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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00 [Générique]
00:00:04 - Mercredi 14 février 2024, jour de la Saint-Valentin bien sûr,
00:00:07 Morandini Live numéro 1377, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:12 À la une, nous allons nous battre pour vous et pour la liberté d'expression.
00:00:16 Vous le savez, hier, le Conseil d'État, saisi par Reporter sa frontière,
00:00:20 a demandé à l'Arkum d'appliquer à CNews des règles uniques en France.
00:00:23 Désormais, tous les présentateurs, journalistes, intervenants ou chroniqueurs de CNews
00:00:28 pourraient être fichés en fonction de leurs opinions politiques supposées, c'est du jamais vu.
00:00:32 Alors oui, en France, en 2024, nous allons nous battre pour que vous puissiez continuer
00:00:37 à entendre des avis différents, des prises de positions qui dérangent.
00:00:41 En France, en 2024, nous voulons continuer à vous proposer sur ce plateau tous les jours
00:00:45 des invités venus de LFI, du Rassemblement National, des Verts, du Parti Socialiste,
00:00:50 de Reconquête, du Parti Communiste, des Républicains ou de la majorité.
00:00:54 En France, en 2024, il est inadmissible que nous ayons un traitement différent des autres chaînes info.
00:01:00 En France, en 2024, vous faites de CNews de plus en plus souvent la première chaîne info de France.
00:01:05 Et ça dérange, selon les chiffres Médiamétrie diffusés hier, CNews était en effet encore numéro 1.
00:01:12 Lundi, ça dérange.
00:01:13 Comme mercredi dernier, ça dérange.
00:01:15 Comme jeudi dernier, ça dérange.
00:01:18 Comme vendredi dernier, ça dérange aussi.
00:01:20 Notre force, c'est vous, votre fidélité.
00:01:23 En 7 ans, l'audience de Morandini Live a été multipliée par 8.
00:01:26 Lundi, vous étiez près de 400 000 à nous regarder à 10h30, plus du double de BFM Télé, le double.
00:01:32 En France, en 2024, oui, nous allons nous battre pour vous et on va y revenir dans un instant.
00:01:37 Nous nous battrons, par exemple, pour vous révéler, comme hier dans Morandini Live,
00:01:41 que des filles sont voilées intégralement à l'Université de Lille.
00:01:45 Depuis notre émission d'hier, les choses bougent.
00:01:49 Nous avons contacté l'Université Lilloise qui a tenu à rappeler l'interdiction du voile intégral
00:01:54 et le respect des lois sur la laïcité.
00:01:56 Dans un communiqué, elle assure qu'il s'agit de cas isolés.
00:01:59 L'Université de Lille regrette vivement d'être ciblée par des accusations mensongères d'inaction.
00:02:04 Depuis la rentrée de septembre 2023, 5 étudiants sur un total de 80 000 usagers de nos campus
00:02:10 ont été reçus par les responsables de l'établissement à la suite de signalements.
00:02:14 Les étudiants de l'Uni devraient aborder le sujet avec la direction de l'établissement vers 15h cet après-midi.
00:02:21 Et nous allons y revenir bien sûr dans un instant.
00:02:23 Le chiffre fait froid dans le dos.
00:02:24 En France, toutes les 20 minutes, un policier est confronté à un refus d'obtempérer.
00:02:28 Hier soir, France 2 a diffusé des images effrayantes d'un policier projeté à terre dans le Nord.
00:02:35 Lorsqu'il est lui-même victime, percuté par un véhicule, comme ici dans le Nord, il y a quelques jours.
00:02:41 Le policier est violemment projeté par-dessus la rambarde par un véhicule qui prend la fuite.
00:02:46 Le fonctionnaire est sain et sauf, mais souffre de multiples fractures.
00:02:51 À Marseille, dans une cité, les enfants d'une école sont visés depuis des mois par des projectiles.
00:02:55 Quand ils se retrouvent dans la cour, ils reçoivent des objets en tout genre et même un sabre leur a été envoyé.
00:03:01 Alors les autorités ont installé un toit plus un grillage au-dessus.
00:03:06 Pour certains parents, ça ressemble désormais à une prison.
00:03:10 Ça nous gêne énormément. Les enfants n'arrivent pas à respirer. On dirait une prison.
00:03:15 Du moment où ça va les protéger, on va dire, c'est une solution parmi d'autres.
00:03:20 Deux jours après avoir placé la pergola, un enfant s'est blessé. Il s'est pris un poteau.
00:03:24 Ça n'a pas sa place. C'est sombre, il n'y a pas de lumière. C'est censé être temporaire. On l'espère en tout cas.
00:03:32 Marseille encore où les livraisons de drogue appelées Uber Cheat se développent.
00:03:36 Écoutez ce policier qui accepte d'en parler anonymement sur ces news.
00:03:40 Ça passe par téléphone et par des messages récryptés, que ce soit WhatsApp, Snapchat, Telegram.
00:03:47 Il est difficile d'identifier qui est derrière Telegram, qui prend les commandes, qui livre, qui gère en fait ce réseau-là.
00:03:54 Parce qu'aujourd'hui, on est dans les capacités de pouvoir identifier ou d'intercepter ces communications.
00:04:00 Celui qui prend les commandes et celui qui livre, généralement, n'a aucun contact physique.
00:04:05 Le livreur va se faire approvisionner avec des quantités moindres.
00:04:09 Arrêter un livreur, ça peut être fait, mais avec une faible quantité.
00:04:13 Et qu'est-ce qui pourra caractériser le réseau et qu'est-ce qui pourra caractériser le trafic de sujets sans voiture ?
00:04:19 Les chiffres sont clairs. Les vols de voitures ont augmenté en France de plus de 11%.
00:04:23 Alors, quels sont les véhicules les plus volés et dans quelle région ?
00:04:28 Le phénomène des vols de voitures n'en finit plus d'accélérer.
00:04:32 Sur l'année 2023, plus de 70 000 déclarations de vol ont été effectuées,
00:04:37 soit une augmentation de 11,1% en un an.
00:04:40 Une tendance inquiétante et qui interpelle.
00:04:43 Parmi les véhicules les plus prisés, on retrouve la Renault Clio 4 avec 2378 vols,
00:04:49 la Peugeot 3008-2 avec 1181 vols ou encore la Toyota RAV4 5 avec 1151 déclarations de vol.
00:04:57 À la manœuvre, des réseaux criminels internationaux qui opèrent la plupart du temps sans effraction.
00:05:02 Un simple piratage du système électronique du véhicule leur permet d'en prendre le contrôle
00:05:07 avant de les revendre à l'étranger.
00:05:09 Destination particulièrement concernée, la Côte d'Ivoire et le Togo,
00:05:13 où les véhicules, une fois volés, sont affrétés via des conteneurs.
00:05:17 Les départements les plus touchés par ces vols sont le Val d'Oise, la Seine-Saint-Denis et les Bouches-du-Rhône.
00:05:23 Qui dit vacances dit très souvent grève à la SNCF.
00:05:26 Et les vacances de février ne vont pas déroger à la règle.
00:05:29 Les contrôleurs SNCF vont se mettre en grève le week-end prochain.
00:05:32 Ils veulent des augmentations de salaires.
00:05:34 Mais combien gagnent les contrôleurs ?
00:05:37 Sont-ils vraiment mal payés ? TF1 hier soir.
00:05:40 « Selon nos informations, voilà ce que gagne un contrôleur SNCF en moyenne.
00:05:44 2 900 euros bruts par mois en début de carrière et jusqu'à 4 400 pour les contrôleurs les plus expérimentés.
00:05:51 À titre de comparaison, chez nos voisins italiens,
00:05:54 la rémunération est comprise entre 1 560 et 2 400 euros bruts par mois. »
00:05:59 Des chiffres plutôt surprenants.
00:06:01 Les agriculteurs commencent à se demander s'ils ne se sont pas fait enfumer par le gouvernement.
00:06:06 Et ils sont allés le dire directement au Premier ministre Gabriel Attal.
00:06:10 « Quand on a dit qu'il y avait trois semaines entre la suspension des actions sur le terrain
00:06:14 et le Salon de l'agriculture et qu'à mi-parcours,
00:06:17 alors qu'on nous avait annoncé un grand plan d'élevage avec des annonces au Salon,
00:06:20 il n'y a rien, tout le monde comprend qu'on puisse s'émouvoir,
00:06:23 qu'à un moment il n'y ait pas de nouvelles.
00:06:24 Et ça le Premier ministre a reçu le message 5 sur 5. »
00:06:27 Et puis un sourire pour terminer ce zapping.
00:06:29 Rachida Dati était hier à l'Assemblée, interrogée par un député républicain.
00:06:33 Là qui a tenté de faire de l'humour dans sa question,
00:06:36 la ministre a décidé de se le payer dans sa réponse.
00:06:39 Et vous allez voir, c'est finalement du Rachida Dati pur jus.
00:06:43 « La parole est à madame Rachida Dati, ministre de la Culture. »
00:06:47 « Madame la Présidente, merci madame la Présidente,
00:06:49 mesdames et messieurs les députés, monsieur le député Brigand.
00:06:52 En tout cas, une chose est sûre,
00:06:54 si vous voulez être soutenue et subventionnée pour devenir humoriste,
00:06:58 je suis prête.
00:07:00 Il y a de quoi faire.
00:07:02 Même si je ne vous trouve pas très drôle,
00:07:05 je trouve que dans l'humour, il peut y avoir aussi de l'élégance,
00:07:08 ce que vous n'avez pas. »
00:07:10 Voilà, ça c'est fait.
00:07:11 Les tops et les flops de science hier soir avec Miss Aurodiance.
00:07:14 Agnès Kévin, va-t'en.
00:07:16 En accès hier soir, Nagui a conservé sa place de leader,
00:07:20 mais le jeu est passé sous la barre des 3 millions.
00:07:22 Avec 355 000 téléspectateurs de moins,
00:07:25 le feuilleton de TF1 Demain nous appartient est deuxième.
00:07:28 Le 19-20 de France 3 est à la troisième place.
00:07:30 Sur M6, la meilleure boulangerie de France reste très haute à 1,6 million.
00:07:34 Battons ainsi encore une fois, c'est à vous sur France 5.
00:07:36 Du côté des talk-show quotidiens, sur TMC est en tête à 2,2 millions.
00:07:41 TVMP sur C8 est dans sa moyenne haute.
00:07:43 Sur France 3, Ojeux citoyens repasse au-dessus de la barre du million
00:07:47 et passe devant, c'est à vous la suite sur France 5.
00:07:51 En premier soir, c'était le lancement de la nouvelle saison de Koh-Lanta.
00:07:54 Le retour du jeu d'aventure permet la une d'arriver en tête
00:07:56 avec un score plutôt moyen de 3 700 000 téléspectateurs.
00:08:00 Avec seulement 264 000 personnes d'écart, France 3 n'est pas très loin derrière.
00:08:04 Pour France 2 M6, la soirée est très compliquée.
00:08:07 Tout le monde joue, présenté par Julia Vignali et le mentaliste Fabien Olicard,
00:08:10 ainsi que la comédie Beaux-Parents, sont faibles à moins d'un million 7.
00:08:14 Enfin, à noter qu'à 13h40 sur TF1, le feuilleton Plus belle la vie
00:08:18 est à son plus bas historique et à son plus bas niveau depuis son retour sur la une à 1,8 million.
00:08:23 Mister Audience vous dit à demain.
00:08:25 - Je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:08:28 Jordan Florentin, bonjour.
00:08:29 Merci d'être avec nous.
00:08:30 Vous êtes journaliste-reporteur à Boulevard Voltaire.
00:08:32 Sarah Salman, bonjour.
00:08:34 Avocate Nabilaï Takache, bonjour.
00:08:36 Vous êtes responsable du pôle politique Renaissance de Seine-Saint-Denis,
00:08:39 majorité présidentielle.
00:08:40 Et puis Nadia Bey, bonjour.
00:08:41 Présidente de l'association Les Sans Voix et conférencière.
00:08:45 On va commencer bien évidemment avec ce qui se passe autour du Conseil d'État.
00:08:48 Le Conseil d'État qui a été saisi par Reporters sans Frontières
00:08:51 et qui demande à l'ARCOM d'appliquer des règles particulières, uniques en France,
00:08:55 qui concerneraient CNews, puisque par exemple, tous les présentateurs,
00:08:59 les journalistes, les intervenants, les chroniqueurs de CNews pourraient être fichés
00:09:04 en fonction de leurs opinions politiques supposées ou affichées et ainsi comptabilisés.
00:09:09 Alors ce matin, il se trouve qu'il a plutôt eu du courage,
00:09:12 même si au final c'était un naufrage.
00:09:13 Mais Christophe Deloire, le secrétaire général de RSF, était chez Pascal Praud
00:09:18 pour expliquer pourquoi il avait décidé de saisir le Conseil d'État.
00:09:22 Et alors vous allez entendre son explication et ses justifications.
00:09:27 Il explique qu'il a le sentiment qu'en fait, il y a trop de débats sur CNews
00:09:30 et pas assez d'informations.
00:09:31 Et pour lui, quand on débat ou quand on donne un avis, ce n'est pas du journalisme,
00:09:35 puisque c'est lui qui définit bien évidemment ce qu'est le journalisme en France.
00:09:38 On écoute Christophe Deloire donc ce matin chez Pascal Praud.
00:09:41 Nous avons diligenté des études d'informations vraiment factuelles,
00:09:46 de présentation des faits.
00:09:47 Il y avait au moment de l'étude 13% sur le temps de l'étude.
00:09:51 13% sur 100% du temps.
00:09:53 Le reste, c'était du débat, du commentaire.
00:09:57 Et ça, ça met en péril, disons-le, le journalisme.
00:10:01 Le journalisme, ce n'est pas simplement...
00:10:02 - C'est dément, en fait, ce que vous dites est dément.
00:10:04 Le commentaire met en péril le journalisme.
00:10:07 Mais c'est dément ce que vous êtes en train de dire.
00:10:09 - Le journalisme, c'est d'abord la recherche...
00:10:11 - En fait, là, vous êtes en train de témoigner.
00:10:13 Vous êtes en train d'avoir une étude qui consiste à être dans une forme de condamnation.
00:10:17 J'ai l'impression que vous êtes devant un tribunal.
00:10:19 Et en fait, on n'est pas vraiment dans un débat, là.
00:10:23 Je le regrette. J'aimerais qu'on soit dans un débat.
00:10:24 C'est pour ça que je vous ai proposé hier soir de venir.
00:10:26 C'est moi qui ai fait la démarche.
