• il y a 9 mois

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, avec un déficit public qui grimpe à 5,5% du PIB en 2023, la Cour des comptes pointe "un dérapage important". La France est-elle dont en faillite et le gouvernement va-t-il devoir augmenter les impôts ?

Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d’Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur les grandes thématiques développées dans l'émission du jour.
Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

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Transcription
00:00 Europain.
00:02 Europain. 11h-13h. Pascal Praud et vous.
00:09 Et vous réagirez avec Pascal Praud de 11h à 13h sur Europain. Vous composez-les maintenant le 01 80 20 39 21.
00:15 Et je salue notre ami Géraldine Hamon, je salue également notre ami Fabrice Laffitte qui lui a de la chance.
00:21 C'est pas qu'il aura une retraite, c'est qu'il l'est.
00:23 Je suis déjà en retraite !
00:25 Ça fait un moment !
00:27 Bonjour. Monsieur Boubou qui a 25 ans je crois.
00:30 Exactement bonjour à tous !
00:31 Il faut que vous pensiez à autre chose, mettez un peu d'argent de côté.
00:33 On va essayer !
00:35 Et puis monsieur Tessier, bonjour monsieur Tessier.
00:37 Bonjour à tous. Je suis un écureuil.
00:39 Quel âge vous avez ? 37.
00:41 Très mauvais.
00:43 Monsieur Fiorentino, alors...
00:45 Merci !
00:47 Moi j'aurais une retraite, j'ai 60 ans.
00:50 Vous, vous aurez une retraite et vous allez grignoter année après année.
00:54 Ça se voit !
00:57 Il nous en restera un petit peu quand même j'espère.
00:59 La France est-elle en faillite ? Un déficit public et une dette qui s'envole.
01:03 On est comme une famille qui vit au-dessus de ses moyens, qui vit avec un énorme découvert.
01:07 Alors on fait quoi ? Où faire des économies ? Voilà une bonne question.
01:10 Le président de la Cour des Comptes pointe un dérapage important.
01:13 Je voudrais qu'on écoute peut-être Bruno Le Maire, ministre de l'économie,
01:15 qui était ce matin chez nos amis de Radio Luxembourg.
01:19 Il pourrait parfaitement faire des économies sur la dépense publique,
01:22 sans aller piocher dans les poches des Français.
01:24 Et je reste, c'est ma conviction, et c'est ma position,
01:28 totalement opposée à toute augmentation d'impôts sur nos compatriotes,
01:32 qui payent déjà un montant d'impôts qui est extrêmement élevé.
01:36 Monsieur Fiorentino écoute et il entend les mots de Bruno Le Maire et dit "c'est incroyable".
01:42 Pourquoi ?
01:44 Incroyable d'abord de ne pas dire la vérité,
01:46 c'est-à-dire de ne pas déclencher la sonnette d'alarme
01:49 et dire à quel point la situation est dangereuse,
01:51 de ne pas reconnaître ses erreurs.
01:53 Il a quand même été le ministre de l'argent facile pendant 7 ans,
01:56 c'est-à-dire qu'on a l'impression qu'il y a deux Bruno Le Maire.
01:59 Il y a le Bruno Le Maire qui critique, Bruno Le Maire ministre de l'économie,
02:02 et surtout, je pense, et heureusement que les Français ne s'en rendent pas compte,
02:07 il minimise la gravité de la situation.
02:09 C'est-à-dire que le chiffre qu'on vient de sortir de 5,5%, il est dramatique.
02:13 Et ce chiffre de 5,5% n'est pas le bon chiffre,
02:16 c'est-à-dire qu'on donne 5,5% du PIB.
02:19 Quand on vous dit "le déficit public c'est 5,5% du PIB",
02:23 vous dites "5,5% pour passer à 3% c'est pas grand chose".
02:26 Mais si je vous dis qu'on dépense deux fois plus que ce qu'on gagne,
02:30 là vous vous rendez compte que je me...
02:32 - On dépense deux fois plus ? - Deux fois plus que ce qu'on gagne.
02:34 Le montant des recettes et de 50% le montant des dépenses.
02:39 C'est les chiffres.
02:41 Donc ça veut dire que le travail qu'il y a à faire est dramatique.
02:45 Alors on profite d'une situation extrêmement privilégiée,
02:48 c'est qu'en fait on s'est mis dans l'aspiration de l'Allemagne et de la zone euro.
02:52 Les Allemands nous soutiennent, ils garantissent notre crédit en fait,
02:55 on a la signature de l'Allemagne, c'est comme ça qu'on arrive à emprunter.
02:59 Mais ce qu'il faut, en fait malheureusement,
03:01 il faut que les agences de notation, une fois pour toutes,
03:05 nous sanctionnent, nous dégradent.
03:07 - Donc on comprend. Concrètement, si moi par exemple je gagne 5000 euros par mois,
03:11 si je dépense 10 000 euros par mois,
03:13 il y a un moment mon banquier va venir me voir, même le premier mois.
03:16 - Sauf que votre banquier c'est la Banque Centrale Européenne.
03:19 La Banque Centrale Européenne, elle a lancé le "Quoi qu'il en coûte",
03:23 elle a dit au moment du Covid,
03:25 en fait c'était une situation exceptionnelle le Covid,
03:27 le problème c'est que la France s'est ruée dans cette brèche du Covid,
03:30 a adopté le "Quoi qu'il en coûte" non pas comme une mesure exceptionnelle
03:35 pour un événement exceptionnel,
03:38 on a fait du "Quoi qu'il en coûte" à outrance, sans s'arrêter.
03:42 En se disant, alors ce qui est très intéressant quand même,
03:44 parce que ça vous montre à quel point l'État est mal géré,
03:48 c'est qu'on vient de découvrir le chiffre de 5,5%,
03:51 c'est-à-dire que vous avez l'impression que le gouvernement...
03:52 - Non on ne l'a pas découvert ici. - Ils l'ont masqué.
03:54 - Non, non, mais moi je pense... - Quand on dit "ils l'ont masqué",
03:56 visiblement les sénateurs sont allés...
03:59 - Non mais il y avait des prévisions qui étaient à 4,9%,
04:01 après on nous a dit "on craint que ça sera au-dessus",
04:03 puis maintenant on nous annonce que c'est 5,5%.
