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Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, retour sur la censure du gouvernement Barnier.

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Transcription
00:00Je remercie Eric Wörth d'abord de sa patience, parce qu'il a été obligé d'être là pendant cette séquence qui restera dans les annales de la radio avec le cadeau de notre ami M. Olivier Dedeck.
00:13Simplement, on va définir plus sérieusement le profil du futur Premier Ministre. On est d'accord que ce Premier Ministre doit pencher à droite ?
00:23Je pense oui, bien sûr. De toute manière, il faut essayer de donner vie à ce socle de soutien au gouvernement, donc au socle commun.
00:34Il faut parler d'abord entre les différents partis politiques, il faut trouver les quelques réformes qu'on veut faire puissantes d'ici l'été.
00:45Il faut accélérer le rythme, il faut quelqu'un qui parle à tout le monde, il faut aller chercher les bonnes idées là où elles sont, et puis il faut avoir beaucoup d'ambition.
00:54Ça ne sert à rien d'être censuré sans ambition. Être censuré s'il y a de l'ambition, c'est plus compliqué, notamment lorsqu'on veut faire partager un certain nombre d'idées simples,
01:03augmenter le niveau scolaire des enfants, essayer de trouver des solutions sur la santé sur les 5-6 ans qui viennent, puisque la démographie médicale après répondra un peu mieux aux manques criants qui sont les nôtres aujourd'hui.
01:16Il y a plein d'idées, il y a plein de choses qui sont passées dans des propositions de loi, dans des avis des ministres de la Santé, mais aucune vision globale.
01:23Il faut essayer de globaliser ça. La répartition des pouvoirs, faire en sorte qu'on décide plus de choses sur le plan local, qu'on mette les élus locaux plus à contribution,
01:33mais qu'on clarifie leur statut, qu'on clarifie la manière dont c'est fait, qu'on responsabilise. C'est une certaine manière, une manière plus intelligente de mieux structurer la dépense publique.
01:42Ce n'est pas si compliqué que ça, au fond. Et le nouveau Premier ministre, il doit, avec une équipe de gens costauds, courageux, qui pensent d'abord, avant de penser à leur carrière,
01:54qui pensent d'abord à ce qu'ils vont vouloir incarner, c'est possible avec un Président de la République qui revient dans le jeu.
02:00Je ne connais pas de cinquième République qui puisse fonctionner avec un Président de la République qui soit absent.
02:06Le Président a eu raison de respecter un peu de silence durant ces derniers mois. Aujourd'hui, je crois qu'il doit revenir dans le jeu.
02:17Merci. En tout cas, vous parlez comme un futur, je ne sais pas, Premier ministre, mais en tout cas un futur ministrable, puisque c'est un discours de responsabilité que vous tenez.
02:26Peut-être serez-vous dans cette équipe ministérielle. Peut-être. Je vous remercie, en tout cas, à 12h18.
02:33Et nous allons être avec Philippe Ballard, qui est député du Rassemblement national de l'Oise, donc dans votre département également, et qui est porte-parole du Rassemblement national.
02:44Pascal Praud et vous, sur Europe 1.
02:48Monsieur Ballard, comment allez-vous ?
02:50Bien, Pascal Praud, vous aussi, je suis bien.
02:53Écoutez, je m'amuse à voir les commentaires de tous depuis quelques jours qui expliquaient que Marine Le Pen avait perdu sa respectabilité,
03:03qu'elle avait mis par terre 20 ans de travail en prônant, pourquoi pas, le chaos.
03:10Et lorsque tous ces éditorialistes, et François-Olivier Gisbert le disait tout à l'heure, disent quelque chose, je me méfie et j'ai plutôt envie de penser le contraire.
03:18Et puis, j'étais ce matin avec Gérard Carreyrou dans l'émission de CNews, qui trouvait qu'au contraire, c'était un bras de fer gagné pour Madame Le Pen,
03:26qui, à la manière de Trump, disait-il, avait pu changer la donne du paysage politique français.
03:34J'ai l'impression qu'on n'est plus déjà dans le chaos, et que j'ai regardé l'eau de la Seine ce matin, ce n'est pas une rivière de sang,
03:43donc j'ai l'impression qu'avec le temps qui va passer, les discours d'hier seront peut-être très vite oubliés.
03:50Écoutez, je pense que Marine Le Pen a fait un très beau discours à la tribune, ainsi qu'Éric Ciotti, d'ailleurs, notre allié de l'UDR.
04:00Effectivement, on prévoyait le chaos, alors entre parenthèses d'ailleurs, on nous prévoyait le chaos de chez chaos.
04:06Pourquoi ? Pour 3 milliards d'euros, c'était le montant de l'indexation des retraites.
