Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00 -Lundi 12 février 2024, à Morandini Live 1375.
00:00:07 Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:09 A la une, Nîmes avec une école et une crèche
00:00:12 qui ont été fermées dans une indifférence quasi générale
00:00:15 en raison d'un déchaînement de violence.
00:00:17 Des tirs d'armes à feu ont en effet retenti dans le quartier
00:00:20 du chemin Bas d'Avignon à Nîmes.
00:00:23 Les enseignants de l'école ont exercé leur droit de retrait.
00:00:26 Ecoutez cette professeure qui explique sur France 2
00:00:29 ce qu'elle a vécu jeudi avec ces tout jeunes élèves.
00:00:32 -On a entendu une rafale de coups de feu.
00:00:36 Donc là, le temps de réaliser,
00:00:39 et puis on a ouvert le portail de l'école
00:00:41 et puis on a poussé les élèves dans l'école
00:00:45 pour les faire rentrer le plus vite possible.
00:00:47 -Qu'est-ce que vous avez ressenti à ce moment-là ?
00:00:49 -De la peur.
00:00:50 -Autre situation chaotique à Mayotte,
00:00:52 cette fois, département français, avec de nombreux barrages
00:00:55 et la population qui est à bout.
00:00:57 Gérald Darmanin a frappé fort en annonçant la fin du droit du sol.
00:01:01 Mais alors, le droit du sol supprimé à Mayotte,
00:01:03 c'est sans doute très bien.
00:01:05 Mais pourquoi ne pas le supprimer également dans tout l'Hexagone ?
00:01:07 Nous poserons bien sûr la question.
00:01:09 C'est tout un mouvement de révolte qui agite les Mahorais.
00:01:14 Depuis le 22 janvier, les habitants de Mayotte
00:01:16 se mobilisent contre l'insécurité qui gangrène leur île.
00:01:19 Ils veulent faire voir et entendre leur détresse
00:01:22 à Gérald Darmanin en visite sur l'île ce dimanche.
00:01:26 -Quand on circule sur les routes,
00:01:28 on peut tomber sur des barrages qui sont éligés par des voyous
00:01:34 et qui nous agressent, qui nous rançonnent.
00:01:37 -À Mayotte, près d'un habitant sur deux est étranger.
00:01:40 Des migrants, principalement venus des Comores,
00:01:42 qui s'organisent en bande.
00:01:44 Des pillages sur les routes, des violences urbaines.
00:01:47 L'insécurité est grandissante sur une île
00:01:49 où le taux d'homicide pour 100 000 habitants
00:01:51 est presque cinq fois supérieur à celui de la métropole
00:01:55 et où 77% de la population vit sous le seuil de pauvreté.
00:02:00 -Nous reviendrons ensuite sur le continent
00:02:02 et vous verrez dans Morandini Live un document,
00:02:04 le reportage complet des équipes de CNews
00:02:06 à la station de métro Stalingrad.
00:02:08 Et c'est une plongée au cœur de l'enfer de la drogue
00:02:11 que l'on vous propose.
00:02:12 On est en plein Paris, à quelques semaines des Jeux Olympiques
00:02:15 et dans ce quartier, c'est le chaos.
00:02:19 -À Stalingrad, les drogués sont partout.
00:02:23 Comme cette femme de 45 ans qui va se cacher
00:02:26 dans les toilettes publiques pour prendre du krach.
00:02:28 Elle a commencé il y a six ans et tente maintenant de lâcher prise.
00:02:32 -Là, j'essaie d'arrêter.
00:02:33 Déjà, l'autre fois, pendant trois semaines, je ne suis pas venue.
00:02:35 Après, pendant un mois, je suis venue presque tous les week-ends.
00:02:38 Sur un mois, je suis venue trois week-ends.
00:02:40 Et puis là, pendant deux semaines, je ne suis pas revenue.
00:02:42 Et là, la semaine dernière,
00:02:43 j'étais là la semaine dernière le week-end, vendredi.
00:02:45 -Voilà, vous verrez le reportage complet
00:02:47 des équipes de CNews dans un instant.
00:02:49 La drogue et la violence n'est hélas pas que Paris ou Marseille.
00:02:52 Les équipes de CNews sont allées également à Bordeaux,
00:02:55 dans un quartier où les habitants se sont abandonnés
00:02:57 par les pouvoirs publics et la colère monte.
00:02:59 -Dealers en plein jour, drogués,
00:03:03 jeux d'argent et même parfois des agressions.
00:03:06 Le quartier à proximité du marché des Capucins
00:03:08 et notamment dans la rue,
00:03:10 élige un trac à Bordeaux
00:03:11 et considéré comme abandonné des pouvoirs publics.
00:03:15 Une situation qui dure depuis cinq ans.
00:03:17 Un collectif de riverains épuisés a donc manifesté
00:03:20 devant la mairie hier après-midi.
00:03:22 -Il y a des jeux d'argent qui s'opèrent là.
00:03:27 Il y a beaucoup de trafic et il y a une insécurité totale.
00:03:31 Les gens, lorsqu'ils rentrent chez eux,
00:03:33 ils n'osent même plus rentrer chez eux.
00:03:35 On les menace, les gens pissent partout,
00:03:38 ils boivent, ils se droguent.
00:03:40 -Voilà, et là encore, vous verrez le reportage complet
00:03:41 dans cette émission.
00:03:43 Le profil inquiétant de cet homme a été à sens.
00:03:45 Il est soupçonné d'avoir dégradé un gymnase dans la ville
00:03:48 en menaçant de brûler le lycée
00:03:51 si le voile n'est pas à nouveau autorisé dans l'établissement.
00:03:56 -Tags, dégradations, vols.
00:03:58 Deux mineurs ont été interpellés mercredi dernier.
00:04:02 Ils sont soupçonnés d'avoir vandalisé à sens
00:04:04 le gymnase Cosec situé à proximité du collège des Champlaisans.
00:04:08 Les enquêteurs les soupçonnent de s'y être introduits
00:04:11 le week-end des 27 et 28 janvier.
00:04:13 Parmi les tags, des inscriptions comme Free Palestine
00:04:17 ou encore des revendications religieuses menaçantes.
00:04:20 -Si vous ne remettez pas le voile,
00:04:21 je brûlerai le collège Champlaisans.
00:04:23 Dernier avertissement.
00:04:25 -L'un d'eux a reconnu 11 faits
00:04:27 et présente un profil plutôt inquiétant.
00:04:29 -L'un d'eux s'est déclaré être converti à l'islam
00:04:33 et pratiquait les cinq prières quotidiennes.
00:04:37 Alors, dans son téléphone,
00:04:39 on est également retrouvé des vidéos pro Gaza.
00:04:45 -Voilà donc ce qui s'est passé à sens.
00:04:47 La Côte d'Ivoire a remporté cette nuit la Coupe d'Afrique des Nations
00:04:50 et les choses se sont mal passées à Paris,
00:04:52 sur les Champs-Élysées, puisque des incidents se sont produits
00:04:55 et les forces de l'ordre ont dû intervenir à plusieurs reprises.
00:04:58 Regardez les images brutes de ce qui s'est passé cette nuit.
00:05:02 (Explosions)
00:05:06 (Cris de la foule)
00:05:12 -Cassez-vous ! Cassez-vous !
00:05:17 (Cris de la foule)
00:05:18 (Bruits de la foule)
00:05:23 (Bruits de la foule)
00:05:34 (Signal de police)
00:05:41 (Signal de police)
00:05:43 -Voilà, les Champs-Élysées, cette nuit.
00:05:44 Et puis, une image à retenir tout de même
00:05:46 lors de cette finale de la Coupe,
00:05:48 c'est l'interview du footballeur Sébastien Allaire
00:05:51 par l'ancienne star Basile Boli.
00:05:53 Et Sébastien Allaire a fondu en larmes,
00:05:55 car au-delà de cette victoire,
00:05:57 c'était pour lui l'occasion de fêter une victoire plus personnelle
00:05:59 contre le cancer des testicules après des mois de combat.
00:06:02 Il a été opéré en juillet 2022 et dans la foulée,
00:06:05 il a affronté quatre cycles de chimiothérapie
00:06:07 avant de soubir une nouvelle intervention.
00:06:10 Hier soir, c'était les larmes de la victoire,
00:06:13 mais aussi de la libération sur Bainsport.
00:06:16 -Tu vois les larmes dans tes yeux ?
00:06:18 Tu as envie de me faire pleurer aussi, toi ?
00:06:24 C'est comme ça ?
00:06:25 (Bruits de la foule)
00:06:40 -Je ne fais plus les larmes, je te laisse.
00:06:43 -Une belle image qui fait du bien.
00:06:44 Le journaliste Patrice Duhamel était invité de quelle époque
00:06:47 sur France 2 samedi soir ?
00:06:48 Il a été interrogé sur sa nièce, la ministre Amélie Oudea Castera.
00:06:53 Quelle question lui poserait-il s'il l'avait en face de lui ?
00:06:57 -Après 20 mois au gouvernement,
00:07:00 penses-tu poursuivre une carrière politique ?
00:07:04 -Ah, vous pensez qu'elle pourrait arrêter ?
00:07:08 Non, je ne dis pas ça.
00:07:11 Elle a fait des erreurs et en même temps,
00:07:16 elle vit des moments très difficiles.
00:07:18 Le fantasme total dans la presse,
00:07:21 née millionnaire, ce qui est complètement absurde,
00:07:25 grandie dans les beaux quartiers, ce qui est complètement absurde,
00:07:30 c'est ma nièce, je sais où elle a grandi,
00:07:31 au Péreux-sur-Marne, dans le Val-de-Marne.
00:07:35 -Et puis dans l'actualité média,
00:07:37 Jean-Luc Rechman qui n'a toujours pas signé son contrat avec TF1,
00:07:41 un contrat qui s'achève au mois de juin prochain.
00:07:44 L'animateur a révélé sur RTL un des points d'achoppement
00:07:46 puisque TF1 voudrait qu'il tourne plus de 5 émissions par jour,
00:07:50 mais lui refuse pour garder le contact, dit-il,
00:07:53 une certaine humanité avec les candidats.
00:07:56 -Vous savez, il y a des gens qui font des milliers de kilomètres,
00:08:01 qui viennent de Madagascar, de la Guadeloupe,
00:08:03 qui viennent de l'autre bout de la planète,
00:08:05 qui viennent de Toulouse, de Strasbourg, de Nice ou d'ailleurs,
00:08:08 et d'un seul coup, ils arrivent,
00:08:09 ils sont heureux de passer un moment avec vous,
00:08:10 ça se passe super bien.
00:08:11 Ah non, bon, candidat suivant, je suis désolé,
00:08:13 vous passez en rouge, qui dit rouge, dit du L, salut, au revoir.
00:08:15 -Vous ne voulez pas que ce soit à la chaîne.
00:08:16 -Mais voilà !
00:08:17 Donc effectivement, tous mes petits camarades en font 5, 6, 7, 8, 10,
00:08:21 11, 12, il y a des modules, 12 par jour, 20 par jour.
00:08:25 Je sais, ils rentrent, ils sortent, ils sont habillés toujours pareil.
00:08:27 Ben non, moi, j'essaye de ne pas être habillé toujours pareil.
00:08:30 J'essaye de dire bonjour aux candidats,
00:08:32 j'essaye de les respecter pour qui ils sont.
00:08:34 Ils arrivent avec des accompagnants qui font des bornes.
00:08:37 Voilà, alors, ouais, je trouve que...
00:08:39 -Vous trouvez que ça perd un peu de son humanité ?
00:08:41 -Ouais, ça perd un peu d'argent aussi, quand on gagne en rentabilité.
00:08:45 Mais moi...
00:08:46 -Vous en faites combien pour l'instant ?
00:08:47 -Je ne suis pas fabriqué comme ça.
00:08:49 J'en ai toujours fait 5 depuis "Les Amours".
00:08:51 Je vous reparle de ça, on était en franc.
00:08:53 -Voilà, et il a bien raison Jean-Luc Reichman,
00:08:55 ça fait du bien d'entendre parler vrai.
00:08:57 Les tops et les flops d'audience de ce week-end,
00:08:58 c'est avec Mister Audience.
00:08:59 Alias Kevin, va-t'en.
00:09:02 -Vendredi soir, l'événement aurait dû être sur France 2
00:09:06 avec les Victoires de la musique,
00:09:07 mais la soirée qui était très ennuyeuse,
00:09:09 voire soporifique, n'a pas du tout séduit le public.
00:09:13 Les audiences sont au plus bas depuis 5 ans
00:09:15 avec à peine plus de 2 millions de téléspectateurs.
00:09:17 La chaîne a été largement battue par la série Cassandre sur France 3
00:09:21 qui a rassemblé plus de 3 300 000 téléspectateurs,
00:09:24 mais aussi par le grand concours diffusé sur TF1
00:09:26 avec le film "Free Guy",
00:09:28 M6 et dernière avec une audience faible.
00:09:30 Samedi soir, The Voice faisait son retour sur TF1
00:09:34 pour sa 13e saison,
00:09:35 mais l'émission a réalisé son plus faible lancement historique
00:09:38 avec à peine plus de 4 millions de téléspectateurs
00:09:41 et surtout en étant battue par le téléfilm de France 2,
00:09:43 "Flair de famille".
00:09:45 Très, très loin derrière, à seulement 1,5 million,
00:09:47 on retrouve France 3 avec sa soirée surprise
00:09:50 chez les Chevaliers du Fiel.
00:09:51 Gros flop pour M6 et sa série Bianca qui arrive dernière.
00:09:56 Hier soir, on a tous chanté "Quand te reverrai-je, pays merveilleux"
00:10:01 avec Jean-Claude Duss et c'est un gros carton pour TF1.
00:10:04 Grâce au bronzé fondusqui,
00:10:06 le film a rassemblé 5 100 000 téléspectateurs.
00:10:09 À la deuxième place, mais très loin derrière,
00:10:11 avec 3 millions de personnes de moins,
00:10:13 on retrouve France 2 et la série 2 sont vivants.
00:10:15 Quant à France 3 et M6, la soirée est compliquée.
00:10:17 La série "Acceptable Risk" et le magazine "Zone interdite"
00:10:20 sont faibles sous les 2 millions.
00:10:22 L'histoire d'audience vous dit à demain.
00:10:24 - Voilà donc pour ces audiences signées Kevin Duss.
00:10:26 Je vous présente mes invités qui vont m'accompagner aujourd'hui.
