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Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd'hui, il revient sur le bras de fer à l'Assemblée Nationale entre Michel Barnier et les oppositions sur la question du Budget 2025.

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Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

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Transcription
00:0011h-13h, Pascal Praud sur Europe 1.
00:04On a eu une violente altercation hier soir à l'Assemblée Nationale.
00:08Mais avant cela, M. Guinec voulait peut-être faire un plein Facebook avec ses lunettes de soleil noires.
00:13Pourquoi vous avez des lunettes de soleil noires ?
00:15J'étais en soirée jusqu'à très tard, j'ai très peu dormi.
00:19Non, ça n'arrive jamais.
00:21Le jeudi soir vous sortez ?
00:22Oui, mais c'est pas bien.
00:23Et le lendemain ?
00:24À quelle heure vous êtes touché ?
00:28Mais oui, mais ça se voit à l'antenne !
00:30Non, non, non, c'est pas vrai.
00:32Il y a plusieurs auditeurs qui m'ont dit qu'il n'est pas en forme.
00:35Non, c'est pas possible, je me trouve très bon aujourd'hui.
00:37Non, mais à 5h du matin, je me trouve très bon aujourd'hui.
00:40Non, t'as une petite voix très courte, t'as mal dormi.
00:42Non, je vous promets que j'ai fait attention.
00:44Non, non, non, je n'ai pas dépassé les limites.
00:46Mais vous n'avez pas perdu trop d'énergie cette nuit ?
00:49Ah non, vous inquiétez pas, j'étais plutôt bien conservé.
00:52J'ai été épargné.
00:53Vous n'avez pas bu ?
00:54Non, non, franchement non, très peu.
00:56Vous inquiétez pas.
00:57Vous n'avez pas fumé ?
00:58Ah non, ça non.
00:59Alexandre Omar, pareil, il était avec moi, on s'est très bien comporté.
01:02Mais vous inquiétez pas, on est très en forme.
01:04Oh oui, dis-donc.
01:05Bon, allez.
01:06Dis-donc, il me dit.
01:07C'est parti, le point réseau social sur Notre-Dame.
01:09Hugues nous dit Notre-Dame, c'est la France, je vais m'y rendre dès que possible.
01:14J'ai hâte pour René, c'est la seule chose positive qu'Emmanuel Macron a accomplie
01:19depuis qu'il est aux manettes.
01:20Et on finit avec Thierry.
01:22J'ai un peu peur que l'âme de Notre-Dame disparaisse car ils ont quasiment tout retapé.
01:27Il est 11h35 et nous allons parler de cette violente altercation à l'Assemblée nationale hier soir.
01:38Il y a sept mois en Géorgie, il y avait eu une bagarre générale au Parlement du pays.
01:42Je me souviens avoir montré ces images avec amusement et avec la certitude que le palais
01:46Bourbon échappait ou échapperait à cette turpitude.
01:49Hier soir à 22h30, lorsqu'un député du Modem, M. Nicolas Turquois, est monté sur le ring
01:55au pied du perchoir pour en découdre avec un député socialiste, M. Michael Boulou,
02:00je me suis dit que ce qui se passait en Géorgie pouvait très bien se passer également à Paris.
02:06Raison du différent, visiblement Turquois accuse Boulou de menaces qu'il aurait reçues,
02:10menaces venant du village de Boulou.
02:13M. Turquois à 52 ans, M. Boulou à 52 ans, ils sont nés tous les deux en 72 à 20 jours d'écart.
02:18Et j'avais l'impression effectivement de voir deux garçons dans une cour d'école
02:23et peut-être plus gravement, on peut être écœuré ce matin devant ces hommes
02:27qui ne savent pas tenir leurs nerfs et offrent un spectacle lamentable devant la représentation nationale.
02:33Je vous propose d'écouter Antoine Léaumant, il est député de la France Insoumise,
02:36parce qu'il se trouve qu'après cette première bagarre, M. Turquois a menacé M. Léaumant
02:45qui voulait, je crois, s'interposer. Écoutons ce député de la France Insoumise.
02:49Ce qui s'est passé tout à l'heure dans l'Assemblée nationale est extrêmement choquant.
02:52L'un de vos collègues, en effet, a menacé d'abord notre collègue socialiste.
02:57Puis, alors que je lui demandais de quitter l'hémicycle, est venu me menacer.
