d'alerte au Premier ministre, mais par extension à l'ensemble du corps politique et de la classe politique française,
00:12:02c'est de dire ne continuons pas dans ce qui est l'Energiewende, c'est-à-dire la transition énergétique allemande,
00:12:09qui est un échec retentissant en Allemagne.
00:12:11En outre, récemment, dans une commission d'enquête en Allemagne,
00:12:16vient d'être dévoilé que les Grünen allemands, les ministres allemands,
00:12:21avaient mené des financements ministériels pour mener une guerre au nucléaire au niveau mondial et en particulier en France.
00:12:29Et c'est pour cette raison que nous insistons sur l'infiltration de nos institutions par les antinucléaires pro-éoliens.
00:12:36Encore tout récemment, on vient d'annoncer qu'un représentant de France Renouvelable,
00:12:42qui est l'ancien France Énergie Éolienne, vient d'être nommé directeur de cabinet adjoint
00:12:48ou au cabinet du patron de RTE, Réseau de Transport d'Électricité.
00:12:53En France, vous avez des gens de la filière éolienne qui sont engagés à EDF et à RTE
00:13:00pour infiltrer et faire dépendre les décisions dans l'orientation de l'éolien.
00:13:07Et donc, si vous voulez, là ça suffit. C'est aussi, stop, on arrête.
00:13:12Ce cri de colère, il est pour signifier par des hautes personnalités.
00:13:16Attention, on a les anciens dirigeants de notre système énergétique.
00:13:21André Merlin a été un des créateurs du marché européen de l'électricité.
00:13:25Parce que derrière tout ça, vous avez aussi le problème du marché européen de l'électricité.
00:13:30C'est que comme les énergies intermittentes sont prises en priorité du fait de leur coût qui est quasi nul,
00:13:38vous déstabilisez le prix du marché européen d'électricité.
00:13:42Et la France, dont le prix du nucléaire est un des plus bas dans le monde,
00:13:47pâtit parce qu'elle se retrouve avec un prix de marché européen qui n'est pas conforme à son prix domestique.
00:13:55— Et pourquoi on ne suit pas l'Espagne et le Portugal qui ont décidé, eux, pourtant ils sont au Parti de l'Union Européenne,
00:14:03ils ont quitté le marché ?
00:14:05— Parce qu'il y a des pressions allemandes, puisque les Allemands bénéficient de notre électricité pas chère,
00:14:09qui est mutualisée. En réalité, tout récemment, on vient de lire que les Allemands
00:14:14qui menaient des opérations de guerre économique contre le nucléaire français
00:14:18avaient écrit en 2022 ou 2023, je crois, un courrier à Agnès Pannier-Runacher pour lui demander
00:14:24si les centrales nucléaires françaises allaient pouvoir assurer l'approvisionnement en électricité de l'Allemagne.
00:14:29Vous vous rendez compte ? C'est-à-dire que d'un côté, ils mènent des opérations de guerre économique terribles
00:14:35pour détruire le nucléaire français et de déstabilisation. Et de l'autre côté,
00:14:39ils sont contents de profiter de nos centrales nucléaires et de l'exportation tout en demandant de fermer Fessenheim,
00:14:45ce qui est un scandale absolu, puisqu'on a fermé une centrale nucléaire qui fonctionnait,
00:14:50qui était opérationnelle encore 30 ou 40 ans. Aux États-Unis, une centrale équivalente
00:14:55a été prolongée pour 80 ans, André Bergkopp. C'est vous dire que là...
00:15:01Parce que derrière, il faut bien comprendre une chose. C'est bien sûr l'énergie.
00:15:07Mais l'énergie, c'est le sang de notre pays. C'est l'essence de notre souveraineté.
00:15:12— L'économie, c'est l'énergie transformée. — Exactement. Sans énergie, il n'y a pas d'économie.
00:15:17Et c'est là-dessus où je veux vraiment alerter les hommes politiques. C'est que le débat n'est pas sur la taxe.
00:15:23Et je reviens sur cette question fondamentale. La question est qu'est-ce qui cause l'augmentation des taxes.
00:15:28Et l'augmentation des taxes, notamment de la TIFCE, c'est bien le subvention aux éoliennes
00:15:34et aux panneaux photovoltaïques. Et c'est d'autre part les 200 milliards d'euros envisagés par le TURP,
00:15:40qui est une taxe que payent les consommateurs sur leur facture d'électricité.
00:15:43— On se retrouve juste après cette petite pause, Fabien Bouglet. Et puis on va essayer de voir
00:15:48qu'est-ce que vous attendez. On va continuer à parler pendant quelques minutes.
00:15:51Qu'est-ce que vous attendez, justement, du Premier ministre ou de celui qui lui succédera ?
00:15:56On ne sait pas ce qui va se passer.
00:15:58— Et vous, chers auditeurs, pendant la pause, vous pouvez en profiter pour jouer au Grand sapin de Noël de Sud Radio.
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00:16:08une enceinte connectée Amazon Echo Dot offerte par la Confédération des Buralistes,
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00:16:28— Et je ne suis pas le seul. Vous avez vu ces 10 patrons d'EDF, experts et tout ça, qui ont dit « Ça suffit ».
00:16:34Fabien Bouclé, vous êtes avec nous depuis le début de cette émission.
00:16:38Alors qu'est-ce qu'aujourd'hui ? Nous sommes au-delà des problèmes de la dissolution ou pas dissolution.
00:16:44À supposer que Barnier reste ou que quelqu'un le remplace.
00:16:48Qu'est-ce que vous dites aux politiques et notamment à Agnès Pannier-Runacher ?
00:16:51— Oui, si vous voulez. En fait, il faut bien comprendre qu'Agnès Pannier-Runacher,
00:16:54qui est ministre de l'Écologie et sa consœur Olga Giverné, qui est ministre de l'Énergie,
00:16:59porte actuellement ce qu'on appelle le plan pluriannuel de l'énergie.
00:17:03Et ce plan pluriannuel de l'énergie, qu'on espérait beaucoup moins volontaire
00:17:08dans le domaine des énergies intermittentes, panneaux photovoltaïques ou éoliennes en mer, éoliennes terrestres,
00:17:13est totalement dans la lignée du en même temps macronisme qui consiste à dire
00:17:18« On va faire du nucléaire et des énergies intermittentes ».
00:17:21Et les déclarations et le document qui a été dévoilé est absolument terrifiant pour le système énergétique.
00:17:30Et c'est ce qui a levé, si vous voulez, ses représentants, ses anciens dirigeants
00:17:36et ses spécialistes des questions énergétiques.
00:17:38On parle de multiplication par trois ou deux des éoliennes terrestres, on parle de multiplication...
00:17:43— Investir encore quelques centaines de milliards...
00:17:45— Des milliers, des milliers d'éoliennes en mer. On en a aujourd'hui trois centrales.
00:17:50Il s'agit d'en faire 30 ou 40. Donc c'est-à-dire on passe de...
00:17:54Là, on a quelques centaines d'éoliennes en mer installées. Il s'agirait d'en faire 5 000.
00:17:59Des panneaux solaires. Alors les panneaux solaires individuels, ça pose pas trop de problèmes.
00:18:03Mais les panneaux photovoltaïques pour lesquels on détruit des forêts, on détruit des environnements
00:18:09pour installer dans des zones naturelles ou des montagnes des panneaux photovoltaïques,
00:18:13ça n'a aucun sens pour sauver la planète. Et on le dit dans ce système.
00:18:17Nous n'avons pas besoin d'énergies intermittentes éoliennes aux panneaux photovoltaïques
00:18:22parce qu'avec nos barrages et avec notre nucléaire, nous sommes déjà décarbonés.
00:18:26Et la France est un des pays les plus vertueux au monde pour son électricité décarbonée.
00:18:31Et donc, cette lettre ouverte, c'est déjà un arrêt de mort.
00:18:36Je pense qu'on peut dire aujourd'hui qu'Agnès Pannier-Runacher et Olga Giverny
00:18:40ne peuvent plus présenter le plan pluriannuel de l'énergie tel qu'il est déposé.
00:18:45C'est fini. Je pense que l'autorité des personnes qui l'ont signé est très forte
00:18:52et que Mme Pannier-Runacher, et on verra l'évolution du gouvernement et sa consœur,
00:18:57ne peuvent plus aujourd'hui présenter décemment ce plan pluriannuel de l'énergie
00:19:03qui multiplie les éoliennes.
00:19:05Donc, le plan pluriannuel de l'énergie tel que présenté par Agnès Pannier-Runacher,
00:19:09voulu par Emmanuel Macron, est mort.
00:19:12— Donc on peut faire entendre la marche funèbre de Chopin sans problème.
00:19:15— Et donc, ce que nous demandons, justement, c'est que maintenant,
00:19:18soit Michel Barnier, peut-être pourquoi pas avant la censure,
00:19:21ce qui serait d'ailleurs peut-être un miracle, ça pourrait constituer un miracle,
00:19:25dévoile immédiatement un moratoire sur les éoliennes et les panneaux photovoltaïques
00:19:31qui portent atteinte à la nature pour faire l'enterrement définitif de cette filière
00:19:37qui n'est pas française, qui ne bénéficie pas à l'économie française,
00:19:40qui fait l'objet d'infiltrations d'étrangers, comme je l'ai dit tout à l'heure,
00:19:44des infiltrations de nos administrations, pour mettre un terme à cette imposture
00:19:48qui détruit notre économie et nos entreprises.
00:19:51Rappelons une chose, André Berkhoff, en Allemagne, à cause du système énergétique,
00:19:55les entreprises délocalisent et ferment, les industries ferment.
00:19:59Et ça commence en France.
00:20:00— On voit ce qui se passe avec Volkswagen, BASF, etc.
00:20:03— Et Michelin vient d'annoncer en France la fermeture d'industries, du pneu.
00:20:10De ce fait, nous allons assister à une dégradation industrielle extrêmement forte et puissante,
00:20:17avec le chômage et avec l'explosion du...
00:20:20— Ce que vous dites, Fabien Bouglet, on va bien, vous dites arrêtons le massacre.
00:20:24Et donc, vous avez écouté, je vais vous dire une chose,
00:20:26cet avis va-t-il tenir lieu de faire part ? On le saura très vite. Merci, Fabien Bouglet.
00:20:31— En tout cas, on a bon espoir que Michel Barnier réponde à notre attente,
00:20:34ou son successeur, si c'est le cas. Et on continuera le combat.
00:20:37— On continuera le combat. — Miracolo. Merci.
00:20:39— Merci, André Bercoff.
00:20:40— Sud Radio, André Bercoff.
00:20:42— Ça balance pas mal.
00:20:44— Bercoff, dans tous ses états, « Ça balance pas mal » sur Sud Radio.
00:20:48— Ya Mali, le chamou, ya Allah, ya Mali.
00:20:53A l'immortal, ya Bilwa, ta'ali.
00:20:58Ya Mali, le chamou, ya Allah, ya Mali.
00:21:02— Eh oui, une chanson comme on les aime au Proche-Orient.
00:21:06Au Proche-Orient, où certains d'entre nous ont connu un Proche-Orient
00:21:10où il faisait bon vivre, où il faisait multiculturel au vrai sens du terme,
00:21:17où il faisait tolérance et vivre ensemble au vrai sens du terme.
00:21:22Et malheureusement, en ce moment, depuis quelque temps déjà, hélas,
00:21:26le vivre ensemble s'est transformé en mourir ensemble.
00:21:29Ce qui est quand même affreusement triste et plus que ça, d'ailleurs.
00:21:34Et voilà.
00:21:35Alors depuis hier, on nous parle qu'Alep, effectivement, est tombé.
00:21:39Une coalition de rebelles et de djihadistes anti-Bachar el-Assad,
00:21:43coalition tenue par la Turquie, s'est emparée d'Alep et de certaines villes.
00:21:48Et alors il y a des guerres en ce moment.
00:21:51Il y a en tout cas des affrontements extrêmement forts.
00:21:53Qu'est-ce qui se passe à Alep ?
00:21:55Eh bien on va en parler.