00:10:31 Capitaine Hervé Moreau, bonjour.
00:10:32 Merci d'être avec nous, ancien capitaine de gendarmerie.
00:10:35 Vous avez pu le lire, d'ailleurs.
00:10:37 Vérité d'un capitaine de gendarmerie.
00:10:39 Voilà, on le voit à l'image.
00:10:41 Maître Pierre Gentillet, bonjour.
00:10:43 Merci également d'être avec nous.
00:10:44 Avocat Martin Gagnon, bonjour.
00:10:46 Vice-président et secrétaire général du parti Renaissance
00:10:48 des Hauts-de-Seine.
00:10:49 Et puis maître Janine Bonadjunta, bonjour.
00:10:52 Merci d'être avec nous, avocate spécialisée
00:10:53 en violence conjugale.
00:10:54 Et vous êtes avec nous pour la première partie
00:10:56 de cette émission.
00:10:57 Parce qu'on reviendra sur toute l'actualité dans un instant.
00:11:00 Mais je voulais qu'on revienne sur plusieurs déclarations
00:11:02 qui ont été faites ce week-end concernant les violences
00:11:05 faites aux femmes.
00:11:06 Et toutes ces femmes qui portent plainte,
00:11:08 ces femmes qui également ont décidé de prendre la parole.
00:11:12 Je pense à Judith Godrech en particulier.
00:11:13 Je pense à celles qu'accuse Gérard Depardieu.
00:11:15 Et si j'en parle aujourd'hui, c'est parce qu'il y a ce week-end
00:11:18 des petites voix discordantes qui se sont faites entendre.
00:11:21 Et je voulais qu'on les écoute et qu'on en parle
00:11:23 ensemble.
00:11:24 La première, vous ne l'avez pas encore entendue
00:11:25 parce que c'est un document exclusif qu'on va vous montrer,
00:11:27 qui est mis en ligne dans les minutes qui viennent
00:11:29 sur les réseaux sociaux.
00:11:30 C'est le professeur Didier Raoult qui a décidé de s'exprimer
00:11:34 sur Gérard Depardieu.
00:11:35 Et vous allez voir ce qu'il dit sur Depardieu
00:11:37 parce qu'il explique que finalement, toutes les accusations
00:11:39 contre lui, en gros, c'est un coup monté.
00:11:41 Et vous allez voir ce qui va sans doute vous faire bondir
00:11:44 puisqu'il explique que si on devait mettre en prison
00:11:46 tous les mecs qui ont mis la main aux fesses à une femme,
00:11:48 les tribunaux seraient pleins.
00:11:50 Alors on écoute extrait exclusif donc du professeur Raoult.
00:11:54 - La France balance tout le temps entre ce goût de la grandeur
00:11:59 et cette haine de la grandeur.
00:12:02 Là, vous avez une émission de télévision spécialisée
00:12:04 dans la jalousie qui est complément d'enquête,
00:12:07 qui est dont le seul but quand quelqu'un est arrivé
00:12:10 à montrer un talent d'une certaine hauteur,
00:12:14 c'est de dire qu'il a fait caca à côté des toilettes.
00:12:17 - Je pensais que vous alliez me parler de l'affaire Depardieu.
00:12:21 - Ou de Depardieu, oui. Depardieu c'est un acteur absolument exceptionnel.
00:12:25 Après pour dire, écoutez, finalement,
00:12:28 on vient de classer l'affaire sans suite d'une des plaignantes
00:12:32 parce qu'il dit qu'il lui avait touché les fesses en 85.
00:12:35 Si vous voulez, au bout d'un moment,
00:12:38 on se demande jusqu'où ça va aller.
00:12:40 Si je touche pipi à l'école aussi, je ne sais pas.
00:12:45 On se demande jusqu'où ça va aller.
00:12:48 Et bien entendu, si tous les gens qui avaient touché les fesses
00:12:52 de quelqu'un, d'une jeune femme, dans leur vie maintenant,
00:12:55 étaient en procès, si vous voulez, je vous assure que des procès,
00:12:58 il y en aurait des quantités.
00:13:00 [SILENCE]
00:13:03 - Il n'y a plus de son.
00:13:05 Voilà donc le professeur Didier Raoult.
00:13:07 On a perdu le son en cours de route.
00:13:09 Dommage parce que c'est intéressant d'écouter la suite aussi.
00:13:11 Didier Raoult, vous pourrez entendre l'intégralité
00:13:14 de ses propos dans Les Incorruptibles.
00:13:16 C'est un média en ligne d'Eric Morio.
00:13:18 Maître Janine Bonadjuntas, je vous ai vu réagir,
00:13:20 bien évidemment, aux propos.
00:13:22 En gros, ce qu'il dit, c'est qu'on s'attaque à des petites choses
00:13:25 et ce qui était insignifiant,
00:13:27 paraissait en tout cas, ce qui paraissait insignifiant à l'époque,
00:13:29 aujourd'hui, on est en train d'en faire des drames.
00:13:31 C'est ce qu'il veut dire le professeur Raoult.
00:13:32 - Alors, nous ne sommes plus à la même époque déjà
00:13:34 et c'est une attitude de mèchiste complète.
00:13:38 Qu'est-ce qu'il en sait, ce qui est arrivé ?
00:13:40 Qu'est-ce qu'il peut dire de ce qui est arrivé ?
00:13:42 Qu'est-ce qu'il peut dire de la souffrance de ces femmes
00:13:45 qui, justement, aujourd'hui, et je les salue,
00:13:48 ont le mérite de parler
00:13:50 et parler, finalement, ce n'est pas si simple.
00:13:52 - Quand vous entendez des propos comme ça,
00:13:54 qu'est-ce que vous vous dites, en fait ?
00:13:55 Ça risque de faire peur à certaines femmes ?
00:13:57 C'est désolant d'entendre ce genre de propos ?
00:13:59 - Non, c'est désolant, c'est désolant.
00:14:01 Moi, je ne prends pas ça du tout au sérieux.
00:14:03 Et au contraire, je crois qu'on va s'insurger
00:14:06 contre des propos d'une telle teneur et d'une telle mauvaise foi.
00:14:10 Son attitude, effectivement, d'homme très viril,
00:14:14 qui, finalement, a droit à beaucoup de choses,
00:14:18 m'insupporte.
00:14:19 M'insupporte, parce que la vie, ce n'est pas ça.
00:14:22 La vie, c'est aussi une femme qui peut dire non
00:14:25 et qui a le courage de dire non devant un homme tout puissant.
00:14:29 Et ça n'a absolument rien à voir avec Gérard Depardieu,
00:14:34 qui est formidable.
00:14:35 Effectivement, ça n'a rien à voir.
00:14:37 Ce qu'il fait dans son métier est tout à fait louable
00:14:41 et tout à fait méritant.
00:14:42 Mais ce qu'il fait avec les femmes, il est peut-être moins.
00:14:45 Et c'est aujourd'hui cela que l'on dénonce.
00:14:47 - Capitaine Hervé Moreau, comment vous réagissez
00:14:49 quand vous entendez les propos du professeur Aoult ?
00:14:51 - Je suis entièrement d'accord avec votre invitée,
00:14:53 avec l'avocate ici présente, Jean-Marc.
00:14:55 C'est scandaleux, c'est dégradant, c'est une approche phallocratique
00:14:57 qui n'a plus lieu d'être.
00:14:59 Pour rebondir sur ce que disait Madame,
00:15:01 mais que connaît-il aux victimes, Jean-Marc ?
00:15:03 Est-ce qu'il a déjà eu un pédophile en garde à vue ?
00:15:05 Est-ce qu'il a déjà vu les larmes et le désarroi d'une jeune victime
00:15:08 qui a le courage de déposer plainte,
00:15:10 qui a le courage de témoigner,
00:15:12 qui a le courage d'incriminer le bourreau ?
00:15:14 - Juste, il ne parle pas de viol,
00:15:16 lui il parle de main en fesse.
00:15:18 Il dit "est-ce qu'une main en fesse est condamnable ?"
00:15:21 - Il n'y a absolument rien d'anodin.
00:15:24 C'est une agression sexuelle, on ne porte pas plainte pour cela.
00:15:27 Absolument.
00:15:28 Mais c'est ces générateurs de conséquences
00:15:30 qui sont souvent très graves, Jean-Marc,
00:15:32 notamment pour tout ce qui relève des mineurs, bien sûr,
00:15:35 et c'est ce dont on va parler aujourd'hui.
00:15:37 - Martin Gargnon, ça vous choque, ces propos ?
00:15:40 - Oui, c'est choquant, c'est même gênant.
00:15:43 Si ce n'était un sujet aussi grave, ce serait presque risible.
00:15:46 Quelle est la légitimité du professeur Haute
00:15:49 pour évoquer ces sujets-là ?
00:15:51 On est sur un discours qui, à mon avis,
00:15:53 cherche plutôt le buzz que la réalité.
00:15:55 - Honnêtement, je ne pense pas.
00:15:57 Je pense qu'il le croit.
00:15:59 Je ne crois pas qu'il cherche le buzz en parlant d'un sujet comme ça.
00:16:03 En plus, il sait qu'il va se prendre pas mal de gens
00:16:06 qui vont réagir contre lui, donc je ne suis même pas sûr que ce soit ça.
00:16:09 - On est sur un personnage qui est en roue libre,
00:16:11 qui dit ce qu'il pense, sans aucun filtre.
00:16:13 C'est sa liberté.
00:16:14 Je trouve que c'est insultant vis-à-vis de toutes les femmes
00:16:17 qui ont été victimes de ce type de situation.
00:16:20 Prendre la parole, déposer plainte, ça n'est jamais simple.
00:16:23 On le voit au quotidien.
00:16:24 C'est tout un équilibre qui est extrêmement ténu à tenir
00:16:26 entre le respect de la présomption d'innocence
00:16:28 et en même temps, la libération de la parole.
00:16:30 Si dès qu'une victime supposée prend la parole pour dénoncer des actes,
00:16:34 on lui renvoie systématiquement une espèce d'omerta sur
00:16:38 "tu ne peux pas dire ça parce que tu mets en doute la présomption d'innocence",
00:16:41 non, c'est pas ça la présomption d'innocence.
00:16:43 - C'est pas ce qu'il dit, en fait.
00:16:44 C'est pas tout à fait ce qu'il dit.
00:16:45 Il explique qu'en fait, il y a une époque où les choses se faisaient,
00:16:49 on pense aux années 70, la libération sexuelle, par exemple.
00:16:52 C'est vrai qu'aujourd'hui, si on relie avec nos yeux d'aujourd'hui
00:16:55 ce qui s'est passé dans les années 70,
00:16:57 c'est vrai qu'il y a beaucoup de gens qui vont en prison.
00:16:59 Parce qu'il y avait un autre regard sur la sexualité.
00:17:01 Et encore une fois, c'est pas pour justifier, c'est pour essayer de comprendre.
00:17:03 - Ce qui prime, c'est est-ce qu'à l'époque de la commission des faits,
00:17:06 les faits étaient pénalement répréhensibles.
00:17:08 Sinon, on rentre dans la cancel culture, le wokeisme, etc.
00:17:10 Ce qui compte, c'est est-ce qu'au moment où les faits ont eu lieu,
00:17:13 ils étaient à l'époque condamnables.
00:17:15 Si c'est oui, des plaintes, etc.
00:17:17 - Mais Martin, je me permets de t'interrompre,
00:17:19 il y a rien d'anodin en la matière.
00:17:22 Il n'y a rien d'anodin.
00:17:23 Les pédophiles ont ce profil de rechercher des victimes.
00:17:27 - Tu ne parles pas de pédophilie.
00:17:28 - J'entends bien.
00:17:29 - Oui, c'est ça.
00:17:30 - Mais c'est très lié.
00:17:31 Quelle que soit la femme ou la jeune fille ou l'enfant victime,
00:17:34 il n'y a rien d'anodin en la matière.
00:17:36 - Maître gentil.
00:17:37 - En l'occurrence, le professeur Didier Raoult est devenu une personnalité politique.
00:17:41 A l'origine, il a été révélé pendant le Covid.
00:17:44 Il faut quand même le rappeler.
00:17:45 Parce que là, il est interviewé justement chez Eric Morillot.
00:17:47 Il parle de tout.
00:17:48 Il ne parlait que de médecine et de cette crise dont on est enfin sortis, du Covid.
00:17:52 Aujourd'hui, il parle un peu de tout.
00:17:53 Et c'est ça la difficulté.
00:17:55 C'est son droit le plus strict.
00:17:56 Mais là, en l'occurrence, moi, autant j'ai rejoint un certain nombre de positions de Didier Raoult pendant la crise sanitaire.
00:18:01 Autant là, je ne suis absolument pas d'accord.
00:18:03 C'est-à-dire qu'il faut rappeler un principe de base.
00:18:05 Et il m'a concerné la fesse.
00:18:06 C'est-à-dire que toucher, quand il dit, toucher les fesses d'une femme, en faux, ce n'est pas grand-chose.
00:18:13 Non, c'est un délit.
00:18:14 C'est une agression sexuelle.
00:18:15 Donc, en fait, à partir de ce moment-là, si on décide d'être laxiste et de laisser passer ça, non, ce n'est plus possible.
00:18:21 Mais maître, est-ce qu'il n'y a pas un problème de génération ?
00:18:23 Je ne sais pas, ce n'est pas pour insister sur l'âge du professeur Raoult, mais est-ce qu'il n'y a pas un problème de génération, de se dire à une époque…
00:18:31 Tout était pratiquement permis.
00:18:32 Voilà.
00:18:33 Tout était permis.
00:18:34 Et c'est peut-être pour ça qu'il n'a peut-être pas le logiciel, comme dirait Pascal Praud.
00:18:37 Il n'a peut-être pas le logiciel qui permet aujourd'hui de lire ça.
00:18:41 Oui, mais c'est justement parce qu'on laissait mettre la main aux fesses, comme il dit, à ces jeunes femmes, qu'après, elles trouvaient normal de passer à un stade supérieur.
00:18:49 Elles trouvaient finalement… Ces hommes étaient impunés, quoi qu'ils fassent et quoi qu'ils disent.
00:18:56 Et finalement, vivre avec une jeune femme de 14 ans paraissait normal.
00:18:59 Alors, justement, vous faites la liaison avec ce qui se passe autour de Judith Gaudrech parce qu'il y a une autre prise de position ce week-end, c'est celle d'Annie Dupiré, qui a beaucoup fait parler.
