Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, retour sur le matraquage fiscal.
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00:00Pascal Prohib, de 11h à 13h, sur Europe 1.
00:03C'est vrai, stop au matraquage fiscal, c'est la commission des finances de l'Assemblée Nationale qui a voté hier un amendement au projet du budget.
00:09Elle s'en prend aux avantages fiscaux de l'assurance-vie, amendement du député Jean-Paul Matéi du groupe Les Démocrates,
00:15qui est un centriste qui souhaite aligner la fiscalité de la transmission des contrats d'assurance-vie
00:20à pré-abattement sur le modèle des droits de succession en ligne directe.
00:24Mais au-delà de ça, lorsqu'on cherche des économies, on est avec Franck Aliziot, à qui je vais donner la parole dans une seconde,
00:31mais Gérard Larcher, qui est président du Sénat, parlait hier à Sonia Mabrouk des agences,
00:37et il y en aurait en France 438, agences opérateurs de l'État. Écoutez.
00:42Des agences, vous savez, d'opérateurs de l'État. On en a 438. Leur budget, 91 milliards d'euros.
00:50400 000 salariés. Est-ce qu'il faut pour l'alimentation, par exemple, et la consommation qu'il y ait 4 agences pour l'agriculture ?
00:57Est-ce qu'il faut qu'il y ait 6 ou 7 agences sur les questions environnementales ?
01:02Alors, je ne suis pas sûr, Franck Aliziot, que chacun sache précisément ce qu'est une agence.
01:07Elle dépend d'un ministère. C'est quoi une agence ?
01:11C'est une forme de délégation de pouvoir de l'État.
01:14Alors, ça peut être privé public dans ses publics. C'est alimenté à 90% par des fonds publics.
01:22Et ça va d'un véritable service. Ça peut être, je ne sais pas moi, Pôle emploi, c'est une agence.
01:30Météo France, c'est une agence. Les ARS, là déjà c'est plus compliqué.
01:36C'est quelque chose de technocratique qui a été créé il y a quelques années.
01:39Avant, c'était fait directement par le ministère de la Santé.
01:41Bon voilà, ça a été déconcentré, on va dire. C'est une agence.
01:45Mais c'est une agence qui coûte par région 100 millions d'euros.
01:49Par exemple, le budget de fonctionnement, c'est 100 millions d'euros rien que pour l'île de France.
01:54Donc voilà, les agences, c'est toute une série de choses.
01:56Ça va de quelque chose qui pourrait être utile, car quoi qu'il arrive, l'État le ferait,
02:01jusqu'à des choses parfaitement inutiles comme les cités Gérard Larcher.
02:06Et puis vous avez des symboles au-delà des agences aussi.
02:10Je sais que vous en avez parlé plusieurs fois, mais moi la semaine prochaine,
02:13je vais déposer une proposition de loi constitutionnelle,
02:16puisque c'est dans la Constitution, pour la suppression du Conseil économique, social et environnemental.
02:21Parce que, j'ai envie de vous dire, c'est quelque chose qui peut être sympathique.
02:24C'est une forme de think-tank public, de boîte à idées publique.
02:27Mais on n'a plus les moyens, quand on est à 3 250 milliards de dettes,
02:33lorsqu'il y a près de la moitié de la richesse nationale qui part en impôts prélevés,
02:38on n'a plus le luxe de se payer un sympathique Conseil,
02:42qui a été cramé en 1925 sous la tour de la main publique,
02:46où il y a 175 membres, pour 17 rapports par an,
02:52et d'une utilité franchement discutable, un rapport sur s'éduquer dans la vie affective.
03:00Tout ça, c'est du Conseil, pas du Conseil, c'est de la réflexion.
03:03L'urgence de financer le monde associatif, déjà c'est discutable,
03:07et puis après, quoi qu'il arrive, on le sait, ceux qui s'en partagent.
03:10Et des députés qui sont faits pour ça, c'est toujours la même chose.
03:13C'est vrai que ça ne coûte pas extraordinairement beaucoup d'argent,
03:17je crois que ça coûte 47 millions d'euros.
03:19Mais c'est un symbole, et il y a 175 conseillers, vous l'avez dit,
03:23qui sont payés entre 3 500 et 4 500 euros, je crois.
03:26153 agents.
03:28On est nommé dans ce Conseil, qui nomme ?
03:31Les trois institutions de mémoire, vous avez aussi les syndicats,
03:36mais vous avez l'exécutif, le Parlement...
03:39On nomme ses amis, généralement, disons-le.
03:42C'est ce qu'on appelle des fromages de la République.
03:45Je crois que François Mitterrand avait nommé Georgette Le Maire,
03:49qui était en très grande difficulté financière.
03:51Le pire, c'est que les mauvaises idées se finissent toujours par être déclinées.
03:55Dans les régions, on a les Césaires.
03:57Moi j'ai un Césaire en Provence, Alpes-Côte d'Azur.
03:59Il ne sert à rien, il ne veut même pas répondre et entrer en contact
04:03avec les conseillers régionaux d'opposition dans ce parti.
04:06Il y a combien de personnes dans votre Césaire, par exemple, délocalisées ?
04:10Dans mon Césaire, je sais qu'en tout, les Césaires coûtent 33 millions.
04:1633 millions, plus 47 millions, vous avez un Césaire au niveau européen.