00:21:56Et comment on s'est présenté, d'ailleurs, ici et ailleurs,
00:21:59on va en parler avec, donc, bonjour Pierre-Alexandre Bouclet.
00:22:02Bonjour André.
00:22:03Vous êtes président de Radio Cortoisie, ancien grand reporter à Valeurs Actuelles.
00:22:06Et bonjour Benjamin Blanchard.
00:22:08Bonjour André Bercoff.
00:22:09Directeur général de SOS Chrétien d'Orient.
00:22:11Tous les deux, on vous reçoit toujours avec plaisir.
00:22:13Alors, Benjamin Blanchard, vous étiez il n'y a pas longtemps au Liban.
00:22:17Et en Syrie, d'ailleurs. J'avais enchaîné les deux.
00:22:21Et en Syrie, absolument.
00:22:23Alors, quelle est la situation ?
00:22:25Puisque vous étiez là-bas.
00:22:26Qu'est-ce qui se passe d'abord ?
00:22:27Qu'est-ce qui a déclenché ça et qu'est-ce qui se passe ?
00:22:29Alors, je crois que tout ça a été déclenché suite à la guerre israélienne au Liban.
00:22:35Qui a eu pour conséquence, c'était l'objectif tout à fait clair,
00:22:39ou en tout cas un des objectifs, d'affaiblir le Hezbollah et l'Iran.
00:22:43Et il se trouve que le Hezbollah et l'Iran avaient un rôle essentiel dans la défense d'Alep.
00:22:48Puisque les Russes sont présents, mais surtout avec leurs avions et leur artillerie.
00:22:52Mais au sol, c'est l'armée arabe syrienne et le Hezbollah et l'Iran.
00:22:59Et il semble bien que le Hezbollah et l'Iran aient considérablement amoindri leur présence sur le terrain.
00:23:05Puisque lorsque nous avons vu, mercredi soir,
00:23:09en fait, mercredi soir, Benjamin Netanyahou annonce le cessez-le-feu.
00:23:12Et annonce dans son discours que Bachar el-Assad a joué un jeu dangereux et qu'il va payer.
00:23:17Deux heures après, l'offensive commence.
00:23:19Avec des gens très bien armés, avec des uniformes tout neufs.
00:23:22Donc depuis la poche d'Idlib, qui était sous couverture.
00:23:25Il y avait un cessez-le-feu entre la Turquie et la Russie.
00:23:27Là, le cessez-le-feu est rompu.
00:23:29Ils attaquent.
00:23:30Et en fait, à partir du lendemain, l'armée est partie complètement en débandade.
00:23:33Les soldats ne se sont pas battus.
00:23:35Ils se sont mis à courir.
00:23:36Et en fait, Alep est tombé sans un coup de feu, pratiquement.
00:23:39Ça rappelle des souvenirs.
00:23:41Mossoul, par exemple.
00:23:42Ou Sud-Vietnam, pour les plus anciens.
00:23:45Ce qui est étonnant, quand même, c'est qu'on avait l'impression
00:23:48que le régime, on peut penser ce qu'on veut, il y a beaucoup de choses à dire
00:23:51sur le régime Bachar el-Assad, qui n'est pas l'exemple de la démocratie la plus pure.
00:23:55C'est le moins qu'on puisse dire.
00:23:56Mais on pensait qu'il tenait solidement ses positions.
00:24:00Et l'armée qui s'en va...
00:24:01– En fait, André Bercoff, on dit souvent, à mon avis à tort,
00:24:04que les sanctions ne servent à rien.
00:24:06Et je crois que sur le long terme, et là aussi, l'histoire nous l'a souvent montré,
00:24:10que les sanctions ont une capacité d'affaiblir un pays en profondeur.
00:24:13Alors au début, ça ne se voit pas, mais ça use terriblement.
00:24:16Et là, on parle de 10 ans de sanctions, ça fait depuis...
00:24:20– Notamment de la France, d'ailleurs.
00:24:21– Voilà, et des États-Unis.
00:24:22Depuis 2019, les combats les plus durs étaient arrêtés.
00:24:26Donc on peut dire que la guerre avait en quelque sorte cessé.
00:24:29Mais par contre, la guerre économique s'est encore renforcée
00:24:31avec des sanctions toujours plus dures.
00:24:33Et ça a usé la population, mais à un point que vous ne pouvez pas imaginer.
00:24:37Quand j'y étais il y a trois semaines, j'ai senti cet épuisement moral, etc.
00:24:41– Misère économique, misère...
00:24:43– Voilà, et puis de se dire qu'en fait, on ne s'en sortira jamais.
00:24:45À quoi ça sert de se battre si, de toute façon, rien ne peut changer,
00:24:48parce qu'on est étranglés, etc.
00:24:50– Et démotivés aussi.
00:24:51– Et voilà, démotivés.
00:24:52– L'armée, justement, l'armée syrienne, me semble vraiment arriver au bout de ses forces.
00:24:56Ça fait 10 ans, effectivement, comme le disait Benjamin Blanchard,
00:24:58mais c'est une armée qui gagne des salaires de misère,
00:25:02qui est malheureusement pour elle contrainte à une certaine corruption.
00:25:05Il y a quand même eu beaucoup de corruption.
00:25:07On le voit quand on va au Liban ou en Syrie.
00:25:10Il y avait beaucoup de checkpoints où on se faisait arrêter,
00:25:13non pas pour vérifier votre identité et voir si vous étiez quelqu'un de dangereux,
00:25:16mais pour vous demander un peu d'argent.
00:25:17C'est ça, la réalité.
00:25:19Et à la fin, je pense aussi que ces soldats,
00:25:22seuls finalement, parce que pourquoi ils ont tenu ?
00:25:24C'est parce qu'il y avait effectivement ces groupes du Hezbollah qui tenaient sur le terrain
00:25:28et l'aviation russe.
00:25:29Maintenant, les Russes sont occupés avec la guerre en Ukraine.
00:25:31Le Hezbollah a été occupé avec le conflit israélien,
00:25:35et ils sont complètement démantelés.
00:25:38Et l'occasion était absolument propice pour les groupes islamistes,
00:25:41soutenus par la Turquie et peut-être effectivement avec l'influence ou la bienveillance,
00:25:45en tout cas d'Israël et des États-Unis,
00:25:47de frapper un grand coup.
00:25:49Face à une structure qui est devenue un château de cartes.
00:25:52Et la guerre des autres continue,
00:25:54ce soit au Liban ou en Syrie,
00:25:56où la Turquie, la Russie, Israël, les États-Unis, la France,
00:26:02continuent à jouer.
00:26:04Et là, le gouvernement Assad, la Syrie Assad,
00:26:06fait penser à une espèce de bâtiment,
00:26:09une termitière complètement bouffée par les termites.
00:26:12Et il ne reste plus qu'à souffler et à pousser,
00:26:14et ça s'effondre, malheureusement.
00:26:15Alors nous avons aussi, et je remercie d'être là,
00:26:17bonjour Thaddeï de Syzevit.
00:26:19Oui, bonjour.
00:26:21Bonjour.
00:26:23Merci d'être avec nous.
00:26:27Vous êtes fondateur et gérant de Thaddeï,
00:26:29pays du Levant.
00:26:30Vous êtes importateur de produits artisanaux et de savons d'Alep.
00:26:34Et vous êtes mécène de l'ONG Baroudeur de l'Espoir.
00:26:37Mais je voudrais savoir, vous, vous connaissez Alep depuis,
00:26:40je crois, plus de 30 ans.
00:26:4135 ans.
00:26:4235 ans, c'est ça.
00:26:43Exactement.
00:26:44Et je suis arrivé pour la première fois en 90 comme étudiant
00:26:46avec Fabrique Balance.
00:26:47Je crois que vous le connaissez aussi.
00:26:49Oui.
00:26:50Très bien.
00:26:51Voilà, il a une grande connaissance de géographie.
00:26:53Il a continué dans la géographie puisqu'il est professeur agrégé.
00:26:56Et aujourd'hui, voilà, il connaît suffisamment le dossier géopolitique italien.
00:27:01Il aura beaucoup apprécié vos analyses très factuelles.
00:27:03Et voilà.
00:27:05Et alors, comment vous réagissez justement à ce qui se passe aujourd'hui à Alep ?
00:27:09Enfin, vous avez déjà, c'est pas nouveau,
00:27:11il y a eu toute la guerre depuis 2011, 2010, etc.
00:27:14Et vous, vous êtes français, vous travaillez là-bas.
00:27:17Je suis français, je travaille, voilà.
00:27:19Je fais des allers-retours et j'ai une entreprise là-bas.
00:27:21Oui.
00:27:22On a même une société là-bas.
00:27:25J'ai une carte de travail, j'ai une carte de résidence.
00:27:27Je fais des allers-retours.
00:27:29Et j'y ai passé, là, l'année dernière, j'ai pratiquement passé 8 mois là-bas.
00:27:33Vous voyez ?
00:27:3410 mois, oui.
00:27:35Donc vous connaissez...
00:27:36Voilà.
00:27:37Et j'ai vécu là d'une manière...
00:27:39J'étais complètement assommé, abasourdi.
00:27:42Parce que j'y étais il y a moins de...
00:27:44Il y a 3 semaines, j'étais là-bas.
00:27:46Ma femme devait y être samedi matin.
00:27:48Son avion a été reconduit vers Damas.
00:27:52Je l'ai prié.
00:27:53Je l'ai prié vendredi soir.
00:27:55Quelques minutes avant qu'elle monte dans le taxi pour l'aéroport.
00:27:58De ne pas partir.
00:27:59Oui.
00:28:00Parce que, voyons, la situation s'est dégradée si vite à l'aide.
00:28:03Je lui ai prié de ne même pas aller à Damas.
00:28:05On avait...
00:28:06Taddeï, je vous évite.
00:28:07Vous avez juste...
00:28:09Vous n'avez pas tenu compte de l'embargo...
00:28:12Pardon.
00:28:14De l'embargo français.
00:28:15Non, mais l'embargo, il ne nous concerne pas.
00:28:18Il ne concerne pas les produits artisanaux.
00:28:20Il concerne...
00:28:21D'accord.
00:28:22Eh bien, il concerne davantage, je dirais,
00:28:25des biens qui concernent directement
00:28:28les personnalités sériennes qui sont sous le contrôle.
00:28:31Vous savez qu'ils sont ce qu'on appelle des monopoles, en fait.
00:28:34Oui.
00:28:35Voilà.
00:28:36Et comment...
00:28:38Est-ce que vous êtes...
00:28:40Vous avez vu, ça, ça fait maintenant 15 ans presque que tout cela dure.
00:28:43Et là, on voit ce qui se passe.
00:28:44Mais comment vous allez faire ?
00:28:46A votre avis, la situation peut bouger ou pas ?
00:28:49Oui.
00:28:50Elle a beaucoup évolué en l'espace de 48 heures.
00:28:53Je ne vous cache pas que...
00:28:54Voilà.
00:28:55Moi, nous, j'ai partagé la suffocation de tous nos amis sur place
00:28:58qui ont été complètement abasourdis.
00:28:59Parce qu'il ne faut pas oublier quand même
00:29:01que la guerre à Alep et Benjamin,
00:29:03je disais très justement,
00:29:04elle a duré 4 ans.
00:29:06Et moi, je l'accompagne au siège de Stalingrad.
00:29:08Mais on en a peu parlé.
00:29:10Mais les Alépas ont reçu des bombes et elle n'a pas duré que 4 ans.
00:29:13C'est-à-dire qu'après la libération en décembre 2016,
00:29:16les rebelles ont continué de bombarder Alep
00:29:19jusqu'en 2020.
00:29:20Jusqu'aux années 2020 d'Astana.
00:29:23Donc, il y avait des tirs de mortier.
00:29:25Ma femme, c'est arrivé une fois,
00:29:27rencontrait quelqu'un le matin,
00:29:29l'après-midi, elle la prenait.
00:29:30Parce qu'en prenant son café,
00:29:33il y avait un mortier
00:29:35et tombaient des rebelles dans la place.
