Nous commencerons cette édition avec la guerre en Ukraine marquée par le changement de commandement de l’armée. De nombreux éléments laissent craindre que la bataille d’Avdiivka se transforme pour les Ukrainiens en une boucherie similaire à Bakhmout. L’historien militaire Sylvain Ferreira nous livrera son analyse.
Nous reviendrons ensuite sur les chiffres de l’inflation et du pouvoir d'achat. Des indicateurs du mépris social après six ans et demi de présidence Macron.
Enfin, après la cyberattaque qui a paralysé les urgences de l’hôpital d’Armentières dimanche, nous nous intéresserons au phénomène particulièrement inquiétant des rançongiciels.
Nous reviendrons ensuite sur les chiffres de l’inflation et du pouvoir d'achat. Des indicateurs du mépris social après six ans et demi de présidence Macron.
Enfin, après la cyberattaque qui a paralysé les urgences de l’hôpital d’Armentières dimanche, nous nous intéresserons au phénomène particulièrement inquiétant des rançongiciels.
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00:24 Nous commencerons cette édition avec la guerre en Ukraine marquée par le changement de commandement de l'armée,
00:29 de nombreux éléments laissent craindre que la bataille d'Afdivka se transforme pour les Ukrainiens
00:34 en une boucherie similaire à Barmoutes.
00:37 L'historien militaire Sylvain Ferreira nous livrera son analyse.
00:41 Nous reviendrons ensuite sur les chiffres de l'inflation et du pouvoir d'achat,
00:44 des indicateurs du mépris social après six ans et demi de présidence Macron
00:49 et enfin, après la cyberattaque qui a paralysé les urgences de l'hôpital d'Armentier dimanche,
00:54 nous nous intéresserons aux phénomènes particulièrement inquiétants des rensongiciels.
00:59 Un nouveau chef de guerre, mais une même destinée tragique pour l'Ukraine.
01:08 Après le limogeage du général Zaloujny en fin de semaine dernière,
01:12 c'est le général Sirski, jusque-là à la tête de l'armée de terre,
01:15 qui a pris la tête de l'état-major ukrainien.
01:18 Un changement lourd de sens pour les soldats de Kiev.
01:20 Explication tout de suite.
01:22 Un soldat utile est celui qui sait obéir à un ordre.
01:26 Ce proverbe de Sénèque a dû friser dans les oreilles de Volodymyr Zelensky la semaine dernière.
01:32 Alors que les désaccords entre le président ukrainien et son chef d'état-major,
01:35 le général Valéry Zaloujny, étaient de notoriété publique,
01:39 Zelensky a finalement choisi le général Oleksandr Sirski,
01:43 commandant de l'armée de terre,
01:45 pour prendre la tête de toutes les opérations de l'armée ukrainienne.
01:49 Un homme qui avait déjà fait parler de lui lors de la célèbre bataille de Bakhmout,
01:53 comme nous le rappelle l'historien militaire Sylvain Ferreira.
01:56 Quand la bataille de Bakhmout a vraiment pris un tournant après la chute de Soledad l'année dernière,
02:03 Sirski a pris les choses en main avec la bénédiction de Zelensky lui-même.
02:08 N'oublions pas que Zelensky avait pris le risque d'aller sur la ligne de contact,
02:14 en tout cas dans l'immédiat arrière-front, pour visiter Sirski et son état-major,
02:19 et donc pour lui intimer l'ordre de tenir la ville coûte que coûte et à tout prix,
02:24 et on sait ce que ce prix représente, c'est presque 50 à 60 000 pertes du côté ukrainien,
02:30 et on sait que Sirski s'est montré tout à fait obéissant.
02:33 Et là, Sirski qui, rappelons-le, a été baptisé du surnom de "Boucher"
02:38 à l'issue de la bataille de Bakhmout,
02:40 c'est-à-dire ce qu'il a laissé comme trace pour le moment dans l'histoire de la guerre avec la Russie,
02:45 eh bien lui, on attend à ce qu'il soit le petit doigt sur la couture du pantalon
02:50 pour obéir aux pouvoirs politiques,
02:52 quels que soient les problèmes que cela va poser pour l'effectif de l'armée ukrainienne à court et moyen terme.
