• l’année dernière

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd'hui, il reçoit Julien Odoul, député du Rassemblement National de l'Yonne.

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Transcription
00:00Europe 1, Europe 1, 11h, 13h, Pascal Pau, et vous.
00:09Pour cette dernière semaine et ce dernier lundi, donc on pourra célébrer de notre manière ce dernier lundi de l'année.
00:15D'ailleurs on devrait déjà être sur la plage, mais bon, actualité oblige, nous sommes là, je salue Fabrice Laffitte bien sûr.
00:21Bonjour à tous.
00:22Bonjour, je salue, alors M. Bordet pourquoi il est là M. Bordet ?
00:25Moi je suis venu suivre les débats, je suis très intéressé par tout ce qui se passe.
00:28Bien sûr.
00:29Je suis un citoyen.
00:30Bien sûr, vous êtes un citoyen, vous êtes venu les suivre en régie, vous avez bien raison.
00:33Bonjour à M. Tessier.
00:35Bonjour à tous.
00:36Tessier, bonjour évidemment à notre ami Olivier Guenec.
00:39Bonjour à tous.
00:40Et puis j'ai l'impression que nous avons un nouvel arrivant avec nous.
00:44C'est-à-dire, Pascal ?
00:45Il n'y avait pas quelqu'un qui était avec vous dans le bureau ce matin ?
00:48Si, exactement.
00:49Plusieurs personnes.
00:50Plusieurs personnes.
00:51Deux jeunes hommes.
00:52Et on les sait tous, on ne leur parle pas.
00:53En fait ce sont des personnes en test, alors qu'est-ce qu'on fait ?
00:56On hésite, on n'hésite pas.
00:59On hésite.
01:00Mais bon, il y a beaucoup de choses qui vont être testées ces prochains jours.
01:03Il est 11h05.
01:06Il est 11h05.
01:0711h, 13h.
01:08Pascal Praud sur Europe 1.
01:10Bon, Julien Audou est avec nous.
01:11Député de la Rassemblement National de Lyon.
01:14Bon, d'abord, on va écarter les questions, non pas qui fâchent, mais
01:18beaucoup disent, c'est un hold-up.
01:22Dans votre camp, bien sûr.
01:23Beaucoup d'électeurs que je vais entendre, c'est un hold-up, l'élection est volée,
01:26c'est pas normal, c'est un scandale, c'est des magouilles, etc.
01:29Moi, depuis ce matin, je ne suis pas sur cette ligne-là.
01:32Je dis les gens, ils sont grands, ils ont voté en connaissance de cause,
01:35ils savaient qu'il y avait des désistements,
01:37ils savaient qu'il y avait du tripatouillage et du magouillage,
01:40d'une certaine manière, magouillage c'est peut-être trop fort d'ailleurs,
01:42mais tripatouillage entre les parties,
01:47ils le savent, ils sont grands,
01:49et la conclusion, c'est qu'ils ne veulent pas,
01:52et c'est un paradoxe peut-être, parce que les thèses ou les sujets que vous abordez,
01:57ils adhèrent, je pense à la sécurité et à l'immigration,
02:00mais manifestement, ils ne veulent pas du Rassemblement National à Matignon.
02:04Bon déjà, il faut balayer l'argument, l'élection n'est pas légitime,
02:09l'élection est tout à fait légitime, les Français sont allés voter, point barre.
02:13Il y a quand même quelque chose qui interpelle et qui choque beaucoup de Français,
02:17le fait que le Rassemblement National soit arrivé en tête en nombre de voix,
02:20plus de 10 millions de voix avec ses alliés,
02:22le fait que ce soit le seul parti en progression, en termes de siège,
02:27nous étions 88, nous sommes 143 avec nos alliés aujourd'hui,
02:32et pourtant, nous ne gouvernons pas, et pourtant nous arrivons troisième,
02:36et ça interpelle beaucoup de gens.
02:38Les thèmes qui ont été ceux de la campagne,
02:40les thèmes qui sont ceux que partagent une majorité de Français,
02:43le pouvoir d'achat, l'immigration, l'insécurité,
02:46qui ont été nos thèmes forts, finalement,
02:49sont balayés par l'arrivée en tête du Front Populaire,
02:53qui évidemment est aux antipodes de ces orientations politiques.
02:57Donc ça, c'est vrai que ça interpelle, et ça choque beaucoup de Français
03:00qui se disent « je ne m'y retrouve pas aujourd'hui,
03:02quelle va être la politique qui va être décidée ? »
03:05En mon nom, alors que je n'ai pas voulu cela,
03:07même des gens qui ont voté contre le RN,
03:09ils n'ont pas voté pour une politique de gauche,
03:11ils n'ont pas voté pour le désarmement de la police,
03:13ils n'ont pas voté pour l'abrogation de la loi anti-squatter,
03:15ils n'ont pas voté pour cinq tranches d'impôts supplémentaires.
03:18Donc c'est vrai qu'il y a beaucoup de déceptions.
03:20Ça ne passera pas non plus, vous le savez bien,
03:21parce qu'il n'y a pas de majorité de l'autre côté, personne n'a gagné.
03:23Et personne n'a gagné, effectivement,
03:24et c'est un mensonge de dire qu'avec 182 députés,
03:27la gauche et l'extrême-gauche ont gagné cette élection.
03:30Personne n'est du plat non plus, c'est-à-dire que M. Mélenchon le dit,
03:33mais personne n'est du plat.
03:34En revanche, et ce qui doit vous interroger,
03:36c'est une question essentielle,
03:39c'est-à-dire que le procès en fascisme, ça marche.
03:44Le procès en extrémisme, ça marche.
03:47On peut considérer ce qu'on veut de Jordan Bardella,
03:50moi je suis le premier à avoir dit ici,
03:52je voudrais qu'on me dise précisément
03:54en quoi Jordan Bardella est d'extrême-droite,
03:56et je lui ai posé, ce qui ne veut pas dire d'ailleurs
03:58que tu adhères à un programme loin de là,
04:00c'est-à-dire que tu peux contester le programme du Rassemblement National,
04:03mais moi je ne vous fais pas le procès en fascisme, en nazisme,
04:05en tout ce que vous voulez.
04:06Bon, il se trouve que ça marche.