00:10:28 Donc, vous pouvez me citer toute la liste des gens qui ne veulent pas venir à ces news.
00:10:32 C'est moi qui vous ai appelé hier soir.
00:10:34 - Voilà, donc, Christophe Deloire, secrétaire général de RSF ce matin.
00:10:37 Alors, c'est assez surréaliste, quand même, ce qu'il explique.
00:10:39 Il explique que le commentaire, ce n'est pas du journalisme.
00:10:41 Donc, tous ceux qui font des éditoriaux sur toutes les chaînes en permanence,
00:10:44 on va leur enlever leur carte de presse, je suppose.
00:10:47 C'est assez bizarre, ce qui est en train de se passer à ces news,
00:10:49 même si on comprend un peu la lecture.
00:10:51 Jordan Clorentin, puisque vous, vous êtes journaliste, vous êtes reporter.
00:10:53 Alors, vous, en plus, c'est bien parce que...
00:10:54 - Je suis pas journaliste, Jean-Marc, selon ce monsieur.
00:10:56 - Voilà, selon ce monsieur-là.
00:10:57 Mais vous, c'est bien parce que vous avez les deux casquettes,
00:10:58 parce que vous allez sur le terrain.
00:11:00 Et puis, il vous arrive également de faire des commentaires sur ce que vous voyez.
00:11:03 - On fait du journalisme, on fait des faits.
00:11:04 Mais ce monsieur, il n'a pas la veste, il n'a pas la coupe de cheveux.
00:11:06 Mais c'est Tim John-Houn, en fait.
00:11:07 Il nous explique, en fait, ce qu'est le journalisme, ce qu'est le commentaire.
00:11:09 D'ailleurs, il n'a pas répondu à la question très froide
00:11:11 posée très intelligemment par Charles Dornelas ce matin.
00:11:14 Il est reparti.
00:11:14 Enfin, moi, j'ai été très gêné de la séquence de ce matin,
00:11:16 de ce monsieur qui est venu sur ces news pour expliquer.
00:11:18 Finalement, il s'est retrouvé incapable de justifier sa prise de position.
00:11:21 - C'est pour ça que je parle de naufrage, en fait.
00:11:23 C'était un naufrage.
00:11:23 - Il est extrêmement gêné aussi de se retrouver face à Robert Ménard,
00:11:25 qui a fondé "Reporter sans frontières" et qui a fondé un autre média, "Boulevard Voltaire",
00:11:28 que je cite qui est le mien.
00:11:29 Voltaire, c'était la liberté d'expression.
00:11:31 Qui aujourd'hui est dirigé par une immense directrice de rédaction qui est Gabrielle Cluzel.
00:11:34 Chaque jour, on se demande si nos sources sont fiables,
00:11:36 si les faits dont on parle sont justifiés.
00:11:39 On essaie d'inviter le maximum de personnes de tous bords politiques.
00:11:42 Ils ne veulent pas venir et ils ne veulent pas venir non plus chez ces news.
00:11:44 On nous accuse ensuite.
00:11:46 Voilà, tout ça, c'est un stratagème pour nous faire taire
00:11:47 parce que ces news est en train de devenir la première chaîne d'information de France.
00:11:50 Et heureusement, pour parler de faits et de réalité qu'on n'aurait jamais vu exprimés avant.
00:11:54 Donc voilà, c'est juste une attaque en règle.
00:11:56 C'est indécent en plus parce que nulle part ailleurs dans le monde
00:11:58 et même sur aucun autre média en France, ils ne mènent cette fronde et cette attaque.
00:12:03 Les termes ont été dit aussi par Laurence Ferreri hier soir.
00:12:05 Heureusement, les journalistes de CNews se sont bien défendus.
00:12:07 Et vraiment, je trouve ça extrêmement effrayant.
00:12:10 Et moi, j'attends qu'on soit invité sur France Inter, sur Téléfranc, sur Téléfranc, sur BFM.
00:12:15 - Ne rêvez pas.
00:12:16 Juste, vous citez Robert Ménard.
00:12:17 Je vous donne la parole après, bien sûr, à tous.
00:12:18 Vous citez Robert Ménard, je vous propose de l'écouter parce que c'est intéressant.
00:12:21 Ce matin, il s'est retrouvé face à ce monsieur
00:12:25 qui est l'actuel président de Reporters sans frontières, Christophe Deloir.
00:12:28 Et Robert Ménard est le cofondateur de Reporters sans frontières.
00:12:32 Et Robert Ménard n'en revient pas des positions qui sont prises aujourd'hui par Reporters sans frontières.
00:12:36 Écoutez-le ce matin, donc, face à Christophe Deloir.
00:12:40 - Christophe, je suis atterré.
00:12:43 Je te le dis.
00:12:44 Quand on a créé Reporters sans frontières, c'était exactement pour ne pas avoir cette attitude-là.
00:12:49 Je me contrefonds de savoir si je suis d'accord ou pas d'accord
00:12:55 avec ce qui se passe à l'antenne de CNews.
00:12:57 Tu devrais être le premier à te réjouir qu'un certain nombre de points de vue
00:13:01 qui n'étaient jamais entendus sur des médias et des télévisions en France
00:13:07 le sont grâce à CNews.
00:13:09 C'est ça, ton boulot.
00:13:10 Ton boulot, ce n'est pas de quoi.
00:13:12 Tu es l'arbitre des élégances maintenant.
00:13:15 Tu vas nous dire ce qu'il convient de faire ou de ne pas faire.
00:13:18 Mais enfin, on s'en contrefond de ça.
00:13:20 Reporters sans frontières, ça a été créé, pardon, c'est moi qui l'ai créé avec trois journalistes.
00:13:24 Tu le sais, je l'ai dirigé pendant 23 ans.
00:13:27 Ça a été fait pour défendre des gens dont on trouvait les opinions,
00:13:31 pour certaines, de temps en temps, même indéfendables, figure-toi.
00:13:34 On allait sortir des gens de prison dont je ne partageais rien, absolument rien.
00:13:39 Et ici, on a une télé qui a le mal à tes yeux,
00:13:44 parce que ne prends pas, il ne faut pas, tu vois, pas moi, mais prendre pour un imbécile.
00:13:47 Qu'est-ce qu'ils ont ? Ils sont de droite.
00:13:49 Et tu n'es pas de droite.
00:13:51 Et tu n'aimes pas beaucoup les gens de droite.
00:13:52 Et oui, c'est ça, Christophe.
00:13:54 Tout le reste, c'est du baratin.
00:13:56 Le problème, c'est les liens incestueux
00:13:59 qu'un certain nombre d'organisations défendent de droite ou non.
00:14:01 Et je me flatte de dire que ce n'était pas le cas de Reporters sans frontières,
00:14:05 mais ça l'est aujourd'hui avec la gauche.
00:14:07 Au fond, il n'y a de bonne pensée qu'à gauche.
00:14:10 Le reste, c'est une espèce d'intrusion qui ne le mérite pas.
00:14:14 Tu peux dire tout ce que tu veux, tout ce que tu veux, c'est ça aujourd'hui.
00:14:18 Sinon, mais attends, tu ne t'es jamais entendu protester contre les propos,
00:14:22 je ne sais pas, d'Edouard Plenel sur Mediapart.
00:14:25 Tu n'as jamais trouvé que sur ce qu'il disait sur la liberté d'expression,
00:14:29 ça te posait un problème.
00:14:30 Jamais tu n'as eu une réflexion.
00:14:32 C'est une discussion qu'on a eue trois fois publiquement aujourd'hui.
00:14:36 – Robert Ménard, je le rappelle, c'est le co-fondateur de Reporters sans frontières.
00:14:39 Nabil Haïtakèch, votre regard sur ce qui est en train de se passer autour de CNews.
00:14:42 – Écoutez, je voudrais quand même revenir sur un point,
00:14:45 vous dites que ça ne s'applique qu'à CNews.
00:14:46 Le recours, la justice administrative, il a été fait par Reporters sans frontières
00:14:51 – Sur CNews. – Sur CNews.
00:14:52 Donc, je veux dire, l'autorité indépendante,
00:14:56 qui est l'Arkom ou la justice administrative,
00:14:58 n'ont pas voulu viser spécialement CNews.
00:15:02 Maintenant, il y a un recours qui a été fait par Reporters sans frontières,
00:15:06 qui dit que, enfin, il y a eu plusieurs, je crois, avis de l'Arkom,
00:15:12 qui disaient qu'il y a eu parfois des problèmes d'honnêteté et de rigueur
00:15:18 dans la présentation de traitement de l'information.
00:15:19 – Pas du tout.
00:15:20 Le président de l'Arkom a dit lui-même qu'il n'y avait aucun problème
00:15:24 concernant CNews, concernant la représentativité
00:15:29 et l'équilibre des temps de parole.
00:15:30 – Non, exactement. Il l'a dit, vous avez tout à fait raison.
00:15:33 Et en effet, c'est le cas.
00:15:36 Ce que dit le rapporteur public du Conseil d'État,
00:15:40 qui a donné ses conclusions, disait qu'en fait,
00:15:44 ça devait s'appliquer aussi aux chroniqueurs et aux journalistes.
00:15:48 Donc, qu'est-ce que dit M. Ménard à juste appréhension ?
00:15:51 – Vous trouvez ça bien, vous ?
00:15:51 – Non, qu'est-ce que dit Ménard jusqu'à la fin ?
00:15:54 Il répond quand même au secrétaire général de Reporters sans frontières.
00:15:58 Ce qui t'embête, c'est que ce sont des gens de droite.
00:16:01 – C'est qu'il y a des gens de droite, et il y a des gens de gauche.
00:16:03 – Non, ce sont des gens de droite.
00:16:04 – Oui, après, c'est pas la parole de CNews, Ménard.
00:16:06 – C'est pas la parole de CNews, en effet, mais M. Ménard,
00:16:10 je ne vois pas M. Ménard se désolidariser du problème
00:16:14 qui est noté sur le manque de pluralisme,
00:16:16 je veux dire, dans la représentation des journalistes et des chroniqueurs.
00:16:21 – Nabila Hitakach… – Vous avez certains débats.
00:16:23 – Ecoutez-moi, juste Nabila Hitakach.
00:16:24 C'est l'ARCOM qui juge si la chaîne est ou pas dans le respect de ses obligations.
00:16:31 L'ARCOM jusqu'à présent a jugé que c'était le cas.
00:16:33 – Vous avez raison, jusqu'à présent, mais il y a une justice administrative aussi.
00:16:38 Donc il y a un recours qui est formé devant le Conseil d'État.
00:16:41 Le Conseil d'État, rappelons-le, c'est une cour de cassation
00:16:44 dans l'ordre administratif, qui vient dire…
00:16:47 Le rapporteur du Conseil d'État dit que l'ARCOM, l'autorité,
00:16:52 a eu une interprétation très stricte.
00:16:54 – On ne dit pas afficher les journalistes.
00:16:55 – Juste une précision, pardon.
00:16:57 – On doit afficher politiquement…
00:16:58 – Juste une précision, le Conseil d'État, l'Assemblée Générale,
00:17:00 elle est quand même présidée par le Premier ministre, Gabriel Attal.
00:17:02 Et ça, il faut le souligner exactement.
00:17:03 – Vous savez que c'est une fonction honorifique.
00:17:04 – Non, non, peu importe.
00:17:06 – C'est une fonction honorifique.
00:17:07 – L'idée, c'est bien.
00:17:08 Elle est où Rachida Dati ?
00:17:09 Rachida Dati, ministre de la Tûche, on n'a pas encore entendu la tûche.
00:17:12 Liberté d'expression des journalistes, elle est où, Rachida Dati ?
00:17:15 Rima Abdulmanal, c'était offensé.
00:17:16 – On va voir Rachida Dati.
00:17:18 – Peut-être que c'est le gouvernement qui s'exprime aujourd'hui.
00:17:20 – Qui s'insère dans les politiques menées par les rédactions.
00:17:22 – Vous savez, je veux répondre à ça parce que je trouve ça assez inadmissible.
00:17:25 C'est encore une attaque de nos institutions.
00:17:27 C'est-à-dire qu'en effet, le Premier ministre est, de manière honorifique,
00:17:31 le président du Conseil d'État.
00:17:33 Mais il n'intervient pas dans les débats de l'Assemblée Générale.
00:17:35 – Rima Abdulmanal, qui a été intervenu pour parler de ces éléments.
00:17:38 – Juste attendez, avançons.
00:17:39 Nabila Yitake, juste un mot.
00:17:42 Vous trouvez normal qu'en France, en 2024, on fiche les journalistes
00:17:46 en fonction de leurs opinions politiques ?
00:17:48 C'est-à-dire que moi, on va décider que je suis, je ne sais pas,
00:17:51 républicain, Rassemblement National, macroniste, je ne sais pas.
00:17:55 En fait, qui va décider ?
00:17:57 – Ce qui est important…
00:17:58 – Non, non, je suis sur cette question précise.
00:17:59 – Je vous réponds, la liberté d'expression, c'est important.
00:18:03 C'est une des plus grandes libertés.
00:18:06 C'est la justice administrative qui répond.
00:18:11 Ce n'est pas le gouvernement.
00:18:12 Vous pouvez raconter ce que vous voulez, c'est-à-dire n'importe quoi.
00:18:15 – Le Conseil constitutionnel et le Conseil d'État, ils n'ont aucun lien avec le gouvernement.
00:18:18 – Je ne suis pas pour qu'on fiche les journalistes.
00:18:23 Clairement, non.
00:18:24 – Donc vous êtes contre la décision du Conseil d'État ?
00:18:25 – Très bien, donc je vous admontre.
00:18:26 – Ce que dit le Conseil d'État, c'est qu'il faut que ce pluralisme-là…
00:18:32 – Non, le Conseil d'État dit que les journalistes, chroniqueurs,
00:18:35 présentateurs, doivent être classés en fonction de leurs opinions.
00:18:38 – Ils le sont.
00:18:39 – Ça veut dire qu'on va être flichés.
00:18:40 Et les intervenants…
00:18:41 – On a rien dit à l'été.
00:18:42 – Oui, mais les intervenants, c'est simple quand ils représentent un parti.
00:18:45 Quand ils représentent un parti, c'est simple, c'est normal.
00:18:47 Et aujourd'hui, ça se fait, c'est comptabilisé.
00:18:50 Donc ça, ça existe.
00:18:51 Mais désormais, en fait, par exemple…
00:18:53 – Est-ce que le mot "fliché" a été utilisé ?
00:18:55 – C'est pareil.
00:18:56 – Non.
00:18:57 – Classés, si vous préférez.
