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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00 [Générique]
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00:00:07 Jeudi 22 février 2024, Morandini Live numéro 1383.
00:00:12 Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:13 À la une, un visage, celui d'Yvonne, 99 ans.
00:00:17 Toute sa vie, elle a économisé pour sa retraite.
00:00:20 En 2019, elle est victime d'un AVC.
00:00:23 Son aide-ménagère lui propose alors de s'occuper de toutes ses dépenses.
00:00:26 Yvonne lui a confié sa carte bleue, son chéquier et sa procuration
00:00:30 pour les achats du quotidien.
00:00:31 Mais cette femme de ménage va lui vider son compte en 4 ans.
00:00:35 Toutes ses économies.
00:00:36 L'aide-ménagère a été condamnée à de la prison avec sursis.
00:00:40 Mais Yvonne, elle, est ruinée.
00:00:42 Nous allons y revenir dès le début de cette émission.
00:00:45 Autre personne âgée, victime cette fois d'un viol.
00:00:48 On vous en a déjà parlé il y a quelques jours, à 83 ans.
00:00:52 Elle a été violée par un cambrioleur à la peine sur Yvonne,
00:00:55 dans les bouches du Rhône.
00:00:56 Près d'Aubagne, à son domicile en pleine journée,
00:00:59 sa petite fille a témoigné hier soir.
00:01:01 N'en touche pas à mon poste.
00:01:03 Je voulais juste dire que je parle aujourd'hui au nom de ma famille,
00:01:07 sans message politique ni haine.
00:01:09 La décision de médiatiser notre histoire a été compliquée à prendre.
00:01:13 Certains me l'ont même déconseillée.
00:01:15 Mais s'il n'existe ne serait-ce qu'une infime chance d'être entendue ce soir,
00:01:19 je me dois de la saisir.
00:01:21 Pour ma famille, pour ma grand-mère,
00:01:24 pour mon grand-père qui aimait tant la France,
00:01:27 qui s'est battue pour elle,
00:01:29 et qui a adoré par-dessus tout son drapeau,
00:01:32 cette France-là n'a malheureusement pas su protéger sa femme.
00:01:36 Il faut changer cela.
00:01:37 J'ai conscience que cela ne se fera pas du jour au lendemain.
00:01:40 La marche est bien trop haute.
00:01:42 Mais je garde malgré tout foi en mon pays,
00:01:45 et me dis qu'il peut y arriver.
00:01:47 Il faut donner les moyens à notre justice
00:01:49 et à nos forces de l'ordre d'appliquer nos lois.
00:01:52 Nous sommes malheureusement à un cas loin d'être isolés,
00:01:54 et cela aurait pu être évité.
00:01:56 Très émouvant ce message, on va y revenir également bien évidemment.
00:02:00 Hanim, un homme a été abattu devant son fils de 8 ans,
00:02:02 c'est sans doute un règlement de compte dans une affaire de drogue,
00:02:05 mais la violence de l'attaque a bien sûr choqué les habitants de cette cité.
00:02:10 Un homme d'une quarantaine d'années qui s'est fait tirer dessus,
00:02:13 mortellement blessé comme on le sait.
00:02:15 Il rejoignait sa voiture avec son enfant,
00:02:18 son fils était à l'intérieur,
00:02:21 un garçon de 8 ans qui a pu entendre plusieurs coups de feu
00:02:25 et son père est tombé.
00:02:27 On s'oriente, comme on peut l'imaginer, sur un pont de stupes.
00:02:30 Vous avez le quartier Pissevin qui est connu,
00:02:33 le chemin Bas d'Avignon, là où a été exécuté cet homme hier.
00:02:37 Et si vous voulez, ce sont des points de dites qui rapportent beaucoup d'argent.
00:02:40 Ils font la proie de gangs vraisemblablement marseillais
00:02:44 qui veulent s'implanter,
00:02:45 comme ils tentent de le faire dans d'autres villes que Marseille,
00:02:47 parce qu'on parle beaucoup de Marseille.
00:02:49 C'est une pieuvre qui veut dépasser Marseille,
00:02:51 qui veut s'installer dans plusieurs zones de la zone sud,
00:02:55 même au-delà d'ailleurs.
00:02:56 Et le chemin Bas d'Avignon
00:03:00 anime et est vraiment courtisé par ces gangs.
00:03:05 Cette polémique autour d'une opération du ministère de l'Éducation nationale
00:03:08 qui a envoyé aux écoles des kits contenant un livret pédagogique
00:03:12 sur les Jeux Olympiques de Paris 2024,
00:03:14 avec des centaines de pièces commémoratives de 2 euros
00:03:18 qui doivent être distribuées à tous les élèves du cours préparatoire au CM2.
00:03:21 Cette initiative coûte 16 millions d'euros
00:03:24 et passe mal chez les syndicats d'enseignants
00:03:26 qui évoquent une opération coûteuse et inutile.
00:03:31 La polémique qui impacte l'éducation nationale
00:03:33 semble plus grande qu'une pièce de 2 euros.
00:03:37 A l'origine, une pièce commémorative
00:03:39 et un petit livret pédagogique distribué à près de 4 millions d'élèves du CP au CM2.
00:03:44 Une initiative qui n'est pas au goût des syndicats d'enseignants.
00:03:48 Tous les élèves du CP au CM2 vont bientôt recevoir un livret sur les JO
00:03:51 et une pièce de 2 euros.
00:03:53 Près de 4 millions d'élèves.
00:03:54 Mais sur quel budget est financée cette opération ?
00:03:57 Et dans quel but ?
00:03:58 Aucune réponse du ministère à cette question.
00:04:00 Pièce vendue 11 euros par la monnaie de Paris,
00:04:02 distribuée à 4 millions d'élèves de l'élémentaire.
00:04:05 Avec le coût de la distribution,
00:04:07 combien de millions dépensés ?
00:04:09 On se fout de nous.
00:04:10 Du côté du ministère, on tente de se justifier.
00:04:13 Le but de l'opération ?
00:04:15 Sensibiliser les élèves du primaire à l'événement historique
00:04:18 que seront les Jeux Olympiques.
00:04:20 L'éducation nationale qui évalue le coût global du projet
00:04:23 à près de 16 millions d'euros.
00:04:25 Certains établissements ont déjà commencé la distribution de ces pièces.
00:04:28 11 millions d'entre elles seront par ailleurs commercialisées au grand public.
00:04:32 Elles sont actuellement affichées sur le site de la monnaie de Paris,
00:04:35 au tarif de 11 euros.
00:04:38 Des menaces sur la venue d'Emmanuel Macron au Salon de l'agriculture.
00:04:41 Certains agriculteurs voudraient cibler directement
00:04:44 le président de la République samedi.
00:04:46 La pression est si forte que Carrefour a annoncé annuler sa présence au Salon.
00:04:49 Révélation ce matin de nos confrères d'Europe.
00:04:53 La principale crainte, c'est la sécurité des politiques.
00:04:56 Selon le renseignement, plusieurs dizaines d'agriculteurs
00:04:59 veulent prendre à partie Emmanuel Macron s'il venait à confirmer sa venue.
00:05:03 Les autorités anticipent ainsi insultes et invectives à son égard.
00:05:07 Des actions concrètes sont aussi envisagées.
00:05:09 Certains éleveurs bovins prévoient de retirer leurs animaux.
00:05:13 L'objectif, illustrer la politique de la chaise vide
00:05:16 et l'abandon depuis 30 ans de l'élevage.
00:05:19 Et vous l'avez compris, la pression monte à quelques heures du Salon de l'agriculture.
00:05:22 Certains d'entre eux voulaient passer la nuit au siège de Lactalis en Mayenne,
00:05:27 qu'ils avaient occupé un peu plus tôt dans la journée.
00:05:29 Cette société qui joue un rôle à la fois actif et symbolique dans la production de lait.
00:05:33 Mais les agriculteurs ont été délogés en pleine nuit par les CRS,
00:05:37 les 200 manifestants qui avaient envahi le siège social du groupe à Laval
00:05:41 ont en effet été évacués un peu après 21h en faisant du bruit.
00:05:46 [Musique]
00:06:15 Voilà, et la colère des agriculteurs en Mayenne, on vient de la voir,
00:06:18 mais il y en a également de la colère partout en France.
00:06:20 Écoutez le ras-le-bol de certains d'entre eux.
00:06:23 Il y a une délégation qui va monter à Paris en fin de semaine
00:06:26 et là, s'il n'y a rien du tout sur les prairies permanentes,
00:06:29 c'est sûr qu'on sera amenés à bouger encore plus
00:06:33 et je pense que là, on ne va plus maîtriser les gens.
00:06:36 On en a marre de se mobiliser, très clairement on en a marre.
00:06:39 Maintenant, on veut des avancées concrètes.
00:06:41 Les petites miettes que nous a donné ce matin Attal ne nous vont pas.
00:06:46 Ça nous énerve aussi.
00:06:48 Direction La Rochelle maintenant, puisque vous le savez,
00:06:50 les pêcheurs ont été empêchés de travailler pendant un mois
00:06:52 pour la protection des dauphins.
00:06:53 Simplement, ils n'ont pas encore touché les aides qu'ils devaient recevoir
00:06:57 et beaucoup n'ont donc pas touché de salaire le mois dernier
00:07:00 en raison de la lenteur de l'indemnisation.
00:07:03 Après un mois d'arrêt forcé, ce bateau reprend la mer.
00:07:06 L'activité des pêcheurs peut enfin reprendre,
00:07:08 mais ce capitaine est encore en colère.
00:07:11 Du jour au lendemain, vous arrêtez de travailler,
00:07:13 vous restez un mois à la maison, on vous donnera un petit chèque.
00:07:17 Février est un mois où la production des pêcheurs est importante.
00:07:21 Le manque à gagner est donc catastrophique,
00:07:23 d'autant plus que la météo actuelle ne permet pas à tous les bateaux
00:07:26 de repartir en mer et ils redoutent d'attendre des mois
00:07:30 avant de toucher les aides promises par le gouvernement.
00:07:33 On devrait les recevoir, il y a eu des promesses.
00:07:35 Pour le moment, il n'y a rien d'écrit
00:07:36 puisque c'est encore à l'analyse juridique auprès de l'Europe.
00:07:40 Donc l'Europe n'a toujours pas validé le plan d'aide
00:07:42 qui avait été travaillé par le gouvernement.
00:07:45 Donc pour le moment, c'est juste des nobles promesses.
00:07:48 Ce sont des grands magasins qui font vivre beaucoup de centres-villes.
00:07:51 28 magasins Galerie Lafayette jouent leur avenir au tribunal depuis hier
00:07:56 et ce sont des centaines de salariés qui sont inquiets pour leur avenir.
00:07:59 France 2 hier soir.
00:08:01 Agacés par la présence des caméras,
00:08:03 cet après-midi, Michel Oaillon, propriétaire de 26 magasins Galerie Lafayette,
00:08:08 est venu défendre son plan de sauvegarde.
00:08:10 La décision de justice a été reportée d'un mois.
00:08:13 Ce soir, un millier de salariés est toujours dans l'incertitude.
00:08:18 La proposition du groupe pour éviter la liquidation,
00:08:20 passer l'éponge sur 70% des dettes et miser sur une croissance de 11%.
00:08:26 En 2023, près de 5000 médicaments ont été signalés en rupture de stock
00:08:30 dans les pharmacies et les chiffres sont inquiétants
00:08:32 car c'est 30% de plus que l'année dernière
00:08:35 et 123% de plus qu'en 2021.
00:08:38 Ça paraît hallucinant.
00:08:39 En France, en 2023, on manque de plus en plus de médicaments
00:08:42 pour nous soigner.
00:08:43 BFM ce matin.
00:08:44 Des lignes avec des noms de médicaments
00:08:48 et au bout, des points d'exclamation.
00:08:51 Plusieurs heures par jour, cette pharmacienne est rivée sur cet écran
00:08:55 à la recherche de médicaments manquants.
00:08:57 Et de temps en temps, on arrive à voir 4 boîtes, 3 boîtes
00:09:00 en cliquant au bon moment, à la bonne heure.
00:09:02 Ça se fait au jour le jour et à l'heure l'heure.
00:09:04 Selon elle, une ordonnance sur deux contient un médicament manquant
00:09:08 dans sa pharmacie.
00:09:09 Allez, tout de suite l'étape et les flops d'audience d'hier soir,
00:09:12 c'est avec Mister Audience.
00:09:13 Aïe, est-ce qu'il vigne ?
00:09:14 On va attendre.
00:09:15 On a que ça, c'est hier soir, France 2 retransmettait en direct
00:09:19 l'entrée de Missac Manouchion au Panthéon.
00:09:21 L'événement a réalisé une très belle audience
00:09:23 rassemblant plus de 3 300 000 téléspectateurs.
00:09:26 Le feuilleton de TF1 Demain nous appartient est très loin derrière
00:09:29 avec 800 000 personnes de moins.
00:09:31 Le 19-20 de France 3 est juste derrière à la troisième place.
00:09:34 Sur M6, la meilleure boulangerie de France reste en format 1,5 million.