04:07Il se trouve que ça marche,
04:08que j'ai entendu par exemple des leaders d'opinion,
04:12joueurs de football, M. Mbappé,
04:14j'ai entendu également Akenaton,
04:17qui était dans un concert vendredi soir,
04:20qui a dit « je préfère la main tendue aux bras tendus ».
04:23Allusion très claire.
04:24Donc comment vous faites pour vous débarrasser de ça,
04:27puisque manifestement, ça influe,
04:30et dans l'opinion, et dans les médias,
04:32et ça existe toujours.
04:33Alors ça existe toujours,
04:35reconnaissons que ça existe de moins en moins.
04:37Si je vois dans mon département de Lyon,
04:39on fait trois députés RN sur trois circonscriptions,
04:42pareil dans ma région Bourgogne-Franche-Comté,
04:44dans la ruralité notamment,
04:45ça marche de moins en moins,
04:47et beaucoup de Français nous voient réellement
04:50tels que nous sommes, nos propositions,
04:51et ne voient plus les caricatures.
04:53En revanche, il est vrai que dans certains territoires,
04:56notamment dans les zones urbaines,
04:58ça génère effectivement une mobilisation, un barrage,
05:01il y a un travail à faire de notre côté
05:04pour rassurer encore,
05:05et je pense que nous aurons trois années
05:07pour rassurer nos compatriotes,
05:09pour montrer que nous sommes une alternative crédible,
05:12sérieuse et rassurante,
05:13qui est garante de l'unité du pays.
05:16Donc ça c'est un travail que nous devons faire,
05:17effectivement, et puis objectivement,
05:19il y a eu un tel lynchage médiatique,
05:22il y a eu les appels au sursaut contre le fascisme,
05:25contre le nazisme,
05:26et toutes les caricatures,
05:27particulièrement du service public,
05:29de l'audiovisuel,
05:30qui a été odieux dans cette campagne,
05:32qui a traité nos électeurs de fous, de dégénérés, etc.
05:36La plus belle des réponses face à cela,
05:38c'est quand même qu'on ait obtenu deux députés en Outre-mer,
05:41à La Réunion et à Mayotte,
05:43et je salue l'élection de ces deux députés,
05:46qui sont une nouvelle preuve,
05:48une nouvelle preuve que nos concitoyens
05:50dans les départements et territoires d'Outre-mer
05:52font confiance de plus en plus au Rassemblement National.
05:55Et puis autre chose qui a beaucoup frappé,
05:57et moi le premier d'ailleurs,
05:58cet entre-deux-tours,
06:00c'est que je ne sais pas comment fonctionne un parti politique,
06:03mais je sais comment fonctionne une entreprise.
06:05Donc dans une entreprise, il y a un DRH,
06:07il y a du professionnalisme,
06:09le DRH c'est qui est qui dans l'entreprise,
06:11et il n'y a pas, à priori, le DRH,
06:15il sait à peu près tous les membres de cette entreprise.
06:18Moi je vous assure, je suis sidéré des candidats
06:20que j'ai vus du Rassemblement National,
06:22et je pense que ça frappait l'opinion,
06:24c'est-à-dire que quand je découvre
06:26une dame qui se balade avec une casquette
06:28de la Luftwaffe,
06:29que je vois, je crois que c'est M. Chaperon
06:31qui le défend,
06:33qui était donc quelqu'un du Rassemblement National,
06:37qui dit sur un plateau,
06:38ben oui, elle a trouvé cette casquette
06:40à une brocante, et puis elle l'a mise.
06:41Quand je vois certaines interventions
06:43de certains de vos députés candidats,
06:45je me dis, mais c'est pas possible,
06:47vous ne travaillez pas,
06:49c'est-à-dire qu'un parti ne travaille pas,
06:51c'est-à-dire qu'il doit savoir qui recruter,
06:53qui prendre la parole,
06:55pourquoi pas même former ces gens-là,
06:57et manifestement, ce travail-là n'est pas effectué.
07:00Et je pense que ça a frappé l'opinion
07:02aussi des uns et des autres,
07:04puisque moi, ça m'a frappé,
07:05je me suis dit, enfin, c'est pas possible,
07:07et puis ça peut être vrai pour d'autres parties aussi,
07:10mais tu ne peux pas être...
07:11C'est surtout vrai pour le Front Populaire,
07:12objectivement, le Front Populaire
07:14qui fait élire, avec les voix macronistes,
07:17un Fiché S ultra-violent.
07:19Oui, mais là, c'est un autre profil, le Fiché S,
07:21parce que lui, il est formé précisément,
07:23c'est un révolutionnaire,
07:24donc lui, c'est encore autre chose.
07:26Il est formé pour ça,
07:28il est encensé pour ça,
07:29et il a été élu avec des voix d'Emmanuel Macron
07:32et des voix des Républicains,
07:33ce qui est quand même assez choquant.
07:34Mais j'entends ce que vous dites,
07:35et puis les électeurs, comme toujours, trancheront.
07:37Mais comment vous-même,
07:39d'abord, est-ce que vous avez été surpris de ça ?
07:41Est-ce que vous admettez cette idée
07:43qu'il y a des gens chez vous,
07:45des candidats qui ne sont pas à la hauteur ?
07:47Mais il y a eu des erreurs, effectivement.
07:49Jordan Bardella l'a reconnu.
07:51Les erreurs, d'ailleurs, nous les assumons,
07:54puisque les candidats en question
07:56sont traduits, exclus,
07:58suspendus immédiatement.
08:00C'est-à-dire que quand il y a un propos qui dérape,
08:02quand il y a un profil fureux...
08:04Ça veut dire qu'avant, ils n'ont pas été repérés ?
08:06C'est ça qui m'étonne, quand je parlais de DRH...
08:09Vous comprenez la difficulté avec la dissolution.
08:12On a dû investir en 48 heures
08:14près de 600 candidats.
08:16Mais ce n'est pas prévu avant ?
08:18Il y en a beaucoup qui étaient...
08:20Dans des départements, vous n'avez pas,
08:22dans chaque département, des personnes
08:24qui travaillent pour vous et qui sont identifiées
08:26au cas où il y a une dissolution ?
08:28Mais nous ne mettons pas un surveillant
08:30derrière chaque candidat.
08:31Et vous savez, quelquefois, il y a des propos
08:33qui s'échappent...