00:18:58 Classés en fonction de leur opinion.
00:18:59 – Non, non, non.
00:19:00 – Ça veut dire mettre Salmane dans la méou.
00:19:01 – C'est un système de cliquage.
00:19:02 – Mettre Salmane dans la méou.
00:19:03 – Oui, mais…
00:19:04 – Moi, en méou.
00:19:05 – Mais écoutez, je crois que…
00:19:06 – Laisse-moi faire ça, je passe pour un journaliste de gauche.
00:19:07 – Non, non, finissez-vous.
00:19:08 – Attendez, laissez répondre.
00:19:09 Je vous donne la parole après, d'ailleurs.
00:19:10 – Je pense, en effet, qu'une chaîne d'information se doit d'organiser un équilibre, même dans
00:19:19 le cas de…
00:19:20 – Comment ?
00:19:21 – Mais ils votusent.
00:19:22 – Donc on nous fiche.
00:19:23 – Mais ils votusent.
00:19:24 – Comment on fait ?
00:19:25 – On nous fiche.
00:19:26 – C'est pas du fichage, c'est du bon sens.
00:19:27 – Mais quand vous dites "ce journaliste est de droite, ce journaliste est de gauche,
00:19:30 ce journaliste est républicain", c'est du fichage, excusez-moi.
00:19:33 Moi, on va décider quand on me met dans une case.
00:19:35 – C'est quoi, là ?
00:19:36 – Quand vous décidez, selon quel critère…
00:19:37 – Mais qui décide ?
00:19:38 – C'est pas du fichage.
00:19:39 – Qui décide ?
00:19:40 – Ben non, mais personne.
00:19:41 – J'ai un petit champ de chasse-tentures.
00:19:42 – Mais non !
00:19:43 – C'est une chaîne d'infos qui décide.
00:19:44 – Je vous le dis, moi, je suis gauche.
00:19:45 – Attendez, attendez.
00:19:46 – Ce que dit le Conseil d'État, c'est qu'il faut juste que ça s'applique et que les débats…
00:19:49 – D'accord, ça, j'ai compris.
00:19:50 Mais réponse.
00:19:51 Ma question, elle est précise.
00:19:52 Qui va décider, moi, ou on me classe ?
00:19:54 Si on me classe macroniste, si on me classe républicain, ou si on me classe…
00:19:58 – Macroniste, donc.
00:19:59 – Mais qu'est-ce que vous en savez ?
00:20:00 – Mais qu'est-ce que vous en savez ?
00:20:01 – Vous savez ce qu'il veut, je le vois.
00:20:02 – Vous savez ce qu'il a à vous dire ?
00:20:03 – Qu'est-ce que vous en savez ?
00:20:04 Ça fait 15 jours que je…
00:20:05 Excusez-moi, attendez, juste un bide avec ta cache.
00:20:07 Ça fait 15 jours que je dis sur ce plateau, Gabriel Attal est formidable.
00:20:09 – C'est vrai.
00:20:10 – Ça fait 15 jours que je le dis sur ce plateau, je suis macroniste ?
00:20:12 – Non mais moi, je ne pense pas que vous soyez là pour dire votre…
00:20:15 – Et bien alors, mais justement, et bien voilà, vous avez tout résumé.
00:20:18 – Je ne dis pas.
00:20:19 – Vous avez tout résumé.
00:20:20 Nadia B, attendez, Nadia B.
00:20:21 – Moi, je pense qu'une décision pareille devrait susciter un tolé général au niveau de la corporation.
00:20:26 C'est inédit dans l'histoire des médias en France.
00:20:28 On n'est pas encore réduit.
00:20:29 – Et Dieu sait qu'on n'est pas souvent d'accord.
00:20:31 – On n'est pas dans un régime totalitaire.
00:20:32 – Dieu sait que sur ce plateau, en plus, on n'est pas souvent d'accord.
00:20:33 Je suis content de vous entendre dire ça.
00:20:34 – Absolument, on n'est pas dans un régime totalitaire.
00:20:37 On est en France et c'est un principe fondamental de notre démocratie.
00:20:41 C'est une atteinte à la démocratie.
00:20:42 Seulement, pour revenir à l'ARCOM, l'ARCOM c'est un régulateur, d'accord ?
00:20:46 – Indépendant.
00:20:47 – Indépendant.
00:20:48 – Une autorité indépendante.
00:20:49 – C'est une autorité indépendante, ça on le sait, ils font leur boulot.
00:20:51 – Qui n'est pas indépendante puisque le Conseil d'État est au-dessus.
00:20:52 – Et ils sont soucieux justement de l'équilibre politique dans les médias, on est d'accord.
00:20:56 Mais aller jusqu'à faire du flicage et ficher les intervenants, c'est une honte,
00:21:02 c'est une atteinte surtout à notre démocratie.
00:21:05 Je viens d'un pays qui s'appelle l'Algérie, je suis d'origine algérienne,
00:21:09 où j'ai exercé ce métier de journaliste, je sais ce que c'est.
00:21:12 On a un peu l'équivalent de l'ARCOM mais qui n'est pas indépendante, pas du tout.
00:21:16 Justement, elle est à la solde du pouvoir et là-bas,
00:21:19 même les journalistes de la presse dites indépendantes,
00:21:21 et bien vous savez, les prisons sont chargées de…
00:21:24 – Alors moi avec tout le respect que j'ai pour votre histoire…
00:21:27 – Alors les blogueurs, les journalistes…
00:21:29 – Avec tout le respect que j'ai pour votre histoire…
00:21:30 – Non mais attendez, j'ai pas terminé, les blogueurs, les journalistes,
00:21:32 ceux qui sont sur les réseaux sociaux sont aujourd'hui en prison,
00:21:35 dans un pays bien sûr totalitaire, où l'information est à la solde du pouvoir.
00:21:40 Là, on peut dénoncer, mais là, c'est pas le cas, c'est un pays qui a…
00:21:45 – Moi je n'ai jamais vu ça où on fiche les journalistes en fonction de leur opinion politique.
00:21:49 – Alors par contre, il y a un principe…
00:21:51 – Jean-Marc, je tiens à le dire et je tiens à le répéter, c'est un mot que vous…
00:21:55 – Mais ça veut dire quoi ficher ? Ça veut dire on met sur une fiche ?
00:21:58 – Non, j'ai pas terminé, l'exercice de ce métier obéit quand même à des principes fondamentaux
00:22:03 qui s'appellent l'objectivité et non pas la neutralité.
00:22:07 Il n'y a pas de neutralité dans l'exercice de ce métier.
00:22:10 Et ça, vous touchez toutes les écoles du journalisme,
00:22:12 et vous dirons l'intégrité, l'honnêteté et l'objectivité.
00:22:15 Vous pouvez avoir justement une sensibilité politique,
00:22:20 elle peut apparaître dans vos chroniques, votre façon de poser des questions,
00:22:24 j'ai été affrontée à vous plusieurs fois.
00:22:27 – On est en désaccord souvent.
00:22:28 – On est en désaccord souvent, mais ce que l'on doit respecter
00:22:32 dans l'exercice de ce métier, c'est l'honnêteté et l'objectivité.
00:22:36 – Et la franchise… juste on va écouter François-Olivier Gisbert
00:22:40 parce que voilà, c'est quand même une référence dans ce métier,
00:22:42 François-Olivier Gisbert avec ses fonctions, avec ce qu'il a fait,
00:22:44 c'est quand même autre chose que Christophe Deloire de RSF,
00:22:47 enfin ils n'ont pas le même passé.
00:22:48 On écoute François-Olivier Gisbert ce matin sur CNews.
00:22:53 – C'est honteux, c'est honteux et c'est très grave.
00:22:56 C'est-à-dire, je pense vraiment, c'est la liberté d'expression qui est en question.
00:23:00 Le problème de fond, c'est… vous avez raison, bon,
00:23:03 au départ il y a la plainte de Reporters sans frontières,
00:23:06 mais le problème de fond, c'est le gouvernement des juges.
00:23:09 On est en train d'aller peu à peu en France vers un gouvernement des juges.
00:23:13 Le Conseil d'État, de quoi il se mêle ?
00:23:15 C'est juste hallucinant, comme vous lisez,
00:23:18 le pluralisme ne se limite pas au temps de parole des personnalités politiques.
00:23:22 Alors comment on va… on va voir qu'est-ce que c'est…
00:23:24 c'est ça, c'est dans l'ordre.
00:23:25 Décision, le pluralisme ne se limite pas au temps de parole des personnalités politiques.
00:23:29 Donc on va voir par exemple, je ne sais pas, Didier Barbeau-Livien,
00:23:32 est-ce qu'il est de gauche, est-ce qu'il est de droite ?
00:23:34 Oui, il présente une émission.
00:23:35 Est-ce qu'il est de gauche, est-ce qu'il est de droite ?
00:23:37 Oui, il était copain avec Sarkozy,
00:23:39 mais il a fait une belle chanson à la gloire de Jean Ferrat qui est communiste.
00:23:42 Enfin bon, c'est… non mais vous voyez un peu vers quoi on va ?
00:23:46 – Les animateurs, c'est pour pas dire les journalistes en fait.
00:23:48 – Oui, bien sûr, c'est juste hallucinant de conneries.
00:23:52 Et je veux dire, il y a une phrase, vous savez, de Mitterrand,
00:23:55 toujours Mitterrand qui avait beaucoup de recul,
00:23:57 et oui, qui avait une culture historique, ce n'est pas toujours le cas de nos présidents,
00:24:02 et il disait "il faut se méfier, méfiez-vous des juges,
00:24:06 parce qu'ils ont tué la monarchie, ils vont tuer la République".
00:24:09 – Voilà, Françoise Vigisbert, formidable ce matin.
00:24:11 Maître Salmane, vous êtes avec nous.
00:24:12 – Moi je suis très choquée depuis 1986, depuis la loi Liberté de communication,
00:24:15 on n'a jamais vu ça, mais je ne vois pas ça si négativement, je vais vous dire pourquoi.
00:24:19 Pourquoi CNews est attaqué ? Pour leurs bonnes audiences.
00:24:22 Si on faisait de très mauvaises audiences, nous ne serions pas attaqués.
00:24:25 Jamais CNews n'a été aussi haut, et ça il faut le dire,
00:24:28 BFM n'est pas attaqué, BFM est en déclin, c'est une constatation, c'est pas du tout personnel.
00:24:33 Deuxième point, des associations vont enfin pouvoir saisir le Conseil d'État
00:24:37 pour qu'on voit ce qui se fait avec notre argent.
00:24:39 Sur France Inter, l'argent des contribuables, là sur CNews, c'est de l'argent privé.
00:24:43 Si les téléspectateurs sont pas contents, ils peuvent couper la télévision,
00:24:47 ils n'ont pas besoin de la police de la pensée pour le dire, donc c'est très insultant.
00:24:51 Mais encore une fois, Sarah, il faut juste dire quelque chose quand même,
00:24:53 c'est qu'en fait, on ne fait pas ce qu'on veut.
00:24:55 Il y a l'Arkom, qui est au-dessus de nous, et on respecte l'Arkom.
00:24:58 L'Arkom nous dit qu'à chaque fois qu'on rend nos comptes rendus concernant les temps de parole,
00:25:04 on est absolument dans les règles.
00:25:06 Donc c'est-à-dire que la fréquence n'est pas à nous, la fréquence elle nous est attribuée,
00:25:09 la fréquence n'est pas à nous, on a des règles qui sont données par l'Arkom, on respecte ces règles.
00:25:13 Il y a un renouvellement qui sera cet été.
00:25:15 La décision est inapplicable.
00:25:17 Où est-ce qu'on peut me cataloguer ? Où est-ce qu'on me fiche ?
00:25:20 J'ai comme vous dit du bien de M. Attal, j'ai dit du bien de M. Bellamy, où est-ce qu'on me met ?
00:25:24 Je n'ai jamais été encartée dans un parti politique.
00:25:27 Je n'ai jamais dit pour qui de voter.
00:25:29 Est-ce qu'on veut enlever le vote secret ? Non mais c'est une vraie question.
00:25:32 Je ne sais pas comment ça va être fait.
00:25:34 On va en reparler dans un instant, on va faire le CNews Info avec Somia Labidi,
00:25:37 puis on continue à en parler dans un instant.
00:25:39 CNews Info, c'est parti.
00:25:44 La grève est un droit, mais travailler est un devoir.
00:25:47 Réaction de Gabriel Attal au mouvement des contrôleurs.
00:25:50 Reste à savoir comment ces mots vont aider la SNCF à sortir de la crise.
00:25:54 Seulement un train sur deux devrait circuler ce week-end.
00:25:58 Un choix assumé malgré l'opposition de la famille.
00:26:01 Adrien Quatennens confirme la présence de deux insoumis lors de l'hommage à Robert Badinter.
00:26:06 Ce n'est pas une provocation que de répondre à une invitation du président de la République, a-t-il ajouté.
00:26:12 Et puis n'oubliez surtout pas de gâter votre moitié au risque de passer une mauvaise journée.
00:26:18 Nous sommes le mercredi 14 février, c'est donc la Saint-Valentin, fête des amoureux du monde entier.
00:26:24 11h03 sur CNews, merci d'être avec nous Nabilaï Takha.
00:26:30 Vous vouliez dire quelque chose à propos du Conseil d'État ? Vous avez été au Conseil d'État ?
00:26:33 Non, alors moi j'ai été au Conseil d'État, j'étais à la section du rapport.
00:26:38 Vous avez vu le fonctionnement, c'est ce que je veux dire.
00:26:41 J'ai vu le fonctionnement de près du Conseil d'État.
00:26:43 Moi je refuse de laisser croire, encore une fois, que le Conseil d'État est aux ordres politiques.
00:26:49 Le Premier ministre, c'est comme ça, le Premier ministre est président du Conseil d'État, en effet, mais n'intervient pas dans les débats.
00:26:59 La justice a dépendant en France.
00:27:01 On ne va pas refaire un débat sur la justice du Conseil d'État.
00:27:05 Nabilaï Takha, vous êtes d'accord avec nous, je pense, nous tous sur ce plateau, pour dire qu'en France, c'est indécent, c'est insupportable de dire "on va ficher les journalistes".
00:27:14 Moi ce que je dis, c'est que ce qui est important en France, c'est la liberté d'expression.
00:27:17 C'est que toutes les sensibilités puissent s'exprimer.
00:27:21 Voilà, tout simplement.
00:27:22 Ensuite, vous le dites, vous avez un certain nombre d'invités qui refusent de venir.
00:27:27 Madame Binet me permet de parler à CNews.
