• l’année dernière
Avec Julie Dubois, restauratrice sinistrée à La Rochefoucauld (Charente).

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##C_EST_DANS_L_ACTU_5-2023-12-16##

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Transcription
00:00 Direction évidemment la Charente et non pas la Champagne comme je le disais par erreur.
00:04 À l'instant la Charente où les dégâts sont importants à cause des inondations.
00:08 Témoignage de notre invitée tout de suite sur Sud Radio, c'est Julie Dubois. Bonjour à vous.
00:13 Bonjour.
00:14 Soyez la bienvenue sur Sud Radio. Vous êtes restauratrice, vous êtes à la Rochefoucauld dans la Charente
00:20 et les dégâts sont très importants chez vous.
00:22 Oui, nous avons un restaurant hors service. On a pris 80 cm d'eau dans notre cuisine, dans nos réserves.
00:32 La salle de restaurant a eu un peu moins de 60 cm d'eau. C'est compliqué.
00:37 C'est monté en combien de temps ?
00:39 On a inondé dans la nuit de lundi à mardi. On est resté toute la journée pour commencer à déménager au maximum.
00:45 C'est monté en 45 minutes, une heure.
00:49 C'est incroyable.
00:50 C'était jamais arrivé ?
00:52 C'était arrivé, mais pas aussi puissant, pas aussi rapide. On n'a rien pu faire. On a tout essayé.
00:58 On avait du matériel, des pompes, mais le restaurant était devenu une partie de l'appartement.
01:04 Donc c'était peine perdue. Il y avait évidemment beaucoup de matériel, notamment électrique.
01:09 C'est une cuisine, une cuisine de restaurant. Ça fait des dégâts, mais ça fait du matériel que vous voudriez remplacer en fait ?
01:15 On espère. Là, se jouent les questions des assurances maintenant et de la catastrophe naturelle.
01:22 C'est du matériel qu'on a investi à l'ouverture du restaurant, qui était neuf.
01:27 On aimerait le changer, mais pour ça, il nous faut les fonds. Il nous faut l'aide nécessaire.
01:34 D'où l'aide de l'assurance que vous attendez, ce qui est bien naturel.
01:38 Combien de temps l'eau a mis pour se retirer ?
01:42 C'est ça qui est le plus frustrant en fait. Le restaurant est resté immergé une journée et demie.
01:48 La décruche s'est effectuée aussi rapide que la cruche.
01:52 On n'a pas compris, on ne comprend toujours pas. On ne peut pas forcément comprendre ce genre de choses.
01:56 Mais c'est descendu tellement vite. Là, le niveau est retourné à un niveau normal de saison.
02:02 Oui, voilà. Sauf que les dégâts sont toujours là.
02:05 Je sais que ce n'est pas facile, mais je vais vous demander de nous décrire, comme on est à la radio,
02:09 on n'a pas d'image chez vous qui nous la donnerait. A quoi ressemble le restaurant en ce moment ?
02:13 Pas grand chose. On a réussi hier à nettoyer, mais il y a encore des marques.
02:20 On a des murs en placo qui sont en train de s'effriter. Toutes nos portes de sécurité ont changé.
02:26 On a des évacuations qui sont malheureusement bouchées, parce qu'à l'inverse de la dernière fois,
02:31 on a eu une eau très très sale, beaucoup de boue, des déchets que la Tardoire nous a ramenés.
02:35 Donc du mal à tout évacuer et une cuisine détruite.
02:41 Tout à refaire, ce qui veut dire que vous ne pourrez pas rouvrir le restaurant avant plusieurs mois ?
02:45 Oui, j'ai pris l'initiative pour que les gens puissent se retourner d'annuler nos réservations du 24 et 25,
02:53 parce qu'on était ouvert pour les fêtes de Noël. Ouvert aussi pour le 31 et 1er, beaucoup de repas d'entreprise.
02:59 Si on arrive, en y mettant des grands moyens, à réouvrir fin janvier, ce sera bien. Ce sera un export.
03:06 Ce qui est une perte considérable pour vous, parce que vous le disiez, vous espérez des fonds de l'assurance
03:11 pour pouvoir remplacer le matériel perdu, mais il n'y a pas d'assurance pour remplacer l'activité perdue, notamment pendant les fêtes.
03:17 Oui, c'est très compliqué. Les garanties inondations sont très très compliquées. Les autres garanties sont plus simples.
03:24 Il y a la catastrophe naturelle, mais c'est encore quelque chose qu'on ne peut pas gérer, qui est très compliqué.
03:30 On sait qu'il y a d'autres dégâts qui ont eu lieu sur la roche Foucault, mais on est impuissant.
03:36 On est impuissant, on attend, mais on sait très bien qu'au niveau de l'assurance, ça bloque.
03:40 Et comment vous vous occupez en ce moment ? Vous continuez à essayer de réparer ce que vous pouvez réparer,
03:45 nettoyer ce que vous pouvez nettoyer, aider les voisins ?
03:48 Les voisins viennent beaucoup nous aider, parce que malheureusement en tant que commerce, on est le plus bas de la roche Foucault.
03:57 Donc on est pour le moment, en tant que professionnels et restaurateurs, les seuls touchés.
04:01 Donc oui, on s'occupe, on vient faire les dossiers, les photos.
04:06 On avait aussi des denrées alimentaires, parce qu'on avait une option traiteur que l'on mettait en place.
04:11 Donc il y a des choses que l'on a pu trouver, mais beaucoup de choses.
04:15 Et puis oui, on n'est pas partisans du défait, où on fait très attention déjà dans notre restaurant.
04:22 Mais malheureusement, il y a beaucoup de choses qu'on a perdues.
04:24 Puis c'était un restaurant en activité, donc de la mise en place.
04:27 Et puis des employés aujourd'hui qui n'ont plus de travail.
04:30 C'est ça qui est terrible aussi.
04:32 Dernière question assez rapidement.
04:33 Je vous ai entendu dire que c'était la deuxième fois que vous étiez inondée, même si c'était plus grave et plus sale.
04:38 Est-ce que vous songez à ouvrir votre restaurant ailleurs, dans un endroit qui serait à l'abri ?
04:43 Honnêtement, oui.
04:45 On y pensait déjà un petit peu avant, parce qu'on est des entrepreneurs et on aime bien les challenges.
04:50 Mais ça ne devait pas se finir comme ça.
04:52 Mais oui, la question est, il faut se protéger.
04:55 On le savait en arrivant, que c'est un risque aussi d'être au bord de l'eau, certes.
05:02 Mais là, c'est un risque qu'on ne peut plus prendre à la légère.
05:07 Bon courage en tout cas.
05:08 On est désolés pour vous Julie Dubois.
05:10 Bon courage à vous, à votre équipe, à vos salariés.
05:12 Merci beaucoup.
05:13 A tous les Charentais qui nous écoutent sur Sud Radio et qui font face aux dégâts,
05:16 comme les gens du Nord.
05:18 Il y a quelques semaines, on leur parlait aussi et on écoutait ce qu'ils avaient à nous dire.
05:21 C'était assez démoralisant.
05:22 On vous souhaite, malgré toute belle fête de Noël, de rouvrir le plus vite possible Julie Dubois.
05:27 Merci beaucoup.
05:28 Allez, restez avec nous sur Sud Radio, il est 9h13.
05:30 Dans quelques minutes, parlons immo.

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