08:35C'est une question de personnalité.
08:37Quand je dis un DRH, le DRH, il rencontre tout le monde.
08:39La personnalité, quelquefois, malheureusement,
08:41elle se révèle au moment d'une élection
08:43où on n'avait pas détecté certains profils,
08:45certains propos.
08:47Mais quand nous les détectons, contrairement aux autres,
08:49nous avons une sanction immédiate.
08:51Mais moi, je me suis dit, de l'autre côté,
08:54le premier parti de France, il a de l'argent.
08:56Il y a un moment où il faut structurer ça.
08:58Et c'est pareil aussi pour le programme.
09:00C'est-à-dire que
09:02on ne peut pas changer
09:04un programme en fonction
09:06de ce qui se passe.
09:08On imagine que le programme, il est fait,
09:10et qu'il va être appliqué à 80%.
09:12Il y avait quelques petites choses, parfois...
09:14On s'adapte, encore une fois, et c'est normal.
09:16Notre programme...
09:18Il est devenu plus libéral, disons.
09:20Il s'est macronisé.
09:23Et vous reprenez les principales propositions,
09:25notamment sur le volet pouvoir d'achat.
09:27C'était les mêmes que celles de Marine Le Pen en 2022,
09:29et je pense que ce sont celles qui sont nécessaires pour le pays.
09:31On va avancer, on va marquer une pause.
09:33Et puis de toute façon, c'est les auditeurs qui vont pouvoir,
09:35après ce préambule, vous interroger.
09:37Moi, j'entends beaucoup d'auditeurs
09:39qui disent le vol,
09:41l'escroquerie, hold-up, etc.
09:43C'est intéressant parce que l'argument le plus fort,
09:45et vous avez tellement raison,
09:47c'est que vous avez combien ? 10 millions de voix ?
09:49Avec 10 millions de voix, tu n'as que 155 députés.
09:51Avec 35 ou 36%,
09:53tu n'as que 155 députés.
09:55Jamais dans l'histoire de la Vème République,
09:57tu as été aussi haut en termes de pourcentage des voix,
09:59et jamais avec un résultat si faible.
10:01Bon. Il est 11h14.
10:03A tout de suite.
10:05Et pour échanger avec notre invité, Julien Audou,
10:07l'un de seuls numéros à composer, il est non surtaxé.
10:09Le voici.
10:11Appelez Pascal Praud au 01 80 20 39 21.
10:13Europe 1.
10:15Pascal Praud et vous.
10:17De 11h à 13h sur Europe 1, il y avait Christian qui nous a appelé, Pascal.
10:19Vous êtes député du Rassemblement National de Lyon,
10:21élu dès le premier tour la semaine dernière.
10:23Le jeu de cette émission,
10:25si tant est que ce soit un jeu, c'est d'échanger bien sûr
10:27avec les auditeurs. Nous sommes avec Christian. Bonjour Christian.
10:29Vous êtes un électeur
10:31de la France Insoumise.
10:33Ah, tout à fait.
10:35Content. La voix cassée.
10:37Excusez-moi.
10:39Il faut bien des petites jouettes
10:41de temps en temps.
10:43Encore plus en écoutant
10:45Monsieur Audoul.
10:47Il est impeccable.
10:49Franchement, il faut remplacer Anouna
10:51pour le mettre à la tête en très vite.
10:53Allez-y Monsieur Christian.
10:55Votre analyse et une question à Monsieur Audoul.
10:57Alors, moi,
10:59l'analyse, ça veut dire que
11:01aujourd'hui, la France n'est pas
11:03enjouée
11:05à pouvoir être dirigée par le
11:07Rassemblement National, j'allais dire
11:09le Front National, mais ça a beau
11:11changer de nom, c'est exactement les mêmes.
11:13Quand on commence à contester
11:15les élections,
11:17et puis...
11:19Il a dit le contraire, si vous me permettez.
11:21La première chose qu'il a dite, c'est ça qui est formidable,
11:23c'est qu'on prête toujours des intentions.
11:25La première chose qu'a dit Monsieur Audoul,
11:27c'est qu'il n'est pas question de contester l'élection.
11:29En fait, pourquoi on ne peut plus se parler ?
11:31Moi, je passe mon temps à dire qu'on ne peut plus se parler.
11:33On ne peut plus se parler, puisque si vous me dites, par exemple,
11:35que j'ai les cheveux bruns, je vais vous dire
11:37que j'ai les cheveux blancs, c'est pareil.
11:39Arrêtez, on perd du temps.
11:41Il vient de le dire il y a 5 minutes.
11:43Il vient de le dire il y a 5 minutes,
11:45c'est la première chose qu'il a dit.
11:47Vous pouvez dire qu'il a dit ça et qu'il ne le pense pas,
11:49c'est possible.
11:51Vous pouvez le protéger aussi,
11:53il n'y a pas de problème.
11:55Je fais mon métier de journaliste,
11:57je crois beaucoup en l'honnêteté intellectuelle,
11:59ce qui n'est pas le cas de tout le monde.
12:01Bon, eh bien,
12:03vous ne forcez pas, moi,
12:05je suis cash à l'heure de tout ça.
12:07Oui, bien sûr, mais moi je ne suis pas l'élite.
12:09Quand Monsieur Audoul critique
12:11les candidats qui ont été proposés,
12:13c'est bien ça.
12:15J'ai bien entendu.
12:17Je n'ai pas tout entendu, donc ça, je ne me trompe pas.
12:19Mais les candidats qu'il a présentés,
12:21qui s'occupent déjà
12:23de son parti,
12:25franchement, ça fait
12:27depuis les élections européennes,
12:29on nous rabâche.
12:31J'ai presque entendu Monsieur Berdéa,
12:33moi président ou Marine,
12:35moi présidente,
12:37vous avez tout le temps pour
12:39préparer et recruter des candidats
12:41et là, tout ce que j'ai vu
12:43pendant cette campagne législative,
12:45mais c'est ubuesque,
12:47j'ai vu des
12:49relents de nazisme
12:51sur certains candidats,
12:53mais c'est incroyable.
12:55On avait une candidate,
12:57on avait une candidate
12:59sur le Calvados.
13:01Elle a été retirée par vos soins,
13:03heureusement, elle était affublée
13:05d'un habit nazi et ça l'amusait.