02:58 Sirski comme exécutant obéissant aux doigts et à l'œil de Volodymyr Zelensky.
03:03 Dans ce cadre, force est de constater que cette nomination n'a pas tardé à se faire remarquer
03:08 dans les mouvements de troupes ukrainiennes sur la bataille d'Afdifka.
03:11 Depuis hier, on constate un redéploiement d'environ trois à quatre brigades ukrainiennes
03:17 dans le secteur d'Afdifka avec vraisemblablement la volonté,
03:22 eh bien finalement, de jouer le jeu que les Russes ont voulu imposer dans ce secteur,
03:27 à savoir à nouveau une grande bataille d'attrition sur le modèle de Bakhmout.
03:32 Et on se rend compte aujourd'hui que si Sirski a été nommé à la place de Zaloujny,
03:37 c'est pour recommencer ce qu'il a fait à Bakhmout il y a maintenant près d'un an.
03:42 Les trois à quatre brigades qui viennent d'être redéployées
03:45 vont probablement tenter de desserrer l'étau autour d'Afdifka.
03:50 Et donc on risque de nouveau d'avoir une nouvelle séquence
03:54 qui soit presque la copie conforme de ce qu'on a vu presque date pour date
03:59 l'année dernière autour de Bakhmout,
04:00 c'est-à-dire l'engagement au combat de ses réserves, des paires,
04:04 et en même temps, côté russe, un grignotage qui va déboucher sur l'encerclement,
04:10 si on en reste aux chiffres dont on dispose aujourd'hui, d'au moins 10 000 hommes.
04:15 Voilà, donc c'est absolument aberrant pour l'avenir de l'armée ukrainienne
04:19 et ses chances de constituer à nouveau des réserves, d'opérer de la sorte.
04:23 Une perspective particulièrement inquiétante pour les soldats ukrainiens.
04:27 Aujourd'hui pour l'armée ukrainienne, c'est probablement la pire chose qui pouvait arriver,
04:33 c'est-à-dire qu'une fois encore, on va être dans ce que les russes ont décidé,
04:39 une bataille d'attrition, ce sont donc les russes qui commandent le tempo des opérations
04:44 et qui commandent leur destination, pourrait-on dire,
04:47 c'est-à-dire qu'on est dans de l'attrition pure et simple,
04:50 il n'y a pas d'autre objectif derrière,
04:53 et les ukrainiens n'ont pas les moyens de poursuivre ce genre de combat
04:57 parce qu'on sait aujourd'hui de leur bouche même,
05:00 de l'aveu de gens autour de Zelensky qu'ils ont perdu plus de 500 000 hommes
05:04 depuis le début du conflit ouvert avec la Russie en 2022,
05:11 et qu'à ce rythme-là, autant les hommes que le peu de matériel et de munitions qui leur restent
05:17 sera très vite usé, ce qui va donner à la Russie les moyens,
05:21 soit de les convaincre enfin de négocier à ces conditions,
05:25 comme leur appelait Poutine dans son interview avec Tucker Carlson,
05:29 ou alors à la Russie de poursuivre son avancée,
05:32 mais sur un autre rythme que celui qu'on connaît aujourd'hui.
05:34 Volodymyr Zelensky est donc toujours à l'œuvre pour creuser le tombeau de l'Ukraine.
05:39 Dans ce cadre, le général Tsirsky s'inscrit donc dans la tragique logique
05:43 jusque-boutiste du président, une guerre sans négociation de paix,
05:47 et jusqu'au dernier ukrainien.
05:49 Inflation, crise du pouvoir d'achat et sentiments de déclin.
05:56 Après six années et demie de pouvoir, Emmanuel Macron se trouve
06:00 dans une situation économique et morale délicate.
06:02 Explication d'Olivier Frèrejac.
06:04 82% des Français considèrent le pays comme étant en déclin.
06:08 Une étude fracture française réalisée par IpsoSopra et publiée à l'automne
06:13 témoignait de la morosité qui s'installe sous la France d'Emmanuel Macron.