03:02Et heureusement, M. Feneau, effectivement que vous étiez là pour retenir le collègue de votre groupe,
03:07mais aussi, et je les remercie, que les huissiers sont intervenus pour le faire reculer.
03:12Parce que sinon, je ne suis pas sûr du fait qu'à la fin de la soirée, je ne me serais pas pris une beigne.
03:19Mais voyez-vous, M. Feneau, plutôt que d'essayer de ramener le calme, ce que j'essaye personnellement de faire,
03:31plutôt que d'essayer de ramener le calme, vous venez de nous dire que votre collègue était choqué
03:36du fait qu'il avait reçu des mails compte tenu de sa position de blocage sur le blocage qu'il est en train de faire ce soir.
03:43À cause des propos que vous tenez sans arrêt. En nous traitant d'antisémites, ce qui est faux.
03:48En nous traitant d'islamo-gauchistes, ce qui est faux. En nous traitant de complices du terrorisme, ce qui est faux.
03:54Nous recevons des menaces de mort !
03:56Des menaces de mort sur nos familles ! Voilà ce qui se passe à cause de vous !
04:00Oui, alors ça, M. Léaument, il faut qu'il comprenne que tout le monde reçoit des menaces de mort.
04:05Toutes les personnalités reçoivent des menaces de mort.
04:08Il se trouve que l'année dernière, à titre personnel, pendant deux mois, je me souviens très bien, novembre, décembre et janvier,
04:15j'étais sous protection et j'arrivais à Europe 1 avec deux policiers qui venaient me chercher le matin chez moi, etc.
04:21Donc c'est le jeu de la société, hélas, et on peut tous le regretter.
04:25Mais c'est difficile d'accuser une personne d'être responsable des menaces de mort qu'on reçoit.
04:30Nous sommes avec Mme Aubry, et je la remercie, qui vient régulièrement nous voir.
04:34Bonjour Mme Aubry !
04:35Bonjour !
04:36Vous êtes députée au Parlement européen.
04:38Alors, bien sûr, c'est lamentable ce qui s'est passé hier soir,
04:41mais je trouve que tous les débats aujourd'hui partent dans les cintres, et pardonnez-moi d'utiliser cette expression.
04:48Vous-même, il y a une heure, qu'avez-vous écrit, Mme Aubry ?
04:52Oui. Les macronistes ajoutent la violence physique à la violence sociale,
04:56ils écrasent la démocratie comme ils écrasent les corps avec la retraite à 64 ans,
05:01après avoir empêché le vote sur son abrogation,
05:05après avoir empêché le vote sur son abrogation,
05:09va priver de deux ans de vie des millions de Français qui se tuent au boulot folie.
05:13Et ce que je peux reprocher à vous, comme à tout le monde aujourd'hui,
05:17c'est l'absence totale de modération.
05:21Je vous assure, je suis très critique sur la macronie,
05:23mais je ne dirais pas qu'elle écrase la démocratie.
05:26Je ne dirais pas que les macronistes ajoutent la violence physique à la violence sociale.
05:30Je ne dirais pas ça non plus, ce n'est pas les macronistes,
05:33c'est un type qui a pété, comme on dit, un câble hier soir.
05:37Donc je trouve que tout ça participe à un débat que je ne trouve pas agréable, Mme Aubry,
05:42mais je vous laisse répondre.
05:44Oui, d'abord, plusieurs choses.
05:46D'abord, sur la partie d'écraser la démocratie.
05:49Qu'est-ce qui s'est passé hier ?
05:51Hier, c'est la seule journée, toute une année,
05:55pendant laquelle notre groupe parlementaire a la possibilité de fixer l'agenda politique.
06:02On avait fait le choix de fixer, dans le cadre de ce qu'on appelle cette niche parlementaire,
06:07on avait fait le choix de choisir l'abrogation de la réforme des retraites.
06:12Il y avait par ailleurs d'autres textes qui n'ont pas pu être étudiés.
06:15Et pour la première fois de l'histoire,
06:17et c'est la première fois que les groupes majoritaires qui représentent le gouvernement
06:23ont fait le choix de faire de l'obstruction parlementaire,
06:26déposer mille amendements...
06:28Mais vous faites la même chose parfois !
06:30Non, M. Pro, la différence est que nous sommes dans l'opposition.