04:21Vous avez un Césaire européen, 329 membres au Césaire européen.
04:24Je n'ai pas réussi à trouver combien ça coûtait.
04:26Alors, Mohamed est avec nous, parce que vous connaissez le principe de notre émission,
04:29c'est qu'il y ait interactivité avec des auditeurs qui peuvent vous interroger.
04:33Vous êtes chauffeur de taxi, bonjour Mohamed !
04:36Bonjour Pascal !
04:38Et vous nous appelez de temps en temps.
04:40Donc, vous vouliez réagir, notamment vous, sur l'assurance-vie.
04:44Je précise que ce n'est pas encore voté.
04:46D'ailleurs, M. Alizio ne nous a pas donné son avis.
04:49C'est un amendement déposé par M. Mattei.
04:52Qu'en pensez-vous ?
04:54Oui, alors cet amendement a été déposé pour pouvoir aligner les ponctions sur l'assurance-vie
05:03comme celles sur le patrimoine.
05:07Exactement.
05:09L'héritage, la succession, en ligne directe.
05:13Sur la succession.
05:14Normalement, on était déjà en train, il y a un moment, de réfléchir à comment réduire la taxation de l'héritage,
05:22parce que c'est un bien que les gens mettent toute leur vie à gagner
05:28pour pouvoir transmettre à ses enfants, pour les aider.
05:31Et du coup, non seulement on ne veut pas le réduire,
05:36mais on veut même, maintenant, taxer encore une cagnotte des gens à petit budget
05:45pour encore les mettre en mauvaise situation.
05:50En fait, moi, ce qui me dérange dans ce gouvernement-là,
05:53c'est que non seulement c'est un gouvernement qui ment, qui cache,
05:57à la rigueur, il nous aurait dit la vérité depuis plus de huit mois,
06:02depuis presque un an, en nous disant qu'on va mal et qu'on va dans le mur.
06:07On est prêt à écouter les mauvaises nouvelles.
06:09Là, il y a eu un changement de gouvernement, ça ne vous a pas échappé non plus.
06:11Alors, pour revenir sur cette assurance-vie, qu'en pensez-vous ?
06:15Et je rappelle, si vous arrivez sur l'antenne actuellement,
06:18que Franck Aliziot est avec nous, les députés Rassemblement National des Bouches-du-Rhône.
06:23Quelle est votre position ?
06:25Alors, la semaine prochaine, ça passera en séance.
06:28En effet, pour l'instant, ça n'est passé qu'en commission.
06:30Est-ce que ça va être maintenu ou non ?
06:34Moi, j'ai envie de prendre le problème à l'envers.
06:36Le problème à l'envers, c'est tout le système de droits de donation et de succession qui doit être revu.
06:44Ça fait des années et des années que tout le monde,
06:46y compris dans le programme d'un certain Emmanuel Macron en 2022,
06:49voulait baisser les droits de succession et les droits de donation.
06:53Donc, j'ai envie de vous dire, c'est les droits de donation et de succession en général qu'il faut baisser.
06:58Parce qu'aujourd'hui, l'écrasante majorité du patrimoine des Français, c'est dans la pierre.
07:03Donc, s'il fallait baisser dans un premier temps des droits de succession et de donation,
07:07ce serait sur la pierre.
07:09Aujourd'hui, vous ne pouvez transmettre par enfant que 100 000 euros.
07:13Et si vous voulez le renouveler, c'est 100 000 euros tous les 15 ans.
07:18Ça ne fait quand même pas grand-chose.
07:20Dans le projet présidentiel de Marine Le Pen, c'était passé à 300 000 euros par enfant concernant la pierre.
07:26Je le répète encore, les classes moyennes, leur patrimoine, il est dans la pierre.
07:29Les classes populaires, c'est dans la pierre.
07:31Quand vous achetez un toit, vous voulez le transmettre à vos enfants.
07:34Et on voulait également, ça c'est important parce que ça permet que l'argent soit utilisé, investi, consommé plus rapidement,
07:41tripler l'abattement, c'est-à-dire tripler ce que l'on peut donner à ses petits-enfants.
07:45Passer de 30 000 euros par petit-enfant aujourd'hui à 100 000 euros.
07:48C'est ça qu'il aurait fallu faire.
07:50Et honnêtement, ça coûte pas grand-chose, c'est toujours pareil.
07:53Ça coûte peut-être 500 millions d'euros.
07:56Mais sur les 15 milliards que rapportent les droits de succession et les donations, c'est pas grand-chose.
08:00Et surtout, on l'avait vu, quand Sarkozy avait augmenté l'abattement,
08:05donc avait baissé les droits de succession concrètement,
08:10il n'y avait quasiment pas eu de baisse de rendement.
08:13Pourquoi ? Parce que les gens se sont dit, on nous baisse les droits de succession, c'est le moment de donner.
08:17Donc du coup, il y a eu plus de donations, et du coup les impôts, les rendements d'État n'ont pas baissé.
08:22Pour aller plus loin, c'est un vrai scandale de taxer la succession.
08:26Puisque c'est un impôt sur la mort que vous faites payer.
08:31C'est-à-dire que déjà, celui qui a acheté sa maison, il a déjà payé de multiples impôts.