00:09:37 Du côté des talk show, TMP sur C8 réalise une très belle audience
00:09:42 avec plus de 2 millions de téléspectateurs.
00:09:45 Quotidien sur TMC qui est en best-of et donc à seulement 862 000.
00:09:48 Le magazine aux jeux citoyens sur France 3 atteint tout juste le million.
00:09:52 Et c'est à vous la suite sur France 5.
00:09:54 En prime, hier soir, le final de la série de France 2.
00:09:58 De tout cela, je te le donne réalisé une belle audience à 3,3 millions
00:10:01 permettant à la chaîne d'arriver très largement en tête.
00:10:04 Très loin derrière, à moins de 2 millions et dans un mouchoir de poche,
00:10:07 on retrouve le magazine de France 3, des racines et des ailes
00:10:10 qui devance légèrement la série de TF1, The Resident.
00:10:13 Sur M6, Qui veut être mon associé est en difficulté à seulement 1,6 million.
00:10:17 A noter le score catastrophique d'Hugo Clément sur France 2
00:10:20 en deuxième partie de soirée qui a modifié son émission
00:10:23 pour une spéciale agriculture à moins de 380 000 téléspectateurs.
00:10:27 Mister audience vous dit à demain.
00:10:29 - Voilà, 375 000 exactement et 4% de part de marché.
00:10:32 Catastrophe donc pour France 2.
00:10:34 Hier soir, je vous présente mes invités en direct.
00:10:36 Alice Cordier, bonjour.
00:10:37 - Bonjour.
00:10:37 - Merci d'être avec nous, directrice du collectif Nemesis.
00:10:40 Nidia Maisto, bonjour.
00:10:41 - Bonjour, Jean-Marc.
00:10:41 - Journaliste, ancien patron de Sud Radio.
00:10:43 Rachida Kaout, bonjour.
00:10:45 - Bonjour.
00:10:45 - Conseillère municipale Renaissance d'Ivry-sur-Seine et puis Nadia Bé, bonjour.
00:10:49 Présidente de l'association Les Sans Voix et conférencière.
00:10:53 Je voulais commencer cette émission en vous montrant un visage.
00:10:57 C'est le visage d'Yvonne, 99 ans.
00:11:00 C'est un visage qui m'a bouleversé, moi, hier, dans le journal de 20 heures de TF1.
00:11:04 Toute sa vie, Yvonne a économisé pour sa retraite.
00:11:07 En 2016, elle a été victime d'un AVC.
00:11:11 Son aide-ménagère lui a alors proposé de s'occuper de toutes ses dépenses.
00:11:14 Yvonne lui a confié sa carte bleue, son chéquier,
00:11:17 sa procuration pour les achats du quotidien.
00:11:19 Mais cette femme de ménage va lui vider ses comptes en 4 ans.
00:11:23 Toutes ses économies.
00:11:24 L'aide-ménagère a été condamnée à de la prison avec sursis.
00:11:29 Mais Yvonne est ruinée.
00:11:31 Yvonne qui avait mis tout cet argent de côté pour pouvoir finir ses jours,
00:11:34 soignée à domicile, puisqu'elle savait forcément que,
00:11:37 comme beaucoup de personnes âgées, elle allait être malade.
00:11:40 Désormais, donc, elle n'a plus que des dettes
00:11:43 et elle a dû quitter son appartement pour un EHPAD.
00:11:46 Écoutez un extrait d'Yvonne, hier soir, dans le 20 heures de TF1.
00:11:50 L'aide-ménagère a été condamnée pour abus de faiblesse,
00:11:53 à 18 mois de prison avec sursis,
00:11:55 et doit rembourser la totalité des fonds.
00:11:58 Mais elle a tout dépensé.
00:11:59 Yvonne ne reverra probablement jamais ses économies.
00:12:04 Je la trouvais gentille.
00:12:05 Jamais j'aurais pensé qu'elle faisait des choses comme ça.
00:12:10 Jamais.
00:12:12 Voilà, le désespoir d'Yvonne, maître François-Xavier Causand.
00:12:15 Bonjour, merci d'être avec nous.
00:12:16 Cette histoire, elle m'a interpellé et j'ai voulu commencer l'émission avec,
00:12:19 parce que voilà, on est tous bouleversés par l'histoire d'Yvonne
00:12:23 qui aujourd'hui n'a plus un sou, a été obligée de quitter son appartement.
00:12:26 D'abord, comment on peut protéger les personnes âgées ?
00:12:30 Parce qu'on a sans doute tous des parents, des grands-parents,
00:12:33 qui comme nous vieillissent forcément,
00:12:35 et on se dit, ils sont à la merci d'arnaques comme ça.
00:12:38 Est-ce qu'il y a un moyen préventif, bien évidemment, de les protéger ?
00:12:42 Bonjour Jean-Marc et bonjour à tout le monde, à tous vos invités.
00:12:46 Alors les protéger, d'abord, le premier réflexe,
00:12:49 c'est évidemment essayer de maintenir du lien, quoi qu'il arrive,
00:12:52 parce que c'est vrai que moi j'ai aussi été bouleversé en voyant le visage de cette dame
00:12:56 qui a 99 ans, je pense, a tout donné et aujourd'hui a tout perdu.
00:13:02 Moi, ce que je conseille régulièrement, c'est maintenir du lien
00:13:05 pour pouvoir détecter une dégradation de l'état de santé du proche
00:13:09 et ensuite engager une procédure pour solliciter, selon le degré de gravité,
00:13:15 le placement sous curatel ou, au besoin, sous tutelle.
00:13:20 C'est quelque chose qui se fait une fois qu'il y a eu un problème, quand même, non ?
00:13:24 Pas forcément, parce qu'en fait, si vous voulez,
00:13:27 on a des cas où on constate une dégradation, alors des propos incohérents,
00:13:31 des dépenses somptuaires.
00:13:33 Moi, j'ai eu le cas, par exemple, d'une personne âgée
00:13:35 qui passait devant les casinos et qui dépensait des fortunes
00:13:39 parce qu'il réfléchissait encore en ancien franc, alors que nous étions en euro.
00:13:43 Donc forcément, ça crée de sérieuses difficultés.
00:13:47 Et son fils avait sollicité le placement sous tutelle.
00:13:50 Alors, c'est une procédure assez particulière parce qu'il faut…
00:13:54 D'abord, pas tout le monde peut solliciter le placement sous tutelle.
00:13:57 La personne concernée, si elle a encore un minimum de lucidité,
00:14:01 peut saisir la juridiction pour demander, par exemple, une mesure de curatel,
00:14:05 qui est juste le degré en dessous de la tutelle.
00:14:08 Et vous avez aussi, sinon, le conjoint, à défaut, les personnes de l'entourage,
00:14:14 qui justifient d'un lien stable et sérieux avec la personne concernée,
00:14:18 éventuellement le procureur, pourquoi pas un établissement de santé.
00:14:21 Mais quoi qu'il arrive, il faut qu'on arrive à déplacer la personne concernée
00:14:25 chez un médecin, qui est un médecin choisi sur une liste particulière,
00:14:30 pour qu'il puisse l'expertiser, la recevoir, l'examiner, l'expertiser,
00:14:34 pour identifier la réalité du problème et, accessoirement,
00:14:38 déterminer quelle est la mesure la plus intelligente,
00:14:40 la curatel, moins contraignante ou la tutelle.
00:14:44 – Ce qui est terrible dans cette histoire, c'est qu'Yvonne a toute sa tête.
00:14:47 Yvonne, elle a juste été trahie par une femme qui venait chez elle,
00:14:52 qui lui rendait service, on est à la fois dans la but de confiance,
00:14:55 dans la but de faiblesse, c'est vous qui êtes l'avocat,
00:15:00 mais voilà, c'est un peu les deux, c'est-à-dire que Yvonne,
00:15:02 elle a toute sa tête, on l'entend parler d'ailleurs,
00:15:04 et elle ne comprend pas aujourd'hui, elle dit "cette femme,
00:15:06 je lui ai fait confiance, elle était là pour m'aider,
00:15:09 elle était là pour faire mes cours, je lui ai donné mes cartes,
00:15:11 je lui ai donné une procuration", parce qu'Yvonne, je le rappelle,
00:15:14 avait fait un AVC quelques mois plus tard,
00:15:16 donc elle avait du mal à se déplacer, et c'est ça qui est terrible au fond.
00:15:19 Et moi souvent, je me dis "mais qu'est-ce qui peut passer
00:15:22 dans la tête de ces gens-là, comment ces gens-là peuvent se regarder
00:15:24 en face le matin en se levant, en se disant "mais je suis en train d'arnaquer,
00:15:27 je suis en train de dépouiller une femme de 95, 99 ans",
00:15:32 enfin je trouve que c'est tellement horrible,
00:15:35 et au final on voit que cette dame, alors c'est vrai que les décisions
00:15:38 de justice c'est toujours surprenant, mais elle est condamnée à de la prison
00:15:40 avec sursis.
00:15:42 - Alors, je vais essayer de vous répondre.
00:15:44 D'abord, il ne faut pas commettre l'erreur de penser qu'il faut
00:15:47 que la personne soit délirante ou qu'elle tienne systématiquement
00:15:49 des propos incohérents pour envisager une mesure.
00:15:52 Voilà, ce n'est pas que ça.
00:15:55 Les mesures de protection, comme leur nom l'indique,
00:15:58 ce sont une protection particulière de la justice qui désigne un tiers,
00:16:02 qui selon le degré de la mesure, est chargée soit de gérer
00:16:06 100% de votre quotidien, soit les actes de disposition,
00:16:10 c'est-à-dire les actes les plus graves de votre vie,
00:16:13 la vente d'un bien immobilier par exemple,
00:16:15 à charge pour vous de gérer votre quotidien.
00:16:18 Je bascule sur l'aspect pénal parce que je fais une petite digression
00:16:22 pour vous dire que moi ce qui m'interpelle et ce qui me débecte,
00:16:25 je vous dis les choses clairement, c'est que cette dame,
00:16:30 elle a le visage de la mamie qu'on a tous envie d'avoir.
00:16:33 Et je suis convaincu qu'elle vient d'une génération qui fait confiance
00:16:36 parce qu'elle imaginait pouvoir faire confiance.
00:16:39 Et certainement même que cette aide-ménagère,
00:16:41 elle a été gérée et envisagée par cette dame
00:16:44 comme une petite fille qu'elle n'a pas ou qu'elle n'a plus.
00:16:47 Et moi c'est ça qui m'interpelle parce que le véritable problème,
00:16:50 vous le disiez à juste titre,
00:16:52 c'est que vous avez des gens qui parfois dérapent, ça arrive,
00:16:55 je ne dis pas que c'est quelque chose de systématique,
00:16:58 mais vous avez aussi des gens dont c'est un peu le métier.
00:17:01 Les candidats à la délinquance, il y en a quand même de plus en plus.
00:17:03 Ça révèle un véritable problème, je pense, de société.
00:17:07 C'est un phénomène de société.
00:17:09 Je n'ai pas peur de dire les choses
00:17:11 parce que je fréquente suffisamment les juridictions correctionnelles
00:17:13 pour vous dire que malheureusement on en a de plus en plus.
00:17:17 Et accessoirement, ce sont des gens dont j'ai l'impression
00:17:20 qu'ils n'ont peur de rien.
00:17:22 Alors je fais le lien une dernière fois avec la peine prononcée.
00:17:26 Il ne faut pas penser de manière générale
00:17:28 que la peine de sursis ne veut rien dire.
00:17:32 Une peine de sursis, c'est quand même quelque chose
00:17:33 que vous avez au-dessus de votre tête pendant cinq ans,
00:17:36 ce qui veut dire que si dans le délai de cinq ans,
00:17:38 vous commettez une autre infraction la même
00:17:41 ou assimilée au regard des règles de droit,
00:17:43 la peine prononcée au titre du sursis va tomber
00:17:47 et vous serez jugé en plus pour les nouveaux faits.
00:17:49 Mais ce qui est important, c'est de savoir,
00:17:52 est-ce qu'on parle de sursis simple ou de sursis avec mise à l'épreuve ?
00:17:56 Enfin en tout cas, de sursis probatoires,
00:17:58 l'ancien sursis mis à l'épreuve.
00:18:00 Pourquoi ?
00:18:00 Parce que dans ce deuxième cas, le sursis probatoire,
00:18:03 la juridiction peut prononcer une peine de prison avec sursis
00:18:07 assortie de différentes obligations
00:18:09 qui vont tenir dans un délai qu'elle va elle-même fixer.
00:18:12 Et par exemple, au titre de ces obligations,
00:18:15 vous avez l'obligation d'indemniser la victime,
00:18:17 en l'occurrence cette pauvre dame,
00:18:19 et l'interdiction par exemple d'exercer des métiers
00:18:22 en lien avec les personnes âgées, les enfants ou autres.