06:17 L'insécurité, la crise économique et sociale sont au cœur du mal-être
06:20 qui caractérise la période.
06:22 Paradoxe du temps, le chômage est assez bas.
06:25 A 7,5% problème, travailler ne garantit pas aujourd'hui un revenu décent.
06:31 En effet, l'inflation qui dure affecte particulièrement le pouvoir d'achat
06:35 des actifs.
06:36 Ainsi, le SMIC a été revalorisé de seulement 1,13% au 1er janvier,
06:41 soit en dessous de l'inflation, alors que les pensions retraites
06:44 l'ont été de 5,3%.
06:47 Un calcul qui peut étonner pour un gouvernement qui s'épanche
06:50 sur la valeur travail.
06:51 Pour comprendre cette asymétrie des revalorisations,
06:54 il suffit probablement de regarder du côté du calendrier électoral.
06:57 En juin auront lieu les élections européennes et le socle électoral
07:01 le plus certain pour la majorité macroniste réside dans les retraités,
07:05 un profil fidèle aux urnes.
07:07 Le baromètre de la confiance politique, réalisé par l'institut Opinion Way
07:11 pour le Centre de recherche politique de Sciences Po-Cevipof,
07:15 constate par ailleurs que pour la première fois, la défiance s'invite
07:18 dans la sphère privée.
07:19 Jusqu'alors, les Français faisaient une différence entre une société
07:23 qu'ils percevaient comme allant mal et leur cas personnel
07:26 qu'ils jugeaient plus reluisant.
07:28 Les explications peuvent être multiples, l'épisode sanitaire a bouleversé
07:31 la vie des Français et certains peuvent encore porter les stigmates
07:35 des privations de liberté et du sentiment de peur entretenu
07:38 par la masse politico-médiatique.
07:41 Le traitement réservé aux gilets jaunes, puis aux non-vaccinés
07:43 a montré à de nombreux Français que l'État pouvait se montrer violent.
07:47 Plus quantifiable est le poids de l'économie.
07:50 Ainsi, les salaires n'ont presque pas augmenté alors que les prix
07:53 ont flambé de 10% en deux ans.
07:55 Les augmentations successives du salaire minimum ont même eu pour conséquence
07:59 d'augmenter le nombre de smicards, les bas salaires étant rattrapés par ces hausses.
08:05 De là provient un sentiment de déclassement terrible
08:08 pour une partie de la population.
08:10 Celui qui était au-dessus du smic hier est aujourd'hui smicard
08:14 et par l'effet de l'inflation, il a perdu en pouvoir d'achat.
08:17 Le Mozart de la finance a encore frappé.
08:20 L'étude fait état d'un sentiment de vulnérabilité dans la vie privée
08:23 avec notamment la peur d'être cambriolé qui grandit en France.
08:26 La comparaison avec d'autres États européens n'est pas flatteuse et est assez frappante.
08:31 Les Français sont aujourd'hui plus méfiants et moins satisfaits que leurs voisins,
08:35 percevant notamment une mobilité sociale moindre.
08:38 Un tiers des Français estiment par ailleurs qu'ils ont une situation moins bonne
08:42 que celle de leurs parents au même âge.
08:44 70% n'ont pas confiance dans la politique alors qu'un pays comme l'Allemagne
08:48 connaît un niveau de défiance se situant à seulement 55%.
08:51 68% des Français estiment par ailleurs que leurs élus sont corrompus,
08:56 comme quoi même aux roses les Français demeurent lucides.
08:59 Paradoxalement, les Français sollicitent plus d'autorité
09:03 et s'ils se disent favorables à un maintien dans l'Union européenne,
09:06 ils réclament à l'instar de leurs voisins un recentrage sur l'état-nation.
09:10 Le résultat des prochaines élections européennes ne devrait pas pour autant aller dans ce sens.
09:15 Il reste encore trois ans et demi de présidence Macron
09:18 et celui-ci ne semble pas vraiment décidé à dissoudre l'Assemblée,
09:21 condamnant les électeurs, dont une majorité l'a élu,
09:24 à une absence totale de changement politique.
09:26 Les indicateurs devraient donc poursuivre leur déclin.