00:27:29 Vous savez ce qu'on me dit ?
00:27:31 Je vais vous partager mon expérience.
00:27:33 Je fais partie de la majorité présidentielle.
00:27:35 Qu'est-ce qu'on me dit quand je viens ?
00:27:37 Les messages que je reçois ou les passages télé qu'on voit.
00:27:40 J'ai beaucoup de courage à venir parce que je suis le seul.
00:27:44 Ce n'est pas un win-de-box, c'est un CNews.
00:27:47 Vous êtes le seul de la majorité ?
00:27:50 Effectivement, sur quatre, il y a une personne qui représente la majorité.
00:27:53 Ce que je veux dire, c'est que les gens voient...
00:27:58 Non, mais même si vous ne représentez rien, vous avez quand même un angle, une perspective qui est la vôtre.
00:28:03 Donc ce que dit la justice administrative aujourd'hui, c'est qu'à un moment, il faut aussi regarder ce qui se dit dans les débats.
00:28:11 Et quel est mon angle ? Parce que là, vous faites la police de la pensée ?
00:28:15 Moi, je ne suis pas la police de la pensée, je ne suis pas là.
00:28:17 C'est-à-dire qu'il y a des contrôles qui peuvent s'exercer dans le cas où vous avez des recours.
00:28:21 J'ai l'impression que ça ne vous choque pas, cette décision ?
00:28:23 Moi, ça ne me choque pas.
00:28:27 Vous dites que ça ne vous choque pas et en même temps, vous dites qu'on ne fiche pas les journalistes.
00:28:32 C'est vous qui utilisez le mot de fichage.
00:28:37 À aucun moment, le Conseil d'État ne parle de fichage des journalistes.
00:28:41 Le Conseil d'État veut savoir où se situent les journalistes.
00:28:44 C'est ce qu'il dit. Il veut savoir quels sont les avis des journalistes, des chroniqueurs.
00:28:50 Le Conseil d'État dit, les conclusions du rapporteur public disent que l'Arkom a des prérogatives.
00:29:01 Jusqu'à présent, l'Arkom a eu une interprétation restrictive de ces prérogatives.
00:29:06 Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:29:08 Ça veut dire que, restrictive, c'est-à-dire qu'elle n'était limitée à faire des contrôles que sur la personnalité politique qui était invitée.
00:29:17 Donc, désormais, elle doit contrôler les journalistes et les présentateurs.
00:29:20 Elle dit que désormais, les journalistes et les présentateurs doivent être comptabilisés.
00:29:26 Elle ne dit pas ça. Il y a un signal.
00:29:28 Elle dit quoi alors ?
00:29:30 Je l'ai lu la décision.
00:29:32 Je ne l'ai pas lu.
00:29:34 Vous la défendrez parce que ça vous arrange.
00:29:36 Ça n'arrange personne.
00:29:39 Première chose, il y a un problème pour les audiences.
00:29:43 Pourquoi ? Parce que ces news dérangent.
00:29:45 Vous savez des raisons de la mort de Lola.
00:29:47 Qui parle de maillot aujourd'hui ?
00:29:49 Qui a expliqué pourquoi Thomas est mort à Crépeuil ?
00:29:51 Parce qu'il y avait du racisme anti-blanc.
00:29:53 Qui a parlé de cette réalité en France, si ce n'est ces news ?
00:29:55 Et ça vous dérange. Vous savez pourquoi ?
00:29:57 Parce que les Français découvrent le réel et ce qui vous fait peur.
00:29:59 Ce qui vous terrifie, monsieur, c'est la victoire de Marine Le Pen en 2017
00:30:01 ou du camp national parce que les Français découvrent enfin la réalité de ce pays
00:30:04 grâce à une chaîne comme ces news.
00:30:06 Et cette liberté, elle vous dérange.
00:30:08 Et c'est tout. Et vous le savez parfaitement.
00:30:10 Et nous dire que les juges ne font pas de politique.
00:30:12 Vous avez un homme qui détricote la loi immigration
00:30:14 contre la volonté populaire.
00:30:16 80% des Français sont contre la loi immigration.
00:30:18 Les juges ne font pas de politique en France.
00:30:20 Vous vous foutez du monde.
00:30:22 Vous nous expliquez qu'il n'y a pas de lien entre Gabriel Attal et le contrèt constitutionnel d'un pari terrien.
00:30:24 On est en train de rendre hommage à Robert Badinter.
00:30:26 On est en train de rendre hommage aujourd'hui à Robert Badinter.
00:30:28 Et quel rapport ?
00:30:30 Non, mais parce que ce que vous ne comprenez pas, c'est qu'un État de droit...
00:30:32 Et qui êtes-vous pour vous servir de Robert Badinter ?
00:30:34 Il y a une constitution.
00:30:36 Vous êtes dans les attaques de nos institutions.
00:30:38 Vous vous en prenez à la liberté de expression.
00:30:40 C'est extrêmement grave.
00:30:42 Vous avez peur d'une victoire du camp national en 2027.
00:30:44 Il y a des institutions dans notre pays.
00:30:46 Elles sont démocratiques.
00:30:48 Vous les respectez.
00:30:50 Nadia Bé, rapidement,
00:30:52 je voudrais qu'on écoute de son.
00:30:54 Vous êtes dans une analyse d'une approche très institutionnelle.
00:30:56 Vous parlez à Nabil Haïtakach.
00:30:58 Il faut quand même une analyse politique.
00:31:00 Mais madame, c'est ce qu'il fait une société.
00:31:02 Sinon ça s'appelle le Far West.
00:31:04 Non, non, ce n'est pas le Far West.
00:31:06 L'Arkom, c'est un régulateur.
00:31:08 L'Arkom a une vocation.
00:31:10 Il y a des prérogatives.
00:31:12 Je voudrais rajouter un point très important sur l'équilibre des plateaux.
00:31:14 Souvent, il y a très peu de femmes.
00:31:16 Alors que l'Arkom a toujours appelé au principe de la parité,
00:31:20 strictement le respect de la parité.
00:31:22 Un autre point, justement,
00:31:24 c'est aussi la représentation de la diversité
00:31:28 très peu représentée sur les plateaux.
00:31:30 Très peu.
00:31:32 Ici ?
00:31:34 Non, je ne parle pas de CNews.
00:31:36 Mais justement, pourquoi on fait un texte particulier pour CNews ?
00:31:42 C'est un combat qu'on a mené avec un certain nombre d'associations.
00:31:46 On avait même été reçus à l'époque par le président.
00:31:54 On a tiré l'attention sur justement...
00:31:56 Est-ce que vous pouvez reconnaître qu'au moins la diversité sur ce plateau,
00:31:58 elle est en permanence ?
00:32:00 Oui, c'est juste.
00:32:02 Et en revanche, sur les femmes, je suis assez d'accord avec vous.
00:32:04 On se bat pour avoir des femmes.
00:32:06 Et je suis d'accord avec vous, parce qu'il faut avoir un regard objectif sur ce qu'on fait.
00:32:08 Et je peux vous dire qu'on se bat et on cherche...
00:32:10 Il y a un vivier là de femmes.
00:32:12 On cherche des femmes.
00:32:14 Aidez-nous à en trouver, on les prendra volontiers.
00:32:16 Et l'Arkom a quand même fourni des guides d'experts.
00:32:18 Oui, d'accord, mais il y a des guides d'experts.
00:32:20 Il faut savoir faire de la télé.
00:32:22 Et en particulier, on s'en est mis.
00:32:24 Je vous propose d'écouter deux avis.
00:32:26 Un avis que j'ai trouvé formidable hier soir, c'est celui d'un journaliste de CNews,
00:32:28 qui est en plateau avec Laurence Ferrari.
00:32:30 C'est Yoann Uzay que vous connaissez.
00:32:32 Je voudrais juste qu'on écoute, ça dure une minute, ce qu'il a dit.
00:32:34 Et je trouve que ça résume absolument tout.
00:32:36 La liberté d'expression dans un pays démocratique, c'est la base.
00:32:40 À quel moment, dans un grand pays démocratique comme la France,
00:32:44 est-on obligé d'avoir un débat sur la liberté d'expression,
00:32:46 qui est un pilier fondamental de la République ?
00:32:48 Ça n'est pas possible.
00:32:50 Le simple fait d'avoir ce débat-là
00:32:52 montre que nous sommes en train de vivre une anomalie démocratique que tout le monde,
00:32:56 et je dis bien tout le monde, devrait condamner,
00:32:58 parce que ce qui se passe là est inacceptable.
00:33:00 Il faut que les gens qui nous regardent et qui nous écoutent
00:33:02 comprennent bien qu'on est à deux doigts d'avoir un ministre de la censure
00:33:05 lors du prochain remaniement.
00:33:07 On en est quasiment là.
00:33:08 Donc c'est absolument inacceptable,
00:33:10 et nous n'accepterons pas cela.
00:33:12 Celui qui compte me faire taire
00:33:14 ou arrêter la lutte contre l'antisémitisme,
00:33:19 la lutte contre le racisme,
00:33:21 parce qu'effectivement, ce qui fait l'ADN de cette chaîne,
00:33:23 c'est que nous donnons la parole à tout le monde,
00:33:25 nous traitons de sujets dont les autres ne traitent pas toujours,
00:33:28 et donc ça dérange naturellement.
00:33:30 Mais il faut dire à ces personnes-là que celui qui me fera,
00:33:33 je parle en mon nom,
00:33:34 celui qui me fera taire et qui me fera arrêter mon métier,
00:33:37 il n'est pas né.
00:33:38 Voilà, ceux qui nous feront taire ne sont pas nés.
00:33:40 Vous avez bondi sur un ministre de l'Information,
00:33:42 mais on n'en est pas loin.
00:33:43 Non, mais c'est quand même...
00:33:44 Il est là le problème.
00:33:46 Parlez d'un ministre de la censure.
00:33:48 En plus, vous présentez un journaliste de votre propre chaîne.
00:33:50 Bah oui.
00:33:51 Bah oui, ils sont là pour ça.
00:33:53 Oui, mais voilà, mais je pense qu'il y a d'autres personnes
00:33:56 qui iront dans le sens de la décision.
00:33:58 Christophe Deloy, qu'on a entendu dès le début, par exemple.
00:34:01 Oui, mais bon.
00:34:02 Et vous, par exemple.
00:34:03 Oui, oui.
00:34:04 Vous êtes là pour ça.
00:34:05 Mais ce que je veux dire, c'est qu'il n'y a pas de ministre de la censure en France.
00:34:08 Il n'y a pas de ministre de la censure en France.
00:34:10 Quand on va commencer à ficher les journalistes, oui, il y a un ministre de la censure.
00:34:12 Je voudrais juste...
00:34:14 Puisqu'on est en direct, attendez.
00:34:16 Et Marc Delmalade, vous le savez pas.
00:34:17 Juste un instant.
00:34:18 Il est 11h11, on est en direct, et vous savez,
00:34:20 alors je n'en parle jamais à l'antenne, mais tous les jours à 11h,
00:34:22 il y a les audiences des chaînes infos qui tombent.
00:34:24 Voilà, tous les jours à 11h, c'est comme ça.
00:34:26 J'en parle jamais dans cette émission.
00:34:28 Juste, les audiences viennent de tomber pour hier.
00:34:30 Donc, CNews est à nouveau la première chaîne info de France
00:34:33 sur toute la journée, sur tous les publics, hier.
00:34:36 Et je vous donne les audiences qui nous concernent, nous.
00:34:38 Morandini, à ce que je ne fais jamais non plus.
00:34:40 Nous faisions hier 308 000 téléspectateurs,
00:34:44 contre BFM à 184 000 téléspectateurs.
00:34:46 LCI, 101 000, et France Info, 58 000.
00:34:50 Peut-être est-ce une explication au problème que nous avons aujourd'hui.
00:34:53 - Non.
00:34:54 - J'ai dit peut-être, je pose la question.
00:34:56 Vous savez, mon rôle, c'est de poser des questions, je suis journaliste.
00:34:58 Je dis peut-être est-ce une explication.
00:35:00 En revanche, je voudrais vous faire agir,
00:35:02 parce qu'on est juste à côté de ce débat
00:35:05 sur ce qui s'est passé avec Christine Kelly.
00:35:07 Christine Kelly organise des débats autour de la liberté d'information.
00:35:12 Elle fait ça à Salgavo, à Paris.
00:35:14 Et figurez-vous que le quotidien Le Monde
00:35:16 a un partenariat avec la Salgavo.
00:35:18 Et le quotidien Le Monde a appelé la Salgavo
00:35:20 pour dire que puisqu'il y avait Christine Kelly
00:35:22 qui faisait des réunions là-bas,
00:35:24 il arrêtait son partenariat avec la Salgavo.
00:35:26 Voilà où on en est en France.
00:35:28 Écoutez Christine Kelly qui s'explique, on en parle juste après.
00:35:30 - Je vous raconte ma petite histoire, en fait.
00:35:34 Vous savez que je fais des conférences Salgavo
00:35:36 avec certains d'entre vous sur la liberté, d'ailleurs, justement.
00:35:39 Et la Salgavo m'a raconté que Le Monde,
00:35:44 le quotidien Le Monde,
00:35:46 je source Salgavo, je dis mes sources,
00:35:49 a appelé pour arrêter leur partenariat avec la Salgavo
00:35:54 parce que Christine Kelly organisait des conférences à la Salgavo.
00:35:58 Alors, je n'en ai parlé à personne,
00:36:00 mais je vous fais cette confidence ce soir,
00:36:02 ce soir alors qu'on parle de la liberté d'expression,
00:36:04 que je suis absolument stupéfaite de voir que,
00:36:07 aujourd'hui, Le Monde, par exemple,
00:36:09 appelle la Salgavo pour supprimer des partenariats
00:36:12 uniquement parce que ma petite personne fait des conférences avec des amis.
00:36:17 Et je remercie la Salgavo d'avoir pu résister à cette censure
00:36:21 et de chercher d'autres partenariats.
00:36:23 - C'est surréaliste, excusez-moi.
00:36:26 - Oui, mais il y a beaucoup de choses qui ne vont pas.
00:36:28 Elle parle de censure.
00:36:29 Une censure, c'est une autorité publique qui l'a fait.
00:36:32 Là, l'histoire est surréaliste.
00:36:34 Je suis d'accord avec vous.
00:36:35 - Ah, quand même.
00:36:36 - Non, mais oui, on ne va pas...
00:36:37 - On a voulu l'empêcher.
00:36:39 Elle n'a pas parlé de l'État du tout.
00:36:40 Elle parle du Monde.