00:18:26 Et je pense que ce sont des vraies mesures qui frappent,
00:18:29 qui marquent, parce que l'auteur définitivement condamné,
00:18:33 qui est suivi dans le cadre par le juge d'application des peines
00:18:36 et/ou les services pénitentiaires d'insertion et de probation,
00:18:39 qui est régulièrement convoqué
00:18:41 et qui doit justifier du respect de ses obligations,
00:18:44 je peux vous dire qu'en général,
00:18:45 ce sont des gens qui sont un peu moins fiers
00:18:47 que lorsqu'ils s'en prennent à des gens de 99 ans
00:18:50 qui leur ouvrent les portes de la maison
00:18:51 et parfois même de leur cœur.
00:18:53 – Oui, juste Maître, visiblement,
00:18:54 on a demandé à cette dame de rembourser à Yvonne l'argent,
00:18:58 le seul problème c'est qu'elle n'a plus l'argent,
00:19:00 elle n'a pas les moyens de rembourser,
00:19:01 c'est de l'argent qu'elle a dépensé en faisant des cadeaux,
00:19:04 d'après ce que j'ai pu voir dans le dossier,
00:19:05 en faisant des cadeaux, en allant chez le coiffeur,
00:19:07 en allant chez la manucure,
00:19:08 donc voilà, c'est en 4 ans qu'elle a dépensé tout cet argent,
00:19:10 elle n'a plus et aujourd'hui le résultat,
00:19:12 et on va revoir ce qu'a dit la mandataire judiciaire,
00:19:15 parce que c'est terrible, elle a dit
00:19:18 Yvonne avait mis cet argent de côté
00:19:20 pour pouvoir finir ses jours soignés à son domicile,
00:19:24 elle a dû quitter son appartement aujourd'hui pour un EHPAD
00:19:26 et Yvonne elle sait qu'elle ne reverra jamais son argent,
00:19:28 et ça m'être hélas, on ne peut rien y faire je pense.
00:19:32 - Ça va être compliqué, alors si il y a,
00:19:36 je réagis, s'il y a un sursis probatoire
00:19:39 avec notamment obligation d'indemniser la victime,
00:19:42 elle va être obligée de mettre en place un échéancier,
00:19:44 mais quel échéancier ?
00:19:46 Si l'enjeu c'est 200 000 euros,
00:19:47 on est bien d'accord que Uégard, malheureusement,
00:19:50 même si je lui souhaite le meilleur,
00:19:51 à l'âge de la victime,
00:19:53 et manifestement aux capacités financières
00:19:57 de la personne condamnée,
00:19:59 les 200 000 euros, je ne suis pas convaincu qu'elle les revoit.
00:20:02 - Et c'est pour ça que parfois on se demande si la prison ferme,
00:20:05 ça ne peut pas être une vraie punition en fait,
00:20:07 pour ces gens-là, je suis désolé.
00:20:08 - Écoutez, au risque de décevoir certains de mes confrères,
00:20:12 j'ai la prétention de penser que je suis d'accord avec vous,
00:20:15 parce que moi je pense qu'il y a un vrai choc de génération,
00:20:20 parce que vous avez ici l'exemple d'une dame
00:20:23 qui a certainement travaillé de manière très pénible
00:20:25 dans des conditions qui n'étaient pas celles qu'on connaît aujourd'hui,
00:20:28 toute sa vie,
00:20:29 qui a travaillé, qui a économisé,
00:20:31 c'est une génération qui épargnait,
00:20:32 qui respectait, qui était assez prudente,
00:20:34 et qui a préparé sa fin de vie pour être sûre,
00:20:37 en plus de n'embêter personne.
00:20:40 Et elle se retrouve confrontée à des gens
00:20:43 qui n'ont aucun scrupule,
00:20:44 et qui effectivement viennent, dépouillent,
00:20:47 et utilisent parfois en souriant,
00:20:50 le fait que cette dame, elle fait confiance,
00:20:53 il y a sûrement un lien affectif qui s'est créé,
00:20:55 parce que peut-être que c'était la seule personne
00:20:57 qu'elle fréquentait, qu'elle recevait.
00:20:59 Et moi je trouve ça ahurissant,
00:21:02 et je pense effectivement que,
00:21:04 sans avoir à embastiller les gens pendant des dizaines d'années,
00:21:07 parfois frapper un petit coup, mais fort, vite et bien,
00:21:12 ça peut remettre l'église au centre du village.
00:21:14 - Et vous avez totalement raison.
00:21:15 Merci beaucoup Maître François-Xavier Causand,
00:21:17 merci d'avoir été avec nous.
00:21:19 Moi je n'ai pas d'autres mots, ces gens c'est des salauds.
00:21:21 Il n'y a pas d'autre chose, c'est des salauds.
00:21:23 - Et juste, je profite très très rapidement d'être à l'antenne,
00:21:28 pour vous dire merci pour ce que vous êtes,
00:21:30 et merci à CNews de manière générale.
00:21:32 - Merci beaucoup, et ça nous touche beaucoup,
00:21:33 vous le savez surtout en ce moment.
00:21:34 - C'est sincère.
00:21:35 - Merci beaucoup Maître, merci.
00:21:37 Rachida Kaout, un mot sur le cas d'Yvonne,
00:21:40 et c'est vrai que 18 mois avec sursis,
00:21:41 ok c'est lourd, 18 mois, mais bon, c'est du sursis.
00:21:45 Et en fait, cette pauvre Yvonne, elle en revanche,
00:21:49 c'est permanent aujourd'hui, elle est dans un EHPAD.
00:21:52 - Non, les prédateurs sont impitoyables.
00:21:55 Ils s'attaquent en fait aux personnes vulnérables,
00:21:57 et effectivement, ce triste événement met justement en lumière l'urgence,
00:22:02 l'urgence de se concentrer aujourd'hui sur les personnes âgées en France,
00:22:06 parce qu'un quart de la population a plus de 60 ans,
00:22:08 et un peu plus de 10%, plus de 75 ans.
00:22:12 Donc ça veut dire quoi ?
00:22:13 Ça veut dire qu'ils sont la proie à d'éventuels prédateurs
00:22:18 qui sont là pour les dépouiller, comme ce qui vient de se passer pour Yvonne,
00:22:21 99 ans, oui, ça nous alerte, ça nous alarme aussi,
00:22:24 et puis on se dit, non, il faut agir.
00:22:27 Alors comment il faut agir ?
00:22:28 Donc comment on fait ?
00:22:29 - On tape, on tape, comme toujours, on tape.
00:22:32 - On ne peut pas que taper, parce qu'on a trouvé des solutions.
00:22:34 On a affaire à une crise structurelle.
00:22:37 - On tape sur les gens qui font ça.
00:22:38 - Une crise structurelle, ça veut dire qu'on met des solutions en face.
00:22:40 Comment on fait ?
00:22:41 Eh bien, on sécurise dans le cadre, en fait, si vous voulez,
00:22:44 qui est lié aux personnes âgées.
00:22:46 On met en place cette chaîne intergénérationnelle, par exemple.
00:22:49 On peut mettre en place des dispositifs d'accompagnement.
00:22:51 On peut mettre en même temps des personnes qui sont scannées
00:22:54 et bien sûr vérifiées, en même temps avec une...
00:22:57 Enfin, il y a des garde-fous qu'on peut mettre en place.
00:22:58 - Mais vous savez, ce qui est terrible, c'est la trahison de la confiance.
00:23:00 Voilà, enfin, moi, je trouve ça tellement terrible
00:23:04 de voir cette dame qui a 99 ans, comme le disait l'avocat,
00:23:07 cette dame qui a 99 ans, qui fait confiance,
00:23:09 qui est d'une autre génération.
00:23:10 Et ce n'est pas péjoratif de dire ça, c'est une autre génération.
00:23:13 Et on se dit, mais comment on peut faire ça ?
00:23:16 Juste rapidement.
00:23:17 - Je pense que ce sont des personnes, justement, qui sont proches des victimes.
00:23:19 Mais ils abusent de leur confiance.
00:23:21 - Vous avez parlé, en effet, d'une chaîne intergénérationnelle.
00:23:23 Et je pense que c'est cruellement ce qui nous manque aujourd'hui
00:23:25 dans nos pays d'Europe de l'Ouest,
00:23:27 où on se targue d'être très développés.
00:23:29 Mais en fait, on est tellement développés
00:23:30 qu'on est devenus hyper individualistes.
00:23:32 Et les familles ne sont pas là.
00:23:32 Moi, ce qui me choque là, c'est que...
00:23:35 Je ne connais pas son histoire personnelle.
00:23:36 Mais il y a des gens totalement isolés.
00:23:37 Et c'est d'ailleurs les premières victimes.
00:23:39 Moi, ça me fait penser au cas des brouteurs.
00:23:41 Vous savez, ces gens derrière leurs ordinateurs en Afrique
00:23:43 qui viennent vous trouver des fonds et vous pomper toute votre argent
00:23:47 en se vend passant pour des jeunes femmes.
00:23:49 Ça me fait vraiment penser à ça,
00:23:50 parce que ce sont un peu les mêmes victimes, des personnes isolées.
00:23:52 Je peux vous garantir qu'en pays, au pays, peut-être au Maghreb
00:23:55 ou dans les pays d'Europe de l'Est,
00:23:58 ce genre de fait n'arrive pas, tout simplement,
00:23:59 parce que la famille est présente.
00:24:01 La famille est hyper derrière.
00:24:03 Et on n'est plus dans ces logiques individualistes.
00:24:05 Moi, jamais de ma vie, j'espère en tout cas,
00:24:07 qu'on ne mettra dans un Ehpad, tout simplement,
00:24:09 parce que ça veut dire que j'aurais loupé quelque chose au niveau de ma famille.
00:24:12 Mais c'est des choses que l'on retrouve partout, au final, en Occident.
00:24:14 Nadia B, rapidement.
00:24:16 Il y a un vieillissement de la population.
00:24:18 Je pense qu'il faut s'y préparer parce que nous y arrivons, nous aussi,
00:24:21 parce qu'on peut aussi être victime de ce type d'arnaque.
00:24:24 Il y a l'abus de confiance, mais aussi l'abus de faiblesse.
00:24:29 Alors là, je te rejoins, Jean-Marc.
00:24:31 Il faut effectivement une peine beaucoup plus conséquente.
00:24:35 Il faut frapper très fort.
00:24:36 Ça relève du pénal.
00:24:37 Et dans le pénal, l'article est très clair,
00:24:40 c'est-à-dire ces trois ans de prison avec amende.
00:24:42 Là, on ne voit pas. Il y a cet aspect-là.
00:24:44 Parce que c'est quasiment une agression, excusez-moi.
00:24:46 Voilà, on parle d'abus de faiblesse.
00:24:48 Moi, je trouve que c'est une agression contre une personne âgée.
00:24:52 Jean-Marc, si tu permets, c'est où est la famille de madame ?
00:24:55 Oui, mais des fois, on ne s'en rend pas compte.
00:24:56 Vous savez, quand les gens sont autonomes,
00:24:58 les gens sont seuls chez eux.
00:25:02 Enfin, je ne sais pas vous,
00:25:03 mais moi, je n'ai jamais demandé à mes parents de leur compte.
00:25:06 Je ne surveille pas leur compte alors qu'ils ont plus de 80 ans.
00:25:08 Mais il faut les protéger.
00:25:09 Je ne regarde pas leur compte en banque parce qu'ils ont leur tête.
00:25:11 Et parce que voilà.
00:25:12 Mais j'entends des fois des choses,
00:25:14 enfin, je ne vais pas vous raconter ma vie,
00:25:15 mais des coups de fil où les banques font croire
00:25:19 que c'est des faux banquiers, etc.,
00:25:20 qui essaient de les arnaquer et qui appellent à 22h.
00:25:23 Ça leur est arrivé il n'y a pas très longtemps.
00:25:25 Voilà. Et c'est dégueulasse.
00:25:26 C'est dégueulasse.
00:25:27 Juste, Didier, parce que je suis en retard.
00:25:28 Allez-y, très vite.
00:25:29 Il y a deux aspects.
00:25:30 Il y a l'aspect pénal qu'on vient d'évoquer,
00:25:32 qui est clairement pas satisfaisant.
00:25:35 Ça, c'est très clair.
00:25:36 Il y a l'aspect intergénérationnel également.
00:25:39 Je pense qu'on trouve beaucoup d'argent,
00:25:42 des milliards encore récemment pour l'Ukraine, par exemple.
00:25:45 Il faut créer un fonds pour toutes ces victimes.
00:25:46 En France, il n'y a pas de droit de victime.
00:25:50 Et l'État devrait les aider.
00:25:51 On n'a pas insisté.
00:25:53 Ça, c'est le volet pénal qui est évidemment indispensable.
00:25:56 Mais il y a le volet civil.
00:25:57 Ce n'est pas le volet pénal qui va vous rembourser.
00:26:00 C'est-à-dire que ces personnes ensuite,
00:26:03 dans tous les secteurs, organisent leur insolvabilité.
00:26:06 Et si, je ne vais pas rentrer dans le détail technique judiciaire,
00:26:09 si elles portent plainte, que c'est instruit, etc.
00:26:12 S'il y a un commandement de payer, de rembourser, etc.
00:26:15 Avec les appels, elle en a pour sept ans.
00:26:16 Oui, et puis la personne en France n'a pas l'argent.
