Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité.
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00:00Je le disais, 814.000 personnes entre 21h et 23h30 hier, devant Laurence Ferrari, devant Pierre De Villeneuve qui est avec nous et je le
00:07merci grandement. Pierre, bravo à vous.
00:09Parce que c'est pas facile d'animer ce débat et vous l'avez fait de main de maître avec
00:15Laurence. On va écouter plusieurs échanges et puis essayer de débriefer avec vous pour avoir votre sentiment sur
00:22le fond comme sur la forme. Écoutez cet échange avec Marion Maréchal et François-Xavier Bellamy, c'était une
00:29punchline comme on dit de l'émission.
00:31Madame Pécresse avec qui vous étiez avant-hier, de M. Grouper, de M. Larcher, de M. Geoffroy, Didier, qui sur votre liste tous veulent un
00:38accord de gouvernement et un candidat unique, LR Macron, pour 2027.
00:42Vous trompez les électeurs, M. Bellamy. Et ce vers quoi vous les amenez, M. Bellamy, c'est un accord de gouvernement avec la Macronie, c'est
00:47un candidat unique en 2027 et vous le savez très bien. C'est totalement faux et vous le savez très bien.
00:52Marion Maréchal, c'est pas parce que vous avez renié votre famille politique d'origine que tout le monde fait comme ça.
00:57Nous nous sommes restés à droite. Vous savez la différence entre vous et moi, c'est que moi je suis capable de quitter un parti pour
01:03défendre mes convictions, alors que vous, vous préférez rester dans un parti en trahissant vos convictions.
01:07Alors, manifestement, d'abord excellente punchline de Marion Maréchal, que j'ai trouvé hier plutôt en forme, disons-là, plutôt très offensive.
01:16Et manifestement, elle avait prévu, elle savait qu'elle serait attaquée sur une possible
01:21trahison de son camp et elle a su répondre. Mais c'est vrai que
01:25c'est intéressant de, et vous allez le décrypter, son positionnement Marion Maréchal hier.
01:31En fait, Marion Maréchal et François-Xavier Bellamy, c'est Dallas.
01:35C'est-à-dire qu'ils étaient dans le range de South Fork ensemble,
01:40ils se connaissent très bien, ils ont à peu près les mêmes idées, ils ont des...
01:43Et je pense qu'à un moment donné, enfin, Marion Maréchal a toujours cette idée d'union des droites.
01:49François-Xavier Bellamy, manifestement, se range dans un parti qui est Les Républicains,
01:54qui a plus une tendance à être main dans la main avec la majorité pour voter des textes, que ce soit au Parlement
02:01européen qu'au Parlement français,
02:04plus que dans une idée d'union des droites. Et en même temps, François-Xavier Bellamy,
02:09sur le curseur de DLR, il est vraiment tout à droite, donc il est à deux doigts de savoir.
02:17Evidemment, Marion Maréchal est allée là-dessus, elle est allée sur
02:20le lien qu'il y a entre le lien
02:26idéologique, le lien
02:28politique sur cette idée de l'union des droites
02:32que Xavier Bellamy, François-Xavier Bellamy, n'arrive pas à aboutir.
02:36Et puis peut-être qu'il y avait une volonté également d'aller chercher l'électeur parce que
02:41on est sur les mêmes électeurs,
02:44c'est-à-dire qu'il y a sûrement une indécision chez certains. Est-ce que je vote Bellamy ?
02:48Ou est-ce que je vote Marion Maréchal ?
02:51Et il m'a semblé, moi, hier, qu'elle ciblait d'abord François-Xavier Bellamy
02:55comme si c'était son premier adversaire,
02:58son principal concurrent plus exactement, pas adversaire, concurrent.
03:01Oui, vous avez raison, elle a habilement détourné la confrontation avec Jordane Bardella,
03:07puisque là aussi il y a quand même beaucoup de positions communes, notamment pour le voteur européen.
03:11Et elle a conclu, il y a toujours eu une minute de conclusion à la fin,
03:15sur la conclusion elle a dit, n'oubliez pas que si vous voulez qu'on soit représenté,
03:19il faut 5 %, sinon il n'y aura pas de députés de chez nous.
03:22Et donc là, elle va clairement chercher ces députés-là qui hésitent entre François-Xavier Bellamy et Marion Maréchal.
03:28Décryptage de la soirée d'hier, et vous pouvez nous appeler,
03:31et en tout cas j'imagine que M. Olivier Guenec a prévu quelques appels avec Florian Caras-Soumayon,
03:37parce que vous savez que dans la semaine, le vendredi est un jour où on travaille.
03:41Ah, ça compte ? La semaine des quatre jours, c'est pas...
03:44Parce qu'hier soir, on m'a dit que vous étiez plutôt sorti.