00:19:09 Annie Dupiré, qui était chez nos confrères de RTL et qui a parlé de cette relation entre l'actrice et le réalisateur.
00:19:17 Et en gros, vous allez l'entendre, elle explique qu'il y a quand même eu six ans de vie commune.
00:19:23 Est-ce que c'était vraiment six ans sous emprise ou est-ce qu'il y a eu à un moment donné un accord ? Est-ce qu'on peut passer six ans sous emprise ?
00:19:28 On l'écoute et là encore, on en parle après.
00:19:30 Je vais me faire taper dessus, mais je pense que tout ça est extrêmement exagéré.
00:19:37 Que quand même, six ans avec un réalisateur sous emprise, je veux bien, mais quand même consentante, non ?
00:19:47 Je veux dire, je ne sais pas trop quoi penser de ce truc-là, mais je n'aime pas les chasse-sorcières tardives comme ça.
00:19:54 Je trouve ça... Et puis en plus, il y a une chose que je ne voudrais pas... Alors admettons que certains hommes aient été effectivement des prédateurs,
00:20:06 mais ils ont fait parfois de belles œuvres. Et je n'aimerais pas du tout qu'on condamne leurs œuvres en même temps que l'homme.
00:20:14 Par exemple, si on passait avec Polanski, ce serait absolument stupide, parce que Polanski a couché avec une fille qui avait 15 ans il y a 50 ou 60 ans.
00:20:25 Je veux dire, de condamner ses œuvres. On ne va pas condamner "Le pianiste", ce film extraordinaire, à cause des agissements personnels du metteur en scène.
00:20:35 Il y a une espèce de confusion entre tout ça qui me gêne un peu. Je n'aime pas les chasse-sorcières.
00:20:43 – Vous voulez nuancer le débat. – Nuançons, nuançons quand même.
00:20:47 – Alors il y a deux choses là-dedans. Il y a le consentement dans un premier temps, et ensuite il y a l'œuvre et l'artiste.
00:20:51 Alors on va s'intéresser au consentement pour commencer, maître Janine Bonadjunta.
00:20:54 Elle dit en gros, voilà, est-ce qu'à un moment donné, il n'y avait pas un consentement là-dedans ?
00:20:58 Ça aussi, ça vous choque, ces propos ?
00:21:00 – Oui, je suis choquée, parce que je crois que si on ne connaît pas les notions d'emprise, ce qui est essentiel dans ce type d'affaires, on ne comprend rien.
00:21:10 On peut rester 6 ans, on peut rester plus encore, puisque j'ai des femmes qui ont la cinquantaine
00:21:15 et qui sont restées des années, voire des 15 ans, 20 ans sous emprise d'un homme et n'osaient pas partir.
00:21:21 C'était une jeune fille de 14 ans. Comment voulez-vous qu'elle…
00:21:25 Elle n'a aucune maturité pour savoir si elle est sous emprise.
00:21:28 – Elle dit qu'elle a passé 6 ans, donc ça veut dire qu'à la fin elle en avait 20.
00:21:31 – Bien sûr, bien sûr, mais c'était trop tard déjà. C'est trop tard.
00:21:33 Je vous dis que des femmes de 40 ans, de 30 ans sont sous emprise et n'arrivent pas à partir.
00:21:38 Comment voulez-vous qu'elle ait la distinction par rapport à ce qu'elle vit, par rapport à l'autorité de cet homme,
00:21:43 par rapport à l'admiration qu'elle avait très probablement sur lui et surtout au contrôle qu'il exerçait sur elle,
00:21:49 puisqu'il ne la laissait pas sortir, il ne fréquentait personne.
00:21:51 – Mais c'est étonnant d'entendre ça dans la bouche d'une femme, parce que là c'est Annie Dupéré qui dit ça.
00:21:55 – Bien sûr, bien sûr.
00:21:56 – C'est étonnant parce qu'elle devrait être peut-être un peu plus sensible à ce sujet.
00:22:01 – Alors c'est ce qu'elle dit, puisqu'elle fait partie d'une association, des enfants, etc.
00:22:05 Donc je suis extrêmement choquée.
00:22:06 – Et en plus elle dit au tout début, vous l'avez entendu, elle dit "je vais me faire taper dessus",
00:22:09 parce que je dis ça en gros parce que j'ose dire ce que je pense.
00:22:12 – Elle dit ce qu'elle pense, elle a peut-être aussi pas eu finalement les problèmes qu'a eu cette jeune femme
00:22:20 ou d'autres jeunes femmes.
00:22:21 – Elle le dit d'ailleurs.
00:22:22 – Elle a su ce qu'elle pense.
00:22:23 – Elle dit qu'elle n'a jamais rencontré ce type de problème dans sa carrière.
00:22:26 – Voilà, donc c'est une chance pour elle, mais tout le monde n'est pas dans son cas
00:22:29 et il faut qu'elle se mette à la portée des autres.
00:22:31 Elle ne sait pas tout, son discours n'est pas le bon forcément.
00:22:34 – Elle est d'une génération différente.
00:22:36 – Absolument.
00:22:37 – On en revient à la génération.
00:22:39 – Elle est d'une génération différente, Jean-Marc, et effectivement il y a 30 ou 40 ans,
00:22:43 dans leur prisme, dans leur relationnel à cette dimension sexuelle,
00:22:47 leur relation était autre, leur conception des choses était autre,
00:22:50 ce qui est le cas aujourd'hui, c'est extrêmement grave,
00:22:53 et elle a le courage, Judith Gaudrech, de le signifier.
00:22:56 À 14 ans, vous n'avez pas la lucidité, vous êtes sous emprise,
00:22:59 vous n'avez pas cette conscience des choses qui vous permet d'exercer
00:23:02 un jugement libre de toute contrainte.
00:23:04 La majorité sexuelle dans notre pays est fixée à 15 ans, Jean-Marc.
00:23:08 Avant, vous n'avez pas le discernement nécessaire,
00:23:10 et bien entendu, en filigrane, mais c'était la même chose pour Flavie Flaman,
00:23:14 pour tant d'autres, Sarah Abitbol, et tant d'autres dans le domaine sportif ou artistique,
00:23:19 que faisaient les parents, bien entendu, l'autorité parentale
00:23:22 qui était à même de déterminer.
00:23:23 – Les parents et les autres, et les tiers, elle avait l'assentiment de tout le monde,
00:23:26 tout le monde cautionnait cette relation.
00:23:28 – Oui, mais il y a assez peu de gens qui disent que…
00:23:29 Alors ce que vous dites là, par exemple, je l'entends assez peu sur les plateaux,
00:23:31 j'entends assez peu de gens qui disent "et les parents, ils étaient où ?"
00:23:34 parce que la mère… enfin on ne va pas accabler la maman dans tout ça,
00:23:38 et puis on n'a pas tous les détails, mais la maman qui dit "ah ben oui,
00:23:41 elle était sous emprise ma fille", juste, elle était où la maman ?
00:23:44 Elle était où la maman ?
00:23:45 – Mais maître, vous avez dû défendre des pédophiles,
00:23:47 Pierre Gentillet également, dans l'exercice de vos responsabilités respectives,
00:23:51 moi j'en ai eu en garde à vue, lorsque vous avez affaire aux parents,
00:23:54 enfin moi j'ai été déconcerté par la déconnexion qui était la leur
00:23:59 par rapport aux souffrances que vivait leur fille.
00:24:01 – Mais maître Jeanine Bonadjuntas, ce que dit Annette Dupérez,
00:24:04 ou ce que dit Raoult, en fait, même si ce n'est pas tout à fait…
00:24:07 mais en gros, ils vont dans des positions qui ne sont pas les positions communes…
00:24:11 – Ils sont dans le déni, ils sont dans le déni.
00:24:13 – Ils sont dans le déni pour vous ?
00:24:14 Mais vous ne croyez pas qu'il y a des gens qui pensent comme eux ?
00:24:16 Il y a pas mal de gens qui pensent comme eux, aujourd'hui ?
00:24:18 – Bien évidemment, tout le monde dit "c'est une exagération",
00:24:21 toutes les femmes, on leur met la main aux fesses,
00:24:23 effectivement, on les dépose plainte, mais ce n'est pas si simple.
00:24:26 On les dépose des plaintes, vraiment, vraiment,
00:24:28 c'est parce qu'il y a des faits très graves qui se sont passés.
00:24:31 On ne dépose pas de plainte par hasard, vraiment.
00:24:34 Et moi, pour avoir des clientes, c'est déjà compliqué,
00:24:36 tout le monde ne dépose pas de plainte, vous le savez très bien,
00:24:38 les pourcentages sont minimes par rapport aux femmes qui ont souffert.
00:24:41 Donc lorsqu'on dépose plainte, déjà, c'est très très douloureux,
00:24:44 et même quand on dépose, c'est encore douloureux, puisqu'on ne les croit pas,
00:24:47 ou alors on dit qu'elles exagèrent,
00:24:49 ou alors elles sont mal reçues par les services de police,
00:24:52 ou elles sont mal reçues aussi par les magistrats,
00:24:55 et quand les victimes entendent ce type de discours, ça doit faire mal.
00:24:59 C'est révoltant, mais ça ne va pas les empêcher, bien au contraire.
00:25:02 Moi, ça me révolte. Donc je serai une victime,
00:25:05 j'irai encore plus vite au commissariat,
00:25:07 parce que c'est inadmissible, ce qui est dit.
00:25:09 Parce qu'elle a peut-être la maturité nécessaire,
00:25:12 elle n'est pas de la même génération,
00:25:14 parce qu'elle n'a pas eu les mêmes difficultés avec les hommes,
00:25:17 et tant mieux pour elle.
00:25:19 Il y a une époque, et encore maintenant,
00:25:21 il y avait, même à son époque, des dysfonctionnements, je dirais,
00:25:27 et aujourd'hui, il y a énormément de femmes qui souffrent,
00:25:30 parce qu'il y a beaucoup d'hommes prédateurs qu'elles côtoient,
00:25:34 et elles n'arrivent pas à se défendre,
00:25:36 dans le milieu du travail, dans le milieu des arts, de la culture,
00:25:41 il y a beaucoup de difficultés.
00:25:43 - Et donc, on répète, parce que c'est important,
00:25:45 une main aux fesses, c'est une agression.
00:25:47 - Bien sûr, c'est une agression.
00:25:49 - C'est important de le dire, justement,
00:25:51 et ce n'est pas quelque chose de neutre.
00:25:53 - Ce n'est pas anodin.
00:25:55 Parce que si on ne laisse pas mettre la main aux fesses aux petites filles,
00:25:58 elles vivront des choses, à l'âge adulte,
00:26:01 ou quand elles seront jeunes adultes, différentes.
00:26:03 - Merci beaucoup, maître Janine Bonadjonta.
00:26:05 Merci d'avoir été avec nous.
00:26:07 On fait le CNews Info, et puis on se retrouve dans un instant,
00:26:09 on va changer de sujet, on va parler de Mayotte,
00:26:11 bien évidemment, avec la colère des habitants,
00:26:13 et puis cette question, faut-il supprimer le droit du sol partout en France,
00:26:17 et pas simplement à Mayotte.
00:26:19 Pour l'instant, le CNews Info, et c'est avec Michael Dorian.
00:26:21 - Les agriculteurs attendus à Matignon.
00:26:26 Demain, le Premier ministre recevra la FNSEA
00:26:28 et les jeunes agriculteurs en compagnie du ministre de l'Agriculture,
00:26:31 Marc Fesneau, et de sa ministre déléguée, Agnès Pannier-Runacher.
00:26:34 Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau,
00:26:36 a d'ores et déjà mis en garde le gouvernement
00:26:38 avant l'ouverture du Salon de l'Agriculture, la semaine prochaine.
00:26:41 Mayotte toujours paralysée ce matin,
00:26:43 les blocages sont toujours là, malgré la visite
00:26:45 et les annonces du ministre de l'Intérieur.
00:26:47 Gérald Darmanin doit d'ailleurs rencontrer
00:26:49 le président de la République en fin d'après-midi,
00:26:51 au lendemain de ce déplacement,
00:26:53 accompagné de la ministre déléguée aux Outre-mer.
00:26:55 Et puis le DPE, le Diagnostic de Performance Énergétique,
00:26:58 va être simplifié.
00:27:00 Près de 27% des logements de moins de 40 mètres carrés
00:27:02 sont considérés comme des passoires thermiques,
00:27:04 étiquetés F ou G,
00:27:06 et le nouveau calcul devrait permettre
00:27:08 à 140 000 d'entre eux de sortir de cette catégorie.
00:27:10 Une bonne nouvelle donc pour les propriétaires,
00:27:12 puisqu'à partir de l'année prochaine,
00:27:14 tous les logements classés G seront interdits à la location.
00:27:16 11h05 sur CNews, merci d'être avec nous en direct.
00:27:18 Gamal Abidjan nous a rejoint, bonjour.
00:27:20 Merci d'être avec nous, cofondateur du mouvement
00:27:22 des droits civiques, et vous allez commenter
00:27:24 l'actualité avec nous et avec nos invités
00:27:26 qui sont restés sur le plateau.
00:27:28 On va donc parler de la situation à Mayotte.
00:27:30 Mayotte qui est un peu à la dérive
00:27:32 depuis plusieurs semaines.
00:27:34 Gérald Darmanin est allé sur place
00:27:36 pour tenter de rétablir l'ordre.
00:27:38 Il a annoncé également que le droit du sol
00:27:40 serait supprimé.
00:27:42 Maître Pierre Gentier, vous allez nous expliquer
00:27:44 dans un instant si c'est possible
00:27:46 et si c'est aussi simple que ça.
00:27:48 S'il suffit juste d'y aller et de dire
00:27:50 "voilà, on supprime ça".
00:27:52 Tout d'abord, reportage à Mayotte
00:27:54 avec les habitants en colère face à l'immigration
00:27:56 de masse et face à l'insécurité.
00:27:58 C'est tout un mouvement de révolte
00:28:00 qui agite les Mahorais.
00:28:02 Depuis le 22 janvier, les habitants de Mayotte
00:28:04 se mobilisent contre l'insécurité
00:28:06 qui gangrène leur île.
00:28:08 Ils veulent faire voir et entendre leur détresse
00:28:10 à Gérald Darmanin en visite sur l'île ce dimanche.
00:28:12 Quand on circule sur les routes,
00:28:14 on peut tomber sur des barrages
00:28:16 qui sont éligés par des voyous
00:28:18 qui nous agressent,
00:28:20 qui nous rançonnent.