00:26:18 Là, cette dame avait mis 200 000 euros de côté pendant des années.
00:26:23 C'est le fruit de son labeur pour pouvoir rester chez elle.
00:26:27 On lui a tout pris.
00:26:28 Mais quelle horreur, c'est dégueulasse.
00:26:29 Évidemment, une réforme du code de procédure pénale,
00:26:31 du code pénal et du code civil.
00:26:33 Mais il y a aussi la nécessité d'abonder un fonds
00:26:36 pour permettre à tous les gens en situation de...
00:26:38 - De les aider. - ...d'être en précarité, de les aider.
00:26:40 Merci beaucoup. Je suis désolé, je suis très en retard.
00:26:41 Il est 11h05, on va faire le CNews Info.
00:26:43 Après, je vous parle d'une autre grand-mère.
00:26:45 Grand-mère de 82 ans, violée par un OQTF.
00:26:47 On en a déjà parlé cette semaine.
00:26:50 Et la petite-fille de cette grand-mère a témoigné hier soir.
00:26:52 Vous allez voir, c'est vraiment...
00:26:55 On a les larmes quand on l'entend.
00:26:56 Le CNews Info, Somaïa Labidi.
00:26:59 - Déplacement compliqué ce matin dans le Nord.
00:27:04 La circulation des TER suspendue sur plusieurs lignes
00:27:07 à cause de vents violents.
00:27:08 Au total, 26 départements en vigilance orange
00:27:11 à l'approche de la tempête Louis.
00:27:13 Regain de tension en Cisjordanie.
00:27:16 Un mort après une attaque près d'une colonie
00:27:18 et au moins 8 blessés, selon les autorités.
00:27:21 Trois hommes armés ont ouvert le feu sur plusieurs véhicules
00:27:24 à proximité de cette vaste colonie située près de Jérusalem.
00:27:27 Et puis, objectif lune pour Intuitive Machines,
00:27:31 la société américaine va tenter de poser son alunisseur Nova-C,
00:27:35 un engin qui transporte des instruments pour la NASA
00:27:38 et qui doit se poser au pôle Sud.
00:27:40 - 11h06 sur CNews, merci d'être avec nous.
00:27:46 On a parlé tout à l'heure de Yvonne, 99 ans,
00:27:49 qui s'est fait arnaquer par son aide-soignante
00:27:51 qui lui a volé tout son argent.
00:27:52 Vous l'avez entendu, cette histoire nous a révoltés.
00:27:54 Autre histoire révoltante, et c'est encore une grand-mère.
00:27:57 C'est encore une grande-mère qui s'est fait attaquer chez elle.
00:27:59 Elle a 82 ans.
00:28:00 On vous en a parlé cette semaine et je voulais qu'on y revienne
00:28:03 parce que vous allez entendre dans un instant sa petite-fille.
00:28:04 Cette femme de 82 ans habite à la peine sur Uvone,
00:28:08 c'est pas très loin de Marseille, c'est du côté d'Aubagne.
00:28:10 Et samedi après-midi, un homme est rentré chez elle.
00:28:13 C'était un ressortissant guinéen âgé de 35 ans
00:28:16 qui fait l'objet du no-QTF, c'est-à-dire qu'il avait normalement,
00:28:19 depuis le 17 janvier dernier, une obligation de quitter le territoire français.
00:28:24 Il est rentré chez elle, il lui a réclamé les bijoux.
00:28:26 Il lui a réclamé de l'argent.
00:28:28 Elle n'avait rien, cette pauvre dame.
00:28:30 Elle n'avait pas de bijoux, elle n'avait pas d'argent.
00:28:32 Résultat, il l'a jeté sur le lit et il l'a violée.
00:28:36 Lui a 35 ans, elle en a 82.
00:28:38 Écoutez sa petite-fille qui…
00:28:41 Non, pardon, on va revenir sur les faits tout d'abord,
00:28:42 avec Amaury Brelet, rédacteur en chef à Valeurs Actuelles,
00:28:44 qui nous raconte ce qui s'est passé.
00:28:46 - Ce samedi 17 février, vers 14h à la peine sur Uvone,
00:28:50 qui se trouve dans la banlieue de Marseille,
00:28:52 un homme est entré au domicile de cette dame de 82 ans,
00:28:55 récemment veuve, et dont la porte n'était pas verrouillée.
00:28:57 Il lui a demandé de l'argent et ses bijoux.
00:28:59 Elle a répondu ne pas en avoir.
00:29:01 Il l'a donc aussitôt plaqué sur le lit,
00:29:03 a tenté de la forcer à lui faire une fellation,
00:29:06 puis a fini par la violer.
00:29:07 Il a ensuite fouillé la maison,
00:29:09 volé son téléphone portable et pris la fuite.
00:29:11 La victime, elle, en état de choc, a eu la force et le courage
00:29:14 de se réfugier chez sa voisine,
00:29:16 qui a prévenu aussitôt les secours.
00:29:17 Et c'est grâce à la description de l'agresseur
00:29:20 et de ses vêtements notamment,
00:29:22 que la police a réussi à l'interpeller
00:29:23 dès le lendemain matin à moins d'un kilomètre de là.
00:29:26 Et vous l'avez dit, il s'agit d'un sans-abri guinéen de 35 ans,
00:29:29 mamadissé, déjà condamné pour cambriolage en janvier dernier,
00:29:32 et par ailleurs en situation irrégulière,
00:29:34 visé par une OQTF, notifié le 17 janvier,
00:29:37 un mois plus tôt, jour pour jour.
00:29:39 Alors écoutez, Manon, sa petite-fille,
00:29:41 qui témoignait hier soir.
00:29:43 Pour remettre les choses dans leur contexte,
00:29:46 que nous sommes en deuil de mon grand-père
00:29:47 depuis moins de trois mois.
00:29:49 D'accord.
00:29:50 Donc elle était seule chez elle dans son salon,
00:29:54 elle regardait sa télé.
00:29:56 Et un homme est entré,
00:30:00 d'abord dans son jardin et puis dans sa maison.
00:30:03 Donc il l'a surprise en train de regarder la télé,
00:30:08 il lui a demandé de l'argent, des sous,
00:30:12 et des bijoux.
00:30:14 Et ma grand-mère n'a absolument rien de précieux chez elle.
00:30:19 Donc elle lui a dit qu'elle n'avait rien,
00:30:22 il a quand même fouillé,
00:30:24 il a ouvert des placards, il n'a rien trouvé.
00:30:29 Pendant qu'il cherchait, ma grand-mère a quand même essayé
00:30:32 de le raisonner.
00:30:34 C'est-à-dire qu'elle lui a montré,
00:30:36 elle m'a expliqué qu'elle lui avait montré ses cheveux blancs.
00:30:39 Elle lui a dit que c'était une arrière-grand-mère,
00:30:43 qu'elle venait de perdre son mari,
00:30:45 elle l'a même emmenée dans la chambre de mon grand-père,
00:30:48 elle lui a montré ses photos
00:30:51 et ses médailles d'anciens combattants de la guerre d'Algérie.
00:30:56 Et puis en fait, ça n'a pas eu d'effet.
00:31:02 Et puis il l'a poussée sur son lit.
00:31:07 Il lui a d'abord demandé de lui faire une fellation.
00:31:10 Ma grand-mère ne s'est pas laissée faire, elle a refusé.
00:31:15 Et par la suite, il l'a violemment repoussée sur le lit et il l'a violée.
00:31:21 - Quand j'entends ça, je suis pris entre la colère et l'envie de pleurer.
00:31:25 Parce que honnêtement, quand vous entendez le récit de cette histoire,
00:31:29 vous imaginez cette pauvre dame de 83 ans,
00:31:32 elle lui montre ses cheveux blancs.
00:31:33 "Monsieur, j'ai 83 ans", elle lui montre les photos de son mari qui est mort
00:31:37 il y a trois mois simplement.
00:31:39 Et en fait, ça ne suffit pas.
00:31:41 Cet homme la jette sur le lit et la viole, elle discorde.
00:31:45 - Alors moi aussi, la tristesse, je vous avoue que c'est passé.
00:31:48 Parce qu'en fait, des faits divers de ce type,
00:31:50 on en traite absolument toutes les semaines.
00:31:51 - Oui, mais ce n'est pas une raison.
00:31:52 Il ne faut pas rester insensible.
00:31:54 - Des 12 à des 99 ans.
00:31:55 Donc si vous voulez, au bout d'un moment, si on veut continuer le combat,
00:31:58 moi, je suis obligée de rester la tête froide par rapport à ça.
00:32:01 C'est 46 femmes qui auraient pu être épargnées
00:32:05 si les OQTF avaient été appliquées cette année.
00:32:07 Concernant les viols dans l'espace public parisien,
00:32:11 on a 93 viols faits par des personnes étrangères.
00:32:15 On sait aujourd'hui qu'il y a une surreprésentation,
00:32:17 c'est même plus moi qui le dis,
00:32:19 puisque moi, quand je le dis, on ne veut pas toujours m'écouter,
00:32:21 c'est le syndicat même SGP Police
00:32:23 qu'on ne pourra pas taxer cette fois de récupération politique,
00:32:26 mais qui explique que malheureusement,
00:32:28 il y a une surreprésentation des étrangers
00:32:30 dans ce qu'on appelle les viols de prédation,
00:32:31 c'est-à-dire les viols qui ne vont pas toucher la sphère familiale.
00:32:34 Et si vous pensez que nous sommes une exception française
00:32:38 par rapport à ça, c'est faux.
00:32:39 On sait qu'en Espagne, les étrangers,
00:32:41 notamment de nationalités africaines,
00:32:43 sont huit fois plus représentés que des ressortissants nationaux.
00:32:45 On sait qu'en Allemagne, ils sont neuf fois plus représentés.
00:32:48 Donc, on se rend bien compte qu'il y a quelque chose
00:32:51 qu'on a loupé au niveau de l'intégration de ces personnes,
00:32:55 mais aussi au niveau d'un certain nombre d'associations,
00:32:57 je pense notamment à la CIMAD,
00:32:59 qui n'ont aucun scrupule à aider ces personnes à rester.
00:33:02 Pourquoi est-ce qu'aujourd'hui,
00:33:02 on a des personnes sous OQTF qui restent ?
00:33:04 Ça ne veut pas forcément dire qu'en fait,
00:33:05 elles sont dans leur tort,
00:33:07 c'est-à-dire qu'en fait, il peut y avoir aussi des recours
00:33:09 qui sont organisés à l'aide de la CIMAD ou d'autres associations
00:33:12 qui les aident à rester, et tout le long du recours,
00:33:14 ils ne sont pas renvoyés chez eux.
00:33:15 Donc, ça veut dire que ça peut être des personnes
00:33:17 qui ont déjà violé,
00:33:18 mais on a déjà fait le test d'appeler la CIMAD
00:33:19 en se faisant passer, notamment pour des femmes d'agresseurs
00:33:24 sous OQTF, en leur demandant
00:33:25 "Est-ce que vous pouvez nous aider à rester ?"
00:33:27 Ils ont dit "Oui, on va vous faire vos recours."
00:33:28 Voilà, c'est quelque chose qui existe.
00:33:30 Donc, ces associations ont une réelle responsabilité.
00:33:32 Et pour finir à ce niveau-là,
00:33:33 je pense notamment à Mayotte,
00:33:34 qui est la question migratoire et quand même au cœur de cette situation.
00:33:39 Mayotte sont les premiers à lutter contre la CIMAD,
00:33:41 qui fait un anti-travail,
00:33:43 qui empêche finalement les femmes d'être en prison.
00:33:44 - Juste Nadia B, je vous ai vu réagir en écoutant Alice Cordier.
00:33:48 - D'abord, ce fait divers, il est abject, il est odieux,
00:33:50 il est révoltant, on peut utiliser tous les qualificatifs,
00:33:53 mais encore une fois, on confond tout.
00:33:55 Pourquoi est-ce qu'on va justement justifier ça
00:33:57 par l'histoire des OQTF ?
00:33:59 - Non, on ne justifie pas, on dit que ça ne serait pas arrivé
00:34:01 si l'OQTF avait été respecté.
00:34:02 - Mais il y a des cas comme ça, il y en a hors OQTF !
00:34:04 - D'accord, mais si on peut déjà...
00:34:06 - Vous savez, si on peut en éviter qu'un, c'est déjà bien.
00:34:08 - Mais vous évitez le tout, mais on ne va pas expliquer ça
00:34:12 parce qu'il s'agit d'un guinéen.
00:34:14 - Non, ce n'est pas ça, mais on se dit que si l'OQTF avait été respecté...
00:34:18 - Je comprends votre raisonnement,
00:34:20 le raisonnement de madame, il est stigmatisant.
00:34:23 - Ah non, il est statistique.
00:34:24 - Non, mais les statistiques, madame, c'est des chiffres.
00:34:26 - La police le dit, les chiffres du ministère de l'Organisation,
00:34:28 moi, je le dis, c'est une association.
00:34:29 - Il faut les interpréter et il faut essayer d'expliquer
00:34:32 ce qu'il y a derrière les chiffres.
00:34:33 - Les chiffres et les statistiques n'expliquent rien.