00:36:41 - Oui, mais elle parle d'une censure.
00:36:43 - Le Monde a voulu la censurer en lui enlevant la salle.
00:36:46 - Le Monde n'est pas une autorité publique.
00:36:49 - On peut jouer sur les mots.
00:36:50 A voulu l'empêcher.
00:36:51 Vous préférez empêcher que censure.
00:36:53 A voulu l'empêcher de tenir sa conférence à Salgavo.
00:36:55 Là, on joue sur les mots.
00:36:57 - Ce qui m'importe, c'est l'aspect de droit.
00:36:59 Ce qui m'importe, c'est l'homénagé.
00:37:01 - On est en train de vous montrer la lune, vous regardez le doigt.
00:37:03 Excusez-moi.
00:37:04 On est en train de vous expliquer que Le Monde appelle la Salgavo
00:37:07 parce que Christine Kelly, journaliste,
00:37:09 fait des conférences en disant "on arrête notre partenariat à cause de ça".
00:37:12 Vous dites "oui, mais le mot censure, ça ne va pas".
00:37:14 Regardez la lune.
00:37:15 - Ça va plus loin que ça.
00:37:16 - Jean-Marc Florentin.
00:37:17 - Qui a soutenu Boulevard Voltaire
00:37:18 lorsque Gabriel Cluzel a été menacé de mort dans un supermarché ?
00:37:20 Qui m'a soutenu quand j'ai été enfermé dans un théâtre par un humoriste ?
00:37:23 Qui m'a soutenu quand mon micro a été arraché dans notre matériel
00:37:25 et systématiquement cassé dans les manifestations ?
00:37:28 Jamais les journalistes ne soutiennent qu'en ce sont des journalistes fichés à droite.
00:37:31 Première chose.
00:37:32 Ensuite, moi j'appelle vraiment, et j'en profite d'être avantantaine,
00:37:34 il y a un moment dans ce pays où il va falloir se soulever pour la liberté d'expression.
00:37:37 Il faut qu'on aille manifester pour se battre pour notre liberté.
00:37:40 C'est la liberté d'expression qui est mise en jeu là, d'accord ?
00:37:43 C'est vrai qu'on n'a pas cette culture de prendre le bavet parce qu'on est des gens bien élevés, nous.
00:37:46 Mais il va falloir vraiment qu'on le fasse.
00:37:48 Et j'en veux aussi à toute cette corporation journalistique.
00:37:50 Je vais vous donner une anecdote.
00:37:51 J'étais à Mayotte en suivi d'un déplacement présidentiel de Marine Le Pen.
00:37:54 Un antifa suit Marine Le Pen dans ce déplacement.
00:37:57 Un antifa, un journaliste antifa, donne des informations qui mettent en danger Marine Le Pen.
00:38:02 J'étais dessus le déplacement, je suis le seul journaliste à en parler.
00:38:04 On m'a reproché de l'avoir fait parce que je n'avais pas confirmé avec sa rédaction que je pouvais en parler.
00:38:09 L'AFP le soir même donne son information en disant "Marine Le Pen vire un journaliste de son déplacement".
00:38:14 Sans préciser que c'était un antifa qui mettait en danger Marine Le Pen.
00:38:17 Voilà, c'est ça aujourd'hui le milieu des médias qui ne soutiennent jamais quand on est de droite.
00:38:20 Voilà, et moi je vais vous dire...
00:38:23 En quoi c'est le problème du politique ? Enfin à ce niveau là ?
00:38:26 Non mais par exemple, excusez-moi, mais moi je suis, en revanche, je suis très choqué.
00:38:29 Non mais c'est pas au politique de venir...
00:38:31 Non mais à chaque fois vous dites que vous voulez pas avoir le problème.
00:38:33 Mais arrêtez, mais arrêtez.
00:38:35 Est-ce que c'est au politique de venir défendre les querelles entre chapelles journalistiques ?
00:38:43 C'est pas une querelle, vous mesurez la gravité des choses.
00:38:45 Non, non, en l'occurrence c'est ce qu'il vient de dire.
00:38:47 Vous parlez de Christine Kelly.
00:38:49 Excusez-moi, sur Christine Kelly, vous êtes d'accord pour dire que c'est honteux ?
00:38:52 Moi je ne suis pas pour que des organismes privés, ce sont des organismes privés, le monde est un jour privé, voilà.
00:39:03 Je ne suis pas pour qu'il y ait ce genre de chantage, globalement.
00:39:07 Et je vais vous dire, moi, reporter sans frontières, plutôt que de venir s'attaquer à CNews, je préférerais qu'ils s'attaquent à l'AFP,
00:39:12 qui refuse de dire que la masse est un groupe terroriste.
00:39:14 Ça, ça me scandale.
00:39:15 Ça, ça c'est le rôle de reporter sans frontières, plutôt que de venir faire chier CNews,
00:39:19 juste parce qu'il y a des fois où on n'est pas d'accord avec eux.
00:39:22 Alors que l'Arkom nous dit qu'on est dans les clous, l'Arkom nous dit qu'on respecte les règles.
00:39:26 Et reporter sans frontières s'attaque à nous.
00:39:28 Qui s'attaque à l'AFP ?
00:39:29 Qui se porte plainte contre l'AFP parce qu'elle refuse de dire que la masse n'est pas un groupe terroriste ?
00:39:34 Ça oui, c'est ça le rôle de reporter sans frontières.
00:39:37 Et un dernier mot.
00:39:38 Là où je suis d'accord avec vous, sur les motifs de pourquoi il devrait attaquer France Inter ou l'AFP, etc., je ne vous suis pas.
00:39:45 Ah bon ?
00:39:46 Non, non, non, non, non, moi je n'ai pas à intervenir là-dessus.
00:39:49 Ce n'est pas moi qui fais les recours.
00:39:50 Mais vous avez raison, les reporters sans frontières sont libres de faire des recours contre l'AFP, contre France Inter, contre…
00:39:57 Bien sûr, mais ils ne le font pas.
00:39:58 Mais ils ne font que CNews.
00:39:59 Mais ils ne le font pas.
00:40:00 Ils ne font que CNews.
00:40:01 Pourquoi ?
00:40:02 Pourquoi ?
00:40:03 Moi je trouve beaucoup plus grave de ne pas dire que le Hamas est un groupe terroriste.
00:40:06 Excusez-moi, je trouve ça beaucoup plus grave.
00:40:08 Alors peut-être qu'on rebranche à CNews, c'est ce qu'on a fait hier dans cette émission.
00:40:11 C'est vrai, c'est possible, puisqu'hier dans cette émission, on a révélé qu'à l'université de Lille, il y avait des étudiantes entièrement voilées,
00:40:16 contrairement à ce que l'autorise la loi.
00:40:18 Ça fait beaucoup de bruit toute la journée.
00:40:20 Du coup, les choses vont bouger.
00:40:21 On regarde notre reportage de ce qu'on a dit hier, et puis on rappellera Yves-Henri Legault,
00:40:26 qui est le délégué national du syndicat Uni, qui était avec nous hier,
00:40:30 parce qu'il va nous expliquer que depuis qu'on en a parlé sur l'antenne,
00:40:32 les choses ont bougé à l'université, alors que ça ne bougeait pas jusque-là.
00:40:35 D'abord le reportage.
00:40:37 Plusieurs photos récentes montrent des étudiantes en voile intégrale sur le campus de l'université de Lille,
00:40:42 en salle informatique, dans la courroie, en train de faire leur prière,
00:40:45 ce que dénonce fermement le syndicat Uni.
00:40:48 Ces étudiantes, lorsque c'est en amphithéâtre, peuvent aller en amphithéâtre en voile intégrale sans leur moindre opposition.
00:40:53 Et si jamais il leur est demandé de retirer ce voile intégrale,
00:40:56 que ce soit en classe, que ce soit en cours, que ce soit à la bibliothèque, n'importe où,
00:40:59 ils optent pour le masque chirurgical qui les voile également intégralement,
00:41:03 mais qui là n'est pas considéré comme illégal, et donc ça contourne la loi.
00:41:06 Un phénomène qui, selon le syndicat Uni, est toléré par une partie du corps professoral.
00:41:11 Par idéologie, ils vont être d'accord avec le fait que les étudiants puissent venir en voile intégrale,
00:41:15 ils vont être d'accord avec le fait que l'islamisme rentre même au sein de nos salles de classe,
00:41:19 et il y a une partie, je pense et j'espère d'ailleurs plus importante de professeurs,
00:41:23 qui tout simplement ne disent rien par peur, parce qu'ils savent très bien que d'ailleurs
00:41:26 ils ne vont pas être soutenus par le ministère, ils ne vont pas être soutenus par l'administration.
00:41:30 Nous avons contacté l'université lilloise qui a tenu à rappeler l'interdiction du voile intégrale
00:41:34 et le respect des lois sur la laïcité. Dans un communiqué, elle assure qu'il s'agit de cas isolés.
00:41:39 L'université de Lille regrette vivement d'être ciblée par des accusations mensongères d'inaction.
00:41:44 Depuis la rentrée de septembre 2023, 5 étudiants sur un total de 80 000 usagers de nos campus
00:41:50 ont été reçus par les responsables de l'établissement à la suite de signalements.
00:41:55 Les étudiants de l'Uni devraient aborder le sujet avec la direction de l'établissement vers 15h cet après-midi.
00:42:01 Voilà, nous étions donc les seuls à en parler hier, on était les seuls à révéler ça hier.
00:42:05 C'est peut-être aussi ces choses-là qui gênent. On va savoir comment les choses ont évolué depuis.
00:42:09 On est avec Ivan Lecoze qui est donc délégué national de l'Uni. Bonjour, merci d'être avec nous.
00:42:14 Donc c'est vrai qu'hier on en a parlé, ça a fait pas mal de bruit, on a diffusé des photos, on a diffusé des images.
00:42:18 Vous étiez avec nous pour nous expliquer pourquoi et ce qui se passait exactement. Qu'est-ce qui s'est passé depuis ?
00:42:24 Bonjour Jean-Marc. Donc depuis on a eu le droit à un communiqué de presse de l'Université de Lille.
00:42:31 Donc qui est un communiqué de presse du moins partiellement satisfaisant dans le sens où je pense qu'il va pousser l'Université
00:42:39 à faire davantage attention à cet antrisme islamique dans nos universités.
00:42:44 Donc ça va être via le voile intégral, via les prières islamiques et via la progression des étudiants musulmans de France.
00:42:50 Mais que partiellement satisfaisant car comme vous l'avez montré juste avant, ils maintiennent que nos accusations sont mensongères
00:42:58 alors que nos accusations sont fondées sur des témoignages, sur des photos.
00:43:02 Les photos des deux femmes voilées en voile intégrale que vous avez reçues, elles datent du même jour.
00:43:09 Pourtant ce sont deux femmes différentes parce qu'elles portent des habits différents.
00:43:13 Et donc ce n'est pas un cas isolé. Et dire que la sécurité systématiquement prend en charge ces cas de personnes qui portent le voile intégral,
00:43:24 c'est effectivement faux dans le sens où, alors dans ce cas-là il n'y a pas assez d'équipes de sécurité car c'est quelque chose qu'on nous relaie,
00:43:34 un phénomène qu'on nous relaie. Et on ne peut pas parler d'un phénomène isolé, c'est un phénomène de société car ce n'est pas juste circonscrit à l'Université de Lille,
00:43:42 c'est dans l'ensemble des universités françaises et ça témoigne d'une radicalisation de la jeunesse musulmane.
00:43:47 Juste, visiblement, la direction de l'université accepte de recevoir une délégation pour en parler cet après-midi, c'est ça ?
00:43:53 Tout à fait. À 15h avec nos deux responsables Lillois, vont rencontrer le directeur de cabinet.
00:44:00 Et on a échangé par mail hier, on va aborder le sujet, quasiment que ce sujet même.
00:44:05 Voilà, donc en parler fait bouger les choses comme ça arrive souvent et c'est aussi ça l'une des missions de C News.
00:44:10 Merci beaucoup Yvain Lecoze d'avoir été avec nous. Nadia Baye, comment vous réagissez à ça ?
00:44:13 Écoutez, moi je vais vous dire, je ne suis pas d'accord, je suis scandalisée. Parce que d'abord, c'est un épéphénomène, il y a 5 personnes, 5 étudiantes, d'accord ?
00:44:20 Non mais vous êtes scandalisée, pourquoi ? Juste pour comprendre.
00:44:23 Justement, on en a fait une affaire.
00:44:26 Par le fait qu'on en parle.
00:44:27 C'est disproportionné. C'est disproportionné. En fait, il faut arrêter.
00:44:31 Laissez-moi terminer. Il faut arrêter d'instrumentaliser parce que ça fait 30 ans qu'on parle de Foulard, de Nicab, de Abaya.
00:44:40 C'est une instrumentalisation qui porte atteinte à notre République, à ce nom qu'on veut conjuguer.
00:44:46 5 personnes, ce n'est pas représentatif de tout.
00:44:50 Personne n'a dit que c'était représentatif.
00:44:51 Hier, je disais même si ça se trouve, il y a une seule personne parce qu'ils me disaient...
00:44:56 Attendez, on ne peut pas savoir, on ne peut pas la reconnaître. Mais c'est une personne de trop.
00:45:00 En voile intégrale.
00:45:01 Mais vous savez, le voile intégrale, il est interdit dans ce pays, oui ou non ?
00:45:04 Oui, justement, c'est parce qu'il est interdit.
00:45:08 Si c'était juste au voile, c'était normal, on n'en aurait pas parlé, ils sont autorisés.
00:45:12 Alors, soyez scandalisés. Soyez scandalisés qu'il y ait une jeune fille qui vienne en voile intégrale et que personne ne bouge.
00:45:17 Soyez scandalisés qu'elle puisse aller en cours sans que personne ne bouge.
00:45:20 Je vous ai dit, les lois sont les lois. Il faut les résoudre. Si elles sont transgressées, il faut appliquer la loi.
00:45:28 C'est tout.
00:45:30 Il y a une agence de la loi qui paye les pays-bas de ces femmes.
00:45:32 Mais ça fait des jours, ça fait des semaines que ça dure et personne ne bouge.
00:45:35 Allez filmer, j'ai vu le reportage, allez filmer une femme en train de faire sa prière, ce n'était pas pendant les cours, en quoi ça peut déranger ?
00:45:42 Et la pratique de l'islam, elle existe en tout son doux.
00:45:46 Jean-Nazaire Florentin, vous réponds.
00:45:48 À l'université, dans la rue, c'est une donnée socio-éthique.