08:39Donc vous refaites payer, on pourrait avoir zéro.
08:44Ça serait ça la réalité ? Je ne sais pas d'ailleurs s'il y a des pays où les droits de succession sont à zéro.
08:51Oui, à peu près la moitié des pays européens.
08:54En Italie, ce n'est pas taxé jusqu'à 1 million d'euros.
08:59Le souci, c'est qu'on est dans un pays qui a multiplié les taxes.
09:04Alors vous, aujourd'hui, vous n'êtes pas au pouvoir.
09:07Mais si vous étiez au pouvoir demain, ça serait bien que vous vous engagiez à ça.
09:12Je viens de vous dire ce qu'on s'est engagé pour la présidentielle.
09:15Pardonnez-moi, j'ai du mal avec la parole publique.
09:1880% des Français sont d'accord avec vous.
09:20Y compris ceux qui n'ont pas d'héritage à transport.
09:22Ils considèrent que moralement, c'est malsain cet impôt sur la mort.
09:2680% des Français sont contre.
09:28C'est l'impôt le plus impopulaire en France.
09:30Pourtant, tout le monde ne le fait pas, c'est l'impôt le plus impopulaire en France.
09:33Et on est en effet le pays dans lequel les droits de succession sont les plus lourds.
09:37Mais on est un pays où tous les impôts sont les plus lourds.
09:40Vous avez raison.
09:41Un exemple.
09:42La gauche va vous dire que c'est une question d'égalité des chances.
09:45Pourquoi il y en a qui vont recevoir sans avoir travaillé, sans avoir mérité ?
09:50Bon.
09:51Prenons quelque chose.
09:52C'est intéressant parce qu'en 1981, la gauche, quand elle a eu le pouvoir,
09:55ils ont doublé les taux de droits de succession.
09:57Ils ont doublé.
09:58Dans les années 70, il y avait 30% de ce que vous avez qui était le fruit de votre héritage.
10:0430% du patrimoine des Français, c'était le fruit de l'héritage.
10:06Aujourd'hui, alors qu'on a doublé les droits de succession,
10:09alors qu'on massacre les héritages de droits de succession,
10:1160% de ce que les Français ont aujourd'hui viennent de l'héritage.
10:16Donc ça veut dire que c'est contre-productif.
10:18Ça veut dire que ça n'a en rien résolu le problème de l'égalité des chances.
10:22Pourquoi ?
10:23Parce que pendant ce temps, vous avez augmenté, augmenté, augmenté l'impôt sur le travail, sur le revenu du travail.
10:28Donc plus il y a d'argent qui part en impôt sur le revenu du travail,
10:31la CSG, l'impôt sur le revenu, tout ça.
10:34La CSG n'existait pas dans les années 70.
10:36La CSG est apparue dans les années 90.
10:38Bien sûr, et c'était 1%.
10:40Aujourd'hui, c'est 11 points du salaire.
10:42C'est un impôt sur le revenu direct, sur votre salaire.
10:46Et en plus, ce qui est extraordinaire, c'est que vous payez sur de l'argent que vous n'avez même pas eu.
10:50Vous payez un impôt sur la CSG, alors que c'est de l'argent qui n'est même pas venu chez vous.
10:54C'est invraisemblable.
10:56Ça, c'est unique.
10:57Franchement, il n'y a pas un exemple comme ça au monde.
10:59Pour dire les choses.
11:00La pause.
11:01La pause.
11:02Il est 11h20.
11:04Nous, on est taxés, mais par la publicité.
11:07Et heureusement qu'elle est là, parce qu'autrement, M. Lafitte sera obligé de chanter dans le métro.
11:13Oui, c'est ça.
11:14A tout de suite.
11:15Et pour réagir avec Pascal Praud sur Europe 1, de 11h à 13h01, 80 20 39 21.
11:2011h13.
11:21Pascal Praud sur Europe 1.
11:23Thomas est là.
11:24Thomas, bonjour.
11:25Vous habitez dans les Hauts-de-Seine.
11:26Tout à l'heure, nous étions avec Mohamed qui est chauffeur de taxi.
11:28Est-ce que je peux savoir votre profession, Thomas ?
11:31Bonjour.
11:32Moi, je travaille dans le tourisme.
11:33Dans le tourisme.
11:34Vous avez 32 ans ?
11:35C'est ça, oui.
11:36Vous payez des impôts, vous êtes salarié ?
11:38Je paye des impôts et je suis salarié.
11:40Vous êtes CDI ?
11:42Oui, en CDI.
11:43Vous êtes marié, vous êtes célibataire ?
11:46Je suis en concubinage.
11:47En concubinage.
11:48Donc, vous payez tout seul.
11:49Vous avez une part.
11:50Vous n'êtes pas marié en concubinage.
11:52Vous n'avez pas de lien juridique avec la jeune femme avec laquelle vous êtes.
11:55Exactement.
11:56Quand je dis la jeune femme, peut-être le jeune homme, d'ailleurs.
11:58Jeune femme.
11:59Jeune femme avec qui vous êtes.
12:02Donc, vous payez en gros entre 10 et 20% de votre revenu net annuel, je pense.
12:10C'est ça.
12:11Et comme je fais à peu près 140 km par jour pour aller travailler, je déduis ça.
12:17Et du coup, je ne paye pas d'impôts.