00:29:37Donc, c'était une terrasse.
00:29:39Donc, ça a été la sécurité depuis là.
00:29:42Quand vous dites que vous êtes plutôt optimiste, pessimiste...
00:29:47En fait, je suis à l'endroit où je suis.
00:29:51La première des choses que je voudrais souligner,
00:29:54c'est que c'est une surprise incroyable.
00:29:57Je dirais que c'est presque plus terrible qu'un tremblement de terre.
00:30:00Le tremblement de terre qui a vécu en février 2022.
00:30:03C'est presque plus terrible parce que derrière,
00:30:05on n'a pas de perspective à trembler.
00:30:07On sait que ça va finir par s'arrêter.
00:30:09Quand on a vu les horreurs qui se sont passées pendant la guerre,
00:30:13la haine et les rivalités,
00:30:15les tensions religieuses, la radicalisation,
00:30:19et toutes les atrocités qui ont été commises,
00:30:23on se dit que ça repart.
00:30:25Pour une population civile qui a payé le prix de la guerre,
00:30:29c'est comme le disait le père Jacques Mourad,
00:30:32je vous reprends,
00:30:33j'ai beaucoup aimé monseigneur Mourad,
00:30:35qui est l'évêque le Cielo catholique de Hormes,
00:30:37qui dit que nous, on ne vit pas,
00:30:39on est isolé, on est séparé du monde,
00:30:41on est devenu très pauvre,
00:30:43on ne mange pas bien,
00:30:44pas ce qui est nécessaire pour être en bonne santé.
00:30:48La plupart des gens dans la population tombent malades,
00:30:51les soins deviennent hyper chers
00:30:53parce qu'il n'y a pas d'importation de médicaments
00:30:56et de matériel médical nécessaire.
00:30:59Après, les gens qui n'arrivent pas à se soigner,
00:31:01ils meurent.
00:31:02J'ai trouvé ces mots d'une exastitut
00:31:04qui ont vraiment qualifié ce qui passe en Pyrénées,
00:31:07c'est précieux.
00:31:08Et les Pyrénéens,
00:31:09qui ne vivent pas un peu comme les Libanais,
00:31:11depuis 1975,
00:31:12qui ont subi la guerre
00:31:14avec la banquette libanaise,
00:31:17avec l'explosion du fort de Beyrouth,
00:31:20et maintenant la guerre à nouveau,
00:31:22ils sont dans le coma,
00:31:23ils sont complètement anéantis.
00:31:25Et il y a ça qui tombe dessus.
00:31:27Ils étaient dans un état d'angoisse
00:31:29et les seuls qui sont partis,
00:31:31ce sont ceux qui étaient dans les quartiers ouest,
00:31:33quand il y a eu l'invasion,
00:31:35et puis après, toutes les autorités.
00:31:37Ils sont même partis parfois 24 heures avant.
00:31:39C'est pas rien de dire.
00:31:42– Thaddeus Lisievitz, restez avec nous.
00:31:44Je voudrais justement parler de cela
00:31:46avec Benjamin Blanchard et avec Pierre-Alexandre Clé.
00:31:49Alep était une ville multiculturelle
00:31:51et multireligieuse, multiconfessionnelle.
00:31:53Où en sont exactement les chrétiens là-bas ?
00:31:57Qu'est-ce qui se passe en Syrie ?
00:31:59Je ne sais pas qui veut répondre.
00:32:01– Écoutez, avant la guerre,
00:32:03on parlait de 150 000 à 200 000 chrétiens à Alep,
00:32:05donc avant 2011.
00:32:07À Alep, juste à Alep.
00:32:09– Avant 2011.
00:32:11– Aujourd'hui, on était entre 20 000 et 25 000.
00:32:15Là, depuis vendredi, c'est l'exode.
00:32:17Nous, nous voyons, ça a été des centaines
00:32:19de milliers de personnes qui ont fui.
00:32:21Moi, je vois mes collaborateurs.
00:32:23Il y en a qui ont mis 26 heures pour arriver à Damas.
00:32:26Parce que tellement il y avait de voitures,
00:32:28tellement c'était bloqué dans tous les sens.
00:32:30C'était le chaos.
00:32:32Je ne sais pas aujourd'hui combien de chrétiens restent à Alep.
00:32:34Mais j'espère qu'il en restera encore moins bientôt.
00:32:36Parce que c'est très dangereux.
00:32:38Pour l'instant, les nouvelles autorités font assaut
00:32:42de discours lénifiants et bienveillants.
00:32:44Mais nous savons ce qu'il en a été à Raqqa.
00:32:46Nous savons ce qu'il en a été à Mossoul.
00:32:48Et nous savons ce que ce même groupe a fait à Idlib.
00:32:50Ils dirigent Idlib depuis 2015.
00:32:52Et nous savons ce qu'elle a été le sort des chrétiens à Idlib.
00:32:55C'est-à-dire un sort de Dimi.
00:32:57Alors effectivement, ils ne les ont peut-être pas massacrés, etc.
00:32:59Mais ça a été une vie qui n'est pas enviable.
00:33:01– Dimi égal citoyen de seconde zone.
00:33:03– Exactement, c'est une vie qui n'est pas enviable du tout.
00:33:05Et là, pour l'instant, je conseille à tous mes amis,
00:33:09ceux qui n'ont pas pu partir jusqu'à présent,
00:33:11de partir dès qu'ils le pourront.
00:33:12Pour l'instant, ce n'est pas possible.
00:33:13Il y a des combats sur la route du désert,
00:33:15qui est la seule qui était encore ouverte.
00:33:17Mais la situation est bien sûr extrêmement inquiétante.
00:33:20Et je crains hélas que l'avenir des chrétiens à Alep soit très sombre.
00:33:25– Et puis on se demande aussi l'avenir du régime Pierre-Alexandre Clé.
00:33:28J'avais rencontré l'an dernier un prêtre qui venait d'Idlib,
00:33:31qui circulait un peu confidentiellement en Syrie.
00:33:35Et il m'avait raconté justement le quotidien
00:33:37des chrétiens dans cette zone d'Idlib.
00:33:39Donc Idlib, c'est cette zone tampon
00:33:41entre la Syrie gouvernementale actuelle et la Turquie.
00:33:44Et où ont été acculés tous les djihadistes
00:33:48à la fin de ce qu'on pensait être la guerre en Syrie, donc vers 2017.
00:33:52Et il racontait vraiment, ce sont des tonnes de petites factions,
00:33:56de petits groupes à moitié criminels et à moitié islamistes
00:33:59qui font régner en fait une terreur constante
00:34:02ou qui s'adoucissent en fonction de leurs intérêts particuliers du moment
00:34:06et de leur rivalité avec les autres groupes islamistes.
00:34:08– Les corruptions etc. avec tout.
00:34:09– Corruption sans arrêt, soumission, brutalité ou assouplissement.
00:34:13Et en fait ce qui fait que les gens, les chrétiens notamment,
00:34:16qui sont obligés de se plier aux lois de ces criminels islamistes,
00:34:20criminels au sens criminel de droit commun et en plus islamistes,
00:34:24vivent dans une insécurité permanente.
00:34:27Et alors j'aurais bien aimé, si on a deux minutes,
00:34:29quand même rappeler cette une du Monde d'hier qui me semble un scandale de presse.
00:34:35C'est-à-dire que le Monde titrait
00:34:37« Syrie, la grande ville d'Alep, échappe au contrôle du régime de Bachar el-Assad
00:34:41après l'offensive de groupes islamistes radicaux ».
00:34:43Et là dans ce titre, tout est concentré à mon avis
00:34:46dans l'incompréhension totale de la presse française face à ce qui se passe maintenant.
00:34:50C'est-à-dire échappe au contrôle du régime de Bachar
00:34:53comme si c'était une joie de tomber sous la coupe des islamistes.
00:34:58C'est de la folie.
00:34:59– Même si on peut dire beaucoup de choses sur ce régime,
00:35:01dire que c'est du victoire, c'est quand même spécial.
00:35:04– Et alors les groupes islamistes radicaux,
00:35:06c'est la vieille sérénade sur les groupes islamistes modérés
00:35:10et les groupes islamistes radicaux.
00:35:12Et on va nous sortir bientôt les rebelles,
00:35:14on nous le sort déjà toute la presse française,
00:35:16à part Sud Radio et Radio Courtoisie et quelques autres.
00:35:18– Et l'humanité.
00:35:19– Et l'humanité.
00:35:20– L'humanité, oui.
00:35:21– On parle des rebelles, ce ne sont pas des rebelles en fait,
00:35:24ce sont des groupes islamistes armés extrêmement dangereux.
00:35:27– On ne peut pas dire n'importe quoi.
00:35:28On va continuer d'en parler juste après cette petite pause à tout de suite.
00:35:31– Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
00:35:37– Et nous sommes toujours avec Pierre-Alexandre Bouclé,
00:35:41avec Benjamin Blanchard pour parler et avec Tadé de Slizevic
00:35:44pour parler de la situation en Syrie.
00:35:49Vous savez on a toujours l'impression que ce qui est extraordinaire
00:35:52c'est qu'on se dit oui ça y est, c'est un peu stabilisé
00:35:56et puis au moment où on s'attend le moins,
00:35:58enfin on s'attend le moins,
00:35:59où les observateurs, vous avez parlé de certains journaux,
00:36:03on parle d'autres journaux,
00:36:04qui ne voient même pas ce qui se passe
00:36:06et qui disent ah bon, qu'est-ce qui se passe,
00:36:08comment ça se fait, etc.
00:36:09Et on voit très très bien que c'est en surfusion
00:36:12et qu'au fond la moindre faille, le moindre interstice
00:36:15permet à l'adversaire d'y aller.
00:36:17– Oui et c'est vrai que les grands médias, les médias dominants
00:36:20nous ont affirmé pendant des mois que le Hezbollah
00:36:23c'était égal à Daesh et Al-Qaïda
00:36:25et en fait voilà que ces mêmes groupes successeurs d'Al-Qaïda
00:36:29attaquent l'armée syrienne et le Hezbollah
00:36:32et là maintenant on n'a plus que nos larmes pour pleurer.
00:36:35Et en fait ce que je trouve absolument fantastique,
00:36:38je n'oserais pas dire génial,
00:36:39c'est que depuis 25 ans on nous répète,
00:36:41donc après l'Irak, après la Libye, après l'Afghanistan,
00:36:45on nous répète, oui oui nous avons compris,
00:36:47nous ne referons pas les mêmes erreurs.
00:36:48Mais en fait à chaque fois c'est la même chose
00:36:50et à chaque fois on recommence.
00:36:52Et là en fait pour satisfaire la folie guerrière
00:36:55à la fois du Hamas et du cabinet israélien
00:36:57qui sont dans une surenchère permanente,
00:36:59on a mis le feu à toute la région,
00:37:01on a porté Al-Qaïda ou les successeurs d'Al-Qaïda
00:37:04aux portes du pouvoir en Syrie
00:37:06et au risque de provoquer une vague migratoire
00:37:09absolument colossale vers l'Europe.
00:37:11Mais vous ne croyez pas que le Hezbollah quand même
00:37:13a commis, disons, en dehors du jugement de valeur,
00:37:17une erreur assez tragique en emboîtant le pas au Hamas ?
00:37:21Evidemment.
00:37:22En disant oui, nous allons la guerre sainte, etc.
00:37:25Evidemment, mais c'est aussi le rôle je crois
00:37:27des observateurs étrangers ou des puissances internationales
00:37:30d'essayer de modérer et de calmer le feu
00:37:33et non pas de jeter de l'huile sur le feu.
00:37:35Et là avec la dernière guerre au Liban,
00:37:37je crois qu'on a, en tout cas Israël,
00:37:39a jeté encore de l'huile sur le feu,
00:37:40c'est peut-être dans leur intérêt,
00:37:41mais je ne crois pas que ça soit dans notre intérêt
00:37:43à nous, Européens,
00:37:44parce que si vague d'immigration il y a,
00:37:46elle n'ira ni vers les Etats-Unis, ni vers Israël.