06:32Vous faites la même chose !
06:34Qu'est-ce que vous voulez que je vous le dire ?
06:36Et tous ceux qui m'écoutent...
06:38Je vous assure, moi je vous aime beaucoup à titre personnel,
06:41mais vous faites la même chose !
06:43Je finis de répondre.
06:45La différence entre la France insoumise et le gouvernement,
06:49ça ne vous a pas échappé, c'est qu'on ne gouverne pas,
06:51donc on ne fixe pas l'agenda.
06:52Le gouvernement peut choisir d'ajouter des jours,
06:55par exemple pour étudier la réforme des retraites, s'il le souhaite.
06:58Nous, nous n'avons que, même pas 24 heures, c'est de 9h à minuit,
07:02et c'est la première fois, ce n'est jamais arrivé avant,
07:04qu'un gouvernement essaie de bloquer.
07:06Ça veut dire qu'on va retirer notre droit d'initiative parlementaire
07:10qui est garanti par la Constitution.
07:11Et ensuite, deuxième élément sur lequel je voulais répondre,
07:13sur la partie de la violence sociale.
07:15La violence sociale de cette réforme des retraites,
07:18et tous les gens qui nous écoutent, qui sont peut-être en train d'aller au travail,
07:21d'ailleurs, je pense à des artisans, des ouvriers,
07:26qui se tuent à la tâche et qui se tuent littéralement le dos,
07:30les faire travailler deux ans supplémentaires,
07:32oui, c'est les tuer à la tâche,
07:34oui, c'est une forme de violence sociale,
07:36et une forme de violence physique,
07:37et d'ailleurs, c'est la raison pour laquelle cette réforme des retraites
07:40n'était pas du tout populaire.
07:41Il y avait plus de 80% des Français qui étaient opposés
07:44au fait de passer de 62 à 64 ans,
07:46et nous, on a tenté, au nom de cette légitimité populaire,
07:49de revenir à la retraite à 62 ans, de l'abroger,
07:52et je regrette qu'il n'y ait même pas eu de vote.
07:54Que les macronistes ne soient pas d'accord avec nous,
07:56je veux dire, il n'y a rien de nouveau, monsieur Proulx,
07:58là, personne ne sera surpris,
08:00mais le fait qu'on ne puisse même pas voter là-dessus,
08:04ça démontre quelque chose du mépris,
08:07de la démocratie d'un parlement qui est littéralement écrasé,
08:11à tel point qu'à la fin, les esprits se sont échauffés,
08:13ils en sont venus à la violence physique,
08:15ce que, là, je vous rejoins, je regrette,
08:17c'est une déplorable image de la démocratie,
08:20et le risque dans tout ça,
08:24c'est qu'à la fin, on dise,
08:25regardez, tout ça ne sert à rien,
08:26de toute façon, ils sont tous des violents.
08:28Non, ils ont pété un câble,
08:29les macronistes ont pété un câble.
08:30Écoutez, moi, je regrette aujourd'hui
08:32que toute discussion est impossible,
08:36c'est-à-dire qu'avec des camps...
08:38Je trouve qu'on discute pas mal.
08:39Non, parce qu'on ne peut plus avoir,
08:42trouver des points d'échange,
08:44des points d'accord,
08:46c'est-à-dire qu'avec la France Insoumise,
08:49et notamment, je me souviens de l'année passée,
08:53c'est tellement difficile d'entrer
08:58dans un débat avec un peu de nuance,
09:01pourquoi pas quelques concessions de part et d'autre,
09:04par exemple, sur la retraite,
09:06c'est intéressant ce que vous dites.
09:07Je partage votre avis qu'il y a des gens
09:10que je n'ai pas envie de voir travailler après 60 ans.
09:12Un plaquiste, un travail qui a été particulièrement difficile,
09:16un travail qui a été usant sur le plan du corps,
09:21qui peut effectivement souffrir.
09:23Mais il y a des métiers,
09:25si vous faites travailler des personnels
09:29dans les collectivités locales
09:31un ou deux années de plus,
09:33si vous faites travailler des cadres,
09:35d'ailleurs, je vous l'ai peut-être dit,
09:36j'aurais fait cadre et non cadre.
09:37Déjà, je trouve que c'était une bonne définition.