00:34:36 - Mais est-ce que vous... Alors, pour rester sur le cadre,
00:34:38 pour sortir des statistiques, juste, Nadia B, on sort des statistiques.
00:34:40 - 122 féminicides.
00:34:42 - Ecoutez-moi, d'accord, mais ce n'est pas le problème...
00:34:45 - Féminicide, c'est dans le cadre...
00:34:46 - Ce n'est pas un féminicide, ce n'est pas...
00:34:47 Ils n'étaient pas mariés, ce n'était pas un couple,
00:34:49 qu'est-ce que vous me racontez ?
00:34:50 - Non, mais attendez, je vous dis, on est dans un pays
00:34:52 où il y a effectivement un problème.
00:34:54 - Oui, mais votre chiffre n'a aucun rapport, excusez-moi.
00:34:57 - On ne peut pas dire que la rénovation,
00:34:58 les violences, n'a pas de logique.
00:35:02 - Attendez, s'il vous plaît, mesdames, s'il vous plaît, un instant.
00:35:06 Nadia B, vous êtes d'accord...
00:35:07 - Elle vient de votre mot de parole.
00:35:08 - Mais je vais le dire, Jean-Marc.
00:35:09 - Vous êtes d'accord avec moi que si le QTF avait été respecté,
00:35:13 le 17 janvier, s'il avait été mis dehors de la France,
00:35:15 ce ne serait pas arrivé.
00:35:16 - Il devait quitter le territoire le 17 janvier, d'accord ?
00:35:19 - Et ce ne serait pas arrivé.
00:35:20 - Ce ne serait pas arrivé.
00:35:21 Mais on va pas expliquer, justement, l'augmentation,
00:35:24 l'assumption du QCAR, parce qu'il y a tant de QTF.
00:35:28 - On est en direct avec Maître Pierre-Henri Bovis,
00:35:31 qui est l'avocat de la famille de la victime.
00:35:33 Bonjour, Maître, merci d'être avec nous.
00:35:35 C'est vrai que l'histoire, elle est terrible, on l'a dit,
00:35:39 je l'ai dit, on est partagé entre la colère et l'envie de pleurer
00:35:41 quand on entend sa petite fille raconter l'histoire.
00:35:44 On va revoir le profil de cet homme.
00:35:46 Il s'appelle Mamadi, il a 35 ans, il est Guinéen,
00:35:50 il est déjà connu, en plus des services de police,
00:35:53 il est en situation irrégulière.
00:35:55 Au QTF, notifié le 17 janvier 2004, ça veut quand même dire,
00:35:59 Maître, c'est ce que je disais, c'est que si les QTF étaient respectés,
00:36:02 ce drame ne serait pas arrivé.
00:36:04 - J'ai entendu une sorte d'omélie de Madame B,
00:36:10 et je vous avoue être profondément choqué,
00:36:13 puisque c'est exactement ce que vous avez dit, Jean-Marc,
00:36:15 c'est que si l'État avait fait son travail correctement,
00:36:20 premièrement, le QTF aurait été exécuté,
00:36:24 mais surtout, l'individu qui a déjà été connu par les services de police
00:36:27 aurait été placé en centre de rétention administrative.
00:36:30 L'idée, dans le passage de ma cliente,
00:36:33 c'est de dénoncer une situation qui est aujourd'hui intenable.
00:36:37 Intenable.
00:36:38 À partir de combien de victimes on se révélera ?
00:36:42 Moi, j'aimerais éviter vraiment le jour
00:36:45 où les citoyens considéreront que l'État n'est plus en mesure d'assurer leur protection.
00:36:50 Aujourd'hui, vous savez,
00:36:52 cette situation aurait pu être évitée
00:36:54 parce que cet individu n'aurait pas dû se trouver sur les territoires français,
00:36:58 pour répondre clairement à votre question.
00:37:00 – Oui, c'est exactement ça, cet individu n'aurait pas dû être là.
00:37:03 Aujourd'hui, vous avez des nouvelles déjà de cette dame ?
00:37:09 – Évidemment, elle est encore profondément sous le choc,
00:37:12 évidemment, elle m'a dit des mots terribles,
00:37:18 c'est-à-dire que c'est comme si on lui avait enlevé une partie de sa vie,
00:37:21 elle est veuve depuis quelques mois seulement,
00:37:25 donc c'est un drame familial qui vient de s'ajouter à l'horreur,
00:37:30 parce que ce qui s'est passé relève de l'horreur,
00:37:32 c'est inhumain et c'est difficilement même concevable
00:37:37 comment cet individu a pu s'en prendre à cette personne vulnérable.
00:37:42 D'ailleurs, le Code pénal le prévoit très bien,
00:37:45 c'est une circonstance qui est évidemment aggravante
00:37:47 et nous nous battrons jusqu'au bout pour sauvegarder ce qu'il y a à sauvegarder
00:37:52 dans la défense de ses intérêts.
00:37:54 – Maître, il risque quoi, en justice, il risque quoi aujourd'hui ?
00:38:00 – Il risque jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle,
00:38:03 ce qui ne veut pas dire que c'est une période de sûreté,
00:38:07 donc la période de sûreté viendra en plus,
00:38:09 la période de sûreté, vous savez, c'est la période
00:38:10 durant laquelle il ne pourra pas sortir,
00:38:12 mais le Code pénal prévoit jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle
00:38:15 pour un viol sur une personne vulnérable, notamment en fonction de l'âge.
00:38:19 – Merci beaucoup Maître Pierre-Henri Bovis,
00:38:21 je vais vous laisser aller répondre au téléphone
00:38:22 et merci d'avoir été en direct avec nous Didier Maisto
00:38:26 dans cette affaire terrible, effectivement,
00:38:28 on en revient une fois de plus au problème des OQTF qui ne sont pas respectés.
00:38:31 Qui ne sont pas respectés en France, quoi qu'on dise d'un diabète,
00:38:34 si l'OQTF avait été respecté, ça ne se serait pas passé.
00:38:38 – Et si ce monsieur avait été surveillé ?
00:38:40 – Mais pourquoi on va le surveiller ?
00:38:42 – On le met dehors, excusez-moi il a une OQTF, il est dehors.
00:38:45 – Mais on l'a laissé dans la nature, ils sont dangereux,
00:38:47 les OQTF sont un danger potentiel, c'est un homme qui est très en colère,
00:38:51 il peut agir, il peut tuer, il peut tout faire.
00:38:52 – Il est en colère ?
00:38:54 – Non mais attendez, je ne suis pas, je suis en train d'expliquer
00:38:56 que les OQTF méritent une haute surveillance.
00:39:00 – Pas en même temps, s'il vous plaît, pas en même temps.
00:39:03 – Oui alors, les OQTF méritent une très haute surveillance.
00:39:06 – On ne peut pas, on n'a pas les moyens de les surveiller.
00:39:09 – Ils sont des milliers, ils sont des milliers,
00:39:12 il ne faut pas les surveiller, il faut les mettre dehors,
00:39:14 il ne faut pas les surveiller, il faut les mettre dehors,
00:39:17 il faut que les OQTF soient respectés.
00:39:19 Didier Maisto ?
00:39:20 – Pour sortir du débat théorique ou moral,
00:39:24 – Statistique, alors là.
00:39:26 – Les étrangers etc. déjà…
00:39:28 – C'est les stats de votre ministère, il va falloir savoir.
00:39:31 – Si je peux faire une phrase, tranquillement.
00:39:34 – Allez-y Didier Maisto.
00:39:36 – Je n'ai pas envie d'élever la voix,
00:39:37 parce que les sujets sont compliqués.
00:39:40 Donc il y a 6,9% des OQTF qui sont suivis des faits,
00:39:44 c'est-à-dire rien du tout.
00:39:46 Et la France est quand même la championne du monde de l'affichage.
00:39:49 Et si déjà on pouvait faire appliquer les lois existantes,
00:39:54 évidemment ça se passerait mieux.
00:39:56 Je rappelle qu'il y a la CIMAD etc. mais c'est beaucoup plus vaste que ça,
00:40:00 je rappelle qu'il y a des lois qui font que quand vous êtes sous OQTF,
00:40:03 c'est très difficile d'être expulsé.
00:40:05 Si vous avez travaillé en France, si vous êtes depuis X années en France,
00:40:09 si vous êtes marié à une Française,
00:40:11 il y a tout un tas de paramètres de disposition
00:40:15 qui font que vous ne pouvez pas être expulsé.
00:40:17 Se rajoute à ça la jurisprudence et la loi européenne,
00:40:21 qui dit que si vous êtes en danger dans votre pays etc.
00:40:26 vous ne pouvez pas être expulsé.
00:40:28 Donc il arrive au final dans cette situation ubuesque,
00:40:31 on est dans cette situation ubuesque où tout le monde s'énerve,
00:40:34 tout le monde s'agace, tout le monde dit "il faut, il faudrait"
00:40:36 et il ne se passe rien.
00:40:37 Déjà, je pense qu'il faut évidemment restreindre les délais d'expulsion,
00:40:44 ça a été proposé, et arrêter de faire des exceptions.
00:40:48 Quand vous êtes sous OQTF,
00:40:49 que vous êtes défavorablement connu des services de police,
00:40:53 que vous avez déjà été condamné pour vol à main armée,
00:40:57 pour viol, pour violence,
00:40:58 vous n'avez rien à faire sur le territoire français.
00:41:00 - Et si on n'arrive pas à les mettre dehors, c'est en centre de rétention,
00:41:03 c'est pas en liberté, tranquillement, dans la rue, avec ses drames ?
00:41:08 - Il faut raccourcir les délais d'expulsion.
00:41:10 - Oui, mais vous faites la grimace.
00:41:11 - Il faut raccourcir les délais d'expulsion.
00:41:12 Ce qui permet, juste pour finir,
00:41:14 ce qui permet du sortir du débat étranger, pas étranger, ressortir etc.
00:41:19 la loi, toute la loi, rien que la loi.
00:41:22 Faisons déjà ça.
00:41:24 Et effectivement, c'est plus de 40 femmes qui auraient pu échapper à la mort,
00:41:28 ou à des viols.
00:41:29 Les viols de prédation, ce n'est pas tous les étrangers.
00:41:32 Mais à Paris, simplement à Paris, il y en a 93 par an.
00:41:35 Depuis 10 ans !
00:41:36 - C'est ce que nous analysent, tout cela.
00:41:37 - Non mais les chiffres ne bougent pas depuis 10 ans.
00:41:40 C'est ça qu'il faut dire.
00:41:41 - Nadia B, quand je dis quelqu'un qui est défavorablement connu des services de police,
00:41:45 quelqu'un qui a commis des crimes,
00:41:47 quelqu'un qui est sous OQTF,
00:41:50 on le met en centre de rétention, on le relâche pas dans la rue.
00:41:52 - Mais ça, je vais vous dire une chose, Jean-Marc.
00:41:55 C'est pas d'accord ou pas d'accord.
00:41:56 - Oui, c'est d'accord ou pas d'accord, parce que ce n'est pas le cas.
00:41:57 - Parce qu'il a des antécédents, c'est clair.
00:42:00 - Voilà, donc il aurait dû être au minimum en centre de rétention et au mieux dehors.
00:42:03 - Mais il vient d'expliquer que ce n'est pas automatique.
00:42:05 - Justement, c'est ça le problème.
00:42:06 - Et la loi d'Armanin, justement.
00:42:07 - Et bien, changeons la loi.
00:42:08 - D'Armanin qui fait beaucoup dans le chiffre, les statistiques en l'occurrence, ça n'explique
00:42:12 pas tout.
00:42:13 - Il n'y a pas d'Armanin.
00:42:14 - Parce qu'il y a...
00:42:15 - Il y a tous les services de police de nos pays.
00:42:16 - Non mais je parle du ministre de l'Intérieur, justement.
00:42:17 Ils sont sous la tutelle de monsieur le ministre de l'Intérieur.
00:42:19 On ne va pas déplacer le débat.
00:42:20 - En Allemagne ?
00:42:21 - Oui, mais on parle de la France pour le moment.
00:42:22 On ne va pas déplacer le débat.
00:42:23 - Vous pensez qu'on a une exception française ?
00:42:24 - Le problème, c'est qu'aujourd'hui, il y a, d'ailleurs, il le dit, il y a des chiffres
00:42:28 tout récents, il y a une augmentation d'expulsion de 23%.
00:42:32 Regardez, vérifiez les chiffres.
00:42:33 - Au bout de combien de viols, heureusement ?
00:42:34 - Mais enfin, il se tarde de dire qu'au moins aujourd'hui, j'expulse, contrairement à
00:42:39 mes prédécesseurs.
00:42:40 Mais ça n'explique pas tout.
00:42:41 Les chiffres et la statistique, derrière les statistiques, il y a une réalité que
00:42:46 monsieur vient d'évoquer.
00:42:47 Il y a des dispositions, il y a des réalités.
00:42:50 - Il faut durcir les textes.
00:42:51 - Mais c'est déjà durci dans la loi Zarkana.
00:42:54 - Oui, mais ça ne suffit pas.