00:37:48Elle ira vers l'Europe.
00:37:49Comme d'habitude.
00:37:50Et en parlant de courte vue, André Bercoff,
00:37:52je pense qu'aussi bien Israël que Bachar el-Assad
00:37:55ont eu une courte vue sur les risques qu'ils encouraient
00:37:57et qu'ils faisaient encourir à la région.
00:37:59Nous, on devrait réfléchir aux risques que nous encourons
00:38:02parce que ce qui se passe maintenant là-bas
00:38:04risque demain d'arriver chez nous.
00:38:05Je suis désolé d'avoir à le souligner,
00:38:07mais les gens, les rebelles modérés,
00:38:09ce sont les mêmes qui ont rafalé les terrasses à Paris,
00:38:12qui ont rafalé au Bataclan,
00:38:13et qui peut-être un jour vont encore arriver chez nous
00:38:15dans des bastions qu'ils sont en train de créer.
00:38:17– Qu'on appelle les rebelles modérés,
00:38:19juste un mot, effectivement,
00:38:20et de savoir ce qui peut se passer,
00:38:21on l'avait dit en 2015 déjà.
00:38:23– Bien sûr, et on avait vu Bachar el-Assad ensemble.
00:38:25– Tadé de Cizévitz, vous, vous entendez ce qui se passe,
00:38:29vous allez continuer à aller à l'aide,
00:38:31vous allez continuer vos affaires ?
00:38:35– Oui, la question, bien sûr, est très juste,
00:38:39et c'est la question,
00:38:40en fait, nous, c'est notre activité principale,
00:38:42l'importation du savon d'Alep de Syrie
00:38:45et d'autres produits de l'artisanat.
00:38:48Aujourd'hui, la Syrie est coupée en deux,
00:38:50et comme le disait, on passe d'un régime laïc,
00:38:53d'un gouvernement laïc à peut-être…
00:38:56– Un régime chariesque, comme on dit.
00:38:59– Oui, c'est très inquiétant,
00:39:01mais il faut quand même mesurer le propos sur l'heure actuelle,
00:39:05pas sur les perspectives.
00:39:07Là, je vois Alexandre et Benjamin parler sur des perspectives,
00:39:10et je ne vais pas les contredire,
00:39:11c'est vrai qu'on peut être inquiet,
00:39:13voilà, ils sont à la fois,
00:39:18c'est à la fois le retour des sunnites en Syrie,
00:39:22il faut savoir quand même que la Syrie est à majorité sunnite,
00:39:25ça c'est une première chose,
00:39:26et puis qu'il y a eu la guerre,
00:39:28que les sanctions, comme le disait Benjamin,
00:39:30mais que le gouvernement aussi est responsable,
00:39:33est coupable de certaines choses.
00:39:35– Bien sûr, il ne faut pas extraire le régime de ces turpitudes.
00:39:41– Mais nous, par rapport à en revenir,
00:39:44nous, on va essayer,
00:39:46la nouvelle que j'avais,
00:39:47nous, on a notre atelier qui se trouve dans la plus vieille zone industrielle,
00:39:51qui a été l'objet de combats dingues,
00:39:53et on a, du reste, le bâtiment dans lequel on est,
00:39:56nos terreaux de chaussée,
00:39:57qui étaient sur 4 étages,
00:39:58c'est un espèce de gros blocos en béton.
00:40:00– Il n'a pas été touché, jusqu'ici ?
00:40:04– Il n'a pas été touché,
00:40:05mais il est sur la ligne de front entre les Kurdes et les rebelles,
00:40:10et les jihadistes.
00:40:13– T'as dit, j'espère, j'espère en tout cas.
00:40:16– Il faut voir notre entrepôt,
00:40:17qui soit la cible, justement, du feu,
00:40:19il est dans le no man's land,
00:40:20et on a appris ce matin que, finalement,
00:40:22il y avait eu des accords qui ont été passés,
00:40:24et que les Kurdes vont se retirer,
00:40:26donc le seul quartier qui était résistant,
00:40:28puisque l'armée était disparue,
00:40:30le seul quartier qui était résistant,
00:40:32et qui avait sa lutte pour se protéger,
00:40:34c'était le quartier kurde,
00:40:35et donc, notamment, notre zone était englobée dedans,
00:40:38et elle était en périphérie de ce quartier kurde.
00:40:40– Eh bien, écoutez, Thaddeus Livy, je vous souhaite,
00:40:42effectivement, je souhaite, d'abord, à tout le pays,
00:40:45effectivement, c'est un vœu pieux, encore une fois,
00:40:48de retrouver un semblant,
00:40:50c'est vrai que quand on était en Syrie,
00:40:52on voit, c'est terrifiant, un peu partout,
00:40:55de voir à quel point ces choses sont, comment dire,
00:40:59renforcées, et que ça devient ces pays, Syrie, Liban,
00:41:03que nous avions connus, enfin, que moi j'ai connus,
00:41:06il y a quelques décennies, qui étaient des havres de paix,
00:41:09deviennent ce qu'ils deviennent.
00:41:11Voilà, et on va continuer à reparler,
00:41:14merci Pierre-Alexandre Bouclet, merci Benjamin Blanchard,
00:41:17et vous revenez quand vous voulez pour parler de la situation.
00:41:21– SUD RADIO, Bercov, dans tous ses états.
00:41:25– Avec Callot.
00:41:27– SUD RADIO, Bercov, dans tous ses états.
00:41:30Les perles du jour.
00:41:32– Sais-tu que j'aime tes mensonges ?
00:41:35Sais-tu que j'aime tes mensonges ?
00:41:38Tu peux baisser les yeux, éboriffer mes cheveux,
00:41:41et dire ce que tu veux, je ne te crois pas.
00:41:45– Vous êtes d'accord, vous, entre vous ?
00:41:47– Oui, mais oui, c'est pourtant vrai, tant qu'il m'embrasse, moi,
00:41:50c'est toujours ça le prix, puisque tout passe et que tout lasse,
00:41:53et quand tu me souris, l'inertie...
00:41:56– Eh, merveilleuse Jeanne Moreau, les mensonges,
00:41:59moi j'aime tes mensonges, j'aime tes mensonges.
00:42:02Alors, vous allez entendre quelque chose, savez, sur X, sur Twitter,
00:42:06bien les twittos ont souvent beaucoup de talent.
00:42:09Alors il y a le meilleur et le pire, comme chacun sait,
00:42:12sur les réseaux sociaux, mais il y a aussi le meilleur,
00:42:14parce qu'on passe son temps à vilipender, à dire là, là, c'est terrible et tout,
00:42:18mais non, non, il y a beaucoup de choses qui ne se disent pas ailleurs,
00:42:21et donc c'est une belle chose d'aller puiser, et notamment, par exemple,
00:42:25un twittos a fait une espèce de rassemblement, de recueil de textes,
00:42:33de morceaux choisis et non pas de chorceaux moisis,
00:42:36des déclarations du président de la République, et notamment de ses promesses.
00:42:42Écoutez, vous allez voir, c'est très intéressant. Écoutez.
00:42:47J'ai essayé de détenir, la confiance va se conquérir.
00:42:49Un ministère plein et entier, des droits, pour tous les ménages précaires,
00:42:53je porterai un investissement qui est l'audit gratuit
00:42:56pour tous les ménages qui vivent dans des passoires.
00:42:58Sortir du glyphosate le plus rapidement possible, sous 3 ans.
00:43:02L'obscurance chômage, l'objectif n'est pas du tout ni de diminuer le niveau,
00:43:05ni de réduire les durées, là-dessus, je peux vous rassurer.
00:43:09Dans le quinquennat, nous devons fermer toutes les centrales à charbon
00:43:13qui existent encore dans le pays.
00:43:14Dans les 5 ans qui viennent, je garantis le maintien de tout.
00:43:18Il n'y aura pas de décalage de l'âge de départ.
00:43:20Je ne modifie pas l'âge de départ à la retraite.
00:43:22Je ne proposerai pas de modifier, durant le quinquennat à venir,
00:43:25l'âge de départ à la retraite.
00:43:28Je proposerai une réduction d'un tiers du nombre des membres
00:43:31des 3 assemblées constitutionnelles.
00:43:33Je me suis engagé à la couverture intégrale pour tous les Français,
00:43:36en très haut débit, afin de parvenir à une couverture en haut et très haut débit
00:43:41d'ici la fin de l'année 2020.
00:43:43Changer notre mix électrique pour atteindre, à horizon 2025, les 50%.
00:43:48Les ministres eux-mêmes doivent devenir comptables des actes accomplis
00:43:52dans leurs fonctions ordinaires.
00:43:54C'est pour cette raison que je souhaite la suppression
00:43:57de la Cour de justice de la République.
00:43:59Je ne veux plus, d'ici la fin de l'année, avoir des femmes et des hommes dans les rues.
00:44:05Je proposerai ainsi que le Parlement soit élu avec une dose de proportionnelle.
00:44:10Sur les néo-nicotinoïdes, est-ce que vous revenez sur la règle actuelle,
00:44:14c'est-à-dire l'interdiction en 2021 ?
00:44:16Non.
00:44:17Je veux que d'ici 2022, on ait au moins 200 000 jeunes
00:44:20qui puissent bénéficier des RASMUS.
00:44:22Nous proposons, dans les zones les plus en difficulté,
00:44:25diviser par 2 le nombre d'élèves par classe.
00:44:27Ne pas investir, pour notre part, en tant que candidat d'En Marche
00:44:31aux élections législatives, un candidat qui aurait un casier judiciaire.
00:44:34Crocher le régime de retraite, aujourd'hui, non parlementaire,
00:44:38avec le régime de retraite de droit commun.
00:44:41Je me suis attaché à simplement faire ce à quoi je m'étais engagé
00:44:47durant la campagne présidentielle.
00:44:49Magnifique. Je me suis attaché à ce à quoi je m'étais engagé
00:44:53à faire pendant la campagne et les campagnes.
00:44:55C'était un petit compondir, mais encore, il y en avait beaucoup plus de Macron
00:45:01dans tous ces États depuis 2017.
00:45:05C'est intéressant, vous savez, c'est Charles Pasqua qui disait
00:45:08que les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent.
00:45:11Entre deux séjours à Notre-Dame de Paris, vous savez,
00:45:14à tout péché, mise à récorde, à tout mensonge,
00:45:18quelques vérités qu'on ne se refusera jamais de répercuter, bien sûr.
00:45:26Sud Radio Bercov, dans tous ces États, le face-à-face.
00:45:32Le cybersexe, c'est quoi le cybersexe ?
00:45:35On a entendu le sexe dans tous ces États, 400 000 définitions,
00:45:39c'est quoi le cybersexe ?
00:45:41Le sexe sur Internet, ce virus qui tue l'enfance,
00:45:44un livre qui vient de paraitre aux éditions Arteges
00:45:47par Stéphane Blocco et Renaud Etier.
00:45:49Un livre vraiment passionnant parce que vous donnez énormément d'informations
00:45:54et puis c'est un vrai problème, c'est un vrai problème.
00:45:56On en discute depuis déjà des décennies, allez, au moins 20 ans.
00:46:00Et puis en même temps, on dit, voilà, comment empêcher ?
00:46:03Parce que le problème n'est pas un problème de liberté,
00:46:05parce qu'on dit, oui, vous voulez censurer, pas du tout.
00:46:08Simplement, il y a un problème de génération, un problème d'âge.
00:46:11Est-ce que l'enfance doit être protégée et comment ?
00:46:14Et on a, vous savez, beaucoup parlé de l'éducation sexuelle à l'école
00:46:18avec les nouveaux projets aujourd'hui pour 2025 de la ministre de l'Éducation
00:46:22et même avant, Pape Ndiaye et les prédécesseurs.
00:46:25Et là, c'est quand même un phénomène beaucoup plus massif, Renaud Etier.
00:46:30Oui, c'est ça, c'est-à-dire que l'éducation comprend l'éducation sexuelle
00:46:35et l'éducation sexuelle est comprise dans l'éducation
00:46:38et suppose un accompagnement durable et approfondi des enfants.