04:06 C'est-à-dire qu'il faut bien comprendre qu'on a des gens qui découvrent
04:09 qu'ils ont distribué de l'argent à beaucoup de gens qui n'en avaient pas besoin.
04:13 - À qui par exemple, qui n'en avait pas besoin ?
04:15 - Moi par exemple, j'ai eu un bouclier tarifaire,
04:18 on m'a payé sur l'essence pour aller en week-end avec une grosse voiture,
04:23 j'ai bénéficié de la limitation du prix de l'essence,
04:26 c'est totalement anormal, j'aurais jamais dû en bénéficier.
04:29 Donc il y a tout cet argent-là, qu'on retrouve d'ailleurs pour une partie de la population,
04:32 dans de l'épargne.
04:33 C'est-à-dire que ce qui est très intéressant,
04:35 c'est que l'argent qu'a distribué le gouvernement à des gens qui n'en avaient pas besoin,
04:40 comme moi, s'est retrouvé instantanément dans de l'épargne,
04:44 parce que le taux d'épargne des Français est quasiment au plus haut historique.
04:48 Au plus haut historique, c'est-à-dire que les Français, malgré la crise,
04:52 malgré le problème de pouvoir d'achat,
04:55 ont épargné de façon absolument spectaculaire.
04:58 Il faut juste mettre à part, parce que sinon on va recevoir un torrent d'insultes,
05:01 je mets à part évidemment les gens qui sont dans la difficulté,
05:05 qui non seulement ne peuvent pas épargner,
05:08 mais ont même des difficultés pour boucler les fins de mois.
05:11 - Il y a un chiffre que j'aime bien, c'est quand l'État dépense 1000 euros,
05:16 comment il le vend-il ?
05:18 Pour voir où on peut faire des économies.
05:21 Et le premier poste, c'est la protection sociale.
05:24 - Et dans la protection sociale, il y a les retraites.
05:26 - Et là, quand on dépense 1000 euros, il y a 572 euros qui vont à la protection sociale.
05:33 Et le premier poste, c'est les retraites.
05:37 - Vous avez bien compris.
05:39 Tout le monde sourit quand je dis "il a 25 ans, il n'aura pas de retraite".
05:44 Il y a un moment où il faut regarder les chiffres.
05:46 C'est-à-dire que quand c'est votre premier poste de dépense,
05:48 vous n'avez plus d'argent, et que vous devez réduire vos dépenses,
05:52 il ne faut pas être trop malin pour se dire "on va s'attaquer".
05:55 On va s'attaquer au poste le plus important.
05:58 Donc on va s'attaquer à ce poste-là.
06:00 Et ce poste-là, le pire, c'est qu'on ne peut pas dire qu'il va s'améliorer.
06:03 Parce que la bonne nouvelle, c'est qu'on va vivre de plus en plus vieux.
06:06 Et la mauvaise nouvelle, c'est qu'on va être retraités de plus en plus longtemps.
06:09 - Alors on va marquer une pause, mais c'est vrai que les uns et les autres ne savent pas forcément cela.
06:14 Ils pensent que l'argent va essentiellement à la conduite de l'État, à l'aspect régalien.
06:20 - Il y a une énorme partie qui va là-dedans.
06:22 Quand tu dis sur 1000 euros de dépense publique, il y a simplement 4 euros qui vont à la justice.
06:28 4 euros.
06:29 Et 262 euros qui vont en retraite.
06:32 C'est très parlant comme chiffre et ça permet de mieux comprendre.
06:38 - Monsieur Boubouc, ce n'est pas très grave si vous n'avez pas de retraite.
06:41 - Oh non, non, non ! Pourquoi ce serait grave ?
06:44 - Il va y sortir ? - Oui, c'est dans longtemps.
06:46 - Il faut qu'il commence à épargner. - Il faut qu'il mette des potets.
06:48 - Mais on ne va pas épargner à 25 ans. - Mais si, c'est le moment.
06:50 - C'est une question de discipline. - T'achètes un appartement, peut-être.
06:53 - Ça c'est de l'épargne. - D'accord, c'est épargner.
06:55 - L'achat de la résidence principale, c'est la première forme d'épargne.
06:59 - Mais comment tu achètes à Paris quand tu gagnes entre 1 500 et 2 000 euros et que tu as 27 ans ?
07:03 - Dans un premier temps, 27 ans, on ne peut pas acheter à Paris.
07:06 - Bon, ça va bien peut-être. - Non, mais dans ce cas-là, il y a d'autres solutions.
07:11 Il y a des solutions qui consistent à s'acheter un petit bien immobilier qu'on va louer dans une ville de province.
07:16 - En gagnant 1 800 euros par mois ? - 1 800 euros, non.
07:19 - Bon, bah, par carreau, j'ai dit non. - Oui, mais entre 25 et 30 ans, c'est ce que tu gagnes souvent.
07:23 - Mais vous le louez, cet appartement que vous achetez ?
07:25 - Oui, mais c'est un appartement sur lequel on peut prendre un crédit, contre lequel il va y avoir un loyer.
07:30 Le loyer va permettre de payer le crédit. - Oh, d'accord, ça me donne mal à la tête.
07:33 - Effectivement, on ne va pas s'acheter 100 m2 à Paris. - Allez, la pause et on revient tout de suite.
07:36 - Vous écoutez Pascal Frodé, 11h à 13h sur Europe 1 et vous réagissez en composant ce numéro.
07:41 Appelez Pascal Frodé au 01 80 20 39 20 FR.
07:45 Europe 1.
07:46 Pascal Frodé et vous.
07:47 La France est-elle en faillite ? Un déficit public, une dette qui s'en va ? Je vous propose d'écouter une deuxième fois Bruno Le Maire, ministre de l'économie.
07:58 C'est une prise de conscience collective. Tout ne peut pas reposer que sur les dépenses de l'État.
08:04 - Le bar ne peut plus être open bar ? - Très concrètement, sur le médicament. Quand nous décidons d'augmenter la franchise de 50 centimes à 1 euro, c'est une façon de dire "mais désolé, le médicament ne peut pas être open bar, regardez tous les médicaments que vous accumulez dans votre pharmacie, ça a un coût, c'est vous qui payez, c'est le contribuable qui paye".
08:18 - Là-dessus on peut être d'accord, je vous vois d'eux delinés, moi je suis d'accord avec ce qu'il dit.