09:40Peut-être que face à un péril économique
09:44et de financement des retraites
09:46qui arrivent devant nous,
09:48peut-être faut-il trouver des solutions adéquates.
09:51Mais ça, je pense qu'aujourd'hui,
09:54c'est quasiment impossible,
09:55parce que les positions sont de principe de chaque côté.
09:57Alors, restez avec nous à 11h44,
09:59je regrette que vous ne soyez pas d'ailleurs dans ce studio,
10:01c'est toujours plus facile que d'être au téléphone.
10:04Je n'ai pas eu le temps de venir jusqu'à vous,
10:05mais je vous répondrai après la pub alors.
10:07Mais non, mais avec plaisir.
10:09Ce que j'aime au fond dans la vie,
10:11c'est des gens de bonne volonté.
10:13Et qui peuvent trouver une négociation
10:18qui leur permet d'avancer.
10:21C'est ça que...
10:22Alors, je fais peut-être un rêve.
10:24Alors, il y a des gens,
10:25vous connaissez sur le plan économique,
10:27moi, je suis sans doute plus libéral que vous.
10:29Pourquoi je suis plus libéral que vous ?
10:30Parce qu'il n'y a que ça qui marche.
10:31Si vous imposez, vous taxez tout le monde,
10:33il n'y a plus de richesse.
10:34Donc, on ne crée plus de richesse.
10:36Il est 11h44, à tout de suite.
10:48Et nous sommes avec Manon Aubry,
10:50qui va pouvoir répondre peut-être à ce que je lui disais,
10:52cette impossibilité aujourd'hui d'avoir un débat.
10:56Et moi, j'ai le sentiment quand même
10:58que le profil de certains membres de la France Insoumise
11:01empêche cela.
11:03Je pense à M. Delogu, par exemple.
11:05Je pense à M. Portes,
11:07qui sont dans le débat d'une telle...
11:09Ce qui n'est pas votre cas d'ailleurs.
11:11D'une telle radicalité,
11:13d'une telle parfois vulgarité aussi,
11:15disons-le, d'une telle violence.
11:17Je vous dis le sentiment que j'ai.
11:19Je vais vous répondre.
11:21Comme vous voyez, comme j'ai le goût de l'échange,
11:23je vous laisse d'abord finir.
11:25Quand je vois les échanges à l'Assemblée Nationale
11:27où M. Delogu dit
11:28vous finirez dans les poubelles ou que sais-je, etc.
11:30Comment voulez-vous avancer dans un pays
11:33avec des députés qui ne peuvent même pas
11:35créer un dialogue, Manon Aubry ?
11:37D'abord, je crois qu'on jette l'anathème
11:40sur certains de mes collègues.
11:43Ce que je conteste,
11:45vous pouvez ne pas être d'accord avec nous,
11:47c'est d'ailleurs le cadre démocratique,
11:49mais ce que mes collègues font à l'Assemblée Nationale,
11:51moi au Parlement Européen,
11:53c'est se battre et défendre ce pour quoi on a été élus.
11:56Si je reprends l'exemple de la réforme des retraites,
11:58nous on a fait campagne,
12:00et pour le coup on ne vous a pas pris en traite,
12:02on a fait campagne pendant la courte campagne législative
12:05en disant que l'une de nos priorités
12:06c'est la brocation de la réforme des retraites.
12:08Une fois qu'on est élu, on tient nos promesses.
12:10Remarquez que ça n'arrive pas de la part de tous les politiques.
12:12On tient nos promesses
12:14et on propose la brocation de la réforme des retraites.
12:17Et oui, évidemment que ça va être notre objectif principal.
12:20Et ensuite, quand vous avez les macronistes qui arrivent
12:22et qui font de l'obstruction parlementaire,
12:24ils vont déposer des centaines d'amendements sur...
12:26Mais vous avez raison, moi je vous rejoins.
12:27Vous l'avez dit tout à l'heure, je suis d'accord avec vous.
12:29Donc je trouve que ça n'a pas de sens.
12:31Mais donc c'est la démonstration que nous,
12:33on essaie de se battre ce sur quoi on a été élu.
12:35Et puis ensuite, bien sûr qu'on est ouvert au dialogue.
12:37Je vous donne un autre exemple.
12:38Si on sort de la question de la réforme des retraites sur le budget.
12:41L'exercice budgétaire qui a un long exercice ces derniers mois.