00:46:45Oui, alors justement, vous êtes professeur en sciences de l'éducation
00:46:48et au fond, c'est intéressant parce que ce problème a été posé
00:46:52et alors on dit, parce qu'on a vu en tout cas à l'école,
00:46:55même presque à partir des maternelles, on commençait à parler d'un certain nombre de postures
00:47:00que je ne décrireai pas ici, mais parce qu'on se dit,
00:47:05mais il y a quelque chose d'autre qui est partout,
00:47:08qui est notre ordinateur, qui est Internet, etc.
00:47:11pour le meilleur et peut-être quelquefois pour le moins bon.
00:47:15Comment ça a été vécu ? Il faudrait peut-être vers tout petit peu d'histoire
00:47:19l'apparition de cela et l'apparition effectivement des dérives en même temps.
00:47:23Oui, alors peut-être Stéphane sera plus à même de répondre à cette question.
00:47:27Oui, ça fait des années que le problème persiste
00:47:30et ce n'est pas un nouveau phénomène qu'on est venu étudier dans ce livre.
00:47:33Ce qui est nouveau, c'est la manière dont on l'a traité,
00:47:37c'est-à-dire qu'on a à la fois conjugué les compétences et les connaissances
00:47:41des sciences de la communication et en même temps essayé de les analyser
00:47:44avec le recul philosophique de l'éducation.
00:47:47Le phénomène, moi je l'ai traité depuis des années,
00:47:49j'ai commencé avec des commissions qui ont démarré avec François Hollande,
00:47:52vous imaginez, c'était Laurence Rossignol à l'époque.
00:47:55À l'époque où Hollande était président ?
00:47:57Oui, c'était Laurence Rossignol qui avait fait une commission passionnante
00:48:00et qui déjà s'inquiétait du sujet.
00:48:02C'était une des premières à vraiment prendre à bras-le-corps le sujet
00:48:05en disant voilà, là, il y a un problème.
00:48:07Ce n'est pas possible que les mineurs se gavent de pornographie,
00:48:10que ça démarre à l'école primaire, que ça dérape complètement au collège
00:48:14et que ça soit l'explosion au lycée.
00:48:16Le phénomène était déjà posé.
00:48:18Alors après, il y a eu d'autres commissions, beaucoup, beaucoup,
00:48:20et il en a fallu trois présidents pour que les uns après les autres,
00:48:23ils tapent sur la table en disant, moi président, ça ne vous rappelle rien,
00:48:28c'est fini, il n'y aura plus de porno à la fin de mon mandat.
00:48:31C'est ce qu'a déclaré encore Emmanuel Macron en 2022.
00:48:35Et ce n'est pas fini du tout.
00:48:37Et ce n'est pas fini du tout.
00:48:38C'est le moins qu'on puisse dire.
00:48:39— Alors justement, parlons de la science d'éducation.
00:48:45Qu'est-ce qui fait que, si vous voulez, le problème est posé depuis des décennies,
00:48:51enfin quelques décennies.
00:48:52Qu'est-ce qui fait qu'il y a cette espèce de...
00:48:55C'est sur le fond sur la pédagogie, sur l'éducation nationale,
00:48:58parce que je vous posais une question très précise par rapport à la science d'éducation.
00:49:02Là, ce n'est pas une question de communication.
00:49:04Quand un pape diable dit qu'il faut absolument que...
00:49:07Et pourquoi pas ? Je ne sais pas.
00:49:09L'éducation sexuelle se fasse à l'école.
00:49:12Quand on voit qu'effectivement, vous avez dit, plusieurs personnes essayent de dire
00:49:16qu'on va arrêter tout cela, mais que rien n'est arrêté, ça signifie quoi ?
00:49:20Ça signifie qu'on ne veut pas franchir le cap, on a peur ou quoi ?
00:49:23— Alors il y a un enjeu de santé, on peut dire aujourd'hui,
00:49:26puisque l'exposition souvent prématurée aux images de l'industrie pornographique
00:49:33est susceptible de choquer et surtout d'influencer les enfants et les adolescents
00:49:40dans une direction qui n'est pour le moins pas la plus recommandable.
00:49:44Donc il y a un enjeu éducatif majeur, mais ce que je voudrais vraiment dire,
00:49:49c'est que c'est un enjeu d'éducation générale.
00:49:53Il ne s'agit pas de répondre à ce problème uniquement
00:49:57parce qu'il serait une éducation sexuelle.
00:50:00Ça veut dire qu'en fait, si ça correspond aussi à une éducation affective,
00:50:04ça correspond à une qualité de relation dans laquelle l'enfant puisse éprouver
00:50:10sa liberté d'expression, puisse faire reconnaître ses propres émotions,
00:50:16son propre désir, de manière à ne pas être manipulé.
00:50:20— Oui, mais alors, jusqu'à présent, ce qu'on entend, c'est la censure.
00:50:26On dit qu'il faut empêcher, à juste titre probablement,
00:50:30pour un certain nombre d'adolescents ou d'enfants.
00:50:33Mais comment fait-on ? Parce que les vœux pieux, on les entend,
00:50:38les souhaits, on les entend, mais dans la pratique,
00:50:41on ne voit pas un peu qui contourne et comment.
00:50:44— Je pense que les enfants sont pris un peu entre le marteau et l'enclume.
00:50:47C'est-à-dire qu'il y a une préoccupation éducative
00:50:50qui va faire qu'on va peut-être parfois éviter d'en parler
00:50:53parce qu'on a peur de devancer la maturation de l'enfant.
00:50:58Et puis de l'autre côté, Stéphane insiste volontiers sur cette dimension,
00:51:02les enfants sont surexposés à des choses
00:51:05qui peuvent être très crues, voire barbares.
00:51:08On nous en parle souvent.
00:51:10Donc on ne peut pas laisser les choses dans cet état-là.
00:51:14Et il y a besoin d'anticiper un minimum
00:51:17pour que les enfants soient préparés à ce qu'ils risquent de voir.
00:51:21Parce que dans l'état actuel des choses,
00:51:24ils risquent de voir, c'est comme ça.
00:51:26Donc la question est peut-être moins
00:51:28comment on fait pour complètement arrêter l'accessibilité de ces productions
00:51:34que comment on prépare les enfants à y faire face le jour où ça va arriver.
00:51:39Parce qu'il ne faut pas non plus imaginer
00:51:41que parce qu'un enfant va voir un jour une image pornographique,
00:51:44il va tout à coup basculer dans l'addiction.
00:51:47Et c'est le problème, parce que beaucoup de gens qui sonnent le toxin,
00:51:52si vous voulez, peut-être exagèrent d'un autre côté,
00:51:56c'est-à-dire que le balancier va trop de l'autre côté.
00:51:58Mais non, justement, Stéphane Blocco,
00:52:01concrètement, un enfant est soumis à quoi aujourd'hui ?
00:52:05Un enfant qui a, allez, 3, 4 ans, 5 ans,
00:52:09un enfant français, moyen, une famille française moyenne ou autre,
00:52:14il est exposé à quoi ?
00:52:16Quotidiennement, dans le quotidien, ça se passe comment, concrètement ?
00:52:20Alors, à la maternelle, les risques seront faibles.
00:52:22Evidemment.
00:52:24En fait, le véritable ennemi,
00:52:26et c'est pour ça qu'il ne vous aura pas échappé que le livre commence par un slogan,
00:52:29nous sommes en guerre.
00:52:30C'était un petit clin d'œil pour dire...
00:52:32C'est le slogan de l'émission.
00:52:34Oui, j'en étais sûr que ça allait vous plaire.
00:52:36Mais nous sommes en guerre avec quoi ?
00:52:39Avec le nomadisme numérique juvénile.
00:52:42L'ennemi, en fait, c'est, d'une part, c'est vrai,
00:52:45la cyberpornographie, mais surtout le vecteur.
00:52:48C'est-à-dire par où ça arrive chez ces collégiens.
00:52:50On voit que ce n'est pas à la maison,
00:52:52quand on est confortablement installé à sa tablette
00:52:54ou avec l'ordinateur familial.
00:52:56C'est ce fameux téléphone portable, ce smartphone,
00:52:59qu'on met dans les mains des très jeunes collégiens,
00:53:02voire aujourd'hui, des CE2, CE1, les fins d'école primaires,
00:53:06qui sont déjà suréquipés pour beaucoup,
00:53:08et qui va donner cet accès quasi incontrôlable.
00:53:11Quand je dis quasi incontrôlable,
00:53:13c'est qu'on a tout essayé pour verrouiller, bloquer,
00:53:16et que pendant des années et des années,
00:53:18moi, j'ai reçu des milliers,
00:53:20des dizaines de milliers de parents en conférence
00:53:22qui, à chaque fois, me posent la même question.
00:53:24Voilà, j'ai acheté un iPhone 14 à mon enfant.
00:53:27Je fais comment, maintenant ?
00:53:29Pour qu'il ne fasse quasiment plus rien avec,
00:53:31d'autre que... Que quoi, madame ?
00:53:33Que me téléphoner quand il a raté le bus.
00:53:35Elle est l'adéquation, en fait.
00:53:38Il pense qu'un smartphone, c'est pour téléphoner.
00:53:40Alors eux, aujourd'hui, c'est pour beaucoup d'autres choses.
00:53:42C'est le besoin des parents, en tout cas.
00:53:44Je comprends.
00:53:45C'est ce que les parents demandent.
00:53:47À partir de quand, je parle aux communicants, aux sociologues,
00:53:50à partir de quand les parents, en moyenne,
00:53:53il n'y a pas de généralisation,
00:53:55achètent des smartphones, qu'on dit 14 autres,
00:53:57qui ne séparent rien à leurs enfants ?
00:53:59Au milieu de primaire.
00:54:01Au milieu de primaire, ça commence déjà à s'équiper.
00:54:03Le CM1, CM2 est déjà, lui, bien impacté.
00:54:07Et puis, c'est la sixième,
00:54:09parce qu'il y a les transports en commun,
00:54:11on a peur de...
00:54:12C'est la peur qui fait acheter ce téléphone.
00:54:14C'est-à-dire ce smartphone, malheureusement.
00:54:16Ah oui, c'est le sentiment d'insécurité, qu'on dit l'autre.
00:54:18Bien sûr.
00:54:19On doit être joignable H24, aujourd'hui,
00:54:22quand le lien parent-enfant, il est...
00:54:24Or, ce n'était pas le cas.
00:54:26Je ne vais pas faire le...
00:54:28C'était mieux avant.
00:54:29Quand mes parents me voyaient partir en mobilette,
00:54:32ils ne savaient pas si j'allais revenir.
00:54:34Ils ne s'inquiétaient pas plus que ça.
00:54:36Parce que c'était si grave que ça.
00:54:38Et ça, c'est terminé.
00:54:40Il faut en permanence avoir un lien avec l'enfant.
00:54:42Mais il a un prix, ce lien.
00:54:44Il a le prix de l'accessibilité
00:54:46à des choses qui sont quasi...
00:54:48On ne peut pas verrouiller complètement.
00:54:51Il faudrait supprimer,
00:54:52on pourrait y revenir si vous le souhaitez,
00:54:54la pornographie pour les majeurs,
00:54:56pour éliminer le problème.
00:54:58Et là, on n'aurait plus de problème.
00:54:59Si les adultes ne pouvaient plus en voir,
00:55:01mais vous dites bien que ce n'est pas la solution.
00:55:03C'est un problème de liberté d'expression.
00:55:05Exactement.
00:55:06C'est ce qu'on renvoie souvent,
00:55:07en disant qu'il suffirait de le supprimer
00:55:09pour les adultes aussi.
00:55:11Vous verriez le nombre de messages
00:55:13ou de questions qu'on a dans le public parfois
00:55:15en disant, mais quel est le problème ?
00:55:17Il suffit de supprimer la pornographie aux adultes.
00:55:20Et il suffit de supprimer beaucoup de choses à ce moment-là.
00:55:22Vous savez, ça ouvre la porte.
00:55:23La boîte de Pampon.