09:29 De quoi préparer les conditions d'une surprise politique pour 2027,
09:33 qu'elles viennent du RN ou d'un nouveau personnage considéré comme providentiel,
09:37 comme en 2017.
09:43 À la crise, des hôpitaux s'ajoutent désormais les failles informatiques.
09:46 Un phénomène qui a frappé le centre hospitalier d'Armentière dimanche dernier.
09:50 Le point avec Rémy Tell.
09:52 Urgence fermée pour cyberattaque.
09:54 Voilà la pancarte qui accueillait les patients à l'hôpital d'Armentière.
09:58 Vers 2h du matin, dans la nuit de samedi à dimanche,
10:00 une attaque informatique a été lancée contre ce centre hospitalier du nord de la France.
10:05 Après avoir bloqué l'ensemble des systèmes de l'établissement,
10:08 les pirates ont fait parvenir, via les imprimantes,
10:11 une demande de rançon à la direction.
10:13 Par mesure de précaution, les urgences d'Armentière ont été fermées pendant 24h
10:18 et leurs patients redirigés vers d'autres hôpitaux du territoire.
10:21 Mais la situation ne devrait pas revenir à la normale avant plusieurs semaines.
10:24 Cet événement illustre le phénomène de plus en plus problématique
10:27 des rançons gicielles ou ransomware en anglais.
10:30 La manœuvre consiste à pirater le réseau informatique d'une entité publique ou privée
10:34 et d'exiger une rançon en échange de son déblocage.
10:38 Les auteurs, issus principalement du Moyen-Orient, de Chine, de Russie ou d'Europe de l'Est,
10:42 agissent par petits groupes et gagnent beaucoup d'argent.
10:45 Car ces derniers mois, les attaques aux rançons gicielles se sont multipliées à un rythme effréné.
10:50 Selon la start-up française Sibel Angel, elles auraient augmenté de 40% sur un an.
10:56 Le montant des rançons versées lui donne le tournis.
10:59 1,1 milliard de dollars en 2023 contre 457 millions en 2022.
11:04 Par ailleurs, 75% des rançons payées s'élevaient à plus d'un million de dollars,
11:09 avec une moyenne pour les pertes globales de 2,6 millions de dollars chez les entreprises ciblées.
11:14 L'explication d'un tel essor ? La grande docilité des entreprises face à ces attaques.
11:19 Ainsi, selon une étude menée par Coesi auprès de 900 décideurs informatiques
11:23 et responsables de la cybersécurité, 90% des victimes admettent avoir payé la somme
11:28 qui leur était demandée.
11:29 Au-delà du coût économique, le phénomène des rançons gicielles inquiète en raison
11:33 de son impact sur des activités stratégiques voire vitales.
11:36 Les organisations de santé sont particulièrement visées.
11:39 Et la société de cybersécurité russe Kaspersky a récemment alerté sur l'intérêt grandissant
11:44 des pirates contre des acteurs majeurs de la logistique.
11:47 Des événements internationaux seraient également dans le viseur des cybercriminels,
11:50 avec dans toutes les têtes les Jeux Olympiques de Paris à l'été 2024.
11:54 Face à la menace, une initiative globale a été lancée en novembre dernier à Washington,
11:59 réunissant près de 50 États mais également des institutions telles qu'Interpol
12:02 ou Europol.
12:03 L'International Counter-Ransomware Initiative a proposé plusieurs actions.
12:07 Parmi elles, le renforcement de la coopération à l'échelle mondiale, l'établissement
12:12 d'une liste noire de comptes en crypto-monnaie liés aux pirates ou l'engagement à ne
12:16 pas payer les rançons.
12:17 Au niveau français, le gouvernement a lui aussi décidé de réagir.
12:21 Un exercice interministériel de simulation d'une multi-attaque a été réalisé en décembre
12:26 dernier et d'autres sont prévues au cours des prochains mois.
12:29 Pour se protéger de ce fléau, il est conseillé de procéder à une sauvegarde régulière
12:33 de ces données ou encore de ne pas ouvrir les courriels provenant d'expéditeurs inconnus.