12:44Il y a eu le débat pour une fois à l'Assemblée Nationale,
12:46parce que cette fois-ci le 49.3 va être à la fin et pas au début.
12:49On avait presque perdu l'habitude.
12:51Mes collègues ont proposé un certain nombre d'amendements
12:53pour établir davantage de justice fiscale.
12:55Pour faire en sorte qu'on baisse pas les pensions des retraites,
12:58parce que c'est quand même ce que prévoit le gouvernement.
13:00Qu'on supprime pas 4000 postes d'enseignants.
13:03Je pourrais vous prendre plein d'exemples.
13:05L'augmentation de la taxe d'électricité dont on a beaucoup parlé.
13:07La baisse des remboursements des médicaments.
13:10Tout ça, on a essayé de le changer.
13:11Puis on a proposé d'autres recettes à la place.
13:13Pour dire non, notre objectif à nous aussi, c'est l'équilibre financier.
13:16On a fait ça en bonne entente.
13:18On a fait adopter beaucoup de nos amendements.
13:20Ce qui n'est pas toujours notre cas, puisqu'on est un groupe d'opposition.
13:22On a fait adopter beaucoup de nos amendements.
13:24Et puis là, vous arrivez à la fin de ce débat,
13:26qui est un vrai débat parlementaire,
13:28qui s'est plutôt bien passé.
13:29D'ailleurs, il n'y a pas eu tant d'incidents que ça.
13:31C'était beaucoup moins animé qu'hier.
13:33A la fin de ça, vous avez les gouvernements qui disent
13:35je m'en fous des débats parlementaires.
13:37Je m'en fous de ce qui a été adopté.
13:38Je fais un 49-3.
13:39Comprenez qu'on a le sentiment d'une forme de violence
13:42contre la démocratie.
13:43De violence contre le Parlement.
13:45De nouveau, on est d'accord ou pas avec le Parlement ?
13:47Françoise va vous interroger.
13:49Françoise est là.
13:50Elle a 73 ans.
13:51Elle nous appelait hier.
13:52Et peut-être vous écoute-t-elle.
13:54Bonjour Françoise.
13:55Bonjour à tous.
13:57Vous nous appelez hier.
13:58D'abord, c'est important de dire,
13:59est-ce que vous votez à droite ou à gauche ?
14:03Mes convictions, elles vont à droite.
14:07Question pour Mme Aubry peut-être,
14:10ou remarque par rapport à ce qu'elle disait.
14:12Je me demande, est-ce que Mme Aubry est honnête ?
14:16Est-ce qu'elle pense vraiment tout ce qu'elle dit ?
14:19Parce qu'on peut s'interroger.
14:21Moi, personnellement, son parti, je serais pour sa suppression.
14:24Compte tenu des propos qui peuvent être tenus par les uns et les autres,
14:27Mélenchon en tête, d'autres élus,
14:30je vois à Marseille où ce garçon ne sait même pas lire
14:34et tout juste peut-être écrire.
14:36Pour moi, on devrait faire une réserve d'Indiens en France
14:39avec tous les gens de la France insoumise.
14:42On les mettrait tous ensemble.
14:44Et puis, quelque part, on arrêterait de les interviewer
14:48et on arrêterait également de leur donner un mandat à l'Assemblée nationale.
14:52Quelque part, c'est un remède contre la démocratie.
14:55On ne peut pas donner mandat à des gens
14:58qui ne représentent pas les Français.
15:01Ils ont été élus !
15:03Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
15:05C'est là où on se trouve.
15:07C'est la limite de la démocratie.
15:10C'est la limite de la démocratie.
15:13Vous voyez, Madame Aubry,
15:15aujourd'hui où nous en sommes,
15:17à une telle polarisation du débat,
15:19c'est que vous avez des gens qui proposent
15:21que vous n'existiez même plus.
15:23Je vous assure, vous êtes un peu plus jeune que moi,
15:27et même beaucoup plus jeune,
15:29moi, ça me fait de la peine, tout ça.
15:31Mais, Monsieur Prost, ça devrait plus que vous faire de la peine.
15:34Quand vous avez des gens qui appellent à la suppression du parti politique,
15:38ça veut dire qu'ils sont en train de tuer la démocratie.
15:41Madame Françoise, vous avez le droit de ne pas être d'accord avec moi.
15:44Vous voyez, je tolère tout à fait des avis différents.