00:55:24Pour revenir à l'affaire de l'éducation,
00:55:27est-ce que ça ne pose pas...
00:55:29Je reviens à l'insigne de Renaud Etier,
00:55:31ça ne pose pas le problème de...
00:55:33Qu'est-ce que ça veut dire l'éducation aujourd'hui ?
00:55:35À un moment donné, on parlait d'instruction.
00:55:37Je veux dire, qui éduque ?
00:55:39Qui instruit et qui éduque ?
00:55:41Parce que, est-ce que dans ce livre,
00:55:43et c'est posé,
00:55:45c'est-à-dire que dans cet univers,
00:55:47le cybersexe dont vous parlez,
00:55:49est-ce qu'il n'y a pas ce problème
00:55:51de l'éducation en tant que tel qui est posé ?
00:55:53Oui, alors il y a une controverse.
00:55:55C'est-à-dire que pour certaines personnes,
00:55:57l'éducation, c'est l'affaire des familles
00:55:59et pas celle de l'école.
00:56:01Et c'est ce qui fait que, d'ailleurs,
00:56:03ces mêmes personnes peuvent se plaindre
00:56:05que l'école s'immisce
00:56:07dans l'éducation sexuelle
00:56:09qui concerne davantage
00:56:11la sphère de l'intimité, des dimensions personnelles,
00:56:13des valeurs culturelles
00:56:15qui peuvent être celles de la famille
00:56:17et pas forcément celles de l'école.
00:56:19Alors, l'éducation
00:56:21telle qu'il faudrait
00:56:23plutôt l'appréhender,
00:56:25j'y reviens toujours,
00:56:27c'est quelque chose de plus global.
00:56:29C'est-à-dire, en fait,
00:56:31pour moi, c'est à peine
00:56:33une éducation, c'est une qualité relationnelle.
00:56:35L'idée que je défends,
00:56:37c'est que quand les enfants
00:56:39peuvent être entourés
00:56:41d'adultes qui se positionnent
00:56:43à la fois avec un cadre
00:56:45qui donne des limites
00:56:47et en même temps avec un bon investissement relationnel
00:56:49où on peut se parler,
00:56:51où on peut jouer ensemble,
00:56:53ça va permettre à l'enfant
00:56:55de se construire de façon solide.
00:56:57Et c'est cette solidité-là
00:56:59qui va permettre ensuite de résister
00:57:01à des dégradations,
00:57:03à des dérives,
00:57:05à des influences diverses.
00:57:07Ce qu'on sait par la négative,
00:57:09et le procès de Marzan l'a encore démontré,
00:57:11c'est que beaucoup de personnes
00:57:13qui sont violentes
00:57:15ou abusives
00:57:17ont été elles-mêmes violentées
00:57:19ou abusées.
00:57:21Ça démontre par la négative
00:57:23l'importance des premières expériences.
00:57:25D'où,
00:57:27protéger les enfants de la pornographie
00:57:29ne peut se faire autrement
00:57:31qu'en les protégeant
00:57:33d'une manière générale
00:57:35dès la petite enfance
00:57:37de certains adultes,
00:57:39de la prédation de certains adultes,
00:57:41de manière à ce que les enfants soient
00:57:43effectivement dans la possibilité
00:57:45de mûrir à leur rythme.
00:57:47Vaste programme, on va en parler après
00:57:49qui pose, je vous rappelle,
00:57:51le 0826 300 300
00:57:53pour effectivement
00:57:55appeler le cybersexe,
00:57:57ce virus qui tue l'enfance.
00:57:59Ce n'est pas Covid-19 pour qui tu l'enfonces.
00:58:01Ce n'est pas vraiment ça,
00:58:03même si c'est encore controversé.
00:58:05Mais le cybersexe, ça pose
00:58:07d'autres...
00:58:11Sud Radio,
00:58:13Bercov, dans tous ses états.
00:58:15Stéphane Blocco,
00:58:17Renaud Etier, le cybersexe,
00:58:19ce virus qui tue l'enfance.
00:58:21Un livre qui fait polémique,
00:58:23effectivement, le cybersexe,
00:58:25comment faire pour le combattre,
00:58:27surtout à l'attention
00:58:29des enfants,
00:58:31sans tomber dans le côté liberticide.
00:58:33Vous deux, un éducateur,
00:58:35professeur d'éducation,
00:58:37un communicant,
00:58:39vous faites beaucoup de conférences
00:58:41à travers la France.
00:58:43Ça fait quelques années, je crois,
00:58:45qu'est-ce que...
00:58:47Comment vous ressentez cette France
00:58:49que vous côtoyez, d'ailleurs,
00:58:51qui vous a valu de faire ce livre ?
00:58:53Encore une fois, je recommande.
00:58:55Comment les gens réagissent ?
00:58:57À quel miroir de la France
00:58:59vous avez quand vous faites vos conférences
00:59:01et avec les questions qu'on vous pose ?
00:59:03D'abord, indubitablement, il y a un biais.
00:59:05C'est-à-dire que les gens qui viennent
00:59:07à la conférence sont des gens
00:59:09qui accordent suffisamment d'importance
00:59:11à l'éducation de leur enfant pour y consacrer une soirée.
00:59:13Bien sûr.
00:59:15Le risque, c'est qu'on ne touche pas
00:59:17forcément les parents
00:59:19qui sont peut-être les plus exposés
00:59:21au problème. Nonobstant ce que je viens de dire,
00:59:23dans les questions
00:59:25et parfois les témoignages,
00:59:27parce qu'il y a aussi des personnes
00:59:29qui prennent la parole pour témoigner,
00:59:31on voit se faire jour une certaine diversité.
00:59:33Alors...
00:59:35Concrètement, c'est quoi cette diversité ?
00:59:37D'abord, je commencerai par une petite remarque
00:59:39ironique. Moi, j'interviens sur l'éducation.
00:59:41J'ai déjà pu en parler un petit peu ici.
00:59:43Et donc, sur l'importance
00:59:45de s'impliquer relationnellement,
00:59:47de créer un espace de vie commune,
00:59:49etc.
00:59:51Et invariablement, la première question,
00:59:53c'est, tourner vers M. Blocco
00:59:55notamment, est-ce qu'il n'y aurait pas
00:59:57un dispositif pour couper l'accès ?
00:59:59Donc, c'est-à-dire...
01:00:01Une solution...
01:00:03Ils veulent ça pour l'ordinateur, ils veulent ça pour le téléphone...
01:00:05Une solution technique qui permettrait
01:00:07d'éviter d'avoir à éduquer, en quelque sorte.
01:00:09D'avoir à être présent.
01:00:11C'est plus facile. C'est plus simple.
01:00:13Ce serait plus simple.
01:00:15Dans les témoignages que nous avons
01:00:17lors de nos conférences,
01:00:19nous avons des parents
01:00:21qui disent qu'ils n'ont pas
01:00:23équipé leur enfant avant un certain âge.
01:00:25Alors, ça, c'est une chose importante
01:00:27parce que c'est le principal argument
01:00:29des adolescents que de dire
01:00:31je suis le seul de ma classe,
01:00:33je suis la seule de ma classe à ne pas avoir
01:00:35de smartphone.
01:00:37Et du coup, à ne pas pouvoir communiquer
01:00:39avec les autres, et puis du coup,
01:00:41se retrouver exclus.
01:00:43Et c'est un argument qui touche forcément
01:00:45les parents, sachant qu'une grande partie
01:00:47de la socialisation se fait
01:00:49aujourd'hui par les réseaux sociaux.
01:00:51J'ai fait une enquête dans des maisons
01:00:53de quartier, il y a deux ans
01:00:55de cela, et la plupart des adolescents
01:00:57disaient bien que bien
01:00:59quand ils sortaient du collège ou
01:01:01du lycée, bon, ils prenaient le bus
01:01:03pour rentrer chez eux, et
01:01:05ils entraient en relation avec leurs amis.
01:01:07C'est-à-dire,
01:01:09en allant sur les réseaux. Et en fait,
01:01:11très peu rencontraient
01:01:13physiquement leurs camarades.
01:01:15Donc, c'est là où
01:01:17c'est difficile de les en priver.
01:01:19Est-ce qu'il n'y a pas aussi, juste un mot,
01:01:21pour répondre à ce que vous disiez, est-ce qu'il n'y a pas aussi
01:01:23que, vous savez,
01:01:25l'enfer c'est les autres, surtout dans les classes,
01:01:27dans les premières classes.
01:01:29Est-ce qu'il ne passe pas pour un ringard,
01:01:31t'as pas de téléphone, t'es un pauvre type, etc.
01:01:33Est-ce qu'il n'y a pas ce côté aussi,
01:01:35ils disent, regarde, oui, mais on me traite très mal
01:01:37parce qu'ils ont tous leur portable,
01:01:39et moi je ne l'ai pas.
01:01:41C'est ça, c'est la question du mimétisme, en fait,
01:01:43qui peut se jouer sur les vêtements,
01:01:45sur la coupe de cheveux, et puis maintenant
01:01:47ça se joue avec le smartphone.
01:01:49Le conformisme, normalement.
01:01:51Mais ça n'a rien de nouveau de ce point de vue-là.
01:01:53Simplement, c'est plus cher, et c'est plus grave.
01:01:55Et vous, alors,
01:01:57par rapport à, justement,
01:01:59Stéphane Bloco,
01:02:01qu'est-ce que vous avez entendu ?
01:02:03Effectivement, on a parlé du blocage,
01:02:05on a parlé, effectivement,
01:02:07de quelques enfants qui disent,
01:02:09moi j'ai pas de smartphone,
01:02:11mais effectivement, je vous repose peut-être
01:02:13la même question, et aussi d'autres.
01:02:15Qu'est-ce que vous avez entendu dans ce miroir
01:02:17promené le long d'une route, comme disait Stendhal ?
01:02:19Des parents en souffrance,
01:02:21des parents pour qui
01:02:23le premier sujet de discorde
01:02:25s'est devenu cette négociation
01:02:27avec le temps,
01:02:29le temps connecté, en fait.
01:02:31On voit bien que c'est la guérilla,
01:02:33garde tranchée, guérilla,
01:02:35les petits pièges,
01:02:37les petits coups en douce, on essaie de gratter.
01:02:39J'ai une expression,
01:02:41je dis que les enfants sont devenus
01:02:43des mendiants du numérique.
01:02:45C'est-à-dire que, dans mon premier ouvrage,
01:02:47ce terme-là, il apparaît beaucoup,
01:02:49les mendiants du numérique,
01:02:51cette idée qu'ils sont en permanence
01:02:53en train de quémander des petites minutes
01:02:55supplémentaires de numérique,
01:02:57d'aller chialer, négocier,
01:02:59c'est effrayant, en fait.
01:03:01Négocier avec qui ? Négocier avec les parents.
01:03:03C'est-à-dire que, le soir, il faut avoir
01:03:05son petit temps connecté, et de plus en plus,
01:03:07et puis la minute, il y a presque une souffrance.
01:03:09Ça relève de la dépendance.
01:03:11Vous voulez dire, encore une minute, donnez-moi encore une minute, c'est ça ?
01:03:13Une minute, une minute. Coupe pas, stoppe pas,
01:03:15arrête, je suis avec mon jeu, je ne peux pas arrêter,
01:03:17c'est impossible, tu ne te rends pas compte,
01:03:19je vais être banni, je vais...
01:03:21On sent que ça, c'est une véritable souffrance
01:03:23pour l'enfant, et les parents voient leurs enfants
01:03:25en souffrance, et le temps,
01:03:27il est devenu ce qu'il est devenu, c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
01:03:29on est sur des chiffres délirants, puisqu'on parle
01:03:31pour les 13-17 ans,
01:03:33on est de l'ordre de 7 heures,
01:03:35vous imaginez, 7 heures par jour.
01:03:37Pour les 13-17 ans.
01:03:39On est rendu à 7 heures par jour, tout écran
01:03:41confondu. Voilà, c'est des chiffres
01:03:43qui sont revisités. Aussi bien télé,
01:03:45coordinateur que téléphone.