13:07D'une casquette de la Luftwaffe.
13:09Précisément.
13:11Mais vous avez raison,
13:13ça n'a pas de sens, effectivement,
13:15et c'est une erreur bien sûre.
13:17Il y a eu des erreurs qui continuent d'ailleurs.
13:19Sur la Circo d'à côté,
13:21on avait une personne
13:23qui met sur ses réseaux
13:25des photos d'une
13:27personne avec un collier de
13:29saucisson, c'était le
13:31collier anti-décapitation.
13:33Mais enfin...
13:35Est-ce que vous avez quelque chose à dire à M. Odule ?
13:37Alors,
13:39M. Odule, moi je pense que
13:41il faudrait
13:43déjà au moins proposer
13:45pour les Français quelque chose
13:47de vrai, de votre part.
13:49C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
13:51vous me parlez du pouvoir d'achat.
13:53Vous êtes pour l'augmentation
13:55du pouvoir d'achat et des
13:57revenus des Français.
13:59Oui.
14:01Bon, alors pourquoi
14:03quand il y a des textes de loi
14:05qui sont passés à l'Assemblée,
14:07vous avez voté contre ?
14:09Quel texte de loi ?
14:11L'augmentation du SMIC.
14:13Parce que l'augmentation du SMIC tel que vous la concevez
14:15serait un cauchemar pour les chefs
14:17d'entreprise en France.
14:19Et les mettraient sur la paille.
14:21Donc c'est une fausse bonne idée.
14:23Ah oui, alors
14:25excusez-moi, mais si c'est pour améliorer
14:27et avoir un billet supplémentaire,
14:29moi, retraité,
14:31alors attendez, j'ai le calcul
14:33avec la complémentaire,
14:351500 euros. Vous pensez
14:37qu'avec les 20% d'inflation,
14:39l'augmentation des loyers
14:41et tout ça, on y arrive de mieux en mieux ?
14:43Essayez de
14:45prévoir dans votre
14:47programme des choses
14:49au moins qui vont
14:51directement dans le porte-monnaie des politiques.
14:53La baisse de la TVA, ça va directement dans votre porte-monnaie.
14:55Christian, vous avez quel âge ?
14:57J'ai 67 ans.
14:59Quel métier vous faisiez ?
15:01Alors j'étais
15:03technicien chez un
15:05bailleur social.
15:07Et vous avez travaillé toute votre vie ?
15:09Ah oui, tout le temps.
15:11C'est-à-dire qu'il n'y a pas eu une période de chômage ?
15:13Non, même pas.
15:15Et vous avez commencé à travailler à quel âge ?
15:17Alors j'ai été apprenti,
15:19alors de ce temps-là c'était
15:21au moins j'aurais dit 16 ans, 15.
15:23Et vous avez travaillé jusqu'à quel âge ?
15:25Eh bien
15:27jusqu'à 60 ans.
15:29Oui, c'est vrai que là je me suis
15:31arrêté à 60 ans.
15:33Alors est-ce que vous avez la chance
15:35d'avoir payé
15:37votre maison ? Est-ce que vous êtes propriétaire ?
15:39Non, je suis en location.
15:41Et vous avez 1500 euros net
15:43par mois pour vivre ?
15:45Oui. Alors pardonnez-moi de vous poser
15:47des questions qui sont toujours indiscrètes, mais vous êtes
15:49en couple ou vous êtes
15:51célibataire ? Oui, je suis en couple.
15:53Votre épouse a une retraite également ?
15:55Votre épouse a une retraite ?
15:57Oui. Elle a travaillé aussi tout ça ?
15:59Oui,
16:01elle a gardé les enfants et tout ça,
16:03oui, oui, oui.
16:05Et vous voulez savoir
16:07sa retraite ?
16:09Oui.
16:111100. Donc tous les deux vous avez
16:132600 euros.
16:15Vous avez eu combien d'enfants ?
16:17Comment ? Vous avez eu combien d'enfants
16:19avec Christian ?
16:21Trois de son côté,
16:23deux du mien.
16:25Donc cinq enfants effectivement,
16:27mais tout ça a vécu ensemble
16:29ou vous êtes remarié ?
16:31Vous n'avez pas d'enfants ensemble ?
16:33Vous n'avez pas d'enfants ensemble ?
16:35Mais vous êtes marié ?
16:37Oui.
16:39Alors c'est un cas concret
16:41d'une France qui est sans doute déclassée,
16:43c'est-à-dire qu'il y a 30 ou 40 ans
16:45pour le même métier, vous auriez pu être
16:47propriétaire j'imagine, alors que
16:49pour vous ça a été plus difficile d'acquérir
16:51une maison.
16:53Donc ça change tout, parce que vous payez combien de loyers
16:55par mois ?
16:57Je suis
16:59700 ans et quelques.
17:01Nous sommes dans un pavillon.
17:03Vous avez fait le choix d'avoir
17:05une belle maison j'imagine, un joli pavillon,
17:07700 euros. C'est une belle maison, c'est une maison HLM,
17:09c'est une maison HLM, c'est un pavillon
17:11HLM dans un...
17:13Donc il reste,
17:15comme vous avez 2100,
17:17il reste 1400 euros
17:19une fois par mois, donc j'imagine
17:21que là les vacances n'arrivent pas, est-ce que
17:23vous avez les moyens de partir en vacances ?
17:25Non.
17:27Et c'est vrai qu'à 67 ans
17:29je trouve que
17:31bien sûr
17:33qu'on a envie d'avoir une vie plus facile,
17:35plus légère, vous avez travaillé toute
17:37votre vie et que
17:39les solutions sont difficiles d'ailleurs à trouver,
17:41bien sûr que les solutions sont difficiles
17:43à trouver.
17:45Ce qu'il me propose dans son programme
17:47me convient totalement.
17:49C'est possible, mais par exemple, vos parents
17:51vous n'avez pas eu d'héritage, il n'y a pas eu de maison
17:53qui sont arrivées ? Non.
17:55Alors effectivement, s'il n'y a pas
17:57non plus d'héritage, parce que parfois l'héritage
17:59à 67 ans, des gens ont la maison
18:01de leurs parents, qu'ils avaient maison secondaire.
18:03Donc vous, vous étiez d'un milieu
18:05peut-être plus défavorisé, Christian ?