08:22 - Non mais d'accord, mais si vous étiez vous le barman qui a inventé l'open bar et que vous aviez servi des boissons pendant 7 ans gratuitement.
08:30 - Oui mais c'est pas le problème, ils ont fait des erreurs, sans doute, mais moi je suis d'accord avec vous.
08:36 - Non, non, non, non. - Mais aujourd'hui c'est la bonne attitude ce qu'il le dit.
08:39 - Non, non, non. - Par exemple sur les médicaments il a raison.
08:43 - D'abord, pour reprendre des phrases célèbres, quand on a fait ce qu'on a fait avec des erreurs et qu'on n'est pas d'accord et qu'on a fait les erreurs qu'il a faites, je sais pas s'il ne faut pas se penser à rester.
08:54 - Ah d'accord, oui, ça c'est encore autre chose. - Je sais pas, moi j'ai fait ça, j'arrive, je suis votre employé, vous m'avez donné un travail, j'arrive avec ma copie, je vous montre 5,5%, un taux de dette qui est à 110%, je pense pas que vous allez me dire...
09:08 - Oui mais il n'est pas responsable pour une levée d'air. - Ah ouais, personne n'est responsable de rien alors.
09:12 - Le président de la République l'est. - Ah non mais d'accord, mais attendez, si le ministre de l'économie n'est pas responsable...
09:16 - Ah c'est le président, d'abord. - Non mais on peut pas non plus dire "c'est pas moi le responsable", on connaît cette histoire, c'est le mec qui est au-dessus de moi.
09:23 Il y a un moment où il faut assumer, je suis ministre à un politique, ministre responsable, aujourd'hui la situation elle est dramatique.
09:31 Alors oui, aujourd'hui c'est facile de dire "ah il faut arrêter l'État-providence, l'État-nounou, l'État-protecteur", oui, il fallait le faire avant.
09:39 - Écoutons Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste, avant d'être avec François qui va nous parler de Deauville.
09:44 Écoutons-le parce que les mots sont durs dans la bouche du premier secrétaire du Parti communiste français.
09:50 - Ce sont des escrocs parce qu'ils mentent aux français. Les impôts ont augmenté parce que ceux qui sont propriétaires et qui payent une taxe foncière
09:58 vont pour la deuxième année de suite voir leur taxe foncière augmenter parce que l'État a augmenté les bases.
10:04 Les factures d'électricité c'est qui ? Qui est-ce qui les a augmentées de 10% ? C'est pas vous, c'est pas moi, c'est eux.
10:09 Donc ça a bien augmenté les franchises médicales, c'est qui ? C'est eux.
10:13 - Alors nous sommes avec François de Deauville. Bonjour François et merci d'être avec nous.
10:19 - Oui bonjour à tous.
10:21 - Que pensez-vous de cela ?
10:23 - C'est un désastre mais ça fait des décennies que c'est un désastre.
10:27 Moi je pense qu'il faut passer l'État, il faut faire une audite sur l'État.
10:31 Vous savez c'est un domaine de comptabilité, c'est-à-dire qu'elle est en faillite.
10:35 Ça fait comme une entreprise qui est en faillite et il faut reprendre en main les chiffres.
10:39 Nous avons un gouffre de fonctions publiques qu'on ne peut plus payer.
10:43 Nous avons plus de fonctionnaires qu'un pays comme l'Amérique à 330 millions d'habitants.
10:46 On ne peut pas rester sur ce système ne serait-ce que simplement.
10:50 Monsieur le maire il cherche 10 milliards.
10:53 Il faudrait supprimer parce qu'ils ne sont toujours pas supprimés.
10:56 Vous savez les régimes spéciaux des gens qui sont embauchés actuellement.
10:59 On gagne 30 milliards en une seconde.
11:02 Cette chose-là et le privé qui paye les retraites de ces gens-là qui ne peuvent pas assumer jusqu'à 64 ans.
11:08 Quand est-ce qu'on va taper sur la table ?
11:10 Le privé devrait descendre dans la rue avec des banderoles comme la gauche fait pour avoir rien.
11:13 Donc il va falloir un jour ou l'autre mettre les chiffres en face.
11:16 C'est-à-dire que tous ces gens-là ils ont des régimes dans tous les sens.
11:19 Des régimes spéciaux, des retraites à 52, 55 ans et des avantages.
11:24 Des logements de fonctions, des scies et des sars.
11:27 Il faut passer l'État à l'audit.
11:29 Vous savez la comptabilité c'est comme ça que ça marche.
11:31 On retrouve des chiffres.
11:32 Regardez l'éducation nationale.
11:34 400 000 administratifs.
11:35 On n'a pas besoin de 400 000 administratifs dans l'éducation nationale.
11:38 - Alors la question que vous posez je la pose donc au spécialiste qui est avec nous, Marc Fiorentino.
11:43 Est-ce qu'il y a trop de fonctions publiques ?
11:45 Si oui, il faudrait la diminuer de combien ? 10%, 20%, 30% ?
11:49 Est-ce que par rapport à l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, on a plus de fonctionnaires ?
11:53 Est-ce que l'analyse de Francis est juste ?
11:56 - C'est administrative.
11:59 C'est-à-dire qu'on a aujourd'hui à peu près 10 à 15%.
12:04 Alors pas dans les bons endroits en plus.
12:07 Effectivement, on manque d'infirmières, on manque de policiers.
12:10 Mais dans d'autres endroits, dans des administrations.
12:14 En plus, on a des couches d'administration, il faut le dire.
12:17 On a l'administration nationale, puis on a les administrations régionales,
12:22 puis départementales, puis municipales.
12:25 Et donc vous vous retrouvez avec des couches qui sont totalement inefficientes.
12:28 Et là, ce que dit François, je crois, il a raison, mais ça existe déjà.
12:33 Le comité d'audit, c'est la Cour des comptes.
12:35 Et la Cour des comptes, elle sort un rapport quasiment tout le temps.
12:40 Et elle pointe en permanence les dérives depuis des années de ce système.
12:44 Mais là où je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous,
12:46 c'est que vous dites que ça fait des années que ça dure.
12:48 Oui, vous avez raison, ça a commencé en 1974 à peu près.
12:51 C'était notre premier déficit.
12:53 À partir de là, on a été addict au déficit.