12:19Ah !
12:20Ça, c'est intéressant, déjà, de ne pas payer d'impôts.
12:23Voilà, je suis...
12:24Bon, donc, vous êtes épargné par...
12:26Bon, en même temps, vous êtes jeune, 32 ans.
12:28C'est indiscret de vous demander votre niveau de revenu annuel ?
12:31Non, non, du tout.
12:32Alors, je suis à 1 600 euros net.
12:341 600 euros, ce qui fait, donc, par an, multiplié par 10, ça fait 16 000, ça fait 20 000, quoi.
12:40En gros, vous gagnez 20 000 euros.
12:42C'est ça.
12:43Donc, vous échappez quand même un peu au matraquage fiscal via l'impôt sur le revenu.
12:47Mais vous savez, il y a quelque chose, M. Alizio, qui est intéressant.
12:51Sous De Gaulle, la différence entre le brut et le net était de 8%.
12:56Et aujourd'hui, elle est, je crois, de...
12:5823%.
12:59Oui, il y a 23 ou 24.
13:00Pour les chômeurs salariés, c'est 23%.
13:02C'est incroyable.
13:03Donc, vous avez 24% qui part, on ne sait où.
13:07Bon, Thomas, quel est votre sentiment ?
13:10Ah ben, moi, j'en ai ras-le-bol, qu'on tape tout le temps sur les mêmes.
13:14Moi, j'ai une solution, peut-être un peu brusque, qui va peut-être un peu faire peur à nos chers députés, à nos ministres.
13:20C'est qu'on les mette au semi-coréen, comme le pauvre petit ouvrier français,
13:24qu'ils aient un devoir des résultats et, suivant ce devoir des résultats, qu'on leur donne des primes.
13:28Parce qu'ils sont mauvais en tout, ils sont bons en rien, mais ils sont payés je ne sais combien,
13:33alors qu'ils font un bordel dans notre pays et qu'ils ne servent strictement à rien.
13:37Nous, je pense, petit ouvrier, quand on fait un mauvais résultat dans notre entreprise, la plupart du temps,
13:42ben, on n'a pas de prime.
13:44Alors, pourquoi ces gens-là, on ne les met pas au même régime que nous ?
13:47Là, vous allez voir, on va avoir des résultats.
13:49Ils vont peut-être se sortir les doigts de ouf, je pense, pour faire des choses correctes, bien,
13:54et à penser un petit peu à nous, parce qu'ils vont être au même régime que nous.
13:57Donc, ils vont comprendre où est-ce qu'on en est, nous, dans notre vie.
14:00Et comment on galère, maintenant.
14:02Alors, ce qui est intéressant, évidemment, c'est que ce que vous dites, il y a beaucoup de gens qui le disent,
14:06et, parfois, je suis le premier à le dire, à caricaturer, stigmatiser les petits hommes gris.
14:11Alors, c'est vrai que ce sentiment existe.
14:14Il faut quand même défendre l'administration française, parce que ce sont des gens, parfois, qui sont formés de qualité,
14:19mais il y a un état d'esprit qu'il faudrait changer.
14:22Et la sur-administration, la sur-réglementation est insupportable.
14:27Par exemple, quand Trump était arrivé au pouvoir, il avait fait un trait de plume sur 4000, je crois, règlements.
14:36Et c'est ça qui est insupportable, pour les uns et les autres.
14:39Il y a trop de règles, il y a trop de fonctionnaires, il y a trop d'administrations.
14:42Évidemment, un truc tout bête, ce qui a le plus augmenté dans notre hôpital depuis 10 ans,
14:48ce n'est pas le nombre d'aides-soignantes, ce n'est pas le nombre d'infirmières, ce n'est pas le nombre de médecins,
14:52c'est le cabinet, la direction autour du directeur de l'hôpital.
14:57Comment dire ? Pourquoi, dans un hôpital, on a besoin d'un directeur de la communication, d'un directeur adjoint de la communication ?
15:06C'est ça qui est développé, c'est l'administration, c'est les étages du millefeuille qui ne sont pas au contact direct avec le patient, avec les Français.
15:16Si vous cumulez, en France, les infirmières, tout ce qui est fonction publique hospitalière, plus nos enseignants,
15:23je ne parle que des enseignants, plus les policiers, les militaires, tout ce qui est force vive de la fonction publique,
15:30on arrive à 2 millions de fonctionnaires. Or, on a 5,5 millions de fonctionnaires.
15:34Alors, évidemment, ça ne veut pas dire que les autres sont inutiles, loin de là, mais ça veut dire que...
15:38Non, mais à la PHP par exemple, c'est intéressant, c'est le premier employeur de l'île de France.
15:43Vous avez 40% des gens qui ne voient jamais un malade.
15:45Exactement. Et vous n'avez pas pour le même ratio à l'éducation nationale.
15:48Exactement, donc c'est ça qui n'est pas possible, parce que dans des hôpitaux privés, vous n'avez pas 40% d'administration.
15:54Mais on le sait ! C'est vrai.
15:56Oui, mais tout le monde le sait, mais la réforme de l'État, en fait, la réforme de l'État qui n'est ni de droite ni de gauche,
16:01c'est simplement de bon sens. Cette réforme, personne n'a osé la faire et ne veut la faire.