00:42:55 Vous avez les OQTF qui se baladent tranquillement dans la rue.
00:42:58 Excusez-moi.
00:42:59 La réalité, c'est ça.
00:43:00 Aujourd'hui, en France, il y a à peine 10% des OQTF qui sont exécutés.
00:43:04 - 6,9.
00:43:05 - Oui, c'est pour ça que je le disais à peine.
00:43:06 Et les autres sont dans la rue.
00:43:10 Ils sont tranquillement dans la rue.
00:43:11 C'est des gens, on dit, on ne les veut pas sur le territoire français.
00:43:14 Il y a des règles.
00:43:15 Moi, je ne suis pas pour qu'on mette dehors n'importe qui.
00:43:16 Juste les gens qui ont des OQTF, c'est dehors.
00:43:19 Point.
00:43:20 Il faut durcir les règles.
00:43:21 Rachida Kaout.
00:43:22 - Mais là, on parle de deux choses complètement différentes.
00:43:25 Je vous entends depuis tout à l'heure analyser une situation qui est terrible.
00:43:30 Il y a deux points à voir.
00:43:32 C'est un, les agressions.
00:43:34 Donc, les agressions, elles n'ont pas de couleur.
00:43:36 Elles n'ont pas d'origine.
00:43:37 - C'est ce que j'ai dit.
00:43:38 - Ce sont des personnes malveillantes qui sont là pour agresser gratuitement, si vous voulez.
00:43:45 Et ça, pour le coup, ça fait partie d'un combat que nous menons.
00:43:48 - Pourquoi vous séparez les sujets ?
00:43:50 Mais non, mais vous êtes...
00:43:51 Rachida Kaout, vous séparez les sujets.
00:43:53 On parle d'agression par un OQTF.
00:43:55 - Ensuite, le deuxième point.
00:43:56 - Mais non, ne séparez pas.
00:43:57 - C'est pour ça que je vous dis qu'il y a deux sujets différents.
00:43:58 - Non, mais c'est le même.
00:43:59 - Deuxième point, c'est justement la question liée aux OQTF.
00:44:02 - C'est le même sujet, agression par un OQTF.
00:44:05 - Tout le monde pense qu'avec une baguette magique, eh bien, on va expulser tous les
00:44:09 OQTF.
00:44:10 Eh bien non, ça ne se passe pas comme ça.
00:44:11 - Pourquoi ? Parce que les pays dont sont ressortissants, justement, ces personnes qui
00:44:17 sont sous le coup d'OQTF, eh bien, ne partagent pas forcément, en fait, si vous voulez, les
00:44:24 directives que donnent...
00:44:25 - Refusent de les accueillir.
00:44:26 - Voilà.
00:44:27 - Refusent de les accueillir.
00:44:28 - Refusent d'accueillir, clairement.
00:44:29 - La renombre, ça veut dire quoi ? Donc, il faut mettre en place, effectivement, des
00:44:31 pressions, c'est des négociations, mais c'est en cours.
00:44:33 - Mais ça prend du temps, ça.
00:44:34 - Ça veut dire qu'on ne fait rien.
00:44:35 - Ça prend du temps.
00:44:36 - Ça prend du temps.
00:44:37 - Ça prend du temps, mais ça fait des années qu'on alerte.
00:44:38 - On est...
00:44:39 - On est en train de faire des choses, on est en train de faire des choses.
00:44:40 - On est en train de faire des choses.
00:44:41 - On est en train de faire des choses.
00:44:42 - On est en train de faire des choses.
00:44:43 - On est en train de faire des choses.
00:44:44 - On est en train de faire des choses.
00:44:45 - On est en train de faire des choses.
00:44:46 - On est en train de faire des choses.
00:44:47 - On est en train de faire des choses.
00:44:48 - On est en train de faire des choses.
00:44:49 - On est en train de faire des choses.
00:44:50 - On est en train de faire des choses.
00:44:51 - On est en train de faire des choses.
00:44:52 - On est en train de faire des choses.
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00:49:35 - On est en train de faire des choses.
00:49:36 - On est en train de faire des choses.
00:49:37 - On est en train de faire des choses.
00:49:43 - Vous avez le même discours que ces femmes qui disaient qu'ils mentaient.
00:49:49 Quand il y a des centaines de milliers de femmes qui disent la même chose, leur parole est remise en question.
00:49:52 Pourquoi ?
00:49:53 - Vous répondez.
00:49:54 - Quand c'est Gérard Duparieux, tout le monde les croit.
00:49:56 - Ce n'est pas parce que c'est vous.
00:49:57 Vous êtes une association.
00:49:58 On connaît votre couleur et votre sensibilité.
00:49:59 - On n'a pas de couleur.
00:50:00 - Vous avez une couleur.
00:50:01 Vous l'assumez.
00:50:02 Assumez votre couleur.
00:50:03 - Laissez répondre Nadia B.
00:50:04 - On vous a écouté.
00:50:07 Vous donnez des chiffres à tout venant.
00:50:10 Vous n'êtes pas sociologue.
00:50:11 Des phénomènes comme ça méritent une étude multifactorielle avec plusieurs disciplines.
00:50:18 - Combien d'études, madame ?
00:50:19 - Il faut des études pour comprendre les phénomènes de société, chère madame.
00:50:23 Pour comprendre les phénomènes de société, il faut des études sérieuses.
00:50:26 On n'aura même pas une association pour déblaterer et donner des chiffres à tant qu'à travers.
00:50:32 - C'est SGP police.
00:50:34 - Sur des chiffres, les femmes qui sont agressées...
00:50:37 Vous savez, je viens de banlieue moi aussi.
00:50:39 Je ne suis pas agressée dans ma banlieue.
00:50:41 - Vous allez faire de la change.
00:50:42 Je vous assure que nous, dans notre association, on a beaucoup de femmes de banlieue de Montréal
00:50:45 qui se font agresser.
00:50:46 - Je porte du cuir et je porte des jeans.
00:50:49 - Rassurez-la.
00:50:50 - C'est faux.
00:50:51 C'est un épiphénomène.
00:50:52 - Il y a une question de génération.
00:50:53 - Il y a des chiffres que vous donnez.
00:50:54 J'y étais aussi il y a 20 ans.
00:50:56 J'étais plus jeune aussi.
00:50:57 Je n'ai jamais eu ce problème.
00:50:58 - C'était pas la même situation il y a 20 ans.
00:51:00 On peut reconnaître que ce n'était pas la même situation.
00:51:02 Mesdames, s'il vous plaît, un peu de calme.
00:51:04 - On n'a pas le droit d'extrapoler Jean-Marc.
00:51:06 - Il n'y a que Vivienne Maïsson qui est calme.
00:51:08 Racine Acaout, allez-y.
00:51:10 - Merci de le noter.
00:51:11 C'est rare.
00:51:12 - Je vais reprendre le bâton de parole et puis dire à Alice Cordier...
00:51:16 Vous savez quel âge en fait ?
00:51:18 Vivez avec votre temps.
00:51:19 - Je suis loupée.
00:51:22 - Je ne fais pas de leçon de morale.
00:51:24 - Elle est agressée quotidiennement.
00:51:26 - Laissez parler.
00:51:27 - On a eu même l'idée de vous faire une leçon de morale.
00:51:29 - Vous êtes dans la fleur de l'âge.
00:51:31 Vous avez une vingtaine d'années, je pense.
00:51:33 Et puis, sincèrement, vous vivez au sein d'une société.
00:51:36 C'est votre nouvelle vie culturelle qui est juste fabuleuse.
00:51:41 Et puis, pointez du doigt, si vous voulez, à chaque fois l'origine même du problème.
00:51:47 Ok, c'est bien.
00:51:48 C'est une très bonne analyse.
00:51:49 Mais il y a un moment, arrêtons de lever les Françaises et les Français les uns contre les autres.
00:51:54 On parle précisément des agressions que tout le monde condamne.
00:51:58 Vous parlez de sororité.
00:52:00 Je suis la première à être solidaire avec ces femmes qui se font agresser tous les jours.
00:52:05 - N'oubliez pas les violences que je subis.
00:52:06 - Je vous dis.
00:52:07 Ensuite, maintenant, vous avez subi des violences, je pense même des traumatismes.
00:52:10 C'est ce qui fait que vous tenez ce genre de discours aujourd'hui.
00:52:12 - Non, pas de traumatisme.
00:52:13 - Et que vous êtes à la tête d'une association qui, pour le coup, au jour d'hui...
00:52:16 - Vous ne croyez pas ?
00:52:17 - Attendez, vous ne croyez pas ?
00:52:18 - Chut, dites-le, vous êtes des spectateurs.
00:52:20 - Vous permettriez de dire ça si c'était une analyse de force d'agressions.
00:52:23 - Dites-le, vous êtes des spectateurs.
00:52:24 - Vous m'avez fait toucher quand elle avait 11 ans dans les transports.
00:52:26 - Ecoutez, vous lui demandez de témoigner, alors on l'écoute.
00:52:30 S'il vous plaît, vous lui demandez de témoigner, on l'écoute.
00:52:32 - Mon soeur avait 11 ans, elle s'était fait tripoter dans les transports.
00:52:35 Moi j'avais 12 ans quand on a essayé de me poursuivre chez moi alors que j'avais justement...
00:52:40 - Voilà, voilà, c'est un traumatisme.
00:52:41 - Non, ce n'est pas un traumatisme.
00:52:42 - Ceci explique cela.
00:52:43 - Ce n'est pas un violent.
00:52:44 - Laissez-la parler.
00:52:45 - N'essayez pas de me faire croire que je suis malade ou que j'ai des traumatismes
00:52:49 pour décrédibiliser mon pouvoir.
00:52:50 - Non mais arrêtez, sérieux, vous arrêtez.
00:52:52 Vous arrêtez, les téléspectateurs n'entendent rien.
00:52:54 Ça ne sert à rien, arrêtez.
00:52:56 - Trois femmes sur le plateau.
00:52:57 - Alice Cordier.
00:52:58 - Tout à fait, et en fait, n'essayez pas de psychologiser ma personne parce que je ne suis pas traumatisée, d'accord ?
00:53:02 Je parle simplement de faits, de chiffres, de statistiques que toutes les personnes de mon âge à peu près ressentent.
00:53:08 Toutes les femmes savent très bien par qui elles vont se faire agresser aujourd'hui dans la rue.
00:53:11 Elles savent très bien traiter...
00:53:12 - Attention !
00:53:13 - Vous répondez après.
00:53:14 - Je parle des viols de prédation et je parle de ce qui se passe dans les spaces publics.
00:53:18 - Ce n'est en aucun cas lié que le fait que la majorité des viols vient de l'espace le plus proche, à savoir la famille, ou le couple.
00:53:24 Maintenant, si vous voulez traiter quelque chose de façon intelligente,
00:53:28 et d'ailleurs votre gouvernement le fait, tient à peu près le même discours que moi,
00:53:31 donc je ne comprends pas très bien pourquoi vous êtes en désaccord.
00:53:33 - Je vous dis juste de faire attention, ne faites pas d'amalgame.
00:53:36 - Attendez, attendez, je vous donne...
00:53:38 Allez-y, Rachida Kaout, s'il vous plaît, on s'écoute les unes après les autres, s'il vous plaît.
00:53:42 - Non mais là pour le coup, je vous parle en bonne mère de famille, je vous dis...
00:53:45 - Allez-y.
00:53:46 - Non, non, on ne peut pas blesser.
00:53:47 On ne peut pas vous laisser dire ce genre de choses.
00:53:49 Vous êtes jeune, changez de mindset un petit peu, vivez dans votre temps.
00:53:53 - Avec ce discours, vous êtes jeune, Gabriella Talossi, les jeunes, il est Premier ministre.
00:53:55 - Et puis bien sûr, ce que vous avez subi, votre sœur, ce qu'elle a subi, c'est dramatique.
00:53:59 Et puis évidemment, je ne vais pas vous dire "Ah bah non, bah oui, c'est bien fait pour vous".
00:54:03 - Il n'y a pas que moi.
00:54:04 - Non, pas du tout.
00:54:05 - Mais vous avez justement dans le cadre...
00:54:06 - Mais vous prenez un cas précis, en fait, vous généralisez autour de votre cas,
00:54:10 et vous trouvez, en fait, si vous voulez, des auteurs que vous pointez du doigt.
00:54:15 Aujourd'hui, ce sont vos bêtes noires.
00:54:17 Et vous êtes... Ce ne sont pas les chiffres.
00:54:18 Les chiffres, mademoiselle, vous savez, moi, je suis économiste de formation, il faut savoir les analyser.
00:54:22 Ça, c'est encore autre chose.
00:54:23 - La dernière fois que vous nous avez sorti, vous connaissiez des pédopsychiatres qui donnaient la responsabilité à 25 ans.
00:54:27 - Oui, bien sûr.
00:54:28 - Vous consultez tous les pédopsychiatres et vous diront tous la même chose.
00:54:31 - La responsabilité à 25 ans ?
00:54:32 - Non, non.
00:54:33 - Juste avant la pause, la Gab et vous faites court, et Didier Maistot, on donne la parole à un homme.