15:48Et c'est nous qu'on appelle,
15:50c'est nous qu'on renomme des intolérances et des violences.
15:52Je vous rappelle quand même que vous voulez supprimer C8, si vous me permettez.
15:54Moi, je n'ai proposé aucune suppression d'un parti politique.
15:57Non, mais juste d'une chaîne de télévision.
15:59Même dans un rassemblement national qui ont été condamnés à plusieurs reprises
16:02pour des faits d'antisémitisme,
16:04qui ont été condamnés à plusieurs reprises
16:06pour des faits de détournement d'argent,
16:08jamais je n'ai proposé la suppression d'un parti politique.
16:11Et quand j'entends, Françoise, parler d'une réserve d'Indiens,
16:14pardon, mais vous vous rendez compte,
16:16pour le coup, c'est des propos, si je peux me permettre,
16:18qui pourraient être relayés auprès de l'Arkham,
16:21parce qu'ils ne respectent pas les principes de respect et de démocratie fondamentaux.
16:25La démocratie, c'est la pluralité.
16:27C'est un auditeur, c'est un auditeur, Madame Aubry.
16:29Je sais que vous ne l'avez pas repris à votre compte,
16:31mais c'est quand même très grave qu'on donne la possibilité
16:34de parler de nous comme une réserve d'Indiens,
16:37mais vous vous rendez compte de ce type de propos.
16:39Et je parle sur le maîtrise de classe,
16:41vis-à-vis de mon collègue Sébastien Delobue,
16:44ne sait pas lire, ne sait pas écrire,
16:46en dehors du fait que ce soit faux,
16:47il y a des gens en France, en effet,
16:49qui ne savent pas lire ni pas écrire.
16:50Et moi, je respecte tous les citoyens français,
16:52on est tous égaux devant la loi.
16:54Non mais ça c'est une très bonne question.
16:56Est-ce que quelqu'un qui ne connaît pas l'histoire de France peut être député ?
16:58Voilà une bonne question.
16:59Chacun pense ce qu'il veut d'ailleurs.
17:01Mais moi je vous la pose.
17:02Est-ce que quelqu'un qui n'a pas le bagage culturel et intellectuel
17:05peut être un député ?
17:07La beauté de la démocratie,
17:09c'est que quand vous votez,
17:10vous faites le choix de
17:11est-ce que la personne mérite ou pas d'être élue.
17:15Et en l'occurrence, mon collègue dont il est question,
17:17Sébastien Delobue, il a été élu au premier tour.
17:19Donc les habitants de circonscriptions
17:22ont considéré que non seulement ils méritaient d'être élus,
17:25mais en plus ils sont très largement élus.
17:27Et bien plus que d'autres élus.
17:29J'entends ce que vous dites sur la démocratie, vous avez raison.
17:31Dernière chose quand même.
17:33J'entends ce que vous dites et il n'y a même pas de souci.
17:35En revanche, vous avez parlé de ne pas supprimer des partis politiques,
17:39mais votre groupe a souvent demandé de supprimer une chaîne de télévision,
17:42si vous me permettez, qui s'appelle C8.
17:44Oui, parce que nous défendons des principes de démocratie
17:48fondamentaux.
17:49Et les principes de démocratie, c'est à la fois de la pluralité,
17:52c'est à la fois de la tolérance.
17:54Et il se trouve que...
17:56Et au nom de cette tolérance, vous voulez supprimer C8 ?
17:58Il y a un certain nombre de reprises,
18:00je vais jusqu'au bout de ma phrase.
18:01C8 a été condamné par l'ARC.
18:03Mais sauf que je vous renvoie...
18:05C8 a été condamné par l'ARC, c'est un cas de France Télévisions par exemple.
18:08Sauf que je vous renvoie votre argument de la démocratie.
18:14C8 aujourd'hui est la première chaîne de la TNT tous les jours.
18:17Et comme le téléspectateur est à la télévision, ce que l'électeur est pour vous,
18:23donc vous devriez dire avec le même système intellectuel,
18:26ce sont les gens qui décident.
18:28Hier soir, C8 je crois a fait 3,7, 4,7 de parts de marché.
18:35Ce qui est la meilleure chaîne de toute la TNT.
18:39C'est le téléspectateur qui décide, Madame Aubry.
18:43On est dans un cadre d'État de droit.