18:07Modeste,
18:09honnête, et droit, et à travailler.
18:11Il n'y a pas eu de...
18:13Vos parents ne vous ont pas transmis...
18:15Très heureuse. Mais j'en suis sûr, mais vos parents
18:17ne vous ont pas transmis une maison.
18:19Non, et ils m'ont transmis
18:21l'amour.
18:23C'est bien, mais
18:25moi, si vous voulez, au-delà
18:27des aspects politiques, etc., moi je comprends,
18:29je pense que le nerf de la guerre, c'est l'argent.
18:31Je passe mon temps à dire ça.
18:33Je pense que le nerf de la guerre, vous, vous n'êtes pas
18:35un révolutionnaire, vous voulez simplement...
18:37Alors, je ne suis pas sûr que les filles soient...
18:39Non, mais vous ne voulez pas la révolution, vous dites simplement
18:41je voudrais gagner mieux, je voudrais avoir
18:43plus d'argent, c'est ça au fond que vous dites.
18:45Je veux forcément
18:47que nous, en bas, je dis bien
18:49la classe sociale d'en bas,
18:51vivent mieux, parce qu'on nous balance
18:53des millions, des milliards,
18:55des personnes qui achètent des choses
18:57extraordinaires en haut, et qui ont
18:59de plus en plus d'argent.
19:01Parce que c'est le concret. Les riches
19:03n'ont jamais été aussi riches.
19:05Je ne suis même pas sûr que ce soit vrai, mais c'est une conversation
19:07que j'ai en permanence, même avec des gens dans
19:09le service, je dis qu'il y a 50 ans, les gens
19:11ne savaient pas comment les autres vivaient,
19:13qu'aujourd'hui, tout le monde sait comment les autres vivent,
19:15et que vous-même, la première chose que vous dites,
19:17pourquoi moi je gagne 2500 euros, alors
19:19que d'autres ont des super bateaux, des magnifiques
19:21hôtels, vont aller partout en vacances, etc.
19:23Non, je ne suis pas jaloux...
19:25Mais vous le voyez, c'est pas une...
19:27C'est humain, d'ailleurs, je ne vous le reproche pas, Christian.
19:29Non, non, non...
19:31Christian, je...
19:33Non, attendez...
19:35Restez avec nous, parce que c'est passionnant, vous voyez,
19:37Christian, on est parti
19:39d'une discussion
19:41un peu conflictuelle,
19:43et en fait, on arrive à quelque chose
19:45de différent à la fin, parce que
19:47il y a un mot que j'aurais dit 50 000
19:49fois dans cette émission depuis le 28 août,
19:51c'est un ennemi, un ennemi, c'est quelqu'un
19:53avec qui on n'a pas déjeuné. N'oubliez jamais
19:55cette phrase. Un ennemi, c'est quelqu'un avec qui
19:57on n'a pas déjeuné. Elle est magnifique, cette phrase,
19:59parce qu'elle n'est pas de moi. Non, mais je déjeunerai pas avec vous.
20:01Mais non, mais elle n'est pas de moi, mais ça veut dire quoi ?
20:03Je peux vous inviter à l'Assemblée nationale,
20:05si vous voulez, Christian. Non, mais quand on commence à parler
20:07avec les uns et les autres, on trouve...
20:09Alors, on va marquer une pause.
20:11Je termine. On marque une pause.
20:13Quand on commence à parler avec les uns et les autres, on trouve
20:15effectivement qu'on comprend, et puis
20:17on comprend les cheminements, etc.
20:19Bon, il est 11h27, et M. Odule
20:21va pouvoir échanger avec vous, et c'est passionnant.
20:23Merci, Christian, d'être avec nous, en tout cas. Merci beaucoup.
20:25Et comme Christian, vous pouvez réagir au 01.
20:2780. 20. 39. 21.
20:2911h13. Vous écoutez Pascal Froy sur Europe 1.
20:31Pour réagir et donner votre avis sur
20:33Europe 1, rendez-vous sur la page Facebook
20:35de Pascal Froy et vous.
20:37Europe 1, le journal permanent.
20:39Il y a beaucoup de monde en régie
20:41aujourd'hui, M. Fabrice Laffitte. Oui, c'est étonnant, d'ailleurs.
20:43Est-ce que vous avez une explication à cela ?
20:45Il y a des jeunes femmes qui me disent bonjour.
20:47Bonjour, madame. Je ne connais pas tout
20:49le monde, d'ailleurs.
20:51C'est pas... C'est votre fan club.
20:53C'est vrai ? C'est un fan d'eux qui est vieux ?
20:55Alors, si c'est mon fan club, ils ne sont pas beaucoup.
20:57Je suis reversé parce qu'il n'y a qu'une personne.
20:59Mais c'est déjà...
21:01C'est la qualité, enfin la quantité qui est prévue.
21:03Je suis d'accord avec vous, certes.
21:05Il est 11h31 et... Alors, j'ai une
21:07interrogation sur le tee-shirt d'Emilie Desz.
21:09C'est le tee-shirt des Rolling Stones,
21:11non ? Non ? Non, c'est une
21:13autre marque. C'est une autre marque. Bon.
21:15Les Rolling Stones, en même temps, ce n'est pas
21:17une marque. Oui, mais les Rolling Stones
21:19tirent à la langue et moi, il n'y a pas de langue.
21:21Ah oui, d'accord. Je le dis.
21:23Vous avez la vidéo.
21:25Pour voir le beau tee-shirt d'Emilie.
21:27Évidemment, si vous êtes sur la route...
21:29Si vous êtes sur la route en train de conduire,
21:31je vous propose de ne pas voir la télévision.
21:33Vous regardez bien devant vous, parce qu'on nous écoute beaucoup
21:35sur la route. C'est important.
21:39Émilie Desz, toute l'actualité.
21:41Les tractations
21:43pour trouver une majorité parlementaire
21:45ont débuté au lendemain des législatives.
21:47Une majorité hors RN et sans
21:49la France insoumise est possible,
21:51estime ce matin François Bayrou.