01:03:47Tout écran confondu.
01:03:49On est autour de 5 heures par jour
01:03:51sur les 8-12 ans,
01:03:53vous imaginez, et on a parfois
01:03:55des enfants de 2 ans qui sont
01:03:57à 3 heures d'écran.
01:03:592 ans ? 2 ans, tout à fait.
01:04:01Donc on est sur des chiffres...
01:04:03Ça m'a semblé énorme.
01:04:05Ah non, mais c'est aberrant, c'est stratosphérique.
01:04:07On n'est pas sur un petit phénomène
01:04:09comme ça, et à chaque fois, on nous dit, oui, la télé
01:04:11c'était pareil, mais non, on allait revisiter les chiffres
01:04:13des temps de télé, même nous,
01:04:15les enfants de la télé, on n'a pas eu
01:04:17cette consommation. Pourquoi ? Parce qu'on ne l'avait
01:04:19pas dans le bus, on ne l'avait pas
01:04:21à la sortie de l'école, on ne l'avait pas à la pause du midi,
01:04:23on ne l'avait pas... Il est partout,
01:04:25ce téléphone. C'est pourquoi il va falloir
01:04:27agir et proposer des solutions.
01:04:29C'est vraiment, pour vous,
01:04:31le téléphone, vraiment,
01:04:33l'instrument majeur.
01:04:35C'est ce qui permet d'avoir en permanence un écran sous les yeux.
01:04:37En permanence.
01:04:39C'est...
01:04:41Oui, c'est-à-dire que ce
01:04:43smartphone, il est
01:04:45à la fois une prouesse technologique
01:04:47et en même temps que c'est
01:04:49un petit peu le cheval de Troyes.
01:04:51Parce que c'est ce qui permet d'entrer dans la sphère
01:04:53d'intimité de l'individu
01:04:55et est-ce qu'il est raisonnable
01:04:57qu'un enfant puisse
01:04:59s'isoler dans sa chambre avec un smartphone
01:05:01sachant toutes les dérives qui sont permises ?
01:05:03Ce qu'il faut voir, c'est que
01:05:05nous, on se concentre sur le problème de la
01:05:07pandographie qui pose un problème par
01:05:09rapport à la protection de l'enfance,
01:05:11mais on a des témoignages,
01:05:13alors ça fait partie des témoignages
01:05:15qu'on a à la fin des conférences,
01:05:17des enfants accèdent aussi à des vidéos
01:05:19de barbarie, voire
01:05:21de barbarie sexuelle, d'ailleurs.
01:05:23Donc c'est vraiment très grave.
01:05:25Et puis l'histoire avec les terroristes,
01:05:27etc. C'est ça, les décapitations.
01:05:29Oui, ils y accèdent, enfin
01:05:31ils peuvent y accéder, oui.
01:05:33Oui, allez-y, allez-y, j'en prie.
01:05:35Oui, et donc en fait
01:05:37c'est pour ça qu'on dénonce
01:05:39ceci comme un enjeu de santé publique
01:05:41en fait, c'est pas juste
01:05:43un choix éducatif, c'est plus profond que ça.
01:05:45Et effectivement
01:05:47les parents que nous
01:05:49rencontrons doivent se battre.
01:05:51Alors, là
01:05:53je suis dans une nouvelle enquête avec
01:05:55une professeure de lycée
01:05:57sur cette
01:05:59question
01:06:01de la liberté des adolescents
01:06:03et il y a
01:06:05tout récemment
01:06:07une jeune étudiante en classe
01:06:09prépa qui témoignait du fait
01:06:11que ses parents lui avaient donné des limites très
01:06:13fermes, c'est-à-dire qu'elle
01:06:15avait un smartphone
01:06:17mais elle n'avait pas le droit de l'emmener dans sa chambre.
01:06:19Et visiblement ça a joué un rôle
01:06:21très positif pour elle parce que maintenant
01:06:23qu'elle est indépendante, et bien en fait
01:06:25elle reste assez libre
01:06:27par rapport à son smartphone.
01:06:29Donc quand on pose des limites, ça permet
01:06:31de construire autre chose, et notamment de
01:06:33s'investir dans ses études et dans la lecture.
01:06:35C'est quelqu'un qui lit beaucoup.
01:06:37Le smartphone considéré comme une drogue dure,
01:06:39addiction, addiction.
01:06:41Je crois que nous avons
01:06:43un auditeur en effet qui nous appelle
01:06:45Danty, mais c'est Luc. Bonjour Luc.
01:06:47Bonjour Luc. Oui bonjour.
01:06:49Bonjour Luc, on vous écoute.
01:06:51Alors ben moi je
01:06:53voulais faire justement
01:06:55quand je vous ai entendu parler tout à l'heure
01:06:57de smartphone,
01:06:59je me posais simplement
01:07:01la question de dire que pourquoi
01:07:03alors que nous,
01:07:05moi j'ai 60 ans, quand j'étais petit
01:07:07j'avais pas besoin de tout ça
01:07:09parce qu'en fin de compte je ne l'avais pas devant les yeux.
01:07:11Donc pourquoi
01:07:13aujourd'hui l'Etat,
01:07:15les parents,
01:07:17la téléphonie ne se mettent pas
01:07:19ensemble pour justement trouver
01:07:21une solution pour que les enfants
01:07:23aient un téléphone, un moyen de
01:07:25communication standard de base
01:07:27qui leur permette justement
01:07:29de ne faire que
01:07:31à quoi sert un téléphone jusqu'à
01:07:33un certain âge,
01:07:35et de pouvoir justement les protéger
01:07:37parce que effectivement
01:07:39comme le disait l'interlocuteur
01:07:41juste il y a quelques instants,
01:07:43c'est que moi j'ai vu la différence
01:07:45avec mon petit-fils
01:07:47qui a 2 ans,
01:07:49qui ne sait pas ce que c'est qu'un
01:07:51appareil électronique, et
01:07:53effectivement je vois par rapport à
01:07:55d'autres enfants du même âge
01:07:57qu'il n'a pas du tout le même comportement.
01:07:59Il est plus éveillé, il regarde autour de lui
01:08:01alors que quelqu'un qui est, des enfants
01:08:03qui sont avec un smartphone,
01:08:05ils ne font que regarder un écran,
01:08:07et ils ne voient plus ce qu'il y a autour d'eux.
01:08:09On apporte de l'eau à votre moulin là
01:08:11Stéphane Bloco.
01:08:13Dans le livre,
01:08:15on a fait un carousel,
01:08:17et dans ce petit carousel on montre
01:08:19dans les années 90 avec quoi
01:08:21en fait on partait à l'école.
01:08:23Imaginez une minute la scène, vous imaginez
01:08:25l'enfant qui part
01:08:27à l'école et puis qui tout d'un coup dit
01:08:29maman je vais prendre le téléphone.
01:08:31Le téléphone mais ça aurait été tellement surprenant,
01:08:33admettons,
01:08:35on met le téléphone, maman
01:08:37je vais prendre le caméscope de papa.
01:08:39Vous imaginez un enfant qui serait parti
01:08:41avec un caméscope à l'école, c'était
01:08:43impensable en 90.
01:08:45On continue, l'appareil photo réflexe,
01:08:47c'est parti, on met tout ça dans le cartable.
01:08:49La Gameboy, allez c'est parti.
01:08:51Qui aurait pensé donner une Gameboy ?
01:08:53La télévision, allez hop la télévision
01:08:55puisque un abonnement Netflix, n'importe
01:08:57quel podcast, streaming,
01:08:59c'est parti. Un studio complet
01:09:01de télévision.
01:09:03L'enfant, il est en
01:09:05sixième, cinquième
01:09:07et il a l'ensemble de cette puissance de feu
01:09:09d'adulte concentré dans
01:09:11un petit écran comme ça,
01:09:13dans les mains. On a mis dans
01:09:15les mains d'enfants des outils d'adulte
01:09:17et du contenu d'adulte pour revenir
01:09:19à la cybersexualité.
01:09:21C'est tout le problème du rapport à la technique.
01:09:23Et le contenu d'adulte. On aurait eu
01:09:25la même chose à notre âge mais
01:09:27c'est tellement tentant. C'est quelques lettres, vous appuyez
01:09:29sur entrée et vous êtes devant de la pornographie.
01:09:31C'est tellement tentant.
01:09:33Bien sûr que c'est tentant. Je crois que nous avons
01:09:35oui, nous allons avoir Michael
01:09:37je pense mais... Oui, pour compléter
01:09:39sans doute par rapport à cette
01:09:41question de l'auditeur,
01:09:43il faut sans doute considérer
01:09:45que c'est un vrai problème politique.
01:09:47C'est-à-dire où il s'agit qu'une
01:09:49autorité prenne une décision
01:09:51pour l'usage du public
01:09:53et dans une démocratie.
01:09:55Or malheureusement,
01:09:57notre politique est bien à la remorque
01:09:59aujourd'hui de l'économie. C'est un marché.
01:10:01Un marché considérable. Si on vend
01:10:03des smartphones aux enfants, on vend du coup
01:10:05beaucoup plus de smartphones, déjà.
01:10:07Si un smartphone n'est pas membre
01:10:09de la famille. Il faut étendre
01:10:11le marché. Et ensuite,
01:10:13on forme des sensibilités.
01:10:15C'est comme pour la malbouffe.
01:10:17On forme des sensibilités. C'est-à-dire que les
01:10:19enfants sont habitués à ceci
01:10:21et ça devient les consommateurs de demain.
01:10:23Donc c'est coup double pour le marché.
01:10:25— C'est clair. Il ne faut pas oublier l'économie.
01:10:27Je crois que nous avons un auditeur.
01:10:29— Oui, nous avons Mickaël. En effet. Bonjour, Mickaël.
01:10:31— Bonjour, Mickaël. — Bonjour.
01:10:33— Oui, on vous écoute,
01:10:35Mickaël. On vous écoute.
01:10:37— Oui. Je me permets de vous appeler.
01:10:39J'étais en train d'écouter attentivement
01:10:41votre sujet, en fait, sur
01:10:43le numérique et en particulier les smartphones
01:10:45auprès des enfants.
01:10:47Et c'est vrai que c'est... Alors j'entendais
01:10:49encore, il y a encore quelques secondes,
01:10:51la personne qui disait que
01:10:53c'est au rôle des politiques, en fait, de s'occuper de ça.
01:10:55Mais en fait, c'est surtout les parents,
01:10:57en fait, qu'il faut rééduquer, non pas
01:10:59les enfants, mais c'est le principal. C'est les parents,
01:11:01effectivement. Nous, en tant que
01:11:03parents, en fait, on a toujours été contre
01:11:05les smartphones. J'ai bien dit les smartphones,
01:11:07hein, jusqu'à l'entrée au lycée pour nos enfants.
01:11:09— Oui. — Mais pas contre
01:11:11le téléphone. C'est-à-dire qu'on leur proposait à chaque fois
01:11:13un téléphone à clapper, à touche,
01:11:15ce genre de choses, si on voulait...
01:11:17Si on voulait être joignable ou si on voulait téléphoner, parce que c'est ça,
01:11:19c'est-à-dire qu'au départ, un du parent avait téléphoné.
01:11:21Bon, ils refusaient tous à chaque fois,
01:11:23à part un, mais sinon, ils auront refusé.
01:11:25Mais sinon, en fait,
01:11:27il n'y avait pas de... Quand j'entendais la frustration
01:11:29des enfants, en fait, les parents, en fait,
01:11:31sont tellement, en fait, dans la protection
01:11:33et l'ultra-protection des enfants
01:11:35qu'en fait, on est
01:11:37prêts, en fait, les parents sont prêts à faire...
01:11:39à sacrifier, en fait,
01:11:41des choses, à mettre
01:11:43leurs idées, en fait, de côté
01:11:45pour... en se disant que c'est pas grave, au moins
01:11:47je peux l'appeler ou je peux le contacter.