00:28:22 A Mayotte, près d'un habitant sur deux
00:28:24 est étranger.
00:28:26 Des migrants, principalement venus des Comores,
00:28:28 qui s'organisent en bande.
00:28:30 Des pillages sur les routes,
00:28:32 des violences urbaines.
00:28:34 L'insécurité est grandissante sur une île
00:28:36 où le taux d'homicide pour 100 000 habitants
00:28:38 est presque 5 fois supérieur
00:28:40 à celui de la métropole
00:28:42 et où 77% de la population
00:28:44 vit sous le seuil de pauvreté.
00:28:46 Le problème est celui des moyens
00:28:48 pour entretenir cette population
00:28:50 de 250 000 habitants
00:28:52 qui est fluctuante,
00:28:54 qui est rien que du point de vue
00:28:56 hospitalier, scolaire et autre,
00:28:58 tout ce qui attire
00:29:00 les immigrants
00:29:02 à Mayotte.
00:29:04 Un retour de l'autorité
00:29:06 et de la présence de l'Etat,
00:29:08 c'est justement ce que réclament
00:29:10 les maorais.
00:29:12 Organisés autour du collectif Force vive,
00:29:14 ils bloquent les principaux axes
00:29:16 de ravitaillement du pays,
00:29:18 ainsi que le plus grand port de l'archipel,
00:29:20 avec l'espoir que leur mobilisation
00:29:22 attirera l'attention du ministre
00:29:24 de l'Intérieur.
00:29:26 - La mobilisation continue,
00:29:28 les barrages ne sont pas levés,
00:29:30 c'est ce que disaient les envoyés spéciaux
00:29:32 de CNews ce matin.
00:29:34 Pierre Gentillet et Gérald Darmanin
00:29:36 ont dit que la suppression du droit du sol
00:29:38 à Mayotte, c'est fini ?
00:29:40 - Non, c'est le début.
00:29:42 Il ne suffit pas de le proclamer pour que le droit du sol
00:29:44 s'efface à Mayotte.
00:29:46 Le droit du sol est très important en France.
00:29:48 Vous avez deux façons de dire français,
00:29:50 le droit du sang et le droit du sol.
00:29:52 Le droit du sang versé, pour certaines personnes
00:29:54 qui ont été blessées dans le cadre
00:29:56 d'une opération militaire.
00:29:58 Si on veut supprimer le droit du sol à Mayotte,
00:30:00 on ne peut pas passer par une simple loi.
00:30:02 C'est pour ça que Gérald Darmanin
00:30:04 a dit que le droit du sol à Mayotte
00:30:06 n'était pas quelque chose de simple.
00:30:08 - Donc l'annonce est un peu rapide ?
00:30:10 - Elle est très rapide.
00:30:12 C'est possible.
00:30:14 On peut convoquer le congrès dans des délais extraordinaires,
00:30:16 mais réviser la Constitution,
00:30:18 ce n'est pas comme faire passer un simple décret
00:30:20 et ça prend une semaine.
00:30:22 Il va falloir réunir l'Assemblée nationale
00:30:24 et le Sénat et obtenir une majorité inédite,
00:30:26 c'est-à-dire les 3/5ème
00:30:28 de l'ensemble de l'Assemblée nationale
00:30:30 et du Sénat pour voter cette révision.
00:30:32 - La majorité qui existe déjà ?
00:30:34 - La majorité qui existe.
00:30:36 Je parle sur la langue juridique,
00:30:38 mais si vous prenez La République en Marche,
00:30:40 l'Organisation nationale et les Républicains,
00:30:42 vous devriez trouver une majorité.
00:30:44 Mais il faut bien comprendre qu'on s'attaque à un tabou.
00:30:46 Depuis plus de 100 ans,
00:30:48 la gauche et même la droite
00:30:50 s'y sont soumises en disant
00:30:52 que le droit du sol est un impératif
00:30:54 et qu'on n'y touche pas.
00:30:56 Là, on voit devant l'urgence,
00:30:58 on voit devant ce département
00:31:00 qui est complètement à la dérive,
00:31:02 il y a plus de la moitié des naissances
00:31:04 qui sont étrangères sur Mayotte,
00:31:06 que là, devant l'urgence,
00:31:08 le politique dit que c'est plus possible,
00:31:10 le droit du sol va être supprimé à Mayotte.
00:31:12 Je vous rappelle que le droit du sol
00:31:14 était déjà un peu restreint,
00:31:16 c'est un peu compliqué,
00:31:18 mais à Mayotte, il ne suffisait pas
00:31:20 simplement de naître sur le sol français
00:31:22 pour devenir français,
00:31:24 il fallait que vos parents
00:31:26 aient un titre de séjour valable
00:31:28 pour pouvoir aller à Mayotte.
00:31:30 - On rappelle que Mayotte est un département français.
00:31:32 - Absolument.
00:31:34 - Donc la France, une et indivisible,
00:31:36 elle est divisible.
00:31:38 - C'est très intéressant ce que vous dites.
00:31:40 - Merci.
00:31:42 - Ça fait 7 ans que je ne comprends pas
00:31:44 comment on dit ça.
00:31:46 - C'est intéressant de comprendre,
00:31:48 si vous passez simplement,
00:31:50 pourquoi est-ce qu'on passe par une division
00:31:52 de la Constitution ?
00:31:54 Parce qu'il y a des éléments dans la Constitution
00:31:56 qui sont divisibles.
00:31:58 C'est la raison pour laquelle,
00:32:00 si on était passé par une simple loi,
00:32:02 le Conseil constitutionnel aurait dit "stop".
00:32:04 Là, on est obligé de réviser la Constitution.
00:32:06 - Donc on va enlever ça ?
00:32:08 - Non, ça va rester.
00:32:10 - Ce sera pour ?
00:32:12 - Non, vous avez des principes et des exceptions.
00:32:14 Il y aura le principe droit du sol
00:32:16 pour la France métropolitaine,
00:32:18 l'exception pour le territoire de Mayotte.
00:32:20 - Gamalabina, vous dites "bravo Gérald Darmanin,
00:32:22 il fallait faire ça".
00:32:24 - Non, mais sur la décision du droit du sol.
00:32:26 - C'est n'importe quoi.
00:32:28 - C'est n'importe quoi.
00:32:30 - Il envoie un effet comme ça d'annonce
00:32:32 pour faire l'intéressant.
00:32:34 Il sait très bien qu'une fois de plus,
00:32:36 comme sur les différentes réformes,
00:32:38 il va se heurter au Conseil constitutionnel.
00:32:40 C'est une révision fondamentale.
00:32:42 - Il n'y a pas de contrôle.
00:32:44 - Dans tous les cas de figure,
00:32:46 tout le monde ne sera pas d'accord là-dessus.
00:32:48 Ça veut dire qu'il y a une France à deux vitesses.
00:32:50 Celle d'un département qui vient d'être départementalisé
00:32:52 et qui pose problème, puisqu'il est une des quatre îles des Comores.
00:32:54 Il ne faut pas l'oublier.
00:32:56 Les gens dont on parle qui disent que ce sont des étrangers
00:32:58 sont des Comoriens.
00:33:00 Le problème des Comoriens, c'est que leur point de vue,
00:33:02 c'est de se dire qu'ils sont chez eux sur les quatre îles.
00:33:04 En l'occurrence, là, on dit que les Comoriens ne sont pas chez eux.
00:33:06 Il y a que les Mahorais.
00:33:08 Il doit y avoir une exclusion de ces gens-là
00:33:10 qui ont toujours vécu là-bas.
00:33:12 C'est important de rappeler que quand il dit ça,
00:33:14 il fait l'annonce, il le fait aussi pour ces histoires.
00:33:16 - Vous êtes pour qu'on continue à garder le droit du sol
00:33:18 et avoir 35 000 personnes qui arrivent
00:33:20 et qui sont naturalisées chaque année par le droit du sol ?
00:33:22 - Moi, je dirais simplement que c'est soit tout ou rien.
00:33:24 - C'est en Mayotte, bien sûr.
00:33:26 - C'est soit tout ou rien.
00:33:28 Si on fait ça à Mayotte, on le fait en France.
00:33:30 - D'accord. - Faisons-le en France, alors.
00:33:32 - Je suis d'accord. - On est tous d'accord.
00:33:34 - Ça se discute, mais je veux dire...
00:33:36 - Vous vous êtes doublé, là.
00:33:38 - Non, pas doublé du tout.
00:33:40 Moi, je ne me doublais pas, parce que c'est une tradition française
00:33:42 qui a 250 ans.
00:33:44 - Le droit du sol, vous dites.
00:33:46 - Si vous parlez du caractère ethnique...
00:33:48 - Ça remonte à plus de 500-600 ans.
00:33:50 - Si vous parlez du caractère ethnique, on tombe dans autre chose.
00:33:52 - Est-ce qu'on fait ça partout en France, alors ?
00:33:54 - Non, c'est soit on est égalitaire,
00:33:56 on fait ça partout ou plus partout.
00:33:58 - Est-ce qu'on le fait partout ? - Non, je suis contre.
00:34:00 - Expliquez-moi pourquoi vous êtes contre.
00:34:02 - Parce que je considère que des gens qui sont nés ici
00:34:04 et qui apportent leur richesse à ce pays-là
00:34:06 ne mériteraient pas d'être considérés comme des sous-citoyens.
00:34:08 - On a déjà connu ça. - On parle de la pauvreté.
00:34:10 - Non, mais les travailleurs... - On retourne le réel.
00:34:12 - C'est bien, le réel, d'accord.
00:34:14 - C'est une évidence.
00:34:16 - Mais les Comoréens qui viennent...
00:34:18 - Ils sont chez eux, les Comoréens.
00:34:20 - Attendez, Mayotte, c'est Comoréen ?
00:34:22 - Est-ce que vous faites du droit ?
00:34:24 - Je suis même de l'histoire.
00:34:26 - En 75, il y a un référendum qui est fait sur les 4 îles.
00:34:28 - Oui, et sur l'île de Mayotte.
00:34:30 - Donc la moyenne globale, c'est qu'elle est dépendante.
00:34:32 - Donc pour vous, Mayotte n'est pas française ?
00:34:34 - Bien sûr, comme le Lénini.
00:34:36 - Mayotte n'est pas française pour vous ?
00:34:38 - Mais ça n'a pas de rapport avec la France.
00:34:40 - Je m'en tiens à l'OU. Ils disent que non, c'est pas français.
00:34:42 - D'accord.
00:34:44 - Et sur le droit du sol, est-ce qu'on le supprime partout dans l'Hexagone ?
00:34:46 - Moi, je vous dis, si c'est une loi qui tombe,
00:34:48 il doit être fait partout ou nulle part.
00:34:50 - Est-ce que vous êtes d'accord pour qu'on le supprime partout dans l'Hexagone ?
00:34:52 - Je ne suis pas d'accord, pas seulement.
00:34:54 - Pourquoi vous n'êtes pas d'accord ?
00:34:56 - Je répète ce que j'ai dit.
00:34:58 Les gens qui naissent ici, qui créent de la richesse,
00:35:00 qui participent au développement du pays,
00:35:02 devraient être sanctionnés. Il y aurait des sous-citoyens.
00:35:04 On a déjà connu ça à une époque, sous la colonisation.
00:35:06 - Les sujets français...
00:35:08 - Ils feront une demande après pour être français s'ils le veulent.
00:35:10 - Je vous dis, à l'époque de l'Algérie française,
00:35:12 il y avait les sujets de la France qui n'étaient pas les citoyens,
00:35:14 et il y avait les citoyens.
00:35:16 Donc il y avait un statut à deux vitesses.
00:35:18 C'est ce qu'on appelait le code de l'indigénat.
00:35:20 On ne peut pas revenir sur le code de l'indigénat.
00:35:22 - Vous ne trouvez pas que c'est... Voilà, c'est vrai que ça a été le cas pendant longtemps.
00:35:24 Aujourd'hui, la France a quelques problèmes,
00:35:26 vous n'êtes pas sans le savoir,
00:35:28 liés souvent à l'immigration.
00:35:30 Donc le fait que venir en France simplement
00:35:32 et naître en France face de vous un français,
00:35:34 il y a peut-être un souci.
00:35:36 - Vous savez, les quelques problèmes que vous parlez, ce n'est pas lié à l'immigration,
00:35:38 c'est lié à la gestion de l'État. - Quel que c'était de l'humour.
00:35:40 - J'entends bien. Mais moi je ne fais pas de l'humour, je vais encore plus loin que vous.
00:35:42 Les gros problèmes sont liés à la gestion calamiteuse
00:35:44 des politiques qui n'ont pas su garder les entreprises en France.
00:35:46 Tout simplement.
00:35:48 - Martin Garagnon, est-ce qu'on applique partout
00:35:50 la suppression du droit du sol ?
00:35:52 - J'aimerais juste dénoncer déjà une contradiction
00:35:54 dans vos propos, monsieur, parce que si vous considérez que Mayotte
00:35:56 n'est pas français, ça veut dire que le droit du sol
00:35:58 à la française ne s'applique pas à ceux qui viennent à Mayotte.
00:36:00 - C'est une exception, Mayotte.
00:36:02 - Soyez cohérent là-dessus.
00:36:04 - Sur le plan international, Mayotte n'est pas considérée comme française.
00:36:06 - Il y a un point qui est essentiel, et c'est une confusion qui est entretenue
00:36:08 à tort ou à dessin, c'est de dire que
00:36:10 la République est une et indivisible
00:36:12 et que du coup on ne pourrait pas avoir ce type de loi.
00:36:14 C'est inexact.
00:36:16 La République française est une et indivisible,
00:36:18 en revanche les lois de la République ne sont pas
00:36:20 une et indivisibles.
00:36:22 - C'est pas une loi.
00:36:24 - C'est la constitution qui va changer.
00:36:26 - Allez dire aux Alsaciens et aux Mosellans
00:36:28 qui ne sont pas français parce que
00:36:30 la loi du concordat impose la part.
00:36:32 - C'est une loi, on est au niveau de la constitution.
00:36:34 - Oui, mais ça c'est aussi érigé dans la constitution.
00:36:36 Cette exception-là, elle est constitutionnelle.
00:36:38 Donc une réforme, et on a déjà des statuts
00:36:40 dérogatoires sur le sujet. - Je vous ai dit que les deux pouvaient cohabiter.