16:08Réformer cet État et enlever...
16:11Pourquoi ? Parce qu'il faut du courage, parce que les effets seront à long terme.
16:17C'est ça le problème de la politique, c'est un problème qu'on vit au quotidien en réalité.
16:22Une réforme de l'État, ça prend effet en 5 ou 10 ans.
16:26Or, le politique ayant comme seul horizon son mandat, il ne veut pas investir en réalité sur l'avenir.
16:33Parce que la réforme de l'État, elle est indispensable. On ne pourra pas s'en sortir sans réforme de l'État.
16:38Évidemment, vous le disiez au début, c'est une question...
16:41On payait des impôts, pourquoi pas, mais l'efficacité de l'euro investi, de l'euro dépensé par l'État,
16:47l'efficacité, à quoi il a servi ? Et là, on est complètement perdu sur cette question.
16:51Pour les fonctionnaires, concrètement, il n'y a qu'une façon de réformer l'État,
16:54c'est de ne pas remplacer un fonctionnaire qui part à la retraite.
16:57Vous n'allez pas les virer. Ils sont en place, ça va être compliqué de les virer, si j'ose dire.
17:01Mais en revanche, vous pouvez, chaque année, quand un fonctionnaire part en retraite,
17:04c'est ce qu'avait fait Nicolas Sarkozy, ne pas le remplacer.
17:07Moi, je ne vois que cette solution. Est-ce qu'il y en a d'autres ?
17:10Mais là où il y a moyen de ne pas le remplacer, c'est-à-dire que ce n'est pas le policier qu'on n'a pas remplacé.
17:15Vous voyez ce que je veux dire ?
17:16Bien sûr, c'est l'administration.
17:18Il faut le préciser, c'est important.
17:19Pour les fonctionnaires, est-ce qu'il y aurait une autre manière ?
17:21On ne va pas licencier les gens, sans doute.
17:23Moi, je pense qu'il faudrait considérer aussi le fonctionnaire.
17:26Aujourd'hui, quand vous parlez aux fonctionnaires, ils ne se sentent pas considérés,
17:31ils ne se sentent pas qu'ils travaillent bien ou mal.
17:33C'est la même chose.
17:34Le très bon prof qui va consacrer du temps, de l'énergie, qui va s'impliquer,
17:38et celui qui ne va pas s'impliquer, il n'y aura pas de différence.
17:42Alors, je ne sais pas si on appelle ça le salaire homogène,
17:45on sait bien que ça va être très difficile.
17:47Mais dans des réformes structurelles, que j'aimerais par exemple,
17:51est-ce qu'à un moment, il faut déléguer au privé ?
17:53Est-ce que les prisons, il faut déléguer au privé ?
17:55Ça, c'est des questions qui se posent.
17:57Parce que d'abord, je pense que ça marcherait mieux, pour tout vous dire,
18:00et puis après, vous déléguer au privé qui a son financement,
18:03je ne sais pas en l'occurrence comment ça peut se faire,
18:06mais il me semble que ces pistes-là doivent être aujourd'hui envisagées.
18:10Ça dépend des fonctions de l'État.
18:12Mais encore une fois, si au sein de chaque service de l'État,
18:16chaque fonction de l'État, on récompensait,
18:18on prendrait en considération celui qui fait bien son job,
18:21et on paierait moins, on considérait moins, par définition,
18:25celui qui ne fait pas son job, il y aurait une révolution culturelle.
18:28Oui, mais ce n'est pas simple à mettre en place.
18:30Thomas, qui nous écoute, est-ce que vous avez affaire à l'administration ?
18:38Je pense comme le tout simple français, de temps en temps, quand on est obligé,
18:42mais sinon, pas plus que ça, non.
18:44Et parmi les réformes, je peux savoir d'ailleurs de quel côté vous votez,
18:48ou pour qui vous votez ?
18:50Moi, je vote du côté droit, oui, à droite.
18:53À droite toute ?
18:55À droite toute, oui, parce que j'aime mon pays.
18:59J'aime mon pays et j'ai mal au cœur de l'État dans lequel on est en train de le rendre,
19:03déjà que c'était difficile.
19:05Et parmi les réformes les plus importantes que vous aimeriez connaître ?
19:12Connaître, qu'on mette en avant le respect tout simplement,
19:16et qu'on réapprenne peut-être à nos jeunes au socle de notre pays,
19:19qui est l'éducation nationale,
19:21qu'on remette en avant le respect et qu'on apprenne le respect.
19:24Je pense et j'estime que si déjà on remet cette valeur
19:28qui est essentielle pour un pays et pour une société,
19:31qui est le respect, si on le remet en avant et qu'on réapprend le respect,
19:34vous allez voir qu'il y a pas mal de choses qui vont se remettre en place,
19:37tout doucement et naturellement.
19:39J'entends ce que vous dites, mais en même temps l'école est là pour instruire,
19:42elle n'est pas là pour élever les enfants, hélas !
19:44Alors bien sûr que tout ça a été nuancé,
19:46bien sûr qu'on a tous eu des profs, même des clubs de sport,
19:50qui nous apprenaient certaines valeurs,
19:52mais c'est d'abord aux parents d'élever les enfants,
19:55et l'école est là pour les instruire,
19:57ce qui est un peu différent.