18:46Et les limites de la démocratie, c'est le racisme et la xénophobie notamment.
18:50Quand il y a plusieurs condamnations.
18:52Le racisme, il y a eu des condamnations, Monsieur Proulx, vous le savez comme moi.
18:56Quand il y a eu des condamnations, c'est la justice qui parle et qui tranche.
19:01Et vous voyez, Monsieur Proulx, j'ai des désaccords avec Europe 1.
19:06Mais je n'ai pas proposé la suppression d'Europe 1.
19:08Parce que je considère que chacun est libre de s'exprimer, mais je fais une différence.
19:13Mais je fais une différence entre des désaccords politiques que nous pouvons avoir,
19:17vous et moi y compris, et d'ailleurs ça ne vous empêche pas de m'inviter,
19:20je fais la différence entre ça et des propos qui ne respectent pas le cadre de la loi.
19:25Certains nombres ont été tenus et ont façonné l'animal notamment.
19:29Mais quand vous faites des heures d'antenne, forcément il y a des choses parfois qui sont dites,
19:33qui tombent sous le coup de la loi, et on ne ferme pas une chaîne comme ça,
19:36et on ne met pas 400 personnes au carreau.
19:39Vous devriez défendre d'ailleurs ces gens qui aujourd'hui seront au chômage demain.
19:43Surtout même du service public.
19:45TF1 a des heures d'antenne et ils n'ont pas des journalistes qui tiennent...
19:49Mais il n'y a pas de journalistes, c'était pas des journalistes, parfois c'était...
19:53LCI c'est une chaîne d'info en continu, prenez celle-là.
19:56Et je sais que je ne suis pas d'accord avec la ligne éditoriale de LCI.
19:59Donc vous voyez, il y a une différence entre un cadre démocratique,
20:02la pluralité d'idées, chacun s'exprime, et le cadre de la loi.
20:05Il est 11h58, vous avez donné votre avis, un échange,
20:08et c'est pour cela que je vous remercie Madame Aubry.
20:10Merci à vous.
20:11Merci à vous, bon week-end.
20:13Pas de match de Waterpolo ?
20:15Lundi soir je matche.
20:19Faudrait quand même qu'un jour on mette une caméra, si vous en êtes d'accord, pour vous suivre.
20:23Depuis le temps que vous aviez proposé de venir voir un match,
20:27vous êtes le bienvenu, vous verrez.
20:29Il sera où ce match ?
20:30C'est même mieux que le foot.
20:31Il est dans le 18ème arrondissement de Paris.
20:33Vous verrez, c'est...
20:35Enfilez un bonnet de bain et allez-y !
20:37Un bonnet de bain ?
20:39Elle va me mettre la tête sous l'eau, Madame Aubry.
20:42Madame Aubry va me mettre la tête sous l'eau.
20:45Elle va appuyer.
20:47Je pourrais pas en revenir, je la devine.
20:50Bon, 11h59, alors on est exceptionnellement en retard,
20:53mais on a prolongé avec Madame Aubry la discussion.
20:56J'espère que M. Donat Vidal-Revel, exceptionnellement, ne m'en voudra pas.
21:00A tout de suite.
21:01Restez bien avec nous, la suite de Pascal Prévost, c'est dans un instant.
21:03Et avant 13h, on parlera de cette femme en Macédoine du Nord,
21:06qui a accouché à l'âge de 61 ans.
21:08Le record mondial est 75 ans en 2019.
21:11Qu'en pensez-vous ?
21:1275 ans ?
21:13Oui, exactement.
21:14Une femme qui avait accouché en 75 ans ?
21:1675 ans.
21:17Vous êtes sûre de ça ?
21:18Oui, c'était Laurent Tessier.
21:20Record mondial.
21:21Exactement, record mondial.
21:22Appelez-nous.
21:23Oui, appelez-nous.
21:24Êtes-vous choquée ?
21:2501, 80, 20...
21:26Elle a été mère et grand-mère en même temps.
21:28Oh non !
21:29C'est vrai ! 75 ans...
21:32Laissez-la sur le t-shirt.
21:34Je peux dire le numéro de téléphone, s'il vous plaît ?
21:35Je vous en prie.
21:3601, 80, 20, 39, 21.
21:38Appelez-nous.
21:39Réagissez sur Europe 1.

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