04:11Pardon, mais c'était, pour fixer les esprits, 3 milliards d'euros, c'est 0,5% du budget de la Sécurité Sociale.
04:19Nous, on les trouvait, parce que dans le contre-budget présenté par Jean-Philippe Tanguy, on faisait 10 milliards d'euros d'économie.
04:24Mais quand on a 3 200 milliards d'euros de dettes, franchement, on n'est plus à 3 milliards.
04:29S'il s'agit d'éviter un chaos total et général, donc pourquoi est-ce qu'ils n'ont pas fait ce geste ?
04:34On peut quand même se poser la question, pourquoi on n'a pas accepté cette indexation des retraites,
04:39qui aurait coûté 3 milliards, qu'on compensait nous par ailleurs, pour éviter le chaos.
04:44Bon, bref, tout ça, c'était du flan.
04:46On a eu les notes qui ont fuité du service communication de Maitlingon, envoyées à tous les ministres,
04:50pour dire, oh là là, ça va être terrible, la carte vitale, ça ne marche plus, on va payer plus d'impôts l'année prochaine.
04:55Bon, tout ça, on sait que c'est du flan, ça va se dégonfler comme une baudruche,
04:59et on verra que ce qu'avaient prédit Marine Le Pen, Jordan Bardella, tout ça se réalise.
05:06– Bon, pour connaître la position politique du Rassemblement National,
05:09il est clair que vous censurez toute personne qui est issue du Nouveau Front Populaire.
05:16– Ah ça, oui, on reste sur la position de l'été dernier.
05:20Oui, et c'est même la censure immédiate si, par malheur,
05:26c'était un gouvernement qui comportait des ministres LFI et écologistes.
05:30Voilà, on est toujours sur cette position, et puis oui, il y a des noms.
05:34De l'autre côté de l'échec et politique, Xavier Bertrand, oui,
05:39c'est pour ça qu'il n'a pas été nommé, par exemple.
05:41Et ensuite, c'est le Président de la République qui a la main.
05:45On va bien voir le Premier Ministre qu'il nous annonce,
05:49et ce Premier Ministre, comme Emmanuel Macron,
05:51savent très bien que sans les députés du Rassemblement National,
05:56rien n'est possible à l'Assemblée.
05:58– Et ça, c'est effectivement la donne à...
06:00On le savait, mais la donne a peut-être encore davantage changé
06:04parce que ce bras de fer a été gagné par Marine Le Pen
06:06et sans doute les gens, maintenant, vont davantage se méfier d'elle.
06:10Elle dira peut-être me respecter, parce que j'ai entendu beaucoup cela dans sa bouche.
06:14On ne m'écoute pas, M. Barnier ne m'a pas écouté,
06:17M. Barnier ne m'a pas respecté.
06:19Au-delà de ça, il n'a pas respecté les 11 millions d'électeurs.
06:22Parmi les personnalités, justement, on cite parfois M. Roland Lescure
06:27comme futur ministrable ou futur Premier Ministre.
06:30Il semble qu'il ait pris des positions assez rudes
06:32contre le Rassemblement National
06:34et je voulais connaître votre avis sur M. Lescure.
06:37– Oui, effectivement, c'est l'aile gauche de la Macronie, M. Lescure,
06:41avec des mots très durs à l'encontre du Rassemblement National.
06:45C'est sûr que ce ne serait pas un très bon signal d'envoyer,
06:49mais Marine Le Pen l'a rappelé hier soir sur une télévision,
06:54on va attendre, on attend effectivement du respect,
06:57mais ce n'est pas Marine Le Pen, Jordan Bardella ou les modestes députés,
07:00on veut juste qu'on respecte les 11 millions de Français
07:03qui ont voté pour le Rassemblement National.
07:05Et puis après, ça sera la même démarche qu'à l'automne dernier.
07:08Vous savez, nous, on n'a pas voté la censure au mois d'octobre.
07:11La première censure a été déposée par le Nouveau Fonds Populaire
07:13et Marine Le Pen avait expliqué qu'on va laisser sa chance,
07:17en quelque sorte, à M. Barnier, on le jugera sur pièce,
07:21notamment au moment du budget.
07:22Et il faut aussi avoir à l'esprit le discours de politique générale
07:25de Michel Barnier, dans lequel il disait
07:27« Je vais construire un budget en écoutant toutes les sensibilités
07:31représentées dans l'hémicycle ».
07:32Malheureusement, ça n'a pas été le cas.
07:34Donc, on attend le non et puis, on verra.
07:37– Certains ont interprété la censure de Marine Le Pen
07:40décidée par le Rassemblement National pour deux raisons.
07:44D'abord, le réquisitoire lors de son procès, il y a quelques jours.