00:45:51 On ne veut pas en fermer les yeux sur 6 millions de musulmans.
00:45:55 Mais ne mélangez pas les musulmans avec une femme voilée, c'est une insulte ce que vous faites.
00:45:58 Excusez-moi, avec une femme voilée intégrale, c'est une insulte. Ce n'est pas pareil.
00:46:02 Ce n'est pas un épiphénomène.
00:46:04 Nadia B, moi je différencie...
00:46:06 Ce n'est pas un épiphénomène.
00:46:08 C'est pas représentatif.
00:46:09 Non, je différencie une femme voilée intégrale avec tous les musulmans qui vivent la foi sereinement, tranquillement dans ce pays.
00:46:16 Ne les mélangez pas. C'est vous qui faites l'amalgame.
00:46:18 Non, pas du tout.
00:46:19 C'est vous qui venez de le faire.
00:46:20 Le nikam n'est pas prescrit dans la religion musulmane.
00:46:23 Et bien d'accord.
00:46:24 Donc ne les mélangeons pas.
00:46:25 Mais moi je parle de l'amplification qui est disproportionnée.
00:46:28 Donc il faut laisser faire.
00:46:29 Non, je n'ai pas dit...
00:46:30 L'université est en train d'en établir un dialogue.
00:46:32 Et pourquoi elle établit un dialogue ?
00:46:34 Mais pourquoi ? Parce qu'on en a parlé hier.
00:46:36 Le rector, elle a dit "laissez-nous faire notre travail".
00:46:39 Parce qu'on en a parlé hier.
00:46:40 Elle a enclenché un dialogue.
00:46:41 Parce qu'on en a parlé hier.
00:46:42 Laissez les universités faire leur boulot.
00:46:44 Ça fait des semaines qu'il y a des flammes.
00:46:46 Mais c'est des personnes de vous.
00:46:47 J'espère, madame.
00:46:48 Vous êtes enregistré avec l'adjigérie.
00:46:50 Et je me désole que vous, qui venez d'un monde arabe comme ça, qui connaissez aussi l'histoire des femmes iraniennes qui se battent aujourd'hui pour déchirer leurs voilées.
00:46:56 Nous sommes engagées sur ça.
00:46:57 Vous êtes engagées sur ça ?
00:46:58 Absolument.
00:46:59 Mais alors pourquoi vous semblez soutenir ces jeunes filles qui se voilent intégralement ?
00:47:02 Mais si vous souhaitez dire que ce n'est pas très grave.
00:47:04 Madame, vous savez, je veux dire, madame.
00:47:06 Dans une voiture, vous avez une petite vis dans le moteur, ça fait exploser toute la voiture.
00:47:09 Ces jeunes filles qui se voilent, c'est ce qui permet qu'aujourd'hui, il y ait des burqas partout.
00:47:14 D'accord ?
00:47:15 Que les jeunes filles qui ne sont pas les mêmes voilées aient peur de sortir dans les cafés.
00:47:17 Attendez, laissez-le vous répondre.
00:47:18 Laissez-le vous répondre.
00:47:21 Laissez-le le répondre.
00:47:24 Dans les universités comme ça, il y a des élèves qui se battent contre...
00:47:27 Oh, mais arrêtez !
00:47:29 On veut une France unie.
00:47:31 Oui, on l'a entendu, ça fait dix fois.
00:47:33 On a facturé justement...
00:47:35 On vous a entendu dix fois, donc ça ne sert à rien de répéter.
00:47:37 Il n'y a pas de montage, c'est du direct ici.
00:47:39 Donc, allons-y.
00:47:40 Il n'y a pas de censure non plus.
00:47:43 Une France unie qui est purement française n'est pas voilée, d'accord ?
00:47:45 Quand il y a des élèves étudiants musulmans qui refusent d'avoir des œuvres d'art avec des singes nuls, par exemple, à l'école, ça c'est de l'intégrisme, d'accord ?
00:47:52 Et ça vient avec des petits éléments comme ça, de femmes...
00:47:54 Il y a des françaises voilées.
00:47:55 Oui, c'est pour ça que je dis intégralement.
00:47:57 Voilà, bravo.
00:47:58 Nabilahi, juste tranquillement, on se calme.
00:48:00 Je laisse, monsieur.
00:48:01 Allez-y.
00:48:02 Alors, qu'on soit clair, le port du vol intégral est absolument prescrit et interdit.
00:48:09 Il faut faire respecter la loi.
00:48:10 Tout simplement.
00:48:11 Ensuite, moi je crois qu'il faut...
00:48:13 Sur ce point, je suis d'accord avec madame.
00:48:15 Les établissements, moi je m'en tiens au communiqué de l'université de Lille, ils s'administrent.
00:48:21 Ce sont aussi des établissements publics.
00:48:23 Donc, c'est à eux de faire...
00:48:25 On est d'accord.
00:48:26 On est d'accord de faire respecter la loi.
00:48:28 Maintenant, ce que je veux dire par là, c'est qu'en effet, elle précise que ce sont des
00:48:33 cas isolés à l'université de Lille.
00:48:37 Mais, vous savez, vous osez.
00:48:40 Moi, j'emploie ce mot "osez" à dessein.
00:48:44 Vous osez dire à madame, vous êtes...
00:48:47 Vous, qui venez d'Algérie, qui a été massacrée dans les années 90 par le fondamentalisme
00:48:52 religieux, on le sait.
00:48:54 S'il vous plaît, monsieur, un peu de décence.
00:48:56 C'est pas un indice, ça ?
00:48:57 Non, un peu de décence.
00:48:58 C'est pas un indice ?
00:48:59 Parce que vous ne pouvez pas comparer un pays qui s'est fait massacrer à la hauteur de
00:49:03 200 000 personnes dans les années 90.
00:49:05 Non, mais monsieur, c'est ce qui va nous arriver.
00:49:06 Il y a des gens qui se font tuer à cause du voile dans ce pays, monsieur.
00:49:09 Est-ce que je peux parler ?
00:49:10 Il y a des gens qui se font tuer au nom de la religion musulmane.
00:49:12 Est-ce que je peux parler ?
00:49:13 Oui.
00:49:14 Et il faut les attraper, les condamner et les mettre hors détails de l'université.
00:49:16 Il y a trop de confusion dans vos propos.
00:49:18 Il n'y a pas de confusion, madame.
00:49:19 Il y a trop de confusion.
00:49:20 Il y a trop de confusion.
00:49:21 Il y a trop de confusion.
00:49:22 Il y a trop de confusion.
00:49:23 Juste, pardon, mais le téléspectateur n'entend rien quand tout le monde parle en même temps.
00:49:26 C'est Nabil Haïtakach qui avait la parole.
00:49:28 Je vous ai donné la parole.
00:49:29 Allez-y.
00:49:30 Je vous ai permis de parler, monsieur.
00:49:31 Non, mais c'est pas vous qui permettez de parler.
00:49:32 Vous ne me permettez pas de parler.
00:49:33 C'est pas vous qui permettez de parler, juste, jeune.
00:49:34 Je ne suis pas vous qui permettez ou qui ne permettez pas de parler.
00:49:36 C'est moi, Nabil Haïtakach.
00:49:38 Merci.
00:49:39 Non, vous ne me permettez pas de parler.
00:49:40 Donc, ne prenez pas l'histoire de ce pays qui a souffert du fondamentalisme religieux
00:49:46 pour venir nous raconter que des cas isolés, c'est vous, vous savez, en en parlant comme ça.
00:49:52 Moi, je ne peux pas mettre la pierre sur le percole.
00:49:55 Je sais que vous aimez la con, mais je n'en parle plus que je veux.
00:49:56 Vous n'allez pas dire que nous n'en parlons.
00:49:57 Je veux dire avec disproportion.
00:49:59 Les cinq personnes qui sont mises en cause doivent être reçues par la direction.
00:50:06 Et juste pour calmer les esprits, je veux juste dire que ça fait des jours que l'Uni
00:50:12 tente de faire bouger les choses.
00:50:14 Attendez, juste, je le dis calmement.
00:50:16 Donc, ça fait des jours qu'ils essaient de faire bouger les choses.
00:50:18 Ça fait des jours que rien ne bouge, que l'université ne réagit pas.
00:50:22 On en a parlé hier dans cette émission, on a montré les photos.
00:50:24 L'après-midi, la direction, et on s'en félicite.
00:50:26 La direction de l'université bouge enfin parce qu'elle a vu sur ces news.
00:50:30 La direction bouge, la direction reçoit les gens cet après-midi.
00:50:33 Et juste, c'est très bien.
00:50:34 Je ne sais pas quel nid c'est à eux de prendre la décision et ceux qui décideront ce qu'ils veulent,
00:50:38 mais c'est très bien et je suis très fier qu'on ait réussi à faire bouger les choses
00:50:42 et à ce que la direction de l'université ait décidé de s'en saisir.
00:50:45 Moi, ce que je trouve très grave, c'est qu'il y a le voile intégral.
00:50:47 Ça, c'est interdit, il n'y a pas de débat sur la question.
00:50:49 Et il y a les prières aussi.
00:50:50 On voit que de plus en plus, il y a des prières qui se multiplient.
00:50:53 On nous dit que ce sont des cas isolés.
00:50:54 Alors, j'ai dit, regarde...
00:50:55 Alors, moi, hier, sur ce plateau, je ne sais pas quelle est la loi, je n'ai pas...
00:50:58 On nous explique que c'est autorisé dans un endroit fermé.
00:51:01 Dans un endroit fermé ?
00:51:02 Non, mais dans l'université.
00:51:03 Non, laissez-moi parler.
00:51:04 C'est autorisé dans un endroit fermé.
00:51:07 Les couloirs, il y en a de plus en plus.
00:51:08 Et je suis allée regarder, on nous dit que ce sont des cas isolés.
00:51:10 Déjà, en 2013, c'était à Lille.
00:51:12 Alors, est-ce que c'est la même université ? Je ne sais pas.
00:51:14 Une jeune fille avait eu plusieurs sanctions pour prières dans les toilettes.
00:51:17 La cour d'appel avait relaxé en disant "c'est dans les toilettes, c'est très bien,
00:51:20 mais ça montre comment est la cour d'appel"
00:51:22 et qu'il y a une multiplication des prières dans les couloirs.
00:51:25 Ça devrait tous nous inquiéter.
00:51:27 Comment ça, et alors ?
00:51:28 Et alors ?
00:51:29 Vous ne voyez pas le problème ?
00:51:30 Les prières ne sont pas interdites à l'université.
00:51:31 Dans les couloirs, il faut un lieu adapté à ça.
00:51:34 Il n'y a pas de lieu adapté.
00:51:35 Non, il n'y a pas.
00:51:36 Il n'y a pas dans les universités ?
00:51:37 Vous ne savez pas de prières dans les salles de prière.
00:51:39 Autre sujet que je voulais qu'on aborde ce matin.
00:51:41 Il n'y a pas de salle de prière dans ces universités.
00:51:43 Autre sujet.
00:51:45 Autre sujet.
00:51:46 Juste de gabber.
00:51:48 Autre sujet que je voulais aborder.
00:51:50 S'il vous plaît, allô, allô, on se concentre.
00:51:52 Cette école à Marseille qui est visée par des projectiles,
00:51:55 on change de sujet bien évidemment,
00:51:57 avec une forte inquiétude des parents d'élèves.
00:52:00 La cour de l'école, en fait, il y a des immeubles qui sont au-dessus
00:52:02 et des immeubles, on balance des objets sur cette cour d'école.
00:52:05 Résultat, la municipalité a été obligée d'installer une pergola
00:52:08 plus un grillage en fer pour protéger les élèves.
00:52:12 Et résultat, les élèves sont aujourd'hui dans une ambiance un peu particulière
00:52:15 quand ils sont dans le cours parce qu'ils ne voient pas le soleil.
00:52:17 Donc c'est un peu compliqué.
00:52:18 Reportage.
00:52:20 Ces écoliers marseillais peuvent enfin profiter de leur cours de récréation.
00:52:24 Depuis trois semaines, la municipalité a installé cette pergola en bois
00:52:29 recouverte de grillage.
00:52:31 Depuis des mois, toutes sortes de projectiles
00:52:34 étaient jetés depuis les bâtiments voisins.
00:52:36 Mais cette protection temporaire divise les parents d'élèves.
00:52:40 Ça nous gêne énormément.
00:52:42 Les enfants, ils n'arrêtent pas à respirer.
00:52:44 On dirait qu'il est présent.
00:52:46 Du moment que ça va les protéger, on va dire,
00:52:48 c'est une solution parmi d'autres.
00:52:50 Deux jours après avoir placé la pergola, un enfant s'est blessé.
00:52:53 Il s'est pris un poteau.
00:52:54 Ça n'a pas sa place.
00:52:55 C'est sombre, il n'y a pas de lumière.
00:52:57 C'est censé être temporaire.
00:53:00 On l'espère en tout cas.
00:53:02 Mi-janvier, une enquête avait été ouverte.
00:53:05 Plusieurs personnes avaient été interpellées.
00:53:08 Mais aujourd'hui, les jets de projectiles continuent.
00:53:11 Le dernier, j'ai vu un gros carton qui est tombé.
00:53:15 Ça continue à jeter.
00:53:18 Ils ont mis une petite grille, mais ça ne couvre pas toute la pergola.
00:53:22 Juste une petite surface.
00:53:23 C'est catastrophique.
00:53:24 Pour nous, on est là, on envoie nos enfants à l'école,
00:53:26 et on se dit, on espère que rien ne va leur tomber sur la tête.
00:53:30 Les parents d'élèves attendent une nouvelle réunion
00:53:33 avec les autorités pour faire le point sur l'enquête,
00:53:36 mais aussi l'installation d'une solution pérenne.
00:53:39 On est en direct avec Jean-Pierre Colombiès, ex-policier.
00:53:42 Bonjour, merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:53:45 C'est vrai que cette situation est assez terrible,
00:53:47 parce que c'est aussi l'incapacité des autorités à régler le problème.
00:53:51 On n'arrive pas à arrêter, à empêcher ces gens de balancer des choses dans la cour
00:53:55 et de mettre en danger les enfants.
00:53:56 Du coup, on enferme les enfants.
00:53:58 Bonjour à vous et à vos invités également,
00:54:03 que je connais pour certains, du reste.
00:54:05 C'est une situation assez surréaliste et café-caïenne,
00:54:09 mais moi qui ne me surprends pas du tout.
00:54:11 On se répète, M. Morandini, on se répète éternellement,
00:54:15 puisqu'on fait systématiquement le constat que dans ce pays,
00:54:19 à bien des égards, on ne maîtrise plus grand-chose.