00:54:38 - Pour revenir à René Saint-Saëns, justement.
00:54:40 - Elle est dans son temps.
00:54:41 Je ne pense pas qu'elle soit...
00:54:42 - Dans ses années françaises, les incontrôles...
00:54:45 - On a compris. Nadia B, Nadia B, rapidement, et vous faites court, s'il vous plaît.
00:54:48 - En point de relation, justement, le harcèlement dans les transports, il y a des campagnes qui sont menées par le gouvernement,
00:54:53 aussi bien en licence que même les pénéceurs.
00:54:56 Et ça ne concerne pas que les étrangers, chère madame.
00:54:58 - Et deux tiers.
00:54:59 - Non ?
00:55:00 - Deux tiers des agressions sexuelles dans un restaurant.
00:55:01 - D'où vous tenez ce chiffre-là ?
00:55:02 - Du ministère de l'Intérieur.
00:55:03 - Ah bon, c'est deux tiers ?
00:55:04 - Non. 63%.
00:55:05 - Ok. Alors, vous rappelez n'importe quoi.
00:55:06 - Tous les auditeurs de "Le Monde" et "New Life" peuvent vérifier que c'est 63% des agressions sexuelles dans les transports français.
00:55:12 - Parce que ça porte atteinte à notre cohésion nationale.
00:55:13 - Je vous l'ai dit.
00:55:14 - Attendez pas, en même temps.
00:55:15 - Moi, je crois à cette République unie et forte.
00:55:17 Et laisser des personnes déblatérer des chiffres et extrapoler et généraliser, c'est dangereux pour l'unité du pays.
00:55:24 - À part que ce qu'elle dit, c'est vrai. C'est les agressions dans les transports en commun.
00:55:27 - C'est un cas.
00:55:28 - C'est les transports dans les...
00:55:29 - Non, elle vous parle...
00:55:30 - Les chiffres qu'elle vous donne, c'est les agressions dans les transports en commun.
00:55:32 - Les agressions dans les transports en commun, Farid, elles sont connues, mais donc elles sont vraies.
00:55:34 - Les autres ne sont pas des étrangers.
00:55:37 - Vous concluez le débat.
00:55:38 - Ah si.
00:55:39 - Non, bien sûr, il y a la loi, il y a les statistiques et il y a la réalité.
00:55:44 La réalité, c'est que nous sommes dans une société, dans un pays qui se délite.
00:55:48 Qui se délite à tous les niveaux.
00:55:50 Qui se délite, on parlait tout à l'heure de l'intergénérationnel.
00:55:54 Qui se délite dans la levée des tabous.
00:55:56 Qui se délite dans la criminalité qui est de plus en plus jeune, la drogue, etc.
00:56:00 - La décivilisation, a dit Macron.
00:56:03 - La décivilisation.
00:56:04 - Voilà, on y est en plein dedans.
00:56:05 - Pour une fois, c'est tout à fait juste.
00:56:06 - Ça, justement, Madame, il faut...
00:56:07 - Et donc, aujourd'hui, c'est une société qui n'a plus de boussole.
00:56:10 - Voilà.
00:56:11 - Qui n'a plus de projet.
00:56:12 Et qui accueille...
00:56:13 Moi, c'est pour ça que la dernière fois, on a parlé des statistiques ethniques.
00:56:17 Je pense qu'il est temps, comme la plupart des pays, alors que j'y étais complètement défavorable,
00:56:20 pour savoir exactement de quoi on parle, de combien on est et qui va faire quoi.
00:56:25 Parce qu'on comprend bien qu'accueillir des gens qui n'ont pas d'horizon,
00:56:29 qui vont être dans la précarité, qui n'ont pas de boulot, qui sont là illégalement,
00:56:32 ils ne vont pas se comporter d'une façon extrêmement exemplaire.
00:56:37 Donc voilà, je pense que ce n'est que le symptôme, malheureusement,
00:56:41 et c'est toujours les plus fragiles, c'est toujours les femmes.
00:56:43 - Du délitement du pays, j'aime bien cette expression.
00:56:45 Et on va y venir dans un instant.
00:56:46 - C'est évident.
00:56:47 - On va y venir dans un instant sur un autre domaine,
00:56:49 mais alors vraiment un domaine totalement différent.
00:56:50 Mais moi, je trouve que c'est aussi le symbole du délitement du pays.
00:56:53 C'est ce qui se passe dans nos pharmacies, aujourd'hui.
00:56:54 Je vous dis, c'est totalement différent, mais ça fait partie aussi.
00:56:57 Moi, jamais, je n'aurais cru vivre en France, un pays,
00:57:00 où on nous explique qu'il n'y a pas les médicaments qu'on veut
00:57:02 quand on va dans une pharmacie.
00:57:03 Il y a 5 000 références de médicaments qui ont manqué cette année.
00:57:06 Vous vous rendez compte ?
00:57:07 5 000 de chiffres, on est à +30 % par rapport à l'année dernière
00:57:11 et +123 % par rapport à 2021.
00:57:15 Vous vous rendez compte ?
00:57:16 On en est en France.
00:57:17 On en parle dans un instant.
00:57:18 On fait la pause, on ne va jamais la faire.
00:57:20 On fait la pub, le C News Info.
00:57:21 On en parle dans un instant, on sera avec un pharmacien.
00:57:23 On parlera également des menaces au salon de l'agriculture.
00:57:27 Certains agriculteurs disent qu'on va s'en prendre à Emmanuel Macron
00:57:29 samedi quand il va venir.
00:57:30 On en parle dans un instant.
00:57:31 Déjà, la polémique, la distribution des livrets pédagogiques
00:57:35 sur les JO à 4 millions d'écoliers et la pièce de 2 euros
00:57:39 qui l'accompagne soulève la colère des enseignants.
00:57:42 Un total de 16 millions d'euros qui passent mal
00:57:44 alors que, peine à boucler, l'or fin de mois.
00:57:47 Intensification des frappes sur RAFA
00:57:50 alors que les pourparlers se poursuivent au CAIR.
00:57:52 Des pourparlers de plus en plus compliqués
00:57:55 et qui éloignent toute perspective de trêve.
00:57:57 Et puis, l'heure du procès pour l'armurière du film Rust.
00:58:01 Deux semaines d'audience pour déterminer sa responsabilité
00:58:04 dans la mort de la directrice de la photo du film
00:58:07 lors du tournage.
00:58:08 Alec Baldwin, qui doit répondre de la même accusation,
00:58:11 sera jugé à une date ultérieure.
00:58:13 37 sur C News, merci d'être avec nous.
00:58:18 On va donc parler de cette pénurie de médicaments en France en 2023.
00:58:21 24 d'ailleurs, quand vous allez chez votre pharmacien,
00:58:25 il y a de grandes chances que vous ne trouviez pas le médicament
00:58:27 qui vous a été prescrit par votre médecin.
00:58:29 5000 références sont manquantes.
00:58:31 30% de plus que l'année dernière.
00:58:33 123% de plus qu'en 2021.
00:58:36 Regardez.
00:58:37 Voici par exemple le tiroir de l'Augmentin.
00:58:40 Dans ce tiroir, il n'y a même plus une boîte de médicaments.
00:58:43 Une situation qui n'étonne pas cette pharmacienne
00:58:46 du 16e arrondissement de la capitale,
00:58:48 habituée depuis plusieurs mois aux pénuries.
00:58:51 Alors Audrey et ses collègues ont dû s'adapter.
00:58:54 Tous les matins, nous arrivons plus tôt pour commander
00:58:57 ce qu'on appelle les manquants,
00:58:59 c'est-à-dire tous les médicaments qui sont en rupture.
00:59:01 Un cas loin d'être isolé sur le territoire.
00:59:04 En 2023, plus de 5000 signalements de rupture de stock
00:59:07 ont été recensés.
00:59:09 Selon l'Agence de sécurité du médicament,
00:59:11 c'est 30% de plus qu'en 2022.
00:59:14 Pour enrayer le phénomène, le gouvernement a dévoilé
00:59:17 hier une feuille de route en présence de la ministre de la Santé.
00:59:20 Ce qu'il faut que nous arrivions à faire mieux encore,
00:59:23 c'est cette capacité à ce que le médecin,
00:59:26 sur son logiciel de prescription, puisse effectivement
00:59:29 savoir que tel ou tel produit n'est pas disponible
00:59:32 le jour où il veut, par exemple, le prescrire.
00:59:35 Autre objectif, relocaliser la production de médicaments.
00:59:38 Ces annonces étaient attendues par les professionnels du secteur.
00:59:42 Pour le coup, on est vraiment satisfaites,
00:59:44 d'autant qu'elles s'attaquent à plusieurs causes des ruptures.
00:59:47 Bon, alors maintenant, il faut bien sûr travailler.
00:59:50 Toutes les catégories de médicaments sont concernées par ces pénuries,
00:59:53 dues en partie à une explosion de la demande mondiale.
00:59:56 Alors, on est en direct avec Jérémy Boutin,
00:59:59 qui est pharmacien à Paris, dans le 10e arrondissement.
01:00:01 Bonjour Jérémy, merci d'être en direct avec nous.
01:00:03 Aujourd'hui, précisément, vous avez encore
01:00:07 beaucoup de médicaments qui manquent ?
01:00:09 Alors, il faut distinguer, quand on dit manquants,
01:00:13 c'est-à-dire qu'aujourd'hui, il y a beaucoup de médicaments
01:00:16 que je ne peux pas forcément commander.
01:00:18 J'ai en stock un petit peu de médicaments.
01:00:21 Il y a beaucoup de pharmaciens comme moi qui arrivent à peu près à gérer,
01:00:23 parce que ce n'est pas depuis un mois qu'on vit ces ruptures.
01:00:27 Ça fait quand même pas mal d'années que c'est comme ça.
01:00:30 Donc, finalement, on s'adapte, on a appris à s'adapter.
01:00:33 Il y a un outil qui est très efficace, que les pharmaciens utilisent,
01:00:36 c'est le site Vigiruptures, qui permet, dans le temps réel,
01:00:40 de savoir quelle pharmacie aux alentours a cette référence de médicament.
01:00:45 Et il existe des alternatives.
01:00:47 Évidemment, l'amoxycyline, on en parle.
01:00:50 Il y a plusieurs choses à dire sur l'amoxycyline.
01:00:52 Vous avez des packagings avec des prescriptions.
01:00:55 Vous avez un nombre de comprimés par packaging.
01:00:58 Le médecin va prescrire une quantité précise.
01:01:00 Et suivant le packaging, vous avez la possibilité
01:01:04 de trouver le nombre de comprimés qu'il suffit pour faire le traitement.
01:01:08 Il y a aussi d'autres moyens pour contourner ça.
01:01:11 C'est en dépannage.
01:01:13 Vous pouvez demander à un pharmacien qui réalise des préparations magistrales
01:01:17 de réaliser en urgence des préparations magistrales
01:01:20 pour de l'amoxycyline, par exemple.
01:01:22 Et après, voilà, c'est un problème.
01:01:26 - Mais est-ce qu'une des solutions, par exemple, enfin, je ne sais pas,
01:01:28 mais moi, je vais souvent aux États-Unis.
01:01:30 Quand on est malade aux États-Unis, on vous donne le nombre précis
01:01:33 de médicaments dont vous avez besoin.
01:01:34 Or, en France, on vous donne des boîtes.
01:01:36 Généralement, vous avez beaucoup plus de cachets que ce qui est prévu.
01:01:40 Est-ce qu'une solution ne serait pas de passer à l'unité,
01:01:43 à la vente à l'unité, et qu'on vous donne exactement le nombre
01:01:46 prescrit par le médecin, comme ça se fait aux États-Unis ?
01:01:48 - Alors, Jean-Marc, moi, je pose la question.
01:01:51 Pourquoi le médecin va prescrire 7 jours d'antibiotiques et pas 8 jours ?
01:01:55 Quelle étude scientifique dit qu'il faut prescrire 7 ou 8 jours ?
01:02:00 En fait, il y a une harmonisation des prescriptions
01:02:02 qui peut être aussi réalisée en interprofessionnalité
01:02:06 entre les professionnels de santé.
01:02:07 De dire, voilà, je connais les packagings des médicaments,
01:02:10 le pharmacien, il a ça, en temps de comprimer,
01:02:12 et bien, je vais réduire le nombre de boîtes en prescrivant pile
01:02:15 le nombre de comprimés qui sont disponibles dans la boîte.
01:02:17 Ça évite le gaspillage, ça évite le mésusage,
01:02:19 ça évite de garder le gaspillage, de garder des médicaments
01:02:22 qui ne servent à rien.
01:02:23 Ça, c'est des choses sur lesquelles on peut optimiser.
01:02:25 - Oui, mais vous, vous prenez le problème à l'envers.
01:02:26 Vous, vous dites que c'est au médecin à s'adapter
01:02:28 au nombre de comprimés dans la boîte.
01:02:30 Or, le médecin, a priori, si vous avez confiance en votre médecin,
01:02:32 s'il vous prescrit 7 jours, c'est qu'il pense que c'est 7 jours.
01:02:35 Donc, est-ce que ce n'est pas l'inverse ?