07:50Et puis également, la volonté de faire tomber,
07:54de faire démissionner, plus précisément, Emmanuel Macron.
07:58Est-ce que c'est exact ?
08:00– Non. On va prendre les deux points.
08:02Vous savez, en fouillant les archives,
08:05les premières critiques envers le budget,
08:08nous les avons émises à partir du 15 octobre.
08:11Et le réquisitoire a été prononcé, de mémoire, le 16 ou le 17 novembre.
08:16Donc, un mois plus tard.
08:17Donc, il faut décorréler les deux, ça n'a rien à voir.
08:21Ensuite, j'entends des commentaires.
08:23Oui, on va forcer Emmanuel Macron à démissionner avant le 31 mars,
08:28le jour où on aura le jugement.
08:30Vous imaginez Emmanuel Macron, ce soir, nous dire
08:33« Écoutez, pour faire plaisir à Marine Le Pen, je vais démissionner ».
08:37Ça ne tient pas la route deux secondes.
08:39Alors après, on va reprendre les propos de Marine Le Pen hier,
08:42qu'elle a tenus.
08:43On n'appelle pas la démission d'Emmanuel Macron,
08:45on respecte les institutions, il a été élu, on l'a combattu.
08:48Alors, il a été élu, bon, malheureusement, mais c'est comme ça.
08:50Par contre, elle a dit, hier soir,
08:52est-ce que si cette crise politique perdurait,
08:55est-ce qu'il est en mesure de rester ?
08:58Voilà, est-ce que si cette crise perdure, c'est grave,
09:00est-ce qu'Emmanuel Macron pourra rester à l'Élysée ?
09:03La question est posée.
09:04Il n'y a plus qui peut y répondre.
09:06– Et paraît-il que M. Lecornu entretient de bonnes relations
09:09avec le Rassemblement national, c'est exact ?
09:12– C'était sorti dans la presse, il y a eu un dîner
09:16où Marine Le Pen était présente, ainsi que M. Lecornu, oui.
09:21– Écoutez, merci grandement, Philippe Ballard, pour cette intervention.
09:27Est-ce que vous pensez, d'ailleurs, ce soir, qu'on sera le premier ministre ?
09:29Je ne sais pas si vous avez des informations à nous donner.
09:31Vous fuitez, jadis, un journaliste remarquable
09:36sur la chaîne Info, mais vous n'avez pas d'informations à nous donner,
09:40vous n'avez pas une petite indiscrétion.
09:43– Non, je suis désolé, là, je vais vous décevoir,
09:46parce qu'il y a le premier jeu.
09:47Je n'ai aucune information, bruit de couloir à vous donner.
09:50– Bon, écoutez, merci grandement, à 12h25.
09:55Merci beaucoup, Philippe Ballard.
09:57– Merci, bonne journée.
09:58– Je dois vous dire quelque chose, M. Boubouk,
10:02je dois vous dire qu'il est toujours là, M. Boubouk ?
10:05– Je suis là, oui.
10:06– Donc, il se trouve que je vous parle souvent de ma fille qui nous écoute.
10:09– Tout à fait, ah oui.
10:09– Parce qu'elle aime travailler en nous écoutant.
10:13Elle ne regarde jamais la télévision,
10:14elle ne savait pas que je faisais de la télévision,
10:16mais elle a découvert depuis un an que je fais de la radio.
10:18– Ah, pas mal.
10:19– Et maintenant, elle m'écoute, donc ça me fait plaisir que ma fille m'écoute.
10:20– Et alors, qu'est-ce qu'elle dit ?
10:21– Elle a parlé de votre cadeau, et elle dit que c'est pour les célibataires,
10:25ça, des chaussons chauffants, déjà, c'est pas dire,
10:28ou des veufs, parce qu'elle a le sens de...
10:30– On peut la formuler.
10:32– Il le fait exprès, ou il pense vraiment que c'est une bonne idée ?
10:35– C'est vrai ?
10:37– Mais je m'écris, je m'écris avec un mec qui était venu en régie, vous vous souvenez ?
10:41– Ah oui, c'est vrai, c'est toute la famille pro-Cymer.
10:42– Il le fait exprès, ou il pense vraiment que c'est une bonne idée ?
10:46– Je pense sincèrement que c'est une bonne idée, voilà, je lui réponds à l'antenne.
10:50Attendez, Pascal, il y a quelqu'un qui a gagné, d'ailleurs.
10:52Evelyne de Besançon, elle a gagné les chaussons, bravo Evelyne !
10:55– Bravo Evelyne !
10:57– Ça, je comprends à Besançon qu'on ait besoin de chaussons chauffants,
11:00parce qu'il y a des loups à cette époque-là, il est 12h26, il fait pas chaud.
11:04À toute suite !

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