12:56 Mais depuis le quoi qu'il en coûte, c'est-à-dire depuis le Covid,
13:00 on a ouvert une brèche qui est complètement délirante.
13:02 C'est-à-dire qu'on a expliqué aux gens que globalement, quoi qu'il leur arrive...
13:08 Attendez, qu'est-ce qu'on aurait dû faire ?
13:10 Pendant le Covid, on a bien agi.
13:11 C'est pas ce que je dis.
13:12 C'est qu'ensuite, une fois que le Covid est terminé,
13:14 il ne faut pas faire croire aux gens que quand l'essence monte,
13:18 ils peuvent continuer à rouler autant et on va leur donner un chèque.
13:21 Que quand l'électricité monte, et bien oui, l'électricité monte.
13:25 Il y a une partie des taxes qu'on peut diminuer,
13:28 mais le reste, c'est le coût de l'électricité, on doit le subir.
13:31 On ne peut pas protéger les Français, tous les Français.
13:35 On doit protéger les Français les plus faibles,
13:37 mais on ne peut pas protéger l'ensemble de la population
13:40 contre tous les aléas politiques, climatiques, géopolitiques.
13:45 C'est juste absolument impossible.
13:47 J'entends ce que vous dites, mais une fois qu'on a fait le constat,
13:49 et ce qui est intéressant, c'est de le trouver...
13:51 Mais il faut tailler d'environ.
13:52 On a des exemples, et moi je vais vous prendre un exemple.
13:54 On a eu en 2012, 3 ou 4 pays dans la zone euro qui étaient au bord de la faillite.
14:00 La Grèce, l'Espagne, l'Italie et le Portugal.
14:04 Mais eux, ils n'ont pas eu le choix.
14:06 On leur a pas dit, comme à la France,
14:07 "Non mais essayez les gars, si vous pouviez ramener ça à 3%, ça serait sympa de votre part."
14:11 On leur a dit, soit vous prenez des mesures radicales, radicales,
14:16 soit on arrête de vous financer.
14:18 Mais il y a des mesures radicales qui sont nécessaires.
14:20 Il y a d'abord, comme disait François, il y a un audit à faire
14:23 sur toute la partie coût de l'administration.
14:27 On en a parlé plusieurs fois.
14:29 On va pas virer ces gens-là, on va pas mettre tous ces gens en chômage.
14:31 Je veux des solutions concrètes.
14:33 - Non mais attendez, si vous dites "on peut pas",
14:35 c'est-à-dire que tout ce que je vais vous proposer, vous allez me dire "on peut pas".
14:38 C'est-à-dire les indemnités chômage, vous allez me dire "il y a des gens qui vont être dans la rue".
14:42 Réduire une partie des dépenses sociales, vous allez me dire "mais ça on peut pas".
14:48 - Quelles dépenses sociales ?
14:50 - Non mais ce qu'on a dit aujourd'hui, c'est une partie des dépenses sociales.
14:53 - Mais lesquelles ?
14:55 - Non mais par exemple, on va dans les urgences.
14:57 Aujourd'hui les urgences sont gratuites.
14:59 On a déterminé que dans 70% des cas, les gens n'avaient rien à foutre dans les urgences.
15:04 Si vous mettez un ticket minimum pour des gens qui ont des ressources de payer pour qu'ils payent,
15:10 ça fait de l'argent et ça va faire des réductions.
15:12 Mais il y a des dizaines de mesures.
15:14 Moi je ne suis pas un spécialiste de la réduction de la dépense publique,
15:16 mais il y a des bouquins qui ont été écrits entiers dessus.
15:19 - Et pourquoi on le fait pas ?
15:20 - On le fait pas parce qu'il y a un manque de...
15:22 On le fait pas pour deux raisons.
15:23 D'abord, un manque de courage politique.
15:25 Et d'autre part, nous sommes un cancre au sein de la zone euro,
15:29 à qui on a toujours donné, comme à l'école des femmes, la note 10.
15:33 Quand vous êtes un cancre et qu'on vous donne la note 10,
15:35 d'abord vous travaillez pas.
15:37 Si vous avez toujours des bonnes notes, vous avez pas de travail.
15:39 - Mais pourquoi les agences de notation ne font pas leur job ?
15:41 - Parce qu'on bénéficie, il faut bien comprendre.
15:43 Si on emprunte aujourd'hui en France à 2,75% à 10 ans,
15:47 l'emprunt d'État à 10 ans,
15:49 au lieu d'emprunter à 7 ou 8% le taux auquel on devrait emprunter
15:52 compte tenu de notre situation catastrophique,
15:55 c'est qu'on a la garantie de l'Allemagne et de la zone euro.
15:58 - Bon, la pause.
15:59 La pause, évidemment, c'est intéressant de vous écouter.
16:01 C'est un peu technique, j'espère que les uns et les autres
16:03 ne sont pas perdus dans les chiffres,
16:05 parce qu'on dit souvent en journalisme "un chiffre chasse l'autre".
16:08 - D'accord.
16:09 - Mais je pense que...
16:11 - On en a pas donné beaucoup, là.
16:12 - Vous êtes suffisamment pédago pour qu'on comprenne
16:14 qu'en fait, je trouve que de ce que vous avez dit,
16:17 qui me paraît le plus fort et que je n'avais pas formalisé comme ça,
16:20 c'est qu'on dépense deux fois plus que ce que nous avons gagné.
16:24 - Donc le chiffre est trompeur.
16:26 Moi, je n'aime pas ce chiffre de 5,5%.
16:28 Parce que tout le monde, vous dites "un chiffre chasse l'autre".
16:30 Les gens, quand on leur dit "passer de 5,5 à 3",
16:32 ils se disent "bah, c'est pas très dur".
16:34 - La pause, et on va retrouver notre amie Émilie Desse
16:38 qui a mis le maillot de l'équipe de France, qu'elle a acheté.
16:40 - Ah bon ?
16:41 - Oui, vous ne l'avez pas vu, c'est le maillot de l'équipe de France.
16:43 - Ah non ?
16:44 - Parce qu'il est sublime, le maillot de l'équipe de France.
16:45 - C'est le même que Mbappé, quand même ?
16:46 - Le même, il lui manque juste le petit liseré bleu-blanc.
16:49 - Ah oui, mais il est magnifique ce maillot.