12:37 Mais pour ce qui est de la fermeture des urgences en France, pas sûr que la lutte contre les
12:41 rançons logicielles suffise à résoudre le problème.
12:43 Et partons à présent faire le tour de l'actualité, en bref, en compagnie de Renaud de Bourleuf.
12:54 Nouvel épisode d'incontinence législative à l'Assemblée.
12:58 La Chambre basse penchait mardi sur un texte de loi pour renforcer la Mivilude, institution
13:03 visant officiellement à lutter contre les dérives sectaires.
13:06 En toile de fond de ces gesticulations politiciennes, les députés visent les médecines traditionnelles
13:12 et les gourous du bien-être.
13:14 Une dérive bien réelle, quoique marginale, et qui se développe en partie à cause de
13:19 l'abandon du système de santé et du comportement de nombreux médecins, notamment sur les plateaux
13:23 de télévision lors de la crise sanitaire.
13:25 Sous couvert de luttes contre des phénomènes dangereux, les élus devraient une nouvelle
13:29 fois restreindre le champ des libertés, se préservant presque le droit de taxer de sectes,
13:34 ce qui leur déplait.
13:35 Les députés de l'opposition de droite se sont montrés très discrets sur ce sujet.
13:39 Seul le Sénat avait évincé un article mettant l'accent sur la répression pénale, ainsi
13:43 qu'un autre introduisant une circonscience aggravante d'assujettissement psychologique
13:46 ou physique, une donnée floue dont l'interprétation pourrait faire l'objet de dérives judiciaires.
13:50 Il s'agira donc de définir ce qui relève de comportements normaux ou anormaux.
13:54 Parce que c'est notre projet ! Vive la République ! Vive la France !
14:01 Fin du leasing social après seulement 6 semaines d'existence.
14:05 La promesse d'Emmanuel Macron permettait aux ménages modestes résidant à plus de
14:09 15 km de leur travail, ou devant parcourir plus de 8000 km par an pour motifs professionnels,
14:14 de rouler en voiture électrique pour 100 à 150 euros mensuels.
14:17 Une opération déjà terminée.
14:19 En effet, le gouvernement considère qu'il y a un risque de dérive budgétaire, alors
14:22 que le nombre de dossiers déposés, plus de 50 000, a été bien supérieur aux prévisions.
14:27 Si l'argument peut s'entendre, ce revirement de l'État pose une nouvelle fois la question
14:31 de la fiabilité de la parole présidentielle.
14:33 La moustache s'arrache.
14:36 Parce que l'actualité ne peut pas être faite que de mauvaises nouvelles.
14:39 Edi Plenel a annoncé lundi qu'il quitterait la direction de Mediapart en mars, 16 ans
14:42 après avoir fondé le Média en ligne.
14:44 Âgé de 71 ans, le journaliste et militant a tout de même indiqué qu'il continuerait
14:48 à être présent dans le débat public par sa plume.
14:50 De quoi consoler les amateurs d'hommes illégaux chisantes et de vraies fausses investigations.
14:54 Le nom du successeur d'Edi Plenel à la tête de Mediapart n'est pas encore connu.
14:58 Les millionnaires au pouvoir.
15:00 Le journal l'Humanité a révélé que sur les 34 membres du nouveau gouvernement Attal,
15:04 17 sont millionnaires.
15:05 En d'autres termes, la moitié de l'exécutif figure donc parmi les 5% les plus riches de
15:09 France.
15:10 Le Premier ministre Gabriel Attal possède lui-même une assurance vie de 1,5 million
15:13 d'euros.
15:14 De quoi creuser un nouvel écart entre le peuple et le gouvernement.
15:16 Scène sordide à Sainte-Foy-les-Lyons.
15:19 Dimanche, le corps calciné d'une femme de 43 ans a été retrouvé dans le sous-sol
15:23 d'une maison en chantier.
15:24 Ses pieds et ses poings étaient liés.
15:26 Les suspicions se dirigent vers son compagnon qu'il a maltraité et l'avait déjà menacé
15:31 de mort.
15:32 Elle aurait lancé un dernier appel à son ex-conjoint pour le prévenir que son concubin
15:34 l'attendait devant son travail avec deux amis.