00:36:42 - Voilà, et moi je suis tout à fait évidemment en faveur
00:36:44 qui est le gouvernement. - Je reviens à ma question, Martin Gagnon,
00:36:46 est-ce qu'on applique ça partout dans l'hexagone ? Est-ce qu'on supprime le droit du sol partout dans l'hexagone ?
00:36:48 - A l'heure actuelle, il y a une situation à Mayotte qui est exceptionnelle.
00:36:50 - Partout en France d'ailleurs.
00:36:52 - Non, ça ne s'impose absolument pas pour une raison simple.
00:36:54 - C'est pas un problème, dans l'hexagone,
00:36:56 le droit du sol ne pose pas de problème.
00:36:58 - Un chiffre, à Mayotte, il y a plus de la moitié
00:37:00 de la population à l'heure actuelle qui sont des étrangers
00:37:02 en situation irrégulière. - Mais c'est en Mayotte ?
00:37:04 - C'est comme si en France, on avait 40 millions d'habitants
00:37:06 en France qui étaient des étrangers irréguliers. - Martin Gagnon, je vous parle du reste de la France.
00:37:08 Je vous parle du reste de la France.
00:37:10 - Aujourd'hui, le droit du sol en France n'est pas un problème pour vous.
00:37:12 - On va apprécier en France métropolitaine.
00:37:14 - Oui, dans l'hexagone. - Dans l'ex-metropolitaine.
00:37:16 - Est-ce que c'est un problème ou pas le droit du sol ?
00:37:18 - Ce qui est un problème, c'est l'immigration qui n'est pas contrôlée.
00:37:20 - C'est lié. - C'est lié.
00:37:22 - Les lois de l'immigration ne sont pas nées en France.
00:37:24 - Ils viennent et ils ont des enfants en France.
00:37:26 Les enfants deviennent français et donc ils ne sont plus expulsables.
00:37:28 - Oui, c'est logique.
00:37:30 - Donc c'est un problème.
00:37:32 - Pour moi, le problème, c'est l'économie.
00:37:34 - Donc vous êtes contre le fait que les Français soient nés en même temps à Mayotte ?
00:37:38 - Oui, à Mayotte.
00:37:40 - Et dans le reste de la France, non ?
00:37:42 - Non, Mayotte appelle des réponses très particulières.
00:37:44 - Juste, Martin Garagnon, je répète ce que j'ai dit.
00:37:46 Des étrangers qui arrivent en situation illégale,
00:37:48 qui font des enfants en France...
00:37:50 Laissez-moi finir.
00:37:52 Qui devient français, puisqu'il met en France leur enfant,
00:37:54 donc eux ne sont plus expulsables,
00:37:56 ça, c'est pas un problème.
00:37:58 J'ai un exemple précis.
00:38:00 - Oui, mais c'est pas tout à fait ce qui se passe.
00:38:02 - Zidane, par exemple.
00:38:04 - Attendez, attendez.
00:38:06 Sur ça, je vous donne un exemple précis.
00:38:08 Des étrangers qui arrivent en situation irrégulière en France,
00:38:10 ils ont un enfant qui est né en France,
00:38:12 l'enfant est français, on ne peut plus les expulser, ça c'est normal.
00:38:14 - Oui, mais ils ne deviennent pas français tous.
00:38:16 - On ne peut plus les expulser, c'est normal.
00:38:18 - Donc c'est normal.
00:38:20 - L'enfant qui est né en France, c'est le droit du sol.
00:38:22 - C'est ce que je vous dis.
00:38:24 - Donc pour vous, c'est normal.
00:38:26 On ne peut plus les expulser alors qu'ils sont en situation irrégulière.
00:38:28 - Oui, c'est normal.
00:38:30 - Mais c'est pas ce qui est particulier.
00:38:32 Ce qui pose un problème, c'est l'arrivée d'étrangers
00:38:34 qui n'ont pas vocation à venir sur le territoire national.
00:38:36 C'est ça le problème.
00:38:38 - Donc on ne peut plus les expulser parce qu'ils ont un enfant en France.
00:38:40 - Donc il faut régler le problème en amont.
00:38:42 Et c'est tout l'objet des lois qui ont été élevées.
00:38:44 - Et donc on ne fait rien, on se regarde et on discute.
00:38:46 Capitaine Moreau.
00:38:48 - Jean-Marc, il faut parler vrai, et on va parler vrai.
00:38:50 C'est ce qu'attendent vos téléspectateurs.
00:38:52 Il y a une situation totalement explosive à Mayotte.
00:38:54 Mes camarades gendarmes mobiles, par centaines qui sont sur place,
00:38:56 ne cessent de me confirmer que c'est absolument intenable.
00:39:00 Pierre Gentilly l'a dit, la révision constitutionnelle va prendre du temps.
00:39:02 Certes, du temps, nous n'en avons plus.
00:39:04 Ce n'est pas intenable depuis quelques semaines,
00:39:06 c'est intenable depuis des années.
00:39:08 Mais là, ça devient absolument paroxystique.
00:39:10 Donc le droit du sol, moi je suis fondamentalement contre, bien entendu.
00:39:12 Le débat est posé à Mayotte.
00:39:14 Moi j'estime qu'il faut l'étendre...
00:39:16 - Vous êtes pour la suppression.
00:39:18 - Je suis pour la suppression pure et simple du droit du sol.
00:39:20 Il faut l'étendre à tout le territoire national, bien sûr.
00:39:22 Parce que ce qui préfigure aujourd'hui à Mayotte,
00:39:24 de devenir un Haïti dans l'océan Indien,
00:39:26 avec des phénomènes de gang qui seront incontrôlables,
00:39:28 va toucher, on le sait, le territoire national,
00:39:30 à moyenne ou longue échéance.
00:39:32 L'immigration vécue à Mayotte est insupportable.
00:39:34 Vous savez que l'Afrique va passer de 1 à 3 milliards d'habitants
00:39:36 avant la fin du siècle.
00:39:38 - Non, non, non.
00:39:40 - Sous les doubles quinquennats Macron,
00:39:42 on aura eu près de 3 millions de migrants
00:39:44 qui se seront positionnés sur le sol français.
00:39:46 Et vous savez quelles sont les projections en la matière ?
00:39:48 30, 40, voire peut-être 50 millions
00:39:50 qui viendront de Mayotte.
00:39:52 - Vous voulez dire que ce qui se passe à Mayotte
00:39:54 va se passer en France ?
00:39:56 - Oui.
00:39:58 - Enfin, dans l'Hexagone, pardon,
00:40:00 et va se passer en métropole ?
00:40:02 - Exactement. Et il importe d'anticiper.
00:40:04 Alors, le droit du sol est une première réponse.
00:40:06 La suppression de toute aide sociale aux migrants
00:40:08 en est une seconde.
00:40:10 La confiscation de tous les avoirs
00:40:12 des dirigeants comoriens
00:40:14 en France en est une troisième.
00:40:16 Et je pourrais presque vous dire,
00:40:18 les rapports entre États sont des rapports de force.
00:40:20 Gamal, Martin, vous le savez bien.
00:40:22 - Moi, je suis le premier à le dire.
00:40:24 - Et si on était prêts à s'affranchir du droit international
00:40:26 et à se passer de ces procès consulaires,
00:40:28 on pourrait le faire.
00:40:30 - Je vous garde à la main d'abord.
00:40:32 J'y sais comment se dit le capitaine Moreau.
00:40:34 Ce qui se passe à Mayotte va arriver dans l'Hexagone.
00:40:36 - Là, c'est un fantasme, mais c'est pas grave.
00:40:38 Vous confondez Haïti, qui n'a rien à voir.
00:40:40 C'est un problème d'un État qui est martyrisé
00:40:42 depuis deux siècles. Ils sont indépendants
00:40:44 depuis deux siècles.
00:40:46 - Est-ce que ça va arriver dans l'Hexagone ?
00:40:48 - C'est important.
00:40:50 - Est-ce que ce qui se passe à Mayotte
00:40:52 va arriver dans l'Hexagone pour vous ?
00:40:54 C'est-à-dire un afflux de migrants incontrôlés ?
00:40:56 - C'est une question très intéressante.
00:40:58 Où se trouve Mayotte ? En Afrique.
00:41:00 - Ah, c'est pas de chance. Ils sont chez eux, mais pas chez eux.
00:41:02 - Non, ça va pas arriver.
00:41:04 - La problématique qui va arriver, c'est quoi ?
00:41:06 C'est la question du réchauffement climatique,
00:41:08 d'une véritable exode massive du Sud,
00:41:10 général, pas l'Afrique, vers le Nord.
00:41:12 - Et donc, on fait rien ?
00:41:14 Ce droit du sol, par exemple, ça repose sur quoi ?
00:41:16 - Vous savez que Mayotte...
00:41:18 - Revenons sur l'Hexagone.
00:41:20 Partons un peu de Mayotte.
00:41:22 Revenons dans l'Hexagone. Ce droit du sol, par exemple.
00:41:24 En quoi c'est important ?
00:41:26 - Bah, je sais pas. Vous avez un Zidane qui a eu le droit du sol,
00:41:28 et il s'est devenu un champion de France.
00:41:30 - Vous avez pas écrit Zidane ?
00:41:32 Les frères Kouachi, c'est français ?
00:41:34 - Est-ce que les frères Kouachi étaient français ?
00:41:36 Moi, je lui dis Zidane est français.
00:41:38 - Vous savez le nombre de créateurs entreprises en France
00:41:40 qui ont trouvé des migrants ?
00:41:42 - Vous m'avez dit Zidane, je vous ai répondu,
00:41:44 et moi, si les frères Kouachi sont français.
00:41:46 - Et tous les violeurs sont français ?
00:41:48 - Vous me répondez pas, c'est extraordinaire.
00:41:50 - Et c'est sûrement le...
00:41:52 - Parce qu'en fait, il est prêt à sacrifier,
00:41:54 sur l'autel de son idéologie, la France.
00:41:56 - Quelle idéologie, monsieur ?
00:41:58 - Le droit du sol.
00:42:00 - C'est une idéologie ?
00:42:02 - Vous êtes un récit de loyers de gauche,
00:42:04 pour vous, la question universelle,
00:42:06 ou d'extrême-ruche.
00:42:08 - Non, monsieur, je suis un catechistariste.
00:42:10 - Oui, absolument.
00:42:12 - Et parce que vous êtes là depuis des centaines d'années, monsieur.
00:42:16 - Vous êtes une caricature sur page.
00:42:18 - Votre discours n'a pas dit qu'une chose,
00:42:20 c'est que dans 20 ans, la France ressemblera à Mayotte.
00:42:24 - Mayotte, c'est en Afrique.
00:42:26 - Et qu'est-ce qui vient en France ?
00:42:28 - Mayotte, c'est en Afrique, monsieur.
00:42:30 - Qu'est-ce qui vient en France depuis des décennies ?
00:42:32 - Des gens qui viennent d'Afrique.
00:42:34 - Mais qui était en Afrique avant ?
00:42:36 - Une augmentation de ces flux.
00:42:38 - Où était la France avant qu'ils viennent en Afrique ?
00:42:40 - Ces Africains qui sont en France sont ici parce que les Français étaient là-bas.
00:42:44 On se rappelle un peu de l'histoire, ils ont été les chercher.
00:42:46 - On s'arrête quand ?
00:42:48 - Non, c'est pas ma logique.
00:42:50 - Quand est-ce qu'on arrête de les accueillir ?
00:42:52 - Vous prétendez connaître l'histoire, vous les accueillez ?
00:42:54 - Quand est-ce qu'on arrête de les accueillir ?
00:42:56 - On parle de gens qui naissent en France, d'accord ?
00:42:58 - Vous parliez de Zidane, vous parliez de Sapoach,
00:43:00 vous parliez d'un terroriste quand je vous parlais d'une star internationale.
00:43:02 - Il y a mal.
00:43:04 - Y a pas que Zidane.
00:43:06 - Yves Montand était-il français ?
00:43:08 - Y a pas que Zidane, y a pas que Marie Curie, etc.
00:43:10 - Merci, une Polonaise, très bien.
00:43:12 - Ça s'appelle l'immigration européenne.
00:43:14 - Louis de Finest, le plus grand acteur, était espagnol.
00:43:16 - Ah, européenne.
00:43:18 - Vous voulez qu'on aille en Afrique peut-être ?
00:43:20 - Vous savez, nous sommes un peuple d'origine européenne.
00:43:22 - Attends, attends.
00:43:24 - C'est donc la pélogie qu'on se mélange mieux avec des populations.
00:43:26 - Ah, donc c'est racial.
00:43:28 - Mais non, c'est historique, monsieur.
00:43:30 - L'Algérie était française.
00:43:32 - Vous êtes d'accord que l'Espagne, c'est voisin, l'Italie, c'est voisin, l'Allemagne, c'est voisin.
00:43:34 - On s'entend mieux.
00:43:36 - L'Algérie, c'est pas voisin.
00:43:38 - C'est voisin, mais c'est pas aussi voisin que Madagascar.
00:43:40 - Mais oui, c'est pas loin.
00:43:42 - Capital Moreau.
00:43:44 - Quelle réponse apporte-t-on au Maoré ?
00:43:46 Ils sont plus de 400 000 sur une île qui fait 370 km2.
00:43:48 Une des concentrations humaines les plus élevées au monde,
00:43:50 avec une situation dramatique sur le plan criminel,
00:43:52 sur le plan de la délinquance,
00:43:54 sur le plan sanitaire.
00:43:56 - Vous savez que c'est faux, la concentration humaine.
00:43:58 - Quelle réponse leur apporte-t-on ?
00:44:00 - Vous savez que c'est faux, ça.
00:44:02 - Quelle réponse leur apporte-t-on ?
00:44:04 C'est parfaitement égal.
00:44:06 - Non, c'est faux, il y a les Antilles.
00:44:08 - Vous avez vu les manifestations,
00:44:10 le peuple maorais n'en peut plus.
00:44:12 Que faisons-nous pour répondre à leurs attentes ?
00:44:14 - Vous savez la pauvreté qu'il y a à Mayotte ?
00:44:16 Vous connaissez la pauvreté,
00:44:18 le différencier entre la France métropolitaine et Mayotte ?
00:44:20 Vous en avez entendu parler, ça ?
00:44:22 Vous savez que là-bas, par exemple, les hôpitaux sont des poubelles, littéralement ?
00:44:24 Que les gens sont mal accueillis ?