20:00C'est dans un monde idéaliste que tous les parents élèvent correctement leurs parents,
20:05mais là on est dans la merde, concrètement on est dans la merde.
20:09Donc qu'est-ce qu'on fait ?
20:11Je pense qu'il faut remettre tout simplement ce respect au centre du débat,
20:15qu'on respecte les institutions, qu'on respecte les professeurs,
20:18qu'on respecte la véricité, qu'on respecte notre prochain tout simplement.
20:21Il a une opinion différente ?
20:23C'est normal, il faut tout pour faire un monde,
20:25mais on respecte l'opinion, on ne va pas imposer notre opinion.
20:28On respecte nos gendarmes, nos policiers,
20:30qui sont là avant tout pour nous protéger,
20:32et déjà si on remet ça dans le centre du débat,
20:34il va se passer pas mal de choses positives.
20:36Mais vous avez tout à fait raison.
20:38Vraiment, tout ce que vous avez dit est très très juste,
20:41et ce respect-là est moins important qu'il ne l'était.
20:45Moi j'ai grandi dans les années 70,
20:47effectivement il y avait une différence sur l'autorité,
20:51celle du maître, celle parfois de l'entraîneur de football,
20:55j'avais peur de mes professeurs,
20:57j'avais peur quand je me faisais arrêter par un gendarme,
21:01alors que je n'avais rien fait,
21:03je n'avais strictement rien à me reposer,
21:05mais j'avais peur.
21:07Ce n'est pas ce qu'on a su !
21:09Ce n'est pas ce qu'on a enquêté sur vous !
21:11Qu'est-ce que vous faites le week-end Thomas ?
21:13Ça m'intéresse toujours.
21:15Qu'est-ce que vous allez faire ce week-end
21:17avec justement la jeune femme avec qui vous vivez ?
21:19Elle travaille la jeune femme avec qui vous vivez ?
21:21Oui elle travaille, elle travaille en pharmacie.
21:23On va se marier.
21:25Et vous savez la date du mariage ?
21:27Oui, alors la date exacte non,
21:29parce qu'il va encore falloir caler quelques programmes,
21:31mais ça sera en juillet 2026.
21:33Vous savez que nous on fait les mariages
21:35avec Olivier Guedec !
21:37On n'est pas donné,
21:39mais on peut venir
21:41et on dit deux ou trois plaisanteries,
21:43on chante deux ou trois chansons.
21:45Vous êtes les bienvenus,
21:47je donne l'adresse au standard
21:49et vous pouvez venir
21:51et vous verrez,
21:53c'est un lieu magnifique.
21:55On viendra Thomas !
21:57Elle s'appelle comment votre fiancée ?
21:59Alice.
22:01C'est un joli prénom Alice.
22:03Mais c'est un budget un mariage ?
22:05Vous allez inviter beaucoup de gens ?
22:07On va réduire justement les invités
22:09à cause du budget.
22:11On va faire attention à ce qu'on fait.
22:13Vous savez combien de personnes vous allez inviter déjà ?
22:15On est à moins de 100 personnes.
22:17Attendez, c'est un beau mariage !
22:19100 personnes, ça va vous coûter
22:21bonbon comme on disait !
22:23Je remets peut-être un peu
22:25en cause ma décision.
22:27Vous avez budgeté déjà
22:29combien ça coûte un mariage à vue de nez ?
22:31A vue de nez,
22:33on est à 10 000 euros minimum.
22:35Moi j'aime beaucoup
22:37la scène de Jean-Pierre Bacry
22:39avec ses jeunes mariés
22:41qui viennent et il lui dit
22:43on va diminuer encore le budget
22:45et j'ai une bonne idée,
22:47je crois qu'il pourrait venir avec du papier crêpon
22:49et puis il viendrait.
22:51Le sens de la fête !
22:53J'adore cet extrait, je ne sais pas si on peut l'écouter.
22:55C'est sympa vraiment Thomas.
22:57A quel âge
22:59votre fiancée Alice ?
23:01Elle a 35 ans.
23:03Elle a 3 ans de plus que vous ?
23:05Oui, j'ai pris une Cougar.
23:11Elle n'a pas d'enfant ?
23:13Non, elle n'a pas d'enfant.
23:15Un petit bébé peut-être ?
23:17Ça serait la suite logique, oui.
23:21Si vous avez des idées,
23:23appelez-nous.
23:25Des idées de prénoms, on peut vous en donner.
23:27Il n'y a plus de Pascal, de Géraldine,
23:29il n'y a pas beaucoup d'Olivier.
23:31En tout cas, Pascal, merci à Thomas,
23:33on est les premiers à être au courant.
23:37Avant le papa de la mariée.
23:39Vous savez, parfois,
23:41on a eu des informations avant le Premier Ministre.
23:45Faites attention maintenant, on est habitués.
23:47On écoute un extrait
23:49du sens de la fête avant la pub ?
23:51Allez, allons-y.
23:53Là, il nous manque un serveur.
23:55C'est ce que je me suis dit, mais j'ai pensé à votre truc
23:57sur l'esprit d'initiative, l'autonomie.
23:59Donc j'ai appelé quelqu'un pour le remplacer.
24:01Ça, c'est bien.
24:03Dis-moi quand il est là que je le vois.
24:05Par contre, il doit être déclaré.