21:53Le nouveau Front Populaire arrivait en tête des
21:55élections avec au moins 182
21:57sièges. Le camp présidentiel en décroche
21:59168, 143 à peine
22:01pour le Rassemblement National, qui termine
22:03donc troisième. Emmanuel Macron
22:05attendra la structuration de la
22:07nouvelle Assemblée Nationale pour prendre
22:09les décisions nécessaires. C'est lui qui nommera
22:11le Premier ministre. Gabriel Attal
22:13va lui remettre sa démission.
22:15Il vient d'arriver à l'Élysée.
22:17De son côté, la gauche s'organise
22:19et proposera un Premier ministre
22:21et un gouvernement. Cette semaine, assure
22:23Mathilde Panot, la députée insoumise,
22:25qui assure que Jean-Luc Mélenchon
22:27n'est absolument pas disqualifié
22:29pour Matignon. Un chef de gouvernement
22:31sera désigné soit par consensus
22:33soit par un vote, tempère le
22:35chef du Parti Socialiste, Olivier Faure.
22:37Les discussions vont vite débuter
22:39aussi pour la répartition des postes clés à l'Assemblée.
22:41L'élection du président du Perchoir
22:43est prévue le 18 juillet.
22:45Les portes de l'Assemblée Nationale vont
22:47ouvrir à 14h aujourd'hui pour accueillir
22:49une partie des 577 députés
22:51élus. Tous ne seront pas au rendez-vous.
22:53Les Insoumis ont prévu de s'y rendre
22:55ensemble demain à 10h.
22:57Notez que les femmes sont moins
22:59nombreuses dans le nouvel hémicycle.
23:01Elles sont 208 sur les 577 sièges
23:03pourvus. L'Assemblée Nationale est donc
23:05désormais moins féminisée que le Sénat
23:07à 36% contre 36,8%
23:09pour le palais du Luxembourg.
23:11Les premiers résultats vont tomber dans
23:13une demi-heure. Les 730 000 candidats
23:15au bac vont découvrir s'ils ont décroché
23:17leur diplôme ou s'ils doivent passer au rattrapage.
23:19La ministre de l'Éducation
23:21nationale, Nicole Belloubet, a déjà
23:23annoncé qu'ils étaient bons, les résultats,
23:25cette année, à plus de 85% de réussite.
23:27Ils sont bons, mais bon,
23:29c'est le niveau qui est moins bon. Mais les résultats sont bons,
23:31mais c'est le niveau, moi, qui m'intéresse.
23:33Et le niveau, parfois, fait peur.
23:35Après sa victoire
23:37historique aux législatives
23:39au Royaume-Uni, le nouveau Premier ministre britannique
23:41Kirst Armour est en Irlande du Nord.
23:43Aujourd'hui, unionistes et républicains
23:45espèrent que les relations avec Dublin
23:47vont s'apaiser après les tensions générées
23:49par le Brexit. Et puis, au moins,
23:51cinq personnes ont été tuées à Kiev, après de nouvelles
23:53frappes russes sur la capitale ukrainienne.
23:55Des victimes sont coincées sous les décombres
23:57dans un hôpital pour enfants, assure Volodymyr Zelensky.
23:59Le président ukrainien
24:01qui est attendu à Varsovie, où il doit rencontrer
24:03le Premier ministre polonais,
24:05Volodymyr Zelensky, se rendra ensuite
24:07au sommet de l'OTAN, à Washington.
24:09Le soutien militaire à l'Ukraine sera
24:11à l'ordre du jour. – Merci, Emilie. Tout le monde se
24:13souvient du jour où il a eu son bac.
24:15Je suis sûr que vous vous souvenez comment
24:17vous l'avez appris ? À qui vous avez
24:19téléphoné en premier ?
24:21– Il n'y avait pas les téléphones à l'époque.
24:23Il fallait aller à une cabine téléphonique.
24:25Du coup, c'était pas pratique.
24:27– Le téléphone existait quand vous étiez née.
24:29– J'avais pas le téléphone portable.
24:31– Vous étiez allée
24:33avec un pigeon voyageur.
24:35– Le téléphone portable, on l'avait pas.
24:37– Est-ce que vous étiez déplacée ?
24:39Ou est-ce que vous l'aviez
24:41appris à l'époque ?
24:43– Non, j'étais allée au lycée où j'avais passé
24:45l'examen. – Je me souviens
24:47de ce moment absolument incroyable.
24:49Paradoxalement, c'est une des
24:51joies les plus
24:53importantes peut-être de nos existences.
24:55– C'est un cap.
24:57– La grande différence entre vous et moi, Pascal, c'est qu'à ma génération,
24:59on savait tous qu'on l'avait.
25:01Quasiment. Vous,
25:03je pense que le niveau était un petit peu plus exigeant.
25:05– Il était exceptionnel.
25:07C'était une génération...
25:09– C'était mieux avant, c'est ça que vous voulez dire, Pascal ?
25:11– C'était une génération...
25:13– Il fallait une moyenne au bas, vous ?
25:15– Non, je n'ai pas eu 14.
25:17– Il a eu 12.
25:19– C'est l'histoire de la vie.
25:21– Le 12 d'avant M. Bourouk,
25:23le 16 ou le 17 d'aujourd'hui.
25:25– Je pense que j'ai eu...
25:27Je n'étais pas normalien,
25:29j'étais un élève lambda.
25:31Ça ne veut pas dire un élève moyen, un élève lambda.
25:33Avec des points forts, dans certaines manières.
25:35– C'est quand même un moyen
25:37de dire que vous étiez génial, Pascal.
25:39– Pas du tout.
25:41Les points faibles, je le confesse aujourd'hui...
25:43– Allez-y !
25:45– Le sport !
25:47Je jouais au foot à l'époque.
25:49– Quels étaient vos points faibles, Pascal ?
25:51– Les points faibles, c'est vrai que je n'étais pas
25:53le meilleur en maths ou en physique.
25:55Par exemple, en physique, je n'ai jamais rien compris.
25:57H2O, tout ça, je ne comprenais rien du tout.
25:59Ça m'a échappé. Mais en histoire,
26:01tous les trucs où il fallait
26:03apprendre facilement,
26:05c'était pas mauvais.
26:07– Qui permettait de voyager.
26:09Vous êtes allée devant le mur...
26:11– Ah oui, je me souviens, c'était en 1999,
26:13avec ma grande sœur.
26:15Et après directement, j'avais un téléphone à l'époque.
26:17J'avais un téléphone portable et j'ai appelé ma maman.