15:36 L'individu en question, un étranger en situation irrégulière, déjà connu des services de
15:40 police, est actuellement introuvable.
15:42 Une enquête a été lancée pour arrestation, enlèvement, séquestration ou détention
15:46 arbitraire suivie de mort.
15:47 Le lycée AVROS, définitivement privé de subvention.
15:52 La demande du lycée musulman privé sous contrat de Lille de suspendre la décision
15:56 du préfet du Nord, mettant fin aux subventions publiques à compter de la rentrée 2024,
16:00 a été rejetée lundi par le tribunal administratif de Lille.
16:03 La direction de l'établissement estimait que la décision était inacceptable et elle
16:06 devrait désormais saisir le conseil d'État.
16:08 Cette levée des subventions s'inscrit dans une politique de chiffre du ministre de l'Intérieur
16:11 Gérald Darmanin dans un contexte d'offensive contre la liberté d'éducation.
16:14 L'outre-mer frappée par la maladie, la Guyane fait face à sa plus importante épidémie
16:20 de dengue depuis 20 ans.
16:21 La maladie, provoquée par les piqûres de moustiques dans les régions tropicales, se
16:24 propage dans la collectivité de 5800 cas depuis le début de l'année 2023, dont près
16:29 de 3000 pour le début 2024.
16:30 Pour l'instant, les conséquences sont relativement limitées, l'infection génère 8 à 10%
16:35 d'activité en plus pour les urgences des hôpitaux de Kourou et de Cayenne.
16:38 Mais la Guyane étant le plus grand désert médical de France, la progression de la maladie
16:42 avec 800 cas déclarés par semaine pourrait vite saturer les hôpitaux.
16:46 On imagine que les aficionados de la piqûre ne vont pas tarder à se manifester pour promouvoir
16:50 un vaccin contre la dengue qui n'a pas brillé jusqu'ici par sa balance bénéfice-risque.
16:54 L'Ukraine encore au cœur de la campagne présidentielle américaine.
16:58 Lundi, à Washington, Mike Johnson, président de la Chambre des représentants et proche
17:02 de Donald Trump, a annoncé que le texte pour une nouvelle aide envers Kiev ne serait pas
17:06 examiné en l'état dans son hémicycle.
17:08 Suivant la ligne de l'ancien président des États-Unis, il appelle les parlementaires
17:11 à se concentrer sur les problèmes internes plus urgents, notamment la vague de clandestins
17:15 à la frontière mexicaine, un problème ignoré par le texte de loi en question.
17:19 Donald Trump infiche par l'intermédiaire de ses alliés au Congrès un nouveau revers
17:22 à Joe Biden qui réclamait de nouveaux fonds envers l'Ukraine.
17:25 Et voilà, nous approchons déjà de la fin de cette édition.
17:31 Dans un instant pour le Zoom du jour, Jean-Luc Tarry présente son essai de futurologie,
17:36 l'avenir de l'humanité.
17:37 Un point très important dont on entend parler, la suppression des billets de banque.
17:44 Ce serait une grave atteinte à la liberté.
17:46 Parce que si vous n'avez plus de billets de banque et que vous êtes obligé de payer
17:49 par carte bancaire, vous croyez que c'est facile.
17:52 C'est vrai que c'est facile, mais il y a un inconvénient.
17:54 N'importe quel employé de la banque, de votre banque, peut désactiver votre carte.
17:58 Et si les billets de banque ont disparu, si les pièces de monnaie ont disparu, vous faites
18:02 quoi ? Vous crevez de faim devant votre supermarché ?
18:06 Également programme de votre soirée, un nouveau numéro de Passé-présent.
18:10 Guillaume Ficke reçoit Laurent Chang pour évoquer la place des batailles dans l'histoire.
18:14 À présent, c'est le moment de retrouver le directeur de l'Observatoire des journalistes,
18:18 Claude Chollet, pour un portrait piquant de Julien Pain.
18:21 C'est désormais la fin de cette édition.
18:23 Merci à tous pour votre fidélité.
18:25 Portez-vous bien et rendez-vous demain.
18:27 Bonsoir.
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