00:54:21 À Marseille précisément, parce qu'il faut savoir
00:54:23 qu'on a supprimé une grande partie de la présence policière
00:54:27 dans beaucoup de quartiers, y compris dans celui-ci.
00:54:29 Il faut savoir que c'est dans le 15e arrondissement.
00:54:31 Cette école se situe non loin, dans le quartier d'Arenques,
00:54:34 qui est juste derrière le port, qui dépend du 15e arrondissement.
00:54:37 Et ce que ça veut dire concrètement, c'est que c'est très éloigné
00:54:39 du commissariat de police qui est dans la zone,
00:54:41 pas loin du marché international.
00:54:43 On a de moins en moins de policiers qui font l'interface,
00:54:47 avec notamment les habitants de ces quartiers,
00:54:49 parce que vous voyez bien que c'est pas…
00:54:51 On n'a pas affaire à de la grande criminalité,
00:54:53 on a juste affaire à des crétins, des individus, des individualités
00:54:57 qui ont probablement un cerveau très proche du système reptilien
00:55:01 et qui s'amusent à jeter des trucs sur des gosses.
00:55:03 Donc en fait, ce qui serait nécessaire pour régler un problème comme celui-ci,
00:55:06 c'est de créer une interface avec non seulement des policiers,
00:55:10 mais aussi des représentants associatifs des quartiers,
00:55:12 parce qu'on sait très bien de qui il s'agit.
00:55:14 Ce n'est pas des gangs qui font ça,
00:55:16 c'est juste des imbéciles qui jettent ce qu'ils ont sous la main
00:55:19 pour s'amuser et pour occasionner, peut-être involontairement,
00:55:23 des blessures qui peuvent être graves.
00:55:24 Ce n'est pas tolérable, ce n'est pas acceptable,
00:55:27 mais ce n'est pas surprenant.
00:55:28 Nous avons ces cas qui sont très généralisés sur la commune de Marseille,
00:55:32 tout simplement parce que la présence de l'État,
00:55:34 la présence policière n'est plus assez visible, n'est plus assez dissuasive.
00:55:37 Il faut savoir qu'on supprime des commissariats partout à Marseille.
00:55:40 Alors on les mutualise, vous savez, c'est un peu comme quand c'est la misère partout,
00:55:44 pour la cacher, on dit qu'on mutualise,
00:55:45 on donne, alors avec beaucoup de rhétorique très très alambiquée,
00:55:49 très très apaisante, on gère tout simplement la misère.
00:55:53 Donc de fait, on a de moins en moins de présence policière,
00:55:55 on a de moins en moins d'interface pour régler ce type de problème.
00:55:59 Ce qui est assez terrible dans tout ça, c'est que finalement,
00:56:02 comme je le disais, moi j'ai le sentiment que c'est quand même un constat d'échec,
00:56:04 parce que quand on est obligé d'enfermer des enfants,
00:56:07 parce qu'honnêtement ils ont les grilles sur le côté,
00:56:09 et ça c'est dans toutes les écoles pareil, pour les protéger,
00:56:11 désormais on est obligé de leur mettre un toit pour les protéger,
00:56:13 ça veut dire que ça… alors eux parlent de prison,
00:56:16 je pense que le mot est un peu violent, mais disons c'est au moins un bunker,
00:56:18 c'est-à-dire qu'ils sont protégés, ils ont un toit,
00:56:21 enfin on en est là parce qu'on n'arrive pas à régler un problème qui est assez simple,
00:56:25 au fond c'est, vous l'avez dit, c'est trois abrutis qui balancent des choses par la fenêtre,
00:56:30 enfin ça devrait se régler rapidement, sans qu'on ait besoin d'enfermer les enfants.
00:56:34 Juste vous voulez dire un mot, David Aïtach ?
00:56:35 Oui, moi je voudrais répondre à Jean-Pierre, bonjour à lui,
00:56:39 moi j'ai quand même une question, je regrette que c'est fait d'hiver,
00:56:43 comment dire, là on a des crétins, on a des, vous l'avez dit,
00:56:47 des personnes qui sont visiblement décérébrées,
00:56:51 qui mettent en danger des enfants, voilà.
00:56:54 Mais ce que je regrette c'est qu'on vienne, on parte de ça,
00:56:57 et qu'on parle de l'absence de l'Etat partout.
00:56:59 Maintenant, qu'est-ce qu'il faudrait faire ?
00:57:01 C'est-à-dire qu'il faudrait mettre un flic à tous les étages des appartements.
00:57:05 Moi je pense simplement qu'il faut que l'enquête puisse permettre d'identifier ces personnes-là,
00:57:11 de les mettre hors d'état, d'accueillir,
00:57:13 si ce sont des logements sociaux, de les exclure même des logements sociaux.
00:57:16 On ne met pas en danger la vie des enfants.
00:57:19 Mais ce que disait Jean-Pierre,
00:57:23 c'est ça que là je ne suis pas d'accord,
00:57:25 on ne va pas prendre le cas de ce...
00:57:28 - Pour en faire une généralité.
00:57:29 - Pour en faire une généralité sur l'absence de l'Etat.
00:57:31 Qu'est-ce que ferait un commissariat en bas de cette tour ?
00:57:36 Qu'est-ce que ça ferait en fait ?
00:57:37 Qu'on identifierait plus rapidement ?
00:57:39 On ne sait pas qui jette ces projets.
00:57:40 - Jean-Pierre Colombière, juste 30 secondes parce que je suis très en retard.
00:57:43 - Mais il faut répondre quand même à ça.
00:57:44 Qu'est-ce que ferait des policiers ?
00:57:45 Bien sûr qu'on ne va pas mettre un policier dans la cage d'escalier.
00:57:48 Mais le problème c'est qu'on voit bien qu'il n'y a plus de barrières à des gestes crétins.
00:57:52 Il n'y a plus d'interface.
00:57:53 C'est ça que j'ai dit.
00:57:54 Je n'ai pas dit qu'il fallait mettre un policier partout devant chaque entrée d'immeuble.
00:57:58 Je dis qu'à l'époque, il y avait des policiers de quartier qui étaient identifiés,
00:58:01 qui auraient très rapidement identifié ça,
00:58:03 qui auraient neutralisé ça très très vite.
00:58:05 Et s'il y a un incident, un sur-incident,
00:58:08 ce sera bien tard, il sera trop tard pour le déplorer.
00:58:12 Il n'y a plus d'interface, il n'y a plus d'associatif digne de ce nom.
00:58:15 On a renoncé à tout ça.
00:58:17 On a supprimé beaucoup de budgets dans les relations intercommunautaires
00:58:20 et dans les relations de quartier.
00:58:21 On a supprimé les policiers de quartier
00:58:23 et rien n'était mis en place pour les remplacer.
00:58:26 Et le problème, c'est qu'effectivement, on les fasse à des crétins,
00:58:29 il faut éviter d'en faire des délinquants.
00:58:30 – Exactement, merci Jean-Pierre Lambiès, merci d'avoir été avec nous.
00:58:33 On va faire la pause, on va faire la pub, on va faire le CNews Info
00:58:39 et après je voudrais qu'on parle de cette déclaration de Gabriel Attal
00:58:42 à propos de la grève SNCF, parce qu'il a dit quelque chose
00:58:45 qui à mon avis va faire beaucoup de bruit.
00:58:47 Gabriel Attal a dit "la grève est un droit", il l'a dit ce matin,
00:58:50 "la grève est un droit, mais travailler est un devoir".
00:58:53 – Mais il est génial.
00:58:54 – Bah oui, il est génial, mais c'est bien parce que du coup
00:58:56 au Conseil d'État on repasse macroniste.
00:58:58 On fait une pause, on se retrouve dans un instant aux heures 36,
00:59:00 à tout de suite sur CNews.
00:59:01 [Générique]
00:59:06 – Une première étape ranchie pour l'IVG, malgré des réserves,
00:59:10 la Commission des lois du Sénat ne s'oppose pas à son inscription
00:59:13 dans la Constitution.
00:59:14 Débat au Palais du Luxembourg dès le 28 février.
00:59:18 Il passe de votre portefeuille à votre téléphone.
00:59:21 Le permis de conduire est désormais à télécharger.
00:59:24 Une dématérialisation qui concerne de plus en plus
00:59:29 de documents administratifs.
00:59:31 Et puis ce sont eux les auteurs, les Ukrainiens revendiquent
00:59:34 la destruction d'un navire russe en Crimée qui avait prévenu
00:59:37 "la mer Noire est une des priorités de 2024 pour sortir de cette guerre
00:59:42 qui dure depuis plus de deux ans maintenant".
00:59:44 [Générique]
00:59:47 – 11h38 sur CNews, merci d'être avec nous.
00:59:49 On va donc parler de la grève à la SNCF, c'est un peu une tradition,
00:59:52 chaque fois qu'il y a des vacances, il y a des grèves qui arrivent,
00:59:55 là c'est les vacances de février, donc la SNCF se met en grève,
00:59:58 ce sont les contrôleurs qui sont en grève cette fois.
01:00:01 Et on va revenir donc sur cette petite phrase de Gabriel Attal
01:00:05 qui va beaucoup faire parler puisqu'il dit "la grève est un droit,
01:00:07 mais travailler est un devoir".
01:00:09 C'est assez rare d'ailleurs d'entendre quand même un Premier ministre
01:00:12 qui est aussi clair, aussi franc, aussi sincère,
01:00:14 et il risque de mettre en colère quand même pas mal de syndicats, Nadia Béé.
01:00:17 Vous, on en parlait pendant le CNUs Info,
01:00:20 vous n'êtes pas tout à fait d'accord avec ce qu'il dit.
01:00:22 – Alors nous prenons tous le train et nous respectons justement
01:00:25 ceux qui travaillent quotidiennement à la SNCF,
01:00:28 parce que ce sont des travailleurs et ils sont conscients de leurs devoirs.
01:00:31 Or justement, nous sommes quand même dans un pays de droit,
01:00:33 il faut à chaque fois rappeler que la France est un État de droit.
01:00:36 Il l'a dit dans sa déclaration, à savoir que la grève est un droit, d'accord.
01:00:41 Mais est-ce qu'il y a d'autres outils, peut-être que j'ignore, éclairez-moi,
01:00:46 pour justement faire de la revendication ?
01:00:48 Ils choisissent bien sûr la meilleure période, c'est la période des vacances,
01:00:51 et ce n'est pas la première fois qu'on voit ça.
01:00:52 – La meilleure période pour ? – Pour impacter.
01:00:55 – Pour pourrir la vie des Français, qui n'ont rien demandé.
01:00:57 – Oui, pour pourrir et pour impacter, mais justement…
01:00:59 – Et c'est ça la meilleure période en fait, c'est pourrir la vie.
01:01:01 – La grève c'est un bras de fer qu'on engage.
01:01:03 – Mais il faut que les gens travaillent, c'est quand ils travaillent qu'on…
01:01:05 – Oui, oui, mais ce n'est pas quand ils travaillent,
01:01:06 personne n'entendra parler d'eux s'il n'y a pas de grève.
01:01:08 – Mais ils sont tout le temps en grève.
01:01:09 – Si le trafic n'est pas perturbé, mais attendez,
01:01:11 on ne va pas réinventer les outils de la grève.
01:01:13 – Ils viennent d'être augmentés, je vous le dis comme ça.
01:01:14 – Oui, oui, mais enfin ils sont dans une revendication légitime, d'accord ?
01:01:17 – Ah bon ? – Mais oui, comment, ah bon ?
01:01:19 – Les agriculteurs, vous voyez, regardez les agriculteurs,
01:01:22 ils crèvent la dalle, et eux ils stèsent, et ils sont asphyxiés.
01:01:25 Ce n'est pas la France des 35 heures.
01:01:27 – Ils travaillent, mais ils sont venus aussi ici, et ils menacent…
01:01:29 – Ils sont venus ici, ils ont attendu des années, des années,
01:01:31 à chaque vacances scolaires ils font grève.
01:01:34 – Oui, mais écoutez, est-ce qu'il y a d'autres outils ? Répondez-moi.
01:01:37 – Il n'y en a pas. – Il n'y a pas de grève, le travail.
01:01:39 – Mais pourquoi faire grève, juste pourquoi faire grève
01:01:41 chaque fois que c'est les vacances scolaires ?
01:01:43 – On peut changer de travail aussi quand on est en grève.
01:01:45 – Mais je vous ai répondu Jean-Marc, c'est pour impacter, parce que sinon ici…
01:01:47 – Donc vous trouvez ça bien ? – Le droit de grève c'est ça.
01:01:49 – Le droit de grève, oui, bien sûr, personne ne remet en cause le droit de grève.
01:01:51 Vous trouvez ça bien de faire grève quand des familles qui ont fait des économies
01:01:55 pendant toute l'année pour aller au ski, par exemple, vous trouvez ça bien ?
01:02:01 – Je vais vous dire une chose, je me réfère au droit de grève, il existe.
01:02:05 – Mais personne ne remet en cause le droit de grève, on vous demande
01:02:07 si c'est bien de faire grève à ce moment-là.
01:02:09 – Même ces familles, si vous les entendez, allez-y, interrogez justement.
01:02:12 – Vous ne répondez pas aussi, toujours. – Mais répondez.
01:02:14 – Parce qu'il n'y a rien à rien.
01:02:15 – Est-ce que c'est bien de faire grève à ce moment-là ?
01:02:17 – Interrogez les familles, elles vont vous dire qu'il y a beaucoup de grève.
01:02:19 – Mais mon avis c'est que moi je soutiens cette grève.
01:02:21 – D'accord, à ce moment-là ? – Oui, même si je...
01:02:23 – À ce moment-là ? – Mais c'est le meilleur moment, vous connaissez.
01:02:25 – C'est le meilleur moment, mais ça fait bon bien.
01:02:27 – C'est le pire moment, madame, ils vont pourrir la vie des Français
01:02:30 qui travaillent honnêtement pour payer des vacances à leurs enfants,
01:02:32 ce ne sont pas eux qui sont responsables de leur salaire.
01:02:34 – Les Français ne découvrent pas le droit de grève.
01:02:36 – Comment ? – Ils ne découvrent pas le droit de grève.
01:02:38 – Non ! – Mais à chaque vacances scolaires, ils passent ça.
01:02:40 – Et il y a ceux qui soutiennent justement cette grève,
01:02:42 il y a une revendication légitime, ils demandent une augmentation.
01:02:45 – Mais ils viennent d'en avoir une !