24:11Je rigole !
24:13C'est la tête que vous avez faite !
24:15Mais c'est super drôle, vraiment.
24:17C'est un film formidable.
24:19Mais Jean-Pierre Bacry, comme il nous manque,
24:21il était formidable.
24:23Il est 11h46. Bon week-end, cher Thomas.
24:25Merci à vous aussi.
24:27Dans le haut de France, il habite.
24:2911h46, à tout de suite.
24:31Et comme le futur marié, Thomas,
24:33vous pouvez réagir au 01.80.20.39.21
24:35avec Pascal Fraud sur Europe 1.
24:37Europe 1, Pascal Praud.
24:41Vous restez encore quelques instants
24:43avec nous, monsieur Alizio.
24:45Vous êtes député des Bouches-du-Rhône.
24:47Je le rappelle.
24:49Vous étiez avec nous depuis le 11h
24:51pour parler des économies possibles
24:53et du matraquage fiscal,
24:55plus sûrement, qui nous attend.
24:57À 11h51, on va écouter
24:59Agnès Pagny-Runacher.
25:01Elle est ministre de la Transition écologique ce matin.
25:03Qu'a-t-elle dit ce matin ?
25:05Elle a dit qu'elle était prête à démissionner.
25:07J'ai l'impression que c'est une petite manie.
25:09On avait entendu M. Migaud, la semaine dernière,
25:11dire cela, et cette fois-ci,
25:13c'est la ministre de la Transition écologique.
25:15Moi, je veux surtout travailler
25:17et avoir les moyens de mon action.
25:19Vous pensez que la session ne se présentera pas ?
25:21Que les moyens, vous les aurez ?
25:23En tout cas, je vais me battre pour ça.
25:25Si je ne les ai pas, j'en tirerai les conclusions.
25:27Aujourd'hui, on est sur l'action.
25:29Je trouve que c'est une drôle de manière
25:31de faire de la politique.
25:33Le signal qui est envoyé
25:35à chaque fois,
25:37c'est qu'on est sur la pointe des pieds.
25:39On demande aux Français de faire des économies.
25:41Et puis, cette dame dit
25:43que si je n'ai pas l'argent qu'il faut,
25:45je ne travaillerai pas.
25:47Dans le privé, ça ne se passerait pas comme ça.
25:49Je suis d'accord avec vous.
25:51Il y a un côté...
25:53Je viens faire un coup médiatique.
25:55Soyons honnêtes.
25:57Chaque membre de son gouvernement a son petit agenda.
25:59Pour qui c'est la présidentielle ?
26:01En ligne de Myrtille, telle ou telle commune
26:03aux prochaines municipales.
26:05Il faut que j'envoie un signal.
26:07Si la commune n'est plus à gauche, il faut que je fasse le bien à gauche.
26:09C'est un chandail.
26:11C'est le problème d'avoir un gouvernement de briquet de broc.
26:13Excusez-moi l'expression.
26:15Ce qui fait que vous avez des gens de gauche,
26:17des macronistes, des gens de droite.
26:19Vous pouvez le censurer.
26:21Vous êtes aussi, entre guillemets, responsable.
26:23Vous avez donné votre imprémature.
26:25Vous avez dit le bon mot.
26:27On est responsable.
26:29Si le gouvernement Barnier tombe,
26:31il y a quoi à la place ?
26:33On n'est pas dans la stratégie du chaos,
26:35du bordel organisé ou pas
26:37de la gauche et de l'extrême-gauche.
26:39Qu'est-ce qui se passe après ?
26:41C'est assez simple.
26:43On expédie les affaires courantes
26:45jusqu'à la présidentielle, ou alors le président démissionne.
26:47Ou alors il y a
26:49des futures élections législatives
26:51en juin prochain.
26:53Le président ne s'appelle pas De Gaulle,
26:55donc il ne démissionnera pas.
26:57Il va nous faire de la résistance à l'Elysée.
26:59Et il va nommer un gouvernement
27:01qui sera peut-être de gauche.
27:03Nous, on a essayé de censurer
27:05tout ce qui a été pire pour le pays.
27:07On a dit M. Dupond-Moretti, non, merci.
27:09C'est dans le gouvernement qu'on censura.
27:11M. Xavier Bertrand, qui mène
27:13une politique régionale islamo-compatible
27:15dans les Hauts-de-France, non, merci.
27:17On va essayer, sur ce budget,
27:19d'influer au maximum.
27:21On essaie de pousser des projets
27:23comme le projet de loi
27:25sur le rétablissement
27:27de la double peine,
27:29parce qu'il n'y a pas de double peine.
27:31Jusque quand vous avez un criminel ou un délinquant dans votre pays,
27:33vous lui faites sa perne et après il repart dans son pays.
27:35Ça paraît la moindre des choses.
27:37Et on a 80% des Français
27:39d'accord avec ça, donc que le gouvernement le fasse.
27:41Evidemment.
27:43On essaie d'utiliser au maximum notre poids pour aller dans le bon sens.
27:45Evidemment que ça n'a pas de sens.
27:47Un étranger purge sa peine
27:49et effectivement,
27:51s'il a fait des choses de l'ordre
27:53du délit ou du crime,
27:55il est cohérent
27:57qu'il quitte la France ensuite.
27:59Nous sommes avec Boris.