16:50 - Ah, il est super ce maillot de l'équipe de France.
16:52 - Franchement, il faut qu'on l'achète.
16:54 - Oui, c'est un très beau maillot.
16:55 - Je veux dire collectivement, mais...
16:56 - Oui, pourquoi pas.
16:57 - Ou une note de frais, pourquoi pas ?
16:58 - Une note de frais...
16:59 Bon...
17:00 Bon, à tout de suite, en tout cas.
17:02 Elle va venir, et j'espère qu'elle va venir avec les encouragements
17:04 de Fabrice Laffitte, qui trouvera un encouragement pour l'équipe de France.
17:10 - Ah, mais bien sûr !
17:11 - Il est en train de faire une erreur.
17:12 - Oui, je travaille.
17:13 - 0180 29 21, faut réagir dans 11 heures à 13 heures avec Pascal Pro.
17:18 La page Facebook Pascal Pro et vous existe aussi.
17:21 A tout de suite sur Europe 1.
17:22 Europe 1, Pascal Pro.
17:24 - Monnaie !
17:25 - Monnaie, évidemment.
17:26 Nous repartons avec François.
17:29 François, vous êtes à la retraite ?
17:32 - Oui, c'est ça, oui.
17:34 - Vous avez cotisé pendant, j'imagine, de nombreuses années.
17:36 Est-ce que vous seriez d'accord pour qu'on...
17:40 en pute votre retraite de 10% ?
17:42 - Mais attendez, mais c'est pas ça, les solutions.
17:45 C'est trop facile, ça !
17:46 Non mais c'est gentil, pourquoi pas 30 et 40 ?
17:49 Regardez en Allemagne, il y a moitié moins de postes de fonctionnaires par habitant qu'en France.
17:52 - Oui, mais écoutez, est-ce que, à votre avis, sur 1000 euros...
17:56 Alors, d'accord, sur 1000 euros, sur 1000 euros dépensés par l'État,
18:00 est-ce que vous savez combien vont précisément
18:03 au fonctionnement des administrations,
18:07 c'est-à-dire au paiement des salaires et puis à toute l'administration,
18:11 sur 1000 euros dépensés, à votre avis, combien vont à ce secteur-là ?
18:15 - Non mais moi je vais vous dire quelque chose.
18:17 - Non mais répondez à ma question parce que vous dites...
18:19 - Je vais essayer de vous trouver la solution.
18:21 - Parce qu'en fait, c'est pas grand-chose...
18:23 - 500 milliards à trouver pour payer le fonctionnement de l'État.
18:26 500 milliards, le fonctionnement de l'État, voilà ce que ça coûte par an.
18:29 Alors vous savez, on peut faire le détail.
18:31 - En soi, ce que je veux vous dire, alors je vais vous donner le chiffre,
18:34 et je cherche pas à vous piéger,
18:36 sur 1000 euros dépensés par l'État français,
18:40 66 simplement vont au fonctionnement de l'administration.
18:44 - Vous vous rendez compte ? C'est énorme !
18:46 - 66 sur 1000 ? 66 sur 1000 ?
18:49 66 euros sur 1000 ? Ça fait 0,6% ?
18:52 - Non, 6,6%.
18:54 - Ça fait 6,6% ?
18:56 - C'est énorme, c'est le double à peu près en pourcentage
18:59 d'autres pays équivalents.
19:01 - Le premier budget, c'est la protection sociale.
19:04 Si vous voulez faire des économies,
19:06 par exemple votre retraite, ça représente sur 1000 euros dépensés,
19:10 c'est 262 euros vont aux retraites.
19:14 C'est-à-dire 26%.
19:16 - Et ce chiffre est en constante explosion.
19:18 - Donc si je baisse votre retraite de 10%, là je fais des économies.
19:21 - Donc c'est une décision unilatérale que je viens de prendre François.
19:24 - Regardez les collectivités,
19:26 la commune, intercommune, département, métropole, région, état, Europe.
19:30 Il faut supprimer les intercoms, en plus on fait des bureaux partout.
19:33 - Je suis d'accord avec vous, mais pas des milliards,
19:37 mais en même temps c'est pas énorme.
19:39 Je pensais que c'était plus pour tout vous dire M. Fiorentino.
19:41 - Mais c'est beaucoup d'argent, c'est-à-dire que
19:43 effectivement, c'est des sommes qui sont colossales.
19:45 On a l'impression, on est tellement habitué à se dire
19:47 "bon, 6,6% c'est pas grand-chose".
19:50 Non, quand c'est 3% la norme,
19:52 et que vous êtes à 6,6%, c'est deux fois trop.
19:55 Si vous diminuez de moitié,
19:57 et bien vous êtes à 3%.
19:59 Et si on fait ça sur à peu près tous les postes,
20:01 et on peut le faire, en ayant un peu de discipline.
20:03 Après, si vous voulez, moi ce qui me choque,
20:05 vous avez réagi au fait que je réagissais
20:07 au propos de Bruno Le Maire,
20:09 c'est que par exemple, il a passé des jours
20:11 à expliquer qu'il n'y aurait jamais d'austérité.
20:14 Mais je ne comprends pas, quand un couple
20:16 se retrouve avec des dépenses qui sont supérieures à ses revenus,
20:19 il rentre en austérité.
20:21 C'est pas un gros mot l'austérité.
20:23 L'austérité c'est vivre en fonction de ses moyens.
20:26 On n'a plus les moyens de vivre au-dessus de nos moyens.
20:29 - Et les régimes spéciaux, vous en faites quoi ?
20:32 Parce que les gens qui sont embauchés aujourd'hui,
20:34 ils sont toujours en régime spéciaux.
20:36 C'est-à-dire que le privé, à 64 ans,
20:38 en 2030, pourquoi eux ne le font pas ?
20:40 Ça c'est un scandale, il y a 30 milliards à trouver là par an.
20:43 Je dis bien par an, si vous vous rendez compte,
20:45 sur 10 ans c'est 300 milliards, sur 20 ans c'est combien ?
20:48 - Mais vous avez parfaitement raison,
20:50 - Mais quand même, on va y arriver à cela, c'est énorme !
20:52 - Oui, vous avez parfaitement raison,
20:55 parce qu'effectivement, ce qu'il faut dire,
20:57 c'est que le privé est à l'équilibre en termes de retraite,
21:00 mais pas le public.