01:02:47 – Mais juste pour être très clair, pour être très clair Nadia B,
01:02:50 le droit de grève, je crois que personne au cours de cette table
01:02:52 – Personne ne le remet en cause, incontestable.
01:02:54 – N'a envie de le remettre en cause, et ce serait très grave d'ailleurs
01:02:56 de le remettre en cause, ça fait partie de nos libertés.
01:02:59 Mais juste pas là, pas le week-end où des familles qui ont économisé
01:03:02 pendant toute l'année, partent avec leurs enfants au ski.
01:03:05 – Mais c'est stratégie ça. – Mais c'est dégueulasse !
01:03:07 – Mais vous ne faites pas l'idée de remettre personne !
01:03:09 – Vous savez quand vous voulez engager un rapport de force,
01:03:11 il n'y a pas dégueulasse ou pas.
01:03:13 – Un peu, on peut commencer par faire grève 15 jours avant,
01:03:18 voir si ça marche, si on fait monter la pression.
01:03:20 – Mais on va grèver chaque vacances madame !
01:03:22 – Davila Ittacache, votre avis là-dessus ?
01:03:24 Déjà sur Gabriel Attal qui dit "la grève est un droit, mais travailler est un devoir".
01:03:28 – Alors je souscris au Premier ministre.
01:03:31 Après je pense que le Premier ministre ne remet pas en question le droit de grève.
01:03:35 – Bah non il dit que c'est un droit.
01:03:37 – On va pas lui faire dire ce qu'il ne dit pas.
01:03:39 – Il déplore que ça se fasse là au moment du départ en vacances.
01:03:43 Après le droit de grève, il le dit, c'est un droit.
01:03:46 Et il s'exerce avant, pendant les vacances.
01:03:49 – Ça vous choque ou pas que ce soit juste le week-end
01:03:51 où les familles partent en vacances aussi ?
01:03:53 – Moi je le déplore.
01:03:55 – On va écouter Christophe Fanichet qui est le PDG de la SNCF Voyageurs
01:03:58 qui était ce matin chez nos confrères de France Info
01:04:00 et il a dit que la SNCF allait faire le maximum,
01:04:02 en particulier vis-à-vis de ces familles encore une fois
01:04:04 qui vont être les premières pénalisées si la SNCF ne fait pas d'effort.
01:04:07 Donc la SNCF fait des efforts, il va envoyer un maximum de trains à la neige
01:04:11 et autant de "we go in we", c'est important cette différence
01:04:13 pour les gens qui connaissent un peu la SNCF
01:04:15 parce qu'il y a des trains low cost et qui sont pour les gens
01:04:17 qui ont un peu moins d'argent en général.
01:04:19 Et donc la SNCF dit qu'ils vont essayer d'équilibrer les deux
01:04:21 et ça c'est vraiment très bien, on l'écoute.
01:04:23 – L'objectif c'est d'assurer un TGV sur deux qui circule ce week-end.
01:04:29 Un TGV sur deux avec trois priorités très claires.
01:04:32 On va faire partir le maximum de trains à la neige.
01:04:37 L'objectif c'est d'assurer les départs à la neige et les retours à la neige
01:04:40 et là-dessus, Jérôme Chapuis, je tiens à le dire tout de suite, je suis confiant.
01:04:44 La deuxième priorité…
01:04:45 – Alors attendez, si les gens partent à la montagne,
01:04:47 juste d'abord si les gens partent à la montagne,
01:04:49 il y aura à priori tous les trains, c'est ce que vous êtes en train de nous dire ?
01:04:51 – C'est ce que je dis et on est confiant pour que ceux qui partent à la neige
01:04:55 et surtout ceux qui sont partis à la neige la semaine dernière,
01:04:57 il faut qu'ils puissent revenir.
01:04:59 La deuxième priorité que j'ai fixée, c'est qu'il faut qu'il y ait autant de WeGo que d'Inouïe.
01:05:04 Tout simplement parce que les petits budgets, les budgets modestes…
01:05:08 – Le loco c'est le WeGo.
01:05:09 – Voilà, ils doivent être tout autant considérés, ils sont tout autant prioritaires.
01:05:13 Les WeGo sont aussi prioritaires que les Inouïe.
01:05:15 Et enfin, les enfants, je le rappelle, les enfants c'est Junior & Company,
01:05:20 c'est la possibilité d'envoyer son enfant dans sa famille.
01:05:23 Eh bien, on va faire le maximum, j'espère que la quasi-totalité des enfants
01:05:28 pourront partir grâce à notre service.
01:05:30 – Voilà, je voudrais vous préciser exactement ce que dit Gabriel Attal,
01:05:33 parce que honnêtement, moi je suis souscrit à 200% à ce qu'il dit,
01:05:36 donc pour le Conseil d'État vous pouvez noter.
01:05:38 Le Premier ministre a déploré une forme d'habitude à chaque vacances
01:05:42 qui arrive d'avoir l'annonce d'un mouvement de grève des cheminots,
01:05:45 ajoutant que c'est aussi l'image de la SNCF qui à chaque fois en prend un coup.
01:05:49 On doit permettre à des Français, c'est exactement ce que je vous disais,
01:05:52 enfin je vais dire que c'est plutôt moi qui me cale sur lui,
01:05:54 mais on doit permettre à des Français qui travaillent toute l'année
01:05:57 et qui pour quelques jours ont probablement envie de pouvoir retrouver leur famille,
01:06:00 leurs proches, de pouvoir le faire, c'est ce que dit le chef du gouvernement,
01:06:03 en appelant une plus grande responsabilité.
01:06:05 – Bah bravo !
01:06:06 – Alors, je sais pas, j'entends quelque chose ?
01:06:08 On oublie que ces salariés de la SNCF ont des familles également
01:06:12 et que leurs familles ont également droit à des vacances.
01:06:14 – Et aux trains gratuits.
01:06:16 – Mais ils se privent de tout ça, pourquoi ?
01:06:18 Il n'y aura pas de train, même pour ces familles, il n'y aura pas de train,
01:06:20 il n'y aura pas de neige, il n'y aura pas de vacances.
01:06:22 – Donc ils se sacrifient en fait, ils font grève mais ils se sacrifient.
01:06:24 – Le raisonnement est incohérent maintenant.
01:06:26 – Non mais attendez, la grève c'est des sacrifices,
01:06:28 on ne va pas réinventer le droit de grève.
01:06:30 – L'hommage national à Robert Badinter, ce sera tout à l'heure,
01:06:34 à partir de midi on regarde notre reportage
01:06:36 et puis on va vous montrer l'arrivée également d'un député élafi.
01:06:38 Tout d'abord le reportage.
01:06:40 La chancellerie est finalement restée ouverte jusqu'à hier soir.
01:06:44 Quelques heures avant la fermeture,
01:06:46 ils étaient encore nombreux à peupler la file d'attente
01:06:50 pour pouvoir rendre hommage à Robert Badinter,
01:06:53 non sans une certaine émotion.
01:06:55 – J'ai l'impression de perdre quelqu'un de ma famille, un père,
01:06:58 un père spirituel, c'est quelqu'un pour qui je…
01:07:01 ce n'est pas de l'admiration, si c'est de l'admiration, on peut dire ça,
01:07:04 c'est quelqu'un qui m'a beaucoup apporté
01:07:07 et puis j'ai lu ses bouquins et tout, et ses combats.
01:07:10 – C'est vraiment extraordinaire de voir quelqu'un qui a vécu la haine,
01:07:15 l'horreur à l'état pur et qui a pu prendre cette direction-là.
01:07:19 Je pense qu'il a compris, les gens comme ça,
01:07:22 ils comprennent énormément de choses
01:07:24 et ce sont les plus belles personnes qu'il y a sur Terre.
01:07:27 – Depuis vendredi, jour de l'annonce de son décès à l'âge de 95 ans,
01:07:32 les témoignages de Français se multiplient,
01:07:35 marqués par la conscience morale de l'ancien garde des Sceaux.
01:07:39 – Pour moi, c'était quelqu'un qui représentait
01:07:42 ce qu'il y avait de mieux de la conscience française
01:07:46 et c'était un homme absolument remarquable que j'ai admiré vraiment.
01:07:50 – Un hommage national est rendu aujourd'hui au ministère de la Justice
01:07:54 pour saluer la mémoire d'un homme de combat.
01:07:57 – Voilà, ce sera dans un petit quart d'heure
01:07:59 et vous savez que la famille ne voulait pas de la présence du Rassemblement National.
01:08:02 Marine Le Pen a dit qu'elle respectait la décision de la famille,
01:08:05 les Insoumis ont dit qu'ils viendraient.
01:08:07 Je vous propose de regarder l'image qui nous arrive,
01:08:10 l'image d'Éric Coquerel de la France Insoumise
01:08:13 qui malgré la volonté de la famille a décidé de venir à cet hommage.
01:08:18 Florian Tardif, bonjour, journaliste politique à AC News.
01:08:21 Finalement, ça fait deux fois que les Insoumis font le coup,
01:08:24 c'était le cas pour les victimes françaises du Hamas
01:08:28 et là c'est à nouveau le cas dans un autre domaine pour Robert Badinter.
01:08:31 – Oui, il y a une semaine pile poil où ces familles endeuillées
01:08:37 avaient exprimé cette volonté de ne pas voir,
01:08:40 premièrement dans la cour des Invalides,
01:08:42 la présence de la France Insoumise.
01:08:44 Certains députés sont tout de même venus,
01:08:46 c'était donc la semaine dernière et vice-repetita cette semaine,
01:08:50 c'est Élisabeth Badinter elle-même qui a fait cette demande,
01:08:54 demande relayée par l'Élysée qui organise donc cet hommage national
01:08:59 et les députés de la France Insoumise ont expliqué,
01:09:02 pour se justifier, pour justifier leur présence ce matin,
01:09:05 vous voyez Caroline Fiat, la vice-présidente de la France Insoumise
01:09:08 aux côtés d'Éric Coquerel, le président de la commission des finances,
01:09:12 que ce ne serait plus un hommage national
01:09:14 si une partie de la population n'était pas présente.
01:09:17 Ils estiment représenter une partie de la population,
01:09:19 c'est pour cela qu'ils viennent.
01:09:21 Choix a été fait au sein du Rassemblement National
01:09:25 de justement respecter les dernières volontés du défunt,
01:09:28 un peu plus d'élégance peut-être de leur part.
01:09:30 – Et c'est vrai Florian, c'est vrai que les Insoumis
01:09:32 représentent une partie de la population,
01:09:33 on ne peut pas leur enlever de toute façon,
01:09:35 c'est vrai que c'est des élus,
01:09:36 mais moi je suis quand même très choqué par cette mentalité
01:09:39 qui consiste à aller à chaque fois contre la volonté de la famille.
01:09:43 C'est une forme de manque de respect quand même.
01:09:45 – Oui, je parlais de manque d'élégance à l'instant,
01:09:48 manque de respect, mais c'est assumé de la part de la France Insoumise,
01:09:53 tout simplement, c'est mon analyse,
01:09:55 parce qu'ils souhaitent tout politiser, tout conflictualiser,
01:09:59 c'est-à-dire que ce sujet, la mort de Robert Badinter,
01:10:03 l'hommage qu'il lui a rendu ce matin Place Vendôme,
01:10:07 ils souhaitent le politiser,
01:10:09 c'est une stratégie développée par Jean-Luc Mélenchon,
01:10:12 conflictualité permanente, qu'il a théorisé dans les années 2012,
01:10:15 tout simplement parce que, estime-t-on, au sein de la France Insoumise,
01:10:18 ça permet d'éveiller les esprits, de politiser les esprits
01:10:23 et d'avoir une base d'électeurs, puisque c'est l'objectif recherché,
01:10:27 plus importante dans le cadre de futures élections.
01:10:30 Voici peut-être l'analyse qu'on peut en faire ce matin
01:10:33 de cette présence de ces deux députés insoumis.
01:10:35 – Merci beaucoup Florian Tardif,
01:10:36 et vous voyez effectivement les images de ces députés.
01:10:38 Juste Sarah, vous vouliez dire une chose ?
01:10:39 – Il y a une conspense dans l'indécent, je trouve ça parfaitement scandaleux.
01:10:42 Alors est-ce qu'il aurait dû se faire enterrer en Israël,
01:10:44 c'est une question que je pose, au moins on aurait été sûrs qu'il ne vienne pas,
01:10:46 mais là je trouve que c'est…
01:10:48 – Le lien il est un peu… d'accord.
01:10:50 Juste, Nabil Haïtak, est-ce que tu… ?
01:10:52 – Je ne comprends pas le lien qui vient d'être fait.
01:10:53 – Non, non, moi non plus.
01:10:54 – Bah oui, mais ils sont venus…
01:10:55 – Ecoutez, Robert Badinter est une personnalité qui a fait beaucoup
01:11:02 pour la France, pour la justice pénale en France, pour l'État de droit.
01:11:06 Je ne vais pas rentrer dans des analyses, je pense que la famille a tous les droits de refuser.
01:11:10 – Une famille dans la douleur, quels qu'elles soient, tous les droits.
01:11:13 – Voilà, quels qu'elles soient, je suis pour le respect des volontés de la famille.
01:11:15 Maintenant, cela étant, il faut rappeler quand même que la LFI
01:11:18 est justement l'un des partis qui attaque le plus systématiquement nos institutions,
01:11:24 le plus systématiquement notre état de droit, et très souvent la justice.
01:11:28 Et parfois, quand je vous écoute, Badinter, c'est qu'on le prend entièrement.
01:11:32 Madame, vous-même qui êtes avocate, quand parfois nous avons des débats
01:11:35 sur des équilibres des sujets, parfois je me demande si vous êtes vraiment,
01:11:38 vous prenez tout de Badinter ou pas.
01:11:40 Parce que l'État de droit et la justice pénale en France, il s'est battu pour ça.
01:11:44 – J'ai battu pour ça ? – Juste un moment, on va regarder en direct
01:11:49 l'arrivée de Gabriel Attal, si on peut mettre l'image s'il vous plaît, tout de suite.
01:11:53 Gabriel Attal, donc, qui est en train d'arriver, qu'on n'aura pas, d'accord, le voilà.
01:11:56 – Mais sur la police, c'est avec le morts, d'accord.
01:11:58 – Merci à tous d'avoir été avec nous, vous allez continuer à suivre ça
01:12:02 sur CNews, bien évidemment, dans un instant.
01:12:05 C'est Thierry Cabane que vous allez retrouver, nous on se retrouve demain en direct
01:12:08 à partir de 10h35, à demain.
01:12:10 Et d'ici là, soyez prudents.
01:12:12 [Musique]