26:19– Alors à l'époque, c'était des faux téléphones.
26:21– Non, c'était pas faux.
26:23C'était un magnétoscope.
26:25– Mais il y a eu aussi le bebop.
26:27– Et Tom Tom.
26:29– En tout cas, c'est vrai que c'est des souvenirs...
26:31– C'est Boubou qui est perdu là.
26:33– Un bebop ?
26:35– Parce qu'en fait, le bac,
26:37oui, le bebop, mais c'est pas une danse.
26:39– C'est un mimeur.
26:41– Bebop.
26:43– Mais qu'est-ce que c'est un bebop ?
26:45– Le bebop, c'est pour vous dire
26:47qu'on ne croyait pas au téléphone portable.
26:49Je crois que c'était France Télécom
26:51qui avait lancé des bornes
26:53qu'il y avait dans Paris et il fallait te rapprocher d'une borne
26:55et avec ton téléphone,
26:57tu pouvais appeler
26:59ta grand-mère ou n'importe qui.
27:01Mais ça n'a jamais marché.
27:03– D'accord, très bien.
27:05– Il est 11h37,
27:07on reparle, on est toujours avec Christian
27:09et Christian va interroger Julia Aoudoul
27:11et après on écoutera beaucoup de personnalités
27:13de la France Insoumise
27:15notamment Mathilde Panot, Jean-Luc Mélenchon
27:17et Manuel Bompard.
27:21Et on sera également avec un constitutionnaliste,
27:23je ne sais pas d'ailleurs s'il est déjà avec nous
27:25notre ami constitutionnaliste
27:27Dominique Chagnolo.
27:29Je lui demande de patienter
27:31encore quelques secondes parce qu'il y avait un échange
27:33entre Christian
27:35et Julia Aoudoul qu'on voulait terminer.
27:37Que vouliez-vous dire Julia Aoudoul ?
27:39– Oui Christian,
27:41au-delà des divergences politiques,
27:43moi je sens que
27:45une certaine
27:47désespérance
27:49dans votre propos,
27:51vous êtes, je pense, et vous seriez
27:53intéressé pour acquérir une propriété,
27:55pour acheter une petite maison, si je ne me trompe pas,
27:57ce serait peut-être l'un des
27:59choix de votre vie ? – Non, pas du tout.
28:01– Pas du tout ? – Non, pas du tout.
28:03– D'accord, donc vous le souhaitez...
28:05– Je suis à 67 ans, vous voulez le faire...
28:07Nous, on vit pour
28:09se faire quelques petits
28:11plaisirs et aussi faire plaisir
28:13aux petits enfants. – Alors je vais
28:15continuer ma question. – On va pas aller plus loin.
28:17On va pas se mettre un crédit sur le dos.
28:19– Non mais dans l'absolu, je disais,
28:21dans l'absolu, ce serait une volonté
28:23si vous aviez les moyens ? – Non.
28:25– D'accord. Je vais aller plus loin, vous êtes attaché
28:27à votre petit pavillon
28:29en location, vous êtes attaché à la
28:31propriété privée.
28:33N'est-ce pas ?
28:35Dans le programme de M. Mélenchon...
28:37– Propriété privée ? – Oui, la propriété privée.
28:39Chez vous, vous êtes chez vous, c'est-à-dire que
28:41vous n'acceptez pas que les intrusions,
28:43les squatteurs... – Un logement HLM,
28:45on est chez nous, mais on n'est pas chez nous
28:47non plus, c'est un pailleur, voilà.
28:49– Oui, mais vous n'acceptez pas et vous n'accepteriez pas
28:51que votre logement soit squatté.
28:53C'est ça, Christian ?
28:55Si demain un squatteur s'installait chez vous...
28:57– Oh là là...
28:59Mais vous savez pourquoi je ne
29:01voterai jamais pour vous ?
29:03– Non mais c'est une vraie question...
29:05– Vous êtes en train de...
29:07Vous vous mettez des trucs en tête.
29:09– Non mais vous savez qu'il y a
29:11beaucoup de Français qui souffrent
29:13du squat, du vol de leur
29:15propriété, et le programme de
29:17M. Mélenchon, c'est de généraliser le squat
29:19avec l'abrogation de la loi anti-squatteurs.
29:21– Oh là là...
29:23– Bon, Christian, on ne vous mettra pas d'accord, mais
29:25vous allez remplacer...
29:27Non, mais M. Odule, vous remplacez
29:29Anouna sur C8, parce que là,
29:31c'est de l'humour.
29:33– Christian, je vais vous dire quelque chose...
29:35– Vous faites une campagne nauséabonde
29:37contre
29:39les uns contre les autres.
29:41Nous, en bas,
29:43vous avez ligué les pauvres quand le chômeur
29:45y a l'autre, le voisin, il est trop coloré,
29:47donc l'autre, il a trop de
29:49prestations, l'autre, il ne travaille pas assez...
29:51– Ne me dites pas de bêtises, Christian...
29:53– Christian, je vous propose,
29:55d'abord, je vous remercie, s'il vous plaît,
29:57je vous propose de vous remercier
29:59de votre témoignage. Moi, la partie la plus
30:01intéressante, parce qu'on ne peut pas parler quand on n'est pas
30:03d'accord en politique, et c'est très difficile, même si
30:05on le fait matin, midi et soir avec les auditeurs,
30:07mais à chaque fois, c'est compliqué. En revanche, je retiens
30:09votre témoignage, le témoignage de
30:11votre vie. Voilà, c'est ça qui m'intéresse.
30:13Comment vous dites, voilà,
30:15on ne gagne peut-être pas beaucoup d'argent, mais
30:17on veut faire plaisir à nos petits-enfants.
30:19Toute cette partie-là que vous avez
30:21développée, elle me touche. Voilà, elle me touche
30:23beaucoup. Et vous dites d'ailleurs, je suis
30:25heureux, nous traversons la vie, nous avons
30:27été heureux, mais c'est vrai que si
30:29le pouvoir d'achat pour les
30:31plus en difficulté
30:33pouvait être amélioré en France,
30:35d'une manière ou d'une autre, je pense que
30:37j'en serais très heureux, et je vous remercie
30:39de ce témoignage. Merci, Christian.