03:49Petite anecdote, je peux la raconter rapidement ou pas ?
03:51Évidemment, rapidement.
03:52Oui, je suis allé à la Canal Factory où se faisait le débat,
03:56et j'ai été avec Louis de Raguenel, chef du service politique d'Europe 1, et on s'est fait refuser à l'entrée.
04:01Si, si, on ne nous acceptait pas, on a mis au moins 20-25 minutes à rentrer.
04:05Je vous promets que c'est vrai.
04:06Non mais que vous vous soyez...
04:07Refusé, c'est normal, mais Louis de Raguenel...
04:10C'est pour ça, je me suis dit au moins je suis crédible si je suis avec lui, mais même pas.
04:13Eh oui, on s'est fait refuser à l'entrée.
04:14Que vous soyez, vous refusez, je peux le comprendre.
04:16Bien sûr.
04:17Louis de Raguenel eut égard d'abord au nom qu'il porte, et qui a quand même beaucoup fait pour la France.
04:23Oui, je suis d'accord.
04:24Contrairement au vôtre, et eut égard à sa position dans cette maison, j'en suis quand même un peu étonné.
04:29Bah oui, c'est pour ça que je voulais le raconter.
04:32Bien.
04:33À tout de suite.
04:3401.80.20.30.9.21 pour réagir avec Pascal Pau, de 11h à 13h sur Le Repas.
04:40Et je voulais rajouter une petite info, Pascal.
04:41Le 8 était bien dans le quintet gagnant hier.
04:43Bravo.
04:44Ah, parce qu'il était annoncé, Thierry Lalléger l'avait dit numéro 1.
04:48C'était le premier favori.
04:49Il est arrivé 4ème sur 5.
04:50Mais c'est pas mal.
04:51C'est pas mal.
04:52Il est fort, Thierry.
04:53Merci Thierry.
04:57Vous connaissez cette histoire.
04:58Je voulais raconter.
04:59Non, j'étais hier.
05:00Je voulais raconter.
05:01Parce que je raconte peu d'histoires drôles.
05:03On va vous les raconter 30 fois, c'est sûr.
05:04Mais celle-là, elle me fait toujours rire.
05:07C'est quelqu'un qui rencontre un ami.
05:08Il dit j'étais à Vincennes hier soir.
05:10Oui, bon.
05:11Et alors ?
05:12On m'a mis une selle sur le dos.
05:14Ah bon ?
05:15Et alors ?
05:16J'ai fini 4ème.
05:22Je suis pas sûr d'avoir compris, mais je rigole par politesse.
05:27J'ai rigolé par politesse, mais je suis pas sûr d'avoir compris.
05:30Bon, ciao.
05:31A tout de suite sur Le Repas.
05:37Le Repas.
05:38Pascal Proé, de 11h à 13h sur Le Repas.
05:40Et avec Amie Pascal qui nous a appelés au 01-80-29-21.
05:43Et je rappelle ce succès formidable qui en dit beaucoup d'ailleurs sur l'importance de ces élections européennes.
05:50Et c'est aussi l'intérêt pour les Français.
05:53Hier soir, il y avait 814 000 personnes devant ces news.
05:56Et on peut rajouter je ne sais combien de personnes qui ont écouté Le Repas.
05:59Puisque sur Le Repas, il n'y a pas d'audience quotidienne comme à la télévision.
06:04C'est supérieur à France Télévisions qui faisait une émission de politique également à cette heure-là.
06:10Donc c'est au-dessus de France Télévisions.
06:12C'est quand même très intéressant.
06:13Et on va être avec Hamid qui est un ancien policier qui a peut-être regardé.
06:16Bonjour Hamid.
06:17Bonjour Monsieur Proé.
06:18Oui, bien sûr, j'ai regardé.
06:20Alors, quel est votre sentiment ?
06:21Évidemment, on regarde toujours la télévision avec des préjugés.
06:24Vous, vous penchez plutôt à droite ou à gauche ?
06:27Moi, je penche à droite.
06:29Et vous savez pour qui vous allez voter ?
06:31Oui, bien sûr.
06:32Alors finalement, quoi qu'il arrive, un débat comme hier, ça ne peut pas vous faire changer d'avis ?
06:38Non, ça ne me fera pas changer d'avis.
06:41Et c'est indiscret de vous demander pour qui vous votez ?
06:44Je sais que vous êtes ancien policier, si vous penchez à droite ?
06:47Oui, oui, moi je penche à droite.
06:50Ça sera Monsieur Bardella.
06:52Et pourquoi vous votez plus par exemple pour Monsieur Bardella
06:55que Madame Marion Maréchal ou François-Xavier Bellamy ?
06:59Alors, Madame Marion Maréchal aussi, moi je trouve qu'elle est aussi convaincante que Monsieur Bardella.