28:01Bonjour Boris, vous habitez en Bretagne.
28:03Oui, bonjour.
28:05Boris, quel âge vous avez ?
28:0738 ans.
28:09Qu'est-ce que vous faites dans la vie ?
28:11Business analyst. J'analyse des chiffres en gros.
28:13Ah, vous analysez des chiffres.
28:15Je vais vous en donner quelques-uns.
28:17Je vais vous en envoyer.
28:19Sur le compte de Fabrice.
28:21Il va y avoir du boulot.
28:23Vous vouliez intervenir sur le matraquage fiscal.
28:25Oui.
28:27En fait,
28:29je ne sais pas du tout.
28:31Je pense que la plupart des Français ne savent pas trop
28:33où on doit faire des économies
28:35et si elles sont bonnes.
28:37Il y a certaines fois, les économies sont faites
28:39mais ce n'est pas forcément justifié.
28:41Ce n'est pas forcément bon pour le long terme.
28:43Je pense que
28:45je ne suis pas très pro-RM.
28:47Désolé pour votre invité.
28:49Ce que j'ai apprécié de Jordan Bardella
28:51pendant les législatives, c'était
28:53qu'il voulait faire un audit des comptes publics.
28:55Je pense que c'est nécessaire
28:57au vu de ce qui s'est passé avec Bruno Le Maire
28:59assez récemment.
29:01A mon avis, plus qu'un audit,
29:03ce qui serait bien, c'est de prendre
29:05l'ensemble des secteurs,
29:07l'ensemble de ce qui constitue le gouvernement
29:09et où va notre argent
29:11et de mettre en place des coûts.
29:13Qu'est-ce que ça nous rapporte ? Combien de rapports sont faits ?
29:15L'ensemble des rapports...
29:17Ça ne nous rapporte pas toujours. Parfois, c'est un investissement.
29:19Par exemple, l'hôpital, je ne dirais pas que ça nous rapporte
29:21quelque chose. Mais c'est vrai
29:23qu'il y a des choses...
29:25On aimerait une traçabilité, c'est ce que vous dites.
29:27C'est un peu ça.
29:29Mais aussi, pour pouvoir prendre des décisions
29:31éclairées,
29:33il faut aussi pouvoir se dire
29:35si on coupe ça,
29:37on va s'enlever cette chose.
29:39Donc si on coupe quelque chose
29:41qui fait des rapports
29:43sur l'écologie, qui sont très utilisés,
29:45c'est peut-être pas une bonne chose.
29:47Si on coupe quelque chose qui fait des rapports à longueur d'année
29:49et que ces rapports finissent dans des tiroirs,
29:51ça ne sert à rien.
29:53Nous sommes d'accord, c'est ce que nous avons dit pendant toute l'émission.
29:55Pour prendre des décisions éclairées, il faut avoir les informations.
29:57Et pour avoir ces informations,
29:59il faut faire vraiment un gros audit
30:01de l'ensemble des secteurs.
30:03D'où va notre argent ?
30:05Je vais vous remercier, Boris.
30:07Il est 11h56. Je remercie également
30:09Franck Aliziot. Vous habitez Marseille.
30:11Tout à fait.
30:13En ligne de mire arrivent peut-être ces élections
30:15municipales de Marseille.
30:17C'est en 2026.
30:19Le RN a fait un score intéressant
30:21pour le parti
30:23au mois de juin avec
30:2536% dans la ville.
30:27Et on a 3 députés
30:29sur 7 RN à Marseille.
30:31Et vous serez le candidat sans doute qui portera
30:33les...
30:35Je viendrai vous dire ça dans quelques semaines.
30:37En tout cas, en tant que Marseillais,
30:39je ne peux pas laisser ma ville
30:41tomber, s'écrouler.
30:43On a appris hier, par exemple, qu'on nous roule dans la farine
30:45depuis 7 ans et qu'en réalité, aujourd'hui,
30:47à Marseille, c'est la Cour des comptes qui l'a dit,
30:49il y a moins de policiers à Marseille aujourd'hui
30:51qu'en 2016.
30:53Pendant les 7 ans d'Emmanuel Macron,
30:55on nous a dit qu'il y avait 400 policiers
30:57de plus nationaux à Marseille.
30:59En réalité, il y en a moins qu'en 2016.
31:01Vous imaginez ? Alors qu'on est la capitale
31:03malheureusement du règlement de comptes,
31:05du crime, de la délinquance.
31:07Vous êtes un pur Marseillais ?
31:09Je suis né à Marseille,
31:11papa et maman Marseillais.
31:15C'est une ville
31:17si particulière, Marseille,
31:19qui ne ressemble à aucune autre.
31:21Avec une énergie
31:23particulière.
31:25Et qu'il faut remettre en ordre. Et c'est ce que les Marseillais
31:27attendent d'ailleurs.
31:29C'est l'avenir qui le dira. Je vous remercie en tout cas
31:31beaucoup, monsieur Alizio.
31:33Merci d'être venu
31:35ce matin et après
31:37la pause, après le journal de 12h,
31:39nous changerons de sujet. On parlera peut-être
31:41monsieur Tessier des intempéries ?
31:43C'est bien cela ? Nous écouterons
31:45le Premier ministre Michel Barnier.
31:47A tout de suite !