01:02:37 Est-ce que ce n'est pas à vous, pharmacien, à vous adapter
01:02:39 et à dire, encore une fois, comme ça se fait aux États-Unis,
01:02:42 à dire, s'il y a 7 jours de médicaments,
01:02:45 je vous donne pour 7 jours ?
01:02:46 - Il y a un problème aussi, c'est parce que vous allez demander
01:02:49 aux pharmaciens de faire un effort supplémentaire.
01:02:52 Mais nous, les pharmaciens, c'est toujours pareil.
01:02:53 Nous, on fait toujours des efforts supplémentaires
01:02:55 et on n'est jamais rémunérés, on n'est jamais revalorisés
01:02:57 par rapport à ça.
01:02:58 On est prêts à faire... On le fait pour nos patients.
01:03:01 Moi, j'ai une pharmacie familiale, je soigne mes patients
01:03:04 comme si c'était des membres de ma famille.
01:03:06 Et c'est vrai qu'il faut une réponse vraiment légale à ce cadre-là.
01:03:12 Si on doit déconditionner, mais encore une fois,
01:03:14 je pense que ce n'est pas la solution de déconditionner.
01:03:17 Un médecin qui prescrive 7 ou 8 jours d'antibiotiques
01:03:20 pour l'amoxycine et qui sont conditionnés par 7,
01:03:23 quelle est la différence ?
01:03:24 Est-ce qu'il y a des thèses ?
01:03:26 Est-ce qu'il y a des publications scientifiques
01:03:28 qui justifient qu'on "gaspille" une boîte supplémentaire
01:03:32 pour les deux comprimés qui vont manquer ?
01:03:34 Ça, c'est du concret, c'est du réel, c'est de l'exercice.
01:03:37 Et quand on voit ça, on comprend qu'il y a du gaspillage aussi.
01:03:41 – Jérémie Boutin, je trouve ça étonnant.
01:03:43 Excusez-moi, mais je trouve étonnant que vous renvoyiez la faute
01:03:46 sur le médecin.
01:03:47 Donc ça veut dire que le médecin fait mal son boulot,
01:03:49 c'est ce que vous êtes en train de me dire.
01:03:50 S'il prescrit pour 8 jours, c'est qu'il pense qu'il faut 8 jours.
01:03:55 Moi, je fais confiance à mon pharmacien, je fais confiance à mon médecin.
01:03:58 Alors je suis peut-être bête, mais moi je vous fais autant confiance
01:04:00 à l'un qu'à l'autre.
01:04:02 Si mon médecin dit "c'est 7 jours d'antibiotiques",
01:04:04 je me dis "mon pharmacien doit me donner pour 7 jours, point".
01:04:08 Ou alors chacun prend la place de l'autre.
01:04:11 Mais si le médecin donne une prescription, moi je lui fais confiance
01:04:14 et je vais chez mon pharmacien et je fais confiance à mon pharmacien.
01:04:17 – Évidemment Jean-Marc, s'il veut prescrire 8 jours,
01:04:20 on va le suivre 8 jours, mais dans un contexte de tension,
01:04:23 il y a un moment, voilà, si on peut gagner ces quelques boîtes,
01:04:28 parce que finalement quand vous donnez 3 boîtes au lieu de 2 boîtes
01:04:32 et que vous avez un traitement et que la personne est soignée,
01:04:34 la question se pose, donc vous avez 50% de boîtes en plus utilisées.
01:04:38 – Bon, merci Jérémie Boutin, pharmacien à Paris, je ne suis pas convaincu.
01:04:42 Merci en tout cas d'avoir été avec nous, Olivier Maisto.
01:04:44 – Non mais personne ne pose la vraie question dans ce débat.
01:04:47 – Heureusement que vous êtes là, allez-y.
01:04:48 – Non, non, mais ce n'est pas parce que je pense qu'on prend les choses
01:04:53 par le mauvais bout, c'est tout simple.
01:04:55 En réalité, on s'est rendu compte pendant le Covid
01:04:57 qu'on avait complètement lâché là aussi notre souveraineté
01:05:01 et que c'était la Chine et l'Inde qui fabriquaient tous nos médicaments.
01:05:04 Macron a dit "on va tout rapatrier", sauf que même si on produit
01:05:08 des médicaments chez nous en France, nous sommes dans un marché ouvert
01:05:13 au sein de la communauté européenne, au sein de l'Union européenne,
01:05:17 il n'est pas du tout certain que les médicaments produits en France
01:05:21 n'aillent pas pour des questions de compétitivité en Allemagne,
01:05:25 en Belgique, en Italie, en Espagne.
01:05:26 – Et seront plus chers en plus, moi j'ai vu le paracétamol,
01:05:30 on dit depuis hier qu'il y a une usine qui va ouvrir en France,
01:05:32 c'est très bien, mais on nous explique aussi que ce sera plus cher
01:05:35 que ceux qui viennent de Chine.
01:05:36 – Premier point, deuxième point, ça pose la question
01:05:39 de la financiarisation de l'économie et des secteurs qui doivent rester
01:05:42 comme la santé, complètement des secteurs régaliens.
01:05:45 Si vous mettez une compétition sur la santé, dans un marché ouvert
01:05:50 avec la Chine, l'Inde, dont la population explose,
01:05:53 dont la population est de moins en moins pauvre et qui en vit,
01:05:56 et c'est bien normal d'avoir accès à des médicaments
01:05:58 pour soigner leur population, vous allez avoir sans arrêt le même problème.
01:06:02 Donc moi je suis comme dans beaucoup de secteurs,
01:06:04 comme pour l'agriculture, pour un protectionnisme intelligent,
01:06:08 raisonnable et pour dire "on sort ces trucs-là sur les cachets de pâte".
01:06:13 – D'accord, mais la question de la vente à l'unité est aussi un vrai problème.
01:06:16 – Bien sûr.
01:06:17 – C'est aussi une vraie question, je ne comprends pas, honnêtement,
01:06:19 je ne comprends pas la position de ce pharmacien qui est très sympa,
01:06:21 mais je ne comprends pas sa position de dire "c'est la faute aux médecins".
01:06:24 Excusez-moi, vente à l'unité, le médecin vous dit 8 jours,
01:06:26 on vous en donne juste pour 8 jours.
01:06:27 Pourquoi on y arrive aux États-Unis, pourquoi on n'y arrive pas en France ?
01:06:29 – Ça a été évoqué, je ne sais pas où ça en est.
01:06:31 – Non, mais non, parce que les pharmaciens ne veulent pas,
01:06:33 ils disent que c'est trop de boulot.
01:06:34 – Voilà.
01:06:35 – Les pharmaciens, on les a vus, ils disent que c'est trop de boulot,
01:06:37 mais pourquoi on y arrive aux États-Unis, on n'y arrive pas en France ?
01:06:39 Excusez-moi.
01:06:40 Autre sujet dans l'actualité, le salon de l'agriculture qui va arriver,
01:06:44 avec ses risques révélés ce matin par nos confrères d'Europe 1,
01:06:48 menace sur la visite d'Emmanuel Macron.
01:06:50 Certains agriculteurs voudraient se faire entendre
01:06:53 lors de la visite d'Emmanuel Macron, faire du bruit, faire du buzz.
01:06:57 Écoutez nos confrères d'Europe 1, c'est Jean-Baptiste Marty,
01:06:59 journaliste pour les justices à Europe 1.
01:07:01 Eh bien, la principale crainte, c'est la sécurité des politiques.
01:07:04 Selon le renseignement, plusieurs dizaines d'agriculteurs
01:07:07 veulent, je cite, "prendre à partie" Emmanuel Macron
01:07:09 s'il venait à confirmer sa venue.
01:07:11 Les autorités anticipent ainsi insultes et invectives à son égard.
01:07:15 Des actions concrètes sont aussi envisagées.
01:07:17 Certains éleveurs bovins prévoient de retirer leurs animaux.
01:07:21 L'objectif, illustrer la politique de la chaise vide
01:07:24 et l'abandon depuis 30 ans de l'élevage.
01:07:26 Autre crainte du renseignement, les incidents sur certains stands,
01:07:30 des groupes de l'agroalimentaire comme Lactalis,
01:07:32 pourraient être ciblés par les laitiers.
01:07:34 Une colère à laquelle des agriculteurs étrangers veulent se joindre.
01:07:37 Une action, coup de poing, réunissant des centaines de laitiers belges,
01:07:41 suisses et même luxembourgeois est d'ores et déjà prévu dans les allées du salon.
01:07:45 Les stands de grandes enseignes seront aussi sous haute surveillance,
01:07:48 comme a dit, fondée par le grand-père de la présidente
01:07:51 de la commission européenne Ursula von der Leyen.
01:07:54 Dans ce contexte de colère, Carrefour a même décidé de faire marche arrière.
01:07:58 Le groupe a annoncé il y a quelques jours l'annulation de sa venue.
01:08:02 Voilà, papier de Jean-Baptiste Amarty, journaliste politique,
01:08:04 juste ici chez nos confrères d'Europe 1.
01:08:06 Et vous l'avez entendu, les renseignements généraux craignent
01:08:09 qu'on s'en prenne à Emmanuel Macron.
01:08:10 Florian Tardif, bonjour, journaliste politique à CNews.
01:08:13 Il va quand même y aller, Emmanuel Macron, à ce salon de l'agriculture.
01:08:17 Et je crois qu'il veut même organiser un grand débat, c'est ça ?
01:08:20 Oui, un grand débat est en train d'être organisé
01:08:23 par les équipes du président de la République.
01:08:26 Il y a plusieurs syndicats qui ont été contactés ces dernières heures
01:08:30 pour pouvoir organiser ce débat, donc samedi matin avec des agriculteurs.
01:08:35 Ce serait la première fois qu'Emmanuel Macron organise comme cela
01:08:38 un grand débat avec des agriculteurs, même si on pense bien évidemment
01:08:42 à ces différents débats qu'avait organisés le chef de l'État en 2019
01:08:46 pour tenter de répondre à la crise des Gilets jaunes.
01:08:48 Ce serait à peu près le même format selon des sources.
01:08:52 On me dit qu'une centaine, peut-être 200 personnes,
01:08:55 pourraient assister à ce débat avec le chef de l'État
01:08:58 qui se déroulerait donc samedi matin au salon de l'agriculture.
01:09:00 Le seul problème, peut-être, Florian, c'est que ces grands débats,
01:09:03 au départ tout le monde a été impressionné par ces grands débats,
01:09:05 on s'est souvent rendu compte qu'au bout du compte il n'y avait rien,
01:09:08 c'était un peu de l'enfumage, est-ce que ce n'est pas ça le risque ?
01:09:11 Oui, c'est le risque, on l'a vu avec ces débats qui ont été organisés en 2019
01:09:15 dont le bilan était plus que mitigé, mais les faits recherchés par l'exécutif,
01:09:20 on parle d'un effet cathartique, c'est-à-dire cette volonté de purger,
01:09:25 entre guillemets, ces sentiments, ici la colère, via le spectacle.
01:09:29 Donc ici ce débat qui peut être assimilé à une sorte de spectacle,
01:09:35 même si c'est pour organiser un échange avec le chef de l'État et des agriculteurs,
01:09:41 mais bien évidemment vous avez compris que c'était aussi un outil de communication.
01:09:45 Ça a déjà été utilisé par le passé, donc voilà,
01:09:48 la volonté du chef de l'État c'était un petit peu de purger la colère,
01:09:52 d'être au centre, entre guillemets, du ring, peut-être de prendre des coups,
01:09:56 mais de faire abaisser la tension pour éviter justement que la crise ne s'éternise.
01:10:02 En tout cas c'est assez culotté de se dire "je vais organiser un débat au salon de l'agriculture"
01:10:05 alors qu'on a entendu le papier à l'instant avec les renseignements généraux qui disent
01:10:08 "attention il y a certains agriculteurs qui pourraient s'en prendre à Emmanuel Macron".
01:10:11 Voilà, c'est assez culotté de sa part de se dire "moi je vais au salon, j'organise un débat
01:10:15 et on va voir comment les choses se passent".
01:10:17 Donc effectivement c'est osé.
01:10:19 Merci beaucoup Florian Tardif, un petit mot Rachida Kahout là-dessus.
01:10:22 Il va avoir du mal quand même Emmanuel Macron.
01:10:25 Vous savez le président de la République n'a jamais fui le débat
01:10:28 et a toujours été en fait face à toute la population pour gérer toutes les crises.
01:10:33 Et on ne peut que saluer, il n'y a plus rien à dire.
01:10:36 Souvent avec des partenaires choisis quand même sur le volet.
01:10:39 Trouillés sur le volet.
01:10:41 Mais en même temps il sera au salon, ça sera difficile d'éviter tout le monde.
01:10:45 Au milieu de l'arène et il fera le job.
01:10:48 Et vive l'arène !
01:10:49 Merci beaucoup, dans un instant Sonia Mabrouk sera en direct avec nous.
01:10:54 Elle sera là, à demain, en direct à 10h35 et d'ici là soyez prudents.
01:10:59 Trop de femmes sur ce plateau !

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