21:01 - Bien sûr, si nous le payons pour eux !
21:02 - Absolument.
21:03 - On paie pour eux le privé !
21:04 - Donc il faut réformer la retraite des fonctionnaires
21:06 au même niveau que le privé,
21:08 plus de paiements sur les 6 derniers mois,
21:10 mais les 25 meilleures années comme le privé,
21:12 - Aligner les deux régimes.
21:14 - Et départ à 64 ans comme les autres.
21:16 Nous sommes d'accord.
21:17 - Mais évidemment, c'est bien.
21:18 - Ça aurait dû être fait au moment où on a ouvert les vannes pour le Covid.
21:20 - Avant, il y avait un sujet de pénibilité aujourd'hui,
21:22 sauf sur certains métiers, comme évidemment...
21:24 - Oui, mais alors ils vous diront les fonctionnaires,
21:26 que quand ils sont devenus fonctionnaires,
21:28 c'était dans le cahier des charges,
21:30 ils savaient qu'ils allaient moins bien gagner,
21:32 mais ils acceptaient ça parce qu'ils auraient une meilleure retraite.
21:34 - Quand l'Europe a imposé au portugais et au grec,
21:36 on n'a pas demandé leur avis,
21:38 on leur a dit "écoutez les gars..."
21:40 - Oui, mais là, vous avez les gens dans la rue,
21:42 si vous aligniez le public sous le privé,
21:44 ça va être chaud !
21:46 - Non, mais pour ça, vous me dites "pourquoi on ne l'a jamais fait ?"
21:48 - Parce que vous avez donné la réponse,
21:50 il faut avoir le courage politique,
21:52 d'avoir 6 mois de troubles dans le pays.
21:54 - Ah non, mais plus que 6 mois,
21:56 parce que là, les gens...
21:58 - Oui, mais on n'a pas le choix !
22:00 - Oui, mais je suis d'accord avec vous,
22:02 j'entends bien ce que vous dites,
22:04 mais ils vont vous sortir les super profits !
22:06 Ils vont vous dire "il faut aller chercher de l'argent sur les super profits !"
22:08 - Mais peut-être qu'il y a un sujet là-dessus aussi,
22:10 à partir du moment où il y a une volonté globale
22:12 de faire des efforts,
22:14 si tout le monde fait un effort,
22:16 - Je vais remercier François,
22:18 on va peut-être marquer une pause,
22:20 mais j'ai la musique qui symbolise
22:22 toute l'activité,
22:24 toute la philosophie économique française
22:26 depuis des années.
22:28 - Tout va très bien,
22:30 Madame la Marquise,
22:32 tout va très bien,
22:34 tout va très bien,
22:36 pourtant il faut,
22:38 il faut que l'on vous dise,
22:40 on déplore un tout petit rien,
22:42 un incident,
22:44 un incident,
22:46 - C'est génial, cette chanson est géniale !
22:48 - La mort de votre
22:50 gilet gris !
22:52 - Vous avez déjà chanté devant le bureau, Celti ?
22:54 - Non, je ne sais pas,
22:56 vous entendez la voix d'Olivier Guénègues, bien sûr,
22:58 qui n'aura pas de retraite,
23:00 mais bon,
23:02 à quoi bon qu'il peut économiser maintenant ?
23:04 Manifestement, vous avez commencé
23:06 sur les vêtements. - Ouh là là, ça veut dire quoi ça ?
23:08 Vous n'aimez pas ?
23:12 - Non, c'est super ! - Ah, sympa, merci beaucoup !
23:14 - Bon, il est 11h39, on va... - Sympa vos nouvelles lunettes aussi !
23:16 - Vous avez dit aux auditeurs ça ?
23:18 Nouvelles lunettes, nouvelles robes ?
23:20 - Jolie coupe ! - C'est vrai qu'elles sont belles !
23:22 - Non, vous avez, franchement,
23:24 vous faites 10 ans de moins avec ces lunettes-là,
23:26 on vous donne facile 70 !
23:28 - Ah ouais, ça a ta gueule !
23:30 - Vous savez, on est tout coué-coué,
23:34 mi-fi-li, je n'ai que cela à dire.
23:36 - Tout coué-coué, mi-fi-lo ?
23:38 - Non, pas mi-fi-lo,
23:40 tout coué-coué, mi-fi-li.
23:42 - Vous ne savez pas ce que ça veut dire ? - Non !
23:44 - Brutus, César...
23:46 - Ah si, si, c'est bon !
23:48 - Cette jeunesse ne sait rien !
23:50 - C'est pas sur Instagram !
23:52 - César n'a pas de compte Instagram !
23:54 - Exactement, César...
23:56 Quel esprit !
23:58 Voilà un homme de l'ancien temps !
24:00 - Quand on me tacle comme ça, là !
24:02 - Je vous taquine souvent, mais
24:04 toute ma génération, tout le monde
24:06 savait ça, tout coué-coué, mi-fi-li,
24:08 tout le monde savait ça, c'était le... - Ça veut dire toi aussi mon fils,
24:10 je le sais ! - Toi aussi mon fils ? - Bah oui, je le sais !
24:12 - Et qui a dit ça, qui ? - Ah mais...
24:14 - César à Brutus !
24:16 - Ouais, mais bon...
24:18 Attention l'oreillette, César à Brutus !
24:20 Je ne sais pas qui vous renseigne !
24:22 Et qui est César ? Et qui est Brutus ?
24:24 - Mais un progrommeur !
24:26 - Piste adoptive de qui ? Je ne peux pas entendre !
24:28 (rires)
24:30 - C'est la César ! - J'ai une oreillette !
24:32 - Bon, donc toi
24:34 qui est un peu mon fils... - Pardon,
24:36 excusez-moi ? - Je dis vous, qui êtes un peu mon fils !
24:38 - Oh alors ça, ça me touche !
24:40 - Ah non, ça franchement ça me touche ! - Il est de filiation !
24:42 - Arrêtez, arrêtez, franchement je vais pleurer !
24:44 - Il veut dire quoi, toi aussi mon fils, ça veut dire quoi, pourquoi il dit ça ?
24:46 - Pourquoi il dit ça, César à Brutus ?
24:48 - Dites-moi ! - Parce que Brutus est en train de le
24:50 poignarder ! - Ah mais attendez, parce qu'on me dit des...