07:04Et je me demande pourquoi d'ailleurs, ils n'ont pas réussi à trouver une alliance ensemble.
07:07Monsieur Bellamy, bon ben d'accord, Monsieur Bellamy, c'est vrai, il est de droite et tout, Monsieur Bellamy.
07:11Mais enfin, il va falloir quand même qu'on comprenne une chose dans ce pays.
07:14Déjà, c'est une élection européenne.
07:16Mais moi, je pense que plus que les Français,
07:18que le peuple français est plus inquiet de l'avenir de la France plutôt que de l'avenir de l'Europe.
07:24Quand on voit malheureusement dans quel état est notre pays.
07:27Et je pense que, bon, Monsieur Xavier Bellamy aussi a de très bons arguments.
07:30Mais je pense que dans l'état où est notre pays actuellement,
07:34il faudrait une union.
07:36Exactement ce qu'a fait la gauche avec l'ANUP,
07:38il faudrait une union de toutes les droites.
07:40Une entente entre toutes les droites pour arriver à ce que la droite quand même reprenne,
07:44comme on dit vulgairement parlant, le flambeau.
07:48Et quand même que l'ordre revienne dans ce pays.
07:50Parce qu'il y a quelque chose qui ne va plus dans ce pays.
07:53Tout paravolo dans ce pays, on le constate tous les jours.
07:56Et moi personnellement, je suis plus inquiet de l'avenir de la France, de mon pays,
08:02que de l'avenir de l'Europe actuellement.
08:05Mais ce programme commun de la droite n'est pas dans la culture de la droite.
08:09Il y a eu un programme commun de la gauche dans les années 70.
08:13Il y a eu l'ANUPS également qui ressemble à ça.
08:16Mais ce n'est pas dans la culture de la droite de la même manière.
08:19Et puis il y avait le problème Rassemblement National, Front National, Le Pen ou pas.
08:24Je vois que Madame Mélanie tente ça, l'union des droites.
08:28Je ne sais pas ce qu'en pense Pierre de Villeneuve, l'analyste qu'il a là-dessus.
08:32Aujourd'hui, effectivement, on n'imagine pas encore, peut-être que des digues vont sauter,
08:37Jordan Bardella travailler avec des républicains ?
08:40Travailler avec des républicains, sûrement pas.
08:43Il y a cette notion d'arc républicain qui est un peu floue
08:46et qui s'est notamment dessinée au moment des rencontres de Saint-Denis où Emmanuel Macron
08:50tout d'un coup s'est rapproché de Jordan Bardella.
08:53Il l'avait appelé sur son portable en disant voilà, il faut que vous veniez.
08:56Il a dialogué directement avec lui.
08:58Il y a eu cette rencontre avec tous les chefs de parti.
09:00C'était Madame Borne à l'époque qui était Premier ministre.
09:02Elle se demandait ce que Jordan Bardella fichait là.
09:04Et puis il y a eu une deuxième rencontre de Saint-Denis
09:06où tout d'un coup, M. Bardella n'était plus le bienvenu.
09:09Alors on se demandait finalement quel était l'arc républicain
09:13sur Marion Maréchal et Jordan Bardella.
09:17Marion Maréchal a quitté l'ERN.
09:19Elle a quitté la famille Le Pen.
09:21Et donc là, il y a un schisme.
09:23Mais hier encore, à 21h00, on se demandait avec Laurence Ferrari,
09:28on se disait est-ce qu'il y a encore une union des droites possible ?
09:31Et à l'échange qu'on a passé tout à l'heure,
09:34notamment où Marion Maréchal dit à François-Xavier Bellamy
09:37vous, vous trahissez votre famille politique
09:41tandis que moi j'ai quitté un parti pour mes convictions à moi.
09:44Là, on a compris que l'union des droites,
09:46à ce moment-là très précis,
09:48on a compris que l'union des droites en France était impossible.
09:51Pour le moment, effectivement, vous avez parfaitement raison.
09:53Hamid, c'est la première fois que vous allez voter Rassemblement National
09:59ou vous êtes un électeur de Marine Le Pen ?
10:03Non, je suis un électeur de Marine Le Pen
10:06et je n'ai pas honte de le dire
10:08quitte à me faire des ennemis
10:11si certains de mes amis m'écoutent,
10:15j'ai voté aussi très souvent pour M. Le Pen père.
10:19Oui, donc effectivement, c'est une longue tradition.
10:22Le 21 avril 2002,
10:25je n'ai pas honte de dire que j'ai voté pour M. Le Pen
10:28et qu'au premier tour et au deuxième tour aussi.
10:32Il y a une forme de suite dans les idées, en l'occurrence, de droite pour vous.
10:36Merci beaucoup !