01:11:49Et moi, je trouve ça
01:11:51terrible parce qu'effectivement, les dégâts
01:11:53de ce qu'on met sur Internet, et nous, beaucoup avec nos
01:11:55enfants, c'est-à-dire qu'on leur explique clairement
01:11:57dès petits, on parlait d'éducation sexuelle,
01:11:59on parle beaucoup en ce moment avec ce qui est les débats
01:12:01sur l'éducation sexuelle à l'école, ce genre de choses.
01:12:03Nous, la parole, en fait,
01:12:05de la création,
01:12:07de la procréation, ce genre de choses, on en parle déjà
01:12:09très tôt, déjà dès la primaire,
01:12:11suivant comment les sujets arrivent avec les
01:12:13enfants et tout, mais la parole est très importante.
01:12:15Et le problème des outils
01:12:17informatiques, Internet, etc.,
01:12:19coupe, en fait, dans la vie de famille.
01:12:21Moi, je vois autour de moi les familles
01:12:23qui sont coupées, chacune
01:12:25dans son coin, sur son fauteuil,
01:12:27dans sa chambre, isolées,
01:12:29etc. Il n'y a plus de lien familial.
01:12:31Et nous, ça a été avec ma femme, en fait, quelque chose de très
01:12:33important de mettre la famille au
01:12:35cœur de l'entreprise.
01:12:37Oui, mais ce que vous dites, Michael,
01:12:39en fait, c'est un problème général, mais je crois que
01:12:41le problème des parents, c'est fondamental, quoi.
01:12:43Encore plus que l'école. Je veux dire que
01:12:45c'est vraiment fondamental, parce que
01:12:47si vous voulez, en fait, là, et vous le savez
01:12:49très bien, on a tous, quand on va
01:12:51dans un train, quand on va dans un restaurant, etc.,
01:12:53la moitié des gens sont en train, même en mangeant,
01:12:55sont en train de regarder leur iPhone,
01:12:57quoi. Je parle de là. On va au-delà
01:12:59de la cybersexualité, etc.,
01:13:01mais c'est hallucinant.
01:13:03Et dans le train, et dans le métro, et un peu partout.
01:13:05Donc, si vous voulez,
01:13:07est-ce qu'il n'y a pas là un vrai problème
01:13:09qui est, pour revenir au sujet de
01:13:11votre livre, qui est, au fond,
01:13:15comment faire, parce que
01:13:17on a parlé d'interdiction, mais est-ce qu'il n'y a
01:13:19pas aussi une question d'éducation des parents,
01:13:21justement, et une question
01:13:23revient au sujet de l'éducation
01:13:25sexuelle à l'école ou ailleurs,
01:13:27c'est qu'au fond, vous posez le problème
01:13:29philosophique et autre de la permissivité.
01:13:31Jusqu'où on va ? C'est-à-dire que
01:13:33on est en démocratie, on n'a pas envie
01:13:35d'être dans une dictature où c'est très bien,
01:13:37voilà, on vous dit ça, vous avez le droit d'écouter,
01:13:39ça, vous n'avez pas le droit de faire.
01:13:41Comment arriver à un équilibre dans cette balance
01:13:43très compliquée entre, justement,
01:13:45vous savez, c'est,
01:13:47on disait qu'il y a la différence entre démocratie
01:13:49et dictature, c'est
01:13:51voilà, l'un, ferme ta gueule, et l'autre,
01:13:53tu fais ce que tu veux, enfin bon.
01:13:55Voilà.
01:13:57– Moi, je sens pas, pour prendre l'analogie des scooters,
01:13:59je sens pas les enfants
01:14:01de 13 ans en souffrance
01:14:03et sous dictature parce qu'on leur dit
01:14:05qu'ils n'auront pas un scooter avant 14 ans.
01:14:07Juste, on a établi que le risque
01:14:09physique de maturité
01:14:11pour conduire un scooter,
01:14:13c'était bien à 14 ans.
01:14:15D'ailleurs, on a changé les lois, puisqu'au départ,
01:14:17les trottinettes électriques, c'était 12 ans,
01:14:19et on a décidé de les passer à 14 ans.
01:14:21Donc, vous voyez, on peut réétudier,
01:14:23venir sur un avantage acquis et dire à un moment,
01:14:25voilà, maintenant, la vraie problématique,
01:14:27c'est, est-ce qu'on est prêt à faire ça
01:14:29pour un risque psychique ?
01:14:31C'est-à-dire qu'autant on protège nos enfants,
01:14:33et Renaud pourra certainement en dire un mot
01:14:35sur les risques physiques,
01:14:37on les a su protéger,
01:14:39mais après, par contre,
01:14:41on leur donne un engin qui permet en deux clics
01:14:43d'atteindre de la barbarie sexuelle.
01:14:45Il faut prendre la mesure, et c'est ce que
01:14:47le livre fait, prendre la mesure
01:14:49de ce qu'ils voient. On n'est plus dans la pornographie
01:14:51des années 80,
01:14:53où il y avait une sorte de nonchalance, de bonhomie,
01:14:55même si ça restait du porno.
01:14:57Là, on est sur
01:14:59des scènes, c'est d'une brutalité rare,
01:15:01c'est de la tortue.
01:15:03C'est de la torture,
01:15:05et c'est du gros plan,
01:15:07du zoom,
01:15:09on a éradiqué toute forme de...
01:15:11Il n'y a même plus d'histoire,
01:15:13il n'y a plus de scénario, il n'y a plus rien,
01:15:15c'est uniquement des scènes qui s'enchaînent
01:15:17les unes après les autres, avec des gros plans...
01:15:19Et ça donne effectivement une image de la sexualité
01:15:21ou des relations qui est peut-être un peu sommaire,
01:15:23c'est le moins que l'on puisse dire.
01:15:25Déshumanisée, désincarnée,
01:15:27bestiale,
01:15:29mais qui peut tout à fait convenir
01:15:31à des adultes,
01:15:33qui ont envie de le regarder, qui assument
01:15:35ce qu'ils regardent. Là, on est en train de parler d'enfants.
01:15:37Et puis le problème,
01:15:39on voit ce qu'on appelle les tournantes dans un certain nombre
01:15:41de cités, etc., c'est les 12-13 ans
01:15:43qui sont là, les 14 ans.
01:15:45Après, il y a des choses qui sont illégales,
01:15:47il y a des choses qui sont tournées dans des conditions légales,
01:15:49et d'autres qui sont tournées dans des conditions...
01:15:51Sauf qu'elles se confondent sur l'écran.
01:15:53C'est bien le problème, c'est que malheureusement,
01:15:55on a deux types de pornographie, celle qui est établie dans des endroits
01:15:57dans la vallée de San Fernando,
01:15:59etc., aux Etats-Unis,
01:16:01tout ça avec des studios, puis il y a de la pornographie
01:16:03qui relève,
01:16:05qui relèvera en tout cas
01:16:07d'interventions...
01:16:09C'est clair, plus musclées que ça, c'est vrai.
01:16:11Oui, Stéphane
01:16:13a introduit une distinction
01:16:15qui est particulièrement précieuse
01:16:17entre les enjeux physiques et les enjeux psychiques.
01:16:19Donc effectivement, on est dans une société
01:16:21très angoissée, sécuritaire,
01:16:23où on va veiller à la sécurité
01:16:25physique, mais où on laisse
01:16:27passer des risques psychiques importants.
01:16:29Et je voudrais dire un mot
01:16:31en particulier de ce risque psychique,
01:16:33c'est en fait que nous sommes
01:16:35dans l'évitement de la frustration.
01:16:37Et c'est ce qui conduit
01:16:39un certain nombre de parents, d'un certain point de vue,
01:16:41à se démettre
01:16:43de leur responsabilité éducative
01:16:45avec l'idée que l'enfant
01:16:47ne doit pas être frustré.
01:16:49Mais y a-t-il une éducation possible
01:16:51sans expérience de la frustration ?
01:16:53Alors, évidemment, il ne s'agit pas d'être sadique
01:16:55et de priver
01:16:57comme ça, arbitrairement, l'enfant
01:16:59de choses qui sont importantes pour lui.
01:17:01Mais de marquer les limites
01:17:03à l'intérieur desquelles l'enfant va pouvoir
01:17:05se construire, s'ennuyer,
01:17:07être créatif. Et puis,
01:17:09cette histoire de la frustration,
01:17:11on la retrouve évidemment dans la sexualité.
01:17:13C'est-à-dire que
01:17:15la frustration, c'est aussi ce qui va permettre
01:17:17au désir de mûrir.
01:17:19Alors que dans la pornographie, y a pas
01:17:21d'expérience de la frustration, puisqu'on est
01:17:23immédiatement en relation avec l'objet.
01:17:25Dans le corps du sujet, si je peux me permettre,
01:17:27mais vous parlez,
01:17:29c'est vraiment tout le problème,
01:17:31c'est qu'on a fait l'enfant roi, et on a dit
01:17:33voilà, et toute la pédagogie éducationnelle,
01:17:35c'est l'enfant roi, donc pas question de te
01:17:37priver de quoi que ce soit.
01:17:39Et d'un autre côté, y a le signe de la violence,
01:17:41mais en fait, c'est,
01:17:43il faut le dire, le problème, c'est
01:17:45combien de familles ne sont plus des familles ?
01:17:47Après, on va peut-être
01:17:49pleurer ou chouiner là-dessus, mais c'est pas le problème.
01:17:51On va tout de suite
01:17:53prendre une petite pause, et on se retrouve avec vous.
01:17:57Et pour ne pas que l'enfant soit dans tous ses états,
01:17:59lisez le livre de
01:18:01Stéphane Blocco et Renaud Etier,
01:18:03Le cybersexe, ce virus qui tue l'enfance,
01:18:05chez Artege, aux éditions Artege.
01:18:07Juste en une minute, alors vous
01:18:09seriez ministre de l'éducation,
01:18:11ou ministre, je ne sais pas, vous savez, il va y avoir
01:18:13probablement un remaniement, sinon un changement
01:18:15de gouvernement, donc à mon avis,
01:18:17il faut y aller là.
01:18:19C'est votre rôle, là, maintenant.
01:18:21Stéphane Blocco, ministre de la communication,
01:18:23on va s'occuper de lui. Donc, qu'est-ce que vous
01:18:25feriez en premier, dans cette histoire,
01:18:27pour protéger l'enfance ?
01:18:29En une minute, légiférer, c'est-à-dire
01:18:31calquer ce qu'on a fait pour les risques
01:18:33de la route, avec
01:18:35cette analogie que j'ai tenue avec le scooter,
01:18:37simplement expliquer que quand un parent
01:18:39arrivera avec son enfant dans une boutique,
01:18:41quel que soit l'opérateur,
01:18:43on lui dit, ben voilà, les smartphones
01:18:45pour cet enfant de 12 ans, c'est pas possible.
01:18:47Par contre, il y a toute une gamme de téléphones, les voici.
01:18:49C'est ce dont a témoigné l'auditeur.
01:18:51C'est la différence entre smartphone et téléphone.
01:18:53Le smartphone, il permet
01:18:55le monde entier, y compris la pornographie,
01:18:57avec des blocages qui sont
01:18:59d'une rare complexité à mettre en œuvre
01:19:01et qui sont contournables. Le téléphone classique,
01:19:03le dom-phone, le téléphone idiot, lui,
01:19:05c'est un outil de sécurité qui fait partie
01:19:07de notre vie contemporaine et qui ne
01:19:09nous pose pas de problème à la chrono, en tout cas.
01:19:11Juste trois mots.
01:19:13Je pense qu'on ne peut pas éduquer les parents à proprement
01:19:15parler parce que l'éducation suppose
01:19:17une prise en charge d'une
01:19:19personne qui n'est pas encore responsable,
01:19:21mais on peut informer
01:19:23et former davantage. Et de la
01:19:25même manière qu'on accompagne les gens
01:19:27quand ils vont avoir un enfant pour
01:19:29les questions de santé, avec un carnet,
01:19:31etc., là, il faut vraiment les informer
01:19:33et les former. Les dangers
01:19:35du numérique, notamment
01:19:37en matière d'accès à la pornographie.
01:19:39C'est aussi notre métier face à ceux qui
01:19:41déforment. Informons.

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