24:52 - Brutus est en train de le poignarder !
24:54 Et de le tuer, il dit "toi aussi mon fils !"
24:56 Et c'est ça que ça voulait dire, je vous ai dit
24:58 tout coué-coué, mi-fi-li
25:00 - Ah d'accord, il dit que je faisais 70 ans ! - Je viens de comprendre, c'est magnifique !
25:02 - C'est métaphorique ! - Ah oui, ça me touche
25:04 beaucoup ! - Je vous en prie ! - Vous me poignardez, ça me touche !
25:06 - Mais non, je veux...
25:08 - C'est vous qui me poignardez ! - C'est bon, c'est bon, je rigole !
25:10 - Il est 11h41 !
25:12 - Ah non, mais vous nous écoutez pas, vous êtes en train de faire un dîner !
25:14 - Ouais, ouais, ouais, je suis...
25:16 - Il a l'air choqué ! - Je suis choqué par
25:18 cette trahison, quand même !
25:20 - En tout cas, moi, Marc Pirestino,
25:22 il y a le meilleur
25:24 déplacement d'abord, les meilleurs déplacements pour les nuls,
25:26 ça c'est très à lire et c'est intéressant,
25:28 et puis il y a le guide pour sauver votre retraite, ce qui est très
25:30 intéressant chez Robert Lafond, et quand vous parlez,
25:32 je comprends, donc je suis très heureux !
25:34 Donc on va écouter Albert, qui va vous poser
25:36 une question. Albert ! Et
25:38 nous revenons dans une seconde.
25:40 - "Bonne matinée avec Pascal Proton, 11h à 10h sur Europe 1"
25:42 - Albert et Barnabé ! - Non, non, non !
25:44 - Albert et Barnabé ! - Ah bah oui ! Albert et
25:46 Barnabé, c'était une séquence ! - C'est Albert !
25:48 - Évidemment, vous deux, vous avez les mêmes références !
25:50 - Albert !
25:52 - Barnabé !
25:54 - Ça avait l'air bien, ouais !
25:56 - C'était une petite séquence dans l'île aux enfants !
25:58 - Albert !
26:00 - Ça avait l'air top !
26:02 - Ça a été dément pour bien !
26:04 - A tout de suite ! - Au pain !
26:06 - "Pascal Pro et vous, de 11h à 13h sur Europe 1,
26:08 et avec Albert qui nous a appelés au 0,
26:10 1,80, 20, 39, 21, Pascal !" - Albert, bonjour !
26:12 - Oui, bonjour !
26:14 - Quel âge vous avez, Albert ?
26:16 - 59 ! - 59, vous avez
26:18 calculé votre retraite ? Vous savez un peu
26:20 à quelle source vous allez être, aujourd'hui ?
26:22 - Moi, je vais vous dire, je suis retraité en tapissier
26:24 décorateur, j'ai toujours été à mon compte, j'ai jamais été
26:26 salarié. - Bon, donc,
26:28 vous n'êtes pas forcément...
26:30 - Bon, j'ai regardé avec le comptable, je fais partie
26:32 des carrières longues, parce que j'étais à Franqui, j'ai fait
26:34 5 ans de compagnonnage. - Ouais.
26:36 - Donc, je suis en carrière longue, mais
26:38 j'ai pas l'âge, moi, 59 ans.
26:40 Mais bon, j'ai prévu ce qu'il fallait, hein,
26:42 j'ai travaillé pour ma retraite, quand même.
26:44 J'ai eu l'occasion d'entendre
26:46 Bruno Le Maire, ce matin,
26:48 il allait livrer à un client,
26:50 et c'est vrai qu'en écoutant l'intervenant chez vous,
26:52 c'est beaucoup plus frappant quand on parle en chiffres.
26:54 Parce que quand on vous dit que de 5,
26:56 on est capable de passer à 3, ça paraît pas grand-chose,
26:58 2%, et quand on parle
27:00 en monnaie seulement en tétribuchant,
27:02 j'ai failli avoir une attaque, je me suis dit, ben, on n'est pas prêts
27:04 de relever la tête.
27:06 - C'était pas le but, hein, je voulais pas que vous ayez une attaque.
27:08 - Non, non, non,
27:10 mais c'est vrai que c'est impressionnant,
27:12 on le vit nous, en tant qu'artisan, là. - C'est-à-dire qu'on essaie de minimiser,
27:14 c'est beaucoup plus simple de dire aux gens
27:16 "on va passer de 5,5 à 3",
27:18 ce qu'on arrive d'ailleurs déjà pas à faire,
27:20 que de leur dire "en fait, il va falloir qu'on économise
27:22 50% de notre budget", ce qu'on n'arrivera
27:24 jamais à faire.
27:26 - Alors, vous voyez, moi je suis à la frontière, je suis pas loin de l'Allemagne,
27:28 je suis indépendant, j'ai 2 salariés
27:30 et un apprenti,
27:32 et je côtoie des Allemands,
27:34 déjà la retraite en Allemagne est à 67 ans.
27:36 Comme vous dites, ils ont pris des mesures que nous,
27:38 on n'ose pas prendre.
27:40 - Et ils ont du travail jusqu'à 67 ans,
27:42 parce que le problème qu'on peut avoir, c'est que si
27:44 demain on met la retraite à 67 ans,
27:48 nous on n'a pas de travail, déjà
27:50 dans les 58-64 ans,
27:52 on a un des taux d'emploi
27:54 - C'est compliqué, ouais. - Absolument,
27:56 un des taux d'emploi des seniors qui est un des plus bas.
27:58 - Mais après,
28:00 moi j'ai un collègue qui a 60 ans,
28:02 lui il est maçon, il est en Allemagne,
28:04 il travaille dans une entreprise
28:06 qui fait que maintenant, il doit s'occuper de former
28:08 les apprentis, il n'est plus sur les chantiers pour le ménager.
28:10 - Alors j'ai retenu une expression
28:12 que j'ai bien aimée dans ce que vous avez dit,
28:14 vous avez dit "moi j'ai travaillé pour ma retraite"
28:16 c'est-à-dire vous avez épargné.
28:18 - C'est vrai, quand on est artisan,
28:20 comme j'écoutais,
28:22 j'ai connu des difficultés
28:24 dans le commerce, c'est pas toujours facile,
28:26 et je lui ai dit "nous on ne peut pas se permettre d'avoir des déficits
28:28 pareil, sinon le banquier vous met un coup de fusil".