30:41Merci beaucoup. – Et je peux
30:43vous dire deux mots ? – Deux mots,
30:45alors, parce que M. Chagnolo
30:47nous attend.
30:49– Non, non, mais vous parliez du bac.
30:51Moi, j'en ai... Vous avez
30:53un seul bac ? Moi, j'en ai deux.
30:55Le bac d'eau froide et le bac d'eau chaude.
30:57– Ah bah, écoutez, oui, effectivement.
30:59Vous savez ce que vous faites ?
31:01Si vous pouvez envoyer vos plaisanteries à Fabrice Laffitte,
31:03parce qu'il embrasse quelques-uns,
31:05généralement, et je pense que
31:07vous vous êtes bien trouvés avec Fabrice Laffitte
31:09sur les plaisanteries, donc si
31:11vous pouvez le nourrir en
31:13mot d'esprit de ce genre...
31:15– Je suis des bibabouloulas. – Voilà, bon,
31:17j'ai raison, ça ne vaut pas mieux. Mais je vous embrasse,
31:19Christian, et alors, je vous souhaite un bon
31:21été. Voyez-moi, je suis triste...
31:23En fait, Christian, je suis triste
31:25quand quelqu'un me dit qu'il ne peut même pas partir en vacances.
31:27Parce qu'au fond, moi, je sais que j'ai la chance
31:29de pouvoir partir en vacances. Je vais partir
31:31mercredi ou jeudi, et quand quelqu'un,
31:33mon aîné, en l'occurrence vous, qui a 67
31:35ans, me dit que je ne peux pas partir en vacances,
31:37ça me fait de la peine, au fond.
31:39Au fond, ça me fait de la peine. Je me dis, voilà,
31:41on est tous ensemble dans cette...
31:43– Je suis habitué, maintenant. – On est tous ensemble
31:45dans cette vie. – Nous sommes partis
31:47en vacances avec les enfants quand on les avait
31:49un peu plus jeunes, c'est normal,
31:51il faut les sortir. – Bien sûr,
31:53mais on est tous des êtres humains.
31:55– Mais là, aujourd'hui, le
31:57loyer a tellement augmenté. – Bien sûr, bien sûr.
31:59– Le gaz, l'essence,
32:01la nourriture.
32:03Mais je ne sais pas si vous vous rendez compte.
32:05– Si, je me rends compte, parce que je vais vous dire,
32:07un jour, si on demandait
32:09pendant un an de faire
32:11l'expérience à des gens,
32:13mais je vais me citer moi,
32:15à vivre avec 1500 euros par mois,
32:17peut-être que je verrais les choses différemment.
32:19– Voilà, je pense
32:21que c'est effectivement,
32:23et c'est ça qui me touche dans ce que
32:25vous avez dit. Bon, on est très en retard,
32:27parce qu'il est 11h42. Il reste avec
32:29nous M. Odule ou je dis au revoir ?
32:31Je remercie M. Odule. Là, vous avez parti en vacances ?
32:33– Ah non, non. Il y a l'installation
32:35de l'Assemblée la semaine prochaine.
32:37– Bon, alors là, vous êtes
32:39combien, les 126 ?
32:41– On est 127 du RN,
32:43143 avec nos alliés.
32:45– Alors, je n'ai pas de conseil à vous donner,
32:47mais les 126, vous les réunissez dans une table,
32:49dans une salle,
32:51et puis ceux qui sont capables de s'habiller
32:53d'une manière étrange ou de dire des choses
32:55un peu lunaires, serrez les boulons.
32:57– Non, mais ça fait deux ans qu'on s'habille bien, vous savez.
32:59– Non, mais vous avez bien compris ce que je veux dire.
33:01Serrez les boulons sur les déclarations,
33:03parce que c'est un travail
33:05d'être député, il faut être formé,
33:07il faut savoir ce qu'on dit, c'est un travail.
33:09– Vous êtes comme tous les autres, d'ailleurs. – Bien sûr.
33:11– Pas plus et pas moins. – Exactement.
33:13– Sauf qu'on est regardé autrement que les autres, effectivement.
33:15– Il faut bien comprendre
33:17qu'avec Hélas, et je l'ai écrit hier,
33:19donc je peux le redire ici,
33:21on a tous les droits contre vous. On a le droit de vous insulter,
33:23il y a des rappeurs qui vous ont insulté,
33:25qui ont insulté Marine Le Pen
33:27et Marion Maréchal, Jordan Bardella,
33:29on peut lui promettre
33:31la mort, etc. Et alors, ça passe crème
33:33dans l'espace médiatique.
33:35Évidemment que ce n'est pas convenable, mais vous êtes scrutés
33:37comme personne ne l'est.
33:39– Bien sûr.
33:41– Il est 11h43,
33:43j'essaie d'avoir la plus grande honnêteté possible.
33:45Vous avez remarqué,
33:47sur tous les sujets. – Sur tous les sujets ?
33:49– C'est vrai. – Sur tous les sujets. – Ah oui ?
33:51– Et vous reconnaissez quand vous êtes trompés ?
33:53– Rarement. – Ça dépend.
33:55– Plusieurs fois dans des conversations, vous m'avez dit...
33:57– Je me suis trompé en 71, je crois que ça doit être la dernière fois.
33:59Sur...
34:01Non, mais vous avez raison, on se trompe tous.
34:03– Il y a plein de fois où vous m'avez dit, j'avais vu ça,
34:05il s'est passé autre chose.
34:07– L'important, c'est de ne pas se tromper tout le temps.
34:09– C'est un peu gênant.
34:11– Manifestement, les 155...
34:13On termine à combien ? 125 débutés RN ?
34:15– 143 avec les Alliés.
34:17– Bon, personne ne l'avait vu.
34:19Celui qui dit qu'il l'avait vu, c'est un menteur.
34:21Bon, il est 11h44,
34:23on va revenir avec une chanson...
34:25– Non, M. Chagnolo attend, Pascal !
34:27– Ah, M. Chagnolo.
34:29A tout de suite, M. Chagnolo,
34:31qui est constitutionnaliste.
34:33On n'a pas eu les médecins sur le Covid,
34:35et là je vous annonce, une pluie de constitutionnalistes
34:37dans les médias ces prochains jours.
34:39A tout de suite.
34:41– De 11h à 13h, vous écoutez Pascal Praud
34:43et vous sur Europe 1.

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