00:44:26 - Vous savez que le niveau de vie à Mayotte
00:44:28 est dix fois celui que l'on trouve au Comores ?
00:44:30 - Et dix fois pire à la France, ça vous parle ?
00:44:32 - Vous vous rendez compte de cette immigration économique
00:44:36 qui est favorisée par les autorités comoriennes,
00:44:38 parce qu'elles estiment comme vous que l'île leur a parti.
00:44:40 - Ça ne vous intéresse pas, ça ?
00:44:42 - Bon, allez, on revient sur le droit du sol.
00:44:44 Décidément, j'ai du mal à vous recentrer sur le débat.
00:44:46 Le débat, c'est sur le droit du sol supprimé aussi.
00:44:48 - Le droit du sol permet de la richesse.
00:44:50 - On reste là-dessus. On a posé la question aux téléspectateurs.
00:44:52 On leur a demandé, faut-il supprimer le droit du sol partout ?
00:44:54 - Je suis pour l'abolition du droit du sol en France.
00:44:58 Le passeport français se mérite
00:45:02 et il ne doit pas être donné naturellement
00:45:06 pour une simple naissance sur le territoire.
00:45:10 - Il faut arrêter le droit du sol sur tout le territoire,
00:45:14 ainsi que les dons.
00:45:16 L'intégralité du pays doit être totalement...
00:45:18 On doit arrêter cette folie.
00:45:20 Cette folie devient de plus en plus importante.
00:45:24 On est en train de se tiend mondialiser.
00:45:26 La pauvreté ainsi que l'insécurité sont en train de monter chez nous.
00:45:30 - Bien sûr que le droit du sol doit être aboli partout en France.
00:45:34 La nationalité française n'est pas un droit.
00:45:36 La nationalité française se mérite et se respecte.
00:45:40 - Supprimer le droit du sol à Mayotte, ça me paraît évident.
00:45:44 Mais il faut le faire aussi sur l'ensemble du territoire national.
00:45:48 Il faut sortir de Schengen, contrôler nos frontières nationales.
00:45:52 Et pourquoi ne pas poser la question aux Français par un référendum ?
00:45:56 Et surtout que ce référendum soit respecté.
00:45:59 - Bien sûr, il faut abolir le droit du sol.
00:46:02 Sauf que Gérard Damanin nous fait encore un effet d'annonce,
00:46:06 un effet de manche, un effet de com'.
00:46:09 Puisque à partir du moment où on doit abolir le droit du sol,
00:46:14 il faut changer la Constitution.
00:46:16 Là, il y a trois semaines,
00:46:19 le Conseil constitutionnel a retoqué la loi immigration.
00:46:23 Donc ce n'est qu'un effet d'annonce.
00:46:26 - Ce n'est pas un sondage, on vous le rappelle.
00:46:28 Ce sont juste des téléspectateurs de CNews qui nous ont laissé des messages.
00:46:32 Martin Garagnon, l'idée d'un référendum sur le droit du sol, c'est pas mal ?
00:46:35 - L'idée du référendum en soi n'est pas une mauvaise chose.
00:46:39 Déjà, ça impliquerait une révision de la Constitution.
00:46:41 Et de poser une question claire sur laquelle on s'exprime très clairement.
00:46:44 - C'est très clair. Faut-il supprimer le droit du sol en France ?
00:46:47 - Vous pouvez faire des référendums sur tous les sujets.
00:46:50 - On n'en fait aucun alors.
00:46:52 - Pour une raison simple, et on répond à la question que vous aviez posée,
00:46:54 à Mayotte, évidemment, le droit du sol doit être remis en question.
00:46:57 - D'accord, j'ai compris.
00:46:58 Mais un référendum en France, faut-il supprimer le droit du sol en France ?
00:47:02 - Pourquoi ?
00:47:03 - Parce que les problématiques ne sont pas celles de Mayotte.
00:47:06 Et heureusement, et Dieu merci,
00:47:07 - Vous entendez tous les téléspectateurs qui disent le droit du sol.
00:47:09 L'être français, ça se mérite.
00:47:11 L'être français, ce n'est pas juste honnête sur un territoire.
00:47:13 C'est une histoire, une histoire portée par sa famille, portée par ses parents.
00:47:16 - Qui fait parmi les témoignages qu'on vient de voir passer,
00:47:20 l'entretien d'embauche, qui va déterminer à partir de quand est-ce qu'on mérite d'être français ?
00:47:23 Quels sont les critères ?
00:47:24 - Ça existe aujourd'hui.
00:47:25 On fait des demandes pour être français, ça existe.
00:47:27 - Oui, mais ce n'est pas au mérite, ni aux doigts mouillés.
00:47:31 Donc il faut aussi, à un moment donné,
00:47:33 moi je veux bien que tout le monde s'exprime sur le sujet de l'immigration.
00:47:35 On a tous une opinion.
00:47:37 - Donc n'importe qui qui n'est pas français, c'est français.
00:47:39 - Non, non, non, non, mais une fois que...
00:47:40 - Bah oui, c'est ça aujourd'hui.
00:47:41 En France, la règle c'est le droit du sol,
00:47:43 parce que les problématiques ne sont absolument pas celles de Mayotte.
00:47:45 Maintenant, le droit du sol, ce n'est pas la porte ouverte à tout n'importe quoi.
00:47:47 On a fait voter des lois pour contrôler l'immigration.
00:47:50 - Il n'y a pas de limite, hein.
00:47:52 À ma connaissance, au droit du sol, il n'y a pas de limite.
00:47:54 - Non, mais...
00:47:55 - N'importe quel enfant...
00:47:56 - On a dit comme fournirait, il faut lui en tirer le bras du sol.
00:47:58 - N'importe quel enfant qui naît en France devient français.
00:48:01 Il n'y a pas de restriction à ça.
00:48:03 - Le sujet...
00:48:04 - Même si ses parents sont arrivés il y a 12 heures.
00:48:05 - Mais le sujet n'est pas nécessairement la remise en question du principe du droit du sol sur le territoire.
00:48:09 - Donc vous ne voulez pas le remettre en cause ?
00:48:11 - Le sujet c'est le contrôle des flux d'immigration.
00:48:13 C'est ça le vrai sujet.
00:48:14 - Mais vous n'y arrivez pas !
00:48:15 Vous n'arrivez pas à contrôler l'immigration.
00:48:16 Trouvons d'autres solutions.
00:48:17 - On n'y arrive pas.
00:48:18 - On n'y arrive pas !
00:48:19 - Mais c'est une question...
00:48:20 - C'est pas vous...
00:48:21 - J'ai une question à poser.
00:48:22 - C'est pas l'immigration spécialement.
00:48:23 Attendez, c'est les autorités.
00:48:24 On n'arrive pas à contrôler le flux d'immigration.
00:48:26 Il n'y a plus de frontières en France.
00:48:27 L'immigration, elle est là, elle arrive, ça continue à arriver.
00:48:31 On n'y arrive pas.
00:48:32 Donc trouvons des solutions intermédiaires.
00:48:33 Trouvons d'autres solutions.
00:48:34 Prenons le problème autrement.
00:48:36 - C'est un sujet, et on le sait bien, ça a été heureusement un peu évoqué.
00:48:39 Et j'espère qu'on aura l'occasion aussi d'en parler pendant cette phase de campagne européenne.
00:48:42 C'est un sujet qui ne se traite pas au niveau hexagonal.
00:48:44 C'est un sujet qui se traite au niveau européen.
00:48:46 - On ne l'est pas dans la merde.
00:48:47 - Je vous ai pas le goût de dire comme ça, mais alors franchement...
00:48:49 - On voit bien ce qui se passe en Italie.
00:48:51 - Je viens dans votre logique.
00:48:52 - Mélanie qui a été élue sur un programme politique immigration, une fois qu'elle a eu le pouvoir,
00:48:55 elle a admis qu'elle n'avait pas de moyens d'appliquer...
00:48:57 - Moi je me pose une question.
00:48:58 Où sont la logique lorsque vous dites, parce qu'apparemment vous dites que le droit du sol c'est problématique.
00:49:01 Très bien, on le supprime demain.
00:49:02 Formidable.
00:49:03 Qu'est-ce que ça change ? Rien.
00:49:04 Parce que le problématique c'est pas le droit du sol.
00:49:05 C'est de faire en sorte qu'on applique des lois à des gens qui sont délinquants ou criminels.
00:49:09 Or, avec ou sans droit du sol, ça ne change rien.
00:49:11 Je prends un exemple.
00:49:12 - A part que vous pouvez au moins faire semblant de les renvoyer chez eux avec des QTF, même si elles ne sont pas appliquées.
00:49:17 - Chez qui ?
00:49:18 - Si les gens ne sont pas français, vous pouvez les renvoyer chez eux.
00:49:20 - Oui mais les pays d'origine qui ne veulent pas les recevoir, on les prend.
00:49:22 - Non mais c'est pas ça.
00:49:23 - Et pour finir mon propos, important, aux Etats-Unis il n'y a pas de droit du sol.
00:49:25 C'est quand même un truc qui est très compliqué à avoir.
00:49:26 Ça n'empêche pas la criminalité explosive, la délinquance.
00:49:28 Donc la question du droit du sol ne fera aucune différence.
00:49:31 - Capitaine Moreau.
00:49:32 - Bien sûr que non.
00:49:33 C'est d'un déni et c'est d'une irresponsabilité totale.
00:49:35 Les appels d'air sont imputables aux aides sociales qu'ils reçoivent, aux droits du sol dont ils bénéficient, au laxisme qui prévaut en matière migratoire.
00:49:43 Et vous le savez bien.
00:49:44 Il est vertueux de supprimer ce droit du sol.
00:49:47 Moi je suis absolument contre Martin quand il prétend que le référendum serait dénué de sens.
00:49:53 De Gaulle n'a cessé de le dire, la vraie cour suprême c'est le peuple.
00:49:57 Le président Macron a peur de consulter le peuple parce qu'il sait très bien ce qu'il en est.
00:50:01 - Comme tout ce qui est dans le peuple.
00:50:02 - Il serait le président de la France.
00:50:03 - Il fait deux ans lors des élections présidentielles.
00:50:04 - On parle de référendum.
00:50:09 - Les Français sont exaspérés par ce qui nous est imposé en France métropolitaine et encore plus dans Mayotte.
00:50:14 Ils sont exaspérés par la faiblesse de ceux qui nous gouvernent et les choses doivent changer.
00:50:19 La suppression du droit du sol y participe.
00:50:21 - On va avancer, on va changer de sujet.
00:50:23 Je voulais vous parler de ce qui se passe à Nîmes parce que c'est vrai qu'il s'est passé des choses assez graves à Nîmes.
00:50:28 Et là je trouve qu'on n'a pas beaucoup communiqué là-dessus puisqu'à Nîmes le week-end dernier,
00:50:32 enfin ce week-end d'ailleurs, une école et une maternelle ont été fermées dans une indifférence quasi générale en raison d'un déchaînement de violence.
00:50:39 Des tirs d'armes à feu ont en effet retenti dans le quartier du Chemin Bas d'Avignon à Nîmes.
00:50:44 Une crèche et une école élémentaire ont été confinées.
00:50:47 Les enseignants de l'école ont exercé leur droit de retrait.
00:50:50 L'intégralité des enseignants de l'école alimentaire, élémentaire décidément,
00:50:55 Jansé à Nîmes, ont exercé leur droit de retrait après ces coups de feu.
00:50:59 Chez nos confrères de France 2, l'une des professeurs de cette école a raconté ce qui s'est passé.
00:51:05 On a entendu une rafale de coups de feu, donc là, le temps de réaliser,
00:51:12 et puis on a ouvert le portail de l'école et puis on a poussé les élèves dans l'école pour les faire rentrer le plus vite possible.
00:51:20 Qu'est-ce que vous avez ressenti à ce moment-là ?
00:51:22 De la peur.
00:51:23 Voilà, on est en direct avec David Lerreau, responsable du 5e Allianz, police nationale dans la région Occitanie.
00:51:27 Bonjour, merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:51:30 Question simple, il se passe quoi dans ce quartier ?
00:51:33 Alors, David Lerreau doit être avec nous, responsable du syndicat Allianz, police nationale dans la région Occitanie.
00:51:40 Est-ce qu'il m'entend ? Vous m'entendez ?
00:51:42 Oui, bonjour, je vous entends très bien.
00:51:44 Bonjour, merci d'être avec nous. Il se passe quoi dans ce quartier ?
00:51:48 Bah écoutez, le quartier du chemin du Bas d'Avignon est un des quartiers sensibles de Nîmes.
00:51:53 Malheureusement, ce n'est pas le seul. On a beaucoup entendu parler de Val-de-Bourg et de Pissevin cet été,
00:51:59 avec le drame qui a touché le petit Fayed.
00:52:02 Mais comme je vous le disais, malheureusement, le quartier du chemin du Bas d'Avignon est aussi un quartier sinistré
00:52:08 par le trafic de drogue et effectivement, il y a eu une flambée de violence ces derniers jours.
00:52:14 Alors, c'est vrai que ce qui est inquiétant quand même, c'est que ça se fait à proximité d'une école élémentaire,
00:52:19 ça se fait à proximité également d'une maternelle qui ont été obligés de fermer.
00:52:23 Ça veut dire qu'il y a quand même des enfants qui sont en danger.
00:52:25 Vous avez entendu la professeure qui a raconté que tout le monde a été obligé d'être rentré en classe, d'être confiné.
00:52:31 C'est très grave quand même ce qui se passe là-bas.
00:52:33 Très clairement, la situation est très grave, puisqu'on a retrouvé quand même une vingtaine de douilles
00:52:40 devant le portail d'une école, à proximité d'un collège, mais également pas très loin d'une autre école
00:52:46 et également d'une crèche qui s'appelle Mosaïque.
00:52:49 Donc oui, la situation est quand même très complexe sur Nîmes.
00:52:52 Qu'est-ce qu'on peut faire en fait ? Il faut quoi ? On va encore envoyer la CRS 8 une fois de plus,
00:52:57 qui va rester une semaine et qui va repartir ?
00:52:59 Bon alors là, c'est la CRS 81 qui est arrivée samedi en urgence,
00:53:03 parce qu'effectivement, les effectifs nîmois font le maximum,
00:53:08 mais il faut quand même signaler que malheureusement, ils sont absorbés par toutes les missions du quotidien
00:53:13 parce que, encore ce week-end, malgré tous les événements qu'on a vus dans la semaine,
00:53:17 il y a quand même eu à proximité de cette école déjà un individu qui a été poignardé dans un bar,
00:53:21 il y a eu ces coups de feu devant l'école primaire.
00:53:24 Malgré tout, tout le week-end, les polices secours, la section d'intervention, le GSP,
00:53:28 tous ces effectifs qui sont censés être sur le terrain et quadriller tous ces secteurs sensibles,
00:53:33 eh bien ils sont souvent déviés sur d'autres missions, des présentations au palais de justice,
00:53:37 des escortes au centre de rétention administratif pour les étrangers de Toulouse.
00:53:41 Donc ça, c'est vraiment problématique parce que déjà, les effectifs, on est sous tension,
00:53:45 mais si en plus vous les déviez de ces missions, ça devient compliqué de quadriller le terrain, ça je vous l'affirme.
00:53:50 – C'est un peu désespérant quand même, parce qu'il n'y a pas un jour sans qu'il se passe quelque chose
00:53:54 dans une cité, quelque chose de violent.
00:53:56 Là maintenant, on est obligé de fermer une école, on est obligé de fermer une crèche,
00:53:59 et je l'ai dit, moi je trouve que c'est très grave quand même, quand on en est là,
00:54:02 à fermer une école, à fermer une crèche, parce qu'on n'est pas capable d'assurer la sécurité des enfants.
00:54:07 On va s'en sortir ?
00:54:09 – Alors oui, on va s'en sortir, mais il est encore temps,
00:54:13 mais il faut prendre évidemment le mal à la racine.
00:54:16 Alors je tiens quand même à souligner qu'encore samedi, sur ce même secteur,
00:54:19 mes collègues policiers du Gard ont interpellé 5 individus,
00:54:23 enfin 5 individus étaient à bord d'un véhicule, un a réussi à s'enfuir,
00:54:26 mais enfin dans le véhicule, 4 interpellés, une arme de poing saisie,
00:54:30 et celui qui a réussi à s'enfuir a jeté en s'enfuyant une arme de poing.
00:54:34 Donc encore une fois, je crois que mes collègues sur cette intervention
00:54:37 et cette interpellation ont évité que les armes parlent une nouvelle fois à Nîmes.
00:54:41 Donc cette présence sur le terrain est essentielle,
00:54:43 les policiers doivent être recentrés sur leur cœur de métier,
00:54:45 tant sur le terrain que ceux qui font toute la procédure,
00:54:48 il faut la simplifier cette procédure, c'est l'enfer.
00:54:50 Et une fois de plus, comme je l'ai dit cet été au ministre,
00:54:53 quand il s'est déplacé à Nîmes, la police à elle seule ne pourra pas résoudre tous les problèmes,
00:54:56 il faut prendre le mal à la racine.
00:54:58 Vous savez, les trafiquants de stupes, eux c'est gain, perte, profit,
00:55:01 voilà le seul calcul qu'ils font.
00:55:03 Donc je crois qu'il faut aussi passer par une réponse pénale ferme,
00:55:06 par parfois une réponse pénale rapide,
00:55:08 c'est-à-dire que dès le premier délit,
00:55:10 il ne faut pas hésiter à envoyer quelqu'un,
00:55:12 même pour deux ou trois semaines, comme ça se fait dans d'autres pays en Europe,
00:55:15 deux ou trois semaines de prison dans une structure adaptée,
00:55:17 pas forcément en centrale bien sûr,
00:55:19 mais vous ne pouvez pas attraper des gamins qui sont les assassins de d'autres gamins demain,
00:55:23 parce que c'est comme ça que ça se passe de plus en plus jeunes,
00:55:25 de plus en plus armés et des victimes de plus en plus jeunes aussi.
00:55:28 Vous ne pouvez pas les attraper, leur dire "vous serez convoqués dans six mois devant le juge pour enfants"
00:55:33 et puis six mois après on leur donne une peine de papier, une peine aménagée.
00:55:37 Donc le message il est clair, je ne risque pas grand-chose,
00:55:40 elle m'a donné au trafic de stupes, ça rapporte de l'argent,
00:55:42 et le risque au niveau pénal, il est léger.
00:55:45 Donc il faut reprendre l'éducation, la prévention et la sanction, bien évidemment.
00:55:50 Il y a du boulot.
00:55:51 Merci David Lerreault, responsable du 5e Alliance Police Nationale dans la région Occitanie.
00:55:54 Merci d'avoir été en direct avec nous.
00:55:56 On va faire une pause, on va parler de tout ça bien évidemment dans un instant,
00:55:58 parce que j'ai plein de choses à vous montrer.
00:56:00 Juste avant l'émission par exemple, on a appris qu'à Sheltie Game dans le Barin,
00:56:04 dans un fast-food, il y a une quinzaine d'individus cagoulés qui sont entrés dans le restaurant
00:56:09 et qui se sont attaqués à des jeunes de 18 à 20 ans à coup de couteau et de batte de baseball.
00:56:13 On a des images, on vous les montrera.
00:56:14 Juste en retour, on parlera de ce qui se passe à Stalingrad,
00:56:17 également à Paris ou à Bordeaux encore, les riverains excédés par le trafic.
00:56:21 Je n'ai pas l'impression que ça s'arrange.
00:56:23 Moi il était assez optimiste David Lerreault, et tant mieux.
00:56:25 Moi je le suis beaucoup moins, on va en parler, vous me direz ce que vous en pensez.
00:56:27 Une pause, la pub, le CNews Info, à tout de suite.
00:56:31 [Générique]
00:56:36 Gérald Darmanin promet que le projet de loi Mayotte sera déposé avant l'été.
00:56:40 Il précise en revanche que son souhait de mettre fin au droit du sol
00:56:43 dans le département relevé de la Constitution
00:56:45 et qu'il appartenait au Président de la République de choisir son moment,
00:56:48 dit-il.
00:56:49 Gérald Darmanin annonce également qu'il retournera à Mayotte dans trois mois.
00:56:52 La fête a dégénéré hier soir sur les Champs-Elysées.
00:56:55 Onze personnes ont été interpellées, deux policiers ont été légèrement blessés,
00:56:58 alors que des centaines de supporters s'étaient rassemblés
00:57:01 pour fêter la victoire de la Côte d'Ivoire en finale de la Coupe d'Afrique des Nations.
00:57:05 Et puis, Javier Millet reçu pour la première fois par le Pape François.
00:57:08 Le Président argentin est arrivé au Vatican pour rencontrer le souverain pontife
00:57:12 et tenter d'aplanir leurs relations.
00:57:14 L'an dernier, Javier Millet avait accusé le Pape d'ingérence politique.
00:57:18 [Générique]
00:57:21 11h36 sur CNews, merci d'être avec nous.
00:57:24 On a parlé de la situation à Nîmes avec ces écoles qui ont été obligées d'être fermées.
00:57:27 Je voulais vous montrer ces images qu'on a eues juste avant le début de cette émission.
00:57:32 Ça se passe à Schiltigheim, c'est dans le bar 1, avec une quinzaine d'individus cagoulés
00:57:37 qui sont entrés dans un restaurant, dans un fast-food, pour s'en prendre à cinq jeunes,
00:57:41 âgés de 18 à 20 ans.
00:57:42 Coup de batte de baseball, coup de couteau.
00:57:45 Il y a au moins cinq blessés, dont deux grièvements.
00:57:47 Le pronostic vital n'est pas engagé, heureusement.
00:57:50 Info de nos confrères de France Bleu.
00:57:52 Et je vous propose de regarder ces images sans commentaire.
00:57:54 La violence, et je pense vraiment que ça se passe de commentaire.
00:57:57 [Bruits de combat]
00:58:12 Voilà, coup de batte de baseball, coup de couteau à Schiltigheim.
00:58:17 Capitaine Moreau, on entendait le policier tout à l'heure qui nous disait
00:58:21 "Oui, on va y arriver, on va s'en sortir quand on voit ce qui se passe à Nîmes,
00:58:24 quand on voit ça, quand on va voir dans un instant ce qui se passe à Stalingrad,
00:58:26 ce qui se passe à Bordeaux."
00:58:28 La France est en train de devenir quoi ?
00:58:30 La France, c'est la France orange mécanique de Laurent Oberton.
00:58:32 Encore plus, toujours plus, toujours pire.
00:58:35 Donc je ne suis pas d'accord avec David Lerrault, parce qu'il faisait preuve d'un certain optimisme.
00:58:38 Donc non, bien sûr que...
00:58:39 Vous, vous n'êtes pas optimiste ?
00:58:40 Non, rien du tout.
00:58:41 Vous, ancien capitaine de gendarmerie, vous n'êtes pas optimiste ?
00:58:42 Non, je ne suis pas optimiste, parce que j'ai commandé l'escalon de gendarmerie mobile,
00:58:44 Jean-Marc, vous le savez bien, j'ai tenu les cités sensibles avec mes hommes pendant une semaine,
00:58:49 pendant dix jours, et comme vous l'avez précisé, que cela serait suite à un escadron ou une autre,
00:58:53 ensuite on repart.
00:58:54 Tant qu'on est présent, effectivement, on s'est tenu, à partir du moment où on repart,
00:58:57 c'est fini et ça reprend.
00:58:59 Je ne suis pas optimiste, parce que la justice n'est pas répressive,
00:59:01 parce que les décisions pénales sont trop laxistes et trop faibles.
00:59:05 Je vous rappelle, l'an dernier, 45 000 dealers ont comparu devant les tribunaux français,
00:59:09 vous en avez eu quelques milliers qui ont fait quelques mois de prison ferme, et c'est tout.
00:59:13 Comme le disait David Lerro, c'est aussi le règne de l'impunité, c'est donc le règne de la récidive,
00:59:18 tant qu'on ne tiendra pas les quartiers, les uns après les autres, pendant des mois.
00:59:22 On n'y arrivera pas, il n'y a pas assez de policiers, il n'y a pas assez de gendarmes, on n'y arrivera pas.
00:59:26 On peut en tenir quelques dizaines, Jean-Marc, quelques dizaines, et le cercle sera vertueux.
00:59:30 Mais quand vous voyez ces images, vous voyez bien, quand on voit ce qui se passe là,
00:59:34 on vient dans un fast-food avec des battes de baseball, on vient dans un fast-food avec des couteaux,
00:59:39 on donne des couteaux. Regardez cette violence, encore une fois, on a beaucoup flouté,
00:59:43 parce qu'il est 11h38 et parce qu'on est à la télé, donc on ne peut pas vous montrer,
00:59:47 mais les images sont d'une violence terrible.
00:59:49 Schiltigheim, c'est Crépol, et c'est ce qu'il se passe partout en France aujourd'hui.
00:59:54 Les prisons, on le rappelle, n'ont pas été construites.
00:59:57 Seigneur Dieu, elles n'ont pas été construites, on ne peut pas incarcérer
01:00:00 parce qu'on ne dispose pas des places de prison.
01:00:02 Pour la plus grande indignation du peuple français, pour la plus grande indignation des victimes qui, elles, subissent.
01:00:08 Une autre image, Paris-Stalingrad.
01:00:10 Les équipes de CNews ont passé plusieurs heures avec les policiers à Stalingrad,
01:00:14 dans la station de métro, où vous le savez, le krach est un véritable fléau.
01:00:18 Et vous allez voir la réalité, vous allez voir la réalité du terrain,
01:00:21 vous allez voir ce que voient les Parisiens qui sont à Stalingrad tous les jours.
01:00:25 Regardez, c'est un reportage un peu long, mais ça mérite vraiment,
01:00:29 et c'est pour ça que j'ai voulu vous le passer en entier, ça dure 2 minutes 30,
01:00:31 ce n'est pas non plus la fin du monde, mais c'est un reportage un peu long
01:00:34 au format qu'on fait généralement, mais regardez ce qu'ont vécu les équipes de CNews,
01:00:39 c'est le quotidien de beaucoup de Français.
01:00:42 Paris, en pleine journée, métro Stalingrad.
01:00:47 Deux hommes courent dans les couloirs.
01:00:50 Un policier cherche à les rattraper.
01:00:53 En vain.
01:00:56 Un peu plus loin, dans la station,
01:00:59 des agents sûretés de la RATP ont réussi à intercepter deux individus.
01:01:04 Après une première fouille, aucune trace de krach,
01:01:08 hormis lias de billets retrouvés dans une banane.
01:01:11 La plupart de ces personnes-là ont le krach dans la bouche,
01:01:14 c'est des cailloux qui sont enroulés dans du cellophane,
01:01:17 qui les mettent entre les dents.
01:01:19 S'ils sentent un risque important, que ce soit de l'ennemi ou de la police,
01:01:22 ils vont l'avaler. Après, si c'est mal protégé, il faut faire une overdose.
01:01:26 Les consommateurs sont prêts à tout pour obtenir leur dose,
01:01:29 et tous les moyens de paiement semblent être acceptés,
01:01:32 y compris les tickets restaurants.
01:01:34 Les kracheurs se font la manche, ils récupèrent ce qu'ils peuvent,
01:01:37 et après, ils payent avec ça.
01:01:42 Et en plus, ça c'est des tickets restaurants qui sont tracés.
01:01:46 N'ayant aucune drogue sur eux,
01:01:50 les agents sont contraints de laisser repartir les individus.
01:01:53 Malgré les efforts de la RATP et de la police nationale,
01:01:56 les usagers se sentent toujours abandonnés face à ce fléau.
01:02:00 À Stalingrad, les drogués sont partout,
01:02:05 comme cette femme de 45 ans qui va se cacher dans les toilettes publiques
01:02:09 pour prendre du krach.
01:02:11 Elle a commencé il y a 6 ans, et tente maintenant de lâcher prise.
01:02:14 J'essaie d'arrêter.
01:02:16 Pendant 3 semaines, je ne suis pas venue.
01:02:18 Après, pendant un mois, je suis venue presque tous les week-ends.
01:02:21 Sur un mois, je suis venue 3 week-ends.
01:02:23 Et puis là, pendant 2 semaines, je ne suis pas revenue.
01:02:25 Et la semaine dernière, j'étais là le week-end, le vendredi.
01:02:28 Le quartier est gangréné par la drogue.
01:02:31 Et pour les riverains, c'est un véritable enfer.
01:02:34 Maintenant, je ne rentre plus à la théâtre.
01:02:37 Avant, j'allais tout le temps.
01:02:39 Mais ce n'est plus possible, parce qu'ils sont en bas de l'immeuble.
01:02:42 Et puis, ils demandent toujours de l'argent.
01:02:45 C'est des zombies.
01:02:47 J'évite de passer seule, ou j'essaie d'être accompagnée par des collègues.
01:02:51 Parce que ça m'est déjà arrivé de me faire agresser dans le quartier.
01:02:54 Notamment, c'était un garçon qui venait du cadre.
01:02:57 Selon ses habitantes, ces crises viennent par vagues.
01:03:00 Les drogués sont plus ou moins nombreux, selon les périodes.
01:03:04 Martin Garillon, c'est terrible.
01:03:06 On est en plein Paris.
01:03:07 Les Jeux Olympiques, on nous explique.
01:03:09 Elle est gentille, Anne Hidalgo.
01:03:10 Ne quittez pas Paris, ça va être formidable.
01:03:12 Il faudrait déjà que ce soit formidable aujourd'hui.
01:03:14 C'est une catastrophe.
01:03:16 C'est terrible pour tout le monde, pour les riverains, pour les usagers.
01:03:19 On a eu le témoignage de cette femme qui prenait sa drogue dans les toilettes publiques.
01:03:24 Elle essaie d'arrêter.
01:03:25 Ça pose une question de santé publique.
01:03:27 Il y a le volet sécuritaire.
01:03:29 Mais qu'est-ce qu'on fait de ces usagers ?
01:03:31 Je ne suis pas spécialiste en toxicologie, mais apparemment, c'est extrêmement addictif.
01:03:38 Un accident de la vie peut faire que vous vous dérapiez.
01:03:41 Et après, comment on s'en sort ?
01:03:42 Est-ce qu'il ne faut pas non plus imposer une obligation de soins ?
01:03:44 C'est-à-dire, même sous entrave, imaginer des centres fermés
01:03:47 où on ne donne pas le choix à ceux qui sont vraiment dans une situation de dépendance.
01:03:51 Mais comment on explique que ça dure depuis des mois, voire des années ?
01:03:54 Une situation comme celle-là, c'est de pérempir.
01:03:56 Les policiers, les forces de sécurité n'ont pas les moyens de mettre un terme
01:04:00 à un trafic qui est extrêmement lucratif.
01:04:01 Toute la question, elle est toujours la même.
01:04:03 Il faut casser la dynamique du rapport coût-bénéfice.
01:04:06 Quand ça coûtera plus cher d'être pris dans le trafic de drogue
01:04:10 que ça ne rapportera d'argent, on arrêtera.
01:04:13 On arrêtera.
01:04:14 Mais donc là, dans l'immédiat, on fait quoi ?
01:04:16 On fait quoi là, dans l'immédiat ?
01:04:17 Sur l'immédiateté, ça nécessitait évidemment des forces de police stagnantes.
01:04:22 Mais il faut une réponse pénale qui soit forte.
01:04:25 Il faut taper au portefeuille.
01:04:28 Quand vous prenez quelqu'un qui a des liesses de billets, comme c'était le cas dans le sujet,
01:04:31 et qui a une présomption d'illicité de la provenance de la droite...
01:04:35 Il n'y a pas de flaque, je ne le permets pas.
01:04:37 Gamin la vie, ça vous fait rager.
01:04:39 Moi je connais très bien la question de Stalingrad, puisque j'y ai vécu un temps à côté.
01:04:43 Mon ex-femme d'ailleurs y habite actuellement.
01:04:45 Donc la problématique de Stalingrad...
01:04:46 Et on l'embrasse.
01:04:47 Encore une fois.
01:04:48 Non mais...
01:04:49 Le sentiment général, elle l'a aussi.
01:04:52 Elle en pue le soir.
01:04:53 Le problème c'est qu'à l'époque, "raquelan" comme on l'appelait,
01:04:56 c'était un cours où il y avait des seringues partout.
01:04:57 Dans les années 90, vous vous rappelez, c'était pire que tout.
01:04:59 Ensuite, il y a eu une volonté politique, c'est une question politique,
01:05:02 d'en finir avec quoi ? Avec des effectifs et des enquêteurs.
01:05:05 Parce qu'il n'y a plus d'enquêteurs.
01:05:06 Parce qu'il n'y a plus d'enquêteurs.
01:05:07 Parce qu'il n'y a plus d'enquêteurs.
01:05:08 Parce qu'il n'y a plus d'enquêteurs.
01:05:09 Vous savez très bien comment ça se passe.
01:05:10 Il n'y a plus d'enquêteurs.
01:05:11 Donc il y a de moins en moins.
01:05:12 Jean-Pierre Colombier s'en parle, il a un état historique.
01:05:13 Donc simplement pour dire qu'on a pu casser ce phénomène du krach,
01:05:17 parce que c'est un truc qui vient des Etats-Unis, on le sait très bien,
01:05:19 et c'est revenu récemment, depuis 5-6 ans.
01:05:21 Ça signifie qu'il y a une possibilité d'en finir, mais qu'il y a un choix politique de ne pas le faire.
01:05:24 Pourquoi ?
01:05:25 Mais il y a un laxisme, parce que c'est une gestion des conflits de basse intensité qui ne pose pas de problème.
01:05:29 Tant que ça ne déborde pas des quartiers difficiles, c'est pas problématique.
01:05:32 Mais il faut se rappeler que...
01:05:33 En gros, je résume ce que vous dites, en gros, pour vous, la stratégie du gouvernement,
01:05:36 c'est tant pis pour le quartier de Stalingrad, tant qu'ils n'en sortent pas, c'est perdu pour eux.
01:05:41 Oui, parce que c'est une gestion de basse intensité.
01:05:42 C'est terrible, mais c'est terrible.
01:05:43 Vous savez, devant la Maison-Blanche, en 1990, il y avait des gens qui se défonçaient au krach,
01:05:47 devant la Maison-Blanche, devant le grid, du portail.
01:05:49 C'est un phénomène généralisé dans l'Occident, et le problème, c'est que...
01:05:51 C'est pas les petits vendeurs, qui sont toujours renouvelés, qui posent problème.
01:05:54 C'est toucher les grands barons de la drogue, les importateurs, voilà.
01:05:57 Et ceux-là, on n'y touche pas, malheureusement, parce qu'il y a des intérêts qui dépassent largement les questions politiques.
01:06:01 Capitaine Moreau, c'est ça, la stratégie ?
01:06:03 C'est de dire "Allez, on sacrifie le quartier Stalingrad, mais au moins, ils n'en sortent pas, ils ne vont pas ailleurs." ?
01:06:07 C'est hors de question. La seule stratégie qui sera valable, Jean-Marc, c'est de faire mal aux dealers.
01:06:10 Comme aujourd'hui, c'est ça, la stratégie ?
01:06:11 Aujourd'hui, c'est ce qu'il se passe, effectivement.
01:06:13 Bien entendu, le gouvernement a lâché, le gouvernement révèle son impuissance.
01:06:16 Les gouvernements, lui.
01:06:17 Les gouvernements.
01:06:18 Si on veut vraiment agir, quand j'avais des dealers en garde à vue, et je leur posais la question "Qu'est-ce qui vous ferait arrêter ?",
01:06:24 la réponse a toujours été la même.
01:06:25 Que la sanction pénale soit à ce point forte, qu'elle nous force à renoncer.
01:06:29 Et c'est combien ? Et c'est combien ? Tous m'ont répondu "Entre 5 et 10 ans de prison ferme."
01:06:34 Là, on renoncera.
01:06:35 Et la sanction de tous les biens aussi ?
01:06:36 Là, on renoncera parce que ce sera effectivement trop coûteux et trop élevé.
01:06:40 Et pour rebondir sur ce que disait Martin Garagnon par rapport aux toxicaux, aux craqueurs,
01:06:43 c'est extrêmement addictif et c'est malheureusement extrêmement bon marché.
01:06:46 Il faut effectivement que notre loi pénale évolue pour que l'on puisse désintoxiquer de faible.
01:06:52 Moi, je vous le dis, à un moment, ça va péter.
01:06:53 À un moment, ça va péter, les gens n'en peuvent plus.
01:06:55 Vous allez dans les quartiers, les gens sont excédés parce qu'il y a 98% de gens dans les cités
01:07:00 qui sont positifs et qui ont envie de s'en sortir.
01:07:02 Ils n'en peuvent plus, des petits cons de cette petite racaille qui met la pagaille dans ces quartiers.
01:07:06 Les gens à Stalingrad, ils n'en peuvent plus.
01:07:08 J'imagine les gens qui nous regardent qui habitent Stalingrad.
01:07:10 On est en train de leur dire sur ce plateau "Vous êtes sacrifiés, vous êtes sacrifiés,
01:07:14 on n'en a plus rien à faire de vous parce qu'au moins, ils n'iront pas ailleurs."
01:07:17 Mais parce que les pouvoirs publics, en fait, parce que malheureusement, les pouvoirs publics
01:07:20 et une certaine élite, pardon, est dans un entre-deux sur ce sujet.
01:07:23 On ne sait pas si c'est tant...
01:07:25 C'est d'abord une question de santé publique, pardon, parce qu'il y a aussi les consommateurs.
01:07:28 Et je vous rappelle que consommer un déstupéfiant, c'est, de mémoire, je crois que c'est 6 mois ou 1 an d'emprisonnement.
01:07:34 Et je vous l'ai dit...
01:07:36 - Non, il ne faut pas. - Non, si, si, si, c'est possible.
01:07:38 Vous avez la possibilité de payer une amende, mais en l'occurrence, si vous ne la payez pas...
01:07:40 - C'est l'amende forfaitaire habituelle.
01:07:41 - Mais si vous ne payez pas l'amende forfaitaire, en l'occurrence, vous pouvez condamner.
01:07:43 Bref, mais je pense que maintenant, enfin, devant l'urgence, on le voit, on l'a suffisamment commenté, en particulier dans le nord de Paris, enfin, je veux dire, à un moment, il faut y aller, quoi.
01:07:49 - Mais il n'y a pas que Paris, vraiment, c'est partout. Alors, on a vu dans des villages...
01:07:51 - Non, c'est pas le nord de Paris, il y a partout.
01:07:53 - C'est partout, regardez, regardez, regardez ce sujet à Bordeaux.
01:07:56 - Il y a plus de sujets à Bordeaux.
01:07:57 - À Bordeaux, les gens n'en peuvent plus, on est à proximité du marché des Capucins.
01:08:00 Regardez, la situation, c'est pareil, ça va péter, je vous le dis, regardez.
01:08:04 - Dealers en plein jour, drogués, jeux d'argent et même parfois des agressions.
01:08:11 Le quartier à proximité du marché des Capucins et notamment dans la rue Elige-Entraque à Bordeaux est considéré comme abandonné des pouvoirs publics.
01:08:20 Une situation qui dure depuis 5 ans.
01:08:22 Un collectif de riverains épuisés a donc manifesté devant la mairie hier après-midi.
01:08:27 - Il y a des jeux d'argent qui s'opèrent là. Il y a beaucoup de trafic et il y a une insécurité totale.
01:08:37 Les gens, lorsqu'ils rentrent chez eux, ils n'osent même plus rentrer chez eux. On les menace.
01:08:42 Les gens pissent partout, ils boivent, ils se droguent.
01:08:45 Les moyens déployés par la mairie sont jugés largement insuffisants pour répondre aux problèmes.
01:08:50 - On nous répond parfois, la mairie, écoutez, c'est un quartier populaire, l'immobilier est moins cher.
01:08:56 Donc presque, on considère que c'est normal, qu'on doit supporter ça.
01:09:00 Et bien ça n'est pas le cas. Nous on a acheté, c'était pas comme ça. Moi je veux pouvoir garantir à mes locataires qu'ils vont dormir le soir.
01:09:07 Je veux pouvoir leur garantir qu'ils vivent tranquillement.
01:09:11 La vidéosurveillance ainsi que les effectifs de policiers municipaux devraient être renforcés.
01:09:16 Fin décembre, plus d'un kilo de cocaïne a été saisi dans ce quartier lors d'une opération des forces de l'ordre.
01:09:22 - Moi je vais vous dire, ils ont tout compris. C'est sur les panneaux. Riverains, sacrifiés.
01:09:26 - Ça veut dire, c'est exactement ce qu'on disait Capitaine Moreau, c'est-à-dire qu'à Stalingrad, les gens sont sacrifiés.
01:09:30 Là à Bordeaux, dans ce quartier, ils le savent, ils ont compris, ils sont sacrifiés.
01:09:33 Mais c'est une honte pour la République. C'est une honte pour la France de se dire, tant pis pour ces gens.
01:09:37 Pourquoi ? Parce qu'ils ont un peu moins d'argent ? Parce qu'ils sont un peu plus pauvres ?
01:09:40 Alors eux, ils peuvent subir la drogue, ils peuvent subir les gens qui pissent partout.
01:09:44 C'est ce qui a été raconté dans le sujet, les gens qui se droguent, les gens qui défectent partout.
01:09:48 C'est ce qu'on disait pendant le sujet aussi.
01:09:50 - C'est ce qu'on disait. Jean-Marc, il faut bien comprendre qu'ils sont sacrifiés. Ils sont sacrifiés dans de plus en plus d'agglomérations,
01:09:56 de plus en plus nombreuses, et ce n'est pas possible. On doit agir. Ils sont en train de tout perdre.
01:10:01 Alors je vais vous parler du Salvador, du président Bukele qui vient d'être réélu il y a deux jours.
01:10:05 Ce petit pays d'Amérique centrale, 6 millions d'habitants, il a déclaré la guerre aux gangs.
01:10:10 60 000 d'entre eux incarcérés par une loi d'exception, emprisonnés de manière arbitraire.
01:10:16 Peut-être, probablement, mais il n'empêche, les Salvadoriens l'ont réélu à une écrasante majorité
01:10:23 parce que enfin, plus de kidnapping, plus d'assassinats, la possibilité que les enfants puissent se promener enfin
01:10:30 dans un pays qui était gangrené par la violence.
01:10:32 - Oui mais ça c'est pire là-bas. On parle de l'Amérique du Sud, c'est quand même extrêmement violent.
01:10:35 - Et l'avenir ce sera le groupe défense.
01:10:37 - Vous croyez que c'est pas violent là ? Vous croyez que c'est pas violent ?
01:10:39 - Non, c'est géré en passant par les milieux.
01:10:41 - Merci à tous. Dans un instant c'est Thierry Cabane que vous allez retrouver.
01:10:43 On va partir de 10h35 sur CNews. A demain et d'ici là, soyez prudents.
01:10:48 ...