28:30 - Exactement. - Donc on prend des mesures,
28:32 des mesures des fois qui sont dures,
28:34 moi ça m'est déjà arrivé de ne pas prendre de salaire
28:36 pendant 6 mois parce que c'était compliqué,
28:38 du moment que mes salariés avaient leur salaire.
28:40 - La question de M. Fiorentino,
28:42 est-ce que vous avez travaillé pour votre retraite,
28:44 ça veut dire est-ce que vous avez épargné ?
28:46 - Ah bah oui ! Moi j'ai fait de l'épargne,
28:48 déjà je suis propriétaire de ma maison, de mes ateliers,
28:50 donc j'ai acheté, j'avais 21 ans.
28:52 - Oui, donc vous avez fait ce qu'il fallait faire,
28:54 vous avez été fourmi et pas cigale.
28:56 Est-ce que vous savez quand est-ce que vous allez arrêter de travailler ?
28:58 - Je pense entre 64 et 65 ans.
29:00 - Et vous êtes fatigué aujourd'hui ?
29:02 - Ça ne me dérange pas, moi j'aime bien...
29:04 Il y a certains boulots
29:06 que je ne peux plus faire
29:08 parce que je pense que j'ai beaucoup donné.
29:10 - Vous êtes artisan tapissier, on le rappelle.
29:12 - Oui, on manoeuvre des fauteuils,
29:14 des canapés, des choses comme ça.
29:16 Mais après vous voyez,
29:18 vous parliez du régime social, nous les artisans,
29:20 moi j'ai une assurance privée que je paye
29:22 pour avoir un complément de salaire,
29:24 si je suis arrêté en maladie, je ne m'arrête pas
29:26 parce que je ne peux pas.
29:28 Donc j'ai pris une assurance à côté
29:30 où on a un délai de 40 ans.
29:32 Si c'est une grippe, on a un délai de 15 jours.
29:34 Donc ce qui fait qu'avec une grippe,
29:36 on va chez le médecin et on reprend le boulot.
29:38 - Et à part le... - Je sais bien que c'est dur,
29:40 je sais bien que c'est dur,
29:42 mais si on avait habitué les français à se prendre
29:44 un peu plus en main,
29:46 là je rejoins votre intervenance
29:48 et qu'on a tendance
29:50 à tendre la main tout le temps.
29:52 - Je vous remercie en tout cas, Albert,
29:54 de cette intervention
29:56 et puis je remercie également
29:58 Marc Fiorentino, il y avait deux bouquins
30:00 qu'on pouvait présenter,
30:02 le meilleur placement 2004-2025
30:04 pour les nuls.
30:06 - Je vais les lâcher les deux.
30:08 - Le meilleur placement c'est quoi ?
30:10 - Ah ben ça dépend de son profil.
30:12 Je ne peux pas répondre comme ça
30:14 en un mot, ça dépend de votre âge,
30:16 ça dépend de votre horizon, ça dépend de votre profil.
30:18 Donc en gros, ça va
30:20 évidemment du livret A au fonds
30:22 en euros d'assurance vie. Moi je conseille
30:24 à tout le monde, je l'avais fait quand on s'était
30:26 vu le PER parce que bon voilà,
30:28 c'est un produit qui a une incitation...
30:30 - Retraite. - Et je vous ai écouté,
30:32 j'ai parlé à mon banquier. - Moi aussi j'en ai parlé.
30:34 - Ah ben mon banquier, je vais vous montrer
30:36 ce qu'il est... - J'ai le mail, j'ai toujours
30:38 pas fait parce que... - Attention qu'il vous prenne
30:40 pas de frais surversement et de droit d'entrée.
30:42 Voilà, négociez avec lui ça.
30:44 Vous lui dites pas de droit d'entrée, pas de frais
30:46 surversement, sinon vous me l'envoyez.
30:48 - Vous trouverez, alors voilà,
30:50 par suite à nos différents échanges,
30:52 vous trouverez en piège joint une étude qui a été
30:54 menée sur la base de vos retenus globaux
30:56 2023, en partant du principe qu'ils seront
30:58 équivalents en 2024, Mathilde dit.
31:00 Donc voilà... - Envoyez-la moi et puis
31:02 je vais la regarder. - Le plus optimum
31:04 est d'ouvrir sur vos fonds personnels sans
31:06 sortir... Voilà.
31:08 - Merci. - Ça a pas l'air d'être très clair dans votre esprit,
31:12 mais je pense qu'il faut vous l'envoyer.
31:16 - Je suis pas très doué, moi.
31:18 - Les nouvelles, ils la trouvent...
31:20 - Je suis pas très doué.
31:22 Je comprends pas grand-chose aussi.
31:24 - Bon, je vous laisse mon mail. - Ah bon, c'est dingue ?
31:26 - Faites-moi lire, moi je peux décrypter.
31:28 - Bon, merci en tout cas. - Merci.
31:30 - Deux-trois messages, c'est possible ?
31:32 - Oui. - Allez, c'est parti.
31:34 On a Thierry qui nous écrit sur la page
31:36 Facebook "J'aimerais connaître la vraie
31:38 cause de ces défaillances".
31:40 Brigitte nous dit également "Si l'État
31:42 arrête de dépenser à tort et à travers,
31:44 ça irait mieux". Et on finit avec Jocelyne.
31:46 "Il faut que le gouvernement
31:48 s'attaque aux prestations sociales".
31:50 Voilà, Pascal.
31:52 - Ça vous a pris un peu ce mail ?
31:54 - Oui. - Qu'est-ce que nous faisons ?
31:56 Monsieur Tessier ? J'ai dit bonjour à
31:58 Monsieur Tessier. - Ah bah oui !
32:00 - Vous m'avez même dit que je n'aurais pas de retraite. - Ah oui, tout à fait.
32:02 Qu'est-ce que nous faisons maintenant ? - On va parler de la ville
32:04 d'Amiens qui veut expérimenter un arrêté en
32:06 immondicité dans son hypercentre. - Bon bah,
32:08 je dis au revoir à Monsieur Fiorentino.
32:10 Au revoir Monsieur Fiorentino. - Au revoir